« Jean-Jacques Rousseau y el nuevo pacto social » : différence entre les versions

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El hombre va a dejar este estado de inestabilidad para formar la sociedad moderna.
El hombre va a dejar este estado de inestabilidad para formar la sociedad moderna.


{{citation bloc|Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile.}}
{{citation bloc|El primero que, habiendo cercado un trozo de tierra y dicho: Esto es mío, y encontrando gente lo suficientemente sencilla para creerlo, fue el verdadero fundador de la sociedad civil.}}


Rousseau attaque la propriété, mais ce n’est pas tant la propriété que l’accumulation de la richesse qu’il attaque parce qu’elle engendre une triple dégradation chez l’être humain est de trois ordres :
Rousseau ataca la propiedad, pero no es tanto la propiedad como la acumulación de riqueza lo que ataca porque causa una triple degradación en los seres humanos es de tres órdenes:
*moral ;
*moral;
*politique ;
*político;
*culturelle.
*cultural.


L’amour propre et l’amour des richesses corrompent notre âme pour Rousseau, cette corruption est à l’origine des inégalités entre les hommes.  
El amor propio y el amor a las riquezas corrompen nuestra alma para Rousseau, esta corrupción está en el origen de las desigualdades entre los hombres.  


L’humanité s’est construite sur un certain nombre de principes humains qui ont introduit l’inégalité parmi les hommes, il faut donc trouver une formule, un État qui respecte et qui restaure cette égalité naturelle qui a été détruite et dégradée.
La humanidad se construyó sobre un cierto número de principios humanos que introdujeron la desigualdad entre los hombres, por lo que debemos encontrar una fórmula, un Estado que respete y restablezca esta igualdad natural que ha sido destruida y degradada.


Il faut construire un modèle qui permette à l’égalité entre les hommes d’être constitutive de cet État. Il faut trouver un modèle qui fasse du peuple le cœur même du pouvoir.
Debemos construir un modelo que permita que la igualdad entre los hombres sea constitutiva de este Estado. Debemos encontrar un modelo que haga del pueblo el corazón del poder.


L’État des modernes n’est pas l’Angleterre, mais l’État démocratique que nous connaissons maintenant étant le sens du Contrat Social de 1762.  
El estado del pueblo moderno no es Inglaterra, sino el estado democrático que ahora conocemos es el significado del Contrato Social de 1762.  


Rousseau - Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, 1755
Rousseau - Discurso sobre el origen y los fundamentos de la desigualdad entre los hombres, 1755
Rousseau nous offre dans le deuxième discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes deux choses essentielles :  
Rousseau nos ofrece en el segundo discurso sobre el origen y los fundamentos de la desigualdad entre los hombres dos cosas esenciales:  
#une histoire de l’humanité : c’est une tentative de répondre à la question qu’est-ce que l’Homme et comment a-t-il évolué à l’état de nature ? Qu’est-ce qui l’a distingué ? Qu’est-ce qui l’a fait perfectible ? Qu’est-ce qui fait que nous avons évolué du temps zéro jusqu’au moment où nous avons décidé de vivre ensemble ? C’est l’histoire des êtres humains des origines à nos jours.
#Una historia de la humanidad: es un intento de responder a la pregunta ¿qué es el hombre y cómo evolucionó en el estado de la naturaleza? ¿Qué lo ha distinguido? ¿Qué lo hizo perfectible? ¿Qué nos hizo evolucionar desde el tiempo cero hasta el momento en que decidimos vivir juntos? Esta es la historia de los seres humanos desde los orígenes hasta el día de hoy.
#comment expliquer que cette évolution aboutie à une inégalité politique et sociale entre les hommes ? que s’est-il passé dans l’histoire de l’humanité faisant que la machine homme – société s’est grippée et que va s’installer l’inégalité parmi les Hommes ?
#¿Cómo podemos explicar que esta evolución condujo a la desigualdad política y social entre los hombres? ¿Qué pasó en la historia de la humanidad que hizo que la máquina hombre-sociedad se agarrara y se estableciera la desigualdad entre los hombres?


Le diagnostic est posé dans le se second discours qui est l’analyse, la solution au problème sera proposée par Rousseau en 1762 qui est ''Le Contrat Social''.
El diagnóstico se hace en el segundo discurso que es el análisis, la solución del problema será propuesta por Rousseau en 1762 que es ''El Contrato Social''.


Afin de restaurer l’égalité perdue parmi les Hommes, voici le type d’État qui est proposé à instaurer. Rousseau ne remet pas en cause l’existence d’une inégalité naturelle.
Con el fin de restaurar la igualdad perdida entre los hombres, se propone establecer el siguiente tipo de estado. Rousseau no cuestiona la existencia de la desigualdad natural.


{{citation bloc|Je conçois dans l'espèce humaine deux sortes d'inégalité ; l'une que j'appelle naturelle ou physique, parce qu'elle est établie par la nature, et qui consiste dans la différence des âges, de la santé, des forces du corps, et des qualités de l'esprit, ou de l'âme, l'autre qu'on peut appeler inégalité morale, ou politique, parce qu'elle dépend d'une sorte de convention, et qu'elle est établie, ou du moins autorisée par le consentement des hommes. Celle-ci consiste dans les différents privilèges, dont quelques-uns jouissent, au préjudice des autres, comme d'être plus riches, plus honorés, plus puissants qu'eux, ou même de s'en faire obéir.}}
{{citation bloc|Concibo en la especie humana dos clases de desigualdad; una que llamo natural o física, porque está establecida por la naturaleza, y que consiste en la diferencia de edades, de salud, de fuerzas del cuerpo y de cualidades del espíritu, o del alma, la otra que puede llamarse desigualdad moral o política, porque depende de una especie de convención, y está establecida, o al menos autorizada, por el consentimiento de los hombres. Esta desigualdad consiste en los diversos privilegios, algunos de los cuales se disfrutan en detrimento de otros, como ser más ricos, más honrados, más poderosos que ellos, o incluso ser obedecidos.}}


On voit très bien que Rousseau a conscience de cette distinction nécessaire entre l’égalité naturelle et physique entre les hommes et l’égalité en société ; il ne veut pas interférer et intervenir sur le premier type d’inégalité, mais sur le deuxième.  
Es evidente que Rousseau es consciente de esta necesaria distinción entre la igualdad natural y física entre los hombres y la igualdad en la sociedad; no quiere interferir e intervenir en el primer tipo de desigualdad, sino en el segundo.  


{{citation bloc|De quoi s'agit-il donc précisément dans ce Discours ? De marquer dans le progrès des choses le moment où le droit succédant à la violence, la nature fut soumise à la loi ; d'expliquer par quel enchaînement de prodiges le fort put se résoudre à servir le faible, et le peuple à acheter un repos en idée, au prix d'une félicité réelle.}}
{{citation bloc|Entonces, ¿de qué se trata exactamente este Discurso? Marcar en el progreso de las cosas el momento en el que la ley sucedió a la violencia y la naturaleza se sometió a la ley; explicar por qué cadena de maravillas el fuerte pudo resolverse a servir al débil, y el pueblo a comprar un descanso en el pensamiento, al precio de la verdadera felicidad.}}


Rousseau connaît les auteurs du passé, il envoie une pique à chacun d’entre eux :
Rousseau conoce a los autores del pasado, envía una pala a cada uno de ellos:


{{citation bloc|Les philosophes qui ont examiné les fondements de la société ont tous senti la nécessité de remonter jusqu'à l'état de nature, mais aucun d'eux n'y est arrivé. Les uns n'ont point balancé à supposer à l'homme dans cet état la notion du juste et de l'injuste, sans se soucier de montrer qu'il dût avoir cette notion, ni même qu'elle lui fût utile. D'autres ont parlé du droit naturel que chacun a de conserver ce qui lui appartient, sans expliquer ce qu'ils entendaient par appartenir ; d'autres donnant d'abord au plus fort l'autorité sur le plus faible, ont aussitôt fait naître le gouvernement, sans songer au temps qui dut s'écouler avant que le sens des mots d'autorité et de gouvernement pût exister parmi les hommes. Enfin tous, parlant sans cesse de besoin, d'avidité, d'oppression, de désirs, et d'orgueil, ont transporté à l'état de nature des idées qu'ils avaient prises dans la société. Ils parlaient de l'homme sauvage, et ils peignaient l'homme civil.}}  
{{citation bloc|Todos los filósofos que han examinado los fundamentos de la sociedad han sentido la necesidad de volver al estado de la naturaleza, pero ninguno de ellos ha sido capaz de hacerlo. Algunos de ellos no se han movido para asumir que el hombre en este estado tiene la noción del bien y del mal, sin molestarse en mostrar que debería haber tenido esta noción, o incluso que le era útil. Otros han hablado del derecho natural de todo hombre a conservar lo que le pertenece, sin explicar lo que entienden por pertenencia; otros, dando primero a la autoridad más fuerte sobre la más débil, han dado nacimiento inmediatamente al gobierno, sin pensar en el tiempo que tenía que pasar antes de que el significado de las palabras autoridad y gobierno pudiera existir entre los hombres. Finalmente, todos ellos, hablando incesantemente de la necesidad, la codicia, la opresión, los deseos y el orgullo, llevaron al estado de la naturaleza las ideas que habían tomado de la sociedad. Hablaron del hombre salvaje, y pintaron al hombre civil.}}  


On sent Rousseau qui monte peu à peu, qui nous explique d’où nous venons tandis que [[La naissance du concept moderne de l’État|Hobbes]] est beaucoup plus brutal dans le passage de l’état de nature à l’état de société.  
Podemos sentir a Rousseau elevándose gradualmente, explicando de dónde venimos, mientras que [[El nacimiento del concepto moderno de Estado|Hobbes]] es mucho más brutal en el paso del estado de la naturaleza al estado de la sociedad.  


Toute la première partie retrace l’histoire de l’humanité :
Toda la primera parte traza la historia de la humanidad:
{{citation bloc|je ne suivrai point son organisation à travers ses développements successifs. je ne m'arrêterai pas à rechercher dans le système animal ce qu'il put être au commencement, pour devenir enfin ce qu'il est […]}}
{{citation bloc|No seguiré su organización a través de sus sucesivos desarrollos. No dejaré de buscar en el sistema animal lo que pudo haber sido en un principio, para finalmente convertirse en lo que es […]}}


{{citation bloc|En dépouillant cet être, ainsi constitué, de tous les dons surnaturels qu'il a pu recevoir, et de toutes les facultés artificielles qu'il n'a pu acquérir que par de longs progrès, en le considérant, en un mot, tel qu'il a dû sortir des mains de la nature, je vois un animal moins fort que les uns, moins agile que les autres, mais, à tout prendre, organisé le plus avantageusement de tous. je le vois se rassasiant sous un chêne, se désaltérant au premier ruisseau, trouvant son lit au pied du même arbre qui lui a fourni son repas, et voilà ses besoins satisfaits.}}
{{citation bloc|Despojando a este ser así constituido de todos los dones sobrenaturales que haya podido recibir y de todas las facultades artificiales que haya podido adquirir sólo por un largo progreso, considerándolo, en una palabra, como si hubiera salido de las manos de la naturaleza, veo un animal menos fuerte que algunos, menos ágil que otros, pero, en definitiva, organizado de la manera más ventajosa. Lo veo saciarse bajo un roble, saciar su sed en el primer arroyo, encontrar su lecho al pie del mismo árbol que le proporcionó su comida, y allí sus necesidades son satisfechas.}}


C’est le mythe du bon sauvage et de l’Homme naturel, il continue son explication : depuis le moment t0 que s’est-il passé ? La nature a joué son rôle, l’Homme a fait preuve d’un instinct particulier.  
Es el mito del buen salvaje y del hombre natural, continúa su explicación: desde el momento en que pasó lo que pasó... La naturaleza jugó su papel, el hombre mostró un instinto particular.  


{{citation bloc|Avec si peu de sources de maux, l'homme dans l'état de nature n'a donc guère besoin de remèdes, moins encore de médecins ; l'espèce humaine n'est point non plus à cet égard de pire condition que toutes les autres, et il est aisé de savoir des chasseurs si dans leurs courses ils trouvent beaucoup d'animaux infirmes. Plusieurs en trouvent-ils qui ont reçu des blessures considérables très bien cicatrisées, qui ont eu des os, et même des membres, rompus et repris sans autre chirurgien que le temps, sans autre régime que leur vie ordinaire, et qui n'en sont pas moins parfaitement guéris, pour n'avoir point été tourmentés d'incisions, empoisonnés de drogues, ni exténués de jeûnes. Enfin, quelque utile que puisse être parmi nous la médecine bien administrée, il est toujours certain que si le sauvage malade abandonné à lui-même n'a rien à espérer que de la nature, en revanche il n'a rien à craindre que de son mal, ce qui rend souvent sa situation préférable à la nôtre.}}
{{citation bloc|Con tan pocas fuentes de maldad, el hombre en el estado de naturaleza tiene, por lo tanto, poca necesidad de remedios, y menos aún de médicos; tampoco la raza humana está en este aspecto peor que cualquier otra, y es fácil saber por los cazadores si en sus razas encuentran muchos animales lisiados. Se encuentran muchos que han recibido heridas considerables que han sanado muy bien, que se han roto y reconstruido huesos y hasta miembros sin más cirujano que el tiempo, sin otra dieta que su vida ordinaria, y que sin embargo están perfectamente curados, porque no han sido atormentados por las incisiones, envenenados por las drogas, ni agotados por el ayuno. Por último, por muy útil que sea la medicina bien administrada entre nosotros, siempre es cierto que si el salvaje enfermo abandonado a sí mismo no tiene nada que esperar de la naturaleza, en cambio no tiene nada que temer sino su propio mal, lo que a menudo hace que su situación sea preferible a la nuestra.}}


C’est une vision anthropologique presque moderne qui voit l’Homme à l’état de nature.
Es una visión antropológica casi moderna que ve al hombre en el estado de la naturaleza.


{{citation bloc|Seul, oisif, et toujours voisin du danger, l'homme sauvage doit aimer à dormir, et avoir le sommeil léger comme les animaux, qui, pensant peu, dorment, pour ainsi dire, tout le temps qu'ils ne pensent point.}}
{{citation bloc|Solo, ocioso, y siempre cerca del peligro, el hombre salvaje debe amar el sueño, y tener el sueño ligero como los animales, que, pensando poco, duermen, por así decirlo, todo el tiempo que no piensan.}}


L’homme diffère de la bête dans le sens qu’il a besoin de se perfectionner, il est perfectible. Ce qui va distinguer l’Homme des animaux est le langage.  
El hombre difiere de la bestia en el sentido de que necesita perfeccionarse, es perfectible. Lo que distinguirá al hombre de los animales es el lenguaje.  


Rousseau insiste sur nos capacités à communiquer, il pense que nous avons développé un langage plus sophistiqué.
Rousseau insiste en nuestra capacidad de comunicación, cree que hemos desarrollado un lenguaje más sofisticado.


{{citation bloc|Qu'il me soit permis de considérer un instant les embarras de l'origine des langues.}}
{{citation bloc|Permítanme considerar por un momento la vergüenza del origen de las lenguas.}}


L’homme progresse, communique et développe son langage. Rousseau développe une véritable théorie évolutionniste du langage. Il n’y a pas un langage, mais des langages que l’Homme s’approprie et développe, c’est par le langage que les idées naissent, que la raison se met à fonctionner.  
El hombre progresa, se comunica y desarrolla su lenguaje. Rousseau desarrolla una verdadera teoría evolutiva del lenguaje. No hay un solo lenguaje, sino lenguajes que el hombre se apropia y desarrolla, es a través del lenguaje que nacen las ideas, que la razón comienza a funcionar.  


Toute l’attention est toujours portée à l’évolution calme et sereine de l’Homme à l’état de nature.  
Toda la atención se centra siempre en la tranquila y serena evolución del Hombre en el estado de la naturaleza.  


{{citation bloc|Il paraît d'abord que les hommes dans cet état n'ayant entre eux aucune sorte de relation morale, ni de devoirs connus, ne pouvaient être ni bons ni méchants, et n'avaient ni vices ni vertus, à moins que, prenant ces mots dans un sens physique, on n'appelle vices dans l'individu les qualités qui peuvent nuire à sa propre conservation, et vertus celles qui peuvent y contribuer.}}
{{citation bloc|Il paraît d'abord que les hommes dans cet état n'ayant entre eux aucune sorte de relation morale, ni de devoirs connus, ne pouvaient être ni bons ni méchants, et n'avaient ni vices ni vertus, à moins que, prenant ces mots dans un sens physique, on n'appelle vices dans l'individu les qualités qui peuvent nuire à sa propre conservation, et vertus celles qui peuvent y contribuer.}}

Version du 23 novembre 2020 à 14:25


Un hombre responderá ante Hobbes y Montesquieu, desafiando la modernidad del estado, y ese hombre es Rousseau. Rousseau es fascinante porque su trabajo es gigantesco, es un hombre que ejerció muchas profesiones antes de ser el ciudadano que era. Nació y creció en Ginebra en 1712.

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Biografía

Jean-Jacques Rousseau nació en Ginebra el 28 de junio de 1712. Fue el segundo hijo de Isaac Rousseau y Suzanne Bernard, que murió el 7 de julio.

1712 - 1722 : Educación por su padre. Lectura de Plutarco.
1722 - 1724 : Isaac Rousseau se instala en Nyon. Internado Jean-Jacques en Bossey.
1725 : Aprendizaje de grabador.
1728: El 14 de marzo, Rousseau encuentra las puertas de Ginebra cerradas. Se refugia en la casa del párroco en Confignon y luego, el 21 de marzo, se reúne con la Sra. de Warens en Annecy. Pronto se convierte al catolicismo en Turín.
1729 - 1731 : Rousseau vive con la Sra. de Warens en Annecy y luego en Chambery. Aprende varios oficios, incluyendo la música. Viajes en Suiza (1730-1731) y en París (verano de 1731).
1736 : Estancia en Les Charmettes (Chambéry).
1738 - 1739 : En Les Charmettes, Rousseau perfecciona su educación científica, literaria y filosófica.
1740 - 1741 : Estancia en Lyon. Rousseau tutor de los niños de Mably.
1742 : Apenas en París, Rousseau presenta a la Academia de Ciencias su proyecto sobre nuevos signos para la música.
1743 - 1744: Rousseau en Venecia como secretario del embajador francés, M. de Montaigu. Descubrimiento de la política.
1745 : Rousseau se pone en contacto con Diderot. Comienzo de su relación con Thérèse Levasseur. Sus hijos serán entregados a los niños abandonados.
1746: La secretaria de Madame Dupin.
1749 : Rousseau escribe los artículos sobre música para la Enciclopedia. En octubre, mientras va a ver a Diderot encarcelado en Vincennes, descubre en el Mercure de France el tema del concurso de la Academia de Dijon: Si la restauración de las ciencias y las artes ha contribuido a purificar la moral. Esta es la iluminación y la idea del Primer Discurso.
1750: El Discurso de Rousseau sobre las Ciencias y las Artes es coronado por la Academia de Dijon.
1752 : Su ópera Le Devin de village se representa en octubre antes de Luis XV. En diciembre, presentación en el Teatro Francés de su obra: Narcisse ou l'Amant de lui-même.

<1753 : Preparación del segundo discurso para la Academia de Dijon: ¿Cuál es el origen de la desigualdad entre los hombres y si está autorizada por la ley natural?

1754: Viaje a Ginebra. Rousseau entra en la Iglesia Calvinista y recupera sus derechos como ciudadano y miembro del Consejo General.
1755 : Publicación del Segundo Discurso dedicado a la República de Ginebra y del artículo Economía Política en el Volumen V de la Enciclopedia.
1756 : Rousseau se muda con Mme d'Epinay. Comienza a escribir La Nouvelle Héloïse.
1757 : Después de pelear con Grimm, Mme d'Epinay y Diderot, Rousseau se instala en Montmorency.
1758 : Carta a M. d'Alembert sobre los espectáculos por los que Rousseau responde al artículo de d'Alembert sobre Ginebra en el volumen VII de la Enciclopedia. Finalización de la escritura de La Nouvelle Héloïse y comienzo de la de l'Émile.
1761 : Publicación de La Nouvelle Héloïse.
1762 : Publicación en la primavera del Contrato Social y el Emile. Condena de l'Émile el 9 de junio. Perseguido, Rousseau se refugia en Yverdon, luego en Môtiers-Travers, en el principado de Neuchâtel, que depende del rey de Prusia. El 19 de junio, el Émile y el Contrato Social son quemados en Ginebra y Rousseau decretó que se llevara su cuerpo.
1763: Rousseau renuncia a la burguesía de Ginebra. El Fiscal General de Ginebra Jean-Robert Tronchin publica las Cartas de la Campaña.
1764 : Rousseau responde de Môtiers-Travers a J.-R. Tronchin con las Cartas escritas desde la montaña. Comienzo de la redacción de las Confesiones.
1765 : Rousseau en conflicto con el pastor y los habitantes de Môtiers-Travers - Redacción de la Constitución para Córcega. Permanece en la isla Saint-Pierre de donde el Pequeño Consejo de Berna termina expulsándolo.
1766 : Salida para Inglaterra con David Hume.
1767 : Lucha con Hume y regreso a Francia. Publicación del Diccionario de la Música de París.
1768 : Rousseau gana Grenoble, Chambéry y finalmente se instala en Bourgoin en el Dauphiné, donde se casa con Thérèse Levasseur el 30 de agosto (matrimonio de derecho natural).
1770 : Rousseau vuelve a París.
1771 : Rousseau escribe las Consideraciones sobre el gobierno de Polonia a petición del Conde Wielhorski.
1773 : Redacción de Rousseau juez de Jean-Jacques.
1776 - 1778 : Redacción de los Ensueños del Caminante Solitario.
La tumba de Rousseau en el Panteón de París
1778 : Rousseau se instala en primavera en Ermenonville en casa de M. de Girardin con su esposa Thérèse. Muere el 2 de julio y es enterrado allí el 4 en la Ile des Peupliers.

<1782 : Publicación de las obras de Rousseau en Ginebra, con las Confesiones y Sueños del Caminante Solitario.

1792 : El Consejo General de Ginebra informa del decreto de condena de Rousseau.
1794 : Traslado a París de los restos de Rousseau al Panteón.
1835 : Inauguración en Ginebra de la estatua de Rousseau por Pradier en la Ile des Barques que se convierte en la Ile Rousseau.
1878 : Celebración en Ginebra del "Centenario de Jean-Jacques" con motivo del centenario de su muerte. Marc Monnier se dirige a la delegación francesa: « Ustedes nos dieron la Reforma, nosotros les dimos la Revolución. Te debemos a Calvin, tú nos debes a Rousseau. ».

Rousseau es un hombre que ha experimentado la relación de dominación habiendo trabajado para personas que no siempre lo trataron bien, tiene la experiencia del artesano, la experiencia del servicio, ha trabajado en muchos oficios dándole una considerable experiencia humana.

Rousseau es un gran viajero que ha tenido una vida errante, tiene la experiencia de la humanidad de los hombres, pero también la experiencia del viaje y el vagabundeo.

Abordaba multitud de temas, es autor de tratados de música, de un tratado de lenguas, de una obra política y literaria, se interesó por la educación, fue un hombre de genio que lo tocó todo; es el Mozart de las humanidades, tiene algo de universal por haber tocado muchos y variados temas.

Ginebra en el siglo XVIII: una lucha entre clases sociales

Rousseau no escribe en un contexto europeo, pero en un contexto ginebrino, está orgulloso de su ciudadanía ginebrina. Las estructuras de las instituciones sociales de la República de Ginebra dejaron una fuerte impresión en Rousseau.

Funcionamiento de las instituciones políticas de Ginebra bajo el antiguo régimen, de Barara Roth-Lochner, "De la Réforme à la Révolution", pág. 76.[4]

La República de Ginebra funciona con el sistema de anidación:

  • En primer lugar, están los cuatro sindicalistas que están a cargo y ejercen el poder ejecutivo, teniendo que llevar a cabo las decisiones tomadas por el pueblo de...
  • ... Pequeño Consejo compuesto por 25 personas que ejecutan las leyes, pero también las proponen. Es el corazón del poder de la República de Ginebra.
  • ...el Consejo de los Sesenta es un consejo que se reúne cuando la República está amenazada, es una especie de consejo de guerra política.
  • El Consejo de los Doscientos se reúne una vez al mes adoptando leyes, pero las leyes propuestas por el Petit Conseil. Es un poder legislativo limitado por su capacidad de iniciar reformas legislativas.
  • el Consejo General y el electorado, es dentro del Consejo General donde se eligen los miembros de los Consejos. Este consejo incluye a todos los que tienen el título de ciudadano tiene más de 25 años.

Sociológicamente, Ginebra se divide en cuatro categorías. Rousseau estaba obsesionado por la discriminación entre los ciudadanos y los demás:

  • ciudadanos.
  • un burgués en la República de Ginebra es un extranjero, pero que ha comprado el derecho de burgués, es decir, un derecho que da los mismos derechos políticos que los ciudadanos, pero con la reserva de elegibilidad.
  • Los habitantes tienen derecho a residir y practicar su profesión.
  • Los nativos son los descendientes de los habitantes que no tienen derechos políticos, pero pueden ejercer su profesión como artesanos.

Toda la historia de Ginebra en el siglo XVIII puede leerse como una lucha entre ciudadanos, burgueses y nativos que en 1792 obtuvieron los mismos derechos que los ciudadanos y los burgueses. Esta lucha por la emancipación política de los nativos marcó a Rousseau, encontrando en sus escritos muchas alusiones a las luchas entre nativos, ciudadanos y burgueses.

Discurso sobre el origen y los fundamentos de la desigualdad entre los hombres, 1755

DOI Rousseau.jpg

En 1755 se publica el discurso en el que responde a Hobbes y Montesquieu. Este discurso sobre el "Origen y fundamentos de la desigualdad entre los hombres" es un texto fundador y fundamental que intenta responder a tres preguntas:

  1. pregunta de la historia de la humanidad: ¿cómo llegamos a donde estamos hoy? Es una dimensión histórica de la humanidad.
  2. pregunta de quiénes somos: ¿tenemos pasiones inherentes a la humanidad? ¿de qué estamos hechos?
  3. análisis de la degradación de la naturaleza humana: historia de la degradación y corrupción de la naturaleza humana. Lo que hace que el hombre nazca libre y, sin embargo, en hierros.

Rousseau demuestra que las profesiones que ha ejercido son fundamentales para él, tiene un conocimiento excepcional de la naturaleza humana. Nos muestra que su experiencia marcó su filosofía política y su filosofía del derecho.

La primera parte es la respuesta sobre la naturaleza humana adoptando la postura de Hobbes:

  1. Sí, está de acuerdo con Hobbes en que el hombre está solo, aislado, no es naturalmente social, pero el hombre no tiene miedo, no se siente amenazado, el hombre es feliz. Este es el mito del buen salvaje, el hombre es simple y autosuficiente.
  2. El hombre no está dotado de pasión guerrera, el hombre no es un lobo para el hombre está dotado de dos características en el estado de la naturaleza:
    1. El amor propio...
    2. Lástima.
  3. El sentimiento de amor propio se transforma, nos comparamos, envidiamos a nuestros vecinos porque el amor propio nace en nosotros. El amor propio cambia, destruye y corrompe nuestra inocencia natural. La lástima es un sentimiento noble como la autopreservación, pero el amor propio ya no lo es.

El hombre va a dejar este estado de inestabilidad para formar la sociedad moderna.

« El primero que, habiendo cercado un trozo de tierra y dicho: Esto es mío, y encontrando gente lo suficientemente sencilla para creerlo, fue el verdadero fundador de la sociedad civil. »

Rousseau ataca la propiedad, pero no es tanto la propiedad como la acumulación de riqueza lo que ataca porque causa una triple degradación en los seres humanos es de tres órdenes:

  • moral;
  • político;
  • cultural.

El amor propio y el amor a las riquezas corrompen nuestra alma para Rousseau, esta corrupción está en el origen de las desigualdades entre los hombres.

La humanidad se construyó sobre un cierto número de principios humanos que introdujeron la desigualdad entre los hombres, por lo que debemos encontrar una fórmula, un Estado que respete y restablezca esta igualdad natural que ha sido destruida y degradada.

Debemos construir un modelo que permita que la igualdad entre los hombres sea constitutiva de este Estado. Debemos encontrar un modelo que haga del pueblo el corazón del poder.

El estado del pueblo moderno no es Inglaterra, sino el estado democrático que ahora conocemos es el significado del Contrato Social de 1762.

Rousseau - Discurso sobre el origen y los fundamentos de la desigualdad entre los hombres, 1755 Rousseau nos ofrece en el segundo discurso sobre el origen y los fundamentos de la desigualdad entre los hombres dos cosas esenciales:

  1. Una historia de la humanidad: es un intento de responder a la pregunta ¿qué es el hombre y cómo evolucionó en el estado de la naturaleza? ¿Qué lo ha distinguido? ¿Qué lo hizo perfectible? ¿Qué nos hizo evolucionar desde el tiempo cero hasta el momento en que decidimos vivir juntos? Esta es la historia de los seres humanos desde los orígenes hasta el día de hoy.
  2. ¿Cómo podemos explicar que esta evolución condujo a la desigualdad política y social entre los hombres? ¿Qué pasó en la historia de la humanidad que hizo que la máquina hombre-sociedad se agarrara y se estableciera la desigualdad entre los hombres?

El diagnóstico se hace en el segundo discurso que es el análisis, la solución del problema será propuesta por Rousseau en 1762 que es El Contrato Social.

Con el fin de restaurar la igualdad perdida entre los hombres, se propone establecer el siguiente tipo de estado. Rousseau no cuestiona la existencia de la desigualdad natural.

« Concibo en la especie humana dos clases de desigualdad; una que llamo natural o física, porque está establecida por la naturaleza, y que consiste en la diferencia de edades, de salud, de fuerzas del cuerpo y de cualidades del espíritu, o del alma, la otra que puede llamarse desigualdad moral o política, porque depende de una especie de convención, y está establecida, o al menos autorizada, por el consentimiento de los hombres. Esta desigualdad consiste en los diversos privilegios, algunos de los cuales se disfrutan en detrimento de otros, como ser más ricos, más honrados, más poderosos que ellos, o incluso ser obedecidos. »

Es evidente que Rousseau es consciente de esta necesaria distinción entre la igualdad natural y física entre los hombres y la igualdad en la sociedad; no quiere interferir e intervenir en el primer tipo de desigualdad, sino en el segundo.

« Entonces, ¿de qué se trata exactamente este Discurso? Marcar en el progreso de las cosas el momento en el que la ley sucedió a la violencia y la naturaleza se sometió a la ley; explicar por qué cadena de maravillas el fuerte pudo resolverse a servir al débil, y el pueblo a comprar un descanso en el pensamiento, al precio de la verdadera felicidad. »

Rousseau conoce a los autores del pasado, envía una pala a cada uno de ellos:

« Todos los filósofos que han examinado los fundamentos de la sociedad han sentido la necesidad de volver al estado de la naturaleza, pero ninguno de ellos ha sido capaz de hacerlo. Algunos de ellos no se han movido para asumir que el hombre en este estado tiene la noción del bien y del mal, sin molestarse en mostrar que debería haber tenido esta noción, o incluso que le era útil. Otros han hablado del derecho natural de todo hombre a conservar lo que le pertenece, sin explicar lo que entienden por pertenencia; otros, dando primero a la autoridad más fuerte sobre la más débil, han dado nacimiento inmediatamente al gobierno, sin pensar en el tiempo que tenía que pasar antes de que el significado de las palabras autoridad y gobierno pudiera existir entre los hombres. Finalmente, todos ellos, hablando incesantemente de la necesidad, la codicia, la opresión, los deseos y el orgullo, llevaron al estado de la naturaleza las ideas que habían tomado de la sociedad. Hablaron del hombre salvaje, y pintaron al hombre civil. »

Podemos sentir a Rousseau elevándose gradualmente, explicando de dónde venimos, mientras que Hobbes es mucho más brutal en el paso del estado de la naturaleza al estado de la sociedad.

Toda la primera parte traza la historia de la humanidad:

« No seguiré su organización a través de sus sucesivos desarrollos. No dejaré de buscar en el sistema animal lo que pudo haber sido en un principio, para finalmente convertirse en lo que es […] »

« Despojando a este ser así constituido de todos los dones sobrenaturales que haya podido recibir y de todas las facultades artificiales que haya podido adquirir sólo por un largo progreso, considerándolo, en una palabra, como si hubiera salido de las manos de la naturaleza, veo un animal menos fuerte que algunos, menos ágil que otros, pero, en definitiva, organizado de la manera más ventajosa. Lo veo saciarse bajo un roble, saciar su sed en el primer arroyo, encontrar su lecho al pie del mismo árbol que le proporcionó su comida, y allí sus necesidades son satisfechas. »

Es el mito del buen salvaje y del hombre natural, continúa su explicación: desde el momento en que pasó lo que pasó... La naturaleza jugó su papel, el hombre mostró un instinto particular.

« Con tan pocas fuentes de maldad, el hombre en el estado de naturaleza tiene, por lo tanto, poca necesidad de remedios, y menos aún de médicos; tampoco la raza humana está en este aspecto peor que cualquier otra, y es fácil saber por los cazadores si en sus razas encuentran muchos animales lisiados. Se encuentran muchos que han recibido heridas considerables que han sanado muy bien, que se han roto y reconstruido huesos y hasta miembros sin más cirujano que el tiempo, sin otra dieta que su vida ordinaria, y que sin embargo están perfectamente curados, porque no han sido atormentados por las incisiones, envenenados por las drogas, ni agotados por el ayuno. Por último, por muy útil que sea la medicina bien administrada entre nosotros, siempre es cierto que si el salvaje enfermo abandonado a sí mismo no tiene nada que esperar de la naturaleza, en cambio no tiene nada que temer sino su propio mal, lo que a menudo hace que su situación sea preferible a la nuestra. »

Es una visión antropológica casi moderna que ve al hombre en el estado de la naturaleza.

« Solo, ocioso, y siempre cerca del peligro, el hombre salvaje debe amar el sueño, y tener el sueño ligero como los animales, que, pensando poco, duermen, por así decirlo, todo el tiempo que no piensan. »

El hombre difiere de la bestia en el sentido de que necesita perfeccionarse, es perfectible. Lo que distinguirá al hombre de los animales es el lenguaje.

Rousseau insiste en nuestra capacidad de comunicación, cree que hemos desarrollado un lenguaje más sofisticado.

« Permítanme considerar por un momento la vergüenza del origen de las lenguas. »

El hombre progresa, se comunica y desarrolla su lenguaje. Rousseau desarrolla una verdadera teoría evolutiva del lenguaje. No hay un solo lenguaje, sino lenguajes que el hombre se apropia y desarrolla, es a través del lenguaje que nacen las ideas, que la razón comienza a funcionar.

Toda la atención se centra siempre en la tranquila y serena evolución del Hombre en el estado de la naturaleza.

« Il paraît d'abord que les hommes dans cet état n'ayant entre eux aucune sorte de relation morale, ni de devoirs connus, ne pouvaient être ni bons ni méchants, et n'avaient ni vices ni vertus, à moins que, prenant ces mots dans un sens physique, on n'appelle vices dans l'individu les qualités qui peuvent nuire à sa propre conservation, et vertus celles qui peuvent y contribuer. »

La critique de Hobbes monte :

« N'allons pas surtout conclure avec Hobbes que pour n'avoir aucune idée de la bonté, l'homme soit naturellement méchant, qu'il soit vicieux parce qu'il ne connaît pas la vertu, qu'il refuse toujours à ses semblables des services qu'il ne croit pas leur devoir, ni qu'en vertu du droit qu'il s'attribue avec raison aux choses dont il a besoin, il s'imagine follement être le seul propriétaire de tout l'univers. Hobbes a très bien vu le défaut de toutes les définitions modernes du droit naturel : mais les conséquences qu'il tire de la sienne montrent qu'il la prend dans un sens qui n'est pas moins faux. En raisonnant sur les principes qu'il établit, cet auteur devait dire que l'état de nature étant celui où le soin de notre conservation est le moins préjudiciable à celle d'autrui, cet état était par conséquent le plus propre à la paix, et le plus convenable au genre humain. »

L’état de nature pour Rousseau est l’anti-Hobbes, c’est l’état de félicité. L’homme de nature n’a pas les qualités voulues par Hobbes, mais il en a deux essentielles :

« Il y a d'ail¬leurs un autre principe que Hobbes n'a point aperçu et qui, ayant été donné à l'homme pour adoucir, en certaines circonstances, la férocité de son amour-propre, ou le désir de se conserver avant la naissance de cet amour, tempère l'ardeur qu'il a pour son bien-être par une répugnance innée à voir souffrir son semblable. Je ne crois pas avoir aucune contradiction à craindre, en accordant à l'homme la seule vertu naturelle, qu'ait été forcé de reconnaître le détracteur le plus outré des vertus humaines, je parle de la pitié, disposition convenable à des êtres aussi faibles, et sujets à autant de maux que nous le sommes […] »

« Il ne faut pas confondre l'amour-propre et l'amour de soi-même ; deux passions très différentes par leur nature et par leurs effets. L'amour de soi-même est un senti¬ment naturel qui porte tout animal à veiller à sa propre conservation et qui, dirigé dans l'homme par la raison et modifié par la pitié, produit l'humanité et la vertu. L'amour-propre n'est qu'un sentiment relatif, factice et né dans la société, qui porte chaque individu à faire plus de cas de soi que de tout autre, qui inspire aux hommes tous les maux qu'ils se font mutuellement et qui est la véritable source de l'honneur. »

L’amour-propre est la comparaison avec les autres, c’est une forme d’égoïsme et d’égocentrisme. D’une certaine manière, Rousseau rejoint Hobbes dans le sens où le principe d’autoconservation est en nous, mais il ajoute la pitié. C’est parce que nous nous aimons que nous voulons nous conserver.

« Il est donc certain que la pitié est un sentiment naturel, qui, modérant dans chaque individu l'activité de l'amour de soi-même, concourt à la conservation mutuelle de toute l'espèce. »

Chez Rousseau la pitié est un sentiment noble parce qu’elle assure la paix, le caractère paisible des relations entre les hommes.

« Après avoir prouvé que l'inégalité est à peine sensible dans l'état de nature, et que son influence y est presque nulle, il me reste à montrer son origine, et ses progrès dans les développements successifs de l'esprit humain. »

Que s’est-il donc passé ?

« Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d'horreurs n'eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d'écouter cet imposteur ; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n'est à personne. Mais il y a grande apparence, qu'alors les choses en étaient déjà venues au point de ne pouvoir plus durer comme elles étaient ; car cette idée de propriété, dépendant de beaucoup d'idées antérieures qui n'ont pu naître que successivement, ne se forma pas tout d'un coup dans l'esprit humain. Il fallut faire bien des progrès, acquérir bien de l'industrie et des lumières, les transmettre et les augmenter d'âge en âge, avant que d'arriver à ce dernier terme de l'état de nature. Reprenons donc les choses de plus haut et tâchons de rassembler sous un seul point de vue cette lente succession d'événements et de connaissance, dans leur ordre le plus naturel. »

Cette interprétation erronée de la propriété a quelque part bouleversé l’évolution naturelle de l’humanité. Ensuite les hommes font l’expérience de l’amour-propre et se comparent jusqu’à que tout commence à changer de face.

« Tout commence à changer de face. Les hommes errants jusqu'ici dans les bois, ayant pris une assiette plus fixe, se rapprochent lentement, se réunissent en diverses troupes, et forment enfin dans chaque contrée une nation particulière, unie de mœurs et de caractères, non par des règlements et des lois, mais par le même genre de vie et d'aliments, et par l'influence commune du climat. »

« Mais il faut remarquer que la société commencée et les relations déjà établies entre les hommes exigeaient en eux des qualités différentes de celles qu'ils tenaient de leur constitution primitive ; que la moralité commençant à s'introduire dans les actions humaines, et chacun avant les lois étant seul juge et vengeur des offenses qu'il avait reçues, la bonté convenable au pur état de nature n'était plus celle qui convenait à la société naissante. »

Les remèdes qui permettent à l’homme de vivre avec ses semblables à l’état de nature, les mécanismes ne peuvent plus exister et ne sont plus applicables à l’état de société.

« Voilà donc toutes nos facultés développées, la mémoire et l'imagination en jeu, l'amour-propre intéressé, la raison rendue active et l'esprit arrivé presque au terme de la perfection, dont il est susceptible. Voilà toutes les qualités naturelles mises en action, le rang et le sort de chaque homme établis, non seulement sur la quantité des biens et le pouvoir de servir ou de nuire, mais sur l'esprit, la beauté, la force ou l'adresse, sur le mérite ou les talents, et ces qualités étant les seules qui pouvaient attirer de la considération, il fallut bientôt les avoir ou les affecter, il fallut pour son avantage se montrer autre que ce qu'on était en effet. Être et paraître devinrent deux choses tout à fait différentes, et de cette distinction sortirent le faste imposant, la ruse trompeuse, et tous les vices qui en sont le cortège. »

« Il faut donc qu'il cherche sans cesse à les intéresser à son sort, et à leur faire trouver en effet ou en apparence leur profit à travailler pour le sien : ce qui le rend fourbe et artificieux avec les uns, impérieux et dur avec les autres, et le met dans la nécessité d'abuser tous ceux dont il a besoin, quand il ne peut s'en faire craindre, et qu'il ne trouve pas son intérêt à les servir utilement. Enfin l'ambition dévorante, l'ardeur d'élever sa fortune relative, moins par un véritable besoin que pour se mettre au-dessus des autres, inspire à tous les hommes un noir penchant à se nuire mutuellement, une jalousie secrète d'autant plus dangereuse que, pour faire son coup plus en sûreté, elle prend souvent le masque de la bienveillance; en un mot, concurrence et rivalité d'une part, de l'autre opposition d'intérêt, et toujours le désir caché de faire son profit aux dépens d'autrui, tous ces maux sont le premier effet de la propriété et le cortège inséparable de l'inégalité naissante. »

Il a retourné l’Homme, l’homme n’est pas un loup pour l’homme à l’état de nature, mais à l’état de société.

« Telle fut, ou dut être, l'origine de la société et des lois, qui donnèrent de nouvelles entraves au faible et de nouvelles forces au riche, détruisirent sans retour la liberté naturelle, fixèrent pour jamais la loi de la propriété et de l'inégalité, d'une adroite usurpation firent un droit irrévocable, et pour le profit de quelques ambitieux assujettirent désormais tout le genre humain au travail, à la servitude et à la misère. »

Rousseau a critiqué les inégalités, il a constaté que l’Homme à l’état de société est un loup pour l’homme et non point à l’état de nature, il a retourné les arguments de Hobbes, mais pas proposé de solutions.

Rousseau – Le Contrat Social, Livre I, 1762

Du contrat social, édition de 1772.

Le Contrat Social est la réponse politique, est la solution politique que nous propose Rousseau après avoir analysé magistralement l’origine de l’inégalité parmi les hommes.

L’ouvrage est fondé sur quatre livres ; c’est un traité systématique, la logique du raisonnement est parfaite. Comme une société politique n’est pas naturelle, il est nécessaire que les Hommes consentent à se mettre ensemble et à renégocier sur d’autres bases le pacte social.

Il s’agit de redéfinir le pacte social, tous ceux qui ont pensé le contrat social ont eu raison de penser en termes de contrat, mais il faut le repenser. Il propose une autre forme d’ordre politique qui vise à instaurer un nouveau contrat social. Toute la question du contrat social est de construire, restaurer une forme d’inégalité, mais surtout d’instaurer un État légitime c’est-à-dire un État qui garantit l’équité et la justice.

Cet État est fondé sur l’idée de souveraineté du peuple, c’est la grande idée du contrat social qui a quatre critères ; la souveraineté est l’expression de la volonté générale, mais elle a quatre critères :

  • infaillible
  • inaliénable
  • indivisible
  • absolue

Les deux derniers termes rapprochent Rousseau de Bodin ; le terme central du Contrat Social est celui de la souveraineté du peuple.

Hobbes avait raison de dire qu’il fallait un pouvoir qui tienne le corps politique ensemble, mais ce n’est pas un monarque imposant un pouvoir descendent, mais pour que ce pouvoir soit légitimé, il doit venir d’en bas, c’est le peuple qui est souverain et non pas le Léviathan, le peuple est le Léviathan, il reste et est toujours le souverain : il promulgue les lois, les ratifie, mais ne les applique pas.

Rousseau est le premier à donner au gouvernement la notion de pouvoir exécutif ; avant Rousseau lorsqu’on parlait de gouvernement on pensait État.

Tableau comparatif des théories du contrat social[5]
Conception de l’état de nature Logique dans laquelle s’inscrit le pacte Valeurs fondamentales, prioritaires
selon Hobbes (Léviathan) guerre de tous contre tous sécuritaire (rompre avec l'état de nature) la sécurité, la vie, de chacun.
selon Locke (Second Traité du gouvernement civil) chacun jouit de droits naturels (liberté et propriété privée) libérale (garantir l'état de nature) la liberté et la propriété privée
selon Rousseau (Du contrat social) l'humain est naturellement bon démocrate (rompre avec l'état de nature : le peuple est souverain) l’intérêt général

Pour Hobbes, le souverain est le Léviathan qui est généralement un Homme, pour Locke il y a un glissement, le souverain n’est plus un homme, mais c’est le parlement, pour Rousseau le souverain est le peuple. On voit très bien l’évolution et le glissement de la définition du peuple qui est la souveraineté du parlement chez Locke et du peuple chez Rousseau.

Le peuple pour Rousseau est et reste souverain. Au fond tout l’objectif de Rousseau est de prévenir la société, l’État d’un double danger :

  • l’usurpation par le souverain des fonctions gouvernementales.
  • l’usurpation par le gouvernement des fonctions du souverain.

Pour Rousseau, ce qui est extrêmement important est que celui qui vote et ratifie les lois ne soit pas celui qui les applique ; les deux fonctions doivent être distinctes. Autrement il y a un danger de dérive autoritaire.

Ce double danger montre que Rousseau n’est pas favorable à la démocratie au sens antique du terme. Rousseau refuse le régime de démocratie directe où celui qui lève la main pour voter est aussi celui qui applique les lois, pour lui c’est un vrai danger : « il faudrait un peuple de Dieu pour qu’il se gouverne démocratiquement ».

Est-ce que Rousseau est un démocrate ? Au sens moderne, Rousseau anticipe l’avènement de la démocratie moderne, mais si on entend la démocratie au sens athénien alors non, il ne l’est pas.

Cet ouvrage de 1782 aura une postérité particulière, il sera interdit en France, sera condamné à Genève, et va se diffuser lentement.

C’est la Révolution française qui va faire du Contrat Social un ouvrage de référence ; depuis la Révolution française il y a deux lectures offertes du Contrat Social qui sont aussi radical l’une que l’autre :

  • ceux qui pensent que le Contrat Social est une utopie qui fait l’apologie de la bonté du peuple et de la démocratie directe.
  • ceux faisant du Contrat Social un ouvrage anticipant les autoritarismes et les prémices des totalitarismes par son côté rigide.

À l’évidence, ces deux lectures sont erronées, lorsqu’on se pose la question de savoir ce que cherche Rousseau lorsqu’il écrit le Contrat Social est qu’il défend un régime légitime qui permette à l’Homme de devenir un citoyen.

Un homme ou un individu n’est pas complet s’il n’est pas aussi un citoyen. L’ouvrage de Rousseau cherche surtout à définir l’idée qu’être citoyen est un exercice exigeant, il y a un certain nombre de conditions pour réussir qui est l’éducation à la souveraineté.

Le Contrat Social est peut-être là afin de nous proposer un modèle politique légitime et reposant sur l’équité. La proposition d’établir un rémige légitime, plus juste et équitable restaurant cette égalité perdue, se retrouve chapitre premier.

« L'homme est né libre, et partout il est dans les fers, Tel se croit le maître des autres, qui ne laisse pas d'être plus esclave qu'eux. Comment ce changement s'est-il fait? Je l'ignore. Qu’est-ce qui peut le rendre légitime? Je crois pouvoir résoudre cette question.

Si je ne considérais que la force et l'effet qui en dérive, je dirais: «Tant qu'un peuple est contraint d'obéir et qu'il obéit, il fait bien; sitôt qu'il peut secouer le joug, et qu'il le secoue, il fait encore mieux: car, recouvrant sa liberté par le même droit qui la lui a ravie, ou il est fondé à la reprendre, ou on ne l’était point à la lui ôter». Mais l'ordre social est un droit sacré qui sert de base à tous les autres. Cependant, ce droit ne vient point de la nature; il est donc fondé sur des conventions. Il s'agit de savoir quelles sont ces conventions. Avant d'en venir là, je dois établir ce que je viens d'avancer. »

Rousseau va proposer un ordre juste fondé sur le principe de légitimité.

Pour Rousseau, le début de l‘état de société est la famille parce qu’il y a une convention : la famille est comme une convention, ce qui est dans les relations familiales peut être transposé dans les relations intersociétales.

« S'ils continuent de rester unis, ce n'est plus naturellement, c'est volontairement; et la famille elle-même ne se maintient que par convention. »

Au chapitre III on voit très bien l’allusion à Hobbes :

« Obéissez aux puissances. Si cela veut dire: Cédez à la force, le précepte est bon, mais superflu; je réponds qu'il ne sera jamais violé. Toute puissance vient de Dieu, je l'avoue; mais toute maladie en vient aussi : est-ce à dire qu'il soit défendu d'appeler le médecin ? »

Rousseau veut proposer un modèle d’État. Il voit un droit des rapports de forces dérivées de l’esclavage, les chapitres III et IV peuvent se résumer dans l’affirmation que les sociétés autour de nous ne sont que des reliquats de la vie, de la société romaine fondée sur l’esclavage. Selon Rousseau les esclaves sont ceux qui doivent obéir, ceux soumis à des rapports de domination.

Pourquoi Rousseau fait de la liberté et de l’égalité le cœur même de sa réflexion ? Si on renonce à être un homme libre, alors on est plus un homme.

« Renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humanité, même à ses devoirs. »

Hobbes et Locke avaient raison de dire que la société moderne est fondée sur un pacte, mais le pacte proposé n’est pas le bon, il faut un pacte fondé sur l’équité, la justice et le partage.

« Je suppose les hommes parvenus à ce point où les obstacles qui nui¬sent à leur conservation dans l'état de nature l'emportent, par leur résistance, sur les forces que chaque individu peut employer pour se maintenir dans cet état […] Trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun, s'unissant à tous, n'obéisse pourtant qu'à lui-même, et reste aussi libre qu'auparavant. »

Il faut noter qu’il s’agit de préserver les biens, la diatribe de sept ans plus tôt s’est estompée ; il s’agit de préserver les biens de chaque associé.

« Enfin, chacun se donnant à tous ne se donne à personne; et comme il n’y a pas un associé sur lequel on n'acquière le même droit qu'on lui cède sur soi, on gagne l'équivalent de tout ce qu'on perd, et plus de force pour conserver ce qu'on a. »

« Chacun de nous met en commun sa personne et toute sa puissance sous la suprême direction de la volonté générale; et nous recevons en corps chaque membre comme partie indivisible du tout. »

Rousseau – Le Contrat Social, Livre II, 1762

« Je dis donc que la souveraineté, n'étant que l'exercice de la volonté générale, ne peut jamais s'aliéner, et que le souverain, qui n'est qu'un être collectif, ne peut être représenté que par lui-même; le pouvoir peut bien se transmettre, mais non pas la volonté. »

La souveraineté dispose d’un certain nombre de caractéristiques :

  • la souveraineté est inaliénable : on ne peut pas déléguer, on ne peut représenter la volonté. Rousseau est hostile à la représentation politique parce que la souveraineté que nous possédons tous ne peut pas s’aliéner à un corps tiers. Rousseau est ici très hostile à l’idée de la représentation politique, il estime que la volonté ne peut pas se représenter.
  • la souveraineté est indivisible : soit le peuple est souverain, soit il ne l’est pas, il ne peut pas l’être à moitié, ou bien il a les compétences générales soit il ne les a pas.
  • la souveraineté est infaillible : « [...] la volonté générale est toujours droite et tend toujours à l'utilité publique ». Toutefois que « On veut toujours son bien, on ne le voit pas toujours. Jamais on ne corrompt le peuple, mais souvent on le trompe [...] ». Et comment trouve-t-on l'intérêt général? « Il y a souvent bien de la différence entre la volonté de tous et la volonté générale; celle-ci ne regarde qu'à l'intérêt commun; l'autre regarde à l'intérêt privé, et n'est qu'une somme de volontés particulières: mais ôtez de ces mêmes volontés les plus et les moins qui s'entre-détruisent, reste pour somme des différences la volonté générale. ».
  • la souveraineté est absolue : elle ne peut pas se borner.

Ce qui fait avancer les corps politiques est les lois débattues, ratifiées, votées par le souverain et appliquées par le gouvernement.

Rousseau au chapitre VI fait de la loi un acte général et abstrait :

« Mais quand tout le peuple statue sur tout le peuple, il ne considère que lui-même; et s'il se forme alors un rapport, c'est de l'objet entier sous un point de vue à I‘objet entier sous un autre point de vue, sans aucune division du tout. Alors la matière sur laquelle on statue est générale comme la volonté qui statue. C'est cet acte que j'appelle une loi. »

La loi exprime un rapport quelque part un équilibre entre ce qui doit être et ce qui peut être. Pour Rousseau, la loi ne touche pas un individu en particulier, mais la loi doit rester générale ne voulant pas dire vague parce qu’elle est l’expression de la volonté générale et doit s’adresser à tous.

« On voit encore que, la loi réunissant l'universalité de la volonté et celle de l'objet, ce qu’un homme, quel qu’il puisse être, ordonne de son chef n'est point une loi: ce qu'ordonne même le souverain sur un objet particulier n'est pas non plus une loi, mais un décret; ni un acte de souveraineté, mais de magistrature.

J’appelle donc république tout État régi par des lois, sous quelque forme d'administration que ce puisse être: car alors seulement l'intérêt public gouverne, et la chose publique est quelque chose. Tout gouvernement légitime est républicain : j'expliquerai ci-après ce que c'est que gouvernement. »

Que le gouvernement prenne la forme d’une monarchie ou d’une démocratie ne pose pas problème à Rousseau, ce qui est important est que le régime soit républicain et que la loi soit la clef de voute.

Rousseau est le digne hérité de Machiavel faisant de la Respublica, des lois, la souveraineté du peuple, la clef de voute de tout État qui se réclame légitime équitable ou juste.

Anexos

Referencias

  1. Alexis Keller - Wikipedia
  2. Alexis Keller - Faculté de droit - UNIGE
  3. Alexis Keller | International Center for Transitional Justice
  4. Barbara Roth-Lochner, en el libro "d" de In Are. Funcionamiento de las instituciones de Ginebra bajo el antiguo régimen (n.d.): n. pag. Web. <http://www.patrigest.ch/Dufour-5b.pdf>.
  5. Contractualisme. (2014, juillet 4). Wikipédia, l'encyclopédie libre. Page consultée le 21:30, juillet 31, 2014 à partir de http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Contractualisme&oldid=105175730.