La société étasunienne des années 1920

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Les années 1920, également connues sous le nom de "Années folles", ont été une décennie de grands changements sociaux, culturels et économiques aux États-Unis. Après la fin de la Première Guerre mondiale, le pays a connu une période de prospérité et d'optimisme, ainsi que d'importants changements dans les normes et valeurs sociales. L'essor de la culture "flapper", dans laquelle les jeunes femmes adoptent de nouveaux styles vestimentaires et de comportement, est l'une des tendances sociales les plus remarquables de la décennie. L'économie est en plein essor et les nouvelles technologies, telles que les automobiles et les radios, se généralisent. Cependant, la prospérité des années 1920 n'a pas été partagée par tous les Américains, car de nombreuses personnes, en particulier les Afro-Américains et les immigrants, ont continué à faire face à la discrimination et à l'inégalité. En outre, le krach boursier de 1929 a marqué la fin de la prospérité de la décennie et a marqué le début de la Grande Dépression.

À la fin du XIXe siècle, les États-Unis sont passés de l'annexion de territoires à des fins de colonisation à l'occupation de régions à des fins de contrôle politique et économique. La guerre hispano-américaine de 1898 marque un tournant important dans l'impérialisme américain sur le continent américain. Les États-Unis en sortent victorieux et prennent le contrôle de Porto Rico, de Guam et des Philippines et gagnent en influence sur Cuba. La construction ultérieure du canal de Panama a solidifié le contrôle américain sur la région et a permis un accès plus facile à l'Amérique centrale et du Sud. Les États-Unis ont alors commencé à considérer les Caraïbes et l'Amérique centrale comme leur propre sphère d'influence. Ils ont commencé à exercer un contrôle politique et économique sur ces régions par divers moyens tels que l'intervention militaire, l'aide économique et la pression diplomatique.

La Première Guerre mondiale, également connue sous le nom de Première Guerre mondiale, a entraîné d'importantes destructions et ruines en Europe et a eu un impact profond sur l'équilibre mondial des pouvoirs. La guerre a marqué la fin de la domination européenne et l'ascension des États-Unis en tant que grande puissance mondiale. Les États-Unis sont entrés en guerre en 1917, et leur participation a été décisive pour renverser la vapeur contre les puissances centrales. La guerre a également mis fin au statut de l'Empire britannique en tant que puissance mondiale dominante, et les États-Unis sont devenus la première puissance économique et militaire du monde. Avec la fin de la guerre, les États-Unis ont assumé un rôle plus important dans les affaires internationales, et leur puissance économique et militaire leur a permis d'exercer une influence significative sur les affaires mondiales. L'idée du fardeau de l'homme blanc, un terme utilisé pour décrire la croyance selon laquelle il était du devoir des puissances européennes et des États-Unis de "civiliser" le reste du monde, était également prédominante dans la politique étrangère des États-Unis au cours de cette période.

Il existe des similitudes entre les développements culturels et artistiques aux États-Unis dans les années 1920 et au Mexique simultanément. Les deux pays traversaient une période de changements sociaux et culturels importants, et des efforts étaient déployés pour créer une culture nationale distincte, libre des influences européennes. Aux États-Unis, les "années folles" ont vu l'essor de la musique jazz, la Renaissance de Harlem et l'émergence d'une nouvelle génération d'écrivains, d'artistes et d'intellectuels qui cherchaient à créer une culture américaine distincte. De même, au Mexique, les années 1920 et 1930 ont été une période de floraison culturelle et artistique connue sous le nom de "Renaissance mexicaine". Les artistes et les intellectuels mexicains cherchaient à créer une culture nationale qui reflétait l'héritage indigène et métis du Mexique. Ils rejetaient également l'influence européenne sur l'art et la culture du Mexique. Ce mouvement a été mené par des personnalités telles que Diego Rivera, Frida Kahlo et David Alfaro Siqueiros, qui ont cherché à promouvoir une nouvelle identité nationale à travers leur art et leur littérature.

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La seconde révolution industrielle

La première révolution industrielle, s'étendant de la fin du 18e au début du 19e siècle, a été marquée par des avancées technologiques majeures dans les domaines du textile, de la métallurgie et des transports. Ces innovations ont remplacé le travail manuel par la mécanisation, boostant ainsi la productivité, la croissance économique et la prospérité. Bien que cette révolution ait d'abord émergé au Royaume-Uni, transformant profondément son économie et sa société, ses effets et ses innovations se sont rapidement propagés à d'autres régions du monde, préparant le terrain pour des bouleversements industriels ultérieurs dans des pays comme les États-Unis au cours des décennies suivantes.

Succédant à la première vague d'industrialisation, la deuxième révolution industrielle, qui a pris son essor à la fin du 19e siècle, a propulsé le monde dans une ère de progrès technologique sans précédent. Tout en capitalisant sur les avancées initiales, cette période a vu l'émergence de technologies révolutionnaires : l'acier devient le matériau de prédilection, l'électricité redéfinit les modes de vie et de production, et le domaine de la chimie ouvre des horizons jusque-là inexplorés. Le télégraphe, le téléphone et le moteur à combustion interne ne sont que quelques-unes des inventions phares qui ont façonné cette ère. Aux États-Unis et ailleurs, de nouvelles industries, telles que l'automobile et la pétrochimie, ont non seulement dynamisé l'économie, mais ont aussi profondément influencé la société. Les centres urbains se sont développés à un rythme effréné, les moyens de transport ont été transformés et, avec eux, des modes de vie entiers, mêlant travail, déplacement et divertissement.

La Première Guerre mondiale, qui a pris fin en 1918, a non seulement changé le visage de la guerre mais a aussi bouleversé l'ordre économique et politique mondial. Les champs de bataille européens, dévastés par les nouvelles méthodes de combat, ont témoigné d'une destruction sans précédent et d'une perte tragique de vies humaines. De grandes puissances européennes, autrefois fières et dominantes, ont été laissées exsangues, tant physiquement qu'économiquement, par les horreurs de la guerre. Les États-Unis, bien qu'ayant rejoint le conflit plus tard, ont été épargnés par la majeure partie de cette dévastation. Leur intervention tardive et l'éloignement de leurs côtes des principaux théâtres de guerre les ont préservés de la destruction à grande échelle. Ainsi, au sortir de la guerre, les États-Unis ont émergé non seulement comme une puissance militaire, mais aussi comme un géant économique, contrastant avec les paysages ravagés de l'Europe.

"Alors que la deuxième révolution industrielle avait déjà fait son apparition avant la Première Guerre mondiale, le conflit a servi de catalyseur à de nombreuses innovations technologiques. Les États-Unis, grâce à leur infrastructure solide et leur esprit entrepreneurial, étaient idéalement positionnés pour exploiter ces avancées. Dans les années 1920, cette synergie entre innovation et opportunité a propulsé l'économie américaine à de nouveaux sommets. Des secteurs comme la manufacture et les transports ont connu une croissance phénoménale, tandis que de nouvelles industries, notamment l'automobile et la chimie, ont émergé, redéfinissant le paysage économique. Contrairement à l'Europe, largement ravagée par les ravages de la guerre, les États-Unis sont restés en grande partie à l'abri de ses impacts directs. Cette position avantageuse, combinée à leur vigueur industrielle, a permis aux États-Unis de s'établir comme la principale puissance économique du monde à cette époque.

Les États-Unis bénéficiaient d'une conjonction unique d'avantages qui les prédisposaient à dominer économiquement le 20e siècle. Avec un marché intérieur vaste et en pleine croissance, un trésor de ressources naturelles et une infrastructure solide et moderne, ils étaient idéalement positionnés pour devenir la locomotive mondiale de la production de biens et de services. Mais leur ascension ne se limitait pas à l'économie. Le rôle déterminant qu'ils ont joué pendant la Première Guerre mondiale a non seulement renforcé leur stature militaire et politique, mais a aussi consolidé leur influence sur la scène internationale. Ces éléments, combinés à leur puissance économique, ont solidifié la place des États-Unis comme superpuissance incontournable du 20e siècle.

Production de masse de biens de consommation

Ligne d’assemblage des Ford T en 1913. Une balancelle permet de présenter un sous-ensemble provenant d’un étage supérieur au poste de travail où il sera monté sur le véhicule.

La deuxième révolution industrielle, qui s'est amorcée à la fin du XIXe siècle, a marqué une période de transformation profonde dans la manière dont les produits étaient fabriqués et consommés. Au-delà des avancées majeures dans la production d'acier, de l'électricité et des produits chimiques, cette ère a été témoin de l'introduction de technologies révolutionnaires comme le téléphone, le moteur à combustion interne et l'électrification des villes. L'avènement des techniques de production de masse, popularisées par des figures comme Henry Ford et son modèle T, a non seulement amplifié la capacité de production, mais a aussi rendu les biens plus abordables pour une plus grande partie de la population. Par conséquent, la vie quotidienne du consommateur moyen a été transformée, avec un accès accru à des biens auparavant considérés comme des luxes. Cela a également stimulé la croissance économique et a posé les bases de la société de consommation moderne.

Henry Ford se distingue comme l'une des figures emblématiques de la deuxième révolution industrielle, particulièrement grâce à son adoption révolutionnaire de la chaîne de montage pour la fabrication des voitures. Son modèle T n'était pas seulement une voiture ; c'était le symbole d'une nouvelle ère de production. En utilisant la chaîne de montage, Ford a réussi à produire des véhicules de manière plus efficace et à coût réduit, ce qui a rendu l'automobile accessible non plus seulement à l'élite, mais à une vaste majorité d'Américains. Cette démocratisation de l'automobile a transformé l'infrastructure des États-Unis, favorisant la croissance des banlieues, modifiant les habitudes de travail et de loisirs et, de manière plus générale, façonnant le tissu socio-économique du pays. En essence, Ford n'a pas seulement changé l'industrie automobile ; il a redéfini le mode de vie américain.

Les techniques de production de masse, une fois éprouvées dans l'industrie automobile, ont rapidement trouvé leur application dans une multitude d'autres secteurs industriels. Des appareils ménagers aux cigarettes, en passant par les vêtements, une vaste gamme de produits est devenue accessible à une grande partie de la population. Le coût réduit de ces biens, combiné à leur abondance, a facilité la naissance d'une culture où acheter n'était plus seulement une nécessité, mais aussi une forme d'expression et un passe-temps. Cette culture de consommation a remodelé le paysage économique et social. Les entreprises ont commencé à investir de manière significative dans la publicité pour attirer les consommateurs, créant ainsi une industrie de la publicité omniprésente. Le crédit à la consommation est également devenu courant, permettant aux ménages d'acheter des biens au-delà de leurs moyens immédiats, tout en stimulant la demande et la production. La chaîne de montage, tout en étant un emblème d'efficacité industrielle, est également devenue le symbole d'une ère où la consommation est devenue centrale pour l'économie et la culture américaines. Aujourd'hui, même avec l'émergence de nouvelles technologies et méthodes de fabrication, l'héritage de la production de masse persiste, témoignant de son impact profond et durable sur la société.

La Deuxième Révolution industrielle, s'étalant sur la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, fut catalysée par un désir d'amélioration sans précédent dans la productivité industrielle, la réduction des coûts et l'optimisation des processus de fabrication. Pour réaliser ces ambitions, des innovations majeures ont émergé, marquant profondément le paysage industriel. La chaîne de montage, popularisée par des figures comme Henry Ford, a non seulement révolutionné la production automobile, mais a également établi un nouveau paradigme pour la fabrication en série dans de nombreux autres secteurs. Les pièces interchangeables ont renforcé cette tendance, assurant la cohérence et la qualité des produits finis tout en minimisant les déchets et les erreurs. Entretemps, l'introduction de l'électricité a bouleversé les méthodes de production traditionnelles, offrant une source d'énergie plus efficace et plus versatile, et permettant des opérations continues sans dépendre de la lumière du jour ou des sources d'énergie plus rudimentaires. Toutes ces innovations convergeaient vers une seule vision : transformer la manière dont les biens étaient produits, créant ainsi une ère de prospérité, de croissance et d'innovation industrielles.

La chaîne de montage a constitué une véritable révolution dans le monde industriel. Elle a introduit une division efficace et spécialisée du travail, où chaque travailleur, plutôt que de construire un produit du début à la fin, était responsable d'une étape spécifique de la production. Cette spécialisation a permis d'accélérer considérablement le processus de fabrication, augmentant ainsi le volume de production tout en assurant une qualité constante. Les pièces interchangeables ont renforcé cette dynamique. Elles ont éliminé la nécessité d'une fabrication sur mesure pour chaque pièce, facilitant la production de masse et garantissant la cohérence et la fiabilité des produits. Ainsi, non seulement les biens pouvaient être produits à grande échelle, mais leur réparation et leur maintenance étaient également simplifiées, puisqu'une pièce défectueuse pouvait être facilement remplacée par une autre. En parallèle, l'émergence de l'électricité comme source d'énergie principale a bouleversé les industries. Elle a permis la mécanisation de processus autrefois manuels, libérant la main-d'œuvre pour d'autres tâches et permettant une production continue, indépendante des contraintes de la lumière naturelle ou de la puissance des machines à vapeur. Ce changement a engendré des niveaux de productivité sans précédent, propulsant les industries dans une nouvelle ère d'efficacité et d'innovation.

Avec l'émergence de nouveaux médias, tels que la radio et, plus tard, la télévision, la publicité a pris une nouvelle dimension. Les entreprises ont commencé à atteindre un public beaucoup plus large, adaptant leurs messages publicitaires pour être plus sophistiqués et orientés vers un large public. Dans le même temps, la production de masse a conduit à la standardisation des produits. Pour se démarquer dans un marché saturé, les entreprises ont créé des marques distinctes pour leurs produits. Ces marques insistaient sur des éléments tels que la qualité, les caractéristiques uniques ou le style de vie associé à un produit particulier. Par ailleurs, le défi de distribuer des biens produits en grandes quantités a conduit à l'évolution du paysage commercial. Les chaînes de magasins et les grands magasins ont vu le jour, servant comme points de vente clés pour atteindre un grand nombre de consommateurs et faciliter leur accès aux produits. En parallèle, le crédit à la consommation est devenu un outil essentiel pour stimuler la demande. Il a permis aux consommateurs d'acheter des produits coûteux, comme les voitures ou les appareils ménagers, en leur offrant la possibilité de rembourser le coût sur une période prolongée. Enfin, il est devenu évident pour les entreprises que pour prospérer, elles devaient adopter une approche centrée sur le client. Cela les a incitées à investir dans des études de marché, des sondages et des groupes de discussion pour mieux cerner les désirs et les besoins des consommateurs. Cette approche centrée sur le client, combinée à la baisse des coûts de production, a créé un cercle vertueux pour l'économie, avec des produits moins chers et plus accessibles stimulant la demande et, à son tour, une augmentation de la production et une expansion du marché.

L'adoption généralisée de la production de masse et de l'efficacité au cours de la deuxième révolution industrielle a profondément transformé le marché du travail. L'une des conséquences directes a été l'augmentation substantielle du nombre d'emplois dans le secteur manufacturier. Les usines, engagées dans la production à grande échelle, ont eu besoin de plus de travailleurs pour opérer les machines, assurer la maintenance et gérer le flux de production. Cette période a vu l'essor de la classe ouvrière. Des personnes de zones rurales, attirées par la promesse d'un emploi stable et d'un revenu régulier, ont migré vers les centres urbains, augmentant ainsi la taille et l'influence de cette classe. Les villes industrielles se sont développées autour des usines, et le paysage urbain a été transformé par l'expansion rapide des zones résidentielles destinées à loger ces travailleurs. Cependant, malgré les avantages économiques apparents de la production de masse, elle avait aussi ses inconvénients. Les conditions de travail dans les usines étaient souvent difficiles. Les journées étaient longues, les salaires bas, et les conditions de sécurité précaires. Cette exploitation de la main-d'œuvre a conduit à une série de grèves et de protestations parmi les travailleurs. Face à ces injustices, les syndicats ouvriers ont gagné en force et en influence. Ces organisations se sont formées pour protéger les droits des travailleurs, négocier de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail et des avantages sociaux. Leur montée en puissance a marqué une période de confrontation intense entre le capital et le travail, conduisant à des changements législatifs et sociaux qui ont jeté les bases des droits du travail modernes.

Henry Ford est sans doute l'une des figures emblématiques de la deuxième révolution industrielle. Visionnaire, il a compris l'importance d'allier efficacité, rapidité et coûts réduits pour transformer l'industrie automobile et, par extension, le mode de vie américain. En repensant profondément la manière dont les voitures étaient produites, Ford a opté pour une approche innovante. Il a créé de grandes usines, à la pointe de la technologie de l'époque, qui étaient conçues pour optimiser chaque étape du processus de production. Ces usines, en intégrant les dernières avancées technologiques, sont devenues des modèles d'efficacité, mettant l'accent sur une production continue et méthodique. Cependant, l'innovation la plus marquante de Ford fut sans doute l'introduction de la chaîne de montage. Plutôt que de construire une voiture de A à Z en un seul endroit, chaque voiture progressait le long d'une ligne où des travailleurs, et parfois des machines, avaient des tâches spécialisées. Chaque étape de la construction était donc simplifiée, ce qui a permis d'augmenter drastiquement la rapidité de production. Avec la mise en place de cette technique, le temps nécessaire pour construire une voiture est passé de douze heures à moins de deux heures et demie. En conséquence, le coût de production a également chuté, ce qui a permis à Ford de vendre ses voitures à un prix beaucoup plus abordable pour le grand public. La Model T, en particulier, est devenue l'archétype de la voiture accessible à tous. L'impact de ces innovations ne s'est pas limité à l'industrie automobile. La chaîne de montage est devenue un pilier de la production industrielle, influençant des secteurs aussi variés que l'électronique, l'agroalimentaire ou le textile. En repensant la manière dont les produits étaient fabriqués, Henry Ford n'a pas seulement changé l'industrie automobile; il a redéfini la production moderne.

Sur la chaîne de montage, l'approche était radicalement différente de celle des méthodes traditionnelles de fabrication. Au lieu qu'un ouvrier construise une voiture de A à Z, chaque travailleur était spécialisé dans une tâche bien précise. À mesure que la voiture progressait le long de la chaîne, chaque ouvrier répétait sa tâche assignée, encore et encore, avec une précision et une rapidité accrues. Cette spécialisation a transformé chaque ouvrier en expert de son domaine. Il connaissait les moindres détails de sa tâche, ce qui lui permettait de l'exécuter rapidement et avec efficacité. Le résultat de cette division du travail était stupéfiant : une augmentation exponentielle de la vitesse et du volume de production. En comparaison, dans le modèle traditionnel, un ouvrier travaillait sur une voiture dans sa globalité. Cette méthode, bien que permettant à l'ouvrier d'avoir une vision complète du produit fini, était nettement moins efficiente. L'adoption de la chaîne de montage par Ford et d'autres industries a donc marqué une révolution, non seulement dans la manière de produire, mais aussi dans la conception même du travail en usine.

Henry Ford a introduit une série d'innovations qui ont bouleversé l'industrie automobile et d'autres secteurs. La standardisation des composants et des accessoires du modèle T en est un exemple majeur. En uniformisant les pièces, Ford a pu simplifier et rationaliser le processus de production. Cela signifiait moins de variations dans le processus de fabrication, ce qui permettait à chaque voiture de passer plus rapidement sur la chaîne de montage. La production en série, rendue possible grâce à cette standardisation, a conduit à d'importantes économies d'échelle. En produisant en grande quantité, les coûts par unité ont considérablement diminué, permettant à Ford de proposer le modèle T à un prix beaucoup plus abordable. Cela a ouvert la porte à une toute nouvelle classe de consommateurs qui pouvaient désormais posséder une voiture, un bien autrefois considéré comme un luxe. L'utilisation de pièces interchangeables a eu d'autres avantages tangibles pour les propriétaires de voitures. Si une pièce se détériorait ou tombait en panne, elle pouvait être facilement remplacée par une nouvelle, sans nécessité de la personnaliser pour un véhicule spécifique. Cela a rendu l'entretien et la réparation des voitures moins coûteux et plus accessibles. En somme, la vision de Ford et sa poursuite incessante de l'efficacité ont non seulement révolutionné la production automobile, mais ont également transformé la relation des consommateurs avec leurs véhicules.

La chaîne de montage et les méthodes de production de masse ont révolutionné la façon dont les biens étaient produits. Avec la mise en place de grandes usines industrielles, le besoin de main-d'œuvre a considérablement augmenté, donnant naissance à une forte classe ouvrière. Cependant, les conditions dans ces usines étaient souvent dures et difficiles. Les travailleurs étaient soumis à des horaires longs et épuisants, accomplissant des tâches répétitives et monotones. Cela a conduit à une forme d'exploitation du travail, où les travailleurs étaient souvent sous-payés et travaillaient dans des conditions dangereuses. Face à ces conditions, les travailleurs ont commencé à s'organiser pour lutter pour leurs droits. Cela a conduit à la montée des syndicats ouvriers, des organisations qui cherchaient à négocier de meilleures conditions, des salaires plus élevés et des heures de travail plus courtes pour leurs membres. Les grèves et les manifestations étaient courantes, car les travailleurs et les syndicats tentaient de mettre en évidence leur situation et de forcer les propriétaires d'usines à apporter des améliorations. En même temps, la chaîne de montage a créé un nouveau type de travailleur : l'ouvrier semi-qualifié. Contrairement aux artisans ou aux professionnels hautement qualifiés qui maîtrisaient un ensemble de compétences complet pour produire un produit, les ouvriers semi-qualifiés étaient formés pour effectuer une seule tâche spécifique dans le processus de production. Bien que cela ait rendu le processus de production plus efficace, cela a également réduit la polyvalence et l'indépendance des travailleurs, les rendant dépendants de la chaîne de production pour leur emploi. Avec le temps, l'objectif constant d'augmenter l'efficacité et de réduire les coûts a conduit à l'introduction des premiers robots industriels. Ces machines étaient capables d'effectuer des tâches répétitives à une vitesse et avec une précision que les humains ne pouvaient pas égaler. Bien que cela ait conduit à d'encore plus grandes améliorations en matière d'efficacité, cela a également soulevé des questions sur l'avenir du travail et le rôle des travailleurs dans le processus de production.

La chaîne de montage a transformé le paysage industriel. Les principes de base de la chaîne de montage - division du travail, spécialisation des tâches et mécanisation - étaient facilement transposables à presque toutes les formes de production. Elle a permis une production à grande échelle, une uniformité des produits et une réduction significative du temps de production. Avec la réussite retentissante de Henry Ford dans l'industrie automobile, d'autres industries ont été promptes à adopter ce modèle. Par exemple, dans l'industrie de l'électroménager, la chaîne de montage a permis de produire en masse des réfrigérateurs, des machines à laver et d'autres appareils, réduisant ainsi leur coût pour le consommateur final. Dans l'industrie de l'électronique, cela a signifié une production plus rapide et plus efficace d'articles comme les radios, les téléviseurs et, plus tard, les ordinateurs. De même, dans l'industrie du vêtement, la production en série a standardisé la taille et le style des vêtements, permettant des modes de production plus rapides et une distribution plus large. Outre l'augmentation de la productivité, la chaîne de montage a également conduit à une baisse du coût des produits. La production en masse a signifié que les coûts fixes étaient répartis sur un plus grand nombre d'unités, ce qui a entraîné une baisse du coût unitaire. Les consommateurs ont bénéficié de ces économies sous forme de prix plus bas, ce qui a, à son tour, stimulé la demande, entraînant une croissance encore plus grande de la production et une économie prospère. Ainsi, la chaîne de montage, initialement développée pour l'industrie automobile, s'est avérée être une innovation polyvalente qui a transformé la manière dont les produits étaient fabriqués dans une multitude d'industries, jetant les bases de la société de consommation moderne.

L'augmentation de la production de masse a donné naissance à un nouveau défi : comment écouler les stocks immenses de produits fabriqués ? La réponse a été trouvée dans le développement d'un marketing sophistiqué et de stratégies publicitaires. Si, auparavant, le principal objectif des entreprises était de produire des biens, désormais elles devaient également convaincre les consommateurs d'acheter ces produits en grande quantité. C'est à cette époque que la publicité est devenue une industrie à part entière, avec l'essor des agences de publicité, des spécialistes du marketing et des professionnels de la communication. Les publicités, diffusées par la radio, le cinéma et, plus tard, la télévision, sont devenues omniprésentes dans la vie des Américains. Elles présentaient des produits non seulement comme des objets de désir, mais aussi comme des symboles de statut social et de réussite. L'obsolescence programmée, l'idée que les produits doivent être conçus pour avoir une durée de vie limitée afin d'encourager les consommateurs à les remplacer régulièrement, a également pris son essor. Cette stratégie a été adoptée par de nombreuses entreprises, qui ont commencé à produire des versions « améliorées » de leurs produits à des intervalles réguliers, incitant les consommateurs à mettre à jour constamment leurs possessions. En parallèle, la disponibilité croissante du crédit a permis aux consommateurs d'acheter des produits, même s'ils n'avaient pas les fonds immédiats pour les payer. Cela a non seulement stimulé les ventes, mais a également contribué à enraciner davantage la culture de consommation, car posséder le dernier produit à la mode est devenu un indicateur clé du statut et du succès personnels. Dans l'ensemble, la combinaison de la production de masse avec des techniques de marketing et de publicité innovantes a créé une économie basée sur la consommation, où la valeur d'un individu était souvent mesurée par ce qu'il possédait, plutôt que par ce qu'il faisait ou ce qu'il était en tant que personne.

La dynamique du XXe siècle, surtout après la Seconde Guerre mondiale, a vu la montée en puissance de la classe moyenne dans de nombreux pays industrialisés, en particulier aux États-Unis. Cette croissance économique sans précédent a été largement alimentée par la consommation de masse. Les stratégies de marketing et de publicité, en faisant désirer aux consommateurs des produits qu'ils n'avaient pas encore, ont joué un rôle déterminant dans la stimulation de cette demande. Les campagnes publicitaires efficaces ont créé un sentiment d'urgence et de besoin, transformant les luxes d'hier en nécessités d'aujourd'hui. Par conséquent, la demande accrue pour ces produits a stimulé la production industrielle. Les usines, fonctionnant à plein régime, ont nécessité une main-d'œuvre importante. Le secteur manufacturier est devenu un pilier central de l'économie, offrant des emplois à des millions de personnes. Cependant, la nature répétitive et souvent dangereuse de ces emplois, associée à la pression pour maximiser les profits et minimiser les coûts, a conduit à l'exploitation des travailleurs. Face à des conditions de travail difficiles, des salaires insuffisants et des heures de travail longues, les ouvriers se sont unis pour former des syndicats. Ces organisations ont cherché à négocier collectivement pour de meilleures conditions, des salaires plus élevés et des avantages sociaux. Les confrontations entre les syndicats et les dirigeants d'entreprise ont parfois conduit à des grèves, des lock-out et même à des violences.

L'essor de la culture de consommation aux États-Unis au XXe siècle a effectivement eu un impact profond sur les valeurs et les attitudes sociétales. Au fur et à mesure que l'économie prospérait, la capacité à acheter et à posséder des biens est devenue non seulement un symbole de succès, mais aussi une mesure du bonheur personnel et de la réussite. La publicité, en particulier, a joué un rôle majeur dans la façon dont les Américains percevaient la valeur des biens matériels. Les messages véhiculés par les publicités ont suggéré que posséder le dernier produit à la mode ou le plus récent gadget technologique pourrait améliorer la qualité de vie, augmenter le statut social ou même offrir une certaine forme d'épanouissement personnel. Le consumérisme est devenu tellement ancré dans la culture américaine que de nombreux événements sociaux et traditions, tels que les fêtes et les anniversaires, sont devenus étroitement liés à l'acte d'acheter et de donner. Le "Black Friday", par exemple, est devenu presque aussi emblématique que la fête de Thanksgiving elle-même. Ce changement de valeurs a également eu des répercussions plus larges sur la société. L'importance accordée aux biens matériels a amplifié la notion de succès individuel, parfois au détriment des valeurs communautaires ou collectives. De plus, la pression constante pour acquérir et consommer a entraîné des niveaux d'endettement élevés pour de nombreux ménages. Néanmoins, cette culture de consommation a également conduit à d'innombrables innovations et à une amélioration de la qualité de vie pour de nombreux Américains. L'accessibilité des biens et services, des voitures aux appareils électroménagers en passant par les voyages, a considérablement augmenté au fil des ans.

Boom de l’économie étasunienne

La deuxième révolution industrielle, qui a pris son essor à la fin du XIXe siècle et s'est étendue au début du XXe siècle, a transformé l'économie américaine de manière fondamentale. Cette période a vu l'introduction et l'adoption rapide de technologies telles que l'électricité, la production d'acier à grande échelle, l'automobile, et les communications à longue distance comme le téléphone. L'un des changements les plus révolutionnaires a été l'introduction de la chaîne de montage par Henry Ford. En standardisant le processus de production et en divisant le travail en tâches individuelles et spécialisées, les usines ont pu produire des biens à une vitesse et à un volume inégalés. Le Modèle T de Ford, produit à l'aide de ces techniques, est devenu un symbole de cette nouvelle ère de production. Non seulement il a transformé l'industrie automobile, mais il a rendu la voiture accessible à des millions d'Américains, modifiant ainsi le paysage urbain et les modes de vie. La hausse de la productivité a également entraîné une baisse du coût de production pour de nombreux biens. Cela a rendu ces produits plus abordables pour le consommateur moyen, entraînant une augmentation de la demande et stimulant ainsi davantage la croissance économique. Par conséquent, les années 1920 ont été surnommées les "Années folles", une période d'expansion économique, d'innovation et d'optimisme culturel. De plus, cette croissance économique rapide a conduit à l'urbanisation, car de plus en plus de personnes se sont déplacées vers les villes pour trouver du travail dans les nouvelles usines. Les villes ont commencé à se développer rapidement, offrant de nouveaux emplois, divertissements et opportunités.

La période qui a suivi la deuxième révolution industrielle, notamment les années 1920, est souvent qualifiée de "Roaring Twenties" ou "Années folles" en raison de la prospérité sans précédent qu'elle a apportée aux États-Unis. La croissance fulgurante de l'économie américaine pendant cette décennie est largement attribuée à l'adoption de nouvelles technologies, à la mécanisation, aux méthodes de production de masse et à l'innovation. L'augmentation impressionnante de 40 % du PNB des États-Unis témoigne de l'expansion rapide des secteurs industriels et des services du pays. Les entreprises ont bénéficié d'énormes gains de productivité, ce qui a contribué à la croissance globale de l'économie. De plus, cette hausse du PNB s'est traduite par une augmentation tangible du niveau de vie pour de nombreux Américains, comme en témoigne la hausse de 30 % du revenu annuel moyen par personne. L'augmentation du revenu par habitant a permis aux Américains d'acheter de nouveaux produits innovants qui sont devenus disponibles pendant cette période. Des articles tels que les automobiles, les radios et les électroménagers sont devenus courants dans les foyers américains. La prospérité a également conduit à l'émergence d'une nouvelle culture populaire, marquée par le jazz, le cinéma et d'autres formes de divertissement. L'explosion démographique des années 1920 reflète également une combinaison de facteurs. La croissance naturelle de la population, stimulée par une natalité élevée et une mortalité en baisse, a été complétée par une immigration continue, bien que les lois sur l'immigration aient été resserrées pendant cette période. De plus, l'urbanisation rapide a été un phénomène majeur des années 1920. De nombreux Américains ont quitté les zones rurales pour s'installer dans les villes, attirés par les promesses d'emplois dans les usines et les industries en plein essor, ainsi que par les nouvelles opportunités et le mode de vie urbains.

Le boom économique des années 1920 aux États-Unis a créé un cercle vertueux pour l'économie. À mesure que les entreprises innovaient et produisaient des biens à des coûts moindres, les prix des biens de consommation chutaient, les rendant accessibles à un plus grand nombre d'Américains. Ces baisses de prix, associées à une augmentation des revenus et à une confiance accrue dans l'économie, ont incité les consommateurs à dépenser davantage. Les Américains de cette époque ont également bénéficié d'innovations financières, comme la possibilité d'acheter à crédit. L'achat à tempérament, où les consommateurs pouvaient acquérir un bien maintenant et payer plus tard avec un faible taux d'intérêt, est devenu une méthode populaire pour acheter des biens coûteux comme des voitures ou des appareils électroménagers. Cette facilité d'accès au crédit a encore stimulé la demande, car elle a permis à davantage de personnes d'acheter des biens qu'elles n'auraient pas pu se permettre autrement. L'augmentation de la demande de biens et de services a naturellement conduit à la création d'emplois. Les entreprises ont dû embaucher plus de travailleurs pour répondre à cette demande croissante. Les usines ont tourné à plein régime, embauchant des milliers de travailleurs pour produire tout, des voitures aux radios. De plus, le secteur des services a également connu une croissance, allant des services de vente au détail aux services financiers, reflétant la complexité croissante de l'économie moderne. Cet engouement pour la consommation a également conduit à des changements dans les habitudes et les valeurs des consommateurs. Le marketing et la publicité sont devenus des industries majeures, utilisant des techniques de plus en plus sophistiquées pour convaincre les Américains d'acheter les derniers produits. Les marques et la consommation sont devenues centrales dans la vie quotidienne, créant une culture où la valeur et le statut étaient souvent liés à la possession de biens. Toutefois, malgré ces tendances positives, les inégalités économiques persistaient, et de nombreux Américains vivaient toujours dans la pauvreté ou étaient confrontés à des difficultés économiques. De plus, l'accent mis sur la consommation et le crédit a contribué à la fragilité de l'économie, ce qui, combiné à d'autres facteurs, a conduit au krach boursier de 1929 et à la Grande Dépression qui a suivi.

Le krach boursier de 1929 a mis fin à la période d'opulence des années 1920 et a plongé les États-Unis, et le monde, dans une des pires crises économiques de l'histoire. Cette soudaine inversion de la courbe économique a été un choc pour un pays qui était habitué à une croissance soutenue et à une prospérité apparemment sans fin. Les causes de la Grande Dépression sont multiples et complexes, mais plusieurs facteurs clés ont joué un rôle. Tout d'abord, la spéculation excessive sur le marché boursier, alimentée par l'accès facile au crédit, a créé une bulle financière. Quand elle a éclaté, des milliers d'investisseurs ont tout perdu, et la confiance en l'économie a été gravement ébranlée. Les banques, qui avaient investi l'argent de leurs déposants dans le marché boursier, ont commencé à faire faillite à un rythme alarmant, provoquant une crise du crédit. Les problèmes économiques ont été exacerbés par des politiques gouvernementales inadéquates. Au lieu de stimuler l'économie, le gouvernement a initialement adopté une approche protectionniste, comme avec le Tariff Act de 1930 (aussi connu sous le nom de Smoot-Hawley Tariff Act), qui a augmenté les droits de douane sur de nombreux produits importés. Cela a conduit à des représailles de la part d'autres pays, entraînant une diminution drastique du commerce international, ce qui a aggravé la récession. L'impact social de la Grande Dépression a été profond. Le taux de chômage a atteint des sommets historiques, touchant près d'un quart de la population active. Des milliers de personnes ont perdu leurs maisons, leurs économies et leur dignité. Les bidonvilles, surnommés "Hoovervilles" en référence au président Herbert Hoover, ont vu le jour dans tout le pays, peuplés par ceux qui avaient tout perdu. C'est seulement dans les années 1930, avec l'élection de Franklin D. Roosevelt et l'introduction de son programme du New Deal, que des mesures ont été prises pour stimuler l'économie et offrir un filet de sécurité aux citoyens touchés. Des projets d'infrastructure de grande envergure, des réglementations financières et des programmes sociaux ont été mis en place pour atténuer les effets de la crise et pour prévenir une telle catastrophe à l'avenir. Même si le New Deal a apporté un certain soulagement, c'est finalement l'effort de guerre pour la Seconde Guerre mondiale qui a véritablement revitalisé l'économie américaine, la transition vers une économie de guerre ayant entraîné une augmentation massive de la production et de l'emploi. La Grande Dépression reste néanmoins un chapitre sombre et une leçon cruciale sur la fragilité des systèmes économiques.

Le boom économique des années 1920, souvent appelé les "Roaring Twenties" (les années folles), a été une période d'opulence et de croissance sans précédent aux États-Unis. L'industrialisation rapide, stimulée par des innovations technologiques et des techniques de production de masse, a eu un impact profond sur l'économie américaine et, par conséquent, sur le bien-être des travailleurs. L'une des conséquences les plus notables de cette période a été l'augmentation des salaires réels. Avec la montée de la production de masse, en particulier dans des industries comme l'automobile, la demande de main-d'œuvre qualifiée a augmenté. Ces industries avaient besoin de travailleurs en grand nombre pour exploiter les nouvelles chaînes de montage et les nouvelles installations de production. Pour attirer et retenir cette main-d'œuvre, les entreprises ont été contraintes d'offrir de meilleurs salaires. Henry Ford, par exemple, a choqué l'industrie en 1914 en doublant presque le salaire journalier minimum de ses ouvriers pour le porter à 5 dollars par jour. Si cette décision avait en partie pour but d'attirer et de conserver les meilleurs talents, elle visait également à permettre aux ouvriers d'acheter les voitures qu'ils produisaient, stimulant ainsi la demande. Cette augmentation des salaires, associée à la réduction des heures de travail, a eu un impact positif sur le moral et la productivité des travailleurs. L'augmentation des salaires n'a pas seulement bénéficié aux travailleurs de l'industrie. Elle a eu un effet d'entraînement sur l'économie dans son ensemble. Avec des salaires plus élevés, les travailleurs pouvaient se permettre d'acheter davantage de biens et de services, stimulant ainsi la demande intérieure et encourageant d'autres industries à croître.

L'augmentation des salaires des travailleurs, couplée à la production de masse, a créé un cercle vertueux pour l'économie américaine durant les années 1920. Comme les travailleurs pouvaient maintenant se permettre d'acheter davantage de produits, il y a eu une hausse de la demande pour ces mêmes produits, alimentant ainsi la croissance économique. Henry Ford a parfaitement illustré cette idée avec son augmentation salariale de 5 dollars par jour pour ses ouvriers. Il ne s'agissait pas uniquement d'un geste altruiste, mais également d'une stratégie commerciale astucieuse. En augmentant le pouvoir d'achat de ses employés, Ford s'assurait qu'ils étaient aussi des clients potentiels pour ses voitures. Cette approche a eu pour effet de renforcer la demande pour le produit qu'ils fabriquaient. La hausse du pouvoir d'achat des travailleurs industriels et la disponibilité de biens de consommation à des prix abordables ont stimulé la demande. Les radios, les réfrigérateurs, les machines à laver et d'autres produits ménagers sont devenus des articles courants dans les foyers américains. En outre, la facilité croissante d'accès au crédit a permis à davantage d'Américains d'acheter des biens coûteux, tels que des voitures et des maisons. Avec une demande en constante augmentation, les entreprises ont dû embaucher plus de travailleurs, stimulant ainsi l'emploi dans le secteur de la fabrication. De plus, avec l'expansion des infrastructures, comme les routes et les services publics, des emplois ont également été créés dans les secteurs des services et de la construction. Cette croissance d'une économie basée sur la consommation a marqué une transformation majeure dans la société américaine. Les valeurs et les comportements des consommateurs ont changé, la possession de biens matériels étant devenue un symbole de réussite et de statut social.

La prospérité des années 1920 a masqué des disparités profondes et persistantes dans la société américaine. Bien que l'économie américaine se soit développée à un rythme sans précédent pendant cette période, tous les Américains n'ont pas profité de cette croissance. Les Afro-Américains, les immigrants et d'autres groupes marginalisés ont souvent été exclus des avantages économiques de cette époque, principalement en raison de la discrimination raciale et ethnique. Malgré les avancées économiques générales, ces groupes ont souvent occupé des emplois moins rémunérés et ont eu un accès limité aux opportunités économiques. Les lois Jim Crow dans le Sud, par exemple, ont empêché de nombreux Afro-Américains de voter ou d'accéder à des emplois et des éducations de qualité. De même, les immigrants, en particulier ceux qui étaient non anglo-saxons et non européens, ont souvent été relégués à des emplois mal rémunérés et ont fait face à une xénophobie généralisée. L'inégalité économique a également été exacerbée par des politiques gouvernementales qui ont souvent favorisé les intérêts des entreprises et des individus les plus riches. Par exemple, les réductions d'impôts pour les riches et les déréglementations ont souvent bénéficié de manière disproportionnée aux plus fortunés. Le krach boursier de 1929 a mis en lumière ces inégalités. Alors que le marché s'effondrait, de nombreux Américains ordinaires, qui avaient investi leurs économies dans l'espoir d'une prospérité continue, ont vu leur richesse s'évaporer presque du jour au lendemain. La Grande Dépression qui a suivi a eu des répercussions dévastatrices sur l'ensemble de la société américaine, mais elle a touché de manière disproportionnée les groupes déjà marginalisés. La combinaison de l'effondrement économique et des inégalités préexistantes a créé une crise sociale et économique profonde. Cela a finalement conduit à l'intervention du gouvernement sous la forme du New Deal de Franklin D. Roosevelt dans les années 1930, qui a cherché à remédier à certaines des pires injustices et inégalités et à stabiliser l'économie américaine.

Chart 1: USA GDP annual pattern and long-term trend, 1920-40, in billions of constant dollars[8]

Coûts et conséquences sociétales

La deuxième révolution industrielle, tout en stimulant une croissance économique significative et une prospérité dans les zones urbaines des États-Unis dans les années 1920, a également profondément affecté les zones rurales. Les avancées technologiques, bien que bénéfiques pour l'industrie, ont apporté leur lot de défis aux communautés agricoles. La mécanisation de l'agriculture, par exemple, a introduit des machines comme le tracteur et la moissonneuse-batteuse, rendant le travail manuel moins nécessaire. Cette efficacité accrue a conduit à une surproduction de certaines cultures, inondant le marché et faisant baisser les prix des produits agricoles, ce qui a rendu difficile pour de nombreux agriculteurs de générer des profits. Pour ajouter à leur détresse, nombreux étaient ceux qui s'étaient endettés pour acquérir ces nouvelles technologies, espérant que cela augmenterait leur rendement et, par conséquent, leur rentabilité. Mais avec la chute des prix, rembourser ces dettes est devenu un défi. La tension économique dans les zones rurales a encouragé une migration significative vers les zones urbaines. Attirés par la promesse d'emplois mieux rémunérés et d'un mode de vie urbain, beaucoup, en particulier parmi les jeunes, ont quitté leurs maisons rurales. Cela a souvent laissé les zones rurales dépourvues de leur dynamisme et de leur jeunesse, entraînant une modification de la structure sociale. Les petites exploitations familiales ont commencé à disparaître, remplacées par de plus grandes opérations agricoles. Cette réduction de la population a également affecté les petites entreprises et les écoles, qui ont fermé leurs portes, changeant davantage le tissu des communautés rurales. Alors que les années 1920 sont souvent vues comme une période de prospérité, la réalité est que de nombreuses communautés rurales étaient en crise bien avant le krach boursier de 1929 et la subséquente Grande Dépression.

La montée en puissance des secteurs de la fabrication et des services dans les zones urbaines pendant la deuxième révolution industrielle a engendré une amélioration tangible de la vie quotidienne de nombreux Américains. Grâce à ces industries florissantes, les salaires ont augmenté, permettant à une grande partie de la population urbaine d'accéder à un niveau de vie auparavant inimaginable. Pourtant, malgré l'optimisme économique apparent dans les centres urbains, la prospérité était loin d'être équitablement distribuée à travers le pays. En se plongeant dans les détails des revenus, on peut observer de nettes disparités. Les travailleurs industriels des zones urbaines, par exemple, touchaient en moyenne un revenu annuel de 680 dollars. Cette somme, bien qu'insignifiante selon les normes d'aujourd'hui, représentait une somme respectable à cette époque et permettait à ces travailleurs de jouir d'un certain confort. Par contraste, le contraste est saisissant lorsque l'on se penche sur les revenus des agriculteurs et travailleurs ruraux, qui percevaient un revenu annuel moyen de seulement 273 dollars. Cette différence salariale considérable reflète non seulement l'inégalité économique entre les zones urbaines et rurales, mais témoigne également des défis auxquels étaient confrontés les agriculteurs de l'époque, dont la surproduction, la chute des prix des denrées alimentaires, et l'endettement dû à l'achat de machines agricoles.

La différence marquée entre les revenus ruraux et urbains a créé un puissant moteur de migration. Incités par les promesses d'un meilleur avenir, des millions de petits agriculteurs ont laissé derrière eux leurs terres et leurs communautés pour s'aventurer vers les centres urbains bouillonnants. Espérant y trouver des emplois mieux rémunérés et une vie plus prospère, ils sont devenus la main-d'œuvre dynamique qui alimentait la machine industrielle des villes. Cependant, ce déplacement massif de population n'était pas sans conséquences. Alors que les villes connaissaient une croissance rapide, gonflant leurs frontières et multipliant leurs besoins en infrastructures et en services, les zones rurales témoignaient d'une désertion progressive. Les fermes, autrefois prospères, étaient désormais souvent abandonnées ou vendues à des entreprises agricoles plus importantes. Au-delà des transformations physiques et économiques, cette migration a profondément bouleversé la trame sociale et culturelle du pays. En ville, la convergence de divers groupes culturels et sociaux a donné naissance à de nouvelles formes d'art, de musique et de littérature, tout en posant de nouveaux défis en termes de cohabitation et d'intégration. Pendant ce temps, dans les zones rurales, la diminution des populations a entraîné une érosion des traditions locales et une rupture des liens communautaires. Ainsi, cette période de migration a non seulement redéfini le paysage économique et démographique des États-Unis, mais a également façonné de manière indélébile l'identité culturelle et sociale de la nation.

La poussée vers la production de masse et la recherche effrénée d'efficacité pendant la deuxième révolution industrielle ont sans aucun doute engendré une prospérité économique considérable. Cependant, cette quête de croissance rapide a souvent négligé les conséquences environnementales. En effet, dans un monde où le profit immédiat et l'expansion étaient prioritaires, la protection de l'environnement et la conservation des ressources naturelles n'étaient pas souvent au centre des préoccupations. Cette négligence s'est manifestée de multiples façons. Les usines déversaient leurs déchets dans les rivières et les lacs, polluant l'eau et tuant la faune aquatique. La qualité de l'air s'est dégradée en raison des émissions massives de fumée et de suie. Les forêts ont été déboisées à un rythme alarmant pour répondre à la demande croissante de matières premières et d'espace pour l'expansion industrielle. Les ressources minérales étaient extraites sans aucune considération pour le paysage ou la pérennité de ces ressources. En conséquence, les générations futures ont hérité d'un paysage altéré, où les dommages écologiques ont souvent été irréversibles. Les problèmes environnementaux, tels que la dégradation des sols, l'érosion et la perte de biodiversité, ont été exacerbés par cette période d'industrialisation rapide. Aujourd'hui, nous sommes toujours confrontés aux conséquences de cette période. Les défis tels que le changement climatique, la pollution de l'air et de l'eau, et la déforestation sont des héritages directs de cette époque de production de masse sans restriction. Il est crucial de tirer les leçons de cette histoire pour équilibrer développement économique et protection de l'environnement afin d'assurer un avenir durable pour les générations à venir.

L'automatisation et la mécanisation des processus de production ont réduit la nécessité de main-d'œuvre humaine dans de nombreux domaines. Auparavant, une tâche pouvait nécessiter plusieurs travailleurs, mais avec l'introduction de machines plus avancées, un plus petit nombre de travailleurs pouvait accomplir la même tâche, rendant ainsi de nombreux postes obsolètes. De plus, l'urbanisation rapide et la migration des populations rurales vers les villes à la recherche d'emplois ont créé une surabondance de main-d'œuvre dans certaines régions. Cette concurrence accrue pour les emplois a non seulement provoqué un chômage accru, mais a également exercé une pression à la baisse sur les salaires, car les employeurs savaient qu'ils pouvaient remplacer facilement les travailleurs mécontents. La spécialisation des tâches sur la chaîne de montage a également créé une main-d'œuvre moins polyvalente. Contrairement aux artisans traditionnels qui maîtrisaient de nombreuses compétences et pouvaient se déplacer entre différents emplois, les travailleurs de la chaîne de montage étaient souvent formés pour effectuer une seule tâche spécifique. Si cette tâche était automatisée ou devenait obsolète, ils se retrouvaient sans compétences transférables pour chercher un autre emploi. La centralisation de la production dans de grandes usines a également entraîné la fermeture de petites entreprises locales qui ne pouvaient pas rivaliser en termes de prix ou d'efficacité. Ces entreprises étaient souvent le pilier des petites communautés, et leur fermeture a entraîné des pertes d'emplois et un déclin économique dans de nombreuses régions.

La récession de 1921 est souvent éclipsée par l'extraordinaire période de prospérité qui l'a suivie, mais elle a été l'une des récessions les plus aiguës de l'histoire américaine, bien qu'elle ait été relativement brève. Les causes de cette récession étaient multiples : une inflation post-première guerre mondiale, le réajustement économique après la fin de la guerre, ainsi qu'une surproduction dans certaines industries. L'après-guerre a vu une augmentation rapide des prix due à l'énorme demande refoulée pendant la guerre. Lorsque cette demande a été satisfaite, il y a eu un excès d'offre, notamment dans des secteurs tels que l'automobile et la construction. Les stocks se sont accumulés, les entreprises ont réduit leur production et les licenciements ont commencé. Les taux d'intérêt élevés, mis en place pour lutter contre l'inflation, ont également contribué à ralentir les investissements et la consommation. Cependant, la réponse gouvernementale et celle de la Réserve fédérale à cette récession était très différente de celle des crises ultérieures. Les autorités ont principalement permis que les ajustements nécessaires se produisent dans l'économie, plutôt que d'intervenir massivement. Les coûts ont été réduits, l'efficacité a été améliorée et les entreprises non rentables ont fermé leurs portes. Bien que douloureux à court terme, cela a jeté les bases d'une reprise robuste. La suite de la décennie a été marquée par une croissance économique impressionnante, alimentée par l'innovation, l'expansion du crédit et une confiance accrue dans l'économie. Cependant, comme vous l'avez mentionné, cette croissance rapide a masqué certains problèmes sous-jacents et déséquilibres qui se sont finalement manifestés lors du krach boursier de 1929 et de la Grande Dépression qui a suivi. Le contraste entre la récession de 1921 et la croissance explosive des années suivantes offre une leçon importante sur la cyclicité de l'économie et sur la nécessité d'être attentif aux signes avant-coureurs d'instabilité, même en période de prospérité.

La Grande Dépression, survenue au cours du 20ème siècle, reste l'un des événements économiques les plus traumatisants non seulement pour les États-Unis mais aussi pour de nombreuses régions du monde. Elle a profondément influencé la société, la politique et la culture de l'époque. Les origines de cette dépression étaient multifactorielles et enchevêtrées. Au-delà des facteurs que vous avez identifiés, la structure du système financier a joué un rôle majeur. La majorité des banques étaient sensibles aux faillites en chaîne. Quand une institution financière s'effondrait, elle déclenchait un effet domino, mettant en péril toutes les autres banques avec lesquelles elle était liée. De plus, la Réserve fédérale, en ne répondant pas adéquatement à la contraction de la masse monétaire, a amplifié la situation récessionniste. Le climat protectionniste de l'époque, incarné par des mesures telles que la loi Smoot-Hawley de 1930, qui haussait les tarifs douaniers sur les importations, a limité le commerce international, exacerbant ainsi la dépression sur le sol américain et à l'étranger. Dans le domaine agricole, la décennie 1920 a été marquée par une surproduction. Les fermiers ont produit en excès par rapport à la demande, ce qui a engendré une baisse des prix et de nombreuses faillites. En outre, après la Première Guerre mondiale, les nations d'Europe étaient lourdement endettées vis-à-vis des États-Unis. Lorsque les créanciers américains ont commencé à restreindre le crédit et à exiger des remboursements, cela a généré d'énormes tensions sur les économies européennes. Face à cette dépression, la réponse gouvernementale a été sans égal. Franklin D. Roosevelt, alors président, a lancé le New Deal, une série d'initiatives visant à offrir un soulagement aux victimes, à revigorer l'économie et à éviter de futures dépressions. Ces actions ont donné lieu à une expansion colossale du rôle du gouvernement fédéral dans l'économie. Toutefois, malgré ces efforts, la guérison économique fut lente. C'est finalement l'implication des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale qui a servi de catalyseur à la véritable reprise, propulsant une économie déprimée vers le statut de superpuissance économique mondiale.

La deuxième révolution industrielle a vu l'avènement de structures d'entreprises d'un genre nouveau. Dans cette nouvelle ère de production de masse et d'efficacité maximisée, les entreprises qui étaient en mesure d'investir massivement dans les nouvelles technologies et de profiter des économies d'échelle sont devenues dominantes sur le marché. La centralisation de la production dans de vastes usines a engendré une efficacité sans précédent. Les chaînes de montage, popularisées par des figures comme Henry Ford, ont permis une fabrication rapide, standardisée et à moindre coût. Par conséquent, les produits issus de ces usines étaient moins chers à produire et souvent vendus à des prix plus compétitifs que ceux des petits producteurs. L'ascension des oligopoles a également été renforcée par l'accès facilité aux ressources. Ces entreprises avaient non seulement le capital nécessaire pour investir dans la recherche, le développement et la mise en œuvre des innovations, mais elles bénéficiaient également de relations privilégiées avec les fournisseurs, de réseaux de distribution étendus et d'une influence politique considérable. Ces avantages concurrentiels ont rendu extrêmement difficile pour les petites entreprises de rivaliser sur le même terrain. De plus, ces géants industriels, grâce à leurs ressources considérables, ont pu s'engager dans des pratiques commerciales agressives pour étouffer la concurrence. Que ce soit par le biais de la sous-évaluation, de l'achat de concurrents ou de la mise en place d'accords exclusifs avec les distributeurs, ces grandes entreprises ont souvent utilisé leur puissance pour dominer et parfois monopoliser leurs marchés respectifs.

Les relations entre les oligopoles et le gouvernement ont été, à de nombreuses occasions, caractérisées par une collaboration mutuellement bénéfique. Dans les années qui ont suivi la deuxième révolution industrielle, de nombreuses grandes entreprises ont bénéficié d'une forme ou d'une autre de soutien gouvernemental. La répression du mouvement syndical en est un exemple frappant. Dans de nombreux cas, lorsque les travailleurs tentaient de se syndicaliser pour lutter pour de meilleurs salaires et conditions de travail, ils étaient confrontés à des résistances importantes, non seulement de la part de leurs employeurs, mais aussi des autorités. Par exemple, lors de grèves majeures, les forces de l'ordre étaient souvent mobilisées pour intervenir en faveur des intérêts patronaux, parfois en utilisant la force contre les grévistes. En outre, le gouvernement a mis en place des politiques tarifaires visant à protéger l'industrie nationale de la concurrence étrangère. Par exemple, le Tariff Act de 1890, également connu sous le nom de McKinley Tariff, a élevé considérablement les droits de douane sur les importations. Cette politique, tout en étant justifiée par la volonté de protéger les travailleurs américains et d'encourager la production nationale, a également eu pour effet de protéger les oligopoles des concurrents étrangers, leur permettant de maintenir des prix plus élevés et de réaliser de plus grands profits. Ces barrières douanières ont limité l'efficacité de la concurrence étrangère et ont offert un avantage substantiel aux entreprises nationales, leur permettant d'augmenter leurs parts de marché et de renforcer leur position dominante.

La concentration du pouvoir économique au sein de ces oligopoles a radicalement transformé le paysage économique américain. En effet, avec une telle domination du marché, ces grandes entreprises ont souvent eu la latitude de fixer les prix, de déterminer les conditions de travail et d'exercer une influence considérable sur la politique et la législation. Les petites entreprises, face à ces géants, ont eu du mal à rivaliser. Confrontées à des coûts de production plus élevés et à une capacité réduite à négocier avec les fournisseurs et les distributeurs, beaucoup ont été contraintes de fermer leurs portes ou d'être absorbées par de plus grandes entités. Cette concentration de marché a, par conséquent, conduit à la disparition de nombreuses petites entreprises, réduisant la diversité du paysage commercial et limitant les choix pour les consommateurs. Du côté de l'emploi, les grandes entreprises sont devenues les principaux employeurs. Alors qu'elles offraient souvent des salaires plus élevés que les petites entreprises, elles avaient également tendance à privilégier des méthodes de production de masse et des pratiques d'emploi standardisées. Ceci, couplé à leur quête incessante de profits, a souvent conduit à des conditions de travail difficiles. Les journées étaient longues, les conditions souvent dangereuses, et il y avait peu de garanties pour les travailleurs. Face à cette exploitation, la classe ouvrière a ressenti le besoin de s'unir pour défendre ses droits. C'est dans ce contexte que les syndicats ouvriers ont pris de l'ampleur. Ils ont cherché à négocier collectivement pour de meilleurs salaires, des heures de travail plus courtes et des conditions de travail plus sûres. Les tensions entre les syndicats et les propriétaires d'entreprises étaient fréquentes, et de nombreuses grèves majeures et des affrontements ont eu lieu pendant cette période, reflétant le combat pour le pouvoir et la justice dans une ère dominée par les grands intérêts commerciaux.

L'influence croissante des oligopoles dans la société américaine s'est étendue bien au-delà de leurs opérations commerciales. Grâce à leurs ressources financières massives, ces entreprises ont eu les moyens d'exercer une influence significative sur la politique. Elles ont souvent fait pression sur les législateurs, financé des campagnes politiques et plaidé pour des politiques qui favoriseraient leurs intérêts. Les liens étroits entre ces entreprises et le gouvernement ont parfois conduit à ce qu'on appelle une "portière tournante", où les dirigeants d'entreprises devenaient des responsables gouvernementaux, et vice-versa. Cette imbrication entre les intérêts des grandes entreprises et la politique a naturellement suscité des inquiétudes concernant la véritable nature démocratique du processus politique américain. Les critiques ont argué que la voix du citoyen moyen était noyée par le bruit des dollars des campagnes et les puissantes machines de lobbying déployées par ces entreprises. Cependant, il y a également eu des avantages pour le consommateur. Les oligopoles, grâce à leurs économies d'échelle, étaient capables de produire des biens à des coûts plus bas. Cette efficacité se traduisait souvent par des prix plus bas pour les biens de consommation, ce qui les rendait plus accessibles à un plus grand nombre de personnes. Cela signifie que, même si le pouvoir économique était concentré, la majorité des Américains pouvait profiter d'un niveau de vie amélioré en termes d'accès à des produits et services de base. Néanmoins, la juxtaposition de cette accessibilité accrue à des biens avec la concentration croissante du pouvoir économique et politique a créé une dynamique complexe. Si d'un côté, les consommateurs bénéficiaient de produits moins chers et d'une gamme de produits plus large, de l'autre, ils se retrouvaient dans un environnement où la concentration du pouvoir économique pouvait potentiellement éroder les fondements démocratiques de la société.

Zvec l'émergence des oligopoles, la dynamique du pouvoir a commencé à changer. Ces grandes entreprises possédaient d'énormes ressources financières, ce qui leur permettait d'exercer une influence considérable non seulement sur le marché mais aussi sur la politique. L'ascension rapide des oligopoles coïncidait avec une période de turbulences pour les syndicats, car ces entreprises voyaient d'un mauvais œil la montée du syndicalisme et étaient prêtes à employer des tactiques dures pour prévenir ou briser les grèves et autres mouvements syndicaux. En plus de leurs ressources financières, ces entreprises ont souvent bénéficié du soutien tacite, voire explicite, des gouvernements locaux et fédéraux. Les injonctions judiciaires ont parfois été utilisées pour empêcher les grèves, et la police et même l'armée ont été déployées pour réprimer les manifestants et les grévistes. Le massacre de Ludlow en 1914, où la Garde nationale du Colorado a ouvert le feu sur un campement de mineurs en grève, en est un exemple tragique. Cependant, les années 1920 ont été particulièrement difficiles pour le mouvement ouvrier. Les oligopoles, armés de vastes ressources et souvent soutenus par le gouvernement, ont lancé des campagnes anti-syndicales agressives. Ces efforts ont été renforcés par une campagne de dénigrement associant souvent les syndicats à des "activités subversives" ou au communisme, surtout après la Révolution russe de 1917. La peur du communisme, ou la "Peur rouge", a été instrumentalisée pour discréditer les syndicats et les dépeindre comme des menaces pour la société américaine.

Face à la montée du mouvement ouvrier, de nombreuses grandes entreprises ont adopté des stratégies sophistiquées pour contrecarrer ou coopter les efforts des travailleurs visant à s'organiser et à revendiquer leurs droits. L'une des approches les plus courantes a été la mise en place de ce que l'on appelle les "syndicats d'entreprise". Contrairement aux syndicats indépendants qui représentaient les intérêts des travailleurs face à la direction, ces syndicats étaient en grande partie contrôlés ou influencés par l'entreprise elle-même. Ils étaient souvent utilisés pour dissuader les travailleurs de rejoindre de véritables syndicats, en offrant des concessions mineures tout en évitant les changements structurels que les syndicats indépendants pourraient exiger. En parallèle, pour tenter de désamorcer les griefs et le mécontentement des travailleurs, certaines entreprises ont lancé des programmes de bien-être, offrant des avantages tels que des logements subventionnés, des soins médicaux ou des installations de loisirs. Bien que ces avantages aient certainement amélioré la qualité de vie de nombreux travailleurs, ils étaient souvent utilisés stratégiquement pour rendre les travailleurs plus dépendants de l'entreprise et moins susceptibles de revendiquer leurs droits ou de s'organiser de manière indépendante. Enfin, les connexions politiques et le pouvoir des grandes entreprises leur ont souvent permis d'influencer les politiques gouvernementales en leur faveur. Que ce soit par le lobbying, les contributions financières ou d'autres moyens, ces entreprises ont souvent réussi à obtenir le soutien du gouvernement pour réprimer les mouvements ouvriers. Les actions violentes contre les grévistes, l'utilisation de la législation pour limiter le pouvoir des syndicats et la dépeinture des leaders syndicaux comme des agitateurs ou des radicaux sont autant de moyens par lesquels le gouvernement, souvent sous l'influence des puissantes élites économiques, a cherché à affaiblir le mouvement ouvrier. Dans l'ensemble, l'intersection du pouvoir économique et politique pendant cette période a souvent fonctionné au détriment des travailleurs et de leurs efforts pour obtenir justice et équité sur le lieu de travail.

Le "capitalisme social" est en effet un concept qui émergea comme une réponse aux tensions croissantes entre les travailleurs et les employeurs pendant la période d'industrialisation rapide. Il représentait une tentative de la part des employeurs de réduire les conflits de travail et d'améliorer les relations avec les employés sans l'intervention des syndicats extérieurs. Dans le cadre de ces programmes, de nombreuses entreprises ont offert des avantages tels que des salaires plus élevés, des conditions de travail améliorées, des assurances maladie, et des programmes de retraite. Ces avantages étaient souvent conditionnés par la loyauté envers l'entreprise et l'absence d'affiliation syndicale. L'idée sous-jacente était que si les employeurs pouvaient fournir un niveau de vie décent et une certaine sécurité à leurs employés, alors il y aurait moins d'incitation pour ces derniers à chercher une représentation syndicale ou à se mettre en grève. Par ailleurs, certains dirigeants d'entreprise ont vu dans le capitalisme social une opportunité non seulement de réduire les tensions de travail, mais aussi de moraliser le capitalisme, en offrant une vision plus bienveillante de la relation employeur-employé. Cependant, il est important de noter que le succès de ces programmes a été mitigé. Bien qu'ils aient bénéficié à certains travailleurs, de nombreux critiques ont fait valoir que le capitalisme social servait principalement les intérêts des entreprises en éloignant les travailleurs du syndicalisme et en les rendant dépendants des faveurs de l'entreprise. De plus, ces programmes étaient souvent limités à certaines entreprises ou industries, et de nombreux travailleurs en étaient exclus. En fin de compte, bien que le capitalisme social ait apporté des améliorations notables à certains travailleurs, il ne remplaçait pas le besoin d'un syndicalisme indépendant et puissant capable de représenter et de défendre les droits des travailleurs face à leurs employeurs.

Malgré les tentatives de certaines grandes entreprises de contrôler et d'apaiser leurs travailleurs par le biais de programmes de "capitalisme social", le mouvement syndical aux États-Unis a continué à gagner du terrain et à s'affirmer. Les travailleurs ont reconnu la nécessité d'une organisation collective pour revendiquer efficacement leurs droits face à des entreprises puissantes. Les syndicats indépendants ont offert un contre-pouvoir à l'influence croissante des oligopoles. Au fil du temps, grâce à la mobilisation collective, les travailleurs ont remporté d'importantes victoires en matière de droits du travail, de sécurité sur le lieu de travail, de salaires et d'avantages sociaux. Des grèves majeures et des manifestations ont mis en lumière les inégalités et les injustices que les travailleurs subissaient, et ont souvent attiré l'attention nationale, voire internationale, sur leurs causes. En outre, le mouvement syndical a joué un rôle crucial dans la mise en œuvre de politiques gouvernementales en faveur des travailleurs. Des législations telles que la loi sur les relations de travail de 1935, également connue sous le nom de loi Wagner, ont renforcé les droits des travailleurs à s'organiser et à négocier collectivement. Avec le temps, les syndicats ont également commencé à jouer un rôle actif dans la politique nationale, soutenant des candidats et des politiques favorables aux travailleurs. Ils sont devenus un pilier essentiel de la coalition du Parti démocrate, par exemple. Cependant, tout n'a pas été facile pour le mouvement syndical. Ils ont été confrontés à des répressions, des diffamations et des obstacles législatifs. Mais malgré ces défis, le mouvement a persisté et est resté une force importante dans l'arène politique et sociale américaine.

Le travail à la chaîne, popularisé notamment par Henry Ford et son modèle T, représentait une approche révolutionnaire de la fabrication. Les travailleurs n'étaient plus chargés de la création d'un produit de A à Z, mais se voyaient attribuer une tâche spécifique et répétitive le long d'une chaîne de montage. Cette méthode permettait de produire des biens à une échelle et à une vitesse jamais vues auparavant. Cependant, elle avait aussi des implications profondes pour la nature même du travail. Les artisans, qui possédaient des compétences spécialisées et fabriquaient des produits uniques, ont trouvé leur rôle de plus en plus marginalisé. Leur travail, autrefois très valorisé pour son expertise et sa qualité, était désormais en concurrence avec des produits fabriqués en masse et souvent vendus à des prix nettement inférieurs. La nuance, l'individualité et l'unicité qui caractérisaient le travail artisanal se sont heurtées à l'uniformité et à l'efficacité de la production en série. La standardisation a également eu un impact sur la nature même du travailleur. Au lieu de posséder une gamme de compétences qu'ils pouvaient utiliser pour fabriquer un produit complet, les ouvriers de la chaîne de montage devaient souvent effectuer des tâches simples et répétitives. Cela pouvait conduire à un sentiment de dépersonnalisation et à une diminution de la satisfaction professionnelle. De nombreux travailleurs se sont sentis aliénés par cette forme de travail mécanisé, où leur rôle était réduit à une petite cog dans une vaste machine. Cependant, il est important de noter que la production de masse a également apporté des avantages économiques. Elle a permis la création de nombreux emplois et a rendu les biens de consommation plus accessibles à une large partie de la population. Des produits autrefois considérés comme des luxes, tels que les voitures, sont devenus largement accessibles, transformant ainsi la vie quotidienne de millions d'individus.

L'essor des grands magasins et des chaînes de distribution a marqué un changement significatif dans la manière dont les consommateurs achetaient des biens. Ces nouvelles formes de commerce de détail offraient une variété de produits sous un même toit, souvent à des prix plus compétitifs en raison de leur capacité à acheter en gros et à bénéficier d'économies d'échelle. Pour le consommateur, cela signifiait commodité, variété et économies, faisant de ces grands magasins une proposition attrayante. Les petits magasins et les marchands indépendants, en revanche, avaient du mal à rivaliser sur le plan des prix. De plus, les grands magasins et les chaînes de distribution pouvaient investir davantage dans la publicité, la présentation des produits et même dans la création d'une expérience d'achat distincte pour le consommateur, ce qui rendait encore plus difficile la concurrence pour les petits détaillants. Cependant, la montée de ces oligopoles dans le commerce de détail n'était pas sans inconvénients. La standardisation des produits et des expériences d'achat a mené à une homogénéisation de la culture de consommation. Les quartiers et les villes perdaient une partie de leur caractère unique à mesure que les magasins indépendants disparaissaient, remplacés par des chaînes reconnaissables qui offraient les mêmes produits d'un endroit à l'autre. Cette centralisation du commerce de détail a également eu un impact sur la dynamique de l'emploi. Alors que les grands magasins et les chaînes de distribution créaient des emplois, ceux-ci étaient souvent moins personnalisés et moins axés sur la relation avec la clientèle que les rôles dans les petits magasins. De plus, avec la centralisation des décisions d'achat et de stockage, de nombreux emplois traditionnellement liés au commerce de détail, tels que les acheteurs indépendants, ont vu leur rôle réduit ou éliminé. Au fil du temps, cette domination des oligopoles a suscité des préoccupations concernant la perte de diversité dans le commerce de détail, l'impact sur les communautés locales et la concentration du pouvoir économique. Bien que les consommateurs aient bénéficié de prix plus bas et d'une plus grande commodité, la disparition progressive du commerce indépendant a été ressentie par beaucoup comme une perte culturelle et économique.

La centralisation du pouvoir économique entre les mains de quelques grandes entreprises a eu des répercussions profondes sur le tissu économique et social américain. D'un côté, la capacité de ces entreprises à produire et à distribuer des biens en grande quantité a permis de réduire les coûts et d'offrir aux consommateurs des produits à des prix plus abordables. Cela a, à première vue, semblé être une aubaine pour le consommateur moyen, qui pouvait désormais accéder à une gamme de produits auparavant considérés comme inaccessibles ou trop chers. Cependant, cette apparente abondance et cette accessibilité dissimulaient une réalité plus complexe. La domination des grandes entreprises a conduit à l'éviction de nombreuses petites entreprises et artisans, qui ne pouvaient rivaliser en termes de prix ou de portée de distribution. Ces petites entreprises, souvent ancrées dans leurs communautés locales, apportaient non seulement des biens et des services, mais aussi une vitalité et une diversité économiques à leurs régions respectives. Leur déclin a conduit à la fermeture de boutiques, à la perte de savoir-faire et à la diminution de l'esprit entrepreneurial local. De plus, ces petites entreprises et artisans jouaient souvent un rôle essentiel en tant que piliers de la communauté. Les propriétaires de petites entreprises étaient bien plus qu'un simple point de vente; ils étaient souvent impliqués dans des activités communautaires, soutenaient les écoles locales et jouaient un rôle actif dans la vie civique de leurs régions. Leur disparition a laissé un vide que les grandes entreprises, axées sur les bénéfices et souvent déconnectées des préoccupations locales, n'ont pas comblé. La résultante de cette évolution a été une homogénéisation du paysage commercial et une diminution de la diversité économique. Alors que les consommateurs pouvaient acheter des produits moins chers, ils ont perdu en choix et en personnalisation. De plus, la réduction du nombre de petites entreprises a affaibli la résilience économique de nombreuses communautés, rendant certaines régions plus vulnérables aux chocs économiques. En fin de compte, le prix de la concentration du pouvoir économique ne se mesurait pas seulement en termes monétaires, mais aussi en termes de diversité économique, de vitalité communautaire et de la richesse du tissu social américain.

La nouvelle culture urbaine et changements de mode de vie

Les années 1920, également connues sous le nom de "Années folles", ont été une décennie de changements sociaux, culturels et économiques importants aux États-Unis. Cette période s'est caractérisée par le passage de la vie rurale et des valeurs traditionnelles à l'urbanisation et à la modernité. L'apparition de la "New Woman" et des "flappers" symbolise l'évolution des normes sociales et des attitudes de l'époque. Les Américains s'intéressent de plus en plus au consumérisme et à la recherche du plaisir. Le pays connaît une prolifération de nouvelles technologies et de nouvelles formes de divertissement, comme l'automobile, la radio et la musique de jazz. Cette nouvelle culture urbaine est particulièrement répandue dans les grandes villes comme New York, Chicago et Los Angeles.

La production de masse de marchandises au cours des années 1920 a conduit à une standardisation des produits, créant un sentiment d'uniformité parmi les consommateurs. En outre, l'essor économique de la décennie était largement alimenté par les dépenses de consommation, et le nombre de consommateurs n'a peut-être pas pu suivre le rythme de la croissance rapide de la production. Cela a finalement conduit à une surproduction de biens et à une baisse des ventes, ce qui a contribué à la récession économique qui a débuté en 1929. Le krach boursier d'octobre 1929, qui a marqué le début de la Grande Dépression, a encore exacerbé les problèmes économiques causés par la surproduction.

Consommation de masse et consumérisme

La publicité agent du développement économique. Publicité pour le savon Palmolive en 1922.

L'effet de cette montée en puissance du consumérisme a été multidimensionnel. D'un côté, elle a propulsé une innovation sans précédent dans le domaine de la production. Les fabricants ont répondu à la demande croissante en développant de nouvelles techniques de production et de marketing. La production en série, popularisée par des figures comme Henry Ford, a rendu possible la production de biens en grande quantité à des coûts moindres. De plus, la publicité est devenue un outil essentiel pour attirer et persuader les consommateurs d'acheter des produits, créant ainsi une culture consumériste. La facilité d'accès au crédit a également joué un rôle crucial. Avant les années 1920, l'idée d'acheter à crédit ou de s'endetter pour des achats non essentiels était largement stigmatisée. Cependant, la décennie a vu l'introduction et la popularisation de systèmes de crédit tels que les paiements échelonnés, qui ont permis aux consommateurs d'acheter des biens même s'ils n'avaient pas les fonds immédiats pour le faire. Cette méthode d'achat a stimulé la demande et a donné un sentiment d'opulence. Cependant, ces avantages étaient principalement ressentis par l'élite et la classe moyenne. La classe ouvrière, bien qu'elle bénéficie d'une légère augmentation des salaires, n'a pas pu profiter de la même manière de ce boom consumériste. Beaucoup ont vécu en marge, tout juste capables de joindre les deux bouts. En fin de compte, cette consommation effrénée n'était pas durable. Une fois que la classe moyenne et l'élite ont satisfait leurs besoins immédiats en biens durables, leur capacité à continuer à stimuler l'économie en achetant de nouveaux produits a diminué. En outre, le recours excessif au crédit par de nombreux consommateurs a créé des bulles économiques, où la valeur perçue des biens était bien supérieure à leur valeur réelle.

La décennie des années 1920 a vu une transformation majeure dans les habitudes de consommation des Américains. La possibilité d'acheter à crédit a ouvert la porte à une nouvelle ère de consumérisme. Les consommateurs n'étaient plus limités par leurs économies immédiates pour faire des acquisitions. Des biens autrefois considérés comme des luxes, tels que les voitures ou les appareils électroménagers, sont devenus accessibles à une plus grande partie de la population grâce aux paiements échelonnés et aux autres formes de crédit à la consommation. Cependant, cette facilité apparente d'achat cachait des dangers sous-jacents. L'endettement accru des ménages a rendu l'économie plus vulnérable aux chocs. De nombreux consommateurs se sont retrouvés endettés bien au-delà de leurs moyens, pariant sur la promesse d'augmentations de salaires futurs ou sur la simple optimisme d'une économie en plein essor. La dette des consommateurs est devenue un problème courant, et beaucoup n'étaient pas préparés ou ne comprenaient pas les implications à long terme de leurs obligations financières. De plus, les banques et les institutions financières, cherchant à capitaliser sur cette nouvelle tendance, ont adopté des pratiques de prêt plus risquées, alimentant ainsi la bulle économique. La prolifération des stocks achetés "sur marge", c'est-à-dire avec de l'argent emprunté, est un autre exemple de l'engouement pour le crédit de cette époque. Ces pratiques ont amplifié les effets du krach boursier lorsque la confiance s'est effondrée. Lorsque l'économie a commencé à montrer des signes de ralentissement à la fin des années 1920, la structure de la dette fragile des consommateurs et des institutions financières a exacerbé la situation. La combinaison d'une dette élevée, d'une confiance en déclin et d'une consommation réduite a créé un environnement parfait pour la crise économique qui s'est ensuivie. La Grande Dépression qui a commencé avec le krach boursier de 1929 a mis en lumière les dangers d'une dépendance excessive au crédit et les failles d'une économie basée sur une consommation non durable.

Le boom de la consommation des années 1920, bien que souvent célébré dans la culture populaire comme une période de prospérité et de glamour, n'était pas partagé équitablement par tous les Américains. Alors que les villes étaient en plein essor et que le consumérisme s'y florissait, d'autres secteurs de la société n'ont pas bénéficié de la même manière de cette explosion économique. Les agriculteurs, par exemple, ont connu une décennie particulièrement difficile. Après la Première Guerre mondiale, la demande européenne de produits agricoles américains a chuté, entraînant une baisse des prix. De nombreux agriculteurs américains se sont retrouvés endettés, incapables de rembourser les prêts qu'ils avaient contractés pendant les années de guerre. Cette situation a été aggravée par des conditions climatiques défavorables et la mécanisation de l'agriculture, qui a accru la production mais a également accru l'endettement des agriculteurs. Ces facteurs ont conduit à une crise agraire majeure. Les ouvriers industriels, malgré la montée de la production de masse, n'ont pas toujours vu leurs salaires augmenter au même rythme que la productivité ou les bénéfices des entreprises. De nombreux ouvriers, en particulier dans les industries en plein essor comme l'automobile, travaillaient dans des conditions difficiles pour des salaires relativement bas, ce qui rendait difficile pour eux l'accès à cette nouvelle ère de consommation. Les inégalités économiques étaient également accentuées par des inégalités raciales et régionales. Les Afro-Américains, en particulier ceux vivant dans le Sud, étaient souvent exclus de nombreuses opportunités économiques et étaient confrontés à la ségrégation et à la discrimination. Tout cela a créé une société profondément divisée, avec d'un côté une élite prospère et une classe moyenne en expansion qui bénéficiaient de la consommation de masse et des avancées technologiques, et de l'autre, des groupes marginalisés et économiquement défavorisés. Ces disparités, bien qu'ombragées par le glamour apparent des "Années folles", poseraient les bases des tensions et des défis socio-économiques des décennies à venir.

Le système de crédit et de location-vente, qui est devenu de plus en plus populaire pendant les années 1920, a permis à de nombreux Américains de la classe moyenne d'accéder à des biens qu'ils n'auraient pas pu se permettre autrement. Cela a permis aux consommateurs d'acheter des biens tels que des voitures, des réfrigérateurs et des radios en payant un acompte initial suivi de paiements mensuels. Cette facilité d'accès au crédit a été l'un des principaux moteurs du boom de la consommation de la décennie. Cependant, comme vous l'avez souligné, cette nouvelle ère de crédit n'était pas accessible à tous. De nombreux ouvriers et agriculteurs, dont les revenus étaient faibles ou irréguliers, n'étaient pas éligibles pour ces formes de crédit, ou s'ils l'étaient, ils le trouvaient risqué et potentiellement ruineux s'ils ne pouvaient pas effectuer les paiements. De plus, la complexité des contrats de crédit, avec des taux d'intérêt parfois élevés et des conditions parfois trompeuses, pouvait rendre le remboursement difficile pour ceux qui n'étaient pas habitués ou n'avaient pas les moyens de gérer de tels accords financiers. De plus, même si de nombreux produits étaient techniquement "abordables" grâce au crédit, ils restaient hors de portée pour ceux qui vivaient dans la pauvreté ou près du seuil de pauvreté. Le rêve de posséder une automobile, par exemple, est resté hors de portée pour beaucoup, même si le modèle T de Ford était commercialisé comme une voiture pour le "monsieur Tout-le-Monde". Cette inaccessibilité au crédit et aux nouveaux biens de consommation a non seulement renforcé le fossé économique existant entre les différents groupes socio-économiques, mais a également créé un fossé culturel. Alors que la classe moyenne et l'élite vivaient dans un monde de nouveauté, de divertissement et de modernité, d'autres étaient laissés pour compte, renforçant le sentiment d'exclusion et d'inégalité.

Le boom de la consommation des années 1920, souvent appelé l'âge du consumérisme, a apporté d'énormes changements dans la façon dont les Américains vivaient et dépensaient leur argent. La prolifération des automobiles, des radios, des appareils électroménagers et d'autres biens de consommation a transformé la vie quotidienne de nombreuses familles américaines. Ces innovations, combinées à de nouvelles méthodes de marketing et de publicité, ainsi qu'à l'accès facilité au crédit, ont encouragé un niveau de consommation sans précédent. Cependant, ce boom n'a pas profité à tous de manière égale. Alors que la classe moyenne urbaine et l'élite profitaient pleinement de cette ère de prospérité, de nombreuses personnes dans les classes ouvrières et rurales étaient laissées pour compte. L'économie agricole, par exemple, a connu des difficultés tout au long des années 1920. Les agriculteurs, qui avaient augmenté la production pendant la Première Guerre mondiale en réponse à la demande européenne, se sont retrouvés avec des surplus lorsque la demande a chuté après la guerre. Les prix des produits agricoles ont chuté, plongeant de nombreux agriculteurs dans la dette. Alors que la vie en ville se modernisait à un rythme rapide, de nombreuses régions rurales languissaient dans la pauvreté. De même, bien que les salaires aient augmenté dans certains secteurs industriels, ils n'ont pas toujours suivi le rythme de l'inflation ou de l'augmentation du coût de la vie. De nombreux travailleurs industriels n'ont pas pu bénéficier pleinement des fruits du boom de la consommation. La facilité d'accès au crédit, bien que bénéfique pour ceux qui pouvaient l'obtenir et le gérer, a également piégé certains consommateurs dans des dettes qu'ils ne pouvaient pas rembourser, en particulier lorsqu'ils ont été confrontés à des imprévus économiques ou personnels.

La dynamique économique des années 1920 a jeté les bases du Grand Crash de 1929 et de la Grande Dépression qui a suivi. La décennie a été marquée par une explosion de la consommation, en particulier pour des biens comme les voitures, les radios et les appareils ménagers. Cependant, une fois que de nombreuses familles possédaient ces articles, la demande a commencé à fléchir. De plus, l'accès au crédit avait été facilité, permettant aux consommateurs d'acquérir ces biens, mais les endettant considérablement. Ainsi, lorsque la confiance économique a commencé à s'éroder, les dépenses des consommateurs ont ralenti, en partie à cause de cet endettement élevé. Parallèlement à ces tendances, il y avait une concentration croissante de la richesse entre les mains d'une petite élite, alors que la majorité des gens n'avaient pas suffisamment de revenus discrétionnaires pour soutenir la demande de biens. Vers la fin de la décennie, une spéculation boursière effrénée est apparue, avec de nombreux investisseurs achetant des actions à crédit, exacerbant la fragilité économique. Lorsque le marché a commencé à décliner, la vente forcée d'actions pour couvrir les marges a accéléré le crash. Après le crash, la situation a été exacerbée par certaines interventions politiques et monétaires, telles que le resserrement de l'offre monétaire par la Réserve fédérale et l'augmentation des tarifs douaniers par le gouvernement, entravant le commerce international. Enfin, la confiance des consommateurs et des entreprises s'est effondrée, réduisant encore davantage les dépenses et les investissements. De plus, il convient de noter que des problèmes économiques dans d'autres parties du monde ont également influencé l'économie américaine, car la Grande Dépression était véritablement un phénomène mondial.

La dynamique du marché boursier des années 1920 reflétait les inégalités profondément enracinées de l'économie américaine. Une élite fortunée, ayant accumulé des richesses importantes, a injecté des sommes massives dans le marché boursier, pariant sur une croissance continue. Lorsque le marché a montré des signes de faiblesse, leur exposition était telle qu'ils ont subi d'énormes pertes. L'achat d'actions sur marge, c'est-à-dire l'achat d'actions avec de l'argent emprunté, était une pratique courante et risquée de l'époque. Cela a amplifié les gains lors des bonnes périodes, mais cela signifiait également qu'une baisse relativement petite du marché pouvait éliminer toute la valeur d'un investissement, laissant les investisseurs endettés au-delà de leurs investissements initiaux. Lorsque la confiance a commencé à s'éroder et que les cours des actions ont chuté, ceux qui avaient acheté sur marge se sont retrouvés dans une situation désespérée. Non seulement ils ont vu la valeur de leurs investissements s'évaporer, mais ils devaient également de l'argent à leurs créanciers. La panique s'est installée et une ruée vers la vente d'actions a exacerbé le déclin, provoquant un effondrement majeur du marché. La combinaison d'une concentration élevée de richesse, d'une spéculation effrénée et d'une dette importante a créé une recette parfaite pour la catastrophe financière de 1929.

La décennie des années 1920, souvent surnommée les "Roaring Twenties" ou les "Années folles", a vu une transformation radicale de la société américaine. L'urbanisation rapide, stimulée par la prospérité post-Première Guerre mondiale, a déplacé une grande partie de la population des zones rurales vers les villes. Ces centres urbains sont devenus les foyers d'innovations culturelles et technologiques qui continuent d'influencer la vie américaine aujourd'hui. L'automobile, en particulier, a redéfini le mode de vie américain. La Ford Model T, abordable et produite en masse grâce aux innovations de la chaîne de montage, a rendu la mobilité accessible à de nombreux Américains. Cela a non seulement révolutionné le transport, mais a également conduit à la croissance des banlieues, à mesure que de plus en plus de personnes pouvaient vivre en dehors des centres-villes tout en y travaillant. Parallèlement à cette expansion spatiale, les gratte-ciel symbolisaient l'aspiration de l'Amérique à atteindre de nouveaux sommets. Des villes comme New York et Chicago sont devenues le théâtre d'une course à la construction du bâtiment le plus haut, incarnée par des icônes comme l'Empire State Building. Les grands magasins, comme Macy's à New York ou Marshall Field's à Chicago, ont offert une expérience d'achat nouvelle et luxueuse, transformant le shopping en un loisir plutôt qu'en une nécessité. Ces temples de la consommation offraient une vaste gamme de produits sous un même toit, reflétant l'essor du consumérisme de masse. La culture du divertissement a également connu une métamorphose. La radio est devenue un moyen central de communication et de divertissement, permettant aux Américains de tous horizons d'être connectés par des nouvelles, des émissions et de la musique. Le jazz, en particulier, avec ses rythmes enivrants et ses improvisations audacieuses, est devenu le son emblématique de l'époque, reflétant l'énergie et l'optimisme des années 1920.

L'automobile est sans aucun doute l'une des innovations les plus transformatrices du XXe siècle, et son influence a été particulièrement perceptible dans les années 1920. Avant l'avènement de l'automobile à grande échelle, les Américains étaient largement dépendants des systèmes ferroviaires et des chevaux pour leurs déplacements. La voiture a changé cela de manière radicale, remodélant le paysage géographique et culturel des États-Unis. L'émergence d'infrastructures, comme les autoroutes, a été une réponse directe à l'augmentation du nombre d'automobiles. Ces routes ont facilité les déplacements interurbains, connectant les villes et les États comme jamais auparavant. Les stations-service, auparavant inexistantes, sont devenues courantes le long de ces autoroutes, évoluant souvent en complexes offrant non seulement de l'essence, mais aussi de la nourriture et des hébergements. Le développement de nouveaux types de commerces, tels que les motels et les restaurants avec service au volant, est devenu emblématique de cette nouvelle culture automobile. Les enseignes lumineuses des motels et les dinners sont devenus des symboles de la route américaine, attirant les voyageurs avec la promesse d'un repos confortable ou d'un repas chaud. Le tourisme, autrefois limité par les contraintes des voyages en train ou en calèche, a connu un boom. Les parcs nationaux, les plages et d'autres attractions ont vu affluer un nombre croissant de visiteurs, créant de nouvelles opportunités économiques et récréatives pour les Américains. Cependant, peut-être que l'impact le plus profond de l'automobile a été son rôle dans la transformation des normes sociales. Pour les femmes, en particulier, posséder et conduire une voiture est devenu un symbole de liberté. Elles n'étaient plus confinées à leur localité immédiate ou dépendantes des hommes pour leurs déplacements. Cette mobilité a joué un rôle clé dans l'émancipation des femmes, leur permettant de travailler, de socialiser et de s'engager dans la vie publique d'une manière qu'elles n'auraient pas pu imaginer quelques décennies auparavant. Ainsi, l'automobile n'était pas seulement un moyen de transport, mais un agent de changement qui a redéfini l'expérience américaine au quotidien, remodélant le paysage physique et culturel de la nation.

Les gratte-ciel de la presqu’île de Manhattan à New York en 1932.

La publicité, en tandem avec la production de masse, a véritablement révolutionné le comportement des consommateurs et façonné la culture américaine des années 1920. Pour la première fois, des produits étaient fabriqués à grande échelle et promus de manière agressive auprès du grand public, créant une culture de consommation qui était auparavant inédite. La culture de masse, rendue possible par la production de masse, a engendré une homogénéisation de la culture populaire. Les films, les émissions de radio et les magazines populaires étaient consommés par un large public, créant ainsi une expérience culturelle partagée. Les icônes comme Charlie Chaplin, Babe Ruth ou Louis Armstrong étaient connues de tous, qu'ils vivent à New York ou dans une petite ville du Midwest. Les loisirs de masse, allant des films aux spectacles de Broadway en passant par les matchs de baseball, sont devenus des activités courantes. Les cinémas, notamment, ont proliféré dans les villes américaines, offrant aux citoyens un divertissement abordable et une évasion de la réalité quotidienne. La radio, une innovation des années 1920, est rapidement devenue le médium de prédilection pour la diffusion de la musique, des informations et des divertissements, créant ainsi une expérience culturelle unifiée. Tout cela a été amplifié par la publicité, qui a joué un rôle déterminant dans la création d'une culture de désir. La publicité n'était pas seulement une question d'information sur un produit, mais elle vendait également un mode de vie, une aspiration. Les publicités présentaient souvent des idéaux à atteindre : une vie plus confortable, un statut social plus élevé, une meilleure apparence ou une santé optimale. Le consommateur moyen était bombardé de messages lui suggérant comment vivre, quoi porter, quoi manger et comment se divertir. En conséquence, la décennie des années 1920, souvent appelée les "Roaring Twenties", a vu une explosion de la culture de consommation. Les innovations en matière de production et de distribution, associées à des techniques de publicité de plus en plus sophistiquées, ont créé un environnement où l'achat de biens n'était plus simplement une nécessité, mais également une forme d'expression personnelle et un moyen d'appartenance à la culture dominante.

La transformation des villes américaines pendant les années 1920 reflète le passage rapide d'une société centrée sur la production à une société centrée sur la consommation. Les centres-villes sont devenus des lieux d'effervescence, offrant un éventail d'activités et d'attractions sans précédent pour les citadins. La journée de travail standardisée, combinée à l'émergence de la semaine de travail de cinq jours pour certains, a également libéré du temps pour le loisir et la détente. Le jazz, né dans le sud des États-Unis et perfectionné dans des villes comme New Orleans et Chicago, est rapidement devenu l'accompagnement sonore des années 1920. Les clubs de jazz ont pullulé, en particulier dans des villes comme New York, et ils sont devenus des lieux de rencontre où les barrières raciales et sociales étaient souvent brisées, du moins temporairement, sur la piste de danse. Le Charleston, la danse emblématique de l'époque, est devenu un phénomène national. Le cinéma, quant à lui, a changé la façon dont les Américains perçoivent le monde et eux-mêmes. Les premiers films parlants ont fait leur apparition à la fin de la décennie, inaugurant une nouvelle ère du divertissement. Les vedettes d'Hollywood, comme Charlie Chaplin, Mary Pickford, et Douglas Fairbanks, sont devenues des icônes culturelles, leurs films attirant des millions de spectateurs chaque semaine. Les sports professionnels, en particulier le baseball, ont connu une explosion de popularité. Des stades ont été construits dans tout le pays pour accueillir des foules toujours plus nombreuses. Les héros sportifs, comme Babe Ruth, étaient vénérés et suivis avec passion par leurs fans dévoués. Les grands magasins, tels que Macy's à New York ou Marshall Field's à Chicago, sont devenus des lieux de rendez-vous en soi. Ces temples de la consommation offraient bien plus que des marchandises : ils proposaient une expérience. Les restaurants, les salons de thé et les cinémas souvent intégrés à ces magasins faisaient de la journée de shopping une sortie complète. Au cœur de tous ces changements résidait une idéologie commune : celle de la consommation. La prospérité apparente des années 1920, renforcée par le crédit facile, a encouragé les gens à acheter. Et tandis que la décennie avançait, cette culture de consommation est devenue de plus en plus inséparable de l'identité américaine elle-même, jetant les bases de la société de consommation moderne que nous connaissons aujourd'hui.

La radio a transformé la manière dont les Américains consommaient les informations et les divertissements, leur permettant d'accéder à des contenus en temps réel, directement dans leurs foyers. Auparavant, les gens devaient s'appuyer sur des journaux, des magazines ou des cinémas pour obtenir des informations ou des divertissements. Avec la radio, tout cela a changé. Les émissions radiophoniques quotidiennes sont rapidement devenues une partie intégrante de la vie quotidienne américaine. Les familles se réunissaient autour du poste de radio pour écouter des histoires, des bulletins d'information, des jeux et de la musique. De célèbres émissions, telles que "Amos 'n' Andy" et "The Lone Ranger", ont captivé l'auditoire et sont devenues partie intégrante de la culture populaire américaine. La radio a également eu un impact majeur sur la musique. Avant la radio, la musique devait être jouée en direct pour être entendue, que ce soit dans des salles de concert, des clubs ou des fêtes privées. Avec la radio, des artistes de tous les coins du pays pouvaient être entendus par un public national. Cela a contribué à propulser de nouveaux genres musicaux, tels que le jazz, le blues et la country, sur la scène nationale. La publicité a également joué un rôle essentiel dans le financement de la radio commerciale. Les publicités étaient intégrées aux émissions, et de nombreuses émissions étaient même parrainées par des entreprises, donnant naissance à des phrases célèbres comme "Brought to you by...". Ce modèle commercial a non seulement financé le développement rapide de la radio, mais il a également contribué à façonner le paysage médiatique américain pour les décennies à venir.

La publicité a eu un rôle transformationnel dans le paysage radiophonique des années 1920. Elle a non seulement financé le contenu qui était diffusé, mais elle a également contribué à définir la structure et le format des émissions. Les créneaux horaires les plus populaires étaient souvent réservés aux émissions sponsorisées par de grandes entreprises, et les messages publicitaires étaient soigneusement intégrés pour capter l'attention des auditeurs. Les entreprises ont rapidement reconnu le potentiel de la radio pour toucher un large public de manière personnelle et directe. Contrairement aux annonces imprimées, la radio offrait une dimension auditive, permettant aux marques de créer un lien émotionnel avec les auditeurs grâce à des jingles accrocheurs, des sketches humoristiques et des témoignages convaincants. De plus, le modèle commercial basé sur la publicité a permis de garder le coût des récepteurs radio relativement bas pour les consommateurs. En rendant la radio abordable, un plus grand nombre de foyers américains ont pu en posséder une, augmentant ainsi l'audience potentielle pour les annonceurs. C'était un cercle vertueux : plus il y avait d'auditeurs, plus les annonceurs étaient désireux d'investir dans la publicité radiophonique, ce qui à son tour finançait des contenus de meilleure qualité et plus diversifiés. Cependant, ce modèle avait aussi ses critiques. Certains estimaient que la dépendance à la publicité compromettait l'intégrité des émissions, les poussant à privilégier le contenu susceptible d'attirer les annonceurs plutôt que d'offrir une programmation éducative ou culturelle de qualité. Malgré ces préoccupations, il était indéniable que la publicité était devenue la pierre angulaire de la radio commerciale, façonnant son développement et son impact sur la société américaine.

La radio est rapidement devenue l'un des principaux vecteurs de la culture de consommation naissante des années 1920. Avec sa capacité à toucher presque instantanément des millions d'auditeurs, elle représentait un outil publicitaire sans précédent pour les entreprises. Les publicités radiophoniques étaient souvent soigneusement élaborées pour non seulement informer les auditeurs des produits, mais aussi pour évoquer un désir ou un besoin pour ces produits. Par exemple, une publicité pour un réfrigérateur ne parlait pas seulement de sa capacité à refroidir les aliments, mais évoquait également la modernité, le confort et le progrès, des thèmes qui résonnaient avec l'auditoire de cette époque. Les feuilletons, souvent surnommés "soap operas" parce qu'ils étaient fréquemment sponsorisés par des entreprises de savon, ont joué un rôle particulier dans cette culture de consommation. Ces émissions quotidiennes, qui racontaient les vies tumultueuses de leurs personnages, étaient extrêmement populaires, en particulier parmi les femmes au foyer. Les marques savaient que si elles pouvaient intégrer subtilement leurs produits dans ces histoires, ou même simplement les annoncer pendant les pauses, elles toucheraient un large public captif. Les émissions de cuisine étaient un autre vecteur efficace. En présentant de nouvelles recettes et techniques, elles ont non seulement stimulé la vente d'ingrédients spécifiques, mais ont également promu des appareils ménagers modernes, tels que les mixeurs ou les fours électriques.

La radio a profondément transformé la manière dont les Américains interagissaient avec les sports. Auparavant, si quelqu'un voulait suivre un événement sportif, il devait soit y assister en personne, soit attendre le compte rendu dans le journal du lendemain. Avec l'avènement de la radio, les événements sportifs étaient transmis directement dans les salons des gens, créant une expérience collective où des voisins se rassemblaient pour écouter un match ou une compétition. La radio a non seulement rendu le sport plus accessible, mais elle a aussi changé la manière dont le sport était perçu et présenté au public. Les commentateurs sportifs de la radio ont dû développer une nouvelle manière de raconter l'action, décrivant chaque mouvement en détail pour que les auditeurs puissent visualiser l'événement dans leur esprit. Ces commentaires vivants et énergiques ont ajouté une nouvelle dimension à l'expérience sportive, rendant chaque match encore plus palpitant. Les athlètes sont également devenus des célébrités nationales grâce à la radio. Des joueurs comme Babe Ruth au baseball ou Jack Dempsey en boxe sont devenus des figures légendaires, en grande partie grâce à la couverture médiatique qu'ils ont reçue. La radio a permis à leurs exploits d'être connus bien au-delà des villes dans lesquelles ils jouaient. Finalement, la radio a également joué un rôle essentiel dans l'évolution des sports professionnels en tant qu'industrie lucrative. Avec un public d'écoute national, les annonceurs étaient désireux de placer leurs publicités pendant les diffusions sportives, ce qui a généré d'importantes recettes pour les ligues et les équipes. En bref, la radio a non seulement changé la manière dont le public consommait le sport, mais elle a aussi modifié l'infrastructure économique du sport professionnel aux États-Unis.

Durant une grande partie du 20ème siècle, la ségrégation raciale était profondément enracinée dans de nombreux aspects de la société américaine, et les sports n'étaient pas en reste. Malgré le talent incontestable de nombreux athlètes afro-américains, ils se voyaient souvent refuser l'opportunité de concourir aux plus hauts niveaux simplement à cause de la couleur de leur peau. En baseball, par exemple, la ségrégation a donné naissance aux Ligues nègres, où les joueurs noirs ont joué entre eux en l'absence d'opportunités dans les ligues majeures. Ces ligues étaient incroyablement compétitives et ont produit certains des plus grands talents de l'histoire du baseball, comme Satchel Paige et Josh Gibson. Malheureusement, en raison de la ségrégation, ces joueurs n'ont pas eu l'opportunité de montrer leurs compétences sur la scène la plus grande jusqu'à ce que Jackie Robinson brise la barrière de couleur en 1947. La boxe était un autre domaine où la ségrégation et le racisme étaient manifestes. Bien que certains boxeurs afro-américains aient pu atteindre le sommet de leur sport, ils devaient souvent faire face à des discriminations et des préjugés à chaque étape de leur carrière. La ségrégation sportive n'était qu'un reflet de la vaste ségrégation qui existait dans presque tous les aspects de la société américaine, des écoles aux logements, en passant par les lieux publics et les emplois. Ces injustices ont contribué à alimenter les mouvements pour les droits civiques qui ont cherché à mettre fin à la discrimination raciale et à garantir l'égalité pour tous, quel que soit le teint. Ainsi, alors que les années 1920 ont vu une explosion de la popularité du sport aux États-Unis, elles ont également été témoins des profondes divisions raciales qui ont continué à séparer le pays.

Durant les années 1920, Hollywood est rapidement devenu synonyme de cinéma. Les innovations technologiques, la concentration de talents et le climat favorable de la Californie ont favorisé la croissance rapide de cette industrie. Avec le développement du cinéma muet, puis de la «parlant» à la fin des années 1920, le cinéma est devenu une partie intégrante de la culture américaine et mondiale. Ces films étaient souvent conçus pour divertir, offrant une évasion des réalités souvent dures de la vie quotidienne. Les salles de cinéma, ou cinémas, sont devenues des lieux de rassemblement populaires pour les Américains de tous horizons. Cependant, le contenu de certains films a souvent été perçu comme étant en conflit avec les normes morales traditionnelles. Les représentations du sexe, de la consommation d'alcool (surtout pendant la Prohibition) et d'un mode de vie opulent et décadent ont suscité des préoccupations dans de nombreux cercles. Des stars comme Clara Bow, surnommée "The It Girl", incarnent le nouveau type de femme libérée des années 1920, souvent considérée avec méfiance par les plus conservateurs. En réponse à ces préoccupations, et pour éviter une réglementation gouvernementale plus stricte, l'industrie cinématographique a adopté le Code Hays en 1930 (bien qu'il ne soit pleinement appliqué qu'en 1934). Ce code de production établissait des directives sur ce qui était et n'était pas acceptable dans les films, éliminant ou limitant la représentation de la sexualité, du crime et d'autres sujets jugés immoraux. Il est également essentiel de noter que, bien qu'Hollywood ait produit une culture de masse, l'industrie était loin d'être inclusive. Tout comme dans le sport, la ségrégation et les stéréotypes raciaux étaient courants à Hollywood. Les acteurs et actrices noirs étaient souvent limités à des rôles serviles ou stéréotypés, et il était rare qu'ils soient présentés comme des protagonistes ou des héros.

L'avènement d'Hollywood en tant que principal pôle de production cinématographique a eu des conséquences profondes sur la culture américaine et mondiale. La mise en œuvre du Code Hays a certes instauré une censure plus stricte, mais cela n'a pas freiné l'appétit du public pour les films. En réalité, les cinémas ont proliféré partout aux États-Unis, transformant la manière dont les gens passaient leur temps libre et concevaient le divertissement. L'influence du cinéma ne s'est pas limitée à la simple distraction. Les films d'Hollywood ont souvent servi de vitrines pour les tendances de la mode, les normes esthétiques, les styles musicaux et même les idéaux de la société. Les acteurs et les actrices sont devenus des icônes, modelant les aspirations et les comportements de millions de personnes. Les films ont également introduit et popularisé de nombreux produits, des cigarettes aux voitures, créant ainsi une synergie entre l'industrie cinématographique et d'autres secteurs commerciaux. Le cinéma a aussi eu un impact démocratisant. Alors que d'autres formes de divertissement, comme le théâtre ou l'opéra, étaient parfois perçues comme étant réservées à une élite, le cinéma était accessible à presque tout le monde, quels que soient son origine sociale, son niveau d'éducation ou son revenu. Pour le prix d'un billet, les spectateurs pouvaient s'évader de leur quotidien et s'immerger dans des mondes exotiques, des histoires d'amour passionnées ou des aventures palpitantes. Ainsi, l'essor d'Hollywood pendant les années 1920 a non seulement redéfini les normes culturelles et les modes de consommation, mais il a également jeté les bases de la culture de masse telle que nous la connaissons aujourd'hui, où le divertissement et la consommation sont étroitement liés.

Changements politiques et sociaux, notamment le droit de vote pour les femmes

//En 1920, le 19e amendement à la Constitution des États-Unis a été ratifié, donnant aux femmes le droit de vote. Il s'agissait d'une réussite importante pour le mouvement pour le suffrage des femmes, qui se battait pour le droit de vote depuis des décennies. Cependant, comme vous l'avez souligné, l'obtention du suffrage par les femmes n'a pas changé grand-chose à la politique du pays en général, en particulier pour les femmes noires, car elles continuaient d'être exclues du vote en raison des codes noirs et des pratiques discriminatoires dans les États du Sud.

En outre, même si les femmes ont désormais le droit de vote, leur rôle dans la société n'a pas beaucoup changé car les hommes restent les principaux soutiens économiques de la famille. On attendait toujours des femmes qu'elles remplissent les rôles traditionnels de femmes au foyer et de gardiennes, et elles n'étaient pas encouragées à participer à la vie active ou à la politique de la même manière que les hommes.

Il faudra encore de nombreuses années et une autre vague de mouvements féministes pour que les femmes aient un impact sur le paysage politique et social de l'Amérique.

Après l'adoption du 19e amendement, le mouvement féministe s'est divisé dans ses objectifs et ses priorités. Certaines féministes se sont concentrées sur la réalisation d'objectifs sociaux et politiques, comme l'obtention d'avancées du gouvernement fédéral dans des domaines tels que l'égalité des salaires, l'accès à l'éducation et à l'emploi, et les droits reproductifs. Ces féministes s'efforçaient de modifier les lois et les politiques afin de promouvoir l'égalité des sexes et les droits des femmes.

D'autre part, d'autres féministes se sont concentrées sur la remise en question des attentes et des normes sociétales traditionnelles, en particulier celles liées aux rôles des sexes et à la libération sexuelle. Elles cherchaient à se libérer de la "camisole victorienne" traditionnelle qui imposait aux femmes des attentes sociétales restrictives, et visaient plutôt une plus grande liberté personnelle et l'expression de soi. Elles défendaient notamment la libération sexuelle et le droit de faire leurs propres choix concernant leur corps et leur sexualité.

Cette division au sein du mouvement féministe s'est poursuivie dans les années 1920 et 1930, avec différents groupes de féministes poursuivant des objectifs et des stratégies différents. Ce n'est que dans les années 1960 et 1970, avec la deuxième vague du féminisme, que les différentes factions du mouvement se sont réunies à nouveau et se sont concentrées sur un programme plus complet pour les droits et l'égalité des femmes.

L'évolution vers l'émancipation des femmes au cours des années 1920 a été facilitée par un certain nombre de facteurs, notamment la baisse des taux de natalité et l'avènement de nouvelles technologies domestiques.

Le déclin des taux de natalité au cours de cette période signifie que les femmes ont moins d'enfants à élever, ce qui leur donne plus de temps et d'énergie pour poursuivre d'autres intérêts et objectifs. Cela était particulièrement vrai pour les femmes de la classe moyenne, qui étaient plus susceptibles d'avoir accès au contrôle des naissances et d'avoir les moyens de limiter la taille de leur famille.

En outre, l'arrivée de nouvelles technologies domestiques, telles que les machines à laver, les aspirateurs et les réfrigérateurs, a également joué un rôle dans l'émancipation des femmes. Ces technologies réduisaient le temps et les efforts que les femmes devaient consacrer aux tâches domestiques, ce qui les libérait pour d'autres activités et intérêts.

Cette combinaison de facteurs a contribué à un changement progressif des attentes et des normes sociétales, et a permis aux femmes de disposer de plus de temps et de liberté pour poursuivre leurs objectifs et leurs aspirations. Cependant, il faudra encore de nombreuses années pour que ces changements se traduisent par des lois et des politiques qui donneront aux femmes une véritable égalité et des droits.

La baisse du taux de natalité au cours des années 1920 a également eu un impact sur la vie des enfants et sur l'âge auquel ils entrent sur le marché du travail. La diminution du nombre de naissances permet aux familles d'investir davantage de ressources dans l'éducation de chaque enfant. Par conséquent, un plus grand nombre d'enfants ont commencé à fréquenter l'école secondaire et l'université, ce qui a prolongé le temps qu'ils passaient à vivre avec leurs parents.

Cette tendance à une entrée plus tardive sur le marché du travail est également une conséquence de la croissance de l'économie et de la disponibilité d'un plus grand nombre d'emplois de cols blancs exigeant une éducation et une formation plus poussées. Avec des niveaux d'éducation plus élevés, les jeunes étaient mieux préparés à entrer sur le marché du travail dans des rôles professionnels ou techniques plutôt que dans le travail manuel.

Cette modification de l'âge d'entrée dans la vie active a également eu un impact important sur la société, car les jeunes passaient plus de temps à l'école et moins de temps à travailler. Cela leur a permis de développer un ensemble plus diversifié de compétences et d'intérêts, ce qui a eu un impact positif sur leur vie et leur carrière futures.

Mouvements artistiques et culturels

Les années 1920, également connues sous le nom de "Années folles", ont été une période de grande innovation culturelle et artistique aux États-Unis. Cette décennie a été marquée par un esprit d'expérimentation et de rébellion contre les normes et valeurs traditionnelles.

En littérature, les années 1920 ont vu l'émergence d'une nouvelle génération d'écrivains, influencés par les changements sociaux et politiques de l'époque. Cette époque a été marquée par l'émergence de la "génération perdue" d'écrivains, dont Ernest Hemingway, F. Scott Fitzgerald et T.S. Eliot, connus pour leur désillusion à l'égard des valeurs traditionnelles et leur exploration des thèmes de la désillusion, de l'aliénation et de la quête de sens dans un monde en mutation rapide.

Dans le domaine de l'art, les années 1920 ont vu l'émergence du mouvement moderniste, qui a rejeté les styles et techniques traditionnels du passé au profit de formes d'expression nouvelles et expérimentales. La décennie est marquée par l'émergence du style Art déco, qui se caractérise par ses formes géométriques, ses couleurs vives et ses formes stylisées. Les années 1920 ont également vu l'émergence du jazz et de la Renaissance de Harlem, qui ont apporté une énergie et une vitalité nouvelles à l'art et à la culture américains.

En outre, les années 1920 ont été une période de grands changements dans l'industrie cinématographique ; Hollywood est devenu le centre de la production cinématographique, l'introduction du son dans les films et l'émergence du star-system.

Dans l'ensemble, les années 1920 ont été une période de grande innovation culturelle et artistique, et ont jeté les bases de nombreux mouvements artistiques et culturels qui allaient définir le XXe siècle.

Floraison littéraire

El florecimiento literario de los años veinte estuvo estrechamente ligado al crecimiento de las ciudades y a la aparición de una nueva élite intelectual. Los escritores de la "generación perdida" criticaban a menudo la revolución industrial y la alienación que producía. Exploraron temas de desilusión y alienación en sus escritos, así como la búsqueda de sentido en un mundo que cambiaba rápidamente.

En literatura, la década de 1920 fue testigo de la aparición de una nueva generación de escritores, influidos por los cambios sociales y políticos de la época. La época estuvo marcada por la aparición de la "generación perdida" de escritores, como Ernest Hemingway, F. Scott Fitzgerald y T.S. Eliot, conocidos por su desilusión con los valores tradicionales y su exploración de temas como la desilusión, la alienación y la búsqueda de sentido en un mundo en rápida transformación.

Los escritores de los años veinte también reflejaron los cambios sociales y políticos de la época, como los cambios culturales provocados por la afluencia de inmigrantes, el crecimiento de las zonas urbanas y los cambios en el papel de la mujer.

Muchos de los escritores de los años veinte estaban escandalizados por el nuevo materialismo de la cultura americana y la falta de valores espirituales. A menudo escribieron sobre el vacío y la superficialidad del sueño americano, y la desilusión que conllevaba.

Ernest Hemingway, por ejemplo, se exilió en Europa, donde le influyeron el movimiento literario modernista y los cambios culturales y políticos de la época. Escribió sobre la desilusión de los veteranos de la Primera Guerra Mundial y la ambigüedad moral del mundo moderno en sus novelas, como "The Sun Also Rises" y "A Farewell to Arms".

F. Scott Fitzgerald, por su parte, permaneció en Estados Unidos y criticó el vacío y la falta de humanidad de la élite estadounidense. Escribió sobre la desilusión del sueño americano y la decadencia moral de los ricos en sus novelas, como "El gran Gatsby" y "Tierna es la noche".

Su crítica al nuevo materialismo y al estilo de vida vacío de la cultura estadounidense llegó a través de su literatura. Ayudó a exponer la brecha entre los ricos y el resto de la sociedad y la decadencia moral de las clases altas.

Además, en la década de 1920 surgió el Renacimiento de Harlem, un movimiento cultural de artistas e intelectuales afroamericanos del barrio neoyorquino de Harlem. Este movimiento produjo una gran cantidad de obras literarias, artísticas y musicales, que ayudaron a desafiar las barreras raciales de la época y a promover un nuevo sentimiento de orgullo cultural entre los afroamericanos.

Harlem Renaissance

La Renaissance de Harlem est un mouvement culturel qui a émergé dans la communauté afro-américaine dans les années 1920, en particulier dans le quartier de Harlem à New York. Ce fut une période de grand épanouissement artistique et intellectuel pour les Afro-Américains, qui ont produit une multitude d'œuvres littéraires, artistiques et musicales.

La Renaissance de Harlem a répondu aux barrières raciales et à la discrimination auxquelles les Afro-Américains étaient confrontés à l'époque. Elle a contribué à remettre en question les stéréotypes et la représentation négative des Afro-Américains dans la culture dominante et à promouvoir un nouveau sentiment de fierté culturelle chez les Afro-Américains.

À cette époque, de nombreux écrivains, artistes et intellectuels afro-américains se sont réunis pour créer un nouveau mouvement littéraire et artistique propre à l'expérience afro-américaine. Ils ont abordé dans leurs œuvres les thèmes de la race, de l'identité et de la quête d'égalité et de liberté.

Parmi les figures les plus marquantes de la Renaissance de Harlem figurent les écrivains Langston Hughes, Zora Neale Hurston et James Baldwin, les artistes Aaron Douglas, Jacob Lawrence et Romare Bearden, ainsi que les musiciens Duke Ellington et Bessie Smith. Leurs œuvres ont eu une influence non seulement sur la communauté afro-américaine mais aussi sur la culture américaine dans son ensemble et ont contribué à façonner le paysage artistique et intellectuel américain de l'époque.[9][10]

La Renaissance de Harlem a été une puissante affirmation de la culture et de l'identité afro-américaines, et elle a contribué à faire de Harlem et de Chicago des centres culturels majeurs pour les Afro-Américains. Grâce au développement du jazz, du blues et de la littérature, les Afro-Américains ont pu exprimer leurs expériences et perspectives uniques et revendiquer leur place dans la société américaine.

En particulier, le jazz et le blues ont joué un rôle important dans la Harlem Renaissance. Le jazz était une forme de musique fortement influencée par la culture afro-américaine, et la communauté afro-américaine l'a adopté comme moyen d'exprimer son identité et de défier la culture blanche dominante. De nombreux musiciens de jazz, tels que Duke Ellington et Louis Armstrong, sont devenus des figures majeures de la Harlem Renaissance et ont contribué à faire du jazz un genre majeur de la musique américaine.

La Renaissance de Harlem a également vu l'émergence d'une nouvelle génération d'écrivains afro-américains qui s'intéressaient de près à l'exploration des racines de la culture afro-américaine et de la diaspora africaine. Ils ont abordé dans leurs œuvres les thèmes de la race, de l'identité et de la quête d'égalité et de liberté. Leur littérature était publiée dans des magazines et des revues, et les Afro-Américains comme le public blanc la lisaient largement. Elle a contribué à façonner le paysage littéraire américain et à accroître la visibilité de l'expérience afro-américaine dans la société américaine.

W.E.B. Du Bois est l'une des figures les plus importantes de la Renaissance de Harlem et du mouvement afro-américain des droits civiques du début du XXe siècle. Sociologue, historien et militant des droits civiques, il a beaucoup écrit sur l'expérience afro-américaine, notamment sur les questions de race et de racisme. Il était l'une des principales voix de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP), fondée en 1909 et dont l'objectif était de lutter pour les droits des Afro-Américains.

Pendant la Renaissance de Harlem, Du Bois était une voix intellectuelle majeure de la communauté afro-américaine. Il a écrit et édité le magazine The Crisis de la NAACP, qui est devenu une plateforme permettant à de nombreuses personnalités de la Renaissance de Harlem d'exprimer leurs opinions et leurs idées. Il a également été un grand défenseur des droits des Afro-Américains et a joué un rôle important au sein de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP).

Du Bois a également été l'un des principaux responsables du déplacement de la NAACP à Harlem. Dans les années 1920, Harlem était une communauté afro-américaine en pleine expansion, et devenait un centre important de la culture et de la politique afro-américaines. Le déménagement de la NAACP à Harlem a constitué une étape importante dans la reconnaissance de l'importance de Harlem en tant que centre culturel et politique pour les Afro-Américains. Il a contribué à consolider davantage le lien entre le mouvement des droits civiques et le mouvement culturel de la Renaissance de Harlem.

Au début du XXe siècle, de nombreux Afro-Américains ont migré du Sud rural vers le Nord à la recherche de meilleures opportunités économiques et pour échapper à la discrimination raciale et à la ségrégation du Sud. Cette migration, connue sous le nom de Grande Migration, a entraîné une augmentation significative de la population noire dans les villes du Nord telles que Détroit, Chicago et Philadelphie.

Dans ces villes, les Afro-Américains ont dû faire face à de nouvelles formes de discrimination et de racisme, mais ont également trouvé davantage de possibilités d'avancement économique et d'activisme politique. Par exemple, la population noire de Détroit est passée d'environ 6 000 personnes en 1910 à environ 120 000 en 1930. En conséquence, Détroit est devenu un centre important de la culture, de la politique et de l'activité économique afro-américaines.

Les communautés noires du Nord deviennent également d'importants centres de mobilisation contre la ségrégation dans le Sud et pour les droits civils. La National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) et d'autres organisations de défense des droits civiques sont actives dans ces villes. Elles ont contribué à la constitution d'une base de soutien solide pour le mouvement des droits civiques. La migration des Afro-Américains vers le Nord a également entraîné le développement d'une forte classe moyenne noire et la croissance d'entreprises appartenant à des Noirs, ce qui a contribué à renforcer le pouvoir économique et politique des Afro-Américains.

Bien que le Nord ne soit pas aussi ouvertement raciste ou ségrégationniste que le Sud, la discrimination et la ségrégation raciales y sont encore importantes. De nombreuses villes du Nord, y compris celles qui comptaient une importante population noire, connaissaient une ségrégation de facto en matière de logement, d'éducation et d'emploi. Les Afro-Américains étaient souvent confinés dans des quartiers spécifiques et étaient victimes de discrimination dans l'accès à l'emploi, au logement et à d'autres opportunités. Cette ségrégation de facto était souvent renforcée par des pratiques discriminatoires telles que le redlining, qui rendait difficile pour les Afro-Américains l'obtention de prêts hypothécaires et l'achat de maisons dans certains quartiers.

En outre, vous avez également souligné que la politique étrangère des États-Unis était extrêmement raciste, notamment en ce qui concerne l'Amérique centrale et les Caraïbes. Cela se traduit par l'implication des États-Unis aux Philippines, à Porto Rico et à Cuba après la guerre hispano-américaine, par des interventions et des invasions répétées en Amérique centrale et par des politiques racistes à l'égard des immigrants asiatiques sur la côte ouest, entre autres exemples.

La migration massive d'Afro-Américains du Sud vers les villes du Nord et de l'Ouest au cours des années 1920, connue sous le nom de "Grande migration", a entraîné des tensions et des conflits entre les résidents noirs et blancs. L'afflux de migrants noirs a entraîné une concurrence pour les emplois, les logements et d'autres ressources. Il y a eu de nombreux cas de violence raciale, notamment des émeutes et des lynchages, dans les villes du Nord et de l'Ouest.

En réponse à ces défis et à la discrimination permanente, de nombreux Afro-Américains ont rejoint les mouvements nationalistes noirs au cours de cette période. Ces mouvements cherchaient à promouvoir l'autonomie et l'autodétermination des Afro-Américains, et nombre d'entre eux préconisaient la création de communautés, d'entreprises et d'institutions noires distinctes. Des mouvements nationalistes noirs tels que l'Universal Negro Improvement Association de Marcus Garvey et la Nation of Islam, dirigée par Elijah Muhammad, ont gagné des adeptes importants à cette époque.

L'ère du nationalisme en Europe a également eu une influence sur la montée des mouvements nationalistes noirs aux États-Unis. En effet, l'idée de l'autodétermination nationale et du droit des peuples à se gouverner eux-mêmes, défendue en Europe, a également trouvé un écho chez de nombreux Afro-Américains en quête d'autonomie et de libération de l'oppression raciale aux États-Unis.

L'Universal Negro Improvement Association (UNIA), fondée par Marcus Garvey en 1914, était un important mouvement nationaliste noir dans les années 1920 et 1930. Garvey pensait que le moyen pour les Afro-Américains d'atteindre la liberté et l'égalité passait par la création de leur propre nation et la promotion du capitalisme noir. Il préconisait l'établissement d'entreprises et d'institutions appartenant à des Noirs et la création d'une économie noire distincte.

Garvey a également promu l'idée de "fierté raciale" et a encouragé les Afro-Américains à embrasser leur héritage africain, et il a rejeté l'idée d'intégration raciale. Selon lui, la seule façon pour les Afro-Américains d'atteindre la liberté et l'égalité véritables était de créer leur propre nation.

Le message d'UNIA a trouvé un écho auprès de nombreux Afro-Américains, en particulier ceux du Nord, qui étaient confrontés à la discrimination et à la pauvreté. À son apogée, l'organisation compte des millions de membres et un vaste réseau d'entreprises et d'institutions. Cependant, les idées de Garvey sont controversées. Il se heurte à l'opposition d'autres leaders noirs, comme W.E.B. Du Bois, qui pensent que la meilleure façon d'atteindre l'égalité passe par l'intégration et l'action politique.

Ce mouvement s'est toutefois heurté à une opposition importante de la part d'autres dirigeants et organisations noirs, tels que la NAACP et la National Urban League, qui considéraient les idées de Garvey comme divisibles et irréalistes. En outre, le FBI et d'autres agences gouvernementales ont pris l'UNIA pour cible, ce qui a conduit à l'arrestation et à l'expulsion de Garvey en 1927. Malgré cela, les idées de l'UNIA et de la Renaissance de Harlem ont eu un impact durable sur le mouvement des droits civiques et le développement des idéologies du nationalisme noir aux États-Unis.

L'idée du "nouveau nègre" a émergé pendant la Renaissance de Harlem et représentait une nouvelle génération d'Afro-Américains éduqués, cultivés et politiquement conscients. Ils rejetaient les stéréotypes négatifs du passé et cherchaient à affirmer leur dignité et leur valeur à travers l'art, la littérature et l'activisme politique. Le terme "New Negro" a été popularisé par l'écrivain et intellectuel Alain Locke dans son anthologie "The New Negro : An Interpretation" (1925), qui présentait les travaux de nombreuses personnalités de la Renaissance de Harlem, telles que Langston Hughes, Zora Neale Hurston et Countee Cullen. Le mouvement New Negro a joué un rôle essentiel dans la remise en question du récit dominant de l'infériorité des Noirs et dans la promotion d'une nouvelle image du peuple noir, fort, capable et fier.[11][12][13]

La réaction protestante et anglo-saxonne

Discrimination et marginalisation des Américains et des immigrés non-WASP

Les années 1920 aux États-Unis ont été une période de prospérité économique, souvent appelée les "années folles". Le Parti républicain a détenu la présidence pendant toute la décennie, avec Warren G. Harding, Calvin Coolidge et Herbert Hoover comme présidents. Ces présidents ont mené une politique de protectionnisme, en appliquant des tarifs douaniers pour protéger les industries nationales de la concurrence étrangère. Cependant, ils ne s'attaquent pas aux problèmes économiques et politiques de l'Europe de l'après-guerre, qui connaît une montée des mouvements politiques dangereux.

Les présidents des années 1920 ont poursuivi des politiques de "libéralisme absolu", également connu sous le nom de laissez-faire, qui mettaient l'accent sur une intervention minimale du gouvernement dans l'économie. Dans le cadre de cette approche, ils ont fortement réduit les impôts des sociétés et des riches, contribuant ainsi à la prospérité économique de la décennie. Cependant, cela a également conduit à une augmentation des inégalités de revenus et à une concentration de la richesse au sein de la classe supérieure. Ces politiques économiques ont également eu des répercussions négatives sur les secteurs agricole et ouvrier, ainsi que sur la population afro-américaine.

Au cours des années 1920, le nombre de petits exploitants agricoles aux États-Unis a diminué de façon spectaculaire. On estime que 6 millions d'agriculteurs ont quitté leurs terres pour chercher du travail dans les villes. Cette situation est le résultat d'une combinaison de facteurs, notamment la mécanisation de l'agriculture, la surproduction et la baisse des prix des produits agricoles. Les politiques de "libéralisme absolu" et de réductions d'impôts pour les riches, menées par les présidents républicains de la décennie, n'ont pas abordé ces problèmes et n'ont offert que peu de soutien aux agriculteurs qui se battaient pour gagner leur vie. Cette tendance a accru la pauvreté et les inégalités, en particulier dans les zones rurales, où les taux de pauvreté étaient plus élevés que dans les zones urbaines.

La surproduction est un facteur important du déclin des petits agriculteurs au cours des années 1920. L'essor de la mécanisation et des nouvelles technologies a permis d'accroître la productivité de l'agriculture, ce qui a entraîné un surplus de produits agricoles et une chute des prix. Il est donc difficile pour les petits agriculteurs de concurrencer les exploitations plus grandes et plus efficaces, et beaucoup d'entre eux ne parviennent pas à faire de bénéfices. De plus, l'accent mis par le gouvernement sur la promotion de la croissance économique et de la prospérité par le biais du "libéralisme absolu" et des réductions d'impôts pour les riches, plutôt que de s'attaquer aux problèmes des petits agriculteurs, a rendu leur survie encore plus difficile. Cette surproduction de produits agricoles et la chute des prix ont entraîné le déplacement de millions de petits agriculteurs. Elle a contribué aux poches de pauvreté et d'inégalité qui se formaient dans le pays, notamment dans les zones rurales.

Face à ces problèmes qui s'accumulent, la réaction de l'Amérique profonde anglo-saxonne ne se tourne pas vers le gouvernement, les grandes entreprises ou les riches, mais plutôt vers des boucs émissaires faibles et facilement désignables. Cette approche souvent appelée "bouc émissaire" est un moyen de rediriger le blâme et la colère de la population vers un certain groupe de personnes perçues comme différentes, plus faibles ou moins chanceuses. Elle permet d'éviter de s'attaquer aux problèmes réels et structurels, ce qui conduit souvent à la discrimination, aux préjugés et aux troubles sociaux. Ce phénomène a été observé tout au long de l'histoire dans différents pays et sociétés. C'est un moyen d'éviter de prendre ses responsabilités et de trouver de véritables solutions.

Au cours des années 1920, le Ku Klux Klan (KKK) a connu un regain de popularité. L'organisation, qui s'était formée au lendemain de la guerre civile pour intimider et terroriser les Afro-Américains, avait largement disparu à la fin du XIXe siècle. Toutefois, en 1915, la sortie du film "The Birth of a Nation" a contribué à raviver l'intérêt pour l'organisation. Le film, qui dépeint le Ku Klux Klan comme des défenseurs héroïques du Sud pendant la guerre civile, est largement vu et loué, et contribue à promouvoir un programme raciste et suprématiste. Le film a été utilisé comme outil de recrutement, et le Klan a commencé à se développer rapidement. Dans les années 1920, l'organisation comptait des millions de membres et était active dans de nombreuses régions du pays. Le Klan a utilisé la violence et l'intimidation pour affirmer la domination blanche et s'opposer aux droits civils des Noirs américains, des immigrants et d'autres groupes minoritaires.[14]

En 1925, le Ku Klux Klan revendique 5 millions de membres actifs, ce qui en fait l'une des organisations les plus importantes et les plus puissantes du pays à l'époque. La résurgence du Klan s'accompagne d'une augmentation des incidents violents et racistes, notamment des lynchages, dans tout le pays. Ceux-ci ne se limitaient pas aux seuls États du Sud, mais s'étendaient également à l'Ouest et à certains États du Nord. Ils visaient non seulement les Afro-Américains, mais aussi d'autres groupes minoritaires, notamment les Américains d'origine mexicaine, italienne, juive ou catholique. Cependant, il est vrai que les Afro-Américains ont été touchés de manière disproportionnée par cette violence et ont payé un prix particulièrement terrible. Le Klan et d'autres groupes suprématistes blancs ont ciblé les Afro-Américains par des lynchages, des attentats à la bombe et d'autres formes de violence, d'intimidation et de discrimination. Cette violence ne suscitait souvent que peu ou pas d'intervention de la part des forces de l'ordre et des représentants du gouvernement, ce qui ne faisait qu'exacerber la situation. L'héritage de cette violence et de ce racisme aura un impact durable sur les Afro-Américains et les autres groupes minoritaires, façonnant le paysage social, politique et économique du pays pour les décennies à venir.

Les actions du Klan ne rencontrent que peu d'opposition de la part du gouvernement et des forces de l'ordre, ce qui permet au Klan d'agir en toute impunité. L'influence du Klan décline à la fin des années 1920, mais l'héritage de son racisme et de sa violence aura un impact durable sur la société américaine.

Alors que les années 1920 touchent à leur fin, le Ku Klux Klan commence à perdre de son pouvoir et de son influence. Cela est dû à un certain nombre de facteurs, notamment des divisions et des conflits internes, ainsi qu'à une série de scandales qui ont révélé la corruption et les activités criminelles au sein de l'organisation. En outre, la sensibilisation et l'opposition croissantes du public aux activités racistes et violentes du Klan, ainsi que les efforts des militants et des organisations de défense des droits civiques, ont contribué à affaiblir le pouvoir et l'influence du Klan. Au début des années 1930, le nombre de membres du Klan avait considérablement diminué et son influence s'était fortement réduite. Cependant, l'héritage de racisme et de violence du Klan continuera à se faire sentir dans la société américaine pendant de nombreuses années.

Les immigrants

Dans les années 1920, le sentiment anti-immigrés était très répandu aux États-Unis, et les immigrés étaient souvent désignés comme boucs émissaires pour les problèmes économiques et sociaux du pays. Ce sentiment n'a cessé de croître depuis le début du 20e siècle. En 1917, le gouvernement a adopté la loi sur l'alphabétisation, qui imposait un test d'alphabétisation aux immigrants, rendant ainsi plus difficile leur entrée dans le pays. Cette loi était considérée comme un moyen de limiter le nombre d'immigrants, en particulier ceux provenant d'Europe du Sud et de l'Est, qui étaient perçus comme indésirables par de nombreux Américains. La loi interdit également l'immigration en provenance d'Asie. En outre, de nombreuses manifestations et émeutes ont lieu contre les immigrants, en particulier ceux d'Europe du Sud et de l'Est et les immigrants asiatiques. Ce sentiment anti-immigrant continuera à façonner la politique et la société américaines jusqu'au XXe siècle.[15][16][17][18]

Dans les années 1920, les États-Unis ont adopté une loi sur les quotas qui limitait le nombre d'immigrants pouvant entrer dans le pays chaque année et établissait des quotas pour différentes nationalités. Cette loi, connue sous le nom d'Immigration Act of 1924, visait à limiter le nombre d'immigrants en provenance d'Europe du Sud et de l'Est et reposait sur l'idée que ces immigrants étaient indésirables et constituaient une menace pour la société américaine. La loi imposait un quota de 2 % du nombre de personnes d'un pays donné qui vivaient déjà aux États-Unis en 1890, ce qui limitait effectivement le nombre d'immigrants d'Europe du Sud et de l'Est tout en maintenant des quotas plus élevés pour les immigrants d'Europe du Nord et de l'Ouest. Cette loi était fondée sur l'idée que certaines races étaient supérieures aux autres. Cela a été utilisé pour établir une hiérarchie des immigrants, ceux d'Europe du Nord et de l'Ouest étant considérés comme supérieurs et plus désirables et ceux d'Europe du Sud et de l'Est étant considérés comme inférieurs et moins désirables. Cette loi allait façonner la société et la politique américaines pour de nombreuses décennies à venir.[19][20]

Les quotas établis par la loi sur l'immigration de 1924 ne concernaient pas les immigrants des Amériques, y compris le Canada et l'Amérique latine. Cela s'explique par le fait que la loi était principalement destinée à limiter le nombre d'immigrants en provenance d'Europe du Sud et de l'Est. Les quotas ont été établis sur la base du nombre de personnes originaires de ces pays qui vivaient déjà aux États-Unis en 1890. Cependant, bien que la loi n'ait pas affecté les immigrants des Amériques, il y avait toujours un sentiment anti-immigrant important aux États-Unis pendant les années 1920, et ce sentiment était dirigé non seulement contre les immigrants d'Europe du Sud et de l'Est, mais aussi contre les immigrants d'autres pays et régions, y compris les Amériques. À cette époque, la presse a joué un rôle important dans l'alimentation de ce sentiment anti-immigrant. De nombreux journaux et magazines publient des articles et des éditoriaux qui décrivent les immigrants comme une menace pour la société américaine.

Si les quotas établis par l'Immigration Act de 1924 ont effectivement limité le nombre d'immigrants en provenance d'Europe, la loi n'a pas eu le même impact sur les immigrants du Mexique et de Porto Rico. En effet, la loi ne prévoyait pas de quotas pour les pays de l'hémisphère occidental, dont le Mexique et Porto Rico. Par conséquent, de nombreux immigrants mexicains et portoricains ont pu entrer aux États-Unis dans les années 1920 et 1930 sans être confrontés aux mêmes restrictions que les immigrants européens. Même s'ils n'étaient pas soumis aux quotas, ils n'étaient pas à l'abri de la discrimination et du racisme dont étaient victimes les immigrants à cette époque. Malgré cela, de nombreux immigrants mexicains et portoricains sont venus aux États-Unis à cette époque pour chercher de meilleures opportunités économiques.

La peur du communisme et la "peur rouge"

Illustration de 1919 représentant un « anarchiste européen » s’attaquant à la Statue de la Liberté.

En plus des facteurs économiques et sociaux, des considérations politiques ont également joué un rôle dans le sentiment anti-immigrant des années 1920. La peur du communisme, de l'anarchisme et du socialisme, connus collectivement sous le nom de "Rouges", a été un facteur majeur dans l'élaboration de la politique et de la société américaines durant cette période. La révolution bolchevique en Russie en 1917, et la propagation subséquente du communisme en Europe, ont alimenté la crainte de nombreux Américains que le communisme ne prenne également racine aux États-Unis. Cette crainte était particulièrement prononcée chez les conservateurs et les chefs d'entreprise, qui voyaient dans le communisme une menace pour le système capitaliste et pour leurs propres intérêts économiques. Cette crainte des "Rouges" était souvent dirigée contre les immigrants, en particulier ceux d'Europe du Sud et de l'Est, qui étaient considérés comme plus susceptibles d'être favorables aux idées communistes et socialistes. Cette crainte des "rouges" est utilisée pour justifier la restriction de l'immigration et d'autres mesures visant à supprimer les dissidents politiques, comme les raids de Palmer et la loi sur la sédition.

La peur des "Rouges" s'est considérablement accrue pendant et après la Première Guerre mondiale. La guerre, qui s'est accompagnée d'une vague de grèves et de conflits sociaux aux États-Unis, a alimenté la crainte de nombreux Américains de voir le communisme et le socialisme se répandre dans le pays. Les grèves de 1918 et 1919, dont une grève nationale des métallurgistes et une grève générale à Seattle, ont été particulièrement significatives à cet égard. Les médias ont souvent dépeint les grèves comme étant menées par des agitateurs étrangers, en particulier des bolcheviks. Elles ont été utilisées pour justifier la restriction de l'immigration et d'autres mesures visant à supprimer la dissidence politique.

De nombreux Américains considéraient la révolution bolchevique comme une menace pour le système capitaliste et la démocratie américaine, et ils craignaient que le communisme ne se propage aux États-Unis. Cette crainte a été utilisée pour justifier un large éventail de mesures anticommunistes, notamment la restriction de l'immigration, la suppression de la dissidence politique, ainsi que l'arrestation et la déportation de milliers de personnes soupçonnées d'être des "Rouges" ou des "anarchistes".

La peur des "Rouges" a été un élément clé de la peur rouge de 1919-1920, qui a donné lieu à une vague de répression et de censure à l'encontre des personnes soupçonnées d'être des "Rouges" ou des "anarchistes". La peur rouge a eu un impact profond sur la société et la politique américaines, façonnant la culture politique et les libertés civiles du pays pour les décennies à venir.

La peur du communisme dans les années 1920 a contribué à créer un climat de répression et de violence à l'encontre des immigrants, en particulier ceux originaires d'Europe du Sud et de l'Est. La peur rouge de 1919-1920 a entraîné une vague de déportations massives d'immigrants soupçonnés d'être des "rouges" ou des "anarchistes". Des milliers de personnes ont été arrêtées, détenues et déportées, souvent sans procédure régulière ni preuve de méfait. La plupart des personnes visées étaient des immigrés d'Europe du Sud et de l'Est, considérés comme plus susceptibles d'être favorables aux idées communistes et socialistes.

Outre les déportations massives, la peur des "Rouges" a également contribué à créer un climat de violence et de lynchages à l'encontre des immigrants. Le lynchage était une forme de terrorisme racial utilisée pour renforcer la hiérarchie raciale et le contrôle sur les communautés marginalisées, en particulier les Afro-Américains. La peur du communisme était souvent dirigée contre les immigrants, en particulier ceux d'Europe du Sud et de l'Est, qui étaient considérés comme plus susceptibles d'être favorables aux idées communistes et socialistes. Cette crainte a entraîné une augmentation des crimes haineux et des lynchages dirigés contre les immigrants.

Il est important de noter que cette peur du communisme et la répression qui s'ensuit ne se limitent pas aux immigrants. Elle était dirigée contre tout individu ou groupe perçu comme menaçant l'ordre social, économique et politique dominant.

L'affaire Sacco et Vanzetti est un exemple bien connu de la discrimination et de la répression auxquelles les immigrants ont été confrontés pendant la peur rouge des années 1920. Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti étaient deux anarchistes d'origine italienne qui ont été arrêtés en 1920 pour un vol et un meurtre dans le Massachusetts. Le procès et les appels subséquents de Sacco et Vanzetti ont été profondément controversés. Ils ont été largement considérés comme un procès spectacle, l'accusation reposant sur des preuves peu convaincantes et les accusés n'ayant pas eu droit à un procès équitable.

Tout au long de leur procès et de leurs appels, Sacco et Vanzetti ont clamé leur innocence et affirmé qu'ils avaient été pris pour cible en raison de leurs convictions politiques et de leur statut d'immigrés. L'affaire est devenue une cause célèbre, les partisans de Sacco et Vanzetti affirmant qu'ils étaient les victimes d'un système juridique partial à l'égard des immigrants et des personnes ayant des opinions politiques radicales. Malgré l'absence de preuves, ils sont reconnus coupables et condamnés à mort en 1927.

L'affaire est devenue un symbole de la discrimination et de la répression dont étaient victimes les immigrés pendant la peur rouge des années 1920 et continue d'être étudiée et débattue jusqu'à aujourd'hui.

L'affaire Sacco et Vanzetti continue de susciter l'attention du public et des protestations, tant aux États-Unis qu'à l'étranger, de nombreuses personnes estimant que les hommes sont innocents et ont été condamnés en raison de leurs convictions politiques et de leur statut d'immigrés. Malgré plusieurs appels et de nouvelles preuves apparues au fil des ans, la Cour suprême du Massachusetts a confirmé leur condamnation en 1926, et le gouverneur de l'État a refusé de leur accorder sa grâce. Le Vatican et diverses organisations politiques de gauche interviennent également en leur faveur, mais en vain.

En 1927, Sacco et Vanzetti ont été exécutés sur la chaise électrique, malgré les protestations et les appels à la clémence. L'exécution a suscité une indignation et des protestations généralisées aux États-Unis et dans le monde entier, et de nombreuses personnes ont considéré l'exécution comme une erreur judiciaire. L'affaire fait toujours l'objet de débats et de discussions, de nombreuses personnes estimant que Sacco et Vanzetti étaient innocents et ont été condamnés en raison de leurs convictions politiques et de leur statut d'immigrés.[21][22][23][24]

Avant d’être exécuté Venzetti dit :

« non seulement je n’ai jamais commis ce crime, mais je n’ai jamais commis de violences de toute ma vie, mais je suis convaincu en réalité d’être condamné pour des choses dont je suis coupable : radical et italien ; et si je pouvais renaitre après mon exécution je serais de nouveau radical et italien et je referai ce que j’ai fait de ma vie et vous m’exécuteriez une deuxième fois pour ce que j’ai fait[25] ».

La Prohibition

Une descente de police, en 1925, à Elk Lake, dans la province de l’Ontario.

La prohibition a débuté en 1920 et a duré jusqu'en 1933. Il s'agissait d'une interdiction nationale de la production, de l'importation, du transport et de la vente de boissons alcoolisées aux États-Unis. Le mouvement de prohibition de l'alcool avait pris de l'ampleur depuis la fin du 19e siècle, principalement sous l'impulsion de groupes religieux et du mouvement de tempérance, qui estimaient que l'alcool était à l'origine de nombreux problèmes sociaux, notamment la pauvreté, la criminalité et la violence domestique.

La prohibition a été adoptée en 1919 avec la ratification du 18e amendement à la Constitution des États-Unis, qui interdisait la fabrication, la vente ou le transport de boissons enivrantes à des fins de consommation. Cependant, la loi a été largement ignorée et bafouée, et le marché noir de l'alcool a rapidement émergé, les groupes du crime organisé prenant le contrôle du commerce illégal.

La prohibition a également eu un impact négatif sur l'économie, car de nombreuses entreprises qui dépendaient de la production et de la vente d'alcool ont été contraintes de fermer, et le gouvernement a perdu d'importantes recettes fiscales. En outre, elle a entraîné une augmentation de la criminalité et de la corruption, car le marché noir de l'alcool a alimenté la montée du crime organisé.

Finalement, la prohibition a été considérée comme un échec et a été abrogée en 1933 avec la ratification du 21e amendement à la Constitution américaine, qui a abrogé le 18e amendement.

Le mouvement visant à interdire l'alcool avait pris de l'ampleur aux États-Unis depuis plusieurs décennies avant l'adoption du 18e amendement en 1919. À partir de 1903, les États ont commencé à adopter des lois interdisant la consommation d'alcool, et en 1918, 32 États avaient adopté de telles lois. Ces lois au niveau des États, ainsi que les efforts du mouvement de tempérance et des groupes religieux, ont contribué à renforcer le soutien en faveur d'une interdiction de l'alcool à l'échelle nationale. Le 18e amendement, ratifié en 1919, rendait illégale la fabrication, la vente ou le transport de boissons enivrantes aux États-Unis et dans ses territoires et est entré en vigueur en 1920. C'est ainsi qu'a débuté l'ère de la prohibition aux États-Unis, qui a duré jusqu'en 1933, année de la ratification du 21e amendement, qui a abrogé le 18e amendement.[26][27][28][29][30][31]

La prohibition a entraîné une augmentation significative des activités illégales telles que la contrebande, le trafic d'alcool et les bars clandestins. Elle a également entraîné l'essor du crime organisé, les organisations criminelles ayant pris le contrôle du commerce illégal de l'alcool. L'un des personnages les plus tristement célèbres de cette période est Al Capone, un gangster notoire qui contrôlait une grande partie du commerce illégal d'alcool à Chicago dans les années 1920. La prohibition a également conduit à une corruption généralisée du gouvernement, car les responsables de l'application de la loi et les politiciens étaient soudoyés ou menacés pour détourner le regard des activités illégales liées à l'alcool. L'application de la prohibition était également difficile, car elle nécessitait de nombreux agents et ressources, et il était difficile de poursuivre les contrevenants. En fin de compte, les conséquences négatives de la prohibition, notamment la montée du crime organisé et la corruption du gouvernement, ont contribué à son abrogation en 1933 avec la ratification du 21e amendement.[32][33]

Le fondamentalisme chrétien

Grant Wood, American Gothic (1930), Art Institute of Chicago. Une représentation symbolique de l’Amérique « puritaine »

Le fondamentalisme chrétien a également joué un rôle dans les réactions de l'Amérique anglo-saxonne au cours des années 1920. Les fondamentalistes chrétiens croyaient en une interprétation littérale de la Bible et rejetaient les idées scientifiques modernes telles que l'évolution. Ils se considéraient comme les gardiens des valeurs traditionnelles et de la morale et critiquaient souvent la laïcité, l'athéisme et les autres groupes religieux. L'exemple le plus célèbre est le procès du singe de Scopes en 1925, au cours duquel un professeur de biologie, John Scopes, a été jugé pour avoir violé une loi du Tennessee qui interdisait l'enseignement de l'évolution dans les écoles publiques. Le procès, qui a attiré l'attention des médias, a opposé les fondamentalistes chrétiens aux laïcs et aux scientifiques. Bien que Scopes ait finalement été reconnu coupable et condamné à une amende de 100 dollars, le procès a attiré l'attention sur la question de l'évolution et du rôle de la religion dans l'éducation, et a contribué à susciter un débat culturel plus large sur la relation entre la science et la religion en Amérique.[34][35][36]

Les Témoins de Jéhovah, également connus sous le nom de Watchtower Society, sont apparus comme un mouvement religieux aux États-Unis à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ils étaient connus pour leur évangélisation agressive et leur prédication de porte à porte, qui les mettaient souvent en porte-à-faux avec le gouvernement et la société dominante. Cependant, ils étaient également très présents dans les zones rurales et les petites villes, où de nombreuses personnes étaient attirées par leur message de liberté religieuse et de justice sociale. Malgré les persécutions, les Témoins de Jéhovah ont vu leur nombre augmenter dans les années 1920 et 1930.

Conclusion : Les années 1920, une décennie de transformation de la société américaine

La deuxième révolution industrielle, qui reposait sur la technologie et la production de masse, a entraîné une croissance rapide de la production industrielle et de la consommation, en particulier parmi les classes supérieures et moyennes. Cette croissance économique a suscité un grand optimisme et une croyance dans le pouvoir des forces du marché, ce qui s'est traduit par l'engagement du gouvernement en faveur de politiques économiques libérales, telles que des impôts faibles et une intervention minimale du gouvernement dans l'économie.

Toutefois, il convient de noter que cette croissance économique s'est également accompagnée de la montée des politiques protectionnistes, qui ont protégé la production américaine de la concurrence internationale. Cela a conduit à la formation de grands oligopoles détenus par des actionnaires, ce qui a eu un impact significatif sur le niveau de vie de nombreux Américains, car la disponibilité de biens de consommation bon marché les rendait plus abordables pour le citoyen moyen. Le déclin des petites entreprises et de l'artisanat a également eu un impact important sur la société américaine, car il a entraîné une diminution du nombre de petites entreprises et de marchands indépendants, ce qui a eu un impact significatif sur les communautés qu'ils desservaient.

La croissance économique rapide des années 1920 a également entraîné une augmentation significative de l'inégalité des revenus, car les riches ont bénéficié de manière disproportionnée de l'essor de la production industrielle et de la consommation. L'élite riche a bénéficié de gains économiques importants, tandis que la plupart des Américains n'ont vu que peu d'amélioration de leur niveau de vie. Ce fossé grandissant entre les riches et les pauvres a largement contribué à la récession économique qui a débuté en 1929 et à la Grande Dépression qui a suivi.

En outre, l'accent mis par le gouvernement sur les politiques économiques de laissez-faire et le protectionnisme a conduit à un manque de réglementation du marché boursier et des secteurs bancaires, ce qui a permis à la spéculation et aux pratiques risquées de se développer. Cette situation, combinée aux inégalités existantes et à la baisse du pouvoir d'achat de la classe ouvrière, a rendu l'économie plus vulnérable à un krach.

Il convient également de noter que les politiques et les interventions du gouvernement n'ont pas suffi à atténuer les effets du krach et de la Grande Dépression. La réponse du gouvernement a été limitée et le pays s'est retrouvé dans une récession économique de longue durée.

Annexes

Références

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