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|[[Histoire économique et sociale de la globalisation, 16e-21e siècles]]
|[[Storia economica e sociale della globalizzazione, secoli XVI-XI]]
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Ce cours vise à fournir une analyse détaillée et structurée des mécanismes structurels qui ont permis l'essor de la Révolution industrielle, en commençant par la fin du XVIIIe siècle. Nous aborderons le développement initial de l'industrie avec un focus sur la manière dont les progrès technologiques modestes et les investissements initiaux accessibles ont posé les bases de la transformation de la société. Nous commencerons par un examen approfondi des petites entreprises manufacturières en Angleterre, soulignant la manière dont elles ont bénéficié d'un faible coût d'entrée, facilitant ainsi l'émergence d'une nouvelle classe d'entrepreneurs. Nous étudierons les taux de profit variables mais souvent élevés de ces premières entreprises et leur rôle dans la promotion d'un réinvestissement et d'une innovation continus. Nous explorerons ensuite l'évolution des infrastructures de transport et leur impact sur la taille et la portée des entreprises, allant de l'isolement protecteur des marchés locaux à une concurrence accrue induite par une baisse des coûts de transport. Une attention particulière sera accordée aux conséquences sociales de l'industrialisation, notamment les conditions de travail précaires, l'utilisation du travail des femmes et des enfants, et la mobilité sociale résultant de l'industrialisation. L'examen des modèles de développement industriel et de leur propagation à travers l'Europe complétera notre analyse, permettant de comprendre l'influence de la Révolution industrielle sur l'économie mondiale. En résumé, ce cours a pour objectif d'examiner de manière descriptive et méthodique les multiples facettes de la Révolution industrielle, en mettant en lumière les dynamiques économiques, technologiques, sociales et humaines qui ont marqué cette période fondamentale.
Questo corso si propone di fornire un'analisi dettagliata e strutturata dei meccanismi strutturali che hanno permesso l'ascesa della rivoluzione industriale, a partire dalla fine del XVIII secolo. Analizzeremo il primo sviluppo dell'industria, concentrandoci su come modesti progressi tecnologici e investimenti iniziali accessibili abbiano posto le basi per la trasformazione della società. Inizieremo con un esame approfondito delle piccole imprese manifatturiere in Inghilterra, evidenziando come esse abbiano beneficiato di un basso costo di ingresso, facilitando l'emergere di una nuova classe di imprenditori. Esamineremo i tassi di profitto variabili, ma spesso elevati, di queste prime imprese e il loro ruolo nel promuovere continui reinvestimenti e innovazioni. Esploreremo poi l'evoluzione delle infrastrutture di trasporto e il loro impatto sulle dimensioni e sulla portata delle imprese, che vanno dall'isolamento protettivo dai mercati locali all'aumento della concorrenza determinato dalla riduzione dei costi di trasporto. Particolare attenzione sarà dedicata alle conseguenze sociali dell'industrializzazione, tra cui le condizioni di lavoro precarie, l'uso del lavoro femminile e minorile e la mobilità sociale derivante dall'industrializzazione. Un esame dei modelli di sviluppo industriale e della loro diffusione in Europa completerà la nostra analisi, consentendoci di comprendere l'influenza della rivoluzione industriale sull'economia globale. In sintesi, l'obiettivo di questo corso è quello di esaminare le molteplici sfaccettature della Rivoluzione industriale in modo descrittivo e metodico, evidenziando le dinamiche economiche, tecnologiche, sociali e umane che hanno caratterizzato questo periodo fondamentale.


[[Fichier:Carnegie steel ohio panorama.jpg|center|1000px|vignette|''Industrialisation massive :'' panorama sur les usines sidérurgiques Andrew Carnegie à Youngstown dans l'Ohio, 1910.]]
[[Fichier:Carnegie steel ohio panorama.jpg|center|1000px|vignette|Industrializzazione di massa: panorama della ferriera Andrew Carnegie di Youngstown, Ohio, 1910.]]


= Le faible coût des investissements =
= Bassi costi di investimento =


L'amorce de la Première révolution industrielle, qui a eu lieu dans la seconde moitié du 18e siècle, a démarré avec un niveau technique relativement limité et une faible intensité en capital par rapport à ce qu'elle est devenue par la suite. Au départ, les entreprises étaient souvent de petite taille, et les technologies, bien qu'innovatrices pour l'époque, ne requéraient pas d'investissements aussi massifs que ceux nécessaires pour les usines de l'ère victorienne tardive. Les industries du textile, par exemple, ont été parmi les premières à se mécaniser, mais les premières machines comme la spinning jenny ou le métier à tisser mécanique pouvaient être opérées dans de petits ateliers ou même dans des maisons (comme cela se faisait dans le système de "putting-out" ou "domestic system"). La machine à vapeur de James Watt, bien que représentant une avancée significative, a initialement été adoptée à une échelle relativement modeste avant de devenir la force motrice de grandes usines et du transport. C'est en partie parce que les systèmes de production étaient encore en transition. La fabrication restait souvent une activité de petite envergure, et bien que l'utilisation de machines ait permis une augmentation de la production, elle ne nécessitait pas au début les énormes installations que l'on associe à la révolution industrielle ultérieure. En outre, la première phase de la révolution industrielle a été caractérisée par des innovations incrémentales, qui ont permis des augmentations progressives de la productivité sans nécessiter d'énormes dépenses de capital. Les entreprises pouvaient souvent autofinancer leur croissance ou compter sur des réseaux de financement familiaux ou locaux, sans avoir besoin de recourir à des marchés financiers développés ou à de grands emprunts. Néanmoins, au fur et à mesure que la révolution progressait, la complexité et le coût des machines ont augmenté, de même que la taille des installations industrielles. Cela a conduit à une intensification du besoin en capital, au développement d'institutions financières dédiées, et à l'émergence de pratiques telles que la levée de capitaux via des actions ou des obligations pour financer de plus grands projets industriels.
L'inizio della Prima Rivoluzione Industriale, che ebbe luogo nella seconda metà del XVIII secolo, iniziò con un livello tecnologico relativamente limitato e una bassa intensità di capitale rispetto a ciò che divenne in seguito. Inizialmente, le aziende erano spesso di piccole dimensioni e le tecnologie, sebbene innovative per l'epoca, non richiedevano investimenti così massicci come quelli necessari per le fabbriche della tarda epoca vittoriana. Le industrie tessili, ad esempio, furono tra le prime a essere meccanizzate, ma le prime macchine, come il filatoio o il telaio elettrico, potevano essere utilizzate in piccole officine o addirittura nelle case (come avveniva nel "putting-out" o "sistema domestico"). La macchina a vapore di James Watt, pur essendo un progresso significativo, fu inizialmente adottata su scala relativamente modesta prima di diventare la forza trainante delle grandi fabbriche e dei trasporti. Ciò è dovuto in parte al fatto che i sistemi di produzione erano ancora in fase di transizione. L'industria manifatturiera era spesso ancora un'attività su piccola scala e, sebbene l'uso delle macchine permettesse un aumento della produzione, inizialmente non richiedeva gli enormi impianti che associamo alla successiva rivoluzione industriale. Inoltre, la prima fase della rivoluzione industriale è stata caratterizzata da innovazioni incrementali, che hanno permesso di aumentare gradualmente la produttività senza richiedere ingenti esborsi di capitale. Le aziende potevano spesso autofinanziare la propria crescita o affidarsi a reti di finanziamento familiari o locali, senza dover ricorrere a mercati finanziari sviluppati o a prestiti su larga scala. Tuttavia, con il progredire della rivoluzione, la complessità e il costo dei macchinari sono aumentati, così come le dimensioni degli impianti industriali. Questo ha portato a un'intensificazione del bisogno di capitale, allo sviluppo di istituzioni finanziarie dedicate e alla nascita di pratiche come la raccolta di capitali tramite azioni o obbligazioni per finanziare progetti industriali più grandi.


La capacité d'autofinancement à la fin du 18e siècle reflète les conditions économiques uniques de cette époque. En effet, le coût relativement bas des investissements initiaux pour les premières manufactures a permis à des individus issus de la classe artisanale ou de la petite bourgeoisie de devenir des entrepreneurs industriels. Ces entrepreneurs pouvaient souvent rassembler les capitaux nécessaires sans recourir à de grands emprunts ou à des investissements extérieurs significatifs. Le faible coût des technologies de l'époque, qui dépendaient principalement du bois et du métal simple, rendait les investissements initiaux relativement accessibles. De plus, les compétences nécessaires pour construire et opérer les premières machines étaient souvent issues de l'artisanat traditionnel. Par conséquent, bien que la main-d'œuvre spécialisée fut nécessaire, elle n'exigeait pas le niveau de formation que les technologies ultérieures ont requis. Cela signifie que les coûts de la main-d'œuvre restaient relativement faibles, surtout en comparaison avec les niveaux de salaire et de compétence demandés pour l'exploitation des technologies industrielles avancées du milieu du 20e siècle. Cette situation contrastait fortement avec celle des pays du tiers-monde au milieu du 20e siècle, l'introduction de technologies industrielles exigeait un niveau de capital et de compétences beaucoup plus élevé, hors de portée pour la plupart des travailleurs locaux et même pour les entrepreneurs locaux sans assistance extérieure. Les investissements nécessaires pour démarrer une activité industrielle dans ces pays en développement étaient souvent si importants qu'ils ne pouvaient être couverts que par des financements étatiques, des prêts internationaux ou des investissements directs étrangers. Le succès initial des entrepreneurs durant la Révolution industrielle britannique a donc été facilité par cette combinaison de faible coût d'entrée et de compétences artisanales adaptées, qui a créé un environnement propice à l'innovation et à la croissance industrielle. Cela a conduit à la formation d'une nouvelle classe sociale d'industriels, qui ont joué un rôle de premier plan dans l'avancement de l'industrialisation.  
La capacità di autofinanziamento alla fine del XVIII secolo rifletteva le condizioni economiche uniche dell'epoca. Il costo relativamente basso dell'investimento iniziale nelle prime fabbriche permise a individui provenienti da classi artigianali o piccolo borghesi di diventare imprenditori industriali. Questi imprenditori erano spesso in grado di raccogliere il capitale necessario senza ricorrere a grandi prestiti o a significativi investimenti esterni. Il basso costo della tecnologia dell'epoca, che si basava principalmente su legno e metallo semplice, rendeva gli investimenti iniziali relativamente accessibili. Inoltre, le competenze necessarie per costruire e far funzionare le prime macchine derivavano spesso dall'artigianato tradizionale. Di conseguenza, sebbene fosse necessaria una manodopera specializzata, non richiedeva il livello di formazione che le tecnologie successive hanno richiesto. Ciò significa che il costo della manodopera è rimasto relativamente basso, soprattutto se confrontato con i livelli salariali e di competenza richiesti per il funzionamento delle tecnologie industriali avanzate della metà del XX secolo. Ciò è in netto contrasto con la situazione dei Paesi del Terzo Mondo a metà del XX secolo, dove l'introduzione di tecnologie industriali richiedeva un livello di capitale e di competenze molto più elevato, al di là della portata della maggior parte dei lavoratori locali e persino degli imprenditori locali senza assistenza esterna. Gli investimenti necessari per avviare un'attività industriale in questi Paesi in via di sviluppo erano spesso così ingenti da poter essere coperti solo da finanziamenti statali, prestiti internazionali o investimenti diretti esteri. Il successo iniziale degli imprenditori durante la rivoluzione industriale britannica è stato quindi facilitato da questa combinazione di bassi costi di ingresso e competenze artigianali adattate, che hanno creato un ambiente favorevole all'innovazione e alla crescita industriale. Ciò ha portato alla formazione di una nuova classe sociale di industriali, che ha svolto un ruolo di primo piano nel portare avanti l'industrializzazione.


Dans les premiers stades de la Révolution industrielle, les exigences en termes d'installations pour les usines étaient relativement modestes. Des bâtiments existants, comme des granges ou des hangars, pouvaient être facilement convertis en espaces de production sans nécessiter des investissements lourds en construction ou en aménagement. Cela contrastait avec les installations industrielles ultérieures, qui étaient souvent de vastes usines spécialement conçues pour accueillir des lignes de production complexes et de grandes équipes d'ouvriers. Quant au capital circulant, c'est-à-dire les fonds nécessaires pour couvrir les dépenses courantes comme les matières premières, les salaires et les coûts d'exploitation, il était souvent plus élevé que l'investissement en capital fixe (les machines et l'installation). Les entreprises pouvaient recourir à des prêts bancaires pour financer ces coûts opérationnels. Les banques de l'époque étaient généralement disposées à accorder des crédits sur la base des titres de propriété des matières premières, des produits semi-finis ou finis, qui pouvaient servir de garanties. Le système de crédit était déjà assez développé en Angleterre à cette époque, avec des institutions financières établies pouvant fournir le capital de roulement nécessaire aux entrepreneurs industriels. En outre, les délais de paiement dans la chaîne d'approvisionnement – par exemple, acheter des matières premières à crédit et payer les fournisseurs après avoir vendu le produit fini – aidaient également à financer le capital circulant. Il est important de noter que l'accès au crédit a joué un rôle crucial dans le développement de l'industrie. Il a permis aux entreprises d'étendre rapidement leur production et de tirer parti des opportunités de marché sans avoir à accumuler de grandes quantités de capital en amont. Cela a facilité une croissance économique rapide et soutenue, qui est devenue caractéristique de la période industrielle.  
Nelle prime fasi della rivoluzione industriale, i requisiti delle fabbriche erano relativamente modesti. Gli edifici esistenti, come i fienili o i capannoni, potevano essere facilmente convertiti in spazi produttivi senza richiedere ingenti investimenti per la costruzione o l'allestimento. Ciò contrasta con le strutture industriali successive, che spesso erano grandi fabbriche appositamente progettate per ospitare linee di produzione complesse e grandi squadre di lavoratori. Il capitale circolante, cioè i fondi necessari a coprire le spese correnti come le materie prime, gli stipendi e i costi operativi, era spesso superiore agli investimenti in capitale fisso (macchinari e impianti). Le aziende potevano ricorrere a prestiti bancari per finanziare questi costi operativi. Le banche dell'epoca erano generalmente disposte a concedere crediti sulla base del titolo di proprietà di materie prime, semilavorati o prodotti finiti, che potevano essere utilizzati come garanzia. Il sistema creditizio era già abbastanza sviluppato in Inghilterra in quel periodo, con istituzioni finanziarie consolidate in grado di fornire il capitale circolante necessario agli imprenditori industriali. Inoltre, anche i termini di pagamento nella catena di fornitura - ad esempio, l'acquisto di materie prime a credito e il pagamento dei fornitori dopo la vendita del prodotto finito - contribuivano a finanziare il capitale circolante. È importante notare che l'accesso al credito ha svolto un ruolo cruciale nello sviluppo dell'industria. Ha permesso alle aziende di espandere rapidamente la produzione e di sfruttare le opportunità del mercato senza dover accumulare grandi quantità di capitale a monte. Ciò ha favorito la crescita economica rapida e sostenuta che ha caratterizzato il periodo industriale.


Le réinvestissement des profits engendrés par la Révolution industrielle a été une des forces motrices de sa propagation au-delà des frontières britanniques. Ces profits, souvent substantiels en raison de l'amélioration de l'efficacité et de la productivité apportée par les nouvelles technologies, ainsi que l'expansion des marchés, ont été alloués à diverses fins. D'une part, les industriels ont injecté une partie de ces sommes dans l'innovation technologique, acquérant de nouvelles machines et perfectionnant les processus de production. Cela a entraîné une spirale vertueuse d'amélioration continue, où chaque avancée permettait de générer davantage de profits à réinvestir. Parallèlement, la quête de nouveaux marchés et de sources de matières premières à moindre coût a encouragé les entreprises britanniques à étendre leurs activités à l'international. Cet expansionnisme a souvent pris la forme d'investissements dans les colonies ou d'autres régions, où ils ont établi des industries ou financé des projets industriels, transplantant ainsi les pratiques et les capitaux britanniques. L'infrastructure, essentielle à l'industrialisation, a également bénéficié de ces profits. Les réseaux ferroviaires, les canaux et les ports ont été développés ou améliorés, non seulement au Royaume-Uni mais aussi à l'étranger, rendant ainsi le commerce et la production industrielle plus efficaces. Outre ces investissements directs, l'influence coloniale britannique a servi de véhicule pour la diffusion des technologies et des méthodes industrielles. Cela a créé un écosystème favorable à l'expansion de l'industrialisation dans les colonies, qui, à leur tour, fournissaient les matières premières essentielles pour alimenter les usines britanniques. Dans le domaine du commerce international, l'excédent de capital a permis aux entreprises du Royaume-Uni d'accroître leur empreinte mondiale, exportant des produits manufacturés en grande quantité tout en important les ressources nécessaires à leur production. Enfin, la mobilité des ingénieurs, des entrepreneurs et des travailleurs qualifiés, souvent financée par les profits industriels, a facilité les échanges de compétences et de savoir-faire entre nations. Ces transferts de technologie ont joué un rôle clé dans la généralisation des pratiques industrielles à travers le monde. Tous ces facteurs combinés ont contribué à faire de la Révolution industrielle un phénomène global, transformant non seulement les économies nationales mais aussi les relations internationales et la structure économique mondiale.
Il reinvestimento dei profitti generati dalla Rivoluzione industriale fu una delle forze trainanti della sua diffusione oltre i confini britannici. Questi profitti, spesso consistenti grazie al miglioramento dell'efficienza e della produttività determinato dalle nuove tecnologie e dall'espansione dei mercati, furono destinati a diversi scopi. Da un lato, i produttori investirono parte di queste somme nell'innovazione tecnologica, acquistando nuovi macchinari e perfezionando i processi produttivi. Questo portò a una spirale virtuosa di continui miglioramenti, con ogni progresso che generava maggiori profitti da reinvestire. Allo stesso tempo, la ricerca di nuovi mercati e di fonti di materie prime più economiche incoraggiò le aziende britanniche a espandersi a livello internazionale. Questo espansionismo prese spesso la forma di investimenti nelle colonie o in altre regioni, dove si stabilirono industrie o si finanziarono progetti industriali, trapiantando così le pratiche e i capitali britannici. Anche le infrastrutture, essenziali per l'industrializzazione, beneficiarono di questi profitti. Reti ferroviarie, canali e porti furono sviluppati o migliorati, non solo nel Regno Unito ma anche all'estero, rendendo più efficienti il commercio e la produzione industriale. Oltre a questi investimenti diretti, l'influenza coloniale britannica servì da veicolo per la diffusione della tecnologia e dei metodi industriali. Ciò ha creato un ecosistema favorevole all'espansione dell'industrializzazione nelle colonie, che a loro volta hanno fornito le materie prime essenziali per rifornire le fabbriche britanniche. Nell'ambito del commercio internazionale, il capitale in eccesso ha permesso alle aziende britanniche di aumentare la loro impronta globale, esportando manufatti in grandi quantità e importando le risorse necessarie per produrli. Infine, la mobilità di ingegneri, imprenditori e lavoratori qualificati, spesso finanziata dai profitti industriali, ha facilitato lo scambio di competenze e know-how tra le nazioni. Questi trasferimenti di tecnologia hanno svolto un ruolo fondamentale nella generalizzazione delle pratiche industriali in tutto il mondo. Tutti questi fattori si sono combinati per rendere la rivoluzione industriale un fenomeno globale, trasformando non solo le economie nazionali, ma anche le relazioni internazionali e la struttura economica mondiale.


= Les profits élevés =
= Profitti elevati =
   
   
Les taux de profit élevés enregistrés au cours de la Première révolution industrielle, souvent entre 20 et 30 % selon les secteurs, ont été déterminants pour l'accumulation de capital et la croissance économique de l'époque. Ces marges bénéficiaires considérables fournissaient aux entreprises les moyens nécessaires pour réinvestir et soutenir l'expansion industrielle, permettant ainsi une croissance soutenue et la mise en place d'infrastructures industrielles de plus en plus sophistiquées. Lorsqu'on compare ces taux de profit avec ceux des années 1950, qui sont tombés autour de 10 %, et encore plus bas dans les années 1970, à environ 5 %, il est évident que les premiers entrepreneurs industriels disposaient d'un avantage considérable. Cet avantage leur a permis de réinvestir des sommes significatives dans leurs entreprises, d'explorer de nouvelles opportunités industrielles et d'innover sans cesse. Cet esprit d'accumulation et de réinvestissement du capital a été un moteur clé de l'industrialisation. Il a été rendu possible non seulement par les bénéfices économiques, mais aussi par un certain éthos qui a prévalu en Angleterre pendant cette période. L'idée que l'argent devrait être utilisé de manière productive, pour stimuler l'emploi et la création de richesse, était un principe directeur qui a marqué la société britannique. Le capital initial, relativement modeste et pouvant être rassemblé par des particuliers ou de petits groupes d'investisseurs, a permis une première vague d'activités industrielles. Cependant, ce sont les profits issus de ces premières entreprises qui ont alimenté des investissements plus conséquents et ont permis une expansion rapide des capacités industrielles et du développement économique dans son ensemble. Ce cercle vertueux d'investissement et d'innovation a accéléré le processus d'industrialisation, débouchant sur des avancées technologiques, une augmentation de la production, et finalement, une transformation profonde de la société et de l'économie.
Gli elevati tassi di profitto registrati durante la Prima rivoluzione industriale, spesso compresi tra il 20% e il 30% a seconda del settore, sono stati decisivi per l'accumulo di capitale e la crescita economica dell'epoca. Questi elevati margini di profitto hanno fornito alle imprese i mezzi per reinvestire e sostenere l'espansione industriale, consentendo una crescita sostenuta e lo sviluppo di infrastrutture industriali sempre più sofisticate. Se confrontiamo questi tassi di profitto con quelli degli anni Cinquanta, scesi a circa il 10%, e ancora più bassi negli anni Settanta, intorno al 5%, è chiaro che i primi imprenditori industriali avevano un vantaggio considerevole. Questo vantaggio ha permesso loro di reinvestire somme significative nelle loro aziende, di esplorare nuove opportunità industriali e di innovare costantemente. Questo spirito di accumulazione e reinvestimento del capitale è stato un motore fondamentale dell'industrializzazione. Ciò è stato reso possibile non solo dai vantaggi economici, ma anche da una certa etica che prevaleva in Inghilterra in questo periodo. L'idea che il denaro dovesse essere usato in modo produttivo, per stimolare l'occupazione e la creazione di ricchezza, era un principio guida che plasmava la società britannica. Il capitale iniziale relativamente modesto, che poteva essere raccolto da singoli individui o da piccoli gruppi di investitori, permise una prima ondata di attività industriali. Tuttavia, sono stati i profitti di queste prime imprese ad alimentare investimenti più consistenti e a portare a una rapida espansione della capacità industriale e dello sviluppo economico nel suo complesso. Questo circolo virtuoso di investimenti e innovazione ha accelerato il processo di industrializzazione, portando a progressi tecnologici, a un aumento della produzione e, in definitiva, a una profonda trasformazione della società e dell'economia.


= La taille des entreprises =
= Dimensione dell'azienda =
   
   
== L’absence d’une taille optimale ou minimale ==
== L'assenza di una dimensione ottimale o minima ==
La comparaison des dynamiques entrepreneuriales entre la période de la Révolution industrielle et l'époque actuelle souligne l'évolution des économies et des contextes dans lesquels les entreprises opèrent. Durant la Révolution industrielle, le faible coût d'entrée dans le secteur industriel a permis à de nombreuses petites entreprises de voir le jour. Le faible coût des technologies de l'époque, principalement mécaniques et souvent actionnées par de l'énergie hydraulique ou la vapeur, associé à une main-d'œuvre abondante et bon marché, a créé un environnement où même les entreprises avec un faible capital pouvaient se lancer et prospérer. La demande croissante, portée par l'urbanisation et la hausse de la population, ainsi que l'absence de réglementations strictes, ont également favorisé l'émergence et la croissance de ces petites entreprises. À l'opposé, dans le monde contemporain, la taille de l'entreprise peut être un facteur déterminant de sa résilience face aux crises. Les coûts fixes élevés, les technologies avancées, les normes réglementaires strictes et la concurrence internationale intense nécessitent des investissements substantiels et une capacité d'adaptation que les petites entreprises peuvent avoir du mal à déployer. La main-d'œuvre, devenue plus chère en raison de l'augmentation du niveau de vie et des régulations sociales, représente aussi un coût bien plus significatif pour les entreprises d'aujourd'hui. Ainsi, la tendance actuelle est à la concentration des entreprises, où les plus grandes peuvent bénéficier d'économies d'échelle, d'un accès plus aisé au financement et d'une capacité à influencer le marché et à résister aux périodes de ralentissement économique. Toutefois, il est important de noter que l'écosystème entrepreneurial actuel est aussi très dynamique avec les startups technologiques et les entreprises innovantes qui, malgré leur taille parfois modeste, peuvent disrupter des marchés entiers grâce à des innovations radicales et à l'agilité de leur structure.
Il confronto delle dinamiche imprenditoriali tra il periodo della Rivoluzione industriale e i giorni nostri mette in evidenza il cambiamento delle economie e dei contesti in cui operano le imprese. Durante la Rivoluzione industriale, il basso costo di ingresso nel settore industriale ha permesso la nascita di molte piccole imprese. Il basso costo delle tecnologie dell'epoca, principalmente meccaniche e spesso alimentate dall'acqua o dal vapore, unito all'abbondanza di manodopera a basso costo, ha creato un ambiente in cui anche le imprese con poco capitale potevano avviare e prosperare. Anche la crescita della domanda, determinata dall'urbanizzazione e dall'aumento della popolazione, e l'assenza di norme severe, hanno favorito la nascita e la crescita di queste piccole imprese. D'altra parte, nel mondo di oggi, le dimensioni di un'azienda possono essere un fattore determinante per la sua resistenza alle crisi. Costi fissi elevati, tecnologie avanzate, standard normativi severi e un'intensa concorrenza internazionale richiedono investimenti sostanziali e una capacità di adattamento che le piccole imprese possono avere difficoltà a mettere in campo. Anche la manodopera, che è diventata più costosa a causa dell'aumento del tenore di vita e delle normative sociali, rappresenta un costo molto più significativo per le imprese di oggi. Di conseguenza, la tendenza attuale è quella della concentrazione delle imprese, dove le aziende più grandi possono beneficiare di economie di scala, di un più facile accesso ai finanziamenti e della capacità di influenzare il mercato e di resistere ai periodi di recessione economica. Tuttavia, è importante notare che l'ecosistema imprenditoriale odierno è anche molto dinamico, con start-up tecnologiche e aziende innovative che, nonostante le loro dimensioni talvolta modeste, possono sconvolgere interi mercati grazie a innovazioni radicali e all'agilità della loro struttura.


== L’exemple Krupp ==
== L'esempio di Krupp ==


[[Image:Alfred Krupp.jpg|thumb|180px|right|Alfred Krupp.]]
[[Image:Alfred Krupp.jpg|thumb|180px|right|Alfred Krupp.]]


Le cas de Krupp illustre parfaitement la transition qui s'est opérée dans le paysage industriel depuis la Révolution industrielle. Fondée en 1811, la société Krupp a commencé comme une entreprise de taille modeste et a grandi pour devenir un conglomérat industriel international, symbolisant le potentiel de croissance qui caractérisait cette époque de transformations économiques. Au début de la Révolution industrielle, la flexibilité des petites entreprises constituait un avantage dans un marché en évolution rapide, où les innovations techniques pouvaient être rapidement adoptées et mises en œuvre. De plus, le cadre réglementaire souvent laxiste permettait aux petites entités de prospérer sans les lourdeurs administratives et financières qui peuvent accompagner les grandes entreprises dans les économies modernes. Cependant, à mesure que l'ère industrielle progressait, des facteurs comme le développement des systèmes de transport (ferroviaire, maritime, routier) et la globalisation du commerce ont commencé à favoriser les entreprises capables de produire à grande échelle et de distribuer leurs produits plus largement. Ces entreprises, telles que Krupp, ont pu investir dans de lourdes infrastructures, adopter des technologies de pointe, étendre leur emprise sur les chaînes d'approvisionnement et accéder à des marchés internationaux, leur conférant un avantage compétitif sur les petites entreprises. L'ascension de Krupp reflète cette dynamique. L'entreprise a été capable d'évoluer avec son temps, passant d'une fonderie de fonte à une multinationale de la production d'acier et de l'armement, capitalisant sur les guerres, la demande croissante en acier pour la construction et l'industrialisation générale, ainsi que sur les innovations technologiques. Dans ce contexte, les petites entreprises se sont retrouvées confrontées à des défis majeurs. Sans l'accès au même niveau de ressources, elles ont eu du mal à rivaliser en termes de prix, d'efficacité et de portée de marché. Beaucoup ont été absorbées par des entités plus grandes ou ont dû se spécialiser dans des niches pour survivre. La capacité de résister aux crises est devenue alors un attribut associé à la taille, et les grandes entreprises comme Krupp étaient mieux équipées pour faire face à la volatilité économique, aux guerres, aux crises financières et aux changements politiques. Leur taille leur permettait d'amortir les chocs, de diversifier les risques et de planifier sur le long terme, une capacité moins accessible aux petites entreprises. La trajectoire de Krupp s'inscrit donc dans la logique plus large du développement industriel et économique, où les structures des entreprises ont dû s'adapter aux nouvelles réalités d'un monde en rapide évolution.
Il caso di Krupp è un'illustrazione perfetta della transizione che si è verificata nel panorama industriale a partire dalla Rivoluzione industriale. Fondata nel 1811, Krupp è nata come piccola azienda ed è cresciuta fino a diventare un conglomerato industriale internazionale, simbolo del potenziale di crescita che ha caratterizzato quest'epoca di trasformazione economica. All'inizio della Rivoluzione industriale, la flessibilità delle piccole imprese rappresentava un vantaggio in un mercato in rapida evoluzione, dove le innovazioni tecniche potevano essere adottate e implementate rapidamente. Inoltre, il quadro normativo spesso poco rigoroso consentiva alle piccole entità di prosperare senza gli oneri amministrativi e finanziari che possono accompagnare le grandi imprese nelle economie moderne. Tuttavia, con il progredire dell'era industriale, fattori come lo sviluppo dei sistemi di trasporto (ferroviario, marittimo, stradale) e la globalizzazione degli scambi commerciali hanno iniziato a favorire le imprese in grado di produrre su larga scala e di distribuire i propri prodotti in modo più capillare. Queste aziende, come Krupp, sono state in grado di investire in infrastrutture pesanti, di adottare tecnologie all'avanguardia, di estendere la loro presa sulle catene di approvvigionamento e di accedere ai mercati internazionali, ottenendo un vantaggio competitivo rispetto alle aziende più piccole. L'ascesa di Krupp riflette questa dinamica. L'azienda è stata in grado di stare al passo con i tempi, trasformandosi da fonderia di ferro a multinazionale dell'acciaio e degli armamenti, sfruttando le guerre, la crescente domanda di acciaio per l'edilizia e l'industrializzazione generale, nonché le innovazioni tecnologiche. In questo contesto, le piccole imprese hanno dovuto affrontare sfide importanti. Non avendo accesso allo stesso livello di risorse, hanno avuto difficoltà a competere in termini di prezzi, efficienza e portata di mercato. Molte sono state assorbite da entità più grandi o hanno dovuto specializzarsi in nicchie per sopravvivere. La capacità di resistere alle crisi è diventata un attributo associato alle dimensioni e le grandi aziende come Krupp erano meglio equipaggiate per affrontare la volatilità economica, le guerre, le crisi finanziarie e i cambiamenti politici. Le loro dimensioni consentivano di assorbire gli shock, diversificare i rischi e pianificare a lungo termine, una capacità meno accessibile alle aziende più piccole. La traiettoria di Krupp rientra quindi nella più ampia logica dello sviluppo industriale ed economico, in cui le strutture aziendali hanno dovuto adattarsi alle nuove realtà di un mondo in rapida evoluzione.


= Les coûts de transport =
= Costi di trasporto =
   
   
== Des coûts élevés : un atout au début de l’industrialisation ==
== Costi elevati: un vantaggio nelle prime fasi dell'industrializzazione ==
Avant la généralisation des bateaux à vapeur et le développement des chemins de fer, le coût élevé du transport avait un impact significatif sur la structure industrielle et commerciale. Les usines avaient tendance à produire pour les marchés locaux car il était souvent trop onéreux de transporter des marchandises sur de longues distances. Cette période a vu la prolifération de petites usines disséminées, qui répondaient aux besoins immédiats de la population locale, chaque région développant souvent ses propres spécialités en fonction des ressources et compétences disponibles. La production industrielle se faisait à proximité des sources de matières premières comme le charbon et le minerai de fer pour minimiser les frais de transport. Cette contrainte a également stimulé des investissements significatifs dans les infrastructures de transport, comme les canaux et les chemins de fer, et a encouragé l'amélioration des routes existantes. Quand les chemins de fer sont devenus communs et que les bateaux à vapeur se sont répandus, la dynamique a radicalement changé. Le transport devenait moins coûteux et plus rapide, permettant aux usines plus grandes et centralisées de produire en masse et de vendre leurs produits dans des marchés élargis, profitant ainsi d'économies d'échelle. Cela a commencé à mettre en difficulté les petites usines locales qui ne pouvaient pas rivaliser avec la production à grande échelle et la distribution étendue des grandes entreprises, transformant en profondeur l'économie industrielle.  
Prima della diffusione dei battelli a vapore e dello sviluppo delle ferrovie, l'alto costo dei trasporti aveva un impatto significativo sulla struttura industriale e commerciale. Le fabbriche tendevano a produrre per i mercati locali, poiché spesso era troppo costoso trasportare le merci su lunghe distanze. In questo periodo si assiste alla proliferazione di piccole fabbriche sparse, che soddisfano i bisogni immediati della popolazione locale; ogni regione spesso sviluppa le proprie specialità in base alle risorse e alle competenze disponibili. La produzione industriale avveniva vicino alle fonti di materie prime, come il carbone e il minerale di ferro, per ridurre al minimo i costi di trasporto. Questo vincolo ha anche stimolato investimenti significativi nelle infrastrutture di trasporto, come canali e ferrovie, e ha incoraggiato il miglioramento delle strade esistenti. Quando le ferrovie divennero comuni e i battelli a vapore si diffusero, la dinamica cambiò radicalmente. I trasporti divennero più economici e veloci, consentendo alle fabbriche più grandi e centralizzate di produrre in massa e vendere i loro prodotti su mercati più ampi, beneficiando delle economie di scala. Questo iniziò a escludere le piccole fabbriche locali che non potevano competere con la produzione su larga scala e la distribuzione capillare delle grandi aziende, trasformando profondamente l'economia industriale.  


Les coûts élevés de transport au début de la Révolution industrielle ont effectivement créé une forme de protectionnisme naturel, préservant les industries naissantes locales de la concurrence des firmes plus grandes et plus établies. Ces frais de transport agissaient comme des barrières non officielles, isolant les marchés et permettant aux entreprises de se concentrer sur l'approvisionnement de la demande à proximité immédiate. À cette époque, la compétition était essentiellement locale ; une entreprise n'avait besoin que d'être compétitive dans un périmètre restreint, où les coûts prohibitifs du transport faisaient barrage à la concurrence lointaine. La Révolution industrielle, dans ses débuts, était fortement marquée par son caractère local et régional. En Angleterre, par exemple, c'est la région du Lancashire, autour de Manchester, qui a été le berceau de nombreuses innovations et développements industriels. De même, en France, le Nord et l'Alsace sont devenus des centres industriels clés, tout comme la Catalogne en Espagne et la Nouvelle-Angleterre aux États-Unis. Ces régions bénéficiaient de leurs propres conditions favorables à l'industrialisation, telles que l'accès à des matières premières, des compétences artisanales ou des capitaux. À une échelle internationale, ces mêmes coûts de transport ont joué un rôle crucial dans la protection des industries continentales européennes contre la suprématie industrielle britannique. L'Angleterre, pionnière de l'industrialisation avec une avance technique significative, ne pouvait pas inonder facilement le reste de l'Europe de ses produits en raison de ces frais de transport élevés. Cela a offert un répit aux industries sur le continent, leur permettant de se développer et de progresser technologiquement, sans être submergées par la concurrence britannique. Dans ce contexte, les frais de transport élevés ont eu un impact paradoxal : ils ont restreint le commerce et la diffusion des innovations, mais en même temps, ils ont favorisé la diversification industrielle et le développement de capacités locales. C'est ce qui a permis à de nombreuses régions d'Europe et d'Amérique du Nord de poser les bases de leur propre essor industriel avant l'ère de la globalisation des échanges et de la distribution à grande échelle.
Gli elevati costi di trasporto all'inizio della Rivoluzione industriale crearono di fatto una forma di protezionismo naturale, proteggendo le industrie locali nascenti dalla concorrenza di aziende più grandi e consolidate. I costi di trasporto agiscono come barriere non ufficiali, isolando i mercati e consentendo alle aziende di concentrarsi sulla domanda nelle loro immediate vicinanze. A quei tempi, la concorrenza era essenzialmente locale; un'azienda doveva competere solo all'interno di un'area limitata, dove i costi di trasporto proibitivi fungevano da barriera alla concorrenza lontana. Nelle sue fasi iniziali, la rivoluzione industriale è stata fortemente caratterizzata dal suo carattere locale e regionale. In Inghilterra, ad esempio, fu la regione del Lancashire, intorno a Manchester, la culla di molte innovazioni e sviluppi industriali. Allo stesso modo, in Francia, le regioni del Nord e dell'Alsazia divennero centri industriali chiave, così come la Catalogna in Spagna e il New England negli Stati Uniti. Queste regioni hanno beneficiato delle proprie condizioni favorevoli all'industrializzazione, come l'accesso alle materie prime, alle competenze artigianali e ai capitali. Su scala internazionale, gli stessi costi di trasporto hanno svolto un ruolo cruciale nel proteggere le industrie dell'Europa continentale dalla supremazia industriale britannica. L'Inghilterra, pioniera dell'industrializzazione con un notevole vantaggio tecnico, non poteva facilmente inondare il resto dell'Europa con i suoi prodotti a causa degli elevati costi di trasporto. Ciò ha offerto una tregua alle industrie del continente, consentendo loro di svilupparsi e progredire tecnologicamente senza essere sommerse dalla concorrenza britannica. In questo contesto, gli alti costi di trasporto hanno avuto un impatto paradossale: hanno limitato il commercio e la diffusione dell'innovazione, ma allo stesso tempo hanno incoraggiato la diversificazione industriale e lo sviluppo di capacità locali. È questo che ha permesso a molte regioni dell'Europa e del Nord America di gettare le basi del proprio sviluppo industriale prima dell'era del commercio globalizzato e della distribuzione su larga scala.


Le développement des infrastructures de transport, en particulier des chemins de fer, dans la seconde moitié du XIXe siècle a considérablement réduit les coûts et les temps de déplacement. Le train, en particulier, a révolutionné le transport des marchandises et des personnes, rendant possible le commerce à plus longue distance et avec des frais nettement réduits par rapport aux méthodes traditionnelles comme le transport par charrettes, à cheval ou par voie navigable. Cette réduction des coûts de transport a eu des conséquences majeures sur l'organisation industrielle. Les petites industries, qui avaient prospéré dans un contexte de coûts de transport élevés et qui étaient de ce fait protégées de la concurrence extérieure, ont commencé à ressentir la pression des entreprises plus grandes et technologiquement avancées capables de produire en masse. Ces grandes entreprises pouvaient désormais étendre leur portée commerciale, distribuant leurs produits sur des marchés bien plus étendus. Avec le chemin de fer, les grandes entreprises pouvaient non seulement atteindre des marchés éloignés, mais également profiter des économies d'échelle en centralisant leur production dans des usines de plus grande taille, ce qui réduisait leurs coûts unitaires. Elles pouvaient ainsi offrir leurs produits à des prix que les petites industries locales, avec des structures de coûts plus élevés, ne pouvaient pas concurrencer. C'est dans ce contexte que beaucoup de petites entreprises ont été contraintes de fermer leurs portes ou de se transformer, alors que les régions industrielles précédemment isolées se sont intégrées dans une économie nationale et même internationale. Le paysage industriel a été remodelé, favorisant les zones avec un accès privilégié aux nouvelles infrastructures de transport, et a jeté les bases de la mondialisation des marchés que nous connaissons aujourd'hui.
Lo sviluppo delle infrastrutture di trasporto, in particolare delle ferrovie, nella seconda metà del XIX secolo ha ridotto notevolmente i costi e i tempi di viaggio. Il treno, in particolare, ha rivoluzionato il trasporto di merci e persone, rendendo possibile il commercio su distanze più lunghe e a costi molto più bassi rispetto ai metodi tradizionali, come il trasporto su carri, cavalli o vie d'acqua. Questa riduzione dei costi di trasporto ebbe un impatto notevole sull'organizzazione industriale. Le piccole industrie, che avevano prosperato in un contesto di alti costi di trasporto ed erano quindi protette dalla concorrenza esterna, cominciarono a sentire la pressione di aziende più grandi e tecnologicamente avanzate, in grado di produrre in massa. Queste grandi aziende potevano ora estendere la loro portata commerciale, distribuendo i loro prodotti a mercati molto più ampi. Con la ferrovia, le grandi aziende potevano non solo raggiungere mercati lontani, ma anche beneficiare di economie di scala centralizzando la produzione in fabbriche più grandi, che riducevano i costi unitari. Ciò significava che potevano offrire i loro prodotti a prezzi che le piccole industrie locali, con le loro strutture di costo più elevate, non potevano competere. In questo contesto, molte piccole imprese sono state costrette a chiudere o a trasformarsi, mentre regioni industriali precedentemente isolate sono state integrate in un'economia nazionale e persino internazionale. Il paesaggio industriale è stato rimodellato, favorendo le aree con accesso privilegiato alle nuove infrastrutture di trasporto e gettando le basi per la globalizzazione dei mercati che conosciamo oggi.


= Les conditions sociales en matière d’emploi =
= Condizioni sociali relative all'occupazione =


[[Fichier:Lh1 03.jpg|vignette|right|200px|Carreau de mine de La Houve à Creutzwald (Lorraine).]]
[[Fichier:Lh1 03.jpg|vignette|right|200px|La miniera di La Houve a Creutzwald (Lorena).]]


La Révolution industrielle a apporté des changements profonds dans la structure sociale, notamment à travers le mouvement de la population des campagnes vers les villes. Ce déplacement massif était en grande partie dû aux enclosures en Angleterre, par exemple, qui ont poussé de nombreux paysans hors de leurs terres traditionnelles, ainsi qu'aux transformations agricoles qui ont réduit le besoin de main-d'œuvre. Les paysans sans terre et ceux qui avaient perdu leur moyen de subsistance en raison de l'introduction de nouvelles méthodes agricoles ou de la mécanisation se sont retrouvés à chercher du travail dans les villes, où les usines industrielles émergentes avaient besoin de main-d'œuvre. Cette migration n'était pas motivée par l'attrait d'une amélioration sociale, mais par la nécessité. Les emplois dans l'industrie offraient des salaires souvent bas et des conditions de travail difficiles. L'absence de législation sociale à cette époque signifiait que les travailleurs étaient très peu protégés : ils travaillaient de longues heures dans des conditions dangereuses et insalubres, sans sécurité d'emploi, sans assurance contre les accidents du travail, et sans droit à la retraite. Les historiens parlent souvent de la "fluidité sociale négative" pendant cette période pour décrire le phénomène où les individus, loin de gravir l'échelle sociale, étaient plutôt entraînés dans un milieu de travail précaire et souvent exploiteur. Malgré cela, pour beaucoup, le travail en usine représentait l'unique opportunité de gagner leur vie, même si cela signifiait endurer des conditions difficiles. Ce n'est que progressivement, souvent à la suite de crises, de luttes syndicales et de pressions politiques, que les gouvernements ont commencé à mettre en place des lois pour protéger les travailleurs. Les premières lois sur le travail des enfants, les conditions de travail, les heures de travail et la sécurité ont jeté les bases des systèmes de protection sociale que nous connaissons aujourd'hui. Mais ces changements ont pris du temps et beaucoup ont souffert avant que ces protections ne soient instaurées.
La Rivoluzione industriale ha portato profondi cambiamenti nella struttura sociale, in particolare attraverso lo spostamento delle persone dalle campagne alle città. Questo movimento massiccio fu dovuto in gran parte alle recinzioni in Inghilterra, ad esempio, che spinsero molti contadini fuori dalle loro terre tradizionali, nonché alle trasformazioni agricole che ridussero la necessità di manodopera. I contadini senza terra e coloro che avevano perso i loro mezzi di sostentamento a causa dell'introduzione di nuovi metodi agricoli o della meccanizzazione si ritrovarono a cercare lavoro nelle città, dove le nascenti fabbriche industriali avevano bisogno di manodopera. Questa migrazione non era motivata dal richiamo di un miglioramento sociale, ma dalla necessità. I posti di lavoro nell'industria offrivano spesso salari bassi e condizioni di lavoro difficili. L'assenza di una legislazione sociale all'epoca significava che i lavoratori erano poco tutelati: lavoravano per lunghi orari in condizioni pericolose e malsane, senza sicurezza del posto di lavoro, senza assicurazione contro gli infortuni sul lavoro e senza diritto alla pensione. Gli storici parlano spesso di "fluidità sociale negativa" in questo periodo per descrivere il fenomeno per cui gli individui, lungi dal salire la scala sociale, erano invece attratti da un ambiente di lavoro precario e spesso sfruttato. Nonostante ciò, per molti il lavoro in fabbrica rappresentava l'unica opportunità di guadagnarsi da vivere, anche se significava sopportare condizioni difficili. Solo gradualmente, spesso a seguito di crisi, lotte sindacali e pressioni politiche, i governi hanno iniziato a introdurre leggi a tutela dei lavoratori. Le prime leggi sul lavoro minorile, sulle condizioni di lavoro, sull'orario di lavoro e sulla sicurezza hanno gettato le basi per i sistemi di protezione sociale che conosciamo oggi. Ma questi cambiamenti hanno richiesto tempo e molti hanno sofferto prima che queste tutele fossero introdotte.


Les conditions de travail pendant la Révolution industrielle reflétaient la dynamique du marché de l'époque où l'offre excédentaire de main-d'œuvre permettait aux employeurs d'imposer des salaires très bas. Les femmes et les enfants étaient souvent employés parce qu'ils constituaient une main-d'œuvre encore moins chère que les hommes adultes et parce qu'ils étaient généralement moins enclins à se syndiquer et à revendiquer de meilleures conditions de travail. Ces groupes étaient souvent payés à une fraction du salaire des hommes adultes, ce qui augmentait encore la marge de profit des entreprises. Dans ce contexte, le salaire versé aux ouvriers n'était souvent que le minimum vital, calculé selon ce qui était strictement nécessaire pour la survie du travailleur et de sa famille. Cette approche, parfois décrite comme un "salaire de subsistance", ne laissait guère de place à l'épargne personnelle ou à l'amélioration du niveau de vie. L'absence de régulations et de protections sociales a eu pour conséquence directe la mise en place d'un système où la baisse des salaires pouvait être utilisée comme un levier pour augmenter les marges de profit. Les entrepreneurs de la Révolution industrielle, souvent loués pour leur ingéniosité et leur esprit d'entreprise, ont également profité d'un système où les coûts de production pouvaient être compressés au détriment du bien-être des travailleurs. Le fait que les profits ne devaient pas être partagés signifiait que les propriétaires d'usines pouvaient réinvestir une plus grande partie de leurs bénéfices dans l'expansion de leurs entreprises, l'achat de nouvelles machines et l'amélioration des processus de production. Cela a sans doute contribué à l'accélération de l'industrialisation et à la croissance économique globale, mais cette croissance est venue à un coût social élevé. Il a fallu des décennies de lutte des travailleurs, de militantisme social et de réformes législatives pour commencer à créer un environnement de travail plus équilibré et juste, où les travailleurs bénéficiaient de protections et d'une part plus équitable des fruits de la croissance économique.
Le condizioni di lavoro durante la Rivoluzione industriale riflettevano le dinamiche di mercato dell'epoca, quando l'eccesso di offerta di manodopera consentiva ai datori di lavoro di applicare salari molto bassi. Le donne e i bambini venivano spesso impiegati perché costituivano una forza lavoro ancora più economica degli uomini adulti e perché erano generalmente meno inclini a sindacalizzarsi e a chiedere migliori condizioni di lavoro. Questi gruppi erano spesso pagati una frazione di quanto venivano pagati gli uomini adulti, il che aumentava ulteriormente i margini di profitto delle aziende. In questo contesto, i salari pagati ai lavoratori spesso non superavano il minimo vitale, calcolato in base allo stretto necessario per la sopravvivenza del lavoratore e della sua famiglia. Questo approccio, talvolta descritto come "salario di sussistenza", lasciava poco spazio ai risparmi personali o al miglioramento degli standard di vita. Una conseguenza diretta della mancanza di regolamentazione e di protezione sociale era un sistema in cui i salari più bassi potevano essere usati come leva per aumentare i margini di profitto. Anche gli imprenditori della rivoluzione industriale, spesso lodati per il loro ingegno e spirito imprenditoriale, hanno beneficiato di un sistema in cui i costi di produzione potevano essere compressi a scapito del benessere dei lavoratori. Il fatto che i profitti non dovessero essere condivisi significava che i proprietari delle fabbriche potevano reinvestire una parte maggiore dei loro profitti nell'espansione delle loro attività, nell'acquisto di nuovi macchinari e nel miglioramento dei processi produttivi. Ciò ha indubbiamente contribuito all'accelerazione dell'industrializzazione e della crescita economica complessiva, ma questa crescita ha avuto un costo sociale elevato. Ci sono voluti decenni di lotte dei lavoratori, attivismo sociale e riforme legislative per iniziare a creare un ambiente di lavoro più equilibrato ed equo, in cui i lavoratori godessero di tutele e di una parte più equa dei frutti della crescita economica.


L'industrialisation, spécialement durant ses premières phases, a bénéficié de manière significative de la participation de la main-d'œuvre féminine et enfantine, souvent dans des conditions qui seraient considérées comme inacceptables aujourd'hui. Le secteur du textile, par exemple, a massivement recruté des femmes et des enfants, en partie parce que les machines nouvellement inventées nécessitaient moins de force physique que les précédentes méthodes de production manuelles. La dextérité et la précision devenaient plus importantes que la brute force, et ces qualités étaient souvent associées aux travailleuses féminines. En outre, les employeurs pouvaient payer les femmes et les enfants moins cher que les hommes, augmentant ainsi leurs profits. Dans le contexte de l'époque, le travail des enfants n'était pas réglementé au début de la Révolution industrielle. Les enfants étaient souvent employés pour des tâches dangereuses ou dans des espaces confinés où les adultes ne pouvaient pas facilement travailler. Leurs salaires étaient dérisoires par rapport à ceux des hommes adultes, souvent jusqu'à dix fois moins. Cela a renforcé la position avantageuse des employeurs : l'abondance de main-d'œuvre disponible faisait baisser les salaires globalement et augmentait la concurrence pour l'emploi, ce qui a contribué à la précarité de la situation des travailleurs. Les femmes recevaient environ un tiers du salaire des hommes pour le même travail, une disparité qui reflétait les normes sociales de l'époque, où le travail féminin était souvent considéré comme moins valuable. Cette exploitation de la main-d'œuvre féminine et enfantine est aujourd'hui vue comme une des périodes les plus sombres de l'histoire occidentale, et a conduit à l'émergence des premières lois sur le travail des enfants et à un examen plus critique des conditions de travail au sein des industries naissantes. Ainsi, si l'industrialisation a apporté des avancées économiques et techniques majeures, elle a également souligné la nécessité d'une réglementation pour protéger les travailleurs les plus vulnérables de l'exploitation. Les mouvements sociaux et les réformes qui ont suivi ont été motivés par la reconnaissance que le progrès économique ne devrait pas se faire au détriment de la dignité et de la santé des individus.  
L'industrializzazione, soprattutto nelle sue prime fasi, ha beneficiato in modo significativo della partecipazione di donne e bambini alla forza lavoro, spesso in condizioni che oggi sarebbero considerate inaccettabili. L'industria tessile, ad esempio, reclutava massicciamente donne e bambini, in parte perché le macchine di nuova invenzione richiedevano meno forza fisica rispetto ai precedenti metodi di produzione manuale. La destrezza e la precisione divennero più importanti della forza bruta e queste qualità erano spesso associate alle lavoratrici. Inoltre, i datori di lavoro potevano pagare donne e bambini meno degli uomini, aumentando così i loro profitti. Nel contesto dell'epoca, all'inizio della rivoluzione industriale il lavoro minorile non era regolamentato. I bambini erano spesso impiegati in mansioni pericolose o in spazi ristretti dove gli adulti non potevano lavorare facilmente. I loro salari erano irrisori rispetto a quelli degli uomini adulti, spesso fino a dieci volte inferiori. Ciò rafforzava la posizione di vantaggio dei datori di lavoro: l'abbondanza di manodopera disponibile faceva scendere i salari in generale e aumentava la concorrenza per i posti di lavoro, contribuendo alla precarietà della situazione dei lavoratori. Le donne venivano pagate circa un terzo rispetto agli uomini per lo stesso lavoro, una disparità che rifletteva le norme sociali dell'epoca, in cui il lavoro femminile era spesso considerato meno prezioso. Questo sfruttamento del lavoro femminile e minorile è oggi considerato uno dei periodi più bui della storia occidentale e ha portato alla nascita delle prime leggi sul lavoro minorile e a un esame più critico delle condizioni di lavoro nelle industrie nascenti. Se da un lato l'industrializzazione ha portato grandi progressi economici e tecnici, dall'altro ha evidenziato la necessità di una regolamentazione per proteggere i lavoratori più vulnerabili dallo sfruttamento. I movimenti sociali e le riforme che seguirono furono motivati dal riconoscimento che il progresso economico non doveva andare a scapito della dignità e della salute delle persone.


La diversité des pratiques de gestion parmi les employeurs de l'époque de la Révolution industrielle reflétait les différentes attitudes sociales et économiques. D'un côté, certains patrons, motivés principalement par la maximisation des profits, choisissaient d'embaucher des femmes et des enfants, qui pouvaient être payés beaucoup moins que les hommes. Cette stratégie de réduction des coûts leur permettait d'offrir des prix plus compétitifs et de réaliser des bénéfices plus importants. Les conditions de travail dans ces entreprises étaient souvent très dures, et le bien-être des employés n'était généralement pas une priorité. D'un autre côté, il y avait des patrons qui adoptaient une approche plus paternaliste. Ils pouvaient choisir d'embaucher uniquement des hommes, en partie à cause de la croyance répandue que le rôle de l'homme était de subvenir aux besoins de la famille. Ces employeurs pouvaient se considérer comme responsables du bien-être de leurs employés, souvent en fournissant des logements, des écoles ou des services médicaux. Cette approche, bien que plus humaine, était aussi une façon de s'assurer une main-d'œuvre stable et dévouée. Dans les entreprises où prévalait cette mentalité paternaliste, il pouvait y avoir un sentiment d'obligation morale ou une responsabilité sociale perçue envers les employés. Ces patrons pouvaient croire que prendre soin de leurs ouvriers était non seulement bon pour les affaires, en maintenant une main-d'œuvre productive et loyale, mais aussi un devoir envers la société. Ces deux approches reflètent les attitudes complexes et souvent contradictoires de l'époque envers le travail et la société. Alors que les conditions de travail pour les femmes et les enfants dans les usines étaient souvent difficiles et dangereuses, les premières lois sur le travail, comme la Factory Act de 1833 en Grande-Bretagne, ont commencé à mettre des limites à l'exploitation des travailleurs les plus vulnérables. Ces réformes étaient le début d'un long processus d'amélioration des conditions de travail qui continuerait bien après la fin de la Révolution industrielle.
La diversità delle pratiche di gestione tra i datori di lavoro all'epoca della rivoluzione industriale rifletteva diversi atteggiamenti sociali ed economici. Da un lato, alcuni padroni, motivati principalmente dalla massimizzazione dei profitti, scelsero di assumere donne e bambini, che potevano essere pagati molto meno degli uomini. Questa strategia di riduzione dei costi consentiva loro di offrire prezzi più competitivi e di realizzare profitti più elevati. Le condizioni di lavoro in queste aziende erano spesso molto dure e il benessere dei dipendenti non era generalmente una priorità. D'altra parte, c'erano capi che adottavano un approccio più paternalistico. Potevano scegliere di assumere solo uomini, in parte a causa della convinzione diffusa che il ruolo dell'uomo fosse quello di provvedere alla famiglia. Questi datori di lavoro potevano considerarsi responsabili del benessere dei loro dipendenti, spesso fornendo alloggi, scuole o servizi medici. Questo approccio, oltre a essere più umano, era anche un modo per garantire una forza lavoro stabile e dedicata. Nelle aziende in cui prevaleva questa mentalità paternalistica, poteva esserci un senso di obbligo morale o di responsabilità sociale percepita nei confronti dei dipendenti. Questi capi potrebbero ritenere che prendersi cura dei propri lavoratori non sia solo un bene per gli affari, mantenendo una forza lavoro produttiva e fedele, ma anche un dovere nei confronti della società. Questi due approcci riflettono gli atteggiamenti complessi e spesso contraddittori dell'epoca nei confronti del lavoro e della società. Se le condizioni di lavoro di donne e bambini nelle fabbriche erano spesso difficili e pericolose, le prime leggi sul lavoro, come il Factory Act del 1833 in Gran Bretagna, iniziarono a porre dei limiti allo sfruttamento dei lavoratori più vulnerabili. Queste riforme furono l'inizio di un lungo processo di miglioramento delle condizioni di lavoro che sarebbe continuato anche dopo la fine della rivoluzione industriale.


= La simplicité de la technique =
= La semplicità della tecnica =
    
    
L'adaptation des compétences des travailleurs durant la première phase de la Révolution industrielle a été relativement aisée pour plusieurs raisons. Tout d'abord, les premières technologies industrielles n'étaient pas radicalement différentes de celles utilisées dans la proto-industrie ou les ateliers artisanaux. Les machines comme le métier à tisser mécanique étaient plus rapides et plus efficaces que leurs prédécesseurs manuels, mais les principes de base de l'opération étaient similaires. Ainsi, les paysans et les artisans qui avaient déjà des compétences dans le travail manuel pouvaient se reconvertir sans grande difficulté dans l'industrie naissante. En outre, le design relativement simple des premières machines industrielles permettait leur reproduction par ceux qui souhaitaient entrer dans l'industrie ou élargir leur production sans nécessiter un transfert complexe de connaissances. Ce qui pouvait être vu comme un manque de protection de la propriété intellectuelle à l'époque a en fait favorisé la diffusion rapide de l'innovation technologique et la croissance de nouvelles industries. Cependant, cette facilité d'accès aux compétences industrielles initiales avait des implications sociales et éducatives. Dans une Angleterre largement illettrée en 1830, l'éducation n'était pas encore considérée comme essentielle pour la majorité de la population ouvrière. Le manque d'éducation contribuait à une main-d'œuvre qui était perçue comme plus maniable et moins susceptible de remettre en question l'autorité ou de revendiquer de meilleurs salaires ou conditions de travail. Certains industriels et lobbies d'affaires voyaient l'éducation de masse comme une menace potentielle à cet état de choses, car une population plus instruite pourrait devenir plus consciente de ses droits et plus exigeante sur le plan social et économique. Ce n'est que bien plus tard, avec la montée des technologies plus complexes comme la machine à vapeur et la mécanique de précision, que la formation de la main-d'œuvre est devenue plus nécessaire et plus spécialisée, menant à une valorisation de l'éducation technique. Cela a aussi marqué le début d'un changement dans l'attitude envers l'éducation des ouvriers, car les compétences de lecture, d'écriture et de calcul devenaient de plus en plus nécessaires pour opérer et entretenir les machines complexes de l'ère industrielle avancée. L'introduction de l'éducation primaire obligatoire en 1880 en Angleterre a été un tournant, reconnaissant finalement l'importance de l'éducation pour le développement individuel et la croissance économique. Elle a marqué le début d'une prise de conscience que l'éducation pouvait et devait jouer un rôle dans l'amélioration des conditions de vie des classes laborieuses et dans la promotion de la mobilité sociale.  
L'adattamento delle competenze dei lavoratori durante la prima fase della rivoluzione industriale è stato relativamente facile per diversi motivi. In primo luogo, le prime tecnologie industriali non erano radicalmente diverse da quelle utilizzate nella protoindustria o nei laboratori artigianali. Macchine come il telaio meccanico erano più veloci ed efficienti dei loro predecessori manuali, ma i principi di base del funzionamento erano simili. Ciò significa che i contadini e gli artigiani che avevano già competenze nel lavoro manuale potevano essere riqualificati per la nascente industria con poche difficoltà. Inoltre, il design relativamente semplice delle prime macchine industriali significava che potevano essere riprodotte da chi desiderava entrare nell'industria o espandere la propria produzione senza richiedere un complesso trasferimento di conoscenze. Quella che all'epoca poteva essere considerata una mancanza di protezione della proprietà intellettuale, in realtà favorì la rapida diffusione dell'innovazione tecnologica e la crescita di nuove industrie. Tuttavia, questo facile accesso alle competenze industriali iniziali aveva implicazioni sociali ed educative. In un'Inghilterra largamente analfabeta nel 1830, l'istruzione non era ancora considerata essenziale per la maggior parte della popolazione attiva. La mancanza di istruzione contribuì a creare una forza lavoro percepita come più gestibile e meno propensa a mettere in discussione l'autorità o a chiedere una migliore retribuzione o condizioni di lavoro. Alcuni industriali e lobby commerciali vedevano nell'istruzione di massa una potenziale minaccia a questo stato di cose, in quanto una popolazione più istruita poteva diventare più consapevole dei propri diritti e più esigente dal punto di vista sociale ed economico. Solo molto più tardi, con l'avvento di tecnologie più complesse come la macchina a vapore e l'ingegneria di precisione, la formazione della forza lavoro divenne più necessaria e più specializzata, portando a una rivalutazione dell'istruzione tecnica. Questo segnò anche l'inizio di un cambiamento di atteggiamento nei confronti dell'istruzione dei lavoratori, in quanto le competenze alfabetiche e numeriche divennero sempre più necessarie per far funzionare e mantenere i complessi macchinari dell'era industriale avanzata. L'introduzione dell'istruzione primaria obbligatoria nel 1880 in Inghilterra rappresentò un punto di svolta, riconoscendo finalmente l'importanza dell'istruzione per lo sviluppo individuale e la crescita economica. Segnò l'inizio della consapevolezza che l'istruzione poteva e doveva svolgere un ruolo nel miglioramento delle condizioni di vita delle classi lavoratrici e nella promozione della mobilità sociale.  


La Révolution industrielle a marqué une transformation radicale de la structure socio-économique en Europe, et au-delà. En effet, après des siècles où la majorité de la population vivait dans des sociétés agraires, dépendantes des cycles naturels et de la production agricole, ce nouveau paradigme a introduit un changement drastique. Les progrès technologiques, l'essor de l'entrepreneuriat, l'accès à de nouvelles formes de capital et l'exploitation de ressources énergétiques comme le charbon et plus tard le pétrole ont été des moteurs de ce bouleversement. La machine à vapeur, l'innovation dans les procédés de fabrication comme la production de l'acier, l'automatisation de la production textile et l'avènement des chemins de fer ont tous joué un rôle crucial dans l'accélération de l'industrialisation. Cette période de changement rapide a également été alimentée par une croissance démographique soutenue, qui a fourni à la fois un marché pour les nouveaux produits et une main-d'œuvre abondante pour les usines. Le développement des villes a été spectaculaire, attirant les populations rurales par la promesse d'emploi et de meilleures conditions de vie, bien que souvent cette promesse ne soit pas tenue, entraînant des conditions de vie urbaines difficiles. L'économie a commencé à se spécialiser dans la production industrielle plutôt que dans l'agriculture, et le commerce international s'est développé pour soutenir et étendre ces nouvelles industries. Les États-nations ont commencé à investir dans l'infrastructure et à réglementer l'économie pour favoriser l'industrialisation. Le contexte social a également changé. Les anciennes hiérarchies ont été remises en question et de nouvelles classes sociales ont émergé, notamment une bourgeoisie industrielle et une classe ouvrière prolétarienne. Ces changements ont posé les bases des sociétés modernes, avec leurs enjeux politiques, économiques et sociaux propres. Cependant, la transition de sociétés agraires en sociétés industrielles n'a pas été sans défis. Elle a apporté des inégalités sociales et économiques, des conditions de travail souvent déplorables, et a eu un impact environnemental significatif qui continue de se faire ressentir aujourd'hui. Malgré cela, la dynamique mise en place par la Révolution industrielle est à l'origine de la croissance économique sans précédent et du développement technologique qui ont façonné le monde contemporain.
La Rivoluzione industriale ha segnato una trasformazione radicale nella struttura socio-economica dell'Europa e non solo. Dopo secoli in cui la maggior parte della popolazione viveva in società agrarie, dipendenti dai cicli naturali e dalla produzione agricola, questo nuovo paradigma introdusse un drastico cambiamento. Il progresso tecnologico, l'ascesa dell'imprenditorialità, l'accesso a nuove forme di capitale e lo sfruttamento di risorse energetiche come il carbone e successivamente il petrolio furono le forze trainanti di questo sconvolgimento. La macchina a vapore, l'innovazione nei processi produttivi come la produzione di acciaio, l'automazione della produzione tessile e l'avvento delle ferrovie hanno avuto un ruolo cruciale nell'accelerare l'industrializzazione. Questo periodo di rapidi cambiamenti è stato alimentato anche da una crescita demografica sostenuta, che ha fornito sia un mercato per i nuovi prodotti sia una forza lavoro abbondante per le fabbriche. Lo sviluppo urbano fu spettacolare, attirando le popolazioni rurali con la promessa di posti di lavoro e migliori condizioni di vita, anche se spesso questa promessa non fu mantenuta, con il risultato di condizioni di vita urbane difficili. L'economia iniziò a specializzarsi nella produzione industriale piuttosto che nell'agricoltura e il commercio internazionale si sviluppò per sostenere ed espandere queste nuove industrie. Gli Stati nazionali iniziarono a investire in infrastrutture e a regolamentare l'economia per incoraggiare l'industrializzazione. Anche il contesto sociale cambiò. Le vecchie gerarchie furono messe in discussione ed emersero nuove classi sociali, tra cui una borghesia industriale e una classe operaia proletaria. Questi cambiamenti gettarono le basi delle società moderne, con le loro sfide politiche, economiche e sociali. Tuttavia, la transizione dalle società agricole a quelle industriali non è stata priva di sfide. Ha portato disuguaglianze sociali ed economiche, condizioni di lavoro spesso deplorevoli e ha avuto un impatto ambientale significativo che si fa sentire ancora oggi. Ciononostante, le dinamiche messe in moto dalla Rivoluzione industriale sono alla base della crescita economica e dello sviluppo tecnologico senza precedenti che hanno plasmato il mondo di oggi.


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Version actuelle datée du 30 novembre 2023 à 10:38

Basato su un corso di Michel Oris[1][2]

Strutture agrarie e società rurale: analisi del mondo contadino europeo preindustrialeIl regime demografico dell'Ancien Régime: l'omeostasiEvoluzione delle strutture socio-economiche nel Settecento: dall'Ancien Régime alla ModernitàOrigini e cause della rivoluzione industriale ingleseMeccanismi strutturali della rivoluzione industrialeLa diffusione della rivoluzione industriale nell'Europa continentaleLa rivoluzione industriale oltre l'Europa: Stati Uniti e GiapponeI costi sociali della rivoluzione industrialeAnalisi storica delle fasi cicliche della prima globalizzazioneDinamiche dei mercati nazionali e globalizzazione del commercio dei prodottiLa formazione dei sistemi migratori globaliDinamiche e impatti della globalizzazione dei mercati monetari: Il ruolo centrale di Gran Bretagna e FranciaLa trasformazione delle strutture e delle relazioni sociali durante la rivoluzione industrialeLe origini del Terzo Mondo e l'impatto della colonizzazioneFallimenti e blocchi nel Terzo MondoMutazione dei metodi di lavoro: evoluzione dei rapporti di produzione dalla fine del XIX al XXL'età d'oro dell'economia occidentale: i trent'anni gloriosi (1945-1973)Il cambiamento dell'economia mondiale: 1973-2007Le sfide del Welfare StateIntorno alla colonizzazione: paure e speranze di sviluppoTempo di rotture: sfide e opportunità nell'economia internazionaleGlobalizzazione e modalità di sviluppo nel "terzo mondo"

Questo corso si propone di fornire un'analisi dettagliata e strutturata dei meccanismi strutturali che hanno permesso l'ascesa della rivoluzione industriale, a partire dalla fine del XVIII secolo. Analizzeremo il primo sviluppo dell'industria, concentrandoci su come modesti progressi tecnologici e investimenti iniziali accessibili abbiano posto le basi per la trasformazione della società. Inizieremo con un esame approfondito delle piccole imprese manifatturiere in Inghilterra, evidenziando come esse abbiano beneficiato di un basso costo di ingresso, facilitando l'emergere di una nuova classe di imprenditori. Esamineremo i tassi di profitto variabili, ma spesso elevati, di queste prime imprese e il loro ruolo nel promuovere continui reinvestimenti e innovazioni. Esploreremo poi l'evoluzione delle infrastrutture di trasporto e il loro impatto sulle dimensioni e sulla portata delle imprese, che vanno dall'isolamento protettivo dai mercati locali all'aumento della concorrenza determinato dalla riduzione dei costi di trasporto. Particolare attenzione sarà dedicata alle conseguenze sociali dell'industrializzazione, tra cui le condizioni di lavoro precarie, l'uso del lavoro femminile e minorile e la mobilità sociale derivante dall'industrializzazione. Un esame dei modelli di sviluppo industriale e della loro diffusione in Europa completerà la nostra analisi, consentendoci di comprendere l'influenza della rivoluzione industriale sull'economia globale. In sintesi, l'obiettivo di questo corso è quello di esaminare le molteplici sfaccettature della Rivoluzione industriale in modo descrittivo e metodico, evidenziando le dinamiche economiche, tecnologiche, sociali e umane che hanno caratterizzato questo periodo fondamentale.

Industrializzazione di massa: panorama della ferriera Andrew Carnegie di Youngstown, Ohio, 1910.

Bassi costi di investimento[modifier | modifier le wikicode]

L'inizio della Prima Rivoluzione Industriale, che ebbe luogo nella seconda metà del XVIII secolo, iniziò con un livello tecnologico relativamente limitato e una bassa intensità di capitale rispetto a ciò che divenne in seguito. Inizialmente, le aziende erano spesso di piccole dimensioni e le tecnologie, sebbene innovative per l'epoca, non richiedevano investimenti così massicci come quelli necessari per le fabbriche della tarda epoca vittoriana. Le industrie tessili, ad esempio, furono tra le prime a essere meccanizzate, ma le prime macchine, come il filatoio o il telaio elettrico, potevano essere utilizzate in piccole officine o addirittura nelle case (come avveniva nel "putting-out" o "sistema domestico"). La macchina a vapore di James Watt, pur essendo un progresso significativo, fu inizialmente adottata su scala relativamente modesta prima di diventare la forza trainante delle grandi fabbriche e dei trasporti. Ciò è dovuto in parte al fatto che i sistemi di produzione erano ancora in fase di transizione. L'industria manifatturiera era spesso ancora un'attività su piccola scala e, sebbene l'uso delle macchine permettesse un aumento della produzione, inizialmente non richiedeva gli enormi impianti che associamo alla successiva rivoluzione industriale. Inoltre, la prima fase della rivoluzione industriale è stata caratterizzata da innovazioni incrementali, che hanno permesso di aumentare gradualmente la produttività senza richiedere ingenti esborsi di capitale. Le aziende potevano spesso autofinanziare la propria crescita o affidarsi a reti di finanziamento familiari o locali, senza dover ricorrere a mercati finanziari sviluppati o a prestiti su larga scala. Tuttavia, con il progredire della rivoluzione, la complessità e il costo dei macchinari sono aumentati, così come le dimensioni degli impianti industriali. Questo ha portato a un'intensificazione del bisogno di capitale, allo sviluppo di istituzioni finanziarie dedicate e alla nascita di pratiche come la raccolta di capitali tramite azioni o obbligazioni per finanziare progetti industriali più grandi.

La capacità di autofinanziamento alla fine del XVIII secolo rifletteva le condizioni economiche uniche dell'epoca. Il costo relativamente basso dell'investimento iniziale nelle prime fabbriche permise a individui provenienti da classi artigianali o piccolo borghesi di diventare imprenditori industriali. Questi imprenditori erano spesso in grado di raccogliere il capitale necessario senza ricorrere a grandi prestiti o a significativi investimenti esterni. Il basso costo della tecnologia dell'epoca, che si basava principalmente su legno e metallo semplice, rendeva gli investimenti iniziali relativamente accessibili. Inoltre, le competenze necessarie per costruire e far funzionare le prime macchine derivavano spesso dall'artigianato tradizionale. Di conseguenza, sebbene fosse necessaria una manodopera specializzata, non richiedeva il livello di formazione che le tecnologie successive hanno richiesto. Ciò significa che il costo della manodopera è rimasto relativamente basso, soprattutto se confrontato con i livelli salariali e di competenza richiesti per il funzionamento delle tecnologie industriali avanzate della metà del XX secolo. Ciò è in netto contrasto con la situazione dei Paesi del Terzo Mondo a metà del XX secolo, dove l'introduzione di tecnologie industriali richiedeva un livello di capitale e di competenze molto più elevato, al di là della portata della maggior parte dei lavoratori locali e persino degli imprenditori locali senza assistenza esterna. Gli investimenti necessari per avviare un'attività industriale in questi Paesi in via di sviluppo erano spesso così ingenti da poter essere coperti solo da finanziamenti statali, prestiti internazionali o investimenti diretti esteri. Il successo iniziale degli imprenditori durante la rivoluzione industriale britannica è stato quindi facilitato da questa combinazione di bassi costi di ingresso e competenze artigianali adattate, che hanno creato un ambiente favorevole all'innovazione e alla crescita industriale. Ciò ha portato alla formazione di una nuova classe sociale di industriali, che ha svolto un ruolo di primo piano nel portare avanti l'industrializzazione.

Nelle prime fasi della rivoluzione industriale, i requisiti delle fabbriche erano relativamente modesti. Gli edifici esistenti, come i fienili o i capannoni, potevano essere facilmente convertiti in spazi produttivi senza richiedere ingenti investimenti per la costruzione o l'allestimento. Ciò contrasta con le strutture industriali successive, che spesso erano grandi fabbriche appositamente progettate per ospitare linee di produzione complesse e grandi squadre di lavoratori. Il capitale circolante, cioè i fondi necessari a coprire le spese correnti come le materie prime, gli stipendi e i costi operativi, era spesso superiore agli investimenti in capitale fisso (macchinari e impianti). Le aziende potevano ricorrere a prestiti bancari per finanziare questi costi operativi. Le banche dell'epoca erano generalmente disposte a concedere crediti sulla base del titolo di proprietà di materie prime, semilavorati o prodotti finiti, che potevano essere utilizzati come garanzia. Il sistema creditizio era già abbastanza sviluppato in Inghilterra in quel periodo, con istituzioni finanziarie consolidate in grado di fornire il capitale circolante necessario agli imprenditori industriali. Inoltre, anche i termini di pagamento nella catena di fornitura - ad esempio, l'acquisto di materie prime a credito e il pagamento dei fornitori dopo la vendita del prodotto finito - contribuivano a finanziare il capitale circolante. È importante notare che l'accesso al credito ha svolto un ruolo cruciale nello sviluppo dell'industria. Ha permesso alle aziende di espandere rapidamente la produzione e di sfruttare le opportunità del mercato senza dover accumulare grandi quantità di capitale a monte. Ciò ha favorito la crescita economica rapida e sostenuta che ha caratterizzato il periodo industriale.

Il reinvestimento dei profitti generati dalla Rivoluzione industriale fu una delle forze trainanti della sua diffusione oltre i confini britannici. Questi profitti, spesso consistenti grazie al miglioramento dell'efficienza e della produttività determinato dalle nuove tecnologie e dall'espansione dei mercati, furono destinati a diversi scopi. Da un lato, i produttori investirono parte di queste somme nell'innovazione tecnologica, acquistando nuovi macchinari e perfezionando i processi produttivi. Questo portò a una spirale virtuosa di continui miglioramenti, con ogni progresso che generava maggiori profitti da reinvestire. Allo stesso tempo, la ricerca di nuovi mercati e di fonti di materie prime più economiche incoraggiò le aziende britanniche a espandersi a livello internazionale. Questo espansionismo prese spesso la forma di investimenti nelle colonie o in altre regioni, dove si stabilirono industrie o si finanziarono progetti industriali, trapiantando così le pratiche e i capitali britannici. Anche le infrastrutture, essenziali per l'industrializzazione, beneficiarono di questi profitti. Reti ferroviarie, canali e porti furono sviluppati o migliorati, non solo nel Regno Unito ma anche all'estero, rendendo più efficienti il commercio e la produzione industriale. Oltre a questi investimenti diretti, l'influenza coloniale britannica servì da veicolo per la diffusione della tecnologia e dei metodi industriali. Ciò ha creato un ecosistema favorevole all'espansione dell'industrializzazione nelle colonie, che a loro volta hanno fornito le materie prime essenziali per rifornire le fabbriche britanniche. Nell'ambito del commercio internazionale, il capitale in eccesso ha permesso alle aziende britanniche di aumentare la loro impronta globale, esportando manufatti in grandi quantità e importando le risorse necessarie per produrli. Infine, la mobilità di ingegneri, imprenditori e lavoratori qualificati, spesso finanziata dai profitti industriali, ha facilitato lo scambio di competenze e know-how tra le nazioni. Questi trasferimenti di tecnologia hanno svolto un ruolo fondamentale nella generalizzazione delle pratiche industriali in tutto il mondo. Tutti questi fattori si sono combinati per rendere la rivoluzione industriale un fenomeno globale, trasformando non solo le economie nazionali, ma anche le relazioni internazionali e la struttura economica mondiale.

Profitti elevati[modifier | modifier le wikicode]

Gli elevati tassi di profitto registrati durante la Prima rivoluzione industriale, spesso compresi tra il 20% e il 30% a seconda del settore, sono stati decisivi per l'accumulo di capitale e la crescita economica dell'epoca. Questi elevati margini di profitto hanno fornito alle imprese i mezzi per reinvestire e sostenere l'espansione industriale, consentendo una crescita sostenuta e lo sviluppo di infrastrutture industriali sempre più sofisticate. Se confrontiamo questi tassi di profitto con quelli degli anni Cinquanta, scesi a circa il 10%, e ancora più bassi negli anni Settanta, intorno al 5%, è chiaro che i primi imprenditori industriali avevano un vantaggio considerevole. Questo vantaggio ha permesso loro di reinvestire somme significative nelle loro aziende, di esplorare nuove opportunità industriali e di innovare costantemente. Questo spirito di accumulazione e reinvestimento del capitale è stato un motore fondamentale dell'industrializzazione. Ciò è stato reso possibile non solo dai vantaggi economici, ma anche da una certa etica che prevaleva in Inghilterra in questo periodo. L'idea che il denaro dovesse essere usato in modo produttivo, per stimolare l'occupazione e la creazione di ricchezza, era un principio guida che plasmava la società britannica. Il capitale iniziale relativamente modesto, che poteva essere raccolto da singoli individui o da piccoli gruppi di investitori, permise una prima ondata di attività industriali. Tuttavia, sono stati i profitti di queste prime imprese ad alimentare investimenti più consistenti e a portare a una rapida espansione della capacità industriale e dello sviluppo economico nel suo complesso. Questo circolo virtuoso di investimenti e innovazione ha accelerato il processo di industrializzazione, portando a progressi tecnologici, a un aumento della produzione e, in definitiva, a una profonda trasformazione della società e dell'economia.

Dimensione dell'azienda[modifier | modifier le wikicode]

L'assenza di una dimensione ottimale o minima[modifier | modifier le wikicode]

Il confronto delle dinamiche imprenditoriali tra il periodo della Rivoluzione industriale e i giorni nostri mette in evidenza il cambiamento delle economie e dei contesti in cui operano le imprese. Durante la Rivoluzione industriale, il basso costo di ingresso nel settore industriale ha permesso la nascita di molte piccole imprese. Il basso costo delle tecnologie dell'epoca, principalmente meccaniche e spesso alimentate dall'acqua o dal vapore, unito all'abbondanza di manodopera a basso costo, ha creato un ambiente in cui anche le imprese con poco capitale potevano avviare e prosperare. Anche la crescita della domanda, determinata dall'urbanizzazione e dall'aumento della popolazione, e l'assenza di norme severe, hanno favorito la nascita e la crescita di queste piccole imprese. D'altra parte, nel mondo di oggi, le dimensioni di un'azienda possono essere un fattore determinante per la sua resistenza alle crisi. Costi fissi elevati, tecnologie avanzate, standard normativi severi e un'intensa concorrenza internazionale richiedono investimenti sostanziali e una capacità di adattamento che le piccole imprese possono avere difficoltà a mettere in campo. Anche la manodopera, che è diventata più costosa a causa dell'aumento del tenore di vita e delle normative sociali, rappresenta un costo molto più significativo per le imprese di oggi. Di conseguenza, la tendenza attuale è quella della concentrazione delle imprese, dove le aziende più grandi possono beneficiare di economie di scala, di un più facile accesso ai finanziamenti e della capacità di influenzare il mercato e di resistere ai periodi di recessione economica. Tuttavia, è importante notare che l'ecosistema imprenditoriale odierno è anche molto dinamico, con start-up tecnologiche e aziende innovative che, nonostante le loro dimensioni talvolta modeste, possono sconvolgere interi mercati grazie a innovazioni radicali e all'agilità della loro struttura.

L'esempio di Krupp[modifier | modifier le wikicode]

Alfred Krupp.

Il caso di Krupp è un'illustrazione perfetta della transizione che si è verificata nel panorama industriale a partire dalla Rivoluzione industriale. Fondata nel 1811, Krupp è nata come piccola azienda ed è cresciuta fino a diventare un conglomerato industriale internazionale, simbolo del potenziale di crescita che ha caratterizzato quest'epoca di trasformazione economica. All'inizio della Rivoluzione industriale, la flessibilità delle piccole imprese rappresentava un vantaggio in un mercato in rapida evoluzione, dove le innovazioni tecniche potevano essere adottate e implementate rapidamente. Inoltre, il quadro normativo spesso poco rigoroso consentiva alle piccole entità di prosperare senza gli oneri amministrativi e finanziari che possono accompagnare le grandi imprese nelle economie moderne. Tuttavia, con il progredire dell'era industriale, fattori come lo sviluppo dei sistemi di trasporto (ferroviario, marittimo, stradale) e la globalizzazione degli scambi commerciali hanno iniziato a favorire le imprese in grado di produrre su larga scala e di distribuire i propri prodotti in modo più capillare. Queste aziende, come Krupp, sono state in grado di investire in infrastrutture pesanti, di adottare tecnologie all'avanguardia, di estendere la loro presa sulle catene di approvvigionamento e di accedere ai mercati internazionali, ottenendo un vantaggio competitivo rispetto alle aziende più piccole. L'ascesa di Krupp riflette questa dinamica. L'azienda è stata in grado di stare al passo con i tempi, trasformandosi da fonderia di ferro a multinazionale dell'acciaio e degli armamenti, sfruttando le guerre, la crescente domanda di acciaio per l'edilizia e l'industrializzazione generale, nonché le innovazioni tecnologiche. In questo contesto, le piccole imprese hanno dovuto affrontare sfide importanti. Non avendo accesso allo stesso livello di risorse, hanno avuto difficoltà a competere in termini di prezzi, efficienza e portata di mercato. Molte sono state assorbite da entità più grandi o hanno dovuto specializzarsi in nicchie per sopravvivere. La capacità di resistere alle crisi è diventata un attributo associato alle dimensioni e le grandi aziende come Krupp erano meglio equipaggiate per affrontare la volatilità economica, le guerre, le crisi finanziarie e i cambiamenti politici. Le loro dimensioni consentivano di assorbire gli shock, diversificare i rischi e pianificare a lungo termine, una capacità meno accessibile alle aziende più piccole. La traiettoria di Krupp rientra quindi nella più ampia logica dello sviluppo industriale ed economico, in cui le strutture aziendali hanno dovuto adattarsi alle nuove realtà di un mondo in rapida evoluzione.

Costi di trasporto[modifier | modifier le wikicode]

Costi elevati: un vantaggio nelle prime fasi dell'industrializzazione[modifier | modifier le wikicode]

Prima della diffusione dei battelli a vapore e dello sviluppo delle ferrovie, l'alto costo dei trasporti aveva un impatto significativo sulla struttura industriale e commerciale. Le fabbriche tendevano a produrre per i mercati locali, poiché spesso era troppo costoso trasportare le merci su lunghe distanze. In questo periodo si assiste alla proliferazione di piccole fabbriche sparse, che soddisfano i bisogni immediati della popolazione locale; ogni regione spesso sviluppa le proprie specialità in base alle risorse e alle competenze disponibili. La produzione industriale avveniva vicino alle fonti di materie prime, come il carbone e il minerale di ferro, per ridurre al minimo i costi di trasporto. Questo vincolo ha anche stimolato investimenti significativi nelle infrastrutture di trasporto, come canali e ferrovie, e ha incoraggiato il miglioramento delle strade esistenti. Quando le ferrovie divennero comuni e i battelli a vapore si diffusero, la dinamica cambiò radicalmente. I trasporti divennero più economici e veloci, consentendo alle fabbriche più grandi e centralizzate di produrre in massa e vendere i loro prodotti su mercati più ampi, beneficiando delle economie di scala. Questo iniziò a escludere le piccole fabbriche locali che non potevano competere con la produzione su larga scala e la distribuzione capillare delle grandi aziende, trasformando profondamente l'economia industriale.

Gli elevati costi di trasporto all'inizio della Rivoluzione industriale crearono di fatto una forma di protezionismo naturale, proteggendo le industrie locali nascenti dalla concorrenza di aziende più grandi e consolidate. I costi di trasporto agiscono come barriere non ufficiali, isolando i mercati e consentendo alle aziende di concentrarsi sulla domanda nelle loro immediate vicinanze. A quei tempi, la concorrenza era essenzialmente locale; un'azienda doveva competere solo all'interno di un'area limitata, dove i costi di trasporto proibitivi fungevano da barriera alla concorrenza lontana. Nelle sue fasi iniziali, la rivoluzione industriale è stata fortemente caratterizzata dal suo carattere locale e regionale. In Inghilterra, ad esempio, fu la regione del Lancashire, intorno a Manchester, la culla di molte innovazioni e sviluppi industriali. Allo stesso modo, in Francia, le regioni del Nord e dell'Alsazia divennero centri industriali chiave, così come la Catalogna in Spagna e il New England negli Stati Uniti. Queste regioni hanno beneficiato delle proprie condizioni favorevoli all'industrializzazione, come l'accesso alle materie prime, alle competenze artigianali e ai capitali. Su scala internazionale, gli stessi costi di trasporto hanno svolto un ruolo cruciale nel proteggere le industrie dell'Europa continentale dalla supremazia industriale britannica. L'Inghilterra, pioniera dell'industrializzazione con un notevole vantaggio tecnico, non poteva facilmente inondare il resto dell'Europa con i suoi prodotti a causa degli elevati costi di trasporto. Ciò ha offerto una tregua alle industrie del continente, consentendo loro di svilupparsi e progredire tecnologicamente senza essere sommerse dalla concorrenza britannica. In questo contesto, gli alti costi di trasporto hanno avuto un impatto paradossale: hanno limitato il commercio e la diffusione dell'innovazione, ma allo stesso tempo hanno incoraggiato la diversificazione industriale e lo sviluppo di capacità locali. È questo che ha permesso a molte regioni dell'Europa e del Nord America di gettare le basi del proprio sviluppo industriale prima dell'era del commercio globalizzato e della distribuzione su larga scala.

Lo sviluppo delle infrastrutture di trasporto, in particolare delle ferrovie, nella seconda metà del XIX secolo ha ridotto notevolmente i costi e i tempi di viaggio. Il treno, in particolare, ha rivoluzionato il trasporto di merci e persone, rendendo possibile il commercio su distanze più lunghe e a costi molto più bassi rispetto ai metodi tradizionali, come il trasporto su carri, cavalli o vie d'acqua. Questa riduzione dei costi di trasporto ebbe un impatto notevole sull'organizzazione industriale. Le piccole industrie, che avevano prosperato in un contesto di alti costi di trasporto ed erano quindi protette dalla concorrenza esterna, cominciarono a sentire la pressione di aziende più grandi e tecnologicamente avanzate, in grado di produrre in massa. Queste grandi aziende potevano ora estendere la loro portata commerciale, distribuendo i loro prodotti a mercati molto più ampi. Con la ferrovia, le grandi aziende potevano non solo raggiungere mercati lontani, ma anche beneficiare di economie di scala centralizzando la produzione in fabbriche più grandi, che riducevano i costi unitari. Ciò significava che potevano offrire i loro prodotti a prezzi che le piccole industrie locali, con le loro strutture di costo più elevate, non potevano competere. In questo contesto, molte piccole imprese sono state costrette a chiudere o a trasformarsi, mentre regioni industriali precedentemente isolate sono state integrate in un'economia nazionale e persino internazionale. Il paesaggio industriale è stato rimodellato, favorendo le aree con accesso privilegiato alle nuove infrastrutture di trasporto e gettando le basi per la globalizzazione dei mercati che conosciamo oggi.

Condizioni sociali relative all'occupazione[modifier | modifier le wikicode]

La miniera di La Houve a Creutzwald (Lorena).

La Rivoluzione industriale ha portato profondi cambiamenti nella struttura sociale, in particolare attraverso lo spostamento delle persone dalle campagne alle città. Questo movimento massiccio fu dovuto in gran parte alle recinzioni in Inghilterra, ad esempio, che spinsero molti contadini fuori dalle loro terre tradizionali, nonché alle trasformazioni agricole che ridussero la necessità di manodopera. I contadini senza terra e coloro che avevano perso i loro mezzi di sostentamento a causa dell'introduzione di nuovi metodi agricoli o della meccanizzazione si ritrovarono a cercare lavoro nelle città, dove le nascenti fabbriche industriali avevano bisogno di manodopera. Questa migrazione non era motivata dal richiamo di un miglioramento sociale, ma dalla necessità. I posti di lavoro nell'industria offrivano spesso salari bassi e condizioni di lavoro difficili. L'assenza di una legislazione sociale all'epoca significava che i lavoratori erano poco tutelati: lavoravano per lunghi orari in condizioni pericolose e malsane, senza sicurezza del posto di lavoro, senza assicurazione contro gli infortuni sul lavoro e senza diritto alla pensione. Gli storici parlano spesso di "fluidità sociale negativa" in questo periodo per descrivere il fenomeno per cui gli individui, lungi dal salire la scala sociale, erano invece attratti da un ambiente di lavoro precario e spesso sfruttato. Nonostante ciò, per molti il lavoro in fabbrica rappresentava l'unica opportunità di guadagnarsi da vivere, anche se significava sopportare condizioni difficili. Solo gradualmente, spesso a seguito di crisi, lotte sindacali e pressioni politiche, i governi hanno iniziato a introdurre leggi a tutela dei lavoratori. Le prime leggi sul lavoro minorile, sulle condizioni di lavoro, sull'orario di lavoro e sulla sicurezza hanno gettato le basi per i sistemi di protezione sociale che conosciamo oggi. Ma questi cambiamenti hanno richiesto tempo e molti hanno sofferto prima che queste tutele fossero introdotte.

Le condizioni di lavoro durante la Rivoluzione industriale riflettevano le dinamiche di mercato dell'epoca, quando l'eccesso di offerta di manodopera consentiva ai datori di lavoro di applicare salari molto bassi. Le donne e i bambini venivano spesso impiegati perché costituivano una forza lavoro ancora più economica degli uomini adulti e perché erano generalmente meno inclini a sindacalizzarsi e a chiedere migliori condizioni di lavoro. Questi gruppi erano spesso pagati una frazione di quanto venivano pagati gli uomini adulti, il che aumentava ulteriormente i margini di profitto delle aziende. In questo contesto, i salari pagati ai lavoratori spesso non superavano il minimo vitale, calcolato in base allo stretto necessario per la sopravvivenza del lavoratore e della sua famiglia. Questo approccio, talvolta descritto come "salario di sussistenza", lasciava poco spazio ai risparmi personali o al miglioramento degli standard di vita. Una conseguenza diretta della mancanza di regolamentazione e di protezione sociale era un sistema in cui i salari più bassi potevano essere usati come leva per aumentare i margini di profitto. Anche gli imprenditori della rivoluzione industriale, spesso lodati per il loro ingegno e spirito imprenditoriale, hanno beneficiato di un sistema in cui i costi di produzione potevano essere compressi a scapito del benessere dei lavoratori. Il fatto che i profitti non dovessero essere condivisi significava che i proprietari delle fabbriche potevano reinvestire una parte maggiore dei loro profitti nell'espansione delle loro attività, nell'acquisto di nuovi macchinari e nel miglioramento dei processi produttivi. Ciò ha indubbiamente contribuito all'accelerazione dell'industrializzazione e della crescita economica complessiva, ma questa crescita ha avuto un costo sociale elevato. Ci sono voluti decenni di lotte dei lavoratori, attivismo sociale e riforme legislative per iniziare a creare un ambiente di lavoro più equilibrato ed equo, in cui i lavoratori godessero di tutele e di una parte più equa dei frutti della crescita economica.

L'industrializzazione, soprattutto nelle sue prime fasi, ha beneficiato in modo significativo della partecipazione di donne e bambini alla forza lavoro, spesso in condizioni che oggi sarebbero considerate inaccettabili. L'industria tessile, ad esempio, reclutava massicciamente donne e bambini, in parte perché le macchine di nuova invenzione richiedevano meno forza fisica rispetto ai precedenti metodi di produzione manuale. La destrezza e la precisione divennero più importanti della forza bruta e queste qualità erano spesso associate alle lavoratrici. Inoltre, i datori di lavoro potevano pagare donne e bambini meno degli uomini, aumentando così i loro profitti. Nel contesto dell'epoca, all'inizio della rivoluzione industriale il lavoro minorile non era regolamentato. I bambini erano spesso impiegati in mansioni pericolose o in spazi ristretti dove gli adulti non potevano lavorare facilmente. I loro salari erano irrisori rispetto a quelli degli uomini adulti, spesso fino a dieci volte inferiori. Ciò rafforzava la posizione di vantaggio dei datori di lavoro: l'abbondanza di manodopera disponibile faceva scendere i salari in generale e aumentava la concorrenza per i posti di lavoro, contribuendo alla precarietà della situazione dei lavoratori. Le donne venivano pagate circa un terzo rispetto agli uomini per lo stesso lavoro, una disparità che rifletteva le norme sociali dell'epoca, in cui il lavoro femminile era spesso considerato meno prezioso. Questo sfruttamento del lavoro femminile e minorile è oggi considerato uno dei periodi più bui della storia occidentale e ha portato alla nascita delle prime leggi sul lavoro minorile e a un esame più critico delle condizioni di lavoro nelle industrie nascenti. Se da un lato l'industrializzazione ha portato grandi progressi economici e tecnici, dall'altro ha evidenziato la necessità di una regolamentazione per proteggere i lavoratori più vulnerabili dallo sfruttamento. I movimenti sociali e le riforme che seguirono furono motivati dal riconoscimento che il progresso economico non doveva andare a scapito della dignità e della salute delle persone.

La diversità delle pratiche di gestione tra i datori di lavoro all'epoca della rivoluzione industriale rifletteva diversi atteggiamenti sociali ed economici. Da un lato, alcuni padroni, motivati principalmente dalla massimizzazione dei profitti, scelsero di assumere donne e bambini, che potevano essere pagati molto meno degli uomini. Questa strategia di riduzione dei costi consentiva loro di offrire prezzi più competitivi e di realizzare profitti più elevati. Le condizioni di lavoro in queste aziende erano spesso molto dure e il benessere dei dipendenti non era generalmente una priorità. D'altra parte, c'erano capi che adottavano un approccio più paternalistico. Potevano scegliere di assumere solo uomini, in parte a causa della convinzione diffusa che il ruolo dell'uomo fosse quello di provvedere alla famiglia. Questi datori di lavoro potevano considerarsi responsabili del benessere dei loro dipendenti, spesso fornendo alloggi, scuole o servizi medici. Questo approccio, oltre a essere più umano, era anche un modo per garantire una forza lavoro stabile e dedicata. Nelle aziende in cui prevaleva questa mentalità paternalistica, poteva esserci un senso di obbligo morale o di responsabilità sociale percepita nei confronti dei dipendenti. Questi capi potrebbero ritenere che prendersi cura dei propri lavoratori non sia solo un bene per gli affari, mantenendo una forza lavoro produttiva e fedele, ma anche un dovere nei confronti della società. Questi due approcci riflettono gli atteggiamenti complessi e spesso contraddittori dell'epoca nei confronti del lavoro e della società. Se le condizioni di lavoro di donne e bambini nelle fabbriche erano spesso difficili e pericolose, le prime leggi sul lavoro, come il Factory Act del 1833 in Gran Bretagna, iniziarono a porre dei limiti allo sfruttamento dei lavoratori più vulnerabili. Queste riforme furono l'inizio di un lungo processo di miglioramento delle condizioni di lavoro che sarebbe continuato anche dopo la fine della rivoluzione industriale.

La semplicità della tecnica[modifier | modifier le wikicode]

L'adattamento delle competenze dei lavoratori durante la prima fase della rivoluzione industriale è stato relativamente facile per diversi motivi. In primo luogo, le prime tecnologie industriali non erano radicalmente diverse da quelle utilizzate nella protoindustria o nei laboratori artigianali. Macchine come il telaio meccanico erano più veloci ed efficienti dei loro predecessori manuali, ma i principi di base del funzionamento erano simili. Ciò significa che i contadini e gli artigiani che avevano già competenze nel lavoro manuale potevano essere riqualificati per la nascente industria con poche difficoltà. Inoltre, il design relativamente semplice delle prime macchine industriali significava che potevano essere riprodotte da chi desiderava entrare nell'industria o espandere la propria produzione senza richiedere un complesso trasferimento di conoscenze. Quella che all'epoca poteva essere considerata una mancanza di protezione della proprietà intellettuale, in realtà favorì la rapida diffusione dell'innovazione tecnologica e la crescita di nuove industrie. Tuttavia, questo facile accesso alle competenze industriali iniziali aveva implicazioni sociali ed educative. In un'Inghilterra largamente analfabeta nel 1830, l'istruzione non era ancora considerata essenziale per la maggior parte della popolazione attiva. La mancanza di istruzione contribuì a creare una forza lavoro percepita come più gestibile e meno propensa a mettere in discussione l'autorità o a chiedere una migliore retribuzione o condizioni di lavoro. Alcuni industriali e lobby commerciali vedevano nell'istruzione di massa una potenziale minaccia a questo stato di cose, in quanto una popolazione più istruita poteva diventare più consapevole dei propri diritti e più esigente dal punto di vista sociale ed economico. Solo molto più tardi, con l'avvento di tecnologie più complesse come la macchina a vapore e l'ingegneria di precisione, la formazione della forza lavoro divenne più necessaria e più specializzata, portando a una rivalutazione dell'istruzione tecnica. Questo segnò anche l'inizio di un cambiamento di atteggiamento nei confronti dell'istruzione dei lavoratori, in quanto le competenze alfabetiche e numeriche divennero sempre più necessarie per far funzionare e mantenere i complessi macchinari dell'era industriale avanzata. L'introduzione dell'istruzione primaria obbligatoria nel 1880 in Inghilterra rappresentò un punto di svolta, riconoscendo finalmente l'importanza dell'istruzione per lo sviluppo individuale e la crescita economica. Segnò l'inizio della consapevolezza che l'istruzione poteva e doveva svolgere un ruolo nel miglioramento delle condizioni di vita delle classi lavoratrici e nella promozione della mobilità sociale.

La Rivoluzione industriale ha segnato una trasformazione radicale nella struttura socio-economica dell'Europa e non solo. Dopo secoli in cui la maggior parte della popolazione viveva in società agrarie, dipendenti dai cicli naturali e dalla produzione agricola, questo nuovo paradigma introdusse un drastico cambiamento. Il progresso tecnologico, l'ascesa dell'imprenditorialità, l'accesso a nuove forme di capitale e lo sfruttamento di risorse energetiche come il carbone e successivamente il petrolio furono le forze trainanti di questo sconvolgimento. La macchina a vapore, l'innovazione nei processi produttivi come la produzione di acciaio, l'automazione della produzione tessile e l'avvento delle ferrovie hanno avuto un ruolo cruciale nell'accelerare l'industrializzazione. Questo periodo di rapidi cambiamenti è stato alimentato anche da una crescita demografica sostenuta, che ha fornito sia un mercato per i nuovi prodotti sia una forza lavoro abbondante per le fabbriche. Lo sviluppo urbano fu spettacolare, attirando le popolazioni rurali con la promessa di posti di lavoro e migliori condizioni di vita, anche se spesso questa promessa non fu mantenuta, con il risultato di condizioni di vita urbane difficili. L'economia iniziò a specializzarsi nella produzione industriale piuttosto che nell'agricoltura e il commercio internazionale si sviluppò per sostenere ed espandere queste nuove industrie. Gli Stati nazionali iniziarono a investire in infrastrutture e a regolamentare l'economia per incoraggiare l'industrializzazione. Anche il contesto sociale cambiò. Le vecchie gerarchie furono messe in discussione ed emersero nuove classi sociali, tra cui una borghesia industriale e una classe operaia proletaria. Questi cambiamenti gettarono le basi delle società moderne, con le loro sfide politiche, economiche e sociali. Tuttavia, la transizione dalle società agricole a quelle industriali non è stata priva di sfide. Ha portato disuguaglianze sociali ed economiche, condizioni di lavoro spesso deplorevoli e ha avuto un impatto ambientale significativo che si fa sentire ancora oggi. Ciononostante, le dinamiche messe in moto dalla Rivoluzione industriale sono alla base della crescita economica e dello sviluppo tecnologico senza precedenti che hanno plasmato il mondo di oggi.

Appendici[modifier | modifier le wikicode]

Riferimenti[modifier | modifier le wikicode]