« Terrorismo o terrorismi? Alcune considerazioni epistemologiche » : différence entre les versions

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* Irhab [terrorismo] integrato con le parole Tatarruf [estremismo] e ightiyâl [micidio colposo].
* Irhab [terrorismo] integrato con le parole Tatarruf [estremismo] e ightiyâl [micidio colposo].


== Les définitions modernes du mot terrorisme ==
== Le definizioni moderne di terrorismo ==


[[Image:Savinkov.jpg|thumb|200px|Boris Viktorovitch Savinkov.]]
[[Image:Savinkov.jpg|thumb|200px|Boris Viktorovitch Savinkov.]]


Jusqu’au début du XXème siècle, il y a une ambivalence autour du mot « terrorisme ». La Russie fut marquée par un fort mouvement anarchiste, Boris Savinkov s’autoproclame « terroriste ». Pour employer le mot « terroriste », il faut que ce mot conserve une positivité.
Fino all' inizio del XX secolo, c' era un' ambivalenza intorno alla parola "terrorismo". La Russia stata segnata da un forte movimento anarchico, Boris Savinkov auto-proclamato "terrorista". Per usare il termine "terrorista", deve essere positivo.
À partir des années 1930, la dimension positive disparaît pour devenir purement négative. Celui qui accuse quelqu’un de terrorisme le qualifie de ne pas avoir la légitimité de sa lutte. Un terroriste fait de la terreur sans projet politique, il n’y a pas de légitimité de l’action de violence. C’est une action stigmatisante de l’ennemi intérieur soupçonné de servir avec plus ou moins de conscience les intérêts de l’ennemi intérieur : {{citation|ce sont des 
terroristes}}.
Celui qui, à un moment donné, pouvait se qualifier de « terroriste » ne peut plus l’utiliser. Durant l’occupation allemande, les résistants sont des terroristes. Si ce sont des terroristes, dans l’image dévalorisante, ils échappent à toutes les lois et à toutes les règles. Le terroriste va être qualifié comme étant un combattant illégal. Généralement le traitement d’un combattant illégal va très vite…
L’usage du mot s’offre comme le moyen de nier aux acteurs de la violence toute légitimité. L’usage de la violence est totalement délégitimé justifiant une très forte répression comme l’utilisation de la torture. Pour assure la sécurité de l’État il faut autoriser la torture. Le mot « terrorisme » devient un discours de l’englobant.


== Nécessité de construire un autre vocabulaire pour les acteurs de la violence ==
A partire dagli anni Trenta in poi, la dimensione positiva scomparve e divenne puramente negativa. Colui che accusa qualcuno di terrorismo lo definisce privo della legittimità della sua lotta. Un terrorista fa terrore senza un progetto politico, non c' è legittimità dell' azione di violenza. È un' azione stigmatizzante del nemico interiore sospettato di servire con più o meno coscienza gli interessi del nemico interiore:"sono terroristi".


[[Fichier:Maquis guerre d'espagne.png|250px|vignette|droite|Los maquis de la sierra de Jaén.]]
Chiunque possa essere considerato un "terrorista" non può più usarlo. Durante l' occupazione tedesca, i combattenti della resistenza erano terroristi. Se sono terroristi, nell' immagine sminuente, sfuggono a tutte le leggi e le regole. Il terrorista sarà qualificato come combattente illegale. Di solito il trattamento di un combattente illegale va molto veloce....


Il va falloir créer un autre discours pour légitimer l’action des terroristes. {{citation|on nous appelait des terroristes}}, cela créé une sorte de distance. Dans les récits de combat, celui qui était potentiellement un terroriste va prendre un discours pour dire qu’il n’est pas terroriste.
L' uso della parola viene offerto come mezzo per negare agli attori della violenza qualsiasi legittimità. L' uso della violenza è totalmente delegittimo, giustificando una repressione molto forte come quella della tortura. Per garantire la sicurezza dello Stato, la tortura deve essere consentita. La parola "terrorismo" diventa un discorso onnicomprensivo.
Le terme « guérilleros » va apparaitre dans le cadre de mouvements en Amérique latine dans les années 1970. En Italie, les Brigades Rouge en 1973 vont utiliser le terme de résistant.
D’autres mots ont le même problème sémantique. L’histoire du mot « terrorisme » et sans doute à rapprocher à d’autres mots :
*'''fondamentalisme''' : hérésie protestante.
*'''intégrisme''' : dans l’Espagne catholique du XVIIIème siècle.
*'''fanatisme''' : le lieu romain de l’oracle.
Ce sont des mots surdéterminés dans le contenu oubliant l’histoire comme, par exemple, avec le fondamentalisme.


== Comment y voir plus clair ==
== Necessità di costruire un altro vocabolario per gli attori della violenza ==


Le terrorisme en tant que concept relèverait d’une forme d’impensée des sciences sociales. Une impensé est le contraire de la pensée, c’est un objet scientifique qu’on ne peut pas conceptualiser. Le champ des sciences sociales est à la fois construit par des objets pensés et il y a des objets qui sont impensés qui empêchent.
[[Fichier:Maquis guerre d'espagne.png|250px|vignette|droite|La macchia della Sierra de Jaén.]]
 
Si on n’arrive pas à construire, c’est parce qu’il y a plusieurs raisons. Cela n’a pas été construit dans une conception noble, les sciences sociales, les chercheurs n’ont pas pu le saisir comme un objet scientifique. L’histoire structuraliste, la sociologie, la polémologie qui est une science de la guerre a travaillé sur les guerres des États-Nations.
Dovremo creare un altro discorso per legittimare le azioni dei terroristi". siamo stati chiamati terroristi,"crea una sorta di distanza. Nei racconti di battaglia, colui che potenzialmente era un terrorista prenderà un discorso per dire che non è un terrorista.
 
Le terrorisme n'a donc pas été étudié. On peut parler d' « ostracisme scientifique » :
Il termine "guerriglieri" apparve nei movimenti latinoamericani negli anni Settanta. In Italia, le Brigate Rosse nel 1973 usarono il termine combattente di resistenza.
*questionnement absent de l'Histoire structuraliste dans les années 1930-1950.
 
*questionnement absent de la sociologie qui ne se saisit que de la question de la violence.
Altre parole hanno lo stesso problema semantico. La storia della parola "terrorismo" e senza dubbio legata ad altre parole:
*cas paradoxal de la polémologie qui cherche à produire une science de la guerre et de la violence.
* fondamentalismo: eresia protestante.
* fondamentalismo: nel 18 ° secolo la Spagna cattolica.
== Le terrorisme ==
* fanatismo: il luogo romano dell' oracolo.
Sono parole sovradeterminate nel contenuto che dimenticano la storia, come il fondamentalismo.
 
== Come vedere più chiaramente ==
 
Il terrorismo come concetto sarebbe una forma di impenetrazione delle scienze sociali. Un impenetrabile è l' opposto del pensiero, è un oggetto scientifico che non può essere concettualizzato. Il campo delle scienze sociali è costruito sia da oggetti del pensiero che da oggetti impenetrabili che prevengono.
 
Se non possiamo costruire, è perché ci sono diversi motivi. Questo non è stato costruito in una nobile concezione, le scienze sociali, i ricercatori non poteva cogliere come un oggetto scientifico. Storia strutturalista, sociologia, polemologia che è una scienza della guerra ha lavorato sulle guerre degli Stati nazione.
 
Il terrorismo non è stato pertanto studiato. Possiamo parlare di "ostracismo scientifico":
* interrogatorio assente dalla Storia strutturalista negli anni Trenta e Cinquanta.
* l' assenza di qualsiasi dubbio sulla sociologia, che riguarda solo la questione della violenza.
* paradossale caso di polemologia che cerca di produrre una scienza della guerra e della violenza.
 
== Il terrorismo ==
 
La questione del terrorismo è reinterpretata dalle scienze secondo una prospettiva analitica, ma non è mai stata considerata come tale.
 
Lo storico fa parte della storia della violenza umana, lo scienziato politico appartiene esclusivamente al campo della politica, il filosofo si impegna in una riflessione sull' uso del bene e del male che porta ad una questione morale contro il male radicale come Hannah Arendt, psicologo e psicoanalista che colloca il terrorismo sul versante degli impulsi che si riferiscono ad un processo psicologico e all' impatto del male nella natura umana, per l' essere umano.


La question du terrorisme est réinterprétée par les sciences en fonction du regard analytique, mais n’a jamais été regardée en tant que telle.
L’historien s’inscrit dans l‘histoire des violences humaines, le politologue relève exclusivement de l’espace du politique, le philosophe engage une réflexion sur l’usage du bien et du mal débouchant sur une question morale versus le mal radical comme Hannah Arendt, le psychologue et le psychanalyste situent le terrorisme du côté des pulsions renvoyant à un processus psychique et à l’impact du mal dans la nature humaine, pour l’anthropologue cela renvoie à la notion de violence et de sacré ainsi qu’au rite sacrificiel des sociétés primitives, pour le juriste cela renvoie à la nature des délits institués dans les faits.
==Des définitions infinies==
==Des définitions infinies==
Il n’y a pas un champ social structuré sur ces questions. Si on est dans un champ de définition infinie il y a deux types d’approches :
Il n’y a pas un champ social structuré sur ces questions. Si on est dans un champ de définition infinie il y a deux types d’approches :

Version du 12 février 2018 à 22:04


Rifletteremo sul luogo e sull' evoluzione del terrorismo in una prospettiva lunga e piuttosto storica, il cui scopo è cercare di spiegare il rapporto tra terrorismo e relazioni internazionali. Il corso esplora gli impatti, le influenze e i rapporti tra terrorismo e relazioni internazionali partendo dal presupposto che ogni azione violenta da un punto di vista storico influenza l' evoluzione delle relazioni internazionali, c' è una interrelazione.

La sfida è mettere in discussione come il terrorismo cambierà le relazioni internazionali.

L' 11 settembre 2001 ha aperto un vaso di Pandora. George Bush, con la guerra al terrorismo, ha fatto un salto concettuale in avanti collocando il ruolo degli Stati come attori nella lotta al terrorismo non solo ai loro confini, ma anche a livello globale come si presentava Al-Qaeda.

Questo corso presenta l' evoluzione del terrorismo e poi esamina il suo impatto sul campo delle relazioni internazionali. Il terrorismo degli anni' 60 non ha nulla a che fare con il terrorismo odierno, mentre quello odierno non ha nulla a che vedere con il terrorismo di Al-Qaeda dell' 11 settembre 2001.

Le grandi potenze hanno fatto della lotta contro il terrorismo una priorità politica e combatteranno sempre più il terrorismo al di fuori dei confini dello stesso Stato nazionale nel tentativo di sradicarlo alla fonte.

La riflessione da intraprendere è sulla questione del plurale. Se parliamo di "terrorismo", stiamo parlando di un' altra logica, di un sistema molto più complesso, ci sono diverse forme di terrorismo. Dicendo questo plurale, intendiamo dire che esistono forme molto diverse di atti di violenza l' una dall' altra, dobbiamo capire la natura di queste forme per comprendere la natura delle azioni. Come stanno evolvendo le forme di terrorismo con la struttura dello Stato nazionale?

Ci interroghiamo sulle definizioni, perché la definizione di "terrorismo" è molto negativa. Il termine "combattente della resistenza" dà credito alla legittimità; sono persone che difendono una causa, resistono. Il terrorismo è una parola di svalutazione, riconosciamo solo la produzione e la provocazione della violenza. L' uso della qualificazione è un freno.

Durante la seconda guerra mondiale, combattenti di resistenza che combattevano contro i tedeschi si chiamavano "combattenti di resistenza", difendendo un ideale di resistenza contro un potere illegittimo. Il discorso del terrorismo è usato dal potere tedesco, perché funziona con la violenza per impedire il funzionamento del sistema.

C' è una questione di qualificazione. La posta in gioco è il potere stesso delle parole, che denigrano e valorizzano.

Un problema di definizione

I primi autori danno l' impressione di una dimensione complicata:

« [Le]terrorisme est un concept fourre-tout »

— Alain Joxe

« Il terrorismo è un concetto di spazzatura »

— Régis Debray

« La parola è imprecisa »

— Ignacio Ramonet

Siamo in un uso molto complicato di quella parola. Fondamentalmente, la domanda da porsi riguarda una genealogia della parola. Se lavoriamo scientificamente, chiediamo sempre di spiegare la genealogia di una parola. Quando si descrive una situazione, è necessario descrivere l' uso della parola usata. E' infatti necessario tornare sui meriti del dibattito con la necessità di costruire una genealogia della parola.

Per quanto riguarda la parola Rivoluzione, Raymon Aron ha detto:"I litigi di parole ridotte a se stesse hanno solo un significato mediocre, ma molto spesso la discussione sulla parola rivela la sostanza del dibattito". Per comprendere la complessità è necessario ripercorrere la storia della parola.

L' ipotesi è che la parola "terrorismo" abbia una grande debolezza di concettualizzazione.

È una parola d' ordine, imprecisa è che non è stata concettualizzata. Se si dice che "il tempo va bene oggi" e nell' apprezzare un sentimento, ognuno sente qualcosa ed esprime i suoi sentimenti che sono emozionali. Il concetto significa che stiamo lavorando su un oggetto è che lo concettualizziamo da un punto di vista scientifico e non più emotivo come, per esempio, il concetto di stato-nazione.

La concettualizzazione è un lavoro molto importante svolto in diversi punti della storia per qualificare una situazione specifica. Se la parola terrorismo ha una grande debolezza di concettualizzazione, è perché non è un concetto, ma un apprezzamento.

L' emergere di una nuova parola o di un nuovo vocabolario non significa che il problema non l' abbia preceduto. C' è un dato momento storico in cui la parola terrorismo uscirà, ma la violenza di una caratterizzazione terroristica è un prerequisito per la definizione della parola. Vale a dire, stiamo esaminando alcuni fatti definiti con parole diverse dal terrorismo.

La parola "terrorismo" può ora essere descritta come "terrorismo", che all' epoca non era chiamato "terrorismo".

Il terrorismo è antico come l' umanità.

Nel suo libro intitolato Storia Romana di Tite Live, Berquorio, che è un monaco benedettino, definisce il termine "terrere", che significa tremare. Siamo nell' ordine delle emozioni e delle sensazioni.

Ritratto di Maximilien de Robespierre, dipinto da Adelaide Labille-Guiard nel 1791.

In ogni atto terroristico c' è la volontà di produrre una commozione cerebrale, di produrre un fenomeno commovente. Scuotere significa spostare le basi e destabilizzarle, creando paura. L' 11 settembre 2001 è un momento di "terrere" per l' incapacità degli individui di capire cosa stanno attraversando.

Il tremore è sulla questione dell' intensità. A un certo punto del tempo, ci sarà una cristallizzazione di incidenti e problemi che esploderanno il quadro di riferimento. La questione del terremoto si trova nel terrore rivoluzionario.

« Il terrore non è altro che giustizia rapida e severa, inflessibile. È un' emanazione di virtù. »

— Maximilien Robespierre, Discorso alla Convenzione del 5 febbraio 1794.

Dal 1794 in poi, Robespierre, che sentiva che la repubblica correva il rischio di essere minacciata dai registi, coinvolta nel terrore. Dobbiamo produrre violenza, quasi una violenza terroristica sulla base del fatto che dobbiamo salvare la nazione istituendo tribunali di salvezza pubblica. E' la stessa cosa di Pol Pot in Cambogia, dove si entra nella follia furiosa per preservare la purezza dell' atto rivoluzionario.

D' ora in poi, la parola terrore è declinata

Ritratto di Emmanuel Kant.

La parola terrorismo deve essere dedotta dalla questione del terrorismo. In sostanza, il terrorismo sarà l' atto del terrore o del "terrere", è l' atto volontario che farà tremare un dispositivo o un edificio. Si trova questa riflessione soprattutto attraverso Kant, che ha una visione edonistica dell' umanità. Tuttavia, esiste un' altra concezione della storia che è la dimensione terroristica che è la dimensione dello scuotimento.

« Contrastare la concezione eudemonica della storia umana (la felicità) con la concezione terroristica della storia umana. »

— Emmanuel Kant, 1798.

Karl Marx.

Nel quadro di un progetto di pace perpetuo, Kant cercherà di costruire il suo progetto di pace perpetuo, ma per questo deve interrogarsi sul terrore che deve essere sciolto.

L' aggettivo "terrorista" comincia ad apparire in uso nelle grandi potenze come l' Inghilterra, la Germania nel mondo ispanico, ma anche in Francia con l' Accademia Francese che nel 1798 usa il termine "sistema del terrore".

È una dimensione ambivalente. Troviamo questa dimensione in Marx, per il quale l' atto del terrore è composto da due dimensioni:

  • azione rivoluzionaria.
  • repressione statale antirivoluzionaria.

Si tratta di due fasi che permettono ancora di non raggiungere il consenso. Così, la parola "terrorismo" si riferisce ad una sorta di Janis composta da due facce opposte.

Caso speciale dell' Islam

L' Islam è stato costruito intorno ad un vocabolario di guerra e di conflitto in cui la parola "terrorismo" non ha originariamente il suo posto, non esiste nell' arabo classico.

Il termine "terrorismo" non esiste in tutte le culture. L' Islam in lotta di Muhammad, per costruirsi nella penisola arabica poi sviluppare nell' area mediterranea sviluppato un vocabolario di combattimento. Queste sono parole per collocare situazioni di conflitto, ma non esiste un concetto di terrorismo:

  • Feda : la lotta per una causa sacra
  • Qiçâs [قصاص‎] : la legge di Talion
  • Gitâl : combattimento omicida
  • Harb : la guerre
  • Jihâd [جهاد] :tripla accettazione :
    • la nozione individuale di sforzo, trascendendo l' essere
    • ascensione spirituale
    • l' impresa guerriera legittima

L' Islam radicale legittima il ricorso alla violenza fisica sulla base dell' aggiornamento della jihâd.

  • Ghuluw: esagerazione, eccesso: descrive la violenza estrema
  • Irhab [terrorismo] integrato con le parole Tatarruf [estremismo] e ightiyâl [micidio colposo].

Le definizioni moderne di terrorismo

Boris Viktorovitch Savinkov.

Fino all' inizio del XX secolo, c' era un' ambivalenza intorno alla parola "terrorismo". La Russia stata segnata da un forte movimento anarchico, Boris Savinkov auto-proclamato "terrorista". Per usare il termine "terrorista", deve essere positivo.

A partire dagli anni Trenta in poi, la dimensione positiva scomparve e divenne puramente negativa. Colui che accusa qualcuno di terrorismo lo definisce privo della legittimità della sua lotta. Un terrorista fa terrore senza un progetto politico, non c' è legittimità dell' azione di violenza. È un' azione stigmatizzante del nemico interiore sospettato di servire con più o meno coscienza gli interessi del nemico interiore:"sono terroristi".

Chiunque possa essere considerato un "terrorista" non può più usarlo. Durante l' occupazione tedesca, i combattenti della resistenza erano terroristi. Se sono terroristi, nell' immagine sminuente, sfuggono a tutte le leggi e le regole. Il terrorista sarà qualificato come combattente illegale. Di solito il trattamento di un combattente illegale va molto veloce....

L' uso della parola viene offerto come mezzo per negare agli attori della violenza qualsiasi legittimità. L' uso della violenza è totalmente delegittimo, giustificando una repressione molto forte come quella della tortura. Per garantire la sicurezza dello Stato, la tortura deve essere consentita. La parola "terrorismo" diventa un discorso onnicomprensivo.

Necessità di costruire un altro vocabolario per gli attori della violenza

La macchia della Sierra de Jaén.

Dovremo creare un altro discorso per legittimare le azioni dei terroristi". siamo stati chiamati terroristi,"crea una sorta di distanza. Nei racconti di battaglia, colui che potenzialmente era un terrorista prenderà un discorso per dire che non è un terrorista.

Il termine "guerriglieri" apparve nei movimenti latinoamericani negli anni Settanta. In Italia, le Brigate Rosse nel 1973 usarono il termine combattente di resistenza.

Altre parole hanno lo stesso problema semantico. La storia della parola "terrorismo" e senza dubbio legata ad altre parole:

  • fondamentalismo: eresia protestante.
  • fondamentalismo: nel 18 ° secolo la Spagna cattolica.
  • fanatismo: il luogo romano dell' oracolo.

Sono parole sovradeterminate nel contenuto che dimenticano la storia, come il fondamentalismo.

Come vedere più chiaramente

Il terrorismo come concetto sarebbe una forma di impenetrazione delle scienze sociali. Un impenetrabile è l' opposto del pensiero, è un oggetto scientifico che non può essere concettualizzato. Il campo delle scienze sociali è costruito sia da oggetti del pensiero che da oggetti impenetrabili che prevengono.

Se non possiamo costruire, è perché ci sono diversi motivi. Questo non è stato costruito in una nobile concezione, le scienze sociali, i ricercatori non poteva cogliere come un oggetto scientifico. Storia strutturalista, sociologia, polemologia che è una scienza della guerra ha lavorato sulle guerre degli Stati nazione.

Il terrorismo non è stato pertanto studiato. Possiamo parlare di "ostracismo scientifico":

  • interrogatorio assente dalla Storia strutturalista negli anni Trenta e Cinquanta.
  • l' assenza di qualsiasi dubbio sulla sociologia, che riguarda solo la questione della violenza.
  • paradossale caso di polemologia che cerca di produrre una scienza della guerra e della violenza.

Il terrorismo

La questione del terrorismo è reinterpretata dalle scienze secondo una prospettiva analitica, ma non è mai stata considerata come tale.

Lo storico fa parte della storia della violenza umana, lo scienziato politico appartiene esclusivamente al campo della politica, il filosofo si impegna in una riflessione sull' uso del bene e del male che porta ad una questione morale contro il male radicale come Hannah Arendt, psicologo e psicoanalista che colloca il terrorismo sul versante degli impulsi che si riferiscono ad un processo psicologico e all' impatto del male nella natura umana, per l' essere umano.

Des définitions infinies

Il n’y a pas un champ social structuré sur ces questions. Si on est dans un champ de définition infinie il y a deux types d’approches :

  • l’intentionnalité [l’amont] : nous allons qualifier l’acte terroriste par l’intention de l’acte en lui-même. C’est l’un des premiers courants qui apparaît, on peut qualifier de terrorisme ce qui est pensé intentionnellement.
  • l’impact des actes [l’aval] : nous nous interrogeons non pas sur la nature de l’intention, mais sur la nature des faits produits. C’est une définition de l’efficacité, on va techniciser la définition dans le cadre d’une de politisation de l’acte.

La palette infinie des intentions et des formes d’actions conduit inévitablement à des définitions plurielles.

Du côté de l’amont [l’intentionatlité]

Jean Baudrillard, Raoul Vaneigem, Raymond Aron et Annie Kriegel

« La terreur est l'étape ultime du système qui élimine la mort accidentelle pour la remplacer par la mort systématique et organisée. »

— Jean Baudrillard

« Les règles du terrorisme ce sont les flics, les juges, les patrons, les chefs, les défenseurs de la marchandise et de son système de mort qui les imposent et en multiplient la présentation. »

— Raoul Vaneigem, Vaneigem idéologise la définition du terrorisme, c’est ce que l’État organise en termes de violence.

« Est considérée comme acte terroriste, une action violente entreprise généralement par un individu ou un groupuscule non­ étatique, dans un but presque toujours politique, contre des cibles non discriminées, avec des moyens limités et dont la particularité est de produire un climat de terreur ou les effets psychologiques sont hors de proportion avec les résultats physiques qui découlent d'un tel acte. »

— Raymond Aron

.

Aron élimine dans sa définition la définition du terrorisme étant comme un phénomène d’État. Dans le cas du régime de la Terreur, c’est un terrorisme d’État qui au nom de la défense de certaines formes de libertés va terroriser une petite portion de sa population et la Russie pour conserver le pouvoir. Aron élimine cette approche. Dans le cas du 11 septembre d’un côté Aron à raison, c’est un attentat terroriste « fait avec des cutteurs », mais en réalité, si on calcule le coût de la préparation du 11 septembre, le coût devient plus élevé, si à la fin on regarde les effets du 11 septembre, cela devient une crise mondiale.

« Même s'ils se complètent souvent et sont également répréhensibles, assassinats politiques et terrorisme sont deux choses différentes: le terrorisme est par nature aveugle et frappe des innocents pris en otage. L'assassinat politique abat des adversaires. »

— Annie Kriegel

Le filtre d’une définition cerne et cherche à qualifier l’acte en fonction de cette définition.

Du côté de l’aval [l’impact des actes]

Il est impossible de déjouer le piège de la dépolitisation inscrite dans l'usage courant même du mot. Pour Jean-Luc Marret, « Le terrorisme » peut être pensé « comme une pratique, voire comme un métier ». En prenant une position aval, il va dépolitiser le terrorisme. Le terrorisme peut être un métier comme ce fut le cas de Carlos qui vendait sa compétence.

Apparaissent des sommes de définitions autant sujettes à caution : « Terrorisme politique »

Peut-il exister un terrorisme qui ne soit pas politique ? Où met-on la limite entre les deux ? Un mafieux ne pense pas le monde, il a une idéologie criminelle.

« Terrorisme du faible »

Peut-il exister un terrorisme du fort ?

« Terrorisme idéologique »

Peut-il exister un terrorisme non idéologique ?

« Terrorisme aveugle »

Comment caractériser le terrorisme non aveugle ?
Noam Chomsky

Toutes ces analyses typologiques faites notamment par Isabelle Sommier montrent l’émergence de typologies situées tant du côté des origines que des buts ou encore des moyens.

Une conclusion s’impose. Le mot « terrorisme » résiste à tout effort de simplification conceptuelle. Le terrorisme n’est pas une réalité extérieure à toute société humaine.

Après le 11 septembre 2001, Noam Chomsky dit « le terrorisme est ce que les dirigeants appellent ainsi ». Pour Chomsky, ne regardons pas le terrorisme, mais ce qu’il emploie. C’est une critique très forte de l’administration Bush.

Aperçu historique de l’histoire du terrorisme

L’histoire du terrorisme ne peut que reposer sur une vision englobante et minimaliste du terrorisme qui définit le terrorisme sur la base du plus petit dénominateur commun soit l'acte de violence en tant que tel.

La Mort de César par Karl von Piloty
« Métellus lui découvrit le haut de l’épaule ; c’était le signal. Casca le frappa le premier de son épée » (Plutarque)

Une liste possible, mais non exhaustive :

  • Forme initiale : le tyrannicide antique énoncé par Platon et Aristote pour qui le tyrannicide est un devoir et considéré normal.
  • Meurtre de Jules César.
  • Les Zélotes juifs : Sicarius, qui tue avec une dague.
  • La secte des Haschishins [Assassins] entre 1090-1272 : Al-Qaeda est considérée comme étant sur le même modèle.
  • L'Inquisition espagnole du XIII au XVIème siècle.
  • Les guerres de religion.
  • La guerre de Trente Ans, 1618 – 1648.
  • La Révolution Française et la naissance de la Terreur révolutionnaire instaurée par Robespierre.
  • « II faut gouverner par le fer ceux qui ne peuvent l'être par la justice : il faut opprimer les tyrans » Saint-Just.
  • Tentative d'assassinat de Napoléon en décembre 1800 qui est le premier acte terroriste décrit ainsi a posteriori.
  • La « Terreur blanche » des royalistes en France, 1815-1916.
  • La lutte révolutionnaire prônée par Michel Bakounine (1814-1876).
  • L'anarchisme espagnol, 1878-1893.
  • L'anarchisme en Europe (Italie, France, ...).
  • Assassinat de l'Impératrice Élisabeth d'Autriche sur les quais de Genève par Luigi Lucheni le 10 septembre 1898.
  • Les théories du communisme anarchiste et la théorie de la « propagande par les faits»
  • Ravachol en France.
  • La Russie prérévolutionnaire de Pierre Kropotkin.
  • Le catéchisme révolutionnaire.
  • L'Assassinat des Tsars.
  • La Révolution russe de 1917 et le « nouveau terrorisme».

La propagande par le fait est le fait même de tuer ou de faire acte de violence qui fait fonction de propagande. La violence terroriste n’existe que par le fait parce qu’il y a publicité. Il y a dans la dimension terroriste que parce que ce qui se joue est la publicité de l’acte, ce qui explique très bien pourquoi le terrorisme est en ville parce qu’e c’est le lieu où il y a la production de la valeur et de la richesse. Il n’y a pas d’acte terroriste là où il n’y a pas de publicisation de l’acte.

À partir du XIXème siècle émergent des actes individuels ou collectifs qualifiés de « terroriste ». Dans la Russie tsariste, la lutte mêle des anarchistes qui considèrent qu’il y a une légitimité de la lutte révolutionnaire par la violence. Ils vont allègrement essayer de tuer et tout l’anarchisme en Europe va se construire dessus où l’assassinat politique devient un élément normal de la résistance politique.

La vague la plus importante de terrorisme est la Russie prérévolutionnaire. Souvent la violence étant quelque chose d’extrême, cela justifie la construction d’un discours et d’une rhétorique, il n’y a pas de mouvement terroriste sans production d’un discours idéologique avec la production de beaucoup de papiers qui justifient l’action. La lutte antiterroriste s’appuie sur l’analyse d’un discours. En Russie, il y avait notamment un catéchisme révolutionnaire.

Autour de la Première guerre mondiale : 1914 - 1918

Apparaissent des formes un peu plus contemporaines détachées de toutes références religieuses et/ou purement spirituelles. Tout ce qui est révolutionnaire est lié à la création d’un sentiment national avec la création des États-Nations et les nations opprimées qui s’engagent dans la lutte révolutionnaire pour lutter contre l’oppresseur.

Dans le cas de la lutte irlandaise contre l’occupation anglaise est créé en 1858 l’Irish Republic Brotherhood [IRB] puis en 1918 L’Irish Citizen Army [ICA] ainsi que la l’Irish Republican Army [IRA]. En 1890 est aussi créée la Fédération Révolutionnaire Arménienne [FRA]. L’Organisation révolutionnaire pour l’Indépendance de la Macédoine est fondée [ORI] est fondée en 1893. En 1919 ce sont les Fasci italiani di combattimento, en 1922 les Freikorps qui est un système d’intimidation et de violence qui va porter Hitler au pouvoir, en 1927 est fondé la Société des Frères Musulmans afin de lutter contre l’oppression anglaise, enfin en 1934 a lieu la Longue Marche de Mao qui peut être considérée comme un mouvement révolutionnaire.

Le 21 mai 1941 est assassiné Alfons Moser qui est un soldat allemand choisi au hasard, tué par deux balles dans la tête à la station de métro Barbés à Paris. Il faut radicaliser les positions pour créer un mouvement de résistance à l’oppression. Le 24 décembre est assassiné l’Amiral Darlan à Alger par la Résistance qui multiplie les commandos et attaques des infrastructures stratégiques allemandes en France occupée.

Le terrorisme se poursuit après 1945 dans les luttes de la décolonisation comme à Hô-Chi Minh avec la lutte révolutionnaire en Indochine ou encore le 1er novembre 1954 avec les attentats d'Alger et la création du Front de Libération Nationale [FLN]. La « bataille d'Alger» est le moment ou fut créée l'Organisation de l'Armée Secrète [OAS].

Les années 1960 et les années 1970

Il faut distinguer « terrorisme international » de « terrorisme global ». Le terrorisme international est le terrorisme des années 1960 et 1979 qui va commencer à s‘internationaliser. Toutefois, même si les revendications commencent à s’internationaliser, elles restent circonscrites aux États-Nations. C’est une dimension internationale du terrorisme où les revendications sont internationalistes, mais peuvent rester aussi dans l’État-Nations alors que pour Al-Qaeda on parle de terrorisme globalisé.

L’OLP est dans le cadre d’un terrorisme international souhaitant la création d’un État palestinien. Afin d’avoir de la puissance, l’OLP décide d’exporter la lutte sur le plan international notamment avec des détournements d’avions. L’ETA a toujours combattu pour libérer le Pays basque de la tutelle espagnole.

La poudrière du Moyen-Orient

Les tours du World Trade Center en feu après les impacts des vols AA11 et UA175.

À partir des années 1972 est la poudrière du Moyen-Orient. Les motivations et les logiques de ces attentats sont très différentes les unes des autres. Les attentats aux Jeux Olympique de Munich sont différents de la motivation d’Al-Qaeda du 11 septembre.

Rien ne permet donc d'imaginer que le terrorisme puisse être éradiqué et disparaître de la planète. Les habitants de ce nouveau siècle devront vivre avec lui dans l'insécurité que ses nouvelles menaces laissent planer sur chacun d'entre nous.

Nous sommes dans une forme d’insécurité, mais qui peut être aujourd’hui plane directement sur nous alors qu’elle ne planait pas directement sur nous il y a 30 ou 40 ans, période dans laquelle on était dans une forme de terrorisme ciblé. On ne touchait pas aux civils parce que l’on considérait que c’était se mettre la population à dos parce qu’on a besoin d’eux dans la lutte.

Le 11 septembre est un changement de paradigme. Avec la fatwa de Ben Laden, les innocents n’existent pas. Le statut d’innocent n’existe pas dans le discours d’Al-Qaeda. Au contraire, il n’y a que des responsables. Lorsqu’ils envisagent de mettre plus de bombes aux États-Unis, ils demandent aux musulmans de sortir des États-Unis.

Les définitions institutionnelles

Il n’y a pas de définition consensuelle mas il n’y a pas non plus de définition institutionnelle du terrorisme. Il y a y une impossibilité immédiate de parvenir à une définition universelle du terrorisme. La seule définition du mot est par la négative.

Le terrorisme des uns et les résistances pour les autres. Il y a un problème sémantique parce que cherche à disqualifier la lutte de celui qui la mène puisqu’on est dans du conflictuel très fort. C’est-à-dire qu’i y a une ambivalence des sentiments possibles avec du rejet, de l’antipathie, de l’empathie, de la sympathie ou encore de l’indulgence.

Le droit à la recherche d’une définition englobante universelle selon le droit positif cherche à qualifier selon un principe de rationalité juridique. Le droit n’est aussi que la production d’un rapport de force dans un temps donné. Le droit est obligé de s’adapter à l’évolution de la société, parfois il s’adapte mal, mais il régule. Le droit cherche toujours à fabriquer une rationalité générale et universelle pour résoudre toutes les situations.

À partir des années 1930 et de la troisième Confédération pour l’Unification du droit pénal, on cherche à définir le terrorisme qui sera défini comme « l’emploi intentionnel de tous les moyens capables de faire courir un danger commun ».

L’extension du droit va même aller jusqu’à la Société des Nations qui recherche une définition commune suite à l’assassinat d’Alexandre Ier de Serbie à Marseille en 1934. À la suite, deux définitions issues de deux conventions internationales sont ratifiées par 25 États sauf les États-Unis et l’Italie en 1937 :

  • « Faits criminels dirigés contre un État et dont le but ou la nature est de provoquer la terreur chez des personnalités déterminées, des groupes de personnes ou dans le public ». Seul donc l'État-nation est responsable de la lutte contre le terrorisme
  • « Faits dirigés tant contre la vie de chefs d'États, que la destruction de biens publics ou destinés à une utilisation publique ».

Il n’y a pas de définition précise, le terrorisme pose un problème manifeste qui est qu’on ne peut se satisfaire d’une définition du terrorisme puisqu’elle n’est pas suffisamment précise, les États-Nations ne veulent pas se dessaisir de leur souveraineté. C’est la responsabilité de l’État-nation sur la question de sécurité.

Toute définition précise pourrait indisposer certains pays dans leur politique intérieure et extérieure. Tout système d’échange d’information se heurte à la logique d’État-Nations, la sécurisé propre de l’État est gardée par l’État-nation.

Déjà sous la Société des Nations on ne peut arriver à une définition universelle. La Société des Nations abandonnera toute recherche de définition, l’ONU ne s’engagera pas dans une telle réflexion.

Comment se définit le terrorisme dans les conventions internationales entre les années 1960 et les années 1980 ?

Les conventions internationales à caractère universel ne peuvent prendre en considération que le terrorisme dans l’acte et non pas dans la revendication. On voit réapparaitre le mot « terrorisme » qui décrit des situations notamment pour prévenir les actes contre les aéronefs qui eurent lieu dans les années 1970. Entre 1963 et 1979, 12 conventions furent ratifiées.

En 1987, l’ONU prévoit sans succès d’organiser une conférence sur la définition du terrorisme international. Refus de nombreux pays. Le mot terrorisme surgit néanmoins dans le droit conventionnel au début des années 1990. Le mot « terrorisme » apparait dans la convention de 1997 pour la répression des attentats à l’explosif.

L’ONU commence à s’organiser sur la nature des termes, mais il faut attendre 1999 pour produire une convention internationale sur le financement du terrorisme.

Les conventions sont sur la distinction entre « terrorisme » est « conflit militaire ». Le terrorisme n’est pas un acte militaire, un acte militaire est entre États-Nations. Toutes les conventions internationales avant le 11 septembre distinguent la guerre du terrorisme.

« Tout acte destiné à causer la mort ou des dommages corporels graves à toute personne civile ou à toute autre personne qui ne participe pas directement aux hostilités dans une situation de conflit armé, lorsque par sa nature ou son contexte, cet acte est destiné à intimider une population ou à contraindre un gouvernement ou une organisation internationale à accomplir ou à s’abstenir d’accomplir un acte quelconque. »

L’accent est donc mis sur la différence entre terrorisme et le conflit armé militaire comme conflit légal. Par sa résolution 1368 en date du 12 septembre 2001, le Conseil de Sécuristé des Nations-Unies condamne unanimement les attentats du 11 septembre sans chercher néanmoins à qualifier et définir le concept utilisé de « terrorisme planétaire ». La résolution 1373 du 28 septembre va suivre.

Les mêmes difficultés de définition apparaissent dans les approches par les législations nationales

Avec le 11 septembre 2001, il y a une rupture fondamentale avec George W. Bush pour qui le terrorisme est la guerre [« war against terrorism »]. Tout ce qui avait été pensé explose.

Toute définition du terrorisme est fonction de la manière dont la menace est perçue. En France selon la loi du 9 novembre 1986 le terrorisme est une « entreprises individuelles ou collectives ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ». Au États-Unis ce sont les « activités ayant pour but d’organiser, encourager ou participer à tout acte de violence gratuit ou indiscriminé́ avec une différence extrême au risque résultant de causer la mort ou des dommages corporels graves à des personnes ne prenant pas part aux hostilités » [USA, Public Law, 22 décembre 1987]. En Allemagne c’est une « associations ayant pour but de perpétrer diverses infractions qui sont visées et qualifiées de terroristes ». La convention allemande ne dit pas ce qu’est le terrorisme, mais ce que l’on peut qualifier de terrorisme.

Pour parvenir à une définition juridique internationale

Pour parvenir à une définition internationale, on ne peut se retrouver que sur un plus petit dénominateur commun. Toute définition minimale va pouvoir se faire marquant des divergences ne pouvant se faire que sur une dépolitisation de l’acte terroriste lui-même. Le 11 septembre ne parait pas de ce point de vue avoir fait évoluer cette réflexion.

Après le 11 septembre, une convention générale relative au terrorisme est mise à l’étude sans que les partenaires puissent s’accorder sur la nécessité de le qualifier.

Est-il nécessaire de définir et qualifier le terrorisme pour agir ?

Les implications sont importantes, en prenant le conflit israélo-palestinien, est-ce que les palestiniens sont des terroristes ou des résistants. Selon le camp, des positions différentes vont être défendues. La Ligue Arabe ne peut accepter que les actes de violence perpétrés dans la bande de Gaza sont des actes terroristes.

Le paradoxe dans lequel on se retrouve est le fait que c’est parce que le terrorisme n’est pas qualifié que les États vont pouvoir le traiter. Si on le qualifie, on risque d’être empêché d’agir. En ne le définissant pas, il est plus aisé d'être réactif et de ne pas dépendre des autres États pour traiter le problème.

Quels sont les inconvénients de ne pas parvenir à le définir sur le plan international ?

C’est d’abord à chaque État au nom de sa sécurité de traiter le problème. Néanmoins il y a de la coopération, mais personne ne veut répondre sur les façons d’opérer, d’agir sur les limites de l’État-nation.

Le terrorisme comme simple label permet aux États ce qu’on appelle les principes d’application de la raison d’État qui est l’autorisation de se doter de lois d’exception qui sont antidémocratiques pour régler le problème du terrorisme. Guantanamo est la situation la plus incroyable du point de vue juridique international.

Le terrorisme est un phénomène éternel, un phénomène qui évolua selon des phases, la nature des débats politiques. C’est quelque chose qui évolue dans la nature des moyens, mais c’est un objet dont les États-Nations gardent la prérogative d’une gestion. Il faut noter une forme de souplesse qui permet aux États-Nations de gérer selon sa propre conception sans rendre de compte à personne.

Annexes

Bibliographie

  • Rémi Baudouï, Les défis du terrorisme, Paris, Ellipses, février 2007 ;
  • Rémi Baudouï, Géopolitique du terrorisme, Paris, Armand Colin, 2009;
  • Gérard Chaliand, Arnaud Blin, Histoire du terrorisme, Paris, Bayard, 2004 ;
  • Laurent Dispot, La machine à terreur, Paris, Grasset, 1978 ;
  • Eric Cobast, La terreur une passion moderne, Paris, Sirey, 2004 ;
  • Jean-Claude Frère, L’Ordre des Assassins, Paris, Grasset, 1973 ; Roland Gaucher, Les terroristes, Albin Michel, 1965 ;
  • Jean- François Gayraud et David Sénat, Le terrorisme, Paris, Que sais-je ?, 2002 ;
  • Anna Geifman, La mort sera votre Dieu. Du nihilisme russe au terrorisme islamiste, Paris, La Table Ronde, 2005 ; Daniel Guérin, L’anarchisme, Paris, Idées-Gallimard, 1965 ;
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Références