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= La evolución de la guerra a lo largo de la historia =
= La evolución de la guerra a lo largo de la historia =
{{Article détaillé|La naissance de la guerre moderne : war-making et state-making dans une perspective occidentale}}


== La Guerre comme Constructeur de l'État Moderne ==
== La guerra como constructora del Estado moderno ==


[[Fichier:Passage de la Seine par armee anglaise et pillage Vitry XIVe siecle.jpg|vignette|droite]]
[[Fichier:Passage de la Seine par armee anglaise et pillage Vitry XIVe siecle.jpg|vignette|droite|La travesía del Sena y el saqueo de Whittier por las tropas inglesas en el siglo XIV.]]


Pour étudier la guerre, il faut avant tout se focaliser sur les liens qu’elle entretien avec l’État moderne comme organisation politique. Nous allons voir comment la guerre est aujourd’hui au travers et par l’émergence de l’État moderne. Nous allons commencer par voir que la guerre est une affaire d’État. Afin d’introduire l’idée que la guerre est liée à la construction même de l’État et à l’émergence de l’État comme forme d’organisation politique en Europe à partir de la sortie du Moyen Âge, pour cela, le meilleur moyen et de le faire est comme amené par le sociohistorien Charles Tilly dans son article ''War Making and State Making as Organized Crime'' qui a développé l’idée de war making/state making : c’est en faisant la guerre que l’on a fait l’État, et vice-versa.  
Para estudiar la guerra, primero debemos centrarnos en sus vínculos con el Estado moderno como organización política. Vamos a ver cómo la guerra en la actualidad está moldeada por y a través de la aparición del Estado moderno. Empezaremos por ver que la guerra es un asunto de Estado. Para introducir la idea de que la guerra está ligada a la propia construcción del Estado y al surgimiento del Estado como forma de organización política en Europa desde finales de la Edad Media, lo mejor es hacerlo como lo planteó el sociohistoriador Charles Tilly en su artículo ''War Making and State Making as Organised Crime'', que desarrolló la idea de war making/state making: fue haciendo la guerra como hicimos el Estado, y viceversa.  


Dans "War Making and State Making as Organized Crime", Charles Tilly offre une analyse socio-historique provocante de la construction de l'État moderne en Europe occidentale. Il soutient que les processus de construction de l'État et de guerre sont intrinsèquement liés, et il compare même les États à des organisations criminelles pour souligner les aspects coercitifs et exploitatifs de leur formation. Selon Tilly, la formation des États modernes est largement motivée par les efforts des élites dirigeantes pour mobiliser les ressources nécessaires à la guerre. Pour cela, ces élites ont recours à des moyens tels que l'imposition, la conscription et l'expropriation, qui peuvent être assimilés à des formes de racket et d'extorsion. En outre, Tilly soutient que la construction de l'État a également été facilitée par la monopolisation du recours à la force légitime. En d'autres termes, les dirigeants ont cherché à éliminer ou à subordonner toutes les autres sources de pouvoir et d'autorité sur leur territoire, y compris les seigneurs féodaux, les corporations, les guildes et les bandes armées. Ce processus a souvent impliqué l'usage de la violence, de la coercition et de la manipulation politique. Enfin, Tilly souligne que la construction de l'État a également exigé la construction d'un consensus social, ou du moins l'acquiescement des populations, à travers le développement d'une identité nationale, la mise en place d'institutions sociales et politiques, et la fourniture de services et de protections. Cette analyse offre une perspective critique et décapante sur la construction des États modernes, mettant en lumière leurs racines violentes et coercitives, tout en soulignant leur rôle clé dans la structuration de nos sociétés contemporaines.  
En "War Making and State Making as Organized Crime", Charles Tilly ofrece un provocador análisis sociohistórico de la construcción del Estado moderno en Europa Occidental. Sostiene que los procesos de construcción del Estado y la guerra están intrínsecamente relacionados, e incluso compara los Estados con organizaciones criminales para destacar los aspectos coercitivos y explotadores de su formación. Según Tilly, la formación de los Estados modernos se debe en gran medida a los esfuerzos de las élites gobernantes por movilizar los recursos necesarios para la guerra. Para ello, estas élites recurren a medios como los impuestos, la conscripción y la expropiación, que pueden compararse a formas de chantaje y extorsión. Además, Tilly sostiene que la construcción del Estado también se vio facilitada por la monopolización del uso de la fuerza legítima. En otras palabras, los gobernantes trataban de eliminar o subordinar todas las demás fuentes de poder y autoridad en su territorio, incluidos los señores feudales, las corporaciones, los gremios y las bandas armadas. Este proceso implicaba a menudo el uso de la violencia, la coacción y la manipulación política. Por último, Tilly señala que la construcción del Estado también requería la construcción de un consenso social, o al menos la aquiescencia de las poblaciones, mediante el desarrollo de una identidad nacional, el establecimiento de instituciones sociales y políticas, y la prestación de servicios y protecciones. Este análisis ofrece una perspectiva crítica y mordaz de la construcción de los Estados modernos, destacando sus raíces violentas y coercitivas, al tiempo que subraya su papel clave en la estructuración de nuestras sociedades contemporáneas.  


La conception de l'État moderne telle que nous la connaissons aujourd'hui est principalement basée sur le modèle européen, qui a émergé durant les périodes de la Renaissance et de l'Époque moderne, entre le 14ème et le 17ème siècle. Cette évolution a été marquée par la centralisation du pouvoir politique, la formation de frontières nationales définies, le développement d'une bureaucratie administrative et la monopolisation du recours à la force légitime par l'État. Cependant, il est important de noter que d'autres modèles politiques existent ailleurs dans le monde, basés sur des trajectoires historiques, culturelles, sociales et économiques différentes. Par exemple, dans certaines sociétés, la structure politique peut être plus décentralisée, ou basée sur des principes différents, comme la réciprocité, la hiérarchie ou l'égalité. En outre, le processus d'exportation du modèle étatique européen, notamment à travers la colonisation et plus récemment la construction d'État ou le nation-building, a souvent rencontré des résistances et a pu entraîner des conflits et des tensions. Cela est souvent dû au fait que ces processus peuvent ne pas tenir compte des réalités locales et peuvent parfois être perçus comme des formes d'imposition culturelle ou politique.
La concepción del Estado moderno tal y como lo conocemos hoy se basa principalmente en el modelo europeo, surgido durante el Renacimiento y la Edad Moderna, entre los siglos XIV y XVII. Esta evolución estuvo marcada por la centralización del poder político, la formación de fronteras nacionales definidas, el desarrollo de una burocracia administrativa y la monopolización del uso de la fuerza legítima por parte del Estado. Sin embargo, es importante señalar que existen otros modelos políticos en otras partes del mundo, basados en trayectorias históricas, culturales, sociales y económicas diferentes. Por ejemplo, en algunas sociedades, la estructura política puede estar más descentralizada o basarse en principios diferentes, como la reciprocidad, la jerarquía o la igualdad. Además, el proceso de exportación del modelo de Estado europeo, especialmente a través de la colonización y, más recientemente, a través de la construcción del Estado o de la nación, ha encontrado a menudo resistencia y puede haber provocado conflictos y tensiones. Esto se debe a menudo a que estos procesos pueden no tener en cuenta las realidades locales y a veces pueden percibirse como formas de imposición cultural o política.


Charles Tilly, dans son article "War Making and State Making as Organized Crime", propose un cadre de pensée pour comprendre le processus de formation des États, en se concentrant en particulier sur l'Europe entre le 15ème et le 19ème siècle. Tilly voit le processus d'émergence de l'État comme un produit de deux dynamiques interconnectées : le war making (la guerre) et le state making (la formation de l'État).
Charles Tilly, en su artículo "War Making and State Making as Organized Crime", propone un marco para entender el proceso de formación del Estado, centrándose en particular en Europa entre los siglos XV y XIX. Tilly considera la aparición del Estado como el producto de dos dinámicas interconectadas: la creación de guerras y la creación de Estados.


* War making : Tilly postule que les États ont été façonnés par une nécessité constante de se préparer à la guerre, de la mener et de la financer. Les guerres, particulièrement dans le contexte européen, ont été des facteurs clés dans le développement des structures étatiques, en particulier en raison des ressources nécessaires pour les mener.
* La guerra: Tilly postula que los Estados han sido moldeados por la necesidad constante de preparar, librar y financiar la guerra. Las guerras, sobre todo en el contexto europeo, han sido factores clave en el desarrollo de las estructuras estatales, sobre todo por los recursos necesarios para librarlas.
* State making : Il s'agit du processus par lequel le pouvoir central d'un État est consolidé. Pour Tilly, ceci implique de contrôler et neutraliser ses rivaux internes (notamment les seigneurs féodaux) et d'imposer son autorité sur l'ensemble du territoire qu'il contrôle.
* Creación del Estado: es el proceso mediante el cual se consolida el poder central de un Estado. Para Tilly, esto implica controlar y neutralizar a sus rivales internos (sobre todo los señores feudales) e imponer su autoridad sobre todo el territorio bajo su control.


Ces deux processus sont étroitement liés, car les guerres fournissent l'impulsion pour la consolidation de l'État, tout en étant elles-mêmes rendues possibles par cette consolidation. Par exemple, pour financer les guerres, les États ont dû mettre en place des systèmes fiscaux et administratifs plus efficaces, ce qui a renforcé leur autorité.
Estos dos procesos están estrechamente relacionados, ya que las guerras impulsan la consolidación del Estado y, al mismo tiempo, son posibles gracias a esta consolidación. Por ejemplo, para financiar las guerras, los Estados tuvieron que establecer sistemas fiscales y administrativos más eficaces, que reforzaron su autoridad.


=== La Guerre et l'État Moderne ===
=== La guerra y el Estado moderno ===
[[Fichier:Einhard vita-karoli 13th-cent.jpg|vignette|right]]
[[Fichier:Einhard vita-karoli 13th-cent.jpg|vignette|right|Ilustración manuscrita del siglo XIII de Vita Karoli Magni.]]


Le système féodal était une structure complexe de relations entre les seigneurs et le roi, basée sur la possession de terres (ou "fiefs") et la loyauté. Les seigneurs avaient une grande autonomie sur leurs terres et étaient généralement responsables de la sécurité et de la justice sur leurs terrains. En échange de leur fief, ils devaient prêter allégeance au roi et lui fournir un soutien militaire quand il en avait besoin. Ce système de vassalité constituait la base du pouvoir pendant le Moyen Âge. Cependant, avec l'avènement de l'État moderne, ce système a progressivement été remplacé. La consolidation de l'État s'est accompagnée d'un effort pour centraliser le pouvoir, ce qui a souvent impliqué la suppression ou la réduction du pouvoir des seigneurs féodaux. L'un des éléments clés de ce processus a été le besoin de financer et de soutenir la guerre. Les rois ont commencé à développer des structures administratives et fiscales pour lever des fonds et recruter des armées directement, plutôt que de dépendre des seigneurs féodaux. Cela a renforcé leur autorité et a permis la formation d'États plus centralisés et bureaucratiques.  
El sistema feudal era una compleja estructura de relaciones entre los señores y el rey, basada en la propiedad de la tierra (o "feudos") y la lealtad. Los señores gozaban de gran autonomía sobre sus tierras y, en general, eran responsables de la seguridad y la justicia en ellas. A cambio de su feudo, debían jurar lealtad al rey y proporcionarle apoyo militar cuando lo necesitara. Este sistema de vasallaje constituyó la base del poder durante la Edad Media. Sin embargo, con la llegada del Estado moderno, este sistema fue sustituido gradualmente. La consolidación del Estado fue acompañada de un esfuerzo por centralizar el poder, lo que a menudo supuso abolir o reducir el poder de los señores feudales. Un elemento clave en este proceso fue la necesidad de financiar y apoyar la guerra. Los reyes empezaron a desarrollar estructuras administrativas y fiscales para recaudar fondos y reclutar ejércitos directamente, en lugar de depender de los señores feudales. Esto reforzó su autoridad y permitió la formación de Estados más centralizados y burocráticos.  


Selon Charles Tilly, la guerre était un puissant moteur de la formation de l'État moderne. Au Moyen Âge, la compétition entre les seigneurs pour agrandir leur territoire et augmenter leur pouvoir a souvent conduit à des conflits. Les seigneurs étaient constamment en lutte les uns contre les autres, cherchant à prendre le contrôle des terres et des ressources des autres. De plus, ces conflits à l'échelle locale étaient souvent liés à des conflits plus larges entre les royaumes. Les rois avaient besoin d'une base de pouvoir solide pour soutenir leurs efforts de guerre, ce qui les a conduits à chercher à renforcer leur contrôle sur leurs seigneurs. Ces dynamiques ont créé une pression constante pour une centralisation accrue et une organisation plus efficace. Les rois ont développé des administrations plus sophistiquées et des systèmes fiscaux plus efficaces pour soutenir leurs efforts de guerre. En même temps, ils ont cherché à limiter le pouvoir des seigneurs féodaux et à affirmer leur propre autorité. Ces processus ont jeté les bases de l'État moderne. [[Fichier:France sous Louis XI.jpg|300px|vignette|right]]
Según Charles Tilly, la guerra fue un poderoso motor de la formación del Estado moderno. En la Edad Media, la competencia entre los señores por ampliar su territorio y aumentar su poder desembocaba a menudo en conflictos. Los señores estaban constantemente en guerra entre sí, tratando de hacerse con el control de las tierras y los recursos de los demás. Además, estos conflictos locales solían estar vinculados a conflictos más amplios entre reinos. Los reyes necesitaban una base de poder sólida para apoyar sus esfuerzos bélicos, lo que les llevaba a intentar reforzar el control sobre sus señores. Esta dinámica creó una presión constante en favor de una mayor centralización y una organización más eficaz. Los reyes desarrollaron administraciones más sofisticadas y sistemas fiscales más eficientes para apoyar sus esfuerzos bélicos. Al mismo tiempo, intentaron limitar el poder de los señores feudales y afirmar su propia autoridad. Estos procesos sentaron las bases del Estado moderno.[[Fichier:France sous Louis XI.jpg|300px|vignette|right]]


Norbert Elias, un sociologue allemand, a développé le concept de "lutte éliminatoire" dans son œuvre "The Civilizing Process". Dans ce contexte, il désigne une compétition dans laquelle les acteurs s'éliminent mutuellement jusqu'à ce qu'il ne reste que quelques-uns, voire un seul. Dans le contexte de la formation de l'État, cela peut être vu comme une métaphore de la manière dont les seigneurs féodaux se sont battus pour le pouvoir et le territoire pendant le Moyen Âge. Au fil du temps, certains seigneurs ont été éliminés, soit par la défaite militaire, soit par l'assimilation dans des entités plus grandes. Ce processus de lutte éliminatoire a contribué à la centralisation du pouvoir et à la formation de l'État moderne.  
Norbert Elias, sociólogo alemán, desarrolló el concepto de "lucha eliminatoria" en su obra "El proceso civilizador". En este contexto, se refiere a una competición en la que los jugadores se eliminan unos a otros hasta que sólo quedan unos pocos, o incluso uno. En el contexto de la formación del Estado, puede considerarse una metáfora de la forma en que los señores feudales luchaban por el poder y el territorio durante la Edad Media. Con el tiempo, algunos señores fueron eliminados, ya fuera por derrota militar o por asimilación a entidades mayores. Este proceso de eliminación contribuyó a la centralización del poder y a la formación del Estado moderno.  


Au fil des siècles, de nombreux rois de France ont progressivement renforcé leur pouvoir, s'emparant des territoires de la noblesse féodale et consolidant l'autorité centrale. Ces efforts étaient souvent soutenus par des alliances matrimoniales stratégiques, des conquêtes militaires, des arrangements politiques et, dans certains cas, l'extinction naturelle ou forcée de certaines lignées nobles. Louis XI, en particulier, a joué un rôle crucial dans ce processus. Roi de 1461 à 1483, il a été surnommé "l'Universelle Aragne" ou "l'Araignée Universelle" en raison de sa politique astucieuse et manipulatrice. Louis XI a travaillé avec acharnement pour centraliser le pouvoir royal, réduisant l'influence des grands seigneurs féodaux et instaurant une administration plus efficace et plus directe sur l'ensemble du royaume. Cela a contribué à la formation de l'État moderne, avec un pouvoir centralisé et une administration organisée, qui sera renforcé au fil des siècles, notamment avec François Ier et Louis XIV, le "Roi Soleil".  
A lo largo de los siglos, muchos reyes franceses reforzaron gradualmente su poder, arrebatando territorios a la nobleza feudal y consolidando la autoridad central. Estos esfuerzos se apoyaron a menudo en alianzas matrimoniales estratégicas, conquistas militares, acuerdos políticos y, en algunos casos, en la extinción natural o forzada de ciertas líneas nobiliarias. Luis XI, en particular, desempeñó un papel crucial en este proceso. Rey de 1461 a 1483, fue apodado "l'Universelle Aragne" o "la Araña Universal" por su política astuta y manipuladora. Luis XI se esforzó por centralizar el poder real, reduciendo la influencia de los grandes señores feudales y estableciendo una administración más eficaz y directa en todo el reino. Esto contribuyó a la formación del Estado moderno, con un poder centralizado y una administración organizada, que se reforzaría a lo largo de los siglos, especialmente con Francisco I y Luis XIV, el "Rey Sol".


La France et la Grande-Bretagne sont souvent citées comme des exemples typiques de l'émergence de l'État moderne. En France, les rois ont progressivement centralisé le pouvoir, instaurant une administration plus directe et plus efficace. L'apogée de cette centralisation a probablement été atteinte sous le règne de Louis XIV, qui a déclaré "L'État, c'est moi" et a gouverné directement depuis son palais de Versailles. Cependant, ce processus a été entrecoupé de périodes de conflit et de révolte, comme la Fronde et, plus tard, la Révolution française. La Grande-Bretagne, en revanche, a suivi un chemin légèrement différent vers la formation de l'État moderne. Le roi Henri VIII a consolidé le pouvoir royal en établissant l'Église d'Angleterre et en supprimant les monastères, mais la Grande-Bretagne a aussi vu un fort mouvement en faveur de la limitation du pouvoir royal. Ceci a culminé avec la Glorieuse Révolution de 1688 et l'établissement d'un système constitutionnel dans lequel le pouvoir est partagé entre le roi et le Parlement. Dans les deux cas, la guerre a joué un rôle majeur dans la formation de l'État. La nécessité de lever des armées, de lever des impôts pour financer les guerres et de maintenir l'ordre interne a grandement contribué à la centralisation du pouvoir et à la création de structures administratives efficaces.
Francia y Gran Bretaña se citan a menudo como ejemplos típicos de la aparición del Estado moderno. En Francia, los reyes centralizaron progresivamente el poder, introduciendo una administración más directa y eficaz. El apogeo de esta centralización se alcanzó probablemente durante el reinado de Luis XIV, que declaró "Yo soy el Estado" y gobernó directamente desde su palacio de Versalles. Sin embargo, este proceso se intercaló con periodos de conflicto y revuelta, como la Fronda y, más tarde, la Revolución Francesa. Gran Bretaña, por su parte, siguió un camino ligeramente distinto hacia la formación del Estado moderno. El rey Enrique VIII consolidó el poder real estableciendo la Iglesia de Inglaterra y aboliendo los monasterios, pero Gran Bretaña también fue testigo de un fuerte movimiento para limitar el poder real. Esto culminó en la Revolución Gloriosa de 1688 y el establecimiento de un sistema constitucional en el que el poder se repartía entre el Rey y el Parlamento. En ambos casos, la guerra desempeñó un papel fundamental en la formación del Estado. La necesidad de formar ejércitos, recaudar impuestos para financiar las guerras y mantener el orden interno contribuyó en gran medida a la centralización del poder y a la creación de estructuras administrativas eficaces.


La concurrence externe, en particulier à partir de la Renaissance et durant l'époque moderne, a été une force motrice importante dans la formation des États et la structuration du système international tel que nous le connaissons aujourd'hui. Cela peut être vu dans le développement de la diplomatie, des alliances et des traités, des guerres pour la conquête et le contrôle des territoires, et même de l'expansion coloniale. Cela a également conduit à la définition plus claire des frontières nationales et à la reconnaissance de la souveraineté des États. En particulier, l'implication de Louis XI et de ses successeurs dans les guerres en Italie et contre l'Angleterre a joué un rôle important dans la consolidation de la France en tant qu'État et dans la définition de ses frontières et de ses intérêts nationaux. De manière similaire, la compétition entre les puissances européennes pour les territoires à l'étranger pendant l'ère de la colonisation a également contribué à façonner le système international.  
La competencia exterior, sobre todo a partir del Renacimiento y durante la era moderna, ha sido una fuerza motriz fundamental en la formación de los Estados y la estructuración del sistema internacional tal y como lo conocemos hoy en día. Esto puede verse en el desarrollo de la diplomacia, las alianzas y los tratados, las guerras por la conquista y el control de territorios, e incluso la expansión colonial. También condujo a una definición más clara de las fronteras nacionales y al reconocimiento de la soberanía de los Estados. En particular, la participación de Luis XI y sus sucesores en las guerras de Italia y contra Inglaterra desempeñó un papel importante en la consolidación de Francia como Estado y en la definición de sus fronteras e intereses nacionales. Del mismo modo, la competencia entre las potencias europeas por los territorios en el extranjero durante la época de la colonización también contribuyó a configurar el sistema internacional.  


Les ambitions impériales des dirigeants tels que Louis XI étaient en partie motivées par le désir de consolider leur pouvoir et leur autorité, à la fois en interne et en externe. Ils avaient besoin de ressources pour mener des guerres, ce qui impliquait souvent d'exiger des impôts plus élevés de la part de leurs sujets. Ces guerres avaient aussi souvent une dimension religieuse, avec l'idée de réunifier le monde chrétien. Au fur et à mesure que ces royaumes se sont développés et ont commencé à se heurter les uns aux autres, un système international a commencé à se former. C'était un processus lent et souvent conflictuel, avec de nombreuses guerres et des conflits politiques. Mais au fil du temps, ces États ont commencé à reconnaître la souveraineté des autres, à établir des règles pour les interactions internationales et à développer des institutions pour faciliter ces interactions
Las ambiciones imperiales de gobernantes como Luis XI estaban motivadas en parte por el deseo de consolidar su poder y autoridad, tanto interna como externamente. Necesitaban recursos para librar guerras, lo que a menudo significaba exigir mayores impuestos a sus súbditos. Estas guerras también tenían a menudo una dimensión religiosa, con la idea de reunificar el mundo cristiano. A medida que estos reinos se desarrollaban y empezaban a enfrentarse entre sí, fue tomando forma un sistema internacional. Fue un proceso lento y a menudo conflictivo, con muchas guerras y conflictos políticos. Pero con el tiempo, estos Estados empezaron a reconocer la soberanía de los demás, a establecer normas para las interacciones internacionales y a desarrollar instituciones para facilitar estas interacciones.


Tout cela a conduit à la formation d'un système d'États-nations interconnectés, dans lequel chaque État a ses propres intérêts et objectifs, mais aussi une certaine obligation de respecter la souveraineté des autres États. C'est le fondement du système international que nous avons aujourd'hui, bien que les spécificités aient évolué avec le temps.
Todo esto ha llevado a la formación de un sistema de Estados-nación interconectados, en el que cada Estado tiene sus propios intereses y objetivos, pero también cierta obligación de respetar la soberanía de los demás Estados. Esta es la base del sistema internacional que tenemos hoy, aunque las especificidades han evolucionado con el tiempo.


=== Le Rôle de la Guerre dans le Système Interétatique ===
=== El papel de la guerra en el sistema interestatal ===
Pour mener la guerre (war-making), un État doit mobiliser d'importantes ressources. Cela comprend des ressources matérielles, comme de l'argent pour financer l'armée et acheter des armes, de la nourriture pour nourrir l'armée, et des matériaux pour construire des fortifications et d'autres infrastructures militaires. Cela nécessite également des ressources humaines, comme des soldats pour combattre et des travailleurs pour produire les biens nécessaires. Pour obtenir ces ressources, l'État doit être capable d'exercer un contrôle efficace sur son territoire et ses habitants. C'est là qu'intervient la construction de l'État (state-making). L'État doit mettre en place des systèmes efficaces de taxation pour collecter l'argent nécessaire pour financer la guerre. Il doit également être capable de recruter ou de conscrire des soldats, ce qui peut nécessiter des efforts pour instaurer un sentiment de loyauté ou de devoir envers l'État. En outre, il doit être capable de maintenir l'ordre et de résoudre les conflits à l'intérieur de ses frontières, afin de pouvoir se concentrer sur la guerre à l'extérieur. Ainsi, la guerre et la construction de l'État sont intimement liées. L'un nécessite l'autre, et les deux se renforcent mutuellement. Comme l'a écrit Charles Tilly, "Les États font la guerre et les guerres font les États".  
Para librar una guerra (hacer la guerra), un Estado debe movilizar importantes recursos. Esto incluye recursos materiales, como dinero para financiar el ejército y comprar armas, alimentos para alimentar al ejército y materiales para construir fortificaciones y otras infraestructuras militares. También requiere recursos humanos, como soldados para luchar y trabajadores para producir los bienes necesarios. Para obtener estos recursos, el Estado debe ser capaz de ejercer un control efectivo sobre su territorio y sus habitantes. Aquí es donde entra en juego la creación de Estado. El Estado debe establecer sistemas fiscales eficaces para recaudar el dinero necesario para financiar la guerra. También debe ser capaz de reclutar o reclutar soldados, lo que puede requerir esfuerzos para inculcar un sentido de lealtad o deber hacia el Estado. Además, debe ser capaz de mantener el orden y resolver los conflictos dentro de sus fronteras, para poder concentrarse en la guerra exterior. Así pues, la guerra y la construcción del Estado están íntimamente ligadas. Una requiere a la otra, y ambas se refuerzan mutuamente. Como escribió Charles Tilly, "los Estados hacen las guerras y las guerras hacen los Estados".  


La nécessité de mener la guerre a poussé les États à développer une bureaucratie efficace capable de collecter des ressources et d'organiser une armée. Ce processus a renforcé la capacité de l'État à gouverner son territoire et ses habitants, c'est-à-dire sa souveraineté. Pour recenser la population, percevoir des impôts et recruter des soldats, l'État a dû mettre en place une administration capable de gérer ces tâches. Cela a impliqué le développement de systèmes pour enregistrer les informations sur les habitants, l'établissement de lois sur les taxes et la conscription, et la création d'organismes pour appliquer ces lois. Au fil du temps, ces systèmes bureaucratiques ont évolué pour devenir de plus en plus efficaces et sophistiqués. Ils ont également contribué à renforcer l'autorité de l'État, en faisant accepter sa légitimité par les habitants. Les gens étaient plus enclins à payer des impôts et à servir dans l'armée s'ils croyaient que l'État avait le droit de leur demander de le faire. La guerre a joué un rôle central dans le processus de construction de l'État, non seulement en encourageant le développement d'une bureaucratie efficace, mais aussi en renforçant l'autorité et la légitimité de l'État.
La necesidad de hacer la guerra llevó a los Estados a desarrollar una burocracia eficiente capaz de reunir recursos y organizar un ejército. Este proceso reforzó la capacidad del Estado para gobernar su territorio y sus habitantes, es decir, su soberanía. Para registrar a la población, recaudar impuestos y reclutar soldados, el Estado tuvo que crear una administración capaz de gestionar estas tareas. Esto implicaba desarrollar sistemas para registrar información sobre los habitantes, establecer leyes sobre impuestos y reclutamiento, y crear organismos para hacer cumplir estas leyes. Con el tiempo, estos sistemas burocráticos evolucionaron hasta hacerse cada vez más eficaces y sofisticados. También contribuyeron a reforzar la autoridad del Estado, al garantizar que su legitimidad era aceptada por el pueblo. La gente estaba más dispuesta a pagar impuestos y servir en el ejército si creía que el Estado tenía derecho a pedírselo. La guerra desempeñó un papel fundamental en el proceso de construcción del Estado, no sólo al fomentar el desarrollo de una burocracia eficiente, sino también al reforzar la autoridad y la legitimidad del Estado.


Selon Charles Tilly, l'État moderne s'est développé à partir d'un processus de longue durée appelé "war making" (guerre) et "state making" (construction de l'État). Cette théorie soutient que les guerres étaient les principaux moteurs de l'augmentation du pouvoir et de l'autorité de l'État dans la société. La théorie de Tilly suggère que l'État moderne s'est formé dans un contexte de conflit et de violence, la capacité de mener la guerre et de contrôler efficacement un territoire étaient des facteurs clés de la survie et du succès de l'État.
Según Charles Tilly, el Estado moderno se desarrolló a partir de un proceso a largo plazo conocido como "hacer la guerra" y "hacer el Estado". Esta teoría sostiene que las guerras fueron el principal motor del crecimiento del poder y la autoridad del Estado en la sociedad. La teoría de Tilly sugiere que el Estado moderno se formó en un contexto de conflicto y violencia, en el que la capacidad de hacer la guerra y controlar eficazmente el territorio eran factores clave para la supervivencia y el éxito del Estado.


Après la fin du Moyen Âge, l'Europe est entrée dans une période d'intense concurrence entre les États-nations émergents. Ces États cherchaient à étendre leur influence et à affirmer leur domination sur les autres, ce qui a souvent conduit à des guerres. L'un des exemples les plus emblématiques de cette époque est Napoléon Bonaparte. En tant qu'empereur de France, Napoléon a cherché à établir une domination française sur le continent européen, créant un empire qui s'étendait de l'Espagne à la Russie. Sa tentative de créer un empire sans frontières et inclusif était en réalité une tentative d'assujettir les autres nations à la volonté de la France. Cependant, cette période de rivalités et de guerres a aussi permis la consolidation de l'État-nation en tant que forme principale d'organisation politique. Les États ont renforcé leur contrôle sur leur territoire, centralisé leur autorité, et développé des institutions bureaucratiques pour administrer leurs affaires. L'émergence de l'État-nation moderne à l'époque post-médiévale est en grande partie le produit des ambitions impériales et des rivalités interétatiques. Ces facteurs ont conduit à l'établissement d'un système interétatique fondé sur la souveraineté et la guerre comme moyen de résolution des conflits. Et cette évolution a eu un impact profond sur notre monde actuel.  
Tras el final de la Edad Media, Europa entró en un periodo de intensa competencia entre los Estados nacionales emergentes. Estos Estados trataban de extender su influencia y afirmar su dominio sobre los demás, lo que a menudo desembocaba en guerras. Uno de los ejemplos más emblemáticos de esta época es Napoleón Bonaparte. Como emperador de Francia, Napoleón trató de establecer el dominio francés sobre el continente europeo, creando un imperio que se extendía desde España hasta Rusia. Su intento de crear un imperio sin fronteras e inclusivo fue en realidad un intento de subyugar a otras naciones a la voluntad de Francia. Sin embargo, este periodo de rivalidades y guerras también fue testigo de la consolidación del Estado-nación como principal forma de organización política. Los Estados reforzaron el control sobre su territorio, centralizaron su autoridad y desarrollaron instituciones burocráticas para administrar sus asuntos. La aparición del Estado-nación moderno en el periodo posmedieval fue en gran medida el producto de las ambiciones imperiales y las rivalidades interestatales. Estos factores condujeron al establecimiento de un sistema interestatal basado en la soberanía y la guerra como medio para resolver conflictos. Y este desarrollo ha tenido un profundo impacto en nuestro mundo actual.  


Après une période de guerres et de conflits intenses, un certain équilibre des forces s'est établi entre les États-nations européens. Cet équilibre, souvent appelé "équilibre des pouvoirs", est devenu un principe fondamental de la politique internationale. L'équilibre des pouvoirs suppose que la sécurité nationale est assurée lorsque les capacités militaires et économiques sont réparties de telle sorte qu'aucun État n'est en mesure de dominer les autres. Cela encourage la coopération, la concurrence pacifique et, en théorie, aide à prévenir les guerres en décourageant l'agression. En outre, ce processus a également conduit à la stabilisation des frontières. Les États ont finalement reconnu et respecté les frontières les uns des autres, ce qui a contribué à apaiser les tensions et à maintenir la paix.
Tras un periodo de intensas guerras y conflictos, se estableció un cierto equilibrio de poder entre los Estados nación europeos. Este equilibrio, a menudo denominado "equilibrio de poder", se ha convertido en un principio fundamental de la política internacional. El equilibrio de poder parte de la base de que la seguridad nacional está garantizada cuando las capacidades militares y económicas se distribuyen de tal manera que ningún Estado pueda dominar a los demás. Esto fomenta la cooperación y la competencia pacífica y, en teoría, ayuda a prevenir las guerras al desalentar las agresiones. Este proceso también ha conducido a la estabilización de las fronteras. Los Estados reconocieron y respetaron por fin las fronteras de los demás, lo que contribuyó a aliviar las tensiones y mantener la paz.


À partir de , émerge l’idée de souveraineté, c’est-à-dire que l’idée d’autorité sur le territoire est divisée entre des espaces sur lesquels s’exercent des souverainetés qui sont exclusives entre elles. La souveraineté est un principe fondamental du système international moderne, basé sur la notion que chaque État a une autorité suprême et exclusive sur son territoire et sa population. Cette autorité inclut le droit de faire des lois, d'appliquer ces lois et de punir ceux qui les enfreignent, de contrôler les frontières, de mener des relations diplomatiques avec d'autres États, et, le cas échéant, de déclarer la guerre. La souveraineté est intrinsèquement liée à la notion d'État-nation et est fondamentale pour comprendre la dynamique des relations internationales. Chaque État est considéré comme ayant le droit de gérer ses propres affaires internes sans interférence extérieure, ce qui est reconnu comme un droit par les autres États dans le système international.
De ahí surgió la idea de soberanía, es decir, la idea de autoridad sobre el territorio dividida en zonas sobre las que se ejercen soberanías que se excluyen mutuamente. La soberanía es un principio fundamental del sistema internacional moderno, basado en la noción de que cada Estado tiene autoridad suprema y exclusiva sobre su territorio y su población. Esta autoridad incluye el derecho a dictar leyes, hacerlas cumplir y castigar a quienes las infrinjan, controlar las fronteras, mantener relaciones diplomáticas con otros Estados y, en caso necesario, declarar la guerra. La soberanía está intrínsecamente ligada a la noción de Estado-nación y es fundamental para comprender la dinámica de las relaciones internacionales. Se considera que cada Estado tiene derecho a gestionar sus propios asuntos internos sin injerencias externas, lo que es reconocido como un derecho por los demás Estados del sistema internacional.


À terme, se développe autour du principe de souveraineté un universalisme de l’État-national qui n’est pas celui de l’Empire puisque le principe de souveraineté est reconnu par tous comme le principe organisateur du système international. Le principe de la souveraineté et de l'égalité entre tous les États est un fondement du système international et de l'Organisation des Nations Unies. Cela signifie que, en théorie, chaque État, qu'il soit petit ou grand, riche ou pauvre, dispose d'un seul vote à l'Assemblée générale des Nations Unies, par exemple. Cela découle du principe de l'égalité souveraine, qui est inscrit dans la Charte des Nations Unies. L'article 2, paragraphe 1 de la Charte des Nations Unies déclare que l'Organisation est basée sur le principe de l'égalité souveraine de tous ses membres.   
En última instancia, el principio de soberanía dio lugar a un universalismo del Estado-nación que no era el del Imperio, ya que el principio de soberanía fue reconocido por todos como principio organizador del sistema internacional. El principio de soberanía y de igualdad entre todos los Estados es el fundamento del sistema internacional y de las Naciones Unidas. Esto significa que, en teoría, cada Estado, ya sea grande o pequeño, rico o pobre, tiene un único voto en la Asamblea General de las Naciones Unidas, por ejemplo. Esto se deriva del principio de igualdad soberana, consagrado en la Carta de las Naciones Unidas. El apartado 1 del artículo 2 de la Carta de las Naciones Unidas establece que la Organización se basa en el principio de la igualdad soberana de todos sus miembros.   


L’idée des Nations Unies découle de l’idée du principe de souveraineté comme organisateur du système international. Ce système interétatique qui se met en place est organisé autour de l’idée qu’il y a une logique de l’équilibre interne où l’État administre un territoire, à savoir la « police » ; et externes où se sont les États entre eux qui règlent leurs affaires. Cette distinction est un aspect central du concept de souveraineté étatique. C'est l'État qui a la prérogative et le devoir de gérer les affaires internes, y compris la mise en œuvre des lois, la garantie de l'ordre public, la prestation de services publics, et l'administration de la justice. C'est ce qu'on appelle la souveraineté interne. En ce qui concerne la souveraineté externe, c'est le droit et la capacité d'un État d'agir de manière autonome sur la scène internationale. Cela comprend le droit d'entrer en relation avec d'autres États, de signer des traités internationaux, de participer aux organisations internationales, et de conduire sa politique étrangère selon ses propres intérêts.  
La idea de las Naciones Unidas parte de la idea del principio de soberanía como organizador del sistema internacional. Este sistema interestatal que se estaba instaurando se organizaba en torno a la idea de que existía una lógica de equilibrio interno, en el que el Estado administraba un territorio, es decir, la "policía", y de equilibrio externo, en el que eran los propios Estados los que dirimían sus asuntos. Esta distinción es fundamental para el concepto de soberanía estatal. Es el Estado quien tiene la prerrogativa y el deber de gestionar los asuntos internos, incluida la aplicación de las leyes, la garantía del orden público, la prestación de servicios públicos y la administración de justicia. Esto se conoce como soberanía interna. La soberanía exterior es el derecho y la capacidad de un Estado para actuar de forma autónoma en la escena internacional. Esto incluye el derecho a entablar relaciones con otros Estados, firmar tratados internacionales, participar en organizaciones internacionales y dirigir su política exterior de acuerdo con sus propios intereses.


Du moment où il y a tous ces États qui sont formés, ils doivent communiquer entre eux. Puisque chacun doit survivre en tant qu’État et qu’il y a d’autres États qui sont là, comment va-t-on communiquer ? Si on part du principe que la guerre est une institution, elle sert exactement à faire cela. La guerre, en tant qu'institution, a été un moyen pour les États de communiquer entre eux. Cela ne signifie pas nécessairement que la guerre est souhaitable ou inévitable, mais elle a certainement joué un rôle dans la formation des États et dans la définition des relations entre eux. Dans l'histoire européenne, par exemple, les guerres ont souvent été utilisées pour résoudre des conflits sur des questions de territoire, de pouvoir, de ressources ou d'idéologie. Les résultats de ces guerres ont souvent conduit à des changements dans les frontières, les alliances et l'équilibre des pouvoirs entre les États.  
Una vez formados todos estos Estados, deben comunicarse entre . Puesto que cada uno de ellos tiene que sobrevivir como Estado y hay otros Estados, ¿cómo van a comunicarse? Si partimos del principio de que la guerra es una institución, sirve exactamente para eso. La guerra, como institución, ha sido una forma de que los Estados se comuniquen entre . Esto no significa necesariamente que la guerra sea deseable o inevitable, pero sin duda ha desempeñado un papel en la formación de los Estados y en la definición de las relaciones entre ellos. En la historia europea, por ejemplo, las guerras se han utilizado a menudo para resolver disputas por el territorio, el poder, los recursos o la ideología. Los resultados de estas guerras han provocado a menudo cambios en las fronteras, las alianzas y el equilibrio de poder entre los Estados.


Selon John Vasquez, la guerre est une modalité apprise de prise de décisions politiques par le biais de laquelle deux ou plusieurs unités politiques allouent des biens matériels ou de valeur symbolique sur la base d’une compétition violente. La définition de John Vasquez met en lumière l'aspect de compétition violente de la guerre. Selon cette vue, la guerre est un mécanisme par lequel des unités politiques, en général des États, résolvent leurs désaccords ou rivalités. Cela peut impliquer des enjeux de pouvoir, de territoire, de ressources ou d'idéologies. Cette définition souligne une vision de la guerre qui est bien ancrée dans une tradition de pensée réaliste en relations internationales, qui voit la politique internationale comme une lutte de tous contre tous, où le conflit est inévitable et la guerre est un outil naturel de politique.  
Según John Vasquez, la guerra es una modalidad aprendida de toma de decisiones políticas mediante la cual dos o más unidades políticas se asignan bienes materiales o de valor simbólico sobre la base de una competición violenta. La definición de John Vasquez destaca el aspecto de competencia violenta de la guerra. Según este punto de vista, la guerra es un mecanismo mediante el cual las unidades políticas, normalmente los Estados, resuelven sus desacuerdos o rivalidades. Puede tratarse de cuestiones de poder, territorio, recursos o ideologías. Esta definición subraya una visión de la guerra firmemente arraigada en una tradición de pensamiento realista en las relaciones internacionales, que ve la política internacional como una lucha de todos contra todos, donde el conflicto es inevitable y la guerra es una herramienta natural de la política.


Nous nous éloignons de l’idée de la guerre comme quelque chose d’anarchique ou de violent, la guerre est quelque chose qui a été développé dans sa conception moderne afin de régler des différends entre États, c’est un mécanisme de résolution de conflits. Cela parait contre-intuitif car la guerre est généralement associée à l'anarchie et à la violence. Cependant, dans le contexte des relations internationales et de la théorie politique, la guerre peut être comprise comme un mécanisme de résolution de conflits entre États, malgré ses conséquences tragiques. Cette perspective ne cherche pas à minimiser la violence et la destruction causées par la guerre, mais plutôt à comprendre comment et pourquoi les États choisissent de recourir à la force militaire pour résoudre leurs désaccords. Selon cette perspective, la guerre n'est pas un état de chaos, mais une forme de conduite politique qui est régie par certaines normes, règles et stratégies. C'est pour cela que la guerre est souvent décrite comme une "continuation de la politique par d'autres moyens" - une phrase célèbre du théoricien militaire Carl von Clausewitz. Cela signifie que la guerre est utilisée par les États comme un outil pour atteindre des objectifs politiques quand d'autres moyens échouent.
Nos alejamos de la idea de la guerra como algo anárquico o violento; la guerra es algo que se ha desarrollado en su concepción moderna para resolver disputas entre Estados, es un mecanismo de resolución de conflictos. Esto parece contraintuitivo porque la guerra se asocia generalmente con la anarquía y la violencia. Sin embargo, en el contexto de las relaciones internacionales y la teoría política, la guerra puede entenderse como un mecanismo de resolución de conflictos entre Estados, a pesar de sus trágicas consecuencias. Esta perspectiva no pretende minimizar la violencia y la destrucción causadas por la guerra, sino comprender cómo y por qué los Estados deciden utilizar la fuerza militar para resolver sus desacuerdos. Según esta perspectiva, la guerra no es un estado de caos, sino una forma de conducta política regida por ciertas normas, reglas y estrategias. Por eso la guerra se describe a menudo como una "continuación de la política por otros medios", famosa frase del teórico militar Carl von Clausewitz. Esto significa que los Estados utilizan la guerra como herramienta para alcanzar objetivos políticos cuando fallan otros medios.


La guerre peut être comprise comme un mécanisme ultime de résolution de conflits, utilisé lorsque les désaccords ne peuvent être résolus par d'autres moyens. Ce processus nécessite la mobilisation de ressources significatives, telles que les forces armées, financées par les recettes fiscales des États belligérants. Le but final est d'aboutir à un accord, souvent déterminé par l'issue des combats. Cependant, la victoire ne se traduit pas nécessairement par un règlement définitif du conflit en faveur du vainqueur. L'issue de la guerre peut entraîner des compromis, des changements politiques et territoriaux et même parfois l'émergence de nouveaux différends.
La guerra puede entenderse como un mecanismo último de resolución de conflictos, utilizado cuando los desacuerdos no pueden resolverse por otros medios. Este proceso requiere la movilización de importantes recursos, como las fuerzas armadas, financiados con los ingresos fiscales de los Estados beligerantes. El objetivo último es llegar a un acuerdo, a menudo determinado por el resultado de los combates. Sin embargo, la victoria no significa necesariamente una resolución final del conflicto a favor del vencedor. El resultado de la guerra puede dar lugar a compromisos, cambios políticos y territoriales y, a veces, incluso a la aparición de nuevas disputas.[[Fichier:1280px-Ajaccio tempesti bataille.JPG|vignette|left|Escena de batalla en el Museo Fesch de Ajaccio, por Antonio Tempesta.]]


[[Fichier:1280px-Ajaccio tempesti bataille.JPG|vignette|left|Scène de bataille au Musée Fesch d'Ajaccio par Antonio Tempesta.]]
La guerra puede verse desde varios ángulos, dependiendo de la perspectiva que se adopte. Desde un punto de vista humanitario, a menudo se ve en términos del sufrimiento y la pérdida de vidas que causa. Desde esta perspectiva, surgen cuestiones sobre la protección de los civiles, los derechos humanos y las consecuencias para el desarrollo socioeconómico de las zonas afectadas. Desde un punto de vista jurídico, la guerra implica un complejo conjunto de normativas y leyes internacionales, entre las que se encuentran el derecho internacional humanitario, el derecho de la guerra y diversos acuerdos y tratados internacionales. Estas normativas pretenden limitar el impacto de la guerra, en particular protegiendo a los civiles y prohibiendo determinadas prácticas y armas. Sin embargo, a pesar de estas normativas, sigue habiendo mucho en juego desde el punto de vista jurídico, especialmente cuando se trata de determinar la legitimidad de una intervención armada, evaluar las responsabilidades en caso de violación del derecho internacional y gestionar las consecuencias posteriores al conflicto, como la justicia transicional y la reconstrucción.


La guerre peut être appréhendée à travers plusieurs prismes, en fonction de la perspective adoptée. Vue sous un angle humanitaire, elle est souvent perçue en fonction des souffrances et des pertes en vies humaines qu'elle engendre. De cette perspective émergent des questions sur la protection des civils, les droits de l'homme, et les conséquences sur le développement socio-économique des zones affectées. D'un point de vue juridique, la guerre engage un ensemble complexe de régulations et de lois internationales, incluant le droit humanitaire international, le droit de la guerre et divers accords et traités internationaux. Ces régulations visent à limiter l'impact de la guerre, notamment en protégeant les civils et en interdisant certaines pratiques et armes. Cependant, malgré ces règlementations, les enjeux juridiques restent importants, surtout lorsqu'il s'agit de déterminer la légitimité d'une intervention armée, d'évaluer les responsabilités en cas de violation du droit international, ou encore de gérer les conséquences post-conflit, comme la justice transitionnelle et la reconstruction.
En resumen, la guerra, como mecanismo de resolución de conflictos, es un fenómeno complejo que implica cuestiones humanitarias, políticas, económicas y jurídicas. Este curso adopta un punto de vista politológico para analizar de dónde procede este fenómeno y para qué se utiliza. No nos interesa aquí la dimensión normativa de la guerra.


En somme, la guerre, en tant que mécanisme de résolution des conflits, est un phénomène complexe qui engage des questions à la fois humanitaires, politiques, économiques et juridiques. L’angle de ce cours est celui de la science politique pour voir d’où vient ce phénomène et à quoi cela sert. Nous ne nous intéressons pas ici à la dimension normative de la guerre.
Nos acercamos a la idea de que la guerra es un mecanismo de resolución de conflictos y que, por tanto, si la estrategia tiene un fin, el fin y el objetivo de esta estrategia es la paz. El fin último de la estrategia militar suele ser establecer o restablecer la paz, aunque el camino para lograrlo implique el uso de la fuerza. Esta idea tiene su origen en los escritos de varios pensadores militares, el más famoso de los cuales quizá sea Carl von Clausewitz. En su libro "Sobre la guerra", Clausewitz describió la guerra como "la continuación de la política por otros medios". Esta perspectiva sugiere que la guerra no es un fin en sí mismo, sino un medio para alcanzar objetivos políticos, que pueden incluir el establecimiento de la paz. Además, en la tradición de la teoría de las relaciones internacionales, la guerra suele considerarse un instrumento que los Estados pueden utilizar para resolver disputas cuando no consiguen llegar a un acuerdo por medios pacíficos. Así pues, aunque la guerra es un acto violento y destructivo, puede considerarse parte de un proceso más amplio encaminado a restablecer la estabilidad y la paz.


Nous arrivons à l’idée que la guerre est un mécanisme de résolution de conflits et que donc, si la stratégie à une fin, la fin et le but de cette stratégie est la paix. La stratégie militaire a souvent pour but ultime d'établir ou de restaurer la paix, même si le chemin pour y parvenir implique l'emploi de la force. C'est une idée qui trouve son origine dans les écrits de plusieurs penseurs militaires, dont le plus célèbre est peut-être Carl von Clausewitz. Dans son ouvrage "De la guerre", Clausewitz a décrit la guerre comme la "continuation de la politique par d'autres moyens". Cette perspective suggère que la guerre n'est pas une fin en soi, mais un moyen d'atteindre des objectifs politiques, qui peuvent inclure l'établissement de la paix. De plus, dans la tradition de la théorie des relations internationales, la guerre est souvent envisagée comme un instrument que les États peuvent utiliser pour résoudre les différends lorsqu'ils échouent à parvenir à un accord par des moyens pacifiques. Ainsi, même si la guerre est un acte violent et destructeur, elle peut être considérée comme faisant partie d'un processus plus large visant à rétablir la stabilité et la paix.  
Ambas están vinculadas. Tenemos un concepto en el que la paz está íntimamente ligada a la guerra y, sobre todo, la definición de paz está íntimamente ligada a la guerra. La paz se entiende como la ausencia de guerra. Es interesante ver cómo el objetivo de la estrategia es ganar y volver a un estado de paz. En realidad, es la guerra la que determina este estado. Hay una dialéctica muy fuerte entre ambas. Nos interesa la relación entre la guerra y el Estado, pero también entre la guerra y la paz. Se trata de una relación fundamental que no examinaremos hoy. En muchos marcos teóricos, la paz se define en oposición a la guerra. En otras palabras, la paz suele conceptualizarse como la ausencia de conflicto armado. Este punto de vista se denomina "paz negativa", en el sentido de que la paz se define por lo que no es (es decir, la guerra) y no por lo que es. La estrategia militar suele tener como objetivo restablecer este estado de "paz negativa" ganando la guerra o logrando condiciones favorables para poner fin al conflicto.


Les deux sont liés. Nous sommes dans une conception où la paix est intimement liée à la guerre et surtout que la définition de la paix est intimement liée à la guerre. La paix est comprise comme l’absence de guerre. Il est intéressant de voir comment le but de la stratégie est de gagner et de retourner à un état de paix. C’est vraiment la guerre qui détermine cet état. Il y a une très forte dialectique entre les deux. Nous nous intéressons à la relation entre guerre et État, mais aussi entre guerre et paix. C’est une relation qui est fondamentale à laquelle nous n’allons pas nous intéresser aujourd’hui. Dans de nombreux cadres théoriques, la paix est définie par opposition à la guerre. C'est-à-dire que la paix est souvent conceptualisée comme l'absence de conflit armé. Cette vision est appelée la "paix négative", dans le sens où la paix est définie par ce qu'elle n'est pas (c'est-à-dire la guerre) plutôt que par ce qu'elle est. La stratégie militaire vise souvent à restaurer cet état de "paix négative" en remportant la guerre ou en atteignant des conditions favorables pour la fin du conflit.
Hablamos de paz porque lo importante es que en la concepción de la guerra que se está instaurando con la aparición de este sistema interestatal, es decir, con los Estados que se forman internamente y compiten entre sí externamente, la guerra no es un fin en sí misma, el objetivo no es la realización de la guerra en sí, sino la paz; la guerra se hace para obtener algo. Esta es la opinión de Raymond Aron. Raymond Aron, filósofo y sociólogo francés, es famoso por sus trabajos sobre sociología de las relaciones internacionales y teoría política. En su opinión, la guerra no es un fin en sí mismo, sino un medio para alcanzar la paz. Esto significa que la guerra es un instrumento político, una herramienta utilizada por los Estados para lograr objetivos específicos, generalmente con el fin de resolver conflictos y alcanzar la paz. Desde esta perspectiva, la guerra es una forma extrema de diplomacia y negociación entre Estados. Es una extensión de la política, que se lleva a cabo cuando los medios pacíficos no consiguen resolver las disputas. Por este motivo, Aron declaró que "la paz es el fin, la guerra es el medio".


Nous parlons de paix, parce que ce qui est important est que dans la conception de la guerre qui se met en place avec l’émergence de ce système interétatique, c’est-à-dire avec des États qui se constituent à l’intérieur et qui entrent en compétition entre eux à l’extérieur, la guerre n’est pas un but en soit, le but n’est pas la conduite de la guerre elle-même, mais la paix ; on fait la guerre afin d’obtenir quelque chose. C’est la conception de Raymon Aron. Raymond Aron, philosophe et sociologue français, est célèbre pour ses travaux sur la sociologie des relations internationales et la théorie politique. Selon lui, la guerre n'est pas une fin en soi, mais un moyen d'atteindre la paix. Cela signifie que la guerre est un instrument politique, un outil utilisé par les États pour parvenir à des objectifs spécifiques, généralement dans le but de résoudre des conflits et d'atteindre la paix. Selon cette perspective, la guerre est une forme extrême de diplomatie et de négociation entre les États. C'est une extension de la politique, menée lorsque les moyens pacifiques échouent à résoudre des différends. C'est pour cette raison qu'Aron a déclaré que "la paix est la fin, la guerre est le moyen".  
El concepto de guerra como mecanismo de resolución de conflictos se basa en la idea de que la guerra es una herramienta de la política, una forma de diálogo entre Estados. Se utiliza cuando los medios pacíficos de resolución de conflictos han fracasado o cuando los objetivos no pueden alcanzarse por otros medios. Desde esta perspectiva, los Estados utilizan la guerra para alcanzar sus objetivos estratégicos, ya se trate de proteger sus intereses territoriales, extender su influencia o reforzar su seguridad. Estos objetivos suelen estar guiados por una estrategia militar claramente definida, que pretende maximizar la eficacia del uso de la fuerza minimizando al mismo tiempo las pérdidas y los costes.


La conception de la guerre comme mécanisme de résolution des conflits repose sur l'idée que la guerre est un outil de la politique, une forme de dialogue entre les États. Elle est utilisée lorsque les moyens pacifiques de résolution des conflits ont échoué ou lorsque les objectifs ne peuvent être atteints par d'autres moyens. Dans cette perspective, les États utilisent la guerre pour atteindre leurs objectifs stratégiques, qu'il s'agisse de la protection de leurs intérêts territoriaux, de l'extension de leur influence ou du renforcement de leur sécurité. Ces objectifs sont généralement guidés par une stratégie militaire clairement définie, qui vise à maximiser l'efficacité de l'utilisation de la force tout en minimisant les pertes et les coûts.
== El enfoque de la guerra de Carl von Clausewitz ==
 
== L'Approche de Carl von Clausewitz sur la Guerre ==


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Carl von Clausewitz, un officier prussien du début du 19ème siècle, a joué un rôle déterminant dans la théorisation de la guerre. Il est l'auteur de l'ouvrage "De la guerre" (Vom Kriege en allemand), qui est devenu l'un des textes les plus influents sur la stratégie militaire et la théorie de la guerre.  
Carl von Clausewitz, oficial prusiano de principios del siglo XIX, desempeñó un papel decisivo en la teorización de la guerra. Escribió "Sobre la guerra" (Vom Kriege en alemán), que se ha convertido en uno de los textos más influyentes sobre estrategia militar y teoría de la guerra.  


Carl von Clausewitz a servi dans l'armée prussienne pendant les guerres napoléoniennes, qui ont eu lieu de 1803 à 1815. Au cours de cette période, il a acquis une expérience précieuse du combat et de la stratégie militaire, ce qui a influencé ses théories sur la guerre. Clausewitz a participé à plusieurs batailles majeures contre l'armée de Napoléon, et a été témoin des changements dramatiques dans la façon dont les guerres étaient menées au début du 19ème siècle. C'est pendant cette période qu'il a commencé à développer sa théorie selon laquelle la guerre est une extension de la politique. Après la fin des guerres napoléoniennes, Clausewitz a continué à servir dans l'armée prussienne et a commencé à rédiger son œuvre majeure, "De la Guerre". Cependant, il est décédé avant d'avoir pu terminer l'ouvrage, qui a été publié à titre posthume par sa femme.  
Carl von Clausewitz sirvió en el ejército prusiano durante las Guerras Napoleónicas, que duraron de 1803 a 1815. Durante este periodo, adquirió una valiosa experiencia de combate y estrategia militar, que influyó en sus teorías sobre la guerra. Clausewitz participó en varias batallas importantes contra el ejército de Napoleón y fue testigo de los drásticos cambios que se produjeron en la forma de hacer la guerra a principios del siglo XIX. Fue durante este periodo cuando comenzó a desarrollar su teoría de que la guerra es una extensión de la política. Tras el final de las guerras napoleónicas, Clausewitz continuó sirviendo en el ejército prusiano y comenzó a escribir su obra principal, "Sobre la guerra". Sin embargo, murió antes de poder terminar la obra, que fue publicada póstumamente por su esposa.


Clausewitz a affirmé que la guerre est "la continuation de la politique par d'autres moyens". Cette citation, probablement la plus célèbre de Clausewitz, exprime l'idée que la guerre est un instrument de la politique nationale, et que les objectifs militaires doivent être guidés par des objectifs politiques. Autrement dit, la guerre est un outil politique, et non une fin en soi. La pensée de Clausewitz souligne également l'importance du "brouillard de la guerre" et de la "friction" dans la conduite des opérations militaires. Il soutient que la guerre est intrinsèquement incertaine et imprévisible, et que les commandants et les stratèges doivent être capables de gérer ces incertitudes. Malgré sa mort en 1831, la pensée de Clausewitz continue d'exercer une grande influence sur la théorie militaire et stratégique. Son travail est étudié dans les académies militaires du monde entier et reste une référence incontournable dans le domaine de la stratégie militaire.
Clausewitz dijo que la guerra es "la continuación de la política por otros medios". Esta cita, probablemente la más famosa de Clausewitz, expresa la idea de que la guerra es un instrumento de la política nacional, y que los objetivos militares deben guiarse por objetivos políticos. En otras palabras, la guerra es una herramienta política, no un fin en sí misma. Clausewitz también hizo hincapié en la importancia de la "niebla de guerra" y la "fricción" en la conducción de las operaciones militares. Sostenía que la guerra es inherentemente incierta e impredecible, y que los comandantes y estrategas deben ser capaces de gestionar estas incertidumbres. A pesar de su muerte en 1831, el pensamiento de Clausewitz sigue ejerciendo una gran influencia en la teoría militar y estratégica. Su obra se estudia en las academias militares de todo el mundo y sigue siendo una referencia esencial en el campo de la estrategia militar.


Clausewitz définit la guerre comme un acte de violence destiné à contraindre l’adversaire à exécuter notre volonté. C’est un cadre très rationnel, ce n’est pas une logique de « fou de guerre ». La guerre est faite afin d’obtenir quelque chose. Carl von Clausewitz a conceptualisé la guerre comme un acte de violence dont l'objectif est de contraindre l'adversaire à exécuter notre volonté. Selon lui, la guerre n'est pas une entreprise irrationnelle ou chaotique, mais plutôt un instrument de politique, un moyen rationnel de poursuivre les objectifs d'un État. Dans son œuvre majeure "De la Guerre", Clausewitz développe cette idée en affirmant que la guerre est simplement la continuation de la politique par d'autres moyens. C'est-à-dire que les États utilisent la guerre pour atteindre des objectifs politiques qu'ils ne peuvent pas réaliser par des moyens pacifiques.
Clausewitz define la guerra como un acto de violencia destinado a obligar al adversario a cumplir nuestra voluntad. Se trata de un marco muy racional, no de la lógica de un "loco de la guerra". La guerra se libra para conseguir algo. Carl von Clausewitz conceptualizó la guerra como un acto de violencia cuyo objetivo es obligar al adversario a cumplir nuestra voluntad. Según él, la guerra no es una empresa irracional o caótica, sino un instrumento de la política, un medio racional de perseguir los objetivos de un Estado. En su obra principal "Sobre la guerra", Clausewitz desarrolla esta idea afirmando que la guerra no es más que la continuación de la política por otros medios. En otras palabras, los Estados utilizan la guerra para lograr objetivos políticos que no pueden alcanzar por medios pacíficos.


Imaginons un État qui est un gouvernement avec un objectif qui est d'acquérir des terres fertiles pour améliorer son économie ou sa sécurité alimentaire. Comme son voisin n'est pas disposé à céder ces terres volontairement, l'État choisit de recourir à la guerre pour atteindre son objectif. Si l'État belliqueux est victorieux, il est probable qu'un traité de paix soit établi pour officialiser le transfert de terres. Ce traité pourrait également inclure d'autres dispositions, telles que des indemnités de guerre, des arrangements pour les populations déplacées, et la promesse de non-agression future. L'objectif initial (l'acquisition de terres fertiles) est donc atteint par le biais de la guerre, qui est utilisée comme un instrument de politique.
Imaginemos un Estado cuyo objetivo es adquirir tierras fértiles para mejorar su economía o su seguridad alimentaria. Como su vecino no está dispuesto a ceder esas tierras voluntariamente, el Estado opta por recurrir a la guerra para lograr su objetivo. Si el Estado beligerante sale victorioso, es probable que se redacte un tratado de paz para formalizar la transferencia de tierras. Este tratado también podría incluir otras disposiciones, como indemnizaciones de guerra, acuerdos para las poblaciones desplazadas y una promesa de no agresión en el futuro. Así pues, el objetivo inicial (la adquisición de tierras fértiles) se conseguía mediante la guerra, que se utilizaba como instrumento de la política.


Cette conception de la guerre, telle qu'exprimée par Clausewitz, met en évidence le fait que la guerre est un prolongement de la politique par d'autres moyens. Dans ce contexte, la guerre est envisagée comme un outil de la politique, une option qui peut être employée lorsque d'autres méthodes, comme la diplomatie ou le commerce, ont échoué à résoudre les conflits entre États.
Esta concepción de la guerra, expresada por Clausewitz, pone de relieve el hecho de que la guerra es una prolongación de la política por otros medios. En este contexto, la guerra se considera un instrumento de la política, una opción que puede emplearse cuando otros métodos, como la diplomacia o el comercio, no han logrado resolver los conflictos entre Estados.


Il est essentiel de comprendre que, selon Clausewitz, la guerre n'est pas une entité autonome, mais plutôt un instrument de politique qui est contrôlé et dirigé par les autorités politiques. C'est-à-dire que la décision de déclarer la guerre, ainsi que la gestion et la conduite de la guerre, relèvent de la responsabilité des dirigeants politiques. Les objectifs militaires sont ainsi subordonnés aux objectifs politiques. Dans la pensée clausewitzienne, la guerre est un moyen pour atteindre des objectifs politiques qui ne peuvent être obtenus par d'autres méthodes. Cependant, elle est toujours envisagée comme une solution temporaire et non comme un état permanent. La guerre n'est donc pas une fin en soi, mais un moyen pour atteindre une fin : l'objectif politique défini par l'État. Une fois cet objectif atteint ou quand il n'est plus possible de l'atteindre, la guerre prend fin et on revient à un état de paix. C'est pour cela que la notion de paix est intrinsèquement liée à celle de guerre : la guerre vise à créer un nouvel état de paix plus favorable à l'État qui la mène.
Es esencial comprender que, según Clausewitz, la guerra no es una entidad autónoma, sino más bien un instrumento de la política controlado y dirigido por las autoridades políticas. En otras palabras, la decisión de declarar la guerra, así como su gestión y dirección, son responsabilidad de los dirigentes políticos. Por lo tanto, los objetivos militares están subordinados a los objetivos políticos. En el pensamiento clausewitziano, la guerra es un medio para alcanzar objetivos políticos que no pueden lograrse por otros métodos. Sin embargo, siempre se considera una solución temporal y no un estado permanente. Por tanto, la guerra no es un fin en sí misma, sino un medio para alcanzar un fin: el objetivo político definido por el Estado. Una vez alcanzado este objetivo, o cuando ya no es posible alcanzarlo, la guerra termina y se vuelve a un estado de paz. Por ello, la noción de paz está intrínsecamente ligada a la de guerra: la guerra tiene por objeto crear un nuevo estado de paz más favorable al Estado que la libra.


== Le système westphalien ==
== El sistema de Westfalia ==
Le système westphalien, du nom du traité de Westphalie qui a mis fin à la Guerre de Trente Ans en 1648, a profondément influencé la structure politique internationale et la compréhension de la guerre. Cette série de traités a consacré la notion de souveraineté de l'État, établissant l'idée que chaque État a une autorité exclusive sur son territoire et sa population, sans ingérence extérieure. De ce fait, il a également formalisé l'idée de la non-ingérence dans les affaires intérieures d'autres États. En ce qui concerne la guerre, le système westphalien a contribué à la formaliser comme une activité entre États, plutôt qu'entre factions ou individus. Il a aussi favorisé le développement de règles et de normes régissant la conduite de la guerre, bien que ce processus ait vraiment pris son essor dans les siècles suivants avec le développement du droit international humanitaire. Ainsi, alors que la guerre a continué à être considérée comme un outil de politique étrangère, le système westphalien a commencé à introduire des contraintes et des règles pour son utilisation. Ces contraintes ont été renforcées par le développement du droit international au cours des siècles suivants.
El sistema de Westfalia, llamado así por el Tratado de Westfalia que puso fin a la Guerra de los Treinta Años en 1648, influyó profundamente en la estructura política internacional y en la comprensión de la guerra. Esta serie de tratados consagró la noción de soberanía estatal, estableciendo la idea de que cada Estado tiene autoridad exclusiva sobre su territorio y su población, sin injerencias exteriores. También formalizó la idea de no injerencia en los asuntos internos de otros Estados. En cuanto a la guerra, el sistema westfaliano contribuyó a formalizarla como una actividad entre Estados, y no entre facciones o individuos. También fomentó el desarrollo de reglas y normas que regulasen la conducta bélica, aunque este proceso despegó realmente en siglos posteriores con el desarrollo del derecho internacional humanitario. Así pues, aunque la guerra siguió considerándose un instrumento de política exterior, el sistema westfaliano empezó a introducir restricciones y normas para su uso. Estas limitaciones se vieron reforzadas por el desarrollo del derecho internacional en los siglos siguientes.


Hugo Grotius, également connu sous le nom d'Hugo de Groot, a été une figure centrale dans le développement du droit international, notamment en ce qui concerne les lois de la guerre et de la paix. Son œuvre la plus célèbre, "De Jure Belli ac Pacis" ("Du droit de la guerre et de la paix"), publiée en 1625, est considérée comme l'un des textes fondamentaux du droit international. Dans cet ouvrage, Grotius cherche à définir un ensemble de règles régissant le comportement des États en temps de guerre et de paix. Il examine en détail quand la guerre est justifiée (jus ad bellum), comment elle doit être menée (jus in bello) et comment une paix juste peut être rétablie après le conflit (jus post bellum).
Hugo Grocio, también conocido como Hugo de Groot, fue una figura central en el desarrollo del derecho internacional, especialmente en lo que respecta a las leyes de la guerra y la paz. Su obra más famosa, "De Jure Belli ac Pacis" ("Sobre el derecho de la guerra y de la paz"), publicada en 1625, se considera uno de los textos fundamentales del derecho internacional. En esta obra, Grocio intenta definir un conjunto de normas que rijan el comportamiento de los Estados en tiempos de guerra y de paz. Examina detalladamente cuándo está justificada la guerra (jus ad bellum), cómo debe llevarse a cabo (jus in bello) y cómo puede restablecerse una paz justa tras el conflicto (jus post bellum).


Ces idées ont eu une influence significative sur la manière dont la guerre est perçue et menée, en introduisant la notion que même en temps de guerre, certaines actions sont inacceptables et que la conduite de la guerre doit être régie par certains principes éthiques et juridiques. Les principes établis par Grotius ont continué à évoluer et à se développer au fil des siècles, aboutissant à la formulation de conventions internationales plus détaillées et plus complètes, telles que les Conventions de Genève, qui régissent aujourd'hui le comportement en temps de guerre.
Estas ideas han influido notablemente en la forma de percibir y conducir la guerra, introduciendo la noción de que, incluso en la guerra, ciertas acciones son inaceptables y que la conducción de la guerra debe regirse por ciertos principios éticos y jurídicos. Los principios establecidos por Grocio han seguido evolucionando y desarrollándose a lo largo de los siglos, culminando en la formulación de convenios internacionales más detallados y exhaustivos, como los Convenios de Ginebra, que rigen el comportamiento en la guerra en la actualidad.


L'organisation du système interétatique a amené l'adoption de règles strictes pour réguler la conduite de la guerre. L'objectif de ces règles est de limiter, dans la mesure du possible, les conséquences destructrices de la guerre et de protéger les personnes qui n'y participent pas directement, telles que les civils ou les prisonniers de guerre. C'est pourquoi, selon le droit international, une guerre doit être déclarée avant qu'elle ne commence. Cette déclaration a pour but de signaler clairement à toutes les parties concernées, y compris aux autres pays et aux organisations internationales, qu'un conflit armé a commencé. Pendant la guerre, les combattants sont tenus de respecter certaines règles. Par exemple, ils ne doivent pas cibler délibérément des civils, des bâtiments civils comme des écoles ou des hôpitaux, ou utiliser des armes interdites par le droit international, comme les armes chimiques ou biologiques. Enfin, après la guerre, un processus de paix doit être mis en place pour résoudre les différends, punir les crimes de guerre et réparer les dommages causés par le conflit. Bien que ces règles soient souvent violées, leur existence et leur reconnaissance universelle sont une tentative importante pour civiliser une activité qui est, par nature, violente et destructive.
La organización del sistema interestatal ha llevado a la adopción de normas estrictas para regular el desarrollo de la guerra. El objetivo de estas normas es limitar, en la medida de lo posible, las consecuencias destructivas de la guerra y proteger a las personas que no participan directamente en ella, como los civiles o los prisioneros de guerra. Por eso, según el derecho internacional, una guerra debe declararse antes de que comience. El propósito de esta declaración es enviar una señal clara a todas las partes implicadas, incluidos otros países y organizaciones internacionales, de que se ha iniciado un conflicto armado. Durante la guerra, los combatientes están sujetos a ciertas normas. Por ejemplo, no deben atacar deliberadamente a civiles, edificios civiles como escuelas u hospitales, ni utilizar armas prohibidas por el derecho internacional, como armas químicas o biológicas. Por último, tras la guerra, debe ponerse en marcha un proceso de paz para resolver las disputas, castigar los crímenes de guerra y reparar los daños causados por el conflicto. Aunque estas normas se violan a menudo, su existencia y reconocimiento universal son un importante intento de civilizar una actividad que es, por naturaleza, violenta y destructiva.


La guerre, malgré ses conséquences souvent dévastatrices, a été intégrée dans le système interétatique comme un moyen de résoudre les différends politiques. Il est important de noter, cependant, que l'idée n'est pas de promouvoir ou de glorifier la guerre, mais plutôt de tenter de la contenir et de la réguler. Depuis le XVIIème siècle, de nombreuses règles ont été établies pour tenter de limiter les ravages de la guerre. Cela comprend le droit international humanitaire, qui établit des limites à la manière dont la guerre peut être menée, en protégeant les personnes qui ne participent pas ou ne participent plus aux hostilités, comme les civils, les travailleurs de la santé et les prisonniers de guerre. En outre, le droit international a également établi des règles sur la manière de déclarer la guerre, de mener des hostilités et de conclure la paix. Cela comprend le droit de la guerre, qui établit des règles pour la conduite des hostilités, et le droit de la paix, qui régule la conclusion des traités de paix et la résolution des conflits internationaux. Ces efforts de régulation de la guerre témoignent de la reconnaissance que, bien que la guerre puisse parfois être inévitable, elle doit être menée d'une manière qui minimise autant que possible les souffrances humaines et les destructions matérielles. [[Image:Helst, Peace of Münster.jpg|thumb|400px|<center>''Banquet de la garde civile d'Amsterdam fêtant la paix de Münster'' (1648), exposé au Rijksmuseum, par Bartholomeus van der Helst.]]
La guerra, a pesar de sus consecuencias a menudo devastadoras, se ha integrado en el sistema interestatal como medio para resolver disputas políticas. Sin embargo, es importante señalar que no se trata de promover o glorificar la guerra, sino de intentar contenerla y regularla. Desde el siglo XVII se han establecido numerosas normas para tratar de limitar los estragos de la guerra. Entre ellas figura el derecho internacional humanitario, que establece límites a la forma de hacer la guerra, protegiendo a las personas que no participan o han dejado de participar en las hostilidades, como los civiles, el personal sanitario y los prisioneros de guerra. Además, el derecho internacional también ha establecido normas sobre cómo declarar la guerra, dirigir las hostilidades y concluir la paz. Esto incluye el derecho de la guerra, que establece normas para la conducción de hostilidades, y el derecho de la paz, que regula la conclusión de tratados de paz y la resolución de conflictos internacionales. Estos esfuerzos por regular la guerra reflejan el reconocimiento de que, aunque a veces la guerra sea inevitable, debe llevarse a cabo de manera que se minimicen el sufrimiento humano y la destrucción material.[[Image:Helst, Peace of Münster.jpg|thumb|400px|<center>Banquete de la Guardia Civil de Ámsterdam celebrando la Paz de Münster (1648), expuesto en el Rijksmuseum, por Bartholomeus van der Helst.]]


Le Traité de Westphalie, conclu en 1648 pour mettre fin à la guerre de Trente Ans, est constitué de deux accords distincts : le Traité d'Osnabrück et le Traité de Münster. Le Traité d'Osnabrück a été signé entre l'Empire suédois et le Saint Empire Romain Germanique, tandis que le Traité de Münster a été conclu entre le Saint Empire Romain Germanique et les Provinces Unies (l'actuel Pays-Bas) ainsi qu'entre le Saint Empire et la France. Ces traités sont historiquement importants car ils ont jeté les bases de l'ordre international moderne basé sur la souveraineté des États. Le principe de non-ingérence dans les affaires internes des autres États a été établi, tout comme le principe d'équilibre des pouvoirs. Le Traité de Westphalie a en fait marqué la fin de l'idée d'un empire chrétien universel en Europe et a ouvert la voie à un système d'États-nations indépendants et souverains.  
El Tratado de Westfalia, concluido en 1648 para poner fin a la Guerra de los Treinta Años, constaba de dos acuerdos separados: el Tratado de Osnabrück y el Tratado de Münster. El Tratado de Osnabrück se firmó entre el Imperio Sueco y el Sacro Imperio Romano Germánico, mientras que el Tratado de Münster se concluyó entre el Sacro Imperio Romano Germánico y las Provincias Unidas (actuales Países Bajos) y entre el Sacro Imperio Romano Germánico y Francia. Estos tratados son históricamente importantes porque sentaron las bases del orden internacional moderno basado en la soberanía de los Estados. Se estableció el principio de no injerencia en los asuntos internos de otros Estados, así como el principio de pesos y contrapesos. El Tratado de Westfalia marcó el fin de la idea de un imperio cristiano universal en Europa y allanó el camino para un sistema de Estados nacionales independientes y soberanos.  


Les Traités de Westphalie ont mis fin à la Guerre de Trente Ans, une guerre de religion qui a déchiré l'Europe, et particulièrement le Saint-Empire romain germanique, entre 1618 et 1648. Cette guerre a opposé principalement les forces catholiques et protestantes, bien que la politique et la lutte pour le pouvoir aient également joué un rôle important. En mettant fin à cette guerre, les Traités de Westphalie ont non seulement apporté une paix bienvenue, mais ils ont également marqué un changement fondamental dans l'organisation politique de l'Europe. Avant ces traités, l'idée d'un empire chrétien universel, où une autorité supérieure (soit le pape, soit l'empereur du Saint Empire) aurait une certaine autorité sur les royaumes et les principautés, était encore vivante. Les Traités de Westphalie ont établi le principe de la souveraineté de l'État, affirmant que chaque État a une autorité absolue et exclusive sur son territoire et son peuple. Cela signifie que, pour la première fois, les États, plutôt que les empereurs ou les papes, sont devenus les acteurs principaux sur la scène internationale. C'est ce qu'on appelle le "système westphalien", qui reste le fondement de l'ordre international moderne.
Los Tratados de Westfalia pusieron fin a la Guerra de los Treinta Años, una guerra de religión que desgarró Europa, y en particular el Sacro Imperio Romano Germánico, entre 1618 y 1648. La guerra se libró principalmente entre fuerzas católicas y protestantes, aunque la política y la lucha por el poder también desempeñaron un papel importante. Al poner fin a la guerra, los Tratados de Westfalia no sólo trajeron una paz bien recibida, sino que también marcaron un cambio fundamental en la organización política de Europa. Antes de estos tratados, seguía viva la idea de un imperio cristiano universal, en el que una autoridad superior (el Papa o el emperador del Sacro Imperio Romano Germánico) tendría cierta autoridad sobre los reinos y principados. Los Tratados de Westfalia establecieron el principio de la soberanía estatal, afirmando que cada Estado tenía autoridad absoluta y exclusiva sobre su territorio y su población. Esto significaba que, por primera vez, los Estados, y no los emperadores o los papas, se convertían en los principales actores de la escena internacional. Es lo que se conoce como "sistema de Westfalia", que sigue siendo la base del orden internacional moderno.


La Suisse a été reconnue comme une entité indépendante lors du Traité de Westphalie en 1648, bien que sa forme actuelle en tant qu'État ait mis plus de temps à se consolider. La neutralité perpétuelle de la Suisse a également été établie lors du Congrès de Vienne en 1815, ce qui a renforcé son statut distinct sur la scène internationale. Néanmoins, il convient de noter que la Confédération suisse en tant qu'union de cantons existait déjà avant le Traité de Westphalie. Sa structure unique, cependant, ne correspondait pas exactement au concept d'État-nation tel qu'il a émergé avec le système westphalien. C'est pourquoi on peut dire que la Suisse a mis du temps à émerger sous sa forme moderne.
Suiza fue reconocida como entidad independiente en el Tratado de Westfalia de 1648, aunque su forma actual como Estado ha tardado más en consolidarse. La neutralidad perpetua de Suiza también se estableció en el Congreso de Viena de 1815, reforzando su estatus diferenciado en la escena internacional. No obstante, hay que señalar que la Confederación Helvética como unión de cantones ya existía antes del Tratado de Westfalia. Su singular estructura, sin embargo, no se correspondía exactamente con el concepto de Estado-nación surgido con el sistema de Westfalia. Por esta razón, Suiza tardó en emerger en su forma moderna.


Le Traité de Westphalie a jeté les bases du système international moderne basé sur la souveraineté nationale. En d'autres termes, chaque État a le droit de gouverner son territoire comme il l'entend sans ingérence extérieure. Ce principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres États est un pilier clé du système international. Cela dit, cela n'élimine pas le conflit ou le désaccord entre les États. Lorsqu'un différend survient, la guerre peut être utilisée comme un moyen de résolution. Cependant, dans le monde moderne, d'autres formes de résolution des conflits, telles que la diplomatie, le dialogue et la négociation, sont généralement privilégiées. La guerre est souvent considérée comme un dernier recours lorsqu'aucune autre option n'est viable ou efficace.
El Tratado de Westfalia sentó las bases del sistema internacional moderno basado en la soberanía nacional. En otras palabras, cada Estado tiene derecho a gobernar su territorio como considere oportuno sin injerencias externas. Este principio de no injerencia en los asuntos internos de otros Estados es un pilar fundamental del sistema internacional. Dicho esto, no elimina los conflictos o desacuerdos entre Estados. Cuando surge una disputa, puede recurrirse a la guerra como medio de resolución. Sin embargo, en el mundo moderno se suelen preferir otras formas de resolución de conflictos, como la diplomacia, el diálogo y la negociación. La guerra suele considerarse el último recurso cuando ninguna otra opción es viable o eficaz.


La distinction entre l'espace interne et externe des États est fondamentale dans la politique internationale. À l'intérieur de ses frontières, un État a la souveraineté pour faire appliquer ses propres lois et réglementations, et pour maintenir l'ordre comme il le juge nécessaire. Cet espace interne est souvent caractérisé par un ensemble de règles et de normes bien définies qui sont largement reconnues et respectées. À l'extérieur de ses frontières, un État doit naviguer dans un environnement plus complexe et souvent moins réglementé, où les interactions se déroulent principalement entre États souverains qui peuvent avoir des intérêts divergents. Cet espace externe est régi par le droit international, qui est moins contraignant et plus dépendant de la coopération entre États.  
La distinción entre el espacio interior y exterior de los Estados es fundamental para la política internacional. Dentro de sus fronteras, un Estado tiene soberanía para aplicar sus propias leyes y normas, y para mantener el orden que considere necesario. Este espacio interno suele caracterizarse por un conjunto de reglas y normas bien definidas, ampliamente reconocidas y respetadas. Fuera de sus fronteras, un Estado debe navegar por un entorno más complejo y a menudo menos regulado, en el que las interacciones tienen lugar principalmente entre Estados soberanos que pueden tener intereses divergentes. Este espacio exterior se rige por el Derecho internacional, menos vinculante y más dependiente de la cooperación entre Estados.


Le principe de souveraineté, bien qu'il établit l'égalité formelle de tous les États en droit international, ne se traduit pas nécessairement par une égalité réelle sur la scène internationale. Certains États, en raison de leur puissance économique, militaire ou stratégique, peuvent exercer une influence disproportionnée. Parallèlement, la montée d'acteurs non étatiques a complexifié le paysage international. Les organisations non gouvernementales (ONG), les sociétés multinationales, et même les individus (comme les activistes, les dissidents politiques ou les célébrités) peuvent désormais jouer des rôles significatifs en matière de politique internationale. Ces acteurs peuvent influencer la politique globale en mobilisant l'opinion publique, en menant des actions directes, en fournissant des services essentiels, ou en exerçant un pouvoir économique. Cependant, malgré l'influence croissante de ces acteurs non étatiques, les États restent les acteurs principaux et les plus puissants sur la scène internationale.
El principio de soberanía, aunque establece la igualdad formal de todos los Estados en el derecho internacional, no se traduce necesariamente en una igualdad real en la escena internacional. Algunos Estados, debido a su poder económico, militar o estratégico, pueden ejercer una influencia desproporcionada. Al mismo tiempo, el auge de los actores no estatales ha hecho más complejo el panorama internacional. Las organizaciones no gubernamentales (ONG), las empresas multinacionales e incluso los particulares (como activistas, disidentes políticos o celebridades) pueden desempeñar ahora un papel significativo en la política internacional. Estos actores pueden influir en la política mundial movilizando a la opinión pública, emprendiendo acciones directas, prestando servicios esenciales o ejerciendo su poder económico. Sin embargo, a pesar de la creciente influencia de estos actores no estatales, los Estados siguen siendo los principales y más poderosos actores de la escena internacional.


Dans le système international contemporain, l'État est l'unité politique fondamentale. Le concept de l'État-nation souverain, bien que critiqué et souvent compliqué par les questions de transnationalisme, de globalisation et de relations internationales interdépendantes, reste le principal organisateur de la politique mondiale. Chaque État, en tant qu'entité souveraine, est censé exercer une autorité absolue sur son territoire et sa population. Le système international repose sur l'interaction de ces États souverains et sur le respect des principes de non-ingérence dans les affaires internes d'autres États. Cependant, il convient de noter que la réalité est souvent plus complexe. De nombreux acteurs non étatiques - des sociétés multinationales aux groupes terroristes, en passant par les organisations non gouvernementales et les institutions internationales - jouent également un rôle majeur sur la scène internationale. Parfois, ces acteurs peuvent même contester l'autorité et la souveraineté des États. Mais en dépit de ces défis, l'idée de l'État-nation reste centrale dans la compréhension et la structuration de notre monde politique.
En el sistema internacional contemporáneo, el Estado es la unidad política fundamental. El concepto de Estado-nación soberano, aunque criticado y a menudo complicado por cuestiones de transnacionalismo, globalización y relaciones internacionales interdependientes, sigue siendo el principal organizador de la política mundial. Se supone que cada Estado, como entidad soberana, ejerce una autoridad absoluta sobre su territorio y su población. El sistema internacional se basa en la interacción de estos Estados soberanos y en el respeto de los principios de no injerencia en los asuntos internos de otros Estados. Sin embargo, la realidad es a menudo más compleja. Muchos actores no estatales -desde empresas multinacionales a grupos terroristas, organizaciones no gubernamentales e instituciones internacionales- también desempeñan un papel importante en la escena internacional. En ocasiones, estos actores pueden incluso desafiar la autoridad y la soberanía de los Estados. Pero a pesar de estos desafíos, la idea de Estado-nación sigue siendo fundamental para comprender y estructurar nuestro mundo político.


On ne parle pas d’« études mondiales » ou d’ « études globales ». Le terme qui s’est imposé est celui de « relations internationales ». Le champ d'études des "relations internationales" se focalise sur l'interaction entre les États et, plus largement, entre les acteurs sur la scène mondiale. Il ne s'agit pas simplement d'étudier le monde dans son ensemble, mais de comprendre comment les États interagissent les uns avec les autres, comment ils négocient et contestent le pouvoir, et comment ils collaborent et entrent en conflit. L'accent est mis sur les "relations" car c'est à travers ces relations que les États se définissent les uns par rapport aux autres, façonnent leur politique étrangère, et influencent le système international. C'est pourquoi, malgré l'interdépendance croissante et la globalisation, la notion d'État-nation et la frontière de l'État demeurent des concepts clés dans la théorie et la pratique des relations internationales. En effet, la structuration de l'espace entre États est une dimension fondamentale dans l'analyse des relations internationales. C'est cette structuration qui détermine, entre autres, les alliances, les conflits, les échanges commerciaux et les flux de population. C'est aussi elle qui a une influence significative sur la gouvernance mondiale et le développement des normes internationales.  
No se habla de "estudios mundiales" o "estudios globales". El término que ha pasado a primer plano es "relaciones internacionales". El campo de estudio de las "relaciones internacionales" se centra en la interacción entre los Estados y, más ampliamente, entre los actores de la escena mundial. No se trata simplemente de estudiar el mundo en su conjunto, sino de comprender cómo interactúan los Estados entre sí, cómo negocian y se disputan el poder, y cómo colaboran y entran en conflicto. Se hace hincapié en las "relaciones" porque es a través de ellas como los Estados se definen en relación con los demás, configuran su política exterior e influyen en el sistema internacional. Por eso, a pesar de la creciente interdependencia y globalización, la noción de Estado-nación y de frontera estatal siguen siendo conceptos clave en la teoría y la práctica de las relaciones internacionales. De hecho, la estructuración del espacio entre Estados es una dimensión fundamental en el análisis de las relaciones internacionales. Es esta estructuración la que determina, entre otras cosas, las alianzas, los conflictos, el comercio y los flujos de población. También tiene una influencia significativa en la gobernanza mundial y en el desarrollo de normas internacionales.


Le Traité de Westphalie, signé en 1648, a jeté les bases de l'ordre international moderne basé sur le principe de la souveraineté nationale. Selon ce principe, chaque État a le droit de gouverner sans ingérence extérieure son propre territoire et sa population. L'égalité souveraine signifie que, du point de vue du droit international, tous les États sont égaux, indépendamment de leur taille, de leur richesse ou de leur puissance. Cela signifie que chaque État a le droit de participer pleinement à la communauté internationale et d'être respecté par les autres États.
El Tratado de Westfalia, firmado en 1648, sentó las bases del orden internacional moderno basado en el principio de soberanía nacional. Según este principio, cada Estado tiene derecho a gobernar su propio territorio y población sin injerencias exteriores. La igualdad soberana significa que, desde el punto de vista del derecho internacional, todos los Estados son iguales, independientemente de su tamaño, riqueza o poder. Significa que todo Estado tiene derecho a participar plenamente en la comunidad internacional y a ser respetado por los demás Estados.


Cela dit, si le Traité de Westphalie a permis d'établir la souveraineté et l'égalité souveraine en tant que principes fondamentaux du système international, il ne faut pas en déduire que la guerre est une conséquence inévitable de ces principes. En effet, même si les différends entre États peuvent mener à des conflits armés, la guerre n'est ni le seul, ni le mode de résolution des différends le plus souhaité. Les principes du droit international, tels que le règlement pacifique des différends, sont aussi centraux à l'ordre international issu de Westphalie. De plus, au fil des siècles, les normes et les institutions internationales ont évolué pour encadrer et réguler la conduite de la guerre, et pour promouvoir le dialogue, la négociation et la coopération entre États. Le système de Westphalie n'est donc pas simplement une licence pour la guerre, mais le cadre dans lequel les États coexistent, collaborent et, parfois, s'affrontent.
Dicho esto, aunque el Tratado de Westfalia estableció la soberanía y la igualdad soberana como principios fundamentales del sistema internacional, no debe deducirse que la guerra sea una consecuencia inevitable de estos principios. De hecho, aunque las disputas entre Estados pueden desembocar en conflictos armados, la guerra no es ni el único ni el más deseable medio de resolver disputas. Los principios del derecho internacional, como la resolución pacífica de las disputas, también son fundamentales para el orden internacional surgido de Westfalia. Además, a lo largo de los siglos, las normas e instituciones internacionales han evolucionado para regir y regular la conducta de la guerra, y para promover el diálogo, la negociación y la cooperación entre los Estados. Por tanto, el sistema de Westfalia no es simplemente una licencia para la guerra, sino el marco en el que los Estados coexisten, colaboran y, en ocasiones, chocan.


== De la Guerre Totale à la Guerre Institutionnalisée (Holsti) ==
== De la guerra total a la guerra institucionalizada (Holsti) ==
Le XVIIe siècle a été une époque de transformations significatives dans l'organisation politique et sociale de nombreux pays, conduisant à l'émergence de l'État moderne. C'est durant cette période que les États ont commencé à consolider leur pouvoir, à centraliser l'autorité, à imposer des impôts de façon systématique et à développer des bureaucraties plus efficaces et structurées. Cette centralisation et cette bureaucratisation ont permis aux États d'amasser des ressources et de les mobiliser plus efficacement, en vue notamment de conduire des guerres. À mesure que les États devenaient plus puissants et plus efficaces, ils étaient capables de mener des guerres à plus grande échelle et avec plus d'intensité. Cela a ouvert la voie à ce qu'on appelle la "guerre totale", où tous les aspects de la société sont mobilisés pour l'effort de guerre et où la distinction entre combattants et non-combattants devient floue. Parallèlement à ces changements, le système international évoluait également, avec l'établissement du système westphalien basé sur la souveraineté des États. Ces deux processus - l'évolution de l'État et la transformation du système international - se sont renforcés mutuellement. La consolidation de l'État a contribué à l'essor du système westphalien, tandis que ce dernier a fourni un cadre permettant aux États de se développer et de se renforcer.  
El siglo XVII fue un periodo de importantes transformaciones en la organización política y social de muchos países, que condujo a la aparición del Estado moderno. Fue durante este periodo cuando los Estados empezaron a consolidar su poder, centralizar la autoridad, imponer impuestos sistemáticamente y desarrollar burocracias más eficientes y estructuradas. Esta centralización y burocratización permitió a los Estados amasar recursos y movilizarlos con mayor eficacia, sobre todo para hacer la guerra. A medida que los Estados se hacían más poderosos y eficientes, podían hacer la guerra a mayor escala y con mayor intensidad. Esto allanó el camino para lo que se conoce como "guerra total", en la que todos los aspectos de la sociedad se movilizan para el esfuerzo bélico y la distinción entre combatientes y no combatientes se difumina. Paralelamente a estos cambios, también evolucionaba el sistema internacional, con el establecimiento del sistema westfaliano basado en la soberanía de los Estados. Estos dos procesos -la evolución del Estado y la transformación del sistema internacional- se reforzaban mutuamente. La consolidación del Estado contribuyó al auge del sistema de Westfalia, mientras que este último proporcionó un marco para que los Estados se desarrollaran y fortalecieran.  


Alors que l'État moderne a grandement contribué à la diminution de la violence interpersonnelle en instaurant un ordre social interne et un monopole sur l'usage légitime de la force, l'augmentation de sa capacité à mobiliser et à concentrer des ressources a aussi conduit à la possibilité de conflits à plus grande échelle, souvent avec des conséquences dévastatrices. Dans un contexte de relations internationales, le système westphalien a créé un environnement où les États, en cherchant à protéger leurs intérêts et à garantir leur sécurité, peuvent recourir à la guerre comme moyen de résoudre leurs différends. Cette évolution a conduit à des guerres de plus en plus destructrices, culminant avec les deux guerres mondiales du XXe siècle.
Si bien el Estado moderno ha contribuido en gran medida a la reducción de la violencia interpersonal al establecer un orden social interno y el monopolio del uso legítimo de la fuerza, su mayor capacidad para movilizar y concentrar recursos también ha propiciado la posibilidad de conflictos a mayor escala, a menudo con consecuencias devastadoras. En el contexto de las relaciones internacionales, el sistema westfaliano creó un entorno en el que los Estados, buscando proteger sus intereses y garantizar su seguridad, podían recurrir a la guerra como medio para resolver sus diferencias. Esto condujo a guerras cada vez más destructivas, que culminaron en las dos guerras mundiales del siglo XX.


L'évolution des normes et des règles concernant la guerre a abouti à une distinction plus claire entre les combattants et les non-combattants, avec un effort pour protéger ces derniers des effets directs de la guerre. C'est une idée qui a été codifiée dans le droit international humanitaire, en particulier dans les Conventions de Genève. Au Moyen Âge, la distinction entre civils et combattants n'était pas toujours claire, et les civils étaient souvent directement affectés par la guerre. Cependant, avec le développement de l'État moderne et la codification de la guerre, une norme a émergé selon laquelle les civils devraient être épargnés autant que possible lors des conflits. Cela dit, bien que la distinction soit maintenant largement reconnue et respectée en théorie, elle est malheureusement souvent ignorée dans la pratique. De nombreux conflits contemporains ont vu de graves violations de cette norme, avec des attaques délibérées contre des civils et une souffrance massive pour les populations non combattantes.
La evolución de las normas y reglas relativas a la guerra ha conducido a una distinción más clara entre combatientes y no combatientes, con un esfuerzo por proteger a estos últimos de los efectos directos de la guerra. Esta idea se ha codificado en el derecho internacional humanitario, en particular en los Convenios de Ginebra. En la Edad Media, la distinción entre civiles y combatientes no siempre estaba clara, y a menudo los civiles se veían directamente afectados por la guerra. Sin embargo, con el desarrollo del Estado moderno y la codificación de la guerra, surgió la norma de que los civiles debían ser preservados en la medida de lo posible durante los conflictos. Dicho esto, aunque la distinción está ampliamente reconocida y se respeta en teoría, por desgracia a menudo se ignora en la práctica. En muchos conflictos contemporáneos se han producido graves violaciones de esta norma, con ataques deliberados contra civiles y sufrimientos masivos para las poblaciones no combatientes.


A partir du XVIIème siècle, avec la montée de l'État-nation et la professionnalisation des armées, il y a eu une réduction de l'impact direct des guerres sur les civils. Les combattants - généralement des soldats professionnels - sont devenus les principaux participants et victimes des guerres. Cependant, cette tendance s'est inversée au cours du XXème siècle, en particulier avec les deux Guerres mondiales et d'autres conflits majeurs, où les civils ont souvent été ciblés ou sont devenus des victimes collatérales. Cela s'est encore intensifié après la fin de la Guerre froide, avec la montée des conflits intra-étatiques et des groupes armés non étatiques. Dans ces conflits, les civils sont souvent directement ciblés et constituent la majorité des victimes.
A partir del siglo XVII, con el auge del Estado-nación y la profesionalización de los ejércitos, se redujo el impacto directo de la guerra sobre la población civil. Los combatientes -generalmente soldados profesionales- se convirtieron en los principales participantes y víctimas de la guerra. Sin embargo, esta tendencia se invirtió durante el siglo XX, sobre todo con las dos Guerras Mundiales y otros grandes conflictos, en los que los civiles fueron a menudo blanco de ataques o se convirtieron en víctimas colaterales. Esta tendencia se intensificó tras el final de la Guerra Fría, con el auge de los conflictos intraestatales y de los grupos armados no estatales. En estos conflictos, los civiles suelen ser objetivo directo y constituyen la mayoría de las víctimas.


L'apparition de la guerre moderne est intrinsèquement liée à l'émergence de l'État-nation. Au Moyen Âge, les conflits étaient caractérisés par une fluidité de structures et de factions, englobant les cités-États, les ordres religieux comme la papauté, les seigneurs de guerre, et d'autres groupes qui changeaient fréquemment d'alliances selon leurs intérêts du moment. C'était une époque où la violence était omniprésente, mais les frontières des conflits étaient souvent floues et changeantes. Avec l'essor de l'État-nation, la nature de la guerre a changé de manière significative. Les États ont commencé à lever des armées de soldats, identifiables par leurs uniformes, qui servaient en tant que représentants de l'État sur le champ de bataille. Que ces soldats soient des professionnels rémunérés ou des conscrits mobilisés pour le service militaire, ils symbolisaient la capacité et l'autorité de l'État à projeter la force et à défendre ses intérêts. La guerre est ainsi devenue une extension des relations interétatiques et des politiques de l'État, avec des règles et des conventions plus clairement définies.
La aparición de la guerra moderna está intrínsecamente ligada al surgimiento del Estado-nación. En la Edad Media, los conflictos se caracterizaban por una fluidez de estructuras y facciones, que abarcaban ciudades-estado, órdenes religiosas como el papado, señores de la guerra y otros grupos que cambiaban frecuentemente de alianzas en función de sus intereses del momento. Era una época en la que la violencia estaba omnipresente, pero los límites del conflicto eran a menudo difusos y cambiantes. Con el surgimiento del Estado-nación, la naturaleza de la guerra cambió significativamente. Los Estados empezaron a formar ejércitos de soldados, identificables por sus uniformes, que actuaban como representantes del Estado en el campo de batalla. Ya fueran profesionales a sueldo o reclutas movilizados para el servicio militar, estos soldados simbolizaban la capacidad y la autoridad del Estado para proyectar la fuerza y defender sus intereses. La guerra se convirtió así en una extensión de las relaciones interestatales y las políticas estatales, con normas y convenciones más claramente definidas.


== De la Guerre Totale à la Guerre Institutionnalisée (Holsti) ==
== De la guerra total a la guerra institucionalizada (Holsti) ==
La Paix de Westphalie a créé un nouveau système politique, connu sous le nom de système westphalien, qui a formalisé l'idée d'États-nations souverains. Dans ce système, la guerre est devenue un outil institutionnalisé pour la résolution de conflits entre États. Au lieu d'être une série d'escarmouches chaotiques et continues, la guerre est devenue un état déclaré et reconnu de conflit ouvert entre des États souverains. Cela a également conduit à l'émergence de règles et de conventions de la guerre, visant à limiter les effets destructeurs du conflit et à protéger les droits des combattants et des civils. Ces règles ont été formalisées dans des traités et des conventions internationaux, tels que les Conventions de Genève.  
La Paz de Westfalia creó un nuevo sistema político, conocido como sistema de Westfalia, que formalizó la idea de los Estados nación soberanos. En este sistema, la guerra se convirtió en una herramienta institucionalizada para resolver los conflictos entre Estados. En lugar de ser una serie de escaramuzas caóticas y continuas, la guerra se convirtió en un estado declarado y reconocido de conflicto abierto entre Estados soberanos. Esto también ha dado lugar a la aparición de normas y convenciones de guerra, destinadas a limitar los efectos destructivos de los conflictos y proteger los derechos de los combatientes y los civiles. Estas normas se han formalizado en tratados y convenios internacionales, como los Convenios de Ginebra.  


K. J. Holsti, dans son livre "The State, War, and the State of War" (1996), fait une distinction entre deux types de guerre. Les "guerres de type 1" qu'il définit sont les guerres traditionnelles entre États, qui ont été la norme depuis le Traité de Westphalie jusqu'à la fin de la Guerre Froide. Ces conflits sont généralement clairement définis, avec des déclarations formelles de guerre, des fronts militaires clairs et la fin des hostilités souvent marquée par des traités de paix. En revanche, les "guerres de type 2", selon Holsti, sont les guerres modernes, qui ont tendance à être beaucoup plus chaotiques et moins clairement définies. Elles peuvent impliquer des acteurs non étatiques tels que des groupes terroristes, des milices ou des gangs. Ces conflits peuvent éclater à l'intérieur des frontières d'un État, plutôt qu'entre différents États, et ils peuvent durer des décennies, avec une violence constante plutôt qu'un début et une fin clairement définis.  
K. J. Holsti, en su libro "El Estado, la guerra y el estado de guerra" (1996), distingue dos tipos de guerra. Las "guerras de tipo 1" que define son las guerras tradicionales entre Estados, que fueron la norma desde el Tratado de Westfalia hasta el final de la Guerra Fría. Estos conflictos suelen estar claramente definidos, con declaraciones formales de guerra, frentes militares claros y el fin de las hostilidades marcado a menudo por tratados de paz. Por el contrario, las "guerras de tipo 2", según Holsti, son guerras modernas, que tienden a ser mucho más caóticas y menos claramente definidas. Pueden implicar a actores no estatales, como grupos terroristas, milicias o bandas. Estos conflictos pueden estallar dentro de las fronteras estatales, en lugar de entre distintos Estados, y pueden durar décadas, con una violencia constante en lugar de un principio y un final claramente definidos.


La période entre 1648 et 1789 est souvent appelée l'ère de la "guerre limitée" ou de la "guerre de cabinet". Ces guerres avaient généralement des objectifs clairs et limités. Elles étaient souvent combattues pour des raisons spécifiques, telles que le contrôle de territoires particuliers ou la résolution de différends spécifiques entre les États. Ces guerres étaient généralement menées par des armées professionnelles sous le contrôle direct du gouvernement de l'État, d'où le terme "guerre de cabinet". L'idée était d'utiliser la guerre comme un outil pour atteindre des objectifs politiques spécifiques, plutôt que de chercher la destruction totale de l'ennemi. Cela correspond à la conception clausewitzienne de la guerre comme la "continuation de la politique par d'autres moyens". Ces guerres étaient généralement bien structurées, avec des déclarations formelles de guerre, des règles de conduite acceptées et, en fin de compte, des traités de paix pour résoudre formellement le conflit. Cela reflète le niveau de formalisation et d'institutionnalisation du concept de guerre pendant cette période. Cependant, cela a commencé à changer avec les guerres révolutionnaires et napoléoniennes à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, qui ont été caractérisées par une mobilisation de masse et un niveau de destruction beaucoup plus grand. Ces guerres ont ouvert la voie à l'ère des "guerres totales" du XXe siècle.
El periodo comprendido entre 1648 y 1789 suele denominarse la era de la "guerra limitada" o "guerra de gabinete". Estas guerras solían tener objetivos claros y limitados. A menudo se libraban por razones específicas, como el control de territorios concretos o la resolución de disputas específicas entre Estados. Estas guerras solían ser libradas por ejércitos profesionales bajo el control directo del gobierno del estado, de ahí el término "guerra de gabinete". La idea era utilizar la guerra como herramienta para alcanzar objetivos políticos concretos, en lugar de buscar la destrucción total del enemigo. Esto se corresponde con el concepto clausewitziano de la guerra como "continuación de la política por otros medios". Por lo general, estas guerras estaban bien estructuradas, con declaraciones formales de guerra, normas de conducta acordadas y, en última instancia, tratados de paz para resolver formalmente el conflicto. Esto refleja el nivel de formalización e institucionalización del concepto de guerra durante este periodo. Sin embargo, esto empezó a cambiar con las guerras revolucionarias y napoleónicas de finales del siglo XVIII y principios del XIX, que se caracterizaron por la movilización masiva y un nivel de destrucción mucho mayor. Estas guerras prepararon el terreno para la era de las "guerras totales" en el siglo XX.


Cette période de l'histoire, généralement comprise entre le Traité de Westphalie en 1648 et la Révolution française en 1789, voit une codification importante des structures militaires et des règles de la guerre. L'apparition d'uniformes distinctifs est un signe de cette codification. Les uniformes aidaient à identifier clairement les belligérants sur le champ de bataille, contribuant à une certaine mesure de discipline et d'ordre. Cette période voit également l'ascension de ce que l'on pourrait appeler une "culture militaire" professionnelle. Les armées de cette époque étaient souvent commandées par des membres de la noblesse, qui étaient formés à l'art de la guerre et qui considéraient le service militaire comme une extension de leurs obligations sociales et politiques. C'est souvent durant cette période que l'on voit l'émergence de la "noblesse d'épée", une classe de noblesse qui tirait son statut et sa réputation de son service dans l'armée. Dans le même temps, les règles de la guerre ont été codifiées, ce qui a entraîné une plus grande attention portée aux droits des prisonniers de guerre, à l'immunité diplomatique, et à d'autres aspects du droit de la guerre. Ces codes de conduite ont été renforcés par des traités et des conventions internationales, jetant les bases du droit international moderne.  
Este periodo de la historia, generalmente entre el Tratado de Westfalia de 1648 y la Revolución Francesa de 1789, fue testigo de una importante codificación de las estructuras militares y las reglas de la guerra. La aparición de uniformes distintivos es un signo de esta codificación. Los uniformes ayudaron a identificar claramente a los beligerantes en el campo de batalla, contribuyendo a una cierta disciplina y orden. En este periodo también surgió lo que podría denominarse una "cultura militar" profesional. Los ejércitos de esta época solían estar mandados por miembros de la nobleza, que recibían formación en el arte de la guerra y veían el servicio militar como una extensión de sus obligaciones sociales y políticas. A menudo es durante este periodo cuando vemos surgir la "noblesse d'épée", una clase de la nobleza que derivaba su estatus y reputación de su servicio en el ejército. Al mismo tiempo, se codificaron las reglas de la guerra, lo que llevó a prestar mayor atención a los derechos de los prisioneros de guerra, la inmunidad diplomática y otros aspectos del derecho de guerra. Estos códigos de conducta se vieron reforzados por tratados y convenciones internacionales, sentando las bases del derecho internacional moderno.  


Durant cette période de l'histoire, les guerres étaient généralement caractérisées par des objectifs limités et des engagements relativement courts. Les belligérants cherchaient souvent à réaliser des objectifs stratégiques spécifiques, tels que la capture d'un territoire ou d'une forteresse particulière, plutôt que la destruction totale de l'ennemi. Ces conflits étaient souvent caractérisés par une "guerre de manœuvre", où les armées cherchaient à gagner un avantage stratégique par le mouvement et la position plutôt que par le combat frontal. Les batailles étaient souvent l'exception plutôt que la règle, et de nombreux conflits se terminaient par une négociation plutôt que par une victoire militaire totale. Cette manière de faire la guerre était en partie une conséquence des contraintes logistiques de l'époque. Les armées étaient souvent limitées par leur capacité à approvisionner leurs troupes en nourriture, en eau et en munitions, ce qui limitait la durée et l'échelle des engagements militaires.
Durante este periodo de la historia, las guerras se caracterizaban generalmente por objetivos limitados y enfrentamientos relativamente cortos. Los beligerantes solían tratar de alcanzar objetivos estratégicos específicos, como la captura de un territorio o fortaleza concretos, en lugar de la destrucción total del enemigo. Estos conflictos se caracterizaban a menudo por la "guerra de maniobras", en la que los ejércitos trataban de obtener ventajas estratégicas mediante el movimiento y la posición en lugar del combate frontal. Las batallas solían ser la excepción más que la regla, y muchos conflictos acababan en negociación más que en victoria militar total. Esta forma de hacer la guerra era en parte consecuencia de las limitaciones logísticas de la época. Los ejércitos se veían a menudo limitados por su capacidad para abastecer a sus tropas de alimentos, agua y municiones, lo que restringía la duración y la escala de los enfrentamientos militares.


Pendant cette période de guerre limitée, l'objectif n'était pas l'anéantissement total de l'adversaire, mais plutôt l'accomplissement de buts stratégiques spécifiques. Les batailles étaient souvent soigneusement orchestrées et les armées cherchaient à minimiser les pertes inutiles de vies humaines. L'accent était mis sur la stratégie et la tactique, et non sur la destruction aveugle. Les civiles étaient généralement épargnés, en partie parce que la guerre était vue comme une affaire entre États, et non entre peuples. Cependant, cela ne veut pas dire que les civiles n'étaient jamais affectés. Les perturbations causées par les guerres pouvaient entraîner des famines, des épidémies et d'autres formes de souffrance pour les populations civiles.  
Durante este periodo de guerra limitada, el objetivo no era la aniquilación total del adversario, sino la consecución de metas estratégicas específicas. Las batallas solían orquestarse cuidadosamente y los ejércitos trataban de minimizar las pérdidas innecesarias de vidas humanas. Se hacía hincapié en la estrategia y la táctica, no en la destrucción indiscriminada. Por lo general, no se mataba a la población civil, en parte porque la guerra se consideraba un asunto entre Estados, no entre pueblos. Sin embargo, esto no quiere decir que los civiles nunca se vieran afectados. Los trastornos causados por la guerra podían provocar hambrunas, epidemias y otras formas de sufrimiento para la población civil.


La Guerre de Succession d'Espagne (1701-1714) est un bon exemple d'une guerre de cette période. Elle a été déclenchée par la mort du roi Charles II d'Espagne sans héritier direct. Ce conflit a opposé les grandes puissances européennes qui cherchaient à contrôler la succession au trône espagnol, et par extension, à augmenter leur influence et leur pouvoir en Europe. La guerre a été limitée dans le temps, et bien qu'elle ait été brutale et coûteuse en termes de vies humaines, elle était régie par des règles et des conventions acceptées qui limitaient son intensité et sa portée. Par exemple, les batailles étaient généralement menées par des armées régulières, et les civils étaient en grande partie épargnés. Cependant, cette guerre a été significative en termes de changements géopolitiques. Elle a vu la montée en puissance de la Grande-Bretagne et a marqué un tournant dans l'équilibre des puissances en Europe. Elle a également conduit au Traité d'Utrecht en 1713, qui a redéfini les frontières et a eu des conséquences durables sur la politique européenne.
La Guerra de Sucesión española (1701-1714) es un buen ejemplo de guerra de este periodo. Fue desencadenada por la muerte del rey Carlos II de España sin heredero directo. El conflicto enfrentó a las principales potencias europeas en su intento de controlar la sucesión al trono español y, por extensión, de aumentar su influencia y poder en Europa. La guerra tuvo una duración limitada y, aunque fue brutal y costosa en vidas humanas, se rigió por normas y convenciones aceptadas que limitaron su intensidad y alcance. Por ejemplo, las batallas fueron libradas generalmente por ejércitos regulares, y se salvó en gran medida a la población civil. Sin embargo, esta guerra fue significativa en términos de cambio geopolítico. Fue testigo del ascenso de Gran Bretaña y marcó un punto de inflexión en el equilibrio de poder en Europa. También condujo al Tratado de Utrecht en 1713, que redefinió las fronteras y tuvo un impacto duradero en la política europea.


La période allant de la fin du XVIIème siècle jusqu'au XVIIIème siècle est marquée par une codification progressive des armées. Cette codification couvre de nombreux aspects de la conduite militaire. La structure des armées a commencé à se formaliser avec l'introduction de hiérarchies clairement définies et de rôles militaires spécifiques. Cela a permis une meilleure organisation et coordination des forces armées. La codification des uniformes, était un autre aspect majeur. Les uniformes militaires non seulement distinguaient les soldats des civils, mais permettaient aussi de différencier les alliés des ennemis et d'identifier le rang et le rôle de chaque soldat. La conduite sur le champ de bataille a également été réglementée. Des règles spécifiques ont été établies pour régir les actions en temps de guerre, y compris le traitement des prisonniers de guerre et la conduite envers les civils. Cette codification des armées a été une partie essentielle de la formation des États-nations modernes. Elle a permis une plus grande efficacité et une meilleure organisation dans la conduite des guerres, tout en limitant certaines formes de violence et en protégeant les non-combattants dans une certaine mesure.
El periodo comprendido entre finales del siglo XVII y el siglo XVIII se caracterizó por la codificación gradual de los ejércitos. Esta codificación abarcó muchos aspectos de la conducta militar. La estructura de los ejércitos comenzó a formalizarse con la introducción de jerarquías claramente definidas y funciones militares específicas. Esto permitió una mejor organización y coordinación de las fuerzas armadas. Otro aspecto importante fue la codificación de los uniformes. Los uniformes militares no sólo distinguían a los soldados de los civiles, sino que también permitían distinguir a los aliados de los enemigos e identificar el rango y la función de cada soldado. También se reguló la conducta en el campo de batalla. Se establecieron normas específicas para regir las acciones en tiempo de guerra, incluido el trato a los prisioneros de guerra y la conducta hacia los civiles. Esta codificación de los ejércitos fue una parte esencial de la formación de los Estados nación modernos. Ha permitido una mayor eficacia y una mejor organización en la conducción de la guerra, al tiempo que ha limitado ciertas formas de violencia y ha protegido hasta cierto punto a los no combatientes.


L'uniforme militaire joue un rôle crucial dans l'identification et l'organisation des forces armées pendant cette période. Il sert de multiples fonctions importantes. Premièrement, l'identification. Les uniformes aident à distinguer les alliés des adversaires sur le champ de bataille. Ils permettent également d'identifier le rang et la fonction de l'individu au sein de l'armée. C'est une façon de créer de la clarté lors des conflits, où les situations peuvent être chaotiques et changeantes. Deuxièmement, l'uniforme crée un sentiment d'unité parmi les soldats. En portant le même ensemble de vêtements, les soldats se sentent liés les uns aux autres, partageant une identité commune. L'uniforme symbolise leur loyauté envers l'État et leur engagement envers la cause pour laquelle ils se battent. Ensuite, l'uniforme favorise la discipline et l'ordre. En imposant une tenue uniforme, l'armée renforce son organisation hiérarchique et structurée. C'est un rappel constant de la rigueur et de la structure que requiert la vie militaire. Enfin, l'uniforme est également un outil de représentation de la puissance et du prestige de l'État. Il est souvent conçu pour impressionner ou intimider l'adversaire. C'est une déclaration visuelle de la force et du potentiel de l'État. L'uniformisation des tenues militaires a commencé à se produire à partir du XVIIe siècle, en parallèle avec le développement de l'État moderne et des armées permanentes. Ce processus a été influencé par les progrès technologiques qui ont rendu possible la production en masse de vêtements, ainsi que par la nécessité d'une discipline et d'une organisation accrues au sein des forces armées.
Los uniformes militares desempeñaron un papel crucial en la identificación y organización de las fuerzas armadas durante este periodo. Cumplían varias funciones importantes. En primer lugar, la identificación. Los uniformes ayudaban a distinguir a los aliados de los adversarios en el campo de batalla. También servían para identificar el rango y la función de un individuo dentro del ejército. Es una forma de crear claridad durante los conflictos, en los que las situaciones pueden ser caóticas y cambiantes. En segundo lugar, el uniforme crea un sentimiento de unidad entre los soldados. Al llevar la misma ropa, los soldados se sienten unidos y comparten una identidad común. El uniforme simboliza su lealtad al Estado y su compromiso con la causa por la que luchan. En segundo lugar, el uniforme fomenta la disciplina y el orden. Al imponer la vestimenta uniforme, el ejército refuerza su organización jerárquica y estructurada. Es un recordatorio constante del rigor y la estructura que exige la vida militar. Por último, el uniforme es también una herramienta para representar el poder y el prestigio del Estado. A menudo se diseña para impresionar o intimidar a los adversarios. Es una declaración visual de la fuerza y el potencial del Estado. La estandarización de la indumentaria militar comenzó a producirse a partir del siglo XVII, paralelamente al desarrollo del Estado moderno y de los ejércitos permanentes. En este proceso influyeron los avances tecnológicos que hicieron posible la producción en serie de prendas de vestir, así como la necesidad de una mayor disciplina y organización en las fuerzas armadas.


== La Guerre du Second Type ou Guerre Totale : 1789 1815 et 1914 1945 ==
== El segundo tipo de guerra o guerra total: 1789 - 1815 y 1914 - 1945 ==


[[File:Charles Meynier - Napoleon in Berlin.png|thumb|''Napoleon in Berlin'' (Meynier). After defeating Prussian forces at Jena, the French Army entered Berlin on 27 October 1806.]]
[[File:Charles Meynier - Napoleon in Berlin.png|thumb|Napoleón en Berlín (Meynier). Tras derrotar a las fuerzas prusianas en Jena, el ejército francés entró en Berlín el 27 de octubre de 1806.]]


En poursuivant la typologie de K.J. Holsti, les guerres de deuxième type émergent avec les guerres de la Révolution et de l'Empire au début du XIXème siècle. Ces conflits diffèrent considérablement des guerres de premier type du XVIIème et XVIIIème siècles.  
Siguiendo con la tipología de K.J. Holsti, las guerras del segundo tipo surgieron con las guerras de la Revolución y del Imperio a principios del siglo XIX. Estos conflictos diferían considerablemente del primer tipo de guerras de los siglos XVII y XVIII.  


Les guerres de deuxième type, aussi appelées guerres de masse ou guerres napoléoniennes, se caractérisent par une mobilisation de ressources humaines et matérielles sans précédent. Elles sont définies par une volonté d'annihilation de l'ennemi, contrairement aux guerres de premier type, qui cherchaient principalement à atteindre des objectifs politiques limités. Ces guerres sont souvent plus longues, plus coûteuses et plus destructrices. Les conflits ne se limitent plus à des batailles ponctuelles et délimitées, mais s'étendent à des campagnes militaires à grande échelle. De plus, la distinction entre les combattants et les civils devient moins nette, avec des populations entières impliquées dans l'effort de guerre, que ce soit par la conscription ou par le soutien à l'effort de guerre. Les guerres napoléoniennes sont un exemple classique de ce type de guerre, avec des millions de personnes mobilisées à travers l'Europe, une série de conflits qui a duré plus d'une décennie, et des changements politiques et territoriaux majeurs en résultant.
Las guerras del segundo tipo, también conocidas como guerras de masas o guerras napoleónicas, se caracterizaron por una movilización sin precedentes de recursos humanos y materiales. Se definen por el deseo de aniquilar al enemigo, a diferencia de las guerras del primer tipo, que perseguían principalmente objetivos políticos limitados. Estas guerras son a menudo más largas, más costosas y más destructivas. Los conflictos ya no se limitan a batallas puntuales y limitadas, sino que se extienden a campañas militares a gran escala. Además, la distinción entre combatientes y civiles se difumina, y poblaciones enteras participan en el esfuerzo bélico, ya sea mediante el reclutamiento o el apoyo a la guerra. Las guerras napoleónicas son un ejemplo clásico de este tipo de guerra, con millones de personas movilizadas en toda Europa, una serie de conflictos que duraron más de una década y grandes cambios políticos y territoriales como resultado.


La Révolution française de 1789 marque un tournant majeur dans la manière dont les guerres sont menées. Avec l'émergence des idées révolutionnaires de liberté, d'égalité et de fraternité, la guerre devient plus qu'un simple instrument de la politique de l'État. Elle devient une expression des aspirations et des ambitions collectives de la nation. La notion de "Nation en armes" apparaît pour la première fois durant cette période. Ce concept s'inscrit dans l'idée d'une mobilisation totale de la population en vue de la guerre. Il ne s'agit plus simplement de professionnels de la guerre ou de mercenaires qui combattent, mais de l'ensemble de la population, y compris des citoyens ordinaires. Ces citoyens sont appelés à prendre les armes non seulement pour défendre leur territoire, mais aussi pour défendre l'idée même de la nation et les principes sur lesquels elle repose. Ceci est possible grâce à la levée en masse, une mesure révolutionnaire qui permet la conscription de grands nombres de citoyens dans l'armée. Cette mesure a permis à la France de mobiliser des ressources humaines considérables pour faire face à la menace des puissances européennes coalisées contre elle. La conséquence de cette nouvelle approche de la guerre est une escalade sans précédent de la violence et de la destruction, ainsi que l'implication croissante des civils dans le conflit. Cette tendance va se poursuivre et s'intensifier au cours des deux siècles suivants, notamment avec les deux guerres mondiales du XXème siècle.
La Revolución Francesa de 1789 marcó un punto de inflexión en la forma de hacer la guerra. Con la aparición de las ideas revolucionarias de libertad, igualdad y fraternidad, la guerra se convirtió en algo más que un instrumento de la política estatal. Se convirtió en una expresión de las aspiraciones y ambiciones colectivas de la nación. La noción de "nación en armas" apareció por primera vez durante este periodo. Este concepto formaba parte de la idea de una movilización total de la población para preparar la guerra. Ya no se trata simplemente de que luchen profesionales de la guerra o mercenarios, sino de toda la población, incluidos los ciudadanos de a pie. Estos ciudadanos están llamados a tomar las armas no sólo para defender su territorio, sino también para defender la idea misma de nación y los principios en los que se basa. Esto fue posible gracias a la levée en masse, una medida revolucionaria que consagraba a un gran número de ciudadanos al ejército. Esta medida permitió a Francia movilizar considerables recursos humanos para hacer frente a la amenaza de las potencias europeas alineadas contra ella. La consecuencia de este nuevo enfoque de la guerra fue una escalada sin precedentes de violencia y destrucción, y la creciente implicación de civiles en el conflicto. Esta tendencia continuaría y se intensificaría durante los dos siglos siguientes, especialmente con las dos guerras mundiales del siglo XX.


La Révolution française a bouleversé l'ordre établi en Europe. Les monarchies traditionnelles, menacées par les idées révolutionnaires de la souveraineté du peuple et de la démocratie, ont formé des coalitions pour tenter de restaurer l'Ancien Régime en France. En réponse à ces menaces extérieures, les dirigeants révolutionnaires français ont décidé de lever une grande armée de citoyens. C'était une rupture majeure avec le passé, où les armées étaient composées principalement de mercenaires ou de troupes professionnelles. Le décret de la Levée en masse, adopté en 1793, a mobilisé tous les citoyens français en âge de porter les armes. L'objectif était de repousser les armées des monarchies européennes qui envahissaient la France. Cette mobilisation massive a permis de former une armée de plusieurs centaines de milliers de soldats, qui a finalement réussi à repousser les invasions et à préserver la Révolution. Cette levée en masse est considérée comme la première mobilisation nationale de l'histoire moderne. Elle a transformé la nature de la guerre, qui est passée d'un conflit limité entre professionnels de la guerre à une lutte impliquant l'ensemble de la nation. Cela a également changé le rapport des citoyens à l'État, leur rôle n'étant plus seulement d'obéir, mais aussi de défendre activement la nation et ses idéaux.  
La Revolución Francesa trastornó el orden establecido en Europa. Las monarquías tradicionales, amenazadas por las ideas revolucionarias de soberanía popular y democracia, formaron coaliciones para intentar restaurar el Antiguo Régimen en Francia. En respuesta a estas amenazas externas, los líderes revolucionarios franceses decidieron levantar un gran ejército de ciudadanos. Esto supuso una importante ruptura con el pasado, cuando los ejércitos estaban formados principalmente por mercenarios o tropas profesionales. El decreto Levée en masse, adoptado en 1793, movilizó a todos los franceses en edad militar. El objetivo era rechazar a los ejércitos de las monarquías europeas que invadían Francia. Esta movilización masiva condujo a la formación de un ejército de varios cientos de miles de soldados, que finalmente lograron rechazar las invasiones y preservar la Revolución. Esta movilización de masas se considera la primera movilización nacional de la historia moderna. Transformó la naturaleza de la guerra, que pasó de ser un conflicto limitado entre guerreros profesionales a una lucha en la que participaba toda la nación. También cambió la relación entre los ciudadanos y el Estado, pues su papel ya no era simplemente obedecer, sino también defender activamente la nación y sus ideales.  


Le passage à une armée de conscription nécessitait un État moderne et organisé, capable de recenser sa population, de former et d'équiper rapidement des milliers de soldats, et de soutenir l'effort de guerre sur le long terme. La levée en masse a transformé la nature de la guerre en permettant de mobiliser des armées de très grande taille. Par exemple, sous Napoléon, l'armée française a atteint plus de 600 000 hommes, un chiffre inédit pour l'époque. Cela a également permis d'augmenter la capacité de l'armée à mener des opérations sur plusieurs fronts à la fois. Cependant, cela a également augmenté la complexité de la logistique militaire, en nécessitant un approvisionnement en nourriture, en armes et en munitions pour un nombre beaucoup plus important de soldats. Cela a donc exigé un État plus efficace et organisé, capable de planifier et de soutenir ces opérations à grande échelle. Cela a également conduit à un changement dans la nature de la guerre elle-même. Avec de si grandes armées, les batailles sont devenues plus destructrices et ont entraîné un nombre plus élevé de victimes. La guerre est devenue une affaire de nations entières, impliquant non seulement les soldats, mais aussi les civils qui soutenaient l'effort de guerre à l'arrière.
La transición a un ejército de reclutas requería un Estado moderno y organizado, capaz de censar a su población, entrenar y equipar rápidamente a miles de soldados y mantener el esfuerzo bélico a largo plazo. La movilización de masas transformó la naturaleza de la guerra al hacer posible la movilización de ejércitos muy numerosos. Bajo Napoleón, por ejemplo, el ejército francés llegó a tener más de 600.000 hombres, una cifra sin precedentes para la época. Esto también aumentó la capacidad del ejército para llevar a cabo operaciones en varios frentes a la vez. Sin embargo, también aumentó la complejidad de la logística militar, al requerir el suministro de alimentos, armas y municiones para muchos más soldados. Por lo tanto, ha requerido un Estado más eficiente y organizado, capaz de planificar y apoyar estas operaciones a gran escala. También provocó un cambio en la propia naturaleza de la guerra. Con ejércitos tan numerosos, las batallas se volvieron más destructivas y causaron más bajas. La guerra se convirtió en un asunto de naciones enteras, que implicaba no sólo a los soldados, sino también a los civiles que apoyaban el esfuerzo bélico en la retaguardia.


L'instauration d'une armée de conscription requiert un État moderne, et ce pour plusieurs raisons. Premièrement, un État moderne dispose d'une administration efficace. Cette administration est nécessaire pour recenser la population et gérer la conscription. Identifier, enregistrer, mobiliser et former les recrues est une tâche administrative énorme qui nécessite une bureaucratie efficace. Deuxièmement, l'État doit avoir la capacité logistique pour soutenir une grande armée. Cela signifie qu'il doit pouvoir fournir de la nourriture, des vêtements, des armes et des munitions à un grand nombre de soldats. Il doit également avoir la capacité de soigner les blessés. Toutes ces tâches demandent une infrastructure logistique solide. Troisièmement, un État moderne a généralement une économie suffisamment forte pour soutenir une armée de conscription. Les guerres sont coûteuses et il faut un État capable de financer ces dépenses. Enfin, la levée en masse nécessite une certaine cohésion et solidarité sociale. L'État doit avoir la légitimité nécessaire pour demander à ses citoyens de se battre et de mourir pour lui. C'est généralement plus facile dans un État-nation, où les citoyens partagent un sentiment d'appartenance commune. Finalement, le passage à une armée de conscription est une manifestation de la modernité d'un État, illustrant sa capacité à exercer le pouvoir sur ses citoyens et à mobiliser ses ressources pour atteindre ses objectifs.
La introducción de un ejército de reclutas requiere un Estado moderno, por varias razones. En primer lugar, un Estado moderno tiene una administración eficiente. Esta administración es necesaria para identificar a la población y gestionar el reclutamiento. Identificar, registrar, movilizar y formar a los reclutas es una enorme tarea administrativa que requiere una burocracia eficiente. En segundo lugar, el Estado debe tener la capacidad logística necesaria para mantener un gran ejército. Esto significa que debe ser capaz de suministrar alimentos, ropa, armas y municiones a un gran número de soldados. También debe tener capacidad para atender a los heridos. Todas estas tareas requieren una sólida infraestructura logística. En tercer lugar, un Estado moderno suele tener una economía lo suficientemente fuerte como para mantener un ejército de reclutas. Las guerras son caras, y se necesita un Estado capaz de financiar estos gastos. Por último, la movilización de masas requiere cierto grado de cohesión y solidaridad social. El Estado debe tener legitimidad para pedir a sus ciudadanos que luchen y mueran por él. Esto suele ser más fácil en un Estado-nación, donde los ciudadanos comparten un sentimiento común de pertenencia. Por último, el paso a un ejército de reclutas es una manifestación de la modernidad de un Estado, que ilustra su capacidad para ejercer el poder sobre sus ciudadanos y movilizar sus recursos para alcanzar sus objetivos.


Les guerres de deuxième type, selon la typologie de Holsti, sont caractérisées par des armées de conscription à grande échelle, et non plus par des armées de métier reposant sur le mercenariat. Ces guerres ont émergé après la Révolution française et ont atteint leur apogée avec les guerres napoléoniennes. L'idée sous-jacente est que la Nation tout entière, et non plus une caste guerrière ou une élite professionnelle, est mobilisée pour la guerre. Les soldats ne se battent plus pour un salaire, mais pour la défense de la Nation et de ses valeurs. C'est une transformation majeure de la nature de la guerre, qui implique un degré d'engagement et de sacrifice beaucoup plus grand de la part des citoyens. Cette nouvelle forme de guerre a permis de lever des armées beaucoup plus grandes et plus puissantes que par le passé, ce qui a contribué à la domination napoléonienne en Europe. En outre, ces armées nationalistes ont changé la manière dont la guerre était perçue et vécue par la population. La guerre n'était plus une affaire de professionnels, mais une cause pour laquelle chaque citoyen était prêt à donner sa vie. Cela a également eu un impact significatif sur la nature des conflits et sur l'ampleur des destructions et des pertes humaines qu'ils pouvaient entraîner.
El segundo tipo de guerra, según la tipología de Holsti, se caracteriza por ejércitos de reclutas a gran escala, y ya no por ejércitos profesionales basados en mercenarios. Estas guerras surgieron tras la Revolución Francesa y alcanzaron su apogeo con las Guerras Napoleónicas. La idea subyacente es que toda la nación, en lugar de una casta guerrera o una élite profesional, se moviliza para la guerra. Los soldados ya no luchaban por una paga, sino por la defensa de la nación y sus valores. Se trata de una importante transformación de la naturaleza de la guerra, que implica un grado mucho mayor de compromiso y sacrificio por parte de los ciudadanos. Esta nueva forma de guerra permitió formar ejércitos mucho más grandes y poderosos que en el pasado, lo que contribuyó a la dominación de Europa por Napoleón. Además, estos ejércitos nacionalistas cambiaron la forma en que la población percibía y vivía la guerra. La guerra dejó de ser un asunto profesional para convertirse en una causa por la que todo ciudadano estaba dispuesto a dar su vida. Esto también tuvo un impacto significativo en la naturaleza de los conflictos y en la escala de destrucción y pérdida de vidas que podían causar.


La nature idéologique des guerres révolutionnaires conduit à une intensification des conflits. Contrairement aux guerres dites "traditionnelles", où les objectifs sont souvent territoriaux ou matériels, les guerres révolutionnaires ont tendance à avoir des objectifs plus abstraits et fondamentaux. Il ne s'agit plus simplement de gagner du territoire ou de s'approprier des ressources, mais de défendre une idée, un idéal, voire une identité. Dans ce contexte, l'ennemi n'est pas seulement un adversaire militaire, mais aussi une menace pour l'existence même de la nation et de ses valeurs. Par conséquent, l'objectif n'est pas seulement de vaincre l'ennemi sur le champ de bataille, mais de l'annihiler complètement, car sa simple existence est perçue comme une menace. Cela peut conduire à une escalade de la violence et à des guerres particulièrement meurtrières et destructrices. Le fait que l'ensemble de la population soit mobilisé pour la guerre contribue également à intensifier les conflits, car chacun se sent personnellement impliqué et prêt à faire des sacrifices pour la cause. En revanche, ces guerres peuvent également être perçues comme plus légitimes ou justifiées par ceux qui les mènent, car ils se battent pour une cause en laquelle ils croient profondément, et non simplement pour le pouvoir ou le profit. Cela peut contribuer à renforcer l'unité nationale et la détermination à lutter.
La naturaleza ideológica de las guerras revolucionarias conduce a una intensificación del conflicto. A diferencia de las guerras llamadas "tradicionales", en las que los objetivos suelen ser territoriales o materiales, las guerras revolucionarias suelen tener objetivos más abstractos y fundamentales. Ya no se trata simplemente de ganar territorio o apropiarse de recursos, sino de defender una idea, un ideal o incluso una identidad. En este contexto, el enemigo no es sólo un adversario militar, sino también una amenaza para la propia existencia de la nación y sus valores. En consecuencia, el objetivo no es sólo derrotar al enemigo en el campo de batalla, sino aniquilarlo por completo, porque su mera existencia se percibe como una amenaza. Esto puede conducir a una escalada de violencia y a guerras especialmente mortíferas y destructivas. El hecho de que toda la población se movilice para la guerra también contribuye a la intensificación de los conflictos, ya que todo el mundo se siente personalmente implicado y dispuesto a hacer sacrificios por la causa. Por otra parte, estas guerras también pueden ser percibidas como más legítimas o justificadas por quienes las libran, porque luchan por una causa en la que creen profundamente, y no simplemente por el poder o el beneficio. Esto puede contribuir a reforzar la unidad nacional y la determinación para luchar.


Lors des guerres de deuxième type, telles que les guerres révolutionnaires, la nature des objectifs change de manière significative par rapport aux conflits plus traditionnels. Les objectifs ne sont plus uniquement matériels, comme la prise d'un territoire ou le contrôle de ressources, mais deviennent idéologiques et abstraits. Ces objectifs, tels que la "libération", la "démocratie" ou la "lutte des classes", sont non seulement illimités, mais aussi flous et subjectifs. Ils ne peuvent pas être mesurés ou atteints de manière concrète, ce qui peut rendre la fin du conflit difficile à définir ou à réaliser. En outre, ces objectifs plus abstraits peuvent également mener à des conflits plus intenses et prolongés. Parce que ces objectifs sont souvent perçus comme essentiels à l'identité ou à la survie d'une nation, les combattants sont souvent prêts à aller plus loin et à prendre plus de risques pour les atteindre. Enfin, ces objectifs idéologiques peuvent aussi rendre plus difficile la conclusion d'un accord de paix. Comme ces objectifs sont souvent absolus et non négociables, ils exigent souvent une capitulation sans conditions de l'adversaire, ce qui peut rendre les négociations plus compliquées et prolonger la durée des conflits.
En las guerras del segundo tipo, como las guerras revolucionarias, la naturaleza de los objetivos cambia significativamente en comparación con los conflictos más tradicionales. Los objetivos ya no son puramente materiales, como la captura de territorio o el control de los recursos, sino que pasan a ser ideológicos y abstractos. Estos objetivos, como la "liberación", la "democracia" o la "lucha de clases", no sólo son abiertos, sino también vagos y subjetivos. No pueden medirse ni alcanzarse en términos concretos, lo que puede dificultar la definición o el logro del final del conflicto. Además, estos objetivos más abstractos también pueden dar lugar a conflictos más intensos y prolongados. Dado que estos objetivos suelen percibirse como esenciales para la identidad o la supervivencia de una nación, los combatientes suelen estar dispuestos a ir más lejos y a asumir mayores riesgos para alcanzarlos. Por último, estos objetivos ideológicos también pueden dificultar la consecución de un acuerdo de paz. Como estos objetivos suelen ser absolutos y no negociables, a menudo exigen la rendición incondicional del adversario, lo que puede complicar las negociaciones y prolongar la duración de los conflictos.


La Seconde Guerre mondiale illustre parfaitement la notion de "guerre de deuxième type". L'objectif principal n'était pas seulement de vaincre militairement l'Allemagne nazie, mais aussi d'éliminer l'idéologie nazie elle-même. Cette guerre n'était pas simplement une question de territoire ou de ressources, mais une lutte idéologique. Le but n'était pas une capitulation traditionnelle, où les forces ennemies déposent les armes et retournent chez elles. Au contraire, le but était d'éradication totale du nazisme en tant que système politique et idéologique. Cela a abouti à des demandes de "capitulation sans condition" de la part des Alliés, signifiant que les nazis n'avaient pas la possibilité de négocier les termes de leur reddition. C'était une exigence inhabituelle dans le contexte historique des conflits, illustrant le caractère exceptionnel et total de cette guerre. De plus, après la fin de la guerre, l'Allemagne a été occupée et divisée, et un processus de "dénazification" a été entrepris pour éliminer l'influence nazie de la société allemande. Cela a démontré l'ampleur de l'engagement des Alliés à éliminer non seulement la menace militaire nazie, mais aussi l'idéologie nazie elle-même.  
La Segunda Guerra Mundial ilustra perfectamente la noción de "guerra de segunda clase". El objetivo principal no era sólo derrotar militarmente a la Alemania nazi, sino también eliminar la propia ideología nazi. Esta guerra no era simplemente una cuestión de territorio o recursos, sino una lucha ideológica. El objetivo no era una rendición tradicional, en la que las fuerzas enemigas deponen las armas y regresan a casa. Por el contrario, el objetivo era la erradicación total del nazismo como sistema político e ideológico. Esto llevó a los Aliados a exigir una "rendición incondicional", lo que significaba que los nazis no tenían ninguna oportunidad de negociar los términos de su rendición. Se trataba de una exigencia inusual en el contexto histórico de los conflictos, que ilustraba el carácter excepcional y total de esta guerra. Además, tras el final de la guerra, Alemania fue ocupada y dividida, y se emprendió un proceso de "desnazificación" para eliminar la influencia nazi de la sociedad alemana. Esto demostró el grado de compromiso de los Aliados para eliminar no sólo la amenaza militar nazi, sino también la propia ideología nazi.  


La transition vers ce type de guerre totale est intimement liée à l'évolution de l'État. Avec l'apparition de l'État-nation moderne et du nationalisme au cours des XVIIIe et XIXe siècles, la guerre est devenue de plus en plus une affaire de tout le peuple, pas seulement de l'armée. Dans les guerres totales du XXe siècle, comme les deux guerres mondiales, tous les aspects de la société et de l'économie ont été mobilisés pour l'effort de guerre. Les civils sont devenus des cibles de guerre, soit directement par les bombardements, soit indirectement par le blocus et la famine. En outre, la raison d'être de ces guerres a souvent été exprimée en termes idéologiques ou existentiels, comme la défense de la démocratie contre le fascisme, ou la lutte pour la survie de la nation. Dans ce contexte, une simple victoire sur le champ de bataille n'était pas suffisante - l'ennemi devait être complètement vaincu et son système politique et idéologique démantelé.
La transición a este tipo de guerra total estuvo estrechamente vinculada a la evolución del Estado. Con la aparición del Estado-nación moderno y del nacionalismo en los siglos XVIII y XIX, la guerra se convirtió cada vez más en un asunto de todo el pueblo, no sólo del ejército. En las guerras totales del siglo XX, como las dos guerras mundiales, todos los aspectos de la sociedad y la economía se movilizaron para el esfuerzo bélico. Los civiles se convirtieron en objetivos de guerra, ya fuera directamente mediante bombardeos o indirectamente a través de bloqueos y hambrunas. Además, la razón de ser de estas guerras se expresaba a menudo en términos ideológicos o existenciales, como la defensa de la democracia contra el fascismo o la lucha por la supervivencia de la nación. En este contexto, una simple victoria en el campo de batalla no era suficiente: había que derrotar completamente al enemigo y desmantelar su sistema político e ideológico.


Le régime nazi a été en mesure d'accéder au pouvoir et de commettre ses atrocités à une échelle aussi massive en grande partie grâce à l'infrastructure et à l'appareil étatiques de l'Allemagne de l'époque. Les structures étatiques modernes, comprenant des institutions bureaucratiques, militaires et économiques fortement centralisées, peuvent potentiellement être détournées pour des fins malveillantes, comme ce fut le cas avec le nazisme en Allemagne. En l'absence d'un État aussi puissant et bien organisé, il aurait été beaucoup plus difficile, voire impossible, pour les idéologies totalitaires telles que le nazisme de mettre en œuvre leurs projets destructeurs à une échelle aussi massive. De même, sans la puissance industrielle et militaire d'un État moderne, le régime nazi n'aurait pas été en mesure de déclencher une guerre à l'échelle mondiale.
El régimen nazi pudo llegar al poder y cometer sus atrocidades a una escala tan masiva en gran medida gracias a la infraestructura y el aparato del Estado alemán de la época. Las estructuras estatales modernas, incluidas las instituciones burocráticas, militares y económicas altamente centralizadas, pueden ser potencialmente secuestradas con fines nefastos, como ocurrió con el nazismo en Alemania. Sin un Estado tan poderoso y bien organizado, habría sido mucho más difícil, si no imposible, que ideologías totalitarias como el nazismo pusieran en práctica sus planes destructivos a una escala tan masiva. Del mismo modo, sin el poder industrial y militar de un Estado moderno, el régimen nazi no habría podido lanzar una guerra a escala mundial.


La Deuxième Guerre mondiale marque une rupture significative dans la manière dont la guerre est menée, notamment en termes de cibles. Avec la généralisation des bombardements aériens et l'industrialisation de la guerre, les civils deviennent des cibles directes. Cette guerre a vu le déplacement de la majorité des victimes de militaires à civils. Dans ce contexte, les armes de destruction massive, comme les bombes atomiques, peuvent provoquer des destructions massives et la mort de milliers, voire de centaines de milliers, de civils en un instant. De plus, l'effort de guerre implique toute la population, et l'industrie de l'armement est souvent un objectif prioritaire, ce qui conduit à une augmentation du nombre de victimes civiles. Les guerres de deuxième type ont également vu la mise en place de politiques génocidaires et de crimes contre l'humanité à grande échelle, nécessitant des moyens industriels et une organisation étatique. Les camps de concentration et d'extermination nazis sont un exemple tragique de la manière dont la capacité industrielle et la bureaucratie étatique peuvent être utilisées à des fins inhumaines. Tout cela illustre une fois de plus à quel point l'État moderne et sa capacité d'organisation et de mobilisation des ressources peuvent avoir des conséquences dramatiques lorsqu'ils sont utilisés à mauvais escient.  
La Segunda Guerra Mundial marcó una ruptura significativa en la forma de hacer la guerra, sobre todo en lo que respecta a los objetivos. Con la generalización de los bombardeos aéreos y la industrialización de la guerra, los civiles se convirtieron en objetivos directos. En esta guerra, la mayoría de las víctimas pasaron de ser soldados a civiles. En este contexto, las armas de destrucción masiva, como las bombas atómicas, pueden causar una destrucción masiva y la muerte de miles, incluso cientos de miles, de civiles en un instante. Además, el esfuerzo bélico implica a toda la población, y la industria armamentística suele ser un objetivo prioritario, lo que provoca un aumento del número de víctimas civiles. En el segundo tipo de guerra también se aplicaron políticas genocidas y se cometieron crímenes contra la humanidad a gran escala, lo que requirió recursos industriales y la organización del Estado. Los campos de concentración y exterminio nazis son un trágico ejemplo de cómo la capacidad industrial y la burocracia estatal pueden utilizarse con fines inhumanos. Todo esto ilustra una vez más hasta qué punto el Estado moderno y su capacidad para organizar y movilizar recursos pueden tener consecuencias dramáticas cuando se utilizan mal.


L'histoire du 20e siècle démontre clairement que la guerre et l'industrialisation sont intrinsèquement liées. Durant les deux Guerres mondiales, les nations ont dû rapidement transformer leurs économies pour soutenir l'effort de guerre, entraînant une accélération significative de l'industrialisation. En effet, les usines qui étaient autrefois dédiées à la production de biens de consommation ont été reconverties pour produire des armes, des véhicules militaires, des munitions et d'autres matériels de guerre. Ces industries ont dû être modernisées et rationalisées pour atteindre un niveau de production sans précédent, ce qui a favorisé le développement de nouvelles technologies et de nouvelles techniques de production. Par exemple, pendant la Première Guerre mondiale, la production d'acier et d'autres matériaux essentiels a augmenté de façon exponentielle pour répondre aux besoins de la guerre. Cette capacité de production accrue a ensuite été réutilisée après la guerre pour stimuler la croissance économique.
La historia del siglo XX demuestra claramente que la guerra y la industrialización están intrínsecamente ligadas. Durante las dos guerras mundiales, las naciones tuvieron que transformar rápidamente sus economías para apoyar el esfuerzo bélico, lo que provocó una importante aceleración de la industrialización. Las fábricas que antes se dedicaban a la producción de bienes de consumo se reconvirtieron para producir armas, vehículos militares, municiones y otros materiales bélicos. Estas industrias tuvieron que modernizarse y racionalizarse para alcanzar un nivel de producción sin precedentes, lo que fomentó el desarrollo de nuevas tecnologías y técnicas de producción. Durante la Primera Guerra Mundial, por ejemplo, la producción de acero y otros materiales esenciales aumentó exponencialmente para satisfacer las necesidades de la guerra. Esta mayor capacidad de producción se reutilizó después de la guerra para estimular el crecimiento económico.


A partir de la fin du 18e siècle, avec l'émergence des guerres révolutionnaires et napoléoniennes, on assiste à une transformation majeure dans la nature des conflits. Ces guerres du deuxième type deviennent des guerres totales, impliquant non seulement les armées, mais également l'ensemble de la société. Dans ces guerres totales, la mobilisation de la population devient essentielle. Les États mettent en place des systèmes de conscription pour recruter un grand nombre de soldats, transformant ainsi la guerre en un véritable effort national. Les ressources économiques, industrielles et technologiques de chaque pays sont mobilisées pour soutenir l'effort de guerre. Cela signifie que toute la société est touchée par la guerre. Les civils sont directement impliqués, que ce soit en tant que combattants sur le front, en tant que travailleurs dans les usines d'armement, ou en tant que soutien logistique dans les infrastructures de communication, de transport et de santé. Les populations civiles subissent également les conséquences de la guerre, notamment les destructions matérielles, les déplacements forcés, les privations et les pertes humaines. Ces guerres totales bouleversent donc profondément la vie des sociétés impliquées. Elles renforcent le lien entre l'État et la population, transformant la guerre en un engagement collectif et national. La distinction entre front et arrière s'estompe, et la guerre devient une réalité omniprésente dans la vie quotidienne des civils.
Desde finales del siglo XVIII, con la aparición de las guerras revolucionarias y napoleónicas, asistimos a una importante transformación de la naturaleza de los conflictos. Estas guerras del segundo tipo se convirtieron en guerras totales, que implican no sólo a los ejércitos, sino a toda la sociedad. En estas guerras totales, la movilización de la población se vuelve esencial. Los Estados establecen sistemas de conscripción para reclutar a un gran número de soldados, transformando la guerra en un verdadero esfuerzo nacional. Los recursos económicos, industriales y tecnológicos de cada país se movilizaron para apoyar el esfuerzo bélico. Esto significa que toda la sociedad se ve afectada por la guerra. Los civiles están directamente implicados, ya sea como combatientes en el frente, como trabajadores en las fábricas de armamento o como apoyo logístico en las infraestructuras de comunicaciones, transporte y sanidad. Los civiles también sufren las consecuencias de la guerra, como la destrucción material, los desplazamientos forzosos, las privaciones y la pérdida de vidas. Estas guerras totales afectan profundamente a la vida de las sociedades implicadas. Reforzaron el vínculo entre el Estado y la población, transformando la guerra en un compromiso colectivo y nacional. La distinción entre frente y retaguardia se difuminó y la guerra se convirtió en una realidad omnipresente en la vida cotidiana de los civiles.


Entre 1815 et 1914, il y a eu une période de relative stabilité et de paix en Europe, souvent appelée la "paix de cent ans" ou le "long 19e siècle". Pendant cette période, les grandes puissances européennes ont évité les conflits majeurs entre elles, ce qui a permis une certaine stabilité politique, économique et sociale sur le continent. Cependant, cette période de paix relative n'était pas exempte de tensions et de conflits plus limités. Il y a eu des guerres et des crises régionales, des conflits coloniaux et des luttes pour l'indépendance nationale qui ont éclaté pendant cette période. De plus, les rivalités et les tensions entre les puissances européennes se sont accumulées au fil du temps, notamment en raison de l'impérialisme, des rivalités coloniales et des tensions nationalistes. La stabilité apparente de cette période a été brisée par le déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914. Ce conflit majeur a été un tournant dans l'histoire et a marqué la fin de la paix relative en Europe. Il a été suivi par une série de bouleversements politiques, sociaux et économiques majeurs qui ont marqué le 20e siècle.
Entre 1815 y 1914, hubo un periodo de relativa estabilidad y paz en Europa, a menudo denominado la "Paz de los Cien Años" o el "Largo Siglo XIX". Durante este periodo, las principales potencias europeas evitaron grandes conflictos entre ellas, lo que condujo a una cierta estabilidad política, económica y social en el continente. Sin embargo, este periodo de relativa paz no estuvo exento de tensiones y conflictos más limitados. Durante este periodo estallaron guerras y crisis regionales, conflictos coloniales y luchas por la independencia nacional. Además, las rivalidades y tensiones entre las potencias europeas se fueron acumulando con el tiempo, sobre todo como consecuencia del imperialismo, las rivalidades coloniales y las tensiones nacionalistas. La aparente estabilidad de este periodo se rompió con el estallido de la Primera Guerra Mundial en 1914. Este gran conflicto supuso un punto de inflexión en la historia y marcó el fin de la paz relativa en Europa. Le siguieron una serie de grandes convulsiones políticas, sociales y económicas que marcaron el siglo XX.


Après les guerres napoléoniennes, le Congrès de Vienne s'est tenu en 1814-1815. Il a réuni les principales puissances européennes de l'époque dans le but de réorganiser l'Europe après les bouleversements causés par les guerres napoléoniennes et de prévenir de nouveaux conflits. Le Congrès de Vienne a établi le principe du "Concert des Nations", également connu sous le nom de "système de Vienne". C'était un système de diplomatie multilatérale où les grandes puissances européennes se réunissaient régulièrement pour discuter des questions internationales et maintenir la paix en Europe. L'idée était de créer un équilibre des pouvoirs et d'éviter les guerres destructrices qui avaient caractérisé la période napoléonienne. Le Concert des Nations a été une tentative de mettre en place un système de relations internationales basé sur la coopération, la concertation et la diplomatie. Cependant, malgré ses efforts, le système a montré ses limites au fil du temps, notamment lorsqu'il s'est agi de faire face aux changements politiques et aux aspirations nationalistes qui ont émergé au cours du 19e siècle. La période qui a suivi le Congrès de Vienne a été marquée par des tensions et des conflits, y compris la montée du nationalisme, les révolutions de 1848 et les rivalités coloniales. Ces développements ont finalement conduit à la fin de la "paix de cent ans" et au déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914.
Tras las guerras napoleónicas, en 1814-1815 se celebró el Congreso de Viena. Reunió a las principales potencias europeas de la época con el objetivo de reorganizar Europa tras los trastornos causados por las Guerras Napoleónicas y evitar nuevos conflictos. El Congreso de Viena estableció el principio del "Concierto de las Naciones", también conocido como "Sistema de Viena". Se trataba de un sistema de diplomacia multilateral en el que las principales potencias europeas se reunían periódicamente para debatir cuestiones internacionales y mantener la paz en Europa. La idea era crear un equilibrio de poder y evitar las guerras destructivas que habían caracterizado el periodo napoleónico. El Concierto de las Naciones fue un intento de establecer un sistema de relaciones internacionales basado en la cooperación, la consulta y la diplomacia. Sin embargo, a pesar de sus esfuerzos, el sistema mostró sus limitaciones con el paso del tiempo, sobre todo a la hora de hacer frente a los cambios políticos y las aspiraciones nacionalistas que surgieron durante el siglo XIX. El periodo posterior al Congreso de Viena estuvo marcado por tensiones y conflictos, como el auge del nacionalismo, las revoluciones de 1848 y las rivalidades coloniales. Estos acontecimientos condujeron finalmente al fin de la "Paz de los Cien Años" y al estallido de la Primera Guerra Mundial en 1914.


Le Concert des Nations, également connu sous le nom de Système de Metternich, a été institué après la chute de Napoléon en 1815 lors du Congrès de Vienne. Les gagnants de la guerre contre Napoléon – à savoir la Grande-Bretagne, l'Autriche, la Prusse et la Russie, qui étaient les principales puissances de l'époque – ont défini de nouvelles règles pour la gestion des relations internationales. Ces règles ont mis en place un système de concertation pour la gestion des différends entre les États, fondé sur l'équilibre des puissances, le respect des traités et la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres États. L'idée était d'éviter la récurrence des guerres dévastatrices qui avaient marqué l'ère napoléonienne. Par conséquent, bien qu'il n'ait pas été un système de sécurité collective à part entière, le Concert des Nations a favorisé la coopération entre les puissances et a contribué à maintenir la stabilité en Europe pendant une grande partie du 19ème siècle. En effet, ce système a fonctionné relativement bien pendant un certain temps, avec une diminution notable du nombre de grandes guerres en Europe. Cependant, il a également été critiqué pour avoir soutenu et renforcé le statu quo, entravant ainsi le progrès social et politique. De plus, il a finalement échoué à empêcher l'éclatement des guerres mondiales au 20ème siècle. Le Concert des Nations a marqué une étape importante dans l'histoire des relations internationales, car il a posé les bases de la diplomatie multilatérale moderne et a servi de précurseur à des organisations internationales comme la Société des Nations et l'Organisation des Nations Unies.
El Concierto de las Naciones, también conocido como Sistema Metternich, se estableció tras la caída de Napoleón en 1815 en el Congreso de Viena. Los vencedores de la guerra contra Napoleón -Gran Bretaña, Austria, Prusia y Rusia, las principales potencias de la época- definieron nuevas reglas para gestionar las relaciones internacionales. Estas normas establecían un sistema concertado de gestión de los conflictos entre Estados, basado en el equilibrio de poder, el respeto de los tratados y la no injerencia en los asuntos internos de otros Estados. La idea era evitar que se repitieran las devastadoras guerras que habían marcado la era napoleónica. En consecuencia, aunque no se trataba de un sistema de seguridad colectiva propiamente dicho, el Concierto de las Naciones fomentó la cooperación entre las potencias y contribuyó a mantener la estabilidad en Europa durante gran parte del siglo XIX. De hecho, el sistema funcionó relativamente bien durante un tiempo, con una notable reducción del número de guerras importantes en Europa. Sin embargo, también fue criticado por apoyar y reforzar el statu quo, impidiendo así el progreso social y político. Además, en última instancia no consiguió evitar el estallido de guerras mundiales en el siglo XX. El Concierto de las Naciones marcó un hito en la historia de las relaciones internacionales, sentó las bases de la diplomacia multilateral moderna y fue precursor de organizaciones internacionales como la Sociedad de Naciones y las Naciones Unidas.


== L'ère Post-1945 ==
== La era post 1945 ==
Bien qu'il y ait eu des tensions considérables pendant la Guerre froide, notamment entre l'Union soviétique et les États-Unis, l'Europe a vécu une période de paix sans précédent depuis 1945. Cette période, souvent appelée la "Pax Europaea" ou la paix européenne, a marqué la période la plus longue de paix sur le continent dans l'histoire moderne. Après les guerres napoléoniennes, l'Europe a vécu une période relativement paisible connue sous le nom de "Paix de cent ans" entre 1815 et 1914, malgré quelques conflits notables tels que la Guerre de Crimée et la Guerre franco-prussienne. Cette période a été marquée par la stabilité générale assurée par le Concert des Nations, qui promouvait l'équilibre des puissances et la résolution diplomatique des conflits. De même, malgré les tensions de la Guerre froide et la menace d'une destruction nucléaire après 1945, l'Europe a connu une période de paix extraordinairement longue. Cette "Pax Europaea" peut être attribuée à plusieurs facteurs, dont la dissuasion nucléaire, la création et l'expansion de l'Union européenne, la présence de forces de l'OTAN et le Pacte de Varsovie, ainsi que l'aide économique substantielle apportée par le Plan Marshall. Ces éléments ont contribué à une interdépendance accrue entre les nations européennes, ce qui a rendu les conflits directs non seulement indésirables, mais aussi de plus en plus impensables. Ainsi, malgré les défis et les tensions du monde de l'après-guerre, l'Europe a pu maintenir une paix durable et significative.  
Aunque durante la Guerra Fría hubo considerables tensiones, sobre todo entre la Unión Soviética y Estados Unidos, Europa ha disfrutado desde 1945 de un periodo de paz sin precedentes. Este periodo, a menudo conocido como la "Pax Europaea" o Paz Europea, marcó el periodo de paz más largo en el continente en la historia moderna. Tras las Guerras Napoleónicas, Europa vivió un periodo relativamente pacífico conocido como la "Paz de los Cien Años" entre 1815 y 1914, a pesar de algunos conflictos notables como la Guerra de Crimea y la Guerra Franco-Prusiana. Este periodo estuvo marcado por la estabilidad general proporcionada por el Concierto de las Naciones, que promovió el equilibrio de poder y la resolución diplomática de los conflictos. Del mismo modo, a pesar de las tensiones de la Guerra Fría y de la amenaza de destrucción nuclear después de 1945, Europa disfrutó de un periodo de paz extraordinariamente largo. Esta "Pax Europaea" puede atribuirse a una serie de factores, como la disuasión nuclear, la creación y expansión de la Unión Europea, la presencia de fuerzas de la OTAN y del Pacto de Varsovia, y la importante ayuda económica proporcionada por el Plan Marshall. Estos elementos han contribuido a aumentar la interdependencia entre las naciones europeas, haciendo que el conflicto directo no sólo sea indeseable, sino cada vez más impensable. Como resultado, a pesar de los retos y tensiones del mundo de posguerra, Europa ha sido capaz de mantener una paz duradera y significativa.  


Jusqu'aux conflits récents en Ukraine, la paix en Europe a été largement maintenue. Le conflit en Ukraine, qui a commencé en 2014, représente une rupture significative de cette paix. Cependant, il est important de noter que ce conflit est plus localisé et n'a pas entraîné une guerre à grande échelle impliquant de nombreux pays européens, comme ce fut le cas pour les deux guerres mondiales. La crise ukrainienne a mis en évidence certaines des tensions qui existent toujours en Europe, en particulier entre la Russie et les nations occidentales. La situation en Ukraine est complexe et a soulevé de nombreux défis pour la stabilité et la sécurité en Europe. Cela a remis en question l'efficacité de certaines des structures et accords qui ont contribué à maintenir la paix en Europe pendant des décennies. Néanmoins, même avec le conflit en Ukraine, la période depuis 1945 reste une des plus pacifiques de l'histoire européenne, en particulier en comparaison avec les siècles précédents qui ont été marqués par de fréquentes et dévastatrices guerres.  
Hasta los recientes conflictos de Ucrania, la paz en Europa se mantenía en gran medida. El conflicto de Ucrania, que comenzó en 2014, representa una ruptura significativa de esa paz. Sin embargo, es importante señalar que este conflicto está más localizado y no ha desembocado en una guerra a gran escala que implique a muchos países europeos, como ocurrió en las dos guerras mundiales. La crisis ucraniana ha puesto de manifiesto algunas de las tensiones que aún existen en Europa, especialmente entre Rusia y las naciones occidentales. La situación en Ucrania es compleja y ha planteado muchos retos para la estabilidad y la seguridad en Europa. Ha puesto en entredicho la eficacia de algunas de las estructuras y acuerdos que han contribuido a mantener la paz en Europa durante décadas. No obstante, incluso con el conflicto de Ucrania, el periodo transcurrido desde 1945 sigue siendo uno de los más pacíficos de la historia europea, sobre todo en comparación con los siglos anteriores, marcados por guerras frecuentes y devastadoras.[[File:United Nations General Assembly Hall (3).jpg|thumb|left|267px|Salón de la Asamblea General de las Naciones Unidas.]]


[[File:United Nations General Assembly Hall (3).jpg|thumb|left|267px|United Nations General Assembly hall.]]
Mientras que Europa y otras partes del mundo desarrollado han disfrutado de un periodo de relativa paz desde la Segunda Guerra Mundial, muchos otros lugares sufrieron conflictos violentos durante la Guerra Fría y más allá. Este periodo estuvo marcado por una serie de guerras indirectas, en las que las grandes potencias apoyaron a las partes enfrentadas en conflictos locales sin entrar directamente en guerra. Ejemplos de estas guerras indirectas son la Guerra de Corea, la Guerra de Vietnam, la Guerra Civil de Angola y las guerras de Afganistán, entre otras. Estos conflictos han causado a menudo numerosas víctimas civiles y han tenido repercusiones a largo plazo en la estabilidad y el desarrollo de las regiones afectadas. Es un recordatorio importante de que, aunque la "Pax Europaea" y la paz entre las grandes potencias son importantes, no representan toda la historia de la guerra y la paz en el siglo XX y más allá. Los conflictos siguen afectando a muchas partes del mundo, a menudo con consecuencias devastadoras para las poblaciones locales.  


Alors que l'Europe et d'autres régions du monde développé ont connu une période de paix relative depuis la Seconde Guerre mondiale, de nombreux autres endroits ont souffert de conflits violents pendant la Guerre froide et après. Cette période a été marquée par un certain nombre de guerres par procuration, où les grandes puissances ont soutenu des parties opposées dans des conflits locaux sans s'engager directement dans la guerre. Des exemples de ces guerres par procuration comprennent la guerre de Corée, la guerre du Vietnam, la guerre civile angolaise, et les guerres en Afghanistan, parmi d'autres. Ces conflits ont souvent entraîné de lourdes pertes civiles et ont eu des impacts à long terme sur la stabilité et le développement des régions concernées. C'est un rappel important que, bien que la "Pax Europaea" et la paix entre les grandes puissances soient importantes, elles ne représentent pas toute l'histoire de la guerre et de la paix au XXe siècle et au-delà. Les conflits continuent d'affecter de nombreuses parties du monde, souvent avec des conséquences dévastatrices pour les populations locales.  
Históricamente, los grandes conflictos solían ser el resultado de guerras directas entre grandes potencias. Sin embargo, desde el final de la Segunda Guerra Mundial en 1945, estas potencias han evitado en gran medida entrar en conflicto directo entre sí. Esta transición puede atribuirse a varios factores. El desarrollo y la proliferación de armas nucleares han creado una disuasión mutua, en la que el coste de un conflicto directo sería la destrucción total. Además, la creciente interdependencia económica ha hecho que la guerra resulte menos atractiva para las grandes potencias, ya que perturbaría el comercio mundial y los mercados financieros. Además, la creación de instituciones internacionales como las Naciones Unidas ha proporcionado mecanismos para la resolución pacífica de disputas. Por último, la extensión de la democracia también puede haber contribuido a esta tendencia, ya que las democracias tienden a evitar entrar en guerra entre sí, concepto conocido como "paz democrática".


Historiquement, les conflits majeurs étaient souvent le résultat de guerres directes entre grandes puissances. Cependant, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945, ces puissances ont largement évité de s'engager dans des conflits directs les unes avec les autres. Cette transition peut être attribuée à plusieurs facteurs. Le développement et la prolifération des armes nucléaires ont créé une dissuasion mutuelle, où le coût d'un conflit direct serait la destruction totale. Par ailleurs, l'augmentation de l'interdépendance économique a rendu la guerre moins attractive pour les grandes puissances, car elle perturberait le commerce mondial et les marchés financiers. De plus, la création d'institutions internationales comme l'Organisation des Nations Unies a fourni des mécanismes pour la résolution pacifique des différends. Enfin, la diffusion de la démocratie a également pu contribuer à cette tendance, étant donné que les démocraties ont tendance à éviter de faire la guerre entre elles, un concept connu sous le nom de "paix démocratique".
Desde el final de la Primera Guerra Mundial, existe una tendencia creciente hacia la idea de que la guerra es ilegal o, en todo caso, algo que debe evitarse. Se trata de un cambio importante en la percepción histórica de la guerra. La creación de la Sociedad de Naciones tras la Primera Guerra Mundial fue un primer paso hacia esta idea. Aunque la Sociedad de Naciones no consiguió evitar la Segunda Guerra Mundial, su sucesora, las Naciones Unidas, se fundó sobre principios similares de resolución pacífica de disputas y prevención de la guerra. Además, la evolución del derecho internacional humanitario y las Convenciones de Ginebra establecieron ciertas normas sobre la conducta en la guerra, con la idea de minimizar sus efectos nocivos. Más recientemente, se ha desarrollado la idea de la "Responsabilidad de Proteger" (R2P) para justificar la intervención internacional en situaciones en las que un Estado no puede o no quiere proteger a su propia población.  


Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, il y a eu une tendance croissante vers l'idée de la guerre comme étant illégale ou, en tout cas, quelque chose qui doit être évité. C'est une évolution majeure de la façon dont la guerre a été perçue historiquement. La création de la Société des Nations après la Première Guerre mondiale a été un premier pas vers cette idée. Bien que la Société des Nations n'ait pas réussi à empêcher la Seconde Guerre mondiale, son successeur, l'Organisation des Nations Unies, a été fondé sur des principes similaires de résolution pacifique des différends et de prévention de la guerre. De plus, l'évolution du droit international humanitaire et des conventions de Genève a établi certaines règles sur la conduite de la guerre, avec l'idée d'en minimiser les effets néfastes. Plus récemment, l'idée de la "Responsabilité de protéger" (R2P) a été développée pour justifier une intervention internationale dans les situations où un État est incapable ou refuse de protéger sa propre population.  
El filósofo Immanuel Kant esbozó un plan de "paz perpetua" en un tratado que publicó en 1795. Kant formuló la idea de que las democracias liberales tienen menos probabilidades de entrar en guerra entre sí, una teoría que fue retomada por otros pensadores políticos y que se conoció como la "paz democrática". Según esta teoría, las democracias son menos propensas a la guerra porque sus gobiernos son responsables ante sus ciudadanos, que soportan los costes humanos y económicos de los conflictos. Kant también promovió la idea de una federación de naciones libres, una especie de precursora de las actuales organizaciones internacionales como las Naciones Unidas. El objetivo de esta "federación de paz" sería resolver los conflictos mediante la negociación y el derecho internacional, en lugar de la guerra.


Le philosophe Emmanuel Kant a esquissé un projet pour une "paix perpétuelle" dans un traité qu'il a publié en 1795. Kant a formulé l'idée que les démocraties libérales sont moins susceptibles d'entrer en guerre les unes avec les autres, une théorie qui a été reprise par d'autres penseurs politiques et qui est devenue connue sous le nom de "paix démocratique". Selon cette théorie, les démocraties sont moins enclines à la guerre parce que leur gouvernement est responsable devant ses citoyens, qui ont à subir les coûts humains et économiques des conflits. Kant a également promu l'idée d'une fédération de nations libres, une sorte d'ancêtre des organisations internationales actuelles comme les Nations Unies. Cette "fédération de la paix" aurait pour but de résoudre les conflits par la négociation et le droit international plutôt que par la guerre.
Tras el final de la Segunda Guerra Mundial en 1945, las naciones del mundo trataron de establecer estructuras para mantener la paz y prevenir futuros conflictos. Esto llevó a la creación de la Organización de las Naciones Unidas (ONU), cuyo objetivo es facilitar la cooperación internacional y prevenir los conflictos. La ONU es un ejemplo de lo que se conoce como sistema de seguridad colectiva. En un sistema de este tipo, los Estados se comprometen a cooperar para garantizar la seguridad de todos. Si un Estado ataca a otro, se espera que los demás Estados se pongan del lado del Estado atacado y tomen medidas para disuadir o detener al agresor. Además de la ONU, se han creado otras organizaciones y tratados para promover la seguridad colectiva, como la Organización del Tratado del Atlántico Norte (OTAN) y la Unión Europea. Estos mecanismos han contribuido a evitar grandes conflictos entre grandes potencias desde 1945. Sin embargo, también tienen sus límites y no siempre son eficaces a la hora de prevenir conflictos, como demuestran los numerosos conflictos regionales y guerras civiles que han tenido lugar desde 1945.


Après la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945, les nations du monde ont cherché à établir des structures pour maintenir la paix et prévenir de futurs conflits. Cela a conduit à la création de l'Organisation des Nations Unies (ONU), qui a pour objectif de faciliter la coopération internationale et de prévenir les conflits. L'ONU est un exemple de ce que l'on appelle un système de sécurité collective. Dans un tel système, les États s'engagent à coopérer pour assurer la sécurité de tous. Si un État attaque un autre, les autres États sont censés se ranger du côté de l'État attaqué et prendre des mesures pour dissuader ou arrêter l'agresseur. Outre l'ONU, d'autres organisations et traités ont également été établis pour promouvoir la sécurité collective, comme l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et l'Union européenne. Ces mécanismes ont contribué à la prévention des conflits majeurs entre grandes puissances depuis 1945. Cependant, ils ont aussi leurs limites et ne sont pas toujours efficaces pour prévenir les conflits, comme on peut le voir dans les nombreux conflits régionaux et guerres civiles qui ont eu lieu depuis 1945.
La Carta de las Naciones Unidas, creada en 1945, establece normas esenciales para regular el uso de la fuerza entre Estados. En general, prohíbe el uso de la fuerza en las relaciones internacionales, salvo en dos circunstancias específicas. En primer lugar, el artículo 51 de la Carta consagra el derecho inmanente de los Estados a la legítima defensa individual o colectiva en caso de ataque armado. Esto significa que un Estado tiene derecho a defenderse si él mismo, u otro Estado con el que haya concluido un acuerdo de defensa, es atacado. En segundo lugar, el Capítulo VII de la Carta permite al Consejo de Seguridad de la ONU tomar medidas para preservar o restablecer la paz y la seguridad internacionales. Esto puede incluir el uso de la fuerza y ha sido la base para la autorización de varias intervenciones militares, como la Guerra del Golfo en 1991. Aunque estos principios se concibieron para limitar el uso de la fuerza y fomentar la resolución pacífica de los conflictos, también han sido controvertidos, sobre todo en lo que respecta a su interpretación y aplicación en situaciones concretas.


La Charte des Nations Unies, mise en place en 1945, a établi des règles essentielles pour réguler l'usage de la force entre les États. En général, elle interdit l'usage de la force dans les relations internationales, sauf sous deux circonstances spécifiques. Premièrement, l'article 51 de la Charte consacre le droit inhérent des États à la légitime défense, individuelle ou collective, en cas d'attaque armée. Cela signifie qu'un État est en droit de se défendre si lui-même, ou un autre État avec lequel il a conclu un accord de défense, est attaqué. Deuxièmement, le chapitre VII de la Charte permet au Conseil de sécurité des Nations Unies de prendre des mesures pour préserver ou restaurer la paix et la sécurité internationales. Cela peut inclure le recours à la force et a servi de base à l'autorisation de plusieurs interventions militaires, comme celle de la Guerre du Golfe en 1991. Bien que ces principes aient été conçus pour limiter le recours à la force et encourager la résolution pacifique des conflits, ils ont également été sujets à controverse, en particulier en ce qui concerne leur interprétation et application dans des situations concrètes.
Desde 1945, ha habido una tendencia creciente hacia la regulación y prohibición de la guerra. La Carta de las Naciones Unidas constituyó un hito importante en esta evolución, al prohibir el uso de la fuerza en las relaciones internacionales salvo en legítima defensa o con la autorización del Consejo de Seguridad. Además de la Carta de la ONU, otros tratados y convenciones también han contribuido a esta tendencia. Por ejemplo, las Convenciones de Ginebra y sus Protocolos Adicionales han establecido normas estrictas para la conducción de la guerra, con el objetivo de limitar el sufrimiento humano. Del mismo modo, los tratados de control de armamentos, como el Tratado de No Proliferación de Armas Nucleares, han tratado de limitar la proliferación de las armas más destructivas. Al mismo tiempo, se ha producido un movimiento creciente hacia la resolución pacífica de los conflictos. Los mecanismos pacíficos de resolución de conflictos, como la mediación, el arbitraje y la resolución judicial, se utilizan cada vez más para resolver disputas internacionales. Sin embargo, aunque estos esfuerzos han contribuido a limitar y regular la guerra, no han conseguido eliminarla por completo. Siguen produciéndose conflictos en muchas partes del mundo, lo que subraya el persistente reto de lograr una paz duradera y universal.


Depuis 1945, il y a eu une tendance croissante vers la régulation et l'interdiction de la guerre. La Charte des Nations Unies a été un jalon important dans cette évolution, en interdisant le recours à la force dans les relations internationales, sauf en cas de légitime défense ou d'autorisation par le Conseil de sécurité. Outre la Charte des Nations Unies, d'autres traités et conventions ont également contribué à cette tendance. Par exemple, les Conventions de Genève et leurs Protocoles additionnels ont établi des règles strictes pour la conduite de la guerre, dans le but de limiter les souffrances humaines. De même, les traités de contrôle des armements, comme le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, ont cherché à limiter la prolifération des armes les plus destructrices. En même temps, il y a eu un mouvement croissant vers la résolution pacifique des conflits. Les mécanismes de résolution pacifique des différends, comme la médiation, l'arbitrage et le règlement judiciaire, sont de plus en plus utilisés pour résoudre les différends internationaux. Cependant, bien que ces efforts aient contribué à limiter et réguler la guerre, ils n'ont pas réussi à l'éliminer complètement. Les conflits continuent de se produire dans de nombreuses régions du monde, soulignant le défi persistant de la réalisation d'une paix durable et universelle.
= Transformaciones contemporáneas de la guerra =
El final de la Guerra Fría en 1989, marcado por la caída del Muro de Berlín, representó un importante punto de inflexión en la historia de la guerra moderna. Durante este periodo de tensión bipolar entre el Este y el Oeste, el mundo se había dividido entre las dos superpotencias, Estados Unidos y la Unión Soviética. Aunque estas dos superpotencias nunca entraron en conflicto directo, apoyaron guerras indirectas en todo el mundo, dando lugar a conflictos prolongados y costosos. El final de la Guerra Fría cambió la dinámica de la guerra moderna de varias maneras. En primer lugar, supuso el fin de la bipolaridad que había caracterizado la política mundial durante casi medio siglo. Como consecuencia, la naturaleza de los conflictos cambió, pasando de guerras entre Estados a guerras civiles y conflictos no estatales. En segundo lugar, el final de la Guerra Fría también dio paso a una nueva ola de optimismo sobre la posibilidad de una paz mundial duradera. Existía la esperanza de que, sin la tensión constante de la Guerra Fría, el mundo podría avanzar significativamente hacia la resolución de conflictos y la prevención de guerras. Por último, el final de la Guerra Fría también dio lugar a una serie de nuevos retos, como la proliferación de armas nucleares, el auge del terrorismo internacional y el creciente problema de los Estados fallidos. Estos retos han influido en la naturaleza de la guerra moderna y siguen siendo cuestiones importantes para la seguridad mundial.


= Les transformations contemporaines de la guerre =
El final de la Guerra Fría en 1989 marcó un importante punto de inflexión en la historia mundial, con profundas implicaciones para la naturaleza de la guerra y del Estado moderno. Hasta entonces, la evolución de la guerra moderna estaba estrechamente vinculada a la aparición y consolidación del Estado nación moderno. Este Estado se caracterizaba por una soberanía territorial claramente definida, el monopolio de la violencia legítima y una estructura de gobierno centralizada. Las guerras eran principalmente enfrentamientos entre estos Estados-nación. Sin embargo, después de 1989, muchos investigadores observaron un cambio significativo en esta dinámica. Las guerras pasaron a ser con menos frecuencia enfrentamientos directos entre Estados-nación, y más a menudo conflictos internos, guerras civiles o guerras en las que participaban actores no estatales, como grupos terroristas o milicias. Es más, la propia noción de soberanía estatal ha empezado a ponerse en tela de juicio. Las intervenciones humanitarias, las operaciones de mantenimiento de la paz y la doctrina de la "responsabilidad de proteger" han puesto en tela de juicio la idea tradicional de no injerencia en los asuntos internos de un Estado. Por tanto, puede decirse que el final de la Guerra Fría marcó el comienzo de una nueva era en la que la relación entre la guerra y el Estado está cambiando. Los contornos precisos de esta nueva era siguen siendo objeto de debate entre académicos y analistas.
La fin de la Guerre froide en 1989, marquée par la chute du mur de Berlin, a représenté un tournant majeur dans l'histoire de la guerre moderne. Durant cette période de tension bipolaire entre l'Est et l'Ouest, le monde avait été divisé entre les deux superpuissances, les États-Unis et l'Union soviétique. Bien que ces deux superpuissances n'aient jamais été en conflit direct, elles ont soutenu des guerres par procuration dans le monde entier, menant à des conflits prolongés et coûteux. La fin de la Guerre froide a changé la dynamique de la guerre moderne de plusieurs façons. Tout d'abord, elle a signifié la fin de la bipolarité qui avait caractérisé la politique mondiale pendant près d'un demi-siècle. En conséquence, la nature des conflits a changé, passant de guerres entre États à des guerres civiles et à des conflits non étatiques. Deuxièmement, la fin de la Guerre froide a également ouvert la voie à une nouvelle vague d'optimisme concernant la possibilité d'une paix mondiale durable. Il y a eu un espoir que, sans la tension constante de la Guerre froide, le monde pourrait faire des progrès significatifs vers la résolution des conflits et la prévention de la guerre. Enfin, la fin de la Guerre froide a également conduit à un certain nombre de nouveaux défis, notamment la prolifération des armes nucléaires, la montée du terrorisme international et le problème croissant des États défaillants. Ces défis ont influencé la nature de la guerre moderne et continuent d'être des problèmes majeurs pour la sécurité mondiale.


La fin de la Guerre froide en 1989 a marqué un tournant significatif dans l'histoire mondiale, qui a eu des implications profondes pour la nature de la guerre et de l'État moderne. Jusqu'à cette date, l'évolution de la guerre moderne était étroitement liée à l'émergence et à la consolidation de l'État-nation moderne. Cet État était caractérisé par une souveraineté territoriale clairement définie, le monopole de la violence légitime, et une structure de gouvernance centralisée. Les guerres étaient principalement des affrontements entre ces États-nations. Cependant, après 1989, de nombreux chercheurs ont observé une transformation significative de cette dynamique. Les guerres devenaient moins fréquemment des confrontations directes entre États-nations, et plus souvent des conflits internes, des guerres civiles, ou des guerres impliquant des acteurs non étatiques tels que des groupes terroristes ou des milices. En outre, la notion même de souveraineté de l'État a commencé à être remise en question. Les interventions humanitaires, les opérations de maintien de la paix et la doctrine de la "responsabilité de protéger" ont toutes remis en question l'idée traditionnelle de la non-ingérence dans les affaires internes d'un État. Par conséquent, on peut dire que la fin de la Guerre froide a inauguré une nouvelle ère dans laquelle la relation entre la guerre et l'État est en train d'évoluer. Les contours précis de cette nouvelle ère sont encore l'objet de débats parmi les chercheurs et les analystes.
Desde el final de la Guerra Fría, muchos investigadores y expertos militares han sugerido que la guerra ha experimentado una transformación significativa. Estas transformaciones se han atribuido a diversos factores, como los avances en tecnología militar, la globalización, los cambios en la naturaleza del Estado y el relativo declive de las guerras interestatales. Las guerras actuales se describen a menudo como "posmodernas", para reflejar su diferencia con las guerras tradicionales de siglos anteriores. Las guerras posmodernas suelen caracterizarse por su complejidad, ya que en ellas intervienen multitud de actores estatales y no estatales, y a veces incluso empresas privadas y organizaciones no gubernamentales. A menudo tienen lugar en entornos urbanos, más que en campos de batalla tradicionales, y pueden implicar a actores asimétricos, como grupos terroristas o ciberatacantes. Estas guerras posmodernas también han puesto en tela de juicio las normas y reglas tradicionales de la guerra. Por ejemplo, ¿cómo pueden aplicarse los principios del derecho internacional humanitario, concebidos para las guerras entre Estados, a los conflictos en los que intervienen actores no estatales o ciberataques? Esto no significa que las antiguas formas de guerra hayan desaparecido por completo. Todavía existen conflictos que se asemejan a las guerras tradicionales. Sin embargo, estas nuevas formas de conflicto han añadido una capa de complejidad al arte de la guerra, que exige una reflexión y una adaptación constantes a las nuevas realidades del siglo XXI.


Depuis la fin de la Guerre froide, de nombreux chercheurs et experts militaires suggèrent que la guerre a connu une transformation significative. Ces transformations ont été attribuées à divers facteurs, notamment l'évolution des technologies militaires, la mondialisation, les changements dans la nature de l'État et le déclin relatif de la guerre interétatique. Les guerres d'aujourd'hui sont souvent décrites comme "postmodernes", pour refléter leur différence avec les guerres traditionnelles des siècles précédents. Les guerres postmodernes se caractérisent souvent par leur complexité, impliquant une multitude d'acteurs étatiques et non étatiques, et parfois même des entreprises privées et des organisations non gouvernementales. Elles ont souvent lieu en milieu urbain, plutôt que sur des champs de bataille traditionnels, et peuvent impliquer des acteurs asymétriques, comme des groupes terroristes ou des cyber-attaquants. Ces guerres postmodernes ont également remis en question les normes et les règles traditionnelles de la guerre. Par exemple, comment appliquer les principes du droit international humanitaire, conçus pour les guerres entre États, à des conflits impliquant des acteurs non étatiques ou à des cyberattaques ? Cela ne signifie pas que les anciennes formes de guerre ont complètement disparu. Il existe toujours des conflits qui ressemblent à des guerres traditionnelles. Cependant, ces nouvelles formes de conflit ont ajouté une couche de complexité à l'art de la guerre, et exigent une réflexion constante et une adaptation aux nouvelles réalités du XXIe siècle.
== El nuevo (des)orden mundial ==


== Le Nouveau (Dés)Ordre Mondial ==
La caída del Muro de Berlín en 1989 y la disolución de la Unión Soviética en 1991 marcaron el final de la Guerra Fría y del sistema bipolar que había dominado la política mundial durante casi medio siglo. Durante este periodo, Estados Unidos y la Unión Soviética, como superpotencias, habían establecido dos bloques distintos de influencia global. A pesar de las constantes tensiones y las numerosas crisis, se evitó el conflicto abierto entre estas dos potencias, en gran parte debido a la amenaza de Destrucción Mutua Asegurada (MAD) en caso de guerra nuclear. Sin embargo, el final de la Guerra Fría no ha conducido a un "nuevo orden mundial" de paz y estabilidad como algunos esperaban. Por el contrario, han surgido nuevos retos y conflictos. Los Estados fallidos, las guerras civiles, el terrorismo internacional y la proliferación de armas de destrucción masiva se han convertido en problemas importantes. La naturaleza de los conflictos también ha cambiado, con un aumento de la guerra asimétrica y de los conflictos en los que participan actores no estatales.
{{Article détaillé|L’ONU et la sécurité internationale : 1945 – 2013}}


La chute du mur de Berlin en 1989 et la dissolution de l'Union soviétique en 1991 ont marqué la fin de la Guerre froide et du système bipolaire qui avait dominé la politique mondiale pendant près d'un demi-siècle. Pendant cette période, les États-Unis et l'Union soviétique, en tant que superpuissances, avaient établi deux blocs d'influence globale distincts. Malgré des tensions constantes et de nombreuses crises, un conflit ouvert entre ces deux puissances a été évité, en grande partie en raison de la menace de la destruction mutuelle assurée (MAD) en cas de guerre nucléaire. Cependant, la fin de la Guerre froide n'a pas conduit à un "nouvel ordre mondial" de paix et de stabilité comme certains l'avaient espéré. Au lieu de cela, de nouveaux défis et conflits ont émergé. Les États faillis, les guerres civiles, le terrorisme international et la prolifération des armes de destruction massive sont devenus des problèmes majeurs. La nature des conflits a également changé, avec une augmentation des guerres asymétriques et des conflits impliquant des acteurs non étatiques.  
El final de la Guerra Fría inauguró una nueva era en la política mundial, marcada por un cierto optimismo. Muchos expertos y responsables políticos esperaban que el fin de la rivalidad entre superpotencias conduciría a una era de mayor paz y cooperación internacionales. El filósofo político Francis Fukuyama llegó a describir este periodo como "el fin de la historia", sugiriendo que la democracia liberal se había erigido por fin en el sistema de gobierno indiscutible y definitivo. Con la desaparición de la Unión Soviética, Estados Unidos se convirtió en la única superpotencia mundial, dando paso a lo que algunos han denominado la "hiperpotencia" estadounidense. Muchos creían que esta nueva era unipolar traería más estabilidad y paz al mundo. Al mismo tiempo, el fin de la rivalidad entre las dos superpotencias permitió a las Naciones Unidas desempeñar un papel más eficaz en la prevención de conflictos y la promoción de la paz. La obstrucción sistemática por parte de uno de los miembros permanentes del Consejo de Seguridad de la ONU, que a menudo había paralizado la organización durante la Guerra Fría, ha desaparecido en gran medida. Esto condujo a un aumento significativo de las operaciones de mantenimiento de la paz de la ONU durante la década de 1990.


La fin de la Guerre froide a initié une nouvelle ère dans la politique mondiale, marquée par une certaine dose d'optimisme. De nombreux experts et décideurs politiques espéraient que la fin de la rivalité entre les superpuissances conduirait à une ère de paix et de coopération internationales accrues. Le philosophe politique Francis Fukuyama a même décrit cette période comme "la fin de l'histoire", suggérant que la démocratie libérale avait finalement émergé comme le système de gouvernement incontesté et définitif. Avec la disparition de l'Union soviétique, les États-Unis se sont retrouvés comme la seule superpuissance mondiale, inaugurant ce que certains ont appelé l'"hyperpuissance" américaine. Beaucoup pensaient que cette nouvelle ère unipolaire permettrait une plus grande stabilité et paix dans le monde. Dans le même temps, la fin de la rivalité entre les deux superpuissances a permis aux Nations Unies de jouer un rôle plus efficace dans la prévention des conflits et la promotion de la paix. L'obstruction systématique par l'un des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, qui avait souvent paralysé l'organisation pendant la Guerre froide, a été largement levée. Cela a donné lieu à une augmentation significative des opérations de maintien de la paix de l'ONU au cours des années 1990.
Con el final de la Guerra Fría, en la década de 1990 se produjo un aumento significativo de las operaciones de mantenimiento de la paz de la ONU. Las fuerzas de mantenimiento de la paz de la ONU se desplegaron en conflictos de todo el mundo, con el objetivo de mantener o restaurar la paz y promover la reconciliación y la reconstrucción. La idea era que estas operaciones de mantenimiento de la paz podían ayudar a prevenir la escalada de los conflictos, proteger a los civiles, facilitar la entrega de ayuda humanitaria y apoyar el proceso de paz. En otras palabras, se suponía que estas misiones ayudarían a "cosechar los dividendos de la paz" tras el final de la Guerra Fría.


Avec la fin de la Guerre froide, les années 1990 ont été marquées par une augmentation significative des opérations de maintien de la paix de l'ONU. Les Casques bleus de l'ONU ont été déployés dans des conflits du monde entier, dans le but de maintenir ou de rétablir la paix et de promouvoir la réconciliation et la reconstruction. L'idée était que ces opérations de maintien de la paix pourraient aider à prévenir l'escalade des conflits, protéger les civils, faciliter la fourniture de l'aide humanitaire et soutenir le processus de paix. En d'autres termes, ces missions étaient censées aider à "récolter les dividendes de la paix" après la fin de la Guerre froide.
El final de la Guerra Fría y el surgimiento de un nuevo sistema internacional han ido acompañados de un discurso creciente sobre el "desorden global". Este término se refiere a la idea de que el mundo posterior a la Guerra Fría se caracteriza por una mayor incertidumbre, desafíos globales complejos e interconectados y la ausencia de un marco claro y estable para la gobernanza internacional. Varios factores han contribuido a esta percepción de "desorden global". En primer lugar, el fin de la bipolaridad de la Guerra Fría eliminó el marco claro que había estructurado anteriormente las relaciones internacionales. En lugar de un mundo dividido entre dos superpotencias, hemos asistido a un panorama más complejo y multipolar con muchos actores importantes, entre los que se incluyen no sólo los Estados nación, sino también las organizaciones internacionales, las empresas multinacionales, los grupos no gubernamentales y otros. En segundo lugar, el mundo posterior a la Guerra Fría ha estado marcado por una serie de retos globales, como el terrorismo transnacional, las crisis financieras, el cambio climático, las pandemias, la ciberseguridad y otros problemas que no respetan las fronteras nacionales y que no pueden ser resueltos por un solo país o incluso por un grupo de países. Por último, cada vez se es más consciente de las limitaciones y contradicciones de las instituciones internacionales existentes. Por ejemplo, la ONU, el FMI, el Banco Mundial y otras organizaciones han sido criticadas por ser poco representativas, ineficaces e incapaces de responder eficazmente a los retos mundiales. En este contexto, la cuestión de cómo gestionar este "lío global" y construir un sistema internacional más justo, eficaz y resistente se ha convertido en un tema central de la política mundial.


La fin de la Guerre froide et l'émergence d'un nouveau système international ont été accompagnées par un discours croissant sur le "désordre mondial". Ce terme fait référence à l'idée que le monde post-Guerre froide est caractérisé par une incertitude accrue, des défis mondiaux complexes et interconnectés, et l'absence d'un cadre clair et stable pour la gouvernance internationale. Plusieurs facteurs ont contribué à cette perception de "désordre mondial". Tout d'abord, la fin de la bipolarité de la Guerre froide a éliminé le cadre clair qui avait auparavant structuré les relations internationales. Au lieu d'un monde divisé entre deux superpuissances, nous avons assisté à un paysage plus complexe et multipolaire avec plusieurs acteurs importants, y compris non seulement les États-nations, mais aussi les organisations internationales, les entreprises multinationales, les groupes non gouvernementaux et autres. Ensuite, le monde post-Guerre froide a été marqué par une série de défis mondiaux, notamment le terrorisme transnational, les crises financières, le changement climatique, les pandémies, la cybersécurité, et d'autres problèmes qui ne respectent pas les frontières nationales et ne peuvent pas être résolus par un seul pays ou même par un groupe de pays. Enfin, il y a eu une prise de conscience croissante des limites et des contradictions des institutions internationales existantes. Par exemple, l'ONU, le FMI, la Banque mondiale, et d'autres organisations ont été critiquées pour leur manque de représentativité, leur inefficacité, et leur incapacité à répondre efficacement aux défis mondiaux. Dans ce contexte, la question de savoir comment gérer ce "désordre mondial" et construire un système international plus juste, efficace et résilient est devenue un enjeu central de la politique mondiale.
En su muy discutido libro "El choque de civilizaciones", el analista político Samuel P. Huntington propuso una nueva forma de ver el mundo posterior a la Guerra Fría. Sostenía que las futuras fuentes de conflicto internacional no tendrían tanto que ver con ideologías políticas o económicas, sino con las diferencias entre las distintas grandes civilizaciones del mundo. Según Huntington, el mundo podría dividirse en unas ocho grandes civilizaciones, basadas en la religión y la cultura. Predijo que los mayores conflictos del siglo XXI se producirían entre estas civilizaciones, en particular entre la civilización occidental y las civilizaciones islámica y confuciana (esta última representada principalmente por China).


Dans son livre très discuté "Le Choc des civilisations", l'analyste politique Samuel P. Huntington a proposé une nouvelle manière de voir le monde post-Guerre froide. Il a argumenté que les futures sources de conflit international n'impliqueraient pas tant les idéologies politiques ou économiques, mais plutôt les différences entre les diverses grandes civilisations du monde. Selon Huntington, le monde pourrait être divisé en environ huit civilisations majeures, basées sur la religion et la culture. Il prévoyait que les conflits les plus importants du 21e siècle auraient lieu entre ces civilisations, en particulier entre la civilisation occidentale et les civilisations islamique et confucianiste (cette dernière principalement représentée par la Chine).
El final de la Guerra Fría marcó una transición significativa en la naturaleza de los conflictos. Mientras que el periodo de la Guerra Fría estuvo dominado por los conflictos interestatales y las guerras por poderes entre las dos superpotencias, la era posterior a la Guerra Fría ha visto un aumento significativo de las guerras civiles y los conflictos internos. Estos conflictos han implicado a menudo a diversos actores no estatales, como grupos rebeldes, milicias, grupos terroristas y bandas criminales. Además, a menudo se han caracterizado por una violencia intensa y prolongada, violaciones masivas de los derechos humanos y graves crisis humanitarias. Estas tendencias han planteado serios retos a la comunidad internacional. Por un lado, ha sido más difícil gestionar y resolver estos conflictos, ya que a menudo implican cuestiones profundamente arraigadas como la identidad étnica o religiosa, la gobernanza, la desigualdad y el acceso a los recursos. Por otra parte, estos conflictos suelen tener efectos desestabilizadores que trascienden las fronteras nacionales, como los flujos de refugiados, la propagación de grupos extremistas y la desestabilización regional.


La fin de la Guerre froide a marqué une transition significative dans la nature des conflits. Alors que la période de la Guerre froide était dominée par des conflits interétatiques et des guerres par procuration entre les deux superpuissances, l'ère post-Guerre froide a vu une augmentation significative des guerres civiles et des conflits internes. Ces conflits ont souvent impliqué une variété d'acteurs non étatiques, tels que les groupes rebelles, les milices, les groupes terroristes et les gangs criminels. De plus, ils ont souvent été marqués par une violence intense et prolongée, des violations massives des droits de l'homme, et de graves crises humanitaires. Ces tendances ont posé de sérieux défis pour la communauté internationale. D'une part, il a été plus difficile de gérer et de résoudre ces conflits, car ils impliquent souvent des problèmes profondément enracinés tels que l'identité ethnique ou religieuse, la gouvernance, l'inégalité et l'accès aux ressources. D'autre part, ces conflits ont souvent des effets déstabilisateurs qui dépassent les frontières nationales, tels que les flux de réfugiés, la propagation de groupes extrémistes, et la déstabilisation régionale.
Históricamente, el Estado-nación era el principal actor en los conflictos armados, y la mayoría de las guerras se libraban entre Estados. Sin embargo, con el colapso del orden mundial bipolar al final de la Guerra Fría, la naturaleza de la guerra empezó a cambiar. La guerra civil, que antes era un tipo de conflicto relativamente raro, se hizo cada vez más común. Estos conflictos internos suelen implicar a diversos actores no estatales, como grupos rebeldes, milicias, grupos terroristas y bandas criminales. El auge de las guerras civiles ha planteado nuevos retos para la gestión de conflictos y la seguridad internacional. A diferencia de las guerras interestatales, las guerras civiles suelen ser más complejas y difíciles de resolver. Pueden implicar problemas muy arraigados, como divisiones étnicas o religiosas, gobernanza, desigualdad y acceso a los recursos. Además, estos conflictos suelen tener consecuencias desestabilizadoras que trascienden las fronteras nacionales, como los flujos de refugiados, la propagación de grupos extremistas y la desestabilización regional.


Historiquement, l'État-nation était le principal acteur des conflits armés, et la plupart des guerres se produisaient entre États. Cependant, avec l'effondrement de l'ordre mondial bipolaire à la fin de la Guerre froide, la nature de la guerre a commencé à changer. La guerre civile, qui était autrefois un type de conflit relativement rare, est devenue de plus en plus courante. Ces conflits internes ont souvent impliqué une variété d'acteurs non étatiques, tels que les groupes rebelles, les milices, les groupes terroristes et les gangs criminels. La montée des guerres civiles a posé de nouveaux défis pour la gestion des conflits et la sécurité internationale. Contrairement aux guerres interétatiques, les guerres civiles sont souvent plus complexes et difficiles à résoudre. Elles peuvent impliquer des problèmes profondément enracinés tels que les divisions ethniques ou religieuses, la gouvernance, l'inégalité et l'accès aux ressources. De plus, ces conflits ont souvent des conséquences déstabilisatrices qui dépassent les frontières nationales, comme les flux de réfugiés, la propagation de groupes extrémistes et la déstabilisation régionale
Desde el final de la Guerra Fría en 1989, la naturaleza de los conflictos ha cambiado significativamente. Mientras que las guerras interestatales fueron en su día la forma dominante de conflicto, en la era posterior a la Guerra Fría se ha producido un aumento de las guerras civiles y los conflictos internos. Estas guerras civiles han implicado a menudo a una serie de actores no estatales, como grupos armados, milicias, grupos terroristas y bandas. Como resultado, a menudo existe la percepción de que el Estado ya no es el actor principal en los conflictos armados. Esto representa un reto importante para el sistema internacional, que se construyó sobre el principio de la soberanía estatal y se diseñó para gestionar los conflictos entre Estados. Las guerras civiles suelen ser más complejas, más difíciles de resolver y tienen más probabilidades de provocar crisis humanitarias que las guerras entre Estados.


Depuis la fin de la Guerre froide en 1989, la nature des conflits a changé de manière significative. Alors que les guerres interétatiques étaient autrefois la forme dominante de conflit, l'ère post-Guerre froide a été marquée par une augmentation des guerres civiles et des conflits internes. Ces guerres civiles ont souvent impliqué un éventail d'acteurs non étatiques, y compris des groupes armés, des milices, des groupes terroristes et des gangs. Par conséquent, on a souvent l'impression que l'État n'est plus l'acteur principal dans les conflits armés. Cela représente un défi significatif pour le système international, qui a été construit sur le principe de la souveraineté de l'État et qui est conçu pour gérer les conflits entre États. Les guerres civiles sont souvent plus complexes, plus difficiles à résoudre et plus susceptibles de provoquer des crises humanitaires que les guerres interétatiques.
La era posterior a la Guerra Fría se ha caracterizado por la aparición y proliferación de diversos actores no estatales que se han convertido en protagonistas clave de muchos conflictos en todo el mundo. Grupos terroristas, milicias y organizaciones criminales como mafias y bandas se han convertido en protagonistas de la violencia y los conflictos. Estos actores han conseguido a menudo explotar las debilidades del Estado, sobre todo en países donde éste es débil o frágil, donde carece de capacidad para controlar eficazmente su territorio o prestar servicios básicos a su población. A menudo han utilizado la violencia para lograr sus objetivos, ya sea para socavar la autoridad del Estado, para controlar el territorio o los recursos, o para promover una causa política o ideológica. Esto ha tenido muchas implicaciones para la seguridad internacional. Por un lado, ha hecho que los conflictos sean más complejos y más difíciles de resolver. Por otro, ha provocado un aumento de la violencia y la inestabilidad, con consecuencias devastadoras para la población civil.


L'ère post-Guerre froide a été marquée par l'émergence et la prolifération d'une variété d'acteurs non étatiques qui sont devenus des acteurs clés dans de nombreux conflits à travers le monde. Les groupes terroristes, les milices, les organisations criminelles telles que les mafias et les gangs sont devenus des acteurs importants dans la violence et les conflits. Ces acteurs ont souvent réussi à exploiter les faiblesses de l'État, notamment dans les pays où l'État est faible ou fragile, où il n'a pas la capacité de contrôler efficacement son territoire ou de fournir des services de base à sa population. Ils ont souvent utilisé la violence pour atteindre leurs objectifs, que ce soit pour saper l'autorité de l'État, pour contrôler un territoire ou des ressources, ou pour faire avancer une cause politique ou idéologique. Cela a eu de nombreuses implications pour la sécurité internationale. D'une part, cela a rendu les conflits plus complexes et plus difficiles à résoudre. D'autre part, cela a entraîné une augmentation de la violence et de l'instabilité, avec des conséquences dévastatrices pour les populations civiles.
El concepto de soberanía, que durante mucho tiempo ha sido fundamental para estructurar el sistema interestatal y regular la violencia, se ha visto seriamente cuestionado en el contexto posterior a la Guerra Fría. El auge de actores no estatales violentos, como grupos terroristas y organizaciones criminales, se ha producido a menudo en zonas donde la autoridad estatal es débil o inexistente, lo que pone de manifiesto los límites de la soberanía como medio para mantener el orden y la seguridad. Además, la proliferación de conflictos internos y guerras civiles ha planteado importantes cuestiones sobre la responsabilidad del Estado de proteger a su propia población y el derecho de la comunidad internacional a intervenir en los asuntos de un Estado soberano para prevenir o poner fin a graves violaciones de los derechos humanos. Estos retos han dado lugar a importantes discusiones y debates sobre la naturaleza y el significado de la soberanía en el siglo XXI. Entre los conceptos que han surgido de estos debates está el principio de la "responsabilidad de proteger", que afirma que la soberanía no es sólo un derecho, sino también una responsabilidad, y que si un Estado no puede o no quiere proteger a su población de crímenes masivos, la comunidad internacional tiene la responsabilidad de intervenir.


Le concept de souveraineté, qui a longtemps été fondamental pour structurer le système interétatique et réguler la violence, a été sérieusement remis en question dans le contexte post-Guerre froide. La montée des acteurs non étatiques violents, tels que les groupes terroristes et les organisations criminelles, a souvent eu lieu dans des zones où l'autorité de l'État est faible ou absente, ce qui a mis en évidence les limites de la souveraineté en tant que moyen de maintenir l'ordre et la sécurité. En outre, la prolifération des conflits internes et des guerres civiles a soulevé des questions importantes sur la responsabilité de l'État de protéger sa propre population et sur le droit de la communauté internationale d'intervenir dans les affaires d'un État souverain pour prévenir ou mettre fin à de graves violations des droits de l'homme. Ces défis ont conduit à des discussions et des débats importants sur la nature et la signification de la souveraineté au XXIe siècle. Parmi les concepts qui ont émergé de ces débats figure le principe de la "responsabilité de protéger", qui stipule que la souveraineté n'est pas seulement un droit, mais aussi une responsabilité, et que si un État est incapable ou refuse de protéger sa population de crimes de masse, la communauté internationale a la responsabilité d'intervenir.
Los "Estados fallidos" son Estados que ya no pueden mantener el orden y la seguridad en todo su territorio, prestar servicios esenciales a su población o representar un poder legítimo a los ojos de sus ciudadanos. Estos Estados, aunque siguen siendo reconocidos como soberanos en la escena internacional, se enfrentan a menudo a la pérdida de control sobre una parte importante de su territorio, a insurgencias o conflictos internos violentos, así como a la corrupción y la mala gobernanza. Desde la década de 1990, un gran número de conflictos, sobre todo en África, pero también en otras partes del mundo, han tenido lugar en estos Estados fallidos. Estos conflictos suelen caracterizarse por una violencia masiva contra la población civil, violaciones generalizadas de los derechos humanos y del Derecho Internacional Humanitario, y a menudo tienen un impacto desestabilizador en los países y regiones circundantes.


Les "États faillis", ou États défaillants, sont des États qui n'arrivent plus à maintenir l'ordre et à assurer la sécurité sur l'ensemble de leur territoire, à fournir des services essentiels à leur population ou à représenter un pouvoir légitime aux yeux de leurs citoyens. Ces États, bien que toujours reconnus comme souverains sur la scène internationale, sont souvent confrontés à une perte de contrôle sur une partie significative de leur territoire, à des insurrections ou à des conflits internes violents, ainsi qu'à la corruption et à une mauvaise gouvernance. Depuis les années 1990, un grand nombre de conflits, en particulier en Afrique, mais aussi dans d'autres régions du monde, ont eu lieu dans ces États faillis. Ces conflits sont souvent caractérisés par des violences massives à l'encontre des civils, des violations généralisées des droits de l'homme et du droit humanitaire international, et ont souvent des répercussions déstabilisantes sur les pays et les régions environnants.
El aumento de los conflictos internos y las guerras civiles desde la década de 1990 ha provocado una reevaluación del concepto tradicional de soberanía en el discurso internacional. Mientras que antes la soberanía se consideraba una garantía de orden y estabilidad, que protegía a los Estados de injerencias externas, empezó a percibirse desde una perspectiva más problemática. En este contexto, la soberanía se veía a veces como un obstáculo para la intervención internacional en situaciones en las que las poblaciones estaban amenazadas por la violencia masiva, el genocidio o los crímenes contra la humanidad. Esto ha dado lugar a debates sobre la "responsabilidad de proteger" y sobre cuándo y cómo debe intervenir la comunidad internacional para proteger a las poblaciones civiles, incluso violando el principio tradicional de no injerencia en los asuntos internos de un Estado soberano. Además, la soberanía también ha sido cuestionada como fuente de legitimidad, cuando regímenes autoritarios o despóticos la han utilizado para justificar violaciones de los derechos humanos o para resistirse a las demandas de reforma democrática. Así pues, aunque la soberanía sigue siendo un principio fundamental del sistema internacional, su significado y aplicación son cada vez más controvertidos en el contexto contemporáneo.


L'augmentation des conflits internes et des guerres civiles à partir des années 1990 a suscité une réévaluation du concept traditionnel de souveraineté dans le discours international. Alors que la souveraineté était auparavant considérée comme une garantie d'ordre et de stabilité, protégeant les États de l'interférence extérieure, elle a commencé à être perçue de manière plus problématique. Dans ce contexte, la souveraineté a parfois été considérée comme une barrière à l'intervention internationale dans les situations où des populations étaient menacées par des violences massives, des génocides ou des crimes contre l'humanité. Cela a donné lieu à des débats sur la "responsabilité de protéger" et sur la question de savoir quand et comment la communauté internationale devrait intervenir pour protéger les populations civiles, même en violation du principe traditionnel de non-ingérence dans les affaires internes d'un État souverain. En outre, la souveraineté a également été mise en question en tant que source de légitimité, lorsque des régimes autoritaires ou despotiques s'en sont prévalus pour justifier des violations des droits de l'homme ou pour résister aux demandes de réforme démocratique. Ainsi, bien que la souveraineté reste un principe fondamental du système international, sa signification et son application sont devenues de plus en plus contestées dans le contexte contemporain.
== La aparición de nuevas guerras ==


== L'Emergence des Nouvelles Guerres ==
Mary Kaldor, especialista en relaciones internacionales y teoría de la guerra, introdujo la idea de "nuevas guerras" en su libro New and Old Wars: Organised violence in a global era (1999). En su opinión, los conflictos surgidos desde el final de la Guerra Fría tienen características distintas de las "viejas guerras" tradicionales, en gran parte debido al impacto de la globalización y los cambios políticos, económicos y tecnológicos.
{{Article détaillé|Guerre, paix et politique en Afrique depuis la fin de la Guerre froide}}


Mary Kaldor, une spécialiste des relations internationales et de la théorie de la guerre, a présenté l'idée des "nouvelles guerres" dans son ouvrage "New and Old Wars: Organised violence in a global era" (1999). Selon elle, les conflits qui ont émergé après la fin de la Guerre froide présentent des caractéristiques distinctes des "anciennes guerres" traditionnelles, en grande partie en raison de l'impact de la mondialisation et des changements politiques, économiques et technologiques.
Las "nuevas guerras", según Kaldor, se caracterizan típicamente por:


Les "nouvelles guerres", selon Kaldor, sont typiquement caractérisées par :
* La degradación de la guerra en una violencia difusa y a menudo descentralizada, en la que participan diversos actores no estatales, como milicias, grupos terroristas, bandas criminales y señores de la guerra.
* El énfasis en la identidad, más que en la ideología, como motor del conflicto, utilizando a menudo discursos étnicos, religiosos o nacionalistas para movilizar apoyos y justificar la violencia.
* La creciente importancia de los crímenes contra la humanidad y los ataques a civiles, en lugar de los combates convencionales entre fuerzas armadas.
* La creciente implicación de actores internacionales y transnacionales, tanto en términos de financiación y apoyo a las partes en conflicto, como en términos de esfuerzos para resolver conflictos o mitigar su impacto humanitario.


* La dégradation de la guerre en violences diffuses et souvent décentralisées, impliquant une variété d'acteurs non étatiques, tels que des milices, des groupes terroristes, des gangs criminels et des seigneurs de guerre.
Estas "nuevas guerras" plantean retos distintos en términos de prevención, resolución y reconstrucción posconflicto, y requieren estrategias y enfoques diferentes de los que fueron eficaces en las "viejas guerras".
* La focalisation sur l'identité plutôt que sur l'idéologie comme moteur de conflit, avec souvent un recours à des discours ethniques, religieux ou nationalistes pour mobiliser le soutien et justifier la violence.
* L'importance accrue des crimes contre l'humanité et des attaques contre les civils, plutôt que des combats conventionnels entre forces armées.
* L'implication croissante des acteurs internationaux et transnationaux, à la fois en termes de financement et de soutien aux parties en conflit, et en termes d'efforts pour résoudre les conflits ou atténuer leurs impacts humanitaires.


Ces "nouvelles guerres" présentent des défis distincts en termes de prévention, de résolution et de reconstruction après conflit, et nécessitent des stratégies et des approches différentes de celles qui étaient efficaces dans les "anciennes guerres".
En su análisis de las nuevas guerras, Mary Kaldor sostiene que la era posterior a 1989 está marcada por tres elementos clave. El primero es la globalización. El final del siglo XX se caracterizó por una aceleración de la globalización, que transformó profundamente las relaciones económicas, políticas y culturales a escala mundial. Esta globalización tiene repercusiones directas en la naturaleza de los conflictos. La financiación transnacional de los grupos armados, la difusión de ideologías extremistas a través de los medios digitales y la participación de fuerzas internacionales en operaciones de mantenimiento de la paz son fenómenos derivados de ella. En segundo lugar, la era posterior a 1989 está marcada por una importante transformación de las estructuras políticas. Con el final de la Guerra Fría, muchos regímenes comunistas y autoritarios se derrumbaron, dando lugar a nuevas democracias. Al mismo tiempo, aumentó la intervención internacional en los asuntos internos de los Estados, a menudo justificada por la necesidad de proteger los derechos humanos o evitar genocidios. Por último, Kaldor destaca un cambio fundamental en la naturaleza de la violencia. Los conflictos se han vuelto más difusos y descentralizados, implicando a una multitud de actores no estatales. Los ataques deliberados contra civiles, la explotación de la identidad étnica o religiosa con fines de movilización y el uso de tácticas de terror se han convertido en algo habitual. Así, según Kaldor, estos tres elementos interactúan para crear un nuevo tipo de guerra, profundamente diferente de las guerras interestatales tradicionales del pasado.  


Dans son analyse des nouvelles guerres, Mary Kaldor soutient que l'ère post-1989 est marquée par trois éléments clés. Le premier est la globalisation. La fin du XXe siècle a été caractérisée par une accélération de la mondialisation, transformant en profondeur les relations économiques, politiques et culturelles au niveau global. Cette globalisation a des répercussions directes sur la nature des conflits. Le financement transnational de groupes armés, la diffusion d'idéologies extrémistes par le biais des médias numériques, ou encore l'implication de forces internationales dans des opérations de maintien de la paix sont autant de phénomènes qui en sont issus. Deuxièmement, l'époque post-1989 est marquée par une transformation majeure des structures politiques. Avec la fin de la Guerre froide, de nombreux régimes communistes et autoritaires se sont effondrés, donnant naissance à de nouvelles démocraties. Parallèlement, les interventions internationales dans les affaires internes des États se sont multipliées, souvent justifiées par la nécessité de protéger les droits de l'homme ou de prévenir les génocides. Enfin, Kaldor met en évidence un changement fondamental dans la nature de la violence. Les conflits sont devenus plus diffus et décentralisés, impliquant une multitude d'acteurs non étatiques. Les attaques délibérées contre les civils, l'exploitation de l'identité ethnique ou religieuse à des fins de mobilisation, et l'utilisation de tactiques de terreur sont devenues monnaie courante. Ainsi, selon Kaldor, ces trois éléments interagissent pour créer un nouveau type de guerre, profondément différent des guerres interétatiques traditionnelles du passé.  
Según Mary Kaldor, en la era moderna se ha pasado de las ideologías a las identidades como principales motores de los conflictos. En este contexto, las batallas ya no se libran por ideales políticos, sino por la afirmación y defensa de identidades particulares, a menudo étnicas. Esta evolución supone un paso hacia la exclusión, ya que puede conducir a una mayor polarización y división de la sociedad. A diferencia de un debate ideológico en el que puede haber compromiso y consenso, la defensa de la identidad puede crear una dinámica de "nosotros contra ellos", que puede ser extremadamente destructiva.


Selon Mary Kaldor, l'ère moderne a vu un glissement des idéologies vers les identités comme principaux moteurs des conflits. Dans ce contexte, les batailles ne sont plus menées pour des idéaux politiques, mais pour l'affirmation et la défense d'identités particulières, souvent ethniques. Cette évolution marque un pas vers l'exclusion, car elle peut entraîner une polarisation et une division accrues dans la société. Contrairement à un débat idéologique où il peut y avoir compromis et consensus, la défense de l'identité peut créer une dynamique de "nous contre eux", qui peut être extrêmement destructrice.
Mary Kaldor destaca este cambio crucial en los motivos del conflicto. Cuando las luchas se centraban en ideologías, como el socialismo internacional, eran más integradoras. El objetivo era convencer y unir al mayor número posible de personas a una causa, un sistema de pensamiento o una visión del mundo. En cambio, cuando los conflictos se basan en la identidad, sobre todo étnica, tienden a ser más excluyentes. Luchar por una identidad étnica específica delimita a un grupo concreto como "nosotros", lo que inevitablemente implica un "ellos" que es distinto y diferente. Esto crea una dinámica de exclusión que puede dividir profundamente y desembocar en violencia intercomunitaria. Se trata de un cambio profundo con respecto a los conflictos ideológicos del pasado.


Mary Kaldor met en évidence ce changement crucial dans les motifs de conflit. Lorsque les luttes étaient centrées sur des idéologies, comme le socialisme international par exemple, elles avaient un caractère plus inclusif. Le but était de convaincre et de rallier le plus grand nombre à une cause, à un système de pensée ou à une vision du monde. En revanche, lorsque les conflits sont basés sur l'identité, en particulier sur l'identité ethnique, ils ont tendance à être plus exclusifs. En se battant pour une identité ethnique spécifique, on délimite un groupe particulier comme étant le "nous", ce qui implique inévitablement un "eux" qui est distinct et différent. Cela crée une dynamique d'exclusion qui peut être profondément divisante et conduire à des violences intercommunautaires. C'est un changement profond par rapport aux conflits idéologiques du passé.
Además, según Kaldor, la guerra ya no es por el pueblo, sino contra el pueblo, lo que significa que cada vez nos enfrentamos más a actores que no representan al Estado y que ni siquiera aspiran a ser el Estado. Antes, los conflictos los libraban generalmente los Estados o los actores que aspiraban a controlar el Estado. Por tanto, la guerra se libraba "por el pueblo", en el sentido de que el objetivo era hacerse con el control del gobierno para, teóricamente, servir a los intereses del pueblo. En el contexto actual, sostiene que la guerra se libra a menudo "contra el pueblo". Esto significa que actores no estatales como grupos terroristas, milicias o bandas participan cada vez más en los conflictos. Estos grupos no buscan necesariamente el control del Estado y, de hecho, pueden participar en actos de violencia dirigidos principalmente contra la población civil. Como consecuencia, la naturaleza de la guerra ha evolucionado hasta convertirse menos en una lucha por el control del Estado y más en una fuente de violencia contra la población.  


D’autre part, selon Kaldor, la guerre n’est plus pour le peuple, mais contre le peuple, c’est-à-dire que nous sommes de plus en plus face à des acteurs qui ne représentent pas l’État et qui n’aspirent même pas à être l’État. Auparavant, les conflits étaient généralement menés par des États ou des acteurs qui aspiraient à contrôler l'État. La guerre était donc menée "pour le peuple", dans le sens où l'objectif était de gagner le contrôle du gouvernement pour, théoriquement, servir les intérêts du peuple. Dans le contexte actuel, elle affirme que la guerre est souvent menée "contre le peuple". Cela signifie que les acteurs non étatiques tels que les groupes terroristes, les milices ou les gangs sont de plus en plus impliqués dans les conflits. Ces groupes ne cherchent pas nécessairement à contrôler l'État et peuvent en fait s'engager dans des actes de violence principalement dirigés contre les populations civiles. Ainsi, la nature de la guerre a évolué pour devenir moins une lutte pour le contrôle de l'État et davantage une source de violence contre le peuple.  
Es cada vez más una guerra de bandidos, en la que el objetivo es extraer los recursos naturales de los países para el enriquecimiento personal de determinados grupos. Mary Kaldor describe esta transformación como una forma de "guerra de bandidos". En este contexto, la guerra no se libra para alcanzar objetivos políticos tradicionales, como el control del Estado o la defensa de una ideología, sino para el enriquecimiento personal o de grupo. Esta nueva forma de conflicto se caracteriza a menudo por la extracción y explotación de recursos naturales en regiones conflictivas. Estas "guerras de bandidos" pueden tener consecuencias desastrosas para las poblaciones locales, no sólo por la violencia directa que implican, sino también por la desestabilización económica y social que engendran. A menudo, los recursos que podrían utilizarse para el desarrollo económico y social se desvían a intereses o grupos privados, lo que puede exacerbar la pobreza y la desigualdad.


Il y a de plus en plus une guerre de bandits où l’objectif est d’extraire les ressources naturelles des pays pour l’enrichissement personnel de certains groupes. Mary Kaldor décrit cette transformation comme une forme de "guerre de banditisme". Dans ce contexte, la guerre n'est pas menée pour atteindre des objectifs politiques traditionnels, comme le contrôle de l'État ou la défense d'une idéologie, mais plutôt pour l'enrichissement personnel ou de groupe. Cette nouvelle forme de conflit est souvent caractérisée par l'extraction et l'exploitation de ressources naturelles dans des régions en proie à des conflits Ces "guerres de banditisme" peuvent avoir des conséquences désastreuses pour les populations locales, non seulement en raison de la violence directe qu'elles impliquent, mais aussi à cause de la déstabilisation économique et sociale qu'elles engendrent. Souvent, les ressources qui pourraient être utilisées pour le développement économique et social sont plutôt détournées au profit d'intérêts privés ou de groupes, ce qui peut exacerber la pauvreté et l'inégalité.
La era posterior a la Guerra Fría ha visto surgir una economía de guerra global, en la que actores no estatales como organizaciones criminales, grupos terroristas y milicias privadas desempeñan un papel cada vez más importante. Estos grupos suelen apoyarse en redes transnacionales para financiar sus operaciones, a través del tráfico de drogas, el comercio ilegal de armas, el contrabando de mercancías y otras formas de delincuencia organizada. Esta economía de guerra tiene el efecto de prolongar los conflictos, al proporcionar a los grupos armados un medio de financiar sus actividades sin necesidad de apoyo estatal o popular. Al mismo tiempo, contribuye a la inestabilidad regional, ya que los beneficios de estas actividades ilegales suelen utilizarse para financiar otras formas de violencia y desorden. Además, estas redes transnacionales dificultan el control y la resolución de conflictos por parte de las autoridades estatales y las organizaciones internacionales. A menudo operan fuera de los marcos jurídicos tradicionales y pueden extenderse por varios países o regiones, lo que complica los esfuerzos para combatirlas. Por último, la implicación de agentes no estatales en los conflictos también puede tener efectos desestabilizadores sobre los Estados, socavando su autoridad y su capacidad para mantener el orden y la seguridad. Esto, a su vez, puede exacerbar las tensiones y los conflictos, creando un círculo vicioso de violencia e inestabilidad.  


L'ère post-Guerre Froide a vu l'émergence d'une économie mondiale de la guerre, où des acteurs non étatiques comme des organisations criminelles, des groupes terroristes et des milices privées jouent un rôle de plus en plus important. Ces groupes s'appuient souvent sur des réseaux transnationaux pour financer leurs opérations, par le biais du trafic de drogues, du commerce illégal d'armes, de la contrebande de biens, et d'autres formes de criminalité organisée. Cette économie de la guerre a pour effet de prolonger les conflits, en offrant aux groupes armés un moyen de financer leurs activités sans le besoin d'un soutien étatique ou populaire. En même temps, elle contribue à l'instabilité régionale, car les profits de ces activités illégales sont souvent utilisés pour financer d'autres formes de violence et de désordre. En outre, ces réseaux transnationaux rendent plus difficile le contrôle et la résolution des conflits par les autorités étatiques et les organisations internationales. Ils opèrent souvent en dehors des cadres juridiques traditionnels et peuvent s'étendre à travers plusieurs pays ou régions, compliquant ainsi les efforts pour les combattre. Enfin, l'implication d'acteurs non étatiques dans les conflits peut également avoir des effets déstabilisateurs sur les États, en sapant leur autorité et leur capacité à maintenir l'ordre et la sécurité. Cela peut à son tour aggraver les tensions et les conflits, créant un cercle vicieux de violence et d'instabilité. [[File:Death of Pablo Escobar.jpg|thumb|right|Members of Colonel Hugo Martínez's Search Bloc celebrate over Pablo Escobar's body on December 2, 1993. His death ended a fifteen-month search effort that cost hundreds of millions of dollars, and involved coordination between the U.S. Joint Special Operations Command, the Drug Enforcement Administration, Colombian Police, and the vigilante group Los Pepes.]]
[[File:Death of Pablo Escobar.jpg|thumb|right|Miembros del Bloque de Búsqueda del coronel Hugo Martínez celebran la muerte de Pablo Escobar el 2 de diciembre de 1993. Su muerte puso fin a un esfuerzo de búsqueda de quince meses que costó cientos de millones de dólares e implicó la coordinación entre el Mando Conjunto de Operaciones Especiales de Estados Unidos, la Administración para el Control de Drogas, la policía colombiana y el grupo parapolicial Los Pepes.]]


L'approche de Mary Kaldor sur la guerre peut être considérée comme dépolitisante. Elle soutient que les conflits contemporains sont principalement motivés par des facteurs ethniques, religieux ou identitaires plutôt que par des idéologies politiques. Cela marque une rupture avec les guerres du passé, qui étaient souvent menées au nom d'une idéologie politique, comme le communisme ou le fascisme. Dans cette perspective, la guerre n'est plus une continuation de la politique par d'autres moyens, comme l'a dit le théoricien militaire Carl von Clausewitz, mais plutôt un acte de violence motivé par des différences identitaires. Cela suggère que les solutions traditionnelles, comme les négociations politiques ou les accords de paix, pourraient ne pas être suffisamment efficaces pour résoudre ces conflits.  
El enfoque de Mary Kaldor sobre la guerra puede considerarse despolitizador. Sostiene que los conflictos contemporáneos están motivados principalmente por factores étnicos, religiosos o identitarios, más que por ideologías políticas. Esto supone una ruptura con las guerras del pasado, que a menudo se libraban en nombre de una ideología política, como el comunismo o el fascismo. Desde esta perspectiva, la guerra ya no es una continuación de la política por otros medios, como decía el teórico militar Carl von Clausewitz, sino un acto de violencia motivado por diferencias de identidad. Esto sugiere que las soluciones tradicionales, como las negociaciones políticas o los acuerdos de paz, pueden no ser suficientemente eficaces para resolver estos conflictos.  


La vision traditionnelle de la guerre, comme le décrivait Carl von Clausewitz, la considère comme "la continuation de la politique par d'autres moyens". Dans cette perspective, la guerre est vue comme un outil que les Etats utilisent pour atteindre des objectifs politiques spécifiques. Cependant, selon l'approche de Mary Kaldor et d'autres chercheurs similaires, cette dynamique aurait changé. Ils soutiennent que dans les conflits contemporains, les objectifs politiques traditionnels sont souvent éclipsés par d'autres motivations, telles que l'identité ethnique ou religieuse, ou le désir d'accéder à des ressources économiques. Dans ces cas, la guerre n'est plus au service de la politique, mais semble plutôt être motivée par des intérêts économiques ou identitaires.
La visión tradicional de la guerra, descrita por Carl von Clausewitz, la considera "la continuación de la política por otros medios". Desde esta perspectiva, la guerra se considera una herramienta que los Estados utilizan para alcanzar objetivos políticos específicos. Sin embargo, según Mary Kaldor y otros estudiosos similares, esta dinámica ha cambiado. Sostienen que en los conflictos contemporáneos, los objetivos políticos tradicionales se ven a menudo eclipsados por otras motivaciones, como la identidad étnica o religiosa, o el deseo de acceder a recursos económicos. En estos casos, la guerra ya no está al servicio de la política, sino que parece estar motivada por intereses económicos o identitarios.


Nous sommes confronté à des États issus de la décolonisation, principalement dans les régions du sud, qui ont eu des processus de construction nationale difficiles. Ces États n'ont souvent pas reçu les outils nécessaires pour une structuration solide et durable. Par conséquent, ils sont devenus fragiles et instables, une situation qui favorise l'émergence de conflits et de violences. Lorsque ces États commencent à se désagréger, ils laissent place à un certain chaos où des groupes ethniques peuvent se retrouver en conflit les uns avec les autres. Parallèlement, des bandits et d'autres acteurs non étatiques profitent de cette instabilité pour leurs propres intérêts. L'absence d'une autorité étatique forte et efficace contribue à perpétuer ce désordre et empêche l'établissement d'une paix durable.
Nos encontramos ante Estados surgidos de la descolonización, principalmente en las regiones del sur, que han atravesado difíciles procesos de construcción nacional. A menudo, estos Estados no han recibido las herramientas necesarias para construir una estructura sólida y duradera. Como consecuencia, se han vuelto frágiles e inestables, una situación que favorece la aparición de conflictos y violencia. Cuando estos Estados empiezan a desintegrarse, dan paso a un cierto grado de caos en el que los grupos étnicos pueden verse enfrentados entre sí. Al mismo tiempo, los bandidos y otros actores no estatales aprovechan esta inestabilidad para promover sus propios intereses. La ausencia de una autoridad estatal fuerte y eficaz contribuye a perpetuar este desorden e impide el establecimiento de una paz duradera.


La perspective proposée par Mary Kaldor, qui suggère une disparition des conflits politiques au profit d'une forme de désordre mondial, a eu un impact significatif sur notre compréhension des transformations contemporaines de la guerre. Selon cette vision, les États faibles ou en déliquescence seraient incapables d'assurer une stabilité sur leur territoire, ce qui ouvrirait la porte à un ensemble de menaces et de dangers. En l'absence de la structure et du contrôle de l'État, un certain chaos peut émerger, générant des conflits souvent ethniques, des activités criminelles et un accès illimité à des ressources naturelles par divers groupes non étatiques. C'est dans ce contexte que l'on voit une augmentation des guerres civiles et des conflits internes, alimentés par des réseaux transnationaux tels que les mafias. L'absence d'un État stable et fort conduit donc à un paysage conflictuel complexe, où les conflits politiques classiques cèdent la place à une multitude de menaces plus diffuses et décentralisées. Cette approche a joué un rôle clé dans la façon dont nous comprenons les conflits modernes et les défis de la paix et de la sécurité mondiale.
La perspectiva propuesta por Mary Kaldor, que sugiere que el conflicto político está desapareciendo en favor de una forma de desorden global, ha tenido un impacto significativo en nuestra comprensión de las transformaciones contemporáneas de la guerra. Según esta visión, los Estados débiles o fallidos serían incapaces de garantizar la estabilidad en su territorio, lo que abriría la puerta a toda una serie de amenazas y peligros. En ausencia de estructura y control estatales, puede surgir el caos, generando a menudo conflictos étnicos, actividad delictiva y acceso sin restricciones a los recursos naturales por parte de diversos grupos no estatales. En este contexto asistimos a un aumento de las guerras civiles y los conflictos internos, alimentados por redes transnacionales como las mafias. La ausencia de un Estado fuerte y estable da lugar, por tanto, a un panorama conflictivo complejo, en el que los conflictos políticos tradicionales dejan paso a una multitud de amenazas más difusas y descentralizadas. Este enfoque ha desempeñado un papel clave en la configuración de nuestra comprensión de los conflictos modernos y de los desafíos a la paz y la seguridad mundiales.


Le désordre observé au Moyen-Orient a suscité de nombreuses inquiétudes, souvent en lien avec le concept de l'État et son rôle en tant qu'entité stabilisatrice. Lorsque l'État semble incapable de maintenir le contrôle et l'ordre, cela peut mener à une multitude de menaces et de risques. Dans le cas du Moyen-Orient, ces menaces sont diverses. Elles vont de l'instabilité sociale et économique à l'intérieur des pays, à l'augmentation des conflits sectaires et ethniques, en passant par le risque de terrorisme international. Ces conflits peuvent également entraîner des crises humanitaires, des déplacements massifs de populations et des problèmes de réfugiés à l'échelle mondiale. L'absence d'un contrôle étatique efficace peut également permettre à des acteurs non étatiques, tels que les groupes terroristes, de gagner en influence et en pouvoir. Par exemple, l'État islamique (EI) a pu émerger et prendre le contrôle de vastes territoires en Irak et en Syrie en profitant de la faiblesse des États locaux et du chaos ambiant. Cela illustre bien la complexité des enjeux liés à l'absence de contrôle étatique et à l'instabilité, et les défis qu'ils posent pour la sécurité internationale.
El desorden observado en Oriente Próximo ha suscitado muchas inquietudes, a menudo relacionadas con el concepto de Estado y su papel como entidad estabilizadora. Cuando el Estado parece incapaz de mantener el control y el orden, pueden surgir multitud de amenazas y riesgos. En el caso de Oriente Próximo, estas amenazas son diversas. Van desde la inestabilidad social y económica dentro de los países, pasando por el aumento de los conflictos sectarios y étnicos, hasta el riesgo de terrorismo internacional. Estos conflictos también pueden provocar crisis humanitarias, desplazamientos masivos de población y problemas de refugiados a escala mundial. La ausencia de un control estatal efectivo también puede permitir que agentes no estatales, como los grupos terroristas, adquieran influencia y poder. Por ejemplo, el Estado Islámico (EI) pudo surgir y hacerse con el control de vastos territorios en Irak y Siria aprovechando la debilidad de los Estados locales y el caos reinante. Esto ilustra claramente la complejidad de las cuestiones vinculadas a la ausencia de control estatal y a la inestabilidad, y los retos que plantean para la seguridad internacional.


Notre conception du système international est fortement ancrée dans le concept de l'État. L'État est généralement considéré comme l'acteur principal en politique internationale, assurant la sécurité, l'ordre et la stabilité au sein de ses frontières. Lorsqu'un État s'effondre ou est incapable d'exercer efficacement son autorité, cela peut entraîner des conséquences déstabilisantes à la fois pour le pays concerné et pour la communauté internationale. L'effondrement d'un État peut générer un vide de pouvoir, créant ainsi un terrain propice à l'émergence de groupes armés non étatiques, de conflits internes et de violence généralisée. Cette situation peut également entraîner une crise humanitaire, avec des réfugiés fuyant la violence et la pauvreté, ce qui peut à son tour créer des tensions dans les pays voisins et au-delà. Par ailleurs, l'incapacité d'un État à contrôler son territoire peut également représenter une menace pour la sécurité internationale. Cela peut créer un espace où le terrorisme, la criminalité organisée et d'autres activités illicites peuvent prospérer, avec des conséquences potentiellement graves au-delà des frontières de l'État concerné. C'est pour ces raisons que l'effondrement des États est souvent perçu comme une source majeure d'instabilité et d'insécurité dans le système international. Il est donc crucial pour la communauté internationale de travailler ensemble pour prévenir l'effondrement des États et aider à rétablir la stabilité lorsque cela se produit.
Nuestra concepción del sistema internacional está fuertemente arraigada en el concepto de Estado. En general, se considera que el Estado es el principal actor de la política internacional, que garantiza la seguridad, el orden y la estabilidad dentro de sus fronteras. Cuando un Estado se derrumba o es incapaz de ejercer eficazmente su autoridad, ello puede tener consecuencias desestabilizadoras tanto para el país afectado como para la comunidad internacional. El colapso de un Estado puede provocar un vacío de poder, creando un terreno fértil para la aparición de grupos armados no estatales, conflictos internos y violencia generalizada. También puede provocar una crisis humanitaria, con refugiados que huyen de la violencia y la pobreza, lo que a su vez puede crear tensiones en los países vecinos y más allá. La incapacidad de un Estado para controlar su territorio también puede suponer una amenaza para la seguridad internacional. Puede crear un espacio en el que florezcan el terrorismo, el crimen organizado y otras actividades ilícitas, con consecuencias potencialmente graves más allá de las fronteras del Estado en cuestión. Por estas razones, el colapso de los Estados suele considerarse una fuente importante de inestabilidad e inseguridad en el sistema internacional. Por ello, es crucial que la comunidad internacional colabore para prevenir el colapso de los Estados y ayudar a restablecer la estabilidad cuando se produzca.


Dans l'histoire des relations internationales, il y a eu des cas où des puissances étrangères ont soutenu des régimes autoritaires ou dictatoriaux dans le but de préserver la stabilité régionale, de contenir une idéologie concurrente, d'accéder à des ressources ou pour des raisons stratégiques. Cependant, cette pratique pose des problèmes éthiques significatifs et peut être en contradiction avec les principes démocratiques et les droits de l'homme que ces puissances étrangères prétendent souvent défendre. Dans le contexte de la politique internationale, le soutien à un régime autoritaire peut parfois refléter une préférence pour un État qui contrôle fermement son pays, même si cela se fait au détriment des droits de l'homme ou de la démocratie. C'est une tendance qui découle souvent d'une préoccupation pour la stabilité régionale et la sécurité internationale. L'idée est que, bien que ces régimes puissent être répressifs et antidémocratiques, ils peuvent aussi assurer un certain degré de stabilité et de prévisibilité. Ils peuvent empêcher le chaos ou la violence qui pourrait autrement émerger en l'absence d'un contrôle étatique fort, et ils peuvent également servir de contrepoids à d'autres forces régionales ou internationales perçues comme une menace.
En la historia de las relaciones internacionales, ha habido casos en los que potencias extranjeras han apoyado regímenes autoritarios o dictatoriales para preservar la estabilidad regional, contener una ideología competidora, obtener acceso a recursos o por razones estratégicas. Sin embargo, esta práctica plantea importantes problemas éticos y puede estar en contradicción con los principios democráticos y los derechos humanos que estas potencias extranjeras suelen afirmar defender. En el contexto de la política internacional, el apoyo a un régimen autoritario puede reflejar a veces una preferencia por un Estado que controle firmemente su país, aunque sea a costa de los derechos humanos o la democracia. Esta tendencia suele derivarse de una preocupación por la estabilidad regional y la seguridad internacional. La idea es que, aunque estos regímenes pueden ser represivos y antidemocráticos, también pueden proporcionar cierto grado de estabilidad y previsibilidad. Pueden evitar el caos o la violencia que de otro modo podrían surgir en ausencia de un control estatal fuerte, y también pueden actuar como contrapeso de otras fuerzas regionales o internacionales percibidas como una amenaza.


L'État-nation reste une structure fondamentale pour organiser et comprendre nos sociétés et le monde dans lequel nous vivons. C'est par l'État que nous définissons généralement notre identité nationale, c'est l'État qui représente les citoyens sur la scène internationale, et c'est à travers les États que nous structurons le plus souvent nos interactions et relations internationales. L'État-nation est aussi un outil clé pour maintenir l'ordre public, garantir les droits et libertés des citoyens, fournir des services publics essentiels et assurer la sécurité nationale. Il représente donc une certaine stabilité et prévisibilité dans un monde par ailleurs complexe et en constante évolution.
El Estado nación sigue siendo una estructura fundamental para organizar y comprender nuestras sociedades y el mundo en que vivimos. Es a través del Estado como definimos generalmente nuestra identidad nacional, es el Estado el que representa a los ciudadanos en la escena internacional y es a través de los Estados como estructuramos más a menudo nuestras interacciones y relaciones internacionales. El Estado nación es también un instrumento clave para mantener el orden público, garantizar los derechos y libertades de los ciudadanos, prestar servicios públicos esenciales y garantizar la seguridad nacional. Por lo tanto, representa un grado de estabilidad y previsibilidad en un mundo complejo y en constante cambio.


La notion de "guerre postmoderne" renvoie à une évolution fondamentale de l'art de la guerre, s'éloignant des paradigmes traditionnels liés à des États-nations en conflit pour des raisons politiques ou territoriales. Au cœur de la guerre postmoderne, nous observons une dépolitisation des conflits, où les motifs politiques ou le contrôle territorial sont remplacés par une multitude de facteurs tels que les différends ethniques, religieux, économiques ou environnementaux. Cette nouvelle ère de la guerre se caractérise également par une déterritorialisation, où les conflits ne sont plus restreints à des régions spécifiques mais peuvent devenir transnationaux ou globaux, à l'image du terrorisme international ou des cyberconflits. L'un des aspects les plus perturbants de la guerre postmoderne est la privatisation de la violence, où les acteurs non étatiques, tels que les groupes terroristes, les milices privées ou les organisations criminelles, jouent un rôle de plus en plus prééminent. Parallèlement, l'impact des conflits sur les civils s'est intensifié, avec des effets dévastateurs directs, tels que la violence, et indirects, tels que le déplacement de population, la famine ou la maladie.  
La noción de "guerra posmoderna" se refiere a una evolución fundamental del arte de la guerra, que se aleja de los paradigmas tradicionales vinculados a los Estados-nación en conflicto por razones políticas o territoriales. En el núcleo de la guerra posmoderna se encuentra una despolitización del conflicto, en el que los motivos políticos o el control territorial son sustituidos por una multitud de factores como las disputas étnicas, religiosas, económicas o medioambientales. Esta nueva era de la guerra también se caracteriza por la desterritorialización, donde los conflictos ya no se limitan a regiones específicas, sino que pueden llegar a ser transnacionales o globales, como en el caso del terrorismo internacional o los ciberconflictos. Uno de los aspectos más inquietantes de la guerra posmoderna es la privatización de la violencia, en la que actores no estatales como grupos terroristas, milicias privadas y organizaciones criminales desempeñan un papel cada vez más destacado. Al mismo tiempo, se ha intensificado el impacto de los conflictos sobre la población civil, con efectos directos devastadores como la violencia, e indirectos como los desplazamientos de población, el hambre y las enfermedades.


Bien que les démocraties soient moins susceptibles d'entrer en guerre entre elles - un concept connu sous le nom de "paix démocratique" - elles continuent d'être impliquées dans des conflits militaires. Ces conflits impliquent souvent des pays non démocratiques ou s'inscrivent dans le cadre de missions internationales de maintien de la paix ou de la lutte contre le terrorisme. Les pays du Nord ont également tendance à utiliser des moyens autres que la guerre conventionnelle pour atteindre leurs objectifs de politique étrangère. Par exemple, ils peuvent utiliser la diplomatie, les sanctions économiques, l'aide au développement, et d'autres outils de "soft power" pour influencer les autres nations. De plus, la technologie a changé la nature de la guerre. Les pays du Nord, en particulier, ont tendance à dépendre fortement de la technologie avancée dans leur conduite de la guerre. L'usage des drones, des cyberattaques, et d'autres formes de guerre non conventionnelle est de plus en plus courant. En fin de compte, bien que la nature et la conduite de la guerre puissent changer, le recours à la force militaire reste malheureusement une caractéristique de la politique internationale. Il est donc crucial de continuer à chercher des moyens de prévenir les conflits et de promouvoir la paix et la sécurité mondiales.
Aunque es menos probable que las democracias entren en guerra entre -un concepto conocido como "paz democrática"-, siguen participando en conflictos militares. Estos conflictos suelen implicar a países no democráticos o formar parte de misiones internacionales de mantenimiento de la paz o de lucha contra el terrorismo. Los países del Norte también tienden a utilizar medios distintos de la guerra convencional para alcanzar sus objetivos de política exterior. Por ejemplo, pueden recurrir a la diplomacia, las sanciones económicas, la ayuda al desarrollo y otras herramientas de "poder blando" para influir en otras naciones. Además, la tecnología ha cambiado la naturaleza de la guerra. Los países del Norte, en particular, tienden a depender en gran medida de la tecnología avanzada en su conducción de la guerra. El uso de drones, ciberataques y otras formas de guerra no convencional es cada vez más común. En última instancia, aunque la naturaleza y el desarrollo de la guerra puedan cambiar, el uso de la fuerza militar sigue siendo, por desgracia, una característica de la política internacional. Por lo tanto, es crucial que sigamos buscando formas de prevenir los conflictos y promover la paz y la seguridad mundiales.


== Vers une Guerre Postmoderne ==
== Hacia una guerra posmoderna ==
{{Article détaillé|La transformation des pratiques contemporaines de sécurité : entre guerre et police globale ?}}


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Les modes de guerre ont changé de façon significative, surtout pour les pays occidentaux. Cette évolution s'est principalement matérialisée par un plus grand recours à la technologie, une professionnalisation accrue des armées et une aversion grandissante pour les pertes humaines, souvent appelée "allergie au risque". Le concept du "Western Way of War" met l'accent sur la préférence pour la technologie avancée et la supériorité aérienne dans la conduite de la guerre. La technologie est devenue un élément clé de la conduite de la guerre, avec le développement d'armes toujours plus sophistiquées, l'utilisation de drones, et l'importance croissante de la cyberguerre. En outre, la professionnalisation accrue des armées s'est traduite par une formation plus poussée et une spécialisation accrue des militaires. Les armées de métier sont de plus en plus courantes, et les conscriptions ou les drafts sont de moins en moins fréquents dans les pays occidentaux. L' "allergie au risque" a été exacerbée par le fait que les sociétés occidentales ont de plus en plus de mal à accepter les pertes humaines en temps de guerre. Cela a conduit à une préférence pour les frappes aériennes et l'utilisation de drones, qui permettent de mener des opérations militaires sans mettre en danger les vies des soldats.
Las pautas de la guerra han cambiado significativamente, sobre todo en los países occidentales. Las principales características de este cambio han sido un mayor uso de la tecnología, una mayor profesionalización de los ejércitos y una creciente aversión a las pérdidas humanas, a menudo denominada "alergia al riesgo". El concepto de "modo de guerra occidental" hace hincapié en la preferencia por la tecnología avanzada y la superioridad aérea en la conducción de la guerra. La tecnología se ha convertido en un elemento clave en la conducción de la guerra, con el desarrollo de armas cada vez más sofisticadas, el uso de aviones no tripulados y la creciente importancia de la guerra cibernética. Además, la creciente profesionalización de las fuerzas armadas ha dado lugar a una formación más avanzada y a una mayor especialización del personal militar. Los ejércitos profesionales son cada vez más comunes, y el servicio militar obligatorio o el reclutamiento forzoso son cada vez menos frecuentes en los países occidentales. La "alergia al riesgo" se ha visto exacerbada por el hecho de que a las sociedades occidentales les resulta cada vez más difícil aceptar la pérdida de vidas en la guerra. Esto ha llevado a preferir los ataques aéreos y el uso de aviones no tripulados, que permiten llevar a cabo operaciones militares sin poner en peligro la vida de los soldados.


A l'époque actuelle, il y a une nette diminution de l'acceptation sociale de la perte de vies humaines dans les guerres menées à l'étranger. Les populations sont de moins en moins disposées à soutenir des conflits qui entraînent des pertes de vies, notamment de leurs propres citoyens. Cette situation est en partie alimentée par une couverture médiatique omniprésente et instantanée des conflits, qui rend les coûts humains de la guerre plus visibles et plus réels pour la population générale. En même temps, les avancées technologiques ont permis de mener des guerres de manière plus éloignée. L'utilisation de drones, de missiles de précision et d'autres technologies de pointe permet de mener des attaques à distance, sans risque direct pour les troupes sur le terrain. Cette forme de guerre technologique est en grande partie le fruit des développements technologiques facilités par les États.
En la actualidad, existe un claro declive en la aceptación social de la pérdida de vidas humanas en las guerras libradas en el extranjero. La gente está cada vez menos dispuesta a apoyar conflictos que se saldan con la pérdida de vidas humanas, sobre todo de sus propios ciudadanos. Esta situación se debe en parte a la cobertura mediática omnipresente e instantánea de los conflictos, que hace que los costes humanos de la guerra sean más visibles y reales para la población en general. Al mismo tiempo, los avances tecnológicos han hecho posible librar guerras a mayor distancia. El uso de aviones no tripulados, misiles de precisión y otras tecnologías de vanguardia permite llevar a cabo ataques a distancia, sin riesgo directo para las tropas sobre el terreno. Esta forma de guerra tecnológica es en gran medida el resultado de los avances tecnológicos facilitados por los gobiernos.


L'utilisation des drones dans les conflits modernes a radicalement changé la nature de la guerre. Le pilotage de drones permet de mener des opérations militaires, y compris des frappes meurtrières, depuis des milliers de kilomètres. Le personnel qui contrôle ces drones le fait souvent depuis des bases situées en dehors du champ de bataille, parfois même dans un autre pays. Cela soulève un certain nombre de questions éthiques et morales. D'une part, cela permet de minimiser le risque pour les forces militaires qui contrôlent ces drones. D'autre part, cela peut créer une déconnexion entre l'acte de tuer et la réalité de la guerre, qui peut à son tour entraîner des conséquences psychologiques pour les opérateurs de drones. En outre, cela peut rendre la prise de décision sur l'usage de la force moins immédiate et moins personnelle, ce qui peut potentiellement abaisser le seuil de l'utilisation de la force. Par ailleurs, l'utilisation des drones a également des implications stratégiques. Il permet de mener des frappes précises avec un risque minimal pour les forces militaires, mais il peut également conduire à des pertes civiles et à des dommages collatéraux. L'utilisation de drones soulève donc des questions importantes en matière de droit international humanitaire et de responsabilité.
El uso de drones en los conflictos modernos ha cambiado radicalmente la naturaleza de la guerra. El pilotaje de drones permite llevar a cabo operaciones militares, incluidos ataques letales, a miles de kilómetros de distancia. El personal que controla estos drones a menudo lo hace desde bases situadas fuera del campo de batalla, a veces incluso en otro país. Esto plantea una serie de cuestiones éticas y morales. Por un lado, minimiza el riesgo para las fuerzas militares que controlan estos drones. Por otro, puede crear una desconexión entre el acto de matar y la realidad de la guerra, lo que a su vez puede tener consecuencias psicológicas para los operadores de los drones. Además, puede hacer que la toma de decisiones sobre el uso de la fuerza sea menos inmediata y menos personal, reduciendo potencialmente el umbral para el uso de la fuerza. El uso de drones también tiene implicaciones estratégicas. Permite llevar a cabo ataques precisos con un riesgo mínimo para las fuerzas militares, pero también puede provocar víctimas civiles y daños colaterales. El uso de drones plantea, por tanto, importantes cuestiones de derecho internacional humanitario y de responsabilidad.


La question est de savoir si cette mise à distance change la nature de la guerre, est-ce que cela est une évolution, une révolution des affaires militaires avec le concept de guerre « zéro mort », doit-on dépasser Clausewitz lorsqu’on parle de Mary Kaldor par exemple. La mise à distance de la guerre grâce à la technologie, notamment les drones, soulève la question de savoir si la nature même de la guerre est en train de changer. La possibilité de mener des opérations militaires sans mettre directement en danger la vie de ses propres soldats modifie indéniablement l'expérience de la guerre et peut influencer la prise de décisions concernant l'usage de la force. Le concept de "guerre zéro mort" peut certes sembler attrayant du point de vue de ceux qui mènent la guerre, mais il ne doit pas faire oublier que même une guerre menée à distance peut avoir des conséquences dévastatrices pour les civils et entraîner des pertes de vies humaines. La question de savoir si nous devons "dépasser Clausewitz" est un sujet de débat parmi les théoriciens militaires. Clausewitz a soutenu que la guerre est une extension de la politique par d'autres moyens. Même si la technologie a changé la façon dont la guerre est menée, il peut être argumenté que l'objectif ultime reste le même : atteindre des objectifs politiques. Dans cette perspective, la pensée de Clausewitz reste toujours pertinente. Cela dit, les travaux de chercheurs comme Mary Kaldor ont souligné que les formes contemporaines de violence organisée peuvent différer des modèles traditionnels de guerre envisagés par Clausewitz. Les "nouvelles guerres", selon Kaldor, se caractérisent par des violences intra-étatiques, l'implication d'acteurs non étatiques, et l'importance croissante des identités plutôt que des idéologies. Ces transformations pourraient nous pousser à repenser certaines des théories classiques de la guerre.  
La cuestión es si este distanciamiento está cambiando la naturaleza de la guerra, si se trata de una evolución, de una revolución en los asuntos militares con el concepto de guerra de "muerte cero", si tenemos que ir más allá de Clausewitz cuando hablamos de Mary Kaldor, por ejemplo. Poner la guerra a distancia gracias a la tecnología, en particular los drones, plantea la cuestión de si está cambiando la naturaleza misma de la guerra. La capacidad de llevar a cabo operaciones militares sin poner directamente en peligro la vida de los propios soldados cambia innegablemente la experiencia de la guerra y puede influir en la toma de decisiones sobre el uso de la fuerza. El concepto de "guerra con cero muertos" puede parecer atractivo desde el punto de vista de quienes hacen la guerra, pero no debe ocultar el hecho de que incluso una guerra librada a distancia puede tener consecuencias devastadoras para la población civil y provocar la pérdida de vidas humanas. La cuestión de si debemos "ir más allá de Clausewitz" es objeto de debate entre los teóricos militares. Clausewitz sostenía que la guerra es una prolongación de la política por otros medios. Aunque la tecnología ha cambiado la forma de hacer la guerra, se puede argumentar que el objetivo último sigue siendo el mismo: alcanzar objetivos políticos. Desde esta perspectiva, el pensamiento de Clausewitz sigue siendo relevante. Dicho esto, el trabajo de estudiosos como Mary Kaldor ha puesto de relieve que las formas contemporáneas de violencia organizada pueden diferir de los modelos tradicionales de guerra previstos por Clausewitz. Las "nuevas guerras", según Kaldor, se caracterizan por la violencia intraestatal, la participación de agentes no estatales y la creciente importancia de las identidades en lugar de las ideologías. Estas transformaciones podrían llevarnos a replantearnos algunas de las teorías clásicas de la guerra.  


La guerre est-elle vraiment en train de se transformer ? Est-ce quelque chose qui se dépolitise de plus en plus dans les pays du Sud et qui est quelque chose en fin de compte d’éminemment technologique où il n’y a plus aucun rapport avec ce qui se passe sur le terrain ? La perception de la guerre comme quelque chose de distant et technologique, particulièrement en Occident, peut être un phénomène croissant. Cependant, affirmer que la guerre est en train de se "dépolitiser" nécessite une analyse plus nuancée.  
¿Está cambiando realmente la guerra? ¿Es algo cada vez más despolitizado en los países del Sur y, en definitiva, algo eminentemente tecnológico donde ya no existe ninguna conexión con lo que ocurre sobre el terreno? La percepción de la guerra como algo distante y tecnológico, sobre todo en Occidente, puede ser un fenómeno creciente. Sin embargo, afirmar que la guerra se está "despolitizando" requiere un análisis más matizado.


Dans les pays du Sud, bien qu'il y ait une augmentation des conflits intra-étatiques et de la violence perpétrée par des acteurs non-étatiques, ces conflits restent profondément politiques. Ils peuvent être liés à des luttes pour le contrôle des ressources, des différences ethniques ou religieuses, des aspirations à l'autodétermination, ou des réactions à la corruption et à la mauvaise gouvernance. De plus, la violence organisée peut avoir des implications politiques majeures, influençant les structures de pouvoir, modifiant les relations entre les groupes et façonnant l'avenir politique d'un pays. Dans les pays du Nord, l'utilisation de technologies telles que les drones peut donner l'impression d'une "déshumanisation" de la guerre, où les actes de violence sont commis à distance et de manière apparemment détachée. Cependant, cette approche de la guerre peut avoir ses propres implications politiques. Par exemple, la facilité apparente avec laquelle la violence peut être infligée à distance peut influencer les décisions sur quand et comment utiliser la force. De plus, la manière dont ces technologies sont utilisées et réglementées peut susciter des débats politiques importants. Il est donc crucial de comprendre que même si la nature et la conduite de la guerre peuvent évoluer, la guerre reste une entreprise profondément politique, et ses conséquences se font ressentir bien au-delà du champ de bataille.
En los países del Sur, aunque se observa un aumento de los conflictos intraestatales y de la violencia perpetrada por agentes no estatales, estos conflictos siguen siendo profundamente políticos. Pueden estar relacionados con luchas por el control de los recursos, diferencias étnicas o religiosas, aspiraciones a la autodeterminación o reacciones ante la corrupción y la mala gobernanza. Además, la violencia organizada puede tener importantes implicaciones políticas, influyendo en las estructuras de poder, alterando las relaciones entre grupos y configurando el futuro político de un país. En los países del Norte, el uso de tecnologías como los drones puede dar la impresión de una "deshumanización" de la guerra, en la que los actos de violencia se cometen a distancia y de forma aparentemente distante. Sin embargo, este enfoque de la guerra puede tener sus propias implicaciones políticas. Por ejemplo, la aparente facilidad con la que se puede infligir violencia a distancia puede influir en las decisiones sobre cuándo y cómo utilizar la fuerza. Además, la forma en que se utilizan y regulan estas tecnologías puede dar lugar a importantes debates políticos. Por lo tanto, es crucial comprender que, aunque la naturaleza y la conducta de la guerra puedan evolucionar, la guerra sigue siendo una empresa profundamente política, y sus consecuencias se dejan sentir mucho más allá del campo de batalla.


On parle de toutes ces guerres que nous voyons à travers les écrans avec par exemple la Guerre du Golf dans les années 1990 qui parait éloignées parce qu’on ne l’expérimente même plus au travers de nos familles ou de nos propres expériences. La Guerre du Golfe dans les années 1990 a marqué un tournant dans la manière dont la guerre est perçue par le public. Cette guerre a été largement médiatisée, avec des images de la guerre diffusées en direct à la télévision. Cela a contribué à créer une certaine distance entre le public et le conflit réel. En regardant la guerre à travers l'écran de la télévision, elle peut sembler lointaine et déconnectée de notre quotidien. Cette distance peut également être accentuée par le fait que de moins en moins de personnes dans les pays occidentaux ont une expérience directe du service militaire. Alors que le service militaire était autrefois une expérience commune pour de nombreux hommes (et certaines femmes), de nombreux pays ont aujourd'hui des armées entièrement professionnelles. Cela signifie que la guerre est vécue directement par un plus petit pourcentage de la population. Bien que la guerre puisse sembler lointaine pour de nombreuses personnes dans les pays occidentaux, elle a des conséquences très réelles pour ceux qui y sont directement impliqués, que ce soit les militaires déployés en zones de conflit ou les populations locales touchées. De plus, même si un conflit peut sembler éloigné géographiquement, il peut avoir des conséquences indirectes à travers des phénomènes tels que les flux de réfugiés, les impacts économiques ou les menaces pour la sécurité internationale.
Hablamos de todas las guerras que vemos en las pantallas, como la Guerra del Golfo en la década de 1990, que parecen remotas porque ya no las vivimos a través de nuestras familias o de nuestras propias experiencias. La Guerra del Golfo de los años 90 marcó un punto de inflexión en la percepción de la guerra por parte del público. Los medios de comunicación cubrieron ampliamente la guerra, con imágenes retransmitidas en directo por televisión. Esto contribuyó a crear una cierta distancia entre el público y el conflicto real. Al ver la guerra a través de la pantalla de televisión, puede parecer distante y desconectada de nuestra vida cotidiana. Esta distancia también puede verse acentuada por el hecho de que cada vez menos personas en los países occidentales tienen experiencia directa con el servicio militar. Mientras que antes el servicio militar era una experiencia común para muchos hombres (y algunas mujeres), ahora muchos países tienen ejércitos totalmente profesionales. Esto significa que la guerra es experimentada directamente por un porcentaje menor de la población. Aunque la guerra pueda parecer lejana a muchas personas de los países occidentales, tiene consecuencias muy reales para quienes participan directamente en ella, ya sean los militares desplegados en las zonas de conflicto o las poblaciones locales afectadas. Además, aunque un conflicto pueda parecer geográficamente remoto, puede tener consecuencias indirectas a través de fenómenos como los flujos de refugiados, las repercusiones económicas o las amenazas a la seguridad internacional.


= Anexos =
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El pensamiento social de Émile Durkheim y Pierre BourdieuLos orígenes de la caída de la República de WeimarEl pensamiento social de Max Weber y Vilfredo ParetoEl noción de "concepto" en ciencias socialesHistoria de la disciplina de la ciencia política: teorías y conceptosMarxismo y EstructuralismoFuncionalismo y SistematismoInteraccionismo y ConstructivismoTeorías de la antropología políticaEl debate de las tres íes: intereses, instituciones e ideasLa teoría de la elección racional y el análisis de intereses en la ciencia políticaUn enfoque analítico de las instituciones en la ciencia políticaEl estudio de las ideas y las ideologías en la ciencia políticaTeorías de la guerra en la ciencia políticaLa Guerra: Concepciones y EvolucionesLa razón de EstadoEstado, soberanía, globalización y gobernanza multinivelTeorías de la violencia en la ciencia política‎Welfare State y biopoderAnálisis de los regímenes democráticos y los procesos de democratizaciónSistemas electorales: mecanismos, problemas y consecuenciasEl sistema de gobierno en las democraciasMorfología de las protestacionesLa acción en la teoría políticaIntroducción a la política suizaIntroducción al comportamiento políticoAnálisis de las Políticas Públicas: Definición y ciclo de las políticas públicasAnálisis de las Políticas Públicas: establecimiento y formulación de la agendaAnálisis de Políticas Públicas: Implementación y EvaluaciónIntroducción a la subdisciplina de las relaciones internacionalesIntroducción a la teoría política

La guerra es un fenómeno complejo que ha experimentado numerosas concepciones y evoluciones a lo largo de la historia. Diferentes épocas y sociedades han tenido diferentes perspectivas sobre la guerra, y estas concepciones han evolucionado en respuesta a los cambios políticos, económicos, tecnológicos y sociales.

La guerra es un conflicto armado entre Estados o grupos, a menudo caracterizado por una violencia extrema, trastornos sociales y trastornos económicos. Generalmente implica el despliegue y uso de fuerzas militares y la aplicación de estrategias y tácticas para derrotar al adversario. La guerra puede tener muchas causas, como desacuerdos territoriales, políticos, económicos o ideológicos. En general, se considera que la guerra moderna se originó con la aparición del Estado nación en el siglo XVII. El Tratado de Westfalia de 1648 marcó el final de la Guerra de los Treinta Años en Europa y estableció el concepto de soberanía nacional. Se creó así un sistema internacional basado en Estados-nación independientes que podían recurrir legítimamente a la guerra. El aumento del tamaño de los ejércitos, la mejora de la tecnología militar y la evolución de las tácticas y estrategias también contribuyeron al nacimiento de la guerra moderna. En la era del terrorismo y la globalización, la naturaleza de la guerra está cambiando. Ahora nos enfrentamos a conflictos asimétricos en los que los actores no estatales, como los grupos terroristas, desempeñan un papel fundamental. Además, el auge de la cibernética ha propiciado la aparición de la ciberguerra. Por último, la guerra de la información, en la que ésta se utiliza para manipular o engañar a la opinión pública o al adversario, se ha convertido en una táctica habitual.

La idea del fin de la guerra es objeto de debate. Algunos sostienen que la globalización, la interdependencia económica y la difusión de los valores democráticos han hecho que la guerra sea menos probable. Otros sostienen que la guerra no está a punto de desaparecer, citando la existencia de conflictos armados en curso, la persistencia de tensiones internacionales y la posibilidad de futuros conflictos por recursos limitados o debidos a la inestabilidad climática. Es más, aunque los conflictos tradicionales entre Estados puedan estar disminuyendo, persisten nuevas formas de conflicto, como el terrorismo o la cibernética. El futuro de la guerra es incierto, pero lo que es seguro es que la búsqueda de la diplomacia, el diálogo y el desarme es esencial para prevenir la guerra y promover una paz duradera.

En primer lugar, exploraremos la naturaleza fundamental de la guerra, antes de analizar el surgimiento de la guerra moderna. Veremos que la guerra trasciende la mera violencia y actúa como elemento regulador de nuestro sistema internacional, que se ha ido configurando a lo largo de varios siglos. A continuación examinaremos la evolución contemporánea de la guerra, en particular en el contexto del terrorismo y la globalización, y nos preguntaremos si la naturaleza de la guerra está cambiando y si sus principios fundamentales están evolucionando. Por último, analizaremos el futuro de la guerra: ¿está llegando a su fin o persiste bajo otras formas?

¿Qué es la guerra?[modifier | modifier le wikicode]

Definición de guerra[modifier | modifier le wikicode]

Vamos a preguntarnos qué es la guerra y a analizar algunas advertencias e ideas preconcebidas sobre ella. Hay muchas definiciones de guerra, pero una de las más relevantes es la de Hedley Bull, fundador de la escuela inglesa, quien, en su libro de 1977 The Anarchical Society: A Study of Order in World Politics, da la siguiente definición: "una violencia organizada llevada a cabo por unidades políticas unas contra otras".

La definición de guerra de Hedley Bull pone de relieve varios aspectos clave de este complejo fenómeno.

1 "Violencia organizada": El uso de esta frase sugiere que la guerra no es una serie aleatoria o caótica de actos violentos. Está organizada y planificada, a menudo con gran detalle. Esta organización puede implicar la movilización de tropas, el desarrollo de estrategias y tácticas, la producción y adquisición de armas y muchos otros aspectos logísticos. La violencia en cuestión es también extrema, y suele implicar muertes y lesiones graves, destrucción de bienes e inestabilidad social.

2. 2. "Llevada a cabo por unidades políticas": Bull subraya que la guerra es un acto cometido por actores políticos, normalmente Estados-nación, pero también grupos no estatales potencialmente organizados políticamente. Esto refleja el hecho de que la guerra es a menudo el producto de decisiones políticas y se utiliza para lograr objetivos políticos. Esto puede incluir objetivos como la toma de territorio, el cambio de régimen, la afirmación del poder nacional o la defensa contra una amenaza percibida.

3. "Esta parte de la definición subraya que la guerra implica un conflicto. No se trata de actos unilaterales de violencia, sino de una situación en la que varias partes se oponen activamente entre sí. Esto implica una dinámica interactiva en la que las acciones de cada parte influyen en las acciones de la otra, creando un ciclo de violencia que puede ser difícil de romper.

Esta definición, aunque simple, abarca muchos aspectos de la guerra. Sin embargo, es importante señalar que la guerra es un fenómeno complejo que no puede entenderse ni explicarse plenamente con una sola definición. Muchas otras perspectivas y teorías también pueden aportar valiosas ideas sobre la naturaleza de la guerra, su origen, su curso y sus consecuencias.

La distinción entre la violencia interpersonal, como el crimen y la agresión, y la guerra, como violencia organizada llevada a cabo por unidades políticas, es crucial:

  • Violencia interpersonal: se refiere a los actos de violencia cometidos por individuos o pequeños grupos, a menudo en el contexto de delitos como el robo, la agresión, el asesinato, etc. Generalmente no está coordinada ni organizada a gran escala, y no pretende alcanzar objetivos políticos. Por lo general, no está coordinado ni organizado a gran escala, y no persigue objetivos políticos. Las motivaciones pueden ser variadas, desde el conflicto personal hasta la búsqueda de beneficios materiales.
  • Guerra: A diferencia de la violencia interpersonal, la guerra es una forma de violencia a gran escala cuidadosamente organizada y planificada por unidades políticas, normalmente Estados nación o grupos políticos estructurados. La guerra pretende alcanzar objetivos específicos, a menudo políticos, mediante el uso de la fuerza. Los combatientes suelen ser soldados o militantes entrenados y equipados, y los conflictos suelen librarse según ciertas reglas o convenciones.

El argumento de Hedley Bull sobre el carácter oficial de la guerra es crucial para comprender su naturaleza. En su opinión, la guerra la libran unidades políticas, normalmente Estados, contra otras entidades políticas. Es una acción oficialmente sancionada y llevada a cabo en nombre del Estado. Esta distinción es importante porque separa la noción de guerra de la de lucha contra el crimen, que también es una forma de violencia organizada pero que opera dentro de un marco diferente. Mientras que la guerra es generalmente un conflicto entre Estados o grupos políticos, el control de la delincuencia es una acción emprendida por el Estado dentro de sus propias fronteras para mantener el orden y la seguridad. El control de la delincuencia suele correr a cargo de las fuerzas del orden, como la policía, cuya misión es prevenir y reprimir la delincuencia. No se trata de alcanzar objetivos políticos o estratégicos, como en el caso de la guerra, sino de proteger a los ciudadanos y hacer respetar la ley. Esta diferenciación subraya el carácter excepcional de la guerra como acto de violencia organizada que trasciende las fronteras políticas, contrasta con la violencia interna y está sancionada por el Estado o la entidad política. La guerra es intrínsecamente un fenómeno político, cuyo objetivo es cambiar el statu quo, a menudo mediante el uso de la fuerza armada, y por lo tanto representa una dimensión distinta de la violencia en la sociedad.

La definición de guerra de Hedley Bull es bastante completa y precisa. Describe acertadamente la naturaleza de la guerra moderna destacando sus aspectos clave: es violencia organizada, llevada a cabo por unidades políticas, entre ellas, y generalmente dirigida fuera de estas unidades políticas. Esta definición capta lo que mucha gente entiende por "guerra", incluidos quienes la estudian en un contexto académico o militar. Recoge la noción de que la guerra es un fenómeno estructurado, con actores específicos (unidades políticas), un carácter oficial y una orientación externa. Esta definición también sirve de base para comprender la complejidad de los conflictos modernos, en los que las líneas entre actores estatales y no estatales pueden ser difusas, y en los que los conflictos pueden implicar a actores internacionales y trascender las fronteras nacionales.

Sin embargo, hay que señalar que esta definición, aunque útil, es sólo una de las muchas formas posibles de definir y entender la guerra. Otras perspectivas pueden hacer hincapié en otros aspectos de la guerra, como sus dimensiones sociales, económicas o psicológicas. Como ocurre con cualquier fenómeno complejo, una comprensión completa de la guerra requiere un enfoque multidimensional que tenga en cuenta sus múltiples facetas e implicaciones.

Deconstruir la sabiduría convencional[modifier | modifier le wikicode]

La guerra como concepto se ha infiltrado en nuestra conciencia colectiva a través de la historia, los medios de comunicación, la literatura y otras formas de comunicación cultural. Sin embargo, nuestras percepciones intuitivas de la guerra pueden estar moldeadas por ideas preconcebidas que no reflejan necesariamente la complejidad de la realidad.

Frontispicio de Leviatán.

El planteamiento de Thomas Hobbes: "la guerra de todos contra todos"[modifier | modifier le wikicode]

Para Thomas Hobbes, en El Leviatán, publicado en 1651, la guerra es "la guerra de todos contra todos". En este libro, Hobbes describe el estado de naturaleza, una condición hipotética en la que no hay gobierno ni autoridad central que imponga el orden. Define el estado de naturaleza como una "guerra de todos contra todos" (bellum omnium contra omnes en latín), en la que los individuos compiten constantemente entre sí por la supervivencia y los recursos. Según Hobbes, sin una autoridad central que mantenga el orden, los seres humanos estarían en constante conflicto, lo que conduciría a una vida "solitaria, pobre, desagradable, brutal y corta". Por eso, en su opinión, los seres humanos aceptan renunciar a parte de su libertad en favor de un gobierno o soberano (Leviatán), capaz de imponer la paz y el orden.

En "Leviatán", Hobbes sostiene que sin un Estado o autoridad central, la vida de los individuos estaría en un constante estado de "guerra de todos contra todos". Es la anarquía, sostiene Hobbes, lo que reina en ausencia del Estado. Anarquía, en este contexto, no significa necesariamente caos o desorganización, sino más bien la ausencia de una autoridad central que imponga reglas y normas de conducta. Para Hobbes, el Estado es por tanto un instrumento necesario para regular las relaciones interindividuales, prevenir los conflictos y garantizar la seguridad de los individuos. Según Hobbes, los individuos aceptan renunciar a parte de su libertad a cambio de la seguridad y la estabilidad que puede proporcionar el Estado.

De hecho, incluso en situaciones de extrema inestabilidad social o política, los seres humanos tienden a formar estructuras y organizaciones para preservar el orden y facilitar la supervivencia. La guerra perpetua, tal y como la describe Hobbes en el Estado de Naturaleza, es prácticamente imposible desde un punto de vista empírico. Además, hacer la guerra requiere un grado de organización y coordinación que los individuos en estado de anarquía difícilmente alcanzarían. Los individuos tienden más a agruparse para su propia defensa o para alcanzar objetivos comunes, lo que en sí mismo puede considerarse una forma primitiva de Estado o de gobierno. Es importante señalar que Hobbes utiliza el estado de naturaleza y la "guerra de todos contra todos" como herramientas conceptuales para defender la importancia del Estado y del contrato social. No sugiere necesariamente que este estado de naturaleza haya existido alguna vez literalmente.

Los conflictos armados, especialmente los que alcanzan el nivel de guerra, implican una dinámica mucho más compleja que la simple agresión o el conflicto individual. Requieren una organización importante, una planificación estratégica y recursos considerables.

En las guerras suelen intervenir actores políticos: Estados o grupos que tratan de alcanzar objetivos políticos específicos. Por lo tanto, la guerra no es sólo una extensión de la agresión individual o el egoísmo, sino que también está fuertemente vinculada a la política, la ideología y las estructuras de poder. Además, las guerras suelen tener consecuencias sociales y políticas de gran alcance. Pueden redefinir fronteras, derrocar gobiernos, provocar grandes cambios sociales y tener efectos duraderos en individuos y comunidades. Por esta razón, el estudio de la guerra requiere una comprensión profunda de muchos aspectos diferentes de la sociedad humana, como la política, la psicología, la economía, la tecnología y la historia.

La visión de Hobbes de la "guerra de todos contra todos" se centra en el egoísmo y el conflicto como aspectos inherentes a la naturaleza humana. Sin embargo, la guerra, tal y como la conocemos, no es simplemente el producto del egoísmo o la agresión individual. De hecho, es una creación social compleja que requiere una organización y coordinación sustanciales. La idea de que la guerra es en realidad un producto de nuestra socialidad, y no de nuestro egoísmo, es muy esclarecedora. Para hacer la guerra no sólo hacen falta recursos, sino también una estructura organizativa que coordine los esfuerzos, una ideología u objetivo que unifique a los participantes y normas o reglas que regulen la conducta. Todos estos elementos son producto de la vida en sociedad. Esta perspectiva sugiere que, para entender la guerra, debemos mirar más allá de los simples instintos o comportamientos individuales y considerar las estructuras sociales, políticas y culturales que posibilitan y dan forma a los conflictos armados. También subraya que la prevención de la guerra requiere prestar atención a estas estructuras, no sólo a la naturaleza humana.

Aunque la teoría hobbesiana de la "guerra de todos contra todos" sugiere que la guerra tiene su origen en la naturaleza egoísta de los individuos, la realidad es mucho más compleja. La guerra requiere un cierto grado de organización, planificación y coordinación, todas ellas características de las sociedades humanas y no de los individuos aislados. En consecuencia, la guerra puede entenderse mejor como un fenómeno social que como una simple extensión del egoísmo o la agresión individuales. La guerra suele estar influida por una serie de estructuras y procesos sociales, como la política, la economía, la cultura y las normas y valores sociales, y a su vez influye en ellos. Los conflictos armados no se producen en el vacío, sino que están profundamente arraigados en contextos sociales e históricos específicos.

La guerra es mucho más que una simple manifestación de la agresividad o el egoísmo humanos. Es más bien el resultado de una amplia gama de factores sociales y organizativos que permiten, facilitan y motivan los conflictos a gran escala. Para iniciar una guerra se necesita mucho más que una simple voluntad o deseo de luchar. Se necesitan estructuras organizativas capaces de movilizar recursos, coordinar estrategias y dirigir fuerzas armadas. Estas estructuras incluyen administraciones burocráticas, cadenas de mando militares y sistemas de apoyo logístico, entre otros. Estas organizaciones no pueden existir sin el marco social que las sustenta. Además, también debe existir un cierto tipo de cultura e ideología que justifique y valore la guerra. Las creencias, los valores y las normas sociales desempeñan un papel crucial en la creación y el mantenimiento de estas organizaciones, así como en la motivación de los individuos para participar en la guerra. La guerra es, por tanto, un fenómeno profundamente social y estructural. Es el producto de nuestra capacidad para vivir juntos en sociedad, y no de nuestro egoísmo o agresividad individual. Esta perspectiva puede ofrecer importantes vías para prevenir los conflictos y promover la paz.

Enfoque de Heráclito: La guerra es el padre de todas las cosas, y de todas las cosas es el rey[modifier | modifier le wikicode]

Acabamos de ver cómo hacer la guerra y hacerla posible, y ahora, con la segunda idea preconcebida, vamos a ver el "cuándo". La segunda sabiduría recibida es la de la guerra perpetua de Heráclito, que postula que "la guerra es el padre de todas las cosas, y de todas las cosas es el rey". Sin embargo, esta visión simplifica en exceso la realidad.

La guerra, tal y como la conocemos hoy en día, es un fenómeno específico que requiere un cierto nivel de estructura social y organizativa, tal y como hemos comentado anteriormente. En otras palabras, la guerra no es simplemente una manifestación de la violencia humana, sino más bien una forma organizada y estructurada de conflicto que ha evolucionado a lo largo del tiempo en función de factores sociales, políticos, económicos y tecnológicos. La presencia de violencia organizada no es una característica universal de todas las sociedades humanas a lo largo de la historia. Algunas sociedades han experimentado periodos prolongados de paz, mientras que otras han experimentado mayores niveles de violencia y conflicto. Además, la propia naturaleza de la guerra también ha cambiado significativamente a lo largo del tiempo. La guerra antigua, por ejemplo, era muy diferente de la guerra moderna en términos de estrategia, tecnología, tácticas y consecuencias.

Si adoptamos un punto de vista algo más sociológico, podríamos decir que la guerra es un fenómeno relativamente reciente en la historia de la humanidad, o al menos no es una característica atemporal. Las pruebas arqueológicas y antropológicas indican que la guerra, tal y como la entendemos hoy como conflicto organizado a gran escala entre entidades políticas, es un fenómeno relativamente reciente en la historia de la humanidad. Sólo con la aparición de sociedades más complejas y jerarquizadas, a menudo acompañadas de sedentarización y agricultura, empezamos a ver signos claros de guerra organizada. Antes de eso, aunque la violencia interpersonal y los conflictos a pequeña escala existían sin duda, no hay pruebas convincentes de conflictos a gran escala que implicaran una coordinación compleja y objetivos políticos. Esto no quiere decir que las sociedades humanas fueran pacíficas o sin violencia, sino que la naturaleza de esta violencia era diferente y no se correspondía con lo que generalmente llamamos "guerra".

La idea de que la guerra es un fenómeno reciente en la escala de la historia humana está respaldada por numerosos estudios antropológicos y arqueológicos. Antes de la llegada de la agricultura durante la revolución neolítica, en torno al 7000 a.C., los humanos vivían generalmente en pequeños grupos de cazadores-recolectores. Estos grupos tenían conflictos, pero en general eran a pequeña escala y no se parecían a las guerras organizadas que conocemos hoy en día. En realidad, no podemos hablar de guerra. La guerra, tal y como la definimos hoy, requiere cierta organización social y especialización del trabajo, incluida la formación de grupos dedicados al combate. Además, la guerra suele implicar conflictos por el control de los recursos, lo que adquiere mayor relevancia con la aparición de la agricultura y la sedentarización de las poblaciones, cuando los recursos se vuelven más localizados y limitados. Por eso, la mayoría de los investigadores coinciden en que la guerra, como fenómeno estructurado y organizado, probablemente no existía antes de la revolución neolítica, hace unos 10.000 años. Esto significa que durante la mayor parte de la historia de la humanidad, la guerra tal y como la conocemos no existió, lo que pone en entredicho la idea de que es un aspecto natural e inevitable de la sociedad humana. Así, si suponemos que el hombre apareció hace 200.000 años, la guerra sólo habría afectado al 5% de nuestra historia. Estamos lejos de un fenómeno anhistórico y universal que ha existido siempre.

Es importante evitar esencializar la guerra como algo que está en nosotros. Si observamos empíricamente los hechos, la guerra no ha existido siempre y está vinculada a una organización social desarrollada. Esta forma de organización social apareció a partir del Neolítico y coincidió con la especialización funcional, es decir, con la aparición de las primeras ciudades. Así pues, la guerra como fenómeno organizado e institucionalizado está intrínsecamente ligada a la aparición de sociedades más complejas, en particular con el nacimiento de las primeras ciudades. La vida urbana dio lugar a una división del trabajo mucho más marcada, con individuos especializados en oficios específicos, algunos de los cuales estaban relacionados con la defensa y la guerra. Las sociedades de cazadores-recolectores suelen tener una división del trabajo basada en el sexo y la edad, pero la diversidad de roles suele ser limitada en comparación con lo que vemos en las sociedades agrícolas más complejas. Con el desarrollo de la agricultura y las primeras ciudades, la división del trabajo se amplió considerablemente, permitiendo la formación de clases guerreras especializadas. Esto coincidió también con la aparición de los primeros estados, que disponían de los recursos y la organización necesarios para librar guerras a gran escala. Fue en esta época cuando aparecieron las formas de violencia organizada y prolongada que reconocemos como guerras.

Se trata de una idea bastante fundamental para la propia idea de construcción del Estado y el desarrollo de nuestras sociedades. La capacidad de organizarse y hacer la guerra se ha convertido en un elemento clave en la formación de los Estados. En muchos casos, la amenaza de la violencia o la guerra ha contribuido a la unificación de grupos diversos bajo una autoridad central, dando lugar a la creación de Estados-nación. Esto se refleja en la teoría del contrato social de Hobbes, en la que postula que los individuos acuerdan renunciar a ciertas libertades y conceder autoridad a una entidad suprema (el Estado) a cambio de seguridad y orden. En este sentido, la guerra (o la amenaza de guerra) puede servir de catalizador para la formación de Estados. Además, la gestión de la guerra, a través del levantamiento de ejércitos, la defensa del territorio, la aplicación del derecho internacional y la diplomacia, se ha convertido en una parte esencial de las responsabilidades de los Estados modernos. Esto se refleja en el desarrollo de burocracias especializadas, sistemas fiscales para financiar los esfuerzos militares y políticas internas y externas centradas en cuestiones militares y de seguridad. Así pues, la guerra y la formación del Estado están profundamente entrelazadas, y cada una influye en la otra y le da forma a lo largo de la historia de la humanidad.

La especialización profesional ha sido un factor clave en el desarrollo de las sociedades humanas. Es lo que se conoce como división del trabajo, un concepto que ha sido ampliamente explorado por pensadores como Adam Smith y Emile Durkheim. La división del trabajo puede describirse como un proceso por el cual las tareas necesarias para la supervivencia y el funcionamiento de una sociedad se dividen entre sus miembros. Por ejemplo, algunas personas pueden especializarse en la agricultura, mientras que otras se especializan en la construcción, el comercio, la enseñanza o la seguridad. Esta especialización permite a cada individuo desarrollar habilidades y conocimientos específicos para su función, lo que generalmente aumenta la eficacia y la productividad de la sociedad en su conjunto. A su vez, los individuos dependen unos de otros para satisfacer sus necesidades, creando una compleja red de interdependencia. En cuanto a la seguridad y la aplicación de la violencia, la especialización ha dado lugar a la creación de fuerzas policiales y ejércitos. Estas entidades se encargan de mantener el orden, proteger a la sociedad y hacer cumplir las leyes y reglamentos. Esta especialización también ha tenido implicaciones significativas para el desarrollo de la guerra y la estructuración de las sociedades modernas.

La guerra, tal y como la entendemos hoy, coincide con la Revolución Neolítica, un periodo en el que los humanos empezaron a asentarse y a crear estructuras sociales más complejas. Antes existían conflictos entre grupos, pero probablemente no tenían la misma escala ni el mismo nivel de organización que lo que hoy clasificamos como "guerra". Con la revolución neolítica, los humanos pasaron de ser cazadores-recolectores nómadas a agricultores sedentarios. Esto condujo a la creación de la primera densidad de población significativa -las ciudades-, así como a la aparición de nuevas formas de estructura social y política. Este aumento de la densidad de población y unas estructuras más complejas probablemente incrementaron la competencia por los recursos, lo que pudo dar lugar a conflictos más organizados. Además, con la aparición de las ciudades comenzó a desarrollarse la especialización de las ocupaciones. Esta especialización incluía funciones dedicadas a la protección y defensa de la comunidad, como guerreros o soldados, que podían dedicarse por completo a estas tareas en lugar de tener que preocuparse también de la agricultura o la caza. Esta especialización propició la aparición de fuerzas militares más organizadas y eficaces, contribuyendo a la escalada de la guerra como fenómeno social.

Tras la revolución neolítica, asistimos a un rápido aumento de la complejidad social y política. La sedentarización y la agricultura dieron lugar a sociedades más estables y ricas, capaces de mantener a una población creciente. Con este aumento de la población y la riqueza, se intensificó la competencia por los recursos, lo que provocó un aumento de los conflictos. Las primeras ciudades-estado, como las de Sumeria en Mesopotamia, alrededor del año 5000 a.C., son un excelente ejemplo de este aumento de la complejidad. Estas ciudades-estado eran sociedades muy organizadas y jerarquizadas, con una clara división del trabajo, incluidas las funciones militares. Tenían sus propios gobiernos, sistemas jurídicos, religiones y, muy a menudo, poseían y controlaban su propio territorio. Estas ciudades-estado competían por el control de los recursos y el territorio, y esta competencia a menudo desembocaba en guerras. Las guerras de la época eran a menudo asuntos oficiales, dirigidos por reyes o gobernantes similares, y constituían una parte importante de la política de la época. Con el tiempo, estas ciudades-estado evolucionaron hasta convertirse en reinos e imperios más grandes y complejos, como el Imperio Egipcio, el Imperio Asirio y, más tarde, los imperios Persa, Griego y Romano. Estos imperios dieron lugar a guerras aún mayores y más complejas, en las que a menudo participaban miles o incluso decenas de miles de soldados.

La Falange: orígenes de la violencia organizada moderna[modifier | modifier le wikicode]

Durante la Antigüedad clásica, y especialmente en la época del Imperio Romano, la guerra dio un salto cualitativo en términos de complejidad organizativa y tecnológica.

En términos organizativos, el ejército romano se convirtió en una auténtica máquina de guerra, con una jerarquía clara, una disciplina estricta, un entrenamiento riguroso y una logística sofisticada. El modelo de ejército romano, basado en la legión como unidad básica, permitió a los romanos desplegar fuerzas con rapidez y eficacia en un vasto territorio. En cuanto a la tecnología, el periodo también fue testigo de la introducción y difusión de nuevas armas y equipos de guerra. Los romanos, por ejemplo, desarrollaron el pilum, un tipo de jabalina diseñada para atravesar escudos y armaduras. También innovaron en la construcción de máquinas de asedio, como catapultas y arietes.

La dimensión tecnológica de la guerra no se limitaba a las armas y el equipamiento. Los romanos fueron especialmente eficaces en el uso de la ingeniería para apoyar sus esfuerzos militares. Por ejemplo, construyeron una extensa red de carreteras y puentes para facilitar el rápido desplazamiento de sus tropas. También utilizaron sus conocimientos de ingeniería para construir fuertes y fortificaciones y para llevar a cabo complejas operaciones de asedio. Estas innovaciones organizativas y tecnológicas hicieron de la guerra una empresa cada vez más compleja y costosa. Sin embargo, también contribuyeron a reforzar el poder de imperios como Roma, permitiéndoles conquistar y controlar vastos territorios.

La evolución de la guerra está estrechamente ligada a la creciente complejidad de las sociedades. La falange es un ejemplo perfecto de ello. La falange era una formación de combate utilizada por los ejércitos de la antigua Grecia. Se trataba de una unidad de infantería pesada formada por soldados (hoplitas) que se colocaban uno al lado del otro en filas cerradas. Cada soldado llevaba un escudo y estaba equipado con una lanza larga (sarissa), que utilizaba para atacar al enemigo mientras permanecía protegido tras el escudo de su vecino. La falange era una formación muy organizada y disciplinada que requería un entrenamiento intensivo y una coordinación precisa. Su principal objetivo era aplastar al enemigo en el primer impacto, utilizando la fuerza colectiva de los soldados para romper las líneas enemigas.

Esto supuso un gran avance con respecto a los métodos de combate más desordenados utilizados anteriormente. Esta organización del combate más compleja reflejaba la estructura más compleja de la sociedad griega de la época. Los ejércitos de ciudadanos-soldados debían estar bien disciplinados y entrenados para poder utilizar la falange con eficacia. Durante sus campañas militares, Alejandro Magno perfeccionó el uso de la falange, añadiendo elementos de caballería e infantería ligera para crear una fuerza militar más flexible y adaptable. Esto contribuyó a sus éxitos militares y a la expansión de su imperio.

La evolución de la guerra se ha visto muy influida por el progreso tecnológico. A medida que las sociedades se desarrollaban y se hacían más complejas, la tecnología desempeñaba un papel cada vez más importante en la forma de librar las guerras. Desde las falanges de la antigua Grecia, pasando por el uso de catapultas y otras máquinas de asedio durante la Edad Media, hasta el uso de la pólvora en China y Europa, la tecnología siempre ha contribuido a dar forma a las estrategias militares. Esta tendencia ha continuado en la era moderna con el auge de la artillería, los buques de guerra propulsados por vapor, los submarinos, los aviones, los tanques y, por último, las armas nucleares. Más recientemente, la guerra cibernética y los drones armados se han convertido en elementos clave del campo de batalla contemporáneo. La tecnología no sólo ha influido en las tácticas y estrategias de combate, sino que también ha transformado la logística, las comunicaciones y la inteligencia militar. Ha permitido llevar a cabo acciones militares más rápidas, más eficaces y a mayor escala.

Falange macedonia.

La Edad Media se caracterizó por un cambio en la forma de hacer la guerra. La caída del Imperio Romano supuso la pérdida de la avanzada organización y tecnología militar de los romanos. Los conflictos de esta época eran a menudo de naturaleza más feudal, con caballeros y señores locales, y las batallas solían ser más pequeñas y dispersas. La guerra se centraba más en asedios a castillos e incursiones que en grandes batallas campales.

En el siglo XV, con la llegada del Renacimiento y la formación de los primeros Estados-nación modernos, asistimos a una nueva transformación de la guerra. La innovación tecnológica, en particular la introducción de la artillería y las armas de fuego, cambió la dinámica de la guerra. La organización militar se volvió más centralizada y estructurada, con ejércitos permanentes bajo el mando del Estado.

El Estado moderno también desempeñó un papel importante en la transformación de la guerra. Los Estados-nación empezaron a asumir la responsabilidad de la defensa y la seguridad de sus ciudadanos. Esto condujo a la creación de burocracias militares, sistemas de reclutamiento y adiestramiento y una infraestructura logística de apoyo a los ejércitos permanentes. El Estado moderno también permitió movilizar recursos a una escala mucho mayor de lo que era posible en los anteriores sistemas feudales. Estos cambios influyeron profundamente en la naturaleza de la guerra y sentaron las bases de la guerra tal y como la conocemos hoy en día.

La influencia de la guerra en la modernidad política[modifier | modifier le wikicode]

Si ponemos en perspectiva la larga historia de la humanidad, la guerra tal y como la entendemos hoy es un fenómeno relativamente reciente. Su presencia está estrechamente vinculada a la aparición y el desarrollo de estructuras sociales y políticas más complejas. Si nos remontamos a la Edad de Piedra, encontramos pocos indicios de violencia organizada a gran escala. La aparición de la guerra se asocia generalmente con el advenimiento de la civilización, que comenzó con la revolución neolítica, cuando los seres humanos empezaron a asentarse y a crear sociedades más organizadas. Con la aparición de las primeras ciudades-estado en torno al año 5000 a.C., la guerra se convirtió en un fenómeno más habitual, ya que estas entidades políticas competían por el territorio y los recursos. La guerra adquirió una forma más organizada y estructurada, con ejércitos permanentes y una estrategia militar. El desarrollo de la guerra moderna a partir del siglo XVII coincidió con la aparición del Estado moderno. Con mayores recursos y una estructura administrativa centralizada, los Estados nación pudieron hacer la guerra a una escala y con una intensidad sin precedentes.

La historia de la guerra es también la historia del Estado. Por un lado, la amenaza de guerra puede fomentar la creación de Estados. Frente a vecinos hostiles, las comunidades pueden optar por unirse bajo una única autoridad política para defenderse. El Estado moderno nació a menudo de este proceso, como ilustra la famosa cita de Thomas Hobbes: "El hombre es un lobo para el hombre". Por otra parte, la conducción de la guerra requiere organización y coordinación a gran escala. Los Estados han proporcionado esta estructura, reuniendo ejércitos, imponiendo impuestos para financiar campañas militares y estableciendo estrategias y políticas militares. En tiempos de guerra, los Estados han aumentado a menudo su poder y alcance, tanto sobre sus propios ciudadanos como sobre el territorio que controlan. Por último, las guerras han cambiado a menudo la forma y la naturaleza de los Estados. Los conflictos pueden provocar la disolución o la creación de nuevos Estados, como ilustra la historia del siglo XX, que vio el final de muchos imperios coloniales y la creación de nuevos Estados-nación. Es difícil comprender la historia del Estado sin tener en cuenta el papel de la guerra, y viceversa.

La guerra y el Estado moderno están profundamente vinculados en la historia política. Esta relación es fundamental para comprender la evolución de las sociedades humanas y la forma que adoptan los conflictos armados. El Estado moderno, tal y como se desarrolló en Europa a partir del siglo XVII, se caracteriza por la centralización del poder y el monopolio del uso legítimo de la fuerza. La formación de los Estados nación y la aparición del sistema de Westfalia coincidieron con una importante transformación de la naturaleza de la guerra. En primer lugar, el Estado moderno ha institucionalizado la guerra. El Estado tiene el monopolio del uso legítimo de la fuerza y la guerra se ha convertido en un asunto de Estado. Esta evolución ha llevado al establecimiento de normas y estructuras para la conducción de la guerra. En segundo lugar, el Estado moderno ha profesionalizado la guerra. Con la centralización del poder, los Estados han podido mantener ejércitos permanentes. Esto ha conducido a una guerra cada vez más organizada y tecnológicamente avanzada. En tercer lugar, el Estado moderno ha nacionalizado la guerra. En las sociedades premodernas, las guerras solían librarlas los señores o jefes que actuaban en su propio nombre. Con el Estado moderno, la guerra se ha convertido en un asunto de la nación en su conjunto. La guerra, tal y como la entendemos hoy, es una creación del Estado moderno. Es el producto de la evolución de la organización política humana y de la concentración de poder en manos del Estado.

El Estado, tal y como lo entendemos hoy en día, es una forma específica de organización política que surgió en un periodo concreto de la historia. Hay muchas otras formas de organización política que han existido a lo largo de la historia y que siguen existiendo hoy en algunas partes del mundo. Los imperios, por ejemplo, fueron una forma común de organización política en la antigüedad y hasta principios del siglo XX. Se caracterizaban por una autoridad central (normalmente un emperador o rey) que dominaba una serie de territorios y pueblos diferentes. Las ciudades-estado eran otra forma de organización política, especialmente extendida en la antigua Grecia y en la Italia del Renacimiento. En este sistema, una ciudad y su territorio circundante formaban una entidad política independiente. Las colonias también son una forma de organización política, aunque a menudo bajo el dominio de otra entidad política (como un imperio o un estado). Las colonias fueron especialmente comunes durante la era del imperialismo europeo, entre los siglos XVI y XX. Dicho esto, aunque el Estado es una forma específica y relativamente reciente de organización política, ha tenido una profunda influencia en la naturaleza de la guerra y en cómo se lleva a cabo. Por eso el estudio del Estado es tan importante para comprender la guerra moderna.

Arc-et-Senans - Plano de las salinas reales.

A menudo se considera que el Estado es una estructura necesaria para garantizar la estabilidad social, la seguridad, el respeto de la ley y la prestación de servicios públicos esenciales como la educación, la sanidad, el transporte, etc. Sin embargo, esta percepción positiva del Estado no debe impedirnos comprender los aspectos más complejos y a veces problemáticos de la existencia del Estado. Sin embargo, esta percepción positiva del Estado no debe impedirnos comprender los aspectos más complejos y a veces problemáticos de la existencia del Estado. Uno de ellos es el monopolio estatal de la violencia legítima, según la teoría sociológica clásica de Max Weber. Este monopolio permite al Estado mantener el orden y hacer cumplir la ley, pero también le permite hacer la guerra. El hecho de que la guerra sea generalmente librada por los Estados, y que esté intrínsecamente ligada al nacimiento y desarrollo del Estado moderno, es un recordatorio de que el Estado no es sólo una fuerza de estabilidad y bienestar, sino que también puede ser una fuente de violencia y conflicto. Esto es algo que debemos tener en cuenta cuando pensamos en el Estado y su papel en la sociedad. La guerra, la violencia y el conflicto no son meras aberraciones, sino parte integrante de la naturaleza del Estado. Por eso, entender la guerra es tan esencial para entender el Estado.

Una de las principales funciones del Estado es mantener la paz y el orden dentro de sus fronteras. Para ello cuenta con una serie de instituciones, como la policía y el poder judicial, que se encargan de hacer cumplir la ley y de prevenir o resolver los conflictos entre los ciudadanos. A menudo se considera al Estado como garante de la seguridad y la estabilidad, y ésta es una de las razones por las que los ciudadanos aceptan cederle parte de su libertad y poder. Sin embargo, la situación es muy diferente más allá de las fronteras del Estado. A escala internacional, no existe ninguna entidad comparable a un Estado capaz de imponer la ley y el orden. Las relaciones entre Estados se describen a menudo como un estado de "anarquía", en el sentido de que no existe una autoridad central superior. Esto puede dar lugar a conflictos y guerras, ya que cada Estado tiene libertad para actuar como considere oportuno para defender sus intereses.

El Estado desempeña un papel fundamental en el mantenimiento de la paz internacional. Como participante en organizaciones internacionales como la ONU, la OMC, la OTAN y otras, el Estado ayuda a formular y respetar las normas y reglas internacionales, que son esenciales para prevenir y gestionar los conflictos entre naciones. Además, al firmar y acatar los tratados internacionales, los Estados participan activamente en la creación de un orden mundial basado en normas, que contribuye a la estabilidad y la seguridad internacionales. En este sentido, el Estado se considera un actor esencial de la civilización moderna, capaz de establecer y mantener el orden, promover la cooperación y evitar el caos y la anarquía. En general, esto se considera una evolución positiva en comparación con periodos históricos anteriores, en los que la violencia y la guerra eran medios más comunes para resolver conflictos.

Una de las principales justificaciones de la existencia del Estado es su capacidad para mantener el orden y evitar el caos. El concepto de "monopolio de la violencia legítima" es fundamental en este sentido. Según este concepto, formulado por el sociólogo alemán Max Weber, el Estado tiene el derecho exclusivo de utilizar, amenazar o autorizar la fuerza física dentro de los límites de su territorio. En este sentido, el Estado suele considerarse un antídoto contra el "estado de naturaleza" hobbesiano, en el que, en ausencia de cualquier poder centralizado, la vida sería "solitaria, pobre, brutal y breve". Por ello, a menudo se considera al Estado como el actor que permite mantener el orden, evitar el caos y la anarquía y garantizar la seguridad de sus ciudadanos.

Un Estado eficaz suele ser capaz de mantener el orden público, garantizar la seguridad de sus ciudadanos y prestar servicios públicos esenciales, contribuyendo así a la estabilidad y la paz sociales. Sin embargo, en las zonas donde el Estado es débil, inexistente o ineficaz, pueden producirse situaciones de caos. Las zonas de conflicto, por ejemplo, suelen caracterizarse por la ausencia de un Estado operativo capaz de mantener la ley y el orden. Del mismo modo, en los Estados fallidos o en descomposición, la incapacidad de proporcionar seguridad y servicios básicos puede provocar altos niveles de violencia, delincuencia e inestabilidad.

La violencia masiva, como el genocidio, es un fenómeno que se ha visto enormemente facilitado por la aparición del Estado moderno y la tecnología industrial. La eficiencia burocrática, la capacidad de movilizar y controlar vastos recursos, que son características típicas de los Estados modernos, pueden, por desgracia, utilizarse indebidamente con fines destructivos. Tomemos el ejemplo de la Shoah durante la Segunda Guerra Mundial. El exterminio sistemático y a gran escala de judíos y otros grupos por parte de los nazis fue posible gracias al Estado industrial moderno y sus aparatos burocráticos. Del mismo modo, el genocidio de Ruanda en 1994, en el que unos 800.000 tutsis fueron asesinados en el espacio de unos pocos meses, se perpetró a escala masiva y con una eficacia aterradora en gran medida gracias a la movilización de las estructuras y los recursos del Estado.

Las dos guerras mundiales son ejemplos típicos de guerra total, concepto que describe un conflicto en el que las naciones implicadas movilizan todos sus recursos económicos, políticos y sociales para hacer la guerra, y en el que la distinción entre civiles y combatientes militares se difumina, exponiendo a toda la población a los horrores de la guerra. La Primera Guerra Mundial introdujo la industrialización y mecanización de la guerra a una escala sin precedentes, con el uso masivo de nuevas tecnologías como la artillería pesada, la aviación, los tanques y el gas venenoso. La violencia de esta guerra se vio amplificada por la implicación total de las naciones beligerantes, con sus economías y sociedades completamente movilizadas para el esfuerzo bélico. La Segunda Guerra Mundial intensificó aún más el concepto de guerra total. Se caracterizó por el bombardeo masivo de ciudades enteras, el exterminio sistemático de poblaciones civiles y el uso de armas nucleares. Esta guerra también fue testigo del uso a gran escala de la propaganda, la explotación de la economía de guerra y la movilización masiva de mano de obra. La guerra total es otra manifestación del modo en que la modernidad y el Estado moderno han permitido la aparición de nuevas formas de violencia a escala masiva.

El siglo XX ha estado marcado por una violencia sin precedentes como consecuencia de dos guerras mundiales, numerosos conflictos regionales, genocidios y regímenes totalitarios. Este nivel de violencia suele atribuirse a una combinación de factores, como la aparición de poderosos Estados modernos, la disponibilidad de armas de destrucción masiva y las ideologías extremas. Las guerras mundiales causaron decenas de millones de muertos. Además, otros conflictos como la Guerra de Corea, la Guerra de Vietnam, el genocidio armenio, el Holocausto, el genocidio ruandés y las purgas estalinistas y maoístas provocaron la muerte de millones de personas más. La violencia política interna, a menudo llevada a cabo por regímenes totalitarios, fue también una importante fuente de violencia en el siglo XX. Regímenes como el de Stalin en la Unión Soviética, el de Mao en China, el de Pol Pot en Camboya y muchos otros utilizaron la violencia política para eliminar oponentes, alcanzar objetivos ideológicos o mantener el poder. En resumen, la violencia del siglo XX muestra hasta qué punto la modernidad y el Estado moderno han tenido un doble filo: por un lado, han permitido un nivel de desarrollo, prosperidad y estabilidad sin precedentes en muchas partes del mundo; por otro, han permitido un nivel de violencia y destrucción sin precedentes.

Se espera que el Estado moderno, con su soberanía, territorio definido, población y gobierno, ofrezca a sus ciudadanos protección frente a la violencia. Se supone que debe garantizar el orden y la estabilidad mediante el Estado de Derecho, una administración eficaz y la protección de los derechos y libertades de sus ciudadanos. Sin embargo, la historia del siglo XX demuestra que el Estado moderno también puede ser una importante fuente de violencia. Guerras mundiales, conflictos regionales, genocidios y purgas políticas han sido perpetrados o facilitados en gran medida por los Estados modernos. Estas formas de violencia suelen estar vinculadas al ejercicio del poder estatal, a la defensa del orden establecido o a la aplicación de determinadas ideologías o políticas. El Estado moderno tiene, pues, dos caras. Por un lado, puede garantizar el orden, la seguridad y la estabilidad, y proporcionar un marco para la prosperidad y el desarrollo. Por otro, puede ser una fuente importante de violencia y opresión, sobre todo cuando se utiliza con fines bélicos, de represión política o para la consecución de determinados objetivos ideológicos. Es importante comprender esta paradoja si queremos entender la complejidad de los retos políticos y sociales a los que nos enfrentamos en el mundo moderno.

La evolución de la guerra a lo largo de la historia[modifier | modifier le wikicode]

La guerra como constructora del Estado moderno[modifier | modifier le wikicode]

La travesía del Sena y el saqueo de Whittier por las tropas inglesas en el siglo XIV.

Para estudiar la guerra, primero debemos centrarnos en sus vínculos con el Estado moderno como organización política. Vamos a ver cómo la guerra en la actualidad está moldeada por y a través de la aparición del Estado moderno. Empezaremos por ver que la guerra es un asunto de Estado. Para introducir la idea de que la guerra está ligada a la propia construcción del Estado y al surgimiento del Estado como forma de organización política en Europa desde finales de la Edad Media, lo mejor es hacerlo como lo planteó el sociohistoriador Charles Tilly en su artículo War Making and State Making as Organised Crime, que desarrolló la idea de war making/state making: fue haciendo la guerra como hicimos el Estado, y viceversa.

En "War Making and State Making as Organized Crime", Charles Tilly ofrece un provocador análisis sociohistórico de la construcción del Estado moderno en Europa Occidental. Sostiene que los procesos de construcción del Estado y la guerra están intrínsecamente relacionados, e incluso compara los Estados con organizaciones criminales para destacar los aspectos coercitivos y explotadores de su formación. Según Tilly, la formación de los Estados modernos se debe en gran medida a los esfuerzos de las élites gobernantes por movilizar los recursos necesarios para la guerra. Para ello, estas élites recurren a medios como los impuestos, la conscripción y la expropiación, que pueden compararse a formas de chantaje y extorsión. Además, Tilly sostiene que la construcción del Estado también se vio facilitada por la monopolización del uso de la fuerza legítima. En otras palabras, los gobernantes trataban de eliminar o subordinar todas las demás fuentes de poder y autoridad en su territorio, incluidos los señores feudales, las corporaciones, los gremios y las bandas armadas. Este proceso implicaba a menudo el uso de la violencia, la coacción y la manipulación política. Por último, Tilly señala que la construcción del Estado también requería la construcción de un consenso social, o al menos la aquiescencia de las poblaciones, mediante el desarrollo de una identidad nacional, el establecimiento de instituciones sociales y políticas, y la prestación de servicios y protecciones. Este análisis ofrece una perspectiva crítica y mordaz de la construcción de los Estados modernos, destacando sus raíces violentas y coercitivas, al tiempo que subraya su papel clave en la estructuración de nuestras sociedades contemporáneas.

La concepción del Estado moderno tal y como lo conocemos hoy se basa principalmente en el modelo europeo, surgido durante el Renacimiento y la Edad Moderna, entre los siglos XIV y XVII. Esta evolución estuvo marcada por la centralización del poder político, la formación de fronteras nacionales definidas, el desarrollo de una burocracia administrativa y la monopolización del uso de la fuerza legítima por parte del Estado. Sin embargo, es importante señalar que existen otros modelos políticos en otras partes del mundo, basados en trayectorias históricas, culturales, sociales y económicas diferentes. Por ejemplo, en algunas sociedades, la estructura política puede estar más descentralizada o basarse en principios diferentes, como la reciprocidad, la jerarquía o la igualdad. Además, el proceso de exportación del modelo de Estado europeo, especialmente a través de la colonización y, más recientemente, a través de la construcción del Estado o de la nación, ha encontrado a menudo resistencia y puede haber provocado conflictos y tensiones. Esto se debe a menudo a que estos procesos pueden no tener en cuenta las realidades locales y a veces pueden percibirse como formas de imposición cultural o política.

Charles Tilly, en su artículo "War Making and State Making as Organized Crime", propone un marco para entender el proceso de formación del Estado, centrándose en particular en Europa entre los siglos XV y XIX. Tilly considera la aparición del Estado como el producto de dos dinámicas interconectadas: la creación de guerras y la creación de Estados.

  • La guerra: Tilly postula que los Estados han sido moldeados por la necesidad constante de preparar, librar y financiar la guerra. Las guerras, sobre todo en el contexto europeo, han sido factores clave en el desarrollo de las estructuras estatales, sobre todo por los recursos necesarios para librarlas.
  • Creación del Estado: es el proceso mediante el cual se consolida el poder central de un Estado. Para Tilly, esto implica controlar y neutralizar a sus rivales internos (sobre todo los señores feudales) e imponer su autoridad sobre todo el territorio bajo su control.

Estos dos procesos están estrechamente relacionados, ya que las guerras impulsan la consolidación del Estado y, al mismo tiempo, son posibles gracias a esta consolidación. Por ejemplo, para financiar las guerras, los Estados tuvieron que establecer sistemas fiscales y administrativos más eficaces, que reforzaron su autoridad.

La guerra y el Estado moderno[modifier | modifier le wikicode]

Ilustración manuscrita del siglo XIII de Vita Karoli Magni.

El sistema feudal era una compleja estructura de relaciones entre los señores y el rey, basada en la propiedad de la tierra (o "feudos") y la lealtad. Los señores gozaban de gran autonomía sobre sus tierras y, en general, eran responsables de la seguridad y la justicia en ellas. A cambio de su feudo, debían jurar lealtad al rey y proporcionarle apoyo militar cuando lo necesitara. Este sistema de vasallaje constituyó la base del poder durante la Edad Media. Sin embargo, con la llegada del Estado moderno, este sistema fue sustituido gradualmente. La consolidación del Estado fue acompañada de un esfuerzo por centralizar el poder, lo que a menudo supuso abolir o reducir el poder de los señores feudales. Un elemento clave en este proceso fue la necesidad de financiar y apoyar la guerra. Los reyes empezaron a desarrollar estructuras administrativas y fiscales para recaudar fondos y reclutar ejércitos directamente, en lugar de depender de los señores feudales. Esto reforzó su autoridad y permitió la formación de Estados más centralizados y burocráticos.

Según Charles Tilly, la guerra fue un poderoso motor de la formación del Estado moderno. En la Edad Media, la competencia entre los señores por ampliar su territorio y aumentar su poder desembocaba a menudo en conflictos. Los señores estaban constantemente en guerra entre sí, tratando de hacerse con el control de las tierras y los recursos de los demás. Además, estos conflictos locales solían estar vinculados a conflictos más amplios entre reinos. Los reyes necesitaban una base de poder sólida para apoyar sus esfuerzos bélicos, lo que les llevaba a intentar reforzar el control sobre sus señores. Esta dinámica creó una presión constante en favor de una mayor centralización y una organización más eficaz. Los reyes desarrollaron administraciones más sofisticadas y sistemas fiscales más eficientes para apoyar sus esfuerzos bélicos. Al mismo tiempo, intentaron limitar el poder de los señores feudales y afirmar su propia autoridad. Estos procesos sentaron las bases del Estado moderno.

France sous Louis XI.jpg

Norbert Elias, sociólogo alemán, desarrolló el concepto de "lucha eliminatoria" en su obra "El proceso civilizador". En este contexto, se refiere a una competición en la que los jugadores se eliminan unos a otros hasta que sólo quedan unos pocos, o incluso uno. En el contexto de la formación del Estado, puede considerarse una metáfora de la forma en que los señores feudales luchaban por el poder y el territorio durante la Edad Media. Con el tiempo, algunos señores fueron eliminados, ya fuera por derrota militar o por asimilación a entidades mayores. Este proceso de eliminación contribuyó a la centralización del poder y a la formación del Estado moderno.

A lo largo de los siglos, muchos reyes franceses reforzaron gradualmente su poder, arrebatando territorios a la nobleza feudal y consolidando la autoridad central. Estos esfuerzos se apoyaron a menudo en alianzas matrimoniales estratégicas, conquistas militares, acuerdos políticos y, en algunos casos, en la extinción natural o forzada de ciertas líneas nobiliarias. Luis XI, en particular, desempeñó un papel crucial en este proceso. Rey de 1461 a 1483, fue apodado "l'Universelle Aragne" o "la Araña Universal" por su política astuta y manipuladora. Luis XI se esforzó por centralizar el poder real, reduciendo la influencia de los grandes señores feudales y estableciendo una administración más eficaz y directa en todo el reino. Esto contribuyó a la formación del Estado moderno, con un poder centralizado y una administración organizada, que se reforzaría a lo largo de los siglos, especialmente con Francisco I y Luis XIV, el "Rey Sol".

Francia y Gran Bretaña se citan a menudo como ejemplos típicos de la aparición del Estado moderno. En Francia, los reyes centralizaron progresivamente el poder, introduciendo una administración más directa y eficaz. El apogeo de esta centralización se alcanzó probablemente durante el reinado de Luis XIV, que declaró "Yo soy el Estado" y gobernó directamente desde su palacio de Versalles. Sin embargo, este proceso se intercaló con periodos de conflicto y revuelta, como la Fronda y, más tarde, la Revolución Francesa. Gran Bretaña, por su parte, siguió un camino ligeramente distinto hacia la formación del Estado moderno. El rey Enrique VIII consolidó el poder real estableciendo la Iglesia de Inglaterra y aboliendo los monasterios, pero Gran Bretaña también fue testigo de un fuerte movimiento para limitar el poder real. Esto culminó en la Revolución Gloriosa de 1688 y el establecimiento de un sistema constitucional en el que el poder se repartía entre el Rey y el Parlamento. En ambos casos, la guerra desempeñó un papel fundamental en la formación del Estado. La necesidad de formar ejércitos, recaudar impuestos para financiar las guerras y mantener el orden interno contribuyó en gran medida a la centralización del poder y a la creación de estructuras administrativas eficaces.

La competencia exterior, sobre todo a partir del Renacimiento y durante la era moderna, ha sido una fuerza motriz fundamental en la formación de los Estados y la estructuración del sistema internacional tal y como lo conocemos hoy en día. Esto puede verse en el desarrollo de la diplomacia, las alianzas y los tratados, las guerras por la conquista y el control de territorios, e incluso la expansión colonial. También condujo a una definición más clara de las fronteras nacionales y al reconocimiento de la soberanía de los Estados. En particular, la participación de Luis XI y sus sucesores en las guerras de Italia y contra Inglaterra desempeñó un papel importante en la consolidación de Francia como Estado y en la definición de sus fronteras e intereses nacionales. Del mismo modo, la competencia entre las potencias europeas por los territorios en el extranjero durante la época de la colonización también contribuyó a configurar el sistema internacional.

Las ambiciones imperiales de gobernantes como Luis XI estaban motivadas en parte por el deseo de consolidar su poder y autoridad, tanto interna como externamente. Necesitaban recursos para librar guerras, lo que a menudo significaba exigir mayores impuestos a sus súbditos. Estas guerras también tenían a menudo una dimensión religiosa, con la idea de reunificar el mundo cristiano. A medida que estos reinos se desarrollaban y empezaban a enfrentarse entre sí, fue tomando forma un sistema internacional. Fue un proceso lento y a menudo conflictivo, con muchas guerras y conflictos políticos. Pero con el tiempo, estos Estados empezaron a reconocer la soberanía de los demás, a establecer normas para las interacciones internacionales y a desarrollar instituciones para facilitar estas interacciones.

Todo esto ha llevado a la formación de un sistema de Estados-nación interconectados, en el que cada Estado tiene sus propios intereses y objetivos, pero también cierta obligación de respetar la soberanía de los demás Estados. Esta es la base del sistema internacional que tenemos hoy, aunque las especificidades han evolucionado con el tiempo.

El papel de la guerra en el sistema interestatal[modifier | modifier le wikicode]

Para librar una guerra (hacer la guerra), un Estado debe movilizar importantes recursos. Esto incluye recursos materiales, como dinero para financiar el ejército y comprar armas, alimentos para alimentar al ejército y materiales para construir fortificaciones y otras infraestructuras militares. También requiere recursos humanos, como soldados para luchar y trabajadores para producir los bienes necesarios. Para obtener estos recursos, el Estado debe ser capaz de ejercer un control efectivo sobre su territorio y sus habitantes. Aquí es donde entra en juego la creación de Estado. El Estado debe establecer sistemas fiscales eficaces para recaudar el dinero necesario para financiar la guerra. También debe ser capaz de reclutar o reclutar soldados, lo que puede requerir esfuerzos para inculcar un sentido de lealtad o deber hacia el Estado. Además, debe ser capaz de mantener el orden y resolver los conflictos dentro de sus fronteras, para poder concentrarse en la guerra exterior. Así pues, la guerra y la construcción del Estado están íntimamente ligadas. Una requiere a la otra, y ambas se refuerzan mutuamente. Como escribió Charles Tilly, "los Estados hacen las guerras y las guerras hacen los Estados".

La necesidad de hacer la guerra llevó a los Estados a desarrollar una burocracia eficiente capaz de reunir recursos y organizar un ejército. Este proceso reforzó la capacidad del Estado para gobernar su territorio y sus habitantes, es decir, su soberanía. Para registrar a la población, recaudar impuestos y reclutar soldados, el Estado tuvo que crear una administración capaz de gestionar estas tareas. Esto implicaba desarrollar sistemas para registrar información sobre los habitantes, establecer leyes sobre impuestos y reclutamiento, y crear organismos para hacer cumplir estas leyes. Con el tiempo, estos sistemas burocráticos evolucionaron hasta hacerse cada vez más eficaces y sofisticados. También contribuyeron a reforzar la autoridad del Estado, al garantizar que su legitimidad era aceptada por el pueblo. La gente estaba más dispuesta a pagar impuestos y servir en el ejército si creía que el Estado tenía derecho a pedírselo. La guerra desempeñó un papel fundamental en el proceso de construcción del Estado, no sólo al fomentar el desarrollo de una burocracia eficiente, sino también al reforzar la autoridad y la legitimidad del Estado.

Según Charles Tilly, el Estado moderno se desarrolló a partir de un proceso a largo plazo conocido como "hacer la guerra" y "hacer el Estado". Esta teoría sostiene que las guerras fueron el principal motor del crecimiento del poder y la autoridad del Estado en la sociedad. La teoría de Tilly sugiere que el Estado moderno se formó en un contexto de conflicto y violencia, en el que la capacidad de hacer la guerra y controlar eficazmente el territorio eran factores clave para la supervivencia y el éxito del Estado.

Tras el final de la Edad Media, Europa entró en un periodo de intensa competencia entre los Estados nacionales emergentes. Estos Estados trataban de extender su influencia y afirmar su dominio sobre los demás, lo que a menudo desembocaba en guerras. Uno de los ejemplos más emblemáticos de esta época es Napoleón Bonaparte. Como emperador de Francia, Napoleón trató de establecer el dominio francés sobre el continente europeo, creando un imperio que se extendía desde España hasta Rusia. Su intento de crear un imperio sin fronteras e inclusivo fue en realidad un intento de subyugar a otras naciones a la voluntad de Francia. Sin embargo, este periodo de rivalidades y guerras también fue testigo de la consolidación del Estado-nación como principal forma de organización política. Los Estados reforzaron el control sobre su territorio, centralizaron su autoridad y desarrollaron instituciones burocráticas para administrar sus asuntos. La aparición del Estado-nación moderno en el periodo posmedieval fue en gran medida el producto de las ambiciones imperiales y las rivalidades interestatales. Estos factores condujeron al establecimiento de un sistema interestatal basado en la soberanía y la guerra como medio para resolver conflictos. Y este desarrollo ha tenido un profundo impacto en nuestro mundo actual.

Tras un periodo de intensas guerras y conflictos, se estableció un cierto equilibrio de poder entre los Estados nación europeos. Este equilibrio, a menudo denominado "equilibrio de poder", se ha convertido en un principio fundamental de la política internacional. El equilibrio de poder parte de la base de que la seguridad nacional está garantizada cuando las capacidades militares y económicas se distribuyen de tal manera que ningún Estado pueda dominar a los demás. Esto fomenta la cooperación y la competencia pacífica y, en teoría, ayuda a prevenir las guerras al desalentar las agresiones. Este proceso también ha conducido a la estabilización de las fronteras. Los Estados reconocieron y respetaron por fin las fronteras de los demás, lo que contribuyó a aliviar las tensiones y mantener la paz.

De ahí surgió la idea de soberanía, es decir, la idea de autoridad sobre el territorio dividida en zonas sobre las que se ejercen soberanías que se excluyen mutuamente. La soberanía es un principio fundamental del sistema internacional moderno, basado en la noción de que cada Estado tiene autoridad suprema y exclusiva sobre su territorio y su población. Esta autoridad incluye el derecho a dictar leyes, hacerlas cumplir y castigar a quienes las infrinjan, controlar las fronteras, mantener relaciones diplomáticas con otros Estados y, en caso necesario, declarar la guerra. La soberanía está intrínsecamente ligada a la noción de Estado-nación y es fundamental para comprender la dinámica de las relaciones internacionales. Se considera que cada Estado tiene derecho a gestionar sus propios asuntos internos sin injerencias externas, lo que es reconocido como un derecho por los demás Estados del sistema internacional.

En última instancia, el principio de soberanía dio lugar a un universalismo del Estado-nación que no era el del Imperio, ya que el principio de soberanía fue reconocido por todos como principio organizador del sistema internacional. El principio de soberanía y de igualdad entre todos los Estados es el fundamento del sistema internacional y de las Naciones Unidas. Esto significa que, en teoría, cada Estado, ya sea grande o pequeño, rico o pobre, tiene un único voto en la Asamblea General de las Naciones Unidas, por ejemplo. Esto se deriva del principio de igualdad soberana, consagrado en la Carta de las Naciones Unidas. El apartado 1 del artículo 2 de la Carta de las Naciones Unidas establece que la Organización se basa en el principio de la igualdad soberana de todos sus miembros.

La idea de las Naciones Unidas parte de la idea del principio de soberanía como organizador del sistema internacional. Este sistema interestatal que se estaba instaurando se organizaba en torno a la idea de que existía una lógica de equilibrio interno, en el que el Estado administraba un territorio, es decir, la "policía", y de equilibrio externo, en el que eran los propios Estados los que dirimían sus asuntos. Esta distinción es fundamental para el concepto de soberanía estatal. Es el Estado quien tiene la prerrogativa y el deber de gestionar los asuntos internos, incluida la aplicación de las leyes, la garantía del orden público, la prestación de servicios públicos y la administración de justicia. Esto se conoce como soberanía interna. La soberanía exterior es el derecho y la capacidad de un Estado para actuar de forma autónoma en la escena internacional. Esto incluye el derecho a entablar relaciones con otros Estados, firmar tratados internacionales, participar en organizaciones internacionales y dirigir su política exterior de acuerdo con sus propios intereses.

Una vez formados todos estos Estados, deben comunicarse entre sí. Puesto que cada uno de ellos tiene que sobrevivir como Estado y hay otros Estados, ¿cómo van a comunicarse? Si partimos del principio de que la guerra es una institución, sirve exactamente para eso. La guerra, como institución, ha sido una forma de que los Estados se comuniquen entre sí. Esto no significa necesariamente que la guerra sea deseable o inevitable, pero sin duda ha desempeñado un papel en la formación de los Estados y en la definición de las relaciones entre ellos. En la historia europea, por ejemplo, las guerras se han utilizado a menudo para resolver disputas por el territorio, el poder, los recursos o la ideología. Los resultados de estas guerras han provocado a menudo cambios en las fronteras, las alianzas y el equilibrio de poder entre los Estados.

Según John Vasquez, la guerra es una modalidad aprendida de toma de decisiones políticas mediante la cual dos o más unidades políticas se asignan bienes materiales o de valor simbólico sobre la base de una competición violenta. La definición de John Vasquez destaca el aspecto de competencia violenta de la guerra. Según este punto de vista, la guerra es un mecanismo mediante el cual las unidades políticas, normalmente los Estados, resuelven sus desacuerdos o rivalidades. Puede tratarse de cuestiones de poder, territorio, recursos o ideologías. Esta definición subraya una visión de la guerra firmemente arraigada en una tradición de pensamiento realista en las relaciones internacionales, que ve la política internacional como una lucha de todos contra todos, donde el conflicto es inevitable y la guerra es una herramienta natural de la política.

Nos alejamos de la idea de la guerra como algo anárquico o violento; la guerra es algo que se ha desarrollado en su concepción moderna para resolver disputas entre Estados, es un mecanismo de resolución de conflictos. Esto parece contraintuitivo porque la guerra se asocia generalmente con la anarquía y la violencia. Sin embargo, en el contexto de las relaciones internacionales y la teoría política, la guerra puede entenderse como un mecanismo de resolución de conflictos entre Estados, a pesar de sus trágicas consecuencias. Esta perspectiva no pretende minimizar la violencia y la destrucción causadas por la guerra, sino comprender cómo y por qué los Estados deciden utilizar la fuerza militar para resolver sus desacuerdos. Según esta perspectiva, la guerra no es un estado de caos, sino una forma de conducta política regida por ciertas normas, reglas y estrategias. Por eso la guerra se describe a menudo como una "continuación de la política por otros medios", famosa frase del teórico militar Carl von Clausewitz. Esto significa que los Estados utilizan la guerra como herramienta para alcanzar objetivos políticos cuando fallan otros medios.

La guerra puede entenderse como un mecanismo último de resolución de conflictos, utilizado cuando los desacuerdos no pueden resolverse por otros medios. Este proceso requiere la movilización de importantes recursos, como las fuerzas armadas, financiados con los ingresos fiscales de los Estados beligerantes. El objetivo último es llegar a un acuerdo, a menudo determinado por el resultado de los combates. Sin embargo, la victoria no significa necesariamente una resolución final del conflicto a favor del vencedor. El resultado de la guerra puede dar lugar a compromisos, cambios políticos y territoriales y, a veces, incluso a la aparición de nuevas disputas.

Escena de batalla en el Museo Fesch de Ajaccio, por Antonio Tempesta.

La guerra puede verse desde varios ángulos, dependiendo de la perspectiva que se adopte. Desde un punto de vista humanitario, a menudo se ve en términos del sufrimiento y la pérdida de vidas que causa. Desde esta perspectiva, surgen cuestiones sobre la protección de los civiles, los derechos humanos y las consecuencias para el desarrollo socioeconómico de las zonas afectadas. Desde un punto de vista jurídico, la guerra implica un complejo conjunto de normativas y leyes internacionales, entre las que se encuentran el derecho internacional humanitario, el derecho de la guerra y diversos acuerdos y tratados internacionales. Estas normativas pretenden limitar el impacto de la guerra, en particular protegiendo a los civiles y prohibiendo determinadas prácticas y armas. Sin embargo, a pesar de estas normativas, sigue habiendo mucho en juego desde el punto de vista jurídico, especialmente cuando se trata de determinar la legitimidad de una intervención armada, evaluar las responsabilidades en caso de violación del derecho internacional y gestionar las consecuencias posteriores al conflicto, como la justicia transicional y la reconstrucción.

En resumen, la guerra, como mecanismo de resolución de conflictos, es un fenómeno complejo que implica cuestiones humanitarias, políticas, económicas y jurídicas. Este curso adopta un punto de vista politológico para analizar de dónde procede este fenómeno y para qué se utiliza. No nos interesa aquí la dimensión normativa de la guerra.

Nos acercamos a la idea de que la guerra es un mecanismo de resolución de conflictos y que, por tanto, si la estrategia tiene un fin, el fin y el objetivo de esta estrategia es la paz. El fin último de la estrategia militar suele ser establecer o restablecer la paz, aunque el camino para lograrlo implique el uso de la fuerza. Esta idea tiene su origen en los escritos de varios pensadores militares, el más famoso de los cuales quizá sea Carl von Clausewitz. En su libro "Sobre la guerra", Clausewitz describió la guerra como "la continuación de la política por otros medios". Esta perspectiva sugiere que la guerra no es un fin en sí mismo, sino un medio para alcanzar objetivos políticos, que pueden incluir el establecimiento de la paz. Además, en la tradición de la teoría de las relaciones internacionales, la guerra suele considerarse un instrumento que los Estados pueden utilizar para resolver disputas cuando no consiguen llegar a un acuerdo por medios pacíficos. Así pues, aunque la guerra es un acto violento y destructivo, puede considerarse parte de un proceso más amplio encaminado a restablecer la estabilidad y la paz.

Ambas están vinculadas. Tenemos un concepto en el que la paz está íntimamente ligada a la guerra y, sobre todo, la definición de paz está íntimamente ligada a la guerra. La paz se entiende como la ausencia de guerra. Es interesante ver cómo el objetivo de la estrategia es ganar y volver a un estado de paz. En realidad, es la guerra la que determina este estado. Hay una dialéctica muy fuerte entre ambas. Nos interesa la relación entre la guerra y el Estado, pero también entre la guerra y la paz. Se trata de una relación fundamental que no examinaremos hoy. En muchos marcos teóricos, la paz se define en oposición a la guerra. En otras palabras, la paz suele conceptualizarse como la ausencia de conflicto armado. Este punto de vista se denomina "paz negativa", en el sentido de que la paz se define por lo que no es (es decir, la guerra) y no por lo que es. La estrategia militar suele tener como objetivo restablecer este estado de "paz negativa" ganando la guerra o logrando condiciones favorables para poner fin al conflicto.

Hablamos de paz porque lo importante es que en la concepción de la guerra que se está instaurando con la aparición de este sistema interestatal, es decir, con los Estados que se forman internamente y compiten entre sí externamente, la guerra no es un fin en sí misma, el objetivo no es la realización de la guerra en sí, sino la paz; la guerra se hace para obtener algo. Esta es la opinión de Raymond Aron. Raymond Aron, filósofo y sociólogo francés, es famoso por sus trabajos sobre sociología de las relaciones internacionales y teoría política. En su opinión, la guerra no es un fin en sí mismo, sino un medio para alcanzar la paz. Esto significa que la guerra es un instrumento político, una herramienta utilizada por los Estados para lograr objetivos específicos, generalmente con el fin de resolver conflictos y alcanzar la paz. Desde esta perspectiva, la guerra es una forma extrema de diplomacia y negociación entre Estados. Es una extensión de la política, que se lleva a cabo cuando los medios pacíficos no consiguen resolver las disputas. Por este motivo, Aron declaró que "la paz es el fin, la guerra es el medio".

El concepto de guerra como mecanismo de resolución de conflictos se basa en la idea de que la guerra es una herramienta de la política, una forma de diálogo entre Estados. Se utiliza cuando los medios pacíficos de resolución de conflictos han fracasado o cuando los objetivos no pueden alcanzarse por otros medios. Desde esta perspectiva, los Estados utilizan la guerra para alcanzar sus objetivos estratégicos, ya se trate de proteger sus intereses territoriales, extender su influencia o reforzar su seguridad. Estos objetivos suelen estar guiados por una estrategia militar claramente definida, que pretende maximizar la eficacia del uso de la fuerza minimizando al mismo tiempo las pérdidas y los costes.

El enfoque de la guerra de Carl von Clausewitz[modifier | modifier le wikicode]

Carl von Clausewitz.

Carl von Clausewitz, oficial prusiano de principios del siglo XIX, desempeñó un papel decisivo en la teorización de la guerra. Escribió "Sobre la guerra" (Vom Kriege en alemán), que se ha convertido en uno de los textos más influyentes sobre estrategia militar y teoría de la guerra.

Carl von Clausewitz sirvió en el ejército prusiano durante las Guerras Napoleónicas, que duraron de 1803 a 1815. Durante este periodo, adquirió una valiosa experiencia de combate y estrategia militar, que influyó en sus teorías sobre la guerra. Clausewitz participó en varias batallas importantes contra el ejército de Napoleón y fue testigo de los drásticos cambios que se produjeron en la forma de hacer la guerra a principios del siglo XIX. Fue durante este periodo cuando comenzó a desarrollar su teoría de que la guerra es una extensión de la política. Tras el final de las guerras napoleónicas, Clausewitz continuó sirviendo en el ejército prusiano y comenzó a escribir su obra principal, "Sobre la guerra". Sin embargo, murió antes de poder terminar la obra, que fue publicada póstumamente por su esposa.

Clausewitz dijo que la guerra es "la continuación de la política por otros medios". Esta cita, probablemente la más famosa de Clausewitz, expresa la idea de que la guerra es un instrumento de la política nacional, y que los objetivos militares deben guiarse por objetivos políticos. En otras palabras, la guerra es una herramienta política, no un fin en sí misma. Clausewitz también hizo hincapié en la importancia de la "niebla de guerra" y la "fricción" en la conducción de las operaciones militares. Sostenía que la guerra es inherentemente incierta e impredecible, y que los comandantes y estrategas deben ser capaces de gestionar estas incertidumbres. A pesar de su muerte en 1831, el pensamiento de Clausewitz sigue ejerciendo una gran influencia en la teoría militar y estratégica. Su obra se estudia en las academias militares de todo el mundo y sigue siendo una referencia esencial en el campo de la estrategia militar.

Clausewitz define la guerra como un acto de violencia destinado a obligar al adversario a cumplir nuestra voluntad. Se trata de un marco muy racional, no de la lógica de un "loco de la guerra". La guerra se libra para conseguir algo. Carl von Clausewitz conceptualizó la guerra como un acto de violencia cuyo objetivo es obligar al adversario a cumplir nuestra voluntad. Según él, la guerra no es una empresa irracional o caótica, sino un instrumento de la política, un medio racional de perseguir los objetivos de un Estado. En su obra principal "Sobre la guerra", Clausewitz desarrolla esta idea afirmando que la guerra no es más que la continuación de la política por otros medios. En otras palabras, los Estados utilizan la guerra para lograr objetivos políticos que no pueden alcanzar por medios pacíficos.

Imaginemos un Estado cuyo objetivo es adquirir tierras fértiles para mejorar su economía o su seguridad alimentaria. Como su vecino no está dispuesto a ceder esas tierras voluntariamente, el Estado opta por recurrir a la guerra para lograr su objetivo. Si el Estado beligerante sale victorioso, es probable que se redacte un tratado de paz para formalizar la transferencia de tierras. Este tratado también podría incluir otras disposiciones, como indemnizaciones de guerra, acuerdos para las poblaciones desplazadas y una promesa de no agresión en el futuro. Así pues, el objetivo inicial (la adquisición de tierras fértiles) se conseguía mediante la guerra, que se utilizaba como instrumento de la política.

Esta concepción de la guerra, expresada por Clausewitz, pone de relieve el hecho de que la guerra es una prolongación de la política por otros medios. En este contexto, la guerra se considera un instrumento de la política, una opción que puede emplearse cuando otros métodos, como la diplomacia o el comercio, no han logrado resolver los conflictos entre Estados.

Es esencial comprender que, según Clausewitz, la guerra no es una entidad autónoma, sino más bien un instrumento de la política controlado y dirigido por las autoridades políticas. En otras palabras, la decisión de declarar la guerra, así como su gestión y dirección, son responsabilidad de los dirigentes políticos. Por lo tanto, los objetivos militares están subordinados a los objetivos políticos. En el pensamiento clausewitziano, la guerra es un medio para alcanzar objetivos políticos que no pueden lograrse por otros métodos. Sin embargo, siempre se considera una solución temporal y no un estado permanente. Por tanto, la guerra no es un fin en sí misma, sino un medio para alcanzar un fin: el objetivo político definido por el Estado. Una vez alcanzado este objetivo, o cuando ya no es posible alcanzarlo, la guerra termina y se vuelve a un estado de paz. Por ello, la noción de paz está intrínsecamente ligada a la de guerra: la guerra tiene por objeto crear un nuevo estado de paz más favorable al Estado que la libra.

El sistema de Westfalia[modifier | modifier le wikicode]

El sistema de Westfalia, llamado así por el Tratado de Westfalia que puso fin a la Guerra de los Treinta Años en 1648, influyó profundamente en la estructura política internacional y en la comprensión de la guerra. Esta serie de tratados consagró la noción de soberanía estatal, estableciendo la idea de que cada Estado tiene autoridad exclusiva sobre su territorio y su población, sin injerencias exteriores. También formalizó la idea de no injerencia en los asuntos internos de otros Estados. En cuanto a la guerra, el sistema westfaliano contribuyó a formalizarla como una actividad entre Estados, y no entre facciones o individuos. También fomentó el desarrollo de reglas y normas que regulasen la conducta bélica, aunque este proceso despegó realmente en siglos posteriores con el desarrollo del derecho internacional humanitario. Así pues, aunque la guerra siguió considerándose un instrumento de política exterior, el sistema westfaliano empezó a introducir restricciones y normas para su uso. Estas limitaciones se vieron reforzadas por el desarrollo del derecho internacional en los siglos siguientes.

Hugo Grocio, también conocido como Hugo de Groot, fue una figura central en el desarrollo del derecho internacional, especialmente en lo que respecta a las leyes de la guerra y la paz. Su obra más famosa, "De Jure Belli ac Pacis" ("Sobre el derecho de la guerra y de la paz"), publicada en 1625, se considera uno de los textos fundamentales del derecho internacional. En esta obra, Grocio intenta definir un conjunto de normas que rijan el comportamiento de los Estados en tiempos de guerra y de paz. Examina detalladamente cuándo está justificada la guerra (jus ad bellum), cómo debe llevarse a cabo (jus in bello) y cómo puede restablecerse una paz justa tras el conflicto (jus post bellum).

Estas ideas han influido notablemente en la forma de percibir y conducir la guerra, introduciendo la noción de que, incluso en la guerra, ciertas acciones son inaceptables y que la conducción de la guerra debe regirse por ciertos principios éticos y jurídicos. Los principios establecidos por Grocio han seguido evolucionando y desarrollándose a lo largo de los siglos, culminando en la formulación de convenios internacionales más detallados y exhaustivos, como los Convenios de Ginebra, que rigen el comportamiento en la guerra en la actualidad.

La organización del sistema interestatal ha llevado a la adopción de normas estrictas para regular el desarrollo de la guerra. El objetivo de estas normas es limitar, en la medida de lo posible, las consecuencias destructivas de la guerra y proteger a las personas que no participan directamente en ella, como los civiles o los prisioneros de guerra. Por eso, según el derecho internacional, una guerra debe declararse antes de que comience. El propósito de esta declaración es enviar una señal clara a todas las partes implicadas, incluidos otros países y organizaciones internacionales, de que se ha iniciado un conflicto armado. Durante la guerra, los combatientes están sujetos a ciertas normas. Por ejemplo, no deben atacar deliberadamente a civiles, edificios civiles como escuelas u hospitales, ni utilizar armas prohibidas por el derecho internacional, como armas químicas o biológicas. Por último, tras la guerra, debe ponerse en marcha un proceso de paz para resolver las disputas, castigar los crímenes de guerra y reparar los daños causados por el conflicto. Aunque estas normas se violan a menudo, su existencia y reconocimiento universal son un importante intento de civilizar una actividad que es, por naturaleza, violenta y destructiva.

La guerra, a pesar de sus consecuencias a menudo devastadoras, se ha integrado en el sistema interestatal como medio para resolver disputas políticas. Sin embargo, es importante señalar que no se trata de promover o glorificar la guerra, sino de intentar contenerla y regularla. Desde el siglo XVII se han establecido numerosas normas para tratar de limitar los estragos de la guerra. Entre ellas figura el derecho internacional humanitario, que establece límites a la forma de hacer la guerra, protegiendo a las personas que no participan o han dejado de participar en las hostilidades, como los civiles, el personal sanitario y los prisioneros de guerra. Además, el derecho internacional también ha establecido normas sobre cómo declarar la guerra, dirigir las hostilidades y concluir la paz. Esto incluye el derecho de la guerra, que establece normas para la conducción de hostilidades, y el derecho de la paz, que regula la conclusión de tratados de paz y la resolución de conflictos internacionales. Estos esfuerzos por regular la guerra reflejan el reconocimiento de que, aunque a veces la guerra sea inevitable, debe llevarse a cabo de manera que se minimicen el sufrimiento humano y la destrucción material.

Banquete de la Guardia Civil de Ámsterdam celebrando la Paz de Münster (1648), expuesto en el Rijksmuseum, por Bartholomeus van der Helst.

El Tratado de Westfalia, concluido en 1648 para poner fin a la Guerra de los Treinta Años, constaba de dos acuerdos separados: el Tratado de Osnabrück y el Tratado de Münster. El Tratado de Osnabrück se firmó entre el Imperio Sueco y el Sacro Imperio Romano Germánico, mientras que el Tratado de Münster se concluyó entre el Sacro Imperio Romano Germánico y las Provincias Unidas (actuales Países Bajos) y entre el Sacro Imperio Romano Germánico y Francia. Estos tratados son históricamente importantes porque sentaron las bases del orden internacional moderno basado en la soberanía de los Estados. Se estableció el principio de no injerencia en los asuntos internos de otros Estados, así como el principio de pesos y contrapesos. El Tratado de Westfalia marcó el fin de la idea de un imperio cristiano universal en Europa y allanó el camino para un sistema de Estados nacionales independientes y soberanos.

Los Tratados de Westfalia pusieron fin a la Guerra de los Treinta Años, una guerra de religión que desgarró Europa, y en particular el Sacro Imperio Romano Germánico, entre 1618 y 1648. La guerra se libró principalmente entre fuerzas católicas y protestantes, aunque la política y la lucha por el poder también desempeñaron un papel importante. Al poner fin a la guerra, los Tratados de Westfalia no sólo trajeron una paz bien recibida, sino que también marcaron un cambio fundamental en la organización política de Europa. Antes de estos tratados, seguía viva la idea de un imperio cristiano universal, en el que una autoridad superior (el Papa o el emperador del Sacro Imperio Romano Germánico) tendría cierta autoridad sobre los reinos y principados. Los Tratados de Westfalia establecieron el principio de la soberanía estatal, afirmando que cada Estado tenía autoridad absoluta y exclusiva sobre su territorio y su población. Esto significaba que, por primera vez, los Estados, y no los emperadores o los papas, se convertían en los principales actores de la escena internacional. Es lo que se conoce como "sistema de Westfalia", que sigue siendo la base del orden internacional moderno.

Suiza fue reconocida como entidad independiente en el Tratado de Westfalia de 1648, aunque su forma actual como Estado ha tardado más en consolidarse. La neutralidad perpetua de Suiza también se estableció en el Congreso de Viena de 1815, reforzando su estatus diferenciado en la escena internacional. No obstante, hay que señalar que la Confederación Helvética como unión de cantones ya existía antes del Tratado de Westfalia. Su singular estructura, sin embargo, no se correspondía exactamente con el concepto de Estado-nación surgido con el sistema de Westfalia. Por esta razón, Suiza tardó en emerger en su forma moderna.

El Tratado de Westfalia sentó las bases del sistema internacional moderno basado en la soberanía nacional. En otras palabras, cada Estado tiene derecho a gobernar su territorio como considere oportuno sin injerencias externas. Este principio de no injerencia en los asuntos internos de otros Estados es un pilar fundamental del sistema internacional. Dicho esto, no elimina los conflictos o desacuerdos entre Estados. Cuando surge una disputa, puede recurrirse a la guerra como medio de resolución. Sin embargo, en el mundo moderno se suelen preferir otras formas de resolución de conflictos, como la diplomacia, el diálogo y la negociación. La guerra suele considerarse el último recurso cuando ninguna otra opción es viable o eficaz.

La distinción entre el espacio interior y exterior de los Estados es fundamental para la política internacional. Dentro de sus fronteras, un Estado tiene soberanía para aplicar sus propias leyes y normas, y para mantener el orden que considere necesario. Este espacio interno suele caracterizarse por un conjunto de reglas y normas bien definidas, ampliamente reconocidas y respetadas. Fuera de sus fronteras, un Estado debe navegar por un entorno más complejo y a menudo menos regulado, en el que las interacciones tienen lugar principalmente entre Estados soberanos que pueden tener intereses divergentes. Este espacio exterior se rige por el Derecho internacional, menos vinculante y más dependiente de la cooperación entre Estados.

El principio de soberanía, aunque establece la igualdad formal de todos los Estados en el derecho internacional, no se traduce necesariamente en una igualdad real en la escena internacional. Algunos Estados, debido a su poder económico, militar o estratégico, pueden ejercer una influencia desproporcionada. Al mismo tiempo, el auge de los actores no estatales ha hecho más complejo el panorama internacional. Las organizaciones no gubernamentales (ONG), las empresas multinacionales e incluso los particulares (como activistas, disidentes políticos o celebridades) pueden desempeñar ahora un papel significativo en la política internacional. Estos actores pueden influir en la política mundial movilizando a la opinión pública, emprendiendo acciones directas, prestando servicios esenciales o ejerciendo su poder económico. Sin embargo, a pesar de la creciente influencia de estos actores no estatales, los Estados siguen siendo los principales y más poderosos actores de la escena internacional.

En el sistema internacional contemporáneo, el Estado es la unidad política fundamental. El concepto de Estado-nación soberano, aunque criticado y a menudo complicado por cuestiones de transnacionalismo, globalización y relaciones internacionales interdependientes, sigue siendo el principal organizador de la política mundial. Se supone que cada Estado, como entidad soberana, ejerce una autoridad absoluta sobre su territorio y su población. El sistema internacional se basa en la interacción de estos Estados soberanos y en el respeto de los principios de no injerencia en los asuntos internos de otros Estados. Sin embargo, la realidad es a menudo más compleja. Muchos actores no estatales -desde empresas multinacionales a grupos terroristas, organizaciones no gubernamentales e instituciones internacionales- también desempeñan un papel importante en la escena internacional. En ocasiones, estos actores pueden incluso desafiar la autoridad y la soberanía de los Estados. Pero a pesar de estos desafíos, la idea de Estado-nación sigue siendo fundamental para comprender y estructurar nuestro mundo político.

No se habla de "estudios mundiales" o "estudios globales". El término que ha pasado a primer plano es "relaciones internacionales". El campo de estudio de las "relaciones internacionales" se centra en la interacción entre los Estados y, más ampliamente, entre los actores de la escena mundial. No se trata simplemente de estudiar el mundo en su conjunto, sino de comprender cómo interactúan los Estados entre sí, cómo negocian y se disputan el poder, y cómo colaboran y entran en conflicto. Se hace hincapié en las "relaciones" porque es a través de ellas como los Estados se definen en relación con los demás, configuran su política exterior e influyen en el sistema internacional. Por eso, a pesar de la creciente interdependencia y globalización, la noción de Estado-nación y de frontera estatal siguen siendo conceptos clave en la teoría y la práctica de las relaciones internacionales. De hecho, la estructuración del espacio entre Estados es una dimensión fundamental en el análisis de las relaciones internacionales. Es esta estructuración la que determina, entre otras cosas, las alianzas, los conflictos, el comercio y los flujos de población. También tiene una influencia significativa en la gobernanza mundial y en el desarrollo de normas internacionales.

El Tratado de Westfalia, firmado en 1648, sentó las bases del orden internacional moderno basado en el principio de soberanía nacional. Según este principio, cada Estado tiene derecho a gobernar su propio territorio y población sin injerencias exteriores. La igualdad soberana significa que, desde el punto de vista del derecho internacional, todos los Estados son iguales, independientemente de su tamaño, riqueza o poder. Significa que todo Estado tiene derecho a participar plenamente en la comunidad internacional y a ser respetado por los demás Estados.

Dicho esto, aunque el Tratado de Westfalia estableció la soberanía y la igualdad soberana como principios fundamentales del sistema internacional, no debe deducirse que la guerra sea una consecuencia inevitable de estos principios. De hecho, aunque las disputas entre Estados pueden desembocar en conflictos armados, la guerra no es ni el único ni el más deseable medio de resolver disputas. Los principios del derecho internacional, como la resolución pacífica de las disputas, también son fundamentales para el orden internacional surgido de Westfalia. Además, a lo largo de los siglos, las normas e instituciones internacionales han evolucionado para regir y regular la conducta de la guerra, y para promover el diálogo, la negociación y la cooperación entre los Estados. Por tanto, el sistema de Westfalia no es simplemente una licencia para la guerra, sino el marco en el que los Estados coexisten, colaboran y, en ocasiones, chocan.

De la guerra total a la guerra institucionalizada (Holsti)[modifier | modifier le wikicode]

El siglo XVII fue un periodo de importantes transformaciones en la organización política y social de muchos países, que condujo a la aparición del Estado moderno. Fue durante este periodo cuando los Estados empezaron a consolidar su poder, centralizar la autoridad, imponer impuestos sistemáticamente y desarrollar burocracias más eficientes y estructuradas. Esta centralización y burocratización permitió a los Estados amasar recursos y movilizarlos con mayor eficacia, sobre todo para hacer la guerra. A medida que los Estados se hacían más poderosos y eficientes, podían hacer la guerra a mayor escala y con mayor intensidad. Esto allanó el camino para lo que se conoce como "guerra total", en la que todos los aspectos de la sociedad se movilizan para el esfuerzo bélico y la distinción entre combatientes y no combatientes se difumina. Paralelamente a estos cambios, también evolucionaba el sistema internacional, con el establecimiento del sistema westfaliano basado en la soberanía de los Estados. Estos dos procesos -la evolución del Estado y la transformación del sistema internacional- se reforzaban mutuamente. La consolidación del Estado contribuyó al auge del sistema de Westfalia, mientras que este último proporcionó un marco para que los Estados se desarrollaran y fortalecieran.

Si bien el Estado moderno ha contribuido en gran medida a la reducción de la violencia interpersonal al establecer un orden social interno y el monopolio del uso legítimo de la fuerza, su mayor capacidad para movilizar y concentrar recursos también ha propiciado la posibilidad de conflictos a mayor escala, a menudo con consecuencias devastadoras. En el contexto de las relaciones internacionales, el sistema westfaliano creó un entorno en el que los Estados, buscando proteger sus intereses y garantizar su seguridad, podían recurrir a la guerra como medio para resolver sus diferencias. Esto condujo a guerras cada vez más destructivas, que culminaron en las dos guerras mundiales del siglo XX.

La evolución de las normas y reglas relativas a la guerra ha conducido a una distinción más clara entre combatientes y no combatientes, con un esfuerzo por proteger a estos últimos de los efectos directos de la guerra. Esta idea se ha codificado en el derecho internacional humanitario, en particular en los Convenios de Ginebra. En la Edad Media, la distinción entre civiles y combatientes no siempre estaba clara, y a menudo los civiles se veían directamente afectados por la guerra. Sin embargo, con el desarrollo del Estado moderno y la codificación de la guerra, surgió la norma de que los civiles debían ser preservados en la medida de lo posible durante los conflictos. Dicho esto, aunque la distinción está ampliamente reconocida y se respeta en teoría, por desgracia a menudo se ignora en la práctica. En muchos conflictos contemporáneos se han producido graves violaciones de esta norma, con ataques deliberados contra civiles y sufrimientos masivos para las poblaciones no combatientes.

A partir del siglo XVII, con el auge del Estado-nación y la profesionalización de los ejércitos, se redujo el impacto directo de la guerra sobre la población civil. Los combatientes -generalmente soldados profesionales- se convirtieron en los principales participantes y víctimas de la guerra. Sin embargo, esta tendencia se invirtió durante el siglo XX, sobre todo con las dos Guerras Mundiales y otros grandes conflictos, en los que los civiles fueron a menudo blanco de ataques o se convirtieron en víctimas colaterales. Esta tendencia se intensificó tras el final de la Guerra Fría, con el auge de los conflictos intraestatales y de los grupos armados no estatales. En estos conflictos, los civiles suelen ser objetivo directo y constituyen la mayoría de las víctimas.

La aparición de la guerra moderna está intrínsecamente ligada al surgimiento del Estado-nación. En la Edad Media, los conflictos se caracterizaban por una fluidez de estructuras y facciones, que abarcaban ciudades-estado, órdenes religiosas como el papado, señores de la guerra y otros grupos que cambiaban frecuentemente de alianzas en función de sus intereses del momento. Era una época en la que la violencia estaba omnipresente, pero los límites del conflicto eran a menudo difusos y cambiantes. Con el surgimiento del Estado-nación, la naturaleza de la guerra cambió significativamente. Los Estados empezaron a formar ejércitos de soldados, identificables por sus uniformes, que actuaban como representantes del Estado en el campo de batalla. Ya fueran profesionales a sueldo o reclutas movilizados para el servicio militar, estos soldados simbolizaban la capacidad y la autoridad del Estado para proyectar la fuerza y defender sus intereses. La guerra se convirtió así en una extensión de las relaciones interestatales y las políticas estatales, con normas y convenciones más claramente definidas.

De la guerra total a la guerra institucionalizada (Holsti)[modifier | modifier le wikicode]

La Paz de Westfalia creó un nuevo sistema político, conocido como sistema de Westfalia, que formalizó la idea de los Estados nación soberanos. En este sistema, la guerra se convirtió en una herramienta institucionalizada para resolver los conflictos entre Estados. En lugar de ser una serie de escaramuzas caóticas y continuas, la guerra se convirtió en un estado declarado y reconocido de conflicto abierto entre Estados soberanos. Esto también ha dado lugar a la aparición de normas y convenciones de guerra, destinadas a limitar los efectos destructivos de los conflictos y proteger los derechos de los combatientes y los civiles. Estas normas se han formalizado en tratados y convenios internacionales, como los Convenios de Ginebra.

K. J. Holsti, en su libro "El Estado, la guerra y el estado de guerra" (1996), distingue dos tipos de guerra. Las "guerras de tipo 1" que define son las guerras tradicionales entre Estados, que fueron la norma desde el Tratado de Westfalia hasta el final de la Guerra Fría. Estos conflictos suelen estar claramente definidos, con declaraciones formales de guerra, frentes militares claros y el fin de las hostilidades marcado a menudo por tratados de paz. Por el contrario, las "guerras de tipo 2", según Holsti, son guerras modernas, que tienden a ser mucho más caóticas y menos claramente definidas. Pueden implicar a actores no estatales, como grupos terroristas, milicias o bandas. Estos conflictos pueden estallar dentro de las fronteras estatales, en lugar de entre distintos Estados, y pueden durar décadas, con una violencia constante en lugar de un principio y un final claramente definidos.

El periodo comprendido entre 1648 y 1789 suele denominarse la era de la "guerra limitada" o "guerra de gabinete". Estas guerras solían tener objetivos claros y limitados. A menudo se libraban por razones específicas, como el control de territorios concretos o la resolución de disputas específicas entre Estados. Estas guerras solían ser libradas por ejércitos profesionales bajo el control directo del gobierno del estado, de ahí el término "guerra de gabinete". La idea era utilizar la guerra como herramienta para alcanzar objetivos políticos concretos, en lugar de buscar la destrucción total del enemigo. Esto se corresponde con el concepto clausewitziano de la guerra como "continuación de la política por otros medios". Por lo general, estas guerras estaban bien estructuradas, con declaraciones formales de guerra, normas de conducta acordadas y, en última instancia, tratados de paz para resolver formalmente el conflicto. Esto refleja el nivel de formalización e institucionalización del concepto de guerra durante este periodo. Sin embargo, esto empezó a cambiar con las guerras revolucionarias y napoleónicas de finales del siglo XVIII y principios del XIX, que se caracterizaron por la movilización masiva y un nivel de destrucción mucho mayor. Estas guerras prepararon el terreno para la era de las "guerras totales" en el siglo XX.

Este periodo de la historia, generalmente entre el Tratado de Westfalia de 1648 y la Revolución Francesa de 1789, fue testigo de una importante codificación de las estructuras militares y las reglas de la guerra. La aparición de uniformes distintivos es un signo de esta codificación. Los uniformes ayudaron a identificar claramente a los beligerantes en el campo de batalla, contribuyendo a una cierta disciplina y orden. En este periodo también surgió lo que podría denominarse una "cultura militar" profesional. Los ejércitos de esta época solían estar mandados por miembros de la nobleza, que recibían formación en el arte de la guerra y veían el servicio militar como una extensión de sus obligaciones sociales y políticas. A menudo es durante este periodo cuando vemos surgir la "noblesse d'épée", una clase de la nobleza que derivaba su estatus y reputación de su servicio en el ejército. Al mismo tiempo, se codificaron las reglas de la guerra, lo que llevó a prestar mayor atención a los derechos de los prisioneros de guerra, la inmunidad diplomática y otros aspectos del derecho de guerra. Estos códigos de conducta se vieron reforzados por tratados y convenciones internacionales, sentando las bases del derecho internacional moderno.

Durante este periodo de la historia, las guerras se caracterizaban generalmente por objetivos limitados y enfrentamientos relativamente cortos. Los beligerantes solían tratar de alcanzar objetivos estratégicos específicos, como la captura de un territorio o fortaleza concretos, en lugar de la destrucción total del enemigo. Estos conflictos se caracterizaban a menudo por la "guerra de maniobras", en la que los ejércitos trataban de obtener ventajas estratégicas mediante el movimiento y la posición en lugar del combate frontal. Las batallas solían ser la excepción más que la regla, y muchos conflictos acababan en negociación más que en victoria militar total. Esta forma de hacer la guerra era en parte consecuencia de las limitaciones logísticas de la época. Los ejércitos se veían a menudo limitados por su capacidad para abastecer a sus tropas de alimentos, agua y municiones, lo que restringía la duración y la escala de los enfrentamientos militares.

Durante este periodo de guerra limitada, el objetivo no era la aniquilación total del adversario, sino la consecución de metas estratégicas específicas. Las batallas solían orquestarse cuidadosamente y los ejércitos trataban de minimizar las pérdidas innecesarias de vidas humanas. Se hacía hincapié en la estrategia y la táctica, no en la destrucción indiscriminada. Por lo general, no se mataba a la población civil, en parte porque la guerra se consideraba un asunto entre Estados, no entre pueblos. Sin embargo, esto no quiere decir que los civiles nunca se vieran afectados. Los trastornos causados por la guerra podían provocar hambrunas, epidemias y otras formas de sufrimiento para la población civil.

La Guerra de Sucesión española (1701-1714) es un buen ejemplo de guerra de este periodo. Fue desencadenada por la muerte del rey Carlos II de España sin heredero directo. El conflicto enfrentó a las principales potencias europeas en su intento de controlar la sucesión al trono español y, por extensión, de aumentar su influencia y poder en Europa. La guerra tuvo una duración limitada y, aunque fue brutal y costosa en vidas humanas, se rigió por normas y convenciones aceptadas que limitaron su intensidad y alcance. Por ejemplo, las batallas fueron libradas generalmente por ejércitos regulares, y se salvó en gran medida a la población civil. Sin embargo, esta guerra fue significativa en términos de cambio geopolítico. Fue testigo del ascenso de Gran Bretaña y marcó un punto de inflexión en el equilibrio de poder en Europa. También condujo al Tratado de Utrecht en 1713, que redefinió las fronteras y tuvo un impacto duradero en la política europea.

El periodo comprendido entre finales del siglo XVII y el siglo XVIII se caracterizó por la codificación gradual de los ejércitos. Esta codificación abarcó muchos aspectos de la conducta militar. La estructura de los ejércitos comenzó a formalizarse con la introducción de jerarquías claramente definidas y funciones militares específicas. Esto permitió una mejor organización y coordinación de las fuerzas armadas. Otro aspecto importante fue la codificación de los uniformes. Los uniformes militares no sólo distinguían a los soldados de los civiles, sino que también permitían distinguir a los aliados de los enemigos e identificar el rango y la función de cada soldado. También se reguló la conducta en el campo de batalla. Se establecieron normas específicas para regir las acciones en tiempo de guerra, incluido el trato a los prisioneros de guerra y la conducta hacia los civiles. Esta codificación de los ejércitos fue una parte esencial de la formación de los Estados nación modernos. Ha permitido una mayor eficacia y una mejor organización en la conducción de la guerra, al tiempo que ha limitado ciertas formas de violencia y ha protegido hasta cierto punto a los no combatientes.

Los uniformes militares desempeñaron un papel crucial en la identificación y organización de las fuerzas armadas durante este periodo. Cumplían varias funciones importantes. En primer lugar, la identificación. Los uniformes ayudaban a distinguir a los aliados de los adversarios en el campo de batalla. También servían para identificar el rango y la función de un individuo dentro del ejército. Es una forma de crear claridad durante los conflictos, en los que las situaciones pueden ser caóticas y cambiantes. En segundo lugar, el uniforme crea un sentimiento de unidad entre los soldados. Al llevar la misma ropa, los soldados se sienten unidos y comparten una identidad común. El uniforme simboliza su lealtad al Estado y su compromiso con la causa por la que luchan. En segundo lugar, el uniforme fomenta la disciplina y el orden. Al imponer la vestimenta uniforme, el ejército refuerza su organización jerárquica y estructurada. Es un recordatorio constante del rigor y la estructura que exige la vida militar. Por último, el uniforme es también una herramienta para representar el poder y el prestigio del Estado. A menudo se diseña para impresionar o intimidar a los adversarios. Es una declaración visual de la fuerza y el potencial del Estado. La estandarización de la indumentaria militar comenzó a producirse a partir del siglo XVII, paralelamente al desarrollo del Estado moderno y de los ejércitos permanentes. En este proceso influyeron los avances tecnológicos que hicieron posible la producción en serie de prendas de vestir, así como la necesidad de una mayor disciplina y organización en las fuerzas armadas.

El segundo tipo de guerra o guerra total: 1789 - 1815 y 1914 - 1945[modifier | modifier le wikicode]

Napoleón en Berlín (Meynier). Tras derrotar a las fuerzas prusianas en Jena, el ejército francés entró en Berlín el 27 de octubre de 1806.

Siguiendo con la tipología de K.J. Holsti, las guerras del segundo tipo surgieron con las guerras de la Revolución y del Imperio a principios del siglo XIX. Estos conflictos diferían considerablemente del primer tipo de guerras de los siglos XVII y XVIII.

Las guerras del segundo tipo, también conocidas como guerras de masas o guerras napoleónicas, se caracterizaron por una movilización sin precedentes de recursos humanos y materiales. Se definen por el deseo de aniquilar al enemigo, a diferencia de las guerras del primer tipo, que perseguían principalmente objetivos políticos limitados. Estas guerras son a menudo más largas, más costosas y más destructivas. Los conflictos ya no se limitan a batallas puntuales y limitadas, sino que se extienden a campañas militares a gran escala. Además, la distinción entre combatientes y civiles se difumina, y poblaciones enteras participan en el esfuerzo bélico, ya sea mediante el reclutamiento o el apoyo a la guerra. Las guerras napoleónicas son un ejemplo clásico de este tipo de guerra, con millones de personas movilizadas en toda Europa, una serie de conflictos que duraron más de una década y grandes cambios políticos y territoriales como resultado.

La Revolución Francesa de 1789 marcó un punto de inflexión en la forma de hacer la guerra. Con la aparición de las ideas revolucionarias de libertad, igualdad y fraternidad, la guerra se convirtió en algo más que un instrumento de la política estatal. Se convirtió en una expresión de las aspiraciones y ambiciones colectivas de la nación. La noción de "nación en armas" apareció por primera vez durante este periodo. Este concepto formaba parte de la idea de una movilización total de la población para preparar la guerra. Ya no se trata simplemente de que luchen profesionales de la guerra o mercenarios, sino de toda la población, incluidos los ciudadanos de a pie. Estos ciudadanos están llamados a tomar las armas no sólo para defender su territorio, sino también para defender la idea misma de nación y los principios en los que se basa. Esto fue posible gracias a la levée en masse, una medida revolucionaria que consagraba a un gran número de ciudadanos al ejército. Esta medida permitió a Francia movilizar considerables recursos humanos para hacer frente a la amenaza de las potencias europeas alineadas contra ella. La consecuencia de este nuevo enfoque de la guerra fue una escalada sin precedentes de violencia y destrucción, y la creciente implicación de civiles en el conflicto. Esta tendencia continuaría y se intensificaría durante los dos siglos siguientes, especialmente con las dos guerras mundiales del siglo XX.

La Revolución Francesa trastornó el orden establecido en Europa. Las monarquías tradicionales, amenazadas por las ideas revolucionarias de soberanía popular y democracia, formaron coaliciones para intentar restaurar el Antiguo Régimen en Francia. En respuesta a estas amenazas externas, los líderes revolucionarios franceses decidieron levantar un gran ejército de ciudadanos. Esto supuso una importante ruptura con el pasado, cuando los ejércitos estaban formados principalmente por mercenarios o tropas profesionales. El decreto Levée en masse, adoptado en 1793, movilizó a todos los franceses en edad militar. El objetivo era rechazar a los ejércitos de las monarquías europeas que invadían Francia. Esta movilización masiva condujo a la formación de un ejército de varios cientos de miles de soldados, que finalmente lograron rechazar las invasiones y preservar la Revolución. Esta movilización de masas se considera la primera movilización nacional de la historia moderna. Transformó la naturaleza de la guerra, que pasó de ser un conflicto limitado entre guerreros profesionales a una lucha en la que participaba toda la nación. También cambió la relación entre los ciudadanos y el Estado, pues su papel ya no era simplemente obedecer, sino también defender activamente la nación y sus ideales.

La transición a un ejército de reclutas requería un Estado moderno y organizado, capaz de censar a su población, entrenar y equipar rápidamente a miles de soldados y mantener el esfuerzo bélico a largo plazo. La movilización de masas transformó la naturaleza de la guerra al hacer posible la movilización de ejércitos muy numerosos. Bajo Napoleón, por ejemplo, el ejército francés llegó a tener más de 600.000 hombres, una cifra sin precedentes para la época. Esto también aumentó la capacidad del ejército para llevar a cabo operaciones en varios frentes a la vez. Sin embargo, también aumentó la complejidad de la logística militar, al requerir el suministro de alimentos, armas y municiones para muchos más soldados. Por lo tanto, ha requerido un Estado más eficiente y organizado, capaz de planificar y apoyar estas operaciones a gran escala. También provocó un cambio en la propia naturaleza de la guerra. Con ejércitos tan numerosos, las batallas se volvieron más destructivas y causaron más bajas. La guerra se convirtió en un asunto de naciones enteras, que implicaba no sólo a los soldados, sino también a los civiles que apoyaban el esfuerzo bélico en la retaguardia.

La introducción de un ejército de reclutas requiere un Estado moderno, por varias razones. En primer lugar, un Estado moderno tiene una administración eficiente. Esta administración es necesaria para identificar a la población y gestionar el reclutamiento. Identificar, registrar, movilizar y formar a los reclutas es una enorme tarea administrativa que requiere una burocracia eficiente. En segundo lugar, el Estado debe tener la capacidad logística necesaria para mantener un gran ejército. Esto significa que debe ser capaz de suministrar alimentos, ropa, armas y municiones a un gran número de soldados. También debe tener capacidad para atender a los heridos. Todas estas tareas requieren una sólida infraestructura logística. En tercer lugar, un Estado moderno suele tener una economía lo suficientemente fuerte como para mantener un ejército de reclutas. Las guerras son caras, y se necesita un Estado capaz de financiar estos gastos. Por último, la movilización de masas requiere cierto grado de cohesión y solidaridad social. El Estado debe tener legitimidad para pedir a sus ciudadanos que luchen y mueran por él. Esto suele ser más fácil en un Estado-nación, donde los ciudadanos comparten un sentimiento común de pertenencia. Por último, el paso a un ejército de reclutas es una manifestación de la modernidad de un Estado, que ilustra su capacidad para ejercer el poder sobre sus ciudadanos y movilizar sus recursos para alcanzar sus objetivos.

El segundo tipo de guerra, según la tipología de Holsti, se caracteriza por ejércitos de reclutas a gran escala, y ya no por ejércitos profesionales basados en mercenarios. Estas guerras surgieron tras la Revolución Francesa y alcanzaron su apogeo con las Guerras Napoleónicas. La idea subyacente es que toda la nación, en lugar de una casta guerrera o una élite profesional, se moviliza para la guerra. Los soldados ya no luchaban por una paga, sino por la defensa de la nación y sus valores. Se trata de una importante transformación de la naturaleza de la guerra, que implica un grado mucho mayor de compromiso y sacrificio por parte de los ciudadanos. Esta nueva forma de guerra permitió formar ejércitos mucho más grandes y poderosos que en el pasado, lo que contribuyó a la dominación de Europa por Napoleón. Además, estos ejércitos nacionalistas cambiaron la forma en que la población percibía y vivía la guerra. La guerra dejó de ser un asunto profesional para convertirse en una causa por la que todo ciudadano estaba dispuesto a dar su vida. Esto también tuvo un impacto significativo en la naturaleza de los conflictos y en la escala de destrucción y pérdida de vidas que podían causar.

La naturaleza ideológica de las guerras revolucionarias conduce a una intensificación del conflicto. A diferencia de las guerras llamadas "tradicionales", en las que los objetivos suelen ser territoriales o materiales, las guerras revolucionarias suelen tener objetivos más abstractos y fundamentales. Ya no se trata simplemente de ganar territorio o apropiarse de recursos, sino de defender una idea, un ideal o incluso una identidad. En este contexto, el enemigo no es sólo un adversario militar, sino también una amenaza para la propia existencia de la nación y sus valores. En consecuencia, el objetivo no es sólo derrotar al enemigo en el campo de batalla, sino aniquilarlo por completo, porque su mera existencia se percibe como una amenaza. Esto puede conducir a una escalada de violencia y a guerras especialmente mortíferas y destructivas. El hecho de que toda la población se movilice para la guerra también contribuye a la intensificación de los conflictos, ya que todo el mundo se siente personalmente implicado y dispuesto a hacer sacrificios por la causa. Por otra parte, estas guerras también pueden ser percibidas como más legítimas o justificadas por quienes las libran, porque luchan por una causa en la que creen profundamente, y no simplemente por el poder o el beneficio. Esto puede contribuir a reforzar la unidad nacional y la determinación para luchar.

En las guerras del segundo tipo, como las guerras revolucionarias, la naturaleza de los objetivos cambia significativamente en comparación con los conflictos más tradicionales. Los objetivos ya no son puramente materiales, como la captura de territorio o el control de los recursos, sino que pasan a ser ideológicos y abstractos. Estos objetivos, como la "liberación", la "democracia" o la "lucha de clases", no sólo son abiertos, sino también vagos y subjetivos. No pueden medirse ni alcanzarse en términos concretos, lo que puede dificultar la definición o el logro del final del conflicto. Además, estos objetivos más abstractos también pueden dar lugar a conflictos más intensos y prolongados. Dado que estos objetivos suelen percibirse como esenciales para la identidad o la supervivencia de una nación, los combatientes suelen estar dispuestos a ir más lejos y a asumir mayores riesgos para alcanzarlos. Por último, estos objetivos ideológicos también pueden dificultar la consecución de un acuerdo de paz. Como estos objetivos suelen ser absolutos y no negociables, a menudo exigen la rendición incondicional del adversario, lo que puede complicar las negociaciones y prolongar la duración de los conflictos.

La Segunda Guerra Mundial ilustra perfectamente la noción de "guerra de segunda clase". El objetivo principal no era sólo derrotar militarmente a la Alemania nazi, sino también eliminar la propia ideología nazi. Esta guerra no era simplemente una cuestión de territorio o recursos, sino una lucha ideológica. El objetivo no era una rendición tradicional, en la que las fuerzas enemigas deponen las armas y regresan a casa. Por el contrario, el objetivo era la erradicación total del nazismo como sistema político e ideológico. Esto llevó a los Aliados a exigir una "rendición incondicional", lo que significaba que los nazis no tenían ninguna oportunidad de negociar los términos de su rendición. Se trataba de una exigencia inusual en el contexto histórico de los conflictos, que ilustraba el carácter excepcional y total de esta guerra. Además, tras el final de la guerra, Alemania fue ocupada y dividida, y se emprendió un proceso de "desnazificación" para eliminar la influencia nazi de la sociedad alemana. Esto demostró el grado de compromiso de los Aliados para eliminar no sólo la amenaza militar nazi, sino también la propia ideología nazi.

La transición a este tipo de guerra total estuvo estrechamente vinculada a la evolución del Estado. Con la aparición del Estado-nación moderno y del nacionalismo en los siglos XVIII y XIX, la guerra se convirtió cada vez más en un asunto de todo el pueblo, no sólo del ejército. En las guerras totales del siglo XX, como las dos guerras mundiales, todos los aspectos de la sociedad y la economía se movilizaron para el esfuerzo bélico. Los civiles se convirtieron en objetivos de guerra, ya fuera directamente mediante bombardeos o indirectamente a través de bloqueos y hambrunas. Además, la razón de ser de estas guerras se expresaba a menudo en términos ideológicos o existenciales, como la defensa de la democracia contra el fascismo o la lucha por la supervivencia de la nación. En este contexto, una simple victoria en el campo de batalla no era suficiente: había que derrotar completamente al enemigo y desmantelar su sistema político e ideológico.

El régimen nazi pudo llegar al poder y cometer sus atrocidades a una escala tan masiva en gran medida gracias a la infraestructura y el aparato del Estado alemán de la época. Las estructuras estatales modernas, incluidas las instituciones burocráticas, militares y económicas altamente centralizadas, pueden ser potencialmente secuestradas con fines nefastos, como ocurrió con el nazismo en Alemania. Sin un Estado tan poderoso y bien organizado, habría sido mucho más difícil, si no imposible, que ideologías totalitarias como el nazismo pusieran en práctica sus planes destructivos a una escala tan masiva. Del mismo modo, sin el poder industrial y militar de un Estado moderno, el régimen nazi no habría podido lanzar una guerra a escala mundial.

La Segunda Guerra Mundial marcó una ruptura significativa en la forma de hacer la guerra, sobre todo en lo que respecta a los objetivos. Con la generalización de los bombardeos aéreos y la industrialización de la guerra, los civiles se convirtieron en objetivos directos. En esta guerra, la mayoría de las víctimas pasaron de ser soldados a civiles. En este contexto, las armas de destrucción masiva, como las bombas atómicas, pueden causar una destrucción masiva y la muerte de miles, incluso cientos de miles, de civiles en un instante. Además, el esfuerzo bélico implica a toda la población, y la industria armamentística suele ser un objetivo prioritario, lo que provoca un aumento del número de víctimas civiles. En el segundo tipo de guerra también se aplicaron políticas genocidas y se cometieron crímenes contra la humanidad a gran escala, lo que requirió recursos industriales y la organización del Estado. Los campos de concentración y exterminio nazis son un trágico ejemplo de cómo la capacidad industrial y la burocracia estatal pueden utilizarse con fines inhumanos. Todo esto ilustra una vez más hasta qué punto el Estado moderno y su capacidad para organizar y movilizar recursos pueden tener consecuencias dramáticas cuando se utilizan mal.

La historia del siglo XX demuestra claramente que la guerra y la industrialización están intrínsecamente ligadas. Durante las dos guerras mundiales, las naciones tuvieron que transformar rápidamente sus economías para apoyar el esfuerzo bélico, lo que provocó una importante aceleración de la industrialización. Las fábricas que antes se dedicaban a la producción de bienes de consumo se reconvirtieron para producir armas, vehículos militares, municiones y otros materiales bélicos. Estas industrias tuvieron que modernizarse y racionalizarse para alcanzar un nivel de producción sin precedentes, lo que fomentó el desarrollo de nuevas tecnologías y técnicas de producción. Durante la Primera Guerra Mundial, por ejemplo, la producción de acero y otros materiales esenciales aumentó exponencialmente para satisfacer las necesidades de la guerra. Esta mayor capacidad de producción se reutilizó después de la guerra para estimular el crecimiento económico.

Desde finales del siglo XVIII, con la aparición de las guerras revolucionarias y napoleónicas, asistimos a una importante transformación de la naturaleza de los conflictos. Estas guerras del segundo tipo se convirtieron en guerras totales, que implican no sólo a los ejércitos, sino a toda la sociedad. En estas guerras totales, la movilización de la población se vuelve esencial. Los Estados establecen sistemas de conscripción para reclutar a un gran número de soldados, transformando la guerra en un verdadero esfuerzo nacional. Los recursos económicos, industriales y tecnológicos de cada país se movilizaron para apoyar el esfuerzo bélico. Esto significa que toda la sociedad se ve afectada por la guerra. Los civiles están directamente implicados, ya sea como combatientes en el frente, como trabajadores en las fábricas de armamento o como apoyo logístico en las infraestructuras de comunicaciones, transporte y sanidad. Los civiles también sufren las consecuencias de la guerra, como la destrucción material, los desplazamientos forzosos, las privaciones y la pérdida de vidas. Estas guerras totales afectan profundamente a la vida de las sociedades implicadas. Reforzaron el vínculo entre el Estado y la población, transformando la guerra en un compromiso colectivo y nacional. La distinción entre frente y retaguardia se difuminó y la guerra se convirtió en una realidad omnipresente en la vida cotidiana de los civiles.

Entre 1815 y 1914, hubo un periodo de relativa estabilidad y paz en Europa, a menudo denominado la "Paz de los Cien Años" o el "Largo Siglo XIX". Durante este periodo, las principales potencias europeas evitaron grandes conflictos entre ellas, lo que condujo a una cierta estabilidad política, económica y social en el continente. Sin embargo, este periodo de relativa paz no estuvo exento de tensiones y conflictos más limitados. Durante este periodo estallaron guerras y crisis regionales, conflictos coloniales y luchas por la independencia nacional. Además, las rivalidades y tensiones entre las potencias europeas se fueron acumulando con el tiempo, sobre todo como consecuencia del imperialismo, las rivalidades coloniales y las tensiones nacionalistas. La aparente estabilidad de este periodo se rompió con el estallido de la Primera Guerra Mundial en 1914. Este gran conflicto supuso un punto de inflexión en la historia y marcó el fin de la paz relativa en Europa. Le siguieron una serie de grandes convulsiones políticas, sociales y económicas que marcaron el siglo XX.

Tras las guerras napoleónicas, en 1814-1815 se celebró el Congreso de Viena. Reunió a las principales potencias europeas de la época con el objetivo de reorganizar Europa tras los trastornos causados por las Guerras Napoleónicas y evitar nuevos conflictos. El Congreso de Viena estableció el principio del "Concierto de las Naciones", también conocido como "Sistema de Viena". Se trataba de un sistema de diplomacia multilateral en el que las principales potencias europeas se reunían periódicamente para debatir cuestiones internacionales y mantener la paz en Europa. La idea era crear un equilibrio de poder y evitar las guerras destructivas que habían caracterizado el periodo napoleónico. El Concierto de las Naciones fue un intento de establecer un sistema de relaciones internacionales basado en la cooperación, la consulta y la diplomacia. Sin embargo, a pesar de sus esfuerzos, el sistema mostró sus limitaciones con el paso del tiempo, sobre todo a la hora de hacer frente a los cambios políticos y las aspiraciones nacionalistas que surgieron durante el siglo XIX. El periodo posterior al Congreso de Viena estuvo marcado por tensiones y conflictos, como el auge del nacionalismo, las revoluciones de 1848 y las rivalidades coloniales. Estos acontecimientos condujeron finalmente al fin de la "Paz de los Cien Años" y al estallido de la Primera Guerra Mundial en 1914.

El Concierto de las Naciones, también conocido como Sistema Metternich, se estableció tras la caída de Napoleón en 1815 en el Congreso de Viena. Los vencedores de la guerra contra Napoleón -Gran Bretaña, Austria, Prusia y Rusia, las principales potencias de la época- definieron nuevas reglas para gestionar las relaciones internacionales. Estas normas establecían un sistema concertado de gestión de los conflictos entre Estados, basado en el equilibrio de poder, el respeto de los tratados y la no injerencia en los asuntos internos de otros Estados. La idea era evitar que se repitieran las devastadoras guerras que habían marcado la era napoleónica. En consecuencia, aunque no se trataba de un sistema de seguridad colectiva propiamente dicho, el Concierto de las Naciones fomentó la cooperación entre las potencias y contribuyó a mantener la estabilidad en Europa durante gran parte del siglo XIX. De hecho, el sistema funcionó relativamente bien durante un tiempo, con una notable reducción del número de guerras importantes en Europa. Sin embargo, también fue criticado por apoyar y reforzar el statu quo, impidiendo así el progreso social y político. Además, en última instancia no consiguió evitar el estallido de guerras mundiales en el siglo XX. El Concierto de las Naciones marcó un hito en la historia de las relaciones internacionales, sentó las bases de la diplomacia multilateral moderna y fue precursor de organizaciones internacionales como la Sociedad de Naciones y las Naciones Unidas.

La era post 1945[modifier | modifier le wikicode]

Aunque durante la Guerra Fría hubo considerables tensiones, sobre todo entre la Unión Soviética y Estados Unidos, Europa ha disfrutado desde 1945 de un periodo de paz sin precedentes. Este periodo, a menudo conocido como la "Pax Europaea" o Paz Europea, marcó el periodo de paz más largo en el continente en la historia moderna. Tras las Guerras Napoleónicas, Europa vivió un periodo relativamente pacífico conocido como la "Paz de los Cien Años" entre 1815 y 1914, a pesar de algunos conflictos notables como la Guerra de Crimea y la Guerra Franco-Prusiana. Este periodo estuvo marcado por la estabilidad general proporcionada por el Concierto de las Naciones, que promovió el equilibrio de poder y la resolución diplomática de los conflictos. Del mismo modo, a pesar de las tensiones de la Guerra Fría y de la amenaza de destrucción nuclear después de 1945, Europa disfrutó de un periodo de paz extraordinariamente largo. Esta "Pax Europaea" puede atribuirse a una serie de factores, como la disuasión nuclear, la creación y expansión de la Unión Europea, la presencia de fuerzas de la OTAN y del Pacto de Varsovia, y la importante ayuda económica proporcionada por el Plan Marshall. Estos elementos han contribuido a aumentar la interdependencia entre las naciones europeas, haciendo que el conflicto directo no sólo sea indeseable, sino cada vez más impensable. Como resultado, a pesar de los retos y tensiones del mundo de posguerra, Europa ha sido capaz de mantener una paz duradera y significativa.

Hasta los recientes conflictos de Ucrania, la paz en Europa se mantenía en gran medida. El conflicto de Ucrania, que comenzó en 2014, representa una ruptura significativa de esa paz. Sin embargo, es importante señalar que este conflicto está más localizado y no ha desembocado en una guerra a gran escala que implique a muchos países europeos, como ocurrió en las dos guerras mundiales. La crisis ucraniana ha puesto de manifiesto algunas de las tensiones que aún existen en Europa, especialmente entre Rusia y las naciones occidentales. La situación en Ucrania es compleja y ha planteado muchos retos para la estabilidad y la seguridad en Europa. Ha puesto en entredicho la eficacia de algunas de las estructuras y acuerdos que han contribuido a mantener la paz en Europa durante décadas. No obstante, incluso con el conflicto de Ucrania, el periodo transcurrido desde 1945 sigue siendo uno de los más pacíficos de la historia europea, sobre todo en comparación con los siglos anteriores, marcados por guerras frecuentes y devastadoras.

Salón de la Asamblea General de las Naciones Unidas.

Mientras que Europa y otras partes del mundo desarrollado han disfrutado de un periodo de relativa paz desde la Segunda Guerra Mundial, muchos otros lugares sufrieron conflictos violentos durante la Guerra Fría y más allá. Este periodo estuvo marcado por una serie de guerras indirectas, en las que las grandes potencias apoyaron a las partes enfrentadas en conflictos locales sin entrar directamente en guerra. Ejemplos de estas guerras indirectas son la Guerra de Corea, la Guerra de Vietnam, la Guerra Civil de Angola y las guerras de Afganistán, entre otras. Estos conflictos han causado a menudo numerosas víctimas civiles y han tenido repercusiones a largo plazo en la estabilidad y el desarrollo de las regiones afectadas. Es un recordatorio importante de que, aunque la "Pax Europaea" y la paz entre las grandes potencias son importantes, no representan toda la historia de la guerra y la paz en el siglo XX y más allá. Los conflictos siguen afectando a muchas partes del mundo, a menudo con consecuencias devastadoras para las poblaciones locales.

Históricamente, los grandes conflictos solían ser el resultado de guerras directas entre grandes potencias. Sin embargo, desde el final de la Segunda Guerra Mundial en 1945, estas potencias han evitado en gran medida entrar en conflicto directo entre sí. Esta transición puede atribuirse a varios factores. El desarrollo y la proliferación de armas nucleares han creado una disuasión mutua, en la que el coste de un conflicto directo sería la destrucción total. Además, la creciente interdependencia económica ha hecho que la guerra resulte menos atractiva para las grandes potencias, ya que perturbaría el comercio mundial y los mercados financieros. Además, la creación de instituciones internacionales como las Naciones Unidas ha proporcionado mecanismos para la resolución pacífica de disputas. Por último, la extensión de la democracia también puede haber contribuido a esta tendencia, ya que las democracias tienden a evitar entrar en guerra entre sí, concepto conocido como "paz democrática".

Desde el final de la Primera Guerra Mundial, existe una tendencia creciente hacia la idea de que la guerra es ilegal o, en todo caso, algo que debe evitarse. Se trata de un cambio importante en la percepción histórica de la guerra. La creación de la Sociedad de Naciones tras la Primera Guerra Mundial fue un primer paso hacia esta idea. Aunque la Sociedad de Naciones no consiguió evitar la Segunda Guerra Mundial, su sucesora, las Naciones Unidas, se fundó sobre principios similares de resolución pacífica de disputas y prevención de la guerra. Además, la evolución del derecho internacional humanitario y las Convenciones de Ginebra establecieron ciertas normas sobre la conducta en la guerra, con la idea de minimizar sus efectos nocivos. Más recientemente, se ha desarrollado la idea de la "Responsabilidad de Proteger" (R2P) para justificar la intervención internacional en situaciones en las que un Estado no puede o no quiere proteger a su propia población.

El filósofo Immanuel Kant esbozó un plan de "paz perpetua" en un tratado que publicó en 1795. Kant formuló la idea de que las democracias liberales tienen menos probabilidades de entrar en guerra entre sí, una teoría que fue retomada por otros pensadores políticos y que se conoció como la "paz democrática". Según esta teoría, las democracias son menos propensas a la guerra porque sus gobiernos son responsables ante sus ciudadanos, que soportan los costes humanos y económicos de los conflictos. Kant también promovió la idea de una federación de naciones libres, una especie de precursora de las actuales organizaciones internacionales como las Naciones Unidas. El objetivo de esta "federación de paz" sería resolver los conflictos mediante la negociación y el derecho internacional, en lugar de la guerra.

Tras el final de la Segunda Guerra Mundial en 1945, las naciones del mundo trataron de establecer estructuras para mantener la paz y prevenir futuros conflictos. Esto llevó a la creación de la Organización de las Naciones Unidas (ONU), cuyo objetivo es facilitar la cooperación internacional y prevenir los conflictos. La ONU es un ejemplo de lo que se conoce como sistema de seguridad colectiva. En un sistema de este tipo, los Estados se comprometen a cooperar para garantizar la seguridad de todos. Si un Estado ataca a otro, se espera que los demás Estados se pongan del lado del Estado atacado y tomen medidas para disuadir o detener al agresor. Además de la ONU, se han creado otras organizaciones y tratados para promover la seguridad colectiva, como la Organización del Tratado del Atlántico Norte (OTAN) y la Unión Europea. Estos mecanismos han contribuido a evitar grandes conflictos entre grandes potencias desde 1945. Sin embargo, también tienen sus límites y no siempre son eficaces a la hora de prevenir conflictos, como demuestran los numerosos conflictos regionales y guerras civiles que han tenido lugar desde 1945.

La Carta de las Naciones Unidas, creada en 1945, establece normas esenciales para regular el uso de la fuerza entre Estados. En general, prohíbe el uso de la fuerza en las relaciones internacionales, salvo en dos circunstancias específicas. En primer lugar, el artículo 51 de la Carta consagra el derecho inmanente de los Estados a la legítima defensa individual o colectiva en caso de ataque armado. Esto significa que un Estado tiene derecho a defenderse si él mismo, u otro Estado con el que haya concluido un acuerdo de defensa, es atacado. En segundo lugar, el Capítulo VII de la Carta permite al Consejo de Seguridad de la ONU tomar medidas para preservar o restablecer la paz y la seguridad internacionales. Esto puede incluir el uso de la fuerza y ha sido la base para la autorización de varias intervenciones militares, como la Guerra del Golfo en 1991. Aunque estos principios se concibieron para limitar el uso de la fuerza y fomentar la resolución pacífica de los conflictos, también han sido controvertidos, sobre todo en lo que respecta a su interpretación y aplicación en situaciones concretas.

Desde 1945, ha habido una tendencia creciente hacia la regulación y prohibición de la guerra. La Carta de las Naciones Unidas constituyó un hito importante en esta evolución, al prohibir el uso de la fuerza en las relaciones internacionales salvo en legítima defensa o con la autorización del Consejo de Seguridad. Además de la Carta de la ONU, otros tratados y convenciones también han contribuido a esta tendencia. Por ejemplo, las Convenciones de Ginebra y sus Protocolos Adicionales han establecido normas estrictas para la conducción de la guerra, con el objetivo de limitar el sufrimiento humano. Del mismo modo, los tratados de control de armamentos, como el Tratado de No Proliferación de Armas Nucleares, han tratado de limitar la proliferación de las armas más destructivas. Al mismo tiempo, se ha producido un movimiento creciente hacia la resolución pacífica de los conflictos. Los mecanismos pacíficos de resolución de conflictos, como la mediación, el arbitraje y la resolución judicial, se utilizan cada vez más para resolver disputas internacionales. Sin embargo, aunque estos esfuerzos han contribuido a limitar y regular la guerra, no han conseguido eliminarla por completo. Siguen produciéndose conflictos en muchas partes del mundo, lo que subraya el persistente reto de lograr una paz duradera y universal.

Transformaciones contemporáneas de la guerra[modifier | modifier le wikicode]

El final de la Guerra Fría en 1989, marcado por la caída del Muro de Berlín, representó un importante punto de inflexión en la historia de la guerra moderna. Durante este periodo de tensión bipolar entre el Este y el Oeste, el mundo se había dividido entre las dos superpotencias, Estados Unidos y la Unión Soviética. Aunque estas dos superpotencias nunca entraron en conflicto directo, apoyaron guerras indirectas en todo el mundo, dando lugar a conflictos prolongados y costosos. El final de la Guerra Fría cambió la dinámica de la guerra moderna de varias maneras. En primer lugar, supuso el fin de la bipolaridad que había caracterizado la política mundial durante casi medio siglo. Como consecuencia, la naturaleza de los conflictos cambió, pasando de guerras entre Estados a guerras civiles y conflictos no estatales. En segundo lugar, el final de la Guerra Fría también dio paso a una nueva ola de optimismo sobre la posibilidad de una paz mundial duradera. Existía la esperanza de que, sin la tensión constante de la Guerra Fría, el mundo podría avanzar significativamente hacia la resolución de conflictos y la prevención de guerras. Por último, el final de la Guerra Fría también dio lugar a una serie de nuevos retos, como la proliferación de armas nucleares, el auge del terrorismo internacional y el creciente problema de los Estados fallidos. Estos retos han influido en la naturaleza de la guerra moderna y siguen siendo cuestiones importantes para la seguridad mundial.

El final de la Guerra Fría en 1989 marcó un importante punto de inflexión en la historia mundial, con profundas implicaciones para la naturaleza de la guerra y del Estado moderno. Hasta entonces, la evolución de la guerra moderna estaba estrechamente vinculada a la aparición y consolidación del Estado nación moderno. Este Estado se caracterizaba por una soberanía territorial claramente definida, el monopolio de la violencia legítima y una estructura de gobierno centralizada. Las guerras eran principalmente enfrentamientos entre estos Estados-nación. Sin embargo, después de 1989, muchos investigadores observaron un cambio significativo en esta dinámica. Las guerras pasaron a ser con menos frecuencia enfrentamientos directos entre Estados-nación, y más a menudo conflictos internos, guerras civiles o guerras en las que participaban actores no estatales, como grupos terroristas o milicias. Es más, la propia noción de soberanía estatal ha empezado a ponerse en tela de juicio. Las intervenciones humanitarias, las operaciones de mantenimiento de la paz y la doctrina de la "responsabilidad de proteger" han puesto en tela de juicio la idea tradicional de no injerencia en los asuntos internos de un Estado. Por tanto, puede decirse que el final de la Guerra Fría marcó el comienzo de una nueva era en la que la relación entre la guerra y el Estado está cambiando. Los contornos precisos de esta nueva era siguen siendo objeto de debate entre académicos y analistas.

Desde el final de la Guerra Fría, muchos investigadores y expertos militares han sugerido que la guerra ha experimentado una transformación significativa. Estas transformaciones se han atribuido a diversos factores, como los avances en tecnología militar, la globalización, los cambios en la naturaleza del Estado y el relativo declive de las guerras interestatales. Las guerras actuales se describen a menudo como "posmodernas", para reflejar su diferencia con las guerras tradicionales de siglos anteriores. Las guerras posmodernas suelen caracterizarse por su complejidad, ya que en ellas intervienen multitud de actores estatales y no estatales, y a veces incluso empresas privadas y organizaciones no gubernamentales. A menudo tienen lugar en entornos urbanos, más que en campos de batalla tradicionales, y pueden implicar a actores asimétricos, como grupos terroristas o ciberatacantes. Estas guerras posmodernas también han puesto en tela de juicio las normas y reglas tradicionales de la guerra. Por ejemplo, ¿cómo pueden aplicarse los principios del derecho internacional humanitario, concebidos para las guerras entre Estados, a los conflictos en los que intervienen actores no estatales o ciberataques? Esto no significa que las antiguas formas de guerra hayan desaparecido por completo. Todavía existen conflictos que se asemejan a las guerras tradicionales. Sin embargo, estas nuevas formas de conflicto han añadido una capa de complejidad al arte de la guerra, que exige una reflexión y una adaptación constantes a las nuevas realidades del siglo XXI.

El nuevo (des)orden mundial[modifier | modifier le wikicode]

La caída del Muro de Berlín en 1989 y la disolución de la Unión Soviética en 1991 marcaron el final de la Guerra Fría y del sistema bipolar que había dominado la política mundial durante casi medio siglo. Durante este periodo, Estados Unidos y la Unión Soviética, como superpotencias, habían establecido dos bloques distintos de influencia global. A pesar de las constantes tensiones y las numerosas crisis, se evitó el conflicto abierto entre estas dos potencias, en gran parte debido a la amenaza de Destrucción Mutua Asegurada (MAD) en caso de guerra nuclear. Sin embargo, el final de la Guerra Fría no ha conducido a un "nuevo orden mundial" de paz y estabilidad como algunos esperaban. Por el contrario, han surgido nuevos retos y conflictos. Los Estados fallidos, las guerras civiles, el terrorismo internacional y la proliferación de armas de destrucción masiva se han convertido en problemas importantes. La naturaleza de los conflictos también ha cambiado, con un aumento de la guerra asimétrica y de los conflictos en los que participan actores no estatales.

El final de la Guerra Fría inauguró una nueva era en la política mundial, marcada por un cierto optimismo. Muchos expertos y responsables políticos esperaban que el fin de la rivalidad entre superpotencias conduciría a una era de mayor paz y cooperación internacionales. El filósofo político Francis Fukuyama llegó a describir este periodo como "el fin de la historia", sugiriendo que la democracia liberal se había erigido por fin en el sistema de gobierno indiscutible y definitivo. Con la desaparición de la Unión Soviética, Estados Unidos se convirtió en la única superpotencia mundial, dando paso a lo que algunos han denominado la "hiperpotencia" estadounidense. Muchos creían que esta nueva era unipolar traería más estabilidad y paz al mundo. Al mismo tiempo, el fin de la rivalidad entre las dos superpotencias permitió a las Naciones Unidas desempeñar un papel más eficaz en la prevención de conflictos y la promoción de la paz. La obstrucción sistemática por parte de uno de los miembros permanentes del Consejo de Seguridad de la ONU, que a menudo había paralizado la organización durante la Guerra Fría, ha desaparecido en gran medida. Esto condujo a un aumento significativo de las operaciones de mantenimiento de la paz de la ONU durante la década de 1990.

Con el final de la Guerra Fría, en la década de 1990 se produjo un aumento significativo de las operaciones de mantenimiento de la paz de la ONU. Las fuerzas de mantenimiento de la paz de la ONU se desplegaron en conflictos de todo el mundo, con el objetivo de mantener o restaurar la paz y promover la reconciliación y la reconstrucción. La idea era que estas operaciones de mantenimiento de la paz podían ayudar a prevenir la escalada de los conflictos, proteger a los civiles, facilitar la entrega de ayuda humanitaria y apoyar el proceso de paz. En otras palabras, se suponía que estas misiones ayudarían a "cosechar los dividendos de la paz" tras el final de la Guerra Fría.

El final de la Guerra Fría y el surgimiento de un nuevo sistema internacional han ido acompañados de un discurso creciente sobre el "desorden global". Este término se refiere a la idea de que el mundo posterior a la Guerra Fría se caracteriza por una mayor incertidumbre, desafíos globales complejos e interconectados y la ausencia de un marco claro y estable para la gobernanza internacional. Varios factores han contribuido a esta percepción de "desorden global". En primer lugar, el fin de la bipolaridad de la Guerra Fría eliminó el marco claro que había estructurado anteriormente las relaciones internacionales. En lugar de un mundo dividido entre dos superpotencias, hemos asistido a un panorama más complejo y multipolar con muchos actores importantes, entre los que se incluyen no sólo los Estados nación, sino también las organizaciones internacionales, las empresas multinacionales, los grupos no gubernamentales y otros. En segundo lugar, el mundo posterior a la Guerra Fría ha estado marcado por una serie de retos globales, como el terrorismo transnacional, las crisis financieras, el cambio climático, las pandemias, la ciberseguridad y otros problemas que no respetan las fronteras nacionales y que no pueden ser resueltos por un solo país o incluso por un grupo de países. Por último, cada vez se es más consciente de las limitaciones y contradicciones de las instituciones internacionales existentes. Por ejemplo, la ONU, el FMI, el Banco Mundial y otras organizaciones han sido criticadas por ser poco representativas, ineficaces e incapaces de responder eficazmente a los retos mundiales. En este contexto, la cuestión de cómo gestionar este "lío global" y construir un sistema internacional más justo, eficaz y resistente se ha convertido en un tema central de la política mundial.

En su muy discutido libro "El choque de civilizaciones", el analista político Samuel P. Huntington propuso una nueva forma de ver el mundo posterior a la Guerra Fría. Sostenía que las futuras fuentes de conflicto internacional no tendrían tanto que ver con ideologías políticas o económicas, sino con las diferencias entre las distintas grandes civilizaciones del mundo. Según Huntington, el mundo podría dividirse en unas ocho grandes civilizaciones, basadas en la religión y la cultura. Predijo que los mayores conflictos del siglo XXI se producirían entre estas civilizaciones, en particular entre la civilización occidental y las civilizaciones islámica y confuciana (esta última representada principalmente por China).

El final de la Guerra Fría marcó una transición significativa en la naturaleza de los conflictos. Mientras que el periodo de la Guerra Fría estuvo dominado por los conflictos interestatales y las guerras por poderes entre las dos superpotencias, la era posterior a la Guerra Fría ha visto un aumento significativo de las guerras civiles y los conflictos internos. Estos conflictos han implicado a menudo a diversos actores no estatales, como grupos rebeldes, milicias, grupos terroristas y bandas criminales. Además, a menudo se han caracterizado por una violencia intensa y prolongada, violaciones masivas de los derechos humanos y graves crisis humanitarias. Estas tendencias han planteado serios retos a la comunidad internacional. Por un lado, ha sido más difícil gestionar y resolver estos conflictos, ya que a menudo implican cuestiones profundamente arraigadas como la identidad étnica o religiosa, la gobernanza, la desigualdad y el acceso a los recursos. Por otra parte, estos conflictos suelen tener efectos desestabilizadores que trascienden las fronteras nacionales, como los flujos de refugiados, la propagación de grupos extremistas y la desestabilización regional.

Históricamente, el Estado-nación era el principal actor en los conflictos armados, y la mayoría de las guerras se libraban entre Estados. Sin embargo, con el colapso del orden mundial bipolar al final de la Guerra Fría, la naturaleza de la guerra empezó a cambiar. La guerra civil, que antes era un tipo de conflicto relativamente raro, se hizo cada vez más común. Estos conflictos internos suelen implicar a diversos actores no estatales, como grupos rebeldes, milicias, grupos terroristas y bandas criminales. El auge de las guerras civiles ha planteado nuevos retos para la gestión de conflictos y la seguridad internacional. A diferencia de las guerras interestatales, las guerras civiles suelen ser más complejas y difíciles de resolver. Pueden implicar problemas muy arraigados, como divisiones étnicas o religiosas, gobernanza, desigualdad y acceso a los recursos. Además, estos conflictos suelen tener consecuencias desestabilizadoras que trascienden las fronteras nacionales, como los flujos de refugiados, la propagación de grupos extremistas y la desestabilización regional.

Desde el final de la Guerra Fría en 1989, la naturaleza de los conflictos ha cambiado significativamente. Mientras que las guerras interestatales fueron en su día la forma dominante de conflicto, en la era posterior a la Guerra Fría se ha producido un aumento de las guerras civiles y los conflictos internos. Estas guerras civiles han implicado a menudo a una serie de actores no estatales, como grupos armados, milicias, grupos terroristas y bandas. Como resultado, a menudo existe la percepción de que el Estado ya no es el actor principal en los conflictos armados. Esto representa un reto importante para el sistema internacional, que se construyó sobre el principio de la soberanía estatal y se diseñó para gestionar los conflictos entre Estados. Las guerras civiles suelen ser más complejas, más difíciles de resolver y tienen más probabilidades de provocar crisis humanitarias que las guerras entre Estados.

La era posterior a la Guerra Fría se ha caracterizado por la aparición y proliferación de diversos actores no estatales que se han convertido en protagonistas clave de muchos conflictos en todo el mundo. Grupos terroristas, milicias y organizaciones criminales como mafias y bandas se han convertido en protagonistas de la violencia y los conflictos. Estos actores han conseguido a menudo explotar las debilidades del Estado, sobre todo en países donde éste es débil o frágil, donde carece de capacidad para controlar eficazmente su territorio o prestar servicios básicos a su población. A menudo han utilizado la violencia para lograr sus objetivos, ya sea para socavar la autoridad del Estado, para controlar el territorio o los recursos, o para promover una causa política o ideológica. Esto ha tenido muchas implicaciones para la seguridad internacional. Por un lado, ha hecho que los conflictos sean más complejos y más difíciles de resolver. Por otro, ha provocado un aumento de la violencia y la inestabilidad, con consecuencias devastadoras para la población civil.

El concepto de soberanía, que durante mucho tiempo ha sido fundamental para estructurar el sistema interestatal y regular la violencia, se ha visto seriamente cuestionado en el contexto posterior a la Guerra Fría. El auge de actores no estatales violentos, como grupos terroristas y organizaciones criminales, se ha producido a menudo en zonas donde la autoridad estatal es débil o inexistente, lo que pone de manifiesto los límites de la soberanía como medio para mantener el orden y la seguridad. Además, la proliferación de conflictos internos y guerras civiles ha planteado importantes cuestiones sobre la responsabilidad del Estado de proteger a su propia población y el derecho de la comunidad internacional a intervenir en los asuntos de un Estado soberano para prevenir o poner fin a graves violaciones de los derechos humanos. Estos retos han dado lugar a importantes discusiones y debates sobre la naturaleza y el significado de la soberanía en el siglo XXI. Entre los conceptos que han surgido de estos debates está el principio de la "responsabilidad de proteger", que afirma que la soberanía no es sólo un derecho, sino también una responsabilidad, y que si un Estado no puede o no quiere proteger a su población de crímenes masivos, la comunidad internacional tiene la responsabilidad de intervenir.

Los "Estados fallidos" son Estados que ya no pueden mantener el orden y la seguridad en todo su territorio, prestar servicios esenciales a su población o representar un poder legítimo a los ojos de sus ciudadanos. Estos Estados, aunque siguen siendo reconocidos como soberanos en la escena internacional, se enfrentan a menudo a la pérdida de control sobre una parte importante de su territorio, a insurgencias o conflictos internos violentos, así como a la corrupción y la mala gobernanza. Desde la década de 1990, un gran número de conflictos, sobre todo en África, pero también en otras partes del mundo, han tenido lugar en estos Estados fallidos. Estos conflictos suelen caracterizarse por una violencia masiva contra la población civil, violaciones generalizadas de los derechos humanos y del Derecho Internacional Humanitario, y a menudo tienen un impacto desestabilizador en los países y regiones circundantes.

El aumento de los conflictos internos y las guerras civiles desde la década de 1990 ha provocado una reevaluación del concepto tradicional de soberanía en el discurso internacional. Mientras que antes la soberanía se consideraba una garantía de orden y estabilidad, que protegía a los Estados de injerencias externas, empezó a percibirse desde una perspectiva más problemática. En este contexto, la soberanía se veía a veces como un obstáculo para la intervención internacional en situaciones en las que las poblaciones estaban amenazadas por la violencia masiva, el genocidio o los crímenes contra la humanidad. Esto ha dado lugar a debates sobre la "responsabilidad de proteger" y sobre cuándo y cómo debe intervenir la comunidad internacional para proteger a las poblaciones civiles, incluso violando el principio tradicional de no injerencia en los asuntos internos de un Estado soberano. Además, la soberanía también ha sido cuestionada como fuente de legitimidad, cuando regímenes autoritarios o despóticos la han utilizado para justificar violaciones de los derechos humanos o para resistirse a las demandas de reforma democrática. Así pues, aunque la soberanía sigue siendo un principio fundamental del sistema internacional, su significado y aplicación son cada vez más controvertidos en el contexto contemporáneo.

La aparición de nuevas guerras[modifier | modifier le wikicode]

Mary Kaldor, especialista en relaciones internacionales y teoría de la guerra, introdujo la idea de "nuevas guerras" en su libro New and Old Wars: Organised violence in a global era (1999). En su opinión, los conflictos surgidos desde el final de la Guerra Fría tienen características distintas de las "viejas guerras" tradicionales, en gran parte debido al impacto de la globalización y los cambios políticos, económicos y tecnológicos.

Las "nuevas guerras", según Kaldor, se caracterizan típicamente por:

  • La degradación de la guerra en una violencia difusa y a menudo descentralizada, en la que participan diversos actores no estatales, como milicias, grupos terroristas, bandas criminales y señores de la guerra.
  • El énfasis en la identidad, más que en la ideología, como motor del conflicto, utilizando a menudo discursos étnicos, religiosos o nacionalistas para movilizar apoyos y justificar la violencia.
  • La creciente importancia de los crímenes contra la humanidad y los ataques a civiles, en lugar de los combates convencionales entre fuerzas armadas.
  • La creciente implicación de actores internacionales y transnacionales, tanto en términos de financiación y apoyo a las partes en conflicto, como en términos de esfuerzos para resolver conflictos o mitigar su impacto humanitario.

Estas "nuevas guerras" plantean retos distintos en términos de prevención, resolución y reconstrucción posconflicto, y requieren estrategias y enfoques diferentes de los que fueron eficaces en las "viejas guerras".

En su análisis de las nuevas guerras, Mary Kaldor sostiene que la era posterior a 1989 está marcada por tres elementos clave. El primero es la globalización. El final del siglo XX se caracterizó por una aceleración de la globalización, que transformó profundamente las relaciones económicas, políticas y culturales a escala mundial. Esta globalización tiene repercusiones directas en la naturaleza de los conflictos. La financiación transnacional de los grupos armados, la difusión de ideologías extremistas a través de los medios digitales y la participación de fuerzas internacionales en operaciones de mantenimiento de la paz son fenómenos derivados de ella. En segundo lugar, la era posterior a 1989 está marcada por una importante transformación de las estructuras políticas. Con el final de la Guerra Fría, muchos regímenes comunistas y autoritarios se derrumbaron, dando lugar a nuevas democracias. Al mismo tiempo, aumentó la intervención internacional en los asuntos internos de los Estados, a menudo justificada por la necesidad de proteger los derechos humanos o evitar genocidios. Por último, Kaldor destaca un cambio fundamental en la naturaleza de la violencia. Los conflictos se han vuelto más difusos y descentralizados, implicando a una multitud de actores no estatales. Los ataques deliberados contra civiles, la explotación de la identidad étnica o religiosa con fines de movilización y el uso de tácticas de terror se han convertido en algo habitual. Así, según Kaldor, estos tres elementos interactúan para crear un nuevo tipo de guerra, profundamente diferente de las guerras interestatales tradicionales del pasado.

Según Mary Kaldor, en la era moderna se ha pasado de las ideologías a las identidades como principales motores de los conflictos. En este contexto, las batallas ya no se libran por ideales políticos, sino por la afirmación y defensa de identidades particulares, a menudo étnicas. Esta evolución supone un paso hacia la exclusión, ya que puede conducir a una mayor polarización y división de la sociedad. A diferencia de un debate ideológico en el que puede haber compromiso y consenso, la defensa de la identidad puede crear una dinámica de "nosotros contra ellos", que puede ser extremadamente destructiva.

Mary Kaldor destaca este cambio crucial en los motivos del conflicto. Cuando las luchas se centraban en ideologías, como el socialismo internacional, eran más integradoras. El objetivo era convencer y unir al mayor número posible de personas a una causa, un sistema de pensamiento o una visión del mundo. En cambio, cuando los conflictos se basan en la identidad, sobre todo étnica, tienden a ser más excluyentes. Luchar por una identidad étnica específica delimita a un grupo concreto como "nosotros", lo que inevitablemente implica un "ellos" que es distinto y diferente. Esto crea una dinámica de exclusión que puede dividir profundamente y desembocar en violencia intercomunitaria. Se trata de un cambio profundo con respecto a los conflictos ideológicos del pasado.

Además, según Kaldor, la guerra ya no es por el pueblo, sino contra el pueblo, lo que significa que cada vez nos enfrentamos más a actores que no representan al Estado y que ni siquiera aspiran a ser el Estado. Antes, los conflictos los libraban generalmente los Estados o los actores que aspiraban a controlar el Estado. Por tanto, la guerra se libraba "por el pueblo", en el sentido de que el objetivo era hacerse con el control del gobierno para, teóricamente, servir a los intereses del pueblo. En el contexto actual, sostiene que la guerra se libra a menudo "contra el pueblo". Esto significa que actores no estatales como grupos terroristas, milicias o bandas participan cada vez más en los conflictos. Estos grupos no buscan necesariamente el control del Estado y, de hecho, pueden participar en actos de violencia dirigidos principalmente contra la población civil. Como consecuencia, la naturaleza de la guerra ha evolucionado hasta convertirse menos en una lucha por el control del Estado y más en una fuente de violencia contra la población.

Es cada vez más una guerra de bandidos, en la que el objetivo es extraer los recursos naturales de los países para el enriquecimiento personal de determinados grupos. Mary Kaldor describe esta transformación como una forma de "guerra de bandidos". En este contexto, la guerra no se libra para alcanzar objetivos políticos tradicionales, como el control del Estado o la defensa de una ideología, sino para el enriquecimiento personal o de grupo. Esta nueva forma de conflicto se caracteriza a menudo por la extracción y explotación de recursos naturales en regiones conflictivas. Estas "guerras de bandidos" pueden tener consecuencias desastrosas para las poblaciones locales, no sólo por la violencia directa que implican, sino también por la desestabilización económica y social que engendran. A menudo, los recursos que podrían utilizarse para el desarrollo económico y social se desvían a intereses o grupos privados, lo que puede exacerbar la pobreza y la desigualdad.

La era posterior a la Guerra Fría ha visto surgir una economía de guerra global, en la que actores no estatales como organizaciones criminales, grupos terroristas y milicias privadas desempeñan un papel cada vez más importante. Estos grupos suelen apoyarse en redes transnacionales para financiar sus operaciones, a través del tráfico de drogas, el comercio ilegal de armas, el contrabando de mercancías y otras formas de delincuencia organizada. Esta economía de guerra tiene el efecto de prolongar los conflictos, al proporcionar a los grupos armados un medio de financiar sus actividades sin necesidad de apoyo estatal o popular. Al mismo tiempo, contribuye a la inestabilidad regional, ya que los beneficios de estas actividades ilegales suelen utilizarse para financiar otras formas de violencia y desorden. Además, estas redes transnacionales dificultan el control y la resolución de conflictos por parte de las autoridades estatales y las organizaciones internacionales. A menudo operan fuera de los marcos jurídicos tradicionales y pueden extenderse por varios países o regiones, lo que complica los esfuerzos para combatirlas. Por último, la implicación de agentes no estatales en los conflictos también puede tener efectos desestabilizadores sobre los Estados, socavando su autoridad y su capacidad para mantener el orden y la seguridad. Esto, a su vez, puede exacerbar las tensiones y los conflictos, creando un círculo vicioso de violencia e inestabilidad.

Miembros del Bloque de Búsqueda del coronel Hugo Martínez celebran la muerte de Pablo Escobar el 2 de diciembre de 1993. Su muerte puso fin a un esfuerzo de búsqueda de quince meses que costó cientos de millones de dólares e implicó la coordinación entre el Mando Conjunto de Operaciones Especiales de Estados Unidos, la Administración para el Control de Drogas, la policía colombiana y el grupo parapolicial Los Pepes.

El enfoque de Mary Kaldor sobre la guerra puede considerarse despolitizador. Sostiene que los conflictos contemporáneos están motivados principalmente por factores étnicos, religiosos o identitarios, más que por ideologías políticas. Esto supone una ruptura con las guerras del pasado, que a menudo se libraban en nombre de una ideología política, como el comunismo o el fascismo. Desde esta perspectiva, la guerra ya no es una continuación de la política por otros medios, como decía el teórico militar Carl von Clausewitz, sino un acto de violencia motivado por diferencias de identidad. Esto sugiere que las soluciones tradicionales, como las negociaciones políticas o los acuerdos de paz, pueden no ser suficientemente eficaces para resolver estos conflictos.

La visión tradicional de la guerra, descrita por Carl von Clausewitz, la considera "la continuación de la política por otros medios". Desde esta perspectiva, la guerra se considera una herramienta que los Estados utilizan para alcanzar objetivos políticos específicos. Sin embargo, según Mary Kaldor y otros estudiosos similares, esta dinámica ha cambiado. Sostienen que en los conflictos contemporáneos, los objetivos políticos tradicionales se ven a menudo eclipsados por otras motivaciones, como la identidad étnica o religiosa, o el deseo de acceder a recursos económicos. En estos casos, la guerra ya no está al servicio de la política, sino que parece estar motivada por intereses económicos o identitarios.

Nos encontramos ante Estados surgidos de la descolonización, principalmente en las regiones del sur, que han atravesado difíciles procesos de construcción nacional. A menudo, estos Estados no han recibido las herramientas necesarias para construir una estructura sólida y duradera. Como consecuencia, se han vuelto frágiles e inestables, una situación que favorece la aparición de conflictos y violencia. Cuando estos Estados empiezan a desintegrarse, dan paso a un cierto grado de caos en el que los grupos étnicos pueden verse enfrentados entre sí. Al mismo tiempo, los bandidos y otros actores no estatales aprovechan esta inestabilidad para promover sus propios intereses. La ausencia de una autoridad estatal fuerte y eficaz contribuye a perpetuar este desorden e impide el establecimiento de una paz duradera.

La perspectiva propuesta por Mary Kaldor, que sugiere que el conflicto político está desapareciendo en favor de una forma de desorden global, ha tenido un impacto significativo en nuestra comprensión de las transformaciones contemporáneas de la guerra. Según esta visión, los Estados débiles o fallidos serían incapaces de garantizar la estabilidad en su territorio, lo que abriría la puerta a toda una serie de amenazas y peligros. En ausencia de estructura y control estatales, puede surgir el caos, generando a menudo conflictos étnicos, actividad delictiva y acceso sin restricciones a los recursos naturales por parte de diversos grupos no estatales. En este contexto asistimos a un aumento de las guerras civiles y los conflictos internos, alimentados por redes transnacionales como las mafias. La ausencia de un Estado fuerte y estable da lugar, por tanto, a un panorama conflictivo complejo, en el que los conflictos políticos tradicionales dejan paso a una multitud de amenazas más difusas y descentralizadas. Este enfoque ha desempeñado un papel clave en la configuración de nuestra comprensión de los conflictos modernos y de los desafíos a la paz y la seguridad mundiales.

El desorden observado en Oriente Próximo ha suscitado muchas inquietudes, a menudo relacionadas con el concepto de Estado y su papel como entidad estabilizadora. Cuando el Estado parece incapaz de mantener el control y el orden, pueden surgir multitud de amenazas y riesgos. En el caso de Oriente Próximo, estas amenazas son diversas. Van desde la inestabilidad social y económica dentro de los países, pasando por el aumento de los conflictos sectarios y étnicos, hasta el riesgo de terrorismo internacional. Estos conflictos también pueden provocar crisis humanitarias, desplazamientos masivos de población y problemas de refugiados a escala mundial. La ausencia de un control estatal efectivo también puede permitir que agentes no estatales, como los grupos terroristas, adquieran influencia y poder. Por ejemplo, el Estado Islámico (EI) pudo surgir y hacerse con el control de vastos territorios en Irak y Siria aprovechando la debilidad de los Estados locales y el caos reinante. Esto ilustra claramente la complejidad de las cuestiones vinculadas a la ausencia de control estatal y a la inestabilidad, y los retos que plantean para la seguridad internacional.

Nuestra concepción del sistema internacional está fuertemente arraigada en el concepto de Estado. En general, se considera que el Estado es el principal actor de la política internacional, que garantiza la seguridad, el orden y la estabilidad dentro de sus fronteras. Cuando un Estado se derrumba o es incapaz de ejercer eficazmente su autoridad, ello puede tener consecuencias desestabilizadoras tanto para el país afectado como para la comunidad internacional. El colapso de un Estado puede provocar un vacío de poder, creando un terreno fértil para la aparición de grupos armados no estatales, conflictos internos y violencia generalizada. También puede provocar una crisis humanitaria, con refugiados que huyen de la violencia y la pobreza, lo que a su vez puede crear tensiones en los países vecinos y más allá. La incapacidad de un Estado para controlar su territorio también puede suponer una amenaza para la seguridad internacional. Puede crear un espacio en el que florezcan el terrorismo, el crimen organizado y otras actividades ilícitas, con consecuencias potencialmente graves más allá de las fronteras del Estado en cuestión. Por estas razones, el colapso de los Estados suele considerarse una fuente importante de inestabilidad e inseguridad en el sistema internacional. Por ello, es crucial que la comunidad internacional colabore para prevenir el colapso de los Estados y ayudar a restablecer la estabilidad cuando se produzca.

En la historia de las relaciones internacionales, ha habido casos en los que potencias extranjeras han apoyado regímenes autoritarios o dictatoriales para preservar la estabilidad regional, contener una ideología competidora, obtener acceso a recursos o por razones estratégicas. Sin embargo, esta práctica plantea importantes problemas éticos y puede estar en contradicción con los principios democráticos y los derechos humanos que estas potencias extranjeras suelen afirmar defender. En el contexto de la política internacional, el apoyo a un régimen autoritario puede reflejar a veces una preferencia por un Estado que controle firmemente su país, aunque sea a costa de los derechos humanos o la democracia. Esta tendencia suele derivarse de una preocupación por la estabilidad regional y la seguridad internacional. La idea es que, aunque estos regímenes pueden ser represivos y antidemocráticos, también pueden proporcionar cierto grado de estabilidad y previsibilidad. Pueden evitar el caos o la violencia que de otro modo podrían surgir en ausencia de un control estatal fuerte, y también pueden actuar como contrapeso de otras fuerzas regionales o internacionales percibidas como una amenaza.

El Estado nación sigue siendo una estructura fundamental para organizar y comprender nuestras sociedades y el mundo en que vivimos. Es a través del Estado como definimos generalmente nuestra identidad nacional, es el Estado el que representa a los ciudadanos en la escena internacional y es a través de los Estados como estructuramos más a menudo nuestras interacciones y relaciones internacionales. El Estado nación es también un instrumento clave para mantener el orden público, garantizar los derechos y libertades de los ciudadanos, prestar servicios públicos esenciales y garantizar la seguridad nacional. Por lo tanto, representa un grado de estabilidad y previsibilidad en un mundo complejo y en constante cambio.

La noción de "guerra posmoderna" se refiere a una evolución fundamental del arte de la guerra, que se aleja de los paradigmas tradicionales vinculados a los Estados-nación en conflicto por razones políticas o territoriales. En el núcleo de la guerra posmoderna se encuentra una despolitización del conflicto, en el que los motivos políticos o el control territorial son sustituidos por una multitud de factores como las disputas étnicas, religiosas, económicas o medioambientales. Esta nueva era de la guerra también se caracteriza por la desterritorialización, donde los conflictos ya no se limitan a regiones específicas, sino que pueden llegar a ser transnacionales o globales, como en el caso del terrorismo internacional o los ciberconflictos. Uno de los aspectos más inquietantes de la guerra posmoderna es la privatización de la violencia, en la que actores no estatales como grupos terroristas, milicias privadas y organizaciones criminales desempeñan un papel cada vez más destacado. Al mismo tiempo, se ha intensificado el impacto de los conflictos sobre la población civil, con efectos directos devastadores como la violencia, e indirectos como los desplazamientos de población, el hambre y las enfermedades.

Aunque es menos probable que las democracias entren en guerra entre sí -un concepto conocido como "paz democrática"-, siguen participando en conflictos militares. Estos conflictos suelen implicar a países no democráticos o formar parte de misiones internacionales de mantenimiento de la paz o de lucha contra el terrorismo. Los países del Norte también tienden a utilizar medios distintos de la guerra convencional para alcanzar sus objetivos de política exterior. Por ejemplo, pueden recurrir a la diplomacia, las sanciones económicas, la ayuda al desarrollo y otras herramientas de "poder blando" para influir en otras naciones. Además, la tecnología ha cambiado la naturaleza de la guerra. Los países del Norte, en particular, tienden a depender en gran medida de la tecnología avanzada en su conducción de la guerra. El uso de drones, ciberataques y otras formas de guerra no convencional es cada vez más común. En última instancia, aunque la naturaleza y el desarrollo de la guerra puedan cambiar, el uso de la fuerza militar sigue siendo, por desgracia, una característica de la política internacional. Por lo tanto, es crucial que sigamos buscando formas de prevenir los conflictos y promover la paz y la seguridad mundiales.

Hacia una guerra posmoderna[modifier | modifier le wikicode]

MQ-9 Reaper taxiing.

Las pautas de la guerra han cambiado significativamente, sobre todo en los países occidentales. Las principales características de este cambio han sido un mayor uso de la tecnología, una mayor profesionalización de los ejércitos y una creciente aversión a las pérdidas humanas, a menudo denominada "alergia al riesgo". El concepto de "modo de guerra occidental" hace hincapié en la preferencia por la tecnología avanzada y la superioridad aérea en la conducción de la guerra. La tecnología se ha convertido en un elemento clave en la conducción de la guerra, con el desarrollo de armas cada vez más sofisticadas, el uso de aviones no tripulados y la creciente importancia de la guerra cibernética. Además, la creciente profesionalización de las fuerzas armadas ha dado lugar a una formación más avanzada y a una mayor especialización del personal militar. Los ejércitos profesionales son cada vez más comunes, y el servicio militar obligatorio o el reclutamiento forzoso son cada vez menos frecuentes en los países occidentales. La "alergia al riesgo" se ha visto exacerbada por el hecho de que a las sociedades occidentales les resulta cada vez más difícil aceptar la pérdida de vidas en la guerra. Esto ha llevado a preferir los ataques aéreos y el uso de aviones no tripulados, que permiten llevar a cabo operaciones militares sin poner en peligro la vida de los soldados.

En la actualidad, existe un claro declive en la aceptación social de la pérdida de vidas humanas en las guerras libradas en el extranjero. La gente está cada vez menos dispuesta a apoyar conflictos que se saldan con la pérdida de vidas humanas, sobre todo de sus propios ciudadanos. Esta situación se debe en parte a la cobertura mediática omnipresente e instantánea de los conflictos, que hace que los costes humanos de la guerra sean más visibles y reales para la población en general. Al mismo tiempo, los avances tecnológicos han hecho posible librar guerras a mayor distancia. El uso de aviones no tripulados, misiles de precisión y otras tecnologías de vanguardia permite llevar a cabo ataques a distancia, sin riesgo directo para las tropas sobre el terreno. Esta forma de guerra tecnológica es en gran medida el resultado de los avances tecnológicos facilitados por los gobiernos.

El uso de drones en los conflictos modernos ha cambiado radicalmente la naturaleza de la guerra. El pilotaje de drones permite llevar a cabo operaciones militares, incluidos ataques letales, a miles de kilómetros de distancia. El personal que controla estos drones a menudo lo hace desde bases situadas fuera del campo de batalla, a veces incluso en otro país. Esto plantea una serie de cuestiones éticas y morales. Por un lado, minimiza el riesgo para las fuerzas militares que controlan estos drones. Por otro, puede crear una desconexión entre el acto de matar y la realidad de la guerra, lo que a su vez puede tener consecuencias psicológicas para los operadores de los drones. Además, puede hacer que la toma de decisiones sobre el uso de la fuerza sea menos inmediata y menos personal, reduciendo potencialmente el umbral para el uso de la fuerza. El uso de drones también tiene implicaciones estratégicas. Permite llevar a cabo ataques precisos con un riesgo mínimo para las fuerzas militares, pero también puede provocar víctimas civiles y daños colaterales. El uso de drones plantea, por tanto, importantes cuestiones de derecho internacional humanitario y de responsabilidad.

La cuestión es si este distanciamiento está cambiando la naturaleza de la guerra, si se trata de una evolución, de una revolución en los asuntos militares con el concepto de guerra de "muerte cero", si tenemos que ir más allá de Clausewitz cuando hablamos de Mary Kaldor, por ejemplo. Poner la guerra a distancia gracias a la tecnología, en particular los drones, plantea la cuestión de si está cambiando la naturaleza misma de la guerra. La capacidad de llevar a cabo operaciones militares sin poner directamente en peligro la vida de los propios soldados cambia innegablemente la experiencia de la guerra y puede influir en la toma de decisiones sobre el uso de la fuerza. El concepto de "guerra con cero muertos" puede parecer atractivo desde el punto de vista de quienes hacen la guerra, pero no debe ocultar el hecho de que incluso una guerra librada a distancia puede tener consecuencias devastadoras para la población civil y provocar la pérdida de vidas humanas. La cuestión de si debemos "ir más allá de Clausewitz" es objeto de debate entre los teóricos militares. Clausewitz sostenía que la guerra es una prolongación de la política por otros medios. Aunque la tecnología ha cambiado la forma de hacer la guerra, se puede argumentar que el objetivo último sigue siendo el mismo: alcanzar objetivos políticos. Desde esta perspectiva, el pensamiento de Clausewitz sigue siendo relevante. Dicho esto, el trabajo de estudiosos como Mary Kaldor ha puesto de relieve que las formas contemporáneas de violencia organizada pueden diferir de los modelos tradicionales de guerra previstos por Clausewitz. Las "nuevas guerras", según Kaldor, se caracterizan por la violencia intraestatal, la participación de agentes no estatales y la creciente importancia de las identidades en lugar de las ideologías. Estas transformaciones podrían llevarnos a replantearnos algunas de las teorías clásicas de la guerra.

¿Está cambiando realmente la guerra? ¿Es algo cada vez más despolitizado en los países del Sur y, en definitiva, algo eminentemente tecnológico donde ya no existe ninguna conexión con lo que ocurre sobre el terreno? La percepción de la guerra como algo distante y tecnológico, sobre todo en Occidente, puede ser un fenómeno creciente. Sin embargo, afirmar que la guerra se está "despolitizando" requiere un análisis más matizado.

En los países del Sur, aunque se observa un aumento de los conflictos intraestatales y de la violencia perpetrada por agentes no estatales, estos conflictos siguen siendo profundamente políticos. Pueden estar relacionados con luchas por el control de los recursos, diferencias étnicas o religiosas, aspiraciones a la autodeterminación o reacciones ante la corrupción y la mala gobernanza. Además, la violencia organizada puede tener importantes implicaciones políticas, influyendo en las estructuras de poder, alterando las relaciones entre grupos y configurando el futuro político de un país. En los países del Norte, el uso de tecnologías como los drones puede dar la impresión de una "deshumanización" de la guerra, en la que los actos de violencia se cometen a distancia y de forma aparentemente distante. Sin embargo, este enfoque de la guerra puede tener sus propias implicaciones políticas. Por ejemplo, la aparente facilidad con la que se puede infligir violencia a distancia puede influir en las decisiones sobre cuándo y cómo utilizar la fuerza. Además, la forma en que se utilizan y regulan estas tecnologías puede dar lugar a importantes debates políticos. Por lo tanto, es crucial comprender que, aunque la naturaleza y la conducta de la guerra puedan evolucionar, la guerra sigue siendo una empresa profundamente política, y sus consecuencias se dejan sentir mucho más allá del campo de batalla.

Hablamos de todas las guerras que vemos en las pantallas, como la Guerra del Golfo en la década de 1990, que parecen remotas porque ya no las vivimos a través de nuestras familias o de nuestras propias experiencias. La Guerra del Golfo de los años 90 marcó un punto de inflexión en la percepción de la guerra por parte del público. Los medios de comunicación cubrieron ampliamente la guerra, con imágenes retransmitidas en directo por televisión. Esto contribuyó a crear una cierta distancia entre el público y el conflicto real. Al ver la guerra a través de la pantalla de televisión, puede parecer distante y desconectada de nuestra vida cotidiana. Esta distancia también puede verse acentuada por el hecho de que cada vez menos personas en los países occidentales tienen experiencia directa con el servicio militar. Mientras que antes el servicio militar era una experiencia común para muchos hombres (y algunas mujeres), ahora muchos países tienen ejércitos totalmente profesionales. Esto significa que la guerra es experimentada directamente por un porcentaje menor de la población. Aunque la guerra pueda parecer lejana a muchas personas de los países occidentales, tiene consecuencias muy reales para quienes participan directamente en ella, ya sean los militares desplegados en las zonas de conflicto o las poblaciones locales afectadas. Además, aunque un conflicto pueda parecer geográficamente remoto, puede tener consecuencias indirectas a través de fenómenos como los flujos de refugiados, las repercusiones económicas o las amenazas a la seguridad internacional.

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Referencias[modifier | modifier le wikicode]