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L'objectif principal de cette analyse est d'explorer le parcours d'une loi, depuis sa formulation jusqu'à sa phase d'application et d'exécution, généralement orchestrée par les institutions publiques.  
El principal objetivo de este análisis es explorar el camino que recorre una ley, desde su formulación hasta su aplicación y cumplimiento, generalmente orquestado por las instituciones públicas.  


Pour approfondir cette problématique, notre étude se décline en trois segments distincts : En premier lieu, nous reviendrons sur la notion de mise en œuvre dans le contexte de l'analyse des politiques publiques. Essentiellement, c'est un processus dynamique, souvent sujet à des tensions, qui a le potentiel de transformer radicalement les décisions prises lors de la création de la loi. En deuxième lieu, nous nous pencherons sur un aspect particulier en nous référant à la situation en Suisse, plus précisément à ce que l'on désigne sous le terme de « polity » qui correspond à la structure institutionnelle fédéraliste du pays. Dans cette dynamique fédérale, la Confédération élabore les lois, mais ce sont les cantons et les communes qui les mettent en pratique. Cette disposition singulière peut engendrer un ensemble de défis mais aussi d'avantages dans le processus d'application. En dernier lieu, nous mettrons l'accent sur l'importance de la prise en compte du terrain lors de l'évaluation des actions d'application. Plus précisément, nous examinerons le comportement des fonctionnaires sur le terrain, que ce soit dans la rue ou derrière un comptoir. Plutôt que de se focaliser sur des théories abstraites, nous appuierons nos arguments sur des exemples tangibles.
Para profundizar en esta cuestión, nuestro estudio se divide en tres segmentos distintos: En primer lugar, retomaremos la noción de aplicación en el contexto del análisis de las políticas públicas. Esencialmente, se trata de un proceso dinámico, a menudo sujeto a tensiones, que tiene el potencial de transformar radicalmente las decisiones adoptadas cuando se creó la ley. En segundo lugar, examinaremos un aspecto particular con referencia a la situación en Suiza, más concretamente lo que se conoce como "polity", que corresponde a la estructura institucional federalista del país. En esta dinámica federal, la Confederación elabora las leyes, pero son los cantones y los municipios los que las ponen en práctica. Esta singular disposición puede dar lugar a una serie de retos, pero también de ventajas, en el proceso de aplicación. Por último, insistiremos en la importancia de tener en cuenta la situación local a la hora de evaluar las medidas de aplicación. Más concretamente, examinaremos el comportamiento de los funcionarios sobre el terreno, ya sea en la calle o detrás de un mostrador. En lugar de centrarnos en teorías abstractas, respaldaremos nuestros argumentos con ejemplos tangibles.


= La mise en œuvre : un processus ouvert et complexe =
= Aplicación: un proceso abierto y complejo =
Les études de mise en œuvre ont commencé à prendre forme en tant que discipline distincte au sein des sciences politiques aux États-Unis dans les années 1970 et 1980. Elles ont été inspirées par une série de travaux académiques visant à comprendre pourquoi certaines politiques publiques ne produisaient pas les résultats escomptés une fois mises en œuvre. C'est la "école de la mise en œuvre" qui a réellement formalisé le sujet comme une branche distincte d'étude. Les chercheurs de cette école ont commencé à examiner le processus de mise en œuvre non plus comme une simple exécution des directives politiques, mais comme une phase complexe et multidimensionnelle du processus politique, impliquant de multiples acteurs, niveaux de gouvernement et dynamiques de pouvoir. Des chercheurs comme Jeffrey Pressman, Aaron Wildavsky et James Q. Wilson ont contribué à la théorie de la mise en œuvre avec des travaux influents. Pressman et Wildavsky, par exemple, ont écrit "Implementation: How Great Expectations in Washington Are Dashed in Oakland" en 1973, un ouvrage souvent cité comme le premier livre majeur sur le sujet.<ref>Derthick, M. (1974). Implementation: How Great Expectations in Washington are Dashed in Oakland; Or, Why It's Amazing that Federal Programs Work at All, This Being a Saga of the Economic Development Administration as Told by Two Sympathetic Observers Who Seek to Build Morals on a Foundation of Ruined Hopes. By Jeffrey L. Pressman and Aaron Wildavsky. (Berkeley: University of California Press, 1973. Pp. xviii, 182. $7.50.). ''American Political Science Review,'' ''68''(3), 1336-1337. doi:10.2307/1959201</ref> Ces travaux ont ouvert la voie à une compréhension plus nuancée de la mise en œuvre, en reconnaissant que la phase de mise en œuvre est en soi un processus politique complexe, souvent marqué par des conflits, des négociations et des compromis.  
Los estudios de implementación empezaron a tomar forma como disciplina diferenciada dentro de la ciencia política en Estados Unidos en las décadas de 1970 y 1980. Se inspiró en una serie de trabajos académicos destinados a comprender por qué determinadas políticas públicas no producían los resultados esperados una vez implantadas. Fue la "escuela de la implementación" la que realmente formalizó el tema como una rama de estudio diferenciada. Los investigadores de esta escuela empezaron a examinar el proceso de aplicación no simplemente como la ejecución de directrices políticas, sino como una fase compleja y multidimensional del proceso político, en la que intervienen múltiples actores, niveles de gobierno y dinámicas de poder. Investigadores como Jeffrey Pressman, Aaron Wildavsky y James Q. Wilson han contribuido con influyentes trabajos a la teoría de la implementación. Pressman y Wildavsky, por ejemplo, escribieron "Implementation: How Great Expectations in Washington Are Dashed in Oakland" en 1973, una obra citada a menudo como el primer libro importante sobre el tema.<ref>Derthick, M. (1974). Implementation: How Great Expectations in Washington are Dashed in Oakland; Or, Why It's Amazing that Federal Programs Work at All, This Being a Saga of the Economic Development Administration as Told by Two Sympathetic Observers Who Seek to Build Morals on a Foundation of Ruined Hopes. Por Jeffrey L. Pressman y Aaron Wildavsky (Berkeley: University of California Press, 1973. pp. xviii, 182. $7.50.). ''American Political Science Review'', ''68''(3), 1336-1337. doi:10.2307/1959201</ref> Este trabajo ha allanado el camino para una comprensión más matizada de la implementación, reconociendo que la fase de implementación es en sí misma un proceso político complejo, a menudo marcado por el conflicto, la negociación y el compromiso.  


"Implementation: How Great Expectations in Washington Are Dashed in Oakland; Or, Why It's Amazing that Federal Programs Work at All, This Being a Saga ... Morals on a Foundation" est une œuvre fondatrice qui a véritablement lancé le domaine d'étude de la mise en œuvre des politiques publiques. Écrit par Jeffrey L. Pressman et Aaron Wildavsky en 1973, ce livre expose les défis complexes et souvent surprenants que présentent la mise en œuvre de politiques publiques. Le sous-titre du livre soulève une question centrale : comment les grandes attentes formulées à Washington peuvent se heurter à la réalité sur le terrain à Oakland. Il met en lumière le décalage potentiel entre la formulation d'une politique (l'intention) et sa mise en œuvre effective (la réalité). Cela pose des questions sur l'efficacité des programmes fédéraux, étant donné la complexité du processus de mise en œuvre. En révélant cette complexité, Pressman et Wildavsky ont ouvert la voie à une multitude d'études sur la mise en œuvre. Ces travaux ont cherché à comprendre les nombreux rouages nécessaires à une mise en œuvre réussie et à mettre en lumière les nombreux obstacles pouvant entraver ce processus. En faisant cela, ils ont contribué à une compréhension plus nuancée de la politique publique, qui reconnaît la mise en œuvre comme une phase essentielle et distincte du processus politique, plutôt que comme une simple formalité une fois la décision politique prise.
"Implementation: How Great Expectations in Washington Are Dashed in Oakland; Or, Why It's Amazing that Federal Programs Work at All, This Being a Saga ... Morals on a Foundation" es una obra fundamental que realmente lanzó el campo de estudio de la aplicación de las políticas públicas. Escrito por Jeffrey L. Pressman y Aaron Wildavsky en 1973, el libro expone los complejos y a menudo sorprendentes retos de la aplicación de las políticas públicas. El subtítulo del libro plantea una cuestión central: cómo las grandes expectativas formuladas en Washington pueden chocar con la realidad sobre el terreno en Oakland. Destaca la posible brecha entre la formulación de una política (la intención) y su aplicación efectiva (la realidad). Esto plantea dudas sobre la eficacia de los programas federales, dada la complejidad del proceso de aplicación. Al revelar esta complejidad, Pressman y Wildavsky allanaron el camino para una multitud de estudios sobre la aplicación. Estos estudios han tratado de comprender los numerosos pormenores del éxito de la aplicación y de poner de relieve los numerosos obstáculos que pueden entorpecer el proceso. De este modo, han contribuido a una comprensión más matizada de la política pública, que reconoce la aplicación como una fase esencial y distinta del proceso político, en lugar de una mera formalidad una vez tomada la decisión política.


La définition presque canonique de la mise en œuvre est un processus social au cours duquel les acteurs font valoir leurs intérêts, leurs pouvoirs et leurs possibilités d’influence. Cette définition  éclaire bien la complexité et la dynamique de ce processus. En effet, la mise en œuvre est souvent perçue comme un processus social impliquant divers acteurs qui cherchent à promouvoir leurs intérêts, à exercer leur pouvoir et à utiliser leurs moyens d'influence. Les lois, les ordonnances et autres prescriptions ne sont pas simplement des règles figées à appliquer ; elles constituent plutôt des offres normatives que les différents acteurs peuvent interpréter et utiliser de diverses manières pour atteindre leurs objectifs. En d'autres termes, ces "offres" servent de ressources que les acteurs sur le terrain peuvent exploiter, modifier, adapter ou même contester, en fonction de leurs propres intérêts et de la manière dont ils perçoivent ces offres normatives. Cette perspective souligne l'importance des acteurs de terrain dans la détermination du contenu réel d'une politique publique. Les décisions qu'ils prennent, les stratégies qu'ils adoptent et les interprétations qu'ils font des prescriptions légales peuvent influencer de manière significative le résultat final de la mise en œuvre, et par conséquent, l'impact effectif de la politique publique sur la société.
La definición casi canónica de aplicación es un proceso social en el que los actores hacen valer sus intereses, poderes y oportunidades de influencia. Esta definición pone de relieve la complejidad y la dinámica de este proceso. En efecto, la aplicación se percibe a menudo como un proceso social en el que intervienen diversos actores que tratan de promover sus intereses, ejercer su poder y utilizar sus medios de influencia. Las leyes, ordenanzas y otras prescripciones no son simples reglas fijas que deban aplicarse, sino ofertas normativas que los distintos actores pueden interpretar y utilizar de diferentes maneras para alcanzar sus objetivos. En otras palabras, estas "ofertas" sirven como recursos que los actores sobre el terreno pueden explotar, modificar, adaptar o incluso cuestionar, en función de sus propios intereses y de la forma en que perciban estas ofertas normativas. Esta perspectiva subraya la importancia de los agentes sobre el terreno a la hora de determinar el contenido real de una política pública. Las decisiones que toman, las estrategias que adoptan y las interpretaciones que hacen de los requisitos legales pueden influir significativamente en el resultado final de la aplicación y, en consecuencia, en el impacto real de la política pública en la sociedad.


Décrire la mise en œuvre comme un "jeu d'implémentation" ou "implementation game" souligne bien son caractère négocié, stratégique et interactif. Plutôt que d'être un simple processus d'application mécanique de la loi, la mise en œuvre est un processus dynamique, dans lequel différents acteurs interagissent, négocient, coopèrent et parfois s'opposent, afin de faire avancer leurs intérêts et leurs objectifs. Ce "jeu" peut impliquer un large éventail d'acteurs, y compris les responsables de la mise en œuvre au sein de l'administration publique, les bénéficiaires de la politique, les groupes d'intérêt, les fournisseurs de services et d'autres parties prenantes. Chacun de ces acteurs peut avoir des intérêts, des priorités et des perspectives différents, et peut utiliser des stratégies différentes pour influencer le processus de mise en œuvre et ses résultats. Cette perspective met en évidence l'aspect ouvert et complexe de la mise en œuvre, en montrant que c'est un processus qui est façonné par des interactions, des négociations et des conflits continus entre différents acteurs. Elle souligne également le caractère incertain et imprévisible de la mise en œuvre, car le résultat du "jeu d'implémentation" peut dépendre de nombreux facteurs, y compris des dynamiques de pouvoir, des ressources disponibles, des conditions contextuelles et des événements imprévus.
Describir la aplicación como un "juego de aplicación" subraya su naturaleza negociada, estratégica e interactiva. Más que un simple proceso de aplicación mecánica de la ley, la aplicación es un proceso dinámico en el que los distintos agentes interactúan, negocian, cooperan y a veces se oponen entre sí para promover sus intereses y objetivos. Este "juego" puede implicar a un amplio abanico de actores, incluidos los responsables de la aplicación dentro de la administración pública, los beneficiarios de las políticas, los grupos de interés, los proveedores de servicios y otras partes interesadas. Cada uno de estos actores puede tener intereses, prioridades y perspectivas diferentes, y utilizar distintas estrategias para influir en el proceso de aplicación y sus resultados. Esta perspectiva pone de relieve la naturaleza abierta y compleja de la aplicación, mostrando que se trata de un proceso conformado por interacciones, negociaciones y conflictos continuos entre los distintos agentes. También subraya la naturaleza incierta e impredecible de la aplicación, ya que el resultado del "juego de la aplicación" puede depender de muchos factores, como la dinámica de poder, los recursos disponibles, las condiciones contextuales y los acontecimientos imprevistos.


= Fédéralisme d'exécution - diversité et déficits dans les cantons =
= Federalismo ejecutivo: diversidad y déficit en los cantones =
Comment cela se traduit concrètement en Suisse ? En Suisse, le fédéralisme d'exécution traduit concrètement la répartition des pouvoirs entre les niveaux de gouvernement dans le processus de mise en œuvre des politiques publiques. Dans ce système, la formulation des politiques est dominée par les institutions fédérales, notamment le Conseil national, le Conseil des États et parfois même le peuple par le biais de votes en démocratie directe. Cependant, une fois que ces politiques ont été définies, la responsabilité de leur mise en œuvre est généralement déléguée aux cantons et aux communes. Cette structure reflète le fort degré de décentralisation et d'autonomie locale en Suisse, permettant à chaque canton d'adapter la mise en œuvre aux conditions locales spécifiques. Toutefois, ce système peut également entraîner des variations dans la mise en œuvre entre les différents cantons, en fonction de leur interprétation des politiques, de leurs ressources et capacités, et de leurs priorités politiques. De plus, cela peut parfois conduire à des tensions entre le niveau fédéral et les cantons sur des questions telles que la répartition des ressources et des responsabilités, ou l'interprétation des lois fédérales.  
¿Qué significa esto en la práctica en Suiza? En Suiza, el federalismo ejecutivo es la expresión práctica de la división de poderes entre los niveles de gobierno en el proceso de aplicación de las políticas públicas. En este sistema, la formulación de políticas está dominada por las instituciones federales, en particular el Consejo Nacional, el Consejo de los Estados y, a veces, incluso el pueblo a través de votaciones de democracia directa. Sin embargo, una vez definidas estas políticas, la responsabilidad de su aplicación se delega generalmente en los cantones y municipios. Esta estructura refleja el alto grado de descentralización y autonomía local de Suiza, permitiendo a cada cantón adaptar la aplicación a las condiciones locales específicas. Sin embargo, este sistema también puede dar lugar a variaciones en la aplicación entre los distintos cantones, dependiendo de su interpretación de las políticas, sus recursos y capacidades, y sus prioridades políticas. Además, a veces puede dar lugar a tensiones entre el nivel federal y los cantones sobre cuestiones como la asignación de recursos y responsabilidades, o la interpretación de las leyes federales.  


La configuration du fédéralisme d'exécution en Suisse, la Confédération élabore les lois et les cantons sont chargés de leur mise en œuvre, est en réalité plus complexe qu'une simple division des tâches. Cette division n'est pas toujours nette et rigide, et il existe souvent une marge de manœuvre importante pour les cantons, et même les communes, dans l'application des lois fédérales. Cette autonomie peut donner lieu à une diversité impressionnante dans la manière dont une même loi est mise en œuvre d'un canton à l'autre, et même d'une commune à l'autre. Cette diversité peut se refléter non seulement dans les actions spécifiques prises pour mettre en œuvre la loi, mais aussi dans les effets de cette mise en œuvre sur les citoyens. Ainsi, même si une loi est uniforme au niveau fédéral, la manière dont elle est appliquée et les effets qu'elle a peuvent varier considérablement d'un lieu à l'autre. Dans certains cas, cela peut entraîner des différences significatives dans le traitement des citoyens suisses, créant potentiellement des inégalités de fait entre eux. Cette situation souligne l'importance de prendre en compte les spécificités locales et régionales lors de l'analyse de la mise en œuvre des politiques publiques en Suisse. Elle met également en évidence la nécessité d'équilibrer l'autonomie locale et l'uniformité nationale dans la mise en œuvre des politiques publiques, afin d'assurer une application juste et équitable de la loi.  
La configuración del federalismo ejecutivo en Suiza, donde la Confederación elabora las leyes y los cantones se encargan de aplicarlas, es en realidad más compleja que un simple reparto de tareas. Esta división no siempre es clara y rígida, y a menudo existe un margen de maniobra considerable para los cantones, e incluso para los municipios, en la aplicación de las leyes federales. Esta autonomía puede dar lugar a una impresionante diversidad en la forma de aplicar una misma ley de un cantón a otro, e incluso de un municipio a otro. Esta diversidad puede reflejarse no sólo en las medidas concretas adoptadas para aplicar la ley, sino también en los efectos de esa aplicación sobre los ciudadanos. Así, aunque una ley sea uniforme a nivel federal, la forma en que se aplica y los efectos que tiene pueden variar considerablemente de un lugar a otro. En algunos casos, esto puede dar lugar a diferencias significativas en el trato a los ciudadanos suizos, creando potencialmente desigualdades de facto entre ellos. Esta situación pone de relieve la importancia de tener en cuenta las especificidades locales y regionales a la hora de analizar la aplicación de las políticas públicas en Suiza. También pone de relieve la necesidad de equilibrar la autonomía local y la uniformidad nacional en la aplicación de las políticas públicas, a fin de garantizar que la ley se aplique de forma justa y equitativa.


Nous allons examiner comment des questions d'analyse conventionnelles peuvent mettre en lumière les effets du fédéralisme d'exécution. Plus précisément, nous chercherons à comprendre comment la structure politique et institutionnelle - que nous appellerons "polity" - influence la mise en pratique des politiques - ou "public policy". En d'autres termes, nous explorerons comment le fédéralisme en Suisse affecte concrètement la mise en œuvre des politiques publiques.  
Examinaremos cómo las cuestiones analíticas convencionales pueden arrojar luz sobre los efectos del federalismo ejecutivo. Más concretamente, trataremos de entender cómo la estructura política e institucional -que denominaremos "polity"- influye en la aplicación de las políticas -o "public policy"-. En otras palabras, estudiaremos cómo afecta concretamente el federalismo en Suiza a la aplicación de las políticas públicas.


L'analyse de l'impact du fédéralisme (polity) sur la mise en œuvre des politiques publiques (public policy) en Suisse requiert une compréhension de la manière dont le cadre institutionnel et politique du pays influence les pratiques de mise en œuvre. Le fédéralisme d'exécution, où les cantons et les communes sont en grande partie responsables de l'application des lois fédérales, a plusieurs implications importantes. Premièrement, le fédéralisme permet une certaine flexibilité dans l'application des politiques publiques. Cela signifie que les cantons peuvent adapter la mise en œuvre aux conditions locales spécifiques et aux besoins de leurs citoyens. Par exemple, une politique concernant l'éducation ou la santé peut être mise en œuvre différemment en fonction des ressources disponibles, des priorités politiques locales et des caractéristiques démographiques ou socio-économiques des cantons. Deuxièmement, le fédéralisme peut entraîner une certaine diversité dans la mise en œuvre des politiques publiques, avec des différences potentiellement significatives entre les cantons. Cette diversité peut être bénéfique en permettant une expérimentation politique et en favorisant l'innovation, mais elle peut aussi entraîner des inégalités et des variations dans la qualité des services fournis aux citoyens. Troisièmement, le fédéralisme peut engendrer des défis en matière de coordination et d'efficacité. La coordination entre les différents niveaux de gouvernement peut être difficile, surtout lorsque les responsabilités sont partagées ou lorsque les politiques exigent une action concertée à plusieurs niveaux. De plus, la fragmentation des responsabilités peut rendre plus difficile le suivi et l'évaluation de l'efficacité des politiques. En somme, le fédéralisme en Suisse a des impacts significatifs sur la mise en œuvre des politiques publiques, offrant à la fois des opportunités d'adaptation et d'innovation, mais posant également des défis en matière d'égalité, de coordination et d'efficacité.  
Analizar el impacto del federalismo (polity) en la aplicación de las políticas públicas en Suiza exige comprender cómo influye el marco institucional y político del país en las prácticas de aplicación. El federalismo ejecutivo, en el que los cantones y los municipios son en gran medida responsables de la aplicación de las leyes federales, tiene varias implicaciones importantes. En primer lugar, el federalismo permite cierta flexibilidad en la aplicación de las políticas públicas. Esto significa que los cantones pueden adaptar la aplicación a las condiciones locales específicas y a las necesidades de sus ciudadanos. Por ejemplo, una política educativa o sanitaria puede aplicarse de forma diferente en función de los recursos disponibles, las prioridades políticas locales y las características demográficas o socioeconómicas de los cantones. En segundo lugar, el federalismo puede dar lugar a una diversidad en la aplicación de las políticas públicas, con diferencias potencialmente significativas entre cantones. Esta diversidad puede ser beneficiosa para permitir la experimentación política y fomentar la innovación, pero también puede dar lugar a desigualdades y variaciones en la calidad de los servicios prestados a los ciudadanos. En tercer lugar, el federalismo puede plantear problemas de coordinación y eficacia. La coordinación entre los distintos niveles de gobierno puede resultar difícil, especialmente cuando las responsabilidades son compartidas o cuando las políticas requieren una acción concertada a varios niveles. Además, la fragmentación de responsabilidades puede dificultar el seguimiento y la evaluación de la eficacia de las políticas. En resumen, el federalismo en Suiza tiene un impacto significativo en la aplicación de las políticas públicas, ofreciendo oportunidades de adaptación e innovación, pero también planteando retos en términos de igualdad, coordinación y eficacia.  


== Étude de cas – Régulation de la faune / chasse (cf. étude Nahrath, 2000) ==
== Estudio de caso - Control de la fauna salvaje/caza (cf. estudio Nahrath, 2000) ==
Le premier exemple que nous allons étudier est la régulation de la chasse en Suisse, un sujet actuel. En examinant la manière dont la chasse et la faune sont gérées, on observe une diversité assez notable des approches, reflétant ce que l'on pourrait qualifier de "laboratoire fédéraliste". Autrement dit, les cantons expérimentent différentes méthodes pour réguler la chasse, créant ainsi une variété d'approches et de solutions à travers le pays.  
El primer ejemplo que vamos a examinar es la regulación de la caza en Suiza, un tema de actualidad. Si nos fijamos en la forma en que se gestionan la caza y la fauna salvaje, observamos una diversidad de enfoques bastante notable, reflejo de lo que podría describirse como un "laboratorio federalista". En otras palabras, los cantones están experimentando con diferentes métodos para regular la caza, creando una variedad de enfoques y soluciones en todo el país.  


Pourquoi est-ce ainsi ? Selon la Constitution fédérale suisse, l'attribution des droits de chasse est sous monopole public. Cependant, il incombe aux cantons de déterminer le régime de chasse à mettre en œuvre pour réguler non seulement qui peut chasser, mais aussi à quelle intensité. La Confédération se limite à réguler certains aspects tels que les espèces protégées (on ne peut pas chasser n'importe quel animal), les types d'armes utilisables et l'utilisation de pièges. Quand on analyse les politiques publiques, on se retrouve parfois dans des domaines très variés. Ainsi, nous allons examiner comment les cantons, face à la grande marge de manœuvre que leur accorde la Constitution fédérale, ont choisi de réguler la chasse.  
¿A qué se debe esto? Según la Constitución Federal suiza, la asignación de los derechos de caza es un monopolio público. Sin embargo, corresponde a los cantones determinar el régimen de caza que debe aplicarse para regular no sólo quién puede cazar, sino también con qué intensidad. La Confederación se limita a regular algunos aspectos como las especies protegidas (no se puede cazar cualquier animal), los tipos de armas que se pueden utilizar y el uso de trampas. Cuando analizamos las políticas públicas, a veces nos encontramos con ámbitos muy diversos. Por ejemplo, vamos a estudiar cómo los cantones han optado por regular la caza, dada la amplia discrecionalidad que les concede la Constitución Federal.


Il existe plusieurs manières dont les cantons suisses peuvent réguler la chasse, en fonction de leur interprétation de la Constitution et des lois fédérales. Cela peut donner lieu à une variété de régimes de chasse, chaque canton adaptant les règles à ses propres besoins et circonstances. Par exemple, certains cantons peuvent choisir d'attribuer les droits de chasse sur une base individuelle, peut-être en fonction des compétences du chasseur ou de son expérience. D'autres cantons peuvent préférer un système de licences, peut-être en limitant le nombre de licences disponibles ou en les attribuant par tirage au sort. En outre, chaque canton a la capacité de déterminer l'intensité de la chasse qui est autorisée. Cela peut inclure des réglementations sur le nombre d'animaux qui peuvent être abattus, sur les espèces qui peuvent être chassées, ou même sur les moments de l'année où la chasse est autorisée. L'impact de cette diversité de réglementations est double. D'une part, il permet une certaine expérimentation et innovation dans la gestion de la chasse, chaque canton pouvant adapter ses règles pour répondre au mieux aux besoins locaux. D'autre part, il peut également conduire à des inégalités, avec des chasseurs dans certains cantons potentiellement soumis à des règles plus strictes que ceux dans d'autres cantons. Cette analyse montre comment l'autonomie accordée aux cantons dans le cadre du fédéralisme suisse peut influencer la mise en œuvre des politiques publiques. Bien que cela puisse permettre une certaine flexibilité et adaptation aux conditions locales, cela peut également conduire à des disparités entre les régions.  
Los cantones suizos pueden regular la caza de varias maneras, en función de su interpretación de la Constitución y las leyes federales. Esto puede dar lugar a una variedad de regímenes de caza, adaptando cada cantón las normas a sus propias necesidades y circunstancias. Por ejemplo, algunos cantones pueden optar por asignar los derechos de caza de forma individual, quizá en función de las habilidades o la experiencia del cazador. Otros cantones pueden preferir un sistema de licencias, tal vez limitando el número de licencias disponibles o asignándolas por sorteo. Además, cada cantón puede determinar la intensidad de la caza permitida. Esto puede incluir normas sobre el número de animales que se pueden abatir, las especies que se pueden cazar o incluso las épocas del año en que se permite cazar. El impacto de esta diversidad de normativas es doble. Por un lado, permite un cierto grado de experimentación e innovación en la gestión de la caza, ya que cada cantón puede adaptar sus normas para satisfacer mejor las necesidades locales. Por otro lado, también puede dar lugar a desigualdades, ya que los cazadores de algunos cantones pueden estar sujetos a normas más estrictas que los de otros cantones. Este análisis muestra cómo la autonomía concedida a los cantones en el federalismo suizo puede influir en la aplicación de las políticas públicas. Si bien esto puede permitir cierto grado de flexibilidad y adaptación a las condiciones locales, también puede dar lugar a disparidades entre regiones.[[Fichier:The geopgrahical distribution of hunting systems in switzerland.png|400px|vignette|centré]]


[[Fichier:The geopgrahical distribution of hunting systems in switzerland.png|400px|vignette|centré]]
Este desglose de la reglamentación de la caza en Suiza demuestra claramente la diversidad de las políticas públicas resultantes de la interpretación de las leyes federales por los distintos cantones. En el cantón de Ginebra, la caza está totalmente prohibida, lo que constituye una excepción única en el país. Esto refleja probablemente unos valores medioambientales más fuertes, así como una elevada densidad de población que hace que la caza sea menos practicable. En los cantones romanófonos, alpinos y de Appenzell Rodas Interiores y Exteriores, la caza está regulada por un sistema de permisos. Esto significa que cualquier persona que desee cazar debe obtener una licencia, que probablemente se expide en función de determinados criterios, como la habilidad o la experiencia del cazador. Por último, en los cantones germanófonos de Suiza, la caza está regulada por un sistema de "arrendamiento". En virtud de este sistema, los derechos de caza de una determinada zona se "arriendan" a un individuo o grupo, que tiene entonces derecho a cazar en ella durante un periodo determinado. Esto permite una gestión más intensiva y selectiva de la fauna salvaje. Esta variedad de regímenes de caza muestra cómo los cantones pueden adaptar las leyes federales a sus propias necesidades y circunstancias, dando lugar a una diversidad de políticas públicas en todo el país. También pone de relieve la importancia de examinar la aplicación de las políticas públicas a nivel local para comprender plenamente su impacto.  


Cette répartition de la régulation de la chasse en Suisse démontre bien la diversité des politiques publiques issues de l'interprétation des lois fédérales par les différents cantons. Dans le canton de Genève, la chasse est purement et simplement interdite, ce qui constitue une exception unique dans le pays. Cela reflète probablement des valeurs environnementales plus fortes, ainsi qu'une densité de population élevée qui rend la chasse moins praticable. Dans les cantons romans, alpins, ainsi que les cantons d’Appenzell Rhodes Intérieure et Extérieure, la régulation de la chasse passe par un système de permis. Cela signifie que toute personne souhaitant chasser doit obtenir un permis, qui est probablement délivré sur la base de certains critères, comme la compétence du chasseur ou son expérience. Enfin, dans les cantons suisses alémaniques, la chasse est régulée par un système d’« affermage ». Dans ce système, les droits de chasse pour une certaine zone sont "loués" à un individu ou à un groupe, qui a alors le droit d'y chasser pendant une période déterminée. Cela permet une gestion plus intensive et ciblée de la faune. Cette variété de régimes de chasse montre comment les cantons peuvent adapter les lois fédérales à leurs propres besoins et circonstances, conduisant à une diversité de politiques publiques à travers le pays. Cela souligne également l'importance d'examiner la mise en œuvre des politiques publiques au niveau local pour comprendre pleinement leur impact.  
En el cantón de Ginebra, la caza está estrictamente reservada a los guardas profesionales, lo que prohíbe la caza privada. Esta normativa particular tiene varias consecuencias notables. En primer lugar, supone costes importantes para el cantón. En efecto, la contratación de guardas de caza profesionales para gestionar la población animal supone gastos considerables. Además, el cantón de Ginebra no recibe ingresos por la venta de licencias de caza, lo que sí ocurriría si se autorizara la caza privada. Además, esta regulación particular de la caza está asociada a ciertas críticas en términos de ética cinegética, es decir, los principios morales que rigen la práctica de la caza. Por ejemplo, en general está prohibido cazar de noche con armas de infrarrojos, por razones de seguridad y respeto a la fauna. Sin embargo, en Ginebra no siempre se respetan estas normas, debido al riesgo de accidentes si se caza de día. Así pues, los guardas de caza se ven obligados a veces a cazar de noche, en contra de la ley federal, para mantener la prohibición de la caza privada. Esto ilustra cómo la aplicación de las políticas públicas puede dar lugar a dilemas éticos y prácticos, que requieren un delicado equilibrio entre diferentes prioridades y limitaciones.


Dans le canton de Genève, la chasse est strictement réservée aux gardes-chasses professionnels, rendant ainsi la chasse privée interdite. Cette réglementation particulière engendre plusieurs conséquences notables. Tout d'abord, elle entraîne des coûts significatifs pour le canton. En effet, le recrutement de gardes-chasses professionnels pour gérer la population animale engendre des dépenses importantes. En outre, le canton de Genève ne perçoit pas de revenus issus de la vente de permis de chasse, ce qui serait le cas si la chasse privée était autorisée. De plus, cette régulation particulière de la chasse est associée à certaines critiques en termes d'éthique cynégétique, c'est-à-dire les principes moraux qui régissent la pratique de la chasse. Par exemple, il est généralement interdit de chasser la nuit à l'aide d'armes à infrarouge, pour des raisons de sécurité et de respect de la faune. Cependant, à Genève, ces règles ne sont pas toujours respectées, en raison du risque d'accidents si la chasse est pratiquée en journée. Les gardes-chasses sont donc parfois contraints de chasser la nuit, en contradiction avec la loi fédérale, afin de maintenir l'interdiction de la chasse privée. Cela illustre comment la mise en œuvre d'une politique publique peut conduire à des dilemmes éthiques et pratiques, nécessitant un équilibre délicat entre les différentes priorités et contraintes.  
En el caso de los cantones que adoptan el sistema de licencias de caza, el acceso a esta actividad se regula mediante la expedición de licencias a distintos cazadores. Estos cazadores pueden entonces cazar en todo el cantón dentro de los límites definidos por la licencia, a menudo en forma de cuotas de animales que no deben superarse. Sin embargo, este sistema de regulación por permisos presenta sus propios retos. En concreto, la fauna salvaje suele estar infraexplotada, es decir, el número de animales sacrificados es inferior a las cuotas establecidas. Esto puede provocar desequilibrios ecológicos, con repercusiones negativas en los bosques y los cultivos. En el cantón de Ginebra, por ejemplo, una población excesiva de jabalíes puede causar daños considerables a los cultivos. Así pues, a diferencia del sistema vigente en Ginebra, donde la fauna salvaje es gestionada por profesionales, el sistema de licencias de caza no garantiza necesariamente una gestión equilibrada de la fauna salvaje en todo el cantón. Así pues, pone de manifiesto los límites de un enfoque descentralizado de la aplicación de las políticas públicas, en el que las variaciones locales pueden dar lugar a resultados desiguales.


Dans le cas des cantons qui adoptent le régime de permis de chasse, l'accès à cette activité est réglementé par la délivrance de permis à différents chasseurs. Ceux-ci peuvent alors chasser sur l'ensemble du territoire cantonal dans les limites définies par le permis, souvent sous forme de quotas d'animaux à ne pas dépasser. Cependant, ce système de régulation par permis présente ses propres défis. Notamment, il est fréquent que la faune soit sous-exploitée, c'est-à-dire que le nombre d'animaux abattus soit inférieur aux quotas définis. Ce phénomène peut entraîner des déséquilibres écologiques, avec des impacts négatifs sur les forêts et les cultures. Par exemple, dans le canton de Genève, une population trop importante de sangliers peut causer des dégâts considérables aux cultures. Ainsi, contrairement au système en place à Genève, où la gestion de la faune est assurée par des professionnels, le régime de permis de chasse ne garantit pas nécessairement une gestion équilibrée de la faune sur l'ensemble du territoire cantonal. Il révèle ainsi les limites d'une approche décentralisée de la mise en œuvre des politiques publiques, où les variations locales peuvent conduire à des résultats inégaux.
El tercer modelo de administración de la caza que se encuentra en Suiza es el del arrendamiento. Este sistema difiere significativamente de los dos anteriores en que no asigna permisos de caza individuales, sino que confía la gestión de un territorio a una asociación de cazadores por un periodo de 6 a 8 años. Durante este periodo, la asociación se encarga de regular el número de animales que se pueden cazar y también es responsable de los daños causados por la fauna salvaje a los bosques o los cultivos. Al final de cada ciclo de 6 a 8 años, el derecho de arrendamiento vuelve a subastarse. Si una asociación de cazadores ha gestionado mal su territorio durante este periodo, corre el riesgo de perder sus derechos de arrendamiento en la siguiente subasta, lo que podría llevar a su exclusión de la caza. Así pues, este sistema de arrendamiento crea un incentivo para la gestión responsable de la fauna y su impacto en el medio ambiente local.


Le troisième modèle d'administration de la chasse que l'on trouve en Suisse est celui de l'affermage. Ce système diffère de manière significative des deux précédents en ce qu'il n'attribue pas des permis individuels de chasse, mais confie plutôt la gestion d'un territoire à une association de chasseurs pour une période de 6 à 8 ans. Au cours de cette période, l'association est chargée de réguler le nombre d'animaux pouvant être chassés et elle est également responsable des dommages causés par la faune à la forêt ou aux cultures. Au terme de chaque cycle de 6 à 8 ans, le droit d'affermage est remis aux enchères. Si une association de chasseurs a mal géré son territoire pendant cette période, elle risque de perdre son droit d'affermage lors de la prochaine enchère, ce qui pourrait entraîner son exclusion de la pratique de la chasse. Ce système d'affermage crée donc une incitation à une gestion responsable de la faune et de son impact sur l'environnement local.
El análisis empírico realizado sobre estos tres sistemas de gestión de la caza ha revelado que, en términos de sostenibilidad y gestión racional de la fauna salvaje, el sistema de arrendamiento es generalmente el más eficaz. Al confiar la responsabilidad de la gestión de la fauna salvaje a una asociación de cazadores para una zona específica, se obtienen mejores resultados que los que se obtienen confiando esta tarea a los burócratas o concediendo a los particulares la posibilidad de cazar mediante una licencia. El arrendamiento parece promover una gestión de la fauna más eficaz y sostenible que los demás métodos examinados.  


L'analyse empirique menée sur ces trois systèmes de gestion de la chasse a révélé que, en termes de durabilité et de gestion rationnelle de la faune, c'est généralement le système d'affermage qui s'avère le plus efficace. En confiant la responsabilité de la gestion de la faune à une association de chasseurs pour une zone spécifique, on obtient de meilleurs résultats que ceux obtenus soit en confiant cette tâche à des bureaucrates, soit en accordant à des individus la possibilité de chasser via un permis. L'affermage semble favoriser une gestion plus efficace et durable de la faune que les autres méthodes examinées.  
Aunque estos tres sistemas se derivan de la misma delegación de poderes a nivel federal, difieren notablemente en cuanto a la forma en que se aplican y su impacto. Esto es precisamente lo que permite el federalismo ejecutivo: proporciona un marco para experimentar con diferentes soluciones de aplicación en un "laboratorio federalista". En el caso de la caza, este sistema ha permitido extraer valiosas enseñanzas de los distintos enfoques empleados por los cantones. Pero este proceso de aprendizaje y adaptación no se limita a la gestión de la caza. Puede encontrarse en otras políticas públicas. Por ejemplo, en el ámbito de la regulación de las drogas, los cantones de Ginebra, Zúrich y Basilea han experimentado con distintos métodos de gestión. De estos experimentos se pueden extraer lecciones y adoptar el modelo más eficaz. Lo mismo ocurre con las distintas políticas sociales: la aplicación del federalismo no sólo permite beneficiarse de una diversidad de enfoques, sino también probar distintas soluciones, antes de elegir y adoptar finalmente la que se revele más eficaz. Esto demuestra que, en muchos ámbitos, el federalismo ejecutivo puede ser una herramienta valiosa para innovar y mejorar las políticas públicas.


Bien que ces trois systèmes découlent de la même délégation de compétences au niveau fédéral, ils se distinguent nettement en termes de modalités de mise en œuvre et d'impacts. C'est précisément ce qu'autorise le fédéralisme d'exécution : il offre un cadre pour expérimenter diverses solutions d'application dans un "laboratoire fédéraliste". Dans le cas de la chasse, ce système a permis de tirer des leçons précieuses des différentes approches employées par les cantons. Cependant, ce processus d'apprentissage et d'adaptation n'est pas uniquement limité à la gestion de la chasse. Il se retrouve dans diverses autres politiques publiques. Par exemple, dans le domaine de la régulation des drogues, les cantons de Genève, Zurich et Bâle ont expérimenté différents modes de gestion. De ces expériences, on peut ensuite tirer des enseignements et adopter le modèle qui s'avère le plus efficace. Cela vaut également pour diverses politiques sociales : le fédéralisme d'exécution permet non seulement de bénéficier d'une diversité d'approches, mais aussi de tester différentes solutions, pour finalement choisir et adopter celle qui s'avère être la plus efficace. Cela montre que, dans de nombreux domaines, le fédéralisme d'exécution peut être un outil précieux pour l'innovation et l'amélioration des politiques publiques.
== Estudio de caso - Adquisición de propiedades por extranjeros (cf. estudio de Delley et al., 1982) ==
La Ley Federal Suiza sobre la Adquisición de Bienes Inmuebles por Personas en el Extranjero, comúnmente conocida como "Lex Koller", se introdujo en la década de 1960 en respuesta al aumento del número de compras de propiedades por parte de no residentes. El objetivo de esta legislación era controlar la adquisición de propiedades por extranjeros en Suiza. La ley se estableció para proteger los intereses nacionales y evitar una inflación inmobiliaria excesiva que pudiera hacer inasequible la vivienda para los residentes suizos. Se trata de una medida proteccionista destinada a proteger el mercado inmobiliario suizo de la especulación extranjera. Jean-Daniel Delley, catedrático de Derecho de la Universidad de Ginebra, ha elaborado un análisis clásico de esta política. Es interesante examinar cómo influyó en la aplicación de esta ley el federalismo suizo y cómo varió de un cantón a otro.  


== Étude de cas – Acquisition d'immeubles par les étrangers (cf. étude Delley et al., 1982) ==
En la década de 1960, ciertos grupos de Suiza estaban preocupados por el aumento de las compras de propiedades por parte de extranjeros, temiendo que esto condujera a un mayor control extranjero sobre el suelo suizo. Estas preocupaciones eran especialmente pronunciadas entre ciertos sectores de la derecha política, que tenían una visión más nacionalista. Argumentaban que esta tendencia representaba una amenaza para los intereses nacionales suizos, sobre todo porque el aumento de los precios de la propiedad estaba haciendo que la vivienda fuera menos asequible para los residentes suizos y porque el aumento del control extranjero sobre el suelo suizo podía amenazar la soberanía nacional. Estas preocupaciones contribuyeron a la redacción de la ley sobre la adquisición de bienes inmuebles por personas en el extranjero, conocida como la "Lex Koller". Esta ley se diseñó para restringir la compra de propiedades en Suiza por parte de no residentes, con el objetivo de proteger el mercado inmobiliario suizo y preservar la soberanía nacional.
La loi fédérale suisse sur l'acquisition d'immeubles par des personnes à l'étranger, communément appelée "Lex Koller", a été mise en place dans les années 1960 en réponse à l'augmentation du nombre d'achats de propriétés par des non-résidents. Cette législation visait à contrôler l'acquisition de biens immobiliers par des personnes étrangères en Suisse. La loi a été mise en place pour protéger les intérêts nationaux et pour éviter une inflation immobilière excessive qui pourrait rendre le logement inabordable pour les résidents suisses. Il s'agit d'une mesure protectionniste destinée à protéger le marché immobilier suisse contre la spéculation étrangère. Jean-Daniel Delley, professeur de droit à l'Université de Genève, a effectué une analyse classique de cette politique. Il est intéressant d'examiner comment la mise en œuvre de cette loi a été influencée par le fédéralisme d'exécution suisse, et comment elle a pu varier d'un canton à l'autre.  


Dans les années 1960, certains groupes en Suisse se sont inquiétés de l'augmentation des achats de propriétés par des personnes à l'étranger, craignant que cela ne conduise à un contrôle étranger accru sur le sol suisse. Ces préoccupations étaient particulièrement prononcées au sein de certains secteurs de la droite politique, qui avaient une vision plus nationaliste. Ils ont soutenu que cette tendance représentait une menace pour les intérêts nationaux suisses, notamment en raison de l'augmentation des prix de l'immobilier qui rendait le logement moins abordable pour les résidents suisses et du fait que le contrôle étranger accru sur le sol suisse pourrait menacer la souveraineté nationale. Ces inquiétudes ont contribué à l'élaboration de la loi sur l'acquisition d'immeubles par des personnes à l'étranger, connue sous le nom de "Lex Koller". Cette loi visait à restreindre l'achat de propriétés en Suisse par des non-résidents, dans le but de protéger le marché immobilier suisse et de préserver la souveraineté nationale.  
Además de las preocupaciones nacionalistas de la derecha, la izquierda suiza también estaba preocupada por el aumento de las compras de propiedades por extranjeros, pero por motivos muy diferentes. A la izquierda le preocupaba sobre todo el impacto socioeconómico de estas adquisiciones. En concreto, temían que la compra de propiedades por parte de inversores extranjeros, con el objetivo de especular con el mercado inmobiliario, provocara un aumento de los alquileres en todo el país. Esto, a su vez, podría hacer que la vivienda fuera menos asequible para muchos suizos, en particular para los que tienen ingresos moderados. Además, podría contribuir a la escasez de viviendas de bajo coste, agravando aún más los problemas de vivienda en Suiza. Así, mientras que a la derecha le preocupaban sobre todo la soberanía y el control extranjero, a la izquierda le inquietaban las implicaciones socioeconómicas del aumento de la compra de propiedades por extranjeros. Estas preocupaciones conjuntas contribuyeron a configurar el debate sobre la política de propiedad inmobiliaria para no residentes.  


Outre les préoccupations nationalistes de la droite, la gauche suisse avait également des inquiétudes concernant l'augmentation des achats de biens immobiliers par des étrangers, mais pour des raisons très différentes. La gauche était principalement préoccupée par l'impact socio-économique de ces acquisitions. Plus précisément, ils craignaient que l'achat de biens immobiliers par des investisseurs étrangers, dans le but de spéculer sur le marché immobilier, n'entraîne une augmentation des loyers à travers le pays. Cela pourrait, à son tour, rendre les logements moins abordables pour de nombreux Suisses, en particulier pour ceux à revenu modéré. En outre, cela pourrait contribuer à la rareté des logements à loyer modéré, exacerbant encore les problèmes de logement en Suisse. Ainsi, alors que la droite s'inquiétait principalement de la souveraineté et du contrôle étranger, la gauche s'inquiétait des implications socio-économiques de l'augmentation des achats de biens immobiliers par des étrangers. Ces préoccupations conjointes ont contribué à façonner le débat sur la politique en matière de propriété immobilière pour les non-résidents.  
Un tercer grupo de actores también participó en el debate, a saber, la derecha liberal. Esta facción política no veía la necesidad de regular esta cuestión. En su lugar, defendían el principio de la propiedad privada y el enfoque tradicional de Suiza hacia el libre comercio. En su opinión, la propiedad extranjera no era en sí misma un problema. En consecuencia, se oponían a cualquier intervención estatal en la construcción de propiedades o el control de alquileres, y tampoco veían ningún peligro en la idea de una influencia extranjera en territorio suizo. Para ellos, el libre mercado debía ser el principal determinante de las transacciones inmobiliarias, independientemente de la nacionalidad del propietario.


Un troisième groupe d'acteurs a également pris part au débat, à savoir la droite libérale. Cette faction politique n'a vu aucune nécessité de réglementation dans cette question. Au lieu de cela, ils ont défendu le principe de la propriété privée et l'approche traditionnelle de la Suisse en matière de libre-échange. Selon eux, le fait qu'un propriétaire soit étranger ne pose pas de problème en soi. Par conséquent, ils s'opposaient à toute intervention de l'État dans la construction de biens immobiliers ou le contrôle des loyers, et ils ne voyaient pas non plus de danger dans l'idée d'une influence étrangère sur le territoire suisse. Pour eux, le marché libre devrait être le principal déterminant des transactions immobilières, indépendamment de la nationalité du propriétaire.
Las fuerzas de estos tres partidos estaban bastante equilibradas, y no surgió una mayoría clara a favor de ninguno de ellos. Así que se llegó a un compromiso que permitía a todas las partes expresar sus puntos de vista. Se reconoció que era necesario ejercer un control sobre esta cuestión, y que un extranjero que deseara adquirir bienes inmuebles en Suiza tendría que obtener una autorización formal del Estado. Sin embargo, quedaba pendiente la cuestión de las condiciones en las que podía concederse dicha autorización. Aquí es donde entra en juego la sutileza de la aplicación, y donde el papel del federalismo ejecutivo es crucial en la aplicación práctica de esta política.


Les forces de ces trois parties étaient plutôt équilibrées, et aucune majorité claire ne se dégageait pour l'une d'entre elles. Ainsi, un compromis a été trouvé qui permettait à toutes les parties d'exprimer leur point de vue. On a reconnu qu'il fallait effectivement exercer un contrôle sur cette question, et qu'un étranger souhaitant acquérir un immeuble en Suisse devrait obtenir une autorisation formelle de l'État. Cependant, la question restait de savoir dans quelles conditions cette autorisation pouvait être accordée. C'est là qu'est entrée en jeu la subtilité de la mise en œuvre, et où le rôle du fédéralisme d'exécution a été crucial dans l'application concrète de cette politique.  
En el texto de la ley, la autorización para adquirir un inmueble se concede "si existe un interés legítimo". Esto es lo que se conoce como un concepto jurídico indeterminado, que deja mucho margen a la interpretación. Dada la estructura federal de Suiza, fueron los cantones los encargados de aplicar esta ley. Por lo tanto, los cantones eran responsables de definir en términos concretos lo que se entendía por "interés legítimo". La ley tenía objetivos muy diferentes y no existía un consenso sólido a nivel federal. Como resultado, cuando se aplicó la ley, se utilizó para adaptarse a los intereses específicos de los cantones y las regiones locales. Algunos han descrito esta situación como un "mal uso de la ley" por parte de los cantones, ya que la interpretación del interés legítimo variaba mucho de un cantón a otro, en función de sus propias prioridades y preocupaciones.[[Fichier:Varrone étude Delley et al 1982.png|400px|vignette|centré]]


Dans le texte de la loi, l'autorisation pour acquérir un immeuble est accordée "s'il y a un intérêt légitime". C'est ce qu'on appelle un concept juridique indéterminé, qui laisse une grande marge de manœuvre dans son interprétation. Selon la structure fédérale de la Suisse, ce sont les cantons qui ont été chargés de mettre en œuvre cette loi. Ainsi, les cantons ont eu la responsabilité de définir concrètement ce que signifie "intérêt légitime". La loi visait des objectifs très différents et il n'y avait pas de consensus solide au niveau fédéral. De ce fait, on a pu observer lors de la mise en œuvre de la loi une utilisation de celle-ci en fonction des intérêts spécifiques des cantons et des régions locales. Certains ont qualifié cela de "détournement de la loi" par les cantons, car l'interprétation de l'intérêt légitime variait largement d'un canton à l'autre, en fonction de leurs propres priorités et préoccupations.[[Fichier:Varrone étude Delley et al 1982.png|400px|vignette|centré]]
El gráfico muestra cómo, en una situación inicial en la que las prácticas cantonales eran en algunos aspectos similares o comparables, la introducción de diversas leyes destinadas a controlar, o incluso reducir, la adquisición de propiedades por parte de extranjeros provocó una divergencia significativa en los enfoques adoptados por los distintos cantones. Los diferentes cantones adoptaron entonces estrategias distintas para interpretar y aplicar estas leyes. Esto refleja el aspecto flexible de la aplicación del federalismo, que permite a las autoridades locales adaptar la aplicación de las leyes nacionales a sus propias necesidades y preocupaciones específicas. Esta variedad de enfoques también puede considerarse un "laboratorio" para la experimentación política, donde pueden compararse y evaluarse las distintas estrategias en función de su eficacia.  


Le graphique démontre comment, face à une situation initiale où les pratiques cantonales étaient à certains égards similaires ou comparables, l'introduction de diverses lois visant à contrôler, voire réduire, l'acquisition d'immeubles par des étrangers a provoqué une divergence significative dans les approches adoptées par les différents cantons. Les différents cantons ont alors adopté des stratégies distinctes pour interpréter et appliquer ces lois. Cela reflète l'aspect flexible du fédéralisme d’exécution, qui permet aux autorités locales d'adapter la mise en œuvre des lois nationales à leurs propres besoins et préoccupations spécifiques. Cette variété d'approches peut également être vue comme un "laboratoire" d'expérimentation politique, où les différentes stratégies peuvent être comparées et évaluées pour leur efficacité.  
El cantón de Valais ha optado por interpretar la noción de "interés legítimo" en relación con su ambición de promover el turismo mediante la afluencia de capital extranjero. En consecuencia, el cantón ha adoptado una política de expansión del turismo concediendo permisos con bastante libertad, lo que ha permitido construir una gran cantidad de viviendas para no residentes. Incluso cuando la Confederación expresó sus dudas sobre la legitimidad de algunas de estas autorizaciones, el Valais encontró la manera de sortear estas objeciones. Uno de estos métodos fue la creación de fideicomisos locales que, aunque oficialmente suizos, estaban financiados por capital extranjero. Estos fideicomisos permitían a los extranjeros adquirir propiedades indirectamente, a través de una entidad "pseudo-suiza", con el fin de eludir las restricciones a la compra de propiedades por parte de no residentes. Esto ilustra cómo, en función de las prioridades locales, la aplicación de una ley federal puede adaptarse de forma creativa.


Le canton du Valais a choisi d'interpréter la notion d'"intérêt légitime" en lien avec son ambition de promouvoir le tourisme grâce à l'apport de capitaux étrangers. Ainsi, ce canton a adopté une politique d'expansion touristique, en accordant des autorisations de manière assez libre, permettant ainsi une importante construction de logements destinés à des non-résidents. Même lorsque la Confédération exprimait des doutes quant à la légitimité de certaines de ces autorisations, le Valais a trouvé des moyens de contourner ces objections. L'une de ces méthodes consistait à créer des fiducies locales, qui, bien qu'elles soient officiellement suisses, étaient financées par des capitaux étrangers. Ainsi, ces fiducies ont permis aux étrangers d'acquérir des immeubles indirectement, par le biais d'une entité "pseudo-suisse", pour contourner les restrictions sur l'achat de biens immobiliers par des non-résidents. Cela illustre comment, en fonction des priorités locales, l'application d'une loi fédérale peut être adaptée de manière créative.  
El cantón de Lucerna ha adoptado un enfoque muy diferente en la aplicación de la misma ley. A pesar de su atractivo turístico, Lucerna ha optado por utilizar esta legislación como herramienta para limitar el control extranjero sobre el desarrollo local, favoreciendo la inversión local y suiza. A diferencia del Valais, Lucerna ha concedido muy pocas autorizaciones para la compra de bienes inmuebles a extranjeros. La curva de autorizaciones en el cantón de Lucerna está casi a cero, lo que demuestra que el cantón ha adoptado una política muy estricta a la hora de controlar la compra de inmuebles por extranjeros. Esta diferencia de enfoque es un buen ejemplo de cómo la aplicación de una misma ley puede variar considerablemente en función del contexto y las prioridades locales. Así pues, incluso con una legislación federal, puede haber una gran variedad de resultados dependiendo de cómo decida aplicarla cada cantón.


Le canton de Lucerne a adopté une approche très différente dans l'application de la même loi. Malgré son attrait touristique, Lucerne a choisi d'utiliser cette législation comme un outil pour limiter le contrôle étranger sur le développement local, privilégiant l'investissement local et suisse. Contrairement au Valais, Lucerne a très peu accordé d'autorisations d'achat de biens immobiliers à des étrangers. La courbe d'autorisations dans le canton de Lucerne est presque à zéro, ce qui montre que ce canton a adopté une politique très stricte en matière de contrôle des achats immobiliers par des étrangers. Cette différence d'approche est un bon exemple de la manière dont la mise en œuvre d'une même loi peut varier considérablement en fonction du contexte et des priorités locales. Ainsi, même avec une législation fédérale, il peut y avoir une grande variété de résultats en fonction de la manière dont chaque canton choisit de la mettre en œuvre.  
En el cantón de Ginebra, el enfoque de la aplicación de la ley sobre la compra de inmuebles por extranjeros ha variado en función de las fluctuaciones del mercado inmobiliario local. Cuando el mercado inmobiliario está creciendo y la demanda de vivienda es fuerte, el cantón puede haber estado más dispuesto a conceder autorizaciones de compra a extranjeros debido a los beneficios económicos potenciales de tales inversiones. Por el contrario, cuando el mercado inmobiliario está en recesión, el cantón podría haber adoptado un enfoque más restrictivo para limitar la especulación extranjera y proteger a los residentes locales del aumento de los alquileres y de los costes de la propiedad. Esto ilustra cómo los cantones pueden adaptar su aplicación de las leyes federales a las condiciones económicas locales y a las necesidades de su población. También demuestra la flexibilidad que el federalismo suizo permite a los cantones a la hora de aplicar la ley, incluso cuando ésta se promulga a nivel federal.  


Dans le canton de Genève, l'approche de l'application de la loi sur l'achat de biens immobiliers par des étrangers a varié en fonction des fluctuations du marché immobilier local. Lorsque le marché immobilier est en croissance et que la demande de logements est forte, le canton pourrait avoir été plus disposé à accorder des autorisations d'achat à des étrangers, en raison des avantages économiques potentiels de ces investissements. Inversement, lors de ralentissements du marché immobilier, le canton aurait pu adopter une approche plus restrictive pour limiter la spéculation étrangère et protéger les résidents locaux de l'augmentation des loyers et des coûts de l'immobilier. Cela illustre comment les cantons peuvent adapter leur mise en œuvre des lois fédérales en fonction des conditions économiques locales et des besoins de leur population. Cela démontre également la flexibilité que le fédéralisme suisse permet aux cantons dans l'application de la loi, même lorsque cette loi est édictée au niveau fédéral.  
El estudio de la aplicación de las leyes, sobre todo de las que están redactadas en términos generales o vagos, es una parte esencial del análisis de las políticas públicas. Nos permite comprender no sólo cómo se interpreta y aplica una ley en diferentes contextos, sino también cómo su aplicación puede variar en función de las condiciones locales y de los valores e intereses de los actores implicados. En el caso de la ley suiza sobre la adquisición de bienes inmuebles por extranjeros, el concepto de "interés legítimo" deja un amplio margen de maniobra a los cantones para determinar qué constituye un interés legítimo. En consecuencia, como hemos visto, la aplicación de la ley puede variar considerablemente de un cantón a otro, dependiendo de cómo interprete cada cantón el concepto. Esto pone de relieve la importancia de la aplicación de la ley para determinar sus efectos reales, y plantea cuestiones interesantes sobre el papel del federalismo y la descentralización en la gestión de las políticas públicas. También pone de relieve la importancia de la investigación empírica en el estudio de las políticas públicas, ya que nos permite ver cómo funcionan las leyes en la práctica, más allá de lo que dice el texto de la propia ley.


L'étude de la mise en œuvre de lois, en particulier celles qui sont formulées de manière large ou vague, est une partie essentielle de l'analyse des politiques publiques. Cela permet de comprendre non seulement comment une loi est interprétée et appliquée dans différents contextes, mais aussi comment son application peut varier en fonction des conditions locales, des valeurs et des intérêts des acteurs impliqués. Dans le cas de la loi suisse sur l'acquisition de biens immobiliers par des étrangers, le concept d'"intérêt légitime" laisse une grande marge de manœuvre aux cantons dans la détermination de ce qui constitue un intérêt légitime. Par conséquent, comme nous l'avons vu, l'application de la loi peut varier considérablement d'un canton à l'autre, en fonction de la manière dont chaque canton interprète ce concept. Cela souligne l'importance de la mise en œuvre de la loi dans la détermination de ses effets réels et soulève des questions intéressantes sur le rôle du fédéralisme et de la décentralisation dans la gestion des politiques publiques. Il souligne également l'importance de la recherche empirique dans l'étude des politiques publiques, car elle permet de voir comment les lois fonctionnent en pratique, au-delà de ce qui est écrit dans le texte de loi lui-même.
== Estudio de caso - Reformas del seguro de invalidez (véase el estudio de Byland et al. 2015) ==
La redacción precisa de una ley puede reducir eficazmente la variabilidad en su aplicación, ya que deja menos margen a la interpretación. Sin embargo, esto no garantiza necesariamente una aplicación uniforme de la ley. Todavía pueden surgir diferencias en la aplicación debido a diversos factores, como las diferencias en los recursos disponibles, las prioridades políticas, la competencia de los responsables de la aplicación y la cultura administrativa. El estudio de Byland et al. de 2015 sobre las reformas del seguro de invalidez en Suiza es un buen ejemplo de ello. A pesar de que la ley sobre el seguro de invalidez estaba formulada con bastante precisión, encontraron variaciones significativas en la aplicación entre cantones. Estas variaciones se debían a factores como las diferencias en los recursos disponibles para aplicar la ley, las diferencias en la interpretación de las disposiciones legislativas y las diferencias en la cultura administrativa y las prioridades políticas entre los cantones. Esto ilustra la importancia de analizar la aplicación en el estudio de las políticas públicas, ya que incluso una ley bien concebida y formulada con precisión puede dar lugar a resultados diversos en función de cómo se aplique. Por lo tanto, es crucial tener en cuenta los factores contextuales a la hora de analizar el impacto de una ley y sus reformas.  


== Étude de cas – Réformes de l’assurance invalidité (cf. étude de Byland et al. 2015) ==
[[Fichier:Réformes de l’assurance invalidité inégalités de traitement ou convergence entre cantons.png|400px|vignette|centré|Reformas del seguro de invalidez: ¿tratamiento desigual o convergencia entre cantones?]]
La formulation précise d'une loi peut effectivement réduire la variabilité dans son application, car elle laisse moins de place à l'interprétation. Cependant, cela ne garantit pas nécessairement une application uniforme de la loi. Les différences dans la mise en œuvre peuvent encore survenir en raison d'une variété de facteurs, y compris les différences dans les ressources disponibles, les priorités politiques, la compétence des responsables de la mise en œuvre, et la culture administrative. L'étude de Byland et al. en 2015 sur les réformes de l'assurance invalidité en Suisse est un bon exemple de cela. Malgré le fait que la loi sur l'assurance invalidité était formulée de manière assez précise, ils ont constaté des variations significatives dans la mise en œuvre entre les cantons. Ces variations étaient dues à des facteurs tels que les différences dans les ressources disponibles pour la mise en œuvre de la loi, les différences dans l'interprétation des dispositions législatives, et les différences dans la culture administrative et les priorités politiques entre les cantons. Cela illustre l'importance de l'analyse de la mise en œuvre dans l'étude des politiques publiques, car même une loi bien conçue et formulée de manière précise peut aboutir à des résultats variés en fonction de la manière dont elle est mise en œuvre. Il est donc crucial de prendre en compte les facteurs contextuels lors de l'analyse de l'impact d'une loi et de ses réformes.


[[Fichier:Réformes de l’assurance invalidité inégalités de traitement ou convergence entre cantons.png|400px|vignette|centré|Réformes de l’assurance invalidité : inégalités de traitement ou convergence entre cantons ?]]
El gráfico parece indicar que, en un momento dado, se puso en marcha una política destinada a reducir el número de beneficiarios del seguro de invalidez y, por consiguiente, a reducir el déficit de dicho seguro. Este punto de inflexión puede ser el resultado de diversas medidas adoptadas, por ejemplo, la introducción de criterios más estrictos para tener derecho al seguro de invalidez, el aumento de los requisitos de rehabilitación o reinserción profesional, o la aplicación de controles más rigurosos para luchar contra el fraude. También es posible que factores externos, como la mejora de la economía o los cambios en la estructura de la población (por ejemplo, el descenso del número de personas con enfermedades crónicas o afecciones de larga duración), hayan contribuido a la disminución del número de beneficiarios del seguro de invalidez.


Le graphique semble indiquer qu'à un certain point, une politique a été mise en place dans le but de réduire le nombre de bénéficiaires de l'assurance invalidité, et par conséquent, de diminuer le déficit de cette assurance. Ce point d'inflexion peut être le résultat de différentes mesures prises, par exemple l'introduction de critères plus stricts pour l'admissibilité à l'assurance invalidité, l'augmentation des exigences en matière de réadaptation ou de réinsertion professionnelle, ou l'application de contrôles plus rigoureux pour lutter contre la fraude. Il est également possible que des facteurs externes, tels que l'amélioration de l'économie ou des changements dans la structure de la population (par exemple, une baisse du nombre de personnes atteintes de maladies chroniques ou d'affections de longue durée), aient contribué à la diminution du nombre de bénéficiaires de l'assurance invalidité.  
La evolución de la política del seguro de invalidez en Suiza puede examinarse en tres periodos distintos: 1999-2003, 2004-2007 y 2008-2011. Cada periodo se caracterizó por una orientación política específica. De 1999 a 2003, la política dominante fue la de concesión de pensiones. En otras palabras, cuando una persona ya no podía trabajar debido a una discapacidad, recibía una pensión. Este enfoque tradicional animó a muchas personas a solicitar pensiones, lo que provocó un aumento de los déficits del seguro de invalidez. En 2003, ante el aumento de los déficits, se introdujo una reforma. El nuevo enfoque seguía concediendo pensiones, pero sólo si los individuos no podían reintegrarse en el mercado laboral. Las pensiones seguían siendo el instrumento principal, al tiempo que se intentaba mantener a las personas discapacitadas activas en el mercado laboral en la medida de lo posible. Por ejemplo, la concesión de pensiones parciales era una opción, que permitía a los beneficiarios trabajar a tiempo parcial mientras cobraban una pensión, lo que reducía la presión sobre el seguro de invalidez. Sin embargo, esta medida resultó insuficiente para sanear las finanzas del seguro de invalidez. En consecuencia, se introdujeron nuevas restricciones que cambiaron radicalmente la filosofía de la política del seguro de invalidez. Desde 2008, la concesión de una pensión se considera únicamente como último recurso. Para tener derecho a una pensión, hay que demostrar que todas las medidas posibles para reintegrarse en el mercado laboral han sido infructuosas. Esta evolución hace que, con el tiempo, obtener una pensión sea cada vez más difícil. Ahora se hace hincapié en reincorporar a las personas discapacitadas al trabajo y mantenerlas en él, aunque sea a tiempo parcial.


L'évolution de la politique d'assurance invalidité en Suisse peut être examinée à travers trois grandes périodes distinctes : 1999 - 2003, 2004 - 2007 et 2008 - 2011. Chaque période a été caractérisée par une orientation politique spécifique. De 1999 à 2003, la politique dominante était celle de l'octroi de rentes. En d'autres termes, lorsqu'une personne ne pouvait plus travailler en raison d'une invalidité, elle recevait une rente. Cette approche traditionnelle a incité de nombreuses personnes à demander des rentes, ce qui a conduit à une augmentation des déficits de l'assurance invalidité. En 2003, face à l'augmentation des déficits, une réforme a été introduite. La nouvelle approche continuait d'octroyer des rentes, mais uniquement si on ne parvenait pas à réintégrer les individus sur le marché du travail. La rente demeurait l'instrument principal, tout en essayant de maintenir autant que possible les personnes invalides actives sur le marché du travail. Par exemple, l'octroi de rentes partielles était une option, permettant aux bénéficiaires de travailler à temps partiel tout en touchant une rente, ce qui a réduit la pression sur l'assurance invalidité. Cependant, cette mesure s'est révélée insuffisante pour assainir les finances de l'assurance invalidité. Par conséquent, de nouvelles restrictions ont été introduites, modifiant fondamentalement la philosophie de la politique d'assurance invalidité. Depuis 2008, l'octroi d'une rente n'est considéré que comme un dernier recours. Pour bénéficier d'une rente, il faut prouver que toutes les mesures possibles pour se réinsérer dans le marché du travail ont été prises sans succès. Cette évolution signifie qu'avec le temps, obtenir une rente est devenu de plus en plus difficile. L'accent est désormais mis sur la réinsertion et le maintien dans le marché du travail, même à temps partiel, pour les personnes atteintes d'une invalidité.  
¿Cómo se aplica esta política federal a nivel cantonal? La política federal en materia de seguro de invalidez es aplicada a nivel cantonal por las Oficinas del AI (Seguro de Invalidez). Estas oficinas se encargan de examinar las solicitudes de pensión de invalidez y de decidir si las aceptan o no. Cuando se presenta una solicitud, la Oficina AI evalúa la discapacidad del solicitante y determina si es lo suficientemente grave como para justificar la concesión de una pensión. Esta evaluación tiene en cuenta diversos factores, entre ellos la capacidad del solicitante para trabajar (a tiempo completo o parcial), las oportunidades de empleo disponibles y la eficacia de los esfuerzos de rehabilitación o reinserción. Sin embargo, aunque la política del seguro de invalidez es federal, la forma de aplicarla puede variar de un cantón a otro. Cada oficina IV puede tener sus propios procedimientos y criterios para evaluar las solicitudes. En consecuencia, puede haber variaciones en las tasas de aceptación de las solicitudes de incapacidad entre los distintos cantones. Esto significa que la forma en que esta política se aplica sobre el terreno puede depender en gran medida de la interpretación y la gestión individual de cada Oficina IV. Por eso es importante comprender cómo aplica cada cantón esta política, para garantizar que se aplique de forma eficaz y equitativa en todo el país.  


Comment se traduit cette politique fédérale qui est appliquée au niveau des cantons ? La politique fédérale en matière d'assurance invalidité est mise en œuvre au niveau des cantons par le biais des Offices AI (Assurances Invalidité). Ces offices sont responsables de l'examen des demandes de rentes d'invalidité et de la prise de décisions concernant l'acceptation ou le refus de ces demandes. Dans le cas où une demande est déposée, l'Office AI évalue l'invalidité du demandeur et détermine si celle-ci est suffisamment grave pour justifier l'octroi d'une rente. Cette évaluation tient compte de divers facteurs, y compris la capacité du demandeur à travailler (soit à plein temps, soit à temps partiel), les opportunités d'emploi disponibles et l'efficacité des efforts de réadaptation ou de réinsertion. Cependant, bien que la politique d'assurance invalidité soit fédérale, la manière dont elle est mise en œuvre peut varier d'un canton à l'autre. Chaque Office AI peut avoir ses propres procédures et critères pour évaluer les demandes. Par conséquent, il peut y avoir des variations dans les taux d'acceptation des demandes de rentes d'invalidité entre les différents cantons. Cela signifie que la manière dont cette politique est mise en œuvre sur le terrain peut dépendre en grande partie de l'interprétation et de la gestion individuelle de chaque Office AI. C'est pourquoi il est important de comprendre comment chaque canton applique cette politique, afin de garantir une mise en œuvre efficace et équitable à travers le pays.  
[[Fichier:Taux d’octroi des rentes AI par canton et régime.png|400px|vignette|centré|Porcentajes de concesión de pensiones IV (IV oficinas) por cantón y régimen.]]


[[Fichier:Taux d’octroi des rentes AI par canton et régime.png|400px|vignette|centré|Taux d’octroi des rentes AI (offices AI) par canton et régime.]]
En este contexto, se destacan tres periodos distintos, junto con la tasa media nacional de aprobación de pensiones de invalidez. A medida que pasa el tiempo, se observa una disminución constante de la tasa de aceptación de las solicitudes de pensión, lo que significa que cada vez se conceden menos pensiones en relación con las solicitudes presentadas. La preocupación central de un politólogo en esta situación es determinar si las posibilidades de obtener una pensión son uniformes en todos los cantones, o si la aplicación de la política a nivel cantonal podría dar lugar a discriminaciones. En otras palabras, ¿es posible que la misma situación dé lugar a decisiones totalmente diferentes por parte de la administración cantonal, a pesar de que todas están sujetas a la misma ley federal? Esta cuestión plantea problemas de equidad y uniformidad en la aplicación de la ley.  


Dans ce contexte, trois périodes distinctes sont mises en évidence, ainsi que la moyenne nationale du taux d'approbation des pensions d'invalidité. À mesure que le temps passe, on observe une baisse constante du taux d'acceptation des demandes de rentes, signifiant que de moins en moins de rentes sont accordées par rapport aux demandes formulées. La préoccupation centrale pour un politologue dans cette situation est de déterminer si les chances d'obtenir une rente sont uniformes dans tous les cantons ou si l'application de la politique au niveau cantonal pourrait entraîner des discriminations. Autrement dit, est-ce possible qu'une même situation puisse donner lieu à des décisions totalement différentes de la part de l'administration cantonale, malgré le fait qu'elles soient toutes soumises à la même loi fédérale ? Cette question soulève des enjeux d'équité et d'uniformité dans l'application de la loi.  
Aquí se ilustra claramente que la tasa de aceptación de las solicitudes de pensión disminuye a medida que avanzamos en el tiempo, lo que indica que cada vez es más difícil obtener una pensión. La pregunta pertinente para un politólogo sería determinar si las posibilidades de obtener una pensión son iguales en todos los cantones, o si la aplicación de la ley federal por los distintos cantones puede dar lugar a discriminaciones. En otras palabras, ¿podría la misma situación dar lugar a decisiones administrativas diferentes según el cantón, aunque todos se rijan por la misma ley federal? Esta cuestión es tanto más importante cuanto que podría tener implicaciones significativas en términos de equidad y de igualdad de acceso a las prestaciones de invalidez. Por eso es esencial comprender cómo se aplican las políticas en los distintos niveles administrativos y si estas diferencias pueden dar lugar a desigualdades entre cantones.


Il est clairement illustré ici que le taux d'acceptation des demandes de rentes diminue à mesure que nous avançons dans le temps, indiquant qu'il devient de plus en plus difficile d'obtenir une rente. La question pertinente pour un politologue serait de déterminer si les chances d'obtenir une rente sont égales dans tous les cantons, ou si l'application de la loi fédérale par les différents cantons peut entraîner des discriminations. En d'autres termes, est-ce que la même situation pourrait entraîner des décisions administratives différentes en fonction du canton, même si elles sont toutes régies par la même loi fédérale ? Cette question est d'autant plus importante qu'elle pourrait avoir des implications significatives en termes d'équité et d'égalité d'accès aux prestations d'invalidité. C'est pourquoi il est essentiel de comprendre comment les politiques sont mises en œuvre à différents niveaux administratifs et si ces différences peuvent entraîner des inégalités entre les cantons.  
A menudo oímos hablar del "síndrome del lago Lemán", una noción que sugiere que sólo los cantones de la Suiza francófona conceden pensiones. El cantón de Valais es el más restrictivo a este respecto, mientras que el cantón de Neuchâtel ha visto cómo sus prácticas se endurecían con el tiempo. Lo que se observa es que todos los cantones adoptan un enfoque cada vez más estricto, pero a ritmos muy diferentes. Como resultado de estas reformas sucesivas, parece haber una creciente diversidad en la forma en que los cantones aplican la política, y potencialmente una mayor desigualdad en el trato a los ciudadanos dependiendo del cantón en el que vivan.[[Fichier:Taux octroi des rentes AI par les offices AI par régime médiane et quartiles.png|centré|vignette|Porcentajes de concesión de pensiones IV por las oficinas IV por régimen (mediana y cuartiles).]]


On entend souvent parler du "syndrome lémanique", une notion qui suggère que seuls les cantons romands octroient des rentes. Le canton du Valais est le plus restrictif à cet égard, tandis que le canton de Neuchâtel a vu ses pratiques se durcir avec le temps. Ce que l'on remarque, c'est que tous les cantons adoptent une approche de plus en plus stricte, mais à des vitesses très variables. En conséquence de ces réformes successives, il semble y avoir une diversité croissante dans la mise en œuvre de la politique par les cantons, et potentiellement une inégalité accrue dans le traitement des citoyens selon le canton dans lequel ils résident.  
Los gráficos de caja presentados aquí muestran la mediana, así como los cuartiles primero, segundo, tercero y cuarto. Se observa una dispersión inicial, que se reduce al principio, para luego aumentar significativamente durante el tercer periodo. En la actualidad, la desigualdad de trato, en el sentido político del término, parece haber aumentado entre los cantones. No obstante, hay que señalar que este análisis es puramente cuantitativo. Sería necesario comparar casos comparables en distintos sistemas cantonales para determinar si situaciones de discapacidad objetivamente similares conducen a decisiones radicalmente distintas.


[[Fichier:Taux octroi des rentes AI par les offices AI par régime médiane et quartiles.png|centré|vignette|Taux d’octroi des rentes AI par les offices AI par régime (médiane et quartiles).]]
== Caso práctico - Cañones de nieve ==
Tomemos el ejemplo de una hipotética legislación relativa al uso de cañones de nieve en las estaciones de esquí. Supongamos que esta ley establece claramente que está prohibido utilizar estas máquinas entre determinadas horas para minimizar su impacto en el medio ambiente. Sobre el papel, esta norma es simple y directa. Sin embargo, su aplicación puede verse afectada por una serie de factores a nivel local. Por ejemplo, las autoridades locales pueden verse presionadas por los operadores de las estaciones de esquí, que argumentan que la prohibición perjudica sus operaciones y, por tanto, la economía local. Puede haber una interpretación flexible de la ley, con algunos funcionarios haciendo la vista gorda ante el incumplimiento durante los periodos punta de la temporada de esquí. En otros casos, la aplicación de la ley puede ser incoherente, con sanciones para algunos infractores y no para otros. También existe la posibilidad de lo que se conoce como "eludir la ley". Por ejemplo, los operadores de las estaciones de esquí pueden cumplir técnicamente la prohibición apagando las máquinas durante las horas prescritas, pero pueden volver a encenderlas inmediatamente después, quizá a un nivel más alto para compensar el tiempo perdido. De este modo, respetan la letra de la ley, pero no su espíritu. Así pues, aunque la ley sobre el uso de cañones de nieve es clara y precisa, su aplicación real puede variar considerablemente, dependiendo de factores como las presiones económicas locales, la interpretación de la ley por parte de los responsables y las tácticas utilizadas para eludir la ley. Esto puede dar lugar a diferencias significativas entre el propósito original de la ley y su impacto real sobre el terreno.  


Les graphiques en boîte présentés ici montrent la médiane, ainsi que le premier, deuxième, troisième et quatrième quartiles. On observe une dispersion initiale qui se réduit dans un premier temps, puis augmente de manière significative pendant la troisième période. Aujourd'hui, les inégalités de traitement, au sens politique du terme, semblent s'être accrues entre les cantons. Cependant, il convient de noter que cette analyse est purement quantitative. Il serait nécessaire de comparer des dossiers comparables dans différents systèmes cantonaux pour déterminer si des situations objectivement similaires de handicap conduisent à des décisions radicalement différentes.
La aplicación de las políticas a nivel local puede verse muy influida por la dinámica de poder y las relaciones entre los diferentes actores implicados. Las configuraciones específicas de los actores pueden crear obstáculos considerables a la aplicación efectiva de las normas. Por ejemplo, en una comunidad local, una serie de actores influyentes, como dirigentes empresariales, representantes electos o grupos de intereses especiales, pueden oponerse a la aplicación de una determinada norma debido a sus propios intereses o creencias. Pueden utilizar su poder e influencia para impugnar, retrasar u obstaculizar la aplicación de la norma. En algunos casos, los agentes pueden llevar a cabo actividades para eludir las normas, por ejemplo aprovechando las lagunas o ambigüedades de la legislación, presionando a los responsables de su aplicación o movilizando a la opinión pública en contra de la norma. Esto subraya la importancia de tener en cuenta las realidades locales y la dinámica de poder a la hora de diseñar y aplicar las políticas. Un conocimiento profundo de los actores locales, sus intereses y sus relaciones puede ayudar a anticipar posibles desafíos a la aplicación de las normas y a desarrollar estrategias para hacerles frente.


== Étude de cas – Canons à neige ==
Es evidente que la aplicación de esta norma específica sobre la innivación artificial está plagada de dificultades debido a la diversidad de los agentes implicados y a sus intereses divergentes. En primer lugar, está el municipio de Les Agettes, una pequeña ciudad del Valais, que está considerando la posibilidad de fusionarse con la ciudad de Sion. Los responsables locales pueden estar más preocupados por las implicaciones económicas y políticas de esta posible fusión que por la aplicación de la norma sobre nieve artificial. En segundo lugar, están los grupos ecologistas locales, que pretenden que se aplique la ley que prohíbe la nieve artificial antes del 1 de noviembre, con el fin de proteger el entorno natural. En tercer lugar, está el promotor local de Téléveysonnaz, que puede tener un interés comercial en la innivación temprana para ampliar la temporada de esquí y atraer a más turistas. Por último, están los productores de energía hidroeléctrica, que necesitan agua para generar electricidad. Es posible que prefieran que su agua no se utilice para la innivación artificial, ya que necesitan hidroelectricidad para otros usos, sobre todo industriales y de calefacción, especialmente durante las olas de frío. Así pues, la aplicación efectiva de la norma sobre la innivación artificial choca con una variedad de intereses y dinámicas locales. Esta situación ilustra la complejidad de los retos que plantea la aplicación de las políticas, incluso cuando la ley es clara e inequívoca.  
Prenons l'exemple d'une législation hypothétique concernant l'utilisation des canons à neige dans les stations de ski. Supposons que cette loi stipule clairement qu'il est interdit d'utiliser ces machines entre certaines heures pour minimiser leur impact sur l'environnement. Sur le papier, cette règle est simple et directe. Cependant, sa mise en œuvre peut être affectée par plusieurs facteurs au niveau local. Par exemple, les autorités locales pourraient être soumises à des pressions de la part des opérateurs de stations de ski, qui font valoir que l'interdiction nuit à leurs opérations et, par conséquent, à l'économie locale. Il peut y avoir une interprétation flexible de la loi, où certains responsables ferment les yeux sur son non-respect pendant les périodes de pointe de la saison de ski. Dans d'autres cas, l'application de la loi peut être incohérente, avec des sanctions pour certains contrevenants et pas pour d'autres. Il y a aussi la possibilité de ce qu'on appelle le "détournement de la loi". Par exemple, les opérateurs de stations de ski peuvent techniquement respecter l'interdiction en arrêtant les machines pendant les heures prescrites, mais ils peuvent les remettre en marche immédiatement après, peut-être à un niveau plus élevé pour compenser le temps perdu. De cette façon, ils respectent la lettre de la loi, mais pas son esprit. Ainsi, bien que la loi sur l'utilisation des canons à neige soit claire et précise, sa mise en œuvre réelle peut varier considérablement, en fonction de facteurs tels que les pressions économiques locales, l'interprétation de la loi par les responsables et les tactiques utilisées pour contourner la loi. Cela peut entraîner des différences notables entre l'objectif initial de la loi et son impact réel sur le terrain.  


La mise en œuvre des politiques au niveau local peut être fortement influencée par les dynamiques de pouvoir et les relations entre les différents acteurs concernés. Les configurations spécifiques d'acteurs peuvent créer des obstacles considérables à l'application effective des règles. Par exemple, dans une communauté locale, un certain nombre d'acteurs influents, tels que les dirigeants d'entreprises, les représentants élus ou les groupes d'intérêts spécifiques, peuvent s'opposer à l'application d'une certaine règle en raison de leurs propres intérêts ou croyances. Ils peuvent utiliser leur pouvoir et leur influence pour contester, retarder ou entraver la mise en œuvre de la règle. Dans certains cas, les acteurs peuvent s'engager dans des activités de contournement des règles, par exemple en exploitant les lacunes ou les ambiguïtés dans la législation, en exerçant des pressions sur les responsables de l'application des règles, ou en mobilisant l'opinion publique contre la règle. Cela souligne l'importance de la prise en compte des réalités locales et des dynamiques de pouvoir lors de la conception et de la mise en œuvre des politiques. Une compréhension approfondie des acteurs locaux, de leurs intérêts et de leurs relations peut aider à anticiper les défis potentiels à l'application des règles et à développer des stratégies pour y faire face.
Este ejemplo pone de relieve cómo la dinámica de poder local puede influir en la aplicación efectiva de las políticas públicas. En este caso, el Sr. Fournier, descrito como un influyente agente turístico, parece tener suficiente poder para eludir abiertamente la ley sobre nieve artificial. Este comportamiento sugiere la percepción de que ciertos individuos o grupos están, de facto, "por encima de la ley" debido a su influencia local. Lo que resulta especialmente sorprendente en esta situación es la pasividad de las autoridades locales y los grupos ecologistas. Aunque cabría esperar que estos últimos quisieran hacer cumplir la ley, no han perseguido este acto ilegal. Esto podría sugerir que la realidad de las relaciones de poder locales a veces puede ir más allá del marco legal y la aplicación de políticas, y que los actores implicados pueden ser incapaces o no estar dispuestos a desafiar estas dinámicas de poder debido a diversos factores, como consideraciones políticas, económicas o de otro tipo.


Il est évident que la mise en œuvre de cette règle spécifique concernant l'enneigement artificiel rencontre une multitude de défis à cause de la diversité des acteurs impliqués et de leurs intérêts divergents. Premièrement, il y a la commune des Agettes, une petite ville du Valais, qui envisage une fusion avec la ville de Sion. Les décideurs locaux pourraient être plus préoccupés par les implications économiques et politiques de cette fusion potentielle que par l'application de la règle sur l'enneigement artificiel. Deuxièmement, il y a les groupes écologistes locaux, qui cherchent à faire respecter la loi interdisant l'enneigement artificiel avant le 1er novembre, dans le but de protéger l'environnement naturel. Troisièmement, il y a le promoteur local de Téléveysonnaz, qui pourrait avoir des intérêts commerciaux dans l'enneigement artificiel précoce afin de prolonger la saison de ski et d'attirer plus de touristes. Enfin, il y a les producteurs d'hydroélectricité, qui ont besoin d'eau pour produire de l'électricité. Ils pourraient préférer que leur eau ne soit pas utilisée pour l'enneigement artificiel, car ils ont besoin d'hydroélectricité pour d'autres utilisations, notamment industrielles et de chauffage, particulièrement pendant les périodes de froid. Ainsi, la mise en œuvre effective de la règle sur l'enneigement artificiel se heurte à une variété d'intérêts et de dynamiques locales. Cette situation illustre la complexité des défis de mise en œuvre des politiques, même lorsque la loi est claire et sans ambiguïté.  
Este ejemplo ilustra cómo, al aplicar una política, a veces se puede ignorar o eludir la ley. En este caso, no se presentó ninguna solicitud de autorización, el ayuntamiento que debería haberla concedido no reaccionó y no se informó de la acción a las autoridades cantonales. Lo que parece existir es un acuerdo tácito entre todos los agentes implicados: la ley simplemente no se aplicará. Esta situación pone de manifiesto la complejidad de la aplicación de las políticas públicas, donde las fuerzas institucionales, sociales y políticas locales pueden a veces interferir con el estricto cumplimiento de la ley. También pone de relieve la importancia del contexto local y de las dinámicas de poder en la interpretación y aplicación de las políticas públicas.  


Cet exemple met en évidence la manière dont les dynamiques de pouvoir locales peuvent influencer la mise en œuvre effective des politiques publiques. Dans ce cas, Monsieur Fournier, décrit comme un acteur touristique influent, semble avoir suffisamment de pouvoir pour contourner ouvertement la loi sur l'enneigement artificiel. Ce comportement suggère une perception que certaines personnes ou groupes sont, de facto, "au-dessus des lois" en raison de leur influence locale. Ce qui est particulièrement surprenant dans cette situation, c'est la passivité des autorités communales et des groupes écologiques. Bien que ces derniers pourraient être supposés vouloir faire respecter la loi, ils n'ont pas poursuivi en justice cet acte illégal. Cela pourrait suggérer que la réalité des relations de pouvoir locales peut parfois dépasser le cadre légal et la mise en œuvre des politiques, et que les acteurs impliqués peuvent ne pas être en mesure ou ne pas vouloir défier ces dynamiques de pouvoir en raison de divers facteurs, comme des considérations politiques, économiques ou autres.
Este ejemplo es ciertamente evocador, pero es importante señalar que en algunos casos lo que está en juego puede ser mucho más importante que la capa de nieve de unas pistas de esquí. El concepto de "brecha de aplicación" se vuelve crucial cuando, a pesar de la claridad de la ley, la resistencia local impide la aplicación efectiva de las normas jurídicas. Esto nos recuerda que la elaboración de una ley es sólo la primera etapa del proceso de aplicación de una política pública. La aplicación de estas leyes puede verse obstaculizada por diversos factores, como la resistencia local, los conflictos de intereses, las dinámicas de poder y las variaciones en la interpretación de las leyes. Por eso es esencial examinar las políticas públicas no sólo en el contexto de su concepción, sino también en el de su aplicación sobre el terreno.


Cet exemple illustre comment, lors de la mise en œuvre d'une politique, la loi peut parfois être ignorée ou contournée. Dans ce cas, aucune demande d'autorisation n'a été soumise, la commune qui aurait dû l'accorder n'a pas réagi, et aucun acte n'a été signalé aux autorités cantonales. Ce qui semble exister, c'est un accord tacite entre tous les acteurs impliqués : la loi ne sera tout simplement pas appliquée. Cette situation met en évidence la complexité de la mise en œuvre des politiques publiques, où les forces institutionnelles, sociales et politiques locales peuvent parfois interférer avec le respect strict de la loi. Cela souligne aussi l'importance du contexte local et des dynamiques de pouvoir dans l'interprétation et l'application des politiques publiques.
= Burocracia sobre el terreno =


Cet exemple est certes évocateur, mais il est important de noter que dans certains cas, les enjeux peuvent être bien plus considérables que l'enneigement de quelques pistes de ski. Le concept de "déficit de mise en œuvre", également appelé "trou de mise en œuvre" ou "lacune d'implémentation" (implementation gap en anglais), devient crucial lorsque, malgré la clarté de la loi, la résistance locale empêche l'application effective des normes juridiques. Cela nous rappelle que l'élaboration d'une loi n'est que la première étape du processus de mise en œuvre des politiques publiques. La mise en application de ces lois peut être entravée par divers facteurs, notamment la résistance locale, les conflits d'intérêts, les dynamiques de pouvoir et les variations dans l'interprétation des lois. C'est pourquoi il est essentiel d'examiner les politiques publiques non seulement dans le contexte de leur conception, mais aussi dans le cadre de leur mise en œuvre sur le terrain.
== Concepto y definición ==
Además del federalismo ejecutivo, otro factor que explica las dificultades asociadas a la aplicación de las políticas es el papel de los "burócratas a pie de calle" o agentes de primera línea, también conocidos como agentes de front-office. Se trata de las personas que trabajan a diario con los beneficiarios de las políticas públicas, y a menudo disponen de un amplio margen de discrecionalidad a la hora de aplicar directivas y reglamentos. Estos agentes de primera línea pueden incluir una variedad de profesionales como trabajadores sociales, profesores, agentes de policía y muchos otros. Su interacción cotidiana con los ciudadanos les da una perspectiva única de los efectos de las políticas sobre el terreno. Por ello, pueden desempeñar un papel decisivo en la aplicación de las políticas, a menudo adaptando, interpretando o incluso modificando las directrices para satisfacer las necesidades específicas de las personas con las que trabajan.


= Bureaucratie « de terrain » =
Los burócratas "sobre el terreno" son funcionarios que interactúan directa y frecuentemente con los ciudadanos. Se encargan de conceder autorizaciones o prestar servicios. Sin embargo, un elemento clave de su papel es su discreción, que les permite adaptar la aplicación de las políticas a situaciones específicas. Las directrices y normas que se les encarga aplicar no suelen ser lo bastante detalladas como para abarcar todas las situaciones posibles. Por ello, estos burócratas tienen libertad para interpretar y aplicar estas normas con flexibilidad, según su criterio personal. Además, estos funcionarios suelen gozar de cierta autonomía respecto a sus superiores, lo que refuerza su poder discrecional. Esto significa que tienen libertad para tomar decisiones sin tener que obtener la aprobación previa de sus superiores. Es esta combinación de poder discrecional y autonomía lo que permite a estos burócratas sobre el terreno influir significativamente en la forma en que se aplican las políticas.
{{Article détaillé|Administration et mise en œuvre des politiques publiques{{!}}La théorie de la Street-Level Bureaucracy (SLB)}}


== Concept et définition ==
La aplicación de los atributos antes mencionados -interacción regular y directa con los ciudadanos, poder de interpretación y discreción- nos lleva a comprender que muchos funcionarios públicos desempeñan un papel decisivo. Entre ellos se encuentran maestros, profesores universitarios, policías, trabajadores sociales, jueces y personal sanitario. Estos burócratas de campo se enfrentan a menudo a multitud de situaciones para las que las directrices de las políticas públicas que aplican no pueden prever todos los detalles. Las situaciones concretas e individuales a las que se enfrentan son tan variadas que les corresponde a ellos evaluar en tiempo real el mejor curso de acción a seguir. Esto puede ir desde decidir si imponer o no una sanción, hasta prestar o denegar asistencia, pasando por seleccionar o no un tema concreto para debatir, etcétera. Así que les corresponde tomar decisiones instantáneas en función de las situaciones que se les presenten: decidir si aplican o no una sanción, decidir si prestan o no asistencia, elegir un tema concreto para discutirlo o dejarlo de lado, etc.  
En plus du fédéralisme d’exécution, un autre facteur explicatif des difficultés liées à la mise en œuvre des politiques est le rôle des "street-level bureaucrats" ou des agents de première ligne, également connus sous le nom d'agents au guichet. Ce sont les individus qui travaillent quotidiennement avec les bénéficiaires des politiques publiques, et ils ont souvent une large discrétion dans la façon dont ils appliquent les directives et les réglementations. Ces agents de première ligne peuvent inclure divers professionnels tels que les travailleurs sociaux, les enseignants, les policiers, et bien d'autres. Leur interaction quotidienne avec les citoyens leur donne une perspective unique sur les effets des politiques sur le terrain. Par conséquent, ils peuvent jouer un rôle décisif dans la façon dont les politiques sont mises en œuvre, souvent en adaptant, en interprétant, ou même en modifiant les directives pour répondre aux besoins spécifiques des individus avec lesquels ils travaillent.


Les bureaucrates "de terrain" sont des fonctionnaires qui interagissent directement et fréquemment avec les citoyens. Ils sont responsables de l'octroi d'autorisations ou de la fourniture de services. Cependant, un élément clé de leur rôle est leur pouvoir discrétionnaire, qui leur permet d'adapter la mise en œuvre des politiques à des situations spécifiques. Les directives et les règles qu'ils sont chargés de mettre en œuvre ne sont souvent pas suffisamment détaillées pour couvrir toutes les situations possibles. Par conséquent, ces bureaucrates ont la liberté d'interpréter et d'appliquer ces règles de manière flexible, en fonction de leur jugement personnel. De plus, ces fonctionnaires bénéficient souvent d'une certaine autonomie par rapport à leur hiérarchie, ce qui renforce leur pouvoir discrétionnaire. Cela signifie qu'ils ont la liberté de prendre des décisions sans avoir à obtenir l'approbation préalable de leurs supérieurs. C'est cette combinaison de pouvoir discrétionnaire et d'autonomie qui permet à ces bureaucrates de terrain d'avoir une influence significative sur la façon dont les politiques sont mises en œuvre.
A la hora de elaborar una política pública, los responsables de la toma de decisiones deben tener en cuenta que, durante la fase de aplicación, pueden toparse con la resistencia de los burócratas sobre el terreno, es decir, los encargados de poner en práctica la política sobre el terreno. Estos burócratas sobre el terreno, ya sean policías, profesores, trabajadores sociales u otros funcionarios en contacto directo con el público, tienen un margen de maniobra discrecional en la aplicación de las políticas. Tienen poder para interpretar las normas y decidir cómo aplicarlas en situaciones concretas. Esta latitud puede utilizarse para dar forma, modificar o incluso frustrar las intenciones originales de la política. Por ejemplo, en educación, un profesor puede optar por interpretar y aplicar las directrices del plan de estudios de un modo que refleje sus propias creencias o la realidad concreta del aula. Del mismo modo, un agente de policía puede optar por aplicar la ley de forma selectiva o basándose en su propia interpretación de las normas. Además, la resistencia a la aplicación de la ley también puede ser una forma de retroalimentación ascendente. Los burócratas sobre el terreno, enfrentados a la realidad cotidiana de la aplicación de las políticas, pueden identificar problemas u obstáculos imprevistos que no eran evidentes cuando se formuló la política. Por tanto, sus reacciones pueden ofrecer valiosas lecciones para mejorar las políticas futuras. Por ello, es crucial que los responsables políticos tengan en cuenta esta dinámica a la hora de formular las políticas públicas. Una buena comprensión de la realidad sobre el terreno, de los mecanismos de aplicación y de las posibilidades de resistencia puede contribuir en gran medida al éxito de la política. Para lograrlo, puede ser beneficioso implicar a las partes interesadas sobre el terreno desde la fase de elaboración de la política y poner en marcha mecanismos de seguimiento y retroalimentación para adaptar la política en tiempo real y garantizar su eficacia.


Appliquer les attributs précédemment mentionnés - interaction régulière et directe avec les citoyens, pouvoir d'interprétation et discrétion - nous mène à comprendre que de nombreux fonctionnaires jouent un rôle déterminant. Parmi eux, on compte les enseignants, les professeurs d'université, les policiers, les travailleurs sociaux, les juges, et le personnel soignant. Ces bureaucrates de terrain se retrouvent souvent face à une multitude de situations pour lesquelles les directives de la politique publique qu'ils mettent en œuvre ne peuvent pas prévoir chaque détail. Les situations concrètes et individuelles auxquelles ils sont confrontés sont si variées que c'est à eux d'évaluer en temps réel les meilleures actions à entreprendre. Cela peut aller de la décision d'imposer ou non une sanction, de fournir ou de refuser un soin, de sélectionner un sujet particulier à discuter ou non, et ainsi de suite. Ainsi, il leur revient de prendre des décisions instantanées selon les situations rencontrées : déterminer s'il faut appliquer une sanction ou pas, décider de prodiguer des soins ou non, opter pour un sujet particulier à traiter ou le mettre de côté, et ainsi de suite.  
Michael Lipsky, en su libro ''Street-Level Bureaucracy: Dilemmas of the Individual in Public Service'', publicado en 1980, destacó el papel crucial que desempeñan los burócratas de campo en la aplicación efectiva de las políticas públicas.<ref>LIPSKY, MICHAEL. ''Street Level Bureaucracy: Dilemmas of the Individual in Public Services''. Fundación Russell Sage, 1980. ''JSTOR'', <nowiki>http://www.jstor.org/stable/10.7758/9781610447713</nowiki>.</ref> Según él, las decisiones que toman estos actores, las rutinas que establecen y las estrategias que desarrollan para hacer frente a las incertidumbres y a las presiones del trabajo se convierten, de hecho, en las políticas públicas que llevan a cabo: ''Sostengo que las decisiones de los burócratas a pie de calle, las rutinas que establecen y los dispositivos que inventan para hacer frente a las incertidumbres y a las presiones del trabajo se convierten, de hecho, en las políticas públicas que llevan a cabo. Sostengo que la mejor forma de entender la política pública no es como algo que se hace en las legislaturas o en las suites de los altos cargos de la administración, sino que en gran medida se hace en las abarrotadas oficinas y en los encuentros diarios de los trabajadores a pie de calle".


Lors de l'élaboration d'une politique publique, les décideurs doivent prendre en compte le fait que, pendant la phase de mise en œuvre, ils pourraient se heurter à la résistance des bureaucrates de terrain, c'est-à-dire ceux qui sont chargés de mettre en pratique la politique sur le terrain. Ces bureaucrates de terrain, qu'il s'agisse de policiers, d'enseignants, de travailleurs sociaux ou d'autres fonctionnaires en contact direct avec le public, possèdent une marge de manœuvre discrétionnaire dans l'application des politiques. Ils ont le pouvoir d'interpréter les règles et de décider comment les appliquer dans des situations spécifiques. Cette latitude peut être utilisée pour façonner, modifier ou même contrecarrer les intentions initiales de la politique. Par exemple, dans le domaine de l'éducation, un enseignant peut choisir d'interpréter et d'appliquer les directives du programme d'une manière qui reflète ses propres convictions ou la réalité spécifique de sa classe. De même, un policier peut choisir d'appliquer la loi de manière sélective ou à partir de sa propre interprétation des règles. De plus, la résistance à la mise en œuvre peut également être une forme de rétroaction de la base vers le sommet. Les bureaucrates de terrain, confrontés à la réalité quotidienne de la mise en œuvre des politiques, peuvent identifier des problèmes ou des obstacles imprévus qui n'étaient pas apparents lors de la formulation de la politique. Leurs réactions peuvent donc offrir des enseignements précieux pour l'amélioration des politiques futures. Il est donc crucial pour les décideurs de prendre en compte cette dynamique lors de l'élaboration des politiques publiques. Une bonne compréhension de la réalité de terrain, des mécanismes de mise en œuvre et des potentiels de résistance peuvent grandement contribuer à la réussite de la politique. Pour ce faire, il peut être bénéfique d'impliquer les acteurs de terrain dès la phase d'élaboration des politiques et de mettre en place des mécanismes de suivi et de feedback afin d'adapter la politique en temps réel et de garantir son efficacité.
Lipsky sostiene que, para entender realmente la política pública, no debemos centrarnos únicamente en las decisiones tomadas en las asambleas legislativas o por altos funcionarios. Por el contrario, señala que la política pública se forja en gran medida en las abarrotadas oficinas y en las interacciones cotidianas de los trabajadores de primera línea. Esta idea cuestiona la visión tradicional de la elaboración de políticas públicas, que suele suponer que las decisiones tomadas por los legisladores y los administradores de alto nivel se traducen directamente en acciones sobre el terreno. En cambio, Lipsky subraya la importancia de reconocer la autonomía y discrecionalidad de los burócratas sobre el terreno, que desempeñan un papel activo y decisivo en la aplicación de las políticas. El reconocimiento de este fenómeno tiene importantes implicaciones para el diseño y la aplicación de las políticas públicas. Significa que los responsables de la toma de decisiones deben tener en cuenta no sólo las intenciones y los objetivos de la política, sino también la forma en que serán interpretados y aplicados por los agentes sobre el terreno. Esta perspectiva subraya la importancia de implicar a estas partes interesadas desde el principio del proceso de formulación de políticas, y de establecer mecanismos para recabar su opinión y adaptar la política en consecuencia.  


Michael Lipsky, dans son ouvrage "Street-Level Bureaucracy: Dilemmas of the Individual in Public Service", publié en 1980, a mis en évidence le rôle crucial que jouent les bureaucrates de terrain dans la mise en œuvre effective des politiques publiques.<ref>LIPSKY, MICHAEL. ''Street Level Bureaucracy: Dilemmas of the Individual in Public Services''. Russell Sage Foundation, 1980. ''JSTOR'', <nowiki>http://www.jstor.org/stable/10.7758/9781610447713</nowiki>.</ref> Selon lui, les décisions prises par ces acteurs, les routines qu'ils établissent et les stratégies qu'ils développent pour faire face aux incertitudes et aux pressions du travail deviennent, en réalité, les politiques publiques qu'ils mettent en œuvre : « I argue that the decisions of street-level bureaucrats, the routines they establish, and the devices they invent to cope with uncertainties and work pressures, effectively become the public policies they carry out. I argue that public policy is not best understood as made in legislatures or top-floor suites of high-ranking administrators, because in important ways it is actually made in the crowded offices and daily encounters of street-level workers ».
Las interacciones entre los burócratas sobre el terreno y los ciudadanos constituyen el núcleo de la aplicación efectiva de las políticas públicas. En estas interacciones es donde se interpretan, aplican y ajustan las políticas públicas a las situaciones individuales. Estos burócratas sobre el terreno no sólo están en contacto directo con los ciudadanos, sino que también tienen un conocimiento detallado y matizado de los contextos locales y de los problemas específicos que las políticas públicas pretenden resolver. A menudo son capaces de ver los efectos de las políticas públicas sobre el terreno y comprender cómo pueden adaptarse para satisfacer mejor las necesidades de los ciudadanos. Las interacciones entre los burócratas sobre el terreno y los ciudadanos también pueden tener un impacto significativo en la percepción que éstos tienen de las políticas públicas y de la administración pública en general. Sus actitudes, su comportamiento y su forma de aplicar las políticas públicas pueden influir en la confianza de los ciudadanos en las instituciones públicas y en su disposición a cumplirlas. En definitiva, si queremos entender cómo se aplican realmente las políticas públicas y cómo podrían mejorarse, es crucial centrarse en estas interacciones a pie de calle. Esto requiere un enfoque más descentralizado y participativo de las políticas públicas, que tenga en cuenta el papel activo que desempeñan los burócratas de base en la aplicación de las políticas.


Lipsky soutient que pour comprendre réellement la politique publique, il ne faut pas uniquement se concentrer sur les décisions prises dans les législatures ou par les hauts fonctionnaires. Au contraire, il souligne que la politique publique est en grande partie façonnée dans les bureaux bondés et les interactions quotidiennes des travailleurs de première ligne. Cette idée remet en question la vision traditionnelle de la formulation des politiques publiques, qui suppose généralement que les décisions prises par les législateurs et les administrateurs de haut niveau sont directement traduites en action sur le terrain. Au lieu de cela, Lipsky souligne l'importance de reconnaître l'autonomie et le pouvoir discrétionnaire des bureaucrates de terrain, qui jouent un rôle actif et décisif dans la mise en œuvre des politiques. La reconnaissance de ce phénomène a des implications importantes pour la conception et la mise en œuvre des politiques publiques. Cela implique que les décideurs doivent non seulement prendre en compte les intentions et les objectifs de la politique, mais aussi la manière dont ils seront interprétés et mis en œuvre par les acteurs de terrain. Cette perspective souligne l'importance d'impliquer ces acteurs dès le début du processus de formulation des politiques et de mettre en place des mécanismes pour recueillir leurs retours et adapter la politique en conséquence.  
Los burócratas a pie de calle desempeñan un papel crucial en la aplicación de las políticas públicas. Sus acciones, decisiones, rutinas y estrategias pueden tener un impacto significativo en cómo se aplican e interpretan las políticas. Por ejemplo, un trabajador social que interpreta y aplica las directrices de asistencia social influirá directamente en cómo se distribuye la asistencia, a quién se asigna y cómo la perciben los beneficiarios. Del mismo modo, un profesor decidirá la mejor manera de aplicar un plan de estudios y su interpretación y aplicación afectarán directamente a las experiencias educativas de los alumnos. En consecuencia, estos burócratas de campo son, de hecho, actores clave de la política pública. Son los que realmente "hacen" política sobre el terreno. Por tanto, su papel va mucho más allá de la mera ejecución de las políticas concebidas por los responsables de la toma de decisiones a un nivel superior. Son agentes activos en el proceso de aplicación, dando forma a las políticas e influyendo en ellas a través de sus interacciones cotidianas con los ciudadanos. Esta perspectiva subraya la importancia de tener en cuenta a las partes interesadas sobre el terreno a la hora de diseñar y evaluar las políticas públicas. Es esencial comprender sus perspectivas, retos y estrategias si se quiere que las políticas públicas se apliquen con eficacia.


Les interactions entre les bureaucrates de terrain et les citoyens sont au cœur de la mise en œuvre effective des politiques publiques. Ces interactions sont le moment où les politiques publiques sont interprétées, appliquées et ajustées en fonction des situations individuelles. Ces bureaucrates de terrain ont non seulement un contact direct avec les citoyens, mais ils ont aussi une compréhension détaillée et nuancée des contextes locaux et des problèmes spécifiques que les politiques publiques visent à résoudre. Ils sont souvent en mesure de voir les effets des politiques publiques sur le terrain et de comprendre comment elles peuvent être adaptées pour mieux répondre aux besoins des citoyens. Les interactions entre les bureaucrates de terrain et les citoyens peuvent également avoir un impact significatif sur la perception qu'ont les citoyens des politiques publiques et de l'administration publique en général. Leur attitude, leur comportement et la manière dont ils appliquent les politiques publiques peuvent influencer la confiance des citoyens dans les institutions publiques et leur volonté de se conformer aux politiques publiques. En fin de compte, si nous voulons comprendre comment les politiques publiques sont réellement mises en œuvre et comment elles pourraient être améliorées, il est crucial de se concentrer sur ces interactions au niveau de la rue. Cela nécessite une approche plus décentralisée et participative de la politique publique, qui prend en compte le rôle actif que jouent les bureaucrates de terrain dans la mise en œuvre des politiques.
== Estudio de caso de una reforma de la política social en California (Referencia: Meyer et al., 1998) ==
Esta reforma de la política social en California tenía como objetivo promover el "workfare" en lugar del "welfare", es decir, animar a los beneficiarios de la asistencia social a volver al mercado laboral en lugar de seguir dependiendo de la ayuda del gobierno. En este contexto, los trabajadores sociales han desempeñado un papel esencial en la aplicación de esta reforma. Como burócratas sobre el terreno, estaban en primera línea a la hora de interactuar con los beneficiarios de la asistencia social, explicarles los nuevos requisitos de la reforma, ayudarles a navegar por el proceso de búsqueda de empleo y apoyarles a lo largo de esta transición. Sin embargo, los trabajadores sociales también tenían cierto margen de maniobra a la hora de interpretar y aplicar la reforma. Han tenido que tomar decisiones discrecionales basadas en su evaluación de la situación, las capacidades y las necesidades de cada beneficiario. También se enfrentaron a retos y dilemas, como la dificultad de conciliar los objetivos de la reforma con las realidades del mercado laboral y las circunstancias individuales de cada beneficiario. Así pues, este estudio pone de relieve la importancia de los burócratas de base en la aplicación de las políticas públicas, y también ilustra los retos a los que pueden enfrentarse cuando se enfrentan a reformas que exigen un cambio significativo en la forma de prestar los servicios.


Les bureaucrates de terrain, ou "street-level bureaucrats", jouent un rôle crucial dans la mise en œuvre des politiques publiques. Leurs actions, leurs décisions, les routines et les stratégies qu'ils mettent en place peuvent avoir un impact significatif sur la façon dont les politiques sont appliquées et interprétées. Par exemple, un travailleur social qui interprète et applique les directives relatives à l'aide sociale va influencer directement la manière dont ces aides sont distribuées, à qui elles sont attribuées, et comment elles sont perçues par les bénéficiaires. De la même façon, un enseignant va décider de la meilleure manière d'appliquer un programme scolaire et son interprétation et son application vont directement affecter les expériences éducatives des élèves. Par conséquent, ces bureaucrates de terrain sont en fait des acteurs essentiels de la politique publique. Ils sont ceux qui "font" réellement la politique sur le terrain. Leur rôle va donc bien au-delà de la simple exécution des politiques telles qu'elles ont été conçues par les décideurs à un niveau supérieur. Ils sont des agents actifs dans le processus de mise en œuvre, façonnant et influençant la politique à travers leurs interactions quotidiennes avec les citoyens. Cette perspective souligne l'importance de considérer les acteurs de terrain lors de la conception et de l'évaluation des politiques publiques. Il est essentiel de comprendre leurs perspectives, leurs défis et leurs stratégies pour mettre en œuvre efficacement les politiques publiques.
La promoción del Estado del bienestar activo se basa en la idea de que la asistencia social no es simplemente una prestación pasiva proporcionada por el Estado, sino que también debe fomentar y facilitar la reintegración activa de los beneficiarios en la sociedad y, en particular, en el mercado laboral. Este enfoque subraya la importancia de la responsabilidad individual y la participación activa de los beneficiarios en su proceso de reinserción. En el marco de esta reforma en California, por ejemplo, se animó a los beneficiarios de la asistencia social a buscar empleo, seguir una formación o participar en otras actividades que pudieran mejorar sus posibilidades de encontrar trabajo. A cambio de esta participación activa, seguían recibiendo ayuda económica del Estado. Sin embargo, el éxito de la aplicación de este planteamiento depende en gran medida de los burócratas sobre el terreno, como los trabajadores sociales, que se encargan de acompañar a los beneficiarios a lo largo del proceso, supervisar sus progresos y ayudarles a superar los obstáculos que puedan encontrar.


== Cas d'application d'une réforme de la politique sociale en Californie (Référence : étude Meyer et al., 1998) ==
Los burócratas sobre el terreno, los que trabajan directamente con los beneficiarios, son a menudo los primeros y más importantes intérpretes de la política. Su comprensión, interpretación y aplicación de las normas puede influir considerablemente en la aplicación práctica de una política. En el caso de la reforma de la política social en California, estos burócratas sobre el terreno eran los trabajadores sociales que trabajaban en agencias sociales descentralizadas. Para que la reforma tuviera éxito, era esencial que estos trabajadores sociales comprendieran plenamente la intención de la política, cómo debía aplicarse y el papel que desempeñarían en el proceso. Por esta razón, se puso en marcha un programa de formación detallado para estos trabajadores sociales. El objetivo de este programa no era sólo proporcionarles los conocimientos necesarios para comprender y aplicar la reforma, sino también concienciarles de la importancia de su papel y motivarles para que trabajaran de forma proactiva para ayudar a los beneficiarios de la asistencia social a volver a trabajar. Este ejemplo ilustra claramente la importancia del papel de los burócratas sobre el terreno en la aplicación de las políticas públicas, y muestra cómo los esfuerzos específicos para formarlos y apoyarlos pueden contribuir al éxito de una reforma.  
Cette réforme de la politique sociale en Californie visait à favoriser le "workfare" plutôt que le "welfare", c'est-à-dire à encourager les bénéficiaires de l'aide sociale à retourner sur le marché du travail plutôt qu'à rester dépendants de l'aide gouvernementale. Dans ce contexte, les travailleurs sociaux ont joué un rôle essentiel dans la mise en œuvre de cette réforme. En tant que bureaucrates de terrain, ils étaient en première ligne pour interagir avec les bénéficiaires de l'aide sociale, leur expliquer les nouvelles exigences de la réforme, les aider à naviguer dans le processus de recherche d'emploi et les soutenir tout au long de cette transition. Cependant, les travailleurs sociaux ont également eu une marge de manœuvre dans l'interprétation et l'application de cette réforme. Ils ont dû prendre des décisions discrétionnaires en fonction de leur évaluation de la situation de chaque bénéficiaire, de leurs capacités et de leurs besoins. Ils ont également dû faire face à des défis et des dilemmes, comme la difficulté de réconcilier les objectifs de la réforme avec les réalités du marché du travail et les circonstances individuelles de chaque bénéficiaire. Cette étude met donc en évidence l'importance des bureaucrates de terrain dans la mise en œuvre des politiques publiques et illustre également les défis qu'ils peuvent rencontrer lorsqu'ils sont confrontés à des réformes qui nécessitent un changement significatif dans la manière dont les services sont fournis.


La promotion de l'État social actif repose sur l'idée que l'aide sociale n'est pas simplement une prestation passive fournie par l'État, mais qu'elle doit aussi encourager et faciliter la réintégration active des bénéficiaires dans la société, et en particulier sur le marché du travail. Cette approche souligne l'importance de la responsabilité individuelle et de la participation active des bénéficiaires dans leur processus de réintégration. Dans le cadre de cette réforme en Californie, par exemple, les bénéficiaires de l'aide sociale étaient encouragés à chercher un emploi, à suivre une formation ou à participer à d'autres activités qui pourraient améliorer leurs chances de trouver un emploi. En échange de cette participation active, ils continuaient de recevoir une aide financière de l'État. Cependant, la mise en œuvre réussie de cette approche dépend largement des bureaucrates de terrain, tels que les travailleurs sociaux, qui sont chargés d'accompagner les bénéficiaires dans ce processus, de surveiller leur progrès et de les aider à surmonter les obstacles qu'ils peuvent rencontrer.
El uso de enfoques etnográficos, como la observación directa de las interacciones entre los burócratas sobre el terreno y los beneficiarios de la asistencia social, permite a los investigadores obtener una visión detallada de cómo se aplica la política sobre el terreno. Esto incluye no sólo cómo interpretan y aplican las normas los burócratas sobre el terreno, sino también cómo interactúan con los beneficiarios, cómo manejan las situaciones difíciles o ambiguas y qué factores influyen en su comportamiento. Los investigadores pueden utilizar esta información para detectar problemas u obstáculos a la aplicación efectiva de la política y hacer recomendaciones sobre cómo resolverlos. Además, realizar entrevistas con burócratas sobre el terreno después de las observaciones también puede ser muy útil. Estas entrevistas pueden ayudar a aclarar y profundizar las observaciones realizadas, y pueden brindar la oportunidad de debatir cualquier problema o preocupación que puedan tener los burócratas sobre el terreno. También pueden ayudar a comprender las motivaciones, actitudes y percepciones de los burócratas sobre el terreno, todo lo cual puede repercutir en su forma de aplicar las políticas.  


Les bureaucrates de terrain, ceux qui travaillent directement avec les bénéficiaires, sont souvent les premiers et les plus importants interprètes des politiques. Leur compréhension, leur interprétation et leur application des règles peuvent avoir un impact significatif sur la manière dont une politique est mise en œuvre en pratique. Dans le cas de la réforme de la politique sociale en Californie, ces bureaucrates de terrain étaient les travailleurs sociaux travaillant dans des agences sociales décentralisées. Pour que la réforme soit un succès, il était essentiel que ces travailleurs sociaux comprennent pleinement l'intention de la politique, la manière dont elle devrait être mise en œuvre et le rôle qu'ils joueraient dans ce processus. C'est pourquoi un programme de formation détaillé a été mis en place pour ces travailleurs sociaux. Ce programme visait non seulement à leur fournir les connaissances nécessaires pour comprendre et mettre en œuvre la réforme, mais aussi à les sensibiliser à l'importance de leur rôle et à les motiver à travailler de manière proactive pour aider les bénéficiaires de l'aide sociale à réintégrer le marché du travail. Cet exemple illustre clairement l'importance du rôle des bureaucrates de terrain dans la mise en œuvre des politiques publiques et montre comment des efforts ciblés pour les former et les soutenir peuvent contribuer au succès d'une réforme.  
Fue una gran decepción cuando se dieron cuenta, en el curso de sus observaciones, de que los burócratas sobre el terreno nunca se habían referido al principio central de la reforma, a saber, "siempre es bueno trabajar". A pesar de los esfuerzos realizados para formar y sensibilizar a estos agentes clave, la reforma no parecía haber tenido ningún impacto real. Parecía que, a pesar de todos los esfuerzos realizados, nada había cambiado realmente sobre el terreno.


L'utilisation d'approches ethnographiques, comme l'observation directe des interactions entre les bureaucrates de terrain et les bénéficiaires de l'aide sociale, permet aux chercheurs d'obtenir une vue détaillée de la façon dont la politique est appliquée sur le terrain. Cela inclut non seulement la façon dont les bureaucrates de terrain interprètent et appliquent les règles, mais aussi comment ils interagissent avec les bénéficiaires, comment ils gèrent les situations difficiles ou ambiguës, et quels facteurs influencent leur comportement. Les chercheurs peuvent alors utiliser ces informations pour identifier les éventuels problèmes ou obstacles à la mise en œuvre efficace de la politique, et pour formuler des recommandations sur la façon dont ces problèmes pourraient être résolus. De plus, le fait d'effectuer des entretiens avec les bureaucrates de terrain après les observations peut également être très utile. Ces entretiens peuvent aider à clarifier et à approfondir les observations faites, et peuvent fournir une occasion de discuter des problèmes ou des préoccupations que les bureaucrates de terrain pourraient avoir. Ils peuvent également aider à comprendre les motivations, les attitudes et les perceptions des bureaucrates de terrain, qui peuvent toutes avoir un impact sur la manière dont ils mettent en œuvre la politique.  
Se trata de una decepción habitual cuando se aplican políticas públicas. Incluso con una formación y sensibilización adecuadas, puede resultar difícil cambiar los comportamientos y rutinas arraigados de los burócratas sobre el terreno. Más aún cuando las nuevas directivas o políticas exigen un cambio importante en la forma de hacer las cosas.


La déception fut grande lorsqu'ils ont réalisé, au fil de leurs observations, que les bureaucrates de terrain n'avaient jamais fait référence au principe central de la réforme, à savoir "il est toujours bénéfique de travailler". En dépit des efforts consacrés à la formation et à la sensibilisation de ces acteurs clés, la réforme semblait n'avoir eu aucun impact réel. Il semblait que malgré tous les efforts déployés, rien n'avait véritablement changé sur le terrain.
Este fenómeno puede deberse a varias razones:


C'est une déception courante lors de la mise en œuvre de politiques publiques. Même avec une formation et une sensibilisation adéquates, il peut être difficile de changer les comportements et les routines bien ancrés des bureaucrates de terrain. C'est d'autant plus le cas lorsque les nouvelles directives ou politiques exigent un changement majeur dans la façon dont les choses sont faites.
# Resistencia al cambio: Como ocurre con cualquier organización o individuo, puede haber una resistencia natural al cambio. Los burócratas de campo pueden sentirse más cómodos con los métodos y procedimientos existentes y mostrarse reacios a cambiar sus hábitos de trabajo.
# Falta de comprensión o apoyo: A pesar de la formación, puede que los burócratas sobre el terreno no entiendan del todo la nueva política o no estén convencidos de sus ventajas. También pueden carecer de apoyo o recursos para aplicar el cambio.
# Conflicto de valores o prioridades: Los burócratas sobre el terreno pueden no estar de acuerdo con los principios u objetivos de la nueva política. Por ejemplo, en el caso de la reforma de California, pueden pensar que los beneficiarios de la asistencia social necesitan más apoyo y comprensión, en lugar de ser empujados a trabajar.
# Carga de trabajo y estrés: La aplicación de una nueva política puede suponer un aumento de la carga de trabajo y el estrés para los burócratas sobre el terreno, lo que puede disuadirles de adoptarla.


Il y a plusieurs raisons possibles à ce phénomène :
Este ejemplo pone de relieve la importancia de la cooperación de todos los agentes en la aplicación de una política pública, incluidos los que se consideran en la parte inferior de la jerarquía. Tomemos el ejemplo de una política educativa: su éxito depende en gran medida del compromiso de los agentes sobre el terreno, como los profesores. Si estos últimos se resisten o se oponen a la aplicación de una reforma, tienen el poder de bloquear su aplicación, a pesar de las decisiones tomadas anteriormente a nivel parlamentario o administrativo superior. En otras palabras, el éxito de una política pública puede verse comprometido si los burócratas sobre el terreno no apoyan su visión y sus objetivos.
 
# Résistance au changement : Comme pour toute organisation ou individu, il peut y avoir une résistance naturelle au changement. Les bureaucrates de terrain peuvent se sentir plus à l'aise avec les méthodes et les procédures existantes et peuvent être réticents à changer leurs habitudes de travail.
# Manque de compréhension ou de soutien : Malgré la formation, les bureaucrates de terrain peuvent ne pas comprendre pleinement la nouvelle politique ou ne pas être convaincus de ses avantages. Ils peuvent également manquer de soutien ou de ressources pour mettre en œuvre le changement.
# Conflits de valeurs ou de priorités : Les bureaucrates de terrain peuvent ne pas être d'accord avec les principes ou les objectifs de la nouvelle politique. Par exemple, dans le cas de la réforme en Californie, ils peuvent estimer que les bénéficiaires de l'aide sociale ont besoin de plus de soutien et de compréhension, plutôt que d'être poussés à travailler.
# Charge de travail et stress : La mise en œuvre d'une nouvelle politique peut entraîner une augmentation de la charge de travail et du stress pour les bureaucrates de terrain, ce qui peut les dissuader de l'adopter.
 
Cet exemple souligne l'importance de la coopération de tous les acteurs dans la mise en œuvre d'une politique publique, y compris les acteurs considérés comme étant au bas de l'échelle hiérarchique. Prenons l'exemple d'une politique d'éducation : sa réussite dépend grandement de l'engagement des acteurs de terrain tels que les enseignants. Si ces derniers résistent ou s'opposent à la mise en œuvre d'une réforme, ils ont le pouvoir de bloquer son application, et ce, malgré les décisions prises en amont au niveau du parlement ou de l'administration supérieure. C'est donc dire que la réussite d'une politique publique peut être compromise si les bureaucrates de terrain n'adhèrent pas à sa vision et à ses objectifs.


= Anexos =
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Version actuelle datée du 7 juillet 2023 à 12:01

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El principal objetivo de este análisis es explorar el camino que recorre una ley, desde su formulación hasta su aplicación y cumplimiento, generalmente orquestado por las instituciones públicas.

Para profundizar en esta cuestión, nuestro estudio se divide en tres segmentos distintos: En primer lugar, retomaremos la noción de aplicación en el contexto del análisis de las políticas públicas. Esencialmente, se trata de un proceso dinámico, a menudo sujeto a tensiones, que tiene el potencial de transformar radicalmente las decisiones adoptadas cuando se creó la ley. En segundo lugar, examinaremos un aspecto particular con referencia a la situación en Suiza, más concretamente lo que se conoce como "polity", que corresponde a la estructura institucional federalista del país. En esta dinámica federal, la Confederación elabora las leyes, pero son los cantones y los municipios los que las ponen en práctica. Esta singular disposición puede dar lugar a una serie de retos, pero también de ventajas, en el proceso de aplicación. Por último, insistiremos en la importancia de tener en cuenta la situación local a la hora de evaluar las medidas de aplicación. Más concretamente, examinaremos el comportamiento de los funcionarios sobre el terreno, ya sea en la calle o detrás de un mostrador. En lugar de centrarnos en teorías abstractas, respaldaremos nuestros argumentos con ejemplos tangibles.

Aplicación: un proceso abierto y complejo[modifier | modifier le wikicode]

Los estudios de implementación empezaron a tomar forma como disciplina diferenciada dentro de la ciencia política en Estados Unidos en las décadas de 1970 y 1980. Se inspiró en una serie de trabajos académicos destinados a comprender por qué determinadas políticas públicas no producían los resultados esperados una vez implantadas. Fue la "escuela de la implementación" la que realmente formalizó el tema como una rama de estudio diferenciada. Los investigadores de esta escuela empezaron a examinar el proceso de aplicación no simplemente como la ejecución de directrices políticas, sino como una fase compleja y multidimensional del proceso político, en la que intervienen múltiples actores, niveles de gobierno y dinámicas de poder. Investigadores como Jeffrey Pressman, Aaron Wildavsky y James Q. Wilson han contribuido con influyentes trabajos a la teoría de la implementación. Pressman y Wildavsky, por ejemplo, escribieron "Implementation: How Great Expectations in Washington Are Dashed in Oakland" en 1973, una obra citada a menudo como el primer libro importante sobre el tema.[1] Este trabajo ha allanado el camino para una comprensión más matizada de la implementación, reconociendo que la fase de implementación es en sí misma un proceso político complejo, a menudo marcado por el conflicto, la negociación y el compromiso.

"Implementation: How Great Expectations in Washington Are Dashed in Oakland; Or, Why It's Amazing that Federal Programs Work at All, This Being a Saga ... Morals on a Foundation" es una obra fundamental que realmente lanzó el campo de estudio de la aplicación de las políticas públicas. Escrito por Jeffrey L. Pressman y Aaron Wildavsky en 1973, el libro expone los complejos y a menudo sorprendentes retos de la aplicación de las políticas públicas. El subtítulo del libro plantea una cuestión central: cómo las grandes expectativas formuladas en Washington pueden chocar con la realidad sobre el terreno en Oakland. Destaca la posible brecha entre la formulación de una política (la intención) y su aplicación efectiva (la realidad). Esto plantea dudas sobre la eficacia de los programas federales, dada la complejidad del proceso de aplicación. Al revelar esta complejidad, Pressman y Wildavsky allanaron el camino para una multitud de estudios sobre la aplicación. Estos estudios han tratado de comprender los numerosos pormenores del éxito de la aplicación y de poner de relieve los numerosos obstáculos que pueden entorpecer el proceso. De este modo, han contribuido a una comprensión más matizada de la política pública, que reconoce la aplicación como una fase esencial y distinta del proceso político, en lugar de una mera formalidad una vez tomada la decisión política.

La definición casi canónica de aplicación es un proceso social en el que los actores hacen valer sus intereses, poderes y oportunidades de influencia. Esta definición pone de relieve la complejidad y la dinámica de este proceso. En efecto, la aplicación se percibe a menudo como un proceso social en el que intervienen diversos actores que tratan de promover sus intereses, ejercer su poder y utilizar sus medios de influencia. Las leyes, ordenanzas y otras prescripciones no son simples reglas fijas que deban aplicarse, sino ofertas normativas que los distintos actores pueden interpretar y utilizar de diferentes maneras para alcanzar sus objetivos. En otras palabras, estas "ofertas" sirven como recursos que los actores sobre el terreno pueden explotar, modificar, adaptar o incluso cuestionar, en función de sus propios intereses y de la forma en que perciban estas ofertas normativas. Esta perspectiva subraya la importancia de los agentes sobre el terreno a la hora de determinar el contenido real de una política pública. Las decisiones que toman, las estrategias que adoptan y las interpretaciones que hacen de los requisitos legales pueden influir significativamente en el resultado final de la aplicación y, en consecuencia, en el impacto real de la política pública en la sociedad.

Describir la aplicación como un "juego de aplicación" subraya su naturaleza negociada, estratégica e interactiva. Más que un simple proceso de aplicación mecánica de la ley, la aplicación es un proceso dinámico en el que los distintos agentes interactúan, negocian, cooperan y a veces se oponen entre sí para promover sus intereses y objetivos. Este "juego" puede implicar a un amplio abanico de actores, incluidos los responsables de la aplicación dentro de la administración pública, los beneficiarios de las políticas, los grupos de interés, los proveedores de servicios y otras partes interesadas. Cada uno de estos actores puede tener intereses, prioridades y perspectivas diferentes, y utilizar distintas estrategias para influir en el proceso de aplicación y sus resultados. Esta perspectiva pone de relieve la naturaleza abierta y compleja de la aplicación, mostrando que se trata de un proceso conformado por interacciones, negociaciones y conflictos continuos entre los distintos agentes. También subraya la naturaleza incierta e impredecible de la aplicación, ya que el resultado del "juego de la aplicación" puede depender de muchos factores, como la dinámica de poder, los recursos disponibles, las condiciones contextuales y los acontecimientos imprevistos.

Federalismo ejecutivo: diversidad y déficit en los cantones[modifier | modifier le wikicode]

¿Qué significa esto en la práctica en Suiza? En Suiza, el federalismo ejecutivo es la expresión práctica de la división de poderes entre los niveles de gobierno en el proceso de aplicación de las políticas públicas. En este sistema, la formulación de políticas está dominada por las instituciones federales, en particular el Consejo Nacional, el Consejo de los Estados y, a veces, incluso el pueblo a través de votaciones de democracia directa. Sin embargo, una vez definidas estas políticas, la responsabilidad de su aplicación se delega generalmente en los cantones y municipios. Esta estructura refleja el alto grado de descentralización y autonomía local de Suiza, permitiendo a cada cantón adaptar la aplicación a las condiciones locales específicas. Sin embargo, este sistema también puede dar lugar a variaciones en la aplicación entre los distintos cantones, dependiendo de su interpretación de las políticas, sus recursos y capacidades, y sus prioridades políticas. Además, a veces puede dar lugar a tensiones entre el nivel federal y los cantones sobre cuestiones como la asignación de recursos y responsabilidades, o la interpretación de las leyes federales.

La configuración del federalismo ejecutivo en Suiza, donde la Confederación elabora las leyes y los cantones se encargan de aplicarlas, es en realidad más compleja que un simple reparto de tareas. Esta división no siempre es clara y rígida, y a menudo existe un margen de maniobra considerable para los cantones, e incluso para los municipios, en la aplicación de las leyes federales. Esta autonomía puede dar lugar a una impresionante diversidad en la forma de aplicar una misma ley de un cantón a otro, e incluso de un municipio a otro. Esta diversidad puede reflejarse no sólo en las medidas concretas adoptadas para aplicar la ley, sino también en los efectos de esa aplicación sobre los ciudadanos. Así, aunque una ley sea uniforme a nivel federal, la forma en que se aplica y los efectos que tiene pueden variar considerablemente de un lugar a otro. En algunos casos, esto puede dar lugar a diferencias significativas en el trato a los ciudadanos suizos, creando potencialmente desigualdades de facto entre ellos. Esta situación pone de relieve la importancia de tener en cuenta las especificidades locales y regionales a la hora de analizar la aplicación de las políticas públicas en Suiza. También pone de relieve la necesidad de equilibrar la autonomía local y la uniformidad nacional en la aplicación de las políticas públicas, a fin de garantizar que la ley se aplique de forma justa y equitativa.

Examinaremos cómo las cuestiones analíticas convencionales pueden arrojar luz sobre los efectos del federalismo ejecutivo. Más concretamente, trataremos de entender cómo la estructura política e institucional -que denominaremos "polity"- influye en la aplicación de las políticas -o "public policy"-. En otras palabras, estudiaremos cómo afecta concretamente el federalismo en Suiza a la aplicación de las políticas públicas.

Analizar el impacto del federalismo (polity) en la aplicación de las políticas públicas en Suiza exige comprender cómo influye el marco institucional y político del país en las prácticas de aplicación. El federalismo ejecutivo, en el que los cantones y los municipios son en gran medida responsables de la aplicación de las leyes federales, tiene varias implicaciones importantes. En primer lugar, el federalismo permite cierta flexibilidad en la aplicación de las políticas públicas. Esto significa que los cantones pueden adaptar la aplicación a las condiciones locales específicas y a las necesidades de sus ciudadanos. Por ejemplo, una política educativa o sanitaria puede aplicarse de forma diferente en función de los recursos disponibles, las prioridades políticas locales y las características demográficas o socioeconómicas de los cantones. En segundo lugar, el federalismo puede dar lugar a una diversidad en la aplicación de las políticas públicas, con diferencias potencialmente significativas entre cantones. Esta diversidad puede ser beneficiosa para permitir la experimentación política y fomentar la innovación, pero también puede dar lugar a desigualdades y variaciones en la calidad de los servicios prestados a los ciudadanos. En tercer lugar, el federalismo puede plantear problemas de coordinación y eficacia. La coordinación entre los distintos niveles de gobierno puede resultar difícil, especialmente cuando las responsabilidades son compartidas o cuando las políticas requieren una acción concertada a varios niveles. Además, la fragmentación de responsabilidades puede dificultar el seguimiento y la evaluación de la eficacia de las políticas. En resumen, el federalismo en Suiza tiene un impacto significativo en la aplicación de las políticas públicas, ofreciendo oportunidades de adaptación e innovación, pero también planteando retos en términos de igualdad, coordinación y eficacia.

Estudio de caso - Control de la fauna salvaje/caza (cf. estudio Nahrath, 2000)[modifier | modifier le wikicode]

El primer ejemplo que vamos a examinar es la regulación de la caza en Suiza, un tema de actualidad. Si nos fijamos en la forma en que se gestionan la caza y la fauna salvaje, observamos una diversidad de enfoques bastante notable, reflejo de lo que podría describirse como un "laboratorio federalista". En otras palabras, los cantones están experimentando con diferentes métodos para regular la caza, creando una variedad de enfoques y soluciones en todo el país.

¿A qué se debe esto? Según la Constitución Federal suiza, la asignación de los derechos de caza es un monopolio público. Sin embargo, corresponde a los cantones determinar el régimen de caza que debe aplicarse para regular no sólo quién puede cazar, sino también con qué intensidad. La Confederación se limita a regular algunos aspectos como las especies protegidas (no se puede cazar cualquier animal), los tipos de armas que se pueden utilizar y el uso de trampas. Cuando analizamos las políticas públicas, a veces nos encontramos con ámbitos muy diversos. Por ejemplo, vamos a estudiar cómo los cantones han optado por regular la caza, dada la amplia discrecionalidad que les concede la Constitución Federal.

Los cantones suizos pueden regular la caza de varias maneras, en función de su interpretación de la Constitución y las leyes federales. Esto puede dar lugar a una variedad de regímenes de caza, adaptando cada cantón las normas a sus propias necesidades y circunstancias. Por ejemplo, algunos cantones pueden optar por asignar los derechos de caza de forma individual, quizá en función de las habilidades o la experiencia del cazador. Otros cantones pueden preferir un sistema de licencias, tal vez limitando el número de licencias disponibles o asignándolas por sorteo. Además, cada cantón puede determinar la intensidad de la caza permitida. Esto puede incluir normas sobre el número de animales que se pueden abatir, las especies que se pueden cazar o incluso las épocas del año en que se permite cazar. El impacto de esta diversidad de normativas es doble. Por un lado, permite un cierto grado de experimentación e innovación en la gestión de la caza, ya que cada cantón puede adaptar sus normas para satisfacer mejor las necesidades locales. Por otro lado, también puede dar lugar a desigualdades, ya que los cazadores de algunos cantones pueden estar sujetos a normas más estrictas que los de otros cantones. Este análisis muestra cómo la autonomía concedida a los cantones en el federalismo suizo puede influir en la aplicación de las políticas públicas. Si bien esto puede permitir cierto grado de flexibilidad y adaptación a las condiciones locales, también puede dar lugar a disparidades entre regiones.

The geopgrahical distribution of hunting systems in switzerland.png

Este desglose de la reglamentación de la caza en Suiza demuestra claramente la diversidad de las políticas públicas resultantes de la interpretación de las leyes federales por los distintos cantones. En el cantón de Ginebra, la caza está totalmente prohibida, lo que constituye una excepción única en el país. Esto refleja probablemente unos valores medioambientales más fuertes, así como una elevada densidad de población que hace que la caza sea menos practicable. En los cantones romanófonos, alpinos y de Appenzell Rodas Interiores y Exteriores, la caza está regulada por un sistema de permisos. Esto significa que cualquier persona que desee cazar debe obtener una licencia, que probablemente se expide en función de determinados criterios, como la habilidad o la experiencia del cazador. Por último, en los cantones germanófonos de Suiza, la caza está regulada por un sistema de "arrendamiento". En virtud de este sistema, los derechos de caza de una determinada zona se "arriendan" a un individuo o grupo, que tiene entonces derecho a cazar en ella durante un periodo determinado. Esto permite una gestión más intensiva y selectiva de la fauna salvaje. Esta variedad de regímenes de caza muestra cómo los cantones pueden adaptar las leyes federales a sus propias necesidades y circunstancias, dando lugar a una diversidad de políticas públicas en todo el país. También pone de relieve la importancia de examinar la aplicación de las políticas públicas a nivel local para comprender plenamente su impacto.

En el cantón de Ginebra, la caza está estrictamente reservada a los guardas profesionales, lo que prohíbe la caza privada. Esta normativa particular tiene varias consecuencias notables. En primer lugar, supone costes importantes para el cantón. En efecto, la contratación de guardas de caza profesionales para gestionar la población animal supone gastos considerables. Además, el cantón de Ginebra no recibe ingresos por la venta de licencias de caza, lo que sí ocurriría si se autorizara la caza privada. Además, esta regulación particular de la caza está asociada a ciertas críticas en términos de ética cinegética, es decir, los principios morales que rigen la práctica de la caza. Por ejemplo, en general está prohibido cazar de noche con armas de infrarrojos, por razones de seguridad y respeto a la fauna. Sin embargo, en Ginebra no siempre se respetan estas normas, debido al riesgo de accidentes si se caza de día. Así pues, los guardas de caza se ven obligados a veces a cazar de noche, en contra de la ley federal, para mantener la prohibición de la caza privada. Esto ilustra cómo la aplicación de las políticas públicas puede dar lugar a dilemas éticos y prácticos, que requieren un delicado equilibrio entre diferentes prioridades y limitaciones.

En el caso de los cantones que adoptan el sistema de licencias de caza, el acceso a esta actividad se regula mediante la expedición de licencias a distintos cazadores. Estos cazadores pueden entonces cazar en todo el cantón dentro de los límites definidos por la licencia, a menudo en forma de cuotas de animales que no deben superarse. Sin embargo, este sistema de regulación por permisos presenta sus propios retos. En concreto, la fauna salvaje suele estar infraexplotada, es decir, el número de animales sacrificados es inferior a las cuotas establecidas. Esto puede provocar desequilibrios ecológicos, con repercusiones negativas en los bosques y los cultivos. En el cantón de Ginebra, por ejemplo, una población excesiva de jabalíes puede causar daños considerables a los cultivos. Así pues, a diferencia del sistema vigente en Ginebra, donde la fauna salvaje es gestionada por profesionales, el sistema de licencias de caza no garantiza necesariamente una gestión equilibrada de la fauna salvaje en todo el cantón. Así pues, pone de manifiesto los límites de un enfoque descentralizado de la aplicación de las políticas públicas, en el que las variaciones locales pueden dar lugar a resultados desiguales.

El tercer modelo de administración de la caza que se encuentra en Suiza es el del arrendamiento. Este sistema difiere significativamente de los dos anteriores en que no asigna permisos de caza individuales, sino que confía la gestión de un territorio a una asociación de cazadores por un periodo de 6 a 8 años. Durante este periodo, la asociación se encarga de regular el número de animales que se pueden cazar y también es responsable de los daños causados por la fauna salvaje a los bosques o los cultivos. Al final de cada ciclo de 6 a 8 años, el derecho de arrendamiento vuelve a subastarse. Si una asociación de cazadores ha gestionado mal su territorio durante este periodo, corre el riesgo de perder sus derechos de arrendamiento en la siguiente subasta, lo que podría llevar a su exclusión de la caza. Así pues, este sistema de arrendamiento crea un incentivo para la gestión responsable de la fauna y su impacto en el medio ambiente local.

El análisis empírico realizado sobre estos tres sistemas de gestión de la caza ha revelado que, en términos de sostenibilidad y gestión racional de la fauna salvaje, el sistema de arrendamiento es generalmente el más eficaz. Al confiar la responsabilidad de la gestión de la fauna salvaje a una asociación de cazadores para una zona específica, se obtienen mejores resultados que los que se obtienen confiando esta tarea a los burócratas o concediendo a los particulares la posibilidad de cazar mediante una licencia. El arrendamiento parece promover una gestión de la fauna más eficaz y sostenible que los demás métodos examinados.

Aunque estos tres sistemas se derivan de la misma delegación de poderes a nivel federal, difieren notablemente en cuanto a la forma en que se aplican y su impacto. Esto es precisamente lo que permite el federalismo ejecutivo: proporciona un marco para experimentar con diferentes soluciones de aplicación en un "laboratorio federalista". En el caso de la caza, este sistema ha permitido extraer valiosas enseñanzas de los distintos enfoques empleados por los cantones. Pero este proceso de aprendizaje y adaptación no se limita a la gestión de la caza. Puede encontrarse en otras políticas públicas. Por ejemplo, en el ámbito de la regulación de las drogas, los cantones de Ginebra, Zúrich y Basilea han experimentado con distintos métodos de gestión. De estos experimentos se pueden extraer lecciones y adoptar el modelo más eficaz. Lo mismo ocurre con las distintas políticas sociales: la aplicación del federalismo no sólo permite beneficiarse de una diversidad de enfoques, sino también probar distintas soluciones, antes de elegir y adoptar finalmente la que se revele más eficaz. Esto demuestra que, en muchos ámbitos, el federalismo ejecutivo puede ser una herramienta valiosa para innovar y mejorar las políticas públicas.

Estudio de caso - Adquisición de propiedades por extranjeros (cf. estudio de Delley et al., 1982)[modifier | modifier le wikicode]

La Ley Federal Suiza sobre la Adquisición de Bienes Inmuebles por Personas en el Extranjero, comúnmente conocida como "Lex Koller", se introdujo en la década de 1960 en respuesta al aumento del número de compras de propiedades por parte de no residentes. El objetivo de esta legislación era controlar la adquisición de propiedades por extranjeros en Suiza. La ley se estableció para proteger los intereses nacionales y evitar una inflación inmobiliaria excesiva que pudiera hacer inasequible la vivienda para los residentes suizos. Se trata de una medida proteccionista destinada a proteger el mercado inmobiliario suizo de la especulación extranjera. Jean-Daniel Delley, catedrático de Derecho de la Universidad de Ginebra, ha elaborado un análisis clásico de esta política. Es interesante examinar cómo influyó en la aplicación de esta ley el federalismo suizo y cómo varió de un cantón a otro.

En la década de 1960, ciertos grupos de Suiza estaban preocupados por el aumento de las compras de propiedades por parte de extranjeros, temiendo que esto condujera a un mayor control extranjero sobre el suelo suizo. Estas preocupaciones eran especialmente pronunciadas entre ciertos sectores de la derecha política, que tenían una visión más nacionalista. Argumentaban que esta tendencia representaba una amenaza para los intereses nacionales suizos, sobre todo porque el aumento de los precios de la propiedad estaba haciendo que la vivienda fuera menos asequible para los residentes suizos y porque el aumento del control extranjero sobre el suelo suizo podía amenazar la soberanía nacional. Estas preocupaciones contribuyeron a la redacción de la ley sobre la adquisición de bienes inmuebles por personas en el extranjero, conocida como la "Lex Koller". Esta ley se diseñó para restringir la compra de propiedades en Suiza por parte de no residentes, con el objetivo de proteger el mercado inmobiliario suizo y preservar la soberanía nacional.

Además de las preocupaciones nacionalistas de la derecha, la izquierda suiza también estaba preocupada por el aumento de las compras de propiedades por extranjeros, pero por motivos muy diferentes. A la izquierda le preocupaba sobre todo el impacto socioeconómico de estas adquisiciones. En concreto, temían que la compra de propiedades por parte de inversores extranjeros, con el objetivo de especular con el mercado inmobiliario, provocara un aumento de los alquileres en todo el país. Esto, a su vez, podría hacer que la vivienda fuera menos asequible para muchos suizos, en particular para los que tienen ingresos moderados. Además, podría contribuir a la escasez de viviendas de bajo coste, agravando aún más los problemas de vivienda en Suiza. Así, mientras que a la derecha le preocupaban sobre todo la soberanía y el control extranjero, a la izquierda le inquietaban las implicaciones socioeconómicas del aumento de la compra de propiedades por extranjeros. Estas preocupaciones conjuntas contribuyeron a configurar el debate sobre la política de propiedad inmobiliaria para no residentes.

Un tercer grupo de actores también participó en el debate, a saber, la derecha liberal. Esta facción política no veía la necesidad de regular esta cuestión. En su lugar, defendían el principio de la propiedad privada y el enfoque tradicional de Suiza hacia el libre comercio. En su opinión, la propiedad extranjera no era en sí misma un problema. En consecuencia, se oponían a cualquier intervención estatal en la construcción de propiedades o el control de alquileres, y tampoco veían ningún peligro en la idea de una influencia extranjera en territorio suizo. Para ellos, el libre mercado debía ser el principal determinante de las transacciones inmobiliarias, independientemente de la nacionalidad del propietario.

Las fuerzas de estos tres partidos estaban bastante equilibradas, y no surgió una mayoría clara a favor de ninguno de ellos. Así que se llegó a un compromiso que permitía a todas las partes expresar sus puntos de vista. Se reconoció que era necesario ejercer un control sobre esta cuestión, y que un extranjero que deseara adquirir bienes inmuebles en Suiza tendría que obtener una autorización formal del Estado. Sin embargo, quedaba pendiente la cuestión de las condiciones en las que podía concederse dicha autorización. Aquí es donde entra en juego la sutileza de la aplicación, y donde el papel del federalismo ejecutivo es crucial en la aplicación práctica de esta política.

En el texto de la ley, la autorización para adquirir un inmueble se concede "si existe un interés legítimo". Esto es lo que se conoce como un concepto jurídico indeterminado, que deja mucho margen a la interpretación. Dada la estructura federal de Suiza, fueron los cantones los encargados de aplicar esta ley. Por lo tanto, los cantones eran responsables de definir en términos concretos lo que se entendía por "interés legítimo". La ley tenía objetivos muy diferentes y no existía un consenso sólido a nivel federal. Como resultado, cuando se aplicó la ley, se utilizó para adaptarse a los intereses específicos de los cantones y las regiones locales. Algunos han descrito esta situación como un "mal uso de la ley" por parte de los cantones, ya que la interpretación del interés legítimo variaba mucho de un cantón a otro, en función de sus propias prioridades y preocupaciones.

Varrone étude Delley et al 1982.png

El gráfico muestra cómo, en una situación inicial en la que las prácticas cantonales eran en algunos aspectos similares o comparables, la introducción de diversas leyes destinadas a controlar, o incluso reducir, la adquisición de propiedades por parte de extranjeros provocó una divergencia significativa en los enfoques adoptados por los distintos cantones. Los diferentes cantones adoptaron entonces estrategias distintas para interpretar y aplicar estas leyes. Esto refleja el aspecto flexible de la aplicación del federalismo, que permite a las autoridades locales adaptar la aplicación de las leyes nacionales a sus propias necesidades y preocupaciones específicas. Esta variedad de enfoques también puede considerarse un "laboratorio" para la experimentación política, donde pueden compararse y evaluarse las distintas estrategias en función de su eficacia.

El cantón de Valais ha optado por interpretar la noción de "interés legítimo" en relación con su ambición de promover el turismo mediante la afluencia de capital extranjero. En consecuencia, el cantón ha adoptado una política de expansión del turismo concediendo permisos con bastante libertad, lo que ha permitido construir una gran cantidad de viviendas para no residentes. Incluso cuando la Confederación expresó sus dudas sobre la legitimidad de algunas de estas autorizaciones, el Valais encontró la manera de sortear estas objeciones. Uno de estos métodos fue la creación de fideicomisos locales que, aunque oficialmente suizos, estaban financiados por capital extranjero. Estos fideicomisos permitían a los extranjeros adquirir propiedades indirectamente, a través de una entidad "pseudo-suiza", con el fin de eludir las restricciones a la compra de propiedades por parte de no residentes. Esto ilustra cómo, en función de las prioridades locales, la aplicación de una ley federal puede adaptarse de forma creativa.

El cantón de Lucerna ha adoptado un enfoque muy diferente en la aplicación de la misma ley. A pesar de su atractivo turístico, Lucerna ha optado por utilizar esta legislación como herramienta para limitar el control extranjero sobre el desarrollo local, favoreciendo la inversión local y suiza. A diferencia del Valais, Lucerna ha concedido muy pocas autorizaciones para la compra de bienes inmuebles a extranjeros. La curva de autorizaciones en el cantón de Lucerna está casi a cero, lo que demuestra que el cantón ha adoptado una política muy estricta a la hora de controlar la compra de inmuebles por extranjeros. Esta diferencia de enfoque es un buen ejemplo de cómo la aplicación de una misma ley puede variar considerablemente en función del contexto y las prioridades locales. Así pues, incluso con una legislación federal, puede haber una gran variedad de resultados dependiendo de cómo decida aplicarla cada cantón.

En el cantón de Ginebra, el enfoque de la aplicación de la ley sobre la compra de inmuebles por extranjeros ha variado en función de las fluctuaciones del mercado inmobiliario local. Cuando el mercado inmobiliario está creciendo y la demanda de vivienda es fuerte, el cantón puede haber estado más dispuesto a conceder autorizaciones de compra a extranjeros debido a los beneficios económicos potenciales de tales inversiones. Por el contrario, cuando el mercado inmobiliario está en recesión, el cantón podría haber adoptado un enfoque más restrictivo para limitar la especulación extranjera y proteger a los residentes locales del aumento de los alquileres y de los costes de la propiedad. Esto ilustra cómo los cantones pueden adaptar su aplicación de las leyes federales a las condiciones económicas locales y a las necesidades de su población. También demuestra la flexibilidad que el federalismo suizo permite a los cantones a la hora de aplicar la ley, incluso cuando ésta se promulga a nivel federal.

El estudio de la aplicación de las leyes, sobre todo de las que están redactadas en términos generales o vagos, es una parte esencial del análisis de las políticas públicas. Nos permite comprender no sólo cómo se interpreta y aplica una ley en diferentes contextos, sino también cómo su aplicación puede variar en función de las condiciones locales y de los valores e intereses de los actores implicados. En el caso de la ley suiza sobre la adquisición de bienes inmuebles por extranjeros, el concepto de "interés legítimo" deja un amplio margen de maniobra a los cantones para determinar qué constituye un interés legítimo. En consecuencia, como hemos visto, la aplicación de la ley puede variar considerablemente de un cantón a otro, dependiendo de cómo interprete cada cantón el concepto. Esto pone de relieve la importancia de la aplicación de la ley para determinar sus efectos reales, y plantea cuestiones interesantes sobre el papel del federalismo y la descentralización en la gestión de las políticas públicas. También pone de relieve la importancia de la investigación empírica en el estudio de las políticas públicas, ya que nos permite ver cómo funcionan las leyes en la práctica, más allá de lo que dice el texto de la propia ley.

Estudio de caso - Reformas del seguro de invalidez (véase el estudio de Byland et al. 2015)[modifier | modifier le wikicode]

La redacción precisa de una ley puede reducir eficazmente la variabilidad en su aplicación, ya que deja menos margen a la interpretación. Sin embargo, esto no garantiza necesariamente una aplicación uniforme de la ley. Todavía pueden surgir diferencias en la aplicación debido a diversos factores, como las diferencias en los recursos disponibles, las prioridades políticas, la competencia de los responsables de la aplicación y la cultura administrativa. El estudio de Byland et al. de 2015 sobre las reformas del seguro de invalidez en Suiza es un buen ejemplo de ello. A pesar de que la ley sobre el seguro de invalidez estaba formulada con bastante precisión, encontraron variaciones significativas en la aplicación entre cantones. Estas variaciones se debían a factores como las diferencias en los recursos disponibles para aplicar la ley, las diferencias en la interpretación de las disposiciones legislativas y las diferencias en la cultura administrativa y las prioridades políticas entre los cantones. Esto ilustra la importancia de analizar la aplicación en el estudio de las políticas públicas, ya que incluso una ley bien concebida y formulada con precisión puede dar lugar a resultados diversos en función de cómo se aplique. Por lo tanto, es crucial tener en cuenta los factores contextuales a la hora de analizar el impacto de una ley y sus reformas.

Reformas del seguro de invalidez: ¿tratamiento desigual o convergencia entre cantones?

El gráfico parece indicar que, en un momento dado, se puso en marcha una política destinada a reducir el número de beneficiarios del seguro de invalidez y, por consiguiente, a reducir el déficit de dicho seguro. Este punto de inflexión puede ser el resultado de diversas medidas adoptadas, por ejemplo, la introducción de criterios más estrictos para tener derecho al seguro de invalidez, el aumento de los requisitos de rehabilitación o reinserción profesional, o la aplicación de controles más rigurosos para luchar contra el fraude. También es posible que factores externos, como la mejora de la economía o los cambios en la estructura de la población (por ejemplo, el descenso del número de personas con enfermedades crónicas o afecciones de larga duración), hayan contribuido a la disminución del número de beneficiarios del seguro de invalidez.

La evolución de la política del seguro de invalidez en Suiza puede examinarse en tres periodos distintos: 1999-2003, 2004-2007 y 2008-2011. Cada periodo se caracterizó por una orientación política específica. De 1999 a 2003, la política dominante fue la de concesión de pensiones. En otras palabras, cuando una persona ya no podía trabajar debido a una discapacidad, recibía una pensión. Este enfoque tradicional animó a muchas personas a solicitar pensiones, lo que provocó un aumento de los déficits del seguro de invalidez. En 2003, ante el aumento de los déficits, se introdujo una reforma. El nuevo enfoque seguía concediendo pensiones, pero sólo si los individuos no podían reintegrarse en el mercado laboral. Las pensiones seguían siendo el instrumento principal, al tiempo que se intentaba mantener a las personas discapacitadas activas en el mercado laboral en la medida de lo posible. Por ejemplo, la concesión de pensiones parciales era una opción, que permitía a los beneficiarios trabajar a tiempo parcial mientras cobraban una pensión, lo que reducía la presión sobre el seguro de invalidez. Sin embargo, esta medida resultó insuficiente para sanear las finanzas del seguro de invalidez. En consecuencia, se introdujeron nuevas restricciones que cambiaron radicalmente la filosofía de la política del seguro de invalidez. Desde 2008, la concesión de una pensión se considera únicamente como último recurso. Para tener derecho a una pensión, hay que demostrar que todas las medidas posibles para reintegrarse en el mercado laboral han sido infructuosas. Esta evolución hace que, con el tiempo, obtener una pensión sea cada vez más difícil. Ahora se hace hincapié en reincorporar a las personas discapacitadas al trabajo y mantenerlas en él, aunque sea a tiempo parcial.

¿Cómo se aplica esta política federal a nivel cantonal? La política federal en materia de seguro de invalidez es aplicada a nivel cantonal por las Oficinas del AI (Seguro de Invalidez). Estas oficinas se encargan de examinar las solicitudes de pensión de invalidez y de decidir si las aceptan o no. Cuando se presenta una solicitud, la Oficina AI evalúa la discapacidad del solicitante y determina si es lo suficientemente grave como para justificar la concesión de una pensión. Esta evaluación tiene en cuenta diversos factores, entre ellos la capacidad del solicitante para trabajar (a tiempo completo o parcial), las oportunidades de empleo disponibles y la eficacia de los esfuerzos de rehabilitación o reinserción. Sin embargo, aunque la política del seguro de invalidez es federal, la forma de aplicarla puede variar de un cantón a otro. Cada oficina IV puede tener sus propios procedimientos y criterios para evaluar las solicitudes. En consecuencia, puede haber variaciones en las tasas de aceptación de las solicitudes de incapacidad entre los distintos cantones. Esto significa que la forma en que esta política se aplica sobre el terreno puede depender en gran medida de la interpretación y la gestión individual de cada Oficina IV. Por eso es importante comprender cómo aplica cada cantón esta política, para garantizar que se aplique de forma eficaz y equitativa en todo el país.

Porcentajes de concesión de pensiones IV (IV oficinas) por cantón y régimen.

En este contexto, se destacan tres periodos distintos, junto con la tasa media nacional de aprobación de pensiones de invalidez. A medida que pasa el tiempo, se observa una disminución constante de la tasa de aceptación de las solicitudes de pensión, lo que significa que cada vez se conceden menos pensiones en relación con las solicitudes presentadas. La preocupación central de un politólogo en esta situación es determinar si las posibilidades de obtener una pensión son uniformes en todos los cantones, o si la aplicación de la política a nivel cantonal podría dar lugar a discriminaciones. En otras palabras, ¿es posible que la misma situación dé lugar a decisiones totalmente diferentes por parte de la administración cantonal, a pesar de que todas están sujetas a la misma ley federal? Esta cuestión plantea problemas de equidad y uniformidad en la aplicación de la ley.

Aquí se ilustra claramente que la tasa de aceptación de las solicitudes de pensión disminuye a medida que avanzamos en el tiempo, lo que indica que cada vez es más difícil obtener una pensión. La pregunta pertinente para un politólogo sería determinar si las posibilidades de obtener una pensión son iguales en todos los cantones, o si la aplicación de la ley federal por los distintos cantones puede dar lugar a discriminaciones. En otras palabras, ¿podría la misma situación dar lugar a decisiones administrativas diferentes según el cantón, aunque todos se rijan por la misma ley federal? Esta cuestión es tanto más importante cuanto que podría tener implicaciones significativas en términos de equidad y de igualdad de acceso a las prestaciones de invalidez. Por eso es esencial comprender cómo se aplican las políticas en los distintos niveles administrativos y si estas diferencias pueden dar lugar a desigualdades entre cantones.

A menudo oímos hablar del "síndrome del lago Lemán", una noción que sugiere que sólo los cantones de la Suiza francófona conceden pensiones. El cantón de Valais es el más restrictivo a este respecto, mientras que el cantón de Neuchâtel ha visto cómo sus prácticas se endurecían con el tiempo. Lo que se observa es que todos los cantones adoptan un enfoque cada vez más estricto, pero a ritmos muy diferentes. Como resultado de estas reformas sucesivas, parece haber una creciente diversidad en la forma en que los cantones aplican la política, y potencialmente una mayor desigualdad en el trato a los ciudadanos dependiendo del cantón en el que vivan.

Porcentajes de concesión de pensiones IV por las oficinas IV por régimen (mediana y cuartiles).

Los gráficos de caja presentados aquí muestran la mediana, así como los cuartiles primero, segundo, tercero y cuarto. Se observa una dispersión inicial, que se reduce al principio, para luego aumentar significativamente durante el tercer periodo. En la actualidad, la desigualdad de trato, en el sentido político del término, parece haber aumentado entre los cantones. No obstante, hay que señalar que este análisis es puramente cuantitativo. Sería necesario comparar casos comparables en distintos sistemas cantonales para determinar si situaciones de discapacidad objetivamente similares conducen a decisiones radicalmente distintas.

Caso práctico - Cañones de nieve[modifier | modifier le wikicode]

Tomemos el ejemplo de una hipotética legislación relativa al uso de cañones de nieve en las estaciones de esquí. Supongamos que esta ley establece claramente que está prohibido utilizar estas máquinas entre determinadas horas para minimizar su impacto en el medio ambiente. Sobre el papel, esta norma es simple y directa. Sin embargo, su aplicación puede verse afectada por una serie de factores a nivel local. Por ejemplo, las autoridades locales pueden verse presionadas por los operadores de las estaciones de esquí, que argumentan que la prohibición perjudica sus operaciones y, por tanto, la economía local. Puede haber una interpretación flexible de la ley, con algunos funcionarios haciendo la vista gorda ante el incumplimiento durante los periodos punta de la temporada de esquí. En otros casos, la aplicación de la ley puede ser incoherente, con sanciones para algunos infractores y no para otros. También existe la posibilidad de lo que se conoce como "eludir la ley". Por ejemplo, los operadores de las estaciones de esquí pueden cumplir técnicamente la prohibición apagando las máquinas durante las horas prescritas, pero pueden volver a encenderlas inmediatamente después, quizá a un nivel más alto para compensar el tiempo perdido. De este modo, respetan la letra de la ley, pero no su espíritu. Así pues, aunque la ley sobre el uso de cañones de nieve es clara y precisa, su aplicación real puede variar considerablemente, dependiendo de factores como las presiones económicas locales, la interpretación de la ley por parte de los responsables y las tácticas utilizadas para eludir la ley. Esto puede dar lugar a diferencias significativas entre el propósito original de la ley y su impacto real sobre el terreno.

La aplicación de las políticas a nivel local puede verse muy influida por la dinámica de poder y las relaciones entre los diferentes actores implicados. Las configuraciones específicas de los actores pueden crear obstáculos considerables a la aplicación efectiva de las normas. Por ejemplo, en una comunidad local, una serie de actores influyentes, como dirigentes empresariales, representantes electos o grupos de intereses especiales, pueden oponerse a la aplicación de una determinada norma debido a sus propios intereses o creencias. Pueden utilizar su poder e influencia para impugnar, retrasar u obstaculizar la aplicación de la norma. En algunos casos, los agentes pueden llevar a cabo actividades para eludir las normas, por ejemplo aprovechando las lagunas o ambigüedades de la legislación, presionando a los responsables de su aplicación o movilizando a la opinión pública en contra de la norma. Esto subraya la importancia de tener en cuenta las realidades locales y la dinámica de poder a la hora de diseñar y aplicar las políticas. Un conocimiento profundo de los actores locales, sus intereses y sus relaciones puede ayudar a anticipar posibles desafíos a la aplicación de las normas y a desarrollar estrategias para hacerles frente.

Es evidente que la aplicación de esta norma específica sobre la innivación artificial está plagada de dificultades debido a la diversidad de los agentes implicados y a sus intereses divergentes. En primer lugar, está el municipio de Les Agettes, una pequeña ciudad del Valais, que está considerando la posibilidad de fusionarse con la ciudad de Sion. Los responsables locales pueden estar más preocupados por las implicaciones económicas y políticas de esta posible fusión que por la aplicación de la norma sobre nieve artificial. En segundo lugar, están los grupos ecologistas locales, que pretenden que se aplique la ley que prohíbe la nieve artificial antes del 1 de noviembre, con el fin de proteger el entorno natural. En tercer lugar, está el promotor local de Téléveysonnaz, que puede tener un interés comercial en la innivación temprana para ampliar la temporada de esquí y atraer a más turistas. Por último, están los productores de energía hidroeléctrica, que necesitan agua para generar electricidad. Es posible que prefieran que su agua no se utilice para la innivación artificial, ya que necesitan hidroelectricidad para otros usos, sobre todo industriales y de calefacción, especialmente durante las olas de frío. Así pues, la aplicación efectiva de la norma sobre la innivación artificial choca con una variedad de intereses y dinámicas locales. Esta situación ilustra la complejidad de los retos que plantea la aplicación de las políticas, incluso cuando la ley es clara e inequívoca.

Este ejemplo pone de relieve cómo la dinámica de poder local puede influir en la aplicación efectiva de las políticas públicas. En este caso, el Sr. Fournier, descrito como un influyente agente turístico, parece tener suficiente poder para eludir abiertamente la ley sobre nieve artificial. Este comportamiento sugiere la percepción de que ciertos individuos o grupos están, de facto, "por encima de la ley" debido a su influencia local. Lo que resulta especialmente sorprendente en esta situación es la pasividad de las autoridades locales y los grupos ecologistas. Aunque cabría esperar que estos últimos quisieran hacer cumplir la ley, no han perseguido este acto ilegal. Esto podría sugerir que la realidad de las relaciones de poder locales a veces puede ir más allá del marco legal y la aplicación de políticas, y que los actores implicados pueden ser incapaces o no estar dispuestos a desafiar estas dinámicas de poder debido a diversos factores, como consideraciones políticas, económicas o de otro tipo.

Este ejemplo ilustra cómo, al aplicar una política, a veces se puede ignorar o eludir la ley. En este caso, no se presentó ninguna solicitud de autorización, el ayuntamiento que debería haberla concedido no reaccionó y no se informó de la acción a las autoridades cantonales. Lo que parece existir es un acuerdo tácito entre todos los agentes implicados: la ley simplemente no se aplicará. Esta situación pone de manifiesto la complejidad de la aplicación de las políticas públicas, donde las fuerzas institucionales, sociales y políticas locales pueden a veces interferir con el estricto cumplimiento de la ley. También pone de relieve la importancia del contexto local y de las dinámicas de poder en la interpretación y aplicación de las políticas públicas.

Este ejemplo es ciertamente evocador, pero es importante señalar que en algunos casos lo que está en juego puede ser mucho más importante que la capa de nieve de unas pistas de esquí. El concepto de "brecha de aplicación" se vuelve crucial cuando, a pesar de la claridad de la ley, la resistencia local impide la aplicación efectiva de las normas jurídicas. Esto nos recuerda que la elaboración de una ley es sólo la primera etapa del proceso de aplicación de una política pública. La aplicación de estas leyes puede verse obstaculizada por diversos factores, como la resistencia local, los conflictos de intereses, las dinámicas de poder y las variaciones en la interpretación de las leyes. Por eso es esencial examinar las políticas públicas no sólo en el contexto de su concepción, sino también en el de su aplicación sobre el terreno.

Burocracia sobre el terreno[modifier | modifier le wikicode]

Concepto y definición[modifier | modifier le wikicode]

Además del federalismo ejecutivo, otro factor que explica las dificultades asociadas a la aplicación de las políticas es el papel de los "burócratas a pie de calle" o agentes de primera línea, también conocidos como agentes de front-office. Se trata de las personas que trabajan a diario con los beneficiarios de las políticas públicas, y a menudo disponen de un amplio margen de discrecionalidad a la hora de aplicar directivas y reglamentos. Estos agentes de primera línea pueden incluir una variedad de profesionales como trabajadores sociales, profesores, agentes de policía y muchos otros. Su interacción cotidiana con los ciudadanos les da una perspectiva única de los efectos de las políticas sobre el terreno. Por ello, pueden desempeñar un papel decisivo en la aplicación de las políticas, a menudo adaptando, interpretando o incluso modificando las directrices para satisfacer las necesidades específicas de las personas con las que trabajan.

Los burócratas "sobre el terreno" son funcionarios que interactúan directa y frecuentemente con los ciudadanos. Se encargan de conceder autorizaciones o prestar servicios. Sin embargo, un elemento clave de su papel es su discreción, que les permite adaptar la aplicación de las políticas a situaciones específicas. Las directrices y normas que se les encarga aplicar no suelen ser lo bastante detalladas como para abarcar todas las situaciones posibles. Por ello, estos burócratas tienen libertad para interpretar y aplicar estas normas con flexibilidad, según su criterio personal. Además, estos funcionarios suelen gozar de cierta autonomía respecto a sus superiores, lo que refuerza su poder discrecional. Esto significa que tienen libertad para tomar decisiones sin tener que obtener la aprobación previa de sus superiores. Es esta combinación de poder discrecional y autonomía lo que permite a estos burócratas sobre el terreno influir significativamente en la forma en que se aplican las políticas.

La aplicación de los atributos antes mencionados -interacción regular y directa con los ciudadanos, poder de interpretación y discreción- nos lleva a comprender que muchos funcionarios públicos desempeñan un papel decisivo. Entre ellos se encuentran maestros, profesores universitarios, policías, trabajadores sociales, jueces y personal sanitario. Estos burócratas de campo se enfrentan a menudo a multitud de situaciones para las que las directrices de las políticas públicas que aplican no pueden prever todos los detalles. Las situaciones concretas e individuales a las que se enfrentan son tan variadas que les corresponde a ellos evaluar en tiempo real el mejor curso de acción a seguir. Esto puede ir desde decidir si imponer o no una sanción, hasta prestar o denegar asistencia, pasando por seleccionar o no un tema concreto para debatir, etcétera. Así que les corresponde tomar decisiones instantáneas en función de las situaciones que se les presenten: decidir si aplican o no una sanción, decidir si prestan o no asistencia, elegir un tema concreto para discutirlo o dejarlo de lado, etc.

A la hora de elaborar una política pública, los responsables de la toma de decisiones deben tener en cuenta que, durante la fase de aplicación, pueden toparse con la resistencia de los burócratas sobre el terreno, es decir, los encargados de poner en práctica la política sobre el terreno. Estos burócratas sobre el terreno, ya sean policías, profesores, trabajadores sociales u otros funcionarios en contacto directo con el público, tienen un margen de maniobra discrecional en la aplicación de las políticas. Tienen poder para interpretar las normas y decidir cómo aplicarlas en situaciones concretas. Esta latitud puede utilizarse para dar forma, modificar o incluso frustrar las intenciones originales de la política. Por ejemplo, en educación, un profesor puede optar por interpretar y aplicar las directrices del plan de estudios de un modo que refleje sus propias creencias o la realidad concreta del aula. Del mismo modo, un agente de policía puede optar por aplicar la ley de forma selectiva o basándose en su propia interpretación de las normas. Además, la resistencia a la aplicación de la ley también puede ser una forma de retroalimentación ascendente. Los burócratas sobre el terreno, enfrentados a la realidad cotidiana de la aplicación de las políticas, pueden identificar problemas u obstáculos imprevistos que no eran evidentes cuando se formuló la política. Por tanto, sus reacciones pueden ofrecer valiosas lecciones para mejorar las políticas futuras. Por ello, es crucial que los responsables políticos tengan en cuenta esta dinámica a la hora de formular las políticas públicas. Una buena comprensión de la realidad sobre el terreno, de los mecanismos de aplicación y de las posibilidades de resistencia puede contribuir en gran medida al éxito de la política. Para lograrlo, puede ser beneficioso implicar a las partes interesadas sobre el terreno desde la fase de elaboración de la política y poner en marcha mecanismos de seguimiento y retroalimentación para adaptar la política en tiempo real y garantizar su eficacia.

Michael Lipsky, en su libro Street-Level Bureaucracy: Dilemmas of the Individual in Public Service, publicado en 1980, destacó el papel crucial que desempeñan los burócratas de campo en la aplicación efectiva de las políticas públicas.[2] Según él, las decisiones que toman estos actores, las rutinas que establecen y las estrategias que desarrollan para hacer frente a las incertidumbres y a las presiones del trabajo se convierten, de hecho, en las políticas públicas que llevan a cabo: Sostengo que las decisiones de los burócratas a pie de calle, las rutinas que establecen y los dispositivos que inventan para hacer frente a las incertidumbres y a las presiones del trabajo se convierten, de hecho, en las políticas públicas que llevan a cabo. Sostengo que la mejor forma de entender la política pública no es como algo que se hace en las legislaturas o en las suites de los altos cargos de la administración, sino que en gran medida se hace en las abarrotadas oficinas y en los encuentros diarios de los trabajadores a pie de calle".

Lipsky sostiene que, para entender realmente la política pública, no debemos centrarnos únicamente en las decisiones tomadas en las asambleas legislativas o por altos funcionarios. Por el contrario, señala que la política pública se forja en gran medida en las abarrotadas oficinas y en las interacciones cotidianas de los trabajadores de primera línea. Esta idea cuestiona la visión tradicional de la elaboración de políticas públicas, que suele suponer que las decisiones tomadas por los legisladores y los administradores de alto nivel se traducen directamente en acciones sobre el terreno. En cambio, Lipsky subraya la importancia de reconocer la autonomía y discrecionalidad de los burócratas sobre el terreno, que desempeñan un papel activo y decisivo en la aplicación de las políticas. El reconocimiento de este fenómeno tiene importantes implicaciones para el diseño y la aplicación de las políticas públicas. Significa que los responsables de la toma de decisiones deben tener en cuenta no sólo las intenciones y los objetivos de la política, sino también la forma en que serán interpretados y aplicados por los agentes sobre el terreno. Esta perspectiva subraya la importancia de implicar a estas partes interesadas desde el principio del proceso de formulación de políticas, y de establecer mecanismos para recabar su opinión y adaptar la política en consecuencia.

Las interacciones entre los burócratas sobre el terreno y los ciudadanos constituyen el núcleo de la aplicación efectiva de las políticas públicas. En estas interacciones es donde se interpretan, aplican y ajustan las políticas públicas a las situaciones individuales. Estos burócratas sobre el terreno no sólo están en contacto directo con los ciudadanos, sino que también tienen un conocimiento detallado y matizado de los contextos locales y de los problemas específicos que las políticas públicas pretenden resolver. A menudo son capaces de ver los efectos de las políticas públicas sobre el terreno y comprender cómo pueden adaptarse para satisfacer mejor las necesidades de los ciudadanos. Las interacciones entre los burócratas sobre el terreno y los ciudadanos también pueden tener un impacto significativo en la percepción que éstos tienen de las políticas públicas y de la administración pública en general. Sus actitudes, su comportamiento y su forma de aplicar las políticas públicas pueden influir en la confianza de los ciudadanos en las instituciones públicas y en su disposición a cumplirlas. En definitiva, si queremos entender cómo se aplican realmente las políticas públicas y cómo podrían mejorarse, es crucial centrarse en estas interacciones a pie de calle. Esto requiere un enfoque más descentralizado y participativo de las políticas públicas, que tenga en cuenta el papel activo que desempeñan los burócratas de base en la aplicación de las políticas.

Los burócratas a pie de calle desempeñan un papel crucial en la aplicación de las políticas públicas. Sus acciones, decisiones, rutinas y estrategias pueden tener un impacto significativo en cómo se aplican e interpretan las políticas. Por ejemplo, un trabajador social que interpreta y aplica las directrices de asistencia social influirá directamente en cómo se distribuye la asistencia, a quién se asigna y cómo la perciben los beneficiarios. Del mismo modo, un profesor decidirá la mejor manera de aplicar un plan de estudios y su interpretación y aplicación afectarán directamente a las experiencias educativas de los alumnos. En consecuencia, estos burócratas de campo son, de hecho, actores clave de la política pública. Son los que realmente "hacen" política sobre el terreno. Por tanto, su papel va mucho más allá de la mera ejecución de las políticas concebidas por los responsables de la toma de decisiones a un nivel superior. Son agentes activos en el proceso de aplicación, dando forma a las políticas e influyendo en ellas a través de sus interacciones cotidianas con los ciudadanos. Esta perspectiva subraya la importancia de tener en cuenta a las partes interesadas sobre el terreno a la hora de diseñar y evaluar las políticas públicas. Es esencial comprender sus perspectivas, retos y estrategias si se quiere que las políticas públicas se apliquen con eficacia.

Estudio de caso de una reforma de la política social en California (Referencia: Meyer et al., 1998)[modifier | modifier le wikicode]

Esta reforma de la política social en California tenía como objetivo promover el "workfare" en lugar del "welfare", es decir, animar a los beneficiarios de la asistencia social a volver al mercado laboral en lugar de seguir dependiendo de la ayuda del gobierno. En este contexto, los trabajadores sociales han desempeñado un papel esencial en la aplicación de esta reforma. Como burócratas sobre el terreno, estaban en primera línea a la hora de interactuar con los beneficiarios de la asistencia social, explicarles los nuevos requisitos de la reforma, ayudarles a navegar por el proceso de búsqueda de empleo y apoyarles a lo largo de esta transición. Sin embargo, los trabajadores sociales también tenían cierto margen de maniobra a la hora de interpretar y aplicar la reforma. Han tenido que tomar decisiones discrecionales basadas en su evaluación de la situación, las capacidades y las necesidades de cada beneficiario. También se enfrentaron a retos y dilemas, como la dificultad de conciliar los objetivos de la reforma con las realidades del mercado laboral y las circunstancias individuales de cada beneficiario. Así pues, este estudio pone de relieve la importancia de los burócratas de base en la aplicación de las políticas públicas, y también ilustra los retos a los que pueden enfrentarse cuando se enfrentan a reformas que exigen un cambio significativo en la forma de prestar los servicios.

La promoción del Estado del bienestar activo se basa en la idea de que la asistencia social no es simplemente una prestación pasiva proporcionada por el Estado, sino que también debe fomentar y facilitar la reintegración activa de los beneficiarios en la sociedad y, en particular, en el mercado laboral. Este enfoque subraya la importancia de la responsabilidad individual y la participación activa de los beneficiarios en su proceso de reinserción. En el marco de esta reforma en California, por ejemplo, se animó a los beneficiarios de la asistencia social a buscar empleo, seguir una formación o participar en otras actividades que pudieran mejorar sus posibilidades de encontrar trabajo. A cambio de esta participación activa, seguían recibiendo ayuda económica del Estado. Sin embargo, el éxito de la aplicación de este planteamiento depende en gran medida de los burócratas sobre el terreno, como los trabajadores sociales, que se encargan de acompañar a los beneficiarios a lo largo del proceso, supervisar sus progresos y ayudarles a superar los obstáculos que puedan encontrar.

Los burócratas sobre el terreno, los que trabajan directamente con los beneficiarios, son a menudo los primeros y más importantes intérpretes de la política. Su comprensión, interpretación y aplicación de las normas puede influir considerablemente en la aplicación práctica de una política. En el caso de la reforma de la política social en California, estos burócratas sobre el terreno eran los trabajadores sociales que trabajaban en agencias sociales descentralizadas. Para que la reforma tuviera éxito, era esencial que estos trabajadores sociales comprendieran plenamente la intención de la política, cómo debía aplicarse y el papel que desempeñarían en el proceso. Por esta razón, se puso en marcha un programa de formación detallado para estos trabajadores sociales. El objetivo de este programa no era sólo proporcionarles los conocimientos necesarios para comprender y aplicar la reforma, sino también concienciarles de la importancia de su papel y motivarles para que trabajaran de forma proactiva para ayudar a los beneficiarios de la asistencia social a volver a trabajar. Este ejemplo ilustra claramente la importancia del papel de los burócratas sobre el terreno en la aplicación de las políticas públicas, y muestra cómo los esfuerzos específicos para formarlos y apoyarlos pueden contribuir al éxito de una reforma.

El uso de enfoques etnográficos, como la observación directa de las interacciones entre los burócratas sobre el terreno y los beneficiarios de la asistencia social, permite a los investigadores obtener una visión detallada de cómo se aplica la política sobre el terreno. Esto incluye no sólo cómo interpretan y aplican las normas los burócratas sobre el terreno, sino también cómo interactúan con los beneficiarios, cómo manejan las situaciones difíciles o ambiguas y qué factores influyen en su comportamiento. Los investigadores pueden utilizar esta información para detectar problemas u obstáculos a la aplicación efectiva de la política y hacer recomendaciones sobre cómo resolverlos. Además, realizar entrevistas con burócratas sobre el terreno después de las observaciones también puede ser muy útil. Estas entrevistas pueden ayudar a aclarar y profundizar las observaciones realizadas, y pueden brindar la oportunidad de debatir cualquier problema o preocupación que puedan tener los burócratas sobre el terreno. También pueden ayudar a comprender las motivaciones, actitudes y percepciones de los burócratas sobre el terreno, todo lo cual puede repercutir en su forma de aplicar las políticas.

Fue una gran decepción cuando se dieron cuenta, en el curso de sus observaciones, de que los burócratas sobre el terreno nunca se habían referido al principio central de la reforma, a saber, "siempre es bueno trabajar". A pesar de los esfuerzos realizados para formar y sensibilizar a estos agentes clave, la reforma no parecía haber tenido ningún impacto real. Parecía que, a pesar de todos los esfuerzos realizados, nada había cambiado realmente sobre el terreno.

Se trata de una decepción habitual cuando se aplican políticas públicas. Incluso con una formación y sensibilización adecuadas, puede resultar difícil cambiar los comportamientos y rutinas arraigados de los burócratas sobre el terreno. Más aún cuando las nuevas directivas o políticas exigen un cambio importante en la forma de hacer las cosas.

Este fenómeno puede deberse a varias razones:

  1. Resistencia al cambio: Como ocurre con cualquier organización o individuo, puede haber una resistencia natural al cambio. Los burócratas de campo pueden sentirse más cómodos con los métodos y procedimientos existentes y mostrarse reacios a cambiar sus hábitos de trabajo.
  2. Falta de comprensión o apoyo: A pesar de la formación, puede que los burócratas sobre el terreno no entiendan del todo la nueva política o no estén convencidos de sus ventajas. También pueden carecer de apoyo o recursos para aplicar el cambio.
  3. Conflicto de valores o prioridades: Los burócratas sobre el terreno pueden no estar de acuerdo con los principios u objetivos de la nueva política. Por ejemplo, en el caso de la reforma de California, pueden pensar que los beneficiarios de la asistencia social necesitan más apoyo y comprensión, en lugar de ser empujados a trabajar.
  4. Carga de trabajo y estrés: La aplicación de una nueva política puede suponer un aumento de la carga de trabajo y el estrés para los burócratas sobre el terreno, lo que puede disuadirles de adoptarla.

Este ejemplo pone de relieve la importancia de la cooperación de todos los agentes en la aplicación de una política pública, incluidos los que se consideran en la parte inferior de la jerarquía. Tomemos el ejemplo de una política educativa: su éxito depende en gran medida del compromiso de los agentes sobre el terreno, como los profesores. Si estos últimos se resisten o se oponen a la aplicación de una reforma, tienen el poder de bloquear su aplicación, a pesar de las decisiones tomadas anteriormente a nivel parlamentario o administrativo superior. En otras palabras, el éxito de una política pública puede verse comprometido si los burócratas sobre el terreno no apoyan su visión y sus objetivos.

Anexos[modifier | modifier le wikicode]

Referencias[modifier | modifier le wikicode]

  1. Derthick, M. (1974). Implementation: How Great Expectations in Washington are Dashed in Oakland; Or, Why It's Amazing that Federal Programs Work at All, This Being a Saga of the Economic Development Administration as Told by Two Sympathetic Observers Who Seek to Build Morals on a Foundation of Ruined Hopes. Por Jeffrey L. Pressman y Aaron Wildavsky (Berkeley: University of California Press, 1973. pp. xviii, 182. $7.50.). American Political Science Review, 68(3), 1336-1337. doi:10.2307/1959201
  2. LIPSKY, MICHAEL. Street Level Bureaucracy: Dilemmas of the Individual in Public Services. Fundación Russell Sage, 1980. JSTOR, http://www.jstor.org/stable/10.7758/9781610447713.