Les États-Unis face à la Deuxième guerre mondiale

De Baripedia


La Seconde Guerre mondiale a laissé une empreinte indélébile sur le visage des Amériques, les États-Unis en étant la manifestation la plus éloquente. Frappés et galvanisés par l’attaque traumatisante de Pearl Harbor le 7 décembre 1941, les États-Unis ont été catapultés du creuset de la neutralité à la fournaise d'un conflit mondial, se positionnant comme un pilier central des forces alliées.

Dans ce théâtre d’efforts de guerre monumentaux, une métamorphose économique a vu le jour. La nation a orchestré une mobilisation inédite de ses ressources, une renaissance économique qui a fonctionné comme un catalyseur tirant le pays des profondeurs de la Grande Dépression. Une explosion de dépenses publiques a initié une ère de prospérité, engendrant une multitude d’emplois et de nouvelles industries, marquée par une demande explosive de biens et de services. Entre les mailles serrées du rationnement et les mécanismes de contrôle des prix, un nouvel ordre économique américain est né.

La trame sociale américaine, elle aussi, a été réimaginée. Dans les échos lointains des champs de bataille, où résonnaient les pas de millions d’hommes mobilisés, les femmes ont pris d'assaut le marché du travail, inaugurant un chapitre de l'émancipation féminine. Les minorités, malgré la discrimination persistante, ont trouvé dans la guerre une scène pour la manifestation croissante de leurs aspirations, marquant le début d'une transformation sociale continue.

Isolé mais pas insensible aux tourments du conflit, le continent américain a été le témoin de l’ascension incontestée des États-Unis. Armés de leur vigueur renouvelée, ils ont déployé leur puissance économique et militaire, tissant leur influence à travers l'Amérique latine et au-delà, érigeant les États-Unis comme le gardien incontesté de l'hémisphère occidental.

L'ombre de la guerre a cependant jeté des nuages sur l'autonomie précieuse des nations d'Amérique latine. Alors que les éclats de la Seconde Guerre mondiale se sont atténués, ceux de la guerre froide ont émergé, obscurs et insistants. Sous le poids de la diplomatie américaine et des dynamiques de la guerre froide, l'autonomie, les avancées sociales, et les aspirations politiques des nations de la région ont été mises à l'épreuve, ouvrant un nouveau chapitre d'interaction complexe dans les Amériques.

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L’entrée des États-Unis dans la Deuxième Guerre mondiale

Quelques repères

Durant les années 1920 et 1930, l'influence des États-Unis en Amérique latine se faisait grandement ressentir, se caractérisant par une intervention marquée sur les plans économique et politique. La région, riche de ses opportunités économiques, était un terrain propice aux investissements américains. Le développement et le financement d'infrastructures majeures, telles que les routes et les ports, étaient souvent à l'initiative d'entreprises et d'investisseurs américains. Parallèlement, l'introduction de la Politique de Bon Voisinage par le président Franklin D. Roosevelt signalait une évolution notable. Elle marquait un pas en retrait par rapport à l'interventionnisme militaire qui avait prévalu, pour privilégier l'engagement économique et diplomatique dans le but de forger des relations plus harmonieuses et une coopération renforcée. L’accent était également mis sur la facilitation et l'expansion du commerce et des échanges. Les politiques tarifaires favorables et les accords commerciaux ont été mis en place pour stimuler les interactions économiques, ouvrant ainsi des marchés élargis pour les produits américains et contribuant à l'élan économique des nations d'Amérique latine. Cependant, ces initiatives ont engendré des impacts contrastés. Elles ont certes joué un rôle dans la modernisation et le développement économique de la région, mais elles ont également renforcé l'influence américaine, engendrant des dynamiques de pouvoir complexes et des relations parfois teintées d'ambiguïté. Le legs de cette époque résonne encore dans les relations contemporaines entre les États-Unis et l'Amérique latine. Le tissu complexe des engagements et interventions de cette période a créé un équilibre précaire, une danse délicate entre la coopération bénéfique mutuelle et les tensions inhérentes aux dynamiques impérialistes et néocoloniales.

Dans les années qui ont suivi le krach boursier de 1929, les États-Unis ont adopté une posture résolument neutre vis-à-vis de l'escalade du conflit en Europe. Ce positionnement était fortement influencé par l'opinion publique américaine, marquée par une réticence profonde à s'engager dans un autre conflit international. Après l’amère expérience de la Première Guerre mondiale et confrontés aux ravages économiques de la Grande Dépression, le peuple américain aspirait principalement à une période de répit et de réflexion. La neutralité était plus qu'une position diplomatique ; elle incarnait un sentiment national de repli et un désir de se concentrer sur la résolution des défis intérieurs urgents. Le krach boursier avait laissé l'économie américaine en ruines, le chômage montait en flèche, et la pauvreté s’était généralisée. Dans ce contexte, la perspective de se lancer dans un autre engagement militaire et diplomatique à l'étranger était non seulement indésirable mais aussi considérée par beaucoup comme imprudente. Cette approche isolationniste se manifestait dans les politiques gouvernementales et la rhétorique publique. La guerre qui grondait de l'autre côté de l'Atlantique était perçue comme une affaire européenne, un conflit dont les États-Unis devaient se tenir à l'écart pour préserver leurs propres intérêts nationaux. En se concentrant sur la réhabilitation économique et sociale au sein de ses propres frontières, les États-Unis cherchaient à bâtir une nation plus forte et plus résiliente, capable de résister aux tempêtes de l'incertitude internationale tout en adressant ses propres défis structurels et économiques.

Vue aérienne de l’attaque de Pearl Harbor.

L'attaque surprise de Pearl Harbor par le Japon le 7 décembre 1941 a marqué un revirement radical dans la politique étrangère américaine. La brutalité et la soudaineté de l'attaque ont fait voler en éclats la neutralité des États-Unis et les ont catapultés au cœur de la Seconde Guerre mondiale. La nation, autrefois résolue à demeurer en marge des conflits internationaux, s’est retrouvée engagée dans une guerre de proportions mondiales. La réaction américaine à l'attaque fut rapide et déterminée. Le pays se mobilisa avec une efficacité et une échelle sans précédent, marquant non seulement une réponse militaire à l’agression, mais également une transformation profonde de l’identité internationale des États-Unis. Du jour au lendemain, ils sont devenus un acteur central sur la scène mondiale, se rangeant aux côtés des Alliés et jouant un rôle déterminant dans la configuration globale du conflit. La mobilisation des ressources humaines, industrielles et financières des États-Unis a été monumentale. L'effort de guerre a galvanisé la nation, transformant l'économie, la société et la politique. Le contexte d’isolement qui avait caractérisé l’Amérique dans la période antérieure à la guerre s’est dissipé, remplacé par un engagement international intensifié et un leadership affirmé. Cet événement majeur a non seulement marqué l’entrée des États-Unis dans un conflit mondial, mais a également inauguré une ère où l’Amérique s’est positionnée comme une force dominante dans les affaires mondiales. La réticence antérieure à s'engager dans des conflits internationaux a cédé la place à une nouvelle réalité, où les États-Unis étaient non seulement des participants actifs, mais souvent des leaders dans les dynamiques globales de pouvoir et de politique internationale. Ce tournant décisif a redéfini le rôle et la position des États-Unis sur l’échiquier mondial pour les décennies à venir.

L'attaque de Pearl Harbor, bien que dévastatrice et tragique avec la perte de 2 400 vies, n’a pas réussi à anéantir entièrement la base navale américaine. Les dégâts, bien que considérables, n'ont pas entravé la capacité des États-Unis à réagir et à se mobiliser pour la guerre. La brutalité de l'attaque a eu un effet électrisant sur la nation, transformant la réticence antérieure à l'égard de l'engagement militaire en une résolution féroce de riposter. Précédant cette attaque, un sentiment d’isolement prévalait largement aux États-Unis ; beaucoup étaient réticents à se plonger dans les turbulences des conflits européens et asiatiques. Cependant, le 7 décembre 1941 est devenu un jour d’éveil brutal. Pearl Harbor n’a pas seulement été une attaque contre une base navale ; c'était une attaque contre l'identité nationale, la sécurité et la fierté des États-Unis. La réaction immédiate fut un élan d'unité nationale et un basculement de l'opinion publique. Les débats et les divisions sur la participation à la guerre se sont dissipés presque du jour au lendemain. Une nation autrefois déterminée à éviter le conflit s’est unie dans la résolution commune de riposter. Le président Franklin D. Roosevelt a qualifié l'attaque de "jour d'infamie", et ce sentiment d’indignation et de violation de la souveraineté nationale a été largement ressenti parmi la population américaine. C’est ainsi que la base même de la politique étrangère américaine et l'attitude du public envers la guerre ont été transformées. L'attaque de Pearl Harbor a agi comme un déclencheur, non seulement propulsant les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale, mais également en réorientant leur perspective et leur rôle sur la scène mondiale. Ce moment a marqué le passage d'une nation axée sur la prudence et l’isolement à une puissance mondiale déterminée à défendre et affirmer ses valeurs et intérêts sur la scène internationale.

L'attaque sur Pearl Harbor, le naufrage de l'USS Maine, et les attentats du 11 septembre se distinguent comme des événements cruciaux qui ont bouleversé l'Amérique, chacun servant de catalyseur à des actions militaires substantielles. Pearl Harbor, avec sa brutalité soudaine, a mis fin à l'isolement américain, propulsant le pays dans la Seconde Guerre mondiale et redéfinissant son rôle global. De manière similaire, le naufrage mystérieux de l'USS Maine dans le port de La Havane a galvanisé l'opinion publique et déclenché la guerre hispano-américaine, un conflit qui a signalé l'émergence des États-Unis comme une puissance mondiale. Près d'un siècle plus tard, les attaques du 11 septembre ont une fois de plus uni l'Amérique dans le chagrin et la détermination, inaugurant la guerre contre le terrorisme et entraînant des changements profonds dans la politique intérieure et étrangère. Chacun de ces incidents représente plus qu'un moment de tragédie ; ils symbolisent des points de bascule, des instants où la trajectoire nationale a été redéfinie, la stratégie réorientée, et l'identité nationale reforgée. Ces événements démontrent la capacité de la nation à transformer la tragédie en action, la vulnérabilité en résilience. Chaque attaque, bien que dévastatrice, a incité à une réponse unifiée, cristallisant la volonté nationale et redéfinissant le rôle des États-Unis sur l'échiquier mondial. Dans ces moments de crise, on observe non seulement la vulnérabilité de l'Amérique mais aussi sa capacité indomptable à se rassembler, à se défendre et à façonner son avenir face aux défis mondiaux.

Le naufrage de l'USS Maine en 1898 et les attentats du 11 septembre 2001 sont deux événements qui, bien qu’éloignés dans le temps, partagent une capacité similaire à remodeler le rôle international des États-Unis et à déclencher des conflits majeurs. L'explosion qui a entraîné le naufrage de l'USS Maine dans le port de La Havane a été attribuée à l'Espagne, bien que sans preuves concluantes. Cela a néanmoins enflammé l'opinion publique américaine et provoqué la guerre hispano-américaine, une confrontation qui a vu les États-Unis étendre leur influence outre-mer et acquérir des territoires clés, marquant ainsi leur émergence en tant que puissance mondiale. Plus d’un siècle plus tard, les attentats du 11 septembre 2001 ont suscité une réaction d'une intensité comparable. La destruction des tours du World Trade Center et l'attaque contre le Pentagone, perpétrées par des terroristes liés à Al-Qaida, ont non seulement engendré une profonde douleur nationale mais ont également propulsé les États-Unis dans la guerre contre le terrorisme. Cette guerre, qui s’est étendue bien au-delà des frontières de l’Afghanistan où elle avait été initialement ciblée, a défini une époque de conflit et de tension au Moyen-Orient et au-delà. Chacun de ces événements a sculpté l'histoire américaine de manière profonde et durable. Ils ont mis en évidence la capacité des attaques sur le sol américain ou contre ses intérêts à transformer la politique nationale et internationale, à catalyser l'action militaire et à redéfinir la perception mondiale des États-Unis. Les répercussions de ces événements continuent de résonner à travers les générations, façonnant le discours et la dynamique des interventions américaines sur la scène mondiale.

Chacun de ces incidents tragiques a joué un rôle central dans la transformation de la posture internationale des États-Unis. L'attaque contre Pearl Harbor a mis fin à l’isolement caractérisant la politique étrangère américaine, et a lancé le pays dans l'arène tumultueuse de la Seconde Guerre mondiale. Cette attaque impromptue a non seulement provoqué un choc national, mais a aussi incité une mobilisation militaire massive, révélant la capacité des États-Unis à répondre avec une force et une détermination remarquables. Le naufrage de l'USS Maine, bien qu'entouré de mystère et de spéculation, a également servi de prétexte à l'intervention militaire, entraînant les États-Unis dans la guerre hispano-américaine. Cela a marqué un moment charnière où les États-Unis ont commencé à se positionner en tant que puissance impérialiste, étendant leur influence au-delà de leurs frontières continentales. Plus d'un siècle plus tard, les attentats du 11 septembre ont non seulement provoqué une onde de choc nationale mais ont également engendré une réévaluation fondamentale de la sécurité nationale et de la politique étrangère. En réponse, les États-Unis ont lancé la guerre contre le terrorisme, une initiative globale qui a redéfini les paradigmes de la sécurité internationale et les priorités stratégiques américaines. Dans chaque cas, la réaction initiale de choc et de deuil a été rapidement suivie par un élan d'action militaire, une réaffirmation de la force nationale et une redéfinition du rôle des États-Unis sur la scène mondiale. Ces incidents ont été des catalyseurs pour la reconfiguration des politiques et des stratégies, conduisant à une ère où la force militaire et l'intervention internationale sont devenues des outils essentiels dans la poursuite des intérêts nationaux et la défense de la sécurité américaine. Chaque attaque, avec sa propre spécificité historique et contextuelle, a contribué à façonner l'identité internationale des États-Unis et à définir les contours de leur engagement dans les affaires mondiales pour les années à venir.

L'alignement entre l'opinion publique et la politique gouvernementale est souvent un facteur clé dans le déclenchement d'actions militaires, en particulier dans des démocraties comme les États-Unis où la volonté du peuple et le consentement du Congrès jouent des rôles cruciaux. L'attaque de Pearl Harbor est un exemple éloquent de la manière dont un événement traumatisant peut unifier le pays et faciliter un consensus rapide autour de l'action militaire. La soudaineté et la brutalité de l'attaque ont provoqué une onde de choc à travers la nation, transformant l'incertitude et la réticence en une résolution ferme d'agir. Le président Franklin D. Roosevelt, en qualifiant l'événement de "jour d'infamie", a capturé l'indignation nationale et a contribué à cristalliser un sentiment de mission commune. Dans des moments comme celui-ci, le processus habituellement complexe et délibératif d'engager le pays dans un conflit armé peut être accéléré. L'émotion et l'urgence de la situation peuvent conduire à une unité nationale sans précédent, facilitant ainsi pour le gouvernement l'obtention de l'approbation et du soutien nécessaires pour l'action militaire, tant sur le plan national qu'international. Le Congrès, reflétant et répondant à l'humeur du pays, est souvent prompt à autoriser l'usage de la force dans de telles circonstances. Ainsi, l'attaque contre Pearl Harbor a non seulement marqué l'entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale mais a aussi illustré la dynamique entre l'opinion publique, le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif dans la formulation et l'exécution de la politique de défense nationale en temps de crise.

La décision d'entrer en guerre, prise avec une rapidité et une détermination remarquables, a illustré la gravité avec laquelle les États-Unis ont perçu l'attaque et leur engagement à y répondre avec une force équivalente. Le 8 décembre 1941, un jour après l'attaque, le président Franklin D. Roosevelt a adressé le Congrès pour demander une déclaration de guerre contre le Japon. Avec l’approbation quasi unanime du Congrès, les États-Unis ont officiellement déclaré la guerre, marquant la fin de leur politique de neutralité et d’isolement. Ce moment a également symbolisé la naissance d'une ère où les États-Unis étaient prêts et disposés à assumer un rôle de leadership dans les affaires mondiales, notamment dans la défense de la justice et de la sécurité internationales. L'engagement des États-Unis aux côtés des Alliés a eu un impact significatif sur le cours de la Seconde Guerre mondiale. La puissance industrielle, militaire et économique des États-Unis a été mobilisée de manière impressionnante, contribuant de manière décisive à l'effort de guerre allié. Les ressources, la technologie et la main-d'œuvre américaines ont joué un rôle clé dans la tournure et l'issue du conflit. Ce tournant a également jeté les bases du rôle prééminent des États-Unis dans la période d'après-guerre, caractérisée par la création d'institutions internationales, l’établissement d'une nouvelle architecture de sécurité mondiale et l'émergence des États-Unis comme un pilier du leadership mondial. En somme, l'attaque de Pearl Harbor et la réponse qui s’en est suivie ont été des éléments déterminants qui ont non seulement façonné le destin des États-Unis pendant la guerre, mais ont également défini leur trajectoire en tant que puissance mondiale dominante dans les décennies suivantes.

La réaction unanime à l’attaque de Pearl Harbor est un exemple frappant de la manière dont un événement traumatique peut unifier la nation et provoquer une réponse rapide et décidée. La surprise et l'indignation suscitées par l'attaque ont balayé toute hésitation ou division antérieure concernant l'engagement dans la guerre. En l'espace d'une journée, l'incertitude a fait place à une détermination sans équivoque de riposter et de défendre la nation. Le président Franklin D. Roosevelt a articulé ce sentiment d'unité et de résolution dans son discours mémorable au Congrès, dans lequel il a qualifié le jour de l'attaque de "jour d'infamie". Cette expression a capturé l'essence du sentiment national : une profonde indignation et un engagement à répondre à l'agression avec une force décisive. Avec l'approbation quasi unanime du Congrès, les États-Unis ont déclaré la guerre au Japon, inaugurant une nouvelle ère d'engagement militaire et international. Cette unanimité de réponse était également un reflet du choc profond ressenti par la nation. L'attaque sur Pearl Harbor n'était pas seulement une attaque militaire ; elle touchait au cœur de l'identité et de la souveraineté américaines. Elle a ébranlé la confiance nationale et réveillé un sentiment de vulnérabilité qui n’avait pas été ressenti depuis des décennies. La déclaration de guerre qui en a résulté et l'engagement résolu dans le conflit mondial ont démontré la capacité des États-Unis à mobiliser et unir la nation en temps de crise. Cela a également marqué le début d’une transformation profonde dans le rôle des États-Unis sur la scène mondiale, d'une nation principalement préoccupée par des questions internes à un acteur global influent engagé dans la défense de la liberté et de la démocratie à travers le monde.

L'attaque de Pearl Harbor a déclenché une réponse rapide et vaste de la part des États-Unis, caractérisée par une mobilisation sans précédent des ressources humaines, industrielles et économiques. Le Congrès, répondant à la gravité de l'attaque et à la nécessité d'une action immédiate, a pris des mesures décisives pour assurer que le pays était pleinement préparé et équipé pour entrer en guerre. La législation qui a été rapidement adoptée pour mobiliser les hommes valides entre 20 et 44 ans a été une étape cruciale. Elle a non seulement illustré l’engagement à une réponse militaire rapide et efficace, mais a également démontré la capacité du pays à s’unir en période de crise. Des millions d'Américains ont été appelés pour servir, indiquant une échelle de mobilisation qui reflétait l’urgence et la gravité de la situation. Parallèlement à la mobilisation militaire, un effort intensif a été déployé pour transformer l'économie américaine et la préparer à un conflit total. Les industries ont été réorientées pour soutenir l’effort de guerre, marquant un passage d'une économie en temps de paix à une machine de guerre bien huilée. Les restrictions et les régulations ont été mises en place pour s’assurer que les ressources nécessaires étaient allouées de manière efficace à l’appui du conflit. Cela a également été un moment où l’unité nationale et le sentiment de but commun ont prévalu. L'attaque a servi de catalyseur pour rapprocher la nation, et les Américains de tous horizons ont contribué à l’effort de guerre, que ce soit en s'enrôlant dans l’armée, en travaillant dans des industries de guerre, ou en soutenant les troupes de diverses manières.

L'entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale a été un moment décisif qui a réorienté le cours du conflit. Avant l'attaque de Pearl Harbor, les États-Unis avaient adopté une politique de neutralité, bien qu’ils aient fourni une assistance matériel à la Grande-Bretagne et à d'autres alliés à travers la loi sur le prêt-bail. Cependant, l'agression directe à Pearl Harbor a oblitéré toute réticence antérieure et a plongé les États-Unis de plein pied dans le conflit. L'impact de l'entrée en guerre des États-Unis a été ressenti presque immédiatement. Avec leur puissance industrielle, économique et militaire, les États-Unis ont apporté un souffle nouveau et des ressources considérables aux Alliés. Les usines américaines, réorientées pour l’effort de guerre, ont commencé à produire des armes, des véhicules, et des équipements en des quantités massives. Les hommes et les femmes ont répondu à l'appel pour servir, soit sur le front, soit sur la ligne de production. Ce déploiement massif de ressources a contribué de manière significative à changer le rapport de force en faveur des Alliés. Il a non seulement facilité des victoires clés sur les différents fronts de la guerre mais a également renforcé le moral des alliés et des nations occupées. La défaite des puissances de l’Axe est devenue une possibilité tangible, et la dynamique du conflit a changé de manière perceptible. L'après-guerre a également été profondément influencé par l'intervention américaine. Les États-Unis ont émergé de la guerre comme une superpuissance incontestée, jouant un rôle central dans la formulation de l'ordre mondial post-guerre. Des institutions telles que l'Organisation des Nations Unies, le Plan Marshall pour la reconstruction de l'Europe, et la mise en place d’un système financier international avec le dollar américain en son cœur, témoignent de l'influence américaine. Ainsi, l'attaque de Pearl Harbor n’a pas uniquement précipité les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale; elle a servi de catalyseur pour leur ascension en tant que leader mondial, modelant les décennies de la politique mondiale qui ont suivi.

Des troupes américaines avançant dans l’eau d’Omaha Beach, le 6 juin 1944.

Au lendemain de l’attaque de Pearl Harbor, la priorité immédiate des États-Unis était de répondre à l’agression japonaise. La menace directe que le Japon posait à la sécurité américaine, ainsi qu'à ses territoires et alliés dans la région du Pacifique, a nécessité une réponse rapide et déterminée. Les Philippines, Guam, et d’autres territoires du Pacifique sous influence américaine étaient directement menacés, de même que des alliés clés comme l’Australie. Le théâtre du Pacifique était vaste et complexe, caractérisé par des combats intenses sur de nombreuses îles et atolls éloignés. Les États-Unis ont déployé une stratégie d’"île-saut", visant à reprendre les territoires clés occupés par les Japonais, et à se rapprocher progressivement du Japon lui-même. Des batailles mémorables, telles que celles de Midway, Guadalcanal, et Iwo Jima, ont démontré l’intensité des combats et l’engagement américain à repousser les forces japonaises. Cependant, il est également important de noter que, bien que l’accent ait été mis initialement sur le Pacifique, les États-Unis ne négligeaient pas le théâtre européen. Le pays a continué d’apporter un soutien considérable aux Alliés en Europe, à travers des aides matérielles et financières, et a commencé à préparer le terrain pour une intervention militaire plus directe, culminant avec l’opération Overlord et le débarquement en Normandie en 1944. L’approche globale des États-Unis pendant la guerre était donc caractérisée par une dualité, avec une réponse immédiate et intense à la menace japonaise dans le Pacifique, couplée à une stratégie à long terme pour stabiliser et libérer l’Europe occupée. Cette dualité a été cruciale pour la réussite ultérieure des Alliés dans les deux théâtres de guerre, contribuant à la défaite totale des puissances de l’Axe.

Après un succès initial dans le Pacifique, l’administration Roosevelt a élargi son focus pour accorder une attention accrue au théâtre européen. La « Stratégie de l'Europe d'abord » avait été adoptée, en reconnaissance du fait que l'Allemagne nazie représentait une menace plus immédiate et omniprésente pour la sécurité mondiale. Les victoires alliées telles que la bataille de Midway en 1942 ont marqué un tournant dans le Pacifique, réduisant quelque peu la pression sur les forces américaines dans cette région. Cette dynamique changeante a permis aux États-Unis et à leurs alliés de réorienter leurs ressources et leur attention. L'Allemagne, sous le règne d'Adolf Hitler, avait conquis une grande partie de l'Europe et représentait une menace existentielle pour les nations démocratiques restantes. La priorisation du théâtre européen était également conforme à l'engagement des États-Unis envers leurs alliés européens, en particulier le Royaume-Uni et l'Union soviétique, qui appelaient à un second front pour alléger la pression des forces allemandes. Les États-Unis ont augmenté leur soutien matériel et logistique et ont commencé à planifier des opérations militaires directes en Europe, y compris le fameux débarquement en Normandie en 1944. La flexibilité et l'adaptabilité de la stratégie militaire américaine, capable de gérer des menaces multiples et complexes sur plusieurs fronts, ont été cruciales. Elles ont non seulement permis des victoires clés dans le Pacifique mais ont également facilité un engagement robuste en Europe, contribuant ainsi de manière significative à la défaite des puissances de l’Axe et à la conclusion de la Seconde Guerre mondiale.

La réorientation stratégique vers le théâtre européen a engagé les États-Unis dans certains des affrontements les plus intenses et significatifs de la Seconde Guerre mondiale. La collaboration étroite avec des alliés tels que le Royaume-Uni, l'Union soviétique, et d'autres, a été essentielle pour orchestrer une campagne coordonnée et efficace contre les forces de l'Axe en Europe. Le débarquement en Italie, notamment l’opération Husky en 1943, a été une étape cruciale pour ouvrir un nouveau front en Europe du Sud, permettant d'affaiblir les forces de l’Axe et de progresser dans la libération du continent européen. Ces opérations ont illustré non seulement la puissance militaire combinée des Alliés, mais aussi la complexité logistique et stratégique de la guerre en Europe. Le jour J, le 6 juin 1944, reste l’un des moments les plus emblématiques de la guerre. L’invasion alliée de Normandie a représenté une opération militaire d’une envergure et d’une complexité extraordinaires. Les forces américaines ont joué un rôle central dans cette opération, aux côtés des troupes britanniques, canadiennes et d'autres alliés, signalant un tournant décisif dans la guerre contre l’Allemagne nazie. La campagne de bombardement alliée contre l’Allemagne a également été intensifiée. Les villes, les installations militaires et les centres industriels ont été ciblés dans le but d’affaiblir la capacité de l’ennemi à poursuivre la guerre. Ces opérations aériennes ont joué un rôle crucial dans la réduction de la capacité de l'Allemagne à résister à l'avancée alliée.

L'engagement robuste des États-Unis sur le théâtre européen a été un élément déterminant pour mettre fin au règne de terreur des puissances de l'Axe. La combinaison de la puissance militaire, de la stratégie, et des alliances des États-Unis a été instrumentale dans la libération de l'Europe et la défaite de l'Allemagne nazie. Ce rôle actif des États-Unis ne s’est pas arrêté à la victoire militaire. Dans la période d'après-guerre, les États-Unis ont été un acteur clé dans la reconstruction de l'Europe dévastée par la guerre. Le Plan Marshall, une initiative sans précédent pour fournir une aide financière et économique à l'Europe, a été crucial pour stimuler la reprise économique, stabiliser les nations dévastées par la guerre, et contenir la propagation du communisme. Les États-Unis ont également joué un rôle central dans la création des Nations Unies en 1945, établissant une nouvelle ère de diplomatie multilatérale et de coopération internationale. Le nouvel ordre mondial d'après-guerre était caractérisé par une gouvernance internationale renforcée et des efforts pour prévenir la récurrence de conflits d'une telle échelle et dévastation. En outre, la guerre froide, qui a commencé peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale, a vu les États-Unis assumer le rôle de leader du monde libre contre l'expansion du communisme dirigé par l'Union soviétique. Les États-Unis ont donc non seulement été un acteur majeur dans la défaite des puissances de l'Axe, mais ont également façonné de manière significative la géopolitique et les relations internationales dans les décennies qui ont suivi la guerre.

Sous la direction de Churchill et du président américain Franklin D. Roosevelt, les Alliés ont planifié et exécuté la campagne d'Afrique du Nord (opération Torch) en 1942, suivie du débarquement en Normandie (D-Day) en 1944. Pendant ce temps, l'Union soviétique, combattant sur le front de l'Est, réalise des progrès significatifs contre les Allemands, dont le point culminant est la bataille de Stalingrad en 1942-1943. Ces opérations et batailles ont été cruciales, non seulement en termes de gains territoriaux, mais aussi pour le moral des Alliés et la dynamique globale de la guerre. L'Opération Torch, qui a été la première intervention majeure des forces américaines en Europe et en Afrique, a été vitale pour sécuriser l'Afrique du Nord et pour préparer le terrain pour des opérations futures en Europe méridionale. Churchill et Roosevelt, conscients de la nécessité d'une stratégie concertée et coordonnée, ont travaillé ensemble pour assurer le succès de cette opération. La victoire en Afrique du Nord a non seulement fourni une base stratégique pour les Alliés mais a également servi de preuve de concept pour une coopération alliée étroite. Le débarquement en Normandie, ou D-Day, est un autre exemple marquant d'une collaboration efficace entre les Alliés, et notamment entre les États-Unis et le Royaume-Uni. Cette opération massive, impliquant des mois de planification et de préparation, a été un succès retentissant, marquant le début de la fin pour l'Allemagne nazie. L'ouverture d’un front occidental a été essentielle pour diviser les ressources allemandes et pour accélérer la libération de l'Europe. Sur le front de l'Est, l'Union soviétique a joué un rôle crucial. La bataille de Stalingrad est souvent citée comme l’une des plus féroces et des plus coûteuses de l’histoire militaire. Elle a non seulement marqué un arrêt brutal à l’avancée allemande en Union soviétique, mais a aussi inauguré une contre-offensive soviétique qui continuerait jusqu’à la prise de Berlin par l’Armée rouge en 1945. Chacune de ces opérations et batailles a joué un rôle unique dans le conflit global. Elles démontrent la complexité de la Seconde Guerre mondiale, où des fronts multiples et des alliances dynamiques ont nécessité une stratégie militaire et diplomatique nuancée, adaptable, et extrêmement coordonnée. Ensemble, elles ont contribué à la défaite finale des puissances de l’Axe et au triomphe des Alliés en 1945.

L’invasion de la Sicile, connue sous le nom d'Opération Husky, a été un moment décisif. Elle a non seulement montré la capacité des Alliés à mener des opérations amphibies à grande échelle, mais a également eu des répercussions politiques profondes en Italie, conduisant à l'arrestation de Mussolini et à un changement de gouvernement. Cela a affaibli l’Axe et a offert aux Alliés un précieux terrain d’opérations pour poursuivre leurs avancées en Europe. Quant au débarquement en Normandie, c'était une opération d’une envergure et d’une complexité sans précédent. La planification et l'exécution du D-Day représentent l’une des plus grandes réalisations militaires de l’histoire. Les troupes, les véhicules et les fournitures ont été acheminés à travers la Manche dans des conditions extrêmement difficiles, démontrant non seulement la prouesse militaire des Alliés, mais aussi leur engagement indéfectible à libérer l’Europe. Le succès du débarquement en Normandie, bien qu’atteint au prix de lourdes pertes, a été une démonstration de force qui a marqué un tournant dans la guerre. Il a non seulement facilité la libération de la France et des pays voisins, mais a également montré que les jours du régime nazi étaient comptés. La coordination internationale, la planification méticuleuse et le courage des troupes au combat ont été des éléments clés de ce succès. Ces événements, dans le contexte plus large de la progression alliée en Europe et des défaites dévastatrices des forces de l'Axe sur plusieurs fronts, ont contribué à créer une dynamique irréversible qui conduirait finalement à la capitulation de l'Allemagne nazie en mai 1945. Ils illustrent la combinaison de la stratégie militaire, de la coopération internationale et du courage humain qui a caractérisé l'effort allié pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le débarquement en Normandie, avec la bravoure et la détermination des forces alliées, a effectivement initié un tournant décisif qui a érodé le contrôle nazi sur l'Europe occidentale. La progression des Alliés en France et au-delà a été ponctuée par des affrontements intenses et des victoires stratégiques. La libération de Paris en août 1944, par exemple, n’était pas seulement un coup militaire mais aussi un symbole puissant de la fin imminente de l'occupation nazie. La campagne de bombardement alliée contre l’Allemagne a également été implacable, visant à détruire la capacité industrielle de l'Allemagne à soutenir l’effort de guerre et à démoraliser la population et l'armée. Des villes clés et des infrastructures cruciales ont été ciblées, réduisant considérablement la capacité de l’Allemagne nazie à résister. La mort de Roosevelt en avril 1945 et l'ascension de Truman à la présidence ont été des moments poignants, survenant à un moment critique de la guerre. Truman a hérité de la responsabilité de conclure la guerre en Europe et de naviguer dans les défis initiaux de l’ère post-guerre. La reddition inconditionnelle de l’Allemagne en mai 1945, symbolisant la victoire des Alliés en Europe, était un témoignage du courage, de la résilience et de la détermination des forces alliées et des peuples sous occupation nazie. Elle a marqué non seulement la fin d’un régime tyrannique et d’une guerre dévastatrice, mais aussi le début d’une ère de reconstruction et de rétablissement, ainsi que l’émergence d’un nouvel ordre mondial avec des enjeux et des défis uniques.

Bien que la guerre en Europe soit terminée, la lutte contre le Japon dans le Pacifique s'intensifie. Le président Truman, qui a pris ses fonctions après le décès de Franklin D. Roosevelt, est déterminé à conclure la guerre rapidement afin de minimiser les pertes américaines. Les États-Unis intensifient leurs efforts, avec des bombardements incendiaires dévastateurs sur Tokyo et d'autres villes japonaises, utilisant notamment des bombes au napalm. Pourtant, malgré la destruction massive et la pression constante des Alliés, le Japon continue de résister. Cela pousse les États-Unis à envisager l'utilisation d'une nouvelle et terrifiante arme : la bombe atomique. Après un essai réussi à Alamogordo, au Nouveau-Mexique, les États-Unis prennent la décision controversée de déployer cette arme contre le Japon. Le 6 août 1945, la première bombe atomique est larguée sur Hiroshima, suivie trois jours plus tard par une seconde attaque sur Nagasaki. La dévastation est incomparable et immédiate, et le Japon, confronté à la destruction totale, annonce sa reddition le 15 août 1945. La Seconde Guerre mondiale prend fin, marquant un soulagement mondial, mais aussi l'introduction d'une ère nucléaire angoissante. La décision d'utiliser des armes atomiques continue d'être débattue intensément, car elle soulève des questions profondes sur l'éthique, la moralité et les implications à long terme de l'utilisation de telles armes. Les conséquences humanitaires et environnementales des attaques sur Hiroshima et Nagasaki se font sentir des décennies après, rappelant les coûts dévastateurs de la guerre et la nécessité impérieuse de la paix et de la sécurité mondiales.

Bilan global de la Seconde Guerre mondiale

La Seconde Guerre mondiale, engendrée par l'agression expansionniste des puissances de l’Axe, notamment l'Allemagne nazie, le Japon et l'Italie, s'est avérée être un conflit d'une ampleur et d'une intensité inégalées. La brutalité du conflit et l'immensité des pertes humaines ont été exacerbées par l'emploi de tactiques et d’armes militaires modernes, ainsi que par des actes de génocide et de crimes contre l’humanité, incarnés tragiquement par l'Holocauste. La guerre a transformé le monde d'une manière profonde et durable. Les frontières, les économies et les sociétés ont été remodelées, et le conflit a jeté les bases d'un nouvel ordre mondial. La création de l'Organisation des Nations Unies en 1945, avec pour mission la promotion de la paix et de la sécurité internationales, symbolise cet élan vers la coopération et le multilatéralisme. En Europe, la guerre a laissé un continent ravagé, divisé et en quête de reconstruction. Le Plan Marshall, initié par les États-Unis, a été crucial pour aider l'Europe à se relever des décombres, tout en renforçant l'influence américaine. En Asie, les retombées de la guerre ont redéfini les relations de pouvoir et ont précipité une série de conflits et de tensions qui se poursuivent jusqu’à aujourd’hui. La guerre froide, une conséquence directe de la Seconde Guerre mondiale, a vu les États-Unis et l'Union soviétique, anciens alliés, se transformer en adversaires idéologiques et militaires, inaugurant une ère de confrontation bipolaire qui a duré des décennies. Le monde post-Seconde Guerre mondiale a été marqué par une course aux armements nucléaires, la décolonisation, les mouvements pour les droits civiques et une transformation rapide de l’économie et de la technologie. Ainsi, bien que la guerre elle-même ait été un cataclysme de destruction et de tragédie, ses répercussions ont également façonné les structures politiques, sociales et économiques qui continuent d’influencer le monde contemporain.

Le conflit mondial, le deuxième en l'espace de quelques décennies, a laissé l'Europe en ruines. Des villes entières étaient dévastées, des économies anéanties, et des sociétés ébranlées par le traumatisme et la perte. Des millions de personnes ont été tuées, d'autres sont devenues des réfugiés, et l'ombre du génocide et des atrocités de guerre planait sur le continent. La reconstruction de l'Europe post-guerre a été une entreprise monumentale. Le Plan Marshall, un programme d'aide massif initié par les États-Unis, a été vital pour stimuler la reprise économique. Ce soutien financier et technique a non seulement aidé à reconstruire des nations dévastées, mais a également été un instrument stratégique pour contenir l’influence soviétique, annonçant le début de la guerre froide. Politiquement, la carte de l'Europe a été redessinée. Les nations ont été reconfigurées, les régimes politiques transformés, et les empires coloniaux européens, affaiblis et épuisés, ont entamé un processus d’éclatement, donnant naissance à des mouvements d'indépendance dans les colonies. La création de l’Organisation des Nations Unies, et plus tard de la Communauté économique européenne, précurseur de l’Union européenne, symbolise les efforts pour forger une nouvelle architecture politique et économique axée sur la coopération, la stabilité et la paix. Malgré la reconstruction et la revitalisation remarquables de l’Europe dans les décennies qui ont suivi, les cicatrices de la guerre demeurent. Les mémoriaux, les cimetières et les musées à travers le continent sont des témoignages éloquents des pertes subies et des leçons tirées. Les narrations de la guerre, transmises d’une génération à l’autre, continuent d’influencer l’identité, la politique et les relations internationales de l'Europe.

La Seconde Guerre mondiale a marqué une période de transformation pour les États-Unis. Alors que le pays s’était enfermé dans une politique de non-intervention au début de la guerre, l'attaque de Pearl Harbor en 1941 a galvanisé la nation, marquant son entrée fracassante dans le conflit. L'économie américaine, stagnant dans les restes de la Grande Dépression, a été revitalisée par l'effort de guerre massif. L’industrialisation rapide et la mobilisation économique ont non seulement renforcé les capacités militaires mais ont également inauguré une ère de prospérité et de croissance économique. Sur le front domestique, la guerre a engendré des changements sociaux profonds. Les femmes, entrant dans la main-d’œuvre en nombre sans précédent, ont brisé des barrières traditionnelles, inaugurant une nouvelle ère d’émancipation et de participation économique. Les minorités, bien qu’encore confrontées à la ségrégation et à la discrimination, ont vu leurs droits civiques et leur statut social progresser. L'effet de la guerre sur la politique étrangère et la stature internationale des États-Unis a été monumental. La victoire alliée et la contribution déterminante des États-Unis ont cimenté leur rôle en tant que superpuissance globale. Dans l'après-guerre, les États-Unis ont joué un rôle central dans la création de l'ONU, le lancement du Plan Marshall pour la reconstruction de l'Europe et l'établissement d'une nouvelle architecture de sécurité et de commerce mondial. La guerre a également laissé une empreinte indélébile sur la psyché nationale américaine. La génération du baby-boom, née dans l'euphorie de la victoire et la prospérité d’après-guerre, a hérité d’un monde façonné par le conflit et chargé des responsabilités et des opportunités inhérentes à la nouvelle position globale des États-Unis.

La Seconde Guerre mondiale a marqué une période de transformation pour les États-Unis. Alors que le pays s’était enfermé dans une politique de non-intervention au début de la guerre, l'attaque de Pearl Harbor en 1941 a galvanisé la nation, marquant son entrée fracassante dans le conflit. L'économie américaine, stagnant dans les restes de la Grande Dépression, a été revitalisée par l'effort de guerre massif. L’industrialisation rapide et la mobilisation économique ont non seulement renforcé les capacités militaires mais ont également inauguré une ère de prospérité et de croissance économique. Sur le front domestique, la guerre a engendré des changements sociaux profonds. Les femmes, entrant dans la main-d’œuvre en nombre sans précédent, ont brisé des barrières traditionnelles, inaugurant une nouvelle ère d’émancipation et de participation économique. Les minorités, bien qu’encore confrontées à la ségrégation et à la discrimination, ont vu leurs droits civiques et leur statut social progresser. L'effet de la guerre sur la politique étrangère et la stature internationale des États-Unis a été monumental. La victoire alliée et la contribution déterminante des États-Unis ont cimenté leur rôle en tant que superpuissance globale. Dans l'après-guerre, les États-Unis ont joué un rôle central dans la création de l'ONU, le lancement du Plan Marshall pour la reconstruction de l'Europe et l'établissement d'une nouvelle architecture de sécurité et de commerce mondial. La guerre a également laissé une empreinte indélébile sur la psyché nationale américaine. La génération du baby-boom, née dans l'euphorie de la victoire et la prospérité d’après-guerre, a hérité d’un monde façonné par le conflit et chargé des responsabilités et des opportunités inhérentes à la nouvelle position globale des États-Unis.

Les États-Unis pendant la Guerre

Pas de changement institutionnel ou politique, mais un boom économique extraordinaire

Trois hommes en costume debout devant plusieurs personnes à l’arrière-plan
Joseph Staline, Harry S. Truman et Winston Churchill à Potsdam en juillet 1945.

//Bien que profondément impliqués dans le conflit, les États-Unis n'ont pas connu de changements institutionnels ou politiques majeurs pendant ou immédiatement après la Seconde Guerre mondiale. Franklin D. Roosevelt est resté président jusqu'à sa mort en avril 1945, et Harry S. Truman lui a succédé. Truman a été élu pour un mandat complet en 1948, et sa présidence a été marquée par le début de la guerre froide et le développement des États-Unis en tant que superpuissance. En URSS, Joseph Staline est resté au pouvoir pendant plusieurs années, jusqu'à sa mort en 1953.

Les États-Unis ont connu un essor économique important pendant la Seconde Guerre mondiale, en grande partie dû à l'augmentation des efforts de production du pays pour soutenir la guerre. Le gouvernement a mis en œuvre plusieurs mesures pour stimuler l'économie et encourager la production, notamment en instaurant un service militaire et en investissant massivement dans les industries liées à la guerre. En conséquence, l'emploi a augmenté et la capacité industrielle du pays s'est considérablement accrue. La guerre a également créé de nouvelles possibilités d'innovation technologique et de croissance dans des secteurs comme l'aviation et l'électronique.

En plus de ces effets directs, la guerre a également eu un impact plus large sur l'économie américaine en mettant fin à la Grande Dépression. L'augmentation de la production et de l'emploi générée par la guerre a aidé le pays à sortir de la récession économique. Les États-Unis sont sortis de la guerre en tant que puissance économique dominante du monde. Le boom économique de la Seconde Guerre mondiale a jeté les bases de l'expansion économique et de la prospérité d'après-guerre qui ont défini la seconde moitié du XXe siècle.

Le boom économique de la Seconde Guerre mondiale était en effet beaucoup plus fort que le boom des années 1920 et les effets du New Deal. Pendant la guerre, le gouvernement américain a mis en œuvre plusieurs mesures pour stimuler l'économie, telles que des investissements massifs dans les industries liées à la guerre et la mise en place d'un service militaire, ce qui a entraîné une augmentation significative de l'emploi. Cela a contribué à sortir le pays de la Grande Dépression et à créer une base économique solide pour l'expansion et la prospérité d'après-guerre. En conséquence, le chômage a diminué de façon spectaculaire à partir de 1938-1939, et l'économie du pays s'est développée tout au long de la guerre et au-delà.

Le boom économique de la Seconde Guerre mondiale était largement centré sur l'industrie de l'armement, dans laquelle le gouvernement américain a fortement investi. Par conséquent, les sociétés les plus grandes et les plus riches, en particulier celles de l'industrie de la défense, ont le plus profité de l'expansion économique liée à la guerre. Cependant, le boom a également eu des effets plus larges sur la société américaine, car il a accéléré les changements sociaux, culturels et technologiques qui avaient déjà commencé dans les années 1920. Cette période a marqué un tournant dans l'histoire américaine et a contribué à faire du pays une puissance économique et militaire mondiale de premier plan.

Pendant la guerre, on estime que pas moins de 20 millions d'Américains ont déménagé dans de nouveaux endroits du pays, cherchant à profiter des opportunités économiques créées par la guerre. Ce chiffre est nettement supérieur à celui de la décennie précédente, où 15 % de la population américaine s'était déplacée à l'intérieur du pays. Cette migration a eu un impact majeur sur de nombreuses régions du pays, en particulier dans les zones qui abritaient des installations militaires et des usines de défense. Par exemple, la Californie, qui abritait un certain nombre de bases militaires et d'usines de défense importantes, a vu sa population augmenter considérablement pendant la guerre. Cette migration a permis de stimuler la croissance économique de l'État et a contribué à la transformation de la Californie en l'un des principaux centres économiques et culturels du pays.

Ce contexte de reprise économique et de grandes migrations pendant la Seconde Guerre mondiale a eu un impact important sur le développement des États-Unis. L'effort de guerre nécessite une augmentation massive de la production industrielle, ce qui entraîne une baisse du chômage et une relance de l'économie. Dans le même temps, la migration de millions d'Américains vers de nouvelles villes et régions a créé de nouvelles opportunités de croissance et a contribué à la prospérité générale du pays.

Au cours des années 1940, on a assisté à un déplacement important de la population des États ruraux et centraux vers les États urbains et côtiers. En conséquence, de nombreuses zones rurales ont été confrontées à un déclin démographique et ont eu du mal à trouver de la main-d'œuvre pour leurs exploitations agricoles, ce qui a conduit à l'exemption des travailleurs agricoles du service militaire par la loi sur le service sélectif.

Accroissement du rôle de l’État fédéral

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Ce rôle accru du gouvernement fédéral dans l'économie pendant la guerre a été un facteur majeur de la croissance de l'économie américaine, le gouvernement investissant massivement dans les industries et services liés à la guerre. Le gouvernement fédéral a également joué un rôle dans le financement de l'effort de guerre en vendant des obligations de guerre et en créant de nouveaux impôts. La guerre a également conduit à l'expansion de l'État-providence, le gouvernement fournissant des prestations aux familles des soldats et des anciens combattants, et finançant des programmes visant à fournir des soins de santé et une éducation aux personnes dans le besoin. Ces efforts ont contribué à renforcer le rôle du gouvernement fédéral dans la société américaine et ont jeté les bases de nombreux programmes sociaux qui sont encore en place aujourd'hui.

L'attaque de Pearl Harbor a conduit le président Roosevelt à déclarer la création du War Production Board, qui a réorienté la production civile vers des objectifs militaires. Cela a entraîné une augmentation significative de la production, qui a été triplée. Cette mesure a mis en évidence le rôle accru du gouvernement fédéral dans l'effort de guerre.[8][9][10]

Le gouvernement fédéral a joué un rôle important dans l'effort de guerre en signant des contrats avec des entreprises par le biais du War Production Board, que Roosevelt a créé juste après l'attaque de Pearl Harbor. Ces contrats garantissaient le paiement des coûts de production plus une marge bénéficiaire pour les entreprises, pour un total de 175 milliards de dollars. Cependant, la plupart de ces contrats sont allés aux 100 plus grandes entreprises, ce qui a entraîné une concentration de la production et la fermeture de nombreuses petites entreprises qui ne pouvaient plus accéder aux matières premières que les grandes entreprises contrôlaient. Cette concentration de la production était la continuation d'une tendance qui s'était manifestée au cours des deux décennies précédentes.

Le gouvernement fédéral a également signé d'importants contrats de recherche avec des universités, notamment le MIT, Harvard et l'Université de Californie, dont un contrat secret de 4 milliards de dollars divisé entre quelques universités pour développer la bombe atomique. Bien qu'il soit un physicien renommé, Albert Einstein est écarté du projet américain en raison des inquiétudes suscitées par ses positions pacifistes et ses croyances sionistes, qui le font considérer comme peu fiable.

Augmentation du nombre des travailleurs industriels, des membres des grands syndicats (AFL, CIO) et de leur influence

Pendant la guerre, le nombre de travailleurs industriels aux États-Unis a augmenté de manière significative. Cela a conduit à une augmentation correspondante du nombre de membres des principaux syndicats, tels que l'AFL et le CIO. La période de la guerre a vu un pic de syndicalisation aux États-Unis, le nombre de syndiqués ayant presque doublé. Cette augmentation de la taille et de l'influence de la main-d'œuvre syndiquée résulte de plusieurs facteurs, notamment le besoin d'une main-d'œuvre stable et motivée pendant l'effort de guerre et les demandes des travailleurs pour de meilleurs salaires et conditions de travail. La guerre a marqué un tournant pour le mouvement ouvrier aux États-Unis, les travailleurs ayant acquis un nouveau pouvoir de négociation qui allait façonner le paysage économique et politique du pays pour les décennies à venir.

Cette augmentation de l'adhésion et de l'influence des syndicats a été un facteur important dans la réélection réussie de Roosevelt pour son quatrième mandat présidentiel, qui est le plus long de l'histoire des États-Unis. Après la présidence de Roosevelt, les républicains ont adopté une loi limitant à deux le nombre de mandats d'un président. La croissance des syndicats et l'influence accrue des travailleurs industriels ont joué un rôle important dans la politique américaine au cours de cette période.

Pendant cette période, les syndicats se heurtent à l'opposition des républicains et des démocrates conservateurs qui prennent le contrôle du Congrès en 1948. En conséquence, ils ont adopté des lois limitant les droits des travailleurs et affaiblissant le pouvoir des syndicats. Ces lois, telles que la loi Taft-Hartley de 1947, restreignent le pouvoir des syndicats en interdisant certaines pratiques syndicales et en permettant aux États d'adopter des lois sur le droit au travail, qui interdisent l'adhésion à un syndicat comme condition d'emploi. Ces mesures ont effectivement limité la capacité des syndicats à défendre les intérêts de leurs membres et à négocier de meilleurs salaires et conditions de travail. En réponse au long mandat présidentiel de Franklin D. Roosevelt, qui a effectué quatre mandats sans précédent, le 22e amendement de la Constitution américaine a été adopté. Cet amendement limite le nombre de mandats qu'un président peut effectuer, en les limitant à un maximum de deux mandats. L'adoption de cet amendement reflète l'évolution du paysage politique, les républicains et les démocrates conservateurs ayant pris le contrôle du Congrès en 1948 et cherchant à limiter le pouvoir des syndicats et les droits des travailleurs par le biais de la législation.

Croissance des grandes entreprises agricoles mécanisées

Au cours de cette période, on assiste à une croissance importante des grandes entreprises agricoles mécanisées, qui bénéficient du soutien financier des banques et des compagnies d'assurance. Cela a entraîné le déclin des petites exploitations familiales, ce qui a conduit à la grande migration des petits agriculteurs qui ne pouvaient plus gagner leur vie. L'essor de la grande agriculture a entraîné le déclin des petites entreprises familiales, ce qui a joué un rôle majeur dans le déplacement de la population des zones rurales vers les zones urbaines.

Les grandes exploitations mécanisées avaient souvent accès à davantage de ressources, notamment financières et technologiques, ce qui leur a permis d'étendre leurs activités et de profiter de la forte demande de nourriture pendant la guerre. En revanche, les petites exploitations familiales ont eu du mal à concurrencer ces grandes entreprises et beaucoup ont été contraintes de fermer ou de vendre leurs terres. Cette évolution de l'agriculture a contribué à la migration des petits agriculteurs et des résidents ruraux vers les zones urbaines à la recherche de meilleures opportunités économiques. La croissance de ces grandes entreprises agricoles a marqué un changement majeur dans le paysage agricole des États-Unis et a jeté les bases de l'industrie agroalimentaire moderne.

Multiplication de la dette

Pour financer l'effort de guerre et ses diverses initiatives, le gouvernement fédéral a considérablement accru son contrôle sur l'économie et les finances en émettant des obligations et en empruntant d'importantes sommes d'argent. Il en résulte une augmentation substantielle de la dette nationale globale, qui aura des répercussions à long terme sur l'économie américaine et les dépenses publiques. Le rôle accru du gouvernement dans l'économie et les finances a également ouvert la voie à de futurs débats et discussions sur le rôle du gouvernement dans l'économie et le niveau approprié d'intervention du gouvernement.

Entre 1941 et 1945, la dette nationale américaine a augmenté de façon spectaculaire, passant de 51 milliards de dollars à un montant stupéfiant de 260 milliards de dollars, soit une multiplication par cinq en seulement quatre ans. Cette augmentation significative de la dette résulte du contrôle expansif du gouvernement sur l'économie et les finances, principalement par l'émission d'obligations pour financer l'effort de guerre du pays.[12][13]

US federal debt held by the public as a percentage of GDP, from 1790 to 2013, projected to 2038.

Les grandes transformations de la société étasunienne pendant la guerre

Ouvriers industriels

La période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale aux États-Unis, appelée "boom économique" ou "âge d'or du capitalisme", a vu une transformation substantielle du pouvoir économique et politique des travailleurs industriels. Au cours de cette période, les prix ont augmenté de 28 % et les salaires de 40 %, ce qui a entraîné une hausse du pouvoir d'achat des travailleurs industriels.

Les exigences de la guerre ont entraîné un besoin important de production de biens et de services, ce qui a créé des possibilités d'emploi accrues dans les industries et des salaires plus élevés. Cette tendance à l'augmentation du pouvoir économique des travailleurs industriels et à la croissance économique globale reflète la tendance plus large de l'industrialisation et du déclin de l'économie agraire, car l'influence des petits agriculteurs continue de diminuer.

Accroissement du rôle économique et social des femmes avec l’économie de guerre

In many nations women were encouraged to join female branches of the armed forces or participate in industrial or farm work.

L'économie de guerre de la Seconde Guerre mondiale a eu un impact considérable sur le rôle économique et social des femmes dans la société américaine. L'augmentation de la demande de biens et de services pendant la guerre a entraîné une augmentation correspondante de la demande de travail rémunéré des femmes. Ainsi, 6 millions de femmes ont rejoint la population active, dont 60 % avaient un emploi.

L'évolution vers un plus grand emploi et une plus grande participation à l'économie a eu un impact particulier sur les femmes blanches et afro-américaines, car elle leur a permis d'accroître leur indépendance économique et sociale. Ce changement s'inscrit dans un mouvement plus large en faveur de l'égalité et de l'autonomisation des femmes au XXe siècle.

En outre, la transformation du rôle des femmes pendant l'économie de guerre a remis en question les normes et les attentes traditionnelles en matière de genre. Les femmes n'étaient plus limitées aux professions "féminines" et avaient au contraire accès à un plus large éventail de possibilités d'emploi, y compris le travail physique comme ouvrières des routes, bûcheronnes, officiers de police, chauffeurs de taxi, etc. En outre, le profil des femmes employées a changé, puisqu'il ne s'agit plus uniquement de femmes célibataires, mais de femmes mariées avec des enfants et de femmes âgées.

Ces changements ont eu un impact profond sur la société. Ils ont remis en question les rôles traditionnels des hommes et des femmes, puisque les femmes ont pu participer à un plus large éventail d'opportunités d'emploi et assumer des rôles auparavant considérés comme dominés par les hommes. Cette évolution vers plus d'égalité et d'autonomie pour les femmes a constitué une étape importante vers une société plus inclusive et équitable.[14][15]

En outre, les femmes afro-américaines pouvaient également profiter de l'évolution du paysage économique et obtenir des opportunités d'emploi. Environ 400 000 femmes afro-américaines ont quitté leurs emplois domestiques pour entrer dans le monde du travail en usine, où elles ont bénéficié de salaires plus élevés, d'une plus grande autonomie et des avantages de la syndicalisation.

Cette évolution a représenté un changement important pour les femmes afro-américaines, car elles ont pu acquérir une plus grande indépendance économique et participer plus pleinement à l'économie. La combinaison de l'augmentation des possibilités d'emploi et de la syndicalisation a permis aux femmes afro-américaines d'améliorer leurs conditions de travail et de négocier de meilleurs salaires et avantages.[16][17]

En outre, la transformation du rôle des femmes pendant l'économie de guerre a été particulièrement évidente dans l'industrie aéronautique. Le nombre de femmes employées dans cette industrie est passé de 320 000 à 410 000, reflétant la demande accrue de production et la reconnaissance de la contribution des femmes à l'effort de guerre.

L'évolution de la perception publique des travailleuses a constitué un changement important dans la société. La moralité victorienne, qui avait longtemps dominé les médias et l'opinion publique, a été remise en question à mesure que les contributions économiques des femmes étaient plus largement reconnues et appréciées. Les moqueries à l'égard des travailleuses ont cessé et ont été remplacées par un soutien aux avantages qu'elles apportent à la population.

Bien que des progrès significatifs aient été réalisés en termes de participation des femmes à la main-d'œuvre et de reconnaissance de leurs contributions au cours de la Seconde Guerre mondiale, il reste encore un long chemin à parcourir vers l'égalité des sexes. L'écart de rémunération persistant entre les hommes et les femmes pour un travail égal en témoigne, les femmes ne gagnant que 65 % du salaire d'un homme. L'absence de systèmes de soutien sur le lieu de travail, tels que des crèches ou des cantines pour les mères qui travaillent, témoigne également des difficultés persistantes auxquelles sont confrontées les femmes pour concilier travail et responsabilités familiales.

L'évolution vers une plus grande indépendance économique et sociale des femmes pendant la Seconde Guerre mondiale a constitué un changement de mentalité majeur. Les femmes qui sont devenues autonomes alors que leurs maris étaient partis à la guerre devront faire face à des défis importants et à des ajustements compliqués à leur retour. En effet, de nombreux hommes peuvent vouloir revenir au statu quo d'avant-guerre et résister aux changements dans les rôles et les attentes des hommes et des femmes. Le retour des soldats après la guerre nécessitera beaucoup d'adaptation et de négociation pour concilier ces changements dans la société.

Un tournant pour les Afro-Américains

The 332nd Fighter Group attends a briefing in Italy in 1945.

La Seconde Guerre mondiale marque un tournant pour les Afro-Américains, qui participent pleinement à l'effort national. Un million d'entre eux furent mobilisés dans l'armée et la marine, et plus d'un million de Sudistes ségrégués quittèrent les zones rurales pour travailler dans les villes du Nord ou dans l'industrie de guerre à Washington. Cette migration a permis aux Afro-Américains d'échapper à la pauvreté et à la discrimination du Sud rural et de bénéficier de meilleures opportunités économiques et de meilleures conditions de travail dans le Nord et l'Est. C'était un moment important de leur histoire. Elle leur a permis d'acquérir une plus grande indépendance économique et de participer plus pleinement à l'économie, remettant en cause les inégalités raciales et la ségrégation qui existaient depuis longtemps.

Les Afro-Américains qui ont migré vers le Nord et l'Est pendant la Seconde Guerre mondiale ont connu de nouvelles conditions et sont restés en contact avec ceux qui sont restés dans le Sud rural. Malgré cette migration, ils ont dû faire face à des défis importants et à un accueil souvent médiocre de la part de la population locale. L'armée américaine était encore ségréguée, les Afro-Américains étant logés dans des régiments séparés. Néanmoins, certains soldats afro-américains pouvaient devenir pilotes et gravir les échelons, se distinguant par leur bravoure et recevant des médailles. Malgré ces limitations et ces défis, la migration et la participation à l'effort de guerre ont marqué un tournant dans l'histoire des Afro-Américains et ont contribué à jeter les bases des avancées futures en matière de droits civils et d'égalité.

La ségrégation dans l'armée américaine pendant la Seconde Guerre mondiale a en effet été une source d'embarras pour l'image des États-Unis en tant que défenseur de la civilisation et de la démocratie. Malgré la position du pays contre le fascisme et le nazisme, la ségrégation au sein de sa propre armée constituait une contradiction majeure et remettait en question l'engagement du pays envers la démocratie et l'égalité. Ce décalage entre les valeurs déclarées des États-Unis et leurs pratiques internes a été largement critiqué et a servi de catalyseur au mouvement des droits civiques et aux efforts visant à mettre fin à la ségrégation aux États-Unis.

On demandait aux Afro-Américains d'être patriotes et de se sacrifier pour leur pays, mais on leur refusait toujours le droit fondamental de voter en raison de la ségrégation et de la discrimination généralisées. La propagande nazie a capitalisé sur cette contradiction pour discréditer davantage l'image des États-Unis en tant que défenseur de la démocratie et de la liberté. Cette critique a finalement conduit à l'adoption de la loi sur le vote des soldats de 1942, qui a permis aux soldats des forces armées de voter, y compris les Noirs du Sud participant à l'effort de guerre. Il s'agit d'un pas important vers l'octroi de l'égalité des droits et de la représentation aux Afro-Américains. Toutefois, ce n'était que le début du long chemin vers une égalité et une justice véritables pour tous les citoyens.[18]

Cependant, malgré la persistance du racisme et de la discrimination, les Afro-Américains ont continué à se battre pour leurs droits et la fin de la ségrégation. Les contributions et les sacrifices consentis par les Afro-Américains pendant la Seconde Guerre mondiale ont permis de jeter les bases du mouvement moderne des droits civiques, car leur visibilité accrue et leurs demandes d'égalité ont contribué à galvaniser le soutien au changement. Les efforts des Afro-Américains au cours de la Seconde Guerre mondiale ont finalement contribué à instaurer une plus grande égalité et de meilleures opportunités pour les générations futures.

L'évolution du paysage économique et social dans le sillage de la Seconde Guerre mondiale a également permis de renforcer les droits civils et l'égalité des Afro-Américains. L'effort de guerre et la demande accrue de main-d'œuvre ont permis à de nombreux Afro-Américains de quitter les régions rurales du Sud pour s'installer dans le Nord et l'Est, où ils ont pu échapper à la ségrégation et connaître de nouvelles libertés.

Malgré les tensions et les incidents violents qui ont eu lieu, la guerre a eu un impact durable sur la lutte pour les droits civiques aux États-Unis. L'interdiction de la ségrégation dans les installations de transport et de loisirs de l'armée et la loi sur le vote des soldats ont constitué des étapes importantes vers une plus grande égalité et l'adoption finale de la loi sur les droits civils de 1964.[19][20]

La Seconde Guerre mondiale a été un catalyseur de changements importants et de progrès vers l'égalité des Afro-Américains et des femmes aux États-Unis. L'effort de guerre a attiré l'attention sur les contradictions de la ségrégation et de la discrimination dans un pays qui se bat pour la démocratie, ce qui a conduit à des changements juridiques et à une évolution des attitudes du public. Pendant la guerre, la France est occupée par les Allemands et doit faire face à de nombreux défis. La présence de soldats afro-américains en tant que libérateurs a été bien accueillie par le peuple français et lui a donné un nouveau sentiment de fierté. Cette expérience positive a contribué à l'essor du syndicalisme chez les soldats noirs. Elle leur a donné la force de poursuivre la lutte pour les droits civils face à la forte opposition des Blancs du Sud. Les expériences et l'exposition à des cultures différentes pendant la guerre ont donné aux groupes marginalisés les moyens de lutter pour leurs droits et de faire avancer les choses.

Braceros Agreement

L'accord Braceros était un programme de travailleurs invités signé entre les États-Unis et le Mexique pendant la Seconde Guerre mondiale. Il permettait aux ouvriers agricoles mexicains de travailler temporairement aux États-Unis pour pallier les pénuries de main-d'œuvre causées par la guerre. Le programme était controversé et a fait l'objet de critiques pour le traitement qu'il réservait aux travailleurs, souvent confrontés à de mauvaises conditions de travail et de vie, et pour son impact sur les communautés mexico-américaines et le marché du travail américain. L'accord Bracero de 1942 entre les États-Unis et le Mexique a offert des possibilités de travail temporaire aux travailleurs migrants mexicains, principalement dans l'agriculture. Cet accord, qui a duré jusqu'en 1964, a permis aux travailleurs mexicains de venir aux États-Unis en tant que travailleurs invités et de remédier à la pénurie de main-d'œuvre causée par l'effort de guerre. Cependant, les Américains d'origine mexicaine étaient toujours confrontés à la discrimination et aux mauvais traitements.

Avant la Grande Dépression et l'accord Bracero, les travailleurs mexicains sont arrivés aux États-Unis dans le cadre de la grande vague d'immigration du Mexique vers les États-Unis à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ils étaient attirés par la demande de main-d'œuvre aux États-Unis, en particulier dans le Sud-Ouest, où ils travaillaient dans l'agriculture, les mines et la construction de chemins de fer. L'immigration mexicaine aux États-Unis a diminué après la Grande Dépression en raison de l'augmentation des restrictions à l'immigration et des conditions économiques aux États-Unis et au Mexique. La Grande Dépression est une grave récession économique mondiale qui a duré de 1929 à 1939. Pendant cette période, de nombreux pays ont été frappés par une baisse rapide de l'activité économique, entraînant des niveaux élevés de chômage et de pauvreté. Aux États-Unis, la Grande Dépression a entraîné une déportation massive de travailleurs mexicains qui ont été contraints de retourner au Mexique. De nombreux Mexicains-Américains ont perdu leur emploi et leur maison, et ont été victimes de discrimination et de préjugés. L'accord Bracero était un programme établi pendant la Seconde Guerre mondiale pour faire venir des travailleurs mexicains aux États-Unis afin de combler la pénurie de main-d'œuvre créée par la guerre. L'accord permettait la migration temporaire de travailleurs mexicains pour travailler dans l'agriculture, et il a eu un impact important sur les communautés mexico-américaines, tant positif que négatif.

La Grande Dépression des années 1930 a marqué un tournant important dans le traitement des travailleurs mexicains aux États-Unis. À cette époque, des déportations massives de travailleurs mexicains ont eu lieu, les obligeant à retourner au Mexique. Toutefois, pendant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont été confrontés à une pénurie de main-d'œuvre dans leur secteur agricole, ce qui a conduit à la signature de l'accord Bracero en 1942. Cet accord a permis l'immigration temporaire de travailleurs mexicains, appelés "braceros", pour répondre à la demande de main-d'œuvre de l'industrie agricole. Ces braceros ont également trouvé du travail dans les chantiers navals de la côte ouest. L'accord Bracero a marqué un changement important dans le traitement des travailleurs mexicains aux États-Unis et a ouvert la voie aux futures politiques d'immigration.[21][22][23][24][25][26].

Malgré la demande croissante de main-d'œuvre pendant la guerre, les Mexicains-Américains sont confrontés à une discrimination persistante et à l'exclusion de nombreux aspects de la société. Ils vivent dans un environnement hostile, caractérisé par la ségrégation, les émeutes raciales et même les lynchages. Le contraste est frappant avec les progrès réalisés par les Afro-Américains, qui deviennent plus actifs dans leur lutte pour les droits civils et l'égalité. Les Mexicains-Américains, qui sont en grande partie inorganisés et manquent de représentation politique, ne peuvent pas répondre à ces défis et faire pression pour leurs droits de manière efficace.

Internement dans des camps de concentration des Japonais-Américains

En 1942, après le bombardement de Pearl Harbor, le président Franklin D. Roosevelt a signé le décret 9066, qui autorisait la relocalisation forcée et l'internement des Américains d'origine japonaise vivant sur la côte ouest. Plus de 120 000 Américains d'origine japonaise, dont les deux tiers étaient des citoyens américains, ont été contraints de quitter leurs maisons et leurs commerces et ont été relogés dans des camps d'internement pour la durée de la guerre. Cette relocalisation massive était motivée par le racisme et la crainte infondée que les Américains d'origine japonaise constituent une menace pour la sécurité des États-Unis. L'internement a été reconnu plus tard comme une grave injustice par le gouvernement américain. En 1988, le président Ronald Reagan a signé la loi sur les libertés civiles, présentant des excuses et dédommageant les Américains japonais survivants qui avaient été internés.

Après le bombardement de Pearl Harbor, de nombreux Américains ont entretenu des croyances racistes selon lesquelles les Américains japonais étaient des ennemis. Cependant, de nombreux Américains d'origine japonaise vivaient aux États-Unis depuis des générations et certains servaient dans l'armée américaine. Cela a conduit à la relocalisation et à l'internement forcés des Américains d'origine japonaise, ce qui constituait une grave injustice et une violation de leurs libertés civiles. Le gouvernement américain a par la suite reconnu que l'internement était une erreur et les survivants américains d'origine japonaise qui avaient été internés ont reçu des excuses officielles et une compensation du gouvernement.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement américain a déplacé et interné de force les Américains d'origine japonaise vivant sur la côte ouest, y compris ceux de la première et de la deuxième génération. Les camps d'internement étaient situés dans des zones désertiques éloignées, notamment en Arizona et au Texas, ainsi que dans d'autres États. La relocalisation et l'internement forcés des Américains d'origine japonaise étaient motivés par le racisme et la crainte qu'ils ne constituent une menace pour la sécurité des États-Unis, malgré le peu de preuves à l'appui. L'internement des Américains d'origine japonaise est largement reconnu comme un chapitre sombre de l'histoire américaine et une violation de leurs droits civils.[27][28]

Au cours de la relocalisation et de l'internement forcés des Américains d'origine japonaise, le gouvernement américain a saisi leurs biens, notamment leurs maisons, leurs entreprises et leurs possessions personnelles. Cette saisie a entraîné la perte d'environ 500 millions de dollars d'actifs pour les Américains d'origine japonaise. Le gouvernement a également restreint leur capacité à vendre ou à transférer leurs biens, ce qui a encore aggravé leurs pertes financières. Cette saisie des biens a violé les droits civils des Américains d'origine japonaise et a aggravé les injustices auxquelles ils ont été confrontés pendant leur internement.

L'histoire de l'internement des Américains d'origine japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale a été largement oubliée pendant de nombreuses années, mais a récemment fait l'objet d'un regain d'attention. En 1988, le président Ronald Reagan a signé la loi sur les libertés civiles, qui présentait des excuses officielles aux Américains d'origine japonaise qui avaient été internés et offrait une compensation aux internés survivants. Cette loi reconnaît que l'internement constitue une grave injustice et une violation des droits civils des Américains d'origine japonaise. Les compensations et les excuses ont apporté une certaine mesure de justice pour les injustices subies par les Américains d'origine japonaise pendant leur internement. Pourtant, l'héritage de ce sombre chapitre de l'histoire américaine continue d'affecter la communauté jusqu'à ce jour.[29]

Conclusion

Les États-Unis ont été profondément touchés par la Seconde Guerre mondiale, tant au niveau national que mondial. La guerre a joué un rôle crucial dans la fin de la Grande Dépression, en stimulant l'économie grâce à l'affectation d'importants fonds publics à la défense et à la mobilisation des ressources. Cependant, les problèmes sociaux et économiques sous-jacents qui ont contribué à la dépression n'ont pas été résolus par la guerre. Les effets de la guerre sur la société américaine ont été multiples et ont parfois entraîné l'exacerbation des contradictions et des inégalités existantes. L'internement des Américains d'origine japonaise et d'autres cas de discrimination pendant la guerre sont des illustrations poignantes de ces complexités. Malgré ces défis, les États-Unis sont sortis de la guerre en tant que grande puissance mondiale et force militaire dominante.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, certains groupes ethniques, tels que les Américains d'origine japonaise, ont été confrontés à une discrimination et à des mauvais traitements importants. Cependant, la guerre a également eu un impact profond sur d'autres groupes marginalisés, notamment les femmes et les Afro-Américains. La guerre a marqué un tournant majeur dans la participation des femmes au marché du travail, car de nombreuses femmes sont entrées sur le marché du travail pour la première fois afin d'occuper les emplois laissés par les hommes partis se battre à la guerre. Il s'agit d'un moment clé dans l'histoire des droits des femmes et d'un changement majeur dans les rôles et les attentes des hommes et des femmes. Dans le même temps, la guerre a également relancé la lutte pour les droits civils des Afro-Américains, qui étaient confrontés à une discrimination et à une ségrégation permanentes dans de nombreuses régions du pays. Malgré ces difficultés, la guerre a servi de catalyseur au changement et a contribué à jeter les bases du mouvement pour les droits civiques des années 1950 et 1960.

La Seconde Guerre mondiale a eu un impact profond sur le rôle du gouvernement fédéral dans l'économie américaine. La guerre s'inscrit dans la continuité de la tendance à l'augmentation de l'intervention de l'État dans l'économie, qui avait débuté avec le New Deal dans les années 1930. Les dépenses massives du gouvernement pour la défense et la mobilisation des ressources pendant la guerre ont conduit à une expansion significative du rôle du gouvernement fédéral dans l'économie. Cette tendance à une plus grande implication du gouvernement dans l'économie s'est poursuivie après la guerre et est devenue une caractéristique déterminante de la période d'après-guerre. Le rôle du gouvernement fédéral dans la réglementation et l'orientation de l'économie par le biais de divers programmes et initiatives est devenu un aspect accepté et attendu de la vie américaine, et cet héritage continue de façonner le paysage politique et économique américain aujourd'hui.

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis sont devenus l'une des deux superpuissances, avec l'Union soviétique. Les États-Unis ont été le seul pays à sortir de la guerre avec une économie et une armée intactes, et ils sont rapidement devenus la puissance économique et militaire mondiale dominante. Il en résulte un ordre mondial bipolaire, avec les États-Unis et l'URSS engagés dans une lutte pour la domination mondiale, connue sous le nom de guerre froide. La rivalité entre les deux superpuissances a façonné les relations internationales et dominé les affaires mondiales pendant une grande partie de l'après-guerre, chaque partie cherchant à promouvoir ses propres intérêts et son idéologie à l'échelle mondiale. Cette période de concurrence et de tensions intenses a eu des répercussions considérables sur le monde, touchant tous les domaines, de la politique et de la diplomatie à la science et à la technologie. Malgré la fin de l'Union soviétique en 1991, les États-Unis restent l'une des principales puissances militaires et économiques du monde et continuent de jouer un rôle dominant dans le façonnement des relations internationales.

Annexes

  • History.com Editors. “American Women in World War II.” History.com, A&E Television Networks, 5 Mar. 2010, www.history.com/topics/world-war-ii/american-women-in-world-war-ii-1.

Références

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