« Regímenes de Orden y Progreso en América Latina: 1875 - 1910 » : différence entre les versions

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Pendant le dernier quart du XIXème siècle, les États d’Amérique latine observent avec un mélange de crainte et de fascination le développement fulgurant des États-Unis qui se traduira par son impérialisme grandissant dans toute la région des Amériques.
Durante el último cuarto del siglo XIX, los estados latinoamericanos observaron con una mezcla de miedo y fascinación el rápido desarrollo de Estados Unidos, lo que daría como resultado un creciente imperialismo en toda la región de América.
   
   
Les productions en matières premières et les exportations de l’Amérique latine ont augmenté depuis le milieu du XIXème siècle grâce au développement de voies de communication et à la population qui augmente.
La producción y exportación de materias primas latinoamericanas ha aumentado desde mediados del siglo XIX gracias al desarrollo de las rutas de transporte y al crecimiento de la población.
   
   
L’écart entre l’Amérique latine et les États-Unis du Nord et de l’Ouest s’est creusé énormément ; la dépendance de l’Amérique latine commence à changer passant de l’Angleterre vers les États-Unis.
La brecha entre América Latina y los Estados Unidos de América se ha ampliado enormemente; la dependencia de América Latina está empezando a desplazarse de Inglaterra a los Estados Unidos.
   
   
Si aux États-Unis l’idéologie du [http://fr.wikipedia.org/wiki/Darwinisme_social darwinisme social] sert à expliquer leur réussite économique par la « supériorité » de la race anglo-saxonnes, en Amérique latine cette même idéologie tente à faire croire aux élites que le retard de leur nation et dû à « l’infériorité » de leurs populations à majorité d’ascendance africaine et amérindienne.
Mientras que en Estados Unidos la ideología del [https://es.wikipedia.org/wiki/Darwinismo_social darwinismo social] sirve para explicar su éxito económico por la "superioridad" de la raza anglosajona, en América Latina esta misma ideología trata de hacer creer a las élites que el retraso de su nación y debido a la "inferioridad" de sus poblaciones con mayoría de descendencia africana y amerindia.
   
   
Toutefois pour la plupart des élites ce retard peut être la loi de la nature, mais il n’est pas la loi de dieu ce qui est une grande différence avec leurs congénères protestants des États-Unis ; si ce n’est pas la loi de dieu alors on peut y remédier.
Sin embargo, para la mayoría de las élites este retraso puede ser la ley de la naturaleza, pero no es la ley de Dios la que es una gran diferencia con sus contrapartes protestantes en los Estados Unidos; si no es la ley de Dios entonces puede ser remediada.


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[[File:Auguste Comte.jpg|thumb|200px|Litografía de Comte de Tony Touillon.]]
   
   
Les élites latino-américaines composées en majorité de blancs considèrent les indiens, les métisses et les non-blancs comme inférieurs et à l’origine du retard de l’Amérique latine. Cependant, elles pensent que ce retard peut être rattrapé par l’établissement de régimes d’ordre et de progrès influencés par le positivisme.
Les élites latino-américaines composées en majorité de blancs considèrent les indiens, les métisses et les non-blancs comme inférieurs et à l’origine du retard de l’Amérique latine. Cependant, elles pensent que ce retard peut être rattrapé par l’établissement de régimes d’ordre et de progrès influencés par le positivisme.

Version du 4 septembre 2019 à 14:37


Discutiremos los regímenes de orden y progreso en América Latina y luego veremos las consecuencias de estos regímenes en México con la Revolución Mexicana.

La importancia de las ideologías occidentales de la época, el racismo, darwinisme social justifica el status quo social y permite la explotación excesiva de los trabajadores, especialmente después de la abolición de la esclavitud.

El liberalismo económico que se desarrolló en el último cuarto del siglo XIX y principios del siglo XX se desarrolló gracias a la protección y subvención del Estado. Es el Estado el que financia las carreteras, financia las exportaciones y pone a la policía al servicio de los hacendados e industriales para reprimir las protestas de los trabajadores y pequeños agricultores. Finalmente, el Estado subsidia la migración de los europeos para "lavar" a la población.

La ideología positivista

Durante el último cuarto del siglo XIX, los estados latinoamericanos observaron con una mezcla de miedo y fascinación el rápido desarrollo de Estados Unidos, lo que daría como resultado un creciente imperialismo en toda la región de América.

La producción y exportación de materias primas latinoamericanas ha aumentado desde mediados del siglo XIX gracias al desarrollo de las rutas de transporte y al crecimiento de la población.

La brecha entre América Latina y los Estados Unidos de América se ha ampliado enormemente; la dependencia de América Latina está empezando a desplazarse de Inglaterra a los Estados Unidos.

Mientras que en Estados Unidos la ideología del darwinismo social sirve para explicar su éxito económico por la "superioridad" de la raza anglosajona, en América Latina esta misma ideología trata de hacer creer a las élites que el retraso de su nación y debido a la "inferioridad" de sus poblaciones con mayoría de descendencia africana y amerindia.

Sin embargo, para la mayoría de las élites este retraso puede ser la ley de la naturaleza, pero no es la ley de Dios la que es una gran diferencia con sus contrapartes protestantes en los Estados Unidos; si no es la ley de Dios entonces puede ser remediada.

Litografía de Comte de Tony Touillon.

Les élites latino-américaines composées en majorité de blancs considèrent les indiens, les métisses et les non-blancs comme inférieurs et à l’origine du retard de l’Amérique latine. Cependant, elles pensent que ce retard peut être rattrapé par l’établissement de régimes d’ordre et de progrès influencés par le positivisme.

Le positivisme est une philosophie qui a été élaborée par le français Auguste Comte vers 1840 qui selon laquelle les sociétés humaines évolueraient de façon linéaire du stade militaire puis religieux au stade suprême qui serait le stade scientifique. Dans cette course à la modernité, seules les sociétés les mieux dotées survivront.

Toutefois selon le positivisme l’évolution des sociétés peut être accélérée par le libéralisme économique, par un gouvernement fort d’une petite élite et par l’absence de protections des classes laborieuses.

Le positivisme tente de concilier le progrès avec l’ordre traditionnel ce qui plait beaucoup aux élites latino-américaines qui n’ont pas l’intention de changer l’économie du pays et de renverser sa hiérarchie socio-raciale au nom de la modernité d’autant plus qu’elles ne veulent pas accepter les classes populaires comme citoyen à part entier.

Le positivisme se répand parmi toutes les capitales d’Amérique latine ; sa philosophie reprend certaines caractéristiques de l’Amérique latine vers 1860. Les élites continuent de sacrifier ou de trahir sur l’autel du progrès la grande majorité de leurs concitoyens qui sont principalement non-blanches, d’autre part elles continuent à manipuler les principes du libéralisme économique et politique afin de maintenir une hiérarchie socio-raciale coloniale qui leur assure le contrôle des ressources économiques et notamment le contrôle de la terre par la concentration de la propriété de la terre et le contrôle de la main d’œuvre par la répression de toute contestation.

Drapeau du Brésil avec la notion « ORDEM E PROGRESSO » qui est la devise du positivisme fondé par le philosophe français Auguste Comte.

À partir du dernier quart du XIXème on a l’ère de liberté pour les puissants, mais plus la fiction démocratique pour la majorité de la population, car les droits de la grande majorité disparaissent.

Le progrès pour ces élites est la croissance des exportations de produits tropicaux et miniers, mais aussi la saisie des terres des petits paysans et des communautés amérindiennes par les grands propriétaires terriens, c’est également l’ouverture du pays aux investissements étrangers à travers les chemins de fer et la modernisation de villes.

L’ordre c’est le développement et la modernisation de l’armée souvent grâce à des missions militaires qui viennent notamment d’Allemagne, mais aussi la restauration de nombreuses prérogatives de l’Église catholique supprimées sous les gouvernements libéraux, c’est aussi le musellement des oppositions tout comme le retour du vote censitaire tout comme la répression brutale des travailleurs et des petits paysans qui se mobiliseraient contre ces changements.

Ces régimes positivistes vont influencer la plupart des pays d’Amérique latine vers la fin du XIXème siècle comme les régimes de Rafael Reyes en Colombie ou encore celui de Manuel Estrada Cabrera au Guatemala. Deux pays pourtant se proclament des régimes d’ordre et de progrès sont celui du dictateur mexicain Porfirio Diaz de 1876 à 1911 et la première république du Brésil de 1889 à 1930 c’est d’ailleurs à ce moment-là qu’a été inscrit sur le drapeau brésilien « ordem e progresso ».

Le Porfiriato ou régime de Porfirio Díaz au Mexique : 1876 - 1911

General Porfirio Díaz

Aucun autre régime ne s’est déclaré plus du positivisme que celui de Porfirio Diaz est qui va durer 35 ans jusqu’à l’explosion de la révolution mexicaine.

Le Mexique de 1876 est bien plus petit que celui de l’indépendance puisque les États-Unis l’ont amputé d’une grande partie de son territoire. C’est aussi un Mexique qui a connu de grands changements avec notamment la loi lerdo de 1856 qui permettait de privatiser les propriétés de l’Église catholique, mais aussi les terres des communautés indiennes et des villages.

Porfirio Diaz est un métis d’origine modeste, ses parents étaient aubergistes, il est né en province et reçoit une éducation catholique puis entre dans l’armée s’imposant comme leader régional puis national. En 1876, il est élu président sur un programme libéral, mais grâce à des élections frauduleuses il s’impose peu un peu comme dictateur acquis à la philosophie d’ordre et de progrès.

Rapidement, il s’entoure d’un groupe d’intellectuels positivistes qui prennent le nom de « científicos » comme le dernier stade d’évolution du positivisme incarnant la modernité dans l’État du Mexique.

Le Progrès

Le progrès signifie d’abord la saisie des terres qui sont encore aux mains « primitives » des Indiens et des petits paysans au profit des grands hacendados et d’exploitants étrangers. Cette saisie s’accélère d’autant plus qu’en 1884 une nouvelle loi décrète que la surface et la richesse du sous-sol de la terre appartiennent à son propriétaire ; cela va accélérer la volonté des industriels et des mineurs d’acquérir de nouvelles terres. Une autre loi de 1884 stipule que toute parcelle de terre dont son occupant ne peut montrer un titre de propriété peut être saisie par le premier acquéreur.

Le résultat de ces deux lois est une concentration dramatique de la propriété terrienne. Vers 1900, 20% des terres du Mexique ont été prises à leurs occupants et en même temps 90% des villages indiens du plateau central ont perdu leurs terres communales.

Ces lois augmentent la spéculation financière, mais elles n’augmentent pas la productivité agricole parce que de plus en plus de paysans et d’Indiens sont sans terres venant grossir la main d’œuvre sans travail qui a pour effet sur le marché du travail de ne pas encourager la mécanisation de l’agriculture. De plus en plus de terres sont cultivées pour l’exportation et de moins en moins pour nourrir les Mexicains qui se nourrissent principalement de maïs et de haricots. Tout cela à un moment où la population augmente passant de 10 millions en 1877 à 15 millions d’habitants en 1900 notamment grâce aux progrès de la médecine.

Puisqu’on produit moins de biens pour la nourriture et les citoyens, le prix des vivres augmente tandis que les salaires baissent parce qu’il y a trop de demandeurs d’emploi en même temps que les conditions de vie se détériorent.

Le gouvernement de Diaz investi massivement dans les chemins de fers passant de 800 kilomètres pour tout le territoire en 1877 à 24 000 kilomètres en 1900. Autant ces chemins de fers servent pour l’exportation que pour lier le Nord au Sud, certaines réalisations sont extrêmement audacieuses.

El ferrocarril representó uno de los avances de la economía del Porfiriato y fue expuesto ante el mundo como símbolo de progreso. La cultura mexicana en la época de Díaz tuvo rasgos de la economía, como este cuadro de José María Velasco, en que se refleja el ferrocarril del Valle de México.

Grâce au train, Diaz réussi à étendre l’appareil d’État et la mobilité de l’armée, cela veut aussi dire qu’il étend le nombre de fonctionnaires ; dans cette course au progrès il y a des tentatives de faire venir de migrants européens, mais en fait très peu viennent au Mexique, puisqu’on n’arrive pas à blanchir la population, le gouvernement de Diaz encourage l’éducation primaire publique et l’hygiène qui sont des façons « d’améliorer la race ».

Les chiffres économiques de cette époque sont impressionnants ; entre 1884 et 1900, le produit national brut augmente de 8% par an et une véritable économie nationale se forme avec un marché intérieur.

Ce qu’il faut voir est que l’immense majorité des Mexicains sont exclus par ce progrès alors que l’économie est de plus en plus dominée par des étrangers. De nombreuses plantations tropicales, des mines, des chemins de fer, l’industrie pétrolière, les banques et l’industrie légère appartiennent à des étrangers qui en grande partie proviennent des États-Unis.

Des disparités régionales se creusent ; pour toute la région centrale du Mexique elle continue à être le grenier du Mexique en produisant surtout du maïs, du blé et des haricots, mais ce n’est pas suffisant pour la population qui augmente toutefois des petites industries se développent dans ces vallées. La plupart des terres sont accaparées par de grands propriétaires en particulier pour les cultures d’exportation à travers la canne à sucre.

Le Nord devient une région de mines, on développe la production du cuivre, du plomb, du zinc en plus de l’argent, s’ajoute la culture du coton et également l’établissement de quelques industries légères. La population du Nord augmente, 300 000 Mexicains paupérisés et surtout des paysans mexicains du centre qui ont perdu leur terre vont migrer, mais aussi 15 000 Étatsuniens qui s’installent et qui sont des investisseurs, des propriétaires de mines et de grandes haciendas.

L’Ordre

Ce développement ne peut pas se faire sans ordre ; c’est une sorte de domination de l’État sur presque tous les secteurs de la société. Dans ce but Diaz postule deux principes de domination : diviser pour mieux régner et « du pain ou du bâton ».

A detachment of Rurales in field uniform during the Diaz era.

Pour l’élite, il offre « du pain ou du bâton ». Diaz pensait « qu’un chien avec un os dans sa bouche ne pouvait pas mordre ». C’est ce qu’il fait avec une partie de l’élite, mais de même avec les piliers du régime, l’armée et l’église. Envers les classes populaires, le bâton suffit puisque l’armée est en train d’être développée de façon énorme.

Pour l’armée, cette consigne est particulière, car Diaz est un homme de l’armée et il sait qu’il doit la contrôler afin qu’elle évite de le renverser. Pour cela il va créer une force parallèle les « rurales » qui dépendent directement du gouvernement central et seront en charge de contrôler toutes les campagnes. L’armée est également choyée, les salaires des soldats sont montés ainsi que ceux des corps intermédiaires, en même temps de nouvelles armes sont acquises ; Diaz joue sur la compétition des deux corps d’armée pour éviter qu’il y ait un renversement.

Uprising of the Yaqui Indians - Yaqui Warriors in Retreat, by Frederic Remington, 1896.

Avec l’Église catholique, Diaz passe une sorte d’accord informel, il ne réforme pas la constitution, mais ignore les articles anticléricaux de la constitution libérale de 1857, rend les monastères et les écoles religieuses qui avaient été confisquées sous le libéral à des communautés religieuses, en contrepartie l’Église catholique le soutient.

Diaz joue un double jeu avec les élites laissant les grands propriétaires terriens, les banquiers et les entrepreneurs devenir de plus en plus riche pour autant qu’ils ne menacent pas son propre pouvoir. Pour cela, il donne certaines haciendas aux personnes qui le soutiennent politiquement, par contre il lance une répression contre ceux qui s’opposent à lui.

Avec l’accroissement de l’État, de nouveaux postes de fonctionnaires sont créés. Envers les classes populaires seule la répression est de mise, le vaste réseau de chemin de fer permet de transporter l’armée et les rurales là où se trouve les révoltes.

Dans certaines zones frontières se produisent des révoltes notamment des Indiens yaquis au nord dont l’économie reposait sur l’agriculture qui était nécessaire à l’alimentation des zones minières ; ils vont voir leurs terres saisies et se révolter, l’armée est envoyée pour les massacrer tandis que les survivants sont déportés pour servir de quasi-esclaves au Yucatán. L’opération est une opération qui profite au gouvernement et aussi aux officiers de l’armée. Un seul colonel parvient à déporter 15 700 hommes, femmes et enfants en trois ans, pour chaque yaquis, les planteurs du Yucatán paient 65 pesos, 10 au colonel et 55 au ministère de la guerre.

Les Indiens ne sont pas les seuls à être massacrés et déportés notamment des ouvriers, des opposants politiques.

Si Diaz parvient à éliminer et museler l’opposition jusqu’en 1900, plusieurs facteurs sont en train de s’accumuler qui vont précipiter la révolution mexicaine en 1911.

La Primera República de Brasil: 1889 - 1930

La proclamación de la República, por Benedito Calixto.

Brasil se independizó en 1822, pero siguió siendo una monarquía hasta 1882. Es la nación que más esclavos exportó a los africanos, 4,5 millones de los 12 millones, pero también la última en abolir la esclavitud en 1888.

En 1889, Brasil se convirtió en una república que duró hasta 1930. De hecho, la primera república de Brasil es una república de primera línea reservada para las élites que afirman el positivismo que les permite continuar el desarrollo económico que comenzó bajo la monarquía, manteniendo al mismo tiempo la jerarquía socio-espacial que corría el riesgo de ser sacudida.

Este Brasil positivista es un país todavía poco poblado, pero vasto. Sólo las costas y Minas Gerais están densamente pobladas, con 14 millones de habitantes.

Es un Brasil donde hay fuertes cambios socio-económicos, porque hay un cambio del centro económico del noreste a Minas Gerais en Sao Paolo donde se cultiva el café. Los beneficios de las exportaciones de café están empezando a invertirse en la creación de industrias, ya que el rápido aumento de la población crea un mercado de consumidores lo suficientemente grande como para sustituir algunos bienes importados por la producción local.

Son los agricultores de Sao Paulo los que dominan la primera república, que es republicana sólo de nombre. El Brasil de 1889 a 1830 era un Brasil de federaciones estatales bastante autónomas gobernadas por los grandes terratenientes de cada región apoyados por el ejército federal y las milicias privadas; sólo el 1% de la población tenía derecho a votar, es decir, hombres mayores de 21 años que sabían leer y escribir con una cierta cantidad de dinero.

El progreso

El programa de progreso de esta república incluye, como bajo la monarquía, la construcción de ferrocarriles, la modernización de los puertos, la modernización de la ciudad siguiendo el modelo de París; al mismo tiempo, todo se hace tomando prestado a los ingleses.

En cuanto al trabajo, la esclavitud no se suprime por convicción, sino por necesidad, ya que tras la abolición de la esclavitud en Cuba en 1886 sólo existe en Brasil y resulta prácticamente imposible importar nuevos esclavos de África.

Una nueva forma de esclavitud se desarrollará al mismo tiempo en toda la región amazónica en Brasil, Perú y Colombia, que es la esclavitud de los indios amazónicos que se desarrolla en torno a la producción de caucho que diezmará las poblaciones amerindias.

Al mismo tiempo, los agricultores se niegan a mejorar las condiciones de trabajo y los salarios de los trabajadores agrícolas; creen que sin coacción los brasileños no aceptarán las condiciones de trabajo infrahumanas en las plantaciones. Por otro lado, como ellos y para los ideólogos racistas, las razas de color son incapaces de funcionar correctamente en un sistema libre. Deben ser sustituidos por inmigrantes europeos que, al mismo tiempo, blanqueen a la población, lo que sería una garantía de progreso en la sociedad científica de Auguste Comte.

Los agricultores tampoco están dispuestos a pagar bien a los inmigrantes al mismo tiempo que controlan la política estatal. Por este motivo, pondrán en marcha programas europeos de inmigración masiva para saturar el mercado laboral y mantener los salarios muy bajos. Entre 1808 y 1828, 4 millones de europeos emigraron a Brasil expulsados por la pobreza y la revolución industrial. 2 millones llegan a Sao Paulo y 2 millones tienen su viaje pagado por el estado.

La Orden

Al mismo tiempo, los agricultores de los estados del sur se niegan a invertir fondos públicos en los trabajadores brasileños. Con el pretexto de crear un mercado laboral dominado por la libre competencia, en realidad los agricultores utilizan el dinero del Estado para traer a los migrantes europeos con el fin de marginar aún más a los afrobrasileños en el mercado laboral. Esta estrategia funciona en las regiones más prósperas y los empleos mejor pagados, los migrantes desplazan sistemáticamente a los brasileños, los negros son excluidos de las fábricas y reemplazados en las artesanías por inmigrantes. Los negros tienen que conformarse con el trabajo doméstico y los trabajos marginales.

No es por falta de calificaciones que los afrobrasileños son marginados, ya en el momento de la abolición la mayoría de los afrobrasileños ya no eran esclavos, además la mayoría de los migrantes son analfabetos, desempleados y no hablan portugués; es por el racismo que reina en la sociedad que hace que el migrante siempre gane.

Esto dificulta mucho la integración social de los esclavos, ya que los hombres no pueden encontrar un trabajo decente y remunerado, tienen que trasladarse a las regiones más pobres o trabajar por salarios bajos en las plantaciones, y sus esposas se ven generalmente obligadas a trabajar en el servicio doméstico.

El resultado es que la familia suele estar separada, la madre se convierte en el principal sostén económico, marginando doblemente al padre en el mercado laboral, pero también dentro de la familia.

En Brasil, el positivismo racial tiene un efecto aún más perverso, porque la segregación no existe en la ley, es un racismo que se hace discretamente en la vida cotidiana. Hay una minoría muy pequeña de negros, generalmente más bien mulatos, que logran ascender socialmente, lo que permite a la élite proclamar que Brasil es una república, pero también una democracia racial.

Esta afirmación de la democracia racial libera a la élite y al Estado de toda responsabilidad por la condición de los negros después de la abolición de la esclavitud y permite culpar a los propios afrobrasileños, ya sea por su propia culpa o porque son racialmente inferiores. Estamos en un proceso de razonamiento que constituye un círculo vicioso de racismo.

Por lo tanto, no es casualidad que el mito brasileño de la democracia racial coincida con la transición de la esclavitud a los trabajadores libres y de la monarquía a una república de orden y progreso que enmascara la realidad detrás del rostro de un régimen autoritario y elitista que reproduce la vieja estructura social-racial.

Anexos

Referencias