« Los costos de la segunda expansión europea (siglos XVIII-XX): Asia y África conquistadas por sí mismas » : différence entre les versions

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Al final, muy poca gente se va, sea cual sea su estatus, así que el coste humano es soportable, o al menos parece soportable.
Al final, muy poca gente se va, sea cual sea su estatus, así que el coste humano es soportable, o al menos parece soportable.


== Médecine d’émigration ou comment économiser des vies européennes ==
== La medicina de la emigración o cómo salvar vidas europeas ==
Y a-t-il un moyen de parade ? Il n’y en a pas, mais on peut entrer en matière et considère les choses de manière approfondie ; y a-t-il un moyen de réduire ces pertes non pas en appliquant des remèdes élaborés par une médecine scientifique ? Y a t-il de pratiques éprouvées par le temps ? Peut-on mettre en place une médecine qui adopterait une approche empirique afin de contribuer à réduire ces pertes européennes par maladie ?
¿Hay alguna forma de evitarlo? No lo hay, pero podemos entrar en el asunto y considerarlo a fondo; ¿hay alguna manera de reducir estas pérdidas, no aplicando los remedios desarrollados por la medicina científica? ¿Existen prácticas probadas en el tiempo? ¿Podemos establecer un medicamento que adopte un enfoque empírico para ayudar a reducir estas pérdidas europeas por enfermedad?
   
   
Il y a des efforts très importants consentis pendant longtemps par les Européens pour mettre en place une « médecine coloniale » ou plus précisément une médecine dite « d’émigration », qui est une approche médicale qui prône pour les Européens qui s’aventurent dans les contrées tropicales des techniques éprouvées par le temps.
Durante mucho tiempo, los europeos han hecho grandes esfuerzos por establecer una "medicina colonial" o más precisamente una "medicina de la emigración", que es un enfoque médico que propugna técnicas probadas por el tiempo para los europeos que se aventuran en las regiones tropicales.
   
   
On va par exemple préconiser que les Européens résident dans des régions qui se situent à une certaine altitude où cela est possible, parce qu’on se rend compte qu’au-delà d’une certaine altitude la malaria sévit moins.
Por ejemplo, recomendaremos que los europeos residan en regiones a cierta altitud donde esto sea posible, porque nos damos cuenta de que por encima de cierta altitud el paludismo es menos frecuente.
   
   
C’est typique de l’approche adoptée de parades préconisées, au bout du compte la médecine d’émigration permet de sauver des vies, mais non pas de diminuer de façon significative le coût de transfert.
Esto es típico del enfoque adoptado en los desfiles recomendados, al final, la medicina de la emigración salva vidas, pero no reduce significativamente el costo del traslado.
   
   
Le simple fait pour un Européen de quitter son milieu d’origine pour aller dans un autre fait que son espérance de vie diminue.
El mero hecho de que un europeo deje su entorno para ir a otro lugar significa que la esperanza de vida se reduce.
   
   
Cette médecine permet d’améliorer le sort des expatriés, mais pas suffisamment pour que le taux de mortalité baisse de manière significative d’où l’importance des autres outils qui vont être utilisés.
Esta medicina ayuda a mejorar el destino de los expatriados, pero no lo suficiente para reducir significativamente la tasa de mortalidad, de ahí la importancia de los otros instrumentos que se utilizarán.
   
   
La médecine d’émigration est présentée afin de faire contraste. La médecine occidentale fait des efforts et engage contre les maladies tropicales une sorte de croisade qui s’étend sur le XIXème siècle et qui se prolonge jusqu’à l’entre-deux-guerres.
En cambio, la medicina de la emigración se presenta de manera contrastante. La medicina occidental se esforzó y emprendió una especie de cruzada contra las enfermedades tropicales que se prolongó durante el siglo XIX y continuó hasta el período de entreguerras.
   
   
La démarche médicale européenne a pour objectif de protéger la santé et par voie de conséquences la vie des Européens expatriés.
El enfoque médico europeo tiene por objeto proteger la salud y, por consiguiente, la vida de los expatriados europeos.
   
   
Dans un deuxième temps, la médecine d’émigration élargit sa perspective à l’ensemble des populations asiatiques et africaines. C’est dans le cadre de la médecine d’émigration par exemple que l’on va étendre la couverture médicale aux populations dominées parce qu’on entre après la conquête dans une phase d’exploitation économique des territoires qui nécessite une main d’œuvre suffisamment nombreuse.
En una segunda fase, la medicina de la emigración amplió su perspectiva para incluir a todas las poblaciones de Asia y África. Es en el contexto de la medicina de la emigración, por ejemplo, que la cobertura médica se extenderá a las poblaciones dominadas porque, tras la conquista, estamos entrando en una fase de explotación económica de los territorios que requiere una fuerza de trabajo suficientemente grande.
   
   
Afin de considérer si cette médecine d’émigration atteint son objectif d’économiser des vies européennes, on peut retracer au cours du XIXème la mortalité des blancs sous les tropiques par l’utilisation de l’indicateur qui est un coût de transfert soit en anglais relocation costs.
Para considerar si esta medicina de la emigración logra su objetivo de salvar vidas europeas, podemos rastrear la mortalidad de los blancos en los trópicos durante el siglo XIX utilizando el indicador que es un costo de transferencia, o costos de reubicación.
   
   
C’est le fait d’augmenter le risque d’un européen en le déplaçant du vieux continent vers une zone insalubre c’est-à-dire ce coût de transfert est un rapport entre le taux de mortalité des européens, sous-entendu des soldats européens en métropole, et ceux dans les colonies.
Es el hecho de aumentar el riesgo de un europeo trasladándolo del viejo continente a una zona insalubre, es decir, este costo de traslado es una relación entre la tasa de mortalidad de los europeos, que implica a los soldados europeos en la Francia metropolitana, y los de las colonias.
   
   
Les données à disposition révèlent qu’au XIXème siècle le déplacement de troupes européennes en Asie et en Afrique représente un coût humain important et que dans tous les cas - l’Asie et l’Afrique sont ventilées en zones – le simple fait d’y déplacer un soldat revient à diminuer son espérance de vie.
Los datos disponibles revelan que en el siglo XIX el movimiento de las tropas europeas en Asia y África representó un importante coste humano y que en todos los casos - Asia y África se desglosan en zonas - el simple hecho de trasladar a un soldado allí equivale a reducir su esperanza de vida.
   
   
Au début du XIXème siècle, les colonies les plus voraces sont situées en Afrique occidentale, mais aussi dans le sous-continent indien.
A principios del siglo XIX, las colonias más voraces se encontraban en África Occidental, pero también en el subcontinente indio.
   
   
Par exemple, dans les années 1830 les taux de mortalité des soldats français sont 8 fois plus élevés en Afrique occidentale que dans l’hexagone ; pour les troupes britanniques les taux de mortalité sont multipliés par près de 5 au Bengale et 30 sur les côtes d’Afrique occidentale.
Por ejemplo, en el decenio de 1830, las tasas de mortalidad de los soldados franceses eran 8 veces más altas en el África occidental que en el hexágono; en el caso de las tropas británicas, las tasas de mortalidad se multiplicaron casi por 5 en Bengala y por 30 en la costa del África occidental.
   
   
Au seuil de la Première Guerre mondiale, le taux de mortalité des soldats diminue, mais ne disparaît pas, le taux de mortalité des soldats européens en Asie et Afrique coloniales est encore le double ou le triple de celui enregistré en métropole.
En el umbral de la Primera Guerra Mundial, la tasa de mortalidad de los soldados disminuyó, pero no desapareció; la tasa de mortalidad de los soldados europeos en el Asia y el África coloniales seguía siendo el doble o el triple de la registrada en la Francia metropolitana.
   
   
Il y a diminution qui est due à cette médecine d’immigration dont les origines remontent au XVème siècle ; les efforts sont constants, mais ne donnent pas de résultats tels qu’ils feraient disparaître cet écart à savoir ce coût de relocation.
Hay una disminución que se debe a esta medicina de inmigración cuyos orígenes se remontan al siglo XV; los esfuerzos son constantes, pero no dan resultados que hagan desaparecer esta brecha, es decir, el costo de la reubicación.
   
   
*'''Comment les médecins du XIXème siècle et jusqu’à l’entre-deux-guerres s’y prennent pour combattre ces maladies et la mort ?'''
*'''¿cómo hacían los médicos del siglo XIX y hasta el período de entreguerras para combatir estas enfermedades y la muerte?'''
   
   
Cela se fait par tâtonnement et par l’accumulation d’informations réunies sur le terrain et les médecins militaires européens se familiarisent ainsi et réunissent des connaissances sur la pathologie des tropiques, toute une série d’observations, de statistiques donnent lieu à la publication de guides sanitaires, de rapports spécialisés et élaborés selon une approche empirique.
Los médicos militares europeos se familiarizan así con la patología de los trópicos y adquieren conocimientos sobre ella; toda una serie de observaciones y estadísticas dan lugar a la publicación de guías de salud, informes especializados e informes elaborados según un enfoque empírico.
   
   
Dans ces guides et manuels comme on en distribue encore aujourd’hui lorsqu’on se rend dans une zone à risque, il y a à l’intention des expatriés aux colonies tout un ensemble de règles et de précautions hygiéniques éprouvées par le temps.
En estas guías y manuales, tal y como se distribuyen todavía hoy en día cuando se va a una zona de riesgo, hay todo un conjunto de normas y precauciones higiénicas para los expatriados en las colonias, que han sido probadas a lo largo del tiempo.
   
   
L’une des précautions hygiéniques est de se brosser les dents avec de l’eau minérale, les recommandations dans les guides sanitaires concernent les régimes alimentaires, la façon de se vêtir et de se protéger contre les brusques changements de température, on retrouve l’altitude qui est la plus ancienne mesure de protection des européens dans les tropiques ; les études entreprises dans ce sens s’appelaient des études de géographie médicale qui établissaient une corrélation entre altitude et salubrité.
Una de las precauciones higiénicas es cepillarse los dientes con agua mineral, las recomendaciones de las guías de salud se refieren a la dieta, la ropa y la protección contra los cambios bruscos de temperatura, se encuentra la altitud que es la medida de protección más antigua para los europeos en los trópicos; los estudios realizados en este sentido se llamaron estudios de geografía médica que establecieron una correlación entre la altitud y la salubridad.
   
   
Au-delà d’une certaine altitude, il a été démontré que la malaria et la fièvre jaune sévissent moins.
Por encima de cierta altitud, el paludismo y la fiebre amarilla han demostrado ser menos graves.
   
   
Les médecins militaires durant la première moitié du XIXème siècle collectent des données statistiques afin d’allonger la durée de séjour sous les tropiques qui limite le plus la mortalité, c’est ce que l’on appelait l’acclimatement ou la recherche du temps d’exposition idéal.
Durante la primera mitad del siglo XIX, los médicos militares recogieron datos estadísticos para prolongar la duración de la estancia en los trópicos, que era lo que más limitaba la mortalidad, lo que se denominó aclimatación o búsqueda del tiempo de exposición ideal.
   
   
Toute une série de théories avançait qu’il fallait soit un temps de rotation court - environs trois ans - ou plutôt longe – dix ans et plus -.
Había toda una serie de teorías que sugerían o bien un corto tiempo de respuesta - unos tres años - o un largo tiempo de respuesta - diez años o más.
   
   
Cela caractérise la médecine d’émigration, tous les conseils sont entourés d’une grande marge d’incertitude.
Esto es característico de la medicina de la emigración, todos los consejos están rodeados de un gran margen de incertidumbre.
   
   
La quinine combat la malaria, à l’origine c’est un agent actif que l’on tire d’une écorce d’un arbre qui est l’arbre de quinine, que l’on broie et suite à une préparation on l’utilise pour combattre le paludisme, cette utilisation date dans le monde colonial des années 1830 1840 ; elle est utilisée de façon sporadique et non universelle ce qui fait que son utilisation était très douteuse.
La quinina combate el paludismo, originalmente es un agente activo que se extrae de la corteza de un árbol que es el árbol de la quinina, que se tritura y después de una preparación se utiliza para combatir el paludismo, este uso data en el mundo colonial de 1830 - 1840; se utiliza esporádicamente y no universalmente por lo que su uso era muy dudoso.
   
   
La malaria est le paludisme déciment les européens.
La malaria es la malaria que está diezmando a los europeos.
   
   
Jusqu’au début du XXème siècle, au moment où les conquêtes coloniales sont en voie d’achèvement, les autorités médicales sont incapables de distinguer la malaria d’autres fièvres ce qui est une première incertitude.
Hasta principios del siglo XX, cuando las conquistas coloniales estaban a punto de concluir, las autoridades médicas no podían distinguir el paludismo de otras fiebres, lo que constituye una primera incertidumbre.
   
   
En outre, elles ignorent le juste dosage et la bonne fréquence du remède à administrer ; les autorités médicales européennes recommandent la quinine à titre curatif une fois qu’on a attrapé la malaria.
Además, no conocían la dosis y la frecuencia adecuadas del remedio que debía administrarse; las autoridades médicas europeas recomendaron la quinina como cura una vez que se había contraído el paludismo.
   
   
Dans les zones impaludées, il faut prendre la quinine avant à titre préventif ; de fait, la quinine ne contribue à éviter des pertes humaines considérables et à ne sauver des vies qu’une fois les empires constitués.
En las zonas propensas al paludismo, la quinina debe tomarse de antemano como medida preventiva; de hecho, la quinina sólo ayuda a evitar considerables pérdidas de vidas y salva vidas una vez que se han establecido los imperios.
   
   
Contre la fièvre jaune, la seule parade est de s’éloigner temporairement des zones affectées, c’est la pratique de l’esquive qui n’est pas très efficace.
En el caso de la fiebre amarilla, la única contramedida es alejarse temporalmente de las zonas afectadas; es la práctica de la evasión, que no es muy eficaz.
   
   
Il y a jusqu’à la fin du XIXème siècle ce type de stratégies purement empiriques qui sauvent des vies européennes, mais au total, durant les phases de conquête les taux de mortalité restent élevés.
Hasta finales del siglo XIX, había estrategias puramente empíricas de este tipo que salvaban vidas europeas, pero en general, durante las fases de conquista, las tasas de mortalidad se mantuvieron altas.
   
   
Durant la première moitié du XIXème siècle, les Européens investissent des territoires riches, les maladies n’empêchent pas les Européens de s’en emparer ni de s’installer sur les côtes africaines.
Durante la primera mitad del siglo XIX, los europeos invirtieron en territorios ricos, pero las enfermedades no impidieron que los europeos los tomaran o se establecieran en las costas africanas.
   
   
Ce que les maladies empêchent est la création de colonies de peuplement européen en Asie et en Afrique ; ce que les taux de mortalité élevés empêchent est d’avoir recours à une main d’œuvre blanche, mais ces taux de mortalité ne sont pas un obstacle incontournable à la domination coloniale.
Lo que las enfermedades impiden es la creación de asentamientos europeos en Asia y África; lo que las altas tasas de mortalidad impiden es la utilización de mano de obra blanca, pero esas tasas de mortalidad no son un obstáculo ineludible para la dominación colonial.
   
   
[[Image:Tableau 2. Superficies et populations coloniales par grandes régions, 1760-1938, en pourcents, totaux en millions de km2 et d'habitants.png|vignette|center|300px|Source : D’après B. Etemad, La possession du monde. Poids et mesures de la colonisation (XVIIIe-XXe siècles), Complexe, Bruxelles, 2000, p. 175, 303 et 308.]]
[[Image:Tableau 2. Superficies et populations coloniales par grandes régions, 1760-1938, en pourcents, totaux en millions de km2 et d'habitants.png|vignette|center|300px|Source : D’après B. Etemad, La possession du monde. Poids et mesures de la colonisation (XVIIIe-XXe siècles), Complexe, Bruxelles, 2000, p. 175, 303 et 308.]]
   
   
Nous pouvons voir que la population sous domination coloniale passe de 1760 à 1830 de 25 à plus de 200 millions.
Podemos ver que la población bajo el dominio colonial aumentó de 25 millones en 1760 a más de 200 millones en 1830.
   
   
Dans les zones non tempérées, cela est possible pour les raisons annoncées précédemment, c’est-à-dire que l’Européen n’a pas besoin d’attendre l’avènement d’une médecine scientifique afin de réussir à réduire et à mettre sous le joug colonial des populations numériquement importantes en Asie et en Afrique.
En las zonas no templadas, esto es posible por las razones anunciadas anteriormente, es decir, que los europeos no necesitan esperar el advenimiento de la medicina científica para lograr reducir y someter al yugo colonial poblaciones numéricamente grandes en Asia y África.
   
   
Les européens n’attendent pas que le taux de mortalité soit réduit par l’amélioration non plus seulement conditions sanitaires ou de prescription sanitaires, ils n’attendent pas l’entre-deux-guerres afin de dominer des terres lointaines, l’emprise est possible parce qu’ils vont recourir à des populations non européennes systématiquement en Asie et en Afrique tropicales, le colonisateur européen a recours à des intermédiaires locaux s’appuyant sur des populations non européennes.
Los europeos no esperan a que se reduzca la tasa de mortalidad mediante la mejora de las condiciones sanitarias o las prescripciones de salud, no esperan al período de entreguerras para dominar tierras lejanas, la retención es posible porque recurrirán sistemáticamente a poblaciones no europeas en el Asia y el África tropicales, el colonizador europeo recurre a intermediarios locales que se apoyan en poblaciones no europeas.
   
   
Au lieu d’amener des administrateurs et des fonctionnaires, de déplacer en nombre des troupes, le colonisateur a recours à des intermédiaires et des auxiliaires indigènes afin de réduire le nombre de soldats et de fonctionnaires européens confrontés à l’insalubrité de milieux hostiles.
En lugar de traer a los administradores y funcionarios y mover las tropas en grandes cantidades, el colonizador recurre a intermediarios y auxiliares autóctonos para reducir el número de soldados y funcionarios europeos que se enfrentan a entornos hostiles insalubres.
   
   
C’est cette capacité à dominer les mondes asiatiques et africains à l’aide d’une présence européenne numériquement faible qui limite le coût humain et financier de l’empire. Si les européens font appellent à des auxiliaires autochtones on devrait pouvoir le vérifier en considérant leur nombre durant la période coloniale dans ces zones.
Es esta capacidad de dominar los mundos asiático y africano con la ayuda de una presencia europea numéricamente pequeña la que limita el costo humano y financiero del imperio. Si los europeos piden auxiliares nativos, esto debe verificarse considerando su número durante el período colonial en estas áreas.


== La solitude de l’homme blanc sous les tropiques ==
== La soledad del hombre blanco en los trópicos ==
Les chiffres concernent l’émigration européenne induite par l’expansion de l’Europe dans les contrés d’outre mer, c’est-à-dire du début du XVIème siècle jusqu’en 1940, combien d’européennes partent ?
Las cifras se refieren a la emigración europea inducida por la expansión de Europa en los países de ultramar, es decir, desde principios del siglo XVI hasta 1940, ¿cuántos europeos se fueron?
   
   
De 1500 à 1940 c’est quelque 68 millions d’européens qui quittent le continent pour gagner les contrées d’outre-mer où se situe l’expansion de l’Europe.
Entre 1500 y 1940, unos 68 millones de europeos dejaron el continente para ir a los países de ultramar donde tuvo lugar la expansión de Europa.
   
   
Les chiffres confirment que sur ces 68 millions d’émigrants 92% se rendent en Amérique et dans le Pacifique soit les colonies de peuplement européen et plus particulièrement aux États-Unis, 7% en Asie, en Afrique principalement au Maghreb et en Afrique australe dans ces territoires où il y a une colonisation où la présence européenne et numériquement non négligeable comme la Tunisie, le Maroc, l’Algérie ou la Lybie.
Las cifras confirman que de esos 68 millones de emigrantes el 92% se dirigió a América y el Pacífico, es decir, a las colonias de asentamiento europeo y más particularmente a los Estados Unidos, el 7% a Asia, a África principalmente al Magreb y al África meridional en los territorios en que hay una presencia europea y numéricamente no despreciable como Túnez, Marruecos, Argelia o Libia.
   
   
Si bien que si on considère les zones où l’Européen subit un coût de transfert, sur les 68 millions d’Européens en mouvement, moins de 5% se rendent dans ces zones de 1500 à 1940.
Tanto es así que si consideramos las zonas en las que el europeo sufre un coste de transferencia, de los 68 millones de europeos que se desplazan, menos del 5% van a estas zonas entre 1500 y 1940.
   
   
Il y a les flux migratoires, mais aussi la fraction de la population européenne dans la population totale, or en Asie et en Afrique et il faut le souligner de bout en bout, du début de la colonisation jusqu’après la Deuxième Guerre mondiale, les européennes restent très minoritaires, à la veille de la Deuxième Guerre mondiale les européens représentent 0,1% du total des populations colonisées en Asie et 0,4% en Afrique subsaharienne.
Hay flujos migratorios, pero también la fracción de la población europea en la población total, pero en Asia y África, y hay que subrayar de principio a fin, desde el comienzo de la colonización hasta después de la Segunda Guerra Mundial, los europeos siguen siendo una minoría muy pequeña. En vísperas de la Segunda Guerra Mundial, los europeos representaban el 0,1% de la población total colonizada en Asia y el 0,4% en el África subsahariana.
   
   
C’est un élément de réponse à une question qui peut apparaitre comme paradoxal, les moyens à disposition des Européens d’un côté et les résultats de la conquête européenne de l’autre font apparaitre une disproportion.
Esto es parte de la respuesta a una pregunta que puede parecer paradójica, ya que los medios de que disponen los europeos por un lado y los resultados de la conquista europea por otro muestran una desproporción.
   
   
En Asie et en Afrique tropicale, les moyens apparaissent limités parce qu’ils le veulent bien sinon le coût serait insupportable aux yeux des contemporains.
En Asia y África tropical, los medios parecen limitados porque así lo desean, de lo contrario el costo sería insoportable a los ojos de nuestros contemporáneos.
   
   
Dans certaines situations aujourd’hui on assiste à quelque chose qui ressemble à cela, certaines puissances militaires qui interviennent veulent à tout prix limiter le coût et utilisent certains moyens
En ciertas situaciones hoy en día estamos siendo testigos de algo similar, ciertas potencias militares que intervienen quieren limitar el coste a toda costa y utilizar ciertos medios.
   
   
Il faut reconnaître à l’Européen une capacité hors du commun pour coloniser à l’économie ; cette capacité au fond est que d’une nécessité on en fait une vertu, les européens ont pu se prévaloir en disant « regardez comment nous faisons bien les choses », mais en réalité c’est une nécessité.
Hay que reconocer que el europeo tiene una capacidad extraordinaria para colonizar la economía; esta capacidad es que de una necesidad se hace una virtud, los europeos han podido reivindicarla diciendo "mira qué bien hacemos las cosas", pero en realidad es una necesidad.
Il fallait limiter le coût humain et financier de la domination, le moyen le plus sûr d’échapper à ce qui fait le plus de dégâts, qui provoque le plus de pertes humaines, à savoir échapper aux maladies tropicales, et de ne pas se rendre dans ces contrées à risque d’où ce nombre insignifiant qui explique dès le début de la formation des empires en Afrique et en Asie.
Era necesario limitar el costo humano y financiero de la dominación, la forma más segura de escapar de lo que causa más daño, lo que causa más pérdidas humanas, es decir, escapar de las enfermedades tropicales, y no ir a esas regiones de riesgo, de ahí el número insignificante que explica la formación de los imperios en África y Asia desde el principio.
   
   
De manière systématique et sur de larges échelles, on a recours à des autochtones et plus précisément à des soldats indigènes dans la phase de conquête coloniale ; c’est sur eux que le coût humain et supporté et c’est grâce à eux que le coût financier sera réduit pour le colonisateur.
Sistemáticamente y a gran escala, los indígenas, y más precisamente los soldados indígenas, son utilizados en la fase de conquista colonial; es sobre ellos que se soporta el costo humano y financiero y es gracias a ellos que se reduce el costo financiero para el colonizador.


= Recrutement de soldats indigènes =
= Reclutar soldados indígenas =
Ce que nous allons essayer de voir est l’ampleur de cette pratique, il faudra également expliquer pourquoi les Asiatiques et les Africains consentent si aisément à être recrutés et à être « utilisés » par les colonisateurs européens durant la phase de conquête ainsi nous serons en mesure de déterminer en quoi cette pratique qui consiste à recruter précocement, systématiquement et massivement sur place contribue à réduire le coût de formation des empires, le coût humain ainsi que le coût financier.
Lo que vamos a tratar de ver es el alcance de esta práctica, también será necesario explicar por qué los asiáticos y africanos consienten tan fácilmente en ser reclutados y "utilizados" por los colonizadores europeos durante la fase de conquista para que podamos determinar cómo esta práctica de reclutamiento temprano, sistemático y masivo en el lugar contribuye a reducir el costo de la formación de los imperios, tanto el costo humano como el costo financiero.
   
   
Si on s’intéresse à la colonisation de l’Asie et de l’Afrique et qu’on se pose, la question de qui a conquis ? La réponse peut être surprenante, comment étaient composées les armées coloniales qui ont participé aux conquêtes coloniales ?
Si miramos la colonización de Asia y África y nos preguntamos, la pregunta de quién la conquistó... La respuesta puede ser sorprendente, ¿cómo se compusieron los ejércitos coloniales que participaron en las conquistas coloniales?
   
   
Les armées coloniales étaient composées majoritairement de soldats asiatiques et africains recrutés par les Européens sur place, il s’agit de soldats réguliers.
Los ejércitos coloniales estaban compuestos principalmente por soldados asiáticos y africanos reclutados por los europeos en el lugar; eran soldados regulares.
   
   
Les exceptions sont l’Algérie et la Namibie, hormis ces deux cas, la conquête de l’Afrique et de l’Asie est l’œuvre de soldats non européens.
Las excepciones son Argelia y Namibia. Aparte de estos dos casos, la conquista de África y Asia fue obra de soldados no europeos.


== L’Asie et l’Afrique conquises par elles-mêmes ==
== Asia y África conquistada por ellos mismos ==
*'''Pourquoi acceptent-ils de meurtrir leurs voisins ?'''
*'''¿Por qué están de acuerdo en asesinar a sus vecinos?'''
   
   
Il faut savoir que cette pratique du recours aux recrus indigènes est une pratique très ancienne, au fond c’est un peu comme la traite atlantique, les européens arrivent et sont face à une situation où des choses ont déjà été misent en place.
Cabe señalar que esta práctica de utilizar reclutas indígenas es una práctica muy antigua, de hecho es un poco como el comercio del Atlántico, los europeos llegan y se enfrentan a una situación en la que las cosas ya se han puesto en marcha.
   
   
Avant la traite atlantique, il y avait la traite musulmane, beaucoup de sociétés africaines étaient aussi esclavagistes. Ce n’est pas pour décharger le fardeau de l’homme blanc, mais c’est pour dire qu’ils n’ont pas fait preuve de beaucoup d’inventivité.
Antes de la trata de esclavos en el Atlántico, existía la trata de esclavos musulmana, muchas sociedades africanas también eran traficantes de esclavos. Esto no es para descargar la carga sobre el hombre blanco, pero es para decir que no eran muy inventivos.
   
   
Dans le cadre de l’empire moghol par exemple, les Moghols n’étaient pas des autochtones, mais des envahisseurs du continent sous-musulman, ils recrutent sur place une armée de l’empereur moghole qui est constituée de soldats recrutés en Inde du Nord.
En el imperio mogol, por ejemplo, los mogoles no eran nativos, sino invasores del continente submusulmán. Reclutaron un ejército del emperador mogol en la patria del emperador mogol, que consistía en soldados reclutados en el norte de la India.
   
   
Les Européens reprennent quelque chose toutefois, ce qui change est l’échelle, à très large échelle.
Los europeos se están llevando algo, sin embargo, lo que está cambiando es la escala, a una escala muy grande.
   
   
Les premiers européens sont les Portugais qui adoptent la formule dans les premières implantations qui sont les leurs en Asie et en Afrique dans les premières décennies du XVIème siècle, les autres européens vont emboiter le pas aux Portugais, la pratique va s’étendre en Inde et en Indonésie au XVIIIème siècle, elle touche le Maghreb au XIXème puis en Afrique au sud du Sahara.
Los primeros europeos son los portugueses que adoptan la fórmula en los primeros asentamientos que tienen en Asia y África en los primeros decenios del siglo XVI, los demás europeos seguirán los pasos de los portugueses, la práctica se extenderá a la India e Indonesia en el siglo XVIII, afectará al Magreb en el siglo XIX y luego a África al sur del Sáhara.
   
   
Il faut le rappeler, nous allons avoir à faire à des soldats recrutés sur place, mais qui font partie des troupes de l’armée régulière ; les européens ont eu recours à une autre pratique qui fut de faire appelle à des auxiliaires comme, par exemple, des combattants auxquels on a recours de manière temporaire qui participent à quelques batailles et campagnes et qui par la suite regagnent leurs territoires et leur activés.
Hay que recordar que se trata de soldados reclutados localmente, pero que forman parte de las tropas del ejército regular; los europeos recurrieron a otra práctica que consistía en recurrir a auxiliares como, por ejemplo, los combatientes que se utilizan de forma temporal que participan en algunas batallas y campañas y que luego regresan a sus territorios y a sus actividades.
   
   
Dans la conquête des empires aztèques et incas on fit appelle à des auxiliaires, Cortès chercha le concours de populations qui furent auparavant soumises par Mexico, il va utiliser ses ressources humaines et des combattants comme auxiliaire qui une fois la conquête achevée regagnent leurs contrées d’origines, ils ne font pas partie de l’armée espagnole et ne font pas partie des conquistadors.
En la conquista de los imperios azteca e incaico se recurrió a auxiliares. Cortés buscó la ayuda de las poblaciones que habían sido previamente subyugadas por la Ciudad de México, usaría sus recursos humanos y combatientes como auxiliares que, una vez completada la conquista, volvieron a sus tierras, no formaron parte del ejército español y no fueron parte de los conquistadores.
   
   
Les troupes régulières sont enrôlées, équipées, armées, ils ont l’uniforme, dans le meilleur des cas ils ont une pension.
Las tropas regulares están alistadas, equipadas, armadas, tienen uniformes, en el mejor de los casos tienen una pensión.


Dans le cas de l’exemple de l’Amérique du Nord et du Pacifique, il faut relever que pour ces deux régions se sont des troupes composées essentiellement d’européens.
En el caso del ejemplo de América del Norte y el Pacífico, cabe señalar que para estas dos regiones, las tropas están compuestas esencialmente por europeos.
   
   
On voit une différence qui renvoie au type d’implantation, à partir du moment où les européens ont les moyens de faire d’une contrée la terre de l’homme blanc, c’est-à-dire mettre la main sur une terre, refouler une population, s’implanter et ouvrir les vannes à l’émigration, alors ils utilisent des troupes exclusivement européennes.
Hay una diferencia en cuanto al tipo de asentamiento, ya que los europeos tienen los medios para hacer de un país la tierra del hombre blanco, es decir, para hacerse con la tierra, expulsar una población, asentarse y abrir las compuertas a la emigración, entonces utilizan exclusivamente las tropas europeas.
   
   
En revanche, dans les colonies d’exploitation, on va utiliser les ressources humaines que l’on retrouve sur place, on va puiser dans ces ressources, on ne veut pas faire de ces territoires une nouvelle Europe.
Por otra parte, en las colonias explotadas, van a utilizar los recursos humanos que encuentren allí, van a aprovechar esos recursos, no quieren convertir esos territorios en una nueva Europa.
   
   
On retrouve cette différence dans cette pratique d’enrôlement au moment des conquêtes coloniales.
Esta diferencia se puede ver en la práctica del alistamiento en la época de las conquistas coloniales.
   
   
*'''Inde'''
*'''India'''
Avant les Britanniques ce fut un portugais qui débarqua, on a d’abord des points d’appui soit des comptoirs portugais.
Antes de que los británicos desembarcaran, fue un portugués el que desembarcó, tenemos en primer lugar puntos de apoyo, es decir, fichas portuguesas.
   
   
Ce sont au XVIème siècle les Portugais qui les premiers vont compenser leur faiblesse numérique sur les troupes de l’Inde par l’engagement de soldats indigènes.
En el siglo XVI los portugueses fueron los primeros en compensar su debilidad numérica en las tropas de la India con el compromiso de los soldados indígenas.
   
   
Il y a une rivalité dans cette partie de l’Asie entre les Français et les Britanniques. Les Français donnent à la pratique un caractère plus achevé par rapport aux Portugais, au milieu du XVIIIème, ils enrôlent des troupes indiennes qu’ils équipent et entrainent à la manière européenne utilisant des armes fabriquées en Europe, mais c’est la Grande-Bretagne qui va pousser et appliquer cette formule sur une large échelle, beaucoup plus large évidemment que les premiers prétendants à la main mise sur l’Inde, la Grande-Bretagne peut emprunter ce chemin parce qu’avec le grignotage du sous-continent.
Hay una rivalidad en esta parte de Asia entre los franceses y los británicos. Los franceses dan a la práctica un carácter más logrado en comparación con los portugueses, a mediados del siglo XVIII, reclutan tropas indias que equipan y entrenan a la manera europea utilizando armas fabricadas en Europa, pero es Gran Bretaña la que impulsará y aplicará esta fórmula a gran escala, mucho más grande obviamente que los primeros pretendientes a apoderarse de la India, Gran Bretaña puede tomar este camino porque con el mordisco del subcontinente.
   
   
Au fur et à mesure que les Britanniques avancent et mettent la main sur le sous-continent indien, ils vont s’octroyer le droit de prélever des impôts. Les Britanniques ont la puissance financière, ils disposent des moyens financiers afin de recruter sur une large échelle et sur une longue période.
A medida que los británicos avanzan y ponen sus manos en el subcontinente indio, se van a dar el derecho de cobrar impuestos. Los británicos tienen el poder financiero, tienen los medios financieros para reclutar a gran escala y durante un largo período de tiempo.
   
   
Il existe des indications qui courent entre le début du XVIIIème siècle et le milieu du XIXème sur l’évolution des effectifs de l’armée des indes.
Hay indicaciones que van desde principios del siglo XVIII hasta mediados del XIX sobre la evolución de la fuerza de trabajo del ejército indio.
   
   
Pendant un certain temps, il y a dans cette partie de l’Asie une armée de l’East Indian Company et une armée royale.
Durante algún tiempo hubo en esta parte de Asia un ejército de la Compañía de las Indias Orientales y un ejército real.
   
   
En 1740 au milieu du XVIIIème c’est-à-dire au moment où la Grande-Bretagne est présente, mais où les britanniques n’ont pas encore mis la main sur une portion du sous-continent, à l’aube des premières conquêtes il y a 2000 hommes, en 1850 ce sont 350000 hommes et au début de la période considérée ils ‘agit pour les 2000 militaires uniquement d’européens.
En 1740, a mediados del siglo XVIII, es decir, en la época en que Gran Bretaña estaba presente, pero los británicos aún no habían conquistado una parte del subcontinente, en los albores de las primeras conquistas había 2000 hombres, en 1850 había 350000 hombres y al comienzo del período considerado sólo había 2000 soldados europeos.
   
   
La composition va changer énormément en un siècle, au milieu du XIXème siècle, plus de 310000 soldats sont recrutés sur place, ce qui fait près de 90% du total des effectifs au moment où le sous-continent indien est dans l’ensemble tombé en mains britanniques, plus du 90% des effectifs sont des soldats recrutés sur place.
La composición cambiará enormemente en un siglo, a mediados del siglo XIX, más de 310000 soldados son reclutados localmente, lo que hace que casi el 90% del número total de tropas en el momento en que el subcontinente indio cayó en su conjunto en manos británicas, más del 90% de las tropas son soldados reclutados localmente.
   
   
Ce sont eux qui conquirent le sous-continent, ce sont eux qui paient le prix et qui subissent le coût parce qu’il y a des pertes.
Son los que conquistaron el subcontinente, son los que pagan el precio y cargan con el costo porque hay pérdidas.
   
   
Voici un exemple de comment une politique sur une large échelle de recrutement sur place contribue à diminuer le coût supporté par la métropole.
He aquí un ejemplo de cómo una política de reclutamiento a gran escala a nivel local ayuda a reducir el costo para la metrópoli.
   
   
[[Image:carte pole de puissance dans le monde au XVIeme.png|vignette|center|300px]]
[[Image:carte pole de puissance dans le monde au XVIeme.png|vignette|center|300px]]


Les britanniques ne se contentent pas de mobiliser les ressources militaires du sous-continent pour conquérir l’Inde et maintenir l’ordre, ils utilisent les soldats recrutés sur place également pour appuyer les troupes britanniques engagées sur d’autres théâtres d’opérations : le sous-continent indien et dans d’autres possessions britanniques en Malaisie, en Birmanie, en Afrique orientale et dans des zones d’influences au Moyen-Orient.
Los británicos no sólo movilizaron los recursos militares del subcontinente para conquistar la India y mantener el orden, sino que también utilizaron soldados reclutados localmente para apoyar a las tropas británicas que participaban en otros teatros de operaciones: el subcontinente indio y otras posesiones británicas en Malasia, Birmania, África oriental y zonas de influencia en el Oriente Medio.
   
   
Il est beaucoup plus facile de faire intervenir des troupes recrutées des indes pour intervenir dans ces zones que plutôt de faire intervenir des troupes britanniques. Cette position géographique de l’Inde bien meilleure que la position géographie britannique qui fait qu’on va puiser dans le sous-continent.
Es mucho más fácil traer tropas reclutadas de la India para operar en estas áreas que traer tropas británicas. Esta posición geográfica de la India es mucho mejor que la posición geográfica británica, lo que significa que vamos a sacar del subcontinente.
   
   
   
   
Les troupes indiennes participent au XIXème siècle à toute une série d’opérations à l’expansion britannique, en Birmanie elles interviennent, plusieurs fois en Chine notamment durant la rébellion des Boxers en 1900, en Égypte, en Afghanistan, en Afrique orientale et centrale, en Afrique occidentale.
Las tropas indias participan en el siglo XIX en toda una serie de operaciones a la expansión británica, en Birmania intervienen, varias veces en China especialmente durante la rebelión de los Boxer en 1900, en Egipto, Afganistán, África oriental y central, África occidental.
   
   
Nulle part, ce n’est pas tellement un tour de force, la Grande-Bretagne dispose avec l’Inde d’un réservoir humain gigantesque et la mobilisation est tout autant gigantesque.
En ninguna parte esto no es tanto un tour de force, Gran Bretaña tiene con la India una gigantesca reserva humana y la movilización es igual de gigantesca.
   
   
L’Inde vers le milieu du XVIIIème siècle à partir du moment où les Britanniques vont commencer à recruter dans cette partie du monde colonisé, l’Inde a une population 2,5 fois plus importante que toute la population de l’Afrique au sud du Sahara.
La India a mediados del siglo XVIII, cuando los británicos comenzaron a reclutar en esta parte del mundo colonizado, la India tenía una población 2,5 veces mayor que toda la población de África al sur del Sahara.
   
   
*'''Indonésie'''
*'''Indonesia'''
En Indonésie, cela commence par Java, mais la conquête de l’archipel indonésien commence dans les années 1830 et s’achève à la veille de la Première Guerre mondiale, c’est une conquête interminable.
En Indonesia, comienza con Java, pero la conquista del archipiélago indonesio comienza en la década de 1830 y termina en la víspera de la Primera Guerra Mundial, es una conquista sin fin.
   
   
Est-il possible de détruire un mythe et notamment dans l’histoire de la colonisation européenne ? Il faut se sortir de la tête que les conquêtes ont été rapides.
¿Es posible destruir un mito, especialmente en la historia de la colonización europea? Tenemos que sacarnos de la cabeza que las conquistas fueron rápidas.
   
   
Les conquêtes coloniales ont durées longtemps et ont eu un coût élevé, les colonisateurs le savaient c’est pourquoi cette pratique est de limiter le coût.
Las conquistas coloniales duraron mucho tiempo y fueron costosas, los colonizadores lo sabían, por lo que esta práctica es para limitar el costo.
   
   
En Indonésie, le recrutement sur une large échelle de soldats indigènes dans l’armée royale des indes Néerlandaise est tardif, mais à partir du moment où les Hollandais se mettent en tête de conquérir les restes de l’archipel indonésien c’est-à-dire de mettre la main sur des terres au-delà de l’île de Java, ils vont devoir recourir massivement à des soldats recrutés sur place.
En Indonesia, el reclutamiento a gran escala de soldados indígenas en el Ejército Real Indio Holandés fue tardío, pero desde el momento en que los holandeses se propusieron conquistar los restos del archipiélago indonesio, es decir, para hacerse con tierras más allá de la isla de Java, tuvieron que recurrir masivamente a soldados reclutados localmente.
   
   
La conquête de l’Indonésie s’effectue par une armée qui est composée en terme relatif de plus de soldats européens que la conquête de l‘Inde.
La conquista de Indonesia fue llevada a cabo por un ejército que estaba compuesto en términos relativos por más soldados europeos que la conquista de la India.
   
   
Il n’y a aucune grande conquête coloniale qui ne parvient à tenir la comparaison qui rappellerait cette performance britannique dans le sous-continent où la conquête fut effectuée avec moins de 15% de miliaires européennes et pour l’Indonésie c’est 40%.
No hay gran conquista colonial que no haga la comparación que recordaría esta actuación británica en el subcontinente donde la conquista se llevó a cabo con menos del 15% de la milicia europea y para Indonesia es del 40%.
   
   
L’armée de conquête pour l’Indonésie est constituée de 1830 à 1913 de 40% de soldats bataves. Les Hollandais ne parviennent à étendre leur emprise territoriale au-delà de Java que lorsqu’ils se mettent où ils décident d’accroitre le nombre de soldats enrôlés sur place.
El ejército de conquista para Indonesia consistió de 1830 a 1913 en un 40% de soldados Batavian. Los holandeses sólo lograron extender su dominio territorial más allá de Java cuando decidieron aumentar el número de soldados alistados allí.
   
   
Avec la même pratique, on atteint une échelle qui n’est pas celle de l’Inde britannique, mais le recrutement ici est tardif.
Con la misma práctica, se alcanza una escala que no es la de la India británica, pero el reclutamiento aquí es tardío.
   
   
[[Image:Tableau 6. Estimations de l'importance numérique et composition des troupes coloniales régulières en temps de paix stationnées vers 1913 en Asie, dans les Caraïbes et en Afrique.png|vignette|center|300px|Source: B. Etemad, La possession du monde. Poids et mesures de la colonisation, Bruxelles, Éditions Complexe, 2000, p. 72.
[[Image:Tableau 6. Estimations de l'importance numérique et composition des troupes coloniales régulières en temps de paix stationnées vers 1913 en Asie, dans les Caraïbes et en Afrique.png|vignette|center|300px|Source: B. Etemad, La possession du monde. Poids et mesures de la colonisation, Bruxelles, Éditions Complexe, 2000, p. 72.
<br />a) Afrique orientale, Sud-Ouest africain, Cameroun.
<br />a) África oriental, África sudoccidental, Camerún.
<br />b) Congo belge.
<br />b) Congo Belga.
<br />c) Indes néerlandaises. Les troupes coloniales dans les Indes occidentales (Suriname et Curaçao) s'élèvent en 1913 à 497 hommes.
<br />c) Indias Holandesas. Las tropas coloniales en las Indias Occidentales (Surinam y Curazao) sumaban 497 hombres en 1913.
<br />d) Philippines.
<br />d) Filipinas.
<br />e) Troupes actives coloniales européennes plus troupes indigènes régulières non compris les effectifs des troupes coloniales stationnées en métropole (28.600 en février 1914).
<br />e) Las tropas activas coloniales europeas más las tropas indígenas regulares, sin incluir el número de tropas coloniales estacionadas en la Francia metropolitana (28.600 en febrero de 1914).
<br />f) non compris les dominions (Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud), ni la Chine du Nord.
<br />f) sin incluir los dominios (Canadá, Australia, Nueva Zelandia, Sudáfrica) o China septentrional.
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Ce tableau est une photographie pour la veille de la première guerre mondiale des armées coloniales européennes et leurs compositions. Pour l’Indonésie, l’Armée Royale des Indes néerlandaise, à ce moment-là, à la veille de la Première Guerre mondiale alors que la conquête de l’archipel Indonésie est presque conquise, les troupes autochtones représentent 70% du total des effectifs.
Esta pintura es una fotografía de la víspera de la Primera Guerra Mundial de los ejércitos coloniales europeos y sus composiciones. Para Indonesia, el Real Ejército Indio Holandés, en ese momento, en vísperas de la Primera Guerra Mundial, cuando el archipiélago indonesio estaba casi conquistado, las tropas nativas representaban el 70% del total de tropas.
   
   
*'''Algérie'''
*'''Argelia'''
Apparait l’Algérie en tant que singularité et qui peut étonner. Pourquoi la conquête coloniale en Algérie s’est faite par des troupes constituées quasi exclusivement de soldats français ?
Aparece Argelia como una singularidad y eso puede sorprender. ¿Por qué la conquista colonial de Argelia fue llevada a cabo por tropas compuestas casi exclusivamente por soldados franceses?
   
   
En Namibie qui était une colonie allemande où la conquête a lieu assez tardivement, là également la conquête se fait par des troupes militaires constituées quasi exclusivement de soldats allemands.
En Namibia, que era una colonia alemana donde la conquista tuvo lugar bastante tarde, también allí la conquista fue realizada por tropas militares compuestas casi exclusivamente por soldados alemanes.
   
   
Il y a un trait commun entre ces territoires, c’est ce que le colonisateur au départ rêvait ou imaginaient comme type d’implantation. Aussi bien en Namibie qu’en Algérie, la France et l’Allemagne pensaient pouvoir établir une colonie de peuplement.
Hay una característica común entre estos territorios, es lo que el colonizador soñó o imaginó inicialmente como un tipo de asentamiento. Tanto en Namibia como en Argelia, Francia y Alemania pensaron que podían establecer un acuerdo.
   
   
Aussi bien les Français en Algérie que les Allemands dans l’actuelle Namibie voulaient faire de ces territoires des territoires réservés à l’homme blanc, d’emblée on exclu cette pratique. Dans le cas de l’Afrique du Sud, il n’y a pas recours à des Africains.
Tanto los franceses en Argelia como los alemanes en la actual Namibia querían hacer de estos territorios territorios territorios del hombre blanco, pero esta práctica fue descartada desde el principio. En el caso de Sudáfrica, no se utilizaron africanos.
   
   
Estas son colonias que están a medio camino entre un asentamiento y una colonia de explotación donde los europeos siguen siendo una minoría muy pequeña en todo.
   
   
Ce sont des colonies qui se situent à la mi-chemin entre la colonie de peuplement et la colonie d’exploitation où les Européens restent de bout en bout très minoritaires.
Los europeos constituyen una comunidad más sustancial, pero no logran prevalecer demográficamente sobre los nativos; se trata de lo que se denomina colonias mixtas, no se recurre a soldados reclutados localmente durante las conquistas coloniales, dado el modelo de colonización proyectado, por lo que las conquistas son llevadas a cabo por soldados metropolitanos.
   
   
Les Européens constituent une communauté plus consistante, mais ne parviennent à l’emporter démographiquement sur les autochtones ; c’est ce qu’on appelle des colonies mixtes, il n’y a pas lors des conquêtes coloniales compte tenu du modèle de colonisation projeté de recours à des soldats recrutés sur place, donc les conquêtes s’effectuent par des militaires métropolitains.
*'''¿Por qué las pérdidas militares francesas son tan pesadas en Argelia?'''
   
   
*'''Pourquoi les pertes militaires françaises sont si lourdes en Algérie ?'''
El costo humano lo paga la metrópoli porque aquí no utiliza y no recurre a esta práctica que los británicos en la India han utilizado tan eficazmente y en tan gran escala.
   
   
Le coût humain est payé par la métropole parce qu’ici elle ne fait pas appel et n’a pas recours à cette pratique que les Britanniques en Inde ont utilisée de manière si efficace et sur une si large échelle.
Argelia nunca se convertirá en un asentamiento, a pesar de que en 1954 el pueblo de los Pies Negros era de 1 millón, pero eso es sólo el 10% de la población.
   
   
L’Algérie ne deviendra jamais une colonie de peuplement, même si en 1954 les pieds-noirs sont 1 million cela représente toutefois que 10% de la population.
Argelia está al alcance del hexágono y, una vez colonizada, se integrará en Francia como una extensión de la metrópoli.
   
   
L’Algérie se situe à portée de main de l’hexagone et, une fois colonisée elle va être intégrée à la France comme un prolongement de la métropole.
La proximidad significa que los enemigos que están muy cerca están muy mal heridos.
   
   
La proximité fait que les ennemis très proches se font très mal.
Uno de los elementos que está inscrito en la historia y que intentamos explicar y que nos hace comprender por qué hoy en día las relaciones entre Francia y Argelia son tan complicadas es que la metrópoli tuvo que y quiso porque tenía un proyecto durante la conquista de utilizar exclusivamente tropas militares blancas y aceptó pagar el precio.
   
   
L’un des éléments qui est inscrit dans l’histoire et que nous tentons d’expliquer et qui nous fait comprendre pourquoi aujourd’hui les relations entre la France et l’Algérie sont si compliquées est que la métropole a due et a voulue parce qu’elle avait un projet au cours de la conquête utiliser des troupes militaires exclusivement blanches et a acceptée de payer le prix.
La conquista comenzó en 1830, pero sólo a pequeña escala y a finales de la década de 1840 los franceses comenzaron a reclutar en el lugar, a los famosos fusileros argelinos.
   
   
La conquête commence en 1830, mais ce n’est que sur une petite échelle et à la fin des années 1840 que les Français commencent à recruter sur place, ce sont les fameux tirailleurs algériens.
La situación de Francia en el momento de iniciar la conquista de Argelia es que ha perdido un Primer Imperio, en 1812 unos años antes del final de la guerra napoleónica Francia ya no tiene una sola colonia, ha perdido todas estas colonias y en particular Santo Domingo, Argelia es una oportunidad para formar un nuevo imperio colonial que ya no se centra en América, Francia va a empezar de cero y no hay para los franceses como lo hubo para los británicos en la India y los holandeses en Indonesia un territorio con una reserva humana de la que puedan sacar provecho.
   
   
La situation de la France au moment où elle se lance dans la conquête de l’Algérie est qu’elle a perdu un Premier empire, en 1812 quelques années avant la fin de la guerre napoléonienne la France n’a plus une seule colonie, elle a perdu toutes ces colonies et particulièrement Saint-Domingue, l’Algérie est l’occasion de former un nouvel empire colonial non plus centré sur l’Amérique, la France va repartir de zéro et il n’y a pas pour les Français comme ce fut le cas pour les britanniques en Inde et les Hollandais en Indonésie un territoire avec un réservoir humain où ils puissent puiser.
Argelia es la construcción de un nuevo imperio imperial centrado en el Magreb, Indochina y el sur del Sahara.
   
   
L’Algérie est la construction d’un nouvel empire impérial centré sur le Maghreb, l’Indochine et le sud du Sahara.
En Argelia, si reclutas localmente, tienes que llamar a los musulmanes, podrían volver sus armas contra los invasores.
   
   
En Algérie, si on recrute sur place, on doit faire appel à des musulmans, ils pourraient retourner leurs armes contre les envahisseurs.
Argelia es una tierra de ocupación soñada, una posible extensión de la metrópoli, pero también, como la India británica, una cabeza de puente de la conquista colonial, lo que explica la importancia de la mano de obra militar francesa estacionada en este territorio de 70.000 a 80.000 hombres entre 1880 y 1903, es decir, más que la totalidad de las tropas metropolitanas distribuidas en el imperio francés. A finales del siglo XIX, había más tropas metropolitanas estacionadas en Argelia que en el resto del imperio.
   
   
L’Algérie est une terre d’occupation rêvée, un prolongement possible de la métropole, mais aussi comme le sera l’Inde britannique une tête de pont de la conquête coloniale expliquant l’importance des effectifs militaires français stationnés sur ce territoire de 70000 à 80000 hommes entre 1880 et 1903, c’est plus que la totalité des troupes métropolitaines réparties dans l’empire français. À la fin du XIXème siècle, il y a plus de troupes métropolitaines stationnées en Algérie que dans le reste de l’empire.
A finales de los años 1840 - 1848, los primeros regimientos de fusileros argelinos fueron reclutados en el lugar y esto más precisamente a partir de 1842.
   
   
À la fin des années 1840 – 1848, on recrute sur place les premiers régiments de tirailleurs algériens et cela plus précisément dès 1842.
Es la situación opuesta a la de la India, la conquista de Argelia es una conquista llevada a cabo por tropas más del 90% metropolitanas.
   
   
C’est la situation inverse de l’Inde, la conquête de l’Algérie est une conquête effectuée par des troupes à plus de 90% métropolitaines.
El choque microbiano también interviene, los datos pueden rastrear la evolución de las causas de muerte entre las tropas que participan en la conquista, encontramos entre las tropas francesas, el 80% a 90% de las muertes se deben a enfermedades.
   
   
Le choc microbien intervient également, des données permettent de retracer l’évolution des causes de décès parmi les troupes qui participent à la conquête, on retrouve parmi les troupes françaises, 80% à 90% des décès sont dus aux maladies.
Es la consideración de elementos no objetivos, siendo los elementos objetivos la densidad de asentamiento, el entorno epidemiológico, las estructuras existentes al principio; el error de Francia fue querer hacer de Argelia durante los primeros decenios de la ocupación una colonia de asentamiento que se asemejara en última instancia a los Estados Unidos, pero esto no es posible dados los arreglos iniciales.
   
   
C’est la prise en compte d’éléments non objectifs, les éléments objectifs étant la densité de peuplement, l’environnement épidémiologique, les structures en place au départ ; l’erreur de la France est d’avoir voulu faire de l’Algérie pendant les premières décennies de l’occupation une colonie de peuplement qui devait au bout du compte ressembler aux États-Unis mai cela n’est pas possible compte tenu des dispositions initiales.
El ejército francés en Argelia se llama el Ejército de África, y es más pequeño que el británico de la India, pero juega el mismo papel en la extensión del Segundo Imperio Francés.
   
   
L’armée française d’Algérie s’appelle l’armée d’Afrique, cette armée a une taille plus réduite que l’armée britannique des Indes, mais en revanche elle joue le même rôle dans l’extension du Second Empire français.
Después de los años 1850 - 1860, son los escaramuzadores argelinos los que intervendrán en otros campos de operaciones, en particular en el Senegal, en Cochinchina que es el actual Vietnam, en Túnez, en la conquista del Gabón, en el Sudán francés, en los oasis del Sahara y finalmente en Marruecos.
   
   
Après les années 1850 - 1860, ce sont les tirailleurs algériens qui vont intervenir sur d’autres terrains d’opérations notamment au Sénégal, à la Cochinchine qui est le Vietnam actuel, en Tunisie, à la conquête du Gabon, du Soudan français, des oasis sahariennes et enfin du Maroc.
En definitiva, la conquista del Magreb se está llevando a cabo con la ayuda de contingentes indígenas más limitados que en África y el sur del Sahara.
   
   
Au total, la conquête du Maghreb se fait avec le concours de contingents autochtones plus limités qu’en Afrique et dans le sud du Sahara.
En África, los ejércitos europeos constituyen las tres cuartas partes de los ejércitos conquistadores, muchos de ellos tropas metropolitanas en términos relativos en comparación con los casos asiáticos.
   
   
En Afrique, les armées européennes constituent les trois quarts des armées conquérantes, beaucoup de troupes métropolitaines en terme relatif par rapport aux cas asiatiques.
*''África al sur del Sahara''.
Al igual que en Asia, fueron los portugueses quienes se establecieron primero en el Golfo de Guinea y desde principios del siglo XVI los portugueses reclutaron un "ejército negro" en Angola. Los franceses siguieron el ejemplo de África occidental, donde los africanos fueron utilizados por primera vez como auxiliares. A partir de 1857, un decreto imperial creó el cuerpo de fusileros senegaleses, convirtiendo a los soldados africanos en soldados regulares.
   
   
*'''Afrique du sud du Sahara'''
Charles Mangin es un militar que teorizó esta práctica en sus escritos. A principios del siglo XX, alabó las virtudes de las "tropas negras": {{citation|la conquista de África Occidental es su trabajo, debemos saludar la contribución de estas tropas negras}} a la conquista del África Negra Francesa {{citation|estas tropas dieron a Francia un territorio más grande que Europa (...) en todas las posesiones francesas de África existe como una tropa que viene de la metrópoli sólo un batallón de 450 hombres guarnecidos en Dakar}}.
Comme en Asie, ce sont les Portugais qui s’installent d’abord dans le golf de Guinée et dès le début du XVIème siècle les Portugais recrutent en Angola une « armée noire ». Les Français suivent l’exemple en Afrique occidentale où les africains sont d’abord utilisés comme auxiliaires, à partir de 1857 est créé par un décret impérial le corps de tirailleurs sénégalais faisant des soldats africains des soldats réguliers.
   
   
Charles Mangin est un militaire qui a théorisé dans des écrits cette pratique, au début du XXème siècle, il vante les vertus des « troupes noires » : {{citation|la conquête de l’Ouest africain est leur œuvre, il faut saluer la contribution de ces troupes noires}} à la conquête de l’Afrique noire française {{citation|ces troupes ont donné à la France un territoire plus vaste que l’Europe (…) dans toutes les possessions africaines françaises il n’existe comme troupe venant de la métropole qu’un bataillon de 450 hommes en garnison à Dakar}}.
450 soldados europeos para 12500 soldados nativos reclutados localmente, Francia tiene tropas negras en Madagascar, Argelia, Indochina y Marruecos. Francia los desplegó en la Francia metropolitana en 1839, los fusileros intervinieron en Marsella contra los huelguistas, los soldados indígenas del imperio participaron en la Segunda Guerra Mundial, después de la guerra se enviaron fusileros argelinos contra los manifestantes, en particular en Toulouse contra los comunistas. Un socialista acusó a Mangin de querer crear un ejército pretoriano al servicio de la burguesía y el capital. Jean Jaures, Cbambre des députés, C.R. des débats, 18 y 21 de febrero de 1910.
   
   
450 militaires européens pour 12500 soldats autochtones recrutés sur place, la France a des troupes noires à Madagascar, en Algérie, en Indochine et au Maroc. La France les déploie en métropole en 1839, des tirailleurs interviennent à Marseille contre des grévistes, des soldats indigènes de l‘empire participent à la Deuxième Guerre mondiale, après la guerre les tirailleurs algériens sont envoyés contre des manifestants notamment à Toulouse contre des communistes. Un socialiste accuse Mangin de vouloir créer {{citation|une armée prétorienne au service de la bourgeoisie et du capital}}<ref>Jean Jaures, Cbambre des députés, C.R. des débats, 18 et 21 février 1910</ref>
Los británicos también fueron al África negra para tener su ejército colonial regular compuesto por más del 90% de nativos, aparecieron en el África occidental en 1897 y en el África oriental y central en 1902, los británicos utilizaron soldados procedentes de otras regiones de su imperio, en particular reclutados en el subcontinente indio y las Indias Occidentales.
   
   
Les Britanniques vont également de leur côté en Afrique noire avoir leur armée coloniale régulière composée à plus de 90% d’autochtones, elles font leur apparition en Afrique occidentale en 1897 et en Afrique orientale et centrale en 1902, les Anglais utilisent des soldats puisés dans d’autres régions de leur empire notamment recrutées dans le sous-continent indien et dans les Antilles.
En África occidental, eran principalmente soldados antillanos, en África oriental y central eran indios del subcontinente.
   
   
En Afrique occidentale, ce sont principalement des soldats antillais, en Afrique orientale et centrale ce sont des Indiens du sous-continent.
En la tabla 6, vemos que los alemanes y los belgas dependen tanto de sus reclutas locales: los belgas forman el ejército colonial más cosmopolita tanto en el lado europeo, con oficiales suizos, como en el lado africano, los belgas buscarán soldados en lo que será el Congo Belga, pero también fuera de este territorio.
   
   
Dans le tableau 6, on voit que les Allemands et les Belges comptent tout autant sur leurs recrues locales : les Belges forment l’armée coloniale la plus cosmopolite autant du côté européen avec des officiers suisses autant que du côté des troupes africaines, les Belges vont chercher des soldats dans ce qui va devenir le Congo belge, mais aussi en dehors de ce territoire.
Los italianos y los portugueses no se apartaron de la regla, los portugueses subyugaron a Mozambique y Angola por su larguísima experiencia en la incorporación de los nativos, "Mozambique se conquistó a sí mismo, son los propios africanos, aliados, mercenarios, colaboradores forzosos de los portugueses los que están magullando y dando forma a la colonia".
   
   
Les Italiens et les Portugais ne dérogent pas à la règle, les Portugais soumettent le Mozambique et l’Angola par leur très longue expérience d’incorporation des autochtones, « le Mozambique s’est conquis lui-même, ce sont les Africains eux-mêmes, alliés, mercenaires, collaborateurs forcés des Portugais qui meurtrissent et façonnent la colonie ».
*'''¿Por qué aceptan?'''
   
   
*'''Pourquoi acceptent-ils ?'''
Hay que recordar que los europeos están aplicando un método que ya estaba en uso en la India, donde el colonizador británico tomó de la gran reserva de soldados de los estados del norte, una reserva de la que ya sacaban los cuadros del ejército mogol.
   
   
Il faut se rappeler que les Européens appliquent une méthode qui avait déjà cours, en Inde le colonisateur britannique prélève dans le grand réservoir de soldats des États du Nord, ce réservoir dans lequel puisaient déjà les cadres de l’armée moghole.
En Asia hay regiones especializadas en la oferta, Suiza fue conocida durante muchos siglos como proveedora de mercenarios, por lo que también había y sigue habiendo regiones en Asia y más concretamente en el subcontinente que tenían esas ventajas comparativas.
   
   
En Asie il y a des régions spécialisées en approvisionnement, la Suisse a été connue pendant de longs siècles comme pourvoyeuse de mercenaires, il y avait donc aussi et c’est le cas en Asie et plus particulièrement dans le sous-continent des régions qui avaient de tels avantages comparatifs.
En África, los soldados eran o bien esclavos comprados a sus amos, prisioneros de guerra o voluntarios.
   
   
En Afrique, les soldats sont soit des esclaves rachetés à leurs maitres, soit des prisonniers de guerre, soit des volontaires.
Cuando los europeos reclutan localmente, muestran preferencias; prefieren reclutar de las "razas guerreras". Hay toda una serie de comunidades como los yoruba en África Oriental, los masai en África Oriental, el colonizador se reclutará de estos grupos. También tiene una preferencia por los nativos que se han convertido al cristianismo.
   
   
Lorsque l’Européen recrute sur place, il montre des préférences, ils préfèrent recruter dans les « races guerrières ». Il existe toute une série de communautés comme en Afrique orientale le Yoruba, en Afrique orientale des Massaïs, le colonisateur va recruter dans ces groupes. Il marque aussi une préférence pour les indigènes convertis au christianisme.
El reclutamiento se lleva a cabo con la ayuda de los jefes locales, ya sea que estén unidos o sean sumisos, este reclutamiento se lleva a cabo de acuerdo a lo que se llamó la "política de las razas".
   
   
Le recrutement est assuré avec le concours des chefs locaux qu’ils soient ralliés ou soumis, ce recrutement s’effectue selon ce que l’on appelait la « politique des races ».
En África, al sur del Sahara, se reclutan fetichistas para contener a los musulmanes, los británicos utilizan pastores nómadas a los que se oponen a los agricultores sedentarios, en Madagascar se utilizan las poblaciones costeras para contrarrestar las poblaciones de las altas mesetas.
   
   
En Afrique au sud du Sahara on va enrôler des fétichistes pour contenir les musulmans, les Britanniques utilisent des pasteurs nomades qu’ils opposent à des agriculteurs sédentaires, à Madagascar les populations des côtes sont utilisées pour faire contre poids aux populations des hauts plateaux.
*'''¿Por qué es posible?'''
   
   
*'''Pourquoi cela est possible ?'''
No hay nacionalismo en Asia o África, lo que llamamos nacionalismo surgió por primera vez a finales del siglo XIX. En la India, el nacionalismo indio apareció en los decenios de 1880 y 1890. En cuanto al nacionalismo en Asia y África, esto ocurrió después de la Primera Guerra Mundial.
   
   
Il n’y a pas de nationalismes ni en Asie ni en Afrique, ce que nous appelons le nationalisme émerge pour la première fois à la toute fin du XIXème siècle. En Inde, le nationalisme indien apparait dans les années 1880 – 1890. Concernant le nationalisme en Asie et en Afrique cela survient après la Première Guerre mondiale.
No hay objeciones para reclutar hombres de un grupo para luchar contra hombres de otro grupo.
   
   
Il n’y a pas d’objections au recrutement d’hommes d’un groupe pour lutter contre les hommes d’un autre groupe.
Hay países que están volviendo a esta situación, a veces denominada en la prensa como "somalización", ya no hay un estado nacional, todas las estructuras desaparecen, no existían en un determinado momento.
 
Il y a des pays qui retournent à cette situation, dans la presse on parle parfois de « somalisation », il n’y a plus d’État national, toutes les structures disparaissent, elles n’existaient pas à une certaine époque.
== Buena gestión de los recursos humanos ==
2.    De la bonne gestion des ressources humaines
Se trata de un mundo en el que el nacionalismo aún no ha surgido y el colonizador europeo acentúa este contexto particular adoptando una "política de razas" que divide, pero la división ya está presente y además acentuada por el colonizador.
C’est un monde où le nationalisme n’a pas encore émergé et le colonisateur européen accentue ce contexte particulier en adoptant une « politique des races » qui divise, mais la division est déjà présente est de surcroit accentuée par le colonisateur.
   
   
Toutefois il y a d’autres ressorts : il y a l’attrait de la solde c’est-à-dire de ce que le soldat reçoit comme argent afin d’être enrôlé, cette solde est relativement élevée dans le sous-continent indien et régulièrement versé, c’est un attrait suffisant pour inciter les « races guerrières » autochtones à se mettre au service de l’East India Company, dans le Sahara la solde est plus modeste, mais à défaut d’attraits financiers, il reste aux soldats africains le produit du pillage et la distribution des « épouses libres ».
Sin embargo, hay otros factores: está el atractivo de la paga, es decir, lo que el soldado recibe como dinero para ser alistado, esta paga es relativamente alta en el subcontinente indio y se paga regularmente, es un incentivo suficiente para incitar a las "razas guerreras" indígenas a servir a la Compañía de las Indias Orientales, en el Sáhara la paga es más modesta, pero en ausencia de incentivos financieros, los soldados africanos se quedan con el producto del saqueo y la distribución de "esposas gratis".
   
   
L’armée coloniale peut paraitre comme moins injuste que la société coloniale, si le recours aux soldats indigènes et leur engagement peut apparaitre comme une possibilité d’intégration, cet engagement peut également aller dans l’autre sens et se retourner contre le colonisateur c’est-à-dire l’engagement dans l’armée coloniale est une expérience de lutte qui, au moment des guerres d’indépendances, peut se retourner contre le colonisateur par exemple lors de la guerre d’Algérie de 1954 à 1962, les musulmans, les soldats nationalistes qui ont combattu les Français avaient d’abord été engagés pour la plupart dans l’armée française en Indochine.
El ejército colonial puede parecer menos injusto que la sociedad colonial, si el recurso a los soldados indígenas y su compromiso puede parecer una posibilidad de integración, este compromiso puede también ir en la otra dirección y volverse contra el colonizador, es decir, el compromiso en el ejército colonial es una experiencia de lucha que constituye un verdadero desafío, en el momento de las guerras de la independencia, puede volverse contra el colonizador por ejemplo durante la guerra de Argelia de 1954 a 1962, los musulmanes, los soldados nacionalistas que lucharon contra los franceses se habían comprometido por primera vez en su mayoría en el ejército francés en Indochina.
   
   
Beaucoup plus que les Africains ou les Marocains, les Algériens se sont montrés sensibles à la propagande des vietminh, la guerre d’Indochine précède, elle a lieu de 1945 à 1954.
Mucho más que los africanos o los marroquíes, los argelinos eran sensibles a la propaganda del Vietminh, la guerra de Indochina precedió, tuvo lugar de 1945 a 1954.
   
   
Le tableau 6 montre que la pratique qui consiste à recourir à des soldats indigènes sur place est une pratique partagée par tous les colonisateurs, c’est une pratique précoce et systématique.
El cuadro 6 muestra que la práctica de utilizar soldados indígenas en el lugar es una práctica compartida por todos los colonizadores, es una práctica temprana y sistemática.
   
   
Vers 1913, à la veille de la Première Guerre mondiale, 70% des effectifs militaires des armées coloniales européennes sont constitués par des soldats recrutés sur place. En 1913 ce sont environ 500000 hommes stationnés en Asie et en Afrique, les 2/3 de ces 500000 sont concentrés dans le sous-continent indien.
Alrededor de 1913, en vísperas de la Primera Guerra Mundial, el 70% de la fuerza militar de los ejércitos coloniales europeos estaba compuesta por soldados reclutados localmente. En 1913 había unos 500.000 hombres estacionados en Asia y África, 2/3 de esos 500.000 se concentraban en el subcontinente indio.
   
   
La Grande-Bretagne et la France s’imposent comme les deux grandes puissances colonisatrices, l’Italie apparait à cette date comme une grande puissance colonisatrice qu’elle n’est pas vraiment. En 1913, l’Italie, qui est une puissance colonisatrice tardive, est engagée dans la conquête de la Lybie.
Gran Bretaña y Francia se imponen como las dos grandes potencias colonizadoras, Italia aparece en esta fecha como una gran potencia colonizadora que no es realmente. En 1913, Italia, una potencia colonizadora tardía, se dedica a la conquista de Libia.
   
   
Très peu de soldats et d’officiers européens contrôlent une masse d’individus peuplant les colonies d’Asie et d’Afrique, à la veille de la Première Guerre mondiale c’est moins de 160000 officiers et soldats européens qui tiennent quelque 500000 personnes peuplant les colonies d’Asie et d’Afrique.
Muy pocos soldados y oficiales europeos controlaban una masa de personas que poblaban las colonias de Asia y África, en vísperas de la Primera Guerra Mundial eran menos de 160.000 oficiales y soldados europeos los que mantenían a unas 500.000 personas poblando las colonias de Asia y África.
   
   
Vers 1913 280000 soldats contrôlent l’Inde peuplée de 315 millions d’habitants, dans les indes néerlandaises se sont 10000 soldats européens qui contiennent 50 millions d’Indonésiens, au Congo belge on compte moins de 450 officiers européens pour un territoire peuplé de 11 millions d’individus.
Alrededor de 1913 280000 soldados controlaban la India con 315 millones de habitantes, en las Indias Holandesas había 10000 soldados europeos con 50 millones de indonesios, en el Congo Belga había menos de 450 oficiales europeos para un territorio poblado por 11 millones de personas.
Les européens vont recruter massivement sur place parce qu’ils vont se rendre compte que le taux de mortalité des autochtones et plus faible que les soldats venus de la métropole.
Los europeos van a reclutar masivamente en el lugar porque se van a dar cuenta de que la tasa de mortalidad de los nativos es menor que la de los soldados que vienen de la metrópoli.
   
   
Dès le XIXème siècle, on constate qu’un indigène survie mieux qu’un européen non immunisé, non pas que les autochtones ne sont pas soumis aux maladies, mais avec le temps, une fraction de ces populations développe des immunités.
Ya en el siglo XIX se observó que una persona indígena sobrevive mejor que un europeo no inmune, no que los indígenas no estén sujetos a enfermedades, sino que con el tiempo una fracción de estas poblaciones desarrolla inmunidad.
   
   
La malaria concerne des régions où le paludisme est endémique, les personnes les plus vulnérables sont les enfants en bas âge seulement ils bénéficient des anticorps fournis par le lait maternel si bien que la malaria frappe après le sevrage.
El paludismo es endémico en las zonas donde el paludismo es endémico, las personas más vulnerables son los niños pequeños, sólo ellos se benefician de los anticuerpos que proporciona la leche materna, por lo que el paludismo ataca después del destete.
   
   
On oublie souvent de dire qu’il y a une mortalité par la malaria parmi les autochtones, seulement ceux qui survivent fabriquent leurs forces immunitaires, les Européens enrôlent ce qui ont survécus d’où des écarts de mortalités importants entre autochtones et européens.
A menudo se olvida que hay mortalidad por paludismo entre los nativos, sólo los que sobreviven desarrollan sus fuerzas inmunológicas, los europeos reclutan a los que han sobrevivido, lo que da lugar a grandes diferencias de mortalidad entre los nativos y los europeos.
   
   
Dans les années 1920 1930, le taux de mortalité enregistré parmi les troupes britanniques stationné en Afrique occidentale sont très élevés : les soldats enregistrent un taux de soldat plus élevé que les officiers, 48,3% de taux de mortalité pour les troupes britanniques en Afrique occidentale pour les soldats et 20,9% pour les officiers contre 2,5% pour les Africains recrutés sur place. Le nombre de décès est 9 fois supérieur pour les soldats européens que chez les militaires africains.
En los decenios de 1920 y 1930, las tasas de mortalidad entre las tropas británicas estacionadas en el África occidental eran muy elevadas: los soldados tenían una tasa de mortalidad más elevada que los oficiales, con una tasa de mortalidad del 48,3% para las tropas británicas en el África occidental en el caso de los soldados y del 20,9% en el caso de los oficiales, en comparación con el 2,5% para los africanos reclutados localmente. El número de muertes es 9 veces mayor para los soldados europeos que para los africanos.
   
   
Ces écarts vont se réduite sans disparaître, ils restent prononcés.
Estas diferencias disminuirán sin desaparecer, siguen siendo pronunciadas.
   
   
Dans la seconde moitié du XIXème siècle, la mortalité du soldat européen stationné en Afrique subsaharienne et en Asie est 2,6 fois supérieure que son homologue indigène enrôlé dans les armées coloniales.
En la segunda mitad del siglo XIX, la tasa de mortalidad de los soldados europeos estacionados en el África subsahariana y en Asia era 2,6 veces superior a la de sus homólogos indígenas alistados en los ejércitos coloniales.
   
   
Ces écarts subsistent et reste significatif tout au long du XIXème siècle parce que les puissances européennes n’adoptent pas toutes la même approche, certaines font appellent à des troupes autochtones tardivement tandis que d’autre restent en retrait. Ceux qui font le plus appel aux soldats indigènes sont les Britanniques et les Néerlandais, en revanche, les Français restent en retrait, les conquêtes coloniales donnent lieu à de grands rassemblements de troupes ou les troupes autochtones représentent 20% à 25% des effectifs.
Estas lagunas permanecen y siguen siendo significativas a lo largo del siglo XIX porque las potencias europeas no adoptan todas el mismo enfoque, algunas piden tropas indígenas tarde mientras que otras se quedan atrás. Los británicos y los holandeses fueron los que más recurrieron a los soldados indígenas, mientras que los franceses permanecieron en retirada, las conquistas coloniales dieron lugar a grandes concentraciones de tropas o las tropas indígenas representaron entre el 20% y el 25% de las tropas.
   
   
Il y a des pratiques chez les européens qui se ressemblent, mais à un degré qui peu différent, les Français recrutent de manière générale moins que les britanniques et les Néerlandais ce qui contribue à maintenir les écarts durant le XIXème siècle.
Hay prácticas entre los europeos que son similares, pero en un grado no muy diferente, los franceses generalmente reclutan menos que los británicos y los holandeses, lo que contribuye a mantener las diferencias durante el siglo XIX.


== Des empires acquis à des prix de solde ==
== Imperios adquiridos a precios de ganga ==
Plus une puissance colonisatrice et plus dans le cadre d’une conquête coloniale a recours à des soldats autochtones et à des travailleurs indigènes et moins la métropole devra débourser.
Cuanto más una potencia colonizadora y cuanto más en una conquista colonial utilice soldados y trabajadores indígenas, menos tendrá que pagar la metrópoli.
   
   
Les conquêtes les plus « bon-marchés » sont celles où la puissance colonisatrice fait appelle massivement à des forces et des ressources humaines locales.
Las conquistas más "baratas" son aquellas en las que el poder colonizador hace un uso masivo de las fuerzas y recursos humanos locales.
   
   
Les soldats européens reviennent chers parce qu’ils meurent ; au milieu du XIXème siècle le recrutement et le maintien de troupes européennes en Inde coûtent trois fois plus qu’en métropole, dans le domaine français un tirailleur indochinois ou sénégalais coûte dans les années 1870, 25% moins cher que sont homologue métropolitain, à la fin du XIXème siècle un tirailleur indochinois et sénégalais coûte environ 50% moins qu’un soldat français.
Los soldados europeos son caros porque mueren; a mediados del siglo XIX el reclutamiento y mantenimiento de las tropas europeas en la India costaba tres veces más que en la Francia metropolitana, en la década de 1870 un skirmisher indochino o senegalés costaba un 25% menos que su homólogo metropolitano, a finales del siglo XIX un skirmisher indochino y senegalés costaba alrededor de un 50% menos que un soldado francés.
À la veille de la Première Guerre mondiale, un tirailleur sénégalais coûte 500 francs, en France un soldat coûte 1137 Français et l’écart serait encore plus élevé si le prix porterait sur le prix de revient d’un soldat français ; l’écart reste de 1 à 2 à la veuille de la Deuxième Guerre mondiale, un soldat français coûte 111 francs contre 37 pour un soldat indigène.
En vísperas de la Primera Guerra Mundial, un skirmisher senegalés cuesta 500 francos, en Francia un soldado cuesta 1137 franceses y la diferencia sería aún mayor si el precio fuera el precio de coste de un soldado francés; la diferencia sigue siendo de 1 a 2 a voluntad de la Segunda Guerra Mundial, un soldado francés cuesta 111 francos contra 37 de un soldado indígena.
   
   
Cela a une incidence sur le coût financier des conquêtes selon qu’on ait recours à une telle pratique ou que l’on donne la priorité à des soldats européens ou qu’on reste en deçà de l’approche britannique et néerlandaise.
Esto repercute en el costo financiero de las conquistas según se utilice esa práctica o se dé prioridad a los soldados europeos o no se siga el enfoque británico y holandés.
   
   
Les écarts sont encore plus importants dans les activités où il faut faire appel à des travailleurs de force, le portage est une activité très pénible, les activités de transport de matériel et d’aménagement des routes. Dans de telles activités, le prix de revient d’un Européen sous les tropiques est dissuasif.
Las diferencias son aún mayores en las actividades en las que se requieren trabajadores forzosos, el transporte de materiales y la construcción de carreteras. En tales actividades, el precio de coste de un europeo en los trópicos es un desincentivo.
   
   
Quelle que soit la puissance colonisatrice pour de telles activités, on fait appel à des travailleurs autochtones. Si ce type de travail était confié à un français plutôt qu’à un autochtone cela coûterait énormément.
Independientemente del poder colonizador para tales actividades, se utilizan trabajadores nativos. Si este tipo de trabajo se confiara a un francés en lugar de a un nativo, costaría mucho.
   
   
Non seulement le porteur européen meure plus vite et il coûte très cher, évidemment on ne peut avoir recours à un tel personnel.
No sólo el portaaviones europeo muere más rápido y es muy caro, por supuesto no se puede utilizar ese personal.
   
   
Avec de tels écarts, le coût financier des campagnes coloniales va varier en fonction du degré d’utilisation des indigènes, que ces indigènes soient soldats ou travailleurs, porteurs, terrassier, etc.
Con tales discrepancias, el costo financiero de las campañas coloniales variará según el grado de utilización de los nativos, ya sean soldados o trabajadores, porteadores, terratenientes, etc.
   
   
On dispose de données chiffrées afin d’évaluer le coût financier des conquêtes coloniales, mais qui n’ont lieu que dans la seconde moitié du XIXème siècle, avant on ne dispose pas du matériel statistique nécessaire.
Se dispone de cifras para evaluar el costo financiero de las conquistas coloniales, pero éstas no se produjeron hasta la segunda mitad del siglo XIX, antes de lo cual no se disponía del material estadístico necesario.
   
   
Pour la phase de la deuxième moitié du XIXème siècle, chaque guerre coloniale effectuée par la Grande-Bretagne en Afrique subsaharienne et en Asie coûte en moyenne 20 millions de dollars de l’époque. Si l’on devait calculer le « tarif moyen » des campagnes coloniales menées par la France durant ce demi siècle semble plus élevé de l’ordre de 30 millions de dollars américains courants.
En la segunda mitad del siglo XIX, cada guerra colonial librada por Gran Bretaña en el África subsahariana y en Asia costó en esa época un promedio de 20 millones de dólares. Si se calcula el "costo promedio" de las campañas coloniales llevadas a cabo por Francia durante este medio siglo, parecería ser más alto, del orden de 30 millones de dólares de los EE.UU. actuales.
   
   
Durant la seconde moitié du XIXème siècle, il y a d’autres campagnes militaires menées non seulement par la Grande-Bretagne et la France, mais aussi les Pays-Bas, la Belgique, le Portugal, l’Italie. Au total c’est 150 campagnes militaires effectuées en Afrique et en Asie.
Durante la segunda mitad del siglo XIX, hubo otras campañas militares llevadas a cabo no sólo por Gran Bretaña y Francia, sino también por los Países Bajos, Bélgica, Portugal e Italia. En total hubo 150 campañas militares en África y Asia.
   
   
Ce n’est pas le nombre qui importe, les données chiffrées disponibles permettent d’évaluer pour l’ensemble des guerres de conquête coloniales entreprises dans la seconde moitié du XIXème siècle le montant total déboursé par l’Europe colonisatrice pour ces 150 expéditions, c’est entre 3 à 4 milliards de dollars courants soit de 0,1 à 0,3% du produit national brut des puissances colonisatrices européennes.
No es el número lo que importa, las cifras disponibles permiten evaluar para el conjunto de las guerras de conquista colonial emprendidas en la segunda mitad del siglo XIX la suma total gastada por la Europa colonizadora para estas 150 expediciones, es decir, entre 3 y 4 mil millones de dólares corrientes, es decir, entre el 0,1 y el 0,3% del producto nacional bruto de las potencias colonizadoras europeas.
   
   
Y a-t-il dans les expériences coloniales des conquêtes financées non pas par les populations soumises, mais par le contribuable métropolitain ? Dans les expériences coloniales y a-t-il des conquêtes dont le coût a été supporté par les contribuables métropolitains ?
¿Hay en las experiencias coloniales conquistas financiadas no por las poblaciones sometidas, sino por el contribuyente metropolitano? En las experiencias coloniales, ¿hay conquistas cuyo costo fue sufragado por los contribuyentes metropolitanos?
   
   
La réponse est oui, mais dans un seul type de colonie qui est des colonies britanniques appelées les dominions, soit le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande ainsi que l’Afrique du Sud qui est une colonie à hégémonie européenne, mais dont la majorité de la population reste africaine.
La respuesta es sí, pero en un solo tipo de colonia, que son las colonias británicas llamadas dominios, a saber, Canadá, Australia, Nueva Zelandia y Sudáfrica, que es una colonia con hegemonía europea, pero cuya mayoría de la población sigue siendo africana.
   
   
Les dominions deviennent les « pays de l’homme blanc » ; qu’est-ce qui fait que dans ces territoires le coût de l’expansion soit supporté par les métropoles ?
Los dominios se convierten en los "países del hombre blanco"; ¿qué es lo que hace que el costo de la expansión en estos territorios sea soportado por las metrópolis?
   
   
Les populations européennes dans ces territoires acquirent précocement dès le milieu du XIXème siècle des droits et des pouvoirs institutionnels qui leur permettent de refuser de porter le fardeau des dépenses militaires assumées par la métropole.
Las poblaciones europeas de estos territorios adquirieron derechos y poderes institucionales en una fase temprana, ya a mediados del siglo XIX, lo que les permitió negarse a soportar la carga de los gastos militares que soportaba la metrópoli.
   
   
La guerre en Afrique du Sud entre 1899 et 1902 appelée la guerre anglo-boer dont le coût financier est exorbitant, mais à la charge des contribuables britanniques.
La guerra en Sudáfrica entre 1899 y 1902 se denominó Guerra Anglo-Boer, cuyo costo financiero fue exorbitante, pero fue sufragado por los contribuyentes británicos.
   
   
Si les colonies d’exploitation comme l’Inde n’ont pas cette possibilité, elles se voient contraintes par le colonisateur de supporter les coûts de conquête ainsi que les dépenses militaires de conquête, d’administration et d’équipement qu’on appellerait aujourd’hui des investissements de développement.
Si las colonias explotadoras como la India no tienen esta posibilidad, el colonizador las obliga a asumir los costos de la conquista, así como los gastos militares de la conquista, la administración y el equipo, que hoy en día se llamarían inversiones de desarrollo.
   
   
La conquête et la défense de l’Inde ne coûtent pas un sou à la métropole, sa conquête et sa défense sont entièrement financées par des revenus prélevés dans les territoires successivement conquis. Non seulement le coût de maintien des troupes autochtones et à la charge des Indiens tout comme le coût des troupes britanniques stationnées dans le sous-continent, autrement dit, l’Inde est engagée dans des opérations extérieures et supporte la charge des troupes indiennes faisant partie de l’aventure coloniale britannique en Asie et en Afrique.
La conquista y defensa de la India no le costó un centavo a la metrópoli; su conquista y defensa se financiaron enteramente con los ingresos obtenidos de los territorios sucesivamente conquistados. No sólo el costo de mantener las tropas nativas e indias, sino también el costo de las tropas británicas estacionadas en el subcontinente, en otras palabras, la India participa en operaciones externas y soporta la carga de las tropas indias que formaron parte de la aventura colonial británica en Asia y África.
   
   
Les trois plus grandes puissances colonisatrices contrôlent plus de 85% des peuples colonisés, l’image globale valable est pour ces trois grandes puissances.
Las tres mayores potencias colonizadoras controlan más del 85% de los pueblos colonizados, por lo que el cuadro general es válido para estas tres grandes potencias.
   
   
Dans le cadre de la conquête de l’Indonésie, les dépenses militaires sont financées par des prélèvements effectués sur Java par le colonisateur néerlandais.
En el contexto de la conquista de Indonesia, el gasto militar se financió con gravámenes tomados de Java por el colonizador holandés.
   
   
Une étude s’intéresse à la proportion du coût de l’expansion coloniale française dans le total des dépenses budgétaires. De 1830 à 1913, la France se taille un second empire colonial en Indochine, dans le nord africain et en Afrique subsaharienne n’excédant pas 6% des dépenses budgétaires de la métropole.
Un estudio examina la proporción del costo de la expansión colonial francesa en el gasto presupuestario total. De 1830 a 1913, Francia construyó un segundo imperio colonial en Indochina, el África septentrional y el África subsahariana, que no superó el 6% de los gastos presupuestarios de la metrópoli.
   
   
Les conquêtes n’ont coûté pratiquement rien ; l’Afrique-Occidentale française est une fédération qui comprend le Sénégal, l’actuel Mali, la Guinée Conakry, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Niger et la Haute-Volta, fédération importante par son étendue, sa population et sa richesse, le coût supporté par la France est dérisoire, la conquête de l’Afrique-Occidentale française représente 0,23% du total des dépenses publiques de la France.
Las conquistas no cuestan prácticamente nada; el África occidental francesa es una federación que incluye al Senegal, el actual Malí, Guinea Conakry, Costa de Marfil, Benin, Níger y el Alto Volta, una federación importante por su tamaño, población y riqueza, el costo que soporta Francia es irrisorio, la conquista del África occidental francesa representa el 0,23% del gasto público total de Francia.
   
   
La colonisation a été effectuée à des prix de soldes parce que cette étude s’attaque à déterminer le total des dépenses publiques de la France consacrées à l’administration et aux dépenses afin d’équiper les colonies en infrastructures.
La colonización se llevó a cabo a precios de ganga porque este estudio se propone determinar el gasto público total de Francia en administración y gasto para equipar a las colonias con infraestructura.
   
   
La contribution de la métropole afin de conquérir cet ensemble, l’administrer et assurer les investissements dans les infrastructures est en moyenne de 1844 à 1957, de 0,29% du total des dépenses publiques de la France.
La contribución de la metrópoli a la conquista de este conjunto, a su administración y a la inversión en infraestructuras es, en promedio, de 1844 a 1957, el 0,29% del total de los gastos públicos de Francia.
   
   
L’administration et le développement sont négligeables. En utilisant ces chiffres, on pourrait affirmer que les conquêtes coûtent cher.
La administración y el desarrollo son insignificantes. Usando estas cifras, podría decirse que las conquistas son caras.
   
   
Y a-t-il des États européens qui s’en sortent bien moins s’étant mis dans la tête de former un empire colonial, mais qui n’ait pas réussir à faire supporter le coût par les colonisés ?
¿Hay algunos estados europeos que tienen mucho menos éxito en su intento de formar un imperio colonial, pero que no han logrado que los colonizados asuman el costo?
   
   
C’est le cas de l’Italie, les guerres coloniales italiennes sont ruineuses pour l’État transalpin, la campagne d’Éthiopie de 1935 1936 par les moyens humains engagés, par le recours à une logistique va causer la banque route de l’État fasciste.
Este es el caso de Italia, las guerras coloniales italianas son ruinosas para el estado transalpino, la campaña etíope de 1935 - 1936 por los medios humanos comprometidos, por el recurso a la logística causará el banco de carreteras del estado fascista.
   
   
L’Italie reste un cas atypique et marginal si bien qu’on peut conclure qu’en Asie et en Afrique les budgets coloniaux alimentés par les impôts prélevés sur les populations assujetties assurent les frais d’administration générale et le remboursement des emprunts d’équipement.
Italia sigue siendo un caso atípico y marginal, por lo que se puede concluir que en Asia y África los presupuestos coloniales alimentados por los impuestos recaudados sobre las poblaciones afectadas aseguran los gastos generales de administración y el reembolso de los préstamos de equipo.
   
   
Les conquêtes ne coûtent pas cher, mais est-ce qu’une fois dans la phase de mise en exploitation qui nécessite des dépenses en infrastructures coûte cher de nouveau ?
Las conquistas no cuestan mucho, pero una vez en la fase de explotación, que requiere gastos de infraestructura, ¿se vuelve a costar mucho?
   
   
Cela est non, se sont les assujetties qui paient : {{citation|si la charge coloniale apparait finalement relativement légère pour le contribuable français c’est parce que d’autres paient et peut être plus à savoir les contribuables indigènes}}<ref>François Bobrie, Finances publiques et conquête coloniale : le coût budgétaire de l’expansion française entre 1850 et 1913, Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 1976, Volume 31, 6, pp. 1225-1244. (p. 1241)</ref>
Esto no, son los contribuyentes los que pagan: {{citation| si la carga colonial finalmente parece relativamente ligera para el contribuyente francés es porque otros pagan y tal vez más a saber los contribuyentes indígenas}}.<ref>François Bobrie, Finances publiques et conquête coloniale : le coût budgétaire de l’expansion française entre 1850 et 1913, Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 1976, Volume 31, 6, pp. 1225-1244. (p. 1241)</ref>
   
   
Les peuples colonisés s’asservissent eux-mêmes et ils paient encore leur propre asservissement, aussi les empires coloniaux d’Asie et d’Afrique ont été acquis à des prix de solde.
Los pueblos colonizados se esclavizaron a sí mismos y todavía pagan por su propia esclavitud, por lo que los imperios coloniales de Asia y África fueron adquiridos a precios de ganga.


= Anexos =
= Anexos =

Version actuelle datée du 28 juillet 2020 à 13:48


Examinaremos las primeras fases de la colonización europea en Asia y África para tratar de evaluar el costo.

A medida que avanzamos en la cronología y ya no estamos entre los siglos XVI y XIX, sino en el siglo XX, tenemos más documentación y cifras que nos permiten evaluar el costo financiero de la formación de los imperios coloniales.

El Pacífico se asemeja a América del Norte, en Australia y Nueva Zelanda tenemos el mismo fenómeno en lo que respecta al costo humano, y en Oceanía vemos una deserción demográfica del 80% de la fuerza de trabajo inicial.

Por supuesto, estas decenas de millones de personas, que al principio pagaron el precio del control o dominio europeo sobre estas regiones, estas cifras humanas no pasaron por encima del filo de la espada ni desaparecieron en el contexto de los enfrentamientos armados.

Los europeos no tenían los medios para acabar con esas poblaciones numéricamente tan grandes. Existe la importancia de las enfermedades, hablando por ejemplo del choque microbiano a América.

Podríamos haber analizado la situación en Oceanía utilizando esa conmoción y encontrando la misma situación que era característica de América del Norte.

Vamos a encontrar estas enfermedades de nuevo en Asia y África, pero esta vez, en total oposición a lo que hemos visto hasta ahora, estas enfermedades van a ser un obstáculo para la penetración colonial europea.

Estas enfermedades trabajarán contra el colonizador.

Los europeos, especialmente en Asia tropical y África, se enfrentarán en estas regiones a enfermedades contra las que no han desarrollado inmunidad.

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Mortalidad y número de europeos en los trópicos: Asia y África tropical[modifier | modifier le wikicode]

En Asia y África tropical, los europeos se darán cuenta inmediatamente de que están sufriendo tasas de mortalidad muy altas porque, a diferencia de los casos anteriores, se enfrentan a enfermedades epidémicas como las fiebres, que son la fiebre amarilla, una variedad de paludismo y el cólera.

La cuestión que se plantea es que en estas dos grandes regiones colonizadas, cuando se colonizan, el agente colonizador sufre tasas de mortalidad muy elevadas que no le impiden poner sus manos en estos territorios. Se plantea la cuestión del costo; el costo humano y financiero no debe superar un cierto umbral.

No es hasta principios del siglo XX y buena parte del período de entreguerras que podemos creer que la medicina occidental ha encontrado curas. Los médicos coloniales, que en la mayoría de los casos son personal militar, no saben cómo combatir estas enfermedades. No hay ningún desfile médico. En otras palabras, tenemos que ir a alternativas que bajen el costo para el colonizador.

Las dos formas en que descubriremos y detallaremos son:

  • "no vamos allí": si el europeo en estas regiones se arriesga a morir, hay una absoluta paradoja que es no ir allí, en otras palabras, en el dominio colonial europeo en Asia tropical y África hay muy pocos blancos en número. Reducir el número de europeos presentes limita el costo.
  • "utilizando intermediarios locales y reclutando localmente": esto es bastante sorprendente, al final, los ejércitos que los europeos constituyen para conquistar estos territorios están formados por soldados indígenas reclutados localmente para limitar tanto los costos humanos como los financieros.

Necrópolis de ultramar[modifier | modifier le wikicode]

Los trópicos y las enfermedades que allí prevalecen, el entorno epidemiológico de Asia y África son un entorno desconocido para los europeos.

Los primeros intentos de penetración y establecimiento de los europeos en Asia y África fueron desastrosos desde el punto de vista de la salud. Los europeos sufrieron lo que llamaremos el costo de transferencia que se puede calcular para los soldados europeos que participan en las conquistas coloniales; se trata de la relación entre la mortalidad de los soldados en los cuarteles metropolitanos y la mortalidad que sufren los soldados cuando son trasladados para luchar en un territorio de Asia o África. El costo de la transferencia es muy alto.

En Asia, Batavia, que ahora es Yakarta, es probablemente la única ciudad verdaderamente europea fundada. En el siglo XVII la tasa de mortalidad de los holandeses era tan alta que hasta el siglo XIX Batavia era considerada su cementerio.

Durante la primera mitad del siglo XIX, este momento particular es el de la conquista colonial que tiene lugar entre finales del siglo XIX y mediados del siglo XX, lo registramos porque en el ejército indio británico hay personas para contar quiénes son los equipos dirigidos por los médicos militares que acompañan a las tropas.

Durante la fase de la conquista de la India, se registró el número de muertes en el Ejército Británico y se completaron los registros sobre las causas: el 6% del número total de muertes se debió al combate, el 94% de las muertes en las filas del Ejército Británico de la India se debió a la enfermedad.

En el Magreb, más o menos al mismo tiempo, se produjo una situación similar, en particular en Argelia. En el decenio de 1840, un general francés observó que la única zona en la que crecía Argelia eran los cementerios.

Los historiadores mantienen el ejemplo de África Occidental en reserva, esta parte del mundo es peligrosa y arriesgada para los europeos y especialmente para los marineros europeos que participaron en el comercio del Atlántico. Es en los sitios donde el trueque se lleva a cabo que la muerte golpea más a las tripulaciones europeas.

El África occidental lleva un título que ninguna región le ha quitado nunca, el de la tumba del hombre blanco; entre finales del siglo XVII y principios del XVIII, la tasa de mortalidad de los marineros en los puertos de esclavos de la costa francesa era del 80 al 90%.

De cada 10 hombres que llegan a la región 6 mueren durante el primer año de residencia, otros dos mueren en los años siguientes, sólo uno sobrevive y el décimo se pierde por las estadísticas.

Cuando el comercio del Atlántico despegó a finales del siglo XVII y principios del XVIII hasta la década de 1750, la mitad de los marineros murieron durante el primer año de residencia.

También se dispone de cifras sobre los envíos. Los programas de exploración precedieron a la colonización, en particular, hay cifras sobre media docena de expediciones de exploración organizadas por los británicos en el África occidental entre 1816 y 1881 que consideraron 281 personas, la tasa de mortalidad fue del 49%, principalmente a causa del paludismo y la fiebre amarilla.

Cuando los británicos se convirtieron a la abolición de la trata de esclavos y luego a la abolición de la esclavitud, establecieron una flota frente a la costa de África Occidental para actuar como policía desde el momento en que la trata se volvió clandestina.

Los historiadores han realizado estudios sobre esta escuadra británica que navegaba a lo largo de la costa de Guinea con el fin de controlar la ley sobre la abolición del comercio de esclavos y más tarde para contrarrestar el comercio clandestino; la tasa de mortalidad era tan alta que la flotilla se conocía como "escuadra de ataúdes".

Los británicos estaban decepcionados con estas medidas de contención del comercio porque los resultados eran decepcionantes, pero también porque era costoso en términos de vidas humanas.

La mortalidad es alta porque se puede calcular durante siglos, pero todos los ejemplos muestran que se mantiene en un nivel sostenido en el siglo XIX.

Uno podría pensar que es sólo una categoría de europeos la que sufre la muerte en los trópicos, no estaríamos tan equivocados, de hecho si renunciamos a la delicadeza del cuadro, todo el mundo se ve afectado, todos los europeos, cualquiera que sea su estatus, no es el simple soldado.

Burton con un vestido árabe.

El primer ejemplo lo da un explorador británico llamado Richard Burton, quien en 1893 describió la residencia del gobernador británico en Lagos, que está en la actual Nigeria, como « una morgue hecha de tablas con un techo ondulado de prisión que contiene una vez al año el cadáver de un alto funcionario de su graciosa majestad ».

Este es un testimonio confirmado por otros constructores del Imperio Británico que aseguran que en estas pequeñas colonias de África Occidental - los británicos tienen bastiones en Sierra Leona, Gambia y la actual Ghana - cada una de estas colonias necesita por lo menos dos gobernadores, uno siempre listo para ponerse en camino para reemplazar al que está muriendo en el lugar.

La pregunta es ¿por qué se van si se conoce el riesgo? Cinco o seis de cada diez posibilidades de morir en el primer año, para los europeos que juegan con sus vidas en una versión de la astuta rueda de la ruleta hay más habitaciones llenas que vacías? ¿Cómo podemos explicar que a pesar de tan altas tasas de mortalidad todavía hay europeos que van a estos países.

  • para los hombres de las tropas y los sin grado, es la pobreza y la falta de trabajo en Europa las razones suficientes para ir a cualquier otro lugar.
  • para los oficiales y comerciantes, es la esperanza de ser promovido o de hacer una rápida fortuna, es el corto ciclo que atrae, la velocidad del éxito que es una atracción.

La mayoría de estos primeros europeos expuestos a la enfermedad murieron antes de regresar a su tierra natal, pero el riesgo involucrado sugiere que aún valía la pena el riesgo.

Hay que recordar que si este costo es soportable a los ojos de la metrópoli, ¿puede cambiarse el número de europeos que participan en la formación de imperios en Asia y Europa para que la tasa de mortalidad sufrida sea soportable?

Al final, muy poca gente se va, sea cual sea su estatus, así que el coste humano es soportable, o al menos parece soportable.

La medicina de la emigración o cómo salvar vidas europeas[modifier | modifier le wikicode]

¿Hay alguna forma de evitarlo? No lo hay, pero podemos entrar en el asunto y considerarlo a fondo; ¿hay alguna manera de reducir estas pérdidas, no aplicando los remedios desarrollados por la medicina científica? ¿Existen prácticas probadas en el tiempo? ¿Podemos establecer un medicamento que adopte un enfoque empírico para ayudar a reducir estas pérdidas europeas por enfermedad?

Durante mucho tiempo, los europeos han hecho grandes esfuerzos por establecer una "medicina colonial" o más precisamente una "medicina de la emigración", que es un enfoque médico que propugna técnicas probadas por el tiempo para los europeos que se aventuran en las regiones tropicales.

Por ejemplo, recomendaremos que los europeos residan en regiones a cierta altitud donde esto sea posible, porque nos damos cuenta de que por encima de cierta altitud el paludismo es menos frecuente.

Esto es típico del enfoque adoptado en los desfiles recomendados, al final, la medicina de la emigración salva vidas, pero no reduce significativamente el costo del traslado.

El mero hecho de que un europeo deje su entorno para ir a otro lugar significa que la esperanza de vida se reduce.

Esta medicina ayuda a mejorar el destino de los expatriados, pero no lo suficiente para reducir significativamente la tasa de mortalidad, de ahí la importancia de los otros instrumentos que se utilizarán.

En cambio, la medicina de la emigración se presenta de manera contrastante. La medicina occidental se esforzó y emprendió una especie de cruzada contra las enfermedades tropicales que se prolongó durante el siglo XIX y continuó hasta el período de entreguerras.

El enfoque médico europeo tiene por objeto proteger la salud y, por consiguiente, la vida de los expatriados europeos.

En una segunda fase, la medicina de la emigración amplió su perspectiva para incluir a todas las poblaciones de Asia y África. Es en el contexto de la medicina de la emigración, por ejemplo, que la cobertura médica se extenderá a las poblaciones dominadas porque, tras la conquista, estamos entrando en una fase de explotación económica de los territorios que requiere una fuerza de trabajo suficientemente grande.

Para considerar si esta medicina de la emigración logra su objetivo de salvar vidas europeas, podemos rastrear la mortalidad de los blancos en los trópicos durante el siglo XIX utilizando el indicador que es un costo de transferencia, o costos de reubicación.

Es el hecho de aumentar el riesgo de un europeo trasladándolo del viejo continente a una zona insalubre, es decir, este costo de traslado es una relación entre la tasa de mortalidad de los europeos, que implica a los soldados europeos en la Francia metropolitana, y los de las colonias.

Los datos disponibles revelan que en el siglo XIX el movimiento de las tropas europeas en Asia y África representó un importante coste humano y que en todos los casos - Asia y África se desglosan en zonas - el simple hecho de trasladar a un soldado allí equivale a reducir su esperanza de vida.

A principios del siglo XIX, las colonias más voraces se encontraban en África Occidental, pero también en el subcontinente indio.

Por ejemplo, en el decenio de 1830, las tasas de mortalidad de los soldados franceses eran 8 veces más altas en el África occidental que en el hexágono; en el caso de las tropas británicas, las tasas de mortalidad se multiplicaron casi por 5 en Bengala y por 30 en la costa del África occidental.

En el umbral de la Primera Guerra Mundial, la tasa de mortalidad de los soldados disminuyó, pero no desapareció; la tasa de mortalidad de los soldados europeos en el Asia y el África coloniales seguía siendo el doble o el triple de la registrada en la Francia metropolitana.

Hay una disminución que se debe a esta medicina de inmigración cuyos orígenes se remontan al siglo XV; los esfuerzos son constantes, pero no dan resultados que hagan desaparecer esta brecha, es decir, el costo de la reubicación.

  • ¿cómo hacían los médicos del siglo XIX y hasta el período de entreguerras para combatir estas enfermedades y la muerte?

Los médicos militares europeos se familiarizan así con la patología de los trópicos y adquieren conocimientos sobre ella; toda una serie de observaciones y estadísticas dan lugar a la publicación de guías de salud, informes especializados e informes elaborados según un enfoque empírico.

En estas guías y manuales, tal y como se distribuyen todavía hoy en día cuando se va a una zona de riesgo, hay todo un conjunto de normas y precauciones higiénicas para los expatriados en las colonias, que han sido probadas a lo largo del tiempo.

Una de las precauciones higiénicas es cepillarse los dientes con agua mineral, las recomendaciones de las guías de salud se refieren a la dieta, la ropa y la protección contra los cambios bruscos de temperatura, se encuentra la altitud que es la medida de protección más antigua para los europeos en los trópicos; los estudios realizados en este sentido se llamaron estudios de geografía médica que establecieron una correlación entre la altitud y la salubridad.

Por encima de cierta altitud, el paludismo y la fiebre amarilla han demostrado ser menos graves.

Durante la primera mitad del siglo XIX, los médicos militares recogieron datos estadísticos para prolongar la duración de la estancia en los trópicos, que era lo que más limitaba la mortalidad, lo que se denominó aclimatación o búsqueda del tiempo de exposición ideal.

Había toda una serie de teorías que sugerían o bien un corto tiempo de respuesta - unos tres años - o un largo tiempo de respuesta - diez años o más.

Esto es característico de la medicina de la emigración, todos los consejos están rodeados de un gran margen de incertidumbre.

La quinina combate el paludismo, originalmente es un agente activo que se extrae de la corteza de un árbol que es el árbol de la quinina, que se tritura y después de una preparación se utiliza para combatir el paludismo, este uso data en el mundo colonial de 1830 - 1840; se utiliza esporádicamente y no universalmente por lo que su uso era muy dudoso.

La malaria es la malaria que está diezmando a los europeos.

Hasta principios del siglo XX, cuando las conquistas coloniales estaban a punto de concluir, las autoridades médicas no podían distinguir el paludismo de otras fiebres, lo que constituye una primera incertidumbre.

Además, no conocían la dosis y la frecuencia adecuadas del remedio que debía administrarse; las autoridades médicas europeas recomendaron la quinina como cura una vez que se había contraído el paludismo.

En las zonas propensas al paludismo, la quinina debe tomarse de antemano como medida preventiva; de hecho, la quinina sólo ayuda a evitar considerables pérdidas de vidas y salva vidas una vez que se han establecido los imperios.

En el caso de la fiebre amarilla, la única contramedida es alejarse temporalmente de las zonas afectadas; es la práctica de la evasión, que no es muy eficaz.

Hasta finales del siglo XIX, había estrategias puramente empíricas de este tipo que salvaban vidas europeas, pero en general, durante las fases de conquista, las tasas de mortalidad se mantuvieron altas.

Durante la primera mitad del siglo XIX, los europeos invirtieron en territorios ricos, pero las enfermedades no impidieron que los europeos los tomaran o se establecieran en las costas africanas.

Lo que las enfermedades impiden es la creación de asentamientos europeos en Asia y África; lo que las altas tasas de mortalidad impiden es la utilización de mano de obra blanca, pero esas tasas de mortalidad no son un obstáculo ineludible para la dominación colonial.

Source : D’après B. Etemad, La possession du monde. Poids et mesures de la colonisation (XVIIIe-XXe siècles), Complexe, Bruxelles, 2000, p. 175, 303 et 308.

Podemos ver que la población bajo el dominio colonial aumentó de 25 millones en 1760 a más de 200 millones en 1830.

En las zonas no templadas, esto es posible por las razones anunciadas anteriormente, es decir, que los europeos no necesitan esperar el advenimiento de la medicina científica para lograr reducir y someter al yugo colonial poblaciones numéricamente grandes en Asia y África.

Los europeos no esperan a que se reduzca la tasa de mortalidad mediante la mejora de las condiciones sanitarias o las prescripciones de salud, no esperan al período de entreguerras para dominar tierras lejanas, la retención es posible porque recurrirán sistemáticamente a poblaciones no europeas en el Asia y el África tropicales, el colonizador europeo recurre a intermediarios locales que se apoyan en poblaciones no europeas.

En lugar de traer a los administradores y funcionarios y mover las tropas en grandes cantidades, el colonizador recurre a intermediarios y auxiliares autóctonos para reducir el número de soldados y funcionarios europeos que se enfrentan a entornos hostiles insalubres.

Es esta capacidad de dominar los mundos asiático y africano con la ayuda de una presencia europea numéricamente pequeña la que limita el costo humano y financiero del imperio. Si los europeos piden auxiliares nativos, esto debe verificarse considerando su número durante el período colonial en estas áreas.

La soledad del hombre blanco en los trópicos[modifier | modifier le wikicode]

Las cifras se refieren a la emigración europea inducida por la expansión de Europa en los países de ultramar, es decir, desde principios del siglo XVI hasta 1940, ¿cuántos europeos se fueron?

Entre 1500 y 1940, unos 68 millones de europeos dejaron el continente para ir a los países de ultramar donde tuvo lugar la expansión de Europa.

Las cifras confirman que de esos 68 millones de emigrantes el 92% se dirigió a América y el Pacífico, es decir, a las colonias de asentamiento europeo y más particularmente a los Estados Unidos, el 7% a Asia, a África principalmente al Magreb y al África meridional en los territorios en que hay una presencia europea y numéricamente no despreciable como Túnez, Marruecos, Argelia o Libia.

Tanto es así que si consideramos las zonas en las que el europeo sufre un coste de transferencia, de los 68 millones de europeos que se desplazan, menos del 5% van a estas zonas entre 1500 y 1940.

Hay flujos migratorios, pero también la fracción de la población europea en la población total, pero en Asia y África, y hay que subrayar de principio a fin, desde el comienzo de la colonización hasta después de la Segunda Guerra Mundial, los europeos siguen siendo una minoría muy pequeña. En vísperas de la Segunda Guerra Mundial, los europeos representaban el 0,1% de la población total colonizada en Asia y el 0,4% en el África subsahariana.

Esto es parte de la respuesta a una pregunta que puede parecer paradójica, ya que los medios de que disponen los europeos por un lado y los resultados de la conquista europea por otro muestran una desproporción.

En Asia y África tropical, los medios parecen limitados porque así lo desean, de lo contrario el costo sería insoportable a los ojos de nuestros contemporáneos.

En ciertas situaciones hoy en día estamos siendo testigos de algo similar, ciertas potencias militares que intervienen quieren limitar el coste a toda costa y utilizar ciertos medios.

Hay que reconocer que el europeo tiene una capacidad extraordinaria para colonizar la economía; esta capacidad es que de una necesidad se hace una virtud, los europeos han podido reivindicarla diciendo "mira qué bien hacemos las cosas", pero en realidad es una necesidad. Era necesario limitar el costo humano y financiero de la dominación, la forma más segura de escapar de lo que causa más daño, lo que causa más pérdidas humanas, es decir, escapar de las enfermedades tropicales, y no ir a esas regiones de riesgo, de ahí el número insignificante que explica la formación de los imperios en África y Asia desde el principio.

Sistemáticamente y a gran escala, los indígenas, y más precisamente los soldados indígenas, son utilizados en la fase de conquista colonial; es sobre ellos que se soporta el costo humano y financiero y es gracias a ellos que se reduce el costo financiero para el colonizador.

Reclutar soldados indígenas[modifier | modifier le wikicode]

Lo que vamos a tratar de ver es el alcance de esta práctica, también será necesario explicar por qué los asiáticos y africanos consienten tan fácilmente en ser reclutados y "utilizados" por los colonizadores europeos durante la fase de conquista para que podamos determinar cómo esta práctica de reclutamiento temprano, sistemático y masivo en el lugar contribuye a reducir el costo de la formación de los imperios, tanto el costo humano como el costo financiero.

Si miramos la colonización de Asia y África y nos preguntamos, la pregunta de quién la conquistó... La respuesta puede ser sorprendente, ¿cómo se compusieron los ejércitos coloniales que participaron en las conquistas coloniales?

Los ejércitos coloniales estaban compuestos principalmente por soldados asiáticos y africanos reclutados por los europeos en el lugar; eran soldados regulares.

Las excepciones son Argelia y Namibia. Aparte de estos dos casos, la conquista de África y Asia fue obra de soldados no europeos.

Asia y África conquistada por ellos mismos[modifier | modifier le wikicode]

  • ¿Por qué están de acuerdo en asesinar a sus vecinos?

Cabe señalar que esta práctica de utilizar reclutas indígenas es una práctica muy antigua, de hecho es un poco como el comercio del Atlántico, los europeos llegan y se enfrentan a una situación en la que las cosas ya se han puesto en marcha.

Antes de la trata de esclavos en el Atlántico, existía la trata de esclavos musulmana, muchas sociedades africanas también eran traficantes de esclavos. Esto no es para descargar la carga sobre el hombre blanco, pero es para decir que no eran muy inventivos.

En el imperio mogol, por ejemplo, los mogoles no eran nativos, sino invasores del continente submusulmán. Reclutaron un ejército del emperador mogol en la patria del emperador mogol, que consistía en soldados reclutados en el norte de la India.

Los europeos se están llevando algo, sin embargo, lo que está cambiando es la escala, a una escala muy grande.

Los primeros europeos son los portugueses que adoptan la fórmula en los primeros asentamientos que tienen en Asia y África en los primeros decenios del siglo XVI, los demás europeos seguirán los pasos de los portugueses, la práctica se extenderá a la India e Indonesia en el siglo XVIII, afectará al Magreb en el siglo XIX y luego a África al sur del Sáhara.

Hay que recordar que se trata de soldados reclutados localmente, pero que forman parte de las tropas del ejército regular; los europeos recurrieron a otra práctica que consistía en recurrir a auxiliares como, por ejemplo, los combatientes que se utilizan de forma temporal que participan en algunas batallas y campañas y que luego regresan a sus territorios y a sus actividades.

En la conquista de los imperios azteca e incaico se recurrió a auxiliares. Cortés buscó la ayuda de las poblaciones que habían sido previamente subyugadas por la Ciudad de México, usaría sus recursos humanos y combatientes como auxiliares que, una vez completada la conquista, volvieron a sus tierras, no formaron parte del ejército español y no fueron parte de los conquistadores.

Las tropas regulares están alistadas, equipadas, armadas, tienen uniformes, en el mejor de los casos tienen una pensión.

En el caso del ejemplo de América del Norte y el Pacífico, cabe señalar que para estas dos regiones, las tropas están compuestas esencialmente por europeos.

Hay una diferencia en cuanto al tipo de asentamiento, ya que los europeos tienen los medios para hacer de un país la tierra del hombre blanco, es decir, para hacerse con la tierra, expulsar una población, asentarse y abrir las compuertas a la emigración, entonces utilizan exclusivamente las tropas europeas.

Por otra parte, en las colonias explotadas, van a utilizar los recursos humanos que encuentren allí, van a aprovechar esos recursos, no quieren convertir esos territorios en una nueva Europa.

Esta diferencia se puede ver en la práctica del alistamiento en la época de las conquistas coloniales.

  • India

Antes de que los británicos desembarcaran, fue un portugués el que desembarcó, tenemos en primer lugar puntos de apoyo, es decir, fichas portuguesas.

En el siglo XVI los portugueses fueron los primeros en compensar su debilidad numérica en las tropas de la India con el compromiso de los soldados indígenas.

Hay una rivalidad en esta parte de Asia entre los franceses y los británicos. Los franceses dan a la práctica un carácter más logrado en comparación con los portugueses, a mediados del siglo XVIII, reclutan tropas indias que equipan y entrenan a la manera europea utilizando armas fabricadas en Europa, pero es Gran Bretaña la que impulsará y aplicará esta fórmula a gran escala, mucho más grande obviamente que los primeros pretendientes a apoderarse de la India, Gran Bretaña puede tomar este camino porque con el mordisco del subcontinente.

A medida que los británicos avanzan y ponen sus manos en el subcontinente indio, se van a dar el derecho de cobrar impuestos. Los británicos tienen el poder financiero, tienen los medios financieros para reclutar a gran escala y durante un largo período de tiempo.

Hay indicaciones que van desde principios del siglo XVIII hasta mediados del XIX sobre la evolución de la fuerza de trabajo del ejército indio.

Durante algún tiempo hubo en esta parte de Asia un ejército de la Compañía de las Indias Orientales y un ejército real.

En 1740, a mediados del siglo XVIII, es decir, en la época en que Gran Bretaña estaba presente, pero los británicos aún no habían conquistado una parte del subcontinente, en los albores de las primeras conquistas había 2000 hombres, en 1850 había 350000 hombres y al comienzo del período considerado sólo había 2000 soldados europeos.

La composición cambiará enormemente en un siglo, a mediados del siglo XIX, más de 310000 soldados son reclutados localmente, lo que hace que casi el 90% del número total de tropas en el momento en que el subcontinente indio cayó en su conjunto en manos británicas, más del 90% de las tropas son soldados reclutados localmente.

Son los que conquistaron el subcontinente, son los que pagan el precio y cargan con el costo porque hay pérdidas.

He aquí un ejemplo de cómo una política de reclutamiento a gran escala a nivel local ayuda a reducir el costo para la metrópoli.

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Los británicos no sólo movilizaron los recursos militares del subcontinente para conquistar la India y mantener el orden, sino que también utilizaron soldados reclutados localmente para apoyar a las tropas británicas que participaban en otros teatros de operaciones: el subcontinente indio y otras posesiones británicas en Malasia, Birmania, África oriental y zonas de influencia en el Oriente Medio.

Es mucho más fácil traer tropas reclutadas de la India para operar en estas áreas que traer tropas británicas. Esta posición geográfica de la India es mucho mejor que la posición geográfica británica, lo que significa que vamos a sacar del subcontinente.


Las tropas indias participan en el siglo XIX en toda una serie de operaciones a la expansión británica, en Birmania intervienen, varias veces en China especialmente durante la rebelión de los Boxer en 1900, en Egipto, Afganistán, África oriental y central, África occidental.

En ninguna parte esto no es tanto un tour de force, Gran Bretaña tiene con la India una gigantesca reserva humana y la movilización es igual de gigantesca.

La India a mediados del siglo XVIII, cuando los británicos comenzaron a reclutar en esta parte del mundo colonizado, la India tenía una población 2,5 veces mayor que toda la población de África al sur del Sahara.

  • Indonesia

En Indonesia, comienza con Java, pero la conquista del archipiélago indonesio comienza en la década de 1830 y termina en la víspera de la Primera Guerra Mundial, es una conquista sin fin.

¿Es posible destruir un mito, especialmente en la historia de la colonización europea? Tenemos que sacarnos de la cabeza que las conquistas fueron rápidas.

Las conquistas coloniales duraron mucho tiempo y fueron costosas, los colonizadores lo sabían, por lo que esta práctica es para limitar el costo.

En Indonesia, el reclutamiento a gran escala de soldados indígenas en el Ejército Real Indio Holandés fue tardío, pero desde el momento en que los holandeses se propusieron conquistar los restos del archipiélago indonesio, es decir, para hacerse con tierras más allá de la isla de Java, tuvieron que recurrir masivamente a soldados reclutados localmente.

La conquista de Indonesia fue llevada a cabo por un ejército que estaba compuesto en términos relativos por más soldados europeos que la conquista de la India.

No hay gran conquista colonial que no haga la comparación que recordaría esta actuación británica en el subcontinente donde la conquista se llevó a cabo con menos del 15% de la milicia europea y para Indonesia es del 40%.

El ejército de conquista para Indonesia consistió de 1830 a 1913 en un 40% de soldados Batavian. Los holandeses sólo lograron extender su dominio territorial más allá de Java cuando decidieron aumentar el número de soldados alistados allí.

Con la misma práctica, se alcanza una escala que no es la de la India británica, pero el reclutamiento aquí es tardío.

Source: B. Etemad, La possession du monde. Poids et mesures de la colonisation, Bruxelles, Éditions Complexe, 2000, p. 72.
a) África oriental, África sudoccidental, Camerún.
b) Congo Belga.
c) Indias Holandesas. Las tropas coloniales en las Indias Occidentales (Surinam y Curazao) sumaban 497 hombres en 1913.
d) Filipinas.
e) Las tropas activas coloniales europeas más las tropas indígenas regulares, sin incluir el número de tropas coloniales estacionadas en la Francia metropolitana (28.600 en febrero de 1914).
f) sin incluir los dominios (Canadá, Australia, Nueva Zelandia, Sudáfrica) o China septentrional.


Esta pintura es una fotografía de la víspera de la Primera Guerra Mundial de los ejércitos coloniales europeos y sus composiciones. Para Indonesia, el Real Ejército Indio Holandés, en ese momento, en vísperas de la Primera Guerra Mundial, cuando el archipiélago indonesio estaba casi conquistado, las tropas nativas representaban el 70% del total de tropas.

  • Argelia

Aparece Argelia como una singularidad y eso puede sorprender. ¿Por qué la conquista colonial de Argelia fue llevada a cabo por tropas compuestas casi exclusivamente por soldados franceses?

En Namibia, que era una colonia alemana donde la conquista tuvo lugar bastante tarde, también allí la conquista fue realizada por tropas militares compuestas casi exclusivamente por soldados alemanes.

Hay una característica común entre estos territorios, es lo que el colonizador soñó o imaginó inicialmente como un tipo de asentamiento. Tanto en Namibia como en Argelia, Francia y Alemania pensaron que podían establecer un acuerdo.

Tanto los franceses en Argelia como los alemanes en la actual Namibia querían hacer de estos territorios territorios territorios del hombre blanco, pero esta práctica fue descartada desde el principio. En el caso de Sudáfrica, no se utilizaron africanos.


Estas son colonias que están a medio camino entre un asentamiento y una colonia de explotación donde los europeos siguen siendo una minoría muy pequeña en todo.

Los europeos constituyen una comunidad más sustancial, pero no logran prevalecer demográficamente sobre los nativos; se trata de lo que se denomina colonias mixtas, no se recurre a soldados reclutados localmente durante las conquistas coloniales, dado el modelo de colonización proyectado, por lo que las conquistas son llevadas a cabo por soldados metropolitanos.

  • ¿Por qué las pérdidas militares francesas son tan pesadas en Argelia?

El costo humano lo paga la metrópoli porque aquí no utiliza y no recurre a esta práctica que los británicos en la India han utilizado tan eficazmente y en tan gran escala.

Argelia nunca se convertirá en un asentamiento, a pesar de que en 1954 el pueblo de los Pies Negros era de 1 millón, pero eso es sólo el 10% de la población.

Argelia está al alcance del hexágono y, una vez colonizada, se integrará en Francia como una extensión de la metrópoli.

La proximidad significa que los enemigos que están muy cerca están muy mal heridos.

Uno de los elementos que está inscrito en la historia y que intentamos explicar y que nos hace comprender por qué hoy en día las relaciones entre Francia y Argelia son tan complicadas es que la metrópoli tuvo que y quiso porque tenía un proyecto durante la conquista de utilizar exclusivamente tropas militares blancas y aceptó pagar el precio.

La conquista comenzó en 1830, pero sólo a pequeña escala y a finales de la década de 1840 los franceses comenzaron a reclutar en el lugar, a los famosos fusileros argelinos.

La situación de Francia en el momento de iniciar la conquista de Argelia es que ha perdido un Primer Imperio, en 1812 unos años antes del final de la guerra napoleónica Francia ya no tiene una sola colonia, ha perdido todas estas colonias y en particular Santo Domingo, Argelia es una oportunidad para formar un nuevo imperio colonial que ya no se centra en América, Francia va a empezar de cero y no hay para los franceses como lo hubo para los británicos en la India y los holandeses en Indonesia un territorio con una reserva humana de la que puedan sacar provecho.

Argelia es la construcción de un nuevo imperio imperial centrado en el Magreb, Indochina y el sur del Sahara.

En Argelia, si reclutas localmente, tienes que llamar a los musulmanes, podrían volver sus armas contra los invasores.

Argelia es una tierra de ocupación soñada, una posible extensión de la metrópoli, pero también, como la India británica, una cabeza de puente de la conquista colonial, lo que explica la importancia de la mano de obra militar francesa estacionada en este territorio de 70.000 a 80.000 hombres entre 1880 y 1903, es decir, más que la totalidad de las tropas metropolitanas distribuidas en el imperio francés. A finales del siglo XIX, había más tropas metropolitanas estacionadas en Argelia que en el resto del imperio.

A finales de los años 1840 - 1848, los primeros regimientos de fusileros argelinos fueron reclutados en el lugar y esto más precisamente a partir de 1842.

Es la situación opuesta a la de la India, la conquista de Argelia es una conquista llevada a cabo por tropas más del 90% metropolitanas.

El choque microbiano también interviene, los datos pueden rastrear la evolución de las causas de muerte entre las tropas que participan en la conquista, encontramos entre las tropas francesas, el 80% a 90% de las muertes se deben a enfermedades.

Es la consideración de elementos no objetivos, siendo los elementos objetivos la densidad de asentamiento, el entorno epidemiológico, las estructuras existentes al principio; el error de Francia fue querer hacer de Argelia durante los primeros decenios de la ocupación una colonia de asentamiento que se asemejara en última instancia a los Estados Unidos, pero esto no es posible dados los arreglos iniciales.

El ejército francés en Argelia se llama el Ejército de África, y es más pequeño que el británico de la India, pero juega el mismo papel en la extensión del Segundo Imperio Francés.

Después de los años 1850 - 1860, son los escaramuzadores argelinos los que intervendrán en otros campos de operaciones, en particular en el Senegal, en Cochinchina que es el actual Vietnam, en Túnez, en la conquista del Gabón, en el Sudán francés, en los oasis del Sahara y finalmente en Marruecos.

En definitiva, la conquista del Magreb se está llevando a cabo con la ayuda de contingentes indígenas más limitados que en África y el sur del Sahara.

En África, los ejércitos europeos constituyen las tres cuartas partes de los ejércitos conquistadores, muchos de ellos tropas metropolitanas en términos relativos en comparación con los casos asiáticos.

  • África al sur del Sahara.

Al igual que en Asia, fueron los portugueses quienes se establecieron primero en el Golfo de Guinea y desde principios del siglo XVI los portugueses reclutaron un "ejército negro" en Angola. Los franceses siguieron el ejemplo de África occidental, donde los africanos fueron utilizados por primera vez como auxiliares. A partir de 1857, un decreto imperial creó el cuerpo de fusileros senegaleses, convirtiendo a los soldados africanos en soldados regulares.

Charles Mangin es un militar que teorizó esta práctica en sus escritos. A principios del siglo XX, alabó las virtudes de las "tropas negras": « la conquista de África Occidental es su trabajo, debemos saludar la contribución de estas tropas negras » a la conquista del África Negra Francesa « estas tropas dieron a Francia un territorio más grande que Europa (...) en todas las posesiones francesas de África existe como una tropa que viene de la metrópoli sólo un batallón de 450 hombres guarnecidos en Dakar ».

450 soldados europeos para 12500 soldados nativos reclutados localmente, Francia tiene tropas negras en Madagascar, Argelia, Indochina y Marruecos. Francia los desplegó en la Francia metropolitana en 1839, los fusileros intervinieron en Marsella contra los huelguistas, los soldados indígenas del imperio participaron en la Segunda Guerra Mundial, después de la guerra se enviaron fusileros argelinos contra los manifestantes, en particular en Toulouse contra los comunistas. Un socialista acusó a Mangin de querer crear un ejército pretoriano al servicio de la burguesía y el capital. Jean Jaures, Cbambre des députés, C.R. des débats, 18 y 21 de febrero de 1910.

Los británicos también fueron al África negra para tener su ejército colonial regular compuesto por más del 90% de nativos, aparecieron en el África occidental en 1897 y en el África oriental y central en 1902, los británicos utilizaron soldados procedentes de otras regiones de su imperio, en particular reclutados en el subcontinente indio y las Indias Occidentales.

En África occidental, eran principalmente soldados antillanos, en África oriental y central eran indios del subcontinente.

En la tabla 6, vemos que los alemanes y los belgas dependen tanto de sus reclutas locales: los belgas forman el ejército colonial más cosmopolita tanto en el lado europeo, con oficiales suizos, como en el lado africano, los belgas buscarán soldados en lo que será el Congo Belga, pero también fuera de este territorio.

Los italianos y los portugueses no se apartaron de la regla, los portugueses subyugaron a Mozambique y Angola por su larguísima experiencia en la incorporación de los nativos, "Mozambique se conquistó a sí mismo, son los propios africanos, aliados, mercenarios, colaboradores forzosos de los portugueses los que están magullando y dando forma a la colonia".

  • ¿Por qué aceptan?

Hay que recordar que los europeos están aplicando un método que ya estaba en uso en la India, donde el colonizador británico tomó de la gran reserva de soldados de los estados del norte, una reserva de la que ya sacaban los cuadros del ejército mogol.

En Asia hay regiones especializadas en la oferta, Suiza fue conocida durante muchos siglos como proveedora de mercenarios, por lo que también había y sigue habiendo regiones en Asia y más concretamente en el subcontinente que tenían esas ventajas comparativas.

En África, los soldados eran o bien esclavos comprados a sus amos, prisioneros de guerra o voluntarios.

Cuando los europeos reclutan localmente, muestran preferencias; prefieren reclutar de las "razas guerreras". Hay toda una serie de comunidades como los yoruba en África Oriental, los masai en África Oriental, el colonizador se reclutará de estos grupos. También tiene una preferencia por los nativos que se han convertido al cristianismo.

El reclutamiento se lleva a cabo con la ayuda de los jefes locales, ya sea que estén unidos o sean sumisos, este reclutamiento se lleva a cabo de acuerdo a lo que se llamó la "política de las razas".

En África, al sur del Sahara, se reclutan fetichistas para contener a los musulmanes, los británicos utilizan pastores nómadas a los que se oponen a los agricultores sedentarios, en Madagascar se utilizan las poblaciones costeras para contrarrestar las poblaciones de las altas mesetas.

  • ¿Por qué es posible?

No hay nacionalismo en Asia o África, lo que llamamos nacionalismo surgió por primera vez a finales del siglo XIX. En la India, el nacionalismo indio apareció en los decenios de 1880 y 1890. En cuanto al nacionalismo en Asia y África, esto ocurrió después de la Primera Guerra Mundial.

No hay objeciones para reclutar hombres de un grupo para luchar contra hombres de otro grupo.

Hay países que están volviendo a esta situación, a veces denominada en la prensa como "somalización", ya no hay un estado nacional, todas las estructuras desaparecen, no existían en un determinado momento.

Buena gestión de los recursos humanos[modifier | modifier le wikicode]

Se trata de un mundo en el que el nacionalismo aún no ha surgido y el colonizador europeo acentúa este contexto particular adoptando una "política de razas" que divide, pero la división ya está presente y además acentuada por el colonizador.

Sin embargo, hay otros factores: está el atractivo de la paga, es decir, lo que el soldado recibe como dinero para ser alistado, esta paga es relativamente alta en el subcontinente indio y se paga regularmente, es un incentivo suficiente para incitar a las "razas guerreras" indígenas a servir a la Compañía de las Indias Orientales, en el Sáhara la paga es más modesta, pero en ausencia de incentivos financieros, los soldados africanos se quedan con el producto del saqueo y la distribución de "esposas gratis".

El ejército colonial puede parecer menos injusto que la sociedad colonial, si el recurso a los soldados indígenas y su compromiso puede parecer una posibilidad de integración, este compromiso puede también ir en la otra dirección y volverse contra el colonizador, es decir, el compromiso en el ejército colonial es una experiencia de lucha que constituye un verdadero desafío, en el momento de las guerras de la independencia, puede volverse contra el colonizador por ejemplo durante la guerra de Argelia de 1954 a 1962, los musulmanes, los soldados nacionalistas que lucharon contra los franceses se habían comprometido por primera vez en su mayoría en el ejército francés en Indochina.

Mucho más que los africanos o los marroquíes, los argelinos eran sensibles a la propaganda del Vietminh, la guerra de Indochina precedió, tuvo lugar de 1945 a 1954.

El cuadro 6 muestra que la práctica de utilizar soldados indígenas en el lugar es una práctica compartida por todos los colonizadores, es una práctica temprana y sistemática.

Alrededor de 1913, en vísperas de la Primera Guerra Mundial, el 70% de la fuerza militar de los ejércitos coloniales europeos estaba compuesta por soldados reclutados localmente. En 1913 había unos 500.000 hombres estacionados en Asia y África, 2/3 de esos 500.000 se concentraban en el subcontinente indio.

Gran Bretaña y Francia se imponen como las dos grandes potencias colonizadoras, Italia aparece en esta fecha como una gran potencia colonizadora que no es realmente. En 1913, Italia, una potencia colonizadora tardía, se dedica a la conquista de Libia.

Muy pocos soldados y oficiales europeos controlaban una masa de personas que poblaban las colonias de Asia y África, en vísperas de la Primera Guerra Mundial eran menos de 160.000 oficiales y soldados europeos los que mantenían a unas 500.000 personas poblando las colonias de Asia y África.

Alrededor de 1913 280000 soldados controlaban la India con 315 millones de habitantes, en las Indias Holandesas había 10000 soldados europeos con 50 millones de indonesios, en el Congo Belga había menos de 450 oficiales europeos para un territorio poblado por 11 millones de personas. Los europeos van a reclutar masivamente en el lugar porque se van a dar cuenta de que la tasa de mortalidad de los nativos es menor que la de los soldados que vienen de la metrópoli.

Ya en el siglo XIX se observó que una persona indígena sobrevive mejor que un europeo no inmune, no que los indígenas no estén sujetos a enfermedades, sino que con el tiempo una fracción de estas poblaciones desarrolla inmunidad.

El paludismo es endémico en las zonas donde el paludismo es endémico, las personas más vulnerables son los niños pequeños, sólo ellos se benefician de los anticuerpos que proporciona la leche materna, por lo que el paludismo ataca después del destete.

A menudo se olvida que hay mortalidad por paludismo entre los nativos, sólo los que sobreviven desarrollan sus fuerzas inmunológicas, los europeos reclutan a los que han sobrevivido, lo que da lugar a grandes diferencias de mortalidad entre los nativos y los europeos.

En los decenios de 1920 y 1930, las tasas de mortalidad entre las tropas británicas estacionadas en el África occidental eran muy elevadas: los soldados tenían una tasa de mortalidad más elevada que los oficiales, con una tasa de mortalidad del 48,3% para las tropas británicas en el África occidental en el caso de los soldados y del 20,9% en el caso de los oficiales, en comparación con el 2,5% para los africanos reclutados localmente. El número de muertes es 9 veces mayor para los soldados europeos que para los africanos.

Estas diferencias disminuirán sin desaparecer, siguen siendo pronunciadas.

En la segunda mitad del siglo XIX, la tasa de mortalidad de los soldados europeos estacionados en el África subsahariana y en Asia era 2,6 veces superior a la de sus homólogos indígenas alistados en los ejércitos coloniales.

Estas lagunas permanecen y siguen siendo significativas a lo largo del siglo XIX porque las potencias europeas no adoptan todas el mismo enfoque, algunas piden tropas indígenas tarde mientras que otras se quedan atrás. Los británicos y los holandeses fueron los que más recurrieron a los soldados indígenas, mientras que los franceses permanecieron en retirada, las conquistas coloniales dieron lugar a grandes concentraciones de tropas o las tropas indígenas representaron entre el 20% y el 25% de las tropas.

Hay prácticas entre los europeos que son similares, pero en un grado no muy diferente, los franceses generalmente reclutan menos que los británicos y los holandeses, lo que contribuye a mantener las diferencias durante el siglo XIX.

Imperios adquiridos a precios de ganga[modifier | modifier le wikicode]

Cuanto más una potencia colonizadora y cuanto más en una conquista colonial utilice soldados y trabajadores indígenas, menos tendrá que pagar la metrópoli.

Las conquistas más "baratas" son aquellas en las que el poder colonizador hace un uso masivo de las fuerzas y recursos humanos locales.

Los soldados europeos son caros porque mueren; a mediados del siglo XIX el reclutamiento y mantenimiento de las tropas europeas en la India costaba tres veces más que en la Francia metropolitana, en la década de 1870 un skirmisher indochino o senegalés costaba un 25% menos que su homólogo metropolitano, a finales del siglo XIX un skirmisher indochino y senegalés costaba alrededor de un 50% menos que un soldado francés. En vísperas de la Primera Guerra Mundial, un skirmisher senegalés cuesta 500 francos, en Francia un soldado cuesta 1137 franceses y la diferencia sería aún mayor si el precio fuera el precio de coste de un soldado francés; la diferencia sigue siendo de 1 a 2 a voluntad de la Segunda Guerra Mundial, un soldado francés cuesta 111 francos contra 37 de un soldado indígena.

Esto repercute en el costo financiero de las conquistas según se utilice esa práctica o se dé prioridad a los soldados europeos o no se siga el enfoque británico y holandés.

Las diferencias son aún mayores en las actividades en las que se requieren trabajadores forzosos, el transporte de materiales y la construcción de carreteras. En tales actividades, el precio de coste de un europeo en los trópicos es un desincentivo.

Independientemente del poder colonizador para tales actividades, se utilizan trabajadores nativos. Si este tipo de trabajo se confiara a un francés en lugar de a un nativo, costaría mucho.

No sólo el portaaviones europeo muere más rápido y es muy caro, por supuesto no se puede utilizar ese personal.

Con tales discrepancias, el costo financiero de las campañas coloniales variará según el grado de utilización de los nativos, ya sean soldados o trabajadores, porteadores, terratenientes, etc.

Se dispone de cifras para evaluar el costo financiero de las conquistas coloniales, pero éstas no se produjeron hasta la segunda mitad del siglo XIX, antes de lo cual no se disponía del material estadístico necesario.

En la segunda mitad del siglo XIX, cada guerra colonial librada por Gran Bretaña en el África subsahariana y en Asia costó en esa época un promedio de 20 millones de dólares. Si se calcula el "costo promedio" de las campañas coloniales llevadas a cabo por Francia durante este medio siglo, parecería ser más alto, del orden de 30 millones de dólares de los EE.UU. actuales.

Durante la segunda mitad del siglo XIX, hubo otras campañas militares llevadas a cabo no sólo por Gran Bretaña y Francia, sino también por los Países Bajos, Bélgica, Portugal e Italia. En total hubo 150 campañas militares en África y Asia.

No es el número lo que importa, las cifras disponibles permiten evaluar para el conjunto de las guerras de conquista colonial emprendidas en la segunda mitad del siglo XIX la suma total gastada por la Europa colonizadora para estas 150 expediciones, es decir, entre 3 y 4 mil millones de dólares corrientes, es decir, entre el 0,1 y el 0,3% del producto nacional bruto de las potencias colonizadoras europeas.

¿Hay en las experiencias coloniales conquistas financiadas no por las poblaciones sometidas, sino por el contribuyente metropolitano? En las experiencias coloniales, ¿hay conquistas cuyo costo fue sufragado por los contribuyentes metropolitanos?

La respuesta es sí, pero en un solo tipo de colonia, que son las colonias británicas llamadas dominios, a saber, Canadá, Australia, Nueva Zelandia y Sudáfrica, que es una colonia con hegemonía europea, pero cuya mayoría de la población sigue siendo africana.

Los dominios se convierten en los "países del hombre blanco"; ¿qué es lo que hace que el costo de la expansión en estos territorios sea soportado por las metrópolis?

Las poblaciones europeas de estos territorios adquirieron derechos y poderes institucionales en una fase temprana, ya a mediados del siglo XIX, lo que les permitió negarse a soportar la carga de los gastos militares que soportaba la metrópoli.

La guerra en Sudáfrica entre 1899 y 1902 se denominó Guerra Anglo-Boer, cuyo costo financiero fue exorbitante, pero fue sufragado por los contribuyentes británicos.

Si las colonias explotadoras como la India no tienen esta posibilidad, el colonizador las obliga a asumir los costos de la conquista, así como los gastos militares de la conquista, la administración y el equipo, que hoy en día se llamarían inversiones de desarrollo.

La conquista y defensa de la India no le costó un centavo a la metrópoli; su conquista y defensa se financiaron enteramente con los ingresos obtenidos de los territorios sucesivamente conquistados. No sólo el costo de mantener las tropas nativas e indias, sino también el costo de las tropas británicas estacionadas en el subcontinente, en otras palabras, la India participa en operaciones externas y soporta la carga de las tropas indias que formaron parte de la aventura colonial británica en Asia y África.

Las tres mayores potencias colonizadoras controlan más del 85% de los pueblos colonizados, por lo que el cuadro general es válido para estas tres grandes potencias.

En el contexto de la conquista de Indonesia, el gasto militar se financió con gravámenes tomados de Java por el colonizador holandés.

Un estudio examina la proporción del costo de la expansión colonial francesa en el gasto presupuestario total. De 1830 a 1913, Francia construyó un segundo imperio colonial en Indochina, el África septentrional y el África subsahariana, que no superó el 6% de los gastos presupuestarios de la metrópoli.

Las conquistas no cuestan prácticamente nada; el África occidental francesa es una federación que incluye al Senegal, el actual Malí, Guinea Conakry, Costa de Marfil, Benin, Níger y el Alto Volta, una federación importante por su tamaño, población y riqueza, el costo que soporta Francia es irrisorio, la conquista del África occidental francesa representa el 0,23% del gasto público total de Francia.

La colonización se llevó a cabo a precios de ganga porque este estudio se propone determinar el gasto público total de Francia en administración y gasto para equipar a las colonias con infraestructura.

La contribución de la metrópoli a la conquista de este conjunto, a su administración y a la inversión en infraestructuras es, en promedio, de 1844 a 1957, el 0,29% del total de los gastos públicos de Francia.

La administración y el desarrollo son insignificantes. Usando estas cifras, podría decirse que las conquistas son caras.

¿Hay algunos estados europeos que tienen mucho menos éxito en su intento de formar un imperio colonial, pero que no han logrado que los colonizados asuman el costo?

Este es el caso de Italia, las guerras coloniales italianas son ruinosas para el estado transalpino, la campaña etíope de 1935 - 1936 por los medios humanos comprometidos, por el recurso a la logística causará el banco de carreteras del estado fascista.

Italia sigue siendo un caso atípico y marginal, por lo que se puede concluir que en Asia y África los presupuestos coloniales alimentados por los impuestos recaudados sobre las poblaciones afectadas aseguran los gastos generales de administración y el reembolso de los préstamos de equipo.

Las conquistas no cuestan mucho, pero una vez en la fase de explotación, que requiere gastos de infraestructura, ¿se vuelve a costar mucho?

Esto no, son los contribuyentes los que pagan: « si la carga colonial finalmente parece relativamente ligera para el contribuyente francés es porque otros pagan y tal vez más a saber los contribuyentes indígenas ».[7]

Los pueblos colonizados se esclavizaron a sí mismos y todavía pagan por su propia esclavitud, por lo que los imperios coloniales de Asia y África fueron adquiridos a precios de ganga.

Anexos[modifier | modifier le wikicode]

Referencias[modifier | modifier le wikicode]

  1. Etemad Bouda - SSP UNIL
  2. Bouda Etemad (auteur de Empires illusoires) - Babelio
  3. Publications de Bouda Etemad | Cairn.info
  4. Bouda Etemad | Armand Colin
  5. Bouda Etemad - Data BNF
  6. Bouda Etemad - BiblioMonde
  7. François Bobrie, Finances publiques et conquête coloniale : le coût budgétaire de l’expansion française entre 1850 et 1913, Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 1976, Volume 31, 6, pp. 1225-1244. (p. 1241)