La société étasunienne des années 1920

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Les années 1920, également connues sous le nom de "Années folles", ont été une décennie de grands changements sociaux, culturels et économiques aux États-Unis. Après la fin de la Première Guerre mondiale, le pays a connu une période de prospérité et d'optimisme, ainsi que d'importants changements dans les normes et valeurs sociales. L'essor de la culture "flapper", dans laquelle les jeunes femmes adoptent de nouveaux styles vestimentaires et de comportement, est l'une des tendances sociales les plus remarquables de la décennie. L'économie est en plein essor et les nouvelles technologies, telles que les automobiles et les radios, se généralisent. Cependant, la prospérité des années 1920 n'a pas été partagée par tous les Américains, car de nombreuses personnes, en particulier les Afro-Américains et les immigrants, ont continué à faire face à la discrimination et à l'inégalité. En outre, le krach boursier de 1929 a marqué la fin de la prospérité de la décennie et a marqué le début de la Grande Dépression.

À la fin du XIXe siècle, les États-Unis sont passés de l'annexion de territoires à des fins de colonisation à l'occupation de régions à des fins de contrôle politique et économique. La guerre hispano-américaine de 1898 marque un tournant important dans l'impérialisme américain sur le continent américain. Les États-Unis en sortent victorieux et prennent le contrôle de Porto Rico, de Guam et des Philippines et gagnent en influence sur Cuba. La construction ultérieure du canal de Panama a solidifié le contrôle américain sur la région et a permis un accès plus facile à l'Amérique centrale et du Sud. Les États-Unis ont alors commencé à considérer les Caraïbes et l'Amérique centrale comme leur propre sphère d'influence. Ils ont commencé à exercer un contrôle politique et économique sur ces régions par divers moyens tels que l'intervention militaire, l'aide économique et la pression diplomatique.

La Première Guerre mondiale, également connue sous le nom de Première Guerre mondiale, a entraîné d'importantes destructions et ruines en Europe et a eu un impact profond sur l'équilibre mondial des pouvoirs. La guerre a marqué la fin de la domination européenne et l'ascension des États-Unis en tant que grande puissance mondiale. Les États-Unis sont entrés en guerre en 1917, et leur participation a été décisive pour renverser la vapeur contre les puissances centrales. La guerre a également mis fin au statut de l'Empire britannique en tant que puissance mondiale dominante, et les États-Unis sont devenus la première puissance économique et militaire du monde. Avec la fin de la guerre, les États-Unis ont assumé un rôle plus important dans les affaires internationales, et leur puissance économique et militaire leur a permis d'exercer une influence significative sur les affaires mondiales. L'idée du fardeau de l'homme blanc, un terme utilisé pour décrire la croyance selon laquelle il était du devoir des puissances européennes et des États-Unis de "civiliser" le reste du monde, était également prédominante dans la politique étrangère des États-Unis au cours de cette période.

Il existe des similitudes entre les développements culturels et artistiques aux États-Unis dans les années 1920 et au Mexique simultanément. Les deux pays traversaient une période de changements sociaux et culturels importants, et des efforts étaient déployés pour créer une culture nationale distincte, libre des influences européennes. Aux États-Unis, les "années folles" ont vu l'essor de la musique jazz, la Renaissance de Harlem et l'émergence d'une nouvelle génération d'écrivains, d'artistes et d'intellectuels qui cherchaient à créer une culture américaine distincte. De même, au Mexique, les années 1920 et 1930 ont été une période de floraison culturelle et artistique connue sous le nom de "Renaissance mexicaine". Les artistes et les intellectuels mexicains cherchaient à créer une culture nationale qui reflétait l'héritage indigène et métis du Mexique. Ils rejetaient également l'influence européenne sur l'art et la culture du Mexique. Ce mouvement a été mené par des personnalités telles que Diego Rivera, Frida Kahlo et David Alfaro Siqueiros, qui ont cherché à promouvoir une nouvelle identité nationale à travers leur art et leur littérature.

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La seconde révolution industrielle

La première révolution industrielle, qui s'est déroulée à la fin du 18e et au début du 19e siècle, s'est caractérisée par le développement de nouvelles technologies et de nouveaux procédés de fabrication dans les secteurs du textile, de la métallurgie et des transports. Ces innovations ont permis d'augmenter la productivité et de passer du travail manuel à la fabrication par des machines, ce qui a entraîné une augmentation significative de la croissance économique et de la prospérité. Cette révolution industrielle a également contribué à faire des États-Unis l'une des nations les plus riches et les plus développées du monde.

La deuxième révolution industrielle, qui a débuté à la fin du 19e siècle, s'est appuyée sur les avancées de la première révolution industrielle et a apporté de nouvelles innovations dans les domaines de la production d'acier, de l'électricité et des produits chimiques. Cette période a vu une accélération du rythme des changements technologiques, et de nouvelles technologies telles que le télégraphe, le téléphone et le moteur à combustion interne. Elle a également conduit à l'essor de nouvelles industries, comme l'automobile et la pétrochimie, qui ont contribué à la croissance économique et à la modernisation des États-Unis et d'autres pays développés. La deuxième révolution industrielle a également eu un impact profond sur la société, entraînant la croissance des villes, l'apparition de nouveaux moyens de transport et la création de nouvelles formes de travail et de loisirs.

La Première Guerre mondiale, qui s'est terminée en 1918, a eu un impact considérable sur l'économie mondiale et l'équilibre des pouvoirs entre les nations. La guerre a causé d'importantes destructions et pertes de vies en Europe et a laissé de nombreuses puissances européennes en ruines économiques et physiques. Les États-Unis, en revanche, sont entrés en guerre plus tard et n'ont pas subi le même niveau de destruction et de perte de vies humaines. En conséquence, le pays est sorti de la guerre dans une position économique beaucoup plus forte que les puissances européennes.

La deuxième révolution industrielle était déjà en cours avant la guerre. Néanmoins, la guerre a accéléré les innovations technologiques, et les États-Unis étaient particulièrement bien placés pour tirer parti de ces nouvelles technologies et industries. L'économie du pays a connu un boom dans les années 1920, avec l'expansion des industries manufacturières et des transports, et l'apparition de nouvelles industries telles que l'automobile et la chimie. L'économie du pays n'a pas été affectée par la guerre autant que l'Europe, et les États-Unis ont pu profiter de cette situation pour devenir la première puissance économique mondiale.

Les États-Unis avaient également l'avantage de disposer d'un vaste marché intérieur, de ressources naturelles abondantes et d'une infrastructure bien développée, ce qui leur a permis de devenir le premier producteur mondial de biens et de services. Cette domination économique, associée au pouvoir politique et militaire que les États-Unis avaient acquis grâce à leur rôle dans la guerre, a positionné le pays comme un acteur majeur dans les affaires mondiales et l'a établi comme une superpuissance au 20e siècle.

Production de masse de biens de consommation

Ligne d’assemblage des Ford T en 1913. Une balancelle permet de présenter un sous-ensemble provenant d’un étage supérieur au poste de travail où il sera monté sur le véhicule.

La deuxième révolution industrielle, qui a débuté à la fin du XIXe siècle, a apporté de nouvelles innovations dans les domaines de la production d'acier, de l'électricité et des produits chimiques. L'un des développements les plus remarquables de cette période a été l'avènement des techniques de production de masse, qui ont permis la fabrication de biens de consommation à grande échelle. Cela a entraîné une augmentation significative de la productivité et une diminution du coût des biens, les rendant plus abordables pour le consommateur moyen.

L'un des pionniers des techniques de production de masse est Henry Ford, qui a introduit la chaîne de montage dans l'industrie automobile. Le modèle T de Ford a été la première voiture produite à grande échelle à l'aide de la chaîne de montage, ce qui a considérablement réduit le coût de production et rendu les voitures plus abordables pour le consommateur moyen. Cette innovation a révolutionné l'industrie automobile et a eu un impact considérable sur la société américaine, car la voiture est devenue un élément essentiel de la vie quotidienne.

Les techniques de production de masse ont également été appliquées à d'autres biens de consommation, tels que les appareils ménagers, les cigarettes et les vêtements. Cela a conduit à une augmentation significative de la disponibilité des biens de consommation, ce qui a contribué au développement de la culture de consommation et à l'essor d'une économie basée sur la consommation. La chaîne de montage et les techniques de production de masse sont devenues la norme dans l'industrie manufacturière et sont encore largement utilisées aujourd'hui.

Le principal objectif de la deuxième révolution industrielle était d'accroître la productivité et l'efficacité et de réduire les coûts de production. Les nouvelles technologies et innovations apparues au cours de cette période, telles que la chaîne de montage, les pièces interchangeables et l'utilisation de l'électricité, étaient toutes conçues pour atteindre cet objectif.

La chaîne de montage, par exemple, permettait une division efficace du travail, les travailleurs se voyant attribuer des tâches spécifiques, ce qui augmentait la vitesse et le volume de la production. Les pièces interchangeables ont permis la production de masse de biens, et l'utilisation de l'électricité a permis la mécanisation de nombreux processus de fabrication, augmentant encore la productivité et l'efficacité.

L'objectif de produire plus, plus vite et moins cher se reflète également dans les stratégies de marketing et de vente des entreprises. La production de masse a permis de réaliser des économies d'échelle, ce qui a rendu les marchandises moins chères, ce qui a été la clé du succès de nombreuses entreprises. Cela a conduit à une augmentation du niveau de vie de nombreux Américains, car la disponibilité de biens de consommation bon marché les rendait plus abordables pour le citoyen moyen.

L'accent mis sur la production de masse et l'efficacité a également eu un impact sur le marché du travail, car il a conduit à l'augmentation du nombre d'emplois dans le secteur manufacturier et à l'essor de la classe ouvrière, mais il a également conduit à l'exploitation de la main-d'œuvre et à l'essor des syndicats ouvriers.

Pour produire plus, plus vite et à moindre coût, Henry Ford a mis en place de grandes usines très efficaces qui utilisaient les dernières technologies et innovations. L'une des principales innovations introduites par Ford est la chaîne de montage, qui a révolutionné l'industrie automobile.

Sur la chaîne de montage, chaque ouvrier se voyait attribuer une tâche spécifique qu'il était chargé d'accomplir de manière répétée au fur et à mesure que la voiture avançait dans la chaîne. Cette division du travail a permis d'augmenter considérablement la vitesse et le volume de la production, car chaque ouvrier est devenu un expert dans sa tâche spécifique. Il s'agissait d'un changement important par rapport à la méthode de fabrication traditionnelle, où chaque ouvrier devait effectuer l'ensemble du processus de construction d'une voiture, ce qui était lent et inefficace.

Ford a également standardisé les composants et les accessoires du modèle T, ce qui a permis la production en série de la voiture. Cela a permis de produire des voitures à un coût beaucoup plus bas, les rendant plus abordables pour le consommateur moyen. L'utilisation de pièces interchangeables a permis de réparer et d'entretenir les voitures plus facilement.

La chaîne de montage et les techniques de production de masse ont conduit à la création de grandes usines très efficaces qui employaient un grand nombre de travailleurs. Cela a conduit à la montée de la classe ouvrière, mais aussi à l'exploitation du travail et à la montée des syndicats ouvriers. La chaîne de montage a également conduit à la création d'un nouveau type de travailleur, l'ouvrier semi-qualifié, qui n'était responsable que d'une seule tâche dans la longue chaîne de production. Cette méthode de production a également conduit à la création des premiers robots industriels, conçus pour effectuer des tâches répétitives et accroître l'efficacité du processus de production.

La chaîne de montage, que Henry Ford a introduite pour la première fois dans l'industrie automobile, est rapidement devenue la norme pour de nombreuses autres industries. Le succès de la chaîne de montage dans l'industrie automobile a démontré que les techniques de production de masse pouvaient également être appliquées à d'autres biens de consommation. Cela a conduit à l'adoption généralisée de la chaîne de montage dans de nombreuses autres industries, telles que l'électroménager, l'électronique et l'habillement.

L'adoption généralisée de la chaîne de montage a également entraîné une augmentation significative de la disponibilité des biens de consommation, ce qui a contribué à la croissance de la culture de consommation et à l'essor d'une économie basée sur la consommation. Les entreprises ont commencé à se concentrer sur le marketing et la publicité pour promouvoir leurs produits et créer une demande pour ceux-ci. Elles ont essayé de présenter les nouveaux produits comme indispensables à tous les Américains et de leur faire croire que le modèle qu'ils possédaient déjà était obsolète et devait être remplacé.

Cette stratégie de marketing et de publicité, combinée à la disponibilité de biens de consommation bon marché, a entraîné une augmentation significative des dépenses de consommation, contribuant ainsi à la croissance de l'économie. L'accent mis sur la production de masse et l'efficacité a également entraîné la création d'emplois dans le secteur manufacturier, l'exploitation de la main-d'œuvre et la montée des syndicats ouvriers.

L'essor de la culture de consommation et l'accent mis sur la production de masse ont également eu un impact significatif sur la société et les valeurs américaines, car les gens ont commencé à accorder une plus grande importance aux possessions matérielles et à l'acquisition de biens. Cela a conduit à la montée du consumérisme, qui reste un aspect important de la culture américaine aujourd'hui.

Boom de l’économie étasunienne

La deuxième révolution industrielle a entraîné un essor spectaculaire de l'économie américaine dans les années 1920. Les nouvelles technologies et innovations apparues durant cette période, telles que la chaîne de montage et les techniques de production de masse, ont considérablement augmenté la productivité et l'efficacité, entraînant une hausse significative de la croissance économique.

Au cours de cette période, les États-Unis ont connu une augmentation significative de la production industrielle et une hausse du produit national brut (PNB) de 40 %. Cette croissance économique a également entraîné une augmentation du revenu par habitant, le revenu annuel moyen par personne ayant augmenté de 30 % pour atteindre 680 dollars par personne en 1929. La population des États-Unis a également augmenté de manière significative au cours de cette période, passant de 100 millions de personnes en 1923 à 120 millions de personnes à peine dix ans plus tard.

Ce boom économique a également augmenté les dépenses de consommation, ce qui a contribué à la croissance de l'économie. La disponibilité de biens de consommation bon marché, combinée à l'essor de la culture de consommation, a entraîné une augmentation significative de la demande de biens et de services, ce qui a conduit à la création d'emplois dans les secteurs de la fabrication et des services.

Le boom n'est pas durable, et le krach boursier de 1929 marque la fin de la prospérité de la décennie et marque le début de la Grande Dépression. Les conditions économiques se sont rapidement détériorées, et le pays est entré dans une période de difficultés économiques qui a duré jusqu'à la fin des années 1930.

Le boom économique des années 1920 a entraîné une augmentation des salaires des travailleurs de l'industrie aux États-Unis, faisant d'eux certains des travailleurs les mieux payés au monde. L'augmentation de la productivité et de l'efficacité provoquée par la deuxième révolution industrielle a entraîné une hausse de la demande de main-d'œuvre, ce qui a conduit à une augmentation des salaires des travailleurs industriels.

Cette augmentation de salaire signifie également que les travailleurs industriels peuvent se permettre d'acheter certains des biens de consommation qu'ils fabriquent. Cela a conduit à une augmentation des dépenses de consommation et à la croissance d'une économie basée sur la consommation. La disponibilité de biens de consommation bon marché, combinée à l'essor de la culture de consommation, a entraîné une augmentation significative de la demande de biens et de services, ce qui a conduit à la création d'emplois dans les secteurs de la fabrication et des services.

Cependant, les bénéfices de ce boom économique n'ont pas été répartis de manière égale entre tous les Américains. De nombreuses personnes, en particulier les Afro-Américains et les immigrants, ont continué à faire face à la discrimination et à l'inégalité et n'ont pas eu le même accès à ces salaires plus élevés et à la possibilité d'acheter des biens de consommation.

La prospérité des années 1920 n'était pas durable, et le krach boursier de 1929 a marqué la fin de la prospérité de la décennie et a marqué le début de la Grande Dépression. Les conditions économiques se sont rapidement détériorées, et de nombreux Américains se sont retrouvés sans emploi et incapables de s'offrir les biens de consommation qu'ils pouvaient autrefois se payer.

Chart 1: USA GDP annual pattern and long-term trend, 1920-40, in billions of constant dollars[8]

Prix de cette révolution

La deuxième révolution industrielle, qui a entraîné une croissance économique et une prospérité considérables aux États-Unis dans les années 1920, a eu un impact important sur les zones rurales du pays. L'accent mis sur la production de masse et l'efficacité a entraîné la croissance des secteurs de la fabrication et des services dans les zones urbaines. De nombreuses personnes, notamment des agriculteurs, ont quitté la campagne pour chercher du travail dans les villes.

La croissance des secteurs de la fabrication et des services dans les zones urbaines a entraîné une hausse des salaires et du niveau de vie de nombreux Américains, mais cette prospérité n'était pas répartie de manière égale. Le revenu annuel moyen des travailleurs industriels dans les zones urbaines était de 680 dollars par an, tandis que le revenu annuel moyen des agriculteurs et des travailleurs ruraux n'était que de 273 dollars par an.

Cette disparité de revenus entraîne une importante migration des personnes à la recherche d'un emploi des zones rurales vers les zones urbaines. Des millions de petits agriculteurs ont quitté la campagne, à la recherche de meilleures opportunités dans les villes. Cette migration a entraîné la croissance des zones urbaines et le déclin des zones rurales, ce qui a eu un impact considérable sur la société et la culture.

L'accent mis sur la production de masse et l'efficacité a également eu un impact négatif sur l'environnement et les ressources naturelles, car la surutilisation des ressources et la pollution de l'environnement n'étaient pas prises en compte dans le processus de production. Cela a eu un impact à long terme sur l'environnement, qui est toujours d'actualité aujourd'hui.

Bien que la deuxième révolution industrielle ait entraîné une croissance économique et une prospérité importantes aux États-Unis dans les années 1920, elle a également eu des conséquences négatives. L'une des conséquences négatives les plus importantes a été la hausse du chômage. Malgré la croissance des secteurs de la fabrication et des services dans les zones urbaines, l'accent mis sur la production de masse et l'efficacité a entraîné le déplacement de nombreux travailleurs.

Les années 1920 ont été marquées par plusieurs ralentissements économiques, dont une récession en 1921. Cette récession a augmenté le chômage, avec environ 5 millions de travailleurs hors de la population active. Ce ralentissement économique aurait dû être un signal d'alarme pour le pays, mais il n'a pas été pris au sérieux et l'économie a continué de croître.

La Grande Dépression, qui a débuté en 1929, a été un ralentissement économique beaucoup plus grave qui a duré jusqu'à la fin des années 1930. La dépression a été causée par une combinaison de facteurs, notamment le krach boursier de 1929, la baisse des dépenses de consommation et l'effondrement du système bancaire. La dépression a entraîné une augmentation significative du chômage, avec environ 15 millions de personnes sans emploi. Le taux de chômage a atteint 25 % en 1933. La Grande Dépression n'a pris fin qu'avec la Seconde Guerre mondiale, qui a entraîné une augmentation significative des dépenses publiques, notamment en matière de défense, ce qui a contribué à stimuler l'économie et à créer des emplois.

La deuxième révolution industrielle, et l'accent mis sur la production de masse et l'efficacité, a conduit à la croissance de grandes usines très efficaces et à l'essor de grandes entreprises appartenant à des actionnaires. Ces grandes entreprises, également connues sous le nom d'oligopoles, avaient un avantage considérable sur les petites entreprises en termes d'économies d'échelle et d'accès aux ressources. Elles pouvaient produire des biens à des coûts beaucoup plus bas que les petites entreprises, ce qui rendait la concurrence difficile pour ces dernières.

Ces oligopoles bénéficiaient également de l'aide gouvernementale, qui contribuait à supprimer le mouvement syndical et à protéger leurs entreprises de la concurrence. Des droits de douane élevés et des barrières douanières sont également imposés aux importations en provenance d'Europe et d'autres pays, ce qui protège davantage ces grandes entreprises de la concurrence étrangère.

Cette situation a entraîné une concentration du pouvoir économique entre les mains de quelques grandes entreprises et le déclin des petites entreprises et de la concurrence sur le marché. Cela a également conduit à une diminution du nombre d'emplois dans les petites entreprises et à une augmentation du nombre d'emplois dans les grandes entreprises, mais aussi à l'exploitation de la main-d'œuvre et à la montée des syndicats de la classe ouvrière.

L'essor de ces grands oligopoles a également eu un impact important sur la société américaine, car ils ont exercé une influence considérable sur le processus politique et les politiques gouvernementales. Cette concentration du pouvoir économique entre les mains de quelques grandes entreprises a également entraîné une baisse du niveau de vie de nombreux Américains, car la disponibilité de biens de consommation bon marché les rendait plus abordables pour le citoyen moyen.

La montée en puissance des grandes entreprises appartenant à des actionnaires, ou oligopoles, au cours de la deuxième révolution industrielle, a entraîné un déclin du pouvoir du mouvement syndical indépendant. Le mouvement ouvrier s'était fortement développé en 1918 et 1919, les travailleurs s'organisant et formant des syndicats pour exiger de meilleurs salaires et conditions de travail.

Cependant, les grandes et puissantes entreprises ont pu neutraliser le mouvement ouvrier en utilisant diverses tactiques, comme la création de syndicats contrôlés par l'entreprise, l'offre de programmes d'aide sociale fournis par l'entreprise et l'utilisation de politiques gouvernementales pour supprimer le mouvement ouvrier.

L'une des tactiques utilisées par ces grandes entreprises était l'établissement de programmes de "capitalisme social", c'est-à-dire des contrats qui promettaient divers avantages aux travailleurs, comme de meilleurs salaires et conditions de travail, et même des programmes de retraite pour les travailleurs restants de l'entreprise. Ces programmes étaient destinés à apaiser les travailleurs et à réduire la nécessité de créer des syndicats indépendants.

Cependant, ces programmes ne sont pas toujours efficaces et de nombreux travailleurs continuent à s'organiser et à former des syndicats indépendants, malgré les efforts des grandes entreprises pour supprimer le mouvement syndical. Le mouvement ouvrier a continué de croître et d'évoluer et a considérablement influencé la société et la politique américaines au 20e siècle.

La deuxième révolution industrielle et l'accent mis sur la production de masse et l'efficacité ont entraîné le déclin du travail artisanal et la montée du travail à la chaîne. Les nouvelles technologies et innovations apparues au cours de cette période, telles que la chaîne de montage et les techniques de production de masse, ont considérablement augmenté la productivité et l'efficacité, mais elles ont également entraîné le déplacement de nombreux travailleurs artisanaux qualifiés.

Le processus d'élimination des petites entreprises et de l'artisanat s'est également manifesté dans le secteur du commerce de détail, où les petits magasins et les marchands indépendants ont été remplacés par des chaînes de distribution. Au cours de la deuxième révolution industrielle, les grands magasins ont remplacé les petits magasins et les marchands indépendants, ou oligopoles, ce qui a entraîné une concentration du pouvoir économique entre les mains de quelques grandes entreprises et le déclin des petites entreprises et de la concurrence sur le marché. Cela a également conduit à une diminution du nombre d'emplois dans les petites entreprises et à une augmentation du nombre d'emplois dans les grandes entreprises.

Cette concentration du pouvoir économique entre les mains de quelques grandes entreprises a également entraîné une baisse du niveau de vie de nombreux Américains, car la disponibilité de biens de consommation bon marché les rendait plus abordables pour le citoyen moyen. Le déclin des petites entreprises et de l'artisanat a également eu un impact important sur la société américaine, car il a entraîné une diminution du nombre de petites entreprises et de marchands indépendants, ce qui a eu un impact considérable sur les communautés qu'ils desservaient.

La nouvelle culture urbaine

Les années 1920, également connues sous le nom de "Années folles", ont été une décennie de changements sociaux, culturels et économiques importants aux États-Unis. Cette période s'est caractérisée par le passage de la vie rurale et des valeurs traditionnelles à l'urbanisation et à la modernité. L'apparition de la "New Woman" et des "flappers" symbolise l'évolution des normes sociales et des attitudes de l'époque. Les Américains s'intéressent de plus en plus au consumérisme et à la recherche du plaisir. Le pays connaît une prolifération de nouvelles technologies et de nouvelles formes de divertissement, comme l'automobile, la radio et la musique de jazz. Cette nouvelle culture urbaine est particulièrement répandue dans les grandes villes comme New York, Chicago et Los Angeles.

La production de masse de marchandises au cours des années 1920 a conduit à une standardisation des produits, créant un sentiment d'uniformité parmi les consommateurs. En outre, l'essor économique de la décennie était largement alimenté par les dépenses de consommation, et le nombre de consommateurs n'a peut-être pas pu suivre le rythme de la croissance rapide de la production. Cela a finalement conduit à une surproduction de biens et à une baisse des ventes, ce qui a contribué à la récession économique qui a débuté en 1929. Le krach boursier d'octobre 1929, qui a marqué le début de la Grande Dépression, a encore exacerbé les problèmes économiques causés par la surproduction.

Consommation de masse

La publicité agent du développement économique. Publicité pour le savon Palmolive en 1922.

Au cours des années 1920, l'élite et la classe moyenne sont les principaux bénéficiaires du boom de la consommation. Grâce à la hausse de leurs revenus et à l'accès à de nouvelles formes de crédit, elles ont pu acheter un large éventail de biens de consommation, notamment des automobiles, des appareils électroménagers et des maisons en banlieue. Ces nouveaux biens de consommation ont amélioré leur niveau de vie et ont contribué à alimenter la croissance économique. Toutefois, une fois que ces groupes ont acquis la plupart des biens durables dont ils avaient besoin, leur demande de biens de consommation a commencé à diminuer, ce qui a contribué à la récession économique.

En outre, la consommation de masse a également entraîné une augmentation significative de la dette des consommateurs, car de nombreux Américains achetaient des biens à crédit, ce qui était un nouveau phénomène à l'époque. Cela a également contribué à la récession économique et au krach boursier.

Les bénéfices du boom de la consommation des années 1920 n'ont pas été répartis équitablement. De nombreux ouvriers industriels et agriculteurs ne pouvaient pas participer à la consommation de masse de l'époque. Beaucoup de ces groupes se remettaient encore des difficultés économiques de la Première Guerre mondiale, et ils n'avaient pas le revenu disponible ou l'accès au crédit pour acheter les nouveaux biens de consommation qui devenaient disponibles. Ce fossé économique entre l'élite et la classe moyenne, qui pouvaient participer au boom de la consommation, et les classes ouvrières et rurales, qui ne le pouvaient pas, a contribué à l'accroissement des inégalités sociales et économiques de l'époque.

En outre, de nombreux biens produits dans les années 1920 grâce au système de crédit ou de location-vente n'étaient pas abordables pour ces groupes, ce qui a encore renforcé le fossé entre ceux qui pouvaient participer au boom de la consommation et ceux qui ne le pouvaient pas.

Si le boom de la consommation des années 1920 a entraîné une croissance économique et une amélioration du niveau de vie de nombreux Américains, il a également renforcé les inégalités sociales et économiques existantes, car de nombreuses classes ouvrières et rurales ne pouvaient pas participer à la consommation de masse de l'époque.

L'inégalité croissante des richesses dans les années 1920, combinée à la saturation du marché de la consommation, a été un facteur important contribuant au Grand Crash de 1929 et à la Grande Dépression qui a suivi. Comme vous l'avez mentionné, le boom de la consommation des années 1920 était en grande partie dû au pouvoir d'achat de l'élite et de la classe moyenne, qui pouvaient acheter un large éventail de biens de consommation. Toutefois, à mesure que le marché des biens de consommation est devenu saturé, ces groupes n'ont plus pu maintenir leurs niveaux élevés de consommation, ce qui a entraîné une baisse de la demande de biens et un déclin de l'activité économique.

La répartition de plus en plus inégale des richesses a également joué un rôle dans le krach de 1929, car les riches avaient investi une quantité disproportionnée d'argent dans le marché boursier. Lorsque le marché s'est effondré, ce sont eux qui ont perdu le plus. De plus, le fait que de nombreuses personnes achetaient des actions sur marge, en utilisant des prêts pour investir en bourse, a encore aggravé le krach boursier : lorsque le marché s'est effondré, de nombreux investisseurs n'ont pas pu rembourser leurs prêts, ce qui a entraîné des pertes financières plus importantes.

les années 1920 ont été une décennie de changements sociaux, culturels et économiques importants aux États-Unis, et de nombreux jalons majeurs de la culture américaine ont été posés à cette époque. L'essor de l'automobile, la prolifération des maisons individuelles dans les banlieues, l'expansion des grands magasins et des gratte-ciel, et le développement de nouvelles formes de divertissement, comme la radio et la musique de jazz, ont tous joué un rôle dans le façonnement de la nouvelle culture urbaine de l'époque.

L'automobile, en particulier, a eu un impact majeur sur la culture et la société américaines au cours des années 1920. L'adoption généralisée de l'automobile a entraîné le développement de nouvelles infrastructures, comme les autoroutes et les stations-service, et de nouvelles formes de développement commercial, comme les hôtels et les restaurants avec service au volant. La voiture a également permis aux Américains de voyager plus facilement, ce qui a entraîné une croissance du tourisme et des vacances. En outre, la voiture a également joué un rôle dans l'évolution des normes sociales de l'époque en donnant aux femmes une plus grande mobilité et indépendance.

Les gratte-ciel de la presqu’île de Manhattan à New York en 1932.

L'arrivée de la production et de la publicité de masse ainsi que de la culture et des loisirs de masse sont des facteurs clés qui ont contribué à l'évolution de la culture urbaine des années 1920. La production de masse permet de produire des biens à grande échelle et à moindre coût, ce qui les rend plus abordables pour le consommateur moyen. La publicité a contribué à créer une demande pour ces biens en les promouvant auprès d'un large public par le biais de divers supports tels que les journaux, les magazines, les panneaux d'affichage et la radio.

Le développement de la culture de masse et des loisirs a également façonné la nouvelle culture urbaine des années 1920. L'apparition de nouvelles formes de divertissement, comme la musique de jazz, le cinéma et les sports, a créé de nouvelles possibilités de loisirs et de rencontres. La croissance des grands magasins et d'autres établissements commerciaux a également fourni de nouveaux lieux pour le shopping, la restauration et le divertissement. Ces changements dans la culture urbaine ont conduit à l'émergence d'une nouvelle culture de consommation, dans laquelle les gens étaient encouragés à acheter davantage et à passer plus de temps à profiter des activités de loisirs.

La radio est apparue comme un nouveau moyen puissant de communication de masse et a joué un rôle important dans le façonnement de la nouvelle culture urbaine de l'époque. L'un des facteurs clés du développement de la radio à cette époque a été la croissance de la radio commerciale, financée en grande partie par la publicité. Des sociétés telles que NBC (National Broadcasting Company) ont commencé à construire des réseaux de stations de radio à travers le pays. Elles utilisaient ces réseaux pour diffuser un large éventail de programmes, notamment de la musique, des informations et des divertissements, à un public de masse.

La publicité est devenue une source importante de revenus pour ces réseaux de radios commerciales, les entreprises payant pour que leurs produits et services soient promus sur les ondes. Cela a contribué à rendre la radio plus abordable pour le consommateur moyen, puisque les revenus de la publicité compensaient les coûts de la programmation.

En plus de fournir une nouvelle source de divertissement et d'information, la radio a également joué un rôle dans le façonnement de la nouvelle culture de consommation des années 1920 en faisant la promotion de nouveaux produits et modes de vie. La publicité à la radio encourageait les gens à acheter de nouveaux biens de consommation, et des émissions comme les feuilletons et les émissions de cuisine contribuaient à créer une demande pour ces produits.[9][10]

L'émergence de la radio comme nouveau moyen de communication de masse dans les années 1920 a considérablement augmenté la vitesse et la portée de l'information. Elle a joué un rôle majeur dans la manière dont les gens recevaient et consommaient les nouvelles et les divertissements. La radio diffuse également les sports, ce qui leur permet de devenir plus populaires et d'atteindre un public national. Cela a contribué à accroître la popularité de sports comme le baseball, le football et la boxe, et en a fait un élément important de la culture et de la société américaines. La possibilité d'écouter les retransmissions en direct des matchs à la radio a également permis aux personnes qui ne pouvaient pas assister aux matchs en personne de les suivre, et a rendu les sports plus accessibles à un public plus large.

Cependant, malgré la croissance de ces sports, ils restent ségrégués, ce qui signifie que les Afro-Américains ne sont pas autorisés à participer aux mêmes ligues que les Blancs. Cette ségrégation raciale reflète les problèmes sociétaux plus larges de racisme et de discrimination qui existaient aux États-Unis à cette époque.

Outre le sport, Hollywood est devenu un grand centre de production cinématographique dans les années 1920, et la croissance de l'industrie du cinéma a contribué à façonner la nouvelle culture urbaine de l'époque. La plupart des films produits à Hollywood à cette époque étaient destinés à un public de masse et ont contribué à créer une nouvelle forme de culture de masse accessible aux personnes de toutes origines. Cependant, certains des films produits à Hollywood à cette époque étaient considérés comme controversés et allaient à l'encontre des valeurs conservatrices de la société américaine, entraînant une réaction contre la décadence morale perçue d'Hollywood.

Cela a conduit à une censure plus sélective des films et à l'augmentation du nombre de cinémas. L'essor d'Hollywood en tant que centre majeur de production cinématographique a également contribué à créer une nouvelle forme de divertissement accessible aux personnes de tous horizons, et a joué un rôle dans le façonnement de la nouvelle culture de consommation des années 1920 en promouvant de nouveaux produits et modes de vie.

Suffrage

C’est à cette époque que les femmes gagnent le droit de vote. Cette obtention du suffrage par les femmes ne va pas changer beaucoup dans la politique en général du pays vu que les noirs du sud continuent à être exclu du vote par les codes noirs et notamment les femmes noires ; d’autre part l’accession au suffrage des femmes ne bouleverse pas le rôle des hommes – femmes puisque les hommes continuent d’être les principaux soutiens économiques salariés de la famille.

Une fois que le suffrage féminin est acquis, le mouvement féministe se divise avec une partie qui se dirige vers des buts sociaux obtenant auprès du gouvernement fédéral des avancées alors que d’autres féministes luttent contre le carcan victorien et pour la réalisation personnelle, dont la réalisation sexuelle.

Ce tournant vers l’émancipation des femmes est facilité par la diminution des naissances et l’apparition de l’électrodomestique qui réduit le temps que la femme de classe moyenne consacre au ménage.

Les enfants n’entrent plus sur le marché du travail à l’adolescence, mais font des études secondaires et universitaires ce qui allonge leur vie avec leurs parents.

La création artistique

Les années 1920 sont pour la première fois dans l’histoire des États-Unis celles d’une grande floraison littéraire et artistique.

Floraison littéraire

Avec la croissance des villes nait une nouvelle élite intellectuelle, des écrivains souvent critiques de la révolution industrielle et de l’aliénation qu’elle produit.

Nombre d’entre eux sont choqués par le nouveau matérialisme de la culture américaine, certains comme Hemingway s’exilent en Europe, d’autres restent aux États-Unis comme Fitzgerald qui va critiquer le vide et le manque d’humanité de l’élite américaine.

Harlem Renaissance

W. E. B. Du Bois.

La fleuraison artistique n’est pas seulement le fait d’hommes blancs, mais éclate un peu partout et notamment dans la communauté afro-américaine ou hommes et femmes contribuent au Harlem Renaissance[11][12].

Avec la culture de Harlem Renaissance, c’est une revendication très forte des Afro-Américains d’avoir leur place dans la société américaine ; Harlem tout comme Chicago deviendront des centres culturels noirs avec le développement du jazz, du Blues, mais aussi de la littérature qui se lance dans la recherche des racines et de la diaspora africaine.

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C’est à cette époque que W.E.B Du Bois devient le porte-parole intellectuel des afro-américains et que la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People) s’installe dans Harlem.

Avec l’arrivée continue de centaines de milliers de noirs fuyant le sud ségrégationniste, d’autres villes dont Détroit et Philadelphie voient leur population noire doubler devenant des centres de mobilisation contre la ségrégation sud.

Tout cela ne veut pas dire que le Nord n’est pas raciste ni ségrégationniste, la politique extérieure des États-Unis est extrêmement raciste notamment à l’égard de l’Amérique centrale et des caraïbes ; c’est aussi dans les villes du nord que la ségrégation ne se manifeste certes pas dans les lois, mais dans les faits.

Marcus Garvey en 1924.

L’arrivée massive de migrants noirs du Sud provoque de grandes émeutes. En réponse, de nombreux noirs rejoignent des mouvements de nationalismes noirs d’autant plus que cette époque est l’ère des nationalismes en Europe, mais aussi aux États-Unis.

Le drapeau rouge, noir et vert créé par l’UNIA en 1920.

Pour ces noirs et notamment le mouvement de la UNIA (Universal Negro Improvement Association) fondé par un immigrant jamaïcain du nom de Marcus Garvey, ce mouvement reproduit les principaux symboles des nationalistes soutenant que pour s’en sortir les noirs des Amériques doivent s’unir afin de pourvoir créer leur propre nation, avoir leurs propres institutions et leurs propres entreprises ; c’est le black capitalism qui permet de défendre leur race.

À cette période, dans les années 1920 le UNIA disait avoir plusieurs millions d’adhérents non seulement aux États-Unis, mais aussi parmi les ressortissants des Antilles britanniques qui travaillaient dans les caraïbes et en Amérique centrale. La UNIA avait sa propre presse, sa marine, ses uniformes, mais aussi sa propre croix rouge ; tout ce mouvement se manifeste par de grands défilés dans Harlem et dans d’autres villes.

Cette époque est aussi marquée par l’idée du « New Negro » qui sort de tous les stéréotypes qui lui sont associés et imposés de manifester sa valeur[13][14][15].

La réaction protestante et anglo-saxonne

Les Américains non WASP

Ces années 1920 sont des années où il y a des rêves économiques, ce sont des années qui politiquement sont dominées par le parti républicain, on a trois présidents républicains qui se succèdent : Harding, Coolidge et Hoover. Ces trois présidents pratiquent une politique de protectionnisme contre toute importation de biens produits industriellement à l’étranger, d’autre part ils ignorent les problèmes de l’Europe de l’après-Première Guerre mondiale qui connait de nombreux problèmes, dont la montée de mouvements périlleux.

À l’intérieur des États-Unis, ces présidents pratiquent des politiques de « libéralisme absolu », mais ce n’est pas tout à fait le cas, car ils diminuent fortement les impôts pour les corporations et les plus riches.

Avec ce libéralisme apparent, ils ne se préoccupent pas des énormes poches de pauvretés qui sont en train de se former dans le pays et surtout dans les campagnes ; ils ne se préoccupent pas du fait que dans les campagnes 6 millions de petits paysans sont forcés de quitter les campagnes afin de chercher du travail dans les villes.

Tout cela est généré par la surproduction qui entraine une baisse générale des prix des produits agricoles et qui fait que pour les petits producteurs cela devient impossible de survivre.

Face à ces problèmes qui s’accumulent, la réaction de l’Amérique anglo-saxonne profonde ne se tourne pas vers le gouvernement, les grandes corporations ou les plus riches, mais contre des boucs émissaires toujours faibles et facilement résignables.

C’est pendant ces années que le Ku Klux Klan renait de ses cendres puisqu’il avait presque disparu après 1865 et avec les codes noirs il n’était plus nécessaire ; après 1915 c’est la renaissance du Ku Klux Klan qui est lié à la diffusion du film The Birth of a Nation qui est un film à la gloire des confédérés sud pendant la guerre de Sécession promouvant un racisme choquant[16].

En 1925, le Klan déclare avoir 5 millions de membres actifs, c’est aussi une époque où les lynchages se multiplient, mais pas seulement contre les noirs au Sud, mais se répandent aussi à l’Ouest et dans certains États du Nord contre les Mexicains, les Italiens, les Russes, les juifs, les catholiques et contre certains blancs notamment contre les femmes blanches qui avaient des relations avec des noirs.

C’est une violence raciale qui va aller au-delà de la violence anti-noire, néanmoins ce sont les Afro-Américains qui paient le prix le plus terrible.

Cependant, des scandales se produisent au Ku Klux Klan perdant peu à peu son pouvoir vers 1930.

Les immigrants

Les immigrants sont aussi le bouc émissaire, ce sentiment anti-émigrant se répand assez rapidement ; déjà en 1917 il y a des manifestations et des émeutes contre les émigrants. C’est premier gouvernement qui a adopté des lois contre les émigrants, en 1917 le literacy law a pour but de faire passer un test de lecture aux émigrants[17][18][19][20] Dans les années 1920 une loi de quota est passée limitant le nombre d’immigrants selon leurs origines. Des théories pseudo-scientifiques servent à établir une hiérarchie des immigrants selon leur race avec les Anglo-saxons au sommet[21][22].

Ces lois ne touchent pas pour le moment les migrants qui viennent des Amériques. Dans cette période on constate tout une presse contre les immigrants.

Cette émigration est limitée pour les Européens, mais est ouverte en ce qui concerne les Mexicains et les Portoricains.

Les « Rouges »

Illustration de 1919 représentant un « anarchiste européen » s’attaquant à la Statue de la Liberté.

Ce sentiment anti-émigrant prend aussi une forme politique avec la peur des rouges, des communistes, des anarchistes et des socialistes.

Il est intéressant de voir que la montée de ce sentiment augmente beaucoup pendant la Première Guerre mondiale et surtout à la fin parce qu’il y a de nombreuses grèves. Après la Première Guerre mondiale, le nationalisme étasunien trouve un nouvel ennemi dans la Russie bolchevique qui trouve un responsable dans les grèves de 1918 et 1919.

Le communisme inquiète tandis que quelques attentats favorisent l’hystérie collective contre les émigrants consistants à des déportations massives, mais aussi à des lynchages.

Le cas le plus symbolique est celui de deux anarchistes italiens Nicola Sacco et Venzetti qui sont arrêtés en 1905 après deux hold-up à Boston. Ces deux hommes ont toujours clamé leur innocence, néanmoins ils sont jugés par un jury d’extrême droite xénophobe en même temps qu’a lieu une campagne électorale dans le Massachusetts.

Ce verdict suscite une indignation qui dépasse les États-Unis se répandant dans tout le monde devenant les symboles de la justice américaine de classe. Arrêté en 1920 de nombreuses années de procédure sont menées avec des preuves les mettant hors cause, mais en 1926 la Cour suprême du Massachusetts confirme leur condamnation et en 1927 le gouverneur de l’État refuse de leur accorder la grâce malgré des interventions venant du Vatican et de la gauche[23][24][25][26].

Avant d’être exécuté Venzetti dit :

« non seulement je n’ai jamais commis ce crime, mais je n’ai jamais commis de violences de toute ma vie, mais je suis convaincu en réalité d’être condamné pour des choses dont je suis coupable : radical et italien ; et si je pouvais renaitre après mon exécution je serais de nouveau radical et italien et je referai ce que j’ai fait de ma vie et vous m’exécuteriez une deuxième fois pour ce que j’ai fait[27] ».

La Prohibition

Une descente de police, en 1925, à Elk Lake, dans la province de l’Ontario.

Il faut voir que la réaction de l’Amérique anglo-saxonne va aussi être une réaction rurale contre la débauche des villes qui est imputée en grande partie à la consommation de boissons alcoolisées se manifestant par la prohibition.

Entre 1903 et 1918, 32 États votent des lois qui condamnent la consommation d’alcool ; en 1919, le XVIIIème amendement de la constitution interdit la fabrication, la vente et le transport de boissons enivrantes à l’intérieur des États-Unis et de ses dominions[28][29][30][31][32][33].

C’est la prohibition qui encourage la contrebande et la consommation clandestine qui va renforcer le crime et notamment le pouvoir des mafias avec Al Capone ; cela va aussi encourager la corruption des gouvernements[34][35].

Le fondamentalisme chrétien

Grant Wood, American Gothic (1930), Art Institute of Chicago. Une représentation symbolique de l’Amérique « puritaine »

Finalement la réaction anglo-saxonne se manifeste par le fondamentalisme chrétien ; des hommes et des femmes brandissent la bible des pionners contre les athées, les catholiques, les juifs et les socialistes ; le cas le plus notoire est la condamnation en 1925 d’un enseignant de biologie qui avait violé une loi interdisant l’enseignent de la théorie de l’évolution de Darwin étant condamné, mais à une peine qui sera minime[36][37][38].

Peu après c’est aussi dans cette période que des sectes plus agressives comme les témoins de Jehova recrutent non seulement dans les campagnes, mais aussi dans les villes.

Conclusion

Les années 1920 voient aux États-Unis une croissance rapide de la production industrielle de la consommation des classes supérieures et moyennes favorisant un grand optimiste et une croyance aveugle des gouvernements dans le libéralisme qui est en fait faussé par le protectionniste qui met la production étasunienne à l’abri de la concurrence internationale.

En même temps tous ces gouvernements ignorent les dysfonctionnements, l’écart grandissant entre riches et la grande majorité, tout cela va contribuer au grand krach de 1929.

Annexes

Références

  1. Aline Helg - UNIGE
  2. Aline Helg - Academia.edu
  3. Aline Helg - Wikipedia
  4. Aline Helg - Afrocubaweb.com
  5. Aline Helg - Researchgate.net
  6. Aline Helg - Cairn.info
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