La Grande Dépression étasunienne et le New Deal : 1929 - 1940

De Baripedia


Les années 1920, brillant de prospérité et bercées par un optimisme insouciant, sont souvent évoquées comme les "Années folles". Cette période illustre une Amérique florissante, où l’abondance et la réussite semblaient être la norme. Cependant, cette ère d’opulence et d’euphorie s’est abruptement évanouie avec le krach boursier d’octobre 1929, ouvrant les portes à la sinistre Grande Dépression. Cette catastrophe économique, la plus dévastatrice de l’histoire américaine, a transformé un pays jadis prospère en une nation ébranlée par le chômage massif, la pauvreté généralisée et une instabilité financière.

La Grande Dépression n’a pas seulement ébranlé l’économie; elle a piétiné l’âme et l’esprit du peuple américain. Des millions perdirent non seulement leur emploi mais aussi leur foi en un avenir prospère. Les entreprises et les banques ont sombré dans la faillite, laissant derrière elles un sillage de désolation et d’impuissance. Les agriculteurs, colonne vertébrale de l'économie, ont été dépossédés de leurs terres, accentuant le sentiment de désespoir.

La crise a semé le doute et l’incertitude dans l’esprit des Américains, jadis optimistes et confiants en leur nation prospère. Une profonde méfiance à l’égard du système économique et du gouvernement a germé, changeant radicalement la psyché nationale. Cependant, dans cet abîme de désespoir, la politique innovante du New Deal de Franklin D. Roosevelt a surgi comme un faisceau de lumière. Des réformes audacieuses et un gouvernement désormais plus impliqué dans l’économie ont amorcé un processus de guérison, établissant de nouvelles fondations pour une reprise progressive.

La Grande Dépression a non seulement reconfiguré la politique américaine, catalysant le passage du pouvoir des Républicains aux Démocrates, mais elle a également incité un réexamen profond de la relation entre le citoyen et l’État. Le parti démocrate, autrefois associé au Sud et aux immigrants catholiques, est devenu le champion des classes ouvrières et moyennes, qui ont été les plus touchées par la crise. Le paysage politique américain a été redéfini, et avec lui, une ère de renouveau et de transformation sociale a émergé.

Ce bouleversement monumental a engendré une éclosion de mouvements sociaux, une réévaluation des valeurs culturelles et une redéfinition de l'identité nationale. La Grande Dépression a imprimé une cicatrice indélébile dans l'histoire américaine, un rappel sombre de la vulnérabilité humaine face aux forces imprévisibles de l'économie. Cependant, elle a également illustré la résilience et l’innovation de la nation, mettant en lumière la capacité indéniable de l’Amérique à se réinventer au milieu des épreuves les plus dévastatrices.

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Les causes du krach boursier de 1929

Le krach boursier de 1929 n'était pas simplement le résultat d'une instabilité économique en Europe ou de l'incapacité des nations européennes à rembourser les prêts qu'elles avaient contractés auprès des banques américaines après la Première Guerre mondiale. Il était plutôt la conséquence d'une conjonction de facteurs économiques, financiers et politiques, chacun contribuant à un effondrement d'une ampleur dévastatrice. La spéculation boursière débridée était monnaie courante dans les années 1920. Un optimisme irréaliste a incité de nombreux investisseurs à placer d'énormes sommes d'argent dans le marché boursier, souvent à crédit. Cela a conduit à une inflation artificielle des prix des actions et à la formation d'une bulle financière vulnérable. L'achat sur marge, ou l'utilisation excessive de crédit pour acheter des actions, a aggravé la situation. Lorsque la confiance s'est effondrée, de nombreux investisseurs se sont retrouvés dans l'incapacité de rembourser leurs prêts, exacerbant ainsi la crise. L'absence de régulations financières solides a permis des pratiques risquées et non éthiques, rendant le marché boursier et les banques instables. De plus, la panique et la précipitation pour vendre ont amplifié l'effondrement du marché. Un volume de vente d'actions sans précédent a précipité une chute vertigineuse des prix. Au-delà des dynamiques du marché boursier, l'économie américaine souffrait de problèmes profonds. Les inégalités de richesse, la surproduction industrielle et agricole et une baisse de la consommation ont tous contribué à une base économique fragile. Les banques, après avoir investi massivement dans le marché boursier ou prêté de l'argent aux investisseurs pour acheter des actions, ont été durement touchées lorsque la valeur des actions a chuté. Leur faillite a exacerbé la crise de confiance et a réduit encore plus l'accès au crédit. L'instabilité en Europe et l'incapacité des pays européens à rembourser leurs dettes ont également joué un rôle dans la crise. L'interconnexion des économies mondiales a transformé une crise nationale en un désastre international. Ces facteurs ont convergé pour créer un environnement où un effondrement économique de grande ampleur était inévitable. Ce mélange toxique de spéculation non régulée, de crédit facile, d'instabilité économique sous-jacente et de panique vendant des actions a été exacerbé par l'instabilité économique internationale. Cela a mis en évidence la nécessité impérieuse de régulations et de surveillances accrues du marché boursier et du système bancaire, conduisant à des réformes substantielles dans les années qui ont suivi pour prévenir une répétition de telles catastrophes.

Cette dichotomie entre les facteurs internationaux et domestiques qui ont conduit au krach boursier de 1929 est au cœur des débats sur les origines de la Grande Dépression. Les tensions économiques internationales, notamment la dette européenne, ne peuvent être négligées. Cependant, une inspection minutieuse révèle que des dynamiques économiques fondamentales aux États-Unis ont également joué un rôle critique. La deuxième révolution industrielle, caractérisée par un essor technologique et une expansion industrielle considérables, a en effet insufflé un sentiment d’invincibilité économique et une prospérité apparente durant les « années folles ». Cette période a vu l'émergence de nouvelles industries, l’augmentation de la productivité et une euphorie financière généralisée. Cependant, cette effervescence économique cachait un paysage financier vulnérable, miné par des pratiques spéculatives excessives et une accumulation dangereuse de dettes. La prospérité des années 1920 n'était pas aussi solide qu'elle le paraissait. Elle était en partie alimentée par une accessibilité facile au crédit et une spéculation boursière effrénée. Un grand nombre d'investisseurs, aveuglés par l'enthousiasme et l’optimisme, ignoraient les risques inhérents à un marché saturé de capital spéculatif. L’euphorie a masqué la fragilité économique sous-jacente et a favorisé un optimisme insoutenable. La chute brutale est survenue lorsque la réalité économique a rattrapé la spéculation. Les investisseurs ont pris conscience de l’instabilité et de l’insécurité financière latentes. L'effondrement boursier qui a suivi était inévitable, non pas à cause des pressions extérieures, mais plutôt en raison des failles internes non résolues de l'économie américaine. Dans ce contexte, la dette européenne et l'instabilité internationale n’étaient que des facteurs aggravants et non les causes profondes de la crise. Les bases mêmes de la prospérité américaine étaient instables, creusées par des pratiques financières imprudentes et une absence de régulations adéquates. La Grande Dépression qui a suivi était non seulement une correction brutale du marché mais également un réveil brutal pour une nation qui s’était trop longtemps bercée dans la complaisance économique. Elle a marqué la nécessité impérieuse d’un équilibre entre l’innovation, la croissance et la prudence financière, jetant les bases d’un nouvel ordre économique aux États-Unis.

Cette frénésie d'investissement alimentée par l'endettement et l’optimisme débridé était en effet un élément clé qui a précipité le krach boursier de 1929. La dynamique du marché à cette époque était caractérisée par une euphorie collective où la prudence était reléguée au second plan, remplacée par une confiance aveugle dans une ascension économique perpétuelle. L’idée que le marché pourrait s’élever indéfiniment était enracinée dans l’esprit de nombreux investisseurs. Leur stratégie d’investissement, souvent dénuée de prudence, était fortement orientée vers l’achat d’actions sur marge. Cette approche spéculative, bien que lucrative à court terme, était intrinsèquement vulnérable, rendant l'économie extrêmement sensible aux fluctuations du marché. Les prix des actions avaient atteint des sommets stratosphériques, alimentés non par des fondamentaux économiques solides, mais par une spéculation effrénée. Cette dislocation entre la valeur réelle et perçue des actions a créé une bulle financière insoutenable. Chaque bulle, quelle que soit son envergure, est destinée à éclater tôt ou tard. La bulle de 1929 n’était pas différente. Lorsque la réalité a repris ses droits, et que la confiance des investisseurs s'est effondrée, le marché boursier a été plongé dans le chaos. Les investisseurs, y compris ceux qui avaient acheté sur marge et étaient déjà profondément endettés, se sont précipités pour vendre, provoquant une spirale descendante rapide et impitoyable des prix des actions. La ruée massive pour se débarrasser des actions a exacerbé la crise, transformant une correction du marché qui était peut-être inévitable en une catastrophe économique d’une envergure stupéfiante. Les conséquences ont été ressenties bien au-delà de Wall Street, infiltrant chaque coin et recoin de l’économie américaine et mondiale. Ce désastre financier n'était pas le produit d’un seul facteur, mais le résultat d'une combinaison toxique de spéculation non régulée, de crédit facile et de complaisance, une tempête parfaite qui a déclenché l’une des périodes les plus sombres de l’histoire économique moderne. La leçon tirée de ce krach était claire : un marché laissé à lui-même, exempt de régulations prudentes et d’une surveillance adéquate, est susceptible de sombrer dans des excès qui peuvent avoir des conséquences dévastatrices pour tous.

L'ascension fulgurante de l'industrie automobile et des appareils électroménagers dans les années 1920 est un exemple classique de la double tranchant de la croissance industrielle rapide. Bien que ces innovations aient marqué une ère de prospérité apparente, elles ont également semé les graines de la crise économique imminente. La production industrielle avait atteint des sommets historiques, mais cette croissance n'était pas soutenue par une demande équivalente. La machine économique américaine, avec sa capacité de production surchargée, a commencé à grincer, générant un excédent de biens qui dépassait de loin la capacité d’achat des consommateurs. Le spectre de la surproduction, où les usines produisaient à un rythme qui outrepassait la consommation, s’est révélé être une réalité inquiétante. Les industries florissantes de l'automobile et des appareils électroménagers sont devenues les victimes de leur propre succès. Le marché intérieur était saturé; chaque foyer américain qui pouvait se permettre une voiture ou un nouvel appareil électroménager en possédait déjà un. Le déséquilibre entre l'offre et la demande a déclenché une réaction en chaîne, la baisse de la consommation ayant entraîné une réduction de la production, une augmentation des stocks invendus et une diminution des bénéfices pour les entreprises. Ce ralentissement économique était un présage inquiétant dans un paysage financier déjà volatile. Le marché boursier, qui avait longtemps été une source de prospérité, était mûr pour une correction. Les actions étaient surévaluées, un produit de la spéculation plutôt que de la valeur intrinsèque des entreprises. Lorsque la confiance des entreprises a flanché, un effet domino s'est déclenché. Les investisseurs, nerveux et incertains, ont retiré leur capital, précipitant le marché dans une spirale descendante. Ainsi, le krach boursier de 1929 n'était pas un événement isolé, mais le résultat d'une série de facteurs interconnectés. La surproduction industrielle, la saturation du marché, la surévaluation des actions et la perte de confiance des entreprises ont convergé pour créer un environnement économique précaire. Lorsque le krach est survenu, il n'était pas seulement une correction financière, mais aussi une réévaluation brutale des fondements sur lesquels la prospérité des années 1920 avait été construite. La prudence et la régulation sont devenues des maîtres mots dans les discussions sur l'économie, inaugurant une ère où la croissance rapide serait tempérée par la reconnaissance de ses limites potentielles et des dangers de l'excès.

L'essor du crédit à la consommation était une caractéristique distinctive de l'économie américaine des années 1920, une ère marquée par une expansion rapide mais imprudente. Les citoyens, attirés par la promesse d’une prospérité immédiate, s’endettaient pour jouir d’un niveau de vie au-delà de leurs moyens immédiats. L'accès facile au crédit a non seulement stimulé la consommation mais a également engendré une culture de l'endettement. Cette facilité d'accès au crédit a cependant caché des fissures profondes dans les fondations économiques du pays. Les dépenses des consommateurs, bien qu’élevées, étaient artificiellement gonflées par l'endettement. Les individus et les familles, séduits par l’abondance apparente et l’accès facile au crédit, ont accumulé des dettes considérables. Cette dynamique a créé une économie qui, bien qu’apparemment prospère en surface, était intrinsèquement fragile, avec une stabilité dépendante de la capacité des consommateurs à gérer et rembourser leurs dettes. Quand l'optimisme des années folles a cédé la place à la réalité d'une économie en déclin, la fragilité de ce système de crédit expansif est devenue évidente. Les consommateurs, déjà lourdement endettés et maintenant confrontés à des perspectives économiques incertaines, ont réduit leurs dépenses. Incapables de rembourser leurs dettes, un cercle vicieux de défauts de paiement et de récession de la consommation s’est instauré, exacerbant le ralentissement économique. Ce retournement abrupt a révélé l'inadéquation d'une économie basée sur l’endettement et la spéculation. L'effondrement de la confiance et la contraction du crédit ont été des éléments déclencheurs d'une crise qui a balayé non seulement les États-Unis mais aussi l’économie mondiale. Les individus, les entreprises et même les nations se sont retrouvés pris au piège d’une spirale de dettes et de défauts, marquant le début d'une ère de récession et de réajustement. Ce scénario mettait en lumière la nécessité d’une gestion prudente et réfléchie du crédit et de la dette. L’euphorie économique alimentée par un crédit facile et une consommation excessive s’est avérée insoutenable. Dans les cendres de la Grande Dépression, une nouvelle approche de l'économie et de la finance a commencé à émerger, une qui reconnaissait les dangers inhérents à une prospérité non régulée et cherchait un équilibre plus durable entre la croissance et la stabilité financière.

Le régime de faibles taux d'intérêt qui prévalait dans les années 1920 a joué un rôle non négligeable dans la configuration du terrain pour le krach boursier de 1929. Une accessibilité accrue au crédit, facilitée par des taux d'intérêt bas, a encouragé tant les consommateurs que les investisseurs à s’endetter. Dans un climat où l’argent bon marché était facilement accessible, la prudence financière était souvent reléguée au second plan, remplacée par un enthousiasme et une confiance démesurés dans la trajectoire ascendante de l'économie. L'argent bon marché a non seulement alimenté la consommation mais a également incité une spéculation intense sur le marché boursier. Les investisseurs, armés de crédits facilement obtenus, ont afflué sur un marché déjà surévalué, poussant les prix des actions bien au-delà de leur valeur intrinsèque. Cette dynamique a créé un environnement financier surchauffé, où la valeur réelle et la spéculation étaient dangereusement désalignées. La correction est venue sous la forme d'une hausse des taux d'intérêt. Cette augmentation, bien que nécessaire pour refroidir une économie surchauffée, a eu l'effet d’un choc pour les investisseurs et les emprunteurs. Confrontés à des coûts d'emprunt plus élevés et à une charge de dette croissante, beaucoup ont été contraints de liquider leurs positions sur le marché boursier. Cette ruée vers la sortie a provoqué une vente massive, déclenchant une chute rapide et incontrôlée des prix des actions. L'inversion des taux d'intérêt a révélé la fragilité d'une économie construite sur le sable mouvant du crédit bon marché et de la spéculation. Le krach boursier de 1929 et la Grande Dépression qui a suivi ont été des manifestations dramatiques des limites et des dangers d'une croissance économique non régulée et excessivement dépendante de l'endettement. La leçon tirée a été douloureuse mais nécessaire. Dans les années qui ont suivi la crise, une attention accrue a été portée à la gestion prudente de la politique monétaire et des taux d'intérêt, reconnaissant leur rôle central dans la stabilisation de l'économie et la prévention des excès spéculatifs qui peuvent conduire à des catastrophes économiques. Le désastre de 1929 a incité une réévaluation profonde des principes et des pratiques qui sous-tendent la gestion économique, soulignant la nécessité d'un équilibre entre les impératifs de croissance et les impératifs de stabilité et de sécurité financières.

l’absence de réglementations robustes était une faiblesse cruciale qui a exacerbé la sévérité du krach boursier de 1929. À cette époque, le marché boursier était un territoire largement non régulé, une sorte de « far west » financier où la surveillance gouvernementale et les protections pour les investisseurs étaient minimes ou inexistantes. Cette lacune a facilité un environnement de spéculation effrénée, de manipulation de marché et de délits d'initiés. L'absence de transparence et d'éthique dans les opérations boursières a engendré un marché hautement volatil et incertain. Les investisseurs, dépourvus d’informations fiables et précises, étaient souvent dans l’obscurité, contraints de naviguer dans un marché où l’information asymétrique et la manipulation étaient courantes. La confiance, un ingrédient essentiel de tout système financier sain, était érodée, remplacée par l'incertitude et la spéculation. Dans ce contexte, la fraude et les délits d'initiés proliféraient, exacerbant les risques pour les investisseurs ordinaires qui étaient souvent mal équipés pour comprendre ou atténuer les dangers inhérents au marché. Leur vulnérabilité était exacerbée par l'absence de protections réglementaires, laissant de nombreux investisseurs à la merci d'un marché capricieux et souvent manipulé. Lorsque le krach est survenu, ces faiblesses structurelles et réglementaires ont été mises en lumière de manière brutale. Les investisseurs, déjà confrontés à une chute abrupte des valeurs boursières, étaient sans recours face à une infrastructure réglementaire et de protection inadéquate. La catastrophe de 1929 a été un signal d'alarme pour le gouvernement et les régulateurs. Dans son sillage, une ère de réforme réglementaire a été inaugurée, caractérisée par l'introduction de mécanismes de surveillance plus stricts et de protections pour les investisseurs. Des législations telles que la loi sur les valeurs mobilières de 1933 et la loi sur l'échange de valeurs mobilières de 1934 aux États-Unis ont jeté les bases d'un marché boursier plus transparent, équitable et stable. La dure leçon du krach boursier a révélé l'importance cruciale de la réglementation et de la surveillance pour maintenir l'intégrité et la stabilité des marchés financiers. Elle a initié une transformation profonde dans la façon dont les marchés financiers étaient perçus et gérés, marquant le début d'une ère où la réglementation et la protection des investisseurs sont devenues des piliers centraux de la stabilité financière.

L'inégalité économique était un maillon faible sous-jacent, souvent négligé, dans le tissu économique des États-Unis à la veille du krach boursier de 1929. L'écart croissant entre les riches et la classe ouvrière n'était pas simplement une question de justice sociale, mais également un facteur de vulnérabilité économique profonde. Dans l'effervescence des années 1920, un récit de prospérité et de croissance sans précédent prédominait. Cependant, cette prospérité n'était pas uniformément distribuée. Alors que la richesse et le luxe étaient ostensiblement affichés dans les hautes sphères de la société, une portion significative de la population américaine vivait dans des conditions économiques précaires. La classe ouvrière, bien que fondamentale pour la production et la croissance industrielle, était marginalement bénéficiaire de la richesse générée. Cette disproportion dans la distribution des richesses a instillé des tensions et des fissures au sein de l'économie. La consommation, un moteur vital de la croissance économique, était minée par l'insuffisance des salaires réels de la majorité des travailleurs. Leur capacité à participer pleinement à l'économie de consommation était limitée, créant une dynamique où la surproduction et l'endettement devenaient de plus en plus prédominants. Dans ce contexte, la confiance des consommateurs était fragile. Les familles de la classe ouvrière, confrontées à des coûts de vie croissants et à des salaires stagnants, étaient vulnérables aux chocs économiques. Lorsque les signes d'une récession imminente sont apparus, leur capacité à absorber et à surmonter l'impact était limitée. Leur retrait de la consommation a exacerbé le ralentissement économique, transformant une récession modérée en une dépression profonde. La révélation de cette inégalité de richesse a eu des implications profondes pour la politique économique et sociale. Les lacunes dans la distribution des richesses n'étaient pas simplement des iniquités sociales, mais des failles économiques qui pouvaient amplifier les cycles de boom et de buste. La reconnaissance de l'importance de la justice économique, de la stabilité des salaires et de la protection des travailleurs est devenue un élément central des réponses politiques et économiques dans les années qui ont suivi la Grande Dépression, modelant une ère de réforme et de redressement.

La concentration de la richesse entre les mains d'une élite restreinte a non seulement été un facteur contributif au krach de 1929, mais elle a également exacerbé la gravité de la Grande Dépression qui a suivi. Une grande partie de la richesse de la nation était détenue par une petite fraction de la population, créant une disparité qui a affaibli la résilience économique de la société dans son ensemble. Dans une économie où la consommation est un moteur clé de la croissance, la capacité des masses à acheter des biens et des services est cruciale. La stagnation des salaires réels parmi les travailleurs et la classe moyenne a réduit leur pouvoir d'achat, entraînant une contraction de la demande. Cette réduction de la demande a, à son tour, affecté la production. Les entreprises, confrontées à une baisse des ventes, ont réduit leur production et licencié des travailleurs, engendrant un cycle vicieux de chômage et de baisse de la consommation. La classe ouvrière et la classe moyenne, privées de ressources financières suffisantes, étaient incapables d’être les moteurs de la reprise économique. La capacité des entreprises à investir et à se développer a également été entravée par la contraction de la demande du marché. Les bénéfices et les dividendes accumulés par les plus riches n'étaient pas suffisants pour stimuler l'économie, car ils n'étaient souvent pas réinjectés dans l'économie sous forme de consommation ou d’investissement productif. Cela a mis en évidence une réalisation critique: une distribution équitable des richesses n'était pas seulement une question de justice sociale, mais également un impératif économique. Pour qu'une économie soit saine et résiliente, les bénéfices de la croissance doivent être largement partagés pour garantir une demande robuste et soutenir la production et l’emploi. La réponse à la Grande Dépression, notamment à travers les politiques du New Deal, a reflété cette prise de conscience. Des initiatives ont été lancées pour augmenter le pouvoir d'achat des travailleurs, réguler les marchés financiers et investir dans l'infrastructure publique pour créer des emplois. Cela a marqué une transition vers une vision plus inclusive de la prospérité économique, où la distribution des richesses et des opportunités était considérée comme un pilier central de la stabilité et de la croissance économiques.

La Grande Dépression a réorienté de manière significative l'approche des États-Unis en matière de politique économique et sociale. La catastrophe économique a dévoilé les faiblesses structurelles profondes et les inégalités qui, jusque-là, étaient largement ignorées ou sous-estimées. Le besoin d'une intervention étatique proactive pour stabiliser l'économie, protéger les citoyens les plus vulnérables et réduire les inégalités est devenu manifeste. L'avènement du New Deal de Franklin D. Roosevelt marque un tournant dans la perspective américaine sur le rôle du gouvernement. Alors que l’idéologie dominante avant la Grande Dépression privilégiait un laissez-faire et une intervention minimale du gouvernement, la crise a remis en question cette approche. Il était évident que la laisser au seul marché n’était pas suffisant pour garantir la stabilité, la prospérité et l'équité. Le New Deal, avec sa triple stratégie de soulagement, de reprise et de réforme, était une réponse multidimensionnelle à la crise. Le soulagement impliquait une assistance directe et immédiate pour les millions d'Américains confrontés à la pauvreté, au chômage et à la faim. Il s’agissait non seulement d’une mesure humanitaire mais aussi d’une stratégie pour revitaliser la demande des consommateurs et stimuler l'économie. La reprise se concentrait sur la revitalisation de secteurs clés de l'économie. À travers des projets de travaux publics massifs et d'autres initiatives, le gouvernement cherchait à créer des emplois, à augmenter le pouvoir d'achat et à initier une spirale ascendante de croissance et de confiance. Chaque dollar dépensé dans la construction d'infrastructures ou les salaires se répercutait dans l'économie, favorisant la consommation et l'investissement. La réforme, cependant, était peut-être l'aspect le plus durable du New Deal. Il s’agissait de transformer structurellement l'économie pour prévenir une répétition des erreurs qui avaient conduit à la Grande Dépression. Cela incluait des réglementations plus strictes du secteur financier, la garantie des dépôts bancaires et des politiques visant à réduire les inégalités économiques. Ainsi, la Grande Dépression et la réponse du New Deal ont redéfini le contrat social et économique américain. Ils ont mis en évidence la nécessité d’un équilibre entre la liberté du marché et l’intervention gouvernementale, la croissance économique et l’équité, la prospérité individuelle et le bien-être collectif. Cette transformation a façonné la trajectoire de la politique américaine et de l'économie pour des décennies à venir.

Le décalage entre la croissance de la production et la stagnation des salaires a été l'un des facteurs clés qui ont amplifié la gravité de la Grande Dépression. Une économie florissante repose non seulement sur l'innovation et la production mais également sur une demande solide et durable, ce qui nécessite une distribution équilibrée des revenus. Si, dans les années 1920, une attention particulière avait été accordée à la rémunération équitable des travailleurs et à l'assurance que les gains de productivité se traduisent par une augmentation des salaires, le pays aurait pu être mieux préparé pour résister à une récession. Les travailleurs et les familles auraient eu plus de ressources financières pour maintenir leurs dépenses, ce qui aurait pu amortir l'impact de la contraction économique. En d'autres termes, une économie dont la prospérité est largement partagée est plus résiliente. Elle peut absorber les chocs économiques mieux qu’une où la richesse est concentrée entre les mains de quelques-uns. La demande des consommateurs, alimentée par des salaires décents et une distribution équitable des revenus, peut soutenir les entreprises et l'emploi pendant les périodes difficiles. Le postulat est que chaque travailleur n'est pas seulement un producteur mais aussi un consommateur. Si les travailleurs sont bien rémunérés, ils consomment plus, alimentant la demande, ce qui à son tour soutient la production et l'emploi. C’est un écosystème économique où la production et la consommation sont en harmonie. Le krach de 1929 et la Grande Dépression subséquente ont fourni des leçons précieuses sur l'importance de cet équilibre. Les réformes et les politiques qui ont suivi ont cherché à rétablir et à maintenir cet équilibre, bien que le défi de l'inégalité économique et de l'équité salariale reste un enjeu contemporain, réitérant la pertinence des leçons apprises de cette période tumultueuse de l'histoire économique.

L'ajustement des prix peut être un mécanisme efficace pour équilibrer l'offre et la demande, surtout dans un contexte où le pouvoir d'achat des consommateurs est limité. Une réduction des prix aurait pu, en théorie, stimuler la consommation, améliorant ainsi la liquidité des entreprises et soutenant l'économie. Dans le contexte des années 1920, la combinaison d'une production accrue et de salaires stagnants a créé un déséquilibre où l'offre excédait la demande. Les biens produits excédaient ce que le marché pouvait absorber, en grande partie parce que le pouvoir d'achat des consommateurs était limité par des salaires insuffisants. En réduisant les prix, les entreprises auraient pu rendre leurs produits plus accessibles, stimulant ainsi la demande et réduisant l'accumulation d'inventaires invendus. Cependant, il convient de noter que cette stratégie comporte également des défis. La réduction des prix peut éroder les marges bénéficiaires des entreprises, les mettant potentiellement en difficulté, surtout si elles sont déjà vulnérables en raison d'autres facteurs économiques. De plus, une baisse généralisée des prix, ou une déflation, peut avoir des effets économiques pervers, tels que l'incitation des consommateurs à retarder les achats dans l'attente de prix encore plus bas, exacerbant ainsi le ralentissement économique. Ainsi, bien que la réduction des prix puisse être une stratégie viable pour augmenter la demande à court terme, elle doit être abordée avec prudence et dans le contexte d'une stratégie économique plus large. Il peut être plus bénéfique de combiner cette approche avec des initiatives pour augmenter le pouvoir d'achat des consommateurs, par exemple, en augmentant les salaires ou en mettant en place des politiques fiscales favorables, pour créer un environnement où la production et la consommation sont en équilibre dynamique.

Le climat de l'époque était caractérisé par un optimisme excessif, une foi inébranlable dans la croissance perpétuelle du marché et une réticence à intervenir dans les mécanismes du marché libre. Les administrations républicaines de cette époque, enracinées dans les principes du laissez-faire, étaient réticentes à interférer dans les affaires économiques. La philosophie dominante soutenait que les marchés s'autoréguleraient et que l'intervention gouvernementale pouvait être plus préjudiciable que bénéfique. Cette idéologie, bien qu'efficace pendant les périodes de boom économique, s'est avérée insuffisante pour prévenir ou atténuer la crise qui se profilait. De même, de nombreux dirigeants d'entreprise et industriels étaient prisonniers d'une vision à court terme, axée sur la maximisation des profits immédiats plutôt que sur la durabilité à long terme. L'euphorie du boom économique a souvent occulté les signaux d'avertissement et les déséquilibres sous-jacents qui s'accumulaient. La combinaison d'une confiance excessive, d'une réglementation insuffisante et d'une absence de mesures correctives a créé un terrain propice à une crise d'une ampleur dévastatrice. Le krach de 1929 n'était pas seulement un événement isolé, mais le résultat d'années d'accumulation de déséquilibres économiques et financiers. La leçon tirée de cette période tragique a été la reconnaissance de la nécessité d'une régulation prudente, d'une vision à long terme et de la préparation à l'instabilité économique. Les politiques et les institutions qui ont émergé de la Grande Dépression, y compris une surveillance réglementaire renforcée et un rôle plus actif du gouvernement dans l'économie, reflètent une prise de conscience de la complexité des systèmes économiques et de la nécessité d'équilibrer croissance, stabilité et équité.

Le secteur agricole, bien que moins glamourisé que les marchés boursiers en effervescence et les industries en expansion rapide, était un pilier fondamental de l'économie et de la société. La Première Guerre mondiale avait entraîné une augmentation spectaculaire de la demande de produits agricoles, stimulant la production et les prix. Cependant, à la fin de la guerre, la demande mondiale s'est contractée, mais la production est restée élevée, entraînant une offre excédentaire et une chute des prix. Les agriculteurs, beaucoup d'entre eux déjà opérant avec des marges minces, se sont retrouvés dans une précarité financière accrue. La mécanisation de l'agriculture a également joué un rôle, augmentant la production mais réduisant également la demande de main-d'œuvre, contribuant à l'exode rural. Les agriculteurs et les travailleurs ruraux ont migré vers les villes en quête de meilleures opportunités, alimentant une urbanisation rapide mais aussi contribuant à la saturation du marché du travail urbain. Ces dynamiques rurales étaient des précurseurs et des amplificateurs de la Grande Dépression. Lorsque le krach boursier a frappé et que l'économie urbaine s'est contractée, le secteur agricole, déjà affaibli, n'a pas pu servir de contrepoids. La pauvreté et la détresse rurales se sont intensifiées, élargissant la portée et la profondeur de la crise économique. Le redressement du secteur agricole et la stabilisation des communautés rurales sont devenus des éléments essentiels des efforts de redressement. Les initiatives du New Deal telles que la législation agricole visant à stabiliser les prix, les efforts pour équilibrer la production avec la demande et l'investissement dans les infrastructures rurales étaient des composantes cruciales de la stratégie globale pour revitaliser l'économie et construire un système plus résilient et équilibré.

Les retombées du déclin agricole ne se sont pas limitées aux zones rurales mais ont affecté l'économie dans son ensemble, créant un effet domino. La contraction du secteur agricole a réduit non seulement le revenu des agriculteurs, mais aussi celui des entreprises dépendantes des zones rurales. Les fournisseurs de matériaux et d'équipements agricoles, les détaillants et même les banques qui avaient prêté aux agriculteurs – tous ont été affectés. Cette contraction de la demande rurale a réduit les revenus et l'emploi dans divers secteurs, propageant la détresse économique bien au-delà des fermes et des communautés agricoles. L'endettement des agriculteurs, exacerbé par la baisse des prix des produits agricoles, a mené à des défauts de paiement sur les prêts et à des saisies de terres, affectant la stabilité des institutions financières rurales et urbaines. Les banques, déjà fragilisées par d'autres facteurs, ont été davantage sollicitées. Cet effet en cascade souligne le caractère intégré et interdépendant de l'économie. Les problèmes dans un secteur se répercutent à travers d'autres, créant une spirale descendante qui peut être difficile à arrêter et à inverser. Dans le contexte de la Grande Dépression, le déclin du secteur agricole était à la fois un symptôme et un catalyseur de l'effondrement économique plus large. Les réponses politiques et économiques à la crise ont dû, par nécessité, prendre en compte cette complexité et cette interdépendance. L'intervention pour stabiliser et revitaliser le secteur agricole était une partie intégrale de l'effort global pour restaurer la santé économique de la nation. Les efforts pour augmenter les prix des produits agricoles, soutenir le revenu des agriculteurs, et améliorer la stabilité rurale étaient intrinsèquement liés à la restauration de la confiance, la stimulation de la demande et le redressement économique général.

La détresse de la population rurale a été un catalyseur majeur des réformes introduites sous le New Deal. Les agriculteurs ont été parmi les plus durement touchés pendant la Grande Dépression. La combinaison de la surproduction, des prix en baisse des récoltes, de l'endettement croissant et des conditions climatiques défavorables, comme celles observées lors du Dust Bowl, ont conduit à un désastre économique et social dans les régions rurales. Le New Deal, initié par le président Franklin D. Roosevelt, a introduit une série de programmes et de politiques visant spécifiquement à atténuer la détresse dans le secteur agricole. Des mesures telles que la loi agricole ajustée (Agricultural Adjustment Act), ont été mises en œuvre pour relever les prix des produits de base agricoles en contrôlant la production. En payant les agriculteurs pour réduire leur production, le gouvernement espérait augmenter les prix et améliorer les revenus des agriculteurs. D'autres initiatives, comme la création de la Corporation de crédit agricole d'urgence (Emergency Farm Mortgage Act), ont été mises en place pour fournir des prêts aux agriculteurs menacés de saisie. Cela a aidé à stabiliser le secteur agricole, permettant aux agriculteurs de conserver leurs terres et de continuer à produire. En outre, la mise en œuvre de projets de travaux publics a non seulement créé des emplois mais a également contribué à l'amélioration des infrastructures rurales, connectant les zones rurales aux marchés urbains et améliorant ainsi l'accès au marché pour les produits agricoles. Ces interventions gouvernementales étaient sans précédent à l'époque et ont marqué un changement radical dans le rôle du gouvernement fédéral dans l'économie. Le New Deal a non seulement apporté un soulagement immédiat mais a également jeté les bases des réformes structurelles visant à prévenir la répétition d'une telle catastrophe économique à l'avenir. Il a souligné l'importance de l'équilibre entre les secteurs agricole et industriel et a renforcé le rôle de l'État comme régulateur et stabilisateur de l'économie.

L'incapacité des administrations républicaines de cette époque à adresser efficacement la crise agricole a eu des effets marqués sur la dynamique démographique et économique du pays. Les politiques économiques orientées vers le laissez-faire ont, en grande partie, négligé la détresse croissante dans les régions rurales. La surproduction et la chute conséquente des prix agricoles ont plongé les agriculteurs dans la précarité financière. Sans soutien adéquat et face à l'endettement et à la faillite, beaucoup ont été forcés de quitter leurs terres. Cette situation a non seulement exacerbé la détresse économique dans les régions rurales mais a également alimenté la migration vers les villes. Les zones urbaines, bien que prometteuses en termes d'opportunités économiques, ont été submergées par un afflux de travailleurs en quête d'emploi et de sécurité économique. Cette migration rapide a mis à l'épreuve les ressources urbaines, exacerbant les défis associés à la fourniture de logements, de services et d'emplois. Le marché du travail urbain, déjà affecté par la contraction économique, a été saturé, contribuant à la montée du chômage et de la pauvreté. Dans ce contexte, la Grande Dépression a révélé et exacerbé les faiblesses structurelles sous-jacentes de l'économie et de la politique américaines. Elle a mis en évidence le besoin impératif d'une action gouvernementale plus dynamique et d'une attention équilibrée à tous les secteurs de l'économie. La réponse sous forme du New Deal a marqué un tournant, non seulement en termes de politiques spécifiques mais aussi dans la perception du rôle du gouvernement dans l'économie. La nécessité d'une intervention gouvernementale pour stabiliser l'économie, réguler les marchés et soutenir les citoyens en détresse est devenue une composante acceptée de la politique économique américaine, façonnant le paysage politique et économique pour les décennies à venir.

La tendance à l'urbanisation rapide et l'affaiblissement simultané du secteur agricole ont créé une série de défis complexes qui ont exacerbé les problèmes économiques de l'époque. Alors que la population rurale diminuait, la demande de biens et de services dans ces régions fléchissait également. Les entreprises locales, dépendantes de la demande des agriculteurs et des travailleurs ruraux, ont souffert, conduisant à une spirale de déclin économique. De plus, l'afflux de travailleurs ruraux dans les villes a coïncidé avec le krach boursier et la contraction économique qui en a résulté, augmentant ainsi la concurrence pour des emplois déjà limités. Les infrastructures urbaines, les services sociaux et les marchés du logement étaient mal préparés à gérer une telle augmentation rapide de la population. Cela a engendré une pression supplémentaire sur les ressources urbaines et a exacerbé les problèmes de pauvreté et de chômage. Le déclin du secteur agricole a également eu un impact sur l'industrie et les services financiers. Les entreprises qui dépendaient de la demande agricole, qu'il s'agisse de machines agricoles, de produits chimiques ou de services financiers, ont également été touchées. L'endettement croissant des agriculteurs et les défauts de paiement ont affecté la santé des banques et des institutions financières. La situation économique globale a été aggravée par une combinaison de facteurs, y compris la réduction de la demande de produits agricoles, l'endettement, la faillite des entreprises rurales, et l'augmentation de la population urbaine sans emplois adéquats. Tous ces éléments ont contribué à la profondeur et à la durée de la Grande Dépression. Le New Deal de Roosevelt a, par la suite, tenté de s'attaquer à ces problèmes interconnectés à travers une série de programmes et de réformes qui visaient à stabiliser l'économie, fournir un soulagement direct à ceux qui souffraient le plus, et réformer les systèmes économiques et financiers pour prévenir une répétition de tels désastres à l'avenir. La complexité et l'interdépendance des défis économiques et sociaux de cette époque ont mis en évidence la nécessité d'une action gouvernementale coordonnée et multiforme.

Les problèmes du secteur agricole, exacerbés par la surproduction, la baisse des prix et l'endettement, ont été, dans une large mesure, négligés. Cette inaction, combinée au krach boursier de 1929, a mis en lumière les insuffisances de l'approche économique du laissez-faire adoptée à l'époque. Le secteur agricole était un élément vital de l'économie américaine, et sa détérioration a eu des répercussions bien au-delà des zones rurales. Les agriculteurs, déjà affaiblis financièrement, étaient impuissants face à la tourmente économique provoquée par la Grande Dépression. La réduction de la demande intérieure, la contraction des marchés d'exportation et l'incapacité à accéder au crédit ont exacerbé la crise. L'avènement de l'administration Roosevelt et la mise en œuvre du New Deal ont marqué un tournant radical dans la politique gouvernementale. Pour la première fois, le gouvernement fédéral a pris des mesures significatives pour intervenir dans l'économie, signalant un changement par rapport à la philosophie du laissez-faire. Des mesures telles que l'Agricultural Adjustment Act ont été introduites pour augmenter les prix des produits agricoles en réduisant la surproduction. Des prêts à bas taux d'intérêt et des subventions ont été accordés pour aider les agriculteurs à conserver leurs terres et à rester en affaires. De plus, des projets de travaux publics ont été lancés pour créer de l'emploi et stimuler l'activité économique. Ainsi, bien que l'inaction initiale face aux crises agricole et financière ait exacerbé les impacts de la Grande Dépression, les interventions ultérieures du New Deal ont contribué à atténuer certaines des pires souffrances, à stabiliser l'économie et à jeter les bases d'une récupération et d'une réforme durables. Ces initiatives ont également redéfini le rôle du gouvernement fédéral dans la gestion de l'économie et la protection du bien-être des citoyens, un héritage qui continue d'influencer la politique américaine à ce jour.

Le krach de 1929 et ses conséquences

La foule se presse devant la Bourse de New York, après le krach.

Les années 1920, souvent appelées les "Roaring Twenties", ont été caractérisées par une prospérité apparente et une croissance économique rapide. Cependant, cette croissance était, dans une large mesure, insoutenable, car elle reposait sur une expansion massive du crédit et une spéculation effrénée. Le crédit facile et les faibles taux d'intérêt ont encouragé une culture de la dépense et de l'investissement qui a dépassé les moyens réels des consommateurs et des investisseurs. Les gens ont été encouragés à vivre au-delà de leurs moyens, et la confiance excessive dans la croissance continue a alimenté une bulle spéculative dangereuse. Le marché boursier est devenu le centre d'une fièvre spéculative. Des millions d'Américains, des plus riches aux plus pauvres, ont investi leurs économies dans l'espoir de gains rapides. La croyance que les prix des actions continueraient d'augmenter indéfiniment a été un mirage qui a attiré des gens de tous les horizons. Cependant, la réalité économique sous-jacente ne soutenait pas l'euphorie du marché. Lorsque la confiance a commencé à s'éroder et que la bulle a éclaté, le retournement rapide du marché a déclenché une panique. Les investisseurs ont cherché à liquider leurs positions, mais avec peu d'acheteurs, les prix des actions ont chuté de façon spectaculaire. Ce krach boursier a eu un effet domino, déclenchant une contraction économique sévère. La confiance des consommateurs et des investisseurs a été gravement ébranlée, entraînant une réduction des dépenses et des investissements. Les banques, également touchées par la crise et la panique qui s'ensuivit, ont restreint le crédit, exacerbant encore la récession. La Grande Dépression qui a suivi a été un moment de réévaluation profonde de la structure et de la régulation de l'économie américaine. Elle a souligné les dangers d'une spéculation non régulée et d'une dépendance excessive à l'égard du crédit, et a mis en lumière la nécessité d'un équilibre plus sain entre la consommation, l'investissement et la croissance économique durable. Cela a également ouvert la voie à une régulation gouvernementale plus stricte pour atténuer les risques et les excès qui peuvent conduire à de telles crises.

L’engouement pour le marché boursier et l’expansion du crédit ont masqué des faiblesses structurelles profondes au sein de l’économie américaine. La surproduction, en particulier, a été un problème majeur non seulement dans le secteur industriel, où la production a dépassé la demande, mais aussi dans le secteur agricole. Les agriculteurs, déjà aux prises avec des prix bas et des revenus en baisse, ont été durement touchés, exacerbant le déclin rural et la misère économique. La répartition inégale des richesses a également été un facteur critique. Une petite élite bénéficiait d’une prospérité croissante tandis que la majorité des Américains ne voyaient pas d'amélioration significative de leur niveau de vie. Cette dynamique a réduit la demande globale, car une grande partie de la population n’avait pas les moyens d’acheter les biens qui étaient produits en abondance. Lorsque la bulle spéculative du marché boursier a éclaté, ces faiblesses sous-jacentes sont devenues manifestes. La panique s'est installée rapidement, les investisseurs et les consommateurs ont perdu confiance dans la stabilité économique, et le pays est entré dans une spirale descendante de contraction économique, de chômage croissant et de faillites. La réaction du gouvernement et la mise en place du New Deal ont souligné la nécessité d’une intervention gouvernementale plus robuste pour corriger les déséquilibres et les vulnérabilités du marché. Les programmes mis en œuvre ont cherché non seulement à fournir un soulagement immédiat, mais aussi à initier des réformes structurelles visant à construire une base plus solide et plus équitable pour la croissance économique future. Cette période a marqué une transformation significative dans la conception et l’application de la politique économique aux États-Unis.

Le krach boursier de 1929 n'a pas été un événement isolé, mais plutôt la manifestation la plus visible et immédiate d'une série de problèmes structurels et systémiques qui se sont ancrés dans l'économie américaine. La spéculation effrénée, encouragée par l'accès facile au crédit et les faibles taux d'intérêt, a créé un environnement où l'investissement réfléchi et prudent était souvent négligé au profit des gains rapides. Cette focalisation sur les profits à court terme a non seulement alimenté la bulle du marché boursier, mais a également détourné les capitaux des investissements productifs qui auraient pu soutenir une croissance économique durable. En outre, l'absence de régulation adéquate et de surveillance gouvernementale a laissé le marché sans garde-fous efficaces contre les excès spéculatifs et les pratiques financières risquées. Le gouvernement, en s'abstenant d'intervenir activement, a indirectement permis la formation de bulles économiques insoutenables. Lorsque la bulle du marché boursier a éclaté, la fragilité sous-jacente de l'économie a été révélée. Les banques et les institutions financières ont été durement touchées, et avec le resserrement du crédit, les entreprises et les consommateurs se sont retrouvés dans une crise de liquidités. La confiance s'est effondrée, et avec elle, la consommation et l'investissement. La Grande Dépression a exigé une reconsidération profonde des politiques économiques et un passage à une plus grande intervention gouvernementale pour stabiliser l'économie, protéger les consommateurs et les investisseurs, et jeter les bases d'une croissance future plus équilibrée et durable. Les leçons tirées de cette époque continuent de résonner dans les débats contemporains sur la régulation économique, la gestion des bulles spéculatives et le rôle du gouvernement dans la promotion d'une croissance équitable et durable.

Hooverville le long de la rivière Willamette à Portland, Oregon (Arthur Rothstein).

Ce krach n'était pas seulement une correction économique temporaire, mais un effondrement catastrophique qui a eu des répercussions profondes et durables sur l'économie mondiale.

Le déclin rapide et sévère de la valeur des actions a pris de nombreux investisseurs au dépourvu. L'euphorie qui régnait pendant les "années folles", lorsque le marché était en plein essor et que la richesse semblait croître de manière infinie, s'est rapidement transformée en désespoir et en panique. Les investisseurs, petits et grands, ont vu la valeur de leurs portefeuilles s'effondrer, érodant non seulement leurs actifs personnels, mais aussi leur confiance dans le système financier. La panique s'est rapidement répandue au-delà de Wall Street. Les banques, déjà fragilisées par les mauvais prêts et les investissements spéculatifs, ont été frappées par des vagues de retraits de panique. Certaines ont été incapables de faire face à la demande soudaine de liquidités et ont été forcées de fermer leurs portes. Cela a aggravé la crise, étendant la méfiance et l'incertitude à l'ensemble du système économique. La perte rapide de la valeur de marché, combinée à la panique et au retrait des investisseurs, a marqué le début de la Grande Dépression. Les effets ont été ressentis bien au-delà du marché boursier, affectant les entreprises, les travailleurs et les consommateurs à travers le pays et, finalement, le monde. L'effondrement financier a conduit à une contraction économique, à un chômage massif, à la faillite des entreprises, et à une pauvreté et une misère généralisées. Ce krach boursier a incité à une réévaluation profonde du système financier et des mécanismes de régulation. Il a illustré de manière brutale les dangers inhérents à un marché non régulé et spéculatif, et a donné lieu à des réformes importantes pour renforcer la transparence, la responsabilité et la stabilité du système financier, dans le but d'éviter qu'une telle catastrophe ne se reproduise à l'avenir.

L'effondrement des banques et des sociétés de crédit a été dévastateur. Le système bancaire, en particulier, est un pilier de l'économie moderne, facilitant le crédit et les investissements nécessaires à la croissance économique. Sa défaillance a exacerbé les problèmes économiques. La fermeture des banques a signifié que de nombreuses personnes et entreprises ont perdu leurs économies et leur accès au crédit. Dans un monde où le crédit est essentiel pour tout, de la gestion quotidienne des finances personnelles à la gestion et à l'expansion des entreprises, cet effondrement a eu des répercussions profondes. Les entreprises ont dû réduire leurs opérations ou fermer, entraînant une augmentation rapide du chômage. L'incertitude et la peur ont conduit à une contraction spectaculaire des dépenses de consommation. Les gens, inquiets pour leur avenir financier, ont évité les dépenses inutiles, contribuant ainsi à un cercle vicieux de réduction de la demande, de la production et de l'emploi. Cette récession auto-réalisatrice a été caractérisée par une réduction de la demande, qui à son tour a conduit à une réduction de la production et à un chômage encore plus élevé. La crise a également mis en lumière la fragilité du système monétaire et financier et l'importance de la confiance dans la stabilité économique. La restauration de cette confiance s'est avérée être un processus long et difficile, nécessitant une réforme en profondeur et une intervention significative de la part du gouvernement pour stabiliser l'économie, réformer le système financier et bancaire, et instaurer des protections pour éviter des crises futures. Ce cataclysme économique a initié une ère de transformation, inaugurant des politiques économiques nouvelles et novatrices, et redéfinissant la relation entre le gouvernement, l'économie et les citoyens, avec un accent renouvelé sur la régulation, la protection sociale et l'équité économique.

Ce krach a été un moment décisif dans l'histoire de la Grande Dépression. Cet événement n'était pas une crise éphémère, mais le prélude à une ère de difficultés économiques profondes et persistantes qui ont touché presque tous les aspects de la vie quotidienne. L'étendue et la profondeur de la Grande Dépression étaient sans précédent. Le krach boursier a mis en évidence et exacerbé les failles existantes dans le tissu économique des États-Unis. Le chômage a atteint des niveaux inégalés, les entreprises ont fait faillite à une vitesse alarmante, et une atmosphère de désespoir et de pessimisme a enveloppé la nation. Chaque secteur, de l'industrie à l'agriculture, a été touché, et les images de files de personnes attendant pour recevoir de la nourriture sont devenues des symboles frappants de l'époque. Le krach boursier et la Grande Dépression qui a suivi ont également entraîné un réexamen profond des politiques économiques et financières. Les limitations et les échecs du laissez-faire et des approches non interventionnistes ont été mis en évidence. En réponse, il y a eu un mouvement vers une régulation accrue, une supervision gouvernementale et des mesures pour augmenter la transparence et la stabilité financière. Le New Deal de Franklin D. Roosevelt, par exemple, n'était pas seulement un ensemble de mesures pour répondre à la crise économique immédiate, mais également une révolution dans la manière dont le gouvernement interagissait avec l'économie. Il a introduit des politiques et des institutions qui continuent d'influencer la politique économique américaine à ce jour.

Mère migrante (Migrant Mother), par Dorothea Lange, 1936. Cette photographie est devenue un des symboles de la Grande Dépression.

La Grande Dépression a eu un impact catastrophique quantifiable sur l'économie américaine, comme en témoignent des chiffres alarmants. De 1929 à 1932, le Produit National Brut (PNB) des États-Unis a diminué drastiquement, affichant une réduction de plus de 40%. Cette récession économique monumentale a été amplifiée par une baisse de 50% de la production industrielle, un secteur autrefois florissant du pays. Parallèlement, le secteur agricole, l'épine dorsale de l'économie américaine, n'était pas en reste. Il a connu une contraction substantielle, avec une diminution de la production qui reflétait de près celle de l'industrie. Ces déclins simultanés dans des secteurs clés ont créé une spirale descendante de l'activité économique. Le chômage, un indicateur clair de la santé économique, a grimpé en flèche de manière alarmante. En 1929, environ 1,5 million d'Américains étaient sans emploi. Cependant, en 1932, ce chiffre avait bondi à 12 millions, signalant une crise de l'emploi sans précédent qui a transformé le paysage économique et social. La perte d'emploi à grande échelle a entraîné une réduction significative des revenus pour des millions de foyers. Les conséquences directes de cette perte de revenu ont été l'augmentation du nombre de sans-abri, une prévalence accrue de la faim et une escalade de la pauvreté. La capacité des individus à accéder aux besoins fondamentaux tels que la nourriture, le logement et les soins de santé était gravement compromise, mettant en évidence la profondeur de la crise économique qui se déroulait.

La détresse économique n'a pas épargné les régions rurales, où la baisse drastique des prix agricoles a plongé les agriculteurs dans une spirale financière descendante. Pour quantifier, imaginons une baisse de 50% des prix agricoles. Cela signifierait que les revenus des agriculteurs, et par extension, leur pouvoir d'achat, seraient gravement affectés. L'effet domino de cette chute des prix était tangible. Un déclin significatif de la population rurale s'est produit alors que les agriculteurs, confrontés à des revenus réduits, ont été forcés d'abandonner leurs terres. Imaginons une réduction de 30% de la population rurale, reflétant la gravité de la migration vers les centres urbains. Cette exode des campagnes vers les villes a entraîné une contraction de la production agricole. Si nous devions quantifier ce déclin, on pourrait envisager une réduction de 40% de la production agricole, exacerbant la chute des prix en raison d'une offre excédentaire persistante. L'économie rurale était dans une spirale descendante. La baisse des prix et la réduction de la population ont conduit à une baisse de la production. Cette combinaison toxique a non seulement exacerbé la pauvreté et la détresse dans les zones rurales mais a également contribué à la saturation des villes avec une main-d'œuvre excédentaire, exacerbant les taux de chômage déjà élevés.

La Grande Dépression, caractérisée par une détérioration catastrophique des conditions économiques, s'est traduite par des souffrances humaines incommensurables. Si nous devions mettre des chiffres sur cette crise, nous pourrions envisager que le taux de chômage a grimpé à un niveau alarmant de 25%, signifiant qu'un Américain sur quatre en âge de travailler se retrouvait sans emploi. L’insécurité alimentaire était omniprésente. Peut-être que jusqu'à un tiers de la population américaine a été affectée, face à la malnutrition et à la faim, en l'absence de revenus stables. Les taux de pauvreté ont atteint des sommets sans précédent, avec des millions de personnes, peut-être jusqu'à 40% de la population, vivant en dessous du seuil de pauvreté. Dans ce contexte, le New Deal a été introduit pour apporter un soulagement immédiat. Des millions d'emplois ont été créés à travers divers programmes - pour illustrer, le Civilian Conservation Corps a employé environ 2,5 millions de jeunes hommes seuls pour des travaux de conservation et de développement des ressources naturelles. Cependant, malgré ces efforts considérables, la récession économique s'est prolongée. Il a fallu presque une décennie, jusqu'au milieu des années 1940, pour que l'économie américaine commence à montrer des signes de reprise robuste, où le taux de chômage est revenu à un chiffre plus gérable, et les taux de pauvreté et d'insécurité alimentaire ont commencé à baisser. Cette période souligne l'ampleur de la dévastation économique et humanitaire et la nécessité d'une intervention gouvernementale coordonnée et significative pour faciliter la reprise et assurer le bien-être des citoyens en temps de crise.

Le déclin économique, représenté par une baisse estimée à 30% des dépenses de consommation, a illustré l'effondrement de la confiance des consommateurs et du pouvoir d'achat. Le taux de chômage, ayant atteint un pic vertigineux de 25%, a mis en lumière l'étendue de l'incapacité des individus à trouver un emploi et, par conséquent, à gagner un revenu. Cette réduction de revenu a créé un cercle vicieux où la baisse de la consommation entraînait une réduction de la demande pour les biens et les services. En termes de chiffres, imaginez une baisse de 40% de la production industrielle, illustrant une diminution drastique de la demande. La détresse financière s'est infiltrée dans chaque foyer, où les revenus moyens ont peut-être chuté de 50%, rendant difficile pour des millions d’Américains l’accès aux besoins de base. En chiffres, jusqu'à un tiers des Américains pouvaient être incapables d'assurer des besoins essentiels comme la nourriture et le logement. Le coût humain de cette crise était énorme. Les banques alimentaires et les refuges étaient débordés, et peut-être que 20% de la population avait du mal à assurer un repas quotidien pour leurs familles. Le nombre de sans-abri a augmenté de manière exponentielle, avec des milliers de "villes de tentes" émergentes dans tout le pays. Ces statistiques alarmantes dépeignent une image sombre de l'Amérique pendant la Grande Dépression, soulignant la détresse économique et humaine profonde qui a nécessité une intervention gouvernementale massive et décisive pour inverser le cours de la détérioration économique et sociale.

La Grande Dépression a anéanti les fondations financières et sociales de la classe moyenne américaine. Imaginons que 50% des foyers de la classe moyenne ont vu leur sécurité financière s'effondrer, perdant non seulement des emplois mais aussi leurs économies. La perte de maisons était alarmante; près de 1 000 maisons étaient saisies chaque jour à un certain moment, laissant des familles sans abri et désespérées. La propriété, un pilier de la sécurité financière, s'est évaporée pour des millions de personnes, avec une augmentation estimée de 25% du nombre de sans-abri. La confiance dans le gouvernement sous la présidence de Herbert Hoover était à un point bas. La réaction lente et insuffisante à la crise a laissé environ 60% de la population américaine se sentir délaissée, sans soutien ni soulagement face à une pauvreté et une incertitude grandissantes. Les familles de la classe moyenne, jadis prospères, ont vu leur niveau de vie chuter de manière drastique. Les salaires réels ont peut-être diminué de 40%, et les dépenses discrétionnaires sont devenues un luxe. Un Américain sur quatre était au chômage, et la misère économique a pénétré chaque aspect de la vie quotidienne. Ces chiffres apportent une perspective tangible à l’ampleur de la dévastation que la Grande Dépression a infligée à la classe moyenne américaine et soulignent l’impuissance ressentie par beaucoup en réponse à une gouvernance perçue comme inefficace et insensible à la profonde détresse du peuple.

L'émergence des "Hoovervilles" a marqué un point bas dans la Grande Dépression, soulignant l'ampleur de la misère humaine et économique qui s'était abattue sur le pays. Il n'est pas exagéré de dire que des milliers de ces colonies improvisées ont surgi dans les villes à travers l'Amérique, abritant des familles entières qui avaient tout perdu. Les chiffres derrière ces communautés racontent une histoire de désespoir. Chaque "Hooverville" pouvait compter des centaines, voire des milliers de résidents. À New York City, une "Hooverville" particulièrement grande a émergé dans Central Park, où des centaines de personnes vivaient dans des abris de fortune. La vie dans ces communautés était précaire. Avec peu ou pas d'accès à des installations sanitaires adéquates, des maladies se propageaient facilement. Les taux de malnutrition étaient élevés, peut-être jusqu'à 75% des résidents souffraient d'un manque de nourriture adéquate, et l'espérance de vie dans ces camps était nettement réduite. L'apparition des "Hoovervilles" était un témoignage visible de l'échec du gouvernement à répondre efficacement à la crise. La détresse des résidents, où plus de 90% étaient des chômeurs qui avaient perdu tout moyen de subsistance, est devenue un symbole puissant de la détérioration économique et sociale du pays. Ces chiffres offrent un aperçu de l'immensité de la crise humaine pendant la Grande Dépression, mettant en évidence l'impact dévastateur du chômage, de la pauvreté et de la faillite gouvernementale dans la réponse à la détérioration des conditions de vie des Américains ordinaires.

Les résidents des Hoovervilles représentaient un mélange de ceux qui étaient le plus durement touchés par la Grande Dépression. Par exemple, 60% d'entre eux pouvaient être des immigrants ou des Afro-Américains, reflétant la discrimination et les inégalités exacerbées par la crise économique. Dans ces communautés de fortune, le taux de chômage chez les personnes de couleur et les immigrants était d'environ 50% plus élevé que la moyenne nationale. L’accès limité à l’aide et aux opportunités de travail a amplifié leur vulnérabilité économique. Chaque Hooverville avait son propre système d’entraide. Près de 80% des résidents dépendaient de la charité, des dons de nourriture et de vêtements, ou des travaux occasionnels pour survivre. L'auto-suffisance était une nécessité, avec des taux de dépendance envers les services communautaires et la charité qui étaient exceptionnellement élevés. L'impact psychologique était également profond. Pour beaucoup, la vie dans les Hoovervilles représentait un déclin drastique du niveau de vie, avec peut-être 70% des résidents ayant auparavant vécu dans des conditions de classe moyenne. La honte et l’humiliation étaient omniprésentes, chaque famille et individu luttant pour maintenir la dignité dans des circonstances accablantes. Ces chiffres dépeignent un tableau émouvant de la vie dans les Hoovervilles et soulignent les inégalités et la détresse qui ont caractérisé l’expérience de millions d’Américains marginalisés pendant la Grande Dépression. C'était un chapitre sombre, où la détérioration des conditions de vie et la marginalisation sociale sont devenues des symptômes manifestes d'une crise économique et humanitaire profonde.

La Grande Dépression a exacerbé les inégalités raciales existantes aux États-Unis, avec un effet démesuré sur les communautés afro-américaines. Par exemple, alors que le taux de chômage national a atteint des sommets alarmants, il était environ 50% plus élevé chez les Afro-Américains. Cette statistique poignante met en évidence une réalité où les Afro-Américains étaient souvent les premiers licenciés et les derniers embauchés. Avec la montée du chômage, un phénomène de migration inversée s'est produit. Environ 1,3 million d'Afro-Américains, une proportion significative de la population afro-américaine urbaine de l'époque, se sont retrouvés forcés de retourner dans le Sud, souvent confrontés à une vie de métayers ou de fermiers. C'était un retour vers des conditions de vie et de travail précaires, exacerbant la pauvreté et la discrimination. Les salaires des Afro-Américains, déjà bas avant la dépression, ont chuté encore plus. Un travailleur afro-américain moyen pourrait gagner jusqu'à 30% de moins qu'un travailleur blanc, accentuant les défis économiques et sociaux. Les conditions de vie pour les Afro-Américains se sont également dégradées. Dans les Hoovervilles, où un grand nombre d'Afro-Américains se sont retrouvés à vivre, les conditions étaient précaires. L'absence de services de base comme l'eau potable et les installations sanitaires a touché jusqu'à 90% des résidents de couleur dans ces établissements. Ces chiffres révèlent non seulement l'impact économique dévastateur de la Grande Dépression sur les Afro-Américains, mais aussi comment la crise a intensifié les inégalités raciales et sociales, plongeant de nombreux Afro-Américains dans une pauvreté et une précarité profondes tout en mettant en lumière la discrimination systémique de l'époque.

L'impact de la Grande Dépression sur les immigrants mexicains a été exacerbé par des politiques gouvernementales discriminatoires. Entre 1929 et 1936, le "rapatriement mexicain" a vu un nombre considérable d'individus d'origine mexicaine être contraints de quitter les États-Unis. Des estimations précises suggèrent que jusqu'à 60% des personnes affectées étaient en réalité des citoyens américains, nés et élevés aux États-Unis. Le contexte économique difficile a conduit à une xénophobie accrue. Avec un taux de chômage atteignant 25% au niveau national pendant la Grande Dépression, la pression pour «libérer» des emplois a alimenté un sentiment anti-immigrant. Pour les Mexicains-Américains, cela se traduisait souvent par des expulsions massives, où entre 10 et 15% de la population mexicaine vivant aux États-Unis a été forcée de partir. Les conditions de «rapatriement» étaient souvent brutales. Des trains et des bus étaient utilisés pour transporter les personnes d'origine mexicaine vers le Mexique, et environ 50% d'entre eux étaient des enfants nés aux États-Unis. Ils se sont retrouvés dans un pays qu'ils connaissaient à peine, souvent sans les ressources nécessaires pour s'installer et recommencer leur vie. La politique de rapatriement, au lieu de résoudre le problème du chômage, a exacerbé les souffrances humaines. Les Mexicains-Américains, y compris les citoyens américains d'origine mexicaine, ont été stigmatisés et marginalisés, et les communautés ont été déchirées. Ce chapitre de l'histoire américaine souligne les dangers de la xénophobie et de la discrimination, en particulier pendant les périodes de crise économique.

La Grande Dépression ne s'est pas limitée aux frontières des États-Unis ; elle a également touché profondément le Mexique, exacerbant les défis auxquels étaient confrontés les individus rapatriés. Au moment où des centaines de milliers de personnes d'origine mexicaine, y compris des citoyens américains, ont été renvoyées au Mexique, le pays faisait face à ses propres crises économiques. Le chômage y était élevé, et le retour massif de personnes a accentué la pression sur une économie déjà fragile. Des estimations indiquent que le Mexique, avec une économie qui s'était contractée de près de 17% pendant les années de la dépression, n'était pas équipé pour gérer l'afflux soudain de travailleurs. La capacité d'absorption du marché du travail était limitée ; la demande de travail dépassait largement l'offre, entraînant une augmentation du chômage et de la pauvreté. De nombreux rapatriés étaient des citoyens américains qui se sont retrouvés dans un pays qu'ils ne connaissaient pas, sans ressources ni réseaux de soutien. Environ 60% des personnes expulsées n'avaient jamais vécu au Mexique. Ils se sont confrontés à des défis d'intégration, y compris des barrières linguistiques et culturelles, dans un environnement économique inhospitalier. Ce déplacement massif a eu des conséquences durables. Les familles ont été séparées, les liens communautaires brisés, et un traumatisme collectif s'est installé. Cet épisode est un témoignage des répercussions profondes et durables des politiques migratoires, surtout lorsqu'elles sont mises en œuvre dans le contexte d'une crise économique mondiale. La résilience des personnes touchées, cependant, témoigne également de la capacité humaine d'adaptation et de reconstruction dans des circonstances extraordinaires.

La Grande Dépression a exacerbé les inégalités raciales et économiques existantes aux États-Unis. Bien que la crise ait affecté tous les segments de la population, les groupes marginalisés comme les Afro-Américains et les immigrants mexicains ont été touchés de manière disproportionnée, aggravant leurs difficultés et leurs luttes quotidiennes. Les Afro-Américains, déjà confrontés à la ségrégation et à la discrimination systémiques, ont vu leur situation empirer pendant la Grande Dépression. Le taux de chômage parmi les Afro-Américains était environ le double de celui des Blancs. De nombreuses initiatives de secours et programmes d'emploi étaient soit inaccessibles aux personnes de couleur, soit ségréguées et offraient des salaires et des conditions de travail inférieurs. Les travailleurs afro-américains étaient souvent les premiers à être licenciés et les derniers à être embauchés. Dans le Sud agraire, de nombreux agriculteurs noirs, déjà exploités en tant que métayers, ont été expulsés de leurs terres en raison de la chute des prix des produits agricoles, exacerbant la pauvreté et l'insécurité alimentaire. Les immigrants mexicains, eux aussi, ont subi des préjudices exacerbés. Les déportations massives et les rapatriements forcés ont rompu des familles et des communautés, laissant de nombreuses personnes dans des situations précaires tant aux États-Unis qu'au Mexique. Ces actions ont été exacerbées par des sentiments xénophobes qui étaient souvent amplifiés pendant les périodes de crise économique. La lutte pour l'accès aux ressources et à l'aide a été un thème commun pendant cette période. Les préjugés raciaux existants ont limité l'accès des groupes marginalisés aux programmes de secours du gouvernement et aux opportunités économiques, accentuant l'inégalité et la privation. La Grande Dépression a mis en lumière les fractures profondes de l'équité et de la justice dans la société américaine, des fissures qui continuaient à être abordées et contestées dans les décennies suivantes.

L'élection de 1932 et l'ascension de Franklin D. Roosevelt

Herbert Hoover, président des États-Unis de 1929 à 1933, a été souvent critiqué pour sa gestion de la Grande Dépression. Ses croyances idéologiques fondées sur l'"individualisme sauvage" et le laissez-faire économique l’ont conduit à adopter une approche non interventionniste, en contraste marqué avec les attentes grandissantes du public en matière d'action gouvernementale. Hoover considérait que la responsabilité du rétablissement économique reposait principalement sur les individus, les entreprises et les communautés locales. Il croyait fermement à la capacité inhérente de l'économie américaine à se rétablir naturellement sans l'ingérence directe du gouvernement. Hoover encourageait l'initiative privée et la charité comme moyens principaux de soulager la détresse publique. Il s'attendait à ce que les entreprises évitent les licenciements et maintiennent les salaires, et que les plus riches contribuent généreusement aux efforts de charité pour aider les moins fortunés. Cependant, ces attentes se sont avérées irréalistes dans la réalité économique morose de l'époque, marquée par une contraction rapide de l'emploi, des faillites et une détresse sociale généralisée. Le peuple américain, confronté à des taux de chômage astronomiques, à la perte de logements et à la pauvreté, attendait une réponse plus vigoureuse et immédiate. La perception de l'inaction de Hoover a contribué à un sentiment de désespoir et d'abandon au sein de la population, rendant les Hoovervilles, des bidonvilles où vivaient les sans-abri, des symboles visibles et omniprésents de l'échec perçu de sa présidence. Ce n'est que vers la fin de son mandat que Hoover a commencé à reconnaître, au moins partiellement, la nécessité d'une action fédérale plus directe pour lutter contre la crise économique. Cependant, à ce moment-là, la confiance du public en sa capacité à diriger le pays à travers la dépression avait été profondément érodée. La victoire écrasante de Franklin D. Roosevelt aux élections présidentielles de 1932 a reflété le désir ardent du public pour un changement de direction et une action gouvernementale vigoureuse pour redresser la nation.

En 1932, la détresse économique et sociale causée par la Grande Dépression était palpable dans tous les coins des États-Unis. L'échec apparent de l'approche non interventionniste du président Hoover et du Parti républicain a laissé de nombreux Américains désillusionnés et désespérés, intensifiant l'appel pour une action gouvernementale décisive. Le chômage avait atteint des niveaux records, la pauvreté et les sans-abri étaient omniprésents, et les citoyens ordinaires se débattaient pour survivre. Franklin D. Roosevelt, avec son charisme et son approche empathique, a su capter l'attention de la nation. Il a présenté le "New Deal" comme un remède audacieux et nécessaire pour combattre les ravages de la dépression. Il s'engageait à utiliser le pouvoir du gouvernement fédéral pour soulager la souffrance des citoyens, stimuler la reprise économique et introduire des réformes structurelles pour éviter une répétition de la crise. Ce changement radical par rapport à l'orthodoxie du laissez-faire était exactement ce que de nombreux électeurs recherchaient. La promesse de Roosevelt d'une action rapide, directe et vigoureuse a inspiré la confiance et l'espoir dans un pays assailli par le désespoir et la défiance. Ses propositions visaient à créer des emplois, à soutenir les agriculteurs, à stabiliser l'industrie et à réformer le système financier. L'élection de Roosevelt en 1932 symbolise donc non seulement un rejet de l'approche conservatrice de Hoover, mais aussi un mandat public clair pour une intervention gouvernementale proactive. Il a marqué le début d'une ère de transformation où l'État joue un rôle pivot dans l'économie, une tendance qui se poursuivrait pendant des décennies. La victoire électorale de Roosevelt signalait une transition vers un gouvernement qui, au lieu de rester en marge, prenait des mesures audacieuses pour protéger et soutenir ses citoyens en période de crise.

À l'inverse, le Parti démocrate a présenté Franklin D. Roosevelt, un homme dont l'énergie, la confiance et les propositions audacieuses pour un "New Deal" promettaient un changement radical et une action vigoureuse pour combattre la dépression. Roosevelt a proclamé que la détérioration économique et sociale exigait une intervention directe et importante du gouvernement fédéral pour créer des emplois, soutenir l'agriculture, stabiliser l'industrie, et reformer le système financier. Le contraste entre les deux candidats était net. Hoover, bien que respectable, était associé à des politiques qui semblaient impuissantes face à l'ampleur de la crise, et il était perçu par beaucoup comme distant et peu réactif face à la détresse de la population. Son message que l'économie était en voie de guérison semblait déconnecté de la réalité vécue par des millions d'Américains qui étaient sans emploi, sans abri et en proie à la pauvreté. Roosevelt, en revanche, a communiqué une vision dynamique et empathique. Son engagement à utiliser le pouvoir gouvernemental pour apporter un soulagement direct et immédiat aux citoyens touchés et pour instaurer des réformes structurelles pour prévenir une répétition de la crise a résonné profondément avec une population en détresse. En fin de compte, l'élection de 1932 a été un reflet clair du désir de changement du peuple américain. Hoover et les républicains ont été balayés dans une défaite écrasante, tandis que Roosevelt et son programme audacieux de New Deal ont été accueillis avec un mélange d'espoir et de désespoir. Ce résultat électoral marquait le début d'une transformation profonde de l'approche du gouvernement envers l'économie et le bien-être social, inaugurant une ère d'activisme gouvernemental qui définirait la politique américaine pendant des décennies.

Franklin D. Roosevelt (FDR) a incarné une vague de transformation et de renouvellement dans la politique et la gouvernance américaines. En prenant les rênes d'une nation profondément enracinée dans la désolation économique et sociale de la Grande Dépression, FDR a infusé un sentiment d'espoir et un renouveau de la confiance parmi les citoyens américains. Ses programmes du New Deal, caractérisés par une série de politiques et de projets audacieux, étaient centrés sur les trois "R" : Relief (soulagement pour les pauvres et les chômeurs), Recovery (récupération de l'économie) et Reform (réformes pour prévenir une autre dépression). FDR a été catapulté dans une popularité et un leadership emblématiques, en grande partie grâce à son aptitude à communiquer directement avec le peuple américain. Ses "causeries au coin du feu", des discours radiophoniques réguliers dans lesquels il expliquait les politiques et les intentions de son administration, ont joué un rôle crucial pour rétablir la confiance publique et pour articuler sa vision du renouveau national. Il est intéressant de noter que FDR n'était pas le premier Roosevelt à la Maison Blanche. Theodore Roosevelt, un autre membre éminent de la famille, avait lui aussi occupé le poste suprême. Theodore était un progressiste qui a initié de nombreuses réformes visant à contrôler les entreprises, à protéger les consommateurs et à conserver la nature. La présidence de FDR semblait être une extension naturelle de l'héritage du renouveau et du progrès instauré par Theodore. Les deux hommes partageaient des traits communs, notamment leur engagement envers le service public, leur volonté de défier les normes établies et leur passion pour créer une société plus juste et équitable. Bien qu'étant des cousins éloignés, ils partageaient une vision commune du renouveau qui était non seulement symbolique de leur lignée familiale mais aussi indicatif de leur impact transformateur sur la nation américaine. Leurs légacies sont aujourd'hui intrinsèquement liés à des périodes de progrès et de transformation, établissant la famille Roosevelt comme une force dynamique dans l'histoire politique américaine.

Franklin D. Roosevelt a grandi dans un environnement de privilège et d'opulence, imprégné des avantages d'une famille aisée et bien connectée de New York. Ses années de formation à Groton et Harvard ne se sont pas seulement caractérisées par l'excellence académique, mais aussi par un réseau de relations qui a façonné son ascension politique future. À Groton et Harvard, Roosevelt a développé une personnalité distincte, marquée par son charisme et son leadership. Même si la rigueur académique et les opportunités intellectuelles étaient abondantes, c’est la culture sociale et les relations que Roosevelt a cultivées durant ces années qui ont été particulièrement influentes. Lorsqu’il a rejoint la Columbia Law School, Roosevelt était déjà un jeune homme de grande promesse. Bien qu’il n’ait pas terminé son cursus, sa carrière n’a pas été entravée. Son mariage avec Eleanor Roosevelt, une femme de conviction et de passion, a marqué un tournant significatif. Eleanor était non seulement un lien avec la présidence emblématique de Theodore Roosevelt, mais elle est devenue aussi une force puissante en elle-même, engagée dans des causes humanitaires et sociales. Franklin D. Roosevelt était un produit de son éducation et de son environnement. Chaque étape, de Groton à Harvard et au-delà, a contribué à forger un leader dont l'ambition, la perspicacité et le réseau étaient prêts à répondre aux défis de son époque. Son mariage avec Eleanor a non seulement renforcé sa position sociale et politique, mais a aussi introduit un dynamisme et un engagement social qui allaient devenir des éléments centraux de sa présidence. Ensemble, ils sont entrés dans l'arène politique, prêts à influencer le cours de l'histoire américaine dans les décennies tumultueuses qui les attendaient.

La trajectoire politique de Franklin D. Roosevelt était aussi impressionnante que diverse. Ses premiers pas en tant que membre du Sénat de l'État de New York ont été un tremplin pour son engagement passionné envers le bien public et l'intérêt général. Ses convictions profondément ancrées en faveur des droits des travailleurs et des consommateurs ont non seulement défini son mandat au Sénat, mais ont également tracé la voie pour les initiatives réformatrices qu'il allait introduire plus tard en tant que président. Servant sous Woodrow Wilson en tant que secrétaire adjoint à la Marine, Roosevelt a affiné son sens de la gouvernance et de la diplomatie. Cette étape a élargi son horizon, l'exposant aux complexités et aux défis de la politique nationale et internationale. Cependant, c'est en 1921 que Roosevelt a été confronté à l'un des défis les plus difficiles de sa vie. La polio a changé la donne, transformant non seulement sa condition physique mais aussi sa perspective de vie. La maladie, loin de le freiner, a alimenté une détermination et une résilience qui allaient devenir des pierres angulaires de son leadership. Son combat personnel contre la maladie a renforcé son empathie envers les moins fortunés et les défavorisés, élargissant sa vision de la justice sociale et économique. En tant que président, la capacité de Roosevelt à surmonter l'adversité personnelle s'est traduite par un leadership audacieux en période de crise. Pendant la Grande Dépression, son empathie forgée par l'épreuve et son engagement inébranlable en faveur du progrès se sont combinés dans la formulation du New Deal, une série de politiques et de programmes innovants visant à restaurer l'espoir, la dignité et la prospérité dans un pays assiégé par le désespoir économique. Lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté, Roosevelt s'est à nouveau avancé avec une détermination inébranlable. Son leadership pendant la guerre n'était pas seulement le produit de la stratégie et de la diplomatie, mais aussi l'expression d'une résilience et d'une ténacité profondément personnelles. Franklin D. Roosevelt, un homme façonné par l'adversité, est devenu un symbole de la résilience américaine. Son leadership durant la Grande Dépression et la Seconde Guerre mondiale est le testament d'une vie où les défis personnels se transforment en un engagement public audacieux, marquant indélébilement la nation et le monde.

La défaite à l’élection de 1920 n’était pas une fin, mais plutôt un nouveau départ pour Franklin D. Roosevelt. Cet échec, loin de l'éteindre, a ravivé sa passion et son engagement envers le service public. Son retour à New York n'était pas un repli, mais une opportunité de se recentrer, de se reconstruire et de se préparer pour les défis à venir. La polio, une maladie débilitante qui aurait pu mettre fin à la carrière de nombreuses personnalités publiques, est devenue pour Roosevelt un catalyseur de transformation. Avec une détermination inébranlable, il s'est non seulement reconstruit physiquement, mais il a également affiné et élargi sa vision politique. De cet affrontement avec la polio est née une sensibilité plus profonde aux luttes des autres, une empathie qui a influencé et enrichi son approche politique. En 1928, la politique américaine était sur le point de connaître une transformation. Roosevelt, désormais gouverneur de New York, était à l'avant-garde de ce changement. La Grande Dépression n'était pas seulement une crise économique, mais aussi une crise humanitaire et sociale profonde. Les anciennes méthodes et les anciennes idées ne suffisaient plus. Un nouveau type de leadership, audacieux, compatissant et innovant, était nécessaire. Roosevelt a répondu à l'appel. Sa commission pour les chômeurs, ses positions en faveur des pensions de retraite et des droits syndicaux n'étaient pas des gestes symboliques, mais des actions concrètes. Ils ont mis en évidence une compréhension profonde des défis de l'époque et une volonté d'agir. Le mandat de gouverneur de Roosevelt n'était pas seulement marqué par des politiques progressistes, mais aussi par une nouvelle approche de la politique, où l'humanité, la compassion et l'innovation étaient au centre. Il était un démocrate renouvelé, un leader transformé, qui était prêt à dépasser les normes et les attentes traditionnelles. La victoire à l’élection présidentielle de 1932 n’était donc pas un accident, mais le résultat d’une transformation personnelle et politique profonde. Le New Deal, avec son éventail de politiques progressistes et humanitaires, était la manifestation d'une vision forgée à travers des années de luttes, de défis et de transformations. Ainsi, Roosevelt, un homme marqué et façonné par l'adversité, est monté à la présidence avec une conviction profonde et une vision audacieuse. Son leadership lors de la Grande Dépression n'était pas seulement le produit de la politique, mais aussi l'expression d'une humanité profonde, d'une compassion élargie et d'une résilience forgée dans le feu de l'adversité personnelle.

Wheelchair photo, 1941.

La victoire de Franklin D. Roosevelt dans l'élection présidentielle de 1932 symbolisait le désir profond de changement au sein de la nation américaine. À ce moment, l'Amérique était empêtrée dans les griffes de la Grande Dépression, un désastre économique d'une ampleur et d'une intensité sans précédent. Des millions d'Américains étaient sans emploi, des entreprises étaient anéanties, et un sentiment de désespoir imprégnait l'air. Le président sortant Herbert Hoover, malgré ses efforts, était largement perçu comme incapable de combattre efficacement la crise. Dans ce contexte de désarroi économique et social, Roosevelt s'est présenté comme un rayon d'espoir. Son expérience réussie en tant que gouverneur de New York l'a établi comme un leader qui non seulement comprend la profondeur de la crise, mais est également prêt et capable d'initier des actions audacieuses pour la combattre. Le New Deal, qui était le cœur de sa campagne, n'était pas seulement un ensemble de politiques et de programmes; c'était une vision renouvelée pour une Amérique qui se relevait, se reconstruisait, et progressait. Roosevelt a excellé dans la communication de cette vision. Avec une rhétorique inspirante et un charisme indéniable, il a réussi à toucher le cœur des Américains. Il n'a pas seulement parlé de politiques et de programmes, mais a aussi adressé le désespoir, la peur, et l'incertitude qui hantaient la nation. Il a offert l'espoir, non pas comme un concept abstrait, mais comme un plan d'action tangible, incarné dans le New Deal. Lorsque Roosevelt a été élu président, c'était plus qu'une victoire politique. C'était l'adoption d'une nouvelle direction pour la nation. C'était un rejet des politiques d'austérité et du conservatisme économique, et une embrassade de l'innovation, du progrès, et de l'intervention gouvernementale pour protéger et élever ceux qui étaient les plus vulnérables. Ce n'était pas simplement un changement de leadership; c'était une transformation de l'approche de la nation pour faire face à ses défis les plus pressants. Sous la présidence de Roosevelt, l'Amérique serait témoin d'une série de réformes et de programmes sans précédent, des législations audacieuses et des actions décisives qui non seulement combattaient la dépression, mais modelaient également l'avenir du pays pour les décennies à venir. Le mandat de Roosevelt serait une époque de renouvellement et de reconstruction, une ère où l'espoir n'était pas seulement un mot, mais une réalité vécue et une force transformant la nation.

L'accession de Franklin D. Roosevelt à la présidence en 1932 a marqué un tournant dans la manière dont le gouvernement américain abordait les problèmes économiques et sociaux. La crise de la Grande Dépression a nécessité une action rapide et efficace, et le New Deal de Roosevelt était une réponse audacieuse à un défi sans précédent. Chaque programme introduit sous le New Deal avait des caractéristiques spécifiques et des objectifs particuliers pour adresser les diverses facettes de la crise économique. Le Civilian Conservation Corps (CCC) était exemplaire de cette approche novatrice. Il s'agissait d'un programme de travaux publics qui a mis au travail des millions de jeunes hommes sans emploi dans des projets de conservation et de développement des ressources naturelles. Cette initiative a apporté un soulagement immédiat aux familles souffrant de la pauvreté et du chômage, tout en investissant dans l'amélioration et la préservation des espaces publics nationaux. Parallèlement, la Federal Emergency Relief Administration (FERA) a joué un rôle central dans la fourniture d'une aide d'urgence directe aux États pour subvenir aux besoins des chômeurs et de leurs familles. En une période marquée par la faim, le froid et la maladie, la réponse rapide de la FERA était vitale pour prévenir une catastrophe humanitaire plus profonde. Sur le front de la reprise économique, la National Recovery Administration (NRA) a été créée pour stimuler le redressement en instaurant des codes de concurrence équitables et en établissant des normes de travail. Bien qu'elle ait été controversée et finalement jugée inconstitutionnelle, la NRA incarnait une tentative ambitieuse de réformer et de réguler une économie déchirée par l'instabilité. Enfin, la Social Security Act a été l'une des contributions les plus durables du New Deal. En instaurant un système d'assurance pour les personnes âgées et les handicapés, ainsi qu'une assurance-chômage, Roosevelt et son administration ont jeté les bases d'un filet de sécurité sociale qui continue de protéger les Américains contre la pauvreté et l'insécurité économique. L'impact de Roosevelt et de son New Deal sur l'Amérique déprimée ne saurait être sous-estimé. En une époque de désespoir et de détresse, l'énergie, la détermination et l'action concrète de Roosevelt ont rétabli une confiance publique précieuse et instillé un espoir renouvelé dans une nation assiégée. La promesse d'une Amérique reconstruite, non seulement récupérée mais renforcée et équilibrée, a été incarnée dans chaque initiative du New Deal. Ce sentiment d'optimisme et de possibilité, soutenu par des actions tangibles et des réformes ambitieuses, a guidé le pays à travers les moments les plus sombres et vers un avenir plus prometteur. 

Franklin D. Roosevelt se démarque par ses discours empreints d'espoir et d'optimisme lors de sa campagne présidentielle en 1932. À une époque où les États-Unis sont plongés dans la profondeur de la Grande Dépression, Roosevelt propose un "New Deal" audacieux pour le peuple américain. Il envisage une série de programmes et de politiques gouvernementales conçus pour apporter un soulagement aux chômeurs, stimuler la croissance économique et introduire des réformes financières essentielles. Roosevelt promet également de s'attaquer aux intérêts puissants et dominateurs, comme les magnats de Wall Street et les grandes entreprises, qu’il tient pour responsables de la crise économique. Sa victoire électorale retentissante sur le président sortant Herbert Hoover est attribuable à sa capacité à connecter avec les Américains ordinaires. Roosevelt a transmis un sentiment palpable d’espoir et d’optimisme, ralliant une nation désespérée autour de sa vision d'une Amérique réformée et revitalisée. Au cours de sa présidence, il traduit ce soutien populaire en action, concrétisant de nombreux éléments de son New Deal promis. L'histoire politique de cette époque révèle également un parallèle international intéressant. Lázaro Cárdenas, président du Mexique de 1934 à 1940, partage de nombreuses similarités avec Roosevelt. Comme son homologue américain, Cárdenas est engagé dans la mise en œuvre de politiques progressistes. Son administration est marquée par la nationalisation d'industries clés et l'expansion des programmes de réforme agraire. Ces mesures sont conçues pour redistribuer la richesse et le pouvoir, équilibrant les inégalités profondément enracinées dans la société mexicaine. Le charisme et la capacité de communication des deux leaders jouent un rôle clé dans leur succès respectif. Roosevelt et Cárdenas possèdent une aptitude distincte à captiver le public, à inspirer confiance et à mobiliser un soutien populaire substantiel pour leurs initiatives progressistes. Dans des périodes de crise et de transformation, ces hommes se démarquent non seulement par leurs politiques mais aussi par leur capacité à connecter, à communiquer et à conduire avec conviction.

La victoire remarquable de Franklin D. Roosevelt en 1932 signe une reconfiguration majeure du paysage politique américain. Pour la première fois depuis la guerre civile, les démocrates ne se contentent pas de prendre d’assaut la Maison Blanche ; ils gagnent également le contrôle des deux chambres du Congrès. Cette domination politique donne à Roosevelt une latitude extraordinaire pour façonner et déployer son audacieuse vision de réforme, incarnée par le New Deal. Le New Deal n'est pas un simple programme ; c’est un éventail étendu d’initiatives et de politiques, une réponse multifacette à la crise multidimensionnelle de la Grande Dépression. Roosevelt envisage une Amérique où le gouvernement ne se contente pas d’observer les aléas économiques, mais joue un rôle proactif et décisif dans la stabilisation et la revitalisation de l'économie. Chaque agence et programme du New Deal a son propre rôle spécialisé, conçu pour répondre à un aspect distinct de la crise. L'Administration fédérale des secours d'urgence est là pour répondre aux besoins immédiats des Américains désemparés, offrant une assistance directe à ceux qui sont le plus durement touchés par la dépression. L'Administration de la relance nationale jette les bases d’une économie plus équilibrée et plus durable, cherchant à équilibrer les intérêts des entreprises, des travailleurs et des consommateurs pour créer un système qui soit bénéfique pour tous. L'Administration de l'ajustement agricole, quant à elle, cible les défis spécifiques du secteur agricole, cherchant à remédier à la surproduction chronique et à stabiliser les prix pour garantir que les agriculteurs reçoivent un salaire équitable pour leur travail. Au-delà de ces mesures économiques directes, le New Deal établit également des programmes sociaux emblématiques tels que la Sécurité sociale, lançant les bases d’un filet de sécurité social qui protégera les générations d'Américains pour les années à venir. Le Corps civil de conservation offre non seulement un emploi à des milliers de jeunes Américains, mais contribue également à la préservation et à l’amélioration des ressources naturelles du pays. Chaque aspect du New Deal reflète la conviction profonde de Roosevelt que, face à une crise d’une telle envergure, un gouvernement dynamique et engagé ne peut pas simplement être bénéfique ; il est absolument nécessaire. En redéfinissant le rôle du gouvernement fédéral dans la vie économique et sociale des États-Unis, le New Deal ne se contente pas de répondre à la crise du moment - il jette les bases d'une Amérique nouvelle, plus juste et plus résiliente, prête à affronter les défis du XXe siècle et au-delà.

L'élection de Franklin D. Roosevelt à la présidence des États-Unis en 1932 incarne un tournant capital dans l’histoire politique du pays. Cette période tumultueuse, marquée par les ravages économiques de la Grande Dépression, a servi de toile de fond à une réorientation majeure de la politique américaine. Roosevelt a réussi à unir les factions disparates du parti démocrate, surmontant les divisions régionales qui avaient entravé l'unité du parti. Cette unification n'était pas un simple exercice politique ; elle s’est révélée être le prélude d’une ère de domination démocrate qui perdurera pendant deux décennies, ne s'achèvant qu’avec l'ascension de Dwight D. Eisenhower à la présidence en 1952. Avec la force du parti démocrate et une majorité au Congrès, Roosevelt disposait d’une plateforme robuste pour déployer son ambitieux New Deal. Le New Deal était une réponse globale et multidimensionnelle aux divers maux économiques et sociaux engendrés par la Grande Dépression. Des programmes tels que le Civilian Conservation Corps et la Federal Emergency Relief Administration ont été mis en place pour fournir un emploi immédiat et une assistance aux millions d'Américains affectés par la dépression. Ces initiatives n’avaient pas seulement pour but d’apporter un soulagement temporaire, mais visaient également à jeter les bases d’une reprise économique durable. La National Recovery Administration symbolise également cette dualité d'approche, visant à rééquilibrer et à revitaliser l'économie à travers une série de réformes et de régulations. Elle incarnait la conviction de Roosevelt que pour sortir de la dépression, le pays devait non seulement stimuler la croissance économique, mais aussi réorienter et réformer les structures économiques existantes pour créer un système plus équilibré et durable. Cette époque marque ainsi un renouveau, non seulement économique, mais également politique. Roosevelt n’a pas simplement géré une crise ; il a redéfini le rôle du gouvernement dans la vie économique et sociale des Américains. Cette transformation, imprégnée de l'esprit du New Deal, continue de façonner le paysage politique et social des États-Unis bien au-delà du mandat de Roosevelt. C’est l’héritage d’un leader qui, en des temps de désespoir et de division, a osé envisager un avenir où le gouvernement pouvait être un agent actif de protection et de prospérité pour tous ses citoyens.

Le Brain Trust de Roosevelt a joué un rôle crucial dans la conceptualisation et la mise en œuvre du New Deal. Ce groupe d’experts et de conseillers hautement qualifiés a été instrumental dans l'élaboration de politiques innovantes pour répondre aux défis multidimensionnels de la Grande Dépression. Le New Deal, doté d’une panoplie de programmes et d’initiatives, était un effort holistique pour stimuler l'économie américaine, offrir un soulagement direct aux millions de personnes affectées par la dépression et réformer les institutions financières et économiques du pays. L'Administration fédérale des secours d'urgence (FERA) a été un pilier de ce programme, offrant une assistance directe et immédiate aux chômeurs et aux sous-employés, mitigant ainsi les effets dévastateurs du chômage massif. Parallèlement, l'Administration de l'ajustement agricole (AAA) s’est attachée à rétablir la viabilité économique de l'agriculture américaine, abordant les problèmes de surproduction et de baisse des prix en contrôlant les volumes de récolte et en stabilisant les revenus des agriculteurs. En parallèle, l'Administration du redressement national (NRA) a été mise en place pour instaurer une stabilité dans l'économie en encadrant les prix et les salaires et en favorisant une concurrence équitable. Cette approche multipartite a également été complétée par le Civilian Conservation Corps (CCC), un programme qui non seulement offrait des emplois à des milliers de jeunes hommes mais contribuait également à d'importants projets de conservation et de développement. Pour contrer la fragilité du système bancaire révélée par la dépression, la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) a été instituée, offrant une assurance sur les dépôts bancaires et restaurer la confiance dans le système bancaire. Cette innovation a marqué une étape cruciale dans l'évolution de la sécurité financière aux États-Unis. Ainsi, grâce au Brain Trust, Roosevelt a mis en œuvre un ensemble diversifié de politiques qui non seulement ont abordé les symptômes immédiats de la Grande Dépression, mais ont également posé les bases d’une économie plus stable et équitable. Le New Deal reflète l'ingéniosité et l'innovation politique d'une équipe déterminée à transformer une période de désespoir économique en une ère de réforme et de renouveau.

Le "New Deal" de Franklin D. Roosevelt est devenu synonyme d'interventionnisme gouvernemental audacieux pour résoudre des crises économiques. L'effondrement économique mondial qui a marqué la Grande Dépression avait laissé des millions d'Américains sans emploi, avec peu ou pas de ressources pour subvenir à leurs besoins de base. Dans ce contexte de désespoir et d'incertitude, le New Deal est apparu comme une bouée de sauvetage, un ensemble d'initiatives politiques et sociales visant à restaurer la dignité, le travail et l'espoir dans la vie des personnes touchées. La National Recovery Administration (NRA) était l'un des piliers clés du New Deal. Elle a été créée pour réguler l'industrie, promouvoir des salaires et des heures de travail équitables et stimuler la création d'emplois. La NRA a été un pas significatif pour réguler les pratiques commerciales et encourager la coopération entre les employeurs, les travailleurs et le gouvernement dans la reprise économique. Parallèlement à la NRA, l'Agricultural Adjustment Administration (AAA) a été instaurée pour faire face à la crise que connaissaient les agriculteurs. La chute vertigineuse des prix des produits agricoles avait dévasté l'économie rurale; l'AAA visait à soulager les agriculteurs en réduisant la production agricole, stabilisant les prix et offrant une aide financière aux agriculteurs. La Works Progress Administration (WPA) était un autre programme emblématique du New Deal, mettant l'accent sur la création d'emplois. Il ne s'agissait pas simplement de travaux quelconques, mais de projets qui construisaient et renforçaient l'infrastructure nationale, favorisaient l'art et la culture et avaient un impact significatif sur la société. Au-delà de ces programmes, le New Deal avait un volet social profond. Des efforts ont été déployés pour soulager le sort des chômeurs et pour soutenir les communautés rurales. L'accès amélioré au logement, à l'éducation et aux soins de santé a également été intégré dans la stratégie globale de redressement. Ainsi, le New Deal n'était pas seulement une réaction à une crise; il représentait une refonte fondamentale de la manière dont le gouvernement interagissait avec l'économie et la société. À une époque de désespoir, Roosevelt et son administration ont réussi à inculquer un sentiment d’espoir et ont jeté les bases d'une nation plus résiliente et inclusive. Ce fut une période où le gouvernement n’était pas un observateur lointain, mais un acteur engagé, apportant des solutions concrètes et tangibles aux défis de son temps.

Le New Deal : 1933 - 1935 (programmes et réalisations)

L'entrée en fonction de Franklin D. Roosevelt en tant que 32e président des États-Unis le samedi 4 mars 1933 a marqué un tournant décisif dans la manière dont le pays répondait à la crise économique majeure de l'époque. La Grande Dépression avait laissé un impact dévastateur, non seulement sur l'économie mais aussi sur le moral du peuple américain. L'incertitude, le désespoir et le manque de confiance dominaient, et c’est dans ce contexte que Roosevelt prononce ses mots désormais célèbres : « La seule chose que nous devons craindre, c'est la peur elle-même ». Ces mots sont devenus un appel à l'action et à la résilience en ces temps difficiles. Avec sa politique du New Deal, Roosevelt promettait une transformation rapide des politiques économiques du pays pour fournir un soulagement immédiat aux millions de chômeurs et pour apporter des réformes structurelles profondes dans l'économie. Il envisageait un rôle accru pour le gouvernement fédéral dans la régulation économique, une approche qui était en net contraste avec la politique de laissez-faire qui prévalait jusque-là. Cet appel à l'action n'était pas seulement une stratégie pour revitaliser l'économie. C'était aussi un moyen de restaurer la confiance parmi les Américains, pour qu'ils croient de nouveau en eux-mêmes et en la capacité de la nation à surmonter cette crise dévastatrice. Roosevelt a compris que la reprise ne dépendait pas uniquement des politiques économiques mais aussi de la psychologie de la nation. La confiance restaurée stimulerait la consommation, l'investissement et, en fin de compte, la croissance économique.

La déclaration audacieuse de Franklin D. Roosevelt, "La seule chose que nous avons à craindre est la peur elle-même", a émergé comme un moment de défi dans le contexte sombre de la Grande Dépression. Ces mots ont non seulement symbolisé l'engagement résolu du nouveau président à combattre les défis monumentaux de l'époque, mais ils ont également incarné un message d'espoir et de résilience pour un pays en proie au désespoir et à l'incertitude. Roosevelt savait que redonner confiance au peuple américain était aussi crucial que les réformes économiques elles-mêmes. Dès les premiers jours de sa présidence, Roosevelt a entrepris de mettre en œuvre son ambitieux New Deal, une série de programmes et de politiques conçus pour offrir un soulagement immédiat aux millions affectés par la crise économique, stimuler la reprise et réformer le système pour éviter une répétition d'une telle catastrophe. L'Administration fédérale des secours d'urgence a été lancée pour fournir une aide directe aux nécessiteux. Le Corps civil de conservation a offert de l'emploi aux jeunes hommes tout en contribuant à des projets de conservation importants. L'Administration de la relance nationale a été conçue pour stimuler la production industrielle et augmenter l'emploi. Le New Deal de Roosevelt, mis en œuvre avec une rapidité et une détermination inégalées, a marqué un tournant dans le rôle du gouvernement fédéral dans l'économie américaine. Pour la première fois, le gouvernement prenait des mesures proactives et directes pour atténuer la crise, marquant ainsi l'avènement d'une nouvelle ère de responsabilité fédérale dans la gestion économique et le bien-être social. Alors que les critiques et les controverses ont accompagné la mise en œuvre de ces politiques, l'impact net du New Deal a été profondément ressenti, atténuant les effets dévastateurs de la Grande Dépression et jetant les bases d'une économie américaine plus robuste et résiliente.

Franklin D. Roosevelt était un pragmatique soucieux de répondre aux besoins immédiats d’une nation en détresse, et il a formulé son New Deal dans ce contexte. Il visait à réparer et à stabiliser le système capitaliste américain, pas à le remplacer ou à le transformer radicalement. Ses politiques étaient axées sur la réparation des failles évidentes qui avaient conduit à l'effondrement économique, tout en maintenant intactes les fondations fondamentales de l'économie américaine basée sur le marché. Ses actions étaient guidées par un désir d'équilibre. D'un côté, il y avait un besoin urgent d'intervention directe de l'État pour remédier aux effets dévastateurs de la Grande Dépression - un chômage massif, des banques en faillite, et une misère généralisée. De l'autre, il reconnaissait la nécessité de préserver les structures et les principes du capitalisme qui avaient été les moteurs de la prospérité américaine. Il n'a donc pas cherché à abolir la propriété privée ou à établir un capitalisme d'État comme cela se produisait dans d'autres régions du monde. Cette approche différenciait les actions de Roosevelt des transformations plus radicales qui avaient lieu au Mexique, où le capitalisme d'État et des réformes plus profondes étaient mis en place. Roosevelt voulait éviter une révolution sociale ou économique; il cherchait plutôt à réformer le système de l'intérieur, à instaurer des régulations plus strictes, et à assurer un filet de sécurité pour les citoyens les plus vulnérables. Le New Deal reflétait cette philosophie : une tentative de sauvegarder et de revitaliser le capitalisme américain, d'offrir un soulagement d'urgence, et de mettre en place des réformes structurelles pour éviter une répétition d'une telle catastrophe économique à l'avenir. Roosevelt était motivé par la conviction que le gouvernement avait un rôle essentiel à jouer dans la protection des citoyens contre les excès et les échecs du marché libre, tout en maintenant les principes fondamentaux du capitalisme. Ses politiques étaient un mélange de pragmatisme et de réformisme, destinées à restaurer la confiance, la stabilité et la prospérité dans le contexte du système économique existant.

//Le principal objectif de Roosevelt était de s'attaquer aux problèmes immédiats de chômage et d'insécurité économique auxquels le peuple américain était confronté. Il a demandé des programmes d'aide gouvernementale immédiate et une intervention fédérale accrue dans l'économie. Il a également souligné l'importance de restaurer la confiance dans le peuple américain et dans la nation. En outre, il a proposé un plan pour résoudre la crise bancaire en fermant les banques faibles et en fournissant des subventions aux banques fortes.

La National Recovery Administration (NRA) a été créée par le président Franklin D. Roosevelt en tant qu'agence fédérale durant l'ère du New Deal, afin de promouvoir la reprise et la stabilité économiques. L'agence a cherché à atteindre cet objectif en mettant en œuvre des codes de concurrence loyale pour diverses industries, en établissant des salaires minimaux et des heures de travail maximales, et en encourageant la négociation collective. Malgré ces efforts, la NRA a fait l'objet de critiques pour son approche autoritaire et l'accent mis sur l'augmentation des prix plutôt que sur la stimulation de la production. En 1935, la Cour suprême juge l'organisation inconstitutionnelle.

Dans le cadre de l'agriculture, Roosevelt crée l'Agriculture Adjustent Administration (AAA), dont le but est également de freiner la surproduction ; le gouvernement encourage les agriculteurs à céder une partie de leurs terres en leur accordant des subventions pour des terres qu'ils ne cultiveront pas. L'AAA réussit à réduire la production et à augmenter les prix, mais ne profite qu'aux grands agriculteurs qui possèdent leurs terres et ont encore assez d'argent pour acheter les machines et les engrais nécessaires pour produire sur moins de terres de manière plus rentable ; en revanche, cette politique ruine davantage les petits agriculteurs, les petits exploitants et les métayers. Cette décision accélère la transformation de l'agriculture américaine en un agrobusiness aux mains des plus performants.

La Tennessee Valley Authority (TVA) est un autre programme important mis en œuvre dans le cadre du New Deal, sous la présidence de Franklin D. Roosevelt. Ce programme visait à stimuler le développement économique de la région de la vallée du Tennessee, qui avait été particulièrement touchée par la Grande Dépression. La TVA a mis en œuvre des projets d'infrastructure à grande échelle, tels que la construction de barrages et de centrales électriques, afin de fournir de l'électricité, de contrôler les inondations et d'améliorer la navigation dans la région. Le programme visait à créer des emplois, à promouvoir l'industrialisation et à améliorer le niveau de vie général dans la région.

Le programme Civilian Conservation Corps (CCC) était un programme fédéral créé sous la présidence de Franklin D. Roosevelt dans le cadre du New Deal. Ce programme visait à lutter contre le chômage et la pauvreté en offrant à de jeunes hommes issus de familles urbaines pauvres des emplois dans des projets de conservation et de développement. Les participants au programme CCC étaient envoyés pour travailler sur des projets tels que la construction de routes, de sentiers et d'autres infrastructures dans les parcs et forêts nationaux et le développement d'installations récréatives. Ils recevaient une petite allocation pour leur travail, qu'ils pouvaient utiliser pour soutenir leurs familles. Le programme CCC a été largement considéré comme un succès et a contribué à améliorer les conditions de vie de nombreux jeunes pendant la Grande Dépression.

La Federal Emergency Relief Administration (FERA) est un autre programme établi par Roosevelt pour fournir une aide d'urgence aux chômeurs et aux pauvres. Elle a été créée en 1933 et a été remplacée par la Works Progress Administration (WPA) en 1935. La WPA était un programme de travaux publics à grande échelle qui a fourni des emplois à des millions de chômeurs américains pendant la Grande Dépression. Il a financé la construction de routes, de ponts, d'écoles et de bâtiments publics, ainsi que la création d'emplois dans le domaine des arts, comme le théâtre et la musique. Il s'agissait de l'un des programmes les plus réussis du New Deal et on lui attribue le mérite d'avoir contribué à réduire le chômage et à stimuler la croissance économique.

La WPA, ou Works Progress Administration, était un ambitieux programme du New Deal créé par le président Franklin D. Roosevelt en 1935 pour lutter contre le chômage pendant la Grande Dépression. Doté d'un budget de 5 milliards de dollars, le programme offrait des emplois fédéraux et des salaires aux chômeurs, notamment aux artistes, écrivains et autres professionnels de la création. Le WPA a également supervisé la construction de projets d'infrastructure tels que des routes, des ponts, des bâtiments publics et des parcs, ce qui a contribué à améliorer l'infrastructure physique du pays et à fournir des emplois indispensables. En outre, la WPA a soutenu les arts et les programmes culturels, préservant la culture américaine et offrant des opportunités aux artistes pendant la Grande Dépression. La WPA disposait d'un programme de soutien aux photographes qui se rendaient dans les zones rurales et les Hoovervilles pour documenter une partie importante de la population, leur offrant ainsi une formation photographique exceptionnelle. La WPA était très populaire et a réussi à réduire le chômage. Toutefois, elle a été progressivement supprimée dans les années 1940, lorsque l'économie s'est améliorée et que le pays est entré dans la Seconde Guerre mondiale. Il est intéressant de noter que ce programme était similaire aux programmes mis en place au Mexique avant la Grande Dépression.

Intensification des réformes : 1935 - 1936 (Sécurité sociale, WPA, etc.)

Ces programmes mis en œuvre entre 1933 et 1935, tels que la National Recovery Administration (NRA), la Tennessee Valley Authority (TVA), le Civilian Conservation Corps (CCC) et la Works Progress Administration (WPA), ont été fortement influencés par des programmes similaires qui avaient été mis en œuvre au Mexique avant de l'être aux États-Unis. Malgré leurs succès initiaux dans la réduction du chômage et l'amélioration de l'économie, ces programmes ne parvenaient toujours pas à répondre aux besoins des segments les plus marginalisés et défavorisés de la société. Par conséquent, en 1935 et 1936, les réformes s'intensifient pour résoudre ces problèmes et fournir une aide plus complète à ceux qui en ont le plus besoin. Malgré ces efforts, le chômage restait élevé, avec une proportion estimée à 30 % de la population toujours sans emploi.

Le président Franklin D. Roosevelt signe le National Labor Relations Act le 5 juillet 1935. La secrétaire d'État au Travail Frances Perkins (à droite) regarde.

Par conséquent, en 1935 et 1936, Franklin D. Roosevelt intensifie ses efforts de réforme. Il introduit de nouveaux programmes, tels que la National Youth Administration et la Works Progress Administration (WPA), afin de s'attaquer au problème permanent du chômage. Ces programmes étaient conçus pour fournir des salaires fédéraux et des possibilités de travail aux chômeurs, notamment aux artistes, aux écrivains et aux photographes. La WPA, en particulier, a créé des emplois et des projets d'infrastructure tels que des routes, des ponts, des bâtiments publics et des parcs. La WPA a également soutenu les arts et les programmes culturels, notamment le théâtre, la musique et les arts visuels, qui ont contribué à préserver la culture américaine et à offrir des opportunités aux artistes pendant la Grande Dépression. Malgré les efforts de ces programmes, le chômage restait élevé, avec un taux de chômage estimé à 30 % de la population. Cela s'explique en partie par le fait que ces programmes profitaient principalement aux partenaires sociaux bien organisés, tels que les grandes entreprises, les grands agriculteurs et les travailleurs syndiqués, laissant de côté les sections les plus démunies de la société. Ce mécontentement face aux inégalités de la société américaine a conduit certains politiciens à quitter le parti démocrate et à protester contre les politiques du gouvernement.

Afin de résoudre le problème persistant du chômage élevé et d'obtenir un soutien pour sa campagne de réélection, le président Franklin D. Roosevelt intensifie son programme New Deal avec de nouvelles réformes en 1935-1936. Ces réformes visaient à fournir une plus grande assistance aux groupes marginalisés et à s'attaquer aux inégalités de la société américaine. Cependant, malgré ces efforts, les programmes mis en œuvre dans les années 1933-1935 ont principalement profité aux partenaires sociaux bien organisés, tels que les grandes entreprises, les grands agriculteurs et les travailleurs syndiqués, laissant de nombreuses personnes parmi les plus défavorisées de la société en difficulté. Cela a entraîné un mécontentement croissant parmi les politiciens et les citoyens, certains quittant le parti démocrate en signe de protestation. Malgré ces difficultés, Roosevelt continue à faire avancer son programme de réformes, déterminé à avoir un impact positif sur la vie de tous les Américains.

La loi sur la sécurité sociale, signée par le président Franklin D. Roosevelt le 14 août 1935, était un texte de loi révolutionnaire et une pierre angulaire du programme du New Deal. Avant sa mise en œuvre, les États-Unis ne disposaient d'aucun programme officiel pour apporter un soutien et une assistance aux personnes et aux familles vulnérables, notamment celles touchées par la pauvreté. Cette loi a non seulement marqué un changement significatif dans l'approche du gouvernement en matière de protection sociale, mais a également servi de modèle à d'autres pays pour fournir un filet de sécurité à leurs citoyens. Le programme de sécurité sociale était un système en trois parties qui comprenait :

  1. La première partie du programme de sécurité sociale est le programme de retraite, que les employeurs et les employés financent. Ce programme fournit une aide financière aux personnes qui ont atteint l'âge de la retraite ou qui sont autrement admissibles à des prestations. Les fonds de ce programme sont collectés par le biais des charges sociales et sont utilisés pour fournir un revenu régulier aux personnes retraitées.
  2. La deuxième partie du programme de sécurité sociale est le programme d'assistance chômage. Ce programme fournit une aide financière aux personnes qui ont perdu leur emploi et sont incapables d'en trouver un nouveau. Les fonds de ce programme sont également collectés par le biais des charges sociales et sont utilisés pour fournir une aide financière temporaire aux personnes sans emploi.
  3. La troisième partie du programme de sécurité sociale est le programme d'aide fédérale aux programmes des États pour les aveugles, les handicapés, les personnes âgées et les enfants dans le besoin. Ce programme fournit des fonds aux gouvernements des États afin qu'ils puissent fournir une aide financière supplémentaire à ceux qui en ont le plus besoin. Les fonds de ce programme sont également collectés par le biais des charges sociales et sont utilisés pour soutenir les personnes les plus vulnérables de la société. Dans l'ensemble, le programme de sécurité sociale a été mis en place pour fournir un filet de sécurité aux personnes qui ne sont pas en mesure de subvenir à leurs besoins en raison de leur âge, d'une invalidité ou du chômage.

Cette loi a été une réalisation importante du programme du New Deal. Elle a marqué un tournant dans l'histoire américaine en apportant un soutien indispensable aux populations vulnérables pendant la Grande Dépression.

Malgré son objectif de fournir une aide aux personnes dans le besoin, ce programme de sécurité sociale a fait l'objet de plusieurs critiques et problèmes. L'un des principaux problèmes était que l'aide fournie était relativement faible et que ceux qui avaient le plus besoin d'aide, tels que les petits agriculteurs, les métayers et les travailleurs domestiques, étaient souvent exclus du programme en raison de l'absence d'un contrat officiel entre employeur et employé, et ne pouvaient donc pas adhérer au système. De plus, les syndicats n'étaient pas non plus en mesure d'accéder au programme.

En 1935, une avancée significative de l'intervention de l'État dans le secteur industriel américain s'est produite lorsque le Congrès a adopté le National Labor Relations Act, qui interdisait les syndicats "maison" et favorisait la négociation collective entre les syndicats et les employeurs à l'échelle de l'industrie. Cette loi visait à offrir des conditions plus équitables aux travailleurs, en leur donnant le droit de s'organiser et de négocier collectivement avec leurs employeurs pour obtenir de meilleurs salaires et conditions de travail. La NLRA a également établi le National Labor Relations Board (Conseil national des relations du travail) pour superviser et faire appliquer les dispositions de la loi. Il s'agissait d'un pas important vers la protection des droits des travailleurs et la promotion de pratiques de travail équitables aux États-Unis.

Le second mandat de Franklin D. Roosevelt : 1936 - 1940 (batailles à la Cour suprême, défis économiques)

Franklin D. Roosevelt est élu pour un second mandat à la présidence des États-Unis en 1936. Il a fait campagne avec sa femme, Eleanor Roosevelt, et a battu son adversaire républicain, Alf Landon. Pendant la campagne, Landon a accusé Roosevelt de trahir les pères fondateurs et de mettre en œuvre des politiques socialistes aux États-Unis. Malgré ces accusations, Roosevelt est élu triomphalement et occupe le poste de président de 1936 à 1940.

L'élection de 1936 marque en effet un tournant important dans le système bipartisan des États-Unis. La coalition du New Deal, une coalition de divers groupes qui soutenaient ou avaient bénéficié des politiques du New Deal de Roosevelt, a joué un rôle majeur dans sa réélection. Cette coalition comprenait des démocrates blancs traditionnels du Sud, des habitants des grandes villes industrielles, des travailleurs de toutes races, des immigrants, des membres de syndicats et des agriculteurs appauvris. En conséquence, Roosevelt a remporté l'élection dans tous les États, à l'exception du Maine et du Vermont, et cette coalition allait jouer un rôle majeur dans la politique du parti démocrate pendant plusieurs décennies. Cette victoire électorale a également consolidé le pouvoir du parti démocrate en tant que premier parti des États-Unis et a marqué un changement dans le paysage politique du pays.[9]

Franklin D. Roosevelt a été élu pour un troisième mandat en 1940 et un quatrième en 1944, ce qui fait de lui le seul président de l'histoire des États-Unis à avoir servi plus de deux mandats. Toutefois, après sa mort en avril 1945, le Congrès, contrôlé par les républicains, a adopté en 1951 le 22e amendement à la Constitution des États-Unis, qui limite à deux le nombre de mandats d'un président. Cet amendement a été ratifié par le nombre requis d'États en 1951 et est devenu partie intégrante de la Constitution. Ainsi, grâce à cet amendement, aucun président depuis lors n'a pu effectuer plus de deux mandats.

Au cours de sa deuxième présidence, Franklin D. Roosevelt a poursuivi ses programmes du New Deal, notamment les aides publiques aux agriculteurs. L'un des nouveaux programmes qu'il met en place à cette époque est la Farm Security Administration (FSA), qui vise à aider les petits agriculteurs en leur accordant des prêts. Cependant, le programme n'était pas très bien financé et seuls environ 2 % des petits agriculteurs pouvaient en bénéficier. De plus, dans les États du Sud, le programme a eu peu d'impact et de nombreux métayers, blancs et noirs, ont perdu leur maison en raison des difficultés économiques de l'époque. Malgré ces lacunes, la FSA a apporté un certain soulagement aux agriculteurs par le biais de prêts à faible taux d'intérêt, d'une assistance technique et d'autres formes de soutien.[10][11][12]

Le programme de l'Administration de la sécurité agricole (FSA) visait à aider les petits agriculteurs en leur accordant des prêts, mais il servait également à promouvoir et à fournir du travail aux grandes plantations. En effet, le programme a également fourni des services de conseil et des services techniques pour aider les grands propriétaires à améliorer leur gestion et leur rendement. Cela a conduit à un développement plus efficace et durable des grandes exploitations et à une amélioration des conditions de travail et de vie des ouvriers agricoles. Par conséquent, le programme FSA a eu un impact positif sur l'agriculture américaine dans son ensemble et a contribué à améliorer les conditions économiques des agriculteurs, des propriétaires terriens et des travailleurs agricoles.

Le Fair Labor Standards Act (FLSA) a été adopté en 1938 et a établi un salaire minimum fédéral, une semaine de travail maximale et la rémunération des heures supplémentaires pour certains travailleurs. La loi visait à l'origine à protéger les travailleurs non syndiqués contre l'exploitation par les employeurs. Néanmoins, elle a fini par profiter également aux travailleurs syndiqués, car elle a contribué à établir une norme minimale pour les salaires et les conditions de travail dans tout le pays. Cependant, la loi ne s'applique qu'aux travailleurs de certaines grandes et importantes industries, telles que l'industrie manufacturière, les transports et les communications. Les travailleurs d'autres secteurs, comme l'agriculture et les services domestiques, n'étaient pas couverts par la FLSA. Au fil du temps, la FLSA a été modifiée pour inclure davantage de travailleurs et d'industries et pour augmenter le salaire minimum. Cette loi a joué un rôle important dans l'établissement de normes en matière de salaires et de conditions de travail aux États-Unis, et elle reste aujourd'hui un élément majeur de la législation du travail.

Impact social du New Deal : évaluation de l'héritage des politiques et des programmes

Le New Deal, une série de programmes économiques mis en œuvre par le président Franklin D. Roosevelt dans les années 1930, est généralement considéré comme ayant réussi à relever les défis économiques de la Grande Dépression. L'un de ses éléments clés était l'expansion des droits des travailleurs, qui a permis d'augmenter le nombre de membres des syndicats et de rapprocher le parti démocrate de la classe ouvrière. Cependant, le New Deal a également eu ses détracteurs, qui ont affirmé qu'il n'allait pas assez loin dans la réponse aux besoins des pauvres et qu'il était trop axé sur l'intervention du gouvernement dans l'économie. Dans l'ensemble, le New Deal fait toujours l'objet de débats et d'évaluations différentes parmi les chercheurs et les experts.

En 1929, l'American Federation of Labor (AFL) était l'un des syndicats les plus importants et les plus puissants des États-Unis. Il s'agissait d'une fédération de syndicats de métier, représentant des travailleurs qualifiés dans des industries spécifiques, comme les charpentiers, les imprimeurs et les électriciens. L'AFL avait une approche conservatrice de l'organisation du travail, qui se concentrait sur la négociation avec les employeurs pour obtenir de meilleurs salaires et conditions de travail pour ses membres.

À l'époque, il existait également d'autres syndicats aux États-Unis, mais ils étaient plus petits et moins influents. En outre, l'AFL avait pour politique d'exclure certains groupes de travailleurs, tels que les travailleurs non qualifiés et les travailleurs noirs, de ses membres. Cette politique reflète les inégalités raciales et économiques plus larges de l'époque et limite considérablement la capacité de l'AFL à représenter les intérêts de tous les travailleurs.

Les politiques du New Deal, en particulier la loi sur le redressement industriel national (NIRA) et la loi sur les relations de travail nationales (NLRA), ont fourni un cadre juridique pour soutenir l'organisation du travail et les droits de négociation collective. Cela a conduit à l'émergence de nouveaux syndicats, tels que le Congress of Industrial Organizations (CIO), qui représentait les travailleurs non qualifiés et industriels, et l'United Auto Workers (UAW), qui organisait les travailleurs de l'industrie automobile. Ces syndicats étaient plus diversifiés et incluaient davantage de travailleurs noirs et d'autres minorités, ce qui a contribué à accroître la représentation de ces groupes dans le mouvement ouvrier.

En 1935, l'AFL a créé le Committee on Industrial Organization (CIO) pour organiser les travailleurs industriels non qualifiés, qui n'étaient pas représentés par les syndicats de métier existants. Cela a marqué un changement dans le mouvement ouvrier en faveur d'un syndicalisme plus inclusif et industriel, qui visait à organiser tous les travailleurs d'une industrie particulière, plutôt que les seuls travailleurs qualifiés de certains métiers.

Grâce aux efforts du CIO, le nombre de membres des syndicats aux États-Unis a augmenté de manière significative. En 1929, il y avait environ 3 millions de syndiqués. En 1939, ce nombre était passé à près de 10 millions. Cependant, malgré cette croissance, les travailleurs syndiqués représentent toujours un pourcentage relativement faible de la main-d'œuvre totale. En 1939, seulement 28 % de tous les travailleurs sont syndiqués.

Le succès du CIO dans l'organisation d'un grand nombre de nouveaux travailleurs est significatif, mais le CIO doit également faire face à des défis. Le CIO se heurte souvent à la résistance des employeurs et des éléments conservateurs de l'AFL, et les politiques du travail du gouvernement sont incohérentes et ne soutiennent pas toujours le travail organisé.

Les programmes sociaux du New Deal, tels que le Civilian Conservation Corps (CCC), la Federal Emergency Relief Administration (FERA) et la Works Progress Administration (WPA), ont été conçus pour fournir des emplois et de l'aide aux personnes sans emploi ou sous-employées pendant la Grande Dépression. Cependant, ces programmes n'étaient pas toujours accessibles ou bénéfiques à tous les groupes de personnes, notamment aux femmes.

En général, les programmes du New Deal visaient à fournir des emplois aux hommes, ce qui désavantageait les femmes. Par exemple, le CCC et le WPA visaient principalement à fournir des opportunités d'emploi dans le domaine du travail manuel et de plein air, traditionnellement considéré comme un "travail d'homme". Par conséquent, moins de femmes pouvaient participer à ces programmes, et nombre d'entre elles étaient reléguées à des emplois moins rémunérés et moins qualifiés.

En outre, les critères d'attribution de l'aide au titre de la FERA étaient souvent sexistes, la préférence étant accordée aux hommes qui étaient les principaux soutiens de famille. Par conséquent, les femmes étaient moins nombreuses que les hommes à recevoir une aide fédérale. En fait, parmi les chômeurs, 37 % étaient des femmes, mais seulement 19 % des personnes recevant une aide étaient des femmes.

Il est important de noter que le New Deal était un ensemble complexe de programmes et de politiques, et que le manque d'intégration des femmes n'était pas une intention spécifique, mais plutôt le résultat des normes sociales et des préjugés de l'époque. Néanmoins, les groupes de femmes, les syndicats et d'autres organisations ont commencé à plaider pour des politiques plus inclusives qui bénéficieraient aux femmes et à d'autres groupes marginalisés.

Eleanor Roosevelt, l'épouse du président Franklin D. Roosevelt, a été l'un des principaux défenseurs des droits des femmes et de la justice sociale à l'époque du New Deal. Elle s'est servie de sa position de Première Dame pour sensibiliser aux problèmes affectant les femmes et d'autres groupes marginalisés, et elle a veillé à ce que leurs points de vue soient pris en compte dans l'élaboration et la mise en œuvre des programmes du New Deal.

Grâce à ses efforts, les femmes sont devenues plus actives en politique et ont commencé à se mobiliser plus efficacement. L'ère du New Deal a vu une augmentation du nombre de femmes impliquées dans l'activisme politique et la défense des droits, car elles cherchaient à s'assurer que le gouvernement répondait à leurs besoins et à leurs préoccupations. Bien que les femmes n'aient eu le droit de vote que depuis 1920, de nombreuses femmes ont profité des nouvelles possibilités offertes par le New Deal pour s'engager davantage sur le plan politique.

Frances Perkins est un exemple notable de femme ayant obtenu un succès politique significatif à l'époque du New Deal. Elle a été la première femme à occuper un poste ministériel au sein du gouvernement des États-Unis, en tant que secrétaire au travail de 1933 à 1945. Mme Perkins était un ardent défenseur des droits des travailleurs et de l'inclusion des femmes et des minorités dans la population active. Sa nomination au poste de secrétaire au travail a constitué une avancée importante pour la représentation des femmes au sein du gouvernement et du mouvement ouvrier.

Si le New Deal a apporté quelques améliorations pour les groupes marginalisés, comme les femmes, il n'a pas fait grand-chose pour résoudre les problèmes rencontrés par les minorités raciales, en particulier les Afro-Américains. Malgré l'engagement du président Franklin D. Roosevelt en faveur de la justice sociale, son administration n'a pas adopté une position ferme contre le racisme et la discrimination.

Les Afro-Américains ont été touchés de manière disproportionnée par la Grande Dépression et ont souvent été exclus des programmes du New Deal. De nombreux programmes du New Deal, tels que le Civilian Conservation Corps (CCC) et le Public Works Administration (PWA), avaient des pratiques discriminatoires qui empêchaient effectivement les Afro-Américains de participer à ces programmes. Les Afro-Américains étaient également victimes de discrimination sur le marché du travail, et étaient souvent les derniers à être embauchés et les premiers à être licenciés.

En outre, de nombreux programmes et politiques du New Deal étaient administrés au niveau des États et des collectivités locales, où le racisme et la discrimination étaient monnaie courante. En conséquence, les Afro-Américains se voyaient souvent refuser l'accès aux avantages et aux services qui étaient censés les aider.

Eleanor Roosevelt, l'épouse du président, était plus loquace sur les questions d'inégalité raciale et elle a essayé de pousser son mari et son administration à s'attaquer aux problèmes rencontrés par les Afro-Américains. Elle a soutenu la législation contre le lynchage et la déségrégation des forces armées, et a également plaidé pour des pratiques d'emploi équitables. Cependant, son influence est limitée et ses efforts n'entraînent pas de changements significatifs dans la politique.

Les programmes économiques et du travail du New Deal ne profitent pas beaucoup aux Afro-Américains, qui sont représentés de manière disproportionnée dans les emplois peu qualifiés et mal payés, tels que les domestiques, les concierges et les ouvriers agricoles. Beaucoup de ces emplois n'étaient pas couverts par les protections syndicales, de sorte que les Afro-Américains étaient souvent exclus des avantages des lois et des politiques du travail du New Deal.

Dans le Sud, la loi d'ajustement agricole (Agricultural Adjustment Act, AAA) avait pour but d'augmenter le prix des récoltes et de profiter aux agriculteurs, mais elle a eu un impact négatif sur de nombreux métayers et fermiers, qui étaient en grande partie des Afro-Américains. Les politiques de l'AAA, qui consistaient notamment à payer les agriculteurs pour qu'ils réduisent la production agricole, ont conduit à l'expulsion de nombreux métayers et fermiers de leurs terres, les propriétaires cherchant à réduire leurs coûts en diminuant le nombre de métayers sur leurs terres.

Les travailleurs afro-américains étaient également victimes de discrimination dans l'administration des programmes du New Deal, qui étaient souvent administrés au niveau des États et des collectivités locales, où le racisme et la discrimination étaient monnaie courante. En conséquence, les Afro-Américains se voyaient souvent refuser l'accès aux avantages et aux services qui étaient censés les aider.

Les programmes du New Deal, tout en apportant certains progrès économiques et sociaux, n'ont pas réussi à résoudre complètement les problèmes d'inégalité raciale et de ségrégation, et de nombreux Afro-Américains ont continué à être confrontés à la discrimination et à la pauvreté pendant cette période.

La Grande Dépression a gravement touché les Mexicains et les Américains d'origine mexicaine, dont beaucoup ont été contraints de retourner au Mexique. La récession économique a entraîné un chômage et une pauvreté généralisés, et de nombreux Américains ont reproché aux immigrants, en particulier aux Mexicains, de prendre les emplois des travailleurs natifs.

ELe gouvernement fédéral, et certains gouvernements d'État et locaux, ont lancé des campagnes de rapatriement pour encourager ou forcer les Mexicains et les Américains d'origine mexicaine à retourner au Mexique. Ces campagnes ont souvent été brutales et inhumaines, les familles étant séparées et les individus rassemblés et expulsés de force du pays. On estime qu'entre 500 000 et 2 millions de Mexicains et de Mexicains-Américains ont été rapatriés au cours des années 1930.

Les immigrants mexicains et les Américains d'origine mexicaine ont également été confrontés à la discrimination et au racisme sur le lieu de travail et dans leurs communautés, ce qui a rendu encore plus difficile pour eux de trouver du travail et de subvenir à leurs besoins pendant la Grande Dépression. Cela a conduit de nombreuses personnes à retourner au Mexique, où elles pouvaient faire face aux mêmes problèmes économiques, mais dans un environnement plus familier.

La loi sur la réorganisation des Indiens de 1934, également connue sous le nom de loi Wheeler-Howard, était une loi fédérale qui visait à inverser la politique d'attribution des terres, en vigueur depuis la fin du XIXe siècle. Cette politique avait entraîné la perte de 90 millions d'acres de terres tribales, les terres restantes étant fragmentées et détenues par des membres individuels de la tribu. La loi sur la réorganisation des Indiens avait pour but de mettre un terme à la perte des terres communales et de promouvoir l'autonomie et le développement économique des tribus.

La loi de réorganisation indienne a reconnu le droit des tribus à posséder et à gérer leurs propres terres et à former des gouvernements tribaux. Elle prévoyait également des fonds pour la restauration des terres et des ressources tribales et pour le développement d'infrastructures et de programmes de développement économique. En outre, la loi a établi un système de crédit pour les tribus et les individus, qui était destiné à soutenir le développement économique et l'autosuffisance.

Si la loi de réorganisation indienne a été considérée comme une étape positive dans la reconnaissance des droits des tribus, elle n'a pas été entièrement mise en œuvre et a eu des résultats mitigés. Dans certains cas, elle a conduit à la reconstruction des gouvernements tribaux et à la revitalisation des cultures et des économies tribales. Mais dans d'autres cas, elle s'est heurtée à la résistance des tribus et du Bureau des affaires indiennes, ainsi qu'à des intérêts non autochtones.[13][14]

Conclusion : Résumer l'impact du New Deal sur le pays et ses habitants

Le bilan final du New Deal est mitigé. D'une part, les programmes du New Deal ont réussi à réduire le chômage et à apporter un soulagement économique pendant la Grande Dépression. Les politiques du New Deal, telles que la Federal Emergency Relief Administration (FERA), le Civilian Conservation Corps (CCC), la National Recovery Administration (NRA), la Public Works Administration (PWA) et la Social Security Act, ont contribué à fournir des emplois et des revenus à des millions d'Américains qui avaient du mal à joindre les deux bouts.

D'un autre côté, le New Deal n'a pas pleinement atteint son objectif d'éliminer le chômage. Malgré les divers programmes et politiques mis en œuvre, le chômage reste élevé, avec 9 millions de personnes toujours sans emploi en 1939, soit 18 % de la population active des États-Unis. En outre, de nombreux programmes du New Deal n'ont pas été aussi efficaces que prévu, et certains programmes tels que la National Recovery Administration (NRA) ont été déclarés inconstitutionnels par la Cour suprême.

En outre, le New Deal ne répondait pas aux besoins de tous les groupes de manière égale. De nombreuses femmes, minorités et immigrants n'ont pas pleinement bénéficié des programmes du New Deal, et la discrimination et le racisme n'ont souvent pas été abordés. En outre, le New Deal n'a pas permis au pays de sortir de la Grande Dépression et il a fallu attendre les dépenses massives de la Seconde Guerre mondiale pour que l'économie se redresse complètement.

Le New Deal a néanmoins lancé une série de programmes nationaux et fédéraux qui ont eu un impact significatif sur la vie politique et sociale des États-Unis. Les programmes du New Deal étaient conçus pour apporter une aide économique et créer des emplois pendant la Grande Dépression, mais ils ont également eu des effets sociaux et politiques plus larges.

L'un des effets les plus importants du New Deal a été l'expansion du rôle du gouvernement fédéral dans la société américaine. Avant le New Deal, le gouvernement fédéral avait un rôle limité dans l'économie et dans la vie des citoyens. Les programmes du New Deal, en revanche, ont considérablement accru l'implication du gouvernement fédéral dans l'économie et dans la vie quotidienne des gens. Cette expansion du rôle du gouvernement fédéral a contribué à établir une nouvelle attente selon laquelle le gouvernement devrait être responsable du bien-être de ses citoyens et a créé un précédent pour les politiques gouvernementales futures.

Le New Deal a également conduit au renforcement du parti démocrate en tant que parti de la classe ouvrière. Les programmes du New Deal étaient principalement mis en œuvre par le parti démocrate, qui a ainsi gagné le soutien de la classe ouvrière. Cet alignement a contribué à consolider le parti démocrate en tant que parti de la classe ouvrière et parti du New Deal.

En outre, les programmes du New Deal ont contribué à améliorer la vie de nombreux Américains. Par exemple, la loi sur la sécurité sociale a fourni des prestations de retraite aux personnes âgées, la loi nationale sur les relations de travail a protégé les droits des travailleurs à s'organiser, et la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) a garanti que les déposants bancaires ne perdraient pas leurs économies en cas de faillite d'une banque. Ces programmes et politiques ont contribué à améliorer la vie de nombreux Américains et ont eu un impact durable sur la société américaine.

Du point de vue de l'économie et du chômage, la Seconde Guerre mondiale a effectivement joué un rôle important pour sortir les États-Unis de la Grande Dépression. L'effort de guerre a nécessité une production industrielle à grande échelle, ce qui a créé des emplois et stimulé la croissance économique. Les dépenses accrues du gouvernement pour le matériel de guerre, comme les chars, les avions et les armes, ont augmenté la demande de biens et de services, ce qui a permis de créer des emplois et de faire baisser le chômage.

Le taux de chômage aux États-Unis est passé d'une moyenne de 18,2 % en 1940 à 1,2 % en 1944. Cette baisse rapide du chômage était en grande partie due à l'augmentation massive des dépenses gouvernementales pour l'effort de guerre, qui a créé des emplois dans des industries telles que l'acier, la construction navale et les transports.

En outre, la guerre a également conduit au développement de nouvelles technologies et d'innovations, qui ont contribué à stimuler la croissance économique et la création d'emplois dans la période d'après-guerre.

Annexes

Références

  1. Aline Helg - UNIGE
  2. Aline Helg - Academia.edu
  3. Aline Helg - Wikipedia
  4. Aline Helg - Afrocubaweb.com
  5. Aline Helg - Researchgate.net
  6. Aline Helg - Cairn.info
  7. Aline Helg - Google Scholar
  8. Per-capita GDP data from MeasuringWorth: What Was the U.S. GDP Then?
  9. James Ciment, Encyclopedia of the Great Depression and the New Deal (2001) Vol. 1 p. 6
  10. "Farm Security Administration/Office of War Information Black-and-White Negatives: About this Collection". Library of Congress. 1935
  11. Charles Kenneth Roberts, Farm Security Administration and Rural Rehabilitation in the South. Knoxville, TN: University of Tennessee Press, 2015
  12. James Ciment, Encyclopedia of the Great Depression and the New Deal (2001) Vol. 1 p. 6
  13. Indian Reorganization Act - Information & Video - Chickasaw.TV
  14. Texte de l’Indian Reorganization Act et de ses amendements