La Grande Dépression étasunienne et le New Deal : 1929 - 1940

De Baripedia


Les années 1920, connues sous le nom de "Années folles", ont été une décennie de prospérité et d'optimisme aux États-Unis. Pourtant, tout s'est terminé brusquement en octobre 1929 avec le krach boursier qui a déclenché la Grande Dépression, la récession économique la plus longue et la plus grave de l'histoire américaine. La Grande Dépression a eu un impact profond sur tous les aspects de la vie américaine, provoquant un chômage, une pauvreté et une instabilité financière généralisés. Des millions d'Américains ont perdu leur emploi et de nombreuses entreprises et banques ont fait faillite. La crise a également eu de graves répercussions sur l'agriculture, de nombreux agriculteurs ayant perdu leurs terres. La Grande Dépression a entraîné des changements importants dans le rôle du gouvernement dans l'économie, le gouvernement fédéral jouant un rôle plus actif dans la gestion de l'économie afin de la stabiliser et de promouvoir la croissance. Les politiques du New Deal du président Franklin D. Roosevelt ont contribué à atténuer certains des pires effets de la Grande Dépression et ont jeté les bases de la reprise économique du pays dans les années 1940.[8]

Elle a choqué de nombreux Américains, qui étaient habitués à une décennie de prospérité dans les années 1920. La Grande Dépression a également été grave et durable. Elle a duré plus d'une décennie et n'a épargné aucun secteur de l'économie ou de la société. Des millions d'Américains ont perdu leur emploi, leur maison et leurs économies, et beaucoup ont dû compter sur l'aide du gouvernement pour survivre.

La Grande Dépression a également eu un impact profond sur la psychologie et les perspectives de toute une génération d'Américains. Elle a créé un sentiment d'incertitude et d'insécurité, et de nombreuses personnes ont perdu confiance dans le système économique et dans la capacité du gouvernement à assurer leur bien-être. La crise a également eu un impact durable sur la politique américaine, entraînant une modification de l'équilibre des pouvoirs entre le gouvernement et le secteur privé et ouvrant la voie à un rôle plus actif du gouvernement dans l'économie.

La Grande Dépression a également eu un impact social important, entraînant la montée des mouvements sociaux, des changements dans les valeurs culturelles et une modification de la relation entre le gouvernement et les citoyens. Elle a également créé un sentiment de désespoir chez de nombreux Américains et a laissé une trace indélébile dans la mémoire collective de la nation.

La Grande Dépression a profondément affecté le système politique américain, entraînant un changement de pouvoir entre les partis républicain et démocrate. Avant la Grande Dépression, le parti républicain était la force politique dominante aux États-Unis depuis la fin de la guerre civile. Toutefois, avec le début de la Grande Dépression en 1929, le paysage politique a changé de façon spectaculaire. Le parti démocrate, qui avait traditionnellement été associé au Sud et aux immigrants catholiques irlandais, s'est transformé en parti de gauche, le parti des classes ouvrières et moyennes, qui souffraient de la récession économique. Les politiques du New Deal du président Franklin D. Roosevelt et de son administration ont joué un rôle déterminant dans ce changement, car elles étaient populaires auprès de nombreux Américains et ont contribué à faire du parti démocrate la force politique dominante aux États-Unis. Elles ont également conduit à l'émergence de nouveaux mouvements politiques tels que le parti progressiste, qui cherchait à résoudre les problèmes économiques et sociaux découlant de la crise.

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Les causes du krach boursier de 1929

Les causes du krach boursier de 1929 étaient complexes et multiformes. À l'époque, de nombreux Américains ont cherché la cause du krach ailleurs et n'ont pas anticipé la nature grave et durable de la récession économique qui a suivi. Une explication courante était que le krach était dû à l'instabilité économique en Europe, et plus précisément à l'incapacité des nations européennes à rembourser les prêts qu'elles avaient contractés auprès des banques américaines après la Première Guerre mondiale.

Si certains historiens et économistes ont désigné la dette européenne comme un facteur contribuant au krach boursier de 1929, des études plus récentes ont suggéré que les causes du krach étaient principalement enracinées aux États-Unis eux-mêmes. La deuxième révolution industrielle, qui a vu des avancées technologiques rapides et une augmentation de la production industrielle, a conduit à une période de croissance économique et de prospérité aux États-Unis dans les années 1920. Toutefois, cette croissance contenait également les germes de sa propre faillite, car l'économie était construite sur une base de spéculation et de dette.

D'autres facteurs ont contribué au krach. Le marché boursier avait connu une période de hausse pendant plusieurs années avant le krach, les prix des actions atteignant des niveaux irréalistes. De nombreux investisseurs achetaient des actions sur marge, c'est-à-dire qu'ils empruntaient de l'argent pour acheter des actions et comptaient sur la hausse continue des prix des actions pour rembourser leurs prêts. Cela a donné lieu à une bulle spéculative sur le marché boursier, qui a fini par éclater en octobre 1929.

En outre, l'expansion rapide de l'industrie automobile et de l'électroménager aux États-Unis dans les années 1920 a contribué au ralentissement économique qui a conduit au krach boursier de 1929. La croissance de ces industries a progressivement conduit à une saturation du marché intérieur, les entreprises américaines produisant plus de voitures et d'appareils ménagers que les Américains ne pouvaient en acheter. Cela a provoqué une baisse de la consommation, entraînant une baisse de la production. L'offre excédentaire de biens a entraîné une baisse de la demande et une diminution des bénéfices pour les entreprises de ces industries. Cette situation, combinée à la surévaluation des actions sur le marché boursier, a entraîné une baisse de la confiance des entreprises, qui est l'un des facteurs ayant contribué au krach.

Certains problèmes structurels de l'économie ont également contribué au krach boursier de 1929. L'un d'eux était l'importance croissante du crédit à la consommation. Avec l'essor de l'économie dans les années 1920, le crédit à la consommation est devenu plus largement disponible, ce qui a permis aux gens d'acheter des biens et des services qu'ils ne pouvaient pas se permettre avec de l'argent liquide. Cela a entraîné une augmentation des dépenses de consommation, qui a contribué à alimenter le boom économique de la décennie. Toutefois, lorsque l'économie a commencé à décliner, de nombreuses personnes n'ont pas pu rembourser leurs dettes, ce qui a entraîné une baisse des dépenses de consommation et a encore aggravé le ralentissement économique.

Le faible niveau des taux d'intérêt en vigueur à l'époque est un autre problème structurel qui a contribué à la crise. Les faibles taux d'intérêt permettaient aux gens d'emprunter facilement de l'argent, ce qui a entraîné une augmentation de la spéculation et une surévaluation des actions. Lorsque les taux d'intérêt ont commencé à augmenter, de nombreux investisseurs n'ont pas pu faire face à leurs obligations financières, ce qui a entraîné une baisse du prix des actions et un krach boursier.

Enfin, l'absence de réglementation sur le marché boursier a également contribué au krach. Il y avait peu de réglementations en place pour empêcher les délits d'initiés ou pour protéger les investisseurs contre la fraude, ce qui a conduit à un manque de transparence sur le marché. Il était donc difficile pour les investisseurs de prendre des décisions en connaissance de cause, et beaucoup ont perdu de l'argent à cause du krach.

L'un des principaux facteurs ayant contribué au krach boursier de 1929 est la répartition inégale des richesses. Le boom économique des années 1920 n'a pas été partagé équitablement, une grande partie de la population ne bénéficiant pas de la prospérité. Les salaires de la classe ouvrière américaine ne suivent pas le rythme de l'augmentation du coût de la vie, et la concentration des richesses s'accentue. Alors que la production a augmenté de 43 % au cours de la décennie, les salaires de la classe ouvrière américaine n'ont augmenté que de 11 %. Le fossé s'est donc creusé entre les riches et la classe ouvrière, ce qui a encore érodé la confiance des consommateurs et contribué au krach.

En outre, la répartition inégale des richesses a également eu un impact négatif sur l'économie au lendemain de la crise. Les richesses continuant à être réparties de manière trop inégale, trop d'argent est allé dans les bénéfices, les dividendes et l'expansion industrielle, et trop peu dans les poches des travailleurs, qui sont des consommateurs potentiels. Cela a conduit à une baisse des dépenses de consommation, qui a elle-même entraîné une baisse de la production et de l'emploi. Le manque de pouvoir d'achat des travailleurs et de la classe moyenne a entraîné une baisse de la demande et a encore aggravé le ralentissement économique.

La Grande Dépression a mis en lumière la nécessité d'une intervention de l'État dans l'économie pour redistribuer les richesses et fournir des emplois et une aide sociale à la population. Cela a conduit aux politiques du New Deal du président Franklin D. Roosevelt. Les programmes du New Deal visaient à soulager, relancer et réformer l'économie par le biais d'initiatives gouvernementales, notamment des projets de travaux publics, des subventions agricoles et des réglementations financières.

Une façon d'éviter potentiellement la Grande Dépression aurait été que le gouvernement ou les dirigeants de l'industrie prennent des mesures pour combler l'écart entre la production et les salaires. Si les salaires des Américains de la classe ouvrière avaient été augmentés proportionnellement à la croissance de la production, le fossé entre les riches et la classe ouvrière aurait été plus étroit, et davantage d'Américains auraient eu le pouvoir d'achat nécessaire pour acheter les biens et services produits. Cela aurait pu empêcher la baisse des dépenses de consommation qui a contribué au krach.

Par ailleurs, la baisse des prix pour vendre davantage de biens et de services aurait pu contribuer à éviter la crise. Si les prix avaient été abaissés, davantage d'Américains auraient pu se permettre d'acheter les biens et services produits, ce qui aurait contribué à soutenir le boom économique des années 1920.

Cependant, les gouvernements républicains au pouvoir à cette époque n'ont pas pris ces mesures d'intervention et les grands industriels ont refusé de voir qu'ils accumulaient quelque chose qui allait exploser. Ils se sont concentrés sur les profits à court terme et non sur la stabilité à long terme de l'économie. En conséquence, le krach boursier de 1929 s'est produit, et la Grande Dépression a commencé, qui a duré plus d'une décennie.

La fin de la Première Guerre mondiale a également marqué le début du déclin du secteur agricole, qui a continué à s'aggraver tout au long des années 1920. La surproduction de biens agricoles a entraîné une baisse des prix, rendant difficile la subsistance des agriculteurs. Cela a entraîné un déclin de la population rurale, car de nombreux agriculteurs ont été contraints de quitter leurs terres pour chercher du travail dans les villes.

Le déclin du secteur rural a également eu un impact négatif sur l'économie dans son ensemble. La diminution de la demande de produits agricoles a entraîné une baisse de la production et de l'emploi dans le secteur agricole. Cela a entraîné à son tour une baisse de la demande de biens et de services dans les zones rurales, ce qui a encore aggravé le ralentissement économique.

La situation de la population rurale était désastreuse. Elle a conduit à l'introduction des programmes du New Deal, qui visaient à apporter un soulagement et une reprise économique aux agriculteurs en mettant en œuvre des politiques telles que la réduction des récoltes, le soutien des prix et les subventions.

Les administrations républicaines au pouvoir dans les années 1920 et au début des années 1930 n'ont pas fait grand-chose pour résoudre les problèmes auxquels était confronté le secteur agricole. La surproduction de biens agricoles et la baisse des prix qui en a résulté ont entraîné un déclin de la population rurale, car de nombreux agriculteurs ont été contraints de quitter leurs terres pour chercher du travail dans les villes. Cela a entraîné une migration des populations des zones rurales vers les zones urbaines. En conséquence, les villes se sont peuplées au fur et à mesure que le nombre de travailleurs augmentait, tandis que les campagnes se dépeuplaient.

Cette tendance à l'urbanisation a eu un impact négatif sur l'économie dans son ensemble. Le déclin du secteur rural a entraîné une baisse de la production et une diminution de l'emploi dans le secteur agricole, ce qui a conduit à une baisse de la demande de biens et de services dans les zones rurales. Cette situation n'a fait qu'exacerber le ralentissement économique qui était déjà en cours en raison du krach boursier de 1929.

L'inaction de l'administration républicaine face aux problèmes du secteur agricole a contribué à l'aggravation de la Grande Dépression, et ce n'est qu'avec les programmes du New Deal que les agriculteurs ont reçu un certain soulagement et un certain soutien.

Le krach de 1929 et ses conséquences

La foule se presse devant la Bourse de New York, après le krach.

Le krach de la fin octobre 1929 résulte de plusieurs facteurs qui s'étaient accumulés au fil du temps. Le boom économique des années 1920 reposait sur l'augmentation du crédit à la consommation, qui permettait aux gens d'acheter des biens et des services qu'ils ne pouvaient pas se permettre de payer directement. Le gouvernement a abaissé les taux d'intérêt pour stimuler davantage le crédit, rendant les emprunts moins coûteux. Cependant, au lieu d'investir cet argent dans des projets à long terme tels que des équipements industriels et des infrastructures, de nombreuses personnes l'ont investi sur le marché boursier, ce qui a entraîné une bulle spéculative sur la valeur des actions.

Ce boom artificiel du marché boursier a dissimulé davantage les problèmes sous-jacents de l'économie, tels que la surproduction de biens, le déclin du secteur agricole et la répartition inégale des richesses. Lorsque la bulle a finalement éclaté à la fin du mois d'octobre 1929, le krach boursier a provoqué une panique et une perte de confiance dans l'économie, entraînant une spirale descendante de l'activité économique.

Le krach boursier peut être considéré comme l'élément déclencheur de la Grande Dépression, mais il résulte de problèmes structurels plus profonds qui s'étaient accumulés au fil du temps. Le manque d'intervention du gouvernement et l'accent mis sur les profits à court terme, associés à une dépendance excessive à l'égard du crédit à la consommation et de la spéculation, ont contribué à la gravité de la dépression.

Hooverville le long de la rivière Willamette à Portland, Oregon (Arthur Rothstein).

Le krach boursier de 1929 a été un événement grave et soudain. Du 22 au 29 octobre, le marché boursier a connu une forte baisse de valeur, des millions d'actions ayant été remises sur le marché sans trouver d'acheteurs. Certaines des actions les plus fortes ont perdu jusqu'à 80 % de leur valeur. Cette chute soudaine du marché boursier a provoqué la panique chez les investisseurs et une perte de confiance dans l'économie.

À la suite du krach, l'ensemble du système bancaire, qui reposait sur le crédit et la confiance, s'est effondré. Cela a entraîné des faillites généralisées et la ruine financière de nombreux particuliers et entreprises. Les banques ont été contraintes de fermer leurs portes et les sociétés de crédit n'ont pas pu récupérer leurs créances. Le krach a également entraîné une baisse des dépenses de consommation, les gens perdant confiance dans l'économie et se serrant la ceinture, ce qui a encore aggravé le ralentissement économique.

Ce krach a été un moment décisif dans l'histoire de la Grande Dépression, car il a déclenché une grave récession économique qui a duré plus de dix ans. Les effets du krach ont été ressentis dans toute l'économie et ont profondément affecté la vie de millions d'Américains.[10][11][12]

Mère migrante (Migrant Mother), par Dorothea Lange, 1936. Cette photographie est devenue un des symboles de la Grande Dépression.

La Grande Dépression a eu de graves répercussions sur l'économie américaine. Entre 1929 et 1932, le produit national brut des États-Unis a chuté de plus de 40 %. La production industrielle a chuté de moitié et la production agricole a connu une baisse similaire. Cela a entraîné une baisse de l'activité économique et une forte augmentation du chômage. Le nombre d'Américains sans emploi est passé de 1,5 million en 1929 à 12 millions en 1932. Cette situation a eu un impact dévastateur sur la vie de nombreux Américains. Le chômage provoqué par le ralentissement économique a entraîné une baisse de revenus pour de nombreuses familles, ce qui s'est traduit par une augmentation du nombre de sans-abri, de la faim et de la pauvreté. De nombreux Américains ont eu du mal à se procurer les produits de première nécessité tels que la nourriture, le logement et les soins de santé.

Dans les zones rurales, la situation était tout aussi désastreuse. En raison de la chute des prix agricoles, les agriculteurs ne pouvaient plus vivre de leurs terres, ce qui a entraîné un déclin de la population rurale. De nombreux agriculteurs ont été contraints de quitter leurs terres et de se rendre dans les villes à la recherche de travail. Cela a entraîné une baisse de la production agricole et une nouvelle chute des prix, exacerbant la crise économique dans les zones rurales.

La Grande Dépression a été une grave crise humanitaire autant qu'économique, de nombreux Américains luttant pour survivre face à une pauvreté, un chômage et une insécurité alimentaire généralisés. Les politiques et les programmes gouvernementaux mis en œuvre à l'époque du New Deal visaient à soulager les chômeurs et les pauvres et à stimuler la reprise économique. Néanmoins, le problème était systémique et il a fallu de nombreuses années pour le résoudre.

Le déclin de l'activité économique et l'augmentation du chômage ont entraîné une baisse des dépenses de consommation, ce qui a encore aggravé le ralentissement économique. Il en est résulté un cercle vicieux de baisse de l'activité économique, de hausse du chômage et de baisse des dépenses de consommation. En raison de la dépression, de nombreux Américains ont eu du mal à joindre les deux bouts et n'ont pas pu se procurer les biens de première nécessité tels que la nourriture, le logement et les soins de santé.

La Grande Dépression a dévasté la vie de millions d'Américains, en particulier ceux de la classe moyenne. De nombreuses personnes ont perdu leur maison, leurs économies et leurs moyens de subsistance, et ont été contraintes de vivre dans la pauvreté. Le gouvernement, dirigé par le président Herbert Hoover, a été lent à réagir et de nombreux Américains se sont sentis abandonnés par leurs dirigeants.

L'un des signes les plus visibles de la crise a été l'émergence des "Hoovervilles", des communautés improvisées de sans-abri qui vivaient dans des cabanes et des tentes à la périphérie des villes. Ces communautés, nommées d'après le président Hoover, rappelaient l'ampleur de la crise et l'incapacité du gouvernement à y faire face. De nombreuses Hoovervilles étaient situées près des rivières, les résidents devant y puiser de l'eau, et près des décharges, ils devaient fouiller pour trouver de la nourriture.

Les résidents des Hoovervilles étaient souvent des immigrants, des Afro-Américains et d'autres groupes marginalisés qui ont été touchés de manière disproportionnée par la récession économique. Ils étaient obligés de compter sur leurs propres ressources et sur la générosité des autres pour survivre. Ce fut une expérience humiliante pour de nombreux Américains habitués à un niveau de vie plus confortable.[13][14]

Pendant la Grande Dépression, le chômage et la pauvreté ont touché de manière disproportionnée les Afro-Américains et d'autres groupes marginalisés. Ils étaient souvent les premiers à perdre leur emploi et étaient plus susceptibles d'être au chômage que les travailleurs blancs. En outre, de nombreux Afro-Américains ont été contraints de quitter les villes et de retourner dans le Sud à la recherche de travail, ce qui a entraîné une augmentation du nombre de métayers et de fermiers.

Les immigrants mexicains ont également été touchés par le ralentissement économique. Beaucoup d'entre eux ont été déportés en grand nombre dans le cadre des efforts du gouvernement pour réduire le chômage. C'est ce qu'on a appelé le "rapatriement mexicain" et on estime qu'entre 500 000 et 2 millions de personnes d'origine mexicaine, en situation régulière ou non, ont été contraintes de quitter les États-Unis, dont beaucoup étaient des citoyens américains.

La situation au Mexique n'était pas meilleure. De nombreux travailleurs mexicains ont dû rentrer dans leur pays et faire face à une situation difficile, car l'économie n'était pas préparée à recevoir autant de travailleurs et le chômage était également élevé au Mexique. Le rapatriement a fortement perturbé la vie de nombreux Américains d'origine mexicaine et de leurs familles, et ce fut une expérience traumatisante pour beaucoup.

La Grande Dépression a été une période difficile pour de nombreux Américains, mais elle a été particulièrement difficile pour les groupes marginalisés tels que les Afro-Américains et les immigrants mexicains. Ils étaient confrontés à la discrimination, au chômage et à la pauvreté, et il leur était plus difficile d'accéder aux programmes gouvernementaux ou à d'autres formes d'aide.

L'élection de 1932 et l'ascension de Franklin D. Roosevelt

Pendant la Grande Dépression, le président Herbert Hoover, un républicain, croyait que l'économie se rétablirait d'elle-même et que l'intervention du gouvernement ne ferait qu'empirer les choses. Il croyait aux principes de l'"individualisme sauvage" et à une intervention minimale du gouvernement dans l'économie. Il croyait également que les actions volontaires des entreprises et les dons de charité des riches seraient suffisants pour aider les personnes dans le besoin. Toutefois, à mesure que la dépression s'aggravait et que le nombre de chômeurs et de sans-abri augmentait, il est devenu évident que le gouvernement devait jouer un rôle plus actif dans la lutte contre la crise.

En 1932, la Grande Dépression dure depuis plusieurs années et il est clair pour de nombreux Américains que l'approche du laissez-faire du Parti républicain, qui repose sur une intervention minimale du gouvernement dans l'économie, ne permet pas de résoudre la crise. Le chômage, la pauvreté et les sans-abri étaient répandus, et le nombre de personnes ayant besoin d'aide augmentait rapidement. Le public souhaite un changement, et les élections de 1932 représentent une opportunité pour le parti démocrate, qui propose un rôle plus actif pour le gouvernement dans la résolution de la crise économique. Franklin D. Roosevelt, le candidat démocrate, promet un "New Deal" au peuple américain, qui comprendra des programmes et des politiques gouvernementales visant à soulager les chômeurs, à stimuler la croissance économique et à réformer le système financier. Ce message a trouvé un écho dans l'électorat et Roosevelt a été élu haut la main, marquant un changement dans l'opinion publique en faveur d'une approche plus interventionniste de la crise économique.

Lors de l'élection présidentielle de 1932, le parti républicain a décidé de reconduire le président sortant Herbert Hoover dans ses fonctions, malgré la crise économique en cours et le mécontentement général de l'opinion publique concernant la gestion de la Grande Dépression par son administration. Le parti pensait que l'expérience et le leadership de Hoover pendant la crise seraient un atout, et il a fait campagne sur l'idée que l'économie commençait à se redresser et que les politiques de Hoover conduiraient à une reprise complète.

Franklin D. Roosevelt a souvent été qualifié d'"homme du renouveau" pendant sa présidence, en raison de la nature ambitieuse et étendue de ses programmes du New Deal. Il était en effet un cousin éloigné de Theodore Roosevelt, un autre président de la famille Roosevelt, qui a également été président des États-Unis de 1901 à 1909.

Franklin D. Roosevelt est né en 1882, enfant unique d'une riche famille new-yorkaise. Il a fait ses études à Groton, un prestigieux pensionnat du Massachusetts. Il a ensuite fréquenté l'université Harvard, où il était membre de la fraternité Delta Kappa Epsilon et de l'équipe universitaire d'aviron. Après Harvard, il a fréquenté la Columbia Law School, mais n'a pas obtenu de diplôme. Il a ensuite épousé Eleanor Roosevelt, qui était sa cousine au cinquième degré et la nièce de Theodore Roosevelt. Elle était également issue d'une famille riche et bien connectée, et était connue pour son engagement actif dans des causes sociales et politiques.

Franklin D. Roosevelt s'est toujours intéressé à la politique, même dans sa jeunesse. Après ses études, il entre dans la fonction publique et s'engage dans le parti démocrate. En 1910, il a été élu membre du Sénat de l'État de New York, où il a servi pendant deux mandats, de 1911 à 1913. Pendant son mandat au Sénat de l'État, il se fait connaître pour ses opinions progressistes et son soutien aux droits des travailleurs et des consommateurs. Il occupe également le poste de secrétaire adjoint à la marine sous la présidence de Woodrow Wilson, de 1913 à 1920, où il acquiert davantage d'expérience et de connaissances en politique. En 1921, Franklin D. Roosevelt est frappé par la polio, qui le laisse paralysé des deux jambes. Malgré ce revers, il n'abandonne pas la politique et reste actif au sein du parti démocrate. Son combat contre la polio lui a appris à être plus patient et à persévérer face à l'adversité. Il a appris à utiliser cette expérience pour être plus résilient et mieux comprendre les luttes des autres. Il est devenu l'un des présidents les plus influents et les plus brillants de l'histoire américaine, menant le pays à travers la Grande Dépression et la Seconde Guerre mondiale. Il a occupé le poste de président pendant quatre mandats sans précédent, de 1933 à 1945.

En 1920, il s'est présenté à la vice-présidence des États-Unis en tant que colistier de James M. Cox, mais ils ont perdu l'élection au profit de Warren G. Harding. Après l'échec de sa candidature à la vice-présidence, il retourne à New York et continue à être actif au sein du parti démocrate. Après avoir lutté contre la polio, Franklin D. Roosevelt revient à la politique en tant que démocrate plus progressiste. En 1928, il est élu gouverneur de l'État de New York. Au moment de son élection, le pays est en proie à un krach boursier et au début de la Grande Dépression. En tant que gouverneur de New York, Franklin D. Roosevelt met en œuvre un certain nombre de réformes progressistes et de programmes d'aide pour faire face à la crise économique. Il a créé une commission pour les chômeurs afin d'aider les personnes dans le besoin et il s'est également prononcé en faveur des pensions de retraite et des lois en faveur des syndicats de travailleurs. Ces actions ont démontré son engagement à résoudre les problèmes économiques et sociaux du pays et ont contribué à construire sa réputation de leader prêt à prendre des mesures audacieuses pour faire face à la crise. En tant que gouverneur, il met en œuvre un certain nombre de réformes progressistes et commence à se constituer une base politique qui l'aidera à remporter l'élection présidentielle de 1932. Ces actions l'ont également aidé à construire une base politique qui le soutiendrait dans sa course à la présidence en 1932, où il a promis de mettre en œuvre des politiques similaires au niveau national avec son programme New Deal.

Wheelchair photo, 1941.

L'expérience de Franklin D. Roosevelt en tant que gouverneur de New York, ses réformes progressistes et ses programmes d'aide pour faire face à la crise économique ont contribué à faire de lui un leader fort et un candidat potentiel à la présidence. Il a fait campagne sur une plate-forme "New Deal" pour le peuple américain, qui comprendrait des programmes et des politiques gouvernementales visant à soulager les chômeurs, à stimuler la croissance économique et à réformer le système financier. Son message trouve un écho auprès du peuple américain et il est choisi comme candidat démocrate pour l'élection présidentielle de 1932. Il remporte l'élection par une victoire écrasante contre le président sortant Herbert Hoover, qui se représentait sous l'étiquette républicaine.

Lors de sa nomination à l'élection présidentielle, il promet un "New Deal pour le peuple américain". Il a promis de mettre en œuvre des programmes et des politiques gouvernementales pour soulager les chômeurs, stimuler la croissance économique et réformer le système financier. Ses programmes du New Deal comprennent, entre autres, la création du Civilian Conservation Corps, de la Federal Emergency Relief Administration, de la National Recovery Administration et de la Social Security Act. Ces programmes visaient à apporter une aide immédiate aux personnes dans le besoin et à mettre en œuvre des réformes à long terme pour stabiliser l'économie et créer une société plus équitable. Son message trouve un écho auprès du public américain, et il est élu lors d'une victoire écrasante à l'élection présidentielle de 1932.[15][16]

Les discours de Roosevelt pendant la campagne étaient remplis d'espoir et d'optimisme, et il a promis de prendre des mesures audacieuses pour faire face à la crise économique. Il a fait campagne sur l'idée d'un "New Deal" pour le peuple américain, qui comprendrait des programmes et des politiques gouvernementales visant à soulager les chômeurs, à stimuler la croissance économique et à réformer le système financier. Il a également promis de s'attaquer aux puissants intérêts qui avaient contribué à la crise, tels que les banquiers de Wall Street et les grandes entreprises. Son message trouve un écho auprès de l'électorat et il est élu haut la main, battant le président sortant Herbert Hoover. Sa capacité à établir un lien avec le peuple américain et à transmettre un sentiment d'espoir et d'optimisme l'a aidé à gagner le soutien de l'électorat, et il a pu mettre en œuvre un grand nombre de ses programmes du New Deal pendant sa présidence. Certains historiens ont établi des parallèles entre Franklin D. Roosevelt et Lazaro Cardenas, un homme politique mexicain qui a été président du Mexique de 1934 à 1940. Tous deux étaient considérés comme des dirigeants qui cherchaient à mettre en œuvre des politiques progressistes et à redistribuer les richesses dans leurs pays respectifs. Cardenas, comme Roosevelt, a mis en œuvre un certain nombre de réformes sociales et économiques, notamment la nationalisation d'industries clés et l'expansion des programmes de réforme agraire. Les deux leaders avaient également un style d'expression charismatique et convaincant qui trouvait un écho auprès du public, et tous deux étaient connus pour leur capacité à mobiliser le soutien populaire pour leurs politiques.

La victoire de Franklin D. Roosevelt à l'élection présidentielle de 1932 marque la fin du contrôle quasi ininterrompu de la Maison Blanche par les républicains depuis la guerre civile. Les démocrates ayant également remporté le contrôle des deux chambres du Congrès, Roosevelt a reçu le mandat de mettre en œuvre ses politiques de "New Deal" pour faire face à la crise économique et soulager le peuple américain. Cette politique comprend un large éventail de programmes, tels que la création de l'Administration fédérale des secours d'urgence, de l'Administration de la relance nationale et de l'Administration de l'ajustement agricole, ainsi que la mise en place de programmes de protection sociale tels que la sécurité sociale et le Corps civil de conservation.

L'élection de Roosevelt en 1932 marque un changement important dans la politique américaine. Il a rassemblé le parti démocrate, qui avait été divisé selon des lignes régionales, et sa victoire a marqué le début d'une période de domination démocrate qui a duré jusqu'à l'élection du républicain Dwight D. Eisenhower en 1952. Avec une solide majorité démocrate au Congrès, Roosevelt met en œuvre son programme New Deal, qui vise à remédier aux effets de la Grande Dépression par une série de réformes économiques et sociales. Le New Deal comprend un certain nombre de programmes importants, tels que le Civilian Conservation Corps, la Federal Emergency Relief Administration et la National Recovery Administration, qui visent à stimuler la croissance économique et à fournir une assistance aux personnes dans le besoin.

Le Brain Trust a aidé Roosevelt à élaborer son programme New Deal, qui comprenait un certain nombre de politiques et de programmes visant à répondre à la crise économique de la Grande Dépression. Il s'agissait notamment de la création de l'Administration fédérale des secours d'urgence (FERA), qui apportait une aide directe aux chômeurs et aux personnes sous-employées, de l'Administration de l'ajustement agricole (AAA), qui visait à augmenter les revenus agricoles en réduisant les excédents de récolte, et de l'Administration du redressement national (NRA), qui cherchait à stabiliser les prix et les salaires et à promouvoir une concurrence loyale dans les entreprises. En outre, le New Deal comprenait également la création du Civilian Conservation Corps (CCC), qui employait des jeunes hommes pour mener à bien des projets de conservation et de développement, et de la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), qui assurait les dépôts bancaires pour éviter les faillites. Toutes ces politiques et tous ces programmes étaient destinés à relancer l'activité économique et à soulager les personnes souffrant de la Grande Dépression.

Cette idée était connue sous le nom de "New Deal" et reposait sur la conviction que l'intervention du gouvernement dans l'économie était nécessaire pour stimuler la croissance et réduire le chômage. L'administration de Roosevelt a mis en œuvre une série de politiques et de programmes, tels que la National Recovery Administration (NRA), l'Agricultural Adjustment Administration (AAA) et la Works Progress Administration (WPA), pour atteindre ces objectifs. Le New Deal visait également à soulager les chômeurs, à soutenir les agriculteurs et les communautés rurales, et à améliorer l'accès au logement, à l'éducation et aux soins de santé.

Le New Deal : 1933 - 1935 (programmes et réalisations)

Dès son élection, l'appel à l'action de Roosevelt comprend des programmes d'aide aux chômeurs et un rôle accru du gouvernement fédéral dans l'économie. Il déclare dans un discours : "La seule chose à craindre est la peur elle-même. Par-dessus tout, chaque Américain doit reprendre confiance en lui-même et en la nation américaine."[17]

Cette déclaration est devenue l'une de ses citations les plus célèbres, et il l'a utilisée pour rassurer le peuple américain qu'il allait prendre des mesures pour combattre la crise économique. Il a rapidement mis en œuvre une série de politiques et de programmes, connus sous le nom de New Deal, pour résoudre les problèmes économiques du pays. Il s'agit notamment de mesures telles que la création de l'Administration fédérale des secours d'urgence, du Corps civil de conservation et de l'Administration du redressement national. Le New Deal visait à promouvoir la reprise économique, à augmenter l'emploi et à améliorer le niveau de vie des Américains. Ces politiques et programmes ont eu un impact significatif sur l'économie et ont contribué à atténuer les souffrances causées par la Grande Dépression.

L'objectif des politiques de Roosevelt n'était pas de modifier fondamentalement le système économique et social américain, mais plutôt de revitaliser le capitalisme et de mettre en œuvre des réformes qui n'empiètent pas sur la propriété privée, contrairement à l'approche adoptée au Mexique où le capitalisme d'État était en train de s'établir.


Le principal objectif de Roosevelt était de s'attaquer aux problèmes immédiats de chômage et d'insécurité économique auxquels le peuple américain était confronté. Il a demandé des programmes d'aide gouvernementale immédiate et une intervention fédérale accrue dans l'économie. Il a également souligné l'importance de restaurer la confiance dans le peuple américain et dans la nation. En outre, il a proposé un plan pour résoudre la crise bancaire en fermant les banques faibles et en fournissant des subventions aux banques fortes.

La National Recovery Administration (NRA) a été créée par le président Franklin D. Roosevelt en tant qu'agence fédérale durant l'ère du New Deal, afin de promouvoir la reprise et la stabilité économiques. L'agence a cherché à atteindre cet objectif en mettant en œuvre des codes de concurrence loyale pour diverses industries, en établissant des salaires minimaux et des heures de travail maximales, et en encourageant la négociation collective. Malgré ces efforts, la NRA a fait l'objet de critiques pour son approche autoritaire et l'accent mis sur l'augmentation des prix plutôt que sur la stimulation de la production. En 1935, la Cour suprême juge l'organisation inconstitutionnelle.

Dans le cadre de l'agriculture, Roosevelt crée l'Agriculture Adjustent Administration (AAA), dont le but est également de freiner la surproduction ; le gouvernement encourage les agriculteurs à céder une partie de leurs terres en leur accordant des subventions pour des terres qu'ils ne cultiveront pas. L'AAA réussit à réduire la production et à augmenter les prix, mais ne profite qu'aux grands agriculteurs qui possèdent leurs terres et ont encore assez d'argent pour acheter les machines et les engrais nécessaires pour produire sur moins de terres de manière plus rentable ; en revanche, cette politique ruine davantage les petits agriculteurs, les petits exploitants et les métayers. Cette décision accélère la transformation de l'agriculture américaine en un agrobusiness aux mains des plus performants.

La Tennessee Valley Authority (TVA) est un autre programme important mis en œuvre dans le cadre du New Deal, sous la présidence de Franklin D. Roosevelt. Ce programme visait à stimuler le développement économique de la région de la vallée du Tennessee, qui avait été particulièrement touchée par la Grande Dépression. La TVA a mis en œuvre des projets d'infrastructure à grande échelle, tels que la construction de barrages et de centrales électriques, afin de fournir de l'électricité, de contrôler les inondations et d'améliorer la navigation dans la région. Le programme visait à créer des emplois, à promouvoir l'industrialisation et à améliorer le niveau de vie général dans la région.

Le programme Civilian Conservation Corps (CCC) était un programme fédéral créé sous la présidence de Franklin D. Roosevelt dans le cadre du New Deal. Ce programme visait à lutter contre le chômage et la pauvreté en offrant à de jeunes hommes issus de familles urbaines pauvres des emplois dans des projets de conservation et de développement. Les participants au programme CCC étaient envoyés pour travailler sur des projets tels que la construction de routes, de sentiers et d'autres infrastructures dans les parcs et forêts nationaux et le développement d'installations récréatives. Ils recevaient une petite allocation pour leur travail, qu'ils pouvaient utiliser pour soutenir leurs familles. Le programme CCC a été largement considéré comme un succès et a contribué à améliorer les conditions de vie de nombreux jeunes pendant la Grande Dépression.

La Federal Emergency Relief Administration (FERA) est un autre programme établi par Roosevelt pour fournir une aide d'urgence aux chômeurs et aux pauvres. Elle a été créée en 1933 et a été remplacée par la Works Progress Administration (WPA) en 1935. La WPA était un programme de travaux publics à grande échelle qui a fourni des emplois à des millions de chômeurs américains pendant la Grande Dépression. Il a financé la construction de routes, de ponts, d'écoles et de bâtiments publics, ainsi que la création d'emplois dans le domaine des arts, comme le théâtre et la musique. Il s'agissait de l'un des programmes les plus réussis du New Deal et on lui attribue le mérite d'avoir contribué à réduire le chômage et à stimuler la croissance économique.

La WPA, ou Works Progress Administration, était un ambitieux programme du New Deal créé par le président Franklin D. Roosevelt en 1935 pour lutter contre le chômage pendant la Grande Dépression. Doté d'un budget de 5 milliards de dollars, le programme offrait des emplois fédéraux et des salaires aux chômeurs, notamment aux artistes, écrivains et autres professionnels de la création. Le WPA a également supervisé la construction de projets d'infrastructure tels que des routes, des ponts, des bâtiments publics et des parcs, ce qui a contribué à améliorer l'infrastructure physique du pays et à fournir des emplois indispensables. En outre, la WPA a soutenu les arts et les programmes culturels, préservant la culture américaine et offrant des opportunités aux artistes pendant la Grande Dépression. La WPA disposait d'un programme de soutien aux photographes qui se rendaient dans les zones rurales et les Hoovervilles pour documenter une partie importante de la population, leur offrant ainsi une formation photographique exceptionnelle. La WPA était très populaire et a réussi à réduire le chômage. Toutefois, elle a été progressivement supprimée dans les années 1940, lorsque l'économie s'est améliorée et que le pays est entré dans la Seconde Guerre mondiale. Il est intéressant de noter que ce programme était similaire aux programmes mis en place au Mexique avant la Grande Dépression.

Intensification des réformes : 1935 - 1936 (Sécurité sociale, WPA, etc.)

Ces programmes mis en œuvre entre 1933 et 1935, tels que la National Recovery Administration (NRA), la Tennessee Valley Authority (TVA), le Civilian Conservation Corps (CCC) et la Works Progress Administration (WPA), ont été fortement influencés par des programmes similaires qui avaient été mis en œuvre au Mexique avant de l'être aux États-Unis. Malgré leurs succès initiaux dans la réduction du chômage et l'amélioration de l'économie, ces programmes ne parvenaient toujours pas à répondre aux besoins des segments les plus marginalisés et défavorisés de la société. Par conséquent, en 1935 et 1936, les réformes s'intensifient pour résoudre ces problèmes et fournir une aide plus complète à ceux qui en ont le plus besoin. Malgré ces efforts, le chômage restait élevé, avec une proportion estimée à 30 % de la population toujours sans emploi.

President Franklin D. Roosevelt signs the National Labor Relations Act on July 5, 1935. Secretary of Labor Frances Perkins (right) looks on.

Par conséquent, en 1935 et 1936, Franklin D. Roosevelt intensifie ses efforts de réforme. Il introduit de nouveaux programmes, tels que la National Youth Administration et la Works Progress Administration (WPA), afin de s'attaquer au problème permanent du chômage. Ces programmes étaient conçus pour fournir des salaires fédéraux et des possibilités de travail aux chômeurs, notamment aux artistes, aux écrivains et aux photographes. La WPA, en particulier, a créé des emplois et des projets d'infrastructure tels que des routes, des ponts, des bâtiments publics et des parcs. La WPA a également soutenu les arts et les programmes culturels, notamment le théâtre, la musique et les arts visuels, qui ont contribué à préserver la culture américaine et à offrir des opportunités aux artistes pendant la Grande Dépression. Malgré les efforts de ces programmes, le chômage restait élevé, avec un taux de chômage estimé à 30 % de la population. Cela s'explique en partie par le fait que ces programmes profitaient principalement aux partenaires sociaux bien organisés, tels que les grandes entreprises, les grands agriculteurs et les travailleurs syndiqués, laissant de côté les sections les plus démunies de la société. Ce mécontentement face aux inégalités de la société américaine a conduit certains politiciens à quitter le parti démocrate et à protester contre les politiques du gouvernement.

Afin de résoudre le problème persistant du chômage élevé et d'obtenir un soutien pour sa campagne de réélection, le président Franklin D. Roosevelt intensifie son programme New Deal avec de nouvelles réformes en 1935-1936. Ces réformes visaient à fournir une plus grande assistance aux groupes marginalisés et à s'attaquer aux inégalités de la société américaine. Cependant, malgré ces efforts, les programmes mis en œuvre dans les années 1933-1935 ont principalement profité aux partenaires sociaux bien organisés, tels que les grandes entreprises, les grands agriculteurs et les travailleurs syndiqués, laissant de nombreuses personnes parmi les plus défavorisées de la société en difficulté. Cela a entraîné un mécontentement croissant parmi les politiciens et les citoyens, certains quittant le parti démocrate en signe de protestation. Malgré ces difficultés, Roosevelt continue à faire avancer son programme de réformes, déterminé à avoir un impact positif sur la vie de tous les Américains.

La loi sur la sécurité sociale, signée par le président Franklin D. Roosevelt le 14 août 1935, était un texte de loi révolutionnaire et une pierre angulaire du programme du New Deal. Avant sa mise en œuvre, les États-Unis ne disposaient d'aucun programme officiel pour apporter un soutien et une assistance aux personnes et aux familles vulnérables, notamment celles touchées par la pauvreté. Cette loi a non seulement marqué un changement significatif dans l'approche du gouvernement en matière de protection sociale, mais a également servi de modèle à d'autres pays pour fournir un filet de sécurité à leurs citoyens. Le programme de sécurité sociale était un système en trois parties qui comprenait :

  1. La première partie du programme de sécurité sociale est le programme de retraite, que les employeurs et les employés financent. Ce programme fournit une aide financière aux personnes qui ont atteint l'âge de la retraite ou qui sont autrement admissibles à des prestations. Les fonds de ce programme sont collectés par le biais des charges sociales et sont utilisés pour fournir un revenu régulier aux personnes retraitées.
  2. La deuxième partie du programme de sécurité sociale est le programme d'assistance chômage. Ce programme fournit une aide financière aux personnes qui ont perdu leur emploi et sont incapables d'en trouver un nouveau. Les fonds de ce programme sont également collectés par le biais des charges sociales et sont utilisés pour fournir une aide financière temporaire aux personnes sans emploi.
  3. La troisième partie du programme de sécurité sociale est le programme d'aide fédérale aux programmes des États pour les aveugles, les handicapés, les personnes âgées et les enfants dans le besoin. Ce programme fournit des fonds aux gouvernements des États afin qu'ils puissent fournir une aide financière supplémentaire à ceux qui en ont le plus besoin. Les fonds de ce programme sont également collectés par le biais des charges sociales et sont utilisés pour soutenir les personnes les plus vulnérables de la société. Dans l'ensemble, le programme de sécurité sociale a été mis en place pour fournir un filet de sécurité aux personnes qui ne sont pas en mesure de subvenir à leurs besoins en raison de leur âge, d'une invalidité ou du chômage.

Cette loi a été une réalisation importante du programme du New Deal. Elle a marqué un tournant dans l'histoire américaine en apportant un soutien indispensable aux populations vulnérables pendant la Grande Dépression.

Malgré son objectif de fournir une aide aux personnes dans le besoin, ce programme de sécurité sociale a fait l'objet de plusieurs critiques et problèmes. L'un des principaux problèmes était que l'aide fournie était relativement faible et que ceux qui avaient le plus besoin d'aide, tels que les petits agriculteurs, les métayers et les travailleurs domestiques, étaient souvent exclus du programme en raison de l'absence d'un contrat officiel entre employeur et employé, et ne pouvaient donc pas adhérer au système. De plus, les syndicats n'étaient pas non plus en mesure d'accéder au programme.

En 1935, une avancée significative de l'intervention de l'État dans le secteur industriel américain s'est produite lorsque le Congrès a adopté le National Labor Relations Act, qui interdisait les syndicats "maison" et favorisait la négociation collective entre les syndicats et les employeurs à l'échelle de l'industrie. Cette loi visait à offrir des conditions plus équitables aux travailleurs, en leur donnant le droit de s'organiser et de négocier collectivement avec leurs employeurs pour obtenir de meilleurs salaires et conditions de travail. La NLRA a également établi le National Labor Relations Board (Conseil national des relations du travail) pour superviser et faire appliquer les dispositions de la loi. Il s'agissait d'un pas important vers la protection des droits des travailleurs et la promotion de pratiques de travail équitables aux États-Unis.

Le second mandat de Franklin D. Roosevelt : 1936 - 1940 (batailles à la Cour suprême, défis économiques)

Franklin D. Roosevelt est élu pour un second mandat à la présidence des États-Unis en 1936. Il a fait campagne avec sa femme, Eleanor Roosevelt, et a battu son adversaire républicain, Alf Landon. Pendant la campagne, Landon a accusé Roosevelt de trahir les pères fondateurs et de mettre en œuvre des politiques socialistes aux États-Unis. Malgré ces accusations, Roosevelt est élu triomphalement et occupe le poste de président de 1936 à 1940.

L'élection de 1936 marque en effet un tournant important dans le système bipartisan des États-Unis. La coalition du New Deal, une coalition de divers groupes qui soutenaient ou avaient bénéficié des politiques du New Deal de Roosevelt, a joué un rôle majeur dans sa réélection. Cette coalition comprenait des démocrates blancs traditionnels du Sud, des habitants des grandes villes industrielles, des travailleurs de toutes races, des immigrants, des membres de syndicats et des agriculteurs appauvris. En conséquence, Roosevelt a remporté l'élection dans tous les États, à l'exception du Maine et du Vermont, et cette coalition allait jouer un rôle majeur dans la politique du parti démocrate pendant plusieurs décennies. Cette victoire électorale a également consolidé le pouvoir du parti démocrate en tant que premier parti des États-Unis et a marqué un changement dans le paysage politique du pays.[18]

Franklin D. Roosevelt a été élu pour un troisième mandat en 1940 et un quatrième en 1944, ce qui fait de lui le seul président de l'histoire des États-Unis à avoir servi plus de deux mandats. Toutefois, après sa mort en avril 1945, le Congrès, contrôlé par les républicains, a adopté en 1951 le 22e amendement à la Constitution des États-Unis, qui limite à deux le nombre de mandats d'un président. Cet amendement a été ratifié par le nombre requis d'États en 1951 et est devenu partie intégrante de la Constitution. Ainsi, grâce à cet amendement, aucun président depuis lors n'a pu effectuer plus de deux mandats.

Au cours de sa deuxième présidence, Franklin D. Roosevelt a poursuivi ses programmes du New Deal, notamment les aides publiques aux agriculteurs. L'un des nouveaux programmes qu'il met en place à cette époque est la Farm Security Administration (FSA), qui vise à aider les petits agriculteurs en leur accordant des prêts. Cependant, le programme n'était pas très bien financé et seuls environ 2 % des petits agriculteurs pouvaient en bénéficier. De plus, dans les États du Sud, le programme a eu peu d'impact et de nombreux métayers, blancs et noirs, ont perdu leur maison en raison des difficultés économiques de l'époque. Malgré ces lacunes, la FSA a apporté un certain soulagement aux agriculteurs par le biais de prêts à faible taux d'intérêt, d'une assistance technique et d'autres formes de soutien.[19][20][21]

Le programme de l'Administration de la sécurité agricole (FSA) visait à aider les petits agriculteurs en leur accordant des prêts, mais il servait également à promouvoir et à fournir du travail aux grandes plantations. En effet, le programme a également fourni des services de conseil et des services techniques pour aider les grands propriétaires à améliorer leur gestion et leur rendement. Cela a conduit à un développement plus efficace et durable des grandes exploitations et à une amélioration des conditions de travail et de vie des ouvriers agricoles. Par conséquent, le programme FSA a eu un impact positif sur l'agriculture américaine dans son ensemble et a contribué à améliorer les conditions économiques des agriculteurs, des propriétaires terriens et des travailleurs agricoles.

Le Fair Labor Standards Act (FLSA) a été adopté en 1938 et a établi un salaire minimum fédéral, une semaine de travail maximale et la rémunération des heures supplémentaires pour certains travailleurs. La loi visait à l'origine à protéger les travailleurs non syndiqués contre l'exploitation par les employeurs. Néanmoins, elle a fini par profiter également aux travailleurs syndiqués, car elle a contribué à établir une norme minimale pour les salaires et les conditions de travail dans tout le pays. Cependant, la loi ne s'applique qu'aux travailleurs de certaines grandes et importantes industries, telles que l'industrie manufacturière, les transports et les communications. Les travailleurs d'autres secteurs, comme l'agriculture et les services domestiques, n'étaient pas couverts par la FLSA. Au fil du temps, la FLSA a été modifiée pour inclure davantage de travailleurs et d'industries et pour augmenter le salaire minimum. Cette loi a joué un rôle important dans l'établissement de normes en matière de salaires et de conditions de travail aux États-Unis, et elle reste aujourd'hui un élément majeur de la législation du travail.

Impact social du New Deal : évaluation de l'héritage des politiques et des programmes

Le New Deal, une série de programmes économiques mis en œuvre par le président Franklin D. Roosevelt dans les années 1930, est généralement considéré comme ayant réussi à relever les défis économiques de la Grande Dépression. L'un de ses éléments clés était l'expansion des droits des travailleurs, qui a permis d'augmenter le nombre de membres des syndicats et de rapprocher le parti démocrate de la classe ouvrière. Cependant, le New Deal a également eu ses détracteurs, qui ont affirmé qu'il n'allait pas assez loin dans la réponse aux besoins des pauvres et qu'il était trop axé sur l'intervention du gouvernement dans l'économie. Dans l'ensemble, le New Deal fait toujours l'objet de débats et d'évaluations différentes parmi les chercheurs et les experts.

En 1929, l'American Federation of Labor (AFL) était l'un des syndicats les plus importants et les plus puissants des États-Unis. Il s'agissait d'une fédération de syndicats de métier, représentant des travailleurs qualifiés dans des industries spécifiques, comme les charpentiers, les imprimeurs et les électriciens. L'AFL avait une approche conservatrice de l'organisation du travail, qui se concentrait sur la négociation avec les employeurs pour obtenir de meilleurs salaires et conditions de travail pour ses membres.

À l'époque, il existait également d'autres syndicats aux États-Unis, mais ils étaient plus petits et moins influents. En outre, l'AFL avait pour politique d'exclure certains groupes de travailleurs, tels que les travailleurs non qualifiés et les travailleurs noirs, de ses membres. Cette politique reflète les inégalités raciales et économiques plus larges de l'époque et limite considérablement la capacité de l'AFL à représenter les intérêts de tous les travailleurs.

Les politiques du New Deal, en particulier la loi sur le redressement industriel national (NIRA) et la loi sur les relations de travail nationales (NLRA), ont fourni un cadre juridique pour soutenir l'organisation du travail et les droits de négociation collective. Cela a conduit à l'émergence de nouveaux syndicats, tels que le Congress of Industrial Organizations (CIO), qui représentait les travailleurs non qualifiés et industriels, et l'United Auto Workers (UAW), qui organisait les travailleurs de l'industrie automobile. Ces syndicats étaient plus diversifiés et incluaient davantage de travailleurs noirs et d'autres minorités, ce qui a contribué à accroître la représentation de ces groupes dans le mouvement ouvrier.

En 1935, l'AFL a créé le Committee on Industrial Organization (CIO) pour organiser les travailleurs industriels non qualifiés, qui n'étaient pas représentés par les syndicats de métier existants. Cela a marqué un changement dans le mouvement ouvrier en faveur d'un syndicalisme plus inclusif et industriel, qui visait à organiser tous les travailleurs d'une industrie particulière, plutôt que les seuls travailleurs qualifiés de certains métiers.

Grâce aux efforts du CIO, le nombre de membres des syndicats aux États-Unis a augmenté de manière significative. En 1929, il y avait environ 3 millions de syndiqués. En 1939, ce nombre était passé à près de 10 millions. Cependant, malgré cette croissance, les travailleurs syndiqués représentent toujours un pourcentage relativement faible de la main-d'œuvre totale. En 1939, seulement 28 % de tous les travailleurs sont syndiqués.

Le succès du CIO dans l'organisation d'un grand nombre de nouveaux travailleurs est significatif, mais le CIO doit également faire face à des défis. Le CIO se heurte souvent à la résistance des employeurs et des éléments conservateurs de l'AFL, et les politiques du travail du gouvernement sont incohérentes et ne soutiennent pas toujours le travail organisé.

Les programmes sociaux du New Deal, tels que le Civilian Conservation Corps (CCC), la Federal Emergency Relief Administration (FERA) et la Works Progress Administration (WPA), ont été conçus pour fournir des emplois et de l'aide aux personnes sans emploi ou sous-employées pendant la Grande Dépression. Cependant, ces programmes n'étaient pas toujours accessibles ou bénéfiques à tous les groupes de personnes, notamment aux femmes.

En général, les programmes du New Deal visaient à fournir des emplois aux hommes, ce qui désavantageait les femmes. Par exemple, le CCC et le WPA visaient principalement à fournir des opportunités d'emploi dans le domaine du travail manuel et de plein air, traditionnellement considéré comme un "travail d'homme". Par conséquent, moins de femmes pouvaient participer à ces programmes, et nombre d'entre elles étaient reléguées à des emplois moins rémunérés et moins qualifiés.

En outre, les critères d'attribution de l'aide au titre de la FERA étaient souvent sexistes, la préférence étant accordée aux hommes qui étaient les principaux soutiens de famille. Par conséquent, les femmes étaient moins nombreuses que les hommes à recevoir une aide fédérale. En fait, parmi les chômeurs, 37 % étaient des femmes, mais seulement 19 % des personnes recevant une aide étaient des femmes.

Il est important de noter que le New Deal était un ensemble complexe de programmes et de politiques, et que le manque d'intégration des femmes n'était pas une intention spécifique, mais plutôt le résultat des normes sociales et des préjugés de l'époque. Néanmoins, les groupes de femmes, les syndicats et d'autres organisations ont commencé à plaider pour des politiques plus inclusives qui bénéficieraient aux femmes et à d'autres groupes marginalisés.

Eleanor Roosevelt, l'épouse du président Franklin D. Roosevelt, a été l'un des principaux défenseurs des droits des femmes et de la justice sociale à l'époque du New Deal. Elle s'est servie de sa position de Première Dame pour sensibiliser aux problèmes affectant les femmes et d'autres groupes marginalisés, et elle a veillé à ce que leurs points de vue soient pris en compte dans l'élaboration et la mise en œuvre des programmes du New Deal.

Grâce à ses efforts, les femmes sont devenues plus actives en politique et ont commencé à se mobiliser plus efficacement. L'ère du New Deal a vu une augmentation du nombre de femmes impliquées dans l'activisme politique et la défense des droits, car elles cherchaient à s'assurer que le gouvernement répondait à leurs besoins et à leurs préoccupations. Bien que les femmes n'aient eu le droit de vote que depuis 1920, de nombreuses femmes ont profité des nouvelles possibilités offertes par le New Deal pour s'engager davantage sur le plan politique.

Frances Perkins est un exemple notable de femme ayant obtenu un succès politique significatif à l'époque du New Deal. Elle a été la première femme à occuper un poste ministériel au sein du gouvernement des États-Unis, en tant que secrétaire au travail de 1933 à 1945. Mme Perkins était un ardent défenseur des droits des travailleurs et de l'inclusion des femmes et des minorités dans la population active. Sa nomination au poste de secrétaire au travail a constitué une avancée importante pour la représentation des femmes au sein du gouvernement et du mouvement ouvrier.

Si le New Deal a apporté quelques améliorations pour les groupes marginalisés, comme les femmes, il n'a pas fait grand-chose pour résoudre les problèmes rencontrés par les minorités raciales, en particulier les Afro-Américains. Malgré l'engagement du président Franklin D. Roosevelt en faveur de la justice sociale, son administration n'a pas adopté une position ferme contre le racisme et la discrimination.

Les Afro-Américains ont été touchés de manière disproportionnée par la Grande Dépression et ont souvent été exclus des programmes du New Deal. De nombreux programmes du New Deal, tels que le Civilian Conservation Corps (CCC) et le Public Works Administration (PWA), avaient des pratiques discriminatoires qui empêchaient effectivement les Afro-Américains de participer à ces programmes. Les Afro-Américains étaient également victimes de discrimination sur le marché du travail, et étaient souvent les derniers à être embauchés et les premiers à être licenciés.

En outre, de nombreux programmes et politiques du New Deal étaient administrés au niveau des États et des collectivités locales, où le racisme et la discrimination étaient monnaie courante. En conséquence, les Afro-Américains se voyaient souvent refuser l'accès aux avantages et aux services qui étaient censés les aider.

Eleanor Roosevelt, l'épouse du président, était plus loquace sur les questions d'inégalité raciale et elle a essayé de pousser son mari et son administration à s'attaquer aux problèmes rencontrés par les Afro-Américains. Elle a soutenu la législation contre le lynchage et la déségrégation des forces armées, et a également plaidé pour des pratiques d'emploi équitables. Cependant, son influence est limitée et ses efforts n'entraînent pas de changements significatifs dans la politique.

Les programmes économiques et du travail du New Deal ne profitent pas beaucoup aux Afro-Américains, qui sont représentés de manière disproportionnée dans les emplois peu qualifiés et mal payés, tels que les domestiques, les concierges et les ouvriers agricoles. Beaucoup de ces emplois n'étaient pas couverts par les protections syndicales, de sorte que les Afro-Américains étaient souvent exclus des avantages des lois et des politiques du travail du New Deal.

Dans le Sud, la loi d'ajustement agricole (Agricultural Adjustment Act, AAA) avait pour but d'augmenter le prix des récoltes et de profiter aux agriculteurs, mais elle a eu un impact négatif sur de nombreux métayers et fermiers, qui étaient en grande partie des Afro-Américains. Les politiques de l'AAA, qui consistaient notamment à payer les agriculteurs pour qu'ils réduisent la production agricole, ont conduit à l'expulsion de nombreux métayers et fermiers de leurs terres, les propriétaires cherchant à réduire leurs coûts en diminuant le nombre de métayers sur leurs terres.

Les travailleurs afro-américains étaient également victimes de discrimination dans l'administration des programmes du New Deal, qui étaient souvent administrés au niveau des États et des collectivités locales, où le racisme et la discrimination étaient monnaie courante. En conséquence, les Afro-Américains se voyaient souvent refuser l'accès aux avantages et aux services qui étaient censés les aider.

Les programmes du New Deal, tout en apportant certains progrès économiques et sociaux, n'ont pas réussi à résoudre complètement les problèmes d'inégalité raciale et de ségrégation, et de nombreux Afro-Américains ont continué à être confrontés à la discrimination et à la pauvreté pendant cette période.

La Grande Dépression a gravement touché les Mexicains et les Américains d'origine mexicaine, dont beaucoup ont été contraints de retourner au Mexique. La récession économique a entraîné un chômage et une pauvreté généralisés, et de nombreux Américains ont reproché aux immigrants, en particulier aux Mexicains, de prendre les emplois des travailleurs natifs.

ELe gouvernement fédéral, et certains gouvernements d'État et locaux, ont lancé des campagnes de rapatriement pour encourager ou forcer les Mexicains et les Américains d'origine mexicaine à retourner au Mexique. Ces campagnes ont souvent été brutales et inhumaines, les familles étant séparées et les individus rassemblés et expulsés de force du pays. On estime qu'entre 500 000 et 2 millions de Mexicains et de Mexicains-Américains ont été rapatriés au cours des années 1930.

Les immigrants mexicains et les Américains d'origine mexicaine ont également été confrontés à la discrimination et au racisme sur le lieu de travail et dans leurs communautés, ce qui a rendu encore plus difficile pour eux de trouver du travail et de subvenir à leurs besoins pendant la Grande Dépression. Cela a conduit de nombreuses personnes à retourner au Mexique, où elles pouvaient faire face aux mêmes problèmes économiques, mais dans un environnement plus familier.

La loi sur la réorganisation des Indiens de 1934, également connue sous le nom de loi Wheeler-Howard, était une loi fédérale qui visait à inverser la politique d'attribution des terres, en vigueur depuis la fin du XIXe siècle. Cette politique avait entraîné la perte de 90 millions d'acres de terres tribales, les terres restantes étant fragmentées et détenues par des membres individuels de la tribu. La loi sur la réorganisation des Indiens avait pour but de mettre un terme à la perte des terres communales et de promouvoir l'autonomie et le développement économique des tribus.

La loi de réorganisation indienne a reconnu le droit des tribus à posséder et à gérer leurs propres terres et à former des gouvernements tribaux. Elle prévoyait également des fonds pour la restauration des terres et des ressources tribales et pour le développement d'infrastructures et de programmes de développement économique. En outre, la loi a établi un système de crédit pour les tribus et les individus, qui était destiné à soutenir le développement économique et l'autosuffisance.

Si la loi de réorganisation indienne a été considérée comme une étape positive dans la reconnaissance des droits des tribus, elle n'a pas été entièrement mise en œuvre et a eu des résultats mitigés. Dans certains cas, elle a conduit à la reconstruction des gouvernements tribaux et à la revitalisation des cultures et des économies tribales. Mais dans d'autres cas, elle s'est heurtée à la résistance des tribus et du Bureau des affaires indiennes, ainsi qu'à des intérêts non autochtones.[22][23]

Conclusion

Le bilan final du New Deal est mitigé. D'une part, les programmes du New Deal ont réussi à réduire le chômage et à apporter un soulagement économique pendant la Grande Dépression. Les politiques du New Deal, telles que la Federal Emergency Relief Administration (FERA), le Civilian Conservation Corps (CCC), la National Recovery Administration (NRA), la Public Works Administration (PWA) et la Social Security Act, ont contribué à fournir des emplois et des revenus à des millions d'Américains qui avaient du mal à joindre les deux bouts.

D'un autre côté, le New Deal n'a pas pleinement atteint son objectif d'éliminer le chômage. Malgré les divers programmes et politiques mis en œuvre, le chômage reste élevé, avec 9 millions de personnes toujours sans emploi en 1939, soit 18 % de la population active des États-Unis. En outre, de nombreux programmes du New Deal n'ont pas été aussi efficaces que prévu, et certains programmes tels que la National Recovery Administration (NRA) ont été déclarés inconstitutionnels par la Cour suprême.

En outre, le New Deal ne répondait pas aux besoins de tous les groupes de manière égale. De nombreuses femmes, minorités et immigrants n'ont pas pleinement bénéficié des programmes du New Deal, et la discrimination et le racisme n'ont souvent pas été abordés. En outre, le New Deal n'a pas permis au pays de sortir de la Grande Dépression et il a fallu attendre les dépenses massives de la Seconde Guerre mondiale pour que l'économie se redresse complètement.

Le New Deal a néanmoins lancé une série de programmes nationaux et fédéraux qui ont eu un impact significatif sur la vie politique et sociale des États-Unis. Les programmes du New Deal étaient conçus pour apporter une aide économique et créer des emplois pendant la Grande Dépression, mais ils ont également eu des effets sociaux et politiques plus larges.

L'un des effets les plus importants du New Deal a été l'expansion du rôle du gouvernement fédéral dans la société américaine. Avant le New Deal, le gouvernement fédéral avait un rôle limité dans l'économie et dans la vie des citoyens. Les programmes du New Deal, en revanche, ont considérablement accru l'implication du gouvernement fédéral dans l'économie et dans la vie quotidienne des gens. Cette expansion du rôle du gouvernement fédéral a contribué à établir une nouvelle attente selon laquelle le gouvernement devrait être responsable du bien-être de ses citoyens et a créé un précédent pour les politiques gouvernementales futures.

Le New Deal a également conduit au renforcement du parti démocrate en tant que parti de la classe ouvrière. Les programmes du New Deal étaient principalement mis en œuvre par le parti démocrate, qui a ainsi gagné le soutien de la classe ouvrière. Cet alignement a contribué à consolider le parti démocrate en tant que parti de la classe ouvrière et parti du New Deal.

En outre, les programmes du New Deal ont contribué à améliorer la vie de nombreux Américains. Par exemple, la loi sur la sécurité sociale a fourni des prestations de retraite aux personnes âgées, la loi nationale sur les relations de travail a protégé les droits des travailleurs à s'organiser, et la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) a garanti que les déposants bancaires ne perdraient pas leurs économies en cas de faillite d'une banque. Ces programmes et politiques ont contribué à améliorer la vie de nombreux Américains et ont eu un impact durable sur la société américaine.

Du point de vue de l'économie et du chômage, la Seconde Guerre mondiale a effectivement joué un rôle important pour sortir les États-Unis de la Grande Dépression. L'effort de guerre a nécessité une production industrielle à grande échelle, ce qui a créé des emplois et stimulé la croissance économique. Les dépenses accrues du gouvernement pour le matériel de guerre, comme les chars, les avions et les armes, ont augmenté la demande de biens et de services, ce qui a permis de créer des emplois et de faire baisser le chômage.

Le taux de chômage aux États-Unis est passé d'une moyenne de 18,2 % en 1940 à 1,2 % en 1944. Cette baisse rapide du chômage était en grande partie due à l'augmentation massive des dépenses gouvernementales pour l'effort de guerre, qui a créé des emplois dans des industries telles que l'acier, la construction navale et les transports.

En outre, la guerre a également conduit au développement de nouvelles technologies et d'innovations, qui ont contribué à stimuler la croissance économique et la création d'emplois dans la période d'après-guerre.

Annexes

Références

  1. Aline Helg - UNIGE
  2. Aline Helg - Academia.edu
  3. Aline Helg - Wikipedia
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