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L'approche de Carranza et d'Obregón était également caractérisée par un fort sentiment anticlérical dirigé contre l'Église catholique. Ils considéraient l'Église comme une institution puissante et conservatrice opposée aux objectifs de la révolution. Le gouvernement de Carranza a adopté un certain nombre de lois qui limitaient le pouvoir et l'influence de l'Église, notamment la Constitution de 1917, qui contenait des articles limitant le rôle de l'Église dans la vie publique.
L'approche de Carranza et d'Obregón était également caractérisée par un fort sentiment anticlérical dirigé contre l'Église catholique. Ils considéraient l'Église comme une institution puissante et conservatrice opposée aux objectifs de la révolution. Le gouvernement de Carranza a adopté un certain nombre de lois qui limitaient le pouvoir et l'influence de l'Église, notamment la Constitution de 1917, qui contenait des articles limitant le rôle de l'Église dans la vie publique.


L'armée de Carranza, connue sous le nom de constitutionnaliste, était relativement petite, avec des estimations allant d'environ 20 000 à 40 000 soldats. Les forces de Pancho Villa, connues sous le nom de Division du Nord, étaient beaucoup plus importantes, avec des estimations allant de 100 000 à 200 000 soldats. Les forces de Zapata, connues sous le nom de Zapatistas, étaient également relativement petites, avec des estimations allant de 10 000 à 20 000 soldats.[[Fichier:El cadáver de Emiliano Zapata, exhibido en Cuautla, Morelos.jpg|thumb|150px|Zapata's body was exhibited in Cuautla (Morelos) on April 10, 1919.]]
L'armée de Carranza, connue sous le nom de constitutionnaliste, était relativement petite, avec des estimations allant d'environ 20 000 à 40 000 soldats. Les forces de Pancho Villa, connues sous le nom de Division du Nord, étaient beaucoup plus importantes, avec des estimations allant de 100 000 à 200 000 soldats. Les forces de Zapata, connues sous le nom de Zapatistas, étaient également relativement petites, avec des estimations allant de 10 000 à 20 000 soldats.[[Fichier:El cadáver de Emiliano Zapata, exhibido en Cuautla, Morelos.jpg|thumb|150px|Le corps de Zapata a été exposé à Cuautla (Morelos) le 10 avril 1919.]]


After 1914, the struggles between these different forces were very intense, with an alliance between Villa and Zapata to take control of Mexico City. They were eventually driven out by Carranza's forces, known as the Constitutionalists, allowing Carranza to regain power shortly after. This alliance was known as the Ejército Libertador del Sur (Liberation Army of the South), which was created to fight against Carranza's government.
Après 1914, les luttes entre ces différentes forces ont été très intenses, avec une alliance entre Villa et Zapata pour prendre le contrôle de Mexico. Ils ont finalement été chassés par les forces de Carranza, connues sous le nom de constitutionnalistes, ce qui a permis à Carranza de reprendre le pouvoir peu après. Cette alliance était connue sous le nom d'Ejército Libertador del Sur (Armée de libération du Sud), créée pour lutter contre le gouvernement de Carranza.


This alliance between Villa and Zapata was not very stable and it was based on a common enemy rather than a shared ideology. Villa and Zapata had different goals and visions for the revolution, and their alliance was more of a tactical move than a true partnership.
Cette alliance entre Villa et Zapata n'était pas très stable et elle était basée sur un ennemi commun plutôt que sur une idéologie partagée. Villa et Zapata avaient des objectifs et des visions différents pour la révolution, et leur alliance était plus un mouvement tactique qu'un véritable partenariat.


In 1915, the Zapatistas retreated to Morelos, and Carranza's army defeated Villa's forces in 1916, which enabled Carranza to take control of Mexico City, and be recognized as the President of Mexico by the United States and other countries.
En 1915, les zapatistes se sont retirés à Morelos et l'armée de Carranza a vaincu les forces de Villa en 1916, ce qui a permis à Carranza de prendre le contrôle de Mexico et d'être reconnu comme président du Mexique par les États-Unis et d'autres pays.


In 1919, Carranza orchestrated an ambush that led to the murder of Emiliano Zapata. He then focused on suppressing the remaining resistance from Villa's forces. In 1923, Carranza himself was murdered by political rivals, which marked the end of his presidency.
En 1919, Carranza a orchestré une embuscade qui a conduit au meurtre d'Emiliano Zapata. Il se concentre ensuite sur la suppression de la résistance restante des forces de Villa. En 1923, Carranza lui-même est assassiné par des rivaux politiques, ce qui marque la fin de sa présidence.


Carranza's assassination in 1923 was a turning point in the revolution, as it marked the end of the struggle for power between the different factions. Carranza's death created a power vacuum, which his former general filled, Alvaro Obregon, who would become Mexico's next president.
L'assassinat de Carranza en 1923 a été un tournant dans la révolution, car il a marqué la fin de la lutte pour le pouvoir entre les différentes factions. La mort de Carranza a créé un vide de pouvoir, que son ancien général a comblé, Alvaro Obregon, qui allait devenir le prochain président du Mexique.
 
Il est important de noter que le meurtre de Carranza n'était pas seulement un assassinat politique, mais aussi un acte de vengeance de la part de son ancien général, Obregon, et de ses partisans, qui en avaient assez de l'autoritarisme de Carranza et de son refus de procéder à des réformes foncières et du travail.


It is important to note that Carranza's murder was not only a political assassination but also an act of revenge by his former general, Obregon and his followers, who were tired of Carranza's authoritarianism and refusal to carry out land and labour reforms.
It is important to note that Carranza's murder was not only a political assassination but also an act of revenge by his former general, Obregon and his followers, who were tired of Carranza's authoritarianism and refusal to carry out land and labour reforms.

Version du 25 janvier 2023 à 22:51


La révolution mexicaine est une lutte armée majeure qui s'est déroulée entre 1910 et 1940, caractérisée par des bouleversements sociaux, économiques et politiques. Elle a débuté par une rébellion menée par Francisco Madero contre la longue dictature de Porfirio Díaz. La révolution a finalement conduit à la formation d'une république constitutionnelle au Mexique et a entraîné des changements importants dans la structure sociale et l'économie du pays. Pendant la révolution, plusieurs factions et leaders, dont Emiliano Zapata, Pancho Villa et Venustiano Carranza, se sont battus pour le contrôle du gouvernement. La révolution a causé la mort d'environ 1,5 million de personnes et a entraîné des changements importants dans la société et la politique mexicaines.

La révolution mexicaine a marqué un tournant important dans l'histoire du Mexique et des Amériques. La longue dictature de Porfirio Díaz, connue sous le nom de Porfiriato, a entraîné un développement économique, mais aussi une pauvreté et des inégalités généralisées. L'accent mis par le régime sur la modernisation et la croissance économique a laissé de nombreux segments de la population, tels que les communautés indigènes et les agriculteurs ruraux, marginalisés et défavorisés.

La révolution a été une réponse à ces échecs et visait à instaurer une société plus inclusive et équitable. De nombreux dirigeants révolutionnaires, tels qu'Emiliano Zapata et Pancho Villa, représentaient les intérêts des communautés rurales et indigènes et cherchaient à redistribuer les terres et le pouvoir. La révolution a entraîné des changements importants dans la structure sociale et économique du pays, comme la nationalisation des ressources naturelles et la mise en œuvre de la réforme agraire.

La lutte pour l'identité nationale et l'intégration de divers groupes dans la nation ont également caractérisé la révolution. Cela inclut les droits des peuples indigènes, des Afro-Mexicains et des descendants d'esclaves, ainsi que les droits des femmes et des travailleurs.

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La dictature de Porfirio Díaz : 1876 - 1910

La dictature de Porfirio Díaz a été l'un des principaux facteurs qui ont conduit à la révolution mexicaine. Díaz est arrivé au pouvoir en 1876 et a dirigé le Mexique pendant plus de 30 ans grâce à une série d'élections frauduleuses. Il a mis en œuvre des politiques de modernisation et de croissance économique, qui ont entraîné un développement économique important, mais aussi une pauvreté et des inégalités généralisées.

La dictature de Porfirio Díaz a été marquée par la suppression de l'opposition politique, la censure de la presse et la persécution des mouvements ouvriers et indigènes. Díaz a également utilisé la répression pour maintenir son pouvoir. Il disposait d'une force de police musclée, les rurales, qui imposait sa volonté et éliminait toute opposition.

La réélection frauduleuse de Díaz en 1910 a été le catalyseur de la révolution. Francisco Madero, riche propriétaire terrien et réformateur politique, s'est présenté contre Díaz aux élections et a été arrêté après avoir été accusé de fraude. L'arrestation de Madero a déclenché des protestations et des rébellions généralisées contre la dictature. Cela a marqué le début de la révolution mexicaine, qui a abouti à la formation d'une république constitutionnelle au Mexique et a entraîné des changements importants dans la structure sociale et l'économie du pays.

Pendant le Porfiriato, un certain nombre de facteurs ont contribué au renversement de Porfirio Díaz et au déclenchement de la révolution mexicaine. Voici quelques-uns de ces facteurs clés :

  • L'augmentation de la pauvreté de la grande majorité : Comme nous l'avons vu précédemment, les politiques de modernisation et de croissance économique mises en œuvre pendant le Porfiriato ont conduit à un développement économique important, mais ont également entraîné une pauvreté et une inégalité généralisées. La concentration des terres entre les mains de quelques riches propriétaires fonciers a entraîné une augmentation du nombre de petits agriculteurs sans terre et une détérioration des conditions de vie de nombreuses communautés rurales.
  • Une production alimentaire insuffisante pour une population croissante : L'accent mis sur l'agriculture d'exportation pendant le Porfiriato a eu pour conséquence que la production alimentaire était principalement destinée au marché d'exportation, plutôt que de répondre aux besoins de la population locale. Cela a entraîné des pénuries alimentaires et un manque d'accès à une alimentation suffisante pour la population croissante.
  • Augmentation vertigineuse du nombre de petits agriculteurs sans terre : La concentration des terres entre les mains de quelques riches propriétaires fonciers a entraîné une augmentation du nombre de petits agriculteurs sans terre. Ces agriculteurs ont souvent été déplacés de leurs terres et n'avaient aucun moyen de gagner leur vie, ce qui a entraîné une détérioration des conditions de vie et la pauvreté.
  • Aggravation des conditions de travail : La suppression des syndicats et des grèves par la dictature a entraîné une détérioration des conditions de travail pour de nombreux travailleurs urbains. Il s'agissait notamment de bas salaires, de longues heures de travail et de mauvaises conditions de travail.
  • Début du syndicalisme malgré la répression : Malgré la répression des syndicats par la dictature, le syndicalisme commence à prendre de l'ampleur, en particulier chez les travailleurs urbains. C'est le signe d'un mécontentement et d'une frustration croissants au sein de la classe ouvrière.
  • Contrôle des industries par les monopoles étrangers : Les monopoles étrangers contrôlaient des industries clés au Mexique, comme le pétrole et les mines, ce qui a encore exacerbé les inégalités économiques et accru la frustration des classes moyennes émergentes.
  • Inflation générée par l'ensemble du cycle : Les politiques de modernisation et de croissance économique ont conduit à une augmentation de l'inflation, ce qui a encore affecté le niveau de vie de la majorité de la population.
  • Montée du nationalisme : La montée du sentiment nationaliste, en particulier parmi les classes moyennes émergentes, a été un facteur clé de la révolution, car les gens étaient de plus en plus frustrés par le contrôle étranger sur le pays. Cette frustration était encore alimentée par le contrôle des industries clés par les monopoles étrangers, qui étaient considérés comme une menace pour la souveraineté nationale.

Causes de la révolution

Différents auteurs et historiens ont caractérisé la révolution mexicaine de diverses manières. Certains auteurs marxistes affirment que la révolution n'était pas une "vraie" révolution car elle n'a pas établi un système socialiste au Mexique. Ils affirment que la révolution était principalement une lutte pour le pouvoir politique et qu'elle n'a pas changé fondamentalement la structure économique et sociale du pays.

Ils affirment plutôt que la révolution a abouti à la formation d'une république constitutionnelle, qui n'a pas fondamentalement changé le système économique capitaliste du pays ni la concentration des terres et des richesses entre les mains de quelques-uns. Ils affirment également que la révolution a été menée par une coalition de dirigeants de la classe moyenne et de l'élite qui ne représentaient pas les intérêts de la classe ouvrière et des paysans, qui étaient la principale force derrière la révolution.

D'autre part, certains historiens et auteurs affirment que la révolution mexicaine était une révolution sociale. Ils soulignent les changements importants dans la structure sociale et économique du pays qui ont résulté de la révolution, tels que la nationalisation des ressources naturelles et la mise en œuvre de la réforme agraire. La révolution a également conduit à la redistribution des terres et du pouvoir, ce qui a profité aux communautés rurales et aux peuples indigènes. En outre, la révolution a également entraîné des changements importants dans la structure politique du pays, comme la formation d'une république constitutionnelle et l'instauration d'une plus grande liberté politique et d'une plus grande démocratie.

La révolution mexicaine est considérée comme une révolution par de nombreux historiens et auteurs car elle répond à la définition d'une révolution comme une lutte populaire massive pour un changement politique et social qui modifie de manière significative la structure de pouvoir existante.

  1. Participation massive de la population : La révolution s'est caractérisée par la participation d'une grande partie de la population mexicaine, notamment dans le Nord et le Centre du pays, où une majorité de la population était paysanne.
  2. Différents points de vue sur l'avenir : La population avait des points de vue différents sur son avenir, les habitants du Nord souhaitant la fin des entraves politiques et économiques, et ceux du Centre souhaitant la restitution des terres prises sous Díaz.
  3. Lutte pour le pouvoir : la révolution a représenté une véritable lutte pour le pouvoir qui a conduit à la guerre civile et à la destruction des piliers du régime existant.
  4. Remplacement du système de contrôle : Les dirigeants révolutionnaires ont remplacé le système de contrôle de Porfirio Díaz par un autre système de contrôle qui a également mis en place de nouvelles élites ainsi qu'une nouvelle idéologie dominante qui est nationaliste. Dans le même temps, la révolution a également entraîné la construction de l'État, l'intégration nationale et la formation d'un capitalisme national.

La révolution mexicaine est considérée comme une révolution en raison de la participation massive de la population, des différents points de vue sur leur avenir, de la lutte pour le pouvoir, du remplacement du système de contrôle et de l'émergence d'une nouvelle idéologie dominante et d'une nouvelle élite.

La révolution mexicaine est considérée comme une révolution pionnière pour son époque, car elle a été l'un des premiers grands mouvements révolutionnaires du début du 20e siècle. Elle s'est produite avant la révolution bolchevique en Russie, la révolution chinoise et la révolution cubaine, qui ont également apporté des changements importants aux structures sociales, économiques et culturelles de leurs pays respectifs.

La révolution mexicaine est également unique en ce sens qu'elle a été l'une des premières grandes révolutions des Amériques et qu'elle a créé un précédent pour les autres mouvements révolutionnaires de la région. C'était un mouvement qui visait à apporter des changements politiques, sociaux et économiques. Elle s'est caractérisée par la participation d'une grande partie de la population, notamment des communautés rurales et indigènes.

La révolution mexicaine a également eu un impact significatif sur le reste de l'Amérique latine. Elle a servi d'inspiration à d'autres mouvements révolutionnaires de la région et a contribué à promouvoir l'idée de changement social et politique sur tout le continent. Son impact est visible dans les divers mouvements sociaux et politiques qui ont émergé dans les années suivantes dans d'autres pays d'Amérique latine, notamment dans la région andine.

La Révolution mexicaine

La révolution mexicaine est souvent divisée en trois phases :

  • 1910-1920 : Cette phase se caractérise par une décennie de lutte et de guerre civile, qui a vu le renversement de la dictature de Porfirio Díaz et la montée en puissance de divers leaders et factions révolutionnaires luttant pour le contrôle du gouvernement. Pendant cette phase, une nouvelle constitution a été adoptée en 1917, qui comprenait d'importantes réformes telles que la redistribution des terres, les droits du travail et l'éducation.
  • 1920-1934 : Les années de Sonora. Cette phase se caractérise par l'ascension d'Alvaro Obregon et de Plutarco Elías Calles, qui sont les chefs du gouvernement révolutionnaire de l'État de Sonora. Cette période est marquée par la stabilité politique et l'accent mis sur le développement économique, mais aussi par un contrôle accru de l'État et la répression de l'opposition politique.
  • 1934-1940 : Le gouvernement de Lazaro Cardenas. Cette phase est caractérisée par l'ascension de Lazaro Cardenas à la présidence du Mexique, qui a mis en œuvre un certain nombre de réformes importantes, notamment la nationalisation d'industries clés telles que le pétrole et l'électricité, la réforme agraire et la promotion des idéaux du nationalisme. Cette période est considérée comme une continuation de la révolution, car elle a apporté des changements significatifs dans les structures sociales, économiques et politiques du pays.

1910 – 1920 : Une décennie de luttes

Les principaux protagonistes

La première phase de la révolution mexicaine, de 1910 à 1920, a été une période très violente et chaotique marquée par les luttes et la guerre civile. Bon nombre des leaders qui ont émergé au cours de cette période ont été assassinés, notamment Francisco Madero, le leader qui a initialement déclenché la révolution, et Emiliano Zapata, le leader du mouvement zapatiste qui prônait la réforme agraire.

Au cours de cette phase, diverses factions révolutionnaires se sont battues pour le contrôle du gouvernement, et il y avait un niveau élevé d'instabilité et de violence. Le pays était en état de guerre civile permanente, ce qui a entraîné d'importantes pertes de vies humaines et la destruction de biens. Les principaux leaders étaient Pancho Villa, Emiliano Zapata et Alvaro Obregon.

Malgré la violence et l'instabilité, cette phase a également vu l'adoption de la Constitution de 1917, qui a été une réalisation importante de la révolution. Cette constitution comprenait d'importantes réformes telles que la redistribution des terres, les droits du travail et l'éducation, qui visaient à résoudre certains des problèmes sociaux et économiques à l'origine de la révolution.

Victoriano Huerta était un général lié à Porfirio Díaz et il est arrivé au pouvoir après le meurtre de Francisco Madero. Huerta n'a pas réussi à contrôler la révolution et il a été contraint de fuir aux États-Unis où il est mort de causes naturelles au Texas.

Cette phase a été marquée par un niveau élevé de violence et d'instabilité politique, et de nombreux dirigeants qui ont émergé pendant cette période ont été assassinés.

  • Francisco Madero, qui venait de Coahuila et était un grand propriétaire terrien du Nord, a été assassiné en 1913. Il était le leader qui avait initialement déclenché la révolution et prônait des réformes politiques et sociales.
  • Pancho Villa, un bandit métis originaire de Chihuahua, a été assassiné en 1923. Il était l'un des leaders de la révolution et dirigeait une puissante armée révolutionnaire, la Division du Nord de Villa.
  • Pascual Orozco, entrepreneur de transport de Chihuahua, d'abord allié à Villa puis à Huerta, finit par être assassiné par la police au Texas en 1916.
  • Emiliano Zapata, leader du mouvement zapatiste qui prône la réforme agraire, est assassiné en 1919.
  • Alvaro Obregón, agriculteur, propriétaire terrien et homme politique important de Sonora, a été assassiné en 1928.
  • Venustiano Carranza, l'un des principaux dirigeants de la révolution et président du Mexique, a été assassiné en 1920.

Ces dirigeants étaient des figures clés de la révolution mexicaine, et leur mort a eu un impact considérable sur le cours de la révolution et la formation du nouveau gouvernement.

La révolution mexicaine a été une période marquée par une véritable guerre pour le pouvoir et la lutte pour le contrôle du gouvernement. Sur les sept principaux leaders de la révolution que vous avez cités, Francisco Madero, Pancho Villa, Pascual Orozco, Emiliano Zapata, Alvaro Obregón, Venustiano Carranza, seul Victoriano Huerta, qui était un général lié à Porfirio Díaz, n'est pas mort de la violence. Il a été contraint de fuir aux États-Unis et est mort de causes naturelles d'un cancer au Texas.

La mort de ces dirigeants a eu un impact considérable sur le cours de la révolution et la formation du nouveau gouvernement, car de nouveaux dirigeants et factions sont apparus pour prendre leur place et poursuivre la lutte pour le pouvoir. Le niveau élevé de violence et d'instabilité politique durant cette période est une caractéristique de la révolution mexicaine et c'est aussi l'une des raisons de la difficulté à établir un gouvernement stable et un nouvel ordre social, économique et politique.

Plan de San Luis Potosí

La révolution mexicaine a commencé dans le nord du pays en 1910, avec l'opposition à la réélection de Porfirio Díaz, alors âgé de 80 ans. Le Nord du Mexique était une région plus industrialisée et minière, et c'est là que la révolte initiale a éclaté, après le lancement du Plan de San Luis Potosí par le leader libéral Francisco Madero. Le plan prévoyait des élections libres et bénéficiait du soutien de la grande paysannerie du Nord, ainsi que des industriels.

Madero forme une armée de 25 000 hommes sous la direction de Pascual Orozco et Pancho Villa, qui parvient à vaincre les forces de Díaz et à négocier son départ du pouvoir. Díaz s'exile et meurt en France de vieillesse en 1915.

Cette phase de révolution se caractérise par l'émergence de différents leaders et factions révolutionnaires, chacun ayant son propre programme et sa propre idéologie, ce qui a conduit à une période d'instabilité politique et de guerre civile dans le pays. L'adoption de la Constitution de 1917 a été une réalisation importante de cette phase et a représenté un effort pour établir un nouvel ordre social, économique et politique.

En 1911, Francisco Madero a été élu président du Mexique lors d'élections libres et équitables, après le départ de Porfirio Díaz. Cependant, la présidence de Madero a été marquée par des défis et des difficultés. De nombreux dirigeants et factions révolutionnaires qui avaient lutté pour renverser Díaz n'étaient pas satisfaits de la décision de Madero de laisser une grande partie du système de Díaz en place.

En particulier, les leaders révolutionnaires du Nord, tels que Pancho Villa, Pascual Orozco et Emiliano Zapata, étaient mécontents de l'échec de Madero à mettre en œuvre une réforme agraire significative et d'autres changements sociaux et économiques. Ils s'attendaient à ce que Madero apporte des changements plus radicaux, mais ils sont déçus par son approche plus modérée.

Ce mécontentement a conduit à une scission au sein du mouvement révolutionnaire et à un nouveau cycle de guerre civile et d'instabilité politique. Pancho Villa, Pascual Orozco et d'autres leaders ont formé une coalition contre Madero, contribuant à sa chute et à son assassinat en 1913.

Dans le centre du Mexique, en particulier dans l'État de Morelos, les paysans, sous la direction d'Emiliano Zapata, se sont également révoltés contre l'incapacité de Madero à mettre en œuvre une réforme agraire significative et d'autres changements sociaux et économiques. La décision de Madero de laisser une grande partie du système Díaz en place et de ne pas attaquer les grandes plantations de sucre de la région a particulièrement déçu les zapatistes.

En réponse, Zapata et les zapatistes reprennent les armes et déclarent le plan d'Ayala, également connu sous le nom de deuxième plan de la révolution mexicaine. Ce plan dénonce la trahison des idéaux révolutionnaires par Madero. Il annonce une révolte paysanne s'il ne rend pas aux communautés paysannes indigènes les forêts, les eaux et les terres qui leur ont été prises depuis le milieu du XIXe siècle.

Les zapatistes et leurs demandes de réforme agraire sont devenus l'un des éléments les plus importants de la révolution mexicaine. Zapata est devenu un leader et un symbole puissant de la révolution, en particulier dans le centre et le sud du pays.

Les zapatistes, sous la direction d'Emiliano Zapata, se sont également révoltés contre l'incapacité de Madero à mettre en œuvre une réforme agraire significative et d'autres changements sociaux et économiques, et ont déclaré le Plan d'Ayala qui dénonçait la trahison des idéaux révolutionnaires par Madero et annonçait une révolte paysanne s'il ne rendait pas aux communautés paysannes indigènes les forêts, les eaux et les terres qui leur avaient été prises depuis le milieu du 19e siècle.

Victoriano Huerta renverse Francisco Madero en 1913 et établit un régime similaire à celui de Porfirio Díaz, avec le soutien des grands propriétaires terriens, de l'église et des investisseurs étrangers. Le régime de Huerta se caractérise par un retour à un régime autoritaire, la répression de l'opposition politique et la volonté de maintenir le statu quo plutôt que de mettre en œuvre des réformes sociales et économiques importantes.

Cependant, les jours de Huerta sont comptés, car un grand nombre de troupes s'opposent à lui dans le nord, sous la direction d'Alvaro Obregón et de Venustiano Carranza. En revanche, au centre, les troupes d'Emiliano Zapata sont mobilisées. Dans les villes, on assiste également à des protestations et des soulèvements, les ouvriers et les artisans descendent dans la rue, souvent syndiqués, et réclament des réformes.

Une nouvelle intelligentsia émerge, liée aux idées socialistes nationalistes, indigènes et quelque peu romantiques, qui rejette les idées positivistes du Porfiriato et appelle à un changement plus radical. Le régime de Huerta était largement impopulaire et devait faire face à de multiples factions luttant pour le pouvoir, ce qui a finalement conduit à sa chute.

Victoriano Huerta renverse Francisco Madero en 1913 et établit un régime similaire à celui de Porfirio Díaz. Pourtant, ses jours sont comptés car il est confronté à un grand nombre de troupes dans le nord, sous la direction d'Alvaro Obregón et de Venustiano Carranza. Au centre, les troupes d'Emiliano Zapata sont mobilisées. Des protestations et des soulèvements ont également lieu dans les villes, où les ouvriers et les artisans descendent dans la rue, souvent syndiqués, et réclament des réformes. Une nouvelle intelligentsia émerge, qui rejette les idées positivistes du Porfiriato et appelle à un changement plus radical.

Pan de Guadalupe

Le plan Guadalupe, également connu sous le nom de troisième plan de la révolution mexicaine, était un programme politique lancé en 1914. Il était dirigé par Venustiano Carranza, un leader des forces révolutionnaires du Nord, qui avait auparavant été gouverneur de Coahuila et membre du cabinet de Madero.

Le plan Guadalupe prévoyait l'établissement d'un gouvernement constitutionnel et le rétablissement de l'ordre dans le pays. Il ne mentionnait aucune réforme sociale ou agraire spécifique, contrairement aux plans précédents de la révolution. Il mettait plutôt l'accent sur la nécessité de rétablir l'État de droit et d'établir un gouvernement stable.

Le plan Guadalupe est soutenu par de nombreux dirigeants révolutionnaires du Nord, dont Alvaro Obregon, et il contribue à unir les différentes factions qui se battent pour le contrôle du gouvernement. Carranza et ses partisans sont devenus la force dominante de la révolution. En 1915, Carranza s'est déclaré premier chef de l'armée constitutionnelle et a commencé à prendre le contrôle du gouvernement...

Parmi les partisans de Venustiano Carranza se trouvaient Pancho Villa et Alvaro Obregón. En 1914, ils lancent un assaut sur Mexico dans le but d'évincer le gouvernement de Victoriano Huerta. Au même moment, les zapatistes, dirigés par Emiliano Zapata, se mobilisent et avancent sur Mexico par le sud.

Le gouvernement de Huerta est pris en tenaille face à la pression des forces révolutionnaires du nord et du sud. En 1914, Obregón est entré dans Mexico, a forcé Huerta à fuir et a installé Carranza au pouvoir. Carranza s'est déclaré président du Mexique et a formé un gouvernement basé sur le plan Guadalupe.

Cela marque la fin de la première phase de la révolution mexicaine, caractérisée par une décennie de guerre civile, d'instabilité politique et l'émergence de différents leaders et factions révolutionnaires. Le gouvernement de Carranza, soutenu par Villa et Obregón, est parvenu à établir une certaine stabilité et à entamer le processus de reconstruction du pays.

Les partisans de Carranza, Pancho Villa et Alvaro Obregón, lancent un assaut sur Mexico en 1914, tandis que dans le sud, les zapatistes se mobilisent et avancent sur Mexico, le gouvernement de Victoriano Huerta est pris en tenaille et doit fuir. Obregón entre dans Mexico et installe Carranza au pouvoir ; ce dernier se déclare président du Mexique et forme un gouvernement basé sur le plan Guadalupe. Ceci marque la fin de la première phase de la révolution mexicaine.

Entre 1914 et 1915, le gouvernement de Venustiano Carranza, également connu sous le nom d'"interrègne", est établi au pouvoir, mais les différences entre les différents groupes révolutionnaires apparaissent au grand jour une fois qu'il est au pouvoir. Le gouvernement de Carranza n'a pas réussi à réaliser un grand nombre des réformes sociales et économiques qui avaient été promises pendant la révolution.

Le gouvernement de Carranza est marqué par des luttes politiques intestines et un manque de direction claire. Carranza était plus intéressé par la consolidation de son propre pouvoir que par la mise en œuvre de réformes significatives, ce qui a conduit à un sentiment croissant de désillusion parmi de nombreux dirigeants et factions révolutionnaires.

Le gouvernement de Carranza est également confronté à des défis de la part des zapatistes du sud, mécontents de l'absence de progrès en matière de réforme agraire et d'autres questions, et de Pancho Villa et d'autres dirigeants du nord, qui estiment que Carranza ne tient pas les promesses de la révolution.

Les zapatistes, dirigés par Emiliano Zapata, étaient l'une des factions les plus importantes de la révolution mexicaine, et se mobilisaient derrière le slogan "tierra y libertad" (terre et liberté). Leur mouvement s'est concentré sur la question de la réforme agraire et de la redistribution des terres aux communautés paysannes indigènes. Ils ont plaidé pour l'expropriation des grandes propriétés foncières, en particulier celles des riches propriétaires, et la redistribution des terres aux petits agriculteurs et aux communautés indigènes.

Les zapatistes avaient une approche démocratique et communautaire, et ils cherchaient à donner du pouvoir aux communautés locales et à leur donner le contrôle de leurs propres terres et ressources. Ils n'étaient toutefois pas opposés à l'Église catholique et entretenaient une relation complexe avec celle-ci, qui était tantôt favorable à leur cause, tantôt opposée.

Pancho Villa, également connu sous le nom de Francisco Villa, était un leader des forces révolutionnaires du Nord et son mouvement avait une approche différente de celle des zapatistes. Il était souvent qualifié de caudillo, terme utilisé pour décrire un homme fort ou un dirigeant qui gouverne par son charisme personnel et sa force de volonté, plutôt que par des moyens démocratiques.

Le mouvement de Pancho Villa était axé sur l'expropriation des haciendas, de grandes propriétés foncières appartenant à de riches propriétaires terriens. Il n'a pas suivi l'approche des zapatistes qui consistait à rendre la terre aux paysans, mais il a confisqué les haciendas et les a données à ses lieutenants pour qu'ils les administrent au profit de la révolution.

Cette approche est controversée et suscite la critique d'autres dirigeants révolutionnaires qui y voient une trahison des principes de la révolution. Le mouvement de Villa était également marqué par la violence et la répression, et ses partisans étaient connus pour leur brutalité et leur mépris des droits de l'homme.

Venustiano Carranza et Alvaro Obregón étaient des dirigeants de l'État de Sonora et leur approche était différente de celle des zapatistes et du mouvement de Villa. Ils étaient moins axés sur les questions agraires et plus intéressés par les réformes urbaines et démocratiques. Ils étaient motivés par le soutien des éléments urbains et de la classe moyenne de la société, qui étaient mécontents du manque de progrès politique et économique sous le Porfiriato.

L'approche de Carranza et d'Obregón était également caractérisée par un fort sentiment anticlérical dirigé contre l'Église catholique. Ils considéraient l'Église comme une institution puissante et conservatrice opposée aux objectifs de la révolution. Le gouvernement de Carranza a adopté un certain nombre de lois qui limitaient le pouvoir et l'influence de l'Église, notamment la Constitution de 1917, qui contenait des articles limitant le rôle de l'Église dans la vie publique.

L'armée de Carranza, connue sous le nom de constitutionnaliste, était relativement petite, avec des estimations allant d'environ 20 000 à 40 000 soldats. Les forces de Pancho Villa, connues sous le nom de Division du Nord, étaient beaucoup plus importantes, avec des estimations allant de 100 000 à 200 000 soldats. Les forces de Zapata, connues sous le nom de Zapatistas, étaient également relativement petites, avec des estimations allant de 10 000 à 20 000 soldats.

Le corps de Zapata a été exposé à Cuautla (Morelos) le 10 avril 1919.

Après 1914, les luttes entre ces différentes forces ont été très intenses, avec une alliance entre Villa et Zapata pour prendre le contrôle de Mexico. Ils ont finalement été chassés par les forces de Carranza, connues sous le nom de constitutionnalistes, ce qui a permis à Carranza de reprendre le pouvoir peu après. Cette alliance était connue sous le nom d'Ejército Libertador del Sur (Armée de libération du Sud), créée pour lutter contre le gouvernement de Carranza.

Cette alliance entre Villa et Zapata n'était pas très stable et elle était basée sur un ennemi commun plutôt que sur une idéologie partagée. Villa et Zapata avaient des objectifs et des visions différents pour la révolution, et leur alliance était plus un mouvement tactique qu'un véritable partenariat.

En 1915, les zapatistes se sont retirés à Morelos et l'armée de Carranza a vaincu les forces de Villa en 1916, ce qui a permis à Carranza de prendre le contrôle de Mexico et d'être reconnu comme président du Mexique par les États-Unis et d'autres pays.

En 1919, Carranza a orchestré une embuscade qui a conduit au meurtre d'Emiliano Zapata. Il se concentre ensuite sur la suppression de la résistance restante des forces de Villa. En 1923, Carranza lui-même est assassiné par des rivaux politiques, ce qui marque la fin de sa présidence.

L'assassinat de Carranza en 1923 a été un tournant dans la révolution, car il a marqué la fin de la lutte pour le pouvoir entre les différentes factions. La mort de Carranza a créé un vide de pouvoir, que son ancien général a comblé, Alvaro Obregon, qui allait devenir le prochain président du Mexique.

Il est important de noter que le meurtre de Carranza n'était pas seulement un assassinat politique, mais aussi un acte de vengeance de la part de son ancien général, Obregon, et de ses partisans, qui en avaient assez de l'autoritarisme de Carranza et de son refus de procéder à des réformes foncières et du travail.

It is important to note that Carranza's murder was not only a political assassination but also an act of revenge by his former general, Obregon and his followers, who were tired of Carranza's authoritarianism and refusal to carry out land and labour reforms.

Adoption of the 1917 Constitution

the adoption of the Constitution of 1917 was one of the main accomplishments of the first phase of the Mexican revolution. A constituent assembly wrote the constitution that the people elected, and it was a significant departure from the previous constitution of 1857.

The 1917 Constitution introduced several major reforms to address the social and economic grievances that led to the revolution. These included:

  • Agrarian reform: which aimed to redistribute land to small farmers, indigenous communities and ejidos (communal landholding)
  • Labor reform: which aimed to improve working conditions and protect the rights of workers
  • Educational reform: which aimed to provide free and secular education for all citizens
  • Religious reform aimed to separate Church and State, with the government taking control of the education system and the properties of the Catholic Church.

The 1917 Constitution was also a very progressive document for its time. It included provisions for women's suffrage, the right to free speech and free press, and the right to form trade unions. It was also the first constitution in the Americas to include rights for indigenous peoples.

The Constitution of 1917 was the main result of the first phase of the Mexican revolution. It was adopted by an elected constituent assembly, it was a significant departure from the previous constitution of 1857. It included several major reforms that aimed to address the social and economic grievances that had led to the revolution, such as Agrarian reform, Labor reform, Educational reform, and Religious reform. It was also a very progressive document for its time, it included provisions for women's suffrage, the right to free speech and free press, and the right to form trade unions, it was also the first constitution in the Americas to include rights for indigenous peoples.

General Lázaro Cárdenas.

The Constitution of 1917 was largely written by Francisco Mujica, a socialist who was close to Lazaro Cardenas. He was a nationalist and progressive man who was committed to addressing the social and economic grievances of the population that had led to the revolution.

The 1917 Constitution is considered a liberal constitution as it established a presidential system of government, while at the same time being one of the most socially progressive constitutions of its time. It introduced several major reforms that addressed the social and economic grievances that had led to the revolution, such as agrarian reform, labour reform, educational reform, and religious reform.

Agrarian reform was a key component of the constitution. It aimed to redistribute land to small farmers, indigenous communities, and ejidos (communal landholding) to address the issue of landlessness. The labour reform aimed to improve working conditions and protect the rights of workers. The educational reform aimed to provide free and secular education for all citizens. The religious reform aimed to separate Church and State, with the government taking control of the education system and the properties of the Catholic Church. The constitution also provided for social protection for its citizens.

The Constitution of 1917 was also a nationalist constitution. It defined that the subsoil resources, including the oil that was being exploited at the time by the British and Americans, belonged to the nation, and it placed limits on foreign property ownership. This was an important aspect of the constitution as it aimed to protect Mexico's natural resources and sovereignty from foreign exploitation.

The constitution also included a provision allowing the government to expropriate foreign-owned property in cases deemed to be in the national interest. This was seen as a way of protecting Mexico's resources and economy from foreign control. The constitution also restricted foreign ownership of land near the border and coast..

Another important dimension of the 1917 Constitution is that it was secular and even anticlerical. It suppressed the privileges of the Catholic Church by separating Church and State. It also limited the power of the Church by taking control of the education system and the properties of the Catholic Church. This was a significant change from the previous constitution of 1857, which had granted the Catholic Church a special status and significant political and economic power. The anticlerical stance of the 1917 Constitution was in line with the progressive and secular ideals of many of the revolution's leaders, who saw the Church as a hindrance to the modernisation and democratization of Mexico.

An unenforced constitution

During his time in office, Carranza came to power in 1914 and did very little to enforce the provisions of the 1917 Constitution. He was more focused on consolidating his own power and maintaining control over the country rather than implementing the social and economic reforms outlined in the constitution.

In addition, Carranza's government was plagued by corruption and political infighting, and he faced several challenges to his rule from other revolutionary leaders such as Villa and Obregon. He also faced opposition from Zapatistas pushing for agrarian reform and land redistribution in the country's south.

Carranza also attempted to maintain himself in power illegally by seeking to change the constitution to allow him to run for re-election. This move was widely opposed and led to his government split. He was eventually overthrown in 1920, and as he tried to flee the country with a significant amount of the national treasure, he was assassinated.

After Carranza's assassination in 1920, Obregón emerged as the revolution's most powerful and influential leader. He quickly took control of the government and was elected president in 1920.

During this time, the country was indeed ravaged by civil war, with estimates of the death toll ranging from 1 to 1.5 million people, or 10-15% of the total population. The war affected all sectors of society, with many people being displaced and suffering from the violence and destruction. The war also had a significant economic impact, with many businesses and farms being destroyed, and the country's infrastructure being severely damaged.

Obregón's presidency was marked by a period of relative stability and economic recovery. However, the country was still recovering from the devastation of the civil war, and the social and economic reforms outlined in the 1917 Constitution were yet to be fully implemented. Obregón's government did make some progress in agrarian reform, but the implementation of these reforms was not completed.

The railways played a significant role in the Mexican Revolution, allowing for the rapid transport of troops and supplies across the country. This mobility was a key factor in the success of the various revolutionary factions, as they quickly moved troops and resources to where they were needed.

Women also played an important role in the revolution, many of them actively participating in the fighting. In contrast, others supported the troops by working as nurses, cooks, and in other support roles. They also played a key role in organizing the resistance and supporting the war effort, especially in rural areas, where they were often left alone to manage farms and households while the men were away fighting.

It is important to note that this revolution was a significant human cost. A large number of people lost their lives, and many more were displaced and suffered from the violence and destruction caused by the war. The country was also left with significant economic and social challenges that would take many years to overcome.

1920 – 1934 : Les années des Sonoriens

Projet

C’est une révolution sanglante qui va être suivie entre 1920 et 1934 par les années des sonoriens. Ce sont quinze années durant lesquelles des hommes du Sonora gouvernent le pays, c’est une région en pleine modernisation et ils veulent transformer le Mexique en une autre Californie.

La modernisation pour eux est un Mexique avec une agriculture prospère, mais aussi de l’irrigation, des routes, de la technologie et des crédits bancaires. Les sonoriens n’envisagent pas l’industrialisation du Mexique si ce n’est que pour quelques produits agricoles, leur programme est en quelque sorte pas très différent du programme du porfiriato, mais c’est un programme national confié à des Mexicains et non pas à des investisseurs étrangers.

À la suite des crises de 1921 et de 1929, il y aura le retour forcé de travailleurs mexicains des États-Unis ; ils réussissent plus ou moins à réaliser certaines de leurs réformes, la production par tête est multipliée par 5 ans le nord, dans le centre cela est plus problématique, car il y a en fait une régression de la production alimentaire et tout cela pendant des années ou la population mexicaine double passant de 20 millions en 1920 à 40 millions en 1940.

Socialement, les sonoriens cherchent à contrôler les classes laborieuses par l’intégration plutôt que par la répression tout comme sous Porifirio Diaz. Le nombre de paysans touché par la réforme est important tout comme l’étendue des terres qui est relativement peu peuplée ; cependant, 10 % de la paysannerie, 40 % de la communauté villageoise bénéficie de la réforme agraire étant en particulier dans le centre du pays ou le zapatisme a été fort.

Envers les ouvriers, le gouvernement utilise un mélange de contrôle, de cooptation et de répression, le principal syndicat passe progressivement sous le contrôle du ministre de l’Industrie tandis que les syndicats socialistes, anarchistes et communistes sont durement réprimés et le droit de grève est restreint.

Les partis politiques indépendants sont neutralisés par la formation du parti national révolutionnaire qui est l’ancêtre du parti national révolutionnaire institutionnel qui va dominer jusque dans les années 2000.

Du côté de l’armée, la garde rurale de Diaz est remplacée par une nouvelle armée nationale.

Construction du nationalisme mexicain

C’est pendant ces années que le Mexique révolutionnaire construit un nationalisme basé sur son métissage et ses racines indiennes. C’est quelque chose de très original qui se produit dans les Amériques, on est dans une époque où chaque pays, chaque groupe ethnique cherche à montrer qu’elle est une nation avec sa race, sa culture, sa langue, son art et son territoire.

Fresque par Diego Rivera.

C’est aussi la même époque ou aux États-Unis on est en pleine relance du racisme et du Ku Klux Klan, c’est à ce moment-là ou le Mexique glorifie le métissage et revalorise entre autres les Mayas et les aztèques et leurs grandes civilisations urbaines comme les fondements de l’histoire du pays.

Ce qui est intéressant de voir est qu’en 1917 au moment de la formation de la constitution le gouvernement ouvre un bureau d’anthropologie qui s’occupe aussi d’archéologie et qui étudie les diverses communautés indigènes qui enrichissent la culture mexicaine.

Cette célébration du métissage se fait sous l’égide de Vasconcelos qui est ministre de l’Éducation entre 1921 et 1924. Il est surtout connu pour son ouvrage la Raza Comisca[8] qu’il publie en 1925 imaginant la race cosmique faite du métissage, des Européens, des Indiens et des africains.

C’est l’époque à laquelle des intellectuels en Europe et aux États-Unis sont en train de déclarer que les blancs doivent dominer le monde ; c’est quelque chose d’audacieux pour l’époque, mais cela ne veut pas dire que Vasconcelos n’est pas raciste, car il pense qu’à long terme les Indiens et les Africains vont disparaitre parce qu’ils vont être absorbés par les métisses et les blancs afin de refondre les Mexicains dans une race cosmique.

Diego Rivera avec Frida Kahlo, sa troisième épouse.

En même temps, on est toujours dans l’idéologie où l’on pense que l’éducation peut améliorer la race et notamment les Indiens, c’est à cette époque que Vasconcelos entre autres avait beaucoup poussé l’éducation du pays.

Tout ce programme se fait d’abord à l’école, tout comme à la suite de la Révolution française, la révolution mexicaine est persuadée que le maitre d’école va remplacer le curé devenant le lien entre les citoyens et l’État.

Sous Vasconcelos, l’éducation a représenté jusqu’à 14 % du budget national, on ouvre des écoles dans les villages, il y a de maitres itinérants pour aller jusque dans les coins perdus, on ouvre aussi des écoles du soir afin d’alphabétiser les adultes tandis qu’on ouvre des bibliothèques alimentées d’ouvrages d’auteurs mexicains. Entre 1921 et 1934, le taux d’analphabétisme recule de 72 % à 62 % et presque la moitié des enfants vont à l’école.

L’autre grand axe afin de développer la culture nationale est les arts, le gouvernement mobilise les artistes, musiciens, chanteurs, les sculpteurs afin de promouvoir la conscience nationale leur payant des matériaux et leur fournissant des bâtiments sur lesquels les artistes vont illustrer l’épopée du peuple mexicain, c’est une épopée revue ou on va glorifier le passé maya et aztèque condamnent le passé colonial ; certains artistes vont devenir des artistes d’audience internationale comme Diego Rivera, Orozco ou encore Frida Kahlho.

Tout ce mouvement d’art national unique en Amérique latine est fondamental dans la formation de la « mexicanidad », de la fierté et de l’indépendance nationale du pays et dans un début d’acception des élites dans la culture populaire ; c’est un mouvement qui se poursuit jusqu’en 1940 ayant des répercussions dans toute l’Amérique latine avec les populismes.

Le gouvernement de Lázaro Cárdenas, 1934 – 1940

Lázaro Cárdenas.

C’est un gouvernement du fait d’un homme qui vient du Michoacán, parvenu au pouvoir après la crise de 1929, militaire pendant la révolution, mais qui connait bien les besoins de la petite paysannerie du Sud, c’est un homme qui reste modeste du moins en apparence et qui ne cherche pas à s’enrichir.

À la différence des sonoriens, Cárdenas croit au dialogue et au pouvoir de la conviction voyageant dans tout le pays. Sous Cárdenas se produit le grand pique de la révolution agraire redistribuant 18 millions d’hectares en six ans soit presque le double que ce qui a été distribué entre 1915 et 1934 ; en 1940, 47 % des terres cultivées du pays appartiennent à des communautés villageoises et indigènes.

Cette politique permet au régime de s’allier à la petite paysannerie ; Cárdenas unifie aussi les syndicats et intègre socialistes et communistes dans une centrale ouvrière progouvernementale.

Dans le domaine de l’éducation, il continue les politiques commencées sous le ministère de Vasconcelos ; par rapport l’Église catholique il est beaucoup plus conciliant que les sonoriens anticléricaux laissant les églises fonctionner de façon quasiment autonome.

C’est par rapport aux États-Unis que Cárdenas innove le plus, parce qu’après une série de grèves dans lesquelles les grandes compagnies étatsuniennes et anglaises refusent l’arbitrage du gouvernement, en 1938 Cárdenas nationalise l’industrie pétrolière.

En réponse, les États-Unis et la France boycottent le pétrole mexicain tandis que l’Angleterre rompt ses relations diplomatiques. On sent que la guerre va éclater, mais les grandes puissances vont aller plus loin ne voulant pas aliéner le Mexique à ce moment clef de l’histoire ; la nationalisation du pétrole produit une union nationale qui unit tout le monde derrière Cárdenas, des évêques aux étudiants socialistes des universités.

Cárdenas va aussi reformer le parti gouvernemental, faisant de ce parti révolutionnaire le précurseur du Parti Révolutionnaire Institutionnel auquel il rattache les paysans et les syndicats ouvriers.

En 1938, une bonne partie du projet révolutionnaire mexicain, de construction de l’État, d’intégration nationale et de capitalisme national a été réalisée. La révolution a changé le pays en profondeur, de plus la révolution mexicaine montre l’importance du Mexique pour toutes les Amériques et de nombreux pays latino-américains tentent d’imiter certaines de ces politiques.

L’année 1938 est l’apogée de la révolution mexicaine, mais les gouvernements qui suivent le gouvernement de Cárdenas vont rapidement détruire les acquis de la révolution et notamment sa révolution agraire.

Annexes

  • Posada, et al. “La Revolución Mexicana y Los Estados Unidos En Las Colecciones De La Biblioteca Del Congreso El Ascenso De Francisco Madero.” El Ascenso De Francisco Madero - La Revolución Mexicana y Los Estados Unidos En Las Colecciones De La Biblioteca Del Congreso | Exposiciones - La Biblioteca Del Congreso, www.loc.gov/exhibits/mexican-revolution-and-the-united-states/rise-madero-sp.html.

Références