« La Guerre de Sécession et la Reconstruction aux États-Unis : 1861 - 1877 » : différence entre les versions

De Baripedia
Ligne 351 : Ligne 351 :
*Howe, Daniel Walker (1973). The American Whigs: An Anthology.
*Howe, Daniel Walker (1973). The American Whigs: An Anthology.
*Beveridge, Albert J. (1928). [https://www.questia.com/library/426211/abraham-lincoln-1809-1858 Abraham Lincoln, 1809–1858, vol. 1, ch. 4–8].
*Beveridge, Albert J. (1928). [https://www.questia.com/library/426211/abraham-lincoln-1809-1858 Abraham Lincoln, 1809–1858, vol. 1, ch. 4–8].
*"[http://avalon.law.yale.edu/19th_century/lincoln1.asp First Inaugural Address of Abraham Lincoln]". The Avalon Project.


=Vidéo=
=Vidéo=

Version du 22 août 2023 à 11:59


Les tensions entre le Nord et le Sud des États-Unis concernant la question de l'esclavage ont formé une fissure profonde dans la nation depuis sa création. Le Nord, industrialisé et de plus en plus urbanisé, en venait à considérer l'esclavage comme moralement répréhensible et économiquement archaïque. Le Sud, en revanche, dont l'économie agricole dépendait fortement de la main-d'œuvre servile, percevait l'esclavage comme un aspect fondamental et indissociable de sa société et de son économie. Cette divergence a été exacerbée par des différences économiques, culturelles, et politiques marquées entre ces deux régions, mettant en lumière l'antagonisme qui prévalait déjà dans la jeune république. Les décisions judiciaires ont joué un rôle dans l'exacerbation de ces tensions, notamment la décision de la Cour suprême dans l'affaire Dred Scott contre Sandford en 1857, qui a nié la citoyenneté aux Afro-Américains et affirmé la prééminence des droits des États à légiférer sur l'esclavage. Les points de vue opposés sur cette question cruciale ont finalement conduit au déclenchement de la guerre civile en 1861, un événement tragique et sanglant qui reste le conflit le plus meurtrier de l'histoire américaine, avec environ 620 000 soldats et un nombre inconnu de civils ayant perdu la vie.

La Guerre de Sécession et la Reconstruction qui a suivi constituent une période clé pour comprendre les luttes pour la liberté, l'égalité, et la citoyenneté dans l'histoire américaine. Les 13e, 14e, et 15e amendements à la Constitution, adoptés après la guerre, ont marqué des avancées législatives majeures pour les droits des Afro-Américains. Cependant, ces gains ont été largement entravés pendant la période de Reconstruction par des décisions judiciaires telles que les Slaughter-House Cases de 1873, et par l'adoption de lois discriminatoires dans les États du Sud, connues sous le nom de lois Jim Crow. La mise en œuvre de ces lois a maintenu une ségrégation raciale systématique, marquant un recul dans l'évolution vers l'égalité. Cette période sombre d'inégalité de jure et de facto s'est étendue sur près d'un siècle, et ses vestiges n'ont été pleinement confrontés qu'avec le mouvement des droits civiques des années 1950 et 1960.

La Guerre de Sécession et la Reconstruction illustrent ainsi non seulement les conflits et les compromis qui ont façonné la nation américaine, mais aussi la complexité du chemin vers la justice et l'égalité. Les leçons tirées de cette période rappellent que le progrès social nécessite souvent des efforts et des luttes soutenus, et que les avancées peuvent être fragiles et réversibles face à des inégalités sociétales profondément ancrées.

Languages

Les causes de la guerre

Les causes de la guerre civile américaine sont ancrées dans un ensemble complexe et multifacette de facteurs socio-économiques et politiques, avec l'esclavage et son expansion vers l'Ouest comme point central de discorde. Le développement des États-Unis vers l'Ouest a exacerbé la question de l'esclavage, en mettant en évidence les divergences profondes entre le Nord et le Sud sur la question de l'expansion de l'esclavage dans les nouveaux territoires. Le Compromis du Missouri de 1820, qui a permis l'entrée du Missouri dans l'Union comme État esclavagiste et du Maine comme État libre, en tentant de maintenir un équilibre entre les États esclavagistes et non esclavagistes, n'a été qu'une solution temporaire. Le Compromis de 1850, qui a englobé une série de mesures législatives visant à apaiser les tensions entre les États esclavagistes et non esclavagistes, a également fait office de pansement sur une plaie ouverte, sans aborder le problème fondamental. De plus, l'Acte Kansas-Nebraska de 1854, qui permettait aux territoires de décider eux-mêmes s'ils seraient esclavagistes ou non, a conduit à une violence accrue et à des tensions exacerbées entre les partisans et les opposants à l'esclavage. La décision de la Cour suprême dans l'affaire Dred Scott contre Sandford, en niant aux Afro-Américains la citoyenneté et en affirmant le droit des États de légiférer sur l'esclavage, a enflammé encore plus les passions. Ces compromis et décisions politiques n'étaient que des mesures palliatives qui ont laissé la question fondamentale de l'esclavage sans réponse. Ils ont plutôt servi à exacerber les tensions et à creuser le fossé entre les États du Nord et du Sud, en mettant en évidence l'incapacité du système politique à trouver une solution durable et acceptable pour les deux parties. Le reflet de ces tensions croissantes et de ces compromis inadéquats se manifeste dans l'éclatement de la guerre civile en 1861, marquant le point culminant d'un désaccord profond et persistant qui couvait depuis la naissance de la nation.

Le Fugitive Slave Act de 1850, l'une des dispositions clés du Compromis de 1850, est devenu un symbole puissant des divergences irréconciliables entre le Nord et le Sud concernant la question de l'esclavage. En exigeant que les autorités fédérales, ainsi que les citoyens ordinaires du Nord, contribuent à la capture et au retour des esclaves fugitifs aux propriétaires du Sud, cette loi a suscité l'indignation et l'opposition de nombreux Nordistes. Non seulement la loi était perçue comme une intrusion intolérable du gouvernement fédéral dans les affaires des États libres, mais elle était également vue comme un affront moral à ceux qui s'opposaient à l'esclavage. Cela a conduit à une résistance active dans le Nord, où des réseaux comme le chemin de fer clandestin se sont développés pour aider les esclaves fugitifs à atteindre la sécurité. La loi a alimenté une méfiance et une animosité croissantes entre les deux régions, en soulignant la profonde division morale et légale sur la question de l'esclavage. La décision de la Cour suprême dans l'affaire Dred Scott contre Sandford en 1857 n'a fait qu'aggraver ces tensions. En concluant qu'un esclave restait un esclave même s'il résidait dans un État libre et en niant la citoyenneté aux Afro-Américains, la Cour a non seulement infligé un coup sévère aux efforts abolitionnistes, mais a également envoyé un message clair que les droits et les souhaits des États libres étaient subordonnés aux intérêts esclavagistes. Ensemble, le Fugitive Slave Act et la décision Dred Scott ont créé un climat de méfiance et d'antagonisme accru entre le Nord et le Sud, faisant éclater les tentatives de compromis et mettant en évidence la faillite morale et politique de la nation sur la question de l'esclavage. Ces événements ont jeté une lumière crue sur les défis et les contradictions inhérents à la tentative de maintenir une union fragile dans une nation profondément divisée par des questions de race, de droits et de liberté, et ont pavé la voie à l'inévitable conflit qui allait éclater en 1861.

La question de l'esclavage et son expansion dans les nouveaux territoires a été le nœud central des tensions qui ont finalement conduit à la guerre civile américaine. Au cœur de ce conflit se trouvait une divergence profonde et irréconciliable entre le Nord et le Sud sur la nature même de l'esclavage et son rôle au sein de la nation. Le Nord, avec son économie industrielle en plein essor, s'éloignait de plus en plus de la dépendance envers l'esclavage et voyait l'institution comme moralement répréhensible et économiquement rétrograde. De nombreux Nordistes considéraient l'esclavage comme incompatible avec les idéaux de liberté et d'égalité sur lesquels la nation avait été fondée. L'opposition à l'expansion de l'esclavage dans les nouveaux territoires et États était vue comme un moyen de contenir une institution jugée fondamentalement injuste. Le Sud, quant à lui, dépendait fortement de l'esclavage pour soutenir son économie agricole, en particulier dans les plantations de coton. Pour beaucoup de Sudistes, l'esclavage était considéré non seulement comme un droit légal, mais aussi comme un aspect vital et inaliénable de leur mode de vie et de leur culture. L'expansion de l'esclavage dans les nouveaux territoires était vue comme essentielle à la survie économique et à la prospérité du Sud. Les efforts pour trouver un terrain d'entente par le biais de compromis législatifs, tels que le Compromis du Missouri de 1820, le Compromis de 1850, et l'Acte Kansas-Nebraska de 1854, n'ont fait que repousser le problème sans le résoudre. Des mesures comme le Fugitive Slave Act de 1850 et la décision de la Cour suprême dans l'affaire Dred Scott contre Sandford en 1857 ont exacerbé les tensions et érodé la confiance entre les deux parties. L'incapacité à concilier ces différences fondamentales a créé une fracture qui s'est élargie au fil du temps, dépassant les questions législatives et économiques pour toucher les valeurs, les identités, et les aspirations des deux régions. L'élection d'Abraham Lincoln en 1860, un candidat opposé à l'expansion de l'esclavage, a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, incitant les États du Sud à faire sécession. La guerre civile américaine était l'aboutissement inévitable d'une lutte prolongée entre deux visions diamétralement opposées de ce que devrait être l'Amérique. Elle était le reflet d'une division profonde et insurmontable sur des questions fondamentales de droits, de liberté, et d'identité nationale, qui n'ont pu être résolues par la voie politique et ont finalement été tranchées sur les champs de bataille.

À partir de 1850, avec l'adoption du Fugitive Slave Act, une partie du Compromis de 1850, la situation des esclaves en fuite s'est dramatiquement compliquée aux États-Unis. La loi obligeait les autorités fédérales et locales, ainsi que les citoyens ordinaires, à aider à la capture et au retour des esclaves fugitifs vers leurs propriétaires dans les États esclavagistes. Cela signifiait que même dans les États du Nord où l'esclavage était interdit, les esclaves fugitifs n'étaient pas en sécurité et pouvaient être arrêtés et renvoyés dans le Sud. Face à cette menace accrue, beaucoup d'esclaves fugitifs ont cherché refuge au Canada, où l'esclavage avait été aboli en 1834. Le Canada est devenu une destination de choix sur le chemin de fer clandestin, un réseau organisé de routes secrètes et de maisons sûres utilisées pour aider les esclaves à fuir vers la liberté. L'augmentation du nombre d'esclaves en fuite cherchant refuge au Canada n'était pas seulement une conséquence directe de la Loi sur les esclaves fugitifs; elle a également eu un impact significatif sur le mouvement abolitionniste dans le Nord. Les récits des esclaves fugitifs et les efforts déployés pour les aider ont renforcé la détermination et l'engagement des abolitionnistes. Ils ont illustré de manière poignante les horreurs et les injustices de l'esclavage et ont galvanisé un soutien public accru pour la cause abolitionniste. De plus, la Loi sur les esclaves fugitifs a provoqué l'indignation de nombreux citoyens du Nord qui n'étaient pas nécessairement abolitionnistes, mais qui étaient révoltés par l'obligation légale d'aider à la capture et au retour des esclaves fugitifs. L'opposition à la loi a contribué à politiser la question de l'esclavage et à accentuer les divisions entre le Nord et le Sud. La Loi sur les esclaves fugitifs a non seulement changé la dynamique pour les esclaves en fuite eux-mêmes, mais elle a également influencé le débat national sur l'esclavage et contribué à façonner le mouvement abolitionniste dans les années cruciales précédant la guerre civile. La fuite vers le Canada est devenue un symbole puissant de la quête de liberté et de l'inhumanité de l'esclavage, contribuant à alimenter une cause qui allait finalement conduire à la guerre pour mettre fin à cette institution.

Frederick Douglass est l'une des figures les plus emblématiques et influentes du mouvement abolitionniste aux États-Unis. Né dans l'esclavage, il a réussi à s'échapper à l'âge de 20 ans et a consacré le reste de sa vie à lutter contre cette institution inhumaine. Douglass était un orateur doué et charismatique qui pouvait captiver et persuader son public. Il a utilisé son talent pour raconter son propre vécu et donner une voix à des milliers d'esclaves qui ne pouvaient pas parler d'eux-mêmes. Par ses discours et ses écrits, il a révélé les réalités brutales de l'esclavage à un public qui, autrement, n'aurait pu avoir qu'une compréhension abstraite de ces atrocités. Son livre, "Narrative of the Life of Frederick Douglass, an American Slave", publié en 1845, a été un véritable choc pour beaucoup de ses lecteurs. Dans cette autobiographie détaillée, Douglass décrit sa vie en tant qu'esclave, y compris les sévices physiques et les dégradations quotidiennes qu'il avait subis. Mais plus encore, il raconte l'histoire de son éveil intellectuel et de son désir ardent de liberté, qui ont fait de lui l'un des penseurs et des militants les plus importants de son époque. Le récit de Douglass n'était pas simplement une autobiographie; il était un acte d'accusation contre l'institution de l'esclavage et une puissante arme dans la lutte pour l'abolition. Il a mis en lumière non seulement les cruautés physiques de l'esclavage mais aussi la déshumanisation et l'asservissement mental des personnes réduites en esclavage. Douglass a montré comment l'esclavage corrompait également les propriétaires d'esclaves et sapait les principes fondateurs de la démocratie américaine. Le récit de Douglass et ses discours passionnés ont contribué à changer l'opinion publique et à rallier le soutien à la cause abolitionniste. Il est devenu un symbole vivant de la capacité de l'esprit humain à surmonter l'oppression et à lutter pour la liberté et la dignité. En plus de son travail en tant qu'écrivain et orateur, Douglass a été un militant actif, soutenant les efforts pour aider les esclaves fugitifs, travaillant en étroite collaboration avec d'autres abolitionnistes de premier plan et même servant en tant que conseiller auprès de présidents comme Abraham Lincoln pendant la guerre civile. La contribution de Frederick Douglass à la cause de l'abolition de l'esclavage est incalculable. Il a transformé ses propres souffrances en un appel puissant à la justice et à l'humanité, contribuant ainsi à mettre en mouvement les forces qui conduiraient finalement à l'abolition de l'esclavage aux États-Unis.

Le roman "La Case de l'oncle Tom" de Harriet Beecher Stowe, publié en 1852, a été une œuvre littéraire fondamentale qui a galvanisé le mouvement abolitionniste et profondément influencé la conscience publique américaine. Ce roman a dépeint avec un réalisme poignant et une profonde empathie la vie quotidienne, les souffrances et l'humanité des personnes asservies dans les États du Sud. L'impact de "La Case de l'oncle Tom" a été immédiat et profond. Il a offert une perspective unique et humaine sur l'esclavage, qui a permis aux lecteurs du Nord, souvent éloignés de la réalité de l'esclavage, de comprendre ses horreurs. Les personnages du livre, comme l'oncle Tom, la petite Eva, et la mère Eliza, sont devenus des symboles du débat sur l'esclavage, humanisant les esclaves et suscitant l'empathie et la sympathie des lecteurs. Le succès commercial du livre a été sans précédent pour son époque. Le fait qu'il se soit vendu à plus de 10 millions d'exemplaires en 10 ans, dans une population de 30 millions d'habitants, témoigne de son immense popularité et de son influence. Il a été traduit en plusieurs langues et adapté au théâtre, étendant ainsi son impact au-delà des frontières des États-Unis. Dans le Sud, le roman a été accueilli avec indignation et dérision. Les propriétaires d'esclaves et les partisans de l'institution ont vu en lui une attaque injuste et une déformation de la réalité de l'esclavage. Certains États du Sud ont même interdit le livre, et de nombreux critiques du Sud ont publié des réponses pour tenter de réfuter ou de minimiser les allégations de Stowe. Ce qui a rendu "La Case de l'oncle Tom" si puissant, c'est sa capacité à toucher le cœur et l'esprit de ses lecteurs. Il a transformé une question politique et économique complexe en une histoire humaine, rendant l'abstraction de l'esclavage palpable et urgente. Abraham Lincoln aurait même dit à Stowe lors de leur rencontre en 1862 : "C'est donc cette petite dame qui a commencé cette grande guerre", illustrant ainsi la perception de l'influence du roman sur le déclenchement de la guerre civile. Le livre de Stowe est un exemple frappant de la manière dont la littérature peut façonner l'opinion publique et avoir un impact concret sur les événements historiques et sociaux. En donnant une voix à ceux qui n'en avaient pas et en exposant les brutalités de l'esclavage, "La Case de l'oncle Tom" a contribué à créer une impulsion irrésistible vers l'abolition de l'esclavage et reste un témoignage durable de la puissance de la parole écrite.

Cette carte de 1854 montre les États esclavagistes (en gris), les États abolitionnistes (en rouge) et les territoires américains (en vert) avec le Kansas (non coloré).

L'adoption de la loi Kansas-Nebraska en 1854 a marqué un moment crucial dans la montée des tensions entre le Nord et le Sud, exacerbant les divisions régionales sur la question de l'esclavage. Le sénateur démocrate Stephen A. Douglas de l'Illinois, qui a promu la loi, avait l'intention d'obtenir un soutien pour la construction d'un chemin de fer transcontinental à travers la région. Toutefois, la loi a eu des conséquences bien plus profondes et durables sur la politique américaine. La loi Kansas-Nebraska a annulé le Compromis du Missouri de 1820, qui avait établi une ligne de démarcation claire au-dessus de laquelle l'esclavage était interdit dans les nouveaux territoires. Au lieu de cela, la loi a adopté le principe de la "souveraineté populaire", permettant aux colons de chaque territoire de décider par vote s'ils voulaient être un État esclavagiste ou libre. Cela a ouvert la voie à une possible expansion de l'esclavage dans des régions qui étaient auparavant présumées être libres. L'effet immédiat de la loi a été de déclencher une ruée de colons des deux côtés du débat sur l'esclavage vers le Kansas, chacun cherchant à influencer le vote sur l'esclavage dans le territoire. Cela a conduit à une période de violence et de chaos connue sous le nom de "Bleeding Kansas", où les partisans et les opposants de l'esclavage se sont affrontés dans des combats armés et des massacres. Dans le Nord, la loi a été accueillie avec indignation, car elle semblait favoriser les intérêts des États esclavagistes et ouvrir la porte à l'expansion de l'esclavage. Les abolitionnistes et de nombreux autres Nordistes ont vu la loi comme une trahison des principes fondamentaux de la liberté et de l'égalité. La loi Kansas-Nebraska a également conduit à la fragmentation du Parti Whig et à la naissance du Parti républicain, qui était fermement opposé à l'expansion de l'esclavage. Dans le Sud, la loi a été vue par beaucoup comme une victoire, permettant une possible expansion de l'esclavage et renforçant leur influence dans le gouvernement fédéral. Néanmoins, la violence qui a suivi dans le Kansas et l'opposition farouche dans le Nord ont démontré que la loi était loin d'être un compromis acceptable. Au final, la loi Kansas-Nebraska n'a pas seulement été un acte législatif visant à faciliter la construction d'un chemin de fer. Elle est devenue un symbole de la lutte acharnée entre le Nord et le Sud sur l'avenir de l'esclavage aux États-Unis, exacerbant les divisions et contribuant à poser les bases de la guerre civile qui éclaterait moins d'une décennie plus tard.

La loi Kansas-Nebraska de 1854, en abrogeant le Compromis du Missouri, a injecté une nouvelle urgence et une nouvelle volatilité dans le débat national sur l'esclavage. En remplaçant la ligne de démarcation claire établie par le compromis de 1820 par le principe de la "souveraineté populaire", la loi a laissé aux colons de chaque nouveau territoire la décision de savoir s'ils autoriseraient ou non l'esclavage. Cette politique a ouvert la possibilité d'une expansion de l'esclavage bien au-delà de ses limites précédentes, provoquant une consternation et une colère généralisées dans le Nord. La question de l'équilibre entre les États libres et les États esclavagistes était depuis longtemps au cœur de la politique américaine, et le Compromis du Missouri avait fourni une solution apparemment stable, bien que fragile. La loi Kansas-Nebraska a brisé cet équilibre, incitant les deux camps à se battre avec plus de détermination pour influencer l'avenir des territoires nouvellement ouverts. Dans le Nord, la loi a été perçue comme un coup porté aux principes de la liberté et de l'égalité, et elle a galvanisé le mouvement abolitionniste. La possibilité d'étendre l'esclavage jusqu'au Canada était alarmante pour de nombreux Nordistes qui considéraient l'esclavage comme une institution corrompue et en déclin, et qui craignaient son expansion. Dans le Sud, la loi a été reçue plus favorablement, mais elle a aussi ravivé les craintes d'un gouvernement fédéral qui pourrait chercher à limiter ou à éliminer l'esclavage. La possibilité d'une expansion de l'esclavage était accueillie par beaucoup comme une occasion de renforcer l'économie et la culture sudistes, mais la violente opposition nordiste à la loi a aussi montré que le débat sur l'esclavage était loin d'être résolu. En fin de compte, la loi Kansas-Nebraska n'a pas apaisé les tensions nationales, mais les a plutôt exacerbées, alimentant l'hostilité et la méfiance des deux côtés. En relançant la question de l'équilibre entre les États libres et esclavagistes, la loi a mis en évidence la profondeur des divisions régionales et idéologiques et a précipité la nation sur la voie menant à la guerre civile. Le débat sur l'esclavage, loin d'être résolu ou contenue par des compromis législatifs, s'est enflammé dans une confrontation qui allait finalement déchirer la nation.

La loi Kansas-Nebraska, en laissant la question de l'esclavage aux mains des colons eux-mêmes, a déclenché une ruée concurrente entre les groupes pro et anti-esclavagistes pour peupler les territoires du Kansas et du Nebraska. La lutte pour déterminer le statut de ces territoires a rapidement dégénéré en violence, conduisant à la période connue sous le nom de "Bleeding Kansas." Au cours de cette période, des milices armées de chaque camp se sont affrontées, et des incidents tels que le massacre de Potawatomi Creek, perpétré par l'abolitionniste John Brown, ont éclaboussé la nation de sang. Des batailles de rue, des assassinats et des actes de terrorisme étaient monnaie courante. Les tensions se sont même répandues au Congrès, où, dans un épisode célèbre, le représentant Preston Brooks de Caroline du Sud a violemment agressé le sénateur Charles Sumner du Massachusetts avec une canne, en réponse à un discours anti-esclavagiste. "Bleeding Kansas" a non seulement souligné l'incapacité de résoudre pacifiquement la question de l'esclavage par le compromis législatif, mais a également démontré de manière dramatique que la division sur l'esclavage n'était pas simplement un différend politique abstrait. Elle était enracinée dans des valeurs profondément ancrées et des identités régionales qui étaient prêtes à se traduire en violence armée. La brutalité de "Bleeding Kansas" a choqué le pays et a rendu le débat sur l'esclavage encore plus intransigeant et polarisé. Elle a également préfiguré la violence à plus grande échelle qui était à venir. L'échec de la loi Kansas-Nebraska à résoudre la question de l'esclavage, et l'effusion de sang qui en a résulté, ont été des étapes clés sur le chemin qui a conduit à la guerre civile américaine. Ce n'était plus une question de savoir si le Nord et le Sud pouvaient trouver un terrain d'entente; la question était de savoir à quel point le conflit allait devenir violent. "Bleeding Kansas" a été une sinistre réponse à cette question, une préfiguration de la terrible lutte qui allait bientôt engloutir toute la nation.

La loi Kansas-Nebraska, adoptée en 1854, marqua un tournant majeur dans le conflit croissant entre le Nord et le Sud des États-Unis sur la question de l'esclavage. En abrogeant le Compromis du Missouri et en laissant aux colons de ces nouveaux territoires la décision de permettre ou d'interdire l'esclavage, elle a déclenché une course entre les partisans de l'esclavage et les abolitionnistes pour obtenir la majorité des voix. La rivalité a rapidement dégénéré en une série de violentes confrontations connues sous le nom de "Bleeding Kansas", exacerbant davantage les tensions entre les États du Nord et du Sud. Les deux camps, convaincus de la justesse de leur cause, ont investi des ressources importantes dans l'effort pour coloniser les territoires du Kansas et du Nebraska et influencer le vote sur l'esclavage. De nombreux groupes abolitionnistes du Nord ont financé et organisé la migration de colons anti-esclavagistes, tandis que les propriétaires d'esclaves du Sud et leurs alliés ont fait de même pour les partisans de l'esclavage. Le résultat fut une série d'affrontements brutaux et sanglants qui ont marqué l'opinion publique de l'époque. Des batailles de rue aux meurtres en passant par les actes de terrorisme, "Bleeding Kansas" est devenu un symbole du fossé grandissant et irréconciliable entre le Nord et le Sud. Il a également montré que la question de l'esclavage ne pouvait plus être résolue par des compromis législatifs et qu'elle était prête à éclater en une confrontation à part entière. "Bleeding Kansas" a non seulement polarisé davantage le pays, mais a également préfiguré la violence et l'intensité du conflit à venir. Les passions enflammées, les intérêts divergents, et l'incapacité à trouver une solution pacifique à la question de l'esclavage ont finalement conduit à la guerre civile américaine. Les événements au Kansas et au Nebraska étaient un aperçu du cataclysme national qui allait suivre, un avertissement que les divisions entre le Nord et le Sud s'étaient creusées au point que la guerre semblait inévitable.

La crise provoquée par la loi Kansas-Nebraska a mis en évidence les divisions profondes au sein du parti Whig, exacerbant les tensions déjà existantes et accélérant son déclin. Déjà affaibli et divisé sur diverses questions nationales, le parti était à un carrefour concernant la question cruciale de l'esclavage. Dans le Nord, de nombreux Whigs étaient de plus en plus opposés à l'esclavage et trouvaient une voix dans le nouveau parti républicain, qui s'était formé en opposition directe à l'expansion de l'esclavage dans les nouveaux territoires. Ces Whigs du Nord se sentaient de plus en plus déconnectés de leurs homologues du Sud, qui soutenaient l'expansion de l'esclavage et s'opposaient aux tentatives d'y mettre fin. La loi Kansas-Nebraska a exacerbé cette division, forçant le parti à prendre position sur une question qui coupait directement à travers ses rangs. Les tentatives de trouver un terrain d'entente ou de formuler une position de parti cohérente ont été vaines, et les Whigs se sont retrouvés déchirés par des intérêts et des convictions diamétralement opposés. Le résultat fut la désintégration du parti Whig en tant que force politique viable. Incapable de surmonter ses divisions internes et de formuler une réponse cohérente à la crise de l'esclavage, le parti s'est effondré. Beaucoup de ses membres du Nord ont rejoint les rangs du parti républicain naissant, tandis que ceux du Sud ont trouvé refuge dans le parti démocrate ou d'autres mouvements politiques pro-esclavagistes. L'effondrement du parti Whig est un témoignage de la façon dont la question de l'esclavage a dominé et façonné la politique américaine dans la période précédant la guerre civile. Il reflète également l'incapacité du système politique de l'époque à gérer ou à résoudre cette question divisée, mettant en évidence la fragilité des compromis politiques et la puissance des convictions morales et idéologiques. La fin du parti Whig a marqué la fin d'une ère dans la politique américaine et a signalé l'émergence d'un nouveau paysage politique dans lequel la lutte pour et contre l'esclavage allait jouer un rôle central.

En plus des tensions exacerbées autour de la question de l'esclavage, le parti Whig était également aux prises avec la question émergente de l'immigration. Au cours des années 1840 et 1850, un afflux massif d'immigrants irlandais et allemands était arrivé aux États-Unis, provoquant une réaction diverse au sein du parti. Dans certaines régions, en particulier dans les zones urbaines du Nord, ces nouveaux arrivants étaient vus comme une main-d'œuvre essentielle et une partie vitale de la communauté en croissance. D'autres, cependant, y voyaient une menace pour la culture et l'ordre social existants, craignant que ces immigrants ne prennent des emplois et n'influencent la culture politique et religieuse américaine. Cette division sur la question de l'immigration s'est ajoutée aux fissures déjà existantes au sein du parti Whig concernant l'esclavage, et les tentatives de réconcilier ces vues divergentes ont échoué. Les tensions se sont cristallisées, et le parti s'est retrouvé incapable de forger un consensus ou une vision unifiée. L'effondrement du parti Whig n'était pas seulement le résultat d'une seule question, mais plutôt la conséquence d'une série de divisions profondes et irréconciliables. Le parti n'a pas pu naviguer dans les eaux agitées de ces débats nationaux et s'est finalement effondré sous le poids de ses contradictions internes. En conséquence, le paysage politique s'est réorganisé, avec la montée du parti républicain dans le Nord, qui s'opposait fermement à l'esclavage et cherchait à limiter son expansion, et la consolidation du parti démocrate dans le Sud, qui soutenait activement les droits des États à maintenir et étendre l'institution. Cette polarisation des partis politiques autour de la question de l'esclavage a finalement contribué à l'inévitabilité de la guerre civile, une lutte qui allait déterminer non seulement l'avenir de l'esclavage aux États-Unis, mais aussi le caractère même de la nation.

L'élection présidentielle de 1856 a mis en évidence les tensions qui couvaient aux États-Unis sur la question de l'esclavage. James Buchanan, un démocrate de Pennsylvanie, a remporté l'élection, mais son mandat a été marqué par la controverse et la division. Bien que lui-même n'étant pas propriétaire d'esclaves, Buchanan était considéré comme ayant des sympathies pro-sudistes et était prêt à concilier avec les États du Sud qui défendaient l'institution de l'esclavage. La polarisation politique de l'époque était intense. La campagne a été marquée par des discours incendiaires, des agitations et même des violences, reflétant les profondes divisions du pays sur l'esclavage, les droits des États et l'avenir de la nation. Buchanan a hérité d'une situation tendue avec l'affaire "Bleeding Kansas", où les affrontements entre les partisans et les opposants à l'esclavage étaient devenus de plus en plus violents. Au lieu de résoudre les tensions, son administration s'est souvent retrouvée à les exacerber. Ses tentatives de compromis étaient vues avec méfiance par les deux camps, et ses actions ont souvent semblé favoriser les intérêts du Sud esclavagiste. L'élection de 1856 a été un présage de l'effondrement à venir de l'Union. Elle a montré qu'il était de plus en plus difficile de trouver un terrain d'entente sur des questions fondamentales et a révélé à quel point les divisions étaient devenues personnelles et passionnelles. Buchanan, malgré ses efforts, n'a pas réussi à apaiser ces divisions, et le pays a continué à marcher inexorablement vers la guerre civile. La fragilité du consensus national et la montée des passions partisanes lors de cette élection ont été un signe avant-coureur du conflit dévastateur à venir.

L'élection présidentielle de 1856 a été marquée par des divisions profondes, non seulement sur la question de l'esclavage, mais aussi sur d'autres problèmes clés comme l'immigration. La campagne a mis en évidence ces divisions, avec trois principaux candidats représentant trois points de vue différents. Frémont était un choix passionnant pour le jeune parti républicain. Célèbre explorateur et officier militaire, il était fermement opposé à l'expansion de l'esclavage dans les territoires de l'Ouest. Le slogan de sa campagne, "Free Soil, Free Men, and Frémont", résonnait avec de nombreux Nordistes qui s'opposaient à l'esclavage. Les démocrates étaient divisés sur la question de l'esclavage, et la désignation de Buchanan reflétait une tentative de compromis. Bien qu'il fût de Pennsylvanie, un État libre, il avait des sympathies pro-sudistes et était prêt à apaiser les États esclavagistes. Il a remporté l'élection, mais son mandat a été marqué par une polarisation continue. L'American Party était fortement opposé à l'immigration, en particulier aux immigrants catholiques d'Irlande et d'Allemagne. Fillmore, un ancien président, était le candidat de ce parti, qui cherchait à capitaliser sur les peurs et les préjugés anti-immigrants de l'époque. L'élection de 1856 a été un moment charnière dans la politique américaine, reflétant les tensions croissantes et les divisions profondes qui allaient finalement conduire à la guerre civile. Le résultat a montré à quel point la nation était polarisée, avec le Nord soutenant Frémont, le Sud soutenant Buchanan, et Fillmore remportant des voix dans les États frontaliers. Les problèmes de l'esclavage et de l'immigration ont été au centre des débats, et aucun candidat n'a été en mesure de créer un consensus national sur ces questions controversées.

L'élection présidentielle de 1856 a effectivement été marquée par une polarisation politique intense et des incidents violents. Les tensions concernant la question de l'esclavage ont fait rage, particulièrement dans les États frontaliers où les enjeux étaient les plus élevés. James Buchanan, le candidat démocrate, a remporté l'élection, mais avec une faible marge. Sa victoire n'a pas apaisé les tensions entre le Nord et le Sud, et la question de l'esclavage est restée une source majeure de conflit et de division. Les clivages régionaux et politiques sur l'esclavage ont continué à s'exacerber, sapant toute tentative de compromis ou de réconciliation. Le pays était sur une trajectoire dangereuse, et la fracture de 1856 a simplement renforcé les fissures qui conduiraient finalement à la guerre civile en 1861. La victoire de Buchanan a été un symbole de cette fracture, révélant une nation profondément divisée et incapable de trouver un terrain d'entente sur une question fondamentale de justice et de droits de l'homme.

L'administration de James Buchanan, qui a pris ses fonctions en 1857, s'est trouvée profondément enlisée dans la question de l'esclavage. Malgré les espoirs de certains que son mandat puisse apporter un certain apaisement, Buchanan s'est avéré incapable de résoudre la question ou de réduire les tensions croissantes entre le Nord et le Sud. Les désaccords sur l'esclavage se sont envenimés, les compromis se sont révélés insaisissables, et les divisions régionales et politiques se sont approfondies. Le pays a continué à se diriger inexorablement vers le conflit, et l'échec de l'administration Buchanan à trouver une solution pacifique à la question de l'esclavage a contribué à jeter les bases du déclenchement de la guerre civile en 1861. Cette période est devenue emblématique de la façon dont les divisions politiques et sociétales peuvent devenir inextricables et dégénérer en conflit violent. L'incapacité de l'administration Buchanan à résoudre la question de l'esclavage est un rappel sombre que le leadership, la compréhension et la volonté de compromis sont essentiels pour prévenir les divisions internes de devenir des fractures insurmontables.

L'élection présidentielle de 1860 a été un tournant majeur dans la montée des tensions qui ont finalement conduit à la guerre civile américaine. Le parti démocrate était profondément divisé sur la question de l'esclavage, avec des factions nordistes et sudistes incapables de s'entendre sur un candidat unique. Les démocrates du Nord ont désigné Stephen A. Douglas, tandis que les démocrates du Sud, mécontents de la position de Douglas contre l'expansion de l'esclavage, ont désigné John C. Breckinridge comme leur candidat. En outre, une faction de démocrates conservateurs et d'anciens Whigs a formé le Parti de l'Union constitutionnelle et a désigné John Bell comme candidat. Cette division profonde au sein du parti démocrate a ouvert la voie au Parti républicain, créé six ans plus tôt avec une plate-forme fortement opposée à l'expansion de l'esclavage dans les nouveaux territoires. Le Parti républicain a désigné Abraham Lincoln, un avocat et homme politique de l'Illinois, comme son candidat. L'élection s'est déroulée dans un climat de tension et de passion extrêmes, avec une rhétorique enflammée des deux côtés. La victoire de Lincoln, bien que n'ayant remporté qu'une minorité du vote populaire, a été le résultat direct de la division du parti démocrate. La victoire de Lincoln a provoqué la colère et l'indignation dans le Sud, où il était perçu comme une menace directe pour l'institution de l'esclavage. Peu de temps après son élection, plusieurs États du Sud ont commencé à prendre des mesures vers la sécession, déclenchant ainsi une crise constitutionnelle qui a finalement conduit à la guerre civile.

Daguerreotype of Lincoln by Alexander Gardneren 1863.

La nomination d'Abraham Lincoln par le Parti républicain en 1860 est effectivement un reflet puissant du rêve américain. Son histoire est celle d'un homme né dans une cabane en rondins dans une famille pauvre du Kentucky, qui, grâce à son intelligence, son travail acharné et sa détermination, a pu se hisser à l'un des postes les plus élevés du pays. Lincoln n'avait que peu d'éducation formelle, mais il était avide de connaissances et d'apprentissage. Il s'est enseigné le droit et est devenu un avocat respecté et un homme politique de l'Illinois. Malgré ses origines humbles, ou peut-être à cause d'elles, il a pu communiquer avec les gens d'une manière qui les touchait profondément. En tant que candidat, sa relative obscurité en dehors de l'Illinois était en effet un avantage dans une période aussi politiquement chargée. Il n'avait pas de longue histoire de prises de position sur des sujets controversés qui auraient pu être utilisées contre lui, et son habileté à articuler une vision qui transcendait les divisions régionales et partisanes a contribué à son attrait. Lincoln incarnait une vision de l'Amérique où l'opportunité était accessible à tous, quelles que soient leurs origines. Son histoire personnelle et son ascension vers la présidence ont été une inspiration pour beaucoup et un symbole de la promesse inhérente à la démocratie américaine. Cela a ajouté un poids particulier à son leadership au moment où la nation était sur le point de se déchirer.

En désignant Hannibal Hamlin comme candidat à la vice-présidence, le Parti républicain cherchait à équilibrer le ticket présidentiel et à renforcer son attrait auprès de différents groupes d'électeurs. Hamlin, un sénateur du Maine, avait une réputation de républicain modéré et était connu pour son opposition à l'expansion de l'esclavage, tout en étant perçu comme moins radical que certains autres républicains. La sélection de Hamlin a contribué à donner au ticket républicain un caractère plus national. Alors que Lincoln venait de l'ouest, du nouvel État de l'Illinois, Hamlin venait de la Nouvelle-Angleterre. Cela a aidé le parti à unifier différentes régions du Nord autour de la candidature républicaine. La combinaison de Lincoln et Hamlin s'est avérée efficace dans une élection complexe et divisée. Avec la division du Parti démocrate et la présence de candidats multiples, le ticket Lincoln-Hamlin a réussi à unir suffisamment de voix pour remporter l'élection, malgré l'opposition acharnée du Sud et des débats passionnés sur la question de l'esclavage et de son expansion. La victoire de Lincoln a déclenché une série d'événements qui ont finalement conduit à la sécession de plusieurs États du Sud et à la guerre civile.

L'élection de 1860 constitue en effet un tournant majeur dans l'histoire américaine. Avec la victoire d'Abraham Lincoln, les tensions entre le Nord et le Sud, déjà exacerbées par des années de conflits sur l'esclavage, atteignent un point de rupture. La vision de Lincoln d'un pays uni où l'esclavage ne serait pas étendu à de nouveaux territoires est en totale opposition avec les intérêts des États du Sud, où l'économie est fortement dépendante de l'institution de l'esclavage. La victoire de Lincoln pousse sept États du Sud à faire sécession et à former les États confédérés d'Amérique avant même son investiture. Quatre autres États suivront après l'attaque de Fort Sumter en avril 1861, déclenchant la guerre civile. Pendant la guerre, Lincoln fait preuve d'un leadership exceptionnel, guidant la nation à travers l'une de ses périodes les plus sombres et les plus tumultueuses. Malgré les défis militaires, politiques et sociaux, il reste fermement attaché à l'Union et à la cause de la liberté. La présidence de Lincoln culmine avec l'adoption du 13e amendement en 1865, abolissant définitivement l'esclavage aux États-Unis. Son discours de Gettysburg, son Proclamation d'émancipation et son second discours inaugural restent des textes fondamentaux de la démocratie américaine et de la lutte pour l'égalité et la dignité humaine. L'assassinat de Lincoln en avril 1865, peu après la fin de la guerre, marque une fin tragique à sa présidence, mais son héritage continue d'influencer la nation et le monde. Il est souvent cité comme l'un des plus grands présidents de l'histoire américaine en raison de son rôle dans la préservation de l'Union et de la fin de l'esclavage.

Abraham Lincoln était fermement opposé à l'expansion de l'esclavage dans les nouveaux territoires et États. Cependant, il n'était pas initialement en faveur de l'abolition immédiate de l'esclavage dans les États où il existait déjà. Il croyait que l'expansion de l'esclavage nuirait aux colons blancs cherchant à s'établir dans les nouveaux territoires. Lincoln a exprimé des opinions qui peuvent être considérées comme racistes selon les normes modernes. Il a affirmé à plusieurs reprises qu'il ne croyait pas que les Noirs et les Blancs étaient égaux en tout point. Toutefois, il croyait fermement en l'égale protection des droits naturels, tels que définis dans la Déclaration d'indépendance. Au fur et à mesure que la guerre civile progressait, Lincoln a vu l'émancipation des esclaves comme un moyen stratégique de miner l'économie du Sud et comme un objectif moral. La Proclamation d'émancipation de 1863 a déclaré libres les esclaves dans les États en rébellion, et Lincoln a travaillé activement à l'adoption du 13e amendement, abolissant définitivement l'esclavage. À différents moments de sa carrière, Lincoln a envisagé la possibilité de coloniser les Noirs libérés en Afrique ou dans les Caraïbes. Il a considéré que cela pourrait être une solution au problème racial aux États-Unis, mais ces idées ont finalement été abandonnées. Vers la fin de sa vie, Lincoln a commencé à réfléchir à la manière dont les Noirs pourraient être intégrés dans la société américaine après la guerre. Il a même suggéré que certains Noirs, en particulier les vétérans et les personnes très instruites, pourraient obtenir le droit de vote. La vision de Lincoln sur la race et l'esclavage doit être comprise dans le contexte de son époque, marquée par des préjugés raciaux profondément enracinés et des divisions politiques et sociales. Son engagement en faveur de l'Union et de l'idéal d'une démocratie républicaine où tous les hommes sont créés égaux reste au cœur de son héritage.

Lincoln estime que l'esclavage est moralement inacceptable, constituant une violation des principes de la Déclaration d'indépendance. Il affirme que tous les hommes sont créés égaux et ont droit à la vie, à la liberté, et à la recherche du bonheur. Il voit l'esclavage comme une tache sur ces idéaux, incompatible avec les valeurs fondamentales de la nation. En outre, Lincoln s'oppose fermement à l'extension de l'esclavage dans les nouveaux territoires et États. Il croit que permettre l'esclavage dans ces régions entraverait le développement d'une société libre et démocratique, sapant les principes sur lesquels la nation a été fondée. Cependant, les vues de Lincoln sur les Afro-Américains sont plus nuancées. Bien qu'il reconnaisse leur humanité, il ne croit pas qu'ils soient immédiatement prêts à exercer pleinement les droits de citoyenneté. Il envisage une assimilation progressive dans la société blanche plutôt que l'octroi immédiat de droits civiques complets. Lincoln n'est pas un abolitionniste dans le sens traditionnel. Il ne plaide pas pour l'abolition immédiate de l'esclavage, en particulier dans les États où il existait déjà. Il se concentre davantage sur l'empêchement de son expansion, tout en reconnaissant que l'esclavage était légal là où il avait déjà été établi. Les vues de Lincoln sur l'esclavage et les droits des Afro-Américains évoluent au fil du temps, en particulier pendant son mandat de président. Il finit par prendre des mesures décisives pour mettre fin à l'esclavage et commence à envisager la possibilité d'accorder le droit de vote à certains Afro-Américains. Ces nuances dans sa pensée reflètent les défis et les contradictions de son époque, et sa volonté de naviguer à travers eux de manière pragmatique et réfléchie.

En 1863, Lincoln prend une mesure historique en signant la Proclamation d'émancipation. Bien que principalement un acte de guerre visant à affaiblir les États confédérés, la proclamation a une signification symbolique et pratique profonde. Elle déclare libres tous les esclaves dans les territoires confédérés qui sont encore en rébellion contre l'Union, et elle change la nature de la guerre civile en faisant de la lutte contre l'esclavage un objectif central. Après la Proclamation d'émancipation, Lincoln continue à promouvoir les droits des Afro-Américains en soutenant fermement l'adoption du 13e amendement à la Constitution. Cet amendement, ratifié en 1865, abolit l'esclavage dans tout le territoire des États-Unis, sans exception. Lincoln utilise son influence et son pouvoir politique pour faire avancer cet amendement, y voyant une étape essentielle vers la réalisation des idéaux de liberté et d'égalité de la nation. L'évolution des opinions de Lincoln pendant sa présidence reflète une compréhension croissante de l'importance de l'émancipation et de l'égalité des droits. Bien que ses vues aient été plus nuancées et conservatrices au début de sa carrière politique, ses actions en tant que président montrent une détermination croissante à mettre fin à l'institution de l'esclavage et à promouvoir les droits civiques des Afro-Américains. La présidence de Lincoln est marquée par des mesures audacieuses et progressistes en matière de droits civiques. Ses décisions ont un impact profond et durable, non seulement en mettant fin à l'esclavage, mais aussi en posant les bases des efforts futurs pour assurer l'égalité et la justice pour tous les citoyens américains. Son leadership et sa vision continuent d'être une source d'inspiration et un modèle pour les générations futures.

Sécession et éclatement de la Guerre Civile, ou Guerre de Sécession

Carte animée de la Sécession, de la guerre civile et de la réadmission des États.

1860 - 1861

L'élection de 1860 voit la victoire d'Abraham Lincoln, le premier président républicain, à un moment de tensions exacerbées entre le Nord et le Sud. Lincoln, connu pour son opposition à l'expansion de l'esclavage, devient président sans majorité républicaine au Congrès ou à la Cour suprême. Cela soulève des inquiétudes profondes parmi les dirigeants du Sud. Pour beaucoup dans le Sud, l'élection de Lincoln symbolise une menace imminente pour l'institution de l'esclavage. L'esclavage est non seulement essentiel à l'économie du Sud, mais il est également profondément ancré dans sa structure sociale et culturelle. La peur que la présidence de Lincoln puisse mener à l'abolition de l'esclavage pousse plusieurs États du Sud à envisager des mesures drastiques. La réponse du Sud à l'élection de Lincoln est rapide et déterminée. Plusieurs États, y compris la Caroline du Sud, le Mississippi, la Floride et d'autres, prennent la décision sans précédent de faire sécession de l'Union. Ces actes de sécession sont guidés par la conviction que l'administration de Lincoln représente une menace existentielle pour leur mode de vie. La sécession des États du Sud déclenche une crise constitutionnelle et politique. Malgré les tentatives de compromis et de négociation, les divisions entre le Nord et le Sud sont trop profondes pour être surmontées. La situation continue de s'envenimer jusqu'à ce que le conflit éclate en avril 1861 avec l'attaque de Fort Sumter, marquant le début de la guerre civile. L'élection de Lincoln en 1860 est plus qu'un simple événement politique. Elle devient un catalyseur pour une série d'événements qui déchirent la nation et mènent à la guerre la plus meurtrière de l'histoire américaine. Les enjeux, les peurs et les idéologies en jeu dans cette élection résonnent profondément à travers le pays, et les répercussions de ce moment se font sentir bien au-delà de la fin de la guerre civile.

La sécession rapide et consécutive des États du Sud à la suite de l'élection d'Abraham Lincoln a été un événement clé qui a précipité la guerre civile américaine. La Caroline du Sud devient le premier État à faire sécession de l'Union le 20 décembre 1860, un acte audacieux qui survient quelques semaines seulement après l'élection de Lincoln. Cette décision est motivée par la crainte que la présidence de Lincoln n'entraîne des restrictions sur l'esclavage, qui était essentiel à l'économie du Sud. La sécession de la Caroline du Sud est suivie de près par celle d'autres États du Sud. Le Mississippi, la Floride, l'Alabama, la Géorgie et le Texas font également sécession et se joignent à la Caroline du Sud pour former les États confédérés d'Amérique. Cette coalition constitue une déclaration forte contre l'administration de Lincoln et ses vues sur l'esclavage. Lincoln et les États du Nord ne reconnaissent pas la légitimité de la Confédération. Ils considèrent que les États sécessionnistes font toujours partie des États-Unis et que leurs actes de sécession sont illégaux. Cela crée une impasse politique et constitutionnelle, et les tensions montent rapidement. Les désaccords sur la sécession et la légitimité de la Confédération se cristallisent en un conflit militaire. Les hostilités éclatent en avril 1861 lorsque les forces confédérées attaquent Fort Sumter, un fort de l'Union en Caroline du Sud. Cela marque le début de la guerre civile, une lutte sanglante qui durera quatre ans. La sécession des États du Sud et la formation de la Confédération sont des événements cruciaux dans l'histoire américaine. Ils illustrent les divisions profondes et les passions intenses qui ont défini cette période. La rapidité avec laquelle ces États ont quitté l'Union et l'intransigeance du Nord dans sa réponse ont créé une situation explosive, où la guerre était presque inévitable. La guerre civile qui en a résulté a eu un impact durable sur la nation, façonnant sa mémoire collective et son identité jusqu'à nos jours.

La Constitution de la Confédération, qui a régi les États confédérés d'Amérique pendant la guerre civile, était en effet similaire à celle des États-Unis en de nombreux points, mais elle présentait également quelques différences notables. La Constitution de la Confédération reprenait en grande partie la structure et le langage de la Constitution des États-Unis. Elle établissait un gouvernement fédéral avec un pouvoir exécutif, législatif et judiciaire. Comme dans la Constitution américaine, elle reconnaissait les libertés individuelles et délimitait les pouvoirs du gouvernement. L'une des différences essentielles entre les deux constitutions résidait dans l'équilibre du pouvoir entre le gouvernement fédéral et les États. La Constitution de la Confédération donnait plus de pouvoir aux États individuels, reflétant la philosophie politique dominante dans le Sud à l'époque. Les États avaient le droit de réglementer le commerce intérieur et avaient plus de contrôle sur leurs affaires internes. La Constitution de la Confédération protégeait explicitement l'institution de l'esclavage. Elle interdisait au gouvernement fédéral d'interférer avec l'esclavage et garantissait le droit des propriétaires d'esclaves dans les territoires. Cela reflétait l'importance économique et sociale de l'esclavage dans le Sud et était en contraste direct avec les tendances abolitionnistes du Nord. Jefferson Davis, un grand propriétaire d'esclaves du Mississippi et vétéran de la guerre américano-mexicaine, a été élu président de la Confédération. Il avait été auparavant sénateur des États-Unis et secrétaire à la guerre. En tant que démocrate modéré, Davis a occupé le poste de président des États confédérés d'Amérique de 1861 jusqu'à l'effondrement de la Confédération en 1865. La Constitution de la Confédération illustre les valeurs et les priorités du Sud pendant cette période. Elle met en évidence les tensions et les désaccords qui ont conduit à la guerre civile, notamment en ce qui concerne l'équilibre du pouvoir entre le gouvernement fédéral et les États, ainsi que la question controversée de l'esclavage. L'élection de Jefferson Davis en tant que président reflète également les valeurs et les intérêts du Sud pendant cette période cruciale de l'histoire américaine.

1861 - 1863

//Dans son discours d'investiture, Lincoln a clairement indiqué qu'il ne considérait pas les États sécessionnistes comme des ennemis, mais plutôt comme des amis qui avaient pris la mauvaise décision : "Nous ne sommes pas des ennemis, mais des amis" Il insiste sur la nécessité de maintenir l'Union, mais prévient également que le gouvernement fédéral aura recours à la force pour défendre les biens fédéraux et maintenir l'autorité du gouvernement. Les États confédérés mobilisent rapidement une armée de soldats volontaires et, en avril 1861, les forces confédérées tirent sur le fort Sumter en Caroline du Sud, qui est toujours sous contrôle fédéral. Cette attaque marque le début de la guerre civile et Lincoln fait rapidement appel à 75 000 volontaires pour aider à mater la rébellion. La guerre a duré quatre ans, les deux camps ayant subi de lourdes pertes et de nombreuses destructions.

La guerre a commencé à Fort Sumter, en Caroline du Sud. Les forces confédérées assiègent le fort et ouvrent le feu le 12 avril 1861, après plusieurs tentatives infructueuses de négocier une reddition pacifique du fort. La garnison de l'Union à Fort Sumter, sous le commandement du major Robert Anderson, résiste pendant 36 heures avant d'accepter d'évacuer le fort. Lincoln réagit en faisant appel à 75 000 volontaires pour aider à mater la rébellion, et plusieurs États, tant du Nord que du Sud, commencent rapidement à mobiliser leurs propres armées. C'est le début officiel de la guerre de Sécession.

Après le début de la guerre civile, quatre autres États ont rejoint la Confédération : la Virginie, l'Arkansas, la Caroline du Nord et le Tennessee. Toutefois, plusieurs États esclavagistes, dont le Missouri, le Kentucky, la Virginie occidentale et le Delaware, décident de rester dans l'Union. Ces États frontaliers étaient stratégiquement importants, car ils étaient situés à la frontière entre la Confédération et l'Union, et leur décision de rester dans l'Union a affaibli la Confédération. En outre, le fait que tous les États esclavagistes n'aient pas rejoint la Confédération a également affaibli la position de cette dernière, car cela signifiait qu'elle ne bénéficiait pas du soutien de tous les États dont l'économie et la société reposaient sur l'esclavage.

Au début de la guerre, de nombreux Nordistes pensaient que la supériorité des ressources et des effectifs de l'Union conduirait à une victoire rapide sur les Confédérés. La population du Nord était presque deux fois plus importante que celle du Sud, et la majorité de la production industrielle et des infrastructures de transport du pays se trouvait dans le Nord. Le Nord disposait également d'un réseau de chemins de fer bien développé, ce qui facilitait le déplacement des troupes et du matériel dans tout le pays. De plus, le Nord dispose d'un excédent de nourriture et de céréales, ce qui est crucial pour nourrir les troupes. Cependant, le Sud avait un pourcentage plus élevé d'hommes éligibles pour le service militaire, ce qui serait un facteur important dans la guerre. Le Nord devra mener une guerre longue et sanglante pour mater la rébellion du Sud.

Drapeau des États-Unis de 1861 à 1863. Les États du Sud sont toujours représentés par le nombre d'étoiles car leur sécession était considérée comme illégale par les États du Nord. En 1863, une étoile a été ajoutée pour représenter le nouvel État de Virginie occidentale.

Au début de la guerre, tant l'Union que les Confédérés ont eu du mal à organiser leurs troupes de manière efficace. L'armée de l'Union était principalement composée de citadins qui n'étaient pas bien adaptés au type de guerre nécessaire pour envahir le Sud. Ils étaient mal préparés aux conditions difficiles du terrain du Sud et aux combats de type guérilla qui ont caractérisé une grande partie de la guerre. D'un autre côté, les troupes confédérées étaient principalement composées d'hommes de la campagne, dont beaucoup étaient des fermiers et des paysans. Ils étaient très motivés pour défendre leurs maisons et leurs familles, et connaissaient bien le terrain et les conditions du Sud.

Cette guerre s'est également déroulée sur la mer, la marine de l'Union bloquant les côtes confédérées pour empêcher l'importation de fournitures et d'armes. Il s'agissait d'un élément crucial de la stratégie de l'Union, car elle visait à isoler la Confédération et à affaiblir sa capacité de combat. L'Union tente également d'occuper des États frontaliers clés, tels que le Kentucky, le Missouri et la Virginie occidentale, afin de contrôler leurs ressources et leurs voies de transport. Cette stratégie sera un facteur clé dans la victoire finale de l'Union.

Les premiers mois de la guerre ont été une surprise pour de nombreuses personnes dans le Nord, car la Confédération a été capable d'opposer une résistance beaucoup plus forte que prévu. La guerre de Sécession est un conflit unique à bien des égards : c'est l'une des premières guerres modernes dans lesquelles de grandes armées s'affrontent en utilisant des armes et des tactiques avancées. Les batailles de la guerre civile ont été incroyablement sanglantes et destructrices, les deux camps ayant subi de lourdes pertes. C'est la première guerre dans laquelle des armes telles que les mousquets rayés, les navires à coque de fer et les mines terrestres ont été utilisées à grande échelle. La guerre sera longue et brutale, les deux camps perdant un nombre important de soldats et de civils.

La guerre civile a eu un impact beaucoup plus important sur le Sud que sur le Nord. La majorité des batailles et des combats ont eu lieu dans les États du Sud, et les destructions causées par la guerre se sont concentrées dans le Sud. La Confédération a d'abord remporté quelques succès et a pu porter la guerre dans des États sans esclaves comme le Maryland et le Kentucky.

Cependant, à mesure que la guerre s'éternise, les ressources et les effectifs supérieurs de l'Union commencent à peser sur la Confédération. L'économie du Sud, qui dépendait fortement de l'agriculture et de l'exportation du coton, a été sévèrement touchée par le blocus des ports du Sud par l'Union. L'embargo a mis fin à l'exportation du coton, qui était une source importante de revenus pour le Sud. La destruction des campagnes et la perturbation du commerce entraînèrent une pénurie de marchandises et une forte augmentation des prix. Le taux d'inflation dans le Sud a atteint jusqu'à 7 000 %, rendant difficile pour le citoyen moyen de se procurer les produits de première nécessité.

À mesure que la guerre progressait et que le blocus de l'Union rendait difficile l'importation de marchandises par les Confédérés, le Sud a été contraint de développer ses propres capacités de fabrication afin de produire les biens dont il avait besoin. Ce processus, connu sous le nom d'"industrialisation de substitution", implique le développement de la fabrication et de la production à petite échelle dans des domaines tels que le textile, les armes et les munitions. Cependant, les capacités manufacturières du Sud étaient limitées et il n'était pas en mesure de produire suffisamment de biens pour soutenir l'effort de guerre. Le Sud manquait également de ressources, comme le charbon et le fer, nécessaires à la production industrielle. Ce manque de ressources et de capacités industrielles a été un facteur majeur de la défaite de la Confédération.

La guerre civile a eu un impact significatif sur les structures sociales et politiques de l'époque. La guerre a bouleversé les rôles traditionnels des hommes et des femmes, car de nombreux hommes ont été appelés à se battre, laissant les femmes assumer de nouvelles responsabilités et de nouveaux rôles dans la société. Les femmes ont assumé un rôle plus important dans la gestion des fermes, des plantations et des entreprises, et ont également joué un rôle plus actif dans la sphère politique. La guerre a également entraîné une concentration du pouvoir entre les mains du président et du gouvernement fédéral, car l'effort de guerre a nécessité la mise en place d'une grande administration centrale pour gérer la mobilisation des troupes et la distribution des ressources. Cette centralisation du pouvoir limite les pouvoirs des Etats confédérés et conduit également à l'érosion de certaines des structures patriarcales traditionnelles de la société. La guerre a également remis en question l'idée de la femme blanche au foyer et les rôles traditionnels des sexes, car de nombreuses femmes ont dû travailler et subvenir aux besoins de leur famille, brisant ainsi les rôles traditionnels des sexes.

The rioters start hitting the blacks.

La guerre civile a eu un impact considérable sur les classes sociales et économiques du Sud. Le fossé entre les riches et les pauvres s'est creusé au fur et à mesure que la guerre progressait, car de nombreux individus fortunés ont pu éviter le service militaire en achetant des remplaçants pour prendre leur place. Ils publiaient des avis dans les journaux proposant de payer quelqu'un pour prendre leur place dans l'armée. Alors que la guerre s'éternise, la Confédération est contrainte d'introduire la conscription, qui rend le service militaire obligatoire pour les hommes valides. Cependant, les exemptions étaient souvent accordées à des personnes riches ou possédant des compétences importantes, comme les médecins et les enseignants. Cela ne fait qu'exacerber le fossé social et économique, car les riches peuvent éviter les dangers et les difficultés du service militaire, tandis que les pauvres sont contraints de se battre dans une guerre qui ne les concerne pas.

Le fossé entre les riches et les pauvres s'est creusé au fur et à mesure que la guerre progressait, car de nombreux riches ont pu éviter le service militaire en achetant des substituts pour les remplacer. Ils publiaient des avis dans les journaux proposant de payer quelqu'un pour prendre leur place dans l'armée. Alors que la guerre s'éternise, la Confédération est contrainte d'introduire la conscription, qui rend le service militaire obligatoire pour les hommes valides. Cependant, les exemptions étaient souvent accordées à des personnes riches ou possédant des compétences importantes, comme les médecins et les enseignants. Cette situation ne fait qu'exacerber le fossé social et économique, car les riches peuvent éviter les dangers et les difficultés du service militaire, tandis que les pauvres sont contraints de se battre dans une guerre qui ne les concerne guère. Cette situation a engendré du ressentiment et de la frustration chez les pauvres, en particulier lorsqu'une loi a été adoptée qui permettait aux hommes possédant plus de 20 esclaves d'être exemptés du service militaire. Cela a conduit à un mécontentement croissant et à l'impression que la guerre était menée par les pauvres au profit des riches, et cela a également entraîné un affaiblissement progressif de l'unité des Sudistes blancs autour de la défense de l'esclavage.

Le Nord a été moins touché économiquement par la guerre que le Sud, car la majorité des combats ont eu lieu dans le Sud. Cependant, le Nord a connu quelques perturbations économiques, notamment en Pennsylvanie qui était un centre majeur de production industrielle et qui était également le site de plusieurs batailles importantes. La mobilisation militaire a surtout touché les travailleurs non qualifiés, les immigrants et les pauvres, car ce sont souvent eux qui ont été enrôlés dans l'armée. Parallèlement, certains entrepreneurs profitent de la demande accrue de biens et de services pour gonfler les prix et faire baisser les salaires des travailleurs.

Les femmes ont également joué un rôle de plus en plus important dans l'économie du Nord, car elles ont remplacé les hommes dans les usines et dans l'agriculture. Au fur et à mesure que la guerre progressait, l'agriculture était également mécanisée afin de pallier le manque d'hommes. En outre, de nombreux Nordistes s'opposent de plus en plus à la guerre en raison du taux de mortalité élevé et des perturbations économiques qu'elle entraîne. Cela a entraîné une résistance à la mobilisation, des désertions et des émeutes contre le recrutement, en particulier dans les villes du Nord. Les émeutes de 1863 à New York ont été particulièrement violentes, avec 105 morts et de nombreux blessés. Ces émeutes étaient dirigées contre les Noirs, qui étaient perçus comme prenant les emplois et les ressources des citoyens blancs.

1863 - 1865

L'année 1863 marque un tournant dans la guerre civile, et la proclamation d'émancipation émise par le président Lincoln le 1er janvier 1863 est un événement important. La proclamation d'émancipation déclare que tous les esclaves des États confédérés sont libres, mais elle ne libère pas immédiatement les esclaves des États frontaliers qui restent fidèles à l'Union. Elle ne s'applique pas non plus aux esclaves des régions qui sont déjà sous le contrôle de l'Union. Cependant, la Proclamation a constitué une étape majeure vers l'abolition de l'esclavage et a eu un impact profond sur la guerre et la société américaine dans son ensemble. Elle a modifié l'objectif de la guerre, qui n'était plus seulement de préserver l'Union, mais également d'abolir l'esclavage, et a contribué à augmenter le nombre de soldats afro-américains dans l'armée de l'Union. La Proclamation a également affaibli la Confédération en la privant d'une partie importante de sa main-d'œuvre.[8][9][10][11]

La Proclamation d'Emancipation a eu un impact significatif sur l'effort de guerre. Elle encourage les Noirs libres du Nord à s'enrôler dans l'armée de l'Union, car ils considèrent désormais la guerre comme un combat pour leur propre liberté. De plus, la Proclamation a également encouragé de nombreux esclaves du Sud à fuir vers les lignes de l'Union, où ils pouvaient gagner leur liberté. Cela a conduit à la formation de régiments de soldats afro-américains, qui ont joué un rôle crucial dans la victoire finale de l'Union. Au total, environ 200 000 hommes afro-américains, dont 100 000 esclaves en fuite, se sont engagés dans l'armée de l'Union pendant la guerre civile. Ils étaient victimes de discrimination et moins bien payés que les soldats blancs, mais beaucoup se sont battus avec courage et distinction, et leur service a joué un rôle essentiel dans la victoire de l'Union.[12][13][14][15][16][17][18][19]

La proclamation d'émancipation et la possibilité de se battre pour leur liberté ont incité un grand nombre d'hommes afro-américains à s'engager dans l'armée de l'Union. On estime qu'environ 20 % des hommes noirs adultes ont rejoint l'armée de l'Union, contribuant ainsi de manière significative à l'effort de guerre. Cependant, comme vous l'avez mentionné, leur service a eu un coût élevé. On estime que 40 000 soldats afro-américains sont morts pendant la guerre civile, dont un grand nombre de maladies et de causes non liées au combat. Malgré la discrimination et les mauvais traitements auxquels ils ont été confrontés, ces soldats se sont battus avec courage et distinction, et leur service a joué un rôle clé dans la victoire de l'Union et l'abolition finale de l'esclavage aux États-Unis.

Malgré la contribution importante des soldats afro-américains à l'effort de guerre de l'Union, ils ont été confrontés à une discrimination et un racisme importants pendant la guerre civile. Les régiments étaient ségrégués, les soldats noirs servant dans des unités séparées des soldats blancs. On leur confiait souvent les tâches les plus dangereuses et les plus difficiles, comme le creusement de tranchées et la construction de fortifications, et ils ne bénéficiaient pas toujours des mêmes ressources et du même soutien que les soldats blancs. En outre, les soldats noirs étaient moins bien payés que les soldats blancs, et ils étaient victimes de discrimination raciale et de mauvais traitements de la part de leurs homologues blancs, tant dans l'armée que dans la société. Malgré ces difficultés, ils ont persévéré et prouvé leur bravoure et leur loyauté à la cause de l'Union. Leur service a été un facteur crucial dans la victoire de l'Union et l'abolition éventuelle de l'esclavage aux États-Unis.

Pour de nombreux soldats afro-américains, leur participation à la guerre ne se résumait pas à se battre pour l'Union. Il s'agissait également de lutter pour leurs propres droits et leur liberté, ainsi que pour la reconnaissance de leur humanité et de leur égalité. Leur service a contribué à remettre en question les attitudes et les croyances racistes de l'époque, et a constitué une puissante démonstration de leur courage, de leur patriotisme et de leur volonté de se sacrifier pour leur pays.

Le service des soldats afro-américains pendant la guerre civile a également eu un impact durable sur le statut juridique des Noirs aux États-Unis. Dans plusieurs États libres, le statut juridique des Afro-Américains s'est amélioré de façon permanente après leur service militaire, car ils se sont vu accorder davantage de droits et de possibilités. La guerre a également jeté les bases de l'adoption éventuelle des 13e, 14e et 15e amendements, qui ont respectivement aboli l'esclavage, accordé la citoyenneté et le droit de vote aux hommes afro-américains.

Malgré les progrès réalisés, la discrimination, le racisme et la pauvreté ont persisté pour de nombreux Afro-Américains, même après la guerre, et il faudra encore de nombreuses décennies et de nombreux mouvements sociaux pour que l'intégration et l'égalité complètes soient atteintes.[20][21][22][23][24]

En 1863, l'armée de l'Union change de stratégie et adopte une politique de pénétration profonde dans le Sud. Cette nouvelle stratégie implique l'attaque et la capture de villes confédérées clés et de nœuds de transport, dans le but de perturber les lignes d'approvisionnement des Confédérés et de les couper du reste du pays. Cette nouvelle stratégie a réussi à saper l'effort de guerre des Confédérés et a conduit à la capture de plusieurs villes importantes, dont Vicksburg et Chattanooga. La nouvelle stratégie de l'Union, associée au nombre croissant de soldats afro-américains dans l'armée de l'Union, a contribué à faire pencher la balance de la guerre en faveur de l'Union. Le succès de l'armée de l'Union en 1863 a été un tournant majeur dans la guerre civile, et a préparé le terrain pour la défaite finale de la Confédération.

Thure de Thulstrup - L. Prang et Cie - Bataille de Gettysburg - Restauration par Adam Cuerden.

La bataille de Gettysburg, qui s'est déroulée en juillet 1863, est l'une des batailles les plus importantes et les plus sanglantes de la guerre civile. Elle s'est déroulée dans et autour de la ville de Gettysburg, en Pennsylvanie, et s'est soldée par une victoire décisive de l'armée de l'Union. La bataille s'est déroulée sur trois jours et a fait plus de 20 000 victimes dans les deux camps, et beaucoup plus de blessés. L'armée de l'Union a réussi à repousser l'armée confédérée et a marqué un tournant dans la guerre, l'armée de l'Union ayant pris de l'élan après cette victoire.

Cependant, la guerre se poursuit pendant une année supplémentaire, et le Nord continue d'affirmer son avantage militaire, mais à un coût élevé. Le Nord a subi de lourdes pertes dans de nombreuses batailles qui ont suivi Gettysburg, notamment la bataille de la Wilderness, de Spotsylvania et de Cold Harbor. L'armée de l'Union continue d'avancer, capturant des villes et des ports clés, et coupant les lignes d'approvisionnement des Confédérés. La supériorité des ressources, des effectifs et de la stratégie du Nord a finalement conduit à la défaite de la Confédération en avril 1865.[25][26][27][28]

En 1864, le président Lincoln est réélu pour un second mandat, malgré la guerre civile en cours et le fait que les progrès militaires de l'Union aient été lents. La réélection de Lincoln est due en partie à son leadership fort pendant la guerre, ainsi qu'à sa capacité à conserver le soutien des États du Nord. Il convient toutefois de noter qu'en 1864, la Confédération, confrontée à une pénurie de main-d'œuvre, a envisagé la formation de bataillons d'esclaves qui se battraient pour la Confédération en échange d'une promesse de liberté, mais cette idée n'a jamais été mise en œuvre. L'idée se heurte à une forte opposition et n'est pas approuvée par le Congrès confédéré. La Confédération n'a pas officiellement armé les esclaves comme soldats avant le 13 mars 1865, quelques semaines seulement avant la fin de la guerre, et seul un petit nombre d'esclaves ont été effectivement armés et entraînés au combat avant l'effondrement de la Confédération.[29][30]

En avril 1865, la guerre civile a pris fin avec l'effondrement de la Confédération. Alors que l'armée de l'Union poussait vers la capitale confédérée de Richmond, en Virginie, le gouvernement confédéré a évacué la ville et l'a incendiée afin d'éviter qu'elle ne tombe aux mains de l'Union. L'armée de l'Union occupe alors la ville sans combattre.

Dans les jours qui suivent, le général Robert E. Lee, commandant de l'armée confédérée, rencontre le général de l'Union Ulysses S. Grant à Appomattox Courthouse, où il rend son armée de 25 000 hommes. Cela a effectivement marqué la fin de la guerre civile et la victoire de l'Union. Les conditions de la reddition sont relativement clémentes, les soldats confédérés étant autorisés à rentrer chez eux et à garder leurs chevaux et leurs mules pour l'agriculture. Il n'y a pas eu d'exécutions massives ni de représailles contre les soldats confédérés.

La guerre s'est officiellement terminée avec la reddition de la dernière armée confédérée sous le commandement du général Taylor, le 4 mai 1865, à Citronelle, en Alabama. La victoire de l'Union dans la guerre civile a eu un impact profond sur les États-Unis, conduisant à l'abolition de l'esclavage et à l'octroi éventuel de la citoyenneté et du droit de vote aux Afro-Américains.

Cinq jours après la capitulation des Confédérés à Appomattox Courthouse, le président Abraham Lincoln est assassiné par John Wilkes Booth, un sympathisant confédéré, le 14 avril 1865, alors qu'il assistait à une pièce de théâtre au Ford's Theatre de Washington D.C. Booth, qui était acteur et membre d'un groupe de sympathisants confédérés, était indigné par la défaite des Confédérés et pensait que l'assassinat de Lincoln contribuerait à perturber le processus de reconstruction.

La mort de Lincoln est un choc pour la nation, et elle a un impact profond sur le processus de guérison du pays après la guerre civile. Lincoln avait été une figure unificatrice pendant la guerre, et sa mort a été une perte tragique pour la nation. Le vice-président Andrew Johnson, qui a pris ses fonctions après la mort de Lincoln, n'a pas été en mesure de prendre la place de Lincoln et sa présidence a été marquée par un manque de leadership et par d'âpres combats avec le Congrès sur la direction du pays.

Avec la fin de la guerre civile et la défaite des Confédérés, l'esclavage est officiellement aboli aux États-Unis. Le 13e amendement à la Constitution, qui a été ratifié en décembre 1865, a aboli l'esclavage et la servitude involontaire, sauf en tant que punition pour un crime. Cela signifie que les quelque 4 millions d'Afro-Américains réduits en esclavage dans les États confédérés ont été légalement libérés.

Cependant, la fin de l'esclavage n'a pas immédiatement apporté l'égalité et la liberté aux Afro-Américains. La Confédération vaincue est d'abord contrôlée par les militaires, puis par les républicains radicaux du Congrès, qui adoptent des lois et des amendements constitutionnels pour tenter d'établir les droits civils et l'égalité politique des anciens esclaves. Mais les anciens États esclavagistes ont rapidement adopté des lois, connues sous le nom de codes noirs, qui limitaient les droits et les mouvements des esclaves nouvellement libérés et maintenaient un système d'esclavage de facto.

Il est également important de noter que la fin de l'esclavage a été un processus difficile et complexe, et que de nombreux Sudistes, en particulier l'élite blanche, n'ont pas accepté l'abolition de l'esclavage et le nouveau statut des Afro-Américains en tant que citoyens libres. Cela a conduit à la résistance et à la violence, y compris à la formation de groupes comme le Ku Klux Klan, qui utilisait des tactiques de terreur pour intimider et opprimer les Afro-Américains.

Il faudra encore de nombreuses décennies et de nombreux mouvements sociaux pour que l'intégration et l'égalité totales de la population afro-américaine soient réalisées.

La Guerre Civile, la plus meurtrière de l’histoire des États-Unis

Charge de la brigade de fer, près de l'église de Dunker, le matin du 17 septembre 1862 par Thure de Thulstrup.

La guerre civile américaine, menée de 1861 à 1865, a fait entre 620 000 et 750 000 morts selon les estimations. Elle reste le conflit le plus meurtrier de l'histoire des États-Unis, dépassant de loin la Seconde Guerre mondiale. L'Union (aussi appelée le Nord) a perdu environ 360 000 soldats, tandis que la Confédération (aussi appelée le Sud) en a perdu environ 260 000. La guerre a abouti à l'abolition de l'esclavage et à la préservation des États-Unis en tant que pays unique.

La bataille d'Antietam, qui s'est déroulée le 17 septembre 1862, a été l'une des batailles les plus sanglantes de la guerre civile américaine. Les armées de l'Union et des Confédérés ont subi un total combiné de plus de 22 000 pertes, dont plus de 4 000 morts. C'est le jour le plus sanglant de la guerre civile et l'un des jours les plus sanglants de l'histoire américaine. La bataille, qui s'est déroulée à Sharpsburg, dans le Maryland, s'est soldée par un match nul sur le plan tactique, mais par une victoire stratégique de l'Union, les plans d'invasion du Nord du général confédéré Robert E. Lee ayant été contrecarrés.[31][32]

La guerre civile américaine a été l'un des premiers conflits à être largement documenté par des photographies. Avant la guerre, la photographie était encore une technologie relativement nouvelle et le processus de prise de vue était lent et fastidieux. Cependant, dès le début de la guerre en 1861, les progrès de la photographie ont permis d'obtenir des temps d'exposition plus rapides et des appareils plus portables, ce qui a permis aux photographes de capturer des images du conflit au fur et à mesure de son déroulement.

De nombreux photographes, professionnels ou amateurs, ont suivi les armées avec leurs appareils et ont capturé des images de soldats, de batailles et des conséquences de la guerre. Ces photographies ont fourni au public un enregistrement visuel de la guerre et ont permis aux gens de voir le coût humain du conflit d'une manière qui n'avait jamais été possible auparavant. Ces photographies ont joué un rôle important dans la formation de l'opinion publique et la compréhension de la guerre, et elles restent aujourd'hui une ressource historique précieuse.[33]

La guerre civile américaine a été un conflit brutal qui a entraîné non seulement un grand nombre de morts, mais aussi un nombre important de soldats blessés. Bon nombre des blessures subies pendant la guerre ont été causées par les nouvelles armes de l'époque, comme les mousquets rayés et l'artillerie, qui ont provoqué des blessures graves et souvent mortelles. Les soins médicaux disponibles à l'époque n'étaient pas non plus bien équipés pour faire face à l'ampleur et à la gravité des blessures. Par conséquent, de nombreux soldats sont morts d'infections et d'autres complications liées à leurs blessures.

Des hôpitaux ont été installés près des champs de bataille, mais ils étaient souvent surpeuplés et manquaient d'hygiène, ce qui a contribué à la propagation des infections. Les médecins et les infirmières travaillant dans ces hôpitaux étaient souvent débordés et incapables de faire face au nombre de soldats blessés. De nombreux soldats ont dû subir l'amputation de membres gravement blessés, ce qui a également augmenté le risque d'infection.

En plus des décès causés par les combats et les blessures, de nombreux soldats sont morts de faim et de maladie. De nombreux soldats n'avaient pas accès à une alimentation et à des soins médicaux adéquats, et beaucoup étaient affaiblis par de mauvaises conditions de vie. Cela a conduit à un nombre élevé de décès par famine et maladie, ce qui a contribué de manière significative au nombre total de morts de la guerre.

La guerre civile américaine a été un conflit dévastateur qui a entraîné la perte d'innombrables vies et la blessure de beaucoup d'autres. Les soins médicaux disponibles à l'époque n'étaient pas en mesure de faire face à l'ampleur et à la gravité des blessures, ce qui a entraîné de nombreux décès dus aux blessures et aux infections, ainsi qu'à la famine et aux maladies.

La guerre civile américaine a fait un grand nombre de victimes, morts et blessés. Le nombre exact de victimes est difficile à déterminer, mais les estimations vont de 620 000 à 750 000 morts et de 275 000 à 375 000 blessés supplémentaires. Ces chiffres sont basés sur la population totale des États-Unis à l'époque, qui était d'environ 33 millions d'habitants. Le nombre de victimes, morts et blessés confondus, pourrait donc atteindre 1,1 million.

Cela représenterait un pourcentage stupéfiant de 3 % de la population totale, ce qui en fait l'une des guerres les plus meurtrières de l'histoire américaine en termes de proportion de la population touchée.

Le nombre de victimes de la guerre de Sécession a été particulièrement élevé en raison du fait que la guerre s'est déroulée principalement sur le sol américain et de l'utilisation de nouvelles armes qui ont causé de graves blessures. Elle a également entraîné d'importantes conséquences économiques et sociales pour le pays, en particulier pour les États du Sud, qui ont été laissés dévastés par la guerre.

La Reconstruction : 1865 - 1877

L'ère de la reconstruction est une période qui a suivi la guerre civile américaine (1861-1865) et au cours de laquelle le gouvernement des États-Unis a cherché à reconstruire et à réintégrer les États du Sud qui s'étaient séparés de l'Union. Cette période a duré de 1865 à 1877 et a été marquée par d'importants changements politiques, sociaux et économiques dans le Sud.

Le principal objectif de la Reconstruction était de réadmettre les États ayant fait sécession dans l'Union, mais le processus était compliqué par le fait que de nombreux États du Sud avaient été dévastés par la guerre. Le Nord a également imposé certaines conditions au Sud, telles que l'abolition de l'esclavage, la protection des droits des esclaves récemment libérés et la punition de ceux qui avaient soutenu la Confédération.

Pendant l'ère de la Reconstruction, des troupes fédérales ont été déployées dans le Sud pour faire appliquer les nouvelles lois et protéger les droits des esclaves libérés. Le gouvernement a également mis en place un certain nombre de programmes et de politiques pour aider à reconstruire les États du Sud et promouvoir le développement économique.

Malgré ces efforts, le processus de reconstruction se heurte à la résistance de nombreux Sudistes blancs, qui y voient une violation de leurs droits et une menace pour leur mode de vie. Cela a conduit à un certain nombre d'affrontements violents et d'actes de résistance, notamment la montée en puissance de groupes suprématistes blancs comme le Ku Klux Klan.

La Reconstruction a également connu de nombreuses réalisations, comme l'adoption des 13e, 14e et 15e amendements à la Constitution américaine, qui ont aboli l'esclavage, accordé la citoyenneté et une protection égale devant la loi aux Afro-Américains et donné le droit de vote aux hommes afro-américains.

L'ère de la reconstruction est une période complexe et souvent violente de l'histoire américaine qui a eu un impact durable sur le pays. Elle a marqué le début d'une nouvelle ère politique, sociale et culturelle aux États-Unis, et son héritage se fait encore sentir aujourd'hui.

Les 13e, 14e et 15e amendements à la Constitution américaine ont été adoptés à cette époque pour garantir l'abolition définitive de l'esclavage, l'octroi aux Afro-Américains de la citoyenneté et de toutes les protections de la Déclaration des droits, et le droit de vote des hommes noirs.

Le 13e amendement, ratifié en 1865, a aboli l'esclavage et la servitude involontaire sur tout le territoire des États-Unis. Il s'agissait d'un pas important vers la fin du système d'esclavage qui avait été un élément fondamental de l'économie et de la société du Sud.

Le 14e amendement, ratifié en 1868, accordait la citoyenneté et l'égale protection de la loi à toutes les personnes nées ou naturalisées aux États-Unis, y compris les Afro-Américains. Cet amendement a également imposé des restrictions aux États du Sud qui avaient fait sécession de l'Union, les excluant de la représentation au Congrès jusqu'à ce qu'ils aient juré fidélité à l'Union et adopté de nouvelles constitutions conformes à l'amendement.

Le 15e amendement, ratifié en 1870, interdit le refus du droit de vote fondé sur la race, la couleur ou la condition antérieure de servitude. Cet amendement visait à protéger le droit de vote des hommes afro-américains, qui avaient été privés du droit de vote en vertu des lois de nombreux États du Sud.

Ces amendements faisaient partie intégrante du processus de reconstruction et visaient à garantir que les droits des Afro-Américains seraient protégés et qu'ils seraient des citoyens à part entière des États-Unis. Ils visaient également à garantir que les États du Sud ne pourraient pas revenir à leurs anciennes habitudes après la fin de la guerre civile.

Dans le cadre du processus de reconstruction, le gouvernement du Nord a également exigé des États du Sud qu'ils adoptent de nouvelles constitutions abolissant l'esclavage et s'alignant sur les principes du 13e amendement. Cela signifie que les États du Sud ont dû rédiger et ratifier de nouvelles constitutions interdisant la pratique de l'esclavage et de la servitude involontaire sur leur territoire.

Ces nouvelles constitutions devaient garantir que les États du Sud ne pourraient plus compter sur le travail des personnes asservies et qu'ils devraient trouver de nouveaux moyens de reconstruire leurs économies. Elles devaient également garantir que les États du Sud ne pourraient plus adopter de lois discriminatoires à l'égard des Afro-Américains et leur refuser leurs droits en tant que citoyens.

Le processus d'adoption de ces nouvelles constitutions n'a pas toujours été sans heurts et s'est heurté à la résistance de nombreux Sudistes blancs qui y voyaient une violation de leurs droits et une menace pour leur mode de vie. Certains États ont mis du temps à adopter les nouvelles constitutions et certaines d'entre elles n'ont pas été pleinement appliquées. Les nouvelles constitutions n'ont pas non plus empêché l'apparition de lois discriminatoires, connues sous le nom de lois "Jim Crow", qui ont été créées pour discriminer les Afro-Américains et maintenir la suprématie blanche.

Malgré ces difficultés, l'adoption de nouvelles constitutions a constitué une étape importante du processus de Reconstruction et a contribué à jeter les bases d'une nouvelle ère politique, sociale et culturelle aux États-Unis.

Pendant l'ère de la Reconstruction, il existait de nombreuses visions différentes sur la manière d'intégrer les Afro-Américains dans la nation et de reconstruire les États du Sud. Ces visions allaient de ceux qui voulaient maintenir le statu quo et continuer à opprimer les Afro-Américains, à ceux qui voulaient créer une société plus équitable pour tous.

De nombreux Sudistes extrémistes voulaient préserver le système d'esclavage déguisé, par le biais de pratiques telles que le métayage et les codes noirs, qui étaient des lois conçues pour restreindre les droits et les libertés des Afro-Américains. Ils s'opposaient à l'abolition de l'esclavage et à l'octroi de droits aux Afro-Américains.

En revanche, les républicains voulaient transformer le Sud à l'image du Nord, en favorisant le développement économique et l'éducation, et en protégeant les droits des Afro-Américains. Ils pensaient que les États du Sud devaient être ramenés dans l'Union et qu'ils devaient être gouvernés de la même manière que les États du Nord.

Les radicaux, comme les républicains radicaux, voulaient construire une société plus égalitaire pour les Afro-américains et les femmes, grâce au suffrage universel, à un État fédéral fort et à l'éducation pour tous. Ils proposaient également de redistribuer les terres des planteurs du Sud aux esclaves libérés et aux Blancs pauvres, afin de leur donner les moyens de devenir autosuffisants.

La question de savoir comment intégrer les Afro-Américains dans la nation et reconstruire les États du Sud était une question complexe et controversée pendant l'ère de la Reconstruction. Des visions différentes s'affrontaient, et le processus se heurtait à la résistance de nombreux Sudistes blancs. Malgré ces difficultés, l'ère de la reconstruction a été une période importante de l'histoire américaine qui a jeté les bases d'une nouvelle ère politique, sociale et culturelle aux États-Unis.

Assassination of Abraham Lincoln - Engraving by Currier and Ives (1865) From left to right: Henry Rathbone, Clara Harris, Mary Todd Lincoln, Abraham Lincolnet John Wilkes Booth.

L'ère de la Reconstruction a été une période de changements politiques, sociaux et économiques importants aux États-Unis, après la fin de la guerre civile américaine. Si l'abolition de l'esclavage et l'octroi de nouveaux droits légaux aux Afro-Américains ont été des réalisations importantes de l'ère de la Reconstruction, celle-ci est largement considérée comme un échec à bien d'autres égards.

De nombreux objectifs de l'ère de la reconstruction, tels que l'éducation et les opportunités économiques pour les Afro-Américains et la redistribution des terres des planteurs du Sud aux esclaves libérés et aux Blancs pauvres, n'ont pas été pleinement réalisés. Les États du Sud n'ont pas été entièrement réintégrés dans l'Union, et de nombreux Sudistes blancs ont continué à résister aux changements qui leur étaient imposés.

En outre, malgré l'adoption des 13e, 14e et 15e amendements, des lois discriminatoires, connues sous le nom de lois "Jim Crow", ont été créées pour discriminer les Afro-Américains et maintenir la suprématie des Blancs, ce qui a réduit à néant bon nombre des progrès réalisés pendant la reconstruction.

En outre, le compromis politique de 1877, connu sous le nom de Compromis de 1877, a marqué la fin de l'intervention du gouvernement fédéral dans le Sud, ce qui a laissé la population afro-américaine sans protection fédérale et exposée à la montée de groupes suprématistes blancs comme le Ku Klux Klan.

Si l'abolition de l'esclavage et l'octroi de nouveaux droits légaux aux Afro-Américains ont été des réalisations importantes de l'ère de la Reconstruction, celle-ci a été un échec à bien d'autres égards. Les États du Sud n'ont pas été entièrement réintégrés dans l'Union, et de nombreux objectifs de l'ère de la reconstruction n'ont pas été pleinement réalisés. Le compromis politique de 1877 a marqué la fin de l'intervention du gouvernement fédéral dans le Sud, ce qui a laissé la population afro-américaine sans protection fédérale et exposée à la montée des groupes suprématistes blancs.

L'une des principales raisons pour lesquelles l'ère de la Reconstruction est considérée comme un échec est l'assassinat du président Abraham Lincoln en 1865. Lincoln avait été un ardent défenseur des droits des Afro-Américains et avait soutenu de nombreuses politiques de l'ère de la Reconstruction.

Après son assassinat, il a été remplacé par le vice-président Andrew Johnson, un démocrate du Sud ouvertement raciste. Lincoln avait choisi Johnson comme colistier lors de l'élection présidentielle de 1864 afin d'attirer le vote des États frontaliers, mais il avait des vues différentes sur la manière de gérer le processus de reconstruction. Il oppose son veto à de nombreuses lois de l'époque de la Reconstruction qui avaient été adoptées par le Congrès contrôlé par les républicains et il s'oppose à de nombreuses politiques destinées à protéger les droits des Afro-Américains.

La présidence de Johnson a marqué un recul important pour l'ère de la Reconstruction, car il a opposé son veto à des lois qui auraient permis de soutenir davantage l'éducation, le développement économique et les droits civils des Afro-Américains. Il a également accordé l'amnistie et la grâce à de nombreux anciens responsables confédérés, ce qui leur a permis de reprendre le pouvoir politique dans les États du Sud.

La présidence de Johnson a également ouvert la voie à la montée en puissance de groupes suprématistes blancs, comme le Ku Klux Klan, qui ont utilisé la violence et l'intimidation pour résister aux changements imposés au Sud.

L'assassinat du président Lincoln a marqué un tournant important dans l'ère de la Reconstruction, car il a conduit à l'arrivée d'un président ayant des vues différentes sur la manière de gérer le processus, ce qui a constitué un revers important pour l'ère de la Reconstruction et a ouvert la voie à la montée des groupes de suprémacistes blancs.

Une autre raison pour laquelle l'ère de la Reconstruction est considérée comme un échec est que le Congrès ne s'est pas réuni avant la fin de l'année 1865, ce qui a donné au président Andrew Johnson les coudées franches pour façonner le processus de Reconstruction. Au lieu de se concentrer sur la Reconstruction, Johnson a mis l'accent sur l'idée de "restauration", c'est-à-dire l'idée de ramener rapidement les États du Sud à leur statut d'avant-guerre.

Déterminé à ramener les États du Sud dans l'Union le plus rapidement possible, Johnson publie une série de proclamations d'amnistie et de pardon qui permettent à de nombreux anciens responsables confédérés de regagner le pouvoir politique dans le Sud. Il s'est également opposé à de nombreuses politiques destinées à protéger les droits des Afro-Américains et a opposé son veto à des lois qui auraient permis de soutenir davantage l'éducation, le développement économique et les droits civils des Afro-Américains.

Johnson n'a pas non plus pris de mesures sérieuses contre le Ku Klux Klan, un groupe suprématiste blanc qui utilisait la violence et l'intimidation pour résister aux changements imposés au Sud. Cela a permis au groupe de se développer et de devenir plus puissant, ce qui a encore entravé la progression de la Reconstruction.

Le Congrès ne s'étant pas réuni avant la fin de l'année 1865, Johnson a eu les coudées franches pour façonner le processus de Reconstruction, et l'accent qu'il a mis sur la restauration, plutôt que sur la reconstruction, a permis aux États du Sud de retrouver rapidement leur statut d'avant-guerre, mais sans que les droits des Afro-Américains soient correctement protégés.

Au début de l'ère de la Reconstruction, les États du Sud ont rapidement approuvé de nouvelles constitutions qui leur permettraient de réintégrer l'Union et d'être à nouveau représentés au Congrès. Ces nouvelles constitutions étaient destinées à s'aligner sur les principes du 13e amendement, qui abolissait l'esclavage, et constituaient une étape nécessaire dans le processus de réadmission des États du Sud dans l'Union.

Le processus de rédaction et de ratification de ces nouvelles constitutions ne s'est pas toujours déroulé sans heurts, et s'est heurté à la résistance de nombreux Sudistes blancs qui s'opposaient à l'abolition de l'esclavage et à l'octroi de droits aux Afro-Américains. Néanmoins, de nombreux États du Sud ont pu approuver les nouvelles constitutions et réintégrer l'Union quelques mois après la fin de la guerre civile.

Toutefois, il est important de noter que le processus d'adoption des constitutions n'a pas été suivi d'un réel changement du statut politique ou social des Afro-Américains, et que les nouvelles constitutions n'ont pas empêché l'apparition de lois discriminatoires, connues sous le nom de lois "Jim Crow", qui ont été créées pour discriminer les Afro-Américains et maintenir la suprématie blanche.

De 1865 à 1870, les esclaves émancipés du Sud ont participé activement à la politique, organisant des réunions et proposant des candidats aux élections. Cependant, ils rencontrent d'énormes difficultés pour s'imposer dans l'arène politique, car les Sudistes blancs s'unissent rapidement derrière le parti démocrate.

Les Blancs du Sud ont mis en œuvre plusieurs stratégies pour redorer le blason du Sud, notamment :

  1. La violence et le terrorisme, principalement par le Ku Klux Klan, ainsi que les émeutes anti-noires, qui étaient utilisées pour intimider et terroriser les Afro-américains et les empêcher d'exercer leurs droits.
  2. L'utilisation de codes noirs, qui étaient des lois utilisant des subterfuges pour limiter la liberté de mouvement et d'expression des Afro-Américains, et pour les exclure des droits constitutionnels ou neutraliser les amendements qui étaient destinés à protéger leurs droits.
  3. Le rejet de toute réforme agraire et l'imposition progressive du métayage, système dans lequel les propriétaires de plantations louaient des parcelles de terre à des métayers en échange d'une partie de leur récolte. Ce système conduit à un endettement systématique qui touche non seulement les Afro-Américains mais aussi les Blancs pauvres.

Ces stratégies visaient à maintenir la suprématie blanche et à annuler les gains obtenus pendant l'ère de la Reconstruction. En conséquence, elles ont entravé les progrès de la Reconstruction et ont préparé le terrain pour l'apparition de lois discriminatoires qui seront connues sous le nom de lois "Jim Crow".

Malgré les obstacles et les défis auxquels ils ont été confrontés, les Afro-Américains ont fait d'énormes efforts pour se construire une vie libre et indépendante pendant l'ère de la Reconstruction. Ils ont cherché à s'éduquer et à éduquer leurs enfants, l'éducation étant considérée comme la clé de l'égalité des droits et des chances. Ils ont également travaillé pour reformer leurs familles, qui avaient été séparées et déchirées par l'esclavage.

Cependant, les planteurs blancs ont pu dominer les Afro-Américains, en partie parce qu'ils étaient une minorité presque partout, mais aussi parce que les réformateurs blancs ont rapidement quitté le Sud et que le Nord s'est de plus en plus détaché du Sud, abandonnant les anciens esclaves à leur sort.

Les planteurs blancs et les groupes suprématistes blancs ont pu utiliser la violence, l'intimidation et les lois discriminatoires pour maintenir leur pouvoir et leur contrôle sur les Afro-Américains. Ils ont réussi à imposer un système de métayage, qui a maintenu les Afro-Américains dans un état de pauvreté et d'endettement.

Malgré ces difficultés, les Afro-Américains ont continué à se battre pour leurs droits et leurs opportunités, par l'éducation, l'organisation et le militantisme politique. Ils ont fait des progrès significatifs dans des domaines tels que l'éducation, et de nombreuses communautés afro-américaines ont pu créer des écoles et des établissements d'enseignement qui ont servi de centres d'apprentissage et de culture. Cela a contribué à créer une nouvelle génération de dirigeants et de militants qui continueront à se battre pour les droits des Afro-Américains dans les années à venir.

Annexes

Vidéo

Lincoln Portrait (also known as A Lincoln Portrait) is a classical orchestral work written by the American composer Aaron Copland. The work involves a full orchestra, with particular emphasis on the brass section at climactic moments. The work is narrated with the reading of excerpts of Abraham Lincoln's great documents, including the Gettysburg Address.}}

Références

  1. Aline Helg - UNIGE
  2. Aline Helg - Academia.edu
  3. Aline Helg - Wikipedia
  4. Aline Helg - Afrocubaweb.com
  5. Aline Helg - Researchgate.net
  6. Aline Helg - Cairn.info
  7. Aline Helg - Google Scholar
  8. Text and images of the Emancipation Proclamation from the National Archives
  9. Emancipation Proclamation and related resources at the Library of Congress
  10. Chronology of Emancipation during the Civil War
  11. "Lincoln's Emancipation Proclamation"
  12. C. Peter Ripley, Roy E. Finkenbine, Michael F. Hembree, Donald Yacovone, Witness for Freedom: African American Voices on Race, Slavery, and Emancipation (1993)
  13. Belz, Herman. Emancipation and Equal Rights: Politics and Constitutionalism in the Civil War Era (1978) online
  14. Blackiston, Harry S. "Lincoln's Emancipation Plan." Journal of Negro History 7, no. 3 (1922): 257-277.
  15. Crowther, Edward R. "Emancipation Proclamation". in Encyclopedia of the American Civil War. Heidler, David S. and Heidler, Jeanne T. (2000) ISBN 0-393-04758-X
  16. Franklin, John Hope. The Emancipation Proclamation (1963) online
  17. Foner, Eric. The Fiery Trial: Abraham Lincoln and American Slavery (W.W. Norton, 2010)
  18. Guelzo, Allen C. (2006). Lincoln's Emancipation Proclamation: The End of Slavery in America. Simon and Schuster. ISBN 978-0-7432-9965-7.
  19. Jones, Howard. Abraham Lincoln and a New Birth of Freedom: The Union and Slavery in the Diplomacy of the Civil War (1999) online
  20. Edward G. Longacre, "Black Troops in the Army of the James", 1863–65 "Military Affairs", Vol. 45, No. 1 (February 1981), p.3
  21. "Teaching With Documents: The Fight for Equal Rights: Black Soldiers in the Civil War". National Archives. The U.S. National Archives and Records Administration. Retrieved December 3, 20
  22. Eric Foner. "Give Me Liberty!: an American History". New York: W.W. Norton & Company, 2004. ISBN 978-0-393-97873-5. p. 497
  23. Smith, Sam. "Black Confederates". Civil War Trust. Civil War Trust.
  24. Bruce Levine. Confederate Emancipation: Southern Plans to Free and Arm Slaves during the Civil War.
  25. Adkin, Mark. The Gettysburg Companion: The Complete Guide to America's Most Famous Battle. Mechanicsburg, PA: Stackpole Books, 2008. ISBN 978-0-8117-0439-7.
  26. Bearss, Edwin C. Receding Tide: Vicksburg and Gettysburg: The Campaigns That Changed the Civil War. Washington, D.C.: National Geographic Society, 2010. ISBN 978-1-4262-0510-1.
  27. Gallagher, Gary W., ed. Three Days at Gettysburg: Essays on Confederate and Union Leadership. Kent, OH: Kent State University Press, 1999. ISBN 0-87338-629-9.
  28. Petruzzi, J. David, and Steven Stanley. The Complete Gettysburg Guide. New York: Savas Beatie, 2009. ISBN 978-1-932714-63-0.
  29. Dudley, Harold M. "The Election of 1864," Mississippi Valley Historical Review, Vol. 18, No. 4 (Mar. 1932), pp. 500–18 in JSTOR
  30. Vorenberg, Michael. "'The Deformed Child': Slavery and the Election of 1864" Civil War History 2001 47(3): 240–57.
  31. Frassanito, William A. Antietam: The Photographic Legacy of America's Bloodiest Day. New York: Scribner, 1978. ISBN 978-0-684-15659-0.
  32. Rawley, James A. (1966). Turning Points of the Civil War. University of Nebraska Press. ISBN 0-8032-8935-9. OCLC 44957745.
  33. "Home". The Center for Civil War Photography.