« La razón de Estado » : différence entre les versions

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"La raison d’État" désigne un principe de gouvernance selon lequel l'État a le droit et l'obligation de prendre des décisions qui sont dans l'intérêt suprême du pays, même si ces décisions sont contraires à d'autres considérations, telles que les lois morales, religieuses, ou internationales. Dans la pratique, la raison d'État a souvent été utilisée pour justifier des actions qui, dans d'autres circonstances, seraient considérées comme immorales ou illégales. Par exemple, un gouvernement pourrait justifier la déclaration de guerre, l'espionnage ou la suspension de certaines libertés civiles au nom de la raison d'État.
La raison d’État joue un rôle crucial en science politique, notamment dans l'analyse des décisions prises par un gouvernement ou un chef d'État. Les études en science politique cherchent à comprendre les motivations derrière les actions politiques, et le concept de raison d'État peut aider à expliquer pourquoi certains choix sont faits. La science politique examine comment la raison d’État influence les stratégies de politique étrangère, la gestion des crises, les décisions de guerre et de paix, les politiques intérieures, et d'autres aspects de la gouvernance. Les chercheurs peuvent analyser comment la raison d'État est invoquée pour justifier certaines actions et quelles sont les implications pour la démocratie, les droits de l'homme, l'éthique et le droit international. De plus, le concept de raison d’État est lié à d'autres théories en science politique, telles que le réalisme et le néoréalisme, qui suggèrent que les États agissent principalement en fonction de leurs intérêts de sécurité nationale. Cependant, il y a un débat continu sur jusqu'à quel point un État peut ou doit aller pour préserver ses intérêts, et comment équilibrer cela avec d'autres obligations et valeurs, telles que le respect des droits de l'homme et des normes internationales. C'est pourquoi la raison d’État reste un sujet d'étude important en science politique, pour comprendre à la fois les actions passées et pour éclairer les discussions sur la meilleure façon de gérer les défis politiques actuels et futurs.
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|[[Introducción a la Ciencia Política]]
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= Qu’est-ce que la raison d’État ? =
La "raison d'État" se refiere a un principio de gobernanza según el cual el Estado tiene el derecho y la obligación de tomar decisiones que redunden en el interés supremo del país, aunque estas decisiones sean contrarias a otras consideraciones, como las leyes morales, religiosas o internacionales. En la práctica, la raison d'Etat se ha utilizado a menudo para justificar acciones que de otro modo se considerarían inmorales o ilegales. Por ejemplo, un gobierno puede justificar la declaración de guerra, el espionaje o la suspensión de ciertas libertades civiles en nombre de la raison d'État.


La raison d'État est en effet un concept qui permet aux pouvoirs publics de prendre des mesures exceptionnelles, qui pourraient être en dehors du cadre juridique habituel, pour répondre à des situations extraordinaires ou des menaces à la sécurité nationale. En théorie, ce concept est destiné à protéger les intérêts supérieurs de l'État et du peuple. Dans la pratique, cependant, il est sujet à controverse et à débat, car il peut être utilisé pour justifier des actions qui violent les droits de l'homme, les normes internationales, ou les principes démocratiques. Par exemple, en période de guerre ou de crise nationale grave, un gouvernement peut invoquer la raison d'État pour justifier des mesures telles que la déclaration de la loi martiale, la suspension de certaines libertés civiles, ou la prise de mesures d'urgence qui seraient autrement illégales.
La raison d'État desempeña un papel crucial en la ciencia política, sobre todo en el análisis de las decisiones tomadas por un gobierno o un jefe de Estado. Los estudios de ciencia política tratan de comprender las motivaciones que subyacen a las acciones políticas, y el concepto de raison d'État puede ayudar a explicar por qué se toman determinadas decisiones. La ciencia política examina cómo influye la raison d'État en las estrategias de política exterior, la gestión de crisis, las decisiones sobre la guerra y la paz, las políticas internas y otros aspectos de la gobernanza. Los investigadores pueden analizar cómo se invoca la raison d'État para justificar determinadas acciones y cuáles son sus implicaciones para la democracia, los derechos humanos, la ética y el derecho internacional. Además, el concepto de raison d'État está vinculado a otras teorías de la ciencia política, como el realismo y el neorrealismo, que sugieren que los Estados actúan principalmente en función de sus intereses de seguridad nacional. Sin embargo, existe un debate permanente sobre hasta dónde puede o debe llegar un Estado para salvaguardar sus intereses, y cómo equilibrarlo con otras obligaciones y valores, como el respeto de los derechos humanos y las normas internacionales. Por ello, la raison d'État sigue siendo un importante tema de estudio en la ciencia política, tanto para comprender las acciones pasadas como para fundamentar los debates sobre la mejor manera de gestionar los retos políticos actuales y futuros.
L'idée de raison d'État implique qu'en certaines circonstances, l'État ou une autre entité politique institutionnelle peut agir de manière qui déroge au droit commun pour protéger l'intérêt suprême du pays. Ce concept est généralement invoqué dans des situations de crise ou d'urgence nationale, où l'État estime qu'il doit prendre des mesures extraordinaires pour préserver la sécurité, la stabilité, ou d'autres intérêts essentiels. Cependant, la possibilité pour un État de déroger au droit commun dans certaines circonstances ne signifie pas qu'il peut le faire sans restriction ou contrôle. Dans la plupart des systèmes juridiques, il y a des mécanismes de contrôle et d'équilibre qui sont destinés à empêcher les abus de pouvoir et à assurer que toute dérogation au droit commun est proportionnée, nécessaire et conforme à certaines normes minimales. Par exemple, les constitutions de nombreux pays prévoient des dispositions spéciales pour les situations d'urgence qui permettent certaines dérogations temporaires aux droits et libertés normalement garantis. Cependant, ces dispositions exigent généralement que les mesures prises soient proportionnées à la gravité de la situation, et qu'elles soient levées dès que la situation d'urgence est terminée. De plus, dans les systèmes démocratiques, les décisions prises au nom de la raison d'État peuvent être soumises à un examen judiciaire, et peuvent être contestées devant les tribunaux si elles sont jugées inconstitutionnelles ou contraires au droit international.
La raison d'État est un concept qui s'applique dans des circonstances exceptionnelles, lorsqu'il est jugé nécessaire de déroger au droit commun et potentiellement aux libertés publiques pour protéger l'intérêt suprême de l'État. Dans une démocratie, l'utilisation de la raison d'État doit être soigneusement contrôlée et limitée. Elle ne devrait être invoquée que dans des situations véritablement exceptionnelles, et non comme une pratique courante ou une routine. Si elle était utilisée de manière régulière ou arbitraire, cela pourrait mettre en danger l'état de droit et les principes démocratiques. C'est pourquoi, même dans des situations d'urgence, les démocraties cherchent à maintenir des mécanismes de contrôle et d'équilibre pour garantir que l'usage de la raison d'État respecte certaines limites. Cela peut inclure des exigences constitutionnelles, un examen judiciaire, et la transparence et la responsabilité devant le public et le parlement. Cela dit, l'application de la raison d'État reste un sujet complexe et délicat qui suscite des débats philosophiques, politiques et juridiques. Les décisions prises au nom de la raison d'État peuvent avoir des conséquences profondes et durables, et il est donc crucial de les aborder avec prudence et discernement.
Le concept de raison d'État peut impliquer un dépassement de certaines normes habituelles en matière de légalité, de normalité et de logique. Permettez-moi de détailler ces points:


* Dépassement de la légalité : La raison d'État peut amener à déroger aux lois habituelles en vigueur. Par exemple, dans une situation d'urgence, un gouvernement pourrait invoquer la raison d'État pour suspendre certaines lois ou droits.
= ¿Qué es la razón de Estado? =
* Dépassement du normal : La raison d'État concerne des situations exceptionnelles, et non la routine ou la normalité de la gouvernance. Les actions prises en vertu de la raison d'État sont censées être extraordinaires et temporaires.
* Dépassement de ce qui est logique : La raison d'État peut parfois impliquer des actions qui peuvent sembler illogiques ou contradictoires selon les normes habituelles. Par exemple, un État peut choisir de prendre des mesures qui sont contraires à ses propres lois ou principes, ou qui vont à l'encontre de ses engagements internationaux, si ces mesures sont considérées comme nécessaires pour protéger l'intérêt supérieur de l'État.


Même si la raison d'État peut entraîner un dépassement de ces normes, il est important de noter que dans les systèmes démocratiques, il existe généralement des contrôles et des limites pour empêcher les abus de pouvoir et préserver l'État de droit. La raison d'État ne donne pas carte blanche au gouvernement pour agir comme il le souhaite, mais doit être utilisée avec prudence et discernement, et dans le respect des principes fondamentaux de la démocratie et des droits de l'homme.
La razón de Estado es un concepto que permite a las autoridades públicas adoptar medidas excepcionales, que pueden estar fuera del marco jurídico habitual, para responder a situaciones extraordinarias o amenazas a la seguridad nacional. En teoría, este concepto pretende proteger los intereses superiores del Estado y de la población. En la práctica, sin embargo, está abierto a la controversia y al debate, ya que puede utilizarse para justificar acciones que violan los derechos humanos, las normas internacionales o los principios democráticos. Por ejemplo, en tiempos de guerra o de grave crisis nacional, un gobierno puede invocar la raison d'État para justificar medidas como la declaración de la ley marcial, la suspensión de ciertas libertades civiles o la adopción de medidas de emergencia que, de otro modo, serían ilegales.


L'état d'exception est effectivement un terme souvent utilisé de manière interchangeable avec la raison d'État. Il renvoie à une situation dans laquelle le gouvernement déroge au droit commun, souvent en réponse à une urgence ou une crise. L'étude de l'état d'exception pourrait se concentrer sur des questions telles que : Quelles sont les conditions qui déclenchent un état d'exception ? Comment les gouvernements justifient-ils l'invocation de la raison d'État ou la déclaration d'un état d'exception ? Quels sont les effets sur la société et les droits de l'homme ? Quels sont les mécanismes de contrôle et de limitation de l'usage de la raison d'État ?
La idea de raison d'État implica que, en determinadas circunstancias, el Estado u otra entidad política institucional puede actuar de una manera que se aparte de la ley ordinaria para proteger el interés supremo del país. Este concepto se invoca generalmente en situaciones de crisis o emergencia nacional, en las que el Estado considera que debe adoptar medidas extraordinarias para preservar la seguridad, la estabilidad u otros intereses esenciales. Sin embargo, el hecho de que un Estado pueda derogar el derecho común en determinadas circunstancias no significa que pueda hacerlo sin restricciones ni controles. En la mayoría de los ordenamientos jurídicos, existen controles y equilibrios destinados a evitar los abusos de poder y a garantizar que cualquier excepción al derecho común sea proporcionada, necesaria y coherente con determinadas normas mínimas. Por ejemplo, las constituciones de muchos países contienen disposiciones especiales para situaciones de emergencia que permiten ciertas derogaciones temporales de los derechos y libertades normalmente garantizados. Sin embargo, estas disposiciones suelen exigir que las medidas adoptadas sean proporcionadas a la gravedad de la situación y que se levanten en cuanto termine la emergencia. Además, en los sistemas democráticos, las decisiones tomadas en nombre de la raison d'Etat pueden estar sujetas a revisión judicial, y pueden ser impugnadas ante los tribunales si se consideran inconstitucionales o contrarias al derecho internacional.
Les événements et la réponse du gouvernement américain aux attaques du 11 septembre 2001 peuvent servir d'exemple pour étudier la raison d'État. Les mesures prises par le gouvernement américain après ces attaques démontrent plusieurs aspects de la raison d'État en action.


* Dépassement de la légalité : En réponse aux attaques, le Congrès américain a adopté le USA PATRIOT Act, une loi qui a étendu les pouvoirs des agences de renseignement et d'application de la loi pour surveiller et enquêter sur les activités terroristes. Certaines dispositions de cette loi ont été critiquées pour leur atteinte potentielle aux libertés civiles garanties par la Constitution américaine.
La razón de Estado es un concepto que se aplica en circunstancias excepcionales, cuando se considera necesario derogar el derecho común y potencialmente las libertades públicas para proteger el interés supremo del Estado. En una democracia, el uso de la razón de Estado debe ser cuidadosamente controlado y limitado. Sólo debe invocarse en situaciones verdaderamente excepcionales, no como práctica habitual o rutinaria. Si se utiliza de forma regular o arbitraria, podría poner en peligro el Estado de Derecho y los principios democráticos. Por eso, incluso en situaciones de emergencia, las democracias tratan de mantener controles y equilibrios para garantizar que el uso de la raison d'Etat respeta ciertos límites. Esto puede incluir requisitos constitucionales, revisión judicial y transparencia y responsabilidad ante el público y el parlamento. Dicho esto, la aplicación de la raison d'État sigue siendo un tema complejo y delicado que suscita debates filosóficos, políticos y jurídicos. Las decisiones tomadas en nombre de la raison d'État pueden tener consecuencias profundas y duraderas, por lo que es crucial abordarlas con cautela y discernimiento.
* Dépassement du normal : La déclaration de la "guerre contre le terrorisme" par le président George W. Bush et l'invasion de l'Afghanistan (et plus tard de l'Irak) étaient des actions extraordinaires prises en réponse à une situation exceptionnelle.
* Dépassement de ce qui est logique : Certaines décisions prises dans le cadre de la "guerre contre le terrorisme", comme l'établissement du camp de détention de Guantánamo et l'utilisation de techniques d'interrogatoire avancées (considérées par beaucoup comme de la torture), peuvent sembler illogiques ou contraires aux principes habituels du droit et de l'éthique.


Ces actions, prises au nom de la sécurité nationale, ont suscité de nombreux débats sur le rôle de l'État, la protection des libertés civiles et les limites de la raison d'État. Les répercussions de ces décisions continuent d'être ressenties et débattues à ce jour. Cela fait du 11 septembre 2001 et de ses conséquences un exemple particulièrement pertinent pour l'étude de la raison d'État.
El concepto de raison d'État puede implicar ir más allá de ciertas normas habituales de legalidad, normalidad y lógica. Veámoslo más de cerca:
* Extralimitación de la ley: La raison d'État puede llevar a apartarse de las leyes vigentes habituales. Por ejemplo, en una situación de emergencia, un gobierno podría invocar la raison d'État para suspender ciertas leyes o derechos.
* Exceder lo normal: La raison d'État se refiere a situaciones excepcionales, no a la rutina o normalidad de un gobierno. Se supone que las medidas adoptadas en virtud de la raison d'État son extraordinarias y temporales.
* Ir más allá de lo lógico: La razón de Estado puede implicar a veces acciones que pueden parecer ilógicas o contradictorias según los criterios normales. Por ejemplo, un Estado puede optar por emprender acciones contrarias a sus propias leyes o principios, o que vayan en contra de sus compromisos internacionales, si dichas acciones se consideran necesarias para proteger los mejores intereses del Estado.


La notion de "raison d'État" est souvent liée à celle d'"état d'exception". Dans les deux cas, on évoque un état d'action qui dépasse le cadre du droit commun et de la normalité, souvent en réponse à une situation d'urgence ou de crise exceptionnelle. Un "état d'exception" est généralement déclaré lorsque les circonstances sont jugées si graves que les règles habituelles ne peuvent pas s'appliquer efficacement. Il permet à l'État d'agir de manière extraordinaire pour répondre à la situation. Cela pourrait inclure des mesures telles que la suspension de certaines libertés civiles, la déclaration de la loi martiale, ou l'adoption de lois d'urgence. La "raison d'État" peut être invoquée comme justification de ces actions exceptionnelles, sur la base de la nécessité de protéger l'intérêt suprême de l'État et du peuple. Cependant, bien que ces concepts soient étroitement liés, ils ne sont pas nécessairement identiques. L'état d'exception est généralement un mécanisme formel qui est déclaré selon certaines procédures juridiques et qui a des implications juridiques spécifiques. La raison d'État, en revanche, est un concept plus large qui peut justifier une variété d'actions extraordinaires, qu'un état d'exception formel soit déclaré ou non. Il est également important de noter que, bien que ces concepts permettent à l'État d'agir de manière exceptionnelle, ils ne donnent pas un chèque en blanc pour agir sans restrictions ni contrôles. Dans les systèmes démocratiques, il existe généralement des mécanismes pour limiter et contrôler l'usage de la raison d'État et l'invocation de l'état d'exception, afin de prévenir les abus de pouvoir et de préserver les droits fondamentaux.
Aunque la raison d'État puede dar lugar a que se sobrepasen estas normas, es importante señalar que en los sistemas democráticos suelen existir controles y límites para evitar los abusos de poder y preservar el Estado de Derecho. La raison d'État no da carta blanca al gobierno para actuar a su antojo, sino que debe utilizarse con cautela y discernimiento, y respetando los principios fundamentales de la democracia y los derechos humanos.
La raison d'État peut être interprétée comme une forme de "raisonnabilité" dans le sens où elle cherche à protéger l'intérêt suprême de la nation, surtout lorsqu'elle est confrontée à une crise ou une menace existentielle. Cependant, cela ne signifie pas nécessairement que toutes les actions prises au nom de la raison d'État sont automatiquement "raisonnables" au sens courant du terme.


Il y a plusieurs facteurs qui peuvent influencer si une action prise au nom de la raison d'État est considérée comme raisonnable :
El estado de excepción es un término que a menudo se utiliza indistintamente con el de raison d'état. Se refiere a una situación en la que el gobierno deroga el derecho ordinario, a menudo en respuesta a una emergencia o crisis. El estudio de los estados de excepción podría centrarse en cuestiones como: ¿Cuáles son las condiciones que desencadenan un estado de excepción? ¿Cómo justifican los gobiernos la invocación de la raison d'état o la declaración del estado de excepción? ¿Cuáles son los efectos sobre la sociedad y los derechos humanos? ¿Cuáles son los mecanismos para controlar y limitar el uso de la raison d'état?


# Proportionnalité : Les actions prises au nom de la raison d'État sont-elles proportionnées à la menace ou à la crise qu'elles visent à combattre ? Sont-elles le minimum nécessaire pour atteindre l'objectif visé ?
Los acontecimientos y la respuesta del gobierno estadounidense a los atentados del 11 de septiembre de 2001 pueden servir de ejemplo para estudiar la raison d'État. Las medidas adoptadas por el gobierno estadounidense tras los atentados demuestran varios aspectos de la raison d'Etat en acción.
# Nécessité : Les actions étaient-elles absolument nécessaires ? Y avait-il d'autres options qui auraient pu être tout aussi efficaces, mais moins intrusives ou moins dommageables pour les droits et libertés ?
* Extralimitación en el cumplimiento de la ley: En respuesta a los atentados, el Congreso de Estados Unidos aprobó la Ley USA PATRIOT, que amplió los poderes de los servicios de inteligencia y las fuerzas de seguridad para vigilar e investigar las actividades terroristas. Algunas de sus disposiciones han sido criticadas por su posible vulneración de las libertades civiles garantizadas por la Constitución estadounidense.
# Efficacité : Les actions ont-elles été efficaces pour atteindre l'objectif visé ? Ont-elles réussi à résoudre la crise ou à combattre la menace ?
* Ir más allá de lo normal: la declaración de la "guerra contra el terrorismo" por parte del Presidente George W. Bush y la invasión de Afganistán (y posteriormente de Irak) fueron acciones extraordinarias adoptadas en respuesta a una situación excepcional.
# Respect des principes démocratiques et des droits de l'homme : Les actions ont-elles été prises dans le respect des principes démocratiques fondamentaux et des normes internationales des droits de l'homme ?
* Ir más allá de lo lógico: Ciertas decisiones tomadas en el contexto de la "guerra contra el terror", como la creación del campo de detención de Guantánamo y el uso de técnicas avanzadas de interrogatorio (consideradas por muchos tortura), pueden parecer ilógicas o contrarias a los principios habituales del derecho y la ética.


En fin de compte, la question de savoir si la raison d'État est "raisonnable" est largement subjective et peut dépendre de la manière dont ces facteurs sont pesés. C'est un sujet qui est souvent au centre des débats politiques et philosophiques.
Estas acciones, tomadas en nombre de la seguridad nacional, dieron lugar a un gran debate sobre el papel del Estado, la protección de las libertades civiles y los límites de la raison d'état. Las repercusiones de estas decisiones siguen sintiéndose y debatiéndose hasta el día de hoy. Esto hace que el 11 de septiembre de 2001 y sus consecuencias sean un ejemplo especialmente relevante para el estudio de la raison d'État.


= Généalogie de la raison d’État =
La noción de "raison d'Etat" suele ir unida a la de "estado de excepción". En ambos casos, se refiere a un estado de acción que sobrepasa el marco del derecho común y la normalidad, a menudo en respuesta a una situación de emergencia o crisis excepcional. El "estado de excepción" suele declararse cuando las circunstancias se consideran tan graves que las normas habituales no pueden aplicarse con eficacia. Permite al Estado tomar medidas extraordinarias para responder a la situación. Puede incluir medidas como la suspensión de ciertas libertades civiles, la declaración de la ley marcial o la aprobación de leyes de emergencia. La "raison d'Etat" puede invocarse como justificación de tales acciones excepcionales, basándose en la necesidad de proteger el interés supremo del Estado y del pueblo. Sin embargo, aunque estos conceptos están estrechamente relacionados, no son necesariamente idénticos. Por lo general, el estado de excepción es un mecanismo formal que se declara con arreglo a determinados procedimientos legales y tiene implicaciones jurídicas específicas. La raison d'Etat, por otra parte, es un concepto más amplio que puede justificar una variedad de acciones extraordinarias, se declare o no un estado de excepción formal. También es importante señalar que, aunque estos conceptos permiten al Estado actuar excepcionalmente, no le dan un cheque en blanco para actuar sin restricciones ni controles. En los sistemas democráticos, suelen existir mecanismos para limitar y controlar el uso de la razón de Estado y la invocación del estado de excepción, con el fin de evitar abusos de poder y preservar los derechos fundamentales.
La question de l'état d'exception, ou de la suspension de certaines normes démocratiques dans des situations exceptionnelles, est un sujet de débat philosophique, politique et juridique intense. En effet, comment justifier qu'une démocratie, un système qui valorise la règle de droit et le respect des droits de l'homme, puisse temporairement suspendre ces principes au nom d'un intérêt supérieur ?


Pour comprendre ce paradoxe, il peut être utile de regarder la généalogie de la raison d'État et l'état d'exception. Le concept de raison d'État est profondément ancré dans l'histoire politique et philosophique de l'Occident. Il remonte au moins à la période de la Renaissance et des guerres de religion en Europe, où des philosophes comme Niccolò Machiavel et Jean Bodin ont commencé à articuler l'idée qu'un souverain pourrait parfois devoir agir en dehors des normes habituelles de la morale et du droit pour préserver l'État.
La razón de Estado puede interpretarse como una forma de "razonabilidad" en el sentido de que busca proteger el interés supremo de la nación, especialmente cuando se enfrenta a una crisis o amenaza existencial. Sin embargo, esto no significa necesariamente que todas las acciones emprendidas en nombre de la raison d'Etat sean automáticamente "razonables" en el sentido ordinario de la palabra.


L'idée d'un état d'exception a été plus tard formalisée par des juristes et des théoriciens politiques, qui ont reconnu que les constitutions et les systèmes de droit peuvent parfois être insuffisants pour faire face à des crises extraordinaires. Cette idée a été mise en avant par des penseurs comme Carl Schmitt, qui a affirmé que le souverain est celui qui a le pouvoir de décider de l'état d'exception. Cependant, la justification de l'état d'exception ne signifie pas que la démocratie est complètement abandonnée ou que les principes démocratiques sont sans importance. Au contraire, l'idée est que la démocratie elle-même est menacée dans ces situations exceptionnelles, et que des mesures extraordinaires sont nécessaires pour la préserver. De plus, même dans un état d'exception, il est généralement reconnu qu'il y a des limites à ce que l'État peut faire, et que certaines normes fondamentales de respect des droits de l'homme et de l'état de droit doivent être maintenues. Cela dit, il y a un réel risque que l'état d'exception et la raison d'État puissent être abusés pour justifier des violations des droits de l'homme ou un glissement vers l'autoritarisme. C'est pourquoi il est crucial que leur utilisation soit soigneusement contrôlée et limitée, et qu'il y ait des mécanismes pour garantir la responsabilité et le contrôle démocratique.
Hay una serie de factores que pueden influir en que una acción tomada en nombre de la raison d'état se considere razonable:
# Proporcionalidad: ¿Las medidas adoptadas en nombre de la razón de Estado son proporcionales a la amenaza o crisis que pretenden combatir? ¿Son las mínimas necesarias para alcanzar el objetivo deseado?
# Necesidad: ¿Eran las acciones absolutamente necesarias? ¿Existían otras opciones que podrían haber sido igual de eficaces, pero menos intrusivas o menos lesivas para los derechos y libertades?
# Eficacia: ¿Fueron eficaces las medidas para lograr el objetivo deseado? ¿Lograron resolver la crisis o combatir la amenaza?
# Respeto de los principios democráticos y de los derechos humanos: ¿Han respetado las medidas adoptadas los principios democráticos fundamentales y las normas internacionales de derechos humanos?


En situation d'urgence ou de crise, la suspension temporaire de certaines normes démocratiques ou l'extension des pouvoirs de l'État peut donner lieu à une zone grise, un "no man's land" juridique où les garanties habituelles peuvent ne plus s'appliquer. C'est précisément pour cette raison que l'invocation d'un état d'exception est généralement entourée de procédures formelles et de contrôles. Dans de nombreux pays, par exemple, la constitution prévoit les circonstances dans lesquelles un état d'urgence peut être déclaré, la durée pendant laquelle il peut durer, et les pouvoirs spécifiques que le gouvernement peut exercer pendant cette période. Il peut également y avoir des exigences pour l'approbation parlementaire, la notification à des organismes internationaux, ou le contrôle judiciaire. Cependant, même avec ces contrôles, il y a toujours un risque que l'état d'exception puisse être abusé ou prolongé indûment, conduisant à un affaiblissement de l'État de droit et des libertés civiles. Par conséquent, la vigilance démocratique, le contrôle judiciaire et la surveillance des droits de l'homme sont essentiels pour garantir que l'État d'exception ne devienne pas la norme et que la démocratie puisse être rétablie dès que les circonstances le permettent.  
En última instancia, la cuestión de si la raison d'état es "razonable" es en gran medida subjetiva y puede depender de cómo se sopesen estos factores. Es un tema que suele estar en el centro del debate político y filosófico.


L'état d'exception, bien qu'il soit souvent invoqué dans le but de protéger la démocratie et l'État contre une menace grave, implique effectivement une suspension temporaire ou un assouplissement de certaines normes, règles et procédures démocratiques. Cela crée effectivement un espace de "flou", où les limites et les garanties habituelles sont moins claires. C'est un état d'ambiguïté, où l'État, dans le but de préserver l'ordre et la sécurité, peut être perçu comme s'élevant au-dessus de la démocratie qu'il est censé protéger. Cette situation est lourde de risques, notamment le risque que les pouvoirs de l'État ne soient étendus au-delà de ce qui est nécessaire, ou que l'état d'exception ne soit prolongé indûment. C'est pourquoi il est crucial d'avoir des mécanismes de contrôle et de responsabilité robustes pour encadrer l'usage de l'état d'exception. Cela peut inclure des exigences constitutionnelles ou légales, des contrôles judiciaires, une surveillance parlementaire et une surveillance par les médias et la société civile. De plus, même dans un état d'exception, il est généralement reconnu que certaines normes fondamentales de respect des droits de l'homme et de l'état de droit doivent être maintenues. Cela inclut le droit à un procès équitable, l'interdiction de la torture, et le droit à la vie, entre autres. Ces droits ne peuvent pas être suspendus, même dans des situations d'urgence. Enfin, il est important de se rappeler que l'état d'exception est censé être temporaire et limité à la durée de la crise ou de la menace qui l'a motivé. Une fois la crise passée, l'État doit revenir à un fonctionnement normal et restaurer pleinement les normes et les procédures démocratiques.
= Genealogía de la razón de Estado =
La cuestión del estado de excepción, o la suspensión de ciertas normas democráticas en situaciones excepcionales, es objeto de un intenso debate filosófico, político y jurídico. ¿Cómo puede justificarse que una democracia, un sistema que valora el Estado de Derecho y el respeto de los derechos humanos, pueda suspender temporalmente estos principios en nombre de un interés superior?


La raison d'État est profondément ancrée dans la théorie politique et sa compréhension nécessite une réflexion sur les concepts politiques clés et les contextes historiques et contemporains. De plus, comme les actions prises au nom de la raison d'État peuvent avoir des conséquences majeures pour les droits de l'homme, la démocratie et l'État de droit, elles suscitent souvent un débat politique intense. La théorie politique offre de nombreux outils pour comprendre et analyser la raison d'État. Par exemple, elle peut aider à clarifier les valeurs et les intérêts en jeu, à évaluer les justifications pour des actions particulières, et à comprendre les risques et les conséquences potentielles. Elle peut également fournir un cadre pour comparer les différentes approches de la raison d'État dans différents contextes nationaux et internationaux. En outre, la raison d'État ne peut pas être comprise isolément des conditions politiques spécifiques d'un moment donné. Les décisions prises au nom de la raison d'État sont souvent influencées par les réalités politiques du moment, y compris les préoccupations en matière de sécurité, les défis économiques, les pressions sociales et politiques, et les normes et valeurs dominantes. Les débats sur la raison d'État sont donc souvent liés à des questions plus larges sur la nature et la direction de la politique et de la société. En fin de compte, la question de la raison d'État nous amène à réfléchir aux principes fondamentaux de la politique et de la gouvernance, tels que l'équilibre entre la sécurité et les libertés, la nature et les limites de la souveraineté, et le rôle de l'État dans la protection du bien commun.
Para comprender esta paradoja, puede ser útil echar un vistazo a la genealogía de la raison d'État y del estado de excepción. El concepto de raison d'État está profundamente arraigado en la historia política y filosófica de Occidente. Se remonta al menos al periodo del Renacimiento y las Guerras de Religión en Europa, cuando filósofos como Nicolás Maquiavelo y Jean Bodin empezaron a articular la idea de que un soberano podría tener que actuar a veces al margen de las normas habituales de la moral y la ley para preservar el Estado.


== Machiavel (1469  - 1627) : Conceptualisation de la raison d'État ==
La idea de un estado de excepción fue formalizada posteriormente por juristas y teóricos políticos, que reconocieron que las constituciones y los sistemas de derecho pueden resultar a veces insuficientes para hacer frente a crisis extraordinarias. Esta idea fue expuesta por pensadores como Carl Schmitt, quien argumentó que el soberano es quien tiene el poder de decidir sobre un estado de excepción. Sin embargo, la justificación de los estados de excepción no significa que se abandone por completo la democracia o que los principios democráticos carezcan de importancia. Al contrario, la idea es que la propia democracia se ve amenazada en estas situaciones excepcionales, y que son necesarias medidas extraordinarias para preservarla. Además, incluso en un estado de excepción, se reconoce generalmente que hay límites a lo que el Estado puede hacer, y que deben mantenerse ciertas normas fundamentales de respeto de los derechos humanos y del Estado de derecho. Dicho esto, existe un riesgo real de que se abuse del estado de excepción y de la raison d'Etat para justificar violaciones de los derechos humanos o un deslizamiento hacia el autoritarismo. Por eso es crucial que su uso esté cuidadosamente controlado y limitado, y que existan mecanismos que garanticen la rendición de cuentas y el control democrático.
{{Article détaillé|La Renaissance italienne}}
[[Fichier:Santi di Tito - Niccolo Machiavelli's portrait.jpg|thumb|right|200px|Son portrait posthume par Santi di Tito, au Palazzo Vecchio de Florence]]


L'un des aspects fondamentaux de la pensée politique de Niccolò Machiavel, souvent condensé dans l'expression "la fin justifie les moyens". Dans son ouvrage le plus célèbre, "Le Prince", Machiavel soutient que pour atteindre et maintenir le pouvoir, les dirigeants doivent être prêts à agir de manière qui, dans d'autres contextes, pourrait être considérée comme immorale. Cependant, il est important de noter que Machiavel ne préconise pas le rejet complet de la morale. Au lieu de cela, il souligne que la morale conventionnelle peut parfois entrer en conflit avec les exigences de la politique. Par exemple, un dirigeant peut avoir besoin de recourir à la tromperie ou à la force pour protéger l'État. Dans ce contexte, ces actions peuvent être justifiées si elles contribuent à une fin supérieure, telle que la stabilité politique ou la sécurité de l'État. Cela rejoint l'idée de la "raison d'État", qui suggère que dans certaines circonstances exceptionnelles, l'État peut être justifié à prendre des mesures qui dérogent au droit commun ou aux normes habituelles. Cependant, comme Machiavel le reconnaît lui-même, cela présente un défi éthique et politique complexe, car il peut être difficile de déterminer quand une telle action est réellement justifiée et jusqu'où elle peut aller. La pensée de Machiavel a été l'objet de nombreux débats et interprétations au fil des siècles. Certains critiques voient en lui un cynique qui prône l'amoralité, tandis que d'autres le considèrent comme un réaliste pragmatique qui reconnaît simplement les dilemmes et les défis de la politique. Quoi qu'il en soit, ses idées ont eu une influence profonde sur la théorie politique et continuent d'alimenter les discussions sur des questions comme la raison d'État.
En situaciones de emergencia o crisis, la suspensión temporal de ciertas normas democráticas o la ampliación de los poderes del Estado pueden dar lugar a una zona gris, una "tierra de nadie" jurídica en la que las salvaguardias habituales pueden dejar de aplicarse. Precisamente por ello, la invocación del estado de excepción suele estar rodeada de procedimientos y controles formales. En muchos países, por ejemplo, la Constitución establece las circunstancias en las que puede declararse el estado de emergencia, su duración y los poderes específicos que el gobierno puede ejercer durante ese periodo. También puede haber requisitos de aprobación parlamentaria, notificación a organismos internacionales o revisión judicial. Sin embargo, incluso con estos controles, siempre existe el riesgo de que se abuse del estado de excepción o se prolongue indebidamente, lo que llevaría a un debilitamiento del Estado de derecho y de las libertades civiles. En consecuencia, la vigilancia democrática, el control judicial y la supervisión de los derechos humanos son esenciales para garantizar que el estado de excepción no se convierta en la norma y que la democracia pueda restablecerse en cuanto las circunstancias lo permitan.  


Machiavel a souvent été associé à l'idée de ruse ou de tromperie comme outil stratégique dans la politique. Dans "Le Prince", il suggère que les dirigeants, lorsqu'ils agissent pour le bien de l'État, peuvent être amenés à utiliser la dissimulation ou la manipulation pour atteindre leurs objectifs. La ruse, dans ce contexte, peut être comprise comme une forme d'intelligence stratégique, où un individu ou un groupe détient une information que les autres n'ont pas, et utilise cette asymétrie d'information à son avantage. Cela peut impliquer de tromper les adversaires, de déguiser les véritables intentions ou de manipuler les perceptions pour gagner un avantage stratégique. Cependant, il est important de noter que pour Machiavel, l'utilisation de la ruse n'est pas une fin en soi, mais un moyen de parvenir à des fins plus larges, comme la stabilité de l'État et la protection du bien commun. De plus, bien que Machiavel puisse sembler soutenir un certain niveau de tromperie ou de manipulation dans la politique, il avertit également que les dirigeants doivent agir avec prudence et sagesse, et maintenir la confiance et le respect de leurs sujets autant que possible.
El estado de excepción, aunque suele invocarse para proteger la democracia y el Estado frente a una amenaza grave, implica una suspensión o relajación temporal de determinadas normas, reglas y procedimientos democráticos. Se crea así un espacio de "vaguedad", en el que los límites y garantías habituales son menos claros. Se trata de un estado de ambigüedad, en el que el Estado, en aras de preservar el orden y la seguridad, puede ser percibido como si se elevara por encima de la democracia que se supone debe proteger. Esta situación está plagada de riesgos, en particular el riesgo de que los poderes del Estado se amplíen más allá de lo necesario, o de que el estado de excepción se prolongue indebidamente. Por eso es crucial contar con mecanismos sólidos de control y rendición de cuentas que rijan el uso de los estados de excepción. Esto puede incluir requisitos constitucionales o legales, supervisión judicial, escrutinio parlamentario y seguimiento por parte de los medios de comunicación y la sociedad civil. Además, incluso en un estado de excepción, se reconoce generalmente que deben mantenerse ciertas normas fundamentales de respeto de los derechos humanos y del Estado de derecho. Estas incluyen el derecho a un juicio justo, la prohibición de la tortura y el derecho a la vida, entre otros. Estos derechos no pueden suspenderse, ni siquiera en situaciones de emergencia. Por último, es importante recordar que se supone que el estado de excepción es temporal y se limita a la duración de la crisis o amenaza que le dio origen. Una vez superada la crisis, el Estado debe volver al funcionamiento normal y restablecer plenamente las normas y procedimientos democráticos.


Dans la perspective machiavélienne, la tactique – et notamment la capacité à agir en dehors des normes établies lorsque cela est nécessaire pour atteindre un objectif plus grand – est considérée comme une composante essentielle de l'art politique. C'est en grande partie ce que Machiavel entend par l'affirmation que "la fin justifie les moyens". En d'autres termes, pour Machiavel, la réussite politique nécessite parfois des actions qui, en dehors du contexte politique, pourraient être considérées comme contraires à la morale conventionnelle ou à la loi. L'exigence ultime pour le dirigeant, dans ce cadre de pensée, est le bien-être et la stabilité de l'État. Cependant, il est important de noter que cette vision de la politique, bien qu'elle puisse parfois sembler pragmatique, soulève également des questions éthiques et morales importantes. Elle souligne la nécessité d'un équilibre entre la poursuite des objectifs politiques et le respect des normes éthiques et juridiques. De plus, elle souligne l'importance de la responsabilité et de la transparence dans l'exercice du pouvoir. Machiavel lui-même n'était pas insensible à ces défis. Dans ses écrits, il reconnaît que le pouvoir politique, s'il est mal utilisé, peut conduire à la tyrannie et à l'injustice. Par conséquent, bien qu'il puisse sembler soutenir l'idée que la fin justifie les moyens, il souligne également l'importance de la prudence, de la sagesse et de la retenue dans l'exercice du pouvoir.
La raison d'État está profundamente arraigada en la teoría política, y comprenderla exige reflexionar sobre conceptos políticos clave y contextos históricos y contemporáneos. Además, dado que las acciones emprendidas en nombre de la raison d'État pueden tener importantes consecuencias para los derechos humanos, la democracia y el Estado de Derecho, a menudo suscitan un intenso debate político. La teoría política ofrece muchas herramientas para comprender y analizar la raison d'État. Por ejemplo, puede ayudar a aclarar los valores e intereses en juego, evaluar las justificaciones de determinadas acciones y comprender los riesgos y consecuencias potenciales. También puede proporcionar un marco para comparar distintos enfoques de la raison d'État en diferentes contextos nacionales e internacionales. Además, la raison d'État no puede entenderse al margen de las condiciones políticas específicas de un momento dado. Las decisiones tomadas en nombre de la raison d'Etat suelen estar influidas por las realidades políticas del momento, incluidas las preocupaciones en materia de seguridad, los retos económicos, las presiones sociales y políticas y las normas y valores imperantes. Por lo tanto, los debates sobre la raison d'État suelen estar vinculados a cuestiones más amplias sobre la naturaleza y la dirección de la política y la sociedad. En última instancia, la cuestión de la raison d'État nos lleva a reflexionar sobre principios fundamentales de la política y la gobernanza, como el equilibrio entre seguridad y libertades, la naturaleza y los límites de la soberanía y el papel del Estado en la protección del bien común.


Bien que Machiavel n'utilise pas explicitement le terme de "raison d'État", ses écrits décrivent un concept similaire. Pour lui, la priorité première d'un dirigeant est le maintien du pouvoir et la stabilité de l'État. Par conséquent, il peut être nécessaire d'adopter des comportements ou des méthodes qui ne sont pas conformes aux principes démocratiques traditionnels ou qui peuvent même sembler immoraux. Cela dit, Machiavel ne plaide pas pour l'autoritarisme ou le despotisme. Il ne suggère pas non plus que les dirigeants devraient être libres de faire ce qu'ils veulent sans aucune contrainte ou responsabilité. En fait, il met en garde contre l'utilisation abusive du pouvoir et insiste sur la nécessité d'une gouvernance sage et prudente. Il suggère également que les dirigeants doivent toujours se comporter de manière à gagner le respect et la confiance de leurs sujets, car le soutien populaire est crucial pour la stabilité et le succès à long terme. La philosophie de Machiavel soulève des questions importantes sur le pouvoir, l'éthique et la gouvernance. Bien qu'elle puisse parfois sembler cynique ou amoral, elle met en lumière les défis inhérents à la politique et la nécessité d'un équilibre délicat entre l'idéalisme et le réalisme, entre la morale et l'efficacité.
== Maquiavelo (1469 - 1627): Conceptualización de la razón de Estado ==


Dans la perspective de Machiavel, l'action politique peut parfois nécessiter de dépasser les cadres traditionnels de la loi et de la morale pour atteindre les objectifs les plus importants, comme la stabilité de l'État. C'est là que la notion de "raison d'État" se connecte à sa philosophie. Machiavel reconnaît que la politique, en particulier à un niveau élevé comme celui du dirigeant d'un État, peut impliquer des dilemmes complexes où le respect strict des règles et des normes peut entrer en conflit avec les exigences pratiques du pouvoir et de la survie de l'État. Cela ne signifie pas pour autant que Machiavel préconise un rejet total de la loi ou de la morale, mais plutôt qu'il considère ces aspects comme faisant partie d'un ensemble plus large de considérations qui doivent être prises en compte dans la prise de décisions politiques. Cependant, cela soulève aussi des questions importantes sur les limites de l'action politique et la tension entre les impératifs de la réalité politique et les idéaux démocratiques et éthiques. Ces questions, qui sont au cœur des débats sur la raison d'État, restent pertinentes et contestées aujourd'hui.
[[Fichier:Santi di Tito - Niccolo Machiavelli's portrait.jpg|thumb|right|200px|Su retrato póstumo por Santi di Tito, en el Palazzo Vecchio de Florencia.]]


== Giovanni Botero (1544 - 1617) : Contribution à la conceptualisation de la raison d'État ==
Uno de los aspectos fundamentales del pensamiento político de Nicolás Maquiavelo, a menudo condensado en la expresión "el fin justifica los medios". En su obra más famosa, El Príncipe, Maquiavelo sostiene que, para alcanzar y mantener el poder, los dirigentes deben estar dispuestos a actuar de formas que, de otro modo, podrían considerarse inmorales. Sin embargo, es importante señalar que Maquiavelo no aboga por el rechazo total de la moralidad. Por el contrario, señala que la moral convencional a veces puede entrar en conflicto con las exigencias de la política. Por ejemplo, un gobernante puede necesitar recurrir al engaño o a la fuerza para proteger al Estado. En este contexto, tales acciones pueden estar justificadas si contribuyen a un fin superior, como la estabilidad política o la seguridad del Estado. Esto enlaza con la idea de "raison d'État", que sugiere que en determinadas circunstancias excepcionales el Estado puede estar justificado para emprender acciones que se aparten del derecho común o de las normas consuetudinarias. Sin embargo, como reconoció el propio Maquiavelo, esto plantea un complejo reto ético y político, ya que puede resultar difícil determinar cuándo una acción de este tipo está realmente justificada y hasta dónde puede llegar. El pensamiento de Maquiavelo ha sido objeto de numerosos debates e interpretaciones a lo largo de los siglos. Algunos críticos lo consideran un cínico que aboga por la amoralidad, mientras que otros lo ven como un realista pragmático que simplemente reconoce los dilemas y retos de la política. Sea como fuere, sus ideas han influido profundamente en la teoría política y siguen alimentando debates sobre cuestiones como la razón de Estado.
 
A menudo se ha asociado a Maquiavelo con la idea de la astucia o el engaño como herramienta estratégica en política. En "El Príncipe", sugiere que los gobernantes, cuando actúan por el bien del Estado, pueden tener que recurrir a la ocultación o la manipulación para lograr sus objetivos. La astucia, en este contexto, puede entenderse como una forma de inteligencia estratégica, en la que un individuo o grupo posee información que otros no tienen, y utiliza esta asimetría de información en su beneficio. Esto puede implicar engañar a los oponentes, disfrazar las verdaderas intenciones o manipular las percepciones para obtener una ventaja estratégica. Sin embargo, es importante señalar que para Maquiavelo el uso de la astucia no es un fin en sí mismo, sino un medio para alcanzar un fin más amplio, como la estabilidad del Estado y la protección del bien común. Además, aunque Maquiavelo pueda parecer partidario de cierto nivel de engaño o manipulación en política, también advierte que los gobernantes deben actuar con prudencia y sabiduría, y mantener la confianza y el respeto de sus súbditos en la medida de lo posible.
 
Desde una perspectiva maquiavélica, la táctica -y, en particular, la capacidad de actuar al margen de las normas establecidas cuando sea necesario para alcanzar un objetivo mayor- se considera un componente esencial de la habilidad como estadista. Esto es en gran medida lo que Maquiavelo quería decir con la afirmación de que "el fin justifica los medios". En otras palabras, para Maquiavelo, el éxito político requiere a veces acciones que, fuera del contexto político, podrían considerarse contrarias a la moral convencional o a la ley. La exigencia última para el gobernante, en este marco de pensamiento, es el bienestar y la estabilidad del Estado. Sin embargo, es importante señalar que esta visión de la política, aunque a veces parezca pragmática, también plantea importantes cuestiones éticas y morales. Pone de relieve la necesidad de un equilibrio entre la persecución de objetivos políticos y el respeto de las normas éticas y jurídicas. También subraya la importancia de la responsabilidad y la transparencia en el ejercicio del poder. El propio Maquiavelo no era insensible a estos retos. En sus escritos, reconoce que el poder político, mal utilizado, puede conducir a la tiranía y la injusticia. Por ello, aunque pueda parecer que apoya la idea de que el fin justifica los medios, también subraya la importancia de la prudencia, la sabiduría y la moderación en el ejercicio del poder.
 
Aunque Maquiavelo no utiliza explícitamente el término "raison d'état", sus escritos describen un concepto similar. Para él, la primera prioridad de un gobernante es el mantenimiento del poder y la estabilidad del Estado. En consecuencia, puede ser necesario adoptar comportamientos o métodos que no se ajusten a los principios democráticos tradicionales o que incluso puedan parecer inmorales. Dicho esto, Maquiavelo no aboga por el autoritarismo o el despotismo. Tampoco sugiere que los gobernantes sean libres de hacer lo que les plazca sin restricciones ni rendición de cuentas. De hecho, advierte contra el abuso de poder e insiste en la necesidad de un gobierno sabio y prudente. También sugiere que los gobernantes deben comportarse siempre de forma que se ganen el respeto y la confianza de sus súbditos, ya que el apoyo popular es crucial para la estabilidad y el éxito a largo plazo. La filosofía de Maquiavelo plantea importantes cuestiones sobre el poder, la ética y la gobernanza. Aunque a veces pueda parecer cínica o amoral, pone de relieve los retos inherentes a la política y la necesidad de un delicado equilibrio entre idealismo y realismo, entre moralidad y eficacia.
 
Desde la perspectiva de Maquiavelo, la acción política puede requerir a veces ir más allá de los marcos tradicionales de la ley y la moral para alcanzar los objetivos más importantes, como la estabilidad del Estado. Aquí es donde la noción de "razón de Estado" conecta con su filosofía. Maquiavelo reconoce que la política, especialmente a un alto nivel como el del gobernante de un Estado, puede implicar complejos dilemas en los que la estricta observancia de las reglas y normas puede entrar en conflicto con las exigencias prácticas del poder y la supervivencia del Estado. Esto no quiere decir que Maquiavelo defienda un rechazo total de la ley o la moral, sino que considera estos aspectos como parte de un conjunto más amplio de consideraciones que deben tenerse en cuenta a la hora de tomar decisiones políticas. Sin embargo, también plantea importantes cuestiones sobre los límites de la acción política y la tensión entre los imperativos de la realidad política y los ideales democráticos y éticos. Estas cuestiones, que están en el centro de los debates sobre la raison d'État, siguen siendo pertinentes y controvertidas hoy en día.
 
== Giovanni Botero (1544 - 1617): Contribución a la conceptualización de la razón de Estado ==


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Giovanni Botero est effectivement un personnage clé dans le développement du concept de "raison d'État". en 1544 dans le Piémont, en Italie, il a été un diplomate, un prêtre jésuite et un écrivain influent sur des sujets allant de l'économie à la géographie et à la politique. Son œuvre la plus célèbre, "Della ragion di Stato" (De la raison d'État), publiée pour la première fois en 1589, a joué un rôle crucial dans la formulation de ce concept. Dans ce traité, Botero explique que la survie et le succès de l'État dépendent d'une combinaison de prudence, de politique et de morale. Il affirme que les dirigeants doivent parfois agir en fonction de considérations pragmatiques qui peuvent dépasser les normes juridiques ou éthiques traditionnelles. Cependant, contrairement à Machiavel, Botero insiste sur le fait que la raison d'État doit toujours être guidée par des principes chrétiens et moraux. Pour lui, la véritable raison d'État est celle qui sert le bien commun et qui est conforme à la loi divine. Ainsi, bien que Botero et Machiavel puissent tous deux être vus comme des contributeurs importants à la théorie de la raison d'État, ils offrent des perspectives différentes sur la relation entre la politique, la morale et le pouvoir. Ces perspectives ont eu une influence profonde sur la pensée politique et continuent d'informer les débats actuels sur des questions comme la raison d'État et l'éthique en politique.
Giovanni Botero es una figura clave en el desarrollo del concepto de "razón de Estado". Nacido en 1544 en Piamonte (Italia), fue diplomático, sacerdote jesuita y escritor influyente sobre temas que van desde la economía a la geografía y la política. Su obra más famosa, "Della ragion di Stato" (Sobre la razón de Estado), publicada por primera vez en 1589, desempeñó un papel crucial en la formulación de este concepto. En este tratado, Botero explica que la supervivencia y el éxito del Estado dependen de una combinación de prudencia, política y moralidad. Sostiene que, en ocasiones, los gobernantes deben actuar de acuerdo con consideraciones pragmáticas que pueden ir más allá de las normas jurídicas o éticas tradicionales. Sin embargo, a diferencia de Maquiavelo, Botero insiste en que la razón de Estado debe guiarse siempre por principios cristianos y morales. Para él, la verdadera razón de Estado es la que sirve al bien común y es conforme a la ley divina. Así pues, aunque tanto Botero como Maquiavelo pueden considerarse importantes contribuyentes a la teoría de la razón de Estado, ofrecen perspectivas diferentes sobre la relación entre política, moral y poder. Estas perspectivas han tenido una profunda influencia en el pensamiento político y siguen informando los debates actuales sobre cuestiones como la razón de Estado y la ética en la política.
 
Giovanni Botero a été l'un des premiers penseurs à se concentrer sur la construction et l'efficacité du pouvoir d'État. Il s'est intéressé à la manière dont les États peuvent se développer et maintenir leur puissance, en particulier par le biais de l'économie et de la démographie. Pour Botero, la puissance d'un État ne dépendait pas seulement de la taille de son territoire ou de son armée, mais aussi de la richesse et du bien-être de sa population. Il a donc été l'un des premiers à souligner l'importance des facteurs économiques et sociaux dans le renforcement du pouvoir d'État. Dans le cadre de la raison d'État, Botero a soutenu que les dirigeants devaient prendre des décisions pragmatiques pour assurer la survie et la prospérité de leurs États. Cela pouvait parfois nécessiter des actions qui dépassaient les normes juridiques ou éthiques traditionnelles. Cependant, contrairement à Machiavel, Botero a également insisté sur l'importance des principes moraux et chrétiens dans la gouvernance, affirmant que la véritable raison d'État devait toujours servir le bien commun et respecter la loi divine. Cette combinaison de pragmatisme politique et d'engagement moral a fait de la pensée de Botero une influence majeure sur la théorie politique, et son concept de raison d'État reste pertinent pour les discussions contemporaines sur le pouvoir, l'éthique et la gouvernance.
Giovanni Botero fue uno de los primeros pensadores que se centró en la construcción y la eficacia del poder estatal. Se interesó por el modo en que los Estados pueden desarrollar y mantener su poder, en particular a través de la economía y la demografía. Para Botero, el poder de un Estado no sólo dependía del tamaño de su territorio o de su ejército, sino también de la riqueza y el bienestar de su población. Por ello, fue uno de los primeros en subrayar la importancia de los factores económicos y sociales para reforzar el poder del Estado. Como parte de la raison d'état, Botero sostenía que los líderes tenían que tomar decisiones pragmáticas para garantizar la supervivencia y prosperidad de sus Estados. Esto podía requerir a veces acciones que iban más allá de las normas legales o éticas tradicionales. Sin embargo, a diferencia de Maquiavelo, Botero también insistía en la importancia de los principios morales y cristianos en la gobernanza, afirmando que la verdadera razón de Estado debe servir siempre al bien común y respetar la ley divina. Esta combinación de pragmatismo político y compromiso moral ha hecho del pensamiento de Botero una gran influencia en la teoría política, y su concepto de razón de Estado sigue siendo relevante en los debates contemporáneos sobre el poder, la ética y la gobernanza.
 
Giovanni Botero, en tant que prêtre jésuite, a incorporé des principes théologiques dans sa conception de la raison d'État. Pour lui, l'exercice du pouvoir, y compris l'application de la raison d'État, devrait être guidé par les principes et les enseignements de la foi chrétienne. Botero a affirmé que les dirigeants, en particulier ceux qui exercent un pouvoir exceptionnel en vertu de la raison d'État, ont le devoir de respecter la parole de Dieu et de suivre ses commandements. Ils doivent s'efforcer de réaliser les objectifs divins pour l'humanité, ce qui signifie promouvoir le bien commun, maintenir la justice et la paix, et protéger les faibles et les vulnérables. Dans cette perspective, la raison d'État ne peut pas être utilisée comme une excuse pour agir de manière arbitraire ou injuste. Au contraire, elle doit toujours être utilisée d'une manière qui est compatible avec la loi divine et qui favorise le bien-être de la communauté. C'est une vision de la raison d'État qui diffère de celle de Machiavel et d'autres théoriciens politiques plus séculiers. Elle met l'accent sur la responsabilité morale et spirituelle des dirigeants et sur l'importance de la foi et de la vertu dans la politique. Cette vision a influencé le développement ultérieur de la théorie politique, en particulier au sein de la tradition de la philosophie politique chrétienne.
Como sacerdote jesuita, Giovanni Botero incorporó principios teológicos a su concepción de la raison d'état. Para él, el ejercicio del poder, incluida la aplicación de la raison d'état, debe guiarse por los principios y enseñanzas de la fe cristiana. Botero afirmó que los líderes, especialmente los que ejercen un poder excepcional en virtud de la raison d'état, tienen el deber de respetar la palabra de Dios y seguir sus mandamientos. Deben esforzarse por alcanzar los objetivos de Dios para la humanidad, lo que significa promover el bien común, mantener la justicia y la paz, y proteger a los débiles y vulnerables. Desde esta perspectiva, la razón de Estado no puede servir de excusa para actuar de forma arbitraria o injusta. Por el contrario, debe usarse siempre de forma compatible con la ley divina y promoviendo el bienestar de la comunidad. Esta es una visión de la razón de Estado que difiere de la de Maquiavelo y otros teóricos políticos más seculares. Hace hincapié en la responsabilidad moral y espiritual de los gobernantes y en la importancia de la fe y la virtud en la política. Esta visión influyó en el desarrollo posterior de la teoría política, en particular dentro de la tradición de la filosofía política cristiana.
 
Giovanni Botero et Niccolò Machiavel ont des perspectives différentes sur la raison d'État en relation avec la moralité. Machiavel est souvent interprété comme mettant de côté les considérations morales traditionnelles au profit d'un pragmatisme politique, selon lequel la fin (la stabilité et le succès de l'État) justifie les moyens. Son approche est parfois qualifiée d'amorale dans le sens où elle ne se conforme pas à la moralité conventionnelle. Botero, en revanche, insiste sur l'importance de la moralité, spécifiquement de la moralité chrétienne, dans la politique. Pour lui, la raison d'État n'est pas une excuse pour agir de manière immorale ou injuste, mais un principe qui doit être appliqué d'une manière qui est en accord avec les commandements de Dieu et qui favorise le bien-être de la communauté. Ainsi, même si les deux hommes sont d'accord sur le fait que les dirigeants peuvent parfois devoir prendre des mesures exceptionnelles pour protéger et renforcer leur État, ils diffèrent sur la question de savoir dans quelle mesure ces actions doivent être limitées par la morale et l'éthique.
Giovanni Botero y Nicolás Maquiavelo tienen perspectivas diferentes sobre la razón de Estado en relación con la moral. A menudo se interpreta que Maquiavelo deja de lado las consideraciones morales tradicionales en favor del pragmatismo político, según el cual el fin (la estabilidad y el éxito del Estado) justifica los medios. Su planteamiento se califica a veces de amoral, en el sentido de que no se ajusta a la moral convencional. Botero, en cambio, insiste en la importancia de la moral, concretamente la cristiana, en la política. Para él, la razón de ser no es una excusa para actuar de forma inmoral o injusta, sino un principio que debe aplicarse de forma coherente con los mandamientos de Dios y promover el bienestar de la comunidad. Así pues, aunque ambos están de acuerdo en que los dirigentes pueden necesitar a veces tomar medidas excepcionales para proteger y fortalecer su Estado, difieren en la medida en que estas acciones deben estar limitadas por la moral y la ética.
 
Pour lui, l'application de la raison d'État doit toujours être guidée par des principes moraux, en particulier ceux dérivés de la foi chrétienne. Le pouvoir politique, même lorsqu'il est exercé de manière exceptionnelle en vertu de la raison d'État, n'est pas une fin en soi, mais un moyen d'atteindre les objectifs divins pour l'humanité. Cela signifie que, bien que les dirigeants puissent parfois devoir prendre des mesures qui semblent aller à l'encontre de la moralité conventionnelle ou des lois existantes, ces mesures peuvent être justifiées si elles sont en accord avec les commandements de Dieu et si elles favorisent le bien-être de la communauté.
Para él, la aplicación de la razón de Estado debe guiarse siempre por principios morales, en particular los derivados de la fe cristiana. El poder político, incluso cuando se ejerce excepcionalmente en virtud de la razón de Estado, no es un fin en sí mismo, sino un medio para alcanzar objetivos divinos para la humanidad. Esto significa que, aunque a veces los gobernantes tengan que tomar medidas que parezcan ir en contra de la moral convencional o de las leyes vigentes, estas medidas pueden estar justificadas si están de acuerdo con los mandamientos de Dios y si promueven el bienestar de la comunidad.
 
La conception de Botero de la raison d'État sert en quelque sorte de réponse à la vision de Machiavel. Alors que Machiavel se concentre sur l'efficacité politique et le pragmatisme, mettant de côté les considérations morales traditionnelles, Botero met l'accent sur le rôle crucial de la moralité, en particulier de la moralité chrétienne, dans la gouvernance. Botero soutient que le vrai pouvoir et l'autorité proviennent de Dieu, et donc ceux qui gouvernent doivent suivre les commandements et les enseignements de Dieu. Si un dirigeant fait cela, alors il peut justifier l'utilisation de la raison d'État dans des circonstances exceptionnelles. Dans cette vision, la raison d'État n'est pas une excuse pour agir de manière amorale ou injuste, mais un principe qui doit être utilisé en accord avec les enseignements divins. C'est une perspective qui contraste fortement avec celle de Machiavel, et cela reflète les différences plus larges dans leur pensée politique.  
La concepción de Botero de la raison d'état sirve como una especie de respuesta a la visión de Maquiavelo. Mientras que Maquiavelo se centra en la eficacia y el pragmatismo políticos, dejando de lado las consideraciones morales tradicionales, Botero subraya el papel crucial de la moral, en particular de la moral cristiana, en el gobierno. Botero sostiene que el verdadero poder y la autoridad proceden de Dios y, por tanto, quienes gobiernan deben seguir los mandamientos y las enseñanzas de Dios. Si un gobernante hace esto, entonces puede justificar el uso de la razón de Estado en circunstancias excepcionales. Desde este punto de vista, la razón de Estado no es una excusa para actuar de forma amoral o injusta, sino un principio que debe utilizarse de acuerdo con las enseñanzas divinas. Es una perspectiva que contrasta fuertemente con la de Maquiavelo, y refleja las diferencias más amplias de su pensamiento político.
 
Pour Botero, l'usage de la raison d'État est une extension du devoir du prince envers Dieu et le bien-être de son peuple. Il soutient que le prince, en utilisant la raison d'État, peut parfois devoir dépasser les lois ou les normes conventionnelles pour atteindre les objectifs supérieurs qui lui sont assignés par Dieu. Il est important de préciser que pour Botero, l'usage de la raison d'État n'est pas une licence pour l'immoralité ou l'injustice. Au contraire, le prince doit toujours chercher à agir conformément aux principes moraux et éthiques dérivés de la foi chrétienne, même lorsqu'il agit de manière exceptionnelle. Cette vision de la raison d'État comme un outil au service de la volonté divine et du bien commun est une caractéristique distinctive de la pensée politique de Botero, et elle offre un contraste intéressant avec les approches plus séculières et pragmatiques de la raison d'État.
Para Botero, el uso de la raison d'état es una extensión del deber del príncipe para con Dios y el bienestar de su pueblo. Sostiene que el príncipe, al hacer uso de la razón de Estado, a veces puede tener que ir más allá de las leyes o normas convencionales para alcanzar los objetivos superiores que Dios le ha asignado. Es importante dejar claro que, para Botero, el uso de la razón de Estado no es una licencia para la inmoralidad o la injusticia. Al contrario, el príncipe debe buscar siempre actuar de acuerdo con los principios morales y éticos derivados de la fe cristiana, incluso cuando actúa en circunstancias excepcionales. Esta visión de la raison d'État como herramienta al servicio de la voluntad divina y del bien común es un rasgo distintivo del pensamiento político de Botero, y supone un interesante contraste con planteamientos más seculares y pragmáticos de la raison d'État.
 
Botero est l'un des premiers penseurs à développer une théorie de l'État moderne et à explorer les conditions d'application de la raison d'État. Il est préoccupé par la question de savoir comment construire et maintenir un État puissant et efficace qui peut répondre aux défis et aux crises sans compromettre les principes moraux fondamentaux. Pour Botero, la raison d'État est un instrument essentiel à la disposition du prince pour gérer ces situations exceptionnelles. Cependant, son utilisation doit toujours être guidée par une compréhension profonde de la volonté divine et des besoins de la communauté. Il suggère également que l'État moderne doit être organisé de manière à faciliter l'application efficace et éthique de la raison d'État. Cela implique une structure de gouvernance solide, une administration compétente, et une population qui est à la fois bien gouvernée et moralement vertueuse. En somme, la vision de Botero de la raison d'État est profondément enracinée dans sa conception plus large de l'État moderne et de ses exigences. Cela fait de lui une figure importante dans le développement de la théorie politique moderne.  
Botero fue uno de los primeros pensadores en desarrollar una teoría del Estado moderno y explorar las condiciones para aplicar la raison d'état. Le preocupa la cuestión de cómo construir y mantener un Estado poderoso y eficaz que pueda responder a los desafíos y las crisis sin comprometer los principios morales fundamentales. Para Botero, la raison d'État es un instrumento esencial de que dispone el príncipe para gestionar estas situaciones excepcionales. Sin embargo, su uso debe estar siempre guiado por una profunda comprensión de la voluntad divina y de las necesidades de la comunidad. También sugiere que el Estado moderno debe organizarse de tal modo que facilite la aplicación eficaz y ética de la raison d'État. Esto implica una estructura de gobierno sólida, una administración competente y una población bien gobernada y moralmente virtuosa. En resumen, la visión de Botero de la raison d'État está profundamente arraigada en su concepción más amplia del Estado moderno y sus requisitos. Esto le convierte en una figura importante en el desarrollo de la teoría política moderna.  
 
Botero propose que la raison d'État peut être invoquée en temps de crise grave, notamment lors de guerres civiles. Ces situations exceptionnelles peuvent menacer l'existence même de l'État et la stabilité de la société, nécessitant des mesures extraordinaires pour restaurer l'ordre et la paix. Botero suggère que dans de tels cas, le prince peut être obligé d'outrepasser les lois ordinaires ou les normes éthiques conventionnelles pour préserver l'État et ses citoyens. Cependant, même dans ces circonstances extrêmes, le prince n'est pas libéré de toute contrainte morale. Au contraire, ses actions doivent toujours être guidées par les principes divins et viser le bien-être de la communauté. Ainsi, pour Botero, la raison d'État n'est pas une licence pour l'arbitraire ou l'injustice, mais un principe qui peut justifier des actions extraordinaires dans des circonstances extraordinaires, toujours avec le respect des commandements de Dieu et la promotion du bien commun comme objectifs ultimes.
Botero propone que la raison d'État puede invocarse en momentos de crisis grave, como las guerras civiles. Estas situaciones excepcionales pueden amenazar la existencia misma del Estado y la estabilidad de la sociedad, requiriendo medidas extraordinarias para restablecer el orden y la paz. Botero sugiere que, en tales casos, el príncipe puede verse obligado a ir más allá de las leyes ordinarias o de las normas éticas convencionales para preservar el Estado y a sus ciudadanos. Sin embargo, incluso en estas circunstancias extremas, el príncipe no está libre de restricciones morales. Por el contrario, sus acciones deben estar siempre guiadas por principios divinos y encaminadas al bienestar de la comunidad. Así, para Botero, la raison d'État no es una licencia para la arbitrariedad o la injusticia, sino un principio que puede justificar acciones extraordinarias en circunstancias extraordinarias, siempre con el respeto a los mandamientos de Dios y la promoción del bien común como objetivos últimos.
 
Le paradoxe de Botero est qu’il légitime l’action du prince sur le religieux, mais en même temps il est prêt à définir comme moral des actes qui n’ont rien d’humain. Ce paradoxe est l'un des aspects les plus controversés de la pensée de Botero. D'une part, il insiste sur le fait que la raison d'État doit toujours être guidée par des principes moraux et théologiques. D'autre part, il reconnaît que l'application de la raison d'État peut parfois nécessiter des actions qui, dans d'autres contextes, seraient considérées comme immorales ou inhumaines. Botero semble résoudre ce paradoxe en soutenant que la nécessité exceptionnelle – comme celle qui peut survenir lors d'une guerre civile ou d'une autre crise grave – peut justifier des actions qui seraient autrement inacceptables. Il considère que dans de telles situations, le bien commun et la survie de l'État peuvent exiger des mesures extraordinaires, même si elles impliquent une certaine souffrance ou un préjudice. Cependant, il est important de noter que pour Botero, même dans ces circonstances extrêmes, le prince n'est pas exempt de toute contrainte morale. Il doit toujours chercher à minimiser le préjudice causé et à agir conformément à la volonté divine, telle qu'il la comprend. C'est une approche qui peut sembler paradoxale, mais qui est cohérente avec sa vision de l'État et de la morale politiques.
La paradoja de Botero es que legitima la acción del príncipe por motivos religiosos, pero al mismo tiempo está dispuesto a definir como morales actos que no tienen nada de humanos. Esta paradoja es uno de los aspectos más controvertidos del pensamiento de Botero. Por un lado, insiste en que la razón de Estado debe guiarse siempre por principios morales y teológicos. Por otro, reconoce que la aplicación de la razón de Estado puede requerir en ocasiones acciones que, en otros contextos, serían consideradas inmorales o inhumanas. Botero parece resolver esta paradoja argumentando que una necesidad excepcional -como la que podría surgir en una guerra civil u otra crisis grave- puede justificar acciones que, de otro modo, serían inaceptables. Considera que, en tales situaciones, el bien común y la supervivencia del Estado pueden exigir medidas extraordinarias, aunque impliquen cierto sufrimiento o daño. Sin embargo, es importante señalar que para Botero, incluso en estas circunstancias extremas, el príncipe no está libre de restricciones morales. Siempre debe tratar de minimizar el daño causado y actuar de acuerdo con la voluntad divina, tal y como él la entiende. Es un planteamiento que puede parecer paradójico, pero que es coherente con su visión del Estado y de la moral política.
 
En partant d’un apriori conceptuel limité, le prince est moral alors il peut appliquer la raison d’État. Si le prince est fondamentalement immoral, il peut dès lors user de la raison d’État l’utilisant pour assouvir ses propres intérêts au nom de Dieu. C'est une préoccupation importante concernant la théorie de Botero de la raison d'État. En effet, il existe un risque qu'un prince immoral puisse détourner la notion de raison d'État pour justifier des actions qui servent ses propres intérêts plutôt que le bien commun. Il pourrait, par exemple, prétendre agir au nom de la volonté divine ou de la préservation de l'État, tout en poursuivant en réalité des objectifs égoïstes ou tyranniques. C'est un problème qui se pose dans toutes les théories politiques qui autorisent une certaine flexibilité ou discrétion dans l'application des règles morales ou juridiques. Comment s'assurer que cette latitude ne sera pas abusée ? Comment garantir que les dirigeants resteront fidèles aux principes éthiques fondamentaux et ne se serviront pas de la raison d'État comme prétexte pour le pouvoir arbitraire ? Botero, comme beaucoup d'autres penseurs politiques, tente de résoudre ce problème en insistant sur la nécessité d'un contrôle moral et religieux rigoureux sur le prince. Selon lui, le prince doit être profondément conscient de ses devoirs envers Dieu et la communauté, et doit toujours chercher à servir le bien commun plutôt que ses propres intérêts. Cependant, il reste une question ouverte de savoir comment cela peut être assuré en pratique, surtout en l'absence de mécanismes de contrôle démocratique efficaces.
Partiendo de un apriori conceptual limitado, el príncipe es moral, por lo que puede aplicar la razón de Estado. Si el príncipe es fundamentalmente inmoral, entonces puede utilizar la razón de Estado para promover sus propios intereses en nombre de Dios. Esta es una de las principales preocupaciones de la teoría de la razón de Estado de Botero. De hecho, existe el riesgo de que un príncipe inmoral pueda abusar de la noción de raison d'Etat para justificar acciones que sirvan a sus propios intereses y no al bien común. Podría, por ejemplo, afirmar que actúa en nombre de la voluntad divina o de la preservación del Estado, mientras que en realidad persigue objetivos egoístas o tiránicos. Este es un problema que se plantea en todas las teorías políticas que permiten cierto grado de flexibilidad o discrecionalidad en la aplicación de normas morales o jurídicas. ¿Cómo podemos garantizar que no se abusa de esta latitud? ¿Cómo garantizar que los gobernantes se mantengan fieles a los principios éticos fundamentales y no utilicen la razón de Estado como pretexto para ejercer un poder arbitrario? Botero, como muchos otros pensadores políticos, intenta resolver este problema insistiendo en la necesidad de un riguroso control moral y religioso sobre el príncipe. En su opinión, el príncipe debe ser muy consciente de sus deberes para con Dios y la comunidad, y debe tratar siempre de servir al bien común antes que a sus propios intereses. Sin embargo, sigue siendo una incógnita cómo puede garantizarse esto en la práctica, especialmente en ausencia de mecanismos de control democrático eficaces.
 
L'un des présupposés fondamentaux de l'argument de Botero en faveur de la raison d'État semble être que les citoyens ordinaires peuvent manquer de la rationalité nécessaire pour comprendre et gérer les problèmes complexes auxquels l'État est confronté, en particulier en période de crise ou d'urgence. Selon cette perspective, la raison d'État peut être vue comme un mécanisme permettant de rétablir l'ordre et la rationalité lorsque la population n'est pas en mesure de le faire elle-même. Cela peut impliquer des actions qui semblent "déraisonnables" ou arbitraires à première vue, mais qui sont justifiées par la nécessité de préserver la stabilité et le bien-être de l'État dans son ensemble. Cela dit cette approche a de sérieuses limites. Elle peut facilement être utilisée pour justifier des abus de pouvoir ou pour contourner les principes démocratiques. De plus, elle repose sur une vision plutôt pessimiste de la capacité des citoyens à prendre des décisions éclairées et à participer de manière significative à la gouvernance de leur propre société. Dans ce sens, la théorie de Botero, tout en ayant des implications importantes pour la compréhension de la politique et du pouvoir, doit être abordée avec prudence.
Uno de los supuestos fundamentales del argumento de Botero a favor de la raison d'Etat parece ser que los ciudadanos de a pie pueden carecer de la racionalidad necesaria para comprender y gestionar los complejos problemas a los que se enfrenta el Estado, especialmente en tiempos de crisis o emergencia. Desde esta perspectiva, la raison d'État puede verse como un mecanismo para restaurar el orden y la racionalidad cuando la población es incapaz de hacerlo por sí misma. Esto puede implicar acciones que parecen "irrazonables" o arbitrarias a primera vista, pero que están justificadas por la necesidad de preservar la estabilidad y el bienestar del Estado en su conjunto. Dicho esto, este enfoque tiene serias limitaciones. Puede utilizarse fácilmente para justificar abusos de poder o para eludir los principios democráticos. Además, se basa en una visión bastante pesimista de la capacidad de los ciudadanos para tomar decisiones informadas y participar de forma significativa en la gobernanza de su propia sociedad. En este sentido, la teoría de Botero, aunque tiene importantes implicaciones para nuestra comprensión de la política y el poder, debe abordarse con cautela.
 
L'idée de raison d'État suggère que dans certaines situations, notamment celles où l'ordre social ou la sécurité de l'État sont menacés, des mesures extraordinaires peuvent être nécessaires. Ces mesures peuvent aller au-delà de ce qui est normalement permis par la loi ou l'éthique conventionnelle. L'objectif est de protéger l'État et ses citoyens contre des menaces importantes. Cependant, il est crucial de souligner que même en cas d'urgence ou de crise, il y a des limites à ce qu'un gouvernement peut justifier au nom de la raison d'État. Par exemple, les droits de l'homme et les principes démocratiques de base ne doivent jamais être violés. De plus, l'usage de la raison d'État doit être temporaire et spécifique à la crise ou à la menace en cours. Une fois que la crise est passée, le gouvernement doit revenir à l'ordre juridique normal. Par ailleurs, l'utilisation de la raison d'État nécessite une grande prudence et un contrôle rigoureux, afin d'éviter les abus de pouvoir. Les dirigeants doivent être tenus responsables de leurs actions et les décisions prises au nom de la raison d'État doivent être transparentes et sujettes à un examen minutieux. Dans une démocratie, cela implique un rôle actif des médias, de la société civile et des institutions de contrôle, comme les tribunaux.
La idea de la raison d'État sugiere que en determinadas situaciones, sobre todo cuando el orden social o la seguridad del Estado se ven amenazados, puede ser necesario adoptar medidas extraordinarias. Estas medidas pueden ir más allá de lo que normalmente permite la ley o la ética convencional. El objetivo es proteger al Estado y a sus ciudadanos frente a amenazas importantes. Sin embargo, es crucial subrayar que incluso en una emergencia o crisis, hay límites a lo que un gobierno puede justificar en nombre de la raison d'état. Por ejemplo, nunca deben violarse los derechos humanos ni los principios democráticos básicos. Además, el uso de la raison d'État debe ser temporal y específico para la crisis o amenaza en cuestión. Una vez superada la crisis, el gobierno debe volver al orden jurídico normal. Además, el uso de la raison d'État requiere gran cautela y un control riguroso, para evitar abusos de poder. Los dirigentes deben rendir cuentas de sus actos, y las decisiones adoptadas en nombre de la raison d'État deben ser transparentes y estar sujetas a escrutinio. En una democracia, esto implica un papel activo de los medios de comunicación, la sociedad civil y las instituciones de control, como los tribunales.
 
Historiquement, l'état de guerre a été l'un des moments où la raison d'État a été le plus couramment invoquée. Dans ces moments de crise extrême, l'État peut se voir contraint de prendre des mesures extraordinaires pour assurer sa survie. Cela peut impliquer, par exemple, des restrictions temporaires aux libertés civiles, la mobilisation de ressources de manière inhabituelle, ou la mise en œuvre de stratégies militaires qui pourraient autrement être considérées comme inacceptables. L'objectif est toujours de protéger l'État et ses citoyens contre la menace imminente. Cependant, comme mentionné précédemment, même en temps de guerre, il est crucial que les actions entreprises au nom de la raison d'État respectent certains principes fondamentaux, comme le respect des droits de l'homme, la proportionnalité des mesures prises et leur caractère temporaire. De plus, ces actions doivent toujours être sujettes à un examen et à un contrôle rigoureux pour éviter les abus de pouvoir. Enfin, il convient de noter que la raison d'État ne se limite pas aux situations de guerre. Elle peut également être invoquée dans d'autres situations de crise, comme les urgences sanitaires ou les catastrophes naturelles, lorsque l'ordre normal doit être temporairement suspendu pour faire face à la situation.
Históricamente, el estado de guerra ha sido uno de los momentos en los que más se ha invocado la raison d'état. En momentos de crisis extrema, el Estado puede verse obligado a tomar medidas extraordinarias para garantizar su supervivencia. Esto puede implicar, por ejemplo, restricciones temporales de las libertades civiles, la movilización de recursos de forma inusual o la aplicación de estrategias militares que de otro modo podrían considerarse inaceptables. El objetivo es siempre proteger al Estado y a sus ciudadanos de la amenaza inminente. Sin embargo, como ya se ha mencionado, incluso en tiempos de guerra, es crucial que las acciones emprendidas en nombre de la raison d'Etat respeten ciertos principios fundamentales, como el respeto de los derechos humanos, la proporcionalidad de las medidas adoptadas y su carácter temporal. Además, tales acciones deben estar siempre sujetas a un escrutinio y control rigurosos para evitar abusos de poder. Por último, cabe señalar que la raison d'Etat no se limita a las situaciones de guerra. También puede invocarse en otras situaciones de crisis, como emergencias sanitarias o catástrofes naturales, cuando el orden normal debe suspenderse temporalmente para hacer frente a la situación.
 
Pour Giovanni Botero, comme pour de nombreux autres penseurs politiques de son époque, l'armée et la capacité à mener la guerre étaient considérées comme des éléments essentiels du pouvoir et de l'autorité de l'État. C'est aussi à travers la conduite de la guerre que l'État pourrait parfois être amené à exercer la raison d'État, en prenant des décisions exceptionnelles pour assurer sa survie et sa sécurité. Dans le contexte de la guerre, la raison d'État pourrait être invoquée pour justifier des stratégies militaires inhabituelles, l'utilisation de ressources de manière non conventionnelle, voire des actions qui pourraient autrement être considérées comme contraires au droit international. Cependant, il est important de souligner que l'utilisation de la raison d'État dans ce contexte doit toujours être proportionnée, temporaire et respecter les droits fondamentaux des individus, y compris ceux des ennemis. En outre, la capacité à maintenir une armée forte et efficace est souvent considérée comme une manifestation de la puissance de l'État et de sa capacité à protéger ses citoyens, ce qui est aussi un élément important de la raison d'État. Une armée puissante peut dissuader les attaques étrangères, maintenir l'ordre interne et garantir la souveraineté et l'indépendance de l'État.
Para Giovanni Botero, como para muchos otros pensadores políticos de su época, el ejército y la capacidad de hacer la guerra se consideraban elementos esenciales del poder y la autoridad del Estado. Era también a través de la conducción de la guerra como el Estado podía a veces verse abocado a ejercer la raison d'état, tomando decisiones excepcionales para garantizar su supervivencia y su seguridad. En el contexto de la guerra, la raison d'Etat podía invocarse para justificar estrategias militares inusuales, el uso de recursos de forma no convencional o incluso acciones que de otro modo podrían considerarse contrarias al derecho internacional. Sin embargo, es importante subrayar que el uso de la raison d'Etat en este contexto debe ser siempre proporcionado, temporal y respetuoso con los derechos fundamentales de las personas, incluidos los de los enemigos. Además, la capacidad de mantener un ejército fuerte y eficaz suele considerarse una manifestación del poder del Estado y de su capacidad para proteger a sus ciudadanos, lo que también constituye un elemento importante de la raison d'Etat. Un ejército poderoso puede disuadir los ataques extranjeros, mantener el orden interno y garantizar la soberanía y la independencia del Estado.
 
La raison d’État, dans son évolution, s'est progressivement séparée de sa base théologique pour devenir un concept plus largement associé à la philosophie politique et aux pratiques du pouvoir de l’État. Cette évolution a été influencée par les changements dans la nature des sociétés, l’organisation de l'État et la nature des conflits et des défis auxquels les États sont confrontés. L'application de la raison d’État en tant que forme extraordinaire de gouvernance est généralement justifiée par des situations exceptionnelles, comme les crises, les guerres ou les menaces à la sécurité nationale. Ces situations requièrent souvent des réponses rapides et parfois radicales, qui peuvent dépasser les procédures et les normes habituelles de la gouvernance. Toutefois, l'invocation de la raison d’État doit toujours respecter certaines limites, notamment en termes de respect des droits de l'homme et des principes fondamentaux de la démocratie. Elle ne devrait pas être utilisée comme une excuse pour abuser du pouvoir ou violer les libertés fondamentales, mais plutôt comme un moyen de protéger l'intérêt général dans des situations extraordinaires. Il est également important de noter que l'application de la raison d’État doit toujours être temporaire, et l’État doit revenir à sa gouvernance normale dès que la situation d'urgence est résolue. Dans ce sens, la raison d’État est un outil important pour assurer la survie et la continuité de l'État, mais son utilisation doit être régulée et contrôlée pour éviter les abus.  
En su evolución, la raison d'État se ha ido separando gradualmente de su base teológica para convertirse en un concepto más ampliamente asociado a la filosofía política y a las prácticas del poder estatal. Esta evolución se ha visto influida por los cambios en la naturaleza de las sociedades, la organización del Estado y la naturaleza de los conflictos y retos a los que se enfrentan los Estados. La aplicación de la raison d'État como forma extraordinaria de gobierno suele justificarse por situaciones excepcionales, como crisis, guerras o amenazas a la seguridad nacional. Estas situaciones suelen requerir respuestas rápidas y a veces radicales, que pueden ir más allá de los procedimientos y normas habituales de gobernanza. Sin embargo, la invocación de la raison d'Etat debe respetar siempre ciertos límites, en particular en lo que se refiere al respeto de los derechos humanos y los principios fundamentales de la democracia. No debe utilizarse como excusa para abusar del poder o violar las libertades fundamentales, sino como medio de proteger el interés público en situaciones extraordinarias. También es importante señalar que la aplicación de la raison d'État debe ser siempre temporal, y el Estado debe volver a la normalidad en cuanto se resuelva la situación de emergencia. En este sentido, la raison d'État es una herramienta importante para garantizar la supervivencia y la continuidad del Estado, pero su uso debe estar regulado y controlado para evitar abusos.
 
La raison d'État est une notion qui permet à l'État, dans certaines situations exceptionnelles, d'agir de manière extraordinaire dans l'intérêt supérieur de la nation. Cela peut impliquer de prendre des décisions ou d'adopter des politiques qui dérogent à la norme ou même à la loi, si cela est jugé nécessaire pour protéger la sécurité, la stabilité, ou l'intégrité de la nation. Cependant, comme mentionné précédemment, l'utilisation de la raison d'État doit être temporaire et proportionnée à la situation, et toujours dans le respect des droits fondamentaux des citoyens. Dans une démocratie, l'usage de la raison d'État devrait aussi être soumis à des contrôles et des équilibres pour prévenir les abus de pouvoir. Par ailleurs, la raison d'État ne justifie pas les actions qui sont contraires à la morale ou à l'éthique. En effet, si l'intérêt général peut parfois nécessiter des mesures exceptionnelles, ces dernières doivent toujours respecter les principes fondamentaux de justice et de respect de la dignité humaine. C'est un sujet complexe qui a été largement débattu en philosophie politique et en science politique.
La razón de Estado es un concepto que permite al Estado, en determinadas situaciones excepcionales, actuar de forma extraordinaria en interés de la nación. Esto puede implicar la toma de decisiones o la adopción de políticas que se aparten de la norma o incluso de la ley, si se considera necesario para proteger la seguridad, la estabilidad o la integridad de la nación. Sin embargo, como ya se ha mencionado, el uso de la raison d'État debe ser temporal y proporcionado a la situación, y siempre respetuoso con los derechos fundamentales de los ciudadanos. En una democracia, el uso de la raison d'État también debe estar sujeto a controles y equilibrios para evitar abusos de poder. Además, la raison d'État no justifica acciones contrarias a la moral o a la ética. En efecto, aunque el interés general pueda requerir a veces medidas excepcionales, éstas deben respetar siempre los principios fundamentales de justicia y respeto de la dignidad humana. Se trata de un tema complejo que ha sido ampliamente debatido en filosofía política y ciencia política.
 
Le concept de raison d'État est intrinsèquement paradoxal. En des circonstances extraordinaires, l'État peut être amené à prendre des mesures qui vont au-delà de la norme juridique et des libertés individuelles pour protéger le bien-être général de la société. Le caractère extraordinaire de ces situations justifierait l'usage de mesures non ordinaires, selon la théorie de la raison d'État. D'un côté, il repose sur l'idée que l'État doit parfois adopter des mesures extraordinaires pour protéger l'intérêt général. Cela peut inclure la suspension temporaire de certaines libertés et droits individuels, dans des circonstances exceptionnelles comme une guerre ou une crise majeure. D'un autre côté, ces mesures extraordinaires peuvent elles-mêmes constituer une menace pour la démocratie et l'état de droit, en créant une situation où l'État agit en dehors des limites habituelles de la loi et du contrôle démocratique. Ce paradoxe est au cœur de nombreux débats en philosophie politique et en droit constitutionnel. Comment peut-on justifier des restrictions aux libertés et droits fondamentaux au nom de l'intérêt général ? Quelles sont les limites de l'action de l'État en situation exceptionnelle ? Comment peut-on assurer un contrôle démocratique et prévenir les abus de pouvoir dans ces situations ? Ces questions sont d'autant plus pertinentes dans le contexte actuel, de nombreux pays à travers le monde ont dû adopter des mesures exceptionnelles pour faire face à des crises comme la pandémie de COVID-19.
El concepto de raison d'État es intrínsecamente paradójico. En circunstancias extraordinarias, el Estado puede tener que tomar medidas que vayan más allá de las normas legales y las libertades individuales para proteger el bienestar general de la sociedad. El carácter extraordinario de estas situaciones justificaría el uso de medidas no ordinarias, según la teoría de la raison d'État. Por un lado, se basa en la idea de que el Estado a veces debe adoptar medidas extraordinarias para proteger el interés general. Esto puede incluir la suspensión temporal de ciertos derechos y libertades individuales, en circunstancias excepcionales como una guerra o una crisis grave. Por otro lado, estas medidas extraordinarias pueden suponer en sí mismas una amenaza para la democracia y el Estado de Derecho, al crear una situación en la que el Estado actúa fuera de los límites habituales de la ley y el control democrático. Esta paradoja está en el centro de muchos debates de filosofía política y derecho constitucional. ¿Cómo pueden justificarse las restricciones a los derechos y libertades fundamentales en nombre del interés general? ¿Cuáles son los límites de la acción del Estado en situaciones excepcionales? ¿Cómo garantizar el control democrático y evitar los abusos de poder en tales situaciones? Estas preguntas son tanto más pertinentes en el contexto actual, en el que muchos países de todo el mundo han tenido que adoptar medidas excepcionales para hacer frente a crisis como la pandemia de COVID-19.


== La guerre comme catalyseur de la raison d'État ==
== La guerra como catalizador de la razón de Estado ==


=== Michel Senellart (1953 - ) : Perspectives contemporaines sur le rôle de la guerre ===  
=== Michel Senellart (1953 - ): Perspectivas contemporáneas sobre el papel de la guerra ===  
Michel Senellart est un philosophe français contemporain, spécialiste de la philosophie politique et de l'histoire des idées politiques. Sa vision de la raison d’État se concentre beaucoup sur l'idée que l'État a parfois besoin de s'éloigner de la norme pour répondre à des crises majeures, comme la guerre.
Michel Senellart es un filósofo francés contemporáneo especializado en filosofía política e historia de las ideas políticas. Su visión de la raison d'État se centra mucho en la idea de que el Estado necesita a veces apartarse de la norma para responder a crisis importantes, como la guerra.


Selon Senellart, la raison d’État n’est autre chose qu’une contravention aux raisons ordinaires pour le respect du bien public, ou pour le respect d’une plus grande et universelle raison. Cela signifie que l'État peut parfois être amené à agir de manière contraire aux normes habituelles dans l'intérêt du bien public ou pour respecter une raison plus universelle. La guerre est un exemple typique où la raison d'État peut s'appliquer selon Senellart. En temps de guerre, l'État peut être amené à prendre des mesures extraordinaires pour assurer la sécurité et le bien-être de la nation. Cela pourrait inclure des actions qui, en temps de paix, seraient considérées comme hors de l'ordinaire ou même illégales.
Según Senellart, la raison d'État no es otra cosa que la contravención de las razones ordinarias en aras del bien público, o en aras de una razón mayor y más universal. Esto significa que, en ocasiones, el Estado puede verse abocado a actuar de forma contraria a las normas habituales en aras del bien público o para respetar una razón más universal. La guerra es un ejemplo típico en el que puede aplicarse la razón de Estado, según Senellart. En tiempos de guerra, el Estado puede tener que tomar medidas extraordinarias para garantizar la seguridad y el bienestar de la nación. Esto podría incluir acciones que, en tiempos de paz, se considerarían fuera de lo común o incluso ilegales.


La raison d'État est souvent invoquée dans des situations d'urgence ou de crise où le fonctionnement normal de la démocratie n'est pas suffisant pour répondre à une menace grave pour l'État ou la société. Cela peut comprendre des situations de guerre, de terrorisme, de catastrophe naturelle ou de pandémie. Dans ces situations, le gouvernement peut estimer qu'il est nécessaire de prendre des mesures extraordinaires pour assurer la sécurité, le bien-être et la continuité de la nation. Cela peut impliquer de déroger temporairement à certaines normes ou lois habituelles. Cependant, l'invocation de la raison d'État doit toujours être effectuée avec précaution. La suspension ou la modification des lois ou des droits habituels doit être proportionnelle à la menace, limitée dans le temps et soumise à un contrôle judiciaire pour éviter les abus de pouvoir et préserver l'état de droit et les principes démocratiques.
La raison d'État suele invocarse en situaciones de emergencia o crisis en las que el funcionamiento normal de la democracia no es suficiente para responder a una amenaza grave para el Estado o la sociedad. Esto puede incluir situaciones de guerra, terrorismo, desastres naturales o pandemias. En estas situaciones, el gobierno puede considerar necesario tomar medidas extraordinarias para garantizar la seguridad, el bienestar y la continuidad de la nación. Esto puede implicar la derogación temporal de ciertas normas o leyes habituales. Sin embargo, invocar la raison d'État debe hacerse siempre con cautela. La suspensión o modificación de las normas o derechos habituales debe ser proporcional a la amenaza, limitada en el tiempo y estar sujeta a revisión judicial para evitar el abuso de poder y preservar el Estado de derecho y los principios democráticos.


=== Scipione Ammirato (1531 - 1601) : La guerre et la raison d'État ===
=== Scipione Ammirato (1531 - 1601): La guerra y la razón de Estado ===
Scipione Ammirato était un historien italien de la fin du 16ème siècle. Sa vision de la raison d'État est moins connue que celle de penseurs comme Machiavel ou Botero, mais elle reflète l'idée que dans certaines circonstances, le bien-être de l'État pourrait nécessiter des actions extraordinaires, souvent associées à des situations de conflit ou de guerre. En effet, la guerre est un contexte dans lequel les dirigeants sont souvent confrontés à des décisions difficiles qui peuvent nécessiter de déroger aux règles et pratiques normales pour préserver la sécurité et l'intégrité de l'État. C'est dans ce contexte que la notion de raison d'État peut être invoquée pour justifier de telles actions. Dans le contexte de la guerre, l'application de la raison d'État peut prendre plusieurs formes, comme l'imposition de la loi martiale, la restriction des libertés civiles, la réquisition de biens privés, la mobilisation de la population pour l'effort de guerre, etc.  
Scipione Ammirato fue un historiador italiano de finales del siglo XVI. Su visión de la raison d'État es menos conocida que la de pensadores como Maquiavelo o Botero, pero refleja la idea de que, en determinadas circunstancias, el bienestar del Estado puede requerir acciones extraordinarias, a menudo asociadas a situaciones de conflicto o guerra. De hecho, la guerra es un contexto en el que los líderes se enfrentan a menudo a decisiones difíciles que pueden requerir apartarse de las normas y prácticas habituales para preservar la seguridad y la integridad del Estado. Es en este contexto en el que puede invocarse la noción de raison d'Etat para justificar tales acciones. En el contexto de la guerra, la aplicación de la raison d'Etat puede adoptar diversas formas, como la imposición de la ley marcial, la restricción de las libertades civiles, la requisición de la propiedad privada, la movilización de la población para el esfuerzo bélico, etc.  


Dans le contexte de conflits avec d'autres nations ou groupes, notamment religieux, la raison d'État peut être invoquée pour justifier certaines actions ou politiques extraordinaires visant à protéger l'intégrité, la sécurité et les intérêts de l'État. L'application de la raison d'État peut prendre de nombreuses formes dans ces contextes, y compris des politiques de sécurité renforcées, des restrictions sur certaines libertés civiles, des efforts diplomatiques extraordinaires, des mesures de défense militaire, etc. Dans certains cas, ces mesures peuvent être controversées, car elles peuvent sembler en contradiction avec certains principes démocratiques ou droits de l'homme.  
En el contexto de conflictos con otras naciones o grupos, en particular grupos religiosos, la raison d'Etat puede invocarse para justificar determinadas acciones o políticas extraordinarias destinadas a proteger la integridad, la seguridad y los intereses del Estado. La aplicación de la raison d'Etat puede adoptar muchas formas en estos contextos, como políticas de seguridad reforzadas, restricciones de determinadas libertades civiles, esfuerzos diplomáticos extraordinarios, medidas militares de defensa, etc. En algunos casos, estas medidas pueden estar justificadas por la necesidad de proteger la integridad, la seguridad y los intereses del Estado. En algunos casos, estas medidas pueden ser controvertidas, ya que pueden parecer contrarias a ciertos principios democráticos o a los derechos humanos.


La raison d'État est souvent invoquée dans les contextes de tensions internationales et de préparation à la guerre. Il s'agit de prendre des mesures extraordinaires pour protéger la sécurité et les intérêts nationaux, ce qui peut inclure la mobilisation des ressources, l'augmentation de la production militaire, la mise en place de politiques de sécurité renforcées et la coordination des efforts pour anticiper et préparer à une éventuelle guerre. Dans cette perspective, la raison d'État est perçue comme un outil de préparation à la guerre, une sorte de "guerre latente". C'est une manière de réunir les ressources de l'État et de concentrer l'attention sur un objectif commun, à savoir la défense de l'État et de ses intérêts. Cependant, il est important de souligner que l'invocation de la raison d'État pour justifier ces mesures extraordinaires doit toujours être faite de manière transparente, proportionnelle et limitée dans le temps. En outre, elle doit toujours respecter les principes de l'état de droit et les droits fondamentaux des citoyens. De plus, il est préférable d'éviter la guerre si possible, en recourant à la diplomatie, la négociation et la coopération internationale pour résoudre les conflits et les tensions. La guerre devrait toujours être le dernier recours, lorsque toutes les autres options ont été épuisées.
La raison d'État se invoca a menudo en contextos de tensión internacional y preparación para la guerra. Implica la adopción de medidas extraordinarias para proteger la seguridad y los intereses nacionales, que pueden incluir la movilización de recursos, el aumento de la producción militar, la aplicación de políticas de seguridad reforzadas y la coordinación de esfuerzos para anticipar y preparar una posible guerra. Desde esta perspectiva, la raison d'État se considera una herramienta de preparación para la guerra, una especie de "guerra latente". Es una forma de poner en común los recursos del Estado y de centrar la atención en un objetivo común, a saber, la defensa del Estado y de sus intereses. Sin embargo, es importante subrayar que la invocación de la razón de Estado para justificar estas medidas extraordinarias debe ser siempre transparente, proporcional y limitada en el tiempo. Además, debe respetar siempre los principios del Estado de Derecho y los derechos fundamentales de los ciudadanos. Por otra parte, es preferible evitar la guerra en la medida de lo posible, recurriendo a la diplomacia, la negociación y la cooperación internacional para resolver los conflictos y las tensiones. La guerra debe ser siempre el último recurso, cuando se hayan agotado todas las demás opciones.


La guerre, étant une situation exceptionnelle, souvent justifie l'utilisation de la raison d'État. C'est une période où la sécurité et l'existence même de l'État peuvent être menacées. De ce fait, des mesures extraordinaires peuvent être mises en œuvre pour protéger et préserver la nation. Il faut toutefois noter que l'usage de la raison d'État, même en temps de guerre, doit être en conformité avec les principes fondamentaux de la démocratie et les normes internationales. Cela signifie que toute action entreprise doit respecter les droits de l'homme, les principes de la justice et les règles de la guerre.
La guerra, al ser una situación excepcional, justifica a menudo el recurso a la raison d'Etat. Es un momento en el que la seguridad y la propia existencia del Estado pueden verse amenazadas. En consecuencia, pueden aplicarse medidas extraordinarias para proteger y preservar la nación. Hay que señalar, sin embargo, que el uso de la raison d'État, incluso en tiempos de guerra, debe cumplir los principios fundamentales de la democracia y las normas internacionales. Esto significa que cualquier acción emprendida debe respetar los derechos humanos, los principios de justicia y las normas de la guerra.


=== Carl Schmitt (1888 - 1985) : Réévaluation de la relation entre guerre et État ===
=== Carl Schmitt (1888 - 1985): Replanteamiento de la relación entre guerra y Estado ===
[[image:PapenSchleicher0001.jpg|thumb|right|Schmitt conseille le gouvernement von Papen (à gauche) et Schleicher (à droite) dans la question constitutionnelle.]]
[[image:PapenSchleicher0001.jpg|thumb|right|Schmitt asesoró al gobierno de von Papen (izquierda) y a Schleicher (derecha) sobre la cuestión constitucional.]]


Carl Schmitt, un juriste et philosophe politique allemand, a élaboré la théorie du partisan, qui s'intéresse à une forme spécifique de combat - la guérilla, ou la lutte irrégulière. Cette théorie est surtout développée dans son ouvrage "Théorie du partisan" (1962). Selon Schmitt, le partisan est distinct du combattant régulier car il n'opère pas selon les règles conventionnelles de la guerre et n'est pas facilement identifiable. Il est enraciné dans un lieu précis (généralement son territoire local), il est extrêmement mobile, et sa loyauté est plus à une cause qu'à un État. Schmitt voyait l'apparition des partisans comme une transformation significative dans la nature de la guerre. L'impact de cette transformation sur la raison d'État est considérable. Si l'État est conçu pour gérer des conflits entre des entités clairement définies et organisées, comment peut-il gérer le type de conflit asymétrique et irrégulier que le partisan représente ? La question se complique davantage si l'on considère que le partisan peut être interne à l'État - un citoyen qui a pris les armes contre l'État pour une raison ou une autre. Schmitt considère que la figure du partisan remet en cause les catégories traditionnelles du droit de la guerre et oblige à repenser les concepts de souveraineté et d'exception. Ainsi, dans ce cadre, la raison d'État se complexifie puisque la menace ne vient pas uniquement d'acteurs étatiques externes, mais peut également émaner de l'intérieur, ce qui peut justifier des mesures exceptionnelles pour y faire face.
Carl Schmitt, jurista y filósofo político alemán, desarrolló la teoría del partisano, que se centra en una forma específica de combate: la guerra de guerrillas o lucha irregular. Esta teoría se desarrolla principalmente en su libro "Teoría del partisano" (1962). Según Schmitt, el partisano se distingue del combatiente regular porque no actúa según las reglas convencionales de la guerra y no es fácilmente identificable. Están arraigados en un lugar concreto (normalmente su territorio local), son extremadamente móviles y su lealtad es más hacia una causa que hacia un Estado. Schmitt consideró la aparición de los partisanos como una transformación significativa de la naturaleza de la guerra. El impacto de esta transformación en la raison d'État es considerable. Si el Estado está diseñado para gestionar conflictos entre entidades claramente definidas y organizadas, ¿cómo puede gestionar el tipo de conflicto asimétrico e irregular que representa el partisano? La cuestión se complica aún más si consideramos que el partisano puede ser interno al Estado, un ciudadano que se ha levantado en armas contra el Estado por una u otra razón. Schmitt considera que la figura del partisano pone en tela de juicio las categorías tradicionales del derecho de guerra y obliga a repensar los conceptos de soberanía y excepción. En este contexto, la raison d'État se vuelve más compleja, ya que la amenaza no sólo procede de actores estatales externos, sino que también puede emanar del interior, lo que puede justificar medidas excepcionales para hacerle frente.


Carl Schmitt a developpé une théorie du "décisionnisme" . Le décisionnisme est une approche de la théorie politique qui met l'accent sur le rôle de la décision individuelle dans les processus politiques. La phrase célèbre de Schmitt "le souverain est celui qui décide de l'exception" exprime cette idée. Elle signifie que le véritable pouvoir politique réside dans la capacité de suspendre l'ordre juridique existant pour faire face à une urgence. Ce pouvoir de décider quand et comment l'ordre juridique normal est suspendu est, selon Schmitt, ce qui définit la souveraineté. Pendant la montée du nazisme, Schmitt a été un supporter actif du régime. Il a affirmé que la prise du pouvoir par Hitler était un exemple de décision souveraine, en suspendant l'ordre constitutionnel de la République de Weimar en 1933. La souveraineté et l'état d'exception a été fortement critiquée, non seulement pour son rôle dans la légitimation du régime nazi, mais aussi pour la façon dont elle peut être utilisée pour justifier des abus de pouvoir.
Carl Schmitt desarrolló una teoría del "decisionismo". El decisionismo es un enfoque de la teoría política que hace hincapié en el papel de las decisiones individuales en los procesos políticos. La famosa frase de Schmitt "el soberano es quien decide sobre la excepción" expresa esta idea. Significa que el verdadero poder político reside en la capacidad de suspender el orden jurídico vigente para hacer frente a una emergencia. Este poder de decidir cuándo y cómo se suspende el orden jurídico normal es, según Schmitt, lo que define la soberanía. Durante el ascenso del nazismo, Schmitt fue un activo defensor del régimen. Sostuvo que la toma del poder por Hitler fue un ejemplo de decisión soberana, al suspender el orden constitucional de la República de Weimar en 1933. La soberanía y el estado de excepción han sido muy criticados, no sólo por su papel en la legitimación del régimen nazi, sino también por la forma en que pueden utilizarse para justificar abusos de poder.


Selon Carl Schmitt, le souverain, en tant que celui qui décide de l'exception, a le pouvoir de déterminer les moments d'urgence ou de crise qui justifient la suspension de l'ordre juridique normal. Ce pouvoir d'exception pourrait effectivement inclure la capacité de déclarer la guerre ou de prendre des décisions extraordinaires pour répondre à des situations de crise. La théorie de la raison d'État et le concept de guerre totale ont en effet été liés aux régimes totalitaires du 20e siècle, notamment ceux de l'Allemagne nazie et de l'Union soviétique de Staline. Dans ces régimes, l'État cherche à contrôler tous les aspects de la vie publique et privée, y compris l'économie, l'éducation, les arts, la religion, les relations personnelles et même les pensées des individus. Le totalitarisme est souvent associé à une mobilisation totale en temps de guerre, où toutes les ressources de la société sont consacrées à l'effort de guerre. Cela peut se faire par la conscription, la régulation de l'industrie et de l'économie, et la restriction des libertés civiles au nom de la sécurité nationale. Dans ce contexte, la raison d'État est souvent invoquée pour justifier des actions qui, en temps de paix, seraient considérées comme des violations des droits de l'homme.
Según Carl Schmitt, el soberano, como quien decide sobre la excepción, tiene el poder de determinar los momentos de emergencia o crisis que justifican la suspensión del orden jurídico normal. Este poder de excepción podría incluir la capacidad de declarar la guerra o de tomar decisiones extraordinarias en respuesta a situaciones de crisis. La teoría de la raison d'état y el concepto de guerra total se han vinculado a los regímenes totalitarios del siglo XX, en particular a los de la Alemania nazi y la Unión Soviética de Stalin. En estos regímenes, el Estado trata de controlar todos los aspectos de la vida pública y privada, incluida la economía, la educación, las artes, la religión, las relaciones personales e incluso los pensamientos de los individuos. El totalitarismo se asocia a menudo con la movilización total en tiempos de guerra, cuando todos los recursos de la sociedad se dedican al esfuerzo bélico. Esto puede lograrse mediante el servicio militar obligatorio, la regulación de la industria y la economía, y la restricción de las libertades civiles en nombre de la seguridad nacional. En este contexto, a menudo se invoca la razón de Estado para justificar acciones que, en tiempos de paz, se considerarían violaciones de los derechos humanos.


Le totalitarisme est un système politique qui cherche à contrôler tous les aspects de la vie publique et privée, y compris l'expression individuelle et la pensée libre. Dans un régime totalitaire, l'État cherche à monopoliser la vérité et à définir la réalité pour ses citoyens. Les médias d'État sont utilisés pour diffuser la propagande officielle, et toute dissidence ou critique du régime est sévèrement réprimée. Cela peut créer un environnement dans lequel la pensée indépendante et la liberté d'expression sont entravées ou même dangereuses. Les individus peuvent se conformer aux attentes du régime, non seulement par peur des représailles, mais aussi par le conditionnement social et l'endoctrinement. Le totalitarisme est souvent associé à des régimes autoritaires qui sont enracinés dans des idéologies extrêmes et qui cherchent à remodeler la société selon une vision utopique. Cependant, cette tentative de contrôler tous les aspects de la vie sociale et individuelle peut souvent conduire à l'oppression, à la violence et à la déshumanisation.  
El totalitarismo es un sistema político que pretende controlar todos los aspectos de la vida pública y privada, incluida la expresión individual y el libre pensamiento. En un régimen totalitario, el Estado pretende monopolizar la verdad y definir la realidad para sus ciudadanos. Los medios de comunicación estatales se utilizan para difundir la propaganda oficial, y cualquier disidencia o crítica al régimen es severamente reprimida. Esto puede crear un entorno en el que el pensamiento independiente y la libertad de expresión se vean obstaculizados o incluso sean peligrosos. Los individuos pueden conformarse a las expectativas del régimen, no sólo por miedo a las represalias, sino también por condicionamiento social y adoctrinamiento. El totalitarismo se asocia a menudo con regímenes autoritarios que tienen sus raíces en ideologías extremas y pretenden remodelar la sociedad de acuerdo con una visión utópica. Sin embargo, este intento de controlar todos los aspectos de la vida social e individual puede conducir a menudo a la opresión, la violencia y la deshumanización.


Carl Schmitt, philosophe politique allemand, a écrit de manière approfondie sur la nature de la politique et du pouvoir. Il a soutenu que la distinction fondamentale en politique est entre "l'ami" et "l'ennemi". Dans ce cadre, l'ennemi n'est pas nécessairement un individu ou un groupe personnellement haï ou méprisé, mais plutôt celui qui se trouve de l'autre côté du conflit politique. Selon Schmitt, le rôle du souverain (le "chef") est de faire cette distinction et de prendre des décisions dans les situations d'exception, comme une guerre ou une crise. Schmitt a soutenu que dans de telles situations, la normalité constitutionnelle peut être suspendue au nom de la préservation de l'État. C'est ce que l'on appelle l'état d'exception.  
Carl Schmitt, filósofo político alemán, escribió extensamente sobre la naturaleza de la política y el poder. Sostenía que la distinción fundamental en política es entre "amigo" y "enemigo". En este marco, el enemigo no es necesariamente un individuo o grupo personalmente odiado o despreciado, sino el que está al otro lado del conflicto político. Según Schmitt, el papel del soberano (el "gobernante") es hacer esta distinción y tomar decisiones en situaciones excepcionales, como la guerra o la crisis. Schmitt sostenía que, en tales situaciones, la normalidad constitucional puede suspenderse en nombre de la preservación del Estado. Es lo que se conoce como estado de excepción.  


La vision du conflit dans une perspective théologique nazie, telle qu'elle a été exprimée par Carl Schmitt, est centrée sur la notion d'ami et d'ennemi. Cela implique que les conflits sont inévitables et même nécessaires dans la politique, car ils permettent de définir clairement qui est "ami" et qui est "ennemi". Cette distinction est fondamentale pour l'exercice du pouvoir politique. Dans le contexte du nazisme, cette théorie a été utilisée pour justifier l'agression et l'expansion impérialiste, en identifiant certains groupes (comme les Juifs ou les communistes) comme des "ennemis" de l'État. Le Futurisme était un mouvement artistique et social qui a commencé en Italie au début du XXe siècle, et qui valorisait la vitesse, la technologie, la jeunesse et la violence, en rejetant le passé. Certains futuristes, comme Filippo Tommaso Marinetti, ont soutenu les mouvements fascistes en Italie et ailleurs. Cependant, le futurisme en tant que mouvement était distinct du nazisme et de la théorie politique de Carl Schmitt, même s'ils partageaient certains thèmes de glorification du conflit et du rejet de la tradition.  
La visión del conflicto desde una perspectiva teológica nazi, tal y como la expresa Carl Schmitt, se centra en la noción de amigo y enemigo. Esto implica que los conflictos son inevitables e incluso necesarios en política, porque permiten definir claramente quién es "amigo" y quién "enemigo". Esta distinción es fundamental para el ejercicio del poder político. En el contexto del nazismo, esta teoría se utilizó para justificar la agresión y la expansión imperialista, al identificar a ciertos grupos (como los judíos o los comunistas) como "enemigos" del Estado. El futurismo fue un movimiento artístico y social que comenzó en Italia a principios del siglo XX, que valoraba la velocidad, la tecnología, la juventud y la violencia, rechazando el pasado. Algunos futuristas, como Filippo Tommaso Marinetti, apoyaron los movimientos fascistas en Italia y otros países. Sin embargo, el futurismo como movimiento era distinto del nazismo y de la teoría política de Carl Schmitt, aunque compartían ciertos temas de glorificación del conflicto y rechazo de la tradición.


Carl Schmitt a soutenu que l'essence du politique repose sur la distinction entre ami et ennemi. Pour lui, la guerre, en tant que conflit ultime, est l'expression suprême de cette distinction. C'est dans le contexte de la guerre, ou en tout cas de la possibilité de la guerre, que la nature véritable du politique se manifeste, selon Schmitt. Dans ce cadre, le souverain (ou celui qui exerce le pouvoir politique) est celui qui décide de l'état d'exception, c'est-à-dire qui détermine quand une situation est si grave qu'elle justifie des mesures extraordinaires - y compris la guerre. C'est ce que Schmitt appelle le "décisionnisme".
Carl Schmitt sostenía que la esencia de la política residía en la distinción entre amigo y enemigo. Para él, la guerra, como conflicto por excelencia, es la expresión suprema de esta distinción. Es en el contexto de la guerra, o al menos de la posibilidad de la guerra, donde se manifiesta, según Schmitt, la verdadera naturaleza de lo político. En este contexto, el soberano (o quien ejerza el poder político) es quien decide el estado de excepción, es decir, quien determina cuándo una situación es tan grave que justifica medidas extraordinarias -incluida la guerra-. Es lo que Schmitt denomina "decisionismo".


= Actualité de l’état d’exception et de la raison d'État =
= Actualidad del estado de excepción y razon de estado =


== Giorgio Agambe (1942 - ) : Comprendre l'état d'exception ==
== Giorgio Agambe (1942 - ): Comprender el estado de excepción ==


[[Fichier:Giorgio Agamben, wall portrait.jpg|thumb|200px|Giorgio Agamben .]]
[[Fichier:Giorgio Agamben, wall portrait.jpg|thumb|200px|Giorgio Agamben .]]


Giorgio Agamben, un philosophe italien bien connu, a publié un livre intitulé "État d'exception" en 2005 (sa première édition italienne date de 2003). Il examine dans cet ouvrage la notion d'"état d'exception" telle qu'elle a été développée par Carl Schmitt. Agamben analyse comment les États peuvent utiliser l'état d'exception pour suspendre les lois et les droits constitutionnels en situation de crise. Il argumente que, de plus en plus, l'état d'exception est devenu la norme plutôt que l'exception dans les sociétés contemporaines, avec l'extension des pouvoirs de surveillance et de contrôle des gouvernements. Pour Agamben, l'état d'exception est un espace dangereux où le droit est en suspens et où l'autorité gouvernementale agit sans contraintes légales, ce qui peut mener à des abus de pouvoir. Il met en garde contre l'utilisation de cette situation pour restreindre les libertés civiles et les droits de l'homme. C'est un concept puissant et inquiétant qui souligne la tension entre la sécurité et la liberté dans les sociétés modernes. L'ouvrage de Agamben a été largement discuté et débattu, et a eu un impact significatif sur la pensée politique contemporaine.  
Giorgio Agamben, conocido filósofo italiano, publicó en 2005 un libro titulado "État d'exception" (la primera edición italiana data de 2003). En él examina la noción de "estado de excepción" desarrollada por Carl Schmitt. Agamben analiza cómo los Estados pueden utilizar los estados de excepción para suspender leyes y derechos constitucionales en situaciones de crisis. Sostiene que, cada vez más, el estado de excepción se ha convertido en la norma más que en la excepción en las sociedades contemporáneas, con la ampliación de los poderes de vigilancia y control de los gobiernos. Para Agamben, el estado de excepción es un espacio peligroso en el que la ley está en suspenso y en el que la autoridad gubernamental actúa sin restricciones legales, lo que puede dar lugar a abusos de poder. Advierte contra el uso de esta situación para restringir las libertades civiles y los derechos humanos. Se trata de un concepto poderoso e inquietante que pone de relieve la tensión entre seguridad y libertad en las sociedades modernas. La obra de Agamben ha sido ampliamente discutida y debatida, y ha tenido un impacto significativo en el pensamiento político contemporáneo.  


Agamben émet l'idée que les sociétés contemporaines ont tendance à entrer dans un état d'exception permanent, particulièrement sous le prétexte de la sécurité. L'État d'exception est une situation de crise qui permet à l'État de suspendre les lois et les libertés civiles normalement en vigueur. Agamben suggère que cet état d'exception est de plus en plus utilisé comme un moyen de gouvernance normal, plutôt que comme une réponse exceptionnelle à une crise. Par exemple, dans le contexte de la "guerre contre le terrorisme", les États peuvent invoquer la sécurité nationale pour justifier des mesures qui violent les droits de l'homme et les libertés civiles. Cet état d'exception, selon Agamben, met en danger la démocratie en rendant les citoyens vulnérables aux abus de pouvoir. Il soutient que l'état d'exception révèle une tension fondamentale entre la sécurité et la liberté, une tension qui est au cœur des débats contemporains sur le rôle de l'État dans la société.  
Agamben sostiene que las sociedades contemporáneas tienden a entrar en un estado de excepción permanente, sobre todo con el pretexto de la seguridad. El estado de excepción es una situación de crisis que permite al Estado suspender las leyes y libertades civiles normalmente vigentes. Agamben sugiere que este estado de excepción se utiliza cada vez más como medio normal de gobierno, más que como respuesta excepcional a una crisis. Por ejemplo, en el contexto de la "guerra contra el terrorismo", los Estados pueden invocar la seguridad nacional para justificar medidas que violan los derechos humanos y las libertades civiles. Este estado de excepción, argumenta Agamben, pone en peligro la democracia al hacer a los ciudadanos vulnerables a los abusos de poder. Argumenta que el estado de excepción revela una tensión fundamental entre seguridad y libertad, una tensión que se encuentra en el centro de los debates contemporáneos sobre el papel del Estado en la sociedad.


Dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, il est affirmé que la liberté est la condition préalable à la sécurité. C'est-à-dire que les individus doivent être libres pour être en sécurité. Cependant, dans le monde contemporain, ce paradigme semble avoir été inversé. De plus en plus, la sécurité est vue comme une condition préalable à la liberté. Cela signifie que les États et les sociétés sont de plus en plus disposés à restreindre les libertés individuelles et collectives au nom de la sécurité. Cela peut être vu dans le contexte de la lutte contre le terrorisme, par exemple, où les libertés civiles sont souvent restreintes au nom de la sécurité nationale. C'est une évolution inquiétante pour beaucoup, car elle peut potentiellement mener à des abus de pouvoir et à une diminution de la démocratie. Cette tension entre sécurité et liberté est un débat crucial dans la pensée politique contemporaine. La question est de savoir jusqu'où nous sommes disposés à aller pour garantir notre sécurité et si cela en vaut la peine si cela signifie une restriction de nos libertés.
La Declaración de los Derechos del Hombre y del Ciudadano de 1789 afirma que la libertad es el requisito previo para la seguridad. En otras palabras, los individuos deben ser libres para estar seguros. Sin embargo, en el mundo contemporáneo, este paradigma parece haberse invertido. Cada vez más, la seguridad se considera una condición previa para la libertad. Esto significa que los Estados y las sociedades están cada vez más dispuestos a restringir las libertades individuales y colectivas en nombre de la seguridad. Esto puede verse en el contexto de la lucha contra el terrorismo, por ejemplo, donde las libertades civiles a menudo se restringen en nombre de la seguridad nacional. Esto es preocupante para muchos, ya que puede conducir potencialmente a abusos de poder y a una disminución de la democracia. Esta tensión entre seguridad y libertad es un debate crucial en el pensamiento político contemporáneo. La cuestión es hasta dónde estamos dispuestos a llegar para garantizar nuestra seguridad, y si merece la pena si ello implica restringir nuestras libertades.


Giorgio Agamben, dans son ouvrage "État d'exception", soutient que dans les sociétés contemporaines, la sécurité est souvent privilégiée par rapport à la liberté. Selon lui, cela mène à ce qu'il appelle un "état d'exception" : un état dans lequel les normes légales régulières sont suspendues au nom de la sécurité. Pour Agamben, ce n'est pas une situation exceptionnelle ou temporaire, mais un état permanent qui est devenu la norme dans de nombreuses sociétés modernes. Il argue que la notion de sécurité est devenue une excuse pour restreindre les libertés et renforcer le pouvoir de l'État, créant ainsi un environnement de contrôle et de surveillance constants. Ce qu'Agamben critique ici, c'est le glissement de la primauté de la liberté vers la primauté de la sécurité dans nos sociétés contemporaines. Il suggère que cela mène à une rationalisation et à une normalisation de l'état d'exception, qui, à son tour, menace les libertés individuelles et collectives. C'est un débat important qui fait écho à de nombreux problèmes contemporains, de la lutte contre le terrorisme à la gestion des crises sanitaires, la tension entre liberté et sécurité est constamment présente.
Giorgio Agamben, en su libro État d'exception, sostiene que en las sociedades contemporáneas a menudo se privilegia la seguridad sobre la libertad. En su opinión, esto conduce a lo que él llama un "estado de excepción": un estado en el que las normas jurídicas ordinarias se suspenden en nombre de la seguridad. Para Agamben, no se trata de una situación excepcional o temporal, sino de un estado permanente que se ha convertido en la norma en muchas sociedades modernas. Argumenta que la noción de seguridad se ha convertido en una excusa para restringir las libertades y reforzar el poder del Estado, creando un entorno de control y vigilancia constantes. Lo que Agamben critica aquí es el paso de la primacía de la libertad a la primacía de la seguridad en nuestras sociedades contemporáneas. Sugiere que esto conduce a una racionalización y normalización del estado de excepción, que a su vez amenaza las libertades individuales y colectivas. Se trata de un importante debate que se hace eco de muchas cuestiones contemporáneas, desde la lucha contra el terrorismo hasta la gestión de las crisis sanitarias, en las que la tensión entre libertad y seguridad está constantemente presente.


Selon Agamben, nous vivons maintenant dans une situation où l'état d'exception est devenu la norme, plutôt qu'une occurrence rare et temporaire comme le suggérait Botero. Cette perspective est en effet en accord avec la théorie de Michel Foucault sur la société de surveillance. Foucault a développé la notion de "biopouvoir", où le contrôle exercé par l'État s'étend non seulement à la vie sociale, mais aussi à la vie biologique des individus. Cela implique une surveillance constante et une régulation détaillée des corps et des vies des citoyens. C'est donc un glissement significatif dans la façon dont le pouvoir est exercé par l'État. Ce changement peut être vu comme une menace pour nos libertés individuelles, car le pouvoir de l'État est exercé de manière plus intrusive et omniprésente. En outre, comme Agamben le souligne, la primauté de la sécurité sur la liberté contribue à ce processus, en justifiant l'expansion continue du contrôle et de la surveillance au nom de la protection de la sécurité des individus et de la société dans son ensemble. Il est important de noter que ces perspectives sont fortement débattues dans le domaine académique et politique. Certaines personnes peuvent voir ces développements comme nécessaires et justifiés, tandis que d'autres peuvent les voir comme des atteintes inacceptables à nos libertés individuelles et à nos droits fondamentaux.
Según Agamben, ahora vivimos en una situación en la que el estado de excepción se ha convertido en la norma, en lugar de ser un acontecimiento raro y temporal como sugería Botero. Esta perspectiva coincide con la teoría de Michel Foucault sobre la sociedad de la vigilancia. Foucault desarrolló la noción de "biopoder", según la cual el control ejercido por el Estado se extiende no sólo a la vida social, sino también a la vida biológica de los individuos. Esto implica una vigilancia constante y una regulación detallada de los cuerpos y las vidas de los ciudadanos. Se trata, por tanto, de un cambio significativo en la forma en que el Estado ejerce el poder. Este cambio puede considerarse una amenaza para nuestras libertades individuales, ya que el poder del Estado se ejerce de forma más intrusiva y omnipresente. Además, como señala Agamben, la primacía de la seguridad sobre la libertad contribuye a este proceso, justificando la continua expansión del control y la vigilancia en nombre de la protección de la seguridad de los individuos y de la sociedad en su conjunto. Es importante señalar que estas perspectivas son objeto de acalorados debates en los círculos académicos y políticos. Algunas personas pueden ver estos avances como necesarios y justificados, mientras que otras pueden verlos como infracciones inaceptables de nuestras libertades individuales y derechos fundamentales.


La notion que nous sommes entrés dans une ère de "non-droit" et de "nécessité" reflète les préoccupations que de nombreux penseurs, juristes et activistes ont aujourd'hui concernant la manière dont le droit et la démocratie sont utilisés, et parfois contournés, au nom de la sécurité, de l'efficacité ou de la nécessité. La traçabilité et la surveillance sont devenues des éléments omniprésents de notre vie quotidienne, sous-tendant des aspects majeurs de notre économie, de notre gouvernement et de notre société. Ceci est facilité par l'avancement technologique rapide, qui permet un niveau de surveillance et de collecte de données sans précédent. La tension entre la nécessité et le droit est une question centrale de notre époque. Traditionnellement, l'état de droit est un principe fondamental des sociétés démocratiques, garantissant que toutes les actions, y compris celles de l'État, sont soumises à la loi. Cependant, dans de nombreux cas, nous voyons des situations où la "nécessité" est invoquée pour justifier des actions qui, autrement, pourraient être considérées comme contraires aux principes juridiques et démocratiques fondamentaux. Cette tension pose des questions fondamentales sur la nature de nos sociétés et de nos systèmes politiques. Comment équilibrer la sécurité et la liberté ? Qu'est-ce que la démocratie signifie dans une ère de surveillance de masse et de données omniprésentes ? Ce sont des questions complexes auxquelles il n'y a pas de réponses simples, mais le débat et la réflexion sont essentiels pour façonner l'avenir de nos sociétés.
La noción de que hemos entrado en una era de "anarquía" y "necesidad" refleja las preocupaciones que muchos pensadores, abogados y activistas tienen hoy en día sobre la forma en que la ley y la democracia están siendo utilizadas, y a veces eludidas, en nombre de la seguridad, la eficiencia o la necesidad. La trazabilidad y la vigilancia se han convertido en elementos omnipresentes de nuestra vida cotidiana, apuntalando aspectos importantes de nuestra economía, gobierno y sociedad. Esto se ve facilitado por el rápido avance tecnológico, que permite un nivel sin precedentes de vigilancia y recopilación de datos. La tensión entre la necesidad y el Estado de Derecho es una cuestión central de nuestro tiempo. Tradicionalmente, el Estado de Derecho es un principio fundamental de las sociedades democráticas, que garantiza que todas las acciones, incluidas las del Estado, estén sujetas a la ley. Sin embargo, en muchos casos vemos situaciones en las que se invoca la "necesidad" para justificar acciones que, de otro modo, podrían considerarse contrarias a los principios jurídicos y democráticos fundamentales. Esta tensión plantea cuestiones fundamentales sobre la naturaleza de nuestras sociedades y sistemas políticos. ¿Cómo equilibramos seguridad y libertad? ¿Qué significa democracia en una era de vigilancia masiva y datos ubicuos? Se trata de preguntas complejas para las que no hay respuestas sencillas, pero el debate y la reflexión son esenciales si queremos dar forma al futuro de nuestras sociedades.


Le concept d'état d'exception décrit par Agamben est précisément celui d'une situation où les lois ordinaires et les droits civils sont suspendus, souvent en réponse à une crise perçue ou à une situation d'urgence. Cet état de choses crée effectivement une "zone grise" où les règles normales ne s'appliquent pas et où les pouvoirs de l'État peuvent être étendus de manière significative. Dans ces situations, il y a souvent une tension entre les impératifs de sécurité et les droits et libertés individuels. C'est une question complexe qui n'a pas de réponse facile, car elle nécessite un équilibre entre la protection de la sécurité de l'État et de ses citoyens d'une part, et la sauvegarde des droits et libertés individuels d'autre part.
El concepto de estado de excepción descrito por Agamben es precisamente el de una situación en la que se suspenden las leyes ordinarias y los derechos civiles, a menudo en respuesta a una crisis o emergencia percibida. Este estado de cosas crea una "zona gris" en la que no se aplican las normas normales y en la que los poderes del Estado pueden ampliarse considerablemente. En tales situaciones, a menudo se produce una tensión entre los imperativos de seguridad y los derechos y libertades individuales. Se trata de una cuestión compleja sin respuestas fáciles, ya que requiere un equilibrio entre la protección de la seguridad del Estado y de sus ciudadanos, por un lado, y la salvaguarda de los derechos y libertades individuales, por otro.


La séparation des pouvoirs est un principe fondamental qui vise à prévenir l'abus de pouvoir et à maintenir l'équilibre dans l'exercice de l'autorité. Cette séparation permet à chaque pouvoir - législatif, exécutif, judiciaire - de contrôler les autres et de garantir ainsi une forme de réciprocité dans le fonctionnement de l'Etat. Cependant, lorsqu'un état d'exception est déclaré, ces frontières peuvent devenir floues. Les pouvoirs de l'exécutif peuvent être élargis, parfois au détriment des autres pouvoirs, ce qui peut mettre en péril l'équilibre démocratique. Il en résulte souvent une accumulation de pouvoirs entre les mains d'un seul organe ou individu, ce qui peut entraîner une concentration du pouvoir et potentiellement mener à des abus.
La separación de poderes es un principio fundamental destinado a evitar el abuso de poder y mantener un equilibrio en el ejercicio de la autoridad. Esta separación permite a cada poder - legislativo, ejecutivo, judicial - controlar a los demás y garantizar así una forma de reciprocidad en el funcionamiento del Estado. Sin embargo, cuando se declara el estado de emergencia, estos límites pueden difuminarse. Los poderes del ejecutivo pueden ampliarse, a veces en detrimento de los demás poderes, lo que puede poner en peligro el equilibrio democrático. El resultado suele ser una acumulación de poder en manos de un único organismo o individuo, lo que puede conducir a una concentración de poder y, potencialmente, a abusos.


Dans un État d'exception, les pouvoirs exécutifs sont souvent renforcés aux dépens des autres branches du gouvernement. Cela peut mener à une situation où l'exécutif peut légiférer sans le contrôle du législatif, par le biais de décrets ou d'ordonnances, et où les pouvoirs de contrôle du judiciaire sont limités. En outre, un état d'exception peut également conduire à l'adoption de réglementations restrictives, souvent justifiées par la nécessité de répondre à une urgence ou à une crise, qui peuvent entraver les droits et libertés individuelles. Ces réglementations peuvent affecter de nombreux aspects de la vie des individus, allant de la liberté de mouvement à la protection de la vie privée. Il est donc essentiel, même en temps de crise, de maintenir les principes fondamentaux de la démocratie et de l'état de droit, et de veiller à ce que toute mesure extraordinaire soit proportionnée, nécessaire et temporaire.
En un estado de excepción, los poderes ejecutivos suelen reforzarse a expensas de los demás poderes del Estado. Esto puede llevar a una situación en la que el ejecutivo pueda legislar sin el control del legislativo, mediante decretos u órdenes, y en la que los poderes de supervisión del poder judicial sean limitados. Además, el estado de excepción también puede dar lugar a la adopción de normativas restrictivas, a menudo justificadas por la necesidad de responder a una emergencia o crisis, que pueden restringir los derechos y libertades individuales. Estas normativas pueden afectar a muchos aspectos de la vida de las personas, desde la libertad de circulación hasta la protección de la intimidad. Por ello es esencial, incluso en tiempos de crisis, defender los principios fundamentales de la democracia y el Estado de Derecho, y garantizar que cualquier medida extraordinaria sea proporcionada, necesaria y temporal.


L’application de l‘État d’exception en France est la Première guerre mondiale qui renvoie à un état d’exception ; la préparation de la seconde guerre mondiale en 1938 et en 1939 avec le pacte germano-soviétique qui crée des dissensions dans la politique française, car les communistes souhaitent suivre la position soviétique; la constitution française de 1958, l’article 16 dit qu’en cas de menace sur l’intégrité de la république et de la nation, le président de la République peut prendre tous les pouvoirs nécessaires.Ainsi un article accorde la prise de tous les pouvoirs au nom de l’attaque de l’intégrité du territoire.
La aplicación del estado de excepción en Francia se remonta a la Primera Guerra Mundial, que dio lugar a un estado de excepción; la preparación de la Segunda Guerra Mundial en 1938 y 1939 con el pacto germano-soviético, que creó disensiones en la política francesa, ya que los comunistas querían seguir la posición soviética; la Constitución francesa de 1958, en su artículo 16, establece que en caso de amenaza a la integridad de la República y de la nación, el Presidente de la República puede tomar todos los poderes necesarios. Así pues, un artículo permite tomar todos los poderes en nombre del ataque a la integridad del territorio.


L'état d'exception en France a été appliqué dans diverses situations de crise. Pendant la Première Guerre mondiale, le gouvernement français a dû prendre des mesures extraordinaires, notamment la mobilisation générale, la censure et le rationnement, pour soutenir l'effort de guerre. Plus tard, dans les années précédant la Seconde Guerre mondiale, face à une période de grande incertitude et de tension, le gouvernement a entrepris une série de mesures pour renforcer la défense nationale. Ce climat de tension a atteint son paroxysme avec le Pacte germano-soviétique de 1939 qui a provoqué des dissensions au sein du Parti communiste français, certains membres s'opposant à la position officielle du parti en faveur du pacte. En outre, l'article 16 de la Constitution française de 1958 stipule que le président de la République peut exercer des pouvoirs exceptionnels en cas de crise grave. Ces pouvoirs ont été invoqués une seule fois, pendant la crise algérienne en 1961. Dans chaque cas, l'équilibre entre le fonctionnement de la démocratie et le respect des droits et libertés individuels a été mis à l'épreuve.
El estado de excepción en Francia se ha aplicado en diversas situaciones de crisis. Durante la Primera Guerra Mundial, el gobierno francés tuvo que tomar medidas extraordinarias, como la movilización general, la censura y el racionamiento, para apoyar el esfuerzo bélico. Más tarde, en los años previos a la Segunda Guerra Mundial, ante un periodo de gran incertidumbre y tensión, el gobierno emprendió una serie de medidas para reforzar la defensa nacional. Este clima de tensión culminó con el Pacto germano-soviético de 1939, que provocó disensiones en el seno del Partido Comunista Francés, con algunos miembros opuestos a la posición oficial del partido a favor del pacto. Además, el artículo 16 de la Constitución francesa de 1958 estipula que el Presidente de la República puede ejercer poderes excepcionales en caso de crisis grave. Estos poderes sólo se invocaron una vez, durante la crisis argelina de 1961. En cada caso, se puso a prueba el equilibrio entre el funcionamiento de la democracia y el respeto de los derechos y libertades individuales.


La Constitution française de 1958, dans son article 16, donne des pouvoirs exceptionnels au Président de la République en cas de crise grave menaçant l'intégrité du territoire ou le fonctionnement régulier des pouvoirs publics. Cet article a été conçu dans le contexte de la Guerre Froide, et il était destiné à être utilisé dans des circonstances exceptionnelles où le fonctionnement normal de l'Etat serait gravement perturbé. Il a été invoqué une seule fois, pendant la crise algérienne en 1961. L'article 16 confère au président "les pouvoirs les plus étendus", lui permettant de prendre des mesures nécessaires à la défense de la nation. Cependant, il est important de noter que ces pouvoirs ne sont pas illimités. Le Conseil Constitutionnel, selon une décision prise en 1973, a le pouvoir de contrôler l'application de l'article 16 et peut donc mettre fin à l'état d'exception si les conditions ne sont plus réunies.
El artículo 16 de la Constitución francesa de 1958 confiere poderes excepcionales al Presidente de la República en caso de crisis grave que amenace la integridad del territorio o el buen funcionamiento de los poderes públicos. Este artículo fue concebido en el contexto de la Guerra Fría, y estaba destinado a ser utilizado en circunstancias excepcionales en las que el funcionamiento normal del Estado se viera gravemente perturbado. Sólo se invocó una vez, durante la crisis argelina de 1961. El artículo 16 confiere al Presidente "los más amplios poderes", permitiéndole tomar las medidas necesarias para la defensa de la nación. Sin embargo, es importante señalar que estos poderes no son ilimitados. Según una decisión adoptada en 1973, el Consejo Constitucional está facultado para controlar la aplicación del artículo 16 y, por tanto, puede poner fin al estado de emergencia si dejan de cumplirse las condiciones.


La Suisse, en tant que pays traditionnellement neutre, a dû faire face à ses propres défis pendant les deux guerres mondiales. Dans le contexte de la Première Guerre mondiale, le 30 août 1914, l'Assemblée fédérale suisse a confié au Conseil fédéral (le gouvernement suisse) le pouvoir illimité pour garantir la sécurité, l'intégrité et la neutralité du pays. Cette décision a été prise dans le but de permettre au gouvernement de prendre rapidement et efficacement les mesures nécessaires pour préserver la Suisse des conséquences du conflit européen qui se déroulait autour d'elle. Il s'agissait clairement d'un exemple d'application de la "raison d'État", où les règles ordinaires de la gouvernance démocratique ont été temporairement suspendues en réponse à une situation extraordinaire. C'est une illustration claire du concept d'état d'exception, bien qu'il ait été exercé dans le but de préserver la neutralité et l'indépendance de la Suisse plutôt que de l'engager dans le conflit.
Suiza, como país tradicionalmente neutral, se enfrentó a sus propios retos durante las dos guerras mundiales. En el contexto de la Primera Guerra Mundial, el 30 de agosto de 1914, la Asamblea Federal suiza otorgó al Consejo Federal (el Gobierno suizo) poderes ilimitados para garantizar la seguridad, la integridad y la neutralidad del país. Esta decisión se adoptó para que el Gobierno pudiera tomar rápida y eficazmente las medidas necesarias para proteger a Suiza de las consecuencias del conflicto europeo que se desarrollaba a su alrededor. Se trataba claramente de un ejemplo de aplicación de la "raison d'État", en el que las normas ordinarias de la gobernanza democrática se suspendían temporalmente en respuesta a una situación extraordinaria. Es una clara ilustración del concepto de estado de excepción, aunque ejercido con el objetivo de preservar la neutralidad y la independencia de Suiza en lugar de involucrarla en un conflicto.


== Le 11 septembre et le retour de la raison d’État ==
== 11 de septiembre y retorno de la razón de Estado ==


{{Article détaillé|Les ruptures du 11 septembre 2001}}
{{Article détaillé|Les ruptures du 11 septembre 2001}}


=== Autorisation de recours à la force militaire de 2001 ===
=== Autorización del uso de la fuerza militar en 2001 ===


Après les attentats du 11 septembre 2001, le président américain George W. Bush a déclaré que l'intégrité de la nation avait été attaquée. Cette déclaration était basée sur le fait que les attentats terroristes étaient assimilés à un acte de guerre. Dans ce contexte, le président a invoqué le concept de "raison d'État", suggérant qu'une réponse extraordinaire était nécessaire pour faire face à cette situation extraordinaire. Cette réponse a pris la forme de l'"Authorization for Use of Military Force" (AUMF), qui a été votée par le Congrès américain peu de temps après les attaques. L'AUMF a donné au président l'autorité de prendre toutes les "mesures nécessaires et appropriées" contre ceux qu'il déterminerait avoir "planifié, autorisé, commis ou aidé" les attaques du 11 septembre. En outre, l'administration Bush a mis en place des mesures de sécurité intérieure draconiennes, comme le Patriot Act, qui a étendu les pouvoirs du gouvernement en matière de surveillance et d'enquête. Ces mesures, bien que controversées, ont été présentées comme essentielles pour protéger la nation.
Tras los atentados del 11 de septiembre de 2001, el Presidente de Estados Unidos, George W. Bush, declaró que se había atentado contra la integridad de la nación. Esta declaración se basaba en el hecho de que los atentados terroristas se habían asimilado a un acto de guerra. En este contexto, el Presidente invocó el concepto de "raison d'Etat", sugiriendo que era necesaria una respuesta extraordinaria para hacer frente a esta situación extraordinaria. Esta respuesta adoptó la forma de la Autorización para el Uso de la Fuerza Militar (AUMF), aprobada por el Congreso estadounidense poco después de los atentados. La AUMF otorgaba al Presidente la autoridad para tomar todas las "medidas necesarias y apropiadas" contra quienes determinara que habían "planeado, autorizado, cometido o colaborado" en los atentados del 11 de septiembre. Además, la administración Bush introdujo medidas draconianas de seguridad nacional, como la Patriot Act, que ampliaba los poderes de vigilancia e investigación del gobierno. Estas medidas, aunque controvertidas, se presentaron como esenciales para proteger a la nación.


Suite aux attentats du 11 septembre 2001, le président George W. Bush a répondu en plaçant la défense de la nation américaine comme une nécessité primordiale. Dans ses discours, il a présenté les agresseurs non pas comme de simples terroristes, mais comme un ennemi comparable à une nation, ce qui a eu pour effet paradoxal d'élever la stature d'Oussama Ben Laden. En effet, en assimilant Al-Qaïda à un État-nation, Bush a implicitement crédité Ben Laden du statut de chef d'État. Cette approche a également justifié une réponse militaire massive, plutôt qu'une approche policière et judiciaire pour faire face à un crime. Cela a conduit à l'invasion de l'Afghanistan et à la Guerre contre le Terrorisme, une campagne militaire à l'échelle mondiale qui a profondément affecté les relations internationales et les politiques intérieures aux États-Unis.
Tras los atentados del 11 de septiembre de 2001, el Presidente George W. Bush respondió haciendo de la defensa de la nación estadounidense una necesidad primordial. En sus discursos, presentó a los atacantes no como meros terroristas, sino como un enemigo comparable a una nación, lo que tuvo el paradójico efecto de elevar la estatura de Osama Bin Laden. De hecho, al equiparar a Al Qaeda con un Estado-nación, Bush atribuyó implícitamente a Bin Laden la condición de jefe de Estado. Este enfoque también justificaba una respuesta militar masiva, en lugar de un enfoque policial y judicial para hacer frente a un crimen. Esto condujo a la invasión de Afganistán y a la Guerra contra el Terror, una campaña militar global que ha afectado profundamente a las relaciones internacionales y a la política interna de Estados Unidos.


En qualifiant les attaques du 11 septembre 2001 comme un "acte de guerre", George W. Bush a établi une justification pour l'application de la raison d'État. L'acte de guerre est une condition qui autorise l'utilisation de la raison d'État, car il constitue une situation d'exception, une circonstance extraordinaire qui demande des mesures extraordinaires. La raison d'État, dans ce contexte, permet au gouvernement de prendre des décisions et d'agir d'une manière qui pourrait être contraire aux lois et aux principes habituels dans l'intérêt suprême de la nation. Cela pourrait inclure des actions telles que la déclaration de guerre, la mobilisation des forces militaires, l'instauration de mesures de sécurité internes renforcées, et d'autres mesures extraordinaires qui pourraient être perçues comme nécessaires pour assurer la sécurité et l'intégrité de la nation.
Al describir los atentados del 11 de septiembre de 2001 como un "acto de guerra", George W. Bush estableció una justificación para la aplicación de la raison d'état. Un acto de guerra es una condición que autoriza el uso de la raison d'État, porque constituye una situación excepcional, una circunstancia extraordinaria que exige medidas extraordinarias. La razón de Estado, en este contexto, permite al gobierno tomar decisiones y actuar de un modo que podría ser contrario a las leyes y principios habituales en interés supremo de la nación. Esto podría incluir acciones como declarar la guerra, movilizar fuerzas militares, instituir medidas de seguridad interna reforzadas y otras medidas extraordinarias que pudieran percibirse como necesarias para garantizar la seguridad y la integridad de la nación.


Lorsque George W. Bush a qualifié les attaques du 11 septembre 2001 comme un "acte de guerre", il a légitimé, en quelque sorte, Al-Qaïda et son chef, Ben Laden, comme des acteurs de guerre traditionnels. Cette déclaration a, de fait, changé le paradigme de l'application de la raison d'État. Cela a permis à l'administration Bush de justifier l'application de la raison d'État, en prenant des mesures extraordinaires pour la défense de la nation, allant de la guerre en Afghanistan à la mise en place de nouvelles mesures de sécurité intérieure. Cette déclaration a marqué un tournant dans l'histoire contemporaine, en introduisant un nouveau type de conflit - la "guerre contre le terrorisme" - la frontière entre le droit de la paix et le droit de la guerre devient floue.  
Cuando George W. Bush calificó los atentados del 11 de septiembre de 2001 de "acto de guerra", legitimó en cierto modo a Al Qaeda y a su líder, Bin Laden, como actores bélicos tradicionales. Esta declaración cambió efectivamente el paradigma de la aplicación de la raison d'état. Permitió a la administración Bush justificar la aplicación de la raison d'état mediante la adopción de medidas extraordinarias en defensa de la nación, que iban desde la guerra de Afganistán hasta la introducción de nuevas medidas de seguridad interior. Esta declaración marcó un punto de inflexión en la historia contemporánea, al introducir un nuevo tipo de conflicto -la "guerra contra el terror"- en el que la línea divisoria entre el derecho de la paz y el derecho de la guerra se difumina.  


Lorsqu'un État est confronté à une situation d'urgence ou à un danger imminent, il peut être amené à invoquer ce que l'on appelle la "raison d'État" ou l'état d'exception pour prendre des mesures extraordinaires afin de protéger la sécurité et l'intégrité de la nation. Cependant, ces mesures extraordinaires peuvent parfois s'écarter des principes traditionnels de l'État de droit, ce qui peut soulever des questions importantes sur l'équilibre entre la sécurité et les libertés individuelles. En effet, dans de tels cas, il peut y avoir une tendance à favoriser les actions d'urgence et la réponse à la menace immédiate, parfois aux dépens des protections juridiques normales et des garanties de procédure. Cela peut conduire à une situation où les règles normales du droit public sont mises de côté au nom de la gestion de l'urgence. Cette situation peut être source de tension et de débats, car elle met en jeu les valeurs fondamentales de la démocratie et de l'État de droit, comme le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
Cuando un Estado se enfrenta a una emergencia o a un peligro inminente, puede verse obligado a invocar lo que se conoce como "raison d'État" o estado de excepción para adoptar medidas extraordinarias destinadas a proteger la seguridad y la integridad de la nación. Sin embargo, estas medidas extraordinarias pueden a veces desviarse de los principios tradicionales del Estado de Derecho, lo que puede plantear importantes cuestiones sobre el equilibrio entre la seguridad y las libertades individuales. De hecho, en tales casos, puede haber una tendencia a favorecer la acción de emergencia y la respuesta a la amenaza inmediata, a veces a expensas de las protecciones legales normales y las garantías procesales. Esto puede llevar a una situación en la que las normas normales del derecho público se dejen de lado en nombre de la gestión de emergencias. Esta situación puede ser fuente de tensión y debate, ya que pone en juego los valores fundamentales de la democracia y el Estado de Derecho, como el respeto de los derechos humanos y las libertades fundamentales.


Le 9 novembre 2001, Stephen John Byers déclarait « c’est un très bon jour pour faire ressortir et passer en douce toutes les mesures que nous devons prendre<ref>Steve Byers, ministre du Commerce anglais du gouvernement de Tony Blair avait envoyé un courrier une heure après le drame « C'est un très bon jour pour faire ressortir et passer en douce toutes les mesures que nous devons prendre. » p. 549</ref> ».Cette déclaration met en évidence un point de tension important dans les situations d'urgence ou d'exception. En réponse à une crise, les gouvernements peuvent être tentés de faire passer rapidement des mesures qui pourraient, dans des circonstances normales, faire l'objet d'un débat public approfondi et de contrôles démocratiques. Dans certains cas, ces mesures peuvent inclure des lois ou des réglementations qui limitent les libertés individuelles, augmentent les pouvoirs de l'État ou modifient d'autres aspects de la gouvernance et de l'ordre public. Bien que ces mesures puissent être justifiées par la gravité de la situation, elles soulèvent des questions importantes sur la transparence, la responsabilité et le respect des principes démocratiques. Il est crucial que même dans les situations d'urgence, les gouvernements s'efforcent de maintenir l'État de droit, de respecter les droits de l'homme et de s'engager de manière transparente avec le public. En outre, les mesures prises en réponse à une situation d'urgence devraient être proportionnées, nécessaires et sujettes à un examen régulier pour s'assurer qu'elles restent appropriées et justifiées.
Esta afirmación pone de relieve un importante punto de tensión en las situaciones de emergencia o excepcionales. En respuesta a una crisis, los gobiernos pueden tener la tentación de apresurarse a adoptar medidas que, en circunstancias normales, estarían sujetas a un debate público completo y a un escrutinio democrático. En algunos casos, estas medidas pueden incluir leyes o reglamentos que restrinjan las libertades individuales, aumenten los poderes del Estado o alteren otros aspectos de la gobernanza y el orden público. Aunque tales medidas pueden estar justificadas por la gravedad de la situación, plantean importantes cuestiones sobre la transparencia, la rendición de cuentas y el respeto de los principios democráticos. Es crucial que, incluso en situaciones de emergencia, los gobiernos se esfuercen por defender el Estado de derecho, respetar los derechos humanos y comprometerse de forma transparente con el público. Además, las medidas adoptadas en respuesta a una emergencia deben ser proporcionadas, necesarias y estar sujetas a revisión periódica para garantizar que siguen siendo apropiadas y justificadas.


Les attentats du 11 septembre 2001 ont conduit à une série de changements significatifs dans les législations et politiques, en particulier aux États-Unis, mais aussi à l'échelle internationale. Le besoin perçu de protéger les citoyens contre de futures attaques terroristes a conduit à l'adoption de mesures qui, dans certains cas, ont restreint les libertés civiles et modifié les normes en matière de vie privée, de surveillance et de droits de l'homme. L'une des réponses les plus controversées à ces attaques a été l'adoption du USA PATRIOT Act aux États-Unis, qui a élargi les pouvoirs de surveillance du gouvernement américain dans le but de prévenir le terrorisme. Bien que ces mesures aient été prises dans le but déclaré de protéger la sécurité nationale, elles ont également suscité de vives inquiétudes concernant leur impact sur les libertés civiles et le respect de la vie privée. Dans ce contexte, le débat démocratique peut en effet être confronté à des défis. Il est important que même en temps de crise, la transparence, la responsabilité et le respect des droits de l'homme soient maintenus. Il s'agit d'un délicat équilibre à trouver entre la protection de la sécurité nationale et la préservation des principes démocratiques fondamentaux.  
Los atentados del 11 de septiembre de 2001 provocaron una serie de cambios significativos en la legislación y la política, sobre todo en Estados Unidos, pero también a escala internacional. La necesidad percibida de proteger a los ciudadanos de futuros ataques terroristas ha llevado a la adopción de medidas que, en algunos casos, han restringido las libertades civiles y alterado las normas sobre privacidad, vigilancia y derechos humanos. Una de las respuestas más controvertidas a estos atentados fue la aprobación de la Ley USA PATRIOT en Estados Unidos, que amplió los poderes de vigilancia del gobierno estadounidense con el objetivo de prevenir el terrorismo. Aunque estas medidas se adoptaron con el objetivo declarado de proteger la seguridad nacional, también suscitaron serias preocupaciones por su impacto en las libertades civiles y la privacidad. En este contexto, el debate democrático puede enfrentarse a desafíos. Es importante que, incluso en tiempos de crisis, se mantengan la transparencia, la rendición de cuentas y el respeto de los derechos humanos. Hay que encontrar un delicado equilibrio entre la protección de la seguridad nacional y la preservación de los principios democráticos fundamentales.


=== USA PATRIOT Act : Implications pour la raison d'État ===
=== Ley USA PATRIOT: implicaciones para la razón de Estado ===
Le USA PATRIOT Act (Uniting and Strengthening America by Providing Appropriate Tools Required to Intercept and Obstruct Terrorism Act) est une loi américaine qui a été promulguée peu de temps après les attentats terroristes du 11 septembre 2001. américaine, en particulier en ce qui concerne les lois sur l'immigration, la sécurité nationale, la surveillance et l'application de la loi. Son objectif déclaré était de "déjouer et punir les actes de terrorisme aux États-Unis et dans le monde entier, d'améliorer l'application de la loi pour détecter et prévenir le terrorisme, et pour d'autres objectifs". Certaines des dispositions les plus controversées du Patriot Act concernent la collecte d'informations et la surveillance. La loi a permis aux agences de renseignement de collecter un large éventail d'informations, y compris des données sur les transactions financières, les communications par courrier électronique et téléphone, et a donné aux autorités fédérales une plus grande capacité à suivre et intercepter les communications. Cette loi a grandement élargi les pouvoirs des agences de sécurité et de renseignement américaines en matière de surveillance, d'investigation et de poursuite des crimes de terrorisme. Les dispositions de cette loi touchent à une grande variété de questions, allant de la surveillance électronique à l'immigration, en passant par le financement du terrorisme.
La Ley USA PATRIOT (Uniting and Strengthening America by Providing Appropriate Tools Required to Intercept and Obstruct Terrorism Act) es una ley estadounidense que se promulgó poco después de los atentados terroristas del 11 de septiembre de 2001. La Ley USA PATRIOT es un importante instrumento legislativo estadounidense, especialmente en materia de inmigración, seguridad nacional, vigilancia y aplicación de la ley. Su objetivo declarado era "frustrar y castigar los actos de terrorismo en Estados Unidos y en todo el mundo, mejorar la aplicación de la ley para detectar y prevenir el terrorismo, y para otros fines". Algunas de las disposiciones más controvertidas de la Patriot Act se refieren a la recopilación de información y la vigilancia. La ley permitía a las agencias de inteligencia recopilar una amplia gama de información, incluidos datos sobre transacciones financieras, correo electrónico y comunicaciones telefónicas, y otorgaba a las autoridades federales una mayor capacidad para rastrear e interceptar comunicaciones. La Ley amplió enormemente los poderes de las agencias de seguridad e inteligencia estadounidenses para vigilar, investigar y perseguir los delitos terroristas. Las disposiciones de la Ley abarcan una amplia gama de cuestiones, desde la vigilancia electrónica hasta la inmigración y la financiación del terrorismo.


Une des dispositions controversées du USA PATRIOT Act permet la détention indéfinie d'étrangers soupçonnés d'être liés à des activités terroristes. Les autorités américaines ont le pouvoir de détenir une personne sur la base de simples soupçons et peuvent le faire pour une durée indéterminée, sans inculpation ni procès. De plus, la définition du terrorisme et de l'activité terroriste a été élargie pour englober de nombreux actes criminels non violents et les associations lâches avec des groupes soupçonnés d'activités terroristes. Cette définition élargie a été critiquée pour sa potentielle utilisation abusive.
Una de las disposiciones más controvertidas de la Ley USA PATRIOT permite la detención indefinida de ciudadanos extranjeros sospechosos de estar relacionados con actividades terroristas. Las autoridades estadounidenses tienen potestad para detener a una persona por meras sospechas y pueden hacerlo indefinidamente, sin cargos ni juicio. Además, la definición de terrorismo y actividad terrorista se ha ampliado para incluir muchos actos delictivos no violentos y asociaciones no explícitas con grupos sospechosos de actividad terrorista. Esta definición ampliada ha sido criticada por su posible uso indebido.


Le système "Carnivore", precuseur de l'USA PATRIOT Act était un système de surveillance de l'Internet mis en place par le FBI au début des années 2000. Mis en place à la fin des années 1990 et utilisé principalement dans les années 2000, il permettait au FBI de surveiller les courriels et les activités en ligne de personnes spécifiquement ciblées dans le cadre d'enquêtes criminelles ou de sécurité nationale. Il a été conçu pour surveiller les communications par courrier électronique et les activités en ligne de personnes spécifiquement ciblées dans le cadre d'enquêtes criminelles ou de sécurité nationale. Le système fonctionnait en étant installé directement sur le réseau de l'Internet Service Provider (ISP) de la personne ciblée. Il pouvait alors filtrer toutes les communications entrantes et sortantes de cette personne. Le système était techniquement un dispositif de capture de paquets, c'est-à-dire un logiciel capable d'intercepter et d'inspecter les "paquets" de données qui circulent sur un réseau informatique. "Carnivore" était installé directement sur le réseau de l'Internet Service Provider (ISP) de la personne ciblée, où il pouvait filtrer toutes les communications entrantes et sortantes de cette personne. Le FBI a déclaré avoir abandonné l'utilisation de "Carnivore" en 2005, bien que des rapports ultérieurs suggèrent que des outils de surveillance similaires continuent d'être utilisés.
El sistema "Carnivore", precursor de la Ley USA PATRIOT, fue un sistema de vigilancia de Internet creado por el FBI a principios de la década de 2000. Creado a finales de los años 90 y utilizado principalmente en la década de 2000, permitía al FBI vigilar las comunicaciones por correo electrónico y las actividades en línea de personas específicamente seleccionadas en el marco de investigaciones penales o de seguridad nacional. Estaba diseñado para vigilar las comunicaciones por correo electrónico y las actividades en línea de personas específicamente seleccionadas como parte de investigaciones criminales o de seguridad nacional. El sistema funcionaba instalándose directamente en la red del proveedor de servicios de Internet (ISP) del objetivo. De este modo, podía filtrar todas las comunicaciones entrantes y salientes de esa persona. El sistema era técnicamente un dispositivo de captura de paquetes, es decir, un software capaz de interceptar e inspeccionar los "paquetes" de datos que viajan por una red informática. "Carnivore" se instalaba directamente en la red del proveedor de servicios de Internet (ISP) del objetivo, donde podía filtrar todas las comunicaciones entrantes y salientes de esa persona. El FBI afirmó haber abandonado el uso de "Carnivore" en 2005, aunque informes posteriores sugieren que se siguen utilizando herramientas de vigilancia similares.


En termes juridiques, le terrorisme est généralement défini par la commission d'actes violents ou dangereux dans le but d'influencer ou d'affecter le gouvernement par intimidation ou contrainte. Cela peut également inclure les actes commis en représailles à des opérations menées par le gouvernement. Cette définition est assez large et peut potentiellement couvrir une variété d'actes criminels. Par exemple, cela pourrait inclure non seulement des actes de violence physique, comme les attentats à la bombe ou les attaques armées, mais aussi des actes de cyber-terrorisme qui perturbent les systèmes informatiques du gouvernement.[[Image:Camp x-ray detainees.jpg|thumb|L'ennemi est déclaré Hors la loi – Carl Schmitt fournit à Giorgio Agamben les catégories d'une critique fondamentale de Guantanamo.]]  
En términos jurídicos, el terrorismo se define generalmente como la comisión de actos violentos o peligrosos con el fin de influir o afectar al gobierno mediante la intimidación o la coacción. También puede incluir actos cometidos en represalia por operaciones gubernamentales. Esta definición es bastante amplia y puede abarcar una gran variedad de actos delictivos. Por ejemplo, podría incluir no sólo actos de violencia física, como atentados con bomba o ataques armados, sino también actos de ciberterrorismo que perturben los sistemas informáticos del gobierno.[[Image:Camp x-ray detainees.jpg|thumb|El enemigo es declarado fuera de la ley - Carl Schmitt proporciona a Giorgio Agamben las categorías para una crítica fundamental de Guantánamo.]]  


=== La prison de Guantanamo Bay : Un symbole de la raison d'État en action ===
=== La prisión de Guantánamo: un símbolo de la razón de Estado en acción ===
La prison de Guantanamo Bay, située sur un territoire cubain loué par les États-Unis, est devenue un symbole controversé de l'application de la raison d'État dans le contexte de la lutte contre le terrorisme. Suite aux attentats du 11 septembre 2001, les États-Unis ont commencé à y détenir des personnes considérées comme des "combattants ennemis illégaux" en relation avec Al-Qaïda, les talibans ou d'autres groupes terroristes. L'objectif déclaré était d'obtenir des informations de ces détenus pour prévenir d'autres attaques terroristes. Cependant, le fait que ces individus étaient détenus hors du territoire principal des États-Unis soulevait des questions juridiques complexes concernant leur statut légal et leurs droits. Les critiques ont soutenu que la détention de ces personnes à Guantanamo constituait une violation des lois internationales sur les droits de l'homme, notamment les Conventions de Genève. Les méthodes d'interrogation employées à Guantanamo, souvent décrites comme de la torture, ont également été l'objet de vives critiques. En outre, de nombreux détenus ont été retenus pendant de nombreuses années sans inculpation ni jugement, ce qui a suscité des préoccupations quant à la violation du droit à un procès équitable. Ainsi, Guantanamo est devenu un exemple marquant de la façon dont la raison d'État a été invoquée pour justifier des mesures extraordinaires dans le contexte de la guerre contre le terrorisme.  
La prisión de Guantánamo, situada en territorio cubano arrendado por Estados Unidos, se ha convertido en un controvertido símbolo de la aplicación de la razón de Estado en el contexto de la lucha contra el terrorismo. Tras los atentados del 11 de septiembre de 2001, Estados Unidos comenzó a detener allí a personas consideradas "combatientes enemigos ilegales" con vínculos con Al Qaeda, los talibanes u otros grupos terroristas. El objetivo declarado era obtener información de estos detenidos para evitar nuevos atentados terroristas. Sin embargo, el hecho de que estas personas fueran detenidas fuera del territorio principal de Estados Unidos planteó complejas cuestiones jurídicas en relación con su condición jurídica y sus derechos. Los críticos argumentaron que la detención de estas personas en Guantánamo constituía una violación de la legislación internacional sobre derechos humanos, incluidos los Convenios de Ginebra. Los métodos de interrogatorio utilizados en Guantánamo, a menudo calificados de tortura, también han sido duramente criticados. Además, muchos detenidos han permanecido recluidos durante muchos años sin cargos ni juicio, lo que hace temer que se haya violado el derecho a un juicio justo. En consecuencia, Guantánamo se ha convertido en un ejemplo destacado de cómo se ha invocado la raison d'état para justificar medidas extraordinarias en el contexto de la guerra contra el terror.  


La prison de Guantanamo Bay, située sur une base militaire américaine à Cuba, a été qualifiée de "no man's land" juridique. Il s'agit d'un territoire qui, bien qu'étant sous contrôle américain, n'est pas considéré comme faisant partie des États-Unis au sens propre. Cela a permis au gouvernement américain d'argumenter que les détenus à Guantanamo n'étaient pas éligibles aux protections constitutionnelles normalement accordées aux individus sur le sol américain. Cette situation a créé une zone grise juridique qui a été utilisée pour justifier des pratiques de détention et d'interrogation controversées. Les critiques soutiennent que cela a permis au gouvernement américain d'éviter les protections juridiques traditionnelles, telles que le droit à un procès équitable, le droit à un avocat et la protection contre les traitements cruels et inhumains. Cet état de "no man's land" juridique a été critiqué pour avoir facilité la création d'un système où la raison d'État prévaut sur les droits de l'homme et les principes du droit international. Ainsi, Guantanamo est devenu un symbole du débat sur l'équilibre entre la sécurité nationale et les droits individuels dans la lutte contre le terrorisme.
La prisión de Guantánamo, situada en una base militar estadounidense en Cuba, ha sido descrita como una "tierra de nadie" legal. Se trata de un territorio que, aunque bajo control estadounidense, no se considera parte de Estados Unidos en sentido propio. Esto ha permitido al gobierno estadounidense argumentar que los detenidos de Guantánamo no tienen derecho a las protecciones constitucionales que normalmente se conceden a las personas que se encuentran en suelo estadounidense. Se creó así una zona jurídica gris que se utilizó para justificar controvertidas prácticas de detención e interrogatorio. Los críticos sostienen que esto ha permitido al gobierno estadounidense eludir las protecciones jurídicas tradicionales, como el derecho a un juicio justo, el derecho a la asistencia letrada y la protección frente a tratos crueles e inhumanos. Este estado de "tierra de nadie" jurídica ha sido criticado por facilitar la creación de un sistema en el que la raison d'état prevalece sobre los derechos humanos y los principios del derecho internacional. Guantánamo se ha convertido así en un símbolo del debate sobre el equilibrio entre seguridad nacional y derechos individuales en la lucha contra el terrorismo.


La situation de la prison de Guantanamo a créé une complexité juridique unique. La base militaire sur laquelle la prison est située est techniquement sur le territoire cubain, mais elle est contrôlée par les États-Unis en vertu d'un traité de location à long terme. Le gouvernement américain a maintenu que, puisque la base de Guantanamo est située à l'extérieur du territoire américain, les détenus qui y sont détenus ne bénéficient pas des protections constitutionnelles auxquelles ils auraient droit s'ils étaient détenus sur le sol américain. Cette position a été contestée par des avocats, des défenseurs des droits de l'homme et d'autres, qui soutiennent que les détenus de Guantanamo devraient bénéficier de ces protections. C'est précisément cette complexité et cette incertitude juridiques qui ont conduit certains à qualifier Guantanamo de "no man's land" juridique, un espace où les règles normales du droit semblent ne pas s'appliquer. Cela a soulevé des questions sérieuses sur l'équilibre entre les impératifs de la sécurité nationale et le respect des droits de l'homme et des normes du droit international.
La situación de la prisión de Guantánamo ha creado una complejidad jurídica única. La base militar en la que se encuentra la prisión está técnicamente en territorio cubano, pero está controlada por Estados Unidos en virtud de un contrato de arrendamiento a largo plazo. El gobierno estadounidense ha mantenido que, dado que la base de Guantánamo se encuentra fuera de territorio estadounidense, los detenidos allí recluidos no gozan de las protecciones constitucionales a las que tendrían derecho si estuvieran recluidos en suelo estadounidense. Esta postura ha sido cuestionada por abogados, defensores de los derechos humanos y otras personas que sostienen que los detenidos de Guantánamo deben gozar de estas protecciones. Es precisamente esta complejidad e incertidumbre jurídicas lo que ha llevado a algunos a describir Guantánamo como una "tierra de nadie" legal, un lugar donde las normas jurídicas normales parecen no aplicarse. Esto ha suscitado serias dudas sobre el equilibrio entre los imperativos de la seguridad nacional y el respeto de los derechos humanos y las normas del derecho internacional.


La désignation des détenus de Guantanamo a été un sujet de controverse majeure depuis l'ouverture de la prison. Le gouvernement américain a affirmé que les détenus sont des "combattants ennemis illégaux", un terme qui n'est pas reconnu par les Conventions de Genève, qui définissent les règles internationales pour le traitement des prisonniers de guerre. Le terme "combattant ennemi illégal" a été critiqué par de nombreux juristes et défenseurs des droits de l'homme, qui soutiennent que cette désignation est utilisée pour contourner les obligations des États-Unis en vertu des Conventions de Genève et d'autres normes internationales en matière de droits de l'homme. En effet, les détenus de Guantanamo n'ont pas les mêmes droits que les prisonniers de guerre (qui ont droit à un certain nombre de protections en vertu des Conventions de Genève), les prisonniers de droit commun (qui ont droit à un procès et à une représentation juridique) ou les prisonniers politiques (qui peuvent bénéficier de protections supplémentaires en vertu du droit international). La position du gouvernement américain a été contestée devant les tribunaux, et bien que certaines pratiques aient été modifiées en réponse à ces contestations, la situation globale de Guantanamo reste un sujet de controverse.
La designación de los detenidos de Guantánamo ha sido uno de los principales puntos de controversia desde la apertura de la prisión. El gobierno estadounidense ha afirmado que los detenidos son "combatientes enemigos ilegales", término no reconocido por las Convenciones de Ginebra, que establecen las normas internacionales para el trato de los prisioneros de guerra. El término "combatiente enemigo ilegal" ha sido criticado por muchos abogados y activistas de derechos humanos, que sostienen que esta designación se utiliza para eludir las obligaciones de Estados Unidos en virtud de los Convenios de Ginebra y otras normas internacionales de derechos humanos. De hecho, los detenidos de Guantánamo no tienen los mismos derechos que los prisioneros de guerra (que tienen derecho a una serie de protecciones en virtud de las Convenciones de Ginebra), los presos comunes (que tienen derecho a un juicio y a representación legal) o los presos políticos (que pueden beneficiarse de protecciones adicionales en virtud del derecho internacional). La postura del gobierno estadounidense ha sido impugnada ante los tribunales y, aunque se han modificado algunas prácticas en respuesta a estas impugnaciones, la situación general de Guantánamo sigue siendo controvertida.


L'administration Bush, dans sa lutte contre le terrorisme, a créé une nouvelle catégorie de détenus : les "combattants ennemis illégaux". Cela signifie qu'ils n'étaient ni considérés comme des prisonniers de guerre, qui sont protégés par les Conventions de Genève, ni comme des criminels de droit commun, qui ont droit à un procès devant un tribunal civil. En tant que "combattants ennemis illégaux", ces détenus étaient essentiellement en dehors de la protection du droit international et du droit américain, ce qui permettait au gouvernement américain de les détenir indéfiniment sans inculpation ni jugement. Cela a également permis aux interrogateurs d'employer des techniques d'interrogatoire agressives qui seraient autrement interdites. Cette approche a été largement critiquée pour avoir violé les principes fondamentaux des droits de l'homme et de l'état de droit. Bien que certaines des politiques les plus controversées aient été modifiées par la suite, la question du statut et des droits des détenus de Guantanamo reste un sujet de débat.
En su lucha contra el terrorismo, la administración Bush creó una nueva categoría de detenidos: "combatientes enemigos ilegales". Esto significaba que no se les consideraba ni prisioneros de guerra, que están protegidos por las Convenciones de Ginebra, ni delincuentes comunes, que tienen derecho a un juicio ante un tribunal civil. Como "combatientes enemigos ilegales", estos detenidos quedaban esencialmente fuera de la protección de la legislación internacional y estadounidense, lo que permitía al gobierno de Estados Unidos retenerlos indefinidamente sin cargos ni juicio. También permitía a los interrogadores emplear técnicas de interrogatorio agresivas que, de otro modo, estarían prohibidas. Este enfoque ha sido ampliamente criticado por violar principios fundamentales de los derechos humanos y del Estado de derecho. Aunque algunas de las políticas más controvertidas se han modificado posteriormente, la situación y los derechos de los detenidos de Guantánamo siguen siendo objeto de debate.


Le terme "guerre contre la terreur" implique un conflit armé, ce qui suggère que ceux qui sont capturés en y participant seraient normalement considérés comme des prisonniers de guerre. Cependant, l'administration Bush a décidé de ne pas suivre cette ligne de raisonnement, préférant qualifier ces détenus de "combattants ennemis illégaux". Cette décision a conduit à une situation où, bien qu'ils soient capturés dans le cadre de ce qui est appelé une guerre, ils ne bénéficient pas des protections normalement accordées aux prisonniers de guerre en vertu du droit international. En fait, cette situation illustre l'un des nombreux défis posés par la guerre contre le terrorisme. Dans une guerre conventionnelle, les frontières, les combattants et les objectifs sont généralement clairement définis. Cependant, dans la guerre contre le terrorisme, ces éléments sont souvent flous ou non définis. Par exemple, le "terrain de bataille" n'est pas limité à une zone géographique spécifique, mais s'étend à l'échelle mondiale. Les "combattants ennemis" peuvent être des citoyens de presque tous les pays, y compris ceux qui sont en paix avec les États-Unis. Et parce que le terrorisme est une tactique plutôt qu'une entité identifiable, il n'y a pas d'ennemi clairement défini à vaincre pour mettre fin à la guerre. Ces facteurs contribuent tous à la complexité et à la controverse entourant la guerre contre le terrorisme et le traitement des détenus de Guantanamo.
El término "guerra contra el terror" implica un conflicto armado, lo que sugiere que las personas capturadas mientras participaban en él serían consideradas normalmente prisioneros de guerra. Sin embargo, la administración Bush decidió no seguir esta línea de razonamiento, prefiriendo etiquetar a estos detenidos como "combatientes enemigos ilegales". Esta decisión ha conducido a una situación en la que, a pesar de haber sido capturados en el marco de lo que se denomina una guerra, no gozan de las protecciones que el derecho internacional otorga normalmente a los prisioneros de guerra. De hecho, esta situación ilustra uno de los muchos retos que plantea la guerra contra el terrorismo. En una guerra convencional, las fronteras, los combatientes y los objetivos suelen estar claramente definidos. En la guerra contra el terrorismo, sin embargo, estos elementos son a menudo borrosos o indefinidos. Por ejemplo, el "campo de batalla" no se limita a una zona geográfica concreta, sino que se extiende por todo el mundo. Los "combatientes enemigos" pueden ser ciudadanos de casi cualquier país, incluidos los que están en paz con Estados Unidos. Y como el terrorismo es una táctica y no una entidad identificable, no existe un enemigo claramente definido al que derrotar para poner fin a la guerra. Todos estos factores contribuyen a la complejidad y la controversia que rodean a la guerra contra el terrorismo y el tratamiento de los detenidos de Guantánamo.


La création de la prison de Guantanamo est en effet un exemple notable de l'utilisation de l'extraterritorialité pour échapper aux contraintes juridiques normales. En plaçant la prison hors du territoire des États-Unis, l'administration américaine a cherché à la mettre hors de portée des cours américaines, et donc de l'application des lois américaines sur le traitement des prisonniers.  
La creación de la prisión de Guantánamo es un ejemplo notable del uso de la extraterritorialidad para eludir las limitaciones legales normales. Al situar la prisión fuera del territorio de Estados Unidos, la administración estadounidense trató de ponerla fuera del alcance de los tribunales estadounidenses y, por tanto, de la aplicación de las leyes estadounidenses sobre el trato a los prisioneros.


En 2004, la Cour suprême des États-Unis a statué dans l'affaire Rasul c. Bush que les tribunaux américains avaient compétence pour examiner les demandes d'habeas corpus présentées par les détenus de Guantanamo. Cela signifiait que, contrairement à ce que prétendait l'administration Bush, les détenus de Guantanamo avaient le droit de contester la légalité de leur détention devant les tribunaux américains. L'affaire Rasul v. Bush en 2004 a marqué un tournant, en déclarant que les détenus de Guantanamo avaient le droit de contester leur détention devant les tribunaux américains. Cette décision a élargi les droits des détenus, leur permettant d'avoir un certain niveau de protection juridique. Cependant, l'administration Bush a réagi en 2006 en faisant adopter la Military Commissions Act, qui tentait de limiter l'accès des détenus aux tribunaux. En 2008, la Cour suprême a réaffirmé les droits des détenus dans l'affaire Boumediene v. Bush, déclarant que les détenus de Guantanamo avaient le droit constitutionnel d'habeas corpus. Concernant le terme "combattant irrégulier", c'est une terminologie controversée que l'administration Bush a utilisée pour justifier le traitement des détenus de Guantanamo. Elle a été critiquée par beaucoup comme une tentative de contourner les protections prévues par les lois internationales, notamment la Convention de Genève.
En 2004, el Tribunal Supremo de Estados Unidos dictaminó en el caso Rasul contra Bush que los tribunales estadounidenses tenían jurisdicción para examinar las peticiones de hábeas corpus presentadas por detenidos de Guantánamo. Esto significaba que, contrariamente a lo que afirmaba la administración Bush, los detenidos de Guantánamo tenían derecho a impugnar la legalidad de su detención ante los tribunales estadounidenses. El caso Rasul v. Bush en 2004 marcó un punto de inflexión, al declarar que los detenidos de Guantánamo tenían derecho a impugnar su detención ante los tribunales estadounidenses. Esta decisión amplió los derechos de los detenidos, permitiéndoles disponer de cierto nivel de protección jurídica. Sin embargo, la administración Bush reaccionó en 2006 aprobando la Ley de Comisiones Militares, que intentaba limitar el acceso de los detenidos a los tribunales. En 2008, el Tribunal Supremo reafirmó los derechos de los detenidos en el caso Boumediene v. Bush, declarando que los detenidos de Guantánamo tenían derecho constitucional al habeas corpus. En cuanto al término "combatiente ilegal", se trata de una terminología controvertida que la administración Bush ha utilizado para justificar el trato dado a los detenidos de Guantánamo. Ha sido criticada por muchos como un intento de eludir las protecciones que ofrece el derecho internacional, en particular la Convención de Ginebra.


La question de savoir si la "parenthèse" de l'État d'exception aux États-Unis, enclenchée suite aux attaques du 11 septembre, est terminée, est complexe et sujet à débat. L'état d'exception, dans le contexte de la sécurité nationale, a permis l'adoption de mesures extraordinaires, telles que le USA PATRIOT Act, l'ouverture de la prison de Guantanamo, et une surveillance accrue des communications électroniques, parmi d'autres. Plusieurs de ces mesures sont encore en place, même si elles ont été révisées et débattues. Par exemple, la prison de Guantanamo est toujours opérationnelle, même si le nombre de détenus a été réduit et que plusieurs présidents américains ont promis sa fermeture. De même, bien que le USA PATRIOT Act ait expiré en 2015, plusieurs de ses dispositions ont été renouvelées sous d'autres formes législatives. De plus, la menace du terrorisme continue d'influencer la politique américaine et internationale, et le cadre légal de la "guerre contre le terrorisme" a des implications durables. Par conséquent, bien qu'il y ait eu des changements significatifs depuis le 11 septembre 2001, il est difficile de dire que l'état d'exception est complètement fini. Il est important de noter que ce sujet fait l'objet de nombreux débats parmi les juristes, les politologues et les chercheurs en études de sécurité. Il n'y a donc pas de consensus définitif sur la question.
La cuestión de si el "paréntesis" del estado de excepción en Estados Unidos, que comenzó tras los atentados del 11 de septiembre, ha llegado a su fin es compleja y está abierta al debate. El estado de excepción, en el contexto de la seguridad nacional, permitió la adopción de medidas extraordinarias, como la USA PATRIOT Act, la apertura de la prisión de Guantánamo y el aumento de la vigilancia de las comunicaciones electrónicas, entre otras. Muchas de estas medidas siguen vigentes, aunque hayan sido revisadas y debatidas. Por ejemplo, la prisión de Guantánamo sigue en funcionamiento, aunque se haya reducido el número de detenidos y varios presidentes estadounidenses hayan prometido su cierre. Del mismo modo, aunque la Ley USA PATRIOT expiró en 2015, muchas de sus disposiciones se han renovado en otras formas legislativas. Además, la amenaza del terrorismo sigue influyendo en la política estadounidense e internacional, y el marco jurídico de la "guerra contra el terrorismo" tiene implicaciones duraderas. Por consiguiente, aunque se han producido cambios significativos desde el 11 de septiembre de 2001, es difícil afirmar que el estado de excepción haya terminado por completo. Es importante señalar que este tema es objeto de numerosos debates entre juristas, politólogos e investigadores de estudios de seguridad. Por lo tanto, no existe un consenso definitivo sobre la cuestión.


Même après la fin de l'administration de George W. Bush, certaines mesures prises dans le sillage du 11 septembre sont restées en place. Barack Obama, bien qu'il ait promis de fermer la prison de Guantanamo lors de sa campagne présidentielle en 2008, n'a pas réussi à tenir cette promesse pendant ses deux mandats. De plus, des programmes de surveillance de masse révélés par Edward Snowden en 2013 ont montré que le gouvernement américain continuait à surveiller les communications de ses citoyens et d'autres personnes à travers le monde. Cela soulève la question de savoir si ces mesures exceptionnelles sont devenues la norme, et si la notion d'état de droit a été modifiée ou compromise à la suite du 11 septembre. Ces questions sont encore débattues parmi les chercheurs, les politiciens et les défenseurs des droits civiques. L'état d'exception, tel que conceptualisé par Giorgio Agamben, peut devenir permanent et changer la nature de la relation entre l'état et ses citoyens. Il est important de souligner que l'équilibre entre la sécurité et la liberté est une question complexe et contestée. Les décisions prises au nom de la sécurité nationale peuvent avoir des conséquences durables sur les libertés civiles, et l'évaluation de ces décisions nécessite un examen attentif et un débat public.
Incluso tras el final del gobierno de George W. Bush, algunas de las medidas adoptadas a raíz del 11 de septiembre siguieron vigentes. Barack Obama, pese a prometer el cierre de la prisión de Guantánamo durante su campaña presidencial en 2008, no ha cumplido esta promesa durante sus dos mandatos. Además, los programas de vigilancia masiva revelados por Edward Snowden en 2013 demostraron que el gobierno estadounidense seguía vigilando las comunicaciones de sus ciudadanos y de otras personas en todo el mundo. Esto plantea la cuestión de si estas medidas excepcionales se han convertido en la norma, y si la noción de Estado de derecho se ha visto alterada o comprometida tras el 11 de septiembre. Estas cuestiones siguen siendo objeto de debate entre investigadores, políticos y activistas de los derechos civiles. El estado de excepción, tal y como lo conceptualiza Giorgio Agamben, puede llegar a ser permanente y cambiar la naturaleza de la relación entre el Estado y sus ciudadanos. Es importante subrayar que el equilibrio entre seguridad y libertad es una cuestión compleja y controvertida. Las decisiones tomadas en nombre de la seguridad nacional pueden tener consecuencias duraderas para las libertades civiles, y la evaluación de tales decisiones requiere un examen minucioso y un debate público.


L'Union européenne a adopté une approche différente par rapport à la gestion du terrorisme. Plutôt que de s'appuyer sur des mesures unilatérales, elle a cherché à harmoniser les législations de ses États membres. Cela a impliqué la création d'un cadre juridique commun pour la définition du terrorisme et la mise en place de mesures de lutte contre le terrorisme. En 2002, l'Union européenne a adopté une décision-cadre sur la lutte contre le terrorisme, qui définit des infractions liées au terrorisme et prévoit des sanctions pénales pour ces infractions. Cette décision-cadre a été modifiée plusieurs fois pour s'adapter à l'évolution de la menace terroriste. De plus, l'Union européenne a mis en place divers instruments pour faciliter la coopération entre les États membres dans la lutte contre le terrorisme. Par exemple, elle a créé Europol, l'agence de l'Union européenne pour la coopération des services répressifs, qui facilite l'échange d'informations et la coordination des actions entre les forces de police des États membres.
La Unión Europea ha adoptado un enfoque diferente para hacer frente al terrorismo. En lugar de basarse en medidas unilaterales, ha tratado de armonizar la legislación de sus Estados miembros. Esto ha supuesto la creación de un marco jurídico común para definir el terrorismo y establecer medidas antiterroristas. En 2002, la Unión Europea adoptó una Decisión marco sobre la lucha contra el terrorismo, que define los delitos relacionados con el terrorismo y prevé sanciones penales para estos delitos. Esta Decisión marco se ha modificado varias veces para adaptarse a la evolución de la amenaza terrorista. Además, la Unión Europea ha puesto en marcha diversos instrumentos para facilitar la cooperación entre los Estados miembros en la lucha contra el terrorismo. Por ejemplo, ha creado Europol, la agencia de cooperación policial de la Unión Europea, que facilita el intercambio de información y la coordinación de acciones entre las fuerzas policiales de los Estados miembros.


Les programmes de "restitutions extraordinaires" et les "vols secrets" de la CIA qui ont été révélés au grand jour dans les années 2000 sont des exemples marquants de la façon dont certains droits fondamentaux et libertés publiques peuvent être contournés dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. La restitution extraordinaire est le transfert secret d'une personne d'un pays à un autre sans recours à un processus judiciaire formel. Cela a souvent conduit à des situations où des individus ont été détenus sans inculpation, ont été privés de leurs droits juridiques fondamentaux et, dans certains cas, ont été soumis à la torture ou à des traitements inhumains et dégradants. Les vols secrets de la CIA, souvent appelés "vols de la torture", sont utilisés pour transporter ces personnes entre différents sites de détention à travers le monde. Il a été révélé que plusieurs pays, y compris certains pays européens, ont collaboré avec ces programmes, soit en permettant l'utilisation de leur espace aérien et de leurs aéroports pour ces vols, soit en participant à la détention et à l'interrogatoire des individus. Ces pratiques sont clairement en contradiction avec les principes de l'État de droit et le respect des droits de l'homme, et elles ont suscité de vives critiques et controverses. De plus, elles ont soulevé des questions importantes sur la responsabilité et la transparence des gouvernements dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Los programas de "entregas extraordinarias" y "vuelos secretos" de la CIA que salieron a la luz en la década de 2000 son ejemplos sorprendentes de cómo pueden eludirse ciertos derechos fundamentales y libertades civiles en la lucha contra el terrorismo. La entrega extraordinaria es el traslado secreto de una persona de un país a otro sin recurrir a un proceso judicial formal. Esto ha llevado a menudo a situaciones en las que las personas han sido detenidas sin cargos, privadas de sus derechos legales fundamentales y, en algunos casos, sometidas a tortura o a tratos inhumanos y degradantes. Los vuelos secretos de la CIA, a menudo denominados "vuelos de la tortura", se utilizan para transportar a estas personas entre distintos centros de detención de todo el mundo. Se ha revelado que varios países, entre ellos algunos europeos, han colaborado con estos programas, bien permitiendo el uso de su espacio aéreo y aeropuertos para estos vuelos, bien participando en la detención e interrogatorio de las personas. Estas prácticas son claramente contrarias a los principios del Estado de Derecho y al respeto de los derechos humanos, y han suscitado fuertes críticas y controversias. También han planteado importantes cuestiones sobre la responsabilidad y la transparencia de los gobiernos en la lucha contra el terrorismo.


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*[http://www.cairn.info/revue-les-etudes-philosophiques-2003-3-page-315.htm#citation Stéphane Bonnet « Botero machiavélien ou l'invention de la raison d'Etat », Les Études philosophiques 3/2003 (n° 66), p. 315-329].
*Bouaziz, Franck. "À La Une – Critique De La Raison D’Etat." Le Nouvel Economiste. N.p., 9 Feb. 2011.  url: http://www.lenouveleconomiste.fr/critique-de-la-raison-detat-9130/  
*Bouaziz, Franck. "À La Une – Critique De La Raison D’Etat." Le Nouvel Economiste. N.p., 9 Feb. 2011.  url: http://www.lenouveleconomiste.fr/critique-de-la-raison-detat-9130/  
*[http://www.cairn.info/revue-l-en-je-lacanien-2004-1-page-193.htm À propos de État d’exception, Homo sacer de Giorgio Agamben], Sidi Askofaré « À propos de État d'exception, Homo sacer de Giorgio Agamben », L'en-je lacanien1/2004 (no 2), p. 193-205.
*[http://www.cairn.info/revue-l-en-je-lacanien-2004-1-page-193.htm À propos de État d’exception, Homo sacer de Giorgio Agamben], Sidi Askofaré « À propos de État d'exception, Homo sacer de Giorgio Agamben », L'en-je lacanien1/2004 (no 2), p. 193-205.
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*ARTE. “Terrorisme, Raison D'État (1/2) | ARTE.” YouTube, Arte, 12 Mar. 2019, www.youtube.com/watch?v=r6F9DShho50.
*ARTE. “Terrorisme, Raison D'État (1/2) | ARTE.” YouTube, Arte, 12 Mar. 2019, www.youtube.com/watch?v=r6F9DShho50.
*ARTE. “Terrorisme, Raison D'État (2/2) | ARTE.” YouTube, YouTube, 12 Mar. 2019, www.youtube.com/watch?v=83fRNSkiIsA.
*ARTE. “Terrorisme, Raison D'État (2/2) | ARTE.” YouTube, YouTube, 12 Mar. 2019, www.youtube.com/watch?v=83fRNSkiIsA.
*TORRISI Céline, « Raison d’état », dans : Nicolas Kada éd., Dictionnaire d'administration publique. FONTAINE, Presses universitaires de Grenoble, « Droit et action publique », 2014, p. 409-410. URL : https://www.cairn.info/dictionnaire-d-administration-publique--9782706121371-page-409.htm
*LAZZERI Christian, « Le gouvernement de la raison d’Etat », dans : Christian Lazzeri éd., Le pouvoir de la raison d’État. Paris cedex 14, Presses Universitaires de France, « Recherches politiques », 1992, p. 91-134. DOI : 10.3917/puf.lazze.1992.01.0091. URL : https://www.cairn.info/le-pouvoir-de-la-raison-d-etat--9782130445890-page-91.htm
*TARANTO Domenico, « Le discours de la raison d'État », dans : Alain Caillé éd., Histoire raisonnée de la philosophie morale et politique. Paris, La Découverte, « Hors collection Sciences Humaines », 2001, p. 255-264. DOI : 10.3917/dec.caill.2001.01.0255. URL : https://www.cairn.info/histoire-raisonnee-de-la-philosophie-morale-et-pol--9782707134219-page-255.htm
*DARDOT Pierre, LAVAL Christian, « Chapitre 6. Raison d’État, souveraineté et gouvernementalité », dans : , Dominer. Enquête sur la souveraineté de l’État en Occident, sous la direction de DARDOT Pierre, LAVAL Christian. Paris, La Découverte, « Sciences humaines », 2020, p. 303-358. URL : https://www.cairn.info/dominer--9782348042140-page-303.htm
*BONNET Stéphane, « Botero machiavélien ou l'invention de la raison d'Etat », Les Études philosophiques, 2003/3 (n° 66), p. 315-329. DOI : 10.3917/leph.033.0315. URL : https://www.cairn.info/revue-les-etudes-philosophiques-2003-3-page-315.htm
*NEMO Philippe, « Chapitre 2. Machiavel. L’émergence de la « raison d’État » », dans : , Histoire des idées politiques aux Temps modernes et contemporains. sous la direction de NEMO Philippe. Paris cedex 14, Presses Universitaires de France, « Quadrige », 2013, p. 45-70. URL : https://www.cairn.info/histoire-des-idees-politiques-aux-temps-modernes--9782130627333-page-45.htm
*GOYARD-FABRE Simone, « Chapitre 2 - De l’État à la raison d’État », dans : , Philosophie politique. XVIe-XXe siècle : modernité et humanisme, sous la direction de GOYARD-FABRE Simone. Paris cedex 14, Presses Universitaires de France, « Droit fondamental », 1987, p. 55-76. URL : https://www.cairn.info/philosophie-politique--9782130401766-page-55.htm
*DELMAS-MARTY Mireille, « Quand l'Europe raisonne la raison d'État », Revue Projet, 2011/5 (n° 324 - 325), p. 16-23. DOI : 10.3917/pro.324.0004. URL : https://www.cairn.info/revue-projet-2011-5-page-16.htm


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La "raison d'État" se refiere a un principio de gobernanza según el cual el Estado tiene el derecho y la obligación de tomar decisiones que redunden en el interés supremo del país, aunque estas decisiones sean contrarias a otras consideraciones, como las leyes morales, religiosas o internacionales. En la práctica, la raison d'Etat se ha utilizado a menudo para justificar acciones que de otro modo se considerarían inmorales o ilegales. Por ejemplo, un gobierno puede justificar la declaración de guerra, el espionaje o la suspensión de ciertas libertades civiles en nombre de la raison d'État.

La raison d'État desempeña un papel crucial en la ciencia política, sobre todo en el análisis de las decisiones tomadas por un gobierno o un jefe de Estado. Los estudios de ciencia política tratan de comprender las motivaciones que subyacen a las acciones políticas, y el concepto de raison d'État puede ayudar a explicar por qué se toman determinadas decisiones. La ciencia política examina cómo influye la raison d'État en las estrategias de política exterior, la gestión de crisis, las decisiones sobre la guerra y la paz, las políticas internas y otros aspectos de la gobernanza. Los investigadores pueden analizar cómo se invoca la raison d'État para justificar determinadas acciones y cuáles son sus implicaciones para la democracia, los derechos humanos, la ética y el derecho internacional. Además, el concepto de raison d'État está vinculado a otras teorías de la ciencia política, como el realismo y el neorrealismo, que sugieren que los Estados actúan principalmente en función de sus intereses de seguridad nacional. Sin embargo, existe un debate permanente sobre hasta dónde puede o debe llegar un Estado para salvaguardar sus intereses, y cómo equilibrarlo con otras obligaciones y valores, como el respeto de los derechos humanos y las normas internacionales. Por ello, la raison d'État sigue siendo un importante tema de estudio en la ciencia política, tanto para comprender las acciones pasadas como para fundamentar los debates sobre la mejor manera de gestionar los retos políticos actuales y futuros.

¿Qué es la razón de Estado?[modifier | modifier le wikicode]

La razón de Estado es un concepto que permite a las autoridades públicas adoptar medidas excepcionales, que pueden estar fuera del marco jurídico habitual, para responder a situaciones extraordinarias o amenazas a la seguridad nacional. En teoría, este concepto pretende proteger los intereses superiores del Estado y de la población. En la práctica, sin embargo, está abierto a la controversia y al debate, ya que puede utilizarse para justificar acciones que violan los derechos humanos, las normas internacionales o los principios democráticos. Por ejemplo, en tiempos de guerra o de grave crisis nacional, un gobierno puede invocar la raison d'État para justificar medidas como la declaración de la ley marcial, la suspensión de ciertas libertades civiles o la adopción de medidas de emergencia que, de otro modo, serían ilegales.

La idea de raison d'État implica que, en determinadas circunstancias, el Estado u otra entidad política institucional puede actuar de una manera que se aparte de la ley ordinaria para proteger el interés supremo del país. Este concepto se invoca generalmente en situaciones de crisis o emergencia nacional, en las que el Estado considera que debe adoptar medidas extraordinarias para preservar la seguridad, la estabilidad u otros intereses esenciales. Sin embargo, el hecho de que un Estado pueda derogar el derecho común en determinadas circunstancias no significa que pueda hacerlo sin restricciones ni controles. En la mayoría de los ordenamientos jurídicos, existen controles y equilibrios destinados a evitar los abusos de poder y a garantizar que cualquier excepción al derecho común sea proporcionada, necesaria y coherente con determinadas normas mínimas. Por ejemplo, las constituciones de muchos países contienen disposiciones especiales para situaciones de emergencia que permiten ciertas derogaciones temporales de los derechos y libertades normalmente garantizados. Sin embargo, estas disposiciones suelen exigir que las medidas adoptadas sean proporcionadas a la gravedad de la situación y que se levanten en cuanto termine la emergencia. Además, en los sistemas democráticos, las decisiones tomadas en nombre de la raison d'Etat pueden estar sujetas a revisión judicial, y pueden ser impugnadas ante los tribunales si se consideran inconstitucionales o contrarias al derecho internacional.

La razón de Estado es un concepto que se aplica en circunstancias excepcionales, cuando se considera necesario derogar el derecho común y potencialmente las libertades públicas para proteger el interés supremo del Estado. En una democracia, el uso de la razón de Estado debe ser cuidadosamente controlado y limitado. Sólo debe invocarse en situaciones verdaderamente excepcionales, no como práctica habitual o rutinaria. Si se utiliza de forma regular o arbitraria, podría poner en peligro el Estado de Derecho y los principios democráticos. Por eso, incluso en situaciones de emergencia, las democracias tratan de mantener controles y equilibrios para garantizar que el uso de la raison d'Etat respeta ciertos límites. Esto puede incluir requisitos constitucionales, revisión judicial y transparencia y responsabilidad ante el público y el parlamento. Dicho esto, la aplicación de la raison d'État sigue siendo un tema complejo y delicado que suscita debates filosóficos, políticos y jurídicos. Las decisiones tomadas en nombre de la raison d'État pueden tener consecuencias profundas y duraderas, por lo que es crucial abordarlas con cautela y discernimiento.

El concepto de raison d'État puede implicar ir más allá de ciertas normas habituales de legalidad, normalidad y lógica. Veámoslo más de cerca:

  • Extralimitación de la ley: La raison d'État puede llevar a apartarse de las leyes vigentes habituales. Por ejemplo, en una situación de emergencia, un gobierno podría invocar la raison d'État para suspender ciertas leyes o derechos.
  • Exceder lo normal: La raison d'État se refiere a situaciones excepcionales, no a la rutina o normalidad de un gobierno. Se supone que las medidas adoptadas en virtud de la raison d'État son extraordinarias y temporales.
  • Ir más allá de lo lógico: La razón de Estado puede implicar a veces acciones que pueden parecer ilógicas o contradictorias según los criterios normales. Por ejemplo, un Estado puede optar por emprender acciones contrarias a sus propias leyes o principios, o que vayan en contra de sus compromisos internacionales, si dichas acciones se consideran necesarias para proteger los mejores intereses del Estado.

Aunque la raison d'État puede dar lugar a que se sobrepasen estas normas, es importante señalar que en los sistemas democráticos suelen existir controles y límites para evitar los abusos de poder y preservar el Estado de Derecho. La raison d'État no da carta blanca al gobierno para actuar a su antojo, sino que debe utilizarse con cautela y discernimiento, y respetando los principios fundamentales de la democracia y los derechos humanos.

El estado de excepción es un término que a menudo se utiliza indistintamente con el de raison d'état. Se refiere a una situación en la que el gobierno deroga el derecho ordinario, a menudo en respuesta a una emergencia o crisis. El estudio de los estados de excepción podría centrarse en cuestiones como: ¿Cuáles son las condiciones que desencadenan un estado de excepción? ¿Cómo justifican los gobiernos la invocación de la raison d'état o la declaración del estado de excepción? ¿Cuáles son los efectos sobre la sociedad y los derechos humanos? ¿Cuáles son los mecanismos para controlar y limitar el uso de la raison d'état?

Los acontecimientos y la respuesta del gobierno estadounidense a los atentados del 11 de septiembre de 2001 pueden servir de ejemplo para estudiar la raison d'État. Las medidas adoptadas por el gobierno estadounidense tras los atentados demuestran varios aspectos de la raison d'Etat en acción.

  • Extralimitación en el cumplimiento de la ley: En respuesta a los atentados, el Congreso de Estados Unidos aprobó la Ley USA PATRIOT, que amplió los poderes de los servicios de inteligencia y las fuerzas de seguridad para vigilar e investigar las actividades terroristas. Algunas de sus disposiciones han sido criticadas por su posible vulneración de las libertades civiles garantizadas por la Constitución estadounidense.
  • Ir más allá de lo normal: la declaración de la "guerra contra el terrorismo" por parte del Presidente George W. Bush y la invasión de Afganistán (y posteriormente de Irak) fueron acciones extraordinarias adoptadas en respuesta a una situación excepcional.
  • Ir más allá de lo lógico: Ciertas decisiones tomadas en el contexto de la "guerra contra el terror", como la creación del campo de detención de Guantánamo y el uso de técnicas avanzadas de interrogatorio (consideradas por muchos tortura), pueden parecer ilógicas o contrarias a los principios habituales del derecho y la ética.

Estas acciones, tomadas en nombre de la seguridad nacional, dieron lugar a un gran debate sobre el papel del Estado, la protección de las libertades civiles y los límites de la raison d'état. Las repercusiones de estas decisiones siguen sintiéndose y debatiéndose hasta el día de hoy. Esto hace que el 11 de septiembre de 2001 y sus consecuencias sean un ejemplo especialmente relevante para el estudio de la raison d'État.

La noción de "raison d'Etat" suele ir unida a la de "estado de excepción". En ambos casos, se refiere a un estado de acción que sobrepasa el marco del derecho común y la normalidad, a menudo en respuesta a una situación de emergencia o crisis excepcional. El "estado de excepción" suele declararse cuando las circunstancias se consideran tan graves que las normas habituales no pueden aplicarse con eficacia. Permite al Estado tomar medidas extraordinarias para responder a la situación. Puede incluir medidas como la suspensión de ciertas libertades civiles, la declaración de la ley marcial o la aprobación de leyes de emergencia. La "raison d'Etat" puede invocarse como justificación de tales acciones excepcionales, basándose en la necesidad de proteger el interés supremo del Estado y del pueblo. Sin embargo, aunque estos conceptos están estrechamente relacionados, no son necesariamente idénticos. Por lo general, el estado de excepción es un mecanismo formal que se declara con arreglo a determinados procedimientos legales y tiene implicaciones jurídicas específicas. La raison d'Etat, por otra parte, es un concepto más amplio que puede justificar una variedad de acciones extraordinarias, se declare o no un estado de excepción formal. También es importante señalar que, aunque estos conceptos permiten al Estado actuar excepcionalmente, no le dan un cheque en blanco para actuar sin restricciones ni controles. En los sistemas democráticos, suelen existir mecanismos para limitar y controlar el uso de la razón de Estado y la invocación del estado de excepción, con el fin de evitar abusos de poder y preservar los derechos fundamentales.

La razón de Estado puede interpretarse como una forma de "razonabilidad" en el sentido de que busca proteger el interés supremo de la nación, especialmente cuando se enfrenta a una crisis o amenaza existencial. Sin embargo, esto no significa necesariamente que todas las acciones emprendidas en nombre de la raison d'Etat sean automáticamente "razonables" en el sentido ordinario de la palabra.

Hay una serie de factores que pueden influir en que una acción tomada en nombre de la raison d'état se considere razonable:

  1. Proporcionalidad: ¿Las medidas adoptadas en nombre de la razón de Estado son proporcionales a la amenaza o crisis que pretenden combatir? ¿Son las mínimas necesarias para alcanzar el objetivo deseado?
  2. Necesidad: ¿Eran las acciones absolutamente necesarias? ¿Existían otras opciones que podrían haber sido igual de eficaces, pero menos intrusivas o menos lesivas para los derechos y libertades?
  3. Eficacia: ¿Fueron eficaces las medidas para lograr el objetivo deseado? ¿Lograron resolver la crisis o combatir la amenaza?
  4. Respeto de los principios democráticos y de los derechos humanos: ¿Han respetado las medidas adoptadas los principios democráticos fundamentales y las normas internacionales de derechos humanos?

En última instancia, la cuestión de si la raison d'état es "razonable" es en gran medida subjetiva y puede depender de cómo se sopesen estos factores. Es un tema que suele estar en el centro del debate político y filosófico.

Genealogía de la razón de Estado[modifier | modifier le wikicode]

La cuestión del estado de excepción, o la suspensión de ciertas normas democráticas en situaciones excepcionales, es objeto de un intenso debate filosófico, político y jurídico. ¿Cómo puede justificarse que una democracia, un sistema que valora el Estado de Derecho y el respeto de los derechos humanos, pueda suspender temporalmente estos principios en nombre de un interés superior?

Para comprender esta paradoja, puede ser útil echar un vistazo a la genealogía de la raison d'État y del estado de excepción. El concepto de raison d'État está profundamente arraigado en la historia política y filosófica de Occidente. Se remonta al menos al periodo del Renacimiento y las Guerras de Religión en Europa, cuando filósofos como Nicolás Maquiavelo y Jean Bodin empezaron a articular la idea de que un soberano podría tener que actuar a veces al margen de las normas habituales de la moral y la ley para preservar el Estado.

La idea de un estado de excepción fue formalizada posteriormente por juristas y teóricos políticos, que reconocieron que las constituciones y los sistemas de derecho pueden resultar a veces insuficientes para hacer frente a crisis extraordinarias. Esta idea fue expuesta por pensadores como Carl Schmitt, quien argumentó que el soberano es quien tiene el poder de decidir sobre un estado de excepción. Sin embargo, la justificación de los estados de excepción no significa que se abandone por completo la democracia o que los principios democráticos carezcan de importancia. Al contrario, la idea es que la propia democracia se ve amenazada en estas situaciones excepcionales, y que son necesarias medidas extraordinarias para preservarla. Además, incluso en un estado de excepción, se reconoce generalmente que hay límites a lo que el Estado puede hacer, y que deben mantenerse ciertas normas fundamentales de respeto de los derechos humanos y del Estado de derecho. Dicho esto, existe un riesgo real de que se abuse del estado de excepción y de la raison d'Etat para justificar violaciones de los derechos humanos o un deslizamiento hacia el autoritarismo. Por eso es crucial que su uso esté cuidadosamente controlado y limitado, y que existan mecanismos que garanticen la rendición de cuentas y el control democrático.

En situaciones de emergencia o crisis, la suspensión temporal de ciertas normas democráticas o la ampliación de los poderes del Estado pueden dar lugar a una zona gris, una "tierra de nadie" jurídica en la que las salvaguardias habituales pueden dejar de aplicarse. Precisamente por ello, la invocación del estado de excepción suele estar rodeada de procedimientos y controles formales. En muchos países, por ejemplo, la Constitución establece las circunstancias en las que puede declararse el estado de emergencia, su duración y los poderes específicos que el gobierno puede ejercer durante ese periodo. También puede haber requisitos de aprobación parlamentaria, notificación a organismos internacionales o revisión judicial. Sin embargo, incluso con estos controles, siempre existe el riesgo de que se abuse del estado de excepción o se prolongue indebidamente, lo que llevaría a un debilitamiento del Estado de derecho y de las libertades civiles. En consecuencia, la vigilancia democrática, el control judicial y la supervisión de los derechos humanos son esenciales para garantizar que el estado de excepción no se convierta en la norma y que la democracia pueda restablecerse en cuanto las circunstancias lo permitan.

El estado de excepción, aunque suele invocarse para proteger la democracia y el Estado frente a una amenaza grave, implica una suspensión o relajación temporal de determinadas normas, reglas y procedimientos democráticos. Se crea así un espacio de "vaguedad", en el que los límites y garantías habituales son menos claros. Se trata de un estado de ambigüedad, en el que el Estado, en aras de preservar el orden y la seguridad, puede ser percibido como si se elevara por encima de la democracia que se supone debe proteger. Esta situación está plagada de riesgos, en particular el riesgo de que los poderes del Estado se amplíen más allá de lo necesario, o de que el estado de excepción se prolongue indebidamente. Por eso es crucial contar con mecanismos sólidos de control y rendición de cuentas que rijan el uso de los estados de excepción. Esto puede incluir requisitos constitucionales o legales, supervisión judicial, escrutinio parlamentario y seguimiento por parte de los medios de comunicación y la sociedad civil. Además, incluso en un estado de excepción, se reconoce generalmente que deben mantenerse ciertas normas fundamentales de respeto de los derechos humanos y del Estado de derecho. Estas incluyen el derecho a un juicio justo, la prohibición de la tortura y el derecho a la vida, entre otros. Estos derechos no pueden suspenderse, ni siquiera en situaciones de emergencia. Por último, es importante recordar que se supone que el estado de excepción es temporal y se limita a la duración de la crisis o amenaza que le dio origen. Una vez superada la crisis, el Estado debe volver al funcionamiento normal y restablecer plenamente las normas y procedimientos democráticos.

La raison d'État está profundamente arraigada en la teoría política, y comprenderla exige reflexionar sobre conceptos políticos clave y contextos históricos y contemporáneos. Además, dado que las acciones emprendidas en nombre de la raison d'État pueden tener importantes consecuencias para los derechos humanos, la democracia y el Estado de Derecho, a menudo suscitan un intenso debate político. La teoría política ofrece muchas herramientas para comprender y analizar la raison d'État. Por ejemplo, puede ayudar a aclarar los valores e intereses en juego, evaluar las justificaciones de determinadas acciones y comprender los riesgos y consecuencias potenciales. También puede proporcionar un marco para comparar distintos enfoques de la raison d'État en diferentes contextos nacionales e internacionales. Además, la raison d'État no puede entenderse al margen de las condiciones políticas específicas de un momento dado. Las decisiones tomadas en nombre de la raison d'Etat suelen estar influidas por las realidades políticas del momento, incluidas las preocupaciones en materia de seguridad, los retos económicos, las presiones sociales y políticas y las normas y valores imperantes. Por lo tanto, los debates sobre la raison d'État suelen estar vinculados a cuestiones más amplias sobre la naturaleza y la dirección de la política y la sociedad. En última instancia, la cuestión de la raison d'État nos lleva a reflexionar sobre principios fundamentales de la política y la gobernanza, como el equilibrio entre seguridad y libertades, la naturaleza y los límites de la soberanía y el papel del Estado en la protección del bien común.

Maquiavelo (1469 - 1627): Conceptualización de la razón de Estado[modifier | modifier le wikicode]

Su retrato póstumo por Santi di Tito, en el Palazzo Vecchio de Florencia.

Uno de los aspectos fundamentales del pensamiento político de Nicolás Maquiavelo, a menudo condensado en la expresión "el fin justifica los medios". En su obra más famosa, El Príncipe, Maquiavelo sostiene que, para alcanzar y mantener el poder, los dirigentes deben estar dispuestos a actuar de formas que, de otro modo, podrían considerarse inmorales. Sin embargo, es importante señalar que Maquiavelo no aboga por el rechazo total de la moralidad. Por el contrario, señala que la moral convencional a veces puede entrar en conflicto con las exigencias de la política. Por ejemplo, un gobernante puede necesitar recurrir al engaño o a la fuerza para proteger al Estado. En este contexto, tales acciones pueden estar justificadas si contribuyen a un fin superior, como la estabilidad política o la seguridad del Estado. Esto enlaza con la idea de "raison d'État", que sugiere que en determinadas circunstancias excepcionales el Estado puede estar justificado para emprender acciones que se aparten del derecho común o de las normas consuetudinarias. Sin embargo, como reconoció el propio Maquiavelo, esto plantea un complejo reto ético y político, ya que puede resultar difícil determinar cuándo una acción de este tipo está realmente justificada y hasta dónde puede llegar. El pensamiento de Maquiavelo ha sido objeto de numerosos debates e interpretaciones a lo largo de los siglos. Algunos críticos lo consideran un cínico que aboga por la amoralidad, mientras que otros lo ven como un realista pragmático que simplemente reconoce los dilemas y retos de la política. Sea como fuere, sus ideas han influido profundamente en la teoría política y siguen alimentando debates sobre cuestiones como la razón de Estado.

A menudo se ha asociado a Maquiavelo con la idea de la astucia o el engaño como herramienta estratégica en política. En "El Príncipe", sugiere que los gobernantes, cuando actúan por el bien del Estado, pueden tener que recurrir a la ocultación o la manipulación para lograr sus objetivos. La astucia, en este contexto, puede entenderse como una forma de inteligencia estratégica, en la que un individuo o grupo posee información que otros no tienen, y utiliza esta asimetría de información en su beneficio. Esto puede implicar engañar a los oponentes, disfrazar las verdaderas intenciones o manipular las percepciones para obtener una ventaja estratégica. Sin embargo, es importante señalar que para Maquiavelo el uso de la astucia no es un fin en sí mismo, sino un medio para alcanzar un fin más amplio, como la estabilidad del Estado y la protección del bien común. Además, aunque Maquiavelo pueda parecer partidario de cierto nivel de engaño o manipulación en política, también advierte que los gobernantes deben actuar con prudencia y sabiduría, y mantener la confianza y el respeto de sus súbditos en la medida de lo posible.

Desde una perspectiva maquiavélica, la táctica -y, en particular, la capacidad de actuar al margen de las normas establecidas cuando sea necesario para alcanzar un objetivo mayor- se considera un componente esencial de la habilidad como estadista. Esto es en gran medida lo que Maquiavelo quería decir con la afirmación de que "el fin justifica los medios". En otras palabras, para Maquiavelo, el éxito político requiere a veces acciones que, fuera del contexto político, podrían considerarse contrarias a la moral convencional o a la ley. La exigencia última para el gobernante, en este marco de pensamiento, es el bienestar y la estabilidad del Estado. Sin embargo, es importante señalar que esta visión de la política, aunque a veces parezca pragmática, también plantea importantes cuestiones éticas y morales. Pone de relieve la necesidad de un equilibrio entre la persecución de objetivos políticos y el respeto de las normas éticas y jurídicas. También subraya la importancia de la responsabilidad y la transparencia en el ejercicio del poder. El propio Maquiavelo no era insensible a estos retos. En sus escritos, reconoce que el poder político, mal utilizado, puede conducir a la tiranía y la injusticia. Por ello, aunque pueda parecer que apoya la idea de que el fin justifica los medios, también subraya la importancia de la prudencia, la sabiduría y la moderación en el ejercicio del poder.

Aunque Maquiavelo no utiliza explícitamente el término "raison d'état", sus escritos describen un concepto similar. Para él, la primera prioridad de un gobernante es el mantenimiento del poder y la estabilidad del Estado. En consecuencia, puede ser necesario adoptar comportamientos o métodos que no se ajusten a los principios democráticos tradicionales o que incluso puedan parecer inmorales. Dicho esto, Maquiavelo no aboga por el autoritarismo o el despotismo. Tampoco sugiere que los gobernantes sean libres de hacer lo que les plazca sin restricciones ni rendición de cuentas. De hecho, advierte contra el abuso de poder e insiste en la necesidad de un gobierno sabio y prudente. También sugiere que los gobernantes deben comportarse siempre de forma que se ganen el respeto y la confianza de sus súbditos, ya que el apoyo popular es crucial para la estabilidad y el éxito a largo plazo. La filosofía de Maquiavelo plantea importantes cuestiones sobre el poder, la ética y la gobernanza. Aunque a veces pueda parecer cínica o amoral, pone de relieve los retos inherentes a la política y la necesidad de un delicado equilibrio entre idealismo y realismo, entre moralidad y eficacia.

Desde la perspectiva de Maquiavelo, la acción política puede requerir a veces ir más allá de los marcos tradicionales de la ley y la moral para alcanzar los objetivos más importantes, como la estabilidad del Estado. Aquí es donde la noción de "razón de Estado" conecta con su filosofía. Maquiavelo reconoce que la política, especialmente a un alto nivel como el del gobernante de un Estado, puede implicar complejos dilemas en los que la estricta observancia de las reglas y normas puede entrar en conflicto con las exigencias prácticas del poder y la supervivencia del Estado. Esto no quiere decir que Maquiavelo defienda un rechazo total de la ley o la moral, sino que considera estos aspectos como parte de un conjunto más amplio de consideraciones que deben tenerse en cuenta a la hora de tomar decisiones políticas. Sin embargo, también plantea importantes cuestiones sobre los límites de la acción política y la tensión entre los imperativos de la realidad política y los ideales democráticos y éticos. Estas cuestiones, que están en el centro de los debates sobre la raison d'État, siguen siendo pertinentes y controvertidas hoy en día.

Giovanni Botero (1544 - 1617): Contribución a la conceptualización de la razón de Estado[modifier | modifier le wikicode]

Giovanni Botero.

Giovanni Botero es una figura clave en el desarrollo del concepto de "razón de Estado". Nacido en 1544 en Piamonte (Italia), fue diplomático, sacerdote jesuita y escritor influyente sobre temas que van desde la economía a la geografía y la política. Su obra más famosa, "Della ragion di Stato" (Sobre la razón de Estado), publicada por primera vez en 1589, desempeñó un papel crucial en la formulación de este concepto. En este tratado, Botero explica que la supervivencia y el éxito del Estado dependen de una combinación de prudencia, política y moralidad. Sostiene que, en ocasiones, los gobernantes deben actuar de acuerdo con consideraciones pragmáticas que pueden ir más allá de las normas jurídicas o éticas tradicionales. Sin embargo, a diferencia de Maquiavelo, Botero insiste en que la razón de Estado debe guiarse siempre por principios cristianos y morales. Para él, la verdadera razón de Estado es la que sirve al bien común y es conforme a la ley divina. Así pues, aunque tanto Botero como Maquiavelo pueden considerarse importantes contribuyentes a la teoría de la razón de Estado, ofrecen perspectivas diferentes sobre la relación entre política, moral y poder. Estas perspectivas han tenido una profunda influencia en el pensamiento político y siguen informando los debates actuales sobre cuestiones como la razón de Estado y la ética en la política.

Giovanni Botero fue uno de los primeros pensadores que se centró en la construcción y la eficacia del poder estatal. Se interesó por el modo en que los Estados pueden desarrollar y mantener su poder, en particular a través de la economía y la demografía. Para Botero, el poder de un Estado no sólo dependía del tamaño de su territorio o de su ejército, sino también de la riqueza y el bienestar de su población. Por ello, fue uno de los primeros en subrayar la importancia de los factores económicos y sociales para reforzar el poder del Estado. Como parte de la raison d'état, Botero sostenía que los líderes tenían que tomar decisiones pragmáticas para garantizar la supervivencia y prosperidad de sus Estados. Esto podía requerir a veces acciones que iban más allá de las normas legales o éticas tradicionales. Sin embargo, a diferencia de Maquiavelo, Botero también insistía en la importancia de los principios morales y cristianos en la gobernanza, afirmando que la verdadera razón de Estado debe servir siempre al bien común y respetar la ley divina. Esta combinación de pragmatismo político y compromiso moral ha hecho del pensamiento de Botero una gran influencia en la teoría política, y su concepto de razón de Estado sigue siendo relevante en los debates contemporáneos sobre el poder, la ética y la gobernanza.

Como sacerdote jesuita, Giovanni Botero incorporó principios teológicos a su concepción de la raison d'état. Para él, el ejercicio del poder, incluida la aplicación de la raison d'état, debe guiarse por los principios y enseñanzas de la fe cristiana. Botero afirmó que los líderes, especialmente los que ejercen un poder excepcional en virtud de la raison d'état, tienen el deber de respetar la palabra de Dios y seguir sus mandamientos. Deben esforzarse por alcanzar los objetivos de Dios para la humanidad, lo que significa promover el bien común, mantener la justicia y la paz, y proteger a los débiles y vulnerables. Desde esta perspectiva, la razón de Estado no puede servir de excusa para actuar de forma arbitraria o injusta. Por el contrario, debe usarse siempre de forma compatible con la ley divina y promoviendo el bienestar de la comunidad. Esta es una visión de la razón de Estado que difiere de la de Maquiavelo y otros teóricos políticos más seculares. Hace hincapié en la responsabilidad moral y espiritual de los gobernantes y en la importancia de la fe y la virtud en la política. Esta visión influyó en el desarrollo posterior de la teoría política, en particular dentro de la tradición de la filosofía política cristiana.

Giovanni Botero y Nicolás Maquiavelo tienen perspectivas diferentes sobre la razón de Estado en relación con la moral. A menudo se interpreta que Maquiavelo deja de lado las consideraciones morales tradicionales en favor del pragmatismo político, según el cual el fin (la estabilidad y el éxito del Estado) justifica los medios. Su planteamiento se califica a veces de amoral, en el sentido de que no se ajusta a la moral convencional. Botero, en cambio, insiste en la importancia de la moral, concretamente la cristiana, en la política. Para él, la razón de ser no es una excusa para actuar de forma inmoral o injusta, sino un principio que debe aplicarse de forma coherente con los mandamientos de Dios y promover el bienestar de la comunidad. Así pues, aunque ambos están de acuerdo en que los dirigentes pueden necesitar a veces tomar medidas excepcionales para proteger y fortalecer su Estado, difieren en la medida en que estas acciones deben estar limitadas por la moral y la ética.

Para él, la aplicación de la razón de Estado debe guiarse siempre por principios morales, en particular los derivados de la fe cristiana. El poder político, incluso cuando se ejerce excepcionalmente en virtud de la razón de Estado, no es un fin en sí mismo, sino un medio para alcanzar objetivos divinos para la humanidad. Esto significa que, aunque a veces los gobernantes tengan que tomar medidas que parezcan ir en contra de la moral convencional o de las leyes vigentes, estas medidas pueden estar justificadas si están de acuerdo con los mandamientos de Dios y si promueven el bienestar de la comunidad.

La concepción de Botero de la raison d'état sirve como una especie de respuesta a la visión de Maquiavelo. Mientras que Maquiavelo se centra en la eficacia y el pragmatismo políticos, dejando de lado las consideraciones morales tradicionales, Botero subraya el papel crucial de la moral, en particular de la moral cristiana, en el gobierno. Botero sostiene que el verdadero poder y la autoridad proceden de Dios y, por tanto, quienes gobiernan deben seguir los mandamientos y las enseñanzas de Dios. Si un gobernante hace esto, entonces puede justificar el uso de la razón de Estado en circunstancias excepcionales. Desde este punto de vista, la razón de Estado no es una excusa para actuar de forma amoral o injusta, sino un principio que debe utilizarse de acuerdo con las enseñanzas divinas. Es una perspectiva que contrasta fuertemente con la de Maquiavelo, y refleja las diferencias más amplias de su pensamiento político.

Para Botero, el uso de la raison d'état es una extensión del deber del príncipe para con Dios y el bienestar de su pueblo. Sostiene que el príncipe, al hacer uso de la razón de Estado, a veces puede tener que ir más allá de las leyes o normas convencionales para alcanzar los objetivos superiores que Dios le ha asignado. Es importante dejar claro que, para Botero, el uso de la razón de Estado no es una licencia para la inmoralidad o la injusticia. Al contrario, el príncipe debe buscar siempre actuar de acuerdo con los principios morales y éticos derivados de la fe cristiana, incluso cuando actúa en circunstancias excepcionales. Esta visión de la raison d'État como herramienta al servicio de la voluntad divina y del bien común es un rasgo distintivo del pensamiento político de Botero, y supone un interesante contraste con planteamientos más seculares y pragmáticos de la raison d'État.

Botero fue uno de los primeros pensadores en desarrollar una teoría del Estado moderno y explorar las condiciones para aplicar la raison d'état. Le preocupa la cuestión de cómo construir y mantener un Estado poderoso y eficaz que pueda responder a los desafíos y las crisis sin comprometer los principios morales fundamentales. Para Botero, la raison d'État es un instrumento esencial de que dispone el príncipe para gestionar estas situaciones excepcionales. Sin embargo, su uso debe estar siempre guiado por una profunda comprensión de la voluntad divina y de las necesidades de la comunidad. También sugiere que el Estado moderno debe organizarse de tal modo que facilite la aplicación eficaz y ética de la raison d'État. Esto implica una estructura de gobierno sólida, una administración competente y una población bien gobernada y moralmente virtuosa. En resumen, la visión de Botero de la raison d'État está profundamente arraigada en su concepción más amplia del Estado moderno y sus requisitos. Esto le convierte en una figura importante en el desarrollo de la teoría política moderna.

Botero propone que la raison d'État puede invocarse en momentos de crisis grave, como las guerras civiles. Estas situaciones excepcionales pueden amenazar la existencia misma del Estado y la estabilidad de la sociedad, requiriendo medidas extraordinarias para restablecer el orden y la paz. Botero sugiere que, en tales casos, el príncipe puede verse obligado a ir más allá de las leyes ordinarias o de las normas éticas convencionales para preservar el Estado y a sus ciudadanos. Sin embargo, incluso en estas circunstancias extremas, el príncipe no está libre de restricciones morales. Por el contrario, sus acciones deben estar siempre guiadas por principios divinos y encaminadas al bienestar de la comunidad. Así, para Botero, la raison d'État no es una licencia para la arbitrariedad o la injusticia, sino un principio que puede justificar acciones extraordinarias en circunstancias extraordinarias, siempre con el respeto a los mandamientos de Dios y la promoción del bien común como objetivos últimos.

La paradoja de Botero es que legitima la acción del príncipe por motivos religiosos, pero al mismo tiempo está dispuesto a definir como morales actos que no tienen nada de humanos. Esta paradoja es uno de los aspectos más controvertidos del pensamiento de Botero. Por un lado, insiste en que la razón de Estado debe guiarse siempre por principios morales y teológicos. Por otro, reconoce que la aplicación de la razón de Estado puede requerir en ocasiones acciones que, en otros contextos, serían consideradas inmorales o inhumanas. Botero parece resolver esta paradoja argumentando que una necesidad excepcional -como la que podría surgir en una guerra civil u otra crisis grave- puede justificar acciones que, de otro modo, serían inaceptables. Considera que, en tales situaciones, el bien común y la supervivencia del Estado pueden exigir medidas extraordinarias, aunque impliquen cierto sufrimiento o daño. Sin embargo, es importante señalar que para Botero, incluso en estas circunstancias extremas, el príncipe no está libre de restricciones morales. Siempre debe tratar de minimizar el daño causado y actuar de acuerdo con la voluntad divina, tal y como él la entiende. Es un planteamiento que puede parecer paradójico, pero que es coherente con su visión del Estado y de la moral política.

Partiendo de un apriori conceptual limitado, el príncipe es moral, por lo que puede aplicar la razón de Estado. Si el príncipe es fundamentalmente inmoral, entonces puede utilizar la razón de Estado para promover sus propios intereses en nombre de Dios. Esta es una de las principales preocupaciones de la teoría de la razón de Estado de Botero. De hecho, existe el riesgo de que un príncipe inmoral pueda abusar de la noción de raison d'Etat para justificar acciones que sirvan a sus propios intereses y no al bien común. Podría, por ejemplo, afirmar que actúa en nombre de la voluntad divina o de la preservación del Estado, mientras que en realidad persigue objetivos egoístas o tiránicos. Este es un problema que se plantea en todas las teorías políticas que permiten cierto grado de flexibilidad o discrecionalidad en la aplicación de normas morales o jurídicas. ¿Cómo podemos garantizar que no se abusa de esta latitud? ¿Cómo garantizar que los gobernantes se mantengan fieles a los principios éticos fundamentales y no utilicen la razón de Estado como pretexto para ejercer un poder arbitrario? Botero, como muchos otros pensadores políticos, intenta resolver este problema insistiendo en la necesidad de un riguroso control moral y religioso sobre el príncipe. En su opinión, el príncipe debe ser muy consciente de sus deberes para con Dios y la comunidad, y debe tratar siempre de servir al bien común antes que a sus propios intereses. Sin embargo, sigue siendo una incógnita cómo puede garantizarse esto en la práctica, especialmente en ausencia de mecanismos de control democrático eficaces.

Uno de los supuestos fundamentales del argumento de Botero a favor de la raison d'Etat parece ser que los ciudadanos de a pie pueden carecer de la racionalidad necesaria para comprender y gestionar los complejos problemas a los que se enfrenta el Estado, especialmente en tiempos de crisis o emergencia. Desde esta perspectiva, la raison d'État puede verse como un mecanismo para restaurar el orden y la racionalidad cuando la población es incapaz de hacerlo por sí misma. Esto puede implicar acciones que parecen "irrazonables" o arbitrarias a primera vista, pero que están justificadas por la necesidad de preservar la estabilidad y el bienestar del Estado en su conjunto. Dicho esto, este enfoque tiene serias limitaciones. Puede utilizarse fácilmente para justificar abusos de poder o para eludir los principios democráticos. Además, se basa en una visión bastante pesimista de la capacidad de los ciudadanos para tomar decisiones informadas y participar de forma significativa en la gobernanza de su propia sociedad. En este sentido, la teoría de Botero, aunque tiene importantes implicaciones para nuestra comprensión de la política y el poder, debe abordarse con cautela.

La idea de la raison d'État sugiere que en determinadas situaciones, sobre todo cuando el orden social o la seguridad del Estado se ven amenazados, puede ser necesario adoptar medidas extraordinarias. Estas medidas pueden ir más allá de lo que normalmente permite la ley o la ética convencional. El objetivo es proteger al Estado y a sus ciudadanos frente a amenazas importantes. Sin embargo, es crucial subrayar que incluso en una emergencia o crisis, hay límites a lo que un gobierno puede justificar en nombre de la raison d'état. Por ejemplo, nunca deben violarse los derechos humanos ni los principios democráticos básicos. Además, el uso de la raison d'État debe ser temporal y específico para la crisis o amenaza en cuestión. Una vez superada la crisis, el gobierno debe volver al orden jurídico normal. Además, el uso de la raison d'État requiere gran cautela y un control riguroso, para evitar abusos de poder. Los dirigentes deben rendir cuentas de sus actos, y las decisiones adoptadas en nombre de la raison d'État deben ser transparentes y estar sujetas a escrutinio. En una democracia, esto implica un papel activo de los medios de comunicación, la sociedad civil y las instituciones de control, como los tribunales.

Históricamente, el estado de guerra ha sido uno de los momentos en los que más se ha invocado la raison d'état. En momentos de crisis extrema, el Estado puede verse obligado a tomar medidas extraordinarias para garantizar su supervivencia. Esto puede implicar, por ejemplo, restricciones temporales de las libertades civiles, la movilización de recursos de forma inusual o la aplicación de estrategias militares que de otro modo podrían considerarse inaceptables. El objetivo es siempre proteger al Estado y a sus ciudadanos de la amenaza inminente. Sin embargo, como ya se ha mencionado, incluso en tiempos de guerra, es crucial que las acciones emprendidas en nombre de la raison d'Etat respeten ciertos principios fundamentales, como el respeto de los derechos humanos, la proporcionalidad de las medidas adoptadas y su carácter temporal. Además, tales acciones deben estar siempre sujetas a un escrutinio y control rigurosos para evitar abusos de poder. Por último, cabe señalar que la raison d'Etat no se limita a las situaciones de guerra. También puede invocarse en otras situaciones de crisis, como emergencias sanitarias o catástrofes naturales, cuando el orden normal debe suspenderse temporalmente para hacer frente a la situación.

Para Giovanni Botero, como para muchos otros pensadores políticos de su época, el ejército y la capacidad de hacer la guerra se consideraban elementos esenciales del poder y la autoridad del Estado. Era también a través de la conducción de la guerra como el Estado podía a veces verse abocado a ejercer la raison d'état, tomando decisiones excepcionales para garantizar su supervivencia y su seguridad. En el contexto de la guerra, la raison d'Etat podía invocarse para justificar estrategias militares inusuales, el uso de recursos de forma no convencional o incluso acciones que de otro modo podrían considerarse contrarias al derecho internacional. Sin embargo, es importante subrayar que el uso de la raison d'Etat en este contexto debe ser siempre proporcionado, temporal y respetuoso con los derechos fundamentales de las personas, incluidos los de los enemigos. Además, la capacidad de mantener un ejército fuerte y eficaz suele considerarse una manifestación del poder del Estado y de su capacidad para proteger a sus ciudadanos, lo que también constituye un elemento importante de la raison d'Etat. Un ejército poderoso puede disuadir los ataques extranjeros, mantener el orden interno y garantizar la soberanía y la independencia del Estado.

En su evolución, la raison d'État se ha ido separando gradualmente de su base teológica para convertirse en un concepto más ampliamente asociado a la filosofía política y a las prácticas del poder estatal. Esta evolución se ha visto influida por los cambios en la naturaleza de las sociedades, la organización del Estado y la naturaleza de los conflictos y retos a los que se enfrentan los Estados. La aplicación de la raison d'État como forma extraordinaria de gobierno suele justificarse por situaciones excepcionales, como crisis, guerras o amenazas a la seguridad nacional. Estas situaciones suelen requerir respuestas rápidas y a veces radicales, que pueden ir más allá de los procedimientos y normas habituales de gobernanza. Sin embargo, la invocación de la raison d'Etat debe respetar siempre ciertos límites, en particular en lo que se refiere al respeto de los derechos humanos y los principios fundamentales de la democracia. No debe utilizarse como excusa para abusar del poder o violar las libertades fundamentales, sino como medio de proteger el interés público en situaciones extraordinarias. También es importante señalar que la aplicación de la raison d'État debe ser siempre temporal, y el Estado debe volver a la normalidad en cuanto se resuelva la situación de emergencia. En este sentido, la raison d'État es una herramienta importante para garantizar la supervivencia y la continuidad del Estado, pero su uso debe estar regulado y controlado para evitar abusos.

La razón de Estado es un concepto que permite al Estado, en determinadas situaciones excepcionales, actuar de forma extraordinaria en interés de la nación. Esto puede implicar la toma de decisiones o la adopción de políticas que se aparten de la norma o incluso de la ley, si se considera necesario para proteger la seguridad, la estabilidad o la integridad de la nación. Sin embargo, como ya se ha mencionado, el uso de la raison d'État debe ser temporal y proporcionado a la situación, y siempre respetuoso con los derechos fundamentales de los ciudadanos. En una democracia, el uso de la raison d'État también debe estar sujeto a controles y equilibrios para evitar abusos de poder. Además, la raison d'État no justifica acciones contrarias a la moral o a la ética. En efecto, aunque el interés general pueda requerir a veces medidas excepcionales, éstas deben respetar siempre los principios fundamentales de justicia y respeto de la dignidad humana. Se trata de un tema complejo que ha sido ampliamente debatido en filosofía política y ciencia política.

El concepto de raison d'État es intrínsecamente paradójico. En circunstancias extraordinarias, el Estado puede tener que tomar medidas que vayan más allá de las normas legales y las libertades individuales para proteger el bienestar general de la sociedad. El carácter extraordinario de estas situaciones justificaría el uso de medidas no ordinarias, según la teoría de la raison d'État. Por un lado, se basa en la idea de que el Estado a veces debe adoptar medidas extraordinarias para proteger el interés general. Esto puede incluir la suspensión temporal de ciertos derechos y libertades individuales, en circunstancias excepcionales como una guerra o una crisis grave. Por otro lado, estas medidas extraordinarias pueden suponer en sí mismas una amenaza para la democracia y el Estado de Derecho, al crear una situación en la que el Estado actúa fuera de los límites habituales de la ley y el control democrático. Esta paradoja está en el centro de muchos debates de filosofía política y derecho constitucional. ¿Cómo pueden justificarse las restricciones a los derechos y libertades fundamentales en nombre del interés general? ¿Cuáles son los límites de la acción del Estado en situaciones excepcionales? ¿Cómo garantizar el control democrático y evitar los abusos de poder en tales situaciones? Estas preguntas son tanto más pertinentes en el contexto actual, en el que muchos países de todo el mundo han tenido que adoptar medidas excepcionales para hacer frente a crisis como la pandemia de COVID-19.

La guerra como catalizador de la razón de Estado[modifier | modifier le wikicode]

Michel Senellart (1953 - ): Perspectivas contemporáneas sobre el papel de la guerra[modifier | modifier le wikicode]

Michel Senellart es un filósofo francés contemporáneo especializado en filosofía política e historia de las ideas políticas. Su visión de la raison d'État se centra mucho en la idea de que el Estado necesita a veces apartarse de la norma para responder a crisis importantes, como la guerra.

Según Senellart, la raison d'État no es otra cosa que la contravención de las razones ordinarias en aras del bien público, o en aras de una razón mayor y más universal. Esto significa que, en ocasiones, el Estado puede verse abocado a actuar de forma contraria a las normas habituales en aras del bien público o para respetar una razón más universal. La guerra es un ejemplo típico en el que puede aplicarse la razón de Estado, según Senellart. En tiempos de guerra, el Estado puede tener que tomar medidas extraordinarias para garantizar la seguridad y el bienestar de la nación. Esto podría incluir acciones que, en tiempos de paz, se considerarían fuera de lo común o incluso ilegales.

La raison d'État suele invocarse en situaciones de emergencia o crisis en las que el funcionamiento normal de la democracia no es suficiente para responder a una amenaza grave para el Estado o la sociedad. Esto puede incluir situaciones de guerra, terrorismo, desastres naturales o pandemias. En estas situaciones, el gobierno puede considerar necesario tomar medidas extraordinarias para garantizar la seguridad, el bienestar y la continuidad de la nación. Esto puede implicar la derogación temporal de ciertas normas o leyes habituales. Sin embargo, invocar la raison d'État debe hacerse siempre con cautela. La suspensión o modificación de las normas o derechos habituales debe ser proporcional a la amenaza, limitada en el tiempo y estar sujeta a revisión judicial para evitar el abuso de poder y preservar el Estado de derecho y los principios democráticos.

Scipione Ammirato (1531 - 1601): La guerra y la razón de Estado[modifier | modifier le wikicode]

Scipione Ammirato fue un historiador italiano de finales del siglo XVI. Su visión de la raison d'État es menos conocida que la de pensadores como Maquiavelo o Botero, pero refleja la idea de que, en determinadas circunstancias, el bienestar del Estado puede requerir acciones extraordinarias, a menudo asociadas a situaciones de conflicto o guerra. De hecho, la guerra es un contexto en el que los líderes se enfrentan a menudo a decisiones difíciles que pueden requerir apartarse de las normas y prácticas habituales para preservar la seguridad y la integridad del Estado. Es en este contexto en el que puede invocarse la noción de raison d'Etat para justificar tales acciones. En el contexto de la guerra, la aplicación de la raison d'Etat puede adoptar diversas formas, como la imposición de la ley marcial, la restricción de las libertades civiles, la requisición de la propiedad privada, la movilización de la población para el esfuerzo bélico, etc.

En el contexto de conflictos con otras naciones o grupos, en particular grupos religiosos, la raison d'Etat puede invocarse para justificar determinadas acciones o políticas extraordinarias destinadas a proteger la integridad, la seguridad y los intereses del Estado. La aplicación de la raison d'Etat puede adoptar muchas formas en estos contextos, como políticas de seguridad reforzadas, restricciones de determinadas libertades civiles, esfuerzos diplomáticos extraordinarios, medidas militares de defensa, etc. En algunos casos, estas medidas pueden estar justificadas por la necesidad de proteger la integridad, la seguridad y los intereses del Estado. En algunos casos, estas medidas pueden ser controvertidas, ya que pueden parecer contrarias a ciertos principios democráticos o a los derechos humanos.

La raison d'État se invoca a menudo en contextos de tensión internacional y preparación para la guerra. Implica la adopción de medidas extraordinarias para proteger la seguridad y los intereses nacionales, que pueden incluir la movilización de recursos, el aumento de la producción militar, la aplicación de políticas de seguridad reforzadas y la coordinación de esfuerzos para anticipar y preparar una posible guerra. Desde esta perspectiva, la raison d'État se considera una herramienta de preparación para la guerra, una especie de "guerra latente". Es una forma de poner en común los recursos del Estado y de centrar la atención en un objetivo común, a saber, la defensa del Estado y de sus intereses. Sin embargo, es importante subrayar que la invocación de la razón de Estado para justificar estas medidas extraordinarias debe ser siempre transparente, proporcional y limitada en el tiempo. Además, debe respetar siempre los principios del Estado de Derecho y los derechos fundamentales de los ciudadanos. Por otra parte, es preferible evitar la guerra en la medida de lo posible, recurriendo a la diplomacia, la negociación y la cooperación internacional para resolver los conflictos y las tensiones. La guerra debe ser siempre el último recurso, cuando se hayan agotado todas las demás opciones.

La guerra, al ser una situación excepcional, justifica a menudo el recurso a la raison d'Etat. Es un momento en el que la seguridad y la propia existencia del Estado pueden verse amenazadas. En consecuencia, pueden aplicarse medidas extraordinarias para proteger y preservar la nación. Hay que señalar, sin embargo, que el uso de la raison d'État, incluso en tiempos de guerra, debe cumplir los principios fundamentales de la democracia y las normas internacionales. Esto significa que cualquier acción emprendida debe respetar los derechos humanos, los principios de justicia y las normas de la guerra.

Carl Schmitt (1888 - 1985): Replanteamiento de la relación entre guerra y Estado[modifier | modifier le wikicode]

Schmitt asesoró al gobierno de von Papen (izquierda) y a Schleicher (derecha) sobre la cuestión constitucional.

Carl Schmitt, jurista y filósofo político alemán, desarrolló la teoría del partisano, que se centra en una forma específica de combate: la guerra de guerrillas o lucha irregular. Esta teoría se desarrolla principalmente en su libro "Teoría del partisano" (1962). Según Schmitt, el partisano se distingue del combatiente regular porque no actúa según las reglas convencionales de la guerra y no es fácilmente identificable. Están arraigados en un lugar concreto (normalmente su territorio local), son extremadamente móviles y su lealtad es más hacia una causa que hacia un Estado. Schmitt consideró la aparición de los partisanos como una transformación significativa de la naturaleza de la guerra. El impacto de esta transformación en la raison d'État es considerable. Si el Estado está diseñado para gestionar conflictos entre entidades claramente definidas y organizadas, ¿cómo puede gestionar el tipo de conflicto asimétrico e irregular que representa el partisano? La cuestión se complica aún más si consideramos que el partisano puede ser interno al Estado, un ciudadano que se ha levantado en armas contra el Estado por una u otra razón. Schmitt considera que la figura del partisano pone en tela de juicio las categorías tradicionales del derecho de guerra y obliga a repensar los conceptos de soberanía y excepción. En este contexto, la raison d'État se vuelve más compleja, ya que la amenaza no sólo procede de actores estatales externos, sino que también puede emanar del interior, lo que puede justificar medidas excepcionales para hacerle frente.

Carl Schmitt desarrolló una teoría del "decisionismo". El decisionismo es un enfoque de la teoría política que hace hincapié en el papel de las decisiones individuales en los procesos políticos. La famosa frase de Schmitt "el soberano es quien decide sobre la excepción" expresa esta idea. Significa que el verdadero poder político reside en la capacidad de suspender el orden jurídico vigente para hacer frente a una emergencia. Este poder de decidir cuándo y cómo se suspende el orden jurídico normal es, según Schmitt, lo que define la soberanía. Durante el ascenso del nazismo, Schmitt fue un activo defensor del régimen. Sostuvo que la toma del poder por Hitler fue un ejemplo de decisión soberana, al suspender el orden constitucional de la República de Weimar en 1933. La soberanía y el estado de excepción han sido muy criticados, no sólo por su papel en la legitimación del régimen nazi, sino también por la forma en que pueden utilizarse para justificar abusos de poder.

Según Carl Schmitt, el soberano, como quien decide sobre la excepción, tiene el poder de determinar los momentos de emergencia o crisis que justifican la suspensión del orden jurídico normal. Este poder de excepción podría incluir la capacidad de declarar la guerra o de tomar decisiones extraordinarias en respuesta a situaciones de crisis. La teoría de la raison d'état y el concepto de guerra total se han vinculado a los regímenes totalitarios del siglo XX, en particular a los de la Alemania nazi y la Unión Soviética de Stalin. En estos regímenes, el Estado trata de controlar todos los aspectos de la vida pública y privada, incluida la economía, la educación, las artes, la religión, las relaciones personales e incluso los pensamientos de los individuos. El totalitarismo se asocia a menudo con la movilización total en tiempos de guerra, cuando todos los recursos de la sociedad se dedican al esfuerzo bélico. Esto puede lograrse mediante el servicio militar obligatorio, la regulación de la industria y la economía, y la restricción de las libertades civiles en nombre de la seguridad nacional. En este contexto, a menudo se invoca la razón de Estado para justificar acciones que, en tiempos de paz, se considerarían violaciones de los derechos humanos.

El totalitarismo es un sistema político que pretende controlar todos los aspectos de la vida pública y privada, incluida la expresión individual y el libre pensamiento. En un régimen totalitario, el Estado pretende monopolizar la verdad y definir la realidad para sus ciudadanos. Los medios de comunicación estatales se utilizan para difundir la propaganda oficial, y cualquier disidencia o crítica al régimen es severamente reprimida. Esto puede crear un entorno en el que el pensamiento independiente y la libertad de expresión se vean obstaculizados o incluso sean peligrosos. Los individuos pueden conformarse a las expectativas del régimen, no sólo por miedo a las represalias, sino también por condicionamiento social y adoctrinamiento. El totalitarismo se asocia a menudo con regímenes autoritarios que tienen sus raíces en ideologías extremas y pretenden remodelar la sociedad de acuerdo con una visión utópica. Sin embargo, este intento de controlar todos los aspectos de la vida social e individual puede conducir a menudo a la opresión, la violencia y la deshumanización.

Carl Schmitt, filósofo político alemán, escribió extensamente sobre la naturaleza de la política y el poder. Sostenía que la distinción fundamental en política es entre "amigo" y "enemigo". En este marco, el enemigo no es necesariamente un individuo o grupo personalmente odiado o despreciado, sino el que está al otro lado del conflicto político. Según Schmitt, el papel del soberano (el "gobernante") es hacer esta distinción y tomar decisiones en situaciones excepcionales, como la guerra o la crisis. Schmitt sostenía que, en tales situaciones, la normalidad constitucional puede suspenderse en nombre de la preservación del Estado. Es lo que se conoce como estado de excepción.

La visión del conflicto desde una perspectiva teológica nazi, tal y como la expresa Carl Schmitt, se centra en la noción de amigo y enemigo. Esto implica que los conflictos son inevitables e incluso necesarios en política, porque permiten definir claramente quién es "amigo" y quién "enemigo". Esta distinción es fundamental para el ejercicio del poder político. En el contexto del nazismo, esta teoría se utilizó para justificar la agresión y la expansión imperialista, al identificar a ciertos grupos (como los judíos o los comunistas) como "enemigos" del Estado. El futurismo fue un movimiento artístico y social que comenzó en Italia a principios del siglo XX, que valoraba la velocidad, la tecnología, la juventud y la violencia, rechazando el pasado. Algunos futuristas, como Filippo Tommaso Marinetti, apoyaron los movimientos fascistas en Italia y otros países. Sin embargo, el futurismo como movimiento era distinto del nazismo y de la teoría política de Carl Schmitt, aunque compartían ciertos temas de glorificación del conflicto y rechazo de la tradición.

Carl Schmitt sostenía que la esencia de la política residía en la distinción entre amigo y enemigo. Para él, la guerra, como conflicto por excelencia, es la expresión suprema de esta distinción. Es en el contexto de la guerra, o al menos de la posibilidad de la guerra, donde se manifiesta, según Schmitt, la verdadera naturaleza de lo político. En este contexto, el soberano (o quien ejerza el poder político) es quien decide el estado de excepción, es decir, quien determina cuándo una situación es tan grave que justifica medidas extraordinarias -incluida la guerra-. Es lo que Schmitt denomina "decisionismo".

Actualidad del estado de excepción y razon de estado[modifier | modifier le wikicode]

Giorgio Agambe (1942 - ): Comprender el estado de excepción[modifier | modifier le wikicode]

Giorgio Agamben .

Giorgio Agamben, conocido filósofo italiano, publicó en 2005 un libro titulado "État d'exception" (la primera edición italiana data de 2003). En él examina la noción de "estado de excepción" desarrollada por Carl Schmitt. Agamben analiza cómo los Estados pueden utilizar los estados de excepción para suspender leyes y derechos constitucionales en situaciones de crisis. Sostiene que, cada vez más, el estado de excepción se ha convertido en la norma más que en la excepción en las sociedades contemporáneas, con la ampliación de los poderes de vigilancia y control de los gobiernos. Para Agamben, el estado de excepción es un espacio peligroso en el que la ley está en suspenso y en el que la autoridad gubernamental actúa sin restricciones legales, lo que puede dar lugar a abusos de poder. Advierte contra el uso de esta situación para restringir las libertades civiles y los derechos humanos. Se trata de un concepto poderoso e inquietante que pone de relieve la tensión entre seguridad y libertad en las sociedades modernas. La obra de Agamben ha sido ampliamente discutida y debatida, y ha tenido un impacto significativo en el pensamiento político contemporáneo.

Agamben sostiene que las sociedades contemporáneas tienden a entrar en un estado de excepción permanente, sobre todo con el pretexto de la seguridad. El estado de excepción es una situación de crisis que permite al Estado suspender las leyes y libertades civiles normalmente vigentes. Agamben sugiere que este estado de excepción se utiliza cada vez más como medio normal de gobierno, más que como respuesta excepcional a una crisis. Por ejemplo, en el contexto de la "guerra contra el terrorismo", los Estados pueden invocar la seguridad nacional para justificar medidas que violan los derechos humanos y las libertades civiles. Este estado de excepción, argumenta Agamben, pone en peligro la democracia al hacer a los ciudadanos vulnerables a los abusos de poder. Argumenta que el estado de excepción revela una tensión fundamental entre seguridad y libertad, una tensión que se encuentra en el centro de los debates contemporáneos sobre el papel del Estado en la sociedad.

La Declaración de los Derechos del Hombre y del Ciudadano de 1789 afirma que la libertad es el requisito previo para la seguridad. En otras palabras, los individuos deben ser libres para estar seguros. Sin embargo, en el mundo contemporáneo, este paradigma parece haberse invertido. Cada vez más, la seguridad se considera una condición previa para la libertad. Esto significa que los Estados y las sociedades están cada vez más dispuestos a restringir las libertades individuales y colectivas en nombre de la seguridad. Esto puede verse en el contexto de la lucha contra el terrorismo, por ejemplo, donde las libertades civiles a menudo se restringen en nombre de la seguridad nacional. Esto es preocupante para muchos, ya que puede conducir potencialmente a abusos de poder y a una disminución de la democracia. Esta tensión entre seguridad y libertad es un debate crucial en el pensamiento político contemporáneo. La cuestión es hasta dónde estamos dispuestos a llegar para garantizar nuestra seguridad, y si merece la pena si ello implica restringir nuestras libertades.

Giorgio Agamben, en su libro État d'exception, sostiene que en las sociedades contemporáneas a menudo se privilegia la seguridad sobre la libertad. En su opinión, esto conduce a lo que él llama un "estado de excepción": un estado en el que las normas jurídicas ordinarias se suspenden en nombre de la seguridad. Para Agamben, no se trata de una situación excepcional o temporal, sino de un estado permanente que se ha convertido en la norma en muchas sociedades modernas. Argumenta que la noción de seguridad se ha convertido en una excusa para restringir las libertades y reforzar el poder del Estado, creando un entorno de control y vigilancia constantes. Lo que Agamben critica aquí es el paso de la primacía de la libertad a la primacía de la seguridad en nuestras sociedades contemporáneas. Sugiere que esto conduce a una racionalización y normalización del estado de excepción, que a su vez amenaza las libertades individuales y colectivas. Se trata de un importante debate que se hace eco de muchas cuestiones contemporáneas, desde la lucha contra el terrorismo hasta la gestión de las crisis sanitarias, en las que la tensión entre libertad y seguridad está constantemente presente.

Según Agamben, ahora vivimos en una situación en la que el estado de excepción se ha convertido en la norma, en lugar de ser un acontecimiento raro y temporal como sugería Botero. Esta perspectiva coincide con la teoría de Michel Foucault sobre la sociedad de la vigilancia. Foucault desarrolló la noción de "biopoder", según la cual el control ejercido por el Estado se extiende no sólo a la vida social, sino también a la vida biológica de los individuos. Esto implica una vigilancia constante y una regulación detallada de los cuerpos y las vidas de los ciudadanos. Se trata, por tanto, de un cambio significativo en la forma en que el Estado ejerce el poder. Este cambio puede considerarse una amenaza para nuestras libertades individuales, ya que el poder del Estado se ejerce de forma más intrusiva y omnipresente. Además, como señala Agamben, la primacía de la seguridad sobre la libertad contribuye a este proceso, justificando la continua expansión del control y la vigilancia en nombre de la protección de la seguridad de los individuos y de la sociedad en su conjunto. Es importante señalar que estas perspectivas son objeto de acalorados debates en los círculos académicos y políticos. Algunas personas pueden ver estos avances como necesarios y justificados, mientras que otras pueden verlos como infracciones inaceptables de nuestras libertades individuales y derechos fundamentales.

La noción de que hemos entrado en una era de "anarquía" y "necesidad" refleja las preocupaciones que muchos pensadores, abogados y activistas tienen hoy en día sobre la forma en que la ley y la democracia están siendo utilizadas, y a veces eludidas, en nombre de la seguridad, la eficiencia o la necesidad. La trazabilidad y la vigilancia se han convertido en elementos omnipresentes de nuestra vida cotidiana, apuntalando aspectos importantes de nuestra economía, gobierno y sociedad. Esto se ve facilitado por el rápido avance tecnológico, que permite un nivel sin precedentes de vigilancia y recopilación de datos. La tensión entre la necesidad y el Estado de Derecho es una cuestión central de nuestro tiempo. Tradicionalmente, el Estado de Derecho es un principio fundamental de las sociedades democráticas, que garantiza que todas las acciones, incluidas las del Estado, estén sujetas a la ley. Sin embargo, en muchos casos vemos situaciones en las que se invoca la "necesidad" para justificar acciones que, de otro modo, podrían considerarse contrarias a los principios jurídicos y democráticos fundamentales. Esta tensión plantea cuestiones fundamentales sobre la naturaleza de nuestras sociedades y sistemas políticos. ¿Cómo equilibramos seguridad y libertad? ¿Qué significa democracia en una era de vigilancia masiva y datos ubicuos? Se trata de preguntas complejas para las que no hay respuestas sencillas, pero el debate y la reflexión son esenciales si queremos dar forma al futuro de nuestras sociedades.

El concepto de estado de excepción descrito por Agamben es precisamente el de una situación en la que se suspenden las leyes ordinarias y los derechos civiles, a menudo en respuesta a una crisis o emergencia percibida. Este estado de cosas crea una "zona gris" en la que no se aplican las normas normales y en la que los poderes del Estado pueden ampliarse considerablemente. En tales situaciones, a menudo se produce una tensión entre los imperativos de seguridad y los derechos y libertades individuales. Se trata de una cuestión compleja sin respuestas fáciles, ya que requiere un equilibrio entre la protección de la seguridad del Estado y de sus ciudadanos, por un lado, y la salvaguarda de los derechos y libertades individuales, por otro.

La separación de poderes es un principio fundamental destinado a evitar el abuso de poder y mantener un equilibrio en el ejercicio de la autoridad. Esta separación permite a cada poder - legislativo, ejecutivo, judicial - controlar a los demás y garantizar así una forma de reciprocidad en el funcionamiento del Estado. Sin embargo, cuando se declara el estado de emergencia, estos límites pueden difuminarse. Los poderes del ejecutivo pueden ampliarse, a veces en detrimento de los demás poderes, lo que puede poner en peligro el equilibrio democrático. El resultado suele ser una acumulación de poder en manos de un único organismo o individuo, lo que puede conducir a una concentración de poder y, potencialmente, a abusos.

En un estado de excepción, los poderes ejecutivos suelen reforzarse a expensas de los demás poderes del Estado. Esto puede llevar a una situación en la que el ejecutivo pueda legislar sin el control del legislativo, mediante decretos u órdenes, y en la que los poderes de supervisión del poder judicial sean limitados. Además, el estado de excepción también puede dar lugar a la adopción de normativas restrictivas, a menudo justificadas por la necesidad de responder a una emergencia o crisis, que pueden restringir los derechos y libertades individuales. Estas normativas pueden afectar a muchos aspectos de la vida de las personas, desde la libertad de circulación hasta la protección de la intimidad. Por ello es esencial, incluso en tiempos de crisis, defender los principios fundamentales de la democracia y el Estado de Derecho, y garantizar que cualquier medida extraordinaria sea proporcionada, necesaria y temporal.

La aplicación del estado de excepción en Francia se remonta a la Primera Guerra Mundial, que dio lugar a un estado de excepción; la preparación de la Segunda Guerra Mundial en 1938 y 1939 con el pacto germano-soviético, que creó disensiones en la política francesa, ya que los comunistas querían seguir la posición soviética; la Constitución francesa de 1958, en su artículo 16, establece que en caso de amenaza a la integridad de la República y de la nación, el Presidente de la República puede tomar todos los poderes necesarios. Así pues, un artículo permite tomar todos los poderes en nombre del ataque a la integridad del territorio.

El estado de excepción en Francia se ha aplicado en diversas situaciones de crisis. Durante la Primera Guerra Mundial, el gobierno francés tuvo que tomar medidas extraordinarias, como la movilización general, la censura y el racionamiento, para apoyar el esfuerzo bélico. Más tarde, en los años previos a la Segunda Guerra Mundial, ante un periodo de gran incertidumbre y tensión, el gobierno emprendió una serie de medidas para reforzar la defensa nacional. Este clima de tensión culminó con el Pacto germano-soviético de 1939, que provocó disensiones en el seno del Partido Comunista Francés, con algunos miembros opuestos a la posición oficial del partido a favor del pacto. Además, el artículo 16 de la Constitución francesa de 1958 estipula que el Presidente de la República puede ejercer poderes excepcionales en caso de crisis grave. Estos poderes sólo se invocaron una vez, durante la crisis argelina de 1961. En cada caso, se puso a prueba el equilibrio entre el funcionamiento de la democracia y el respeto de los derechos y libertades individuales.

El artículo 16 de la Constitución francesa de 1958 confiere poderes excepcionales al Presidente de la República en caso de crisis grave que amenace la integridad del territorio o el buen funcionamiento de los poderes públicos. Este artículo fue concebido en el contexto de la Guerra Fría, y estaba destinado a ser utilizado en circunstancias excepcionales en las que el funcionamiento normal del Estado se viera gravemente perturbado. Sólo se invocó una vez, durante la crisis argelina de 1961. El artículo 16 confiere al Presidente "los más amplios poderes", permitiéndole tomar las medidas necesarias para la defensa de la nación. Sin embargo, es importante señalar que estos poderes no son ilimitados. Según una decisión adoptada en 1973, el Consejo Constitucional está facultado para controlar la aplicación del artículo 16 y, por tanto, puede poner fin al estado de emergencia si dejan de cumplirse las condiciones.

Suiza, como país tradicionalmente neutral, se enfrentó a sus propios retos durante las dos guerras mundiales. En el contexto de la Primera Guerra Mundial, el 30 de agosto de 1914, la Asamblea Federal suiza otorgó al Consejo Federal (el Gobierno suizo) poderes ilimitados para garantizar la seguridad, la integridad y la neutralidad del país. Esta decisión se adoptó para que el Gobierno pudiera tomar rápida y eficazmente las medidas necesarias para proteger a Suiza de las consecuencias del conflicto europeo que se desarrollaba a su alrededor. Se trataba claramente de un ejemplo de aplicación de la "raison d'État", en el que las normas ordinarias de la gobernanza democrática se suspendían temporalmente en respuesta a una situación extraordinaria. Es una clara ilustración del concepto de estado de excepción, aunque ejercido con el objetivo de preservar la neutralidad y la independencia de Suiza en lugar de involucrarla en un conflicto.

11 de septiembre y retorno de la razón de Estado[modifier | modifier le wikicode]

Article détaillé : Les ruptures du 11 septembre 2001.

Autorización del uso de la fuerza militar en 2001[modifier | modifier le wikicode]

Tras los atentados del 11 de septiembre de 2001, el Presidente de Estados Unidos, George W. Bush, declaró que se había atentado contra la integridad de la nación. Esta declaración se basaba en el hecho de que los atentados terroristas se habían asimilado a un acto de guerra. En este contexto, el Presidente invocó el concepto de "raison d'Etat", sugiriendo que era necesaria una respuesta extraordinaria para hacer frente a esta situación extraordinaria. Esta respuesta adoptó la forma de la Autorización para el Uso de la Fuerza Militar (AUMF), aprobada por el Congreso estadounidense poco después de los atentados. La AUMF otorgaba al Presidente la autoridad para tomar todas las "medidas necesarias y apropiadas" contra quienes determinara que habían "planeado, autorizado, cometido o colaborado" en los atentados del 11 de septiembre. Además, la administración Bush introdujo medidas draconianas de seguridad nacional, como la Patriot Act, que ampliaba los poderes de vigilancia e investigación del gobierno. Estas medidas, aunque controvertidas, se presentaron como esenciales para proteger a la nación.

Tras los atentados del 11 de septiembre de 2001, el Presidente George W. Bush respondió haciendo de la defensa de la nación estadounidense una necesidad primordial. En sus discursos, presentó a los atacantes no como meros terroristas, sino como un enemigo comparable a una nación, lo que tuvo el paradójico efecto de elevar la estatura de Osama Bin Laden. De hecho, al equiparar a Al Qaeda con un Estado-nación, Bush atribuyó implícitamente a Bin Laden la condición de jefe de Estado. Este enfoque también justificaba una respuesta militar masiva, en lugar de un enfoque policial y judicial para hacer frente a un crimen. Esto condujo a la invasión de Afganistán y a la Guerra contra el Terror, una campaña militar global que ha afectado profundamente a las relaciones internacionales y a la política interna de Estados Unidos.

Al describir los atentados del 11 de septiembre de 2001 como un "acto de guerra", George W. Bush estableció una justificación para la aplicación de la raison d'état. Un acto de guerra es una condición que autoriza el uso de la raison d'État, porque constituye una situación excepcional, una circunstancia extraordinaria que exige medidas extraordinarias. La razón de Estado, en este contexto, permite al gobierno tomar decisiones y actuar de un modo que podría ser contrario a las leyes y principios habituales en interés supremo de la nación. Esto podría incluir acciones como declarar la guerra, movilizar fuerzas militares, instituir medidas de seguridad interna reforzadas y otras medidas extraordinarias que pudieran percibirse como necesarias para garantizar la seguridad y la integridad de la nación.

Cuando George W. Bush calificó los atentados del 11 de septiembre de 2001 de "acto de guerra", legitimó en cierto modo a Al Qaeda y a su líder, Bin Laden, como actores bélicos tradicionales. Esta declaración cambió efectivamente el paradigma de la aplicación de la raison d'état. Permitió a la administración Bush justificar la aplicación de la raison d'état mediante la adopción de medidas extraordinarias en defensa de la nación, que iban desde la guerra de Afganistán hasta la introducción de nuevas medidas de seguridad interior. Esta declaración marcó un punto de inflexión en la historia contemporánea, al introducir un nuevo tipo de conflicto -la "guerra contra el terror"- en el que la línea divisoria entre el derecho de la paz y el derecho de la guerra se difumina.

Cuando un Estado se enfrenta a una emergencia o a un peligro inminente, puede verse obligado a invocar lo que se conoce como "raison d'État" o estado de excepción para adoptar medidas extraordinarias destinadas a proteger la seguridad y la integridad de la nación. Sin embargo, estas medidas extraordinarias pueden a veces desviarse de los principios tradicionales del Estado de Derecho, lo que puede plantear importantes cuestiones sobre el equilibrio entre la seguridad y las libertades individuales. De hecho, en tales casos, puede haber una tendencia a favorecer la acción de emergencia y la respuesta a la amenaza inmediata, a veces a expensas de las protecciones legales normales y las garantías procesales. Esto puede llevar a una situación en la que las normas normales del derecho público se dejen de lado en nombre de la gestión de emergencias. Esta situación puede ser fuente de tensión y debate, ya que pone en juego los valores fundamentales de la democracia y el Estado de Derecho, como el respeto de los derechos humanos y las libertades fundamentales.

Esta afirmación pone de relieve un importante punto de tensión en las situaciones de emergencia o excepcionales. En respuesta a una crisis, los gobiernos pueden tener la tentación de apresurarse a adoptar medidas que, en circunstancias normales, estarían sujetas a un debate público completo y a un escrutinio democrático. En algunos casos, estas medidas pueden incluir leyes o reglamentos que restrinjan las libertades individuales, aumenten los poderes del Estado o alteren otros aspectos de la gobernanza y el orden público. Aunque tales medidas pueden estar justificadas por la gravedad de la situación, plantean importantes cuestiones sobre la transparencia, la rendición de cuentas y el respeto de los principios democráticos. Es crucial que, incluso en situaciones de emergencia, los gobiernos se esfuercen por defender el Estado de derecho, respetar los derechos humanos y comprometerse de forma transparente con el público. Además, las medidas adoptadas en respuesta a una emergencia deben ser proporcionadas, necesarias y estar sujetas a revisión periódica para garantizar que siguen siendo apropiadas y justificadas.

Los atentados del 11 de septiembre de 2001 provocaron una serie de cambios significativos en la legislación y la política, sobre todo en Estados Unidos, pero también a escala internacional. La necesidad percibida de proteger a los ciudadanos de futuros ataques terroristas ha llevado a la adopción de medidas que, en algunos casos, han restringido las libertades civiles y alterado las normas sobre privacidad, vigilancia y derechos humanos. Una de las respuestas más controvertidas a estos atentados fue la aprobación de la Ley USA PATRIOT en Estados Unidos, que amplió los poderes de vigilancia del gobierno estadounidense con el objetivo de prevenir el terrorismo. Aunque estas medidas se adoptaron con el objetivo declarado de proteger la seguridad nacional, también suscitaron serias preocupaciones por su impacto en las libertades civiles y la privacidad. En este contexto, el debate democrático puede enfrentarse a desafíos. Es importante que, incluso en tiempos de crisis, se mantengan la transparencia, la rendición de cuentas y el respeto de los derechos humanos. Hay que encontrar un delicado equilibrio entre la protección de la seguridad nacional y la preservación de los principios democráticos fundamentales.

Ley USA PATRIOT: implicaciones para la razón de Estado[modifier | modifier le wikicode]

La Ley USA PATRIOT (Uniting and Strengthening America by Providing Appropriate Tools Required to Intercept and Obstruct Terrorism Act) es una ley estadounidense que se promulgó poco después de los atentados terroristas del 11 de septiembre de 2001. La Ley USA PATRIOT es un importante instrumento legislativo estadounidense, especialmente en materia de inmigración, seguridad nacional, vigilancia y aplicación de la ley. Su objetivo declarado era "frustrar y castigar los actos de terrorismo en Estados Unidos y en todo el mundo, mejorar la aplicación de la ley para detectar y prevenir el terrorismo, y para otros fines". Algunas de las disposiciones más controvertidas de la Patriot Act se refieren a la recopilación de información y la vigilancia. La ley permitía a las agencias de inteligencia recopilar una amplia gama de información, incluidos datos sobre transacciones financieras, correo electrónico y comunicaciones telefónicas, y otorgaba a las autoridades federales una mayor capacidad para rastrear e interceptar comunicaciones. La Ley amplió enormemente los poderes de las agencias de seguridad e inteligencia estadounidenses para vigilar, investigar y perseguir los delitos terroristas. Las disposiciones de la Ley abarcan una amplia gama de cuestiones, desde la vigilancia electrónica hasta la inmigración y la financiación del terrorismo.

Una de las disposiciones más controvertidas de la Ley USA PATRIOT permite la detención indefinida de ciudadanos extranjeros sospechosos de estar relacionados con actividades terroristas. Las autoridades estadounidenses tienen potestad para detener a una persona por meras sospechas y pueden hacerlo indefinidamente, sin cargos ni juicio. Además, la definición de terrorismo y actividad terrorista se ha ampliado para incluir muchos actos delictivos no violentos y asociaciones no explícitas con grupos sospechosos de actividad terrorista. Esta definición ampliada ha sido criticada por su posible uso indebido.

El sistema "Carnivore", precursor de la Ley USA PATRIOT, fue un sistema de vigilancia de Internet creado por el FBI a principios de la década de 2000. Creado a finales de los años 90 y utilizado principalmente en la década de 2000, permitía al FBI vigilar las comunicaciones por correo electrónico y las actividades en línea de personas específicamente seleccionadas en el marco de investigaciones penales o de seguridad nacional. Estaba diseñado para vigilar las comunicaciones por correo electrónico y las actividades en línea de personas específicamente seleccionadas como parte de investigaciones criminales o de seguridad nacional. El sistema funcionaba instalándose directamente en la red del proveedor de servicios de Internet (ISP) del objetivo. De este modo, podía filtrar todas las comunicaciones entrantes y salientes de esa persona. El sistema era técnicamente un dispositivo de captura de paquetes, es decir, un software capaz de interceptar e inspeccionar los "paquetes" de datos que viajan por una red informática. "Carnivore" se instalaba directamente en la red del proveedor de servicios de Internet (ISP) del objetivo, donde podía filtrar todas las comunicaciones entrantes y salientes de esa persona. El FBI afirmó haber abandonado el uso de "Carnivore" en 2005, aunque informes posteriores sugieren que se siguen utilizando herramientas de vigilancia similares.

En términos jurídicos, el terrorismo se define generalmente como la comisión de actos violentos o peligrosos con el fin de influir o afectar al gobierno mediante la intimidación o la coacción. También puede incluir actos cometidos en represalia por operaciones gubernamentales. Esta definición es bastante amplia y puede abarcar una gran variedad de actos delictivos. Por ejemplo, podría incluir no sólo actos de violencia física, como atentados con bomba o ataques armados, sino también actos de ciberterrorismo que perturben los sistemas informáticos del gobierno.

El enemigo es declarado fuera de la ley - Carl Schmitt proporciona a Giorgio Agamben las categorías para una crítica fundamental de Guantánamo.

La prisión de Guantánamo: un símbolo de la razón de Estado en acción[modifier | modifier le wikicode]

La prisión de Guantánamo, situada en territorio cubano arrendado por Estados Unidos, se ha convertido en un controvertido símbolo de la aplicación de la razón de Estado en el contexto de la lucha contra el terrorismo. Tras los atentados del 11 de septiembre de 2001, Estados Unidos comenzó a detener allí a personas consideradas "combatientes enemigos ilegales" con vínculos con Al Qaeda, los talibanes u otros grupos terroristas. El objetivo declarado era obtener información de estos detenidos para evitar nuevos atentados terroristas. Sin embargo, el hecho de que estas personas fueran detenidas fuera del territorio principal de Estados Unidos planteó complejas cuestiones jurídicas en relación con su condición jurídica y sus derechos. Los críticos argumentaron que la detención de estas personas en Guantánamo constituía una violación de la legislación internacional sobre derechos humanos, incluidos los Convenios de Ginebra. Los métodos de interrogatorio utilizados en Guantánamo, a menudo calificados de tortura, también han sido duramente criticados. Además, muchos detenidos han permanecido recluidos durante muchos años sin cargos ni juicio, lo que hace temer que se haya violado el derecho a un juicio justo. En consecuencia, Guantánamo se ha convertido en un ejemplo destacado de cómo se ha invocado la raison d'état para justificar medidas extraordinarias en el contexto de la guerra contra el terror.

La prisión de Guantánamo, situada en una base militar estadounidense en Cuba, ha sido descrita como una "tierra de nadie" legal. Se trata de un territorio que, aunque bajo control estadounidense, no se considera parte de Estados Unidos en sentido propio. Esto ha permitido al gobierno estadounidense argumentar que los detenidos de Guantánamo no tienen derecho a las protecciones constitucionales que normalmente se conceden a las personas que se encuentran en suelo estadounidense. Se creó así una zona jurídica gris que se utilizó para justificar controvertidas prácticas de detención e interrogatorio. Los críticos sostienen que esto ha permitido al gobierno estadounidense eludir las protecciones jurídicas tradicionales, como el derecho a un juicio justo, el derecho a la asistencia letrada y la protección frente a tratos crueles e inhumanos. Este estado de "tierra de nadie" jurídica ha sido criticado por facilitar la creación de un sistema en el que la raison d'état prevalece sobre los derechos humanos y los principios del derecho internacional. Guantánamo se ha convertido así en un símbolo del debate sobre el equilibrio entre seguridad nacional y derechos individuales en la lucha contra el terrorismo.

La situación de la prisión de Guantánamo ha creado una complejidad jurídica única. La base militar en la que se encuentra la prisión está técnicamente en territorio cubano, pero está controlada por Estados Unidos en virtud de un contrato de arrendamiento a largo plazo. El gobierno estadounidense ha mantenido que, dado que la base de Guantánamo se encuentra fuera de territorio estadounidense, los detenidos allí recluidos no gozan de las protecciones constitucionales a las que tendrían derecho si estuvieran recluidos en suelo estadounidense. Esta postura ha sido cuestionada por abogados, defensores de los derechos humanos y otras personas que sostienen que los detenidos de Guantánamo deben gozar de estas protecciones. Es precisamente esta complejidad e incertidumbre jurídicas lo que ha llevado a algunos a describir Guantánamo como una "tierra de nadie" legal, un lugar donde las normas jurídicas normales parecen no aplicarse. Esto ha suscitado serias dudas sobre el equilibrio entre los imperativos de la seguridad nacional y el respeto de los derechos humanos y las normas del derecho internacional.

La designación de los detenidos de Guantánamo ha sido uno de los principales puntos de controversia desde la apertura de la prisión. El gobierno estadounidense ha afirmado que los detenidos son "combatientes enemigos ilegales", término no reconocido por las Convenciones de Ginebra, que establecen las normas internacionales para el trato de los prisioneros de guerra. El término "combatiente enemigo ilegal" ha sido criticado por muchos abogados y activistas de derechos humanos, que sostienen que esta designación se utiliza para eludir las obligaciones de Estados Unidos en virtud de los Convenios de Ginebra y otras normas internacionales de derechos humanos. De hecho, los detenidos de Guantánamo no tienen los mismos derechos que los prisioneros de guerra (que tienen derecho a una serie de protecciones en virtud de las Convenciones de Ginebra), los presos comunes (que tienen derecho a un juicio y a representación legal) o los presos políticos (que pueden beneficiarse de protecciones adicionales en virtud del derecho internacional). La postura del gobierno estadounidense ha sido impugnada ante los tribunales y, aunque se han modificado algunas prácticas en respuesta a estas impugnaciones, la situación general de Guantánamo sigue siendo controvertida.

En su lucha contra el terrorismo, la administración Bush creó una nueva categoría de detenidos: "combatientes enemigos ilegales". Esto significaba que no se les consideraba ni prisioneros de guerra, que están protegidos por las Convenciones de Ginebra, ni delincuentes comunes, que tienen derecho a un juicio ante un tribunal civil. Como "combatientes enemigos ilegales", estos detenidos quedaban esencialmente fuera de la protección de la legislación internacional y estadounidense, lo que permitía al gobierno de Estados Unidos retenerlos indefinidamente sin cargos ni juicio. También permitía a los interrogadores emplear técnicas de interrogatorio agresivas que, de otro modo, estarían prohibidas. Este enfoque ha sido ampliamente criticado por violar principios fundamentales de los derechos humanos y del Estado de derecho. Aunque algunas de las políticas más controvertidas se han modificado posteriormente, la situación y los derechos de los detenidos de Guantánamo siguen siendo objeto de debate.

El término "guerra contra el terror" implica un conflicto armado, lo que sugiere que las personas capturadas mientras participaban en él serían consideradas normalmente prisioneros de guerra. Sin embargo, la administración Bush decidió no seguir esta línea de razonamiento, prefiriendo etiquetar a estos detenidos como "combatientes enemigos ilegales". Esta decisión ha conducido a una situación en la que, a pesar de haber sido capturados en el marco de lo que se denomina una guerra, no gozan de las protecciones que el derecho internacional otorga normalmente a los prisioneros de guerra. De hecho, esta situación ilustra uno de los muchos retos que plantea la guerra contra el terrorismo. En una guerra convencional, las fronteras, los combatientes y los objetivos suelen estar claramente definidos. En la guerra contra el terrorismo, sin embargo, estos elementos son a menudo borrosos o indefinidos. Por ejemplo, el "campo de batalla" no se limita a una zona geográfica concreta, sino que se extiende por todo el mundo. Los "combatientes enemigos" pueden ser ciudadanos de casi cualquier país, incluidos los que están en paz con Estados Unidos. Y como el terrorismo es una táctica y no una entidad identificable, no existe un enemigo claramente definido al que derrotar para poner fin a la guerra. Todos estos factores contribuyen a la complejidad y la controversia que rodean a la guerra contra el terrorismo y el tratamiento de los detenidos de Guantánamo.

La creación de la prisión de Guantánamo es un ejemplo notable del uso de la extraterritorialidad para eludir las limitaciones legales normales. Al situar la prisión fuera del territorio de Estados Unidos, la administración estadounidense trató de ponerla fuera del alcance de los tribunales estadounidenses y, por tanto, de la aplicación de las leyes estadounidenses sobre el trato a los prisioneros.

En 2004, el Tribunal Supremo de Estados Unidos dictaminó en el caso Rasul contra Bush que los tribunales estadounidenses tenían jurisdicción para examinar las peticiones de hábeas corpus presentadas por detenidos de Guantánamo. Esto significaba que, contrariamente a lo que afirmaba la administración Bush, los detenidos de Guantánamo tenían derecho a impugnar la legalidad de su detención ante los tribunales estadounidenses. El caso Rasul v. Bush en 2004 marcó un punto de inflexión, al declarar que los detenidos de Guantánamo tenían derecho a impugnar su detención ante los tribunales estadounidenses. Esta decisión amplió los derechos de los detenidos, permitiéndoles disponer de cierto nivel de protección jurídica. Sin embargo, la administración Bush reaccionó en 2006 aprobando la Ley de Comisiones Militares, que intentaba limitar el acceso de los detenidos a los tribunales. En 2008, el Tribunal Supremo reafirmó los derechos de los detenidos en el caso Boumediene v. Bush, declarando que los detenidos de Guantánamo tenían derecho constitucional al habeas corpus. En cuanto al término "combatiente ilegal", se trata de una terminología controvertida que la administración Bush ha utilizado para justificar el trato dado a los detenidos de Guantánamo. Ha sido criticada por muchos como un intento de eludir las protecciones que ofrece el derecho internacional, en particular la Convención de Ginebra.

La cuestión de si el "paréntesis" del estado de excepción en Estados Unidos, que comenzó tras los atentados del 11 de septiembre, ha llegado a su fin es compleja y está abierta al debate. El estado de excepción, en el contexto de la seguridad nacional, permitió la adopción de medidas extraordinarias, como la USA PATRIOT Act, la apertura de la prisión de Guantánamo y el aumento de la vigilancia de las comunicaciones electrónicas, entre otras. Muchas de estas medidas siguen vigentes, aunque hayan sido revisadas y debatidas. Por ejemplo, la prisión de Guantánamo sigue en funcionamiento, aunque se haya reducido el número de detenidos y varios presidentes estadounidenses hayan prometido su cierre. Del mismo modo, aunque la Ley USA PATRIOT expiró en 2015, muchas de sus disposiciones se han renovado en otras formas legislativas. Además, la amenaza del terrorismo sigue influyendo en la política estadounidense e internacional, y el marco jurídico de la "guerra contra el terrorismo" tiene implicaciones duraderas. Por consiguiente, aunque se han producido cambios significativos desde el 11 de septiembre de 2001, es difícil afirmar que el estado de excepción haya terminado por completo. Es importante señalar que este tema es objeto de numerosos debates entre juristas, politólogos e investigadores de estudios de seguridad. Por lo tanto, no existe un consenso definitivo sobre la cuestión.

Incluso tras el final del gobierno de George W. Bush, algunas de las medidas adoptadas a raíz del 11 de septiembre siguieron vigentes. Barack Obama, pese a prometer el cierre de la prisión de Guantánamo durante su campaña presidencial en 2008, no ha cumplido esta promesa durante sus dos mandatos. Además, los programas de vigilancia masiva revelados por Edward Snowden en 2013 demostraron que el gobierno estadounidense seguía vigilando las comunicaciones de sus ciudadanos y de otras personas en todo el mundo. Esto plantea la cuestión de si estas medidas excepcionales se han convertido en la norma, y si la noción de Estado de derecho se ha visto alterada o comprometida tras el 11 de septiembre. Estas cuestiones siguen siendo objeto de debate entre investigadores, políticos y activistas de los derechos civiles. El estado de excepción, tal y como lo conceptualiza Giorgio Agamben, puede llegar a ser permanente y cambiar la naturaleza de la relación entre el Estado y sus ciudadanos. Es importante subrayar que el equilibrio entre seguridad y libertad es una cuestión compleja y controvertida. Las decisiones tomadas en nombre de la seguridad nacional pueden tener consecuencias duraderas para las libertades civiles, y la evaluación de tales decisiones requiere un examen minucioso y un debate público.

La Unión Europea ha adoptado un enfoque diferente para hacer frente al terrorismo. En lugar de basarse en medidas unilaterales, ha tratado de armonizar la legislación de sus Estados miembros. Esto ha supuesto la creación de un marco jurídico común para definir el terrorismo y establecer medidas antiterroristas. En 2002, la Unión Europea adoptó una Decisión marco sobre la lucha contra el terrorismo, que define los delitos relacionados con el terrorismo y prevé sanciones penales para estos delitos. Esta Decisión marco se ha modificado varias veces para adaptarse a la evolución de la amenaza terrorista. Además, la Unión Europea ha puesto en marcha diversos instrumentos para facilitar la cooperación entre los Estados miembros en la lucha contra el terrorismo. Por ejemplo, ha creado Europol, la agencia de cooperación policial de la Unión Europea, que facilita el intercambio de información y la coordinación de acciones entre las fuerzas policiales de los Estados miembros.

Los programas de "entregas extraordinarias" y "vuelos secretos" de la CIA que salieron a la luz en la década de 2000 son ejemplos sorprendentes de cómo pueden eludirse ciertos derechos fundamentales y libertades civiles en la lucha contra el terrorismo. La entrega extraordinaria es el traslado secreto de una persona de un país a otro sin recurrir a un proceso judicial formal. Esto ha llevado a menudo a situaciones en las que las personas han sido detenidas sin cargos, privadas de sus derechos legales fundamentales y, en algunos casos, sometidas a tortura o a tratos inhumanos y degradantes. Los vuelos secretos de la CIA, a menudo denominados "vuelos de la tortura", se utilizan para transportar a estas personas entre distintos centros de detención de todo el mundo. Se ha revelado que varios países, entre ellos algunos europeos, han colaborado con estos programas, bien permitiendo el uso de su espacio aéreo y aeropuertos para estos vuelos, bien participando en la detención e interrogatorio de las personas. Estas prácticas son claramente contrarias a los principios del Estado de Derecho y al respeto de los derechos humanos, y han suscitado fuertes críticas y controversias. También han planteado importantes cuestiones sobre la responsabilidad y la transparencia de los gobiernos en la lucha contra el terrorismo.

Anexos[modifier | modifier le wikicode]

  • Bouaziz, Franck. "À La Une – Critique De La Raison D’Etat." Le Nouvel Economiste. N.p., 9 Feb. 2011. url: http://www.lenouveleconomiste.fr/critique-de-la-raison-detat-9130/
  • À propos de État d’exception, Homo sacer de Giorgio Agamben, Sidi Askofaré « À propos de État d'exception, Homo sacer de Giorgio Agamben », L'en-je lacanien1/2004 (no 2), p. 193-205.
  • Botero, Giovanni. Della Ragion Di Stato Libri Dieci. In Roma: Presso Vincenzio Pellagallo, 1590.
  • Machiavelli, Niccolò, Jean-Louis Fournel, Jean-Claude Zancarini, and Giorgio Inglese. De Principatibus = Le Prince. Paris: Presses Universitaires De France, 2000.
  • Nuccio, Oscar. Giovanni Botero: Politica E Precettistica Economica Del Medievalismo Controriformistico. Sassari: Gallizzi, 1992.
  • Senellart, Michel. Machiavélisme Et Raison D'Etat: XIIe-XVIIIe Siècle ; Suivi D'un Choix De Textes. Paris: Presses Universitaires De France, 1989.
  • Senellart, Michel. Les Arts De Gouverner: Du Regimen Médiéval Au Concept De Gouvernement. Paris: Ed. Du Seuil, 1995.
  • "Comment L'obsession Sécuritaire Fait Muter La démocratie." Comment L'obsession Sécuritaire Fait Muter La Démocratie, Par Giorgio Agamben (Le Monde Diplomatique, Janvier 2014). N.p., n.d. Web. 15 Sept. 2014. <http://www.monde-diplomatique.fr/2014/01/AGAMBEN/49997>.
  • ARTE. “Terrorisme, Raison D'État (1/2) | ARTE.” YouTube, Arte, 12 Mar. 2019, www.youtube.com/watch?v=r6F9DShho50.
  • ARTE. “Terrorisme, Raison D'État (2/2) | ARTE.” YouTube, YouTube, 12 Mar. 2019, www.youtube.com/watch?v=83fRNSkiIsA.
  • TORRISI Céline, « Raison d’état », dans : Nicolas Kada éd., Dictionnaire d'administration publique. FONTAINE, Presses universitaires de Grenoble, « Droit et action publique », 2014, p. 409-410. URL : https://www.cairn.info/dictionnaire-d-administration-publique--9782706121371-page-409.htm
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  • TARANTO Domenico, « Le discours de la raison d'État », dans : Alain Caillé éd., Histoire raisonnée de la philosophie morale et politique. Paris, La Découverte, « Hors collection Sciences Humaines », 2001, p. 255-264. DOI : 10.3917/dec.caill.2001.01.0255. URL : https://www.cairn.info/histoire-raisonnee-de-la-philosophie-morale-et-pol--9782707134219-page-255.htm
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  • BONNET Stéphane, « Botero machiavélien ou l'invention de la raison d'Etat », Les Études philosophiques, 2003/3 (n° 66), p. 315-329. DOI : 10.3917/leph.033.0315. URL : https://www.cairn.info/revue-les-etudes-philosophiques-2003-3-page-315.htm
  • NEMO Philippe, « Chapitre 2. Machiavel. L’émergence de la « raison d’État » », dans : , Histoire des idées politiques aux Temps modernes et contemporains. sous la direction de NEMO Philippe. Paris cedex 14, Presses Universitaires de France, « Quadrige », 2013, p. 45-70. URL : https://www.cairn.info/histoire-des-idees-politiques-aux-temps-modernes--9782130627333-page-45.htm
  • GOYARD-FABRE Simone, « Chapitre 2 - De l’État à la raison d’État », dans : , Philosophie politique. XVIe-XXe siècle : modernité et humanisme, sous la direction de GOYARD-FABRE Simone. Paris cedex 14, Presses Universitaires de France, « Droit fondamental », 1987, p. 55-76. URL : https://www.cairn.info/philosophie-politique--9782130401766-page-55.htm
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Referencias[modifier | modifier le wikicode]