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La relation entre la fonction de production et la fonction de coût total peut être illustrée graphiquement. Le coût total est représenté sur l'axe vertical, tandis que la quantité produite est représentée sur l'axe horizontal. La courbe de la fonction de coût total peut varier en fonction des économies d'échelle, des rendements décroissants ou d'autres caractéristiques spécifiques à chaque entreprise ou industrie.[[Fichier:Fonction de production et les coûts totaux 1.png|400px|vignette|centré]]
La relation entre la fonction de production et la fonction de coût total peut être illustrée graphiquement. Le coût total est représenté sur l'axe vertical, tandis que la quantité produite est représentée sur l'axe horizontal. La courbe de la fonction de coût total peut varier en fonction des économies d'échelle, des rendements décroissants ou d'autres caractéristiques spécifiques à chaque entreprise ou industrie.[[Fichier:Fonction de production et les coûts totaux 1.png|400px|vignette|centré]]


== Produit marginal et moyen du travail ==
Le produit marginal du travail (PmL) représente l'augmentation de la production résultant de l'ajout d'une unité supplémentaire de travail, tout en maintenant les autres facteurs de production constants. C'est une mesure de la productivité marginale du travail.
Le produit marginal du travail, ou productivité marginale du travail, est la quantité d’output supplémentaire que l’on peut produire avec une unité supplémentaire de cet input:


:::PmL = accroissement de production/travail additionnel = <math>\frac {\Delta q}{\Delta L}</math> ou, pour des toutes petites variations, <math>PmL = \frac {\partial q}{\partial L}</math>.
Mathématiquement, le produit marginal du travail peut être calculé comme le rapport entre l'accroissement de la production (Δq) et le travail additionnel (ΔL), dans le cas de variations plus importantes, ou comme la dérivée partielle de la production (q) par rapport au travail (L), dans le cas de variations infinitésimales :


Il est donc donné par la pente de la fonction de production.
<math>PmL = \frac{\Delta q}{\Delta L}</math>


La fonction de production précédente montre un PmL décroissant: la pente devient de plus en plus petite au fur et à mesure qu’on augmente les quantités produites → une unité de travail supplémentaire permet d’augmenter la production, oui, mais d’un montant de plus en plus petit.
ou


 Le produit moyen du travail, ou productivité moyenne du travail, mesure la quantité que chaque travailleur produit en moyenne:
<math>PmL = \frac{\partial q}{\partial L}</math>


:::PML = production totale/# de travailleurs = <math>\frac {q}{L}</math>.
Le produit marginal du travail représente la pente de la fonction de production par rapport au travail. Il indique combien de production supplémentaire peut être obtenue en ajoutant une unité de travail supplémentaire. Si le produit marginal du travail est positif, cela signifie que la production augmente avec l'ajout de travail supplémentaire. Si le produit marginal du travail est négatif, cela indique une diminution de la production avec une augmentation du travail.


Il est donc donné par la pente du rayon sortant de l'origine.
Il est important de noter que le produit marginal du travail est étroitement lié aux rendements marginaux. Lorsque le produit marginal du travail est supérieur au produit moyen du travail (PmL > PML), cela indique que la productivité marginale du travail est en augmentation et que l'entreprise bénéficie d'économies d'échelle. Lorsque le produit marginal du travail est inférieur au produit moyen du travail (PmL < PML), cela indique des rendements marginaux décroissants et une diminution de la productivité marginale du travail.
 
En résumé, le produit marginal du travail mesure l'augmentation de la production résultant de l'ajout d'une unité supplémentaire de travail. Il est représenté par la pente de la fonction de production par rapport au travail.
 
dans une fonction de production avec des rendements marginaux décroissants, le produit marginal du travail (PmL) diminue à mesure que la quantité de travail augmente. Cela signifie qu'une unité de travail supplémentaire permet d'augmenter la production, mais de moins en moins par rapport aux unités précédentes de travail ajoutées.
 
Le produit moyen du travail (PML), quant à lui, mesure la quantité moyenne produite par chaque travailleur. Il est calculé en divisant la production totale (q) par le nombre de travailleurs (L) :
 
<math>PML = \frac{q}{L}</math>
 
Le produit moyen du travail représente donc la quantité moyenne de production attribuable à chaque travailleur. Il indique combien chaque travailleur contribue en moyenne à la production totale.
 
Graphiquement, le produit moyen du travail est représenté par la pente du rayon sortant de l'origine (l'origine correspondant à zéro production lorsque le nombre de travailleurs est nul). La pente du rayon sortant indique la quantité moyenne produite par chaque travailleur lorsque le nombre de travailleurs augmente.
 
Il est important de noter que le produit moyen du travail peut être différent du produit marginal du travail. Lorsque le produit marginal du travail est supérieur au produit moyen du travail (PmL > PML), cela signifie que l'ajout d'un travailleur supplémentaire augmente la production moyenne par travailleur. Lorsque le produit marginal du travail est inférieur au produit moyen du travail (PmL < PML), cela indique que l'ajout d'un travailleur supplémentaire diminue la production moyenne par travailleur.
 
En résumé, le produit moyen du travail mesure la quantité moyenne produite par chaque travailleur, tandis que le produit marginal du travail représente l'augmentation de la production résultant de l'ajout d'une unité supplémentaire de travail.


== Les rendements décroissants ==
== Les rendements décroissants ==

Version du 29 mai 2023 à 15:57


L'analyse des coûts joue un rôle crucial dans le domaine de l'organisation industrielle, qui est une branche de la microéconomie. L'objectif fondamental des entreprises est en effet de maximiser leurs bénéfices, et pour y parvenir, elles doivent prendre des décisions éclairées concernant leur production, leurs prix et leurs facteurs de production. L'analyse des coûts permet de comprendre comment les coûts de production affectent les décisions des entreprises. Les coûts sont des facteurs déterminants dans le choix des quantités à produire, des technologies à utiliser et des prix à pratiquer. Différentes formes de concurrence, telles que la concurrence parfaite ou la concurrence imparfaite, auront des implications différentes sur les coûts encourus par les entreprises.

L’objectif ultime des entreprises est de maximiser leurs profits. Les coûts de production, qui influencent la fonction d’offre, sont des déterminants importants des profits.

  • Le profit des entreprises est donné par:
Profit = (Recette Totale) - (Coût Total)
  • La recette totale (RT) est donnée par:
Recette Totale = Prix * (Quantité Vendue)

Le reste de ce chapitre est dédié à l'analyse des coûts de production. Cette théorie est derrière la fonction d’offre de marché, le fonction d’offre est une fonction croissante. Cependant nous n’avons pas justifié quel est le comportement des entreprises. L’idée est de justifier le comportement de la fonction d’offre. Avec la théorie de la consommation nous allons analyser tout ce qui est derrière la fonction de demande.

Une entreprise simplifiée.
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Fonction de production et coûts totaux

Qu’est-ce que le coût de production ?

En économie, le coût de production d'un bien ou d'un service ne se limite pas simplement au paiement monétaire effectué pour l'acquérir. Il est également lié au concept de coût d'opportunité.

Le coût de production est le montant total des ressources économiques nécessaires pour produire un bien ou un service. Il comprend les coûts monétaires directs tels que les dépenses liées aux matières premières, à la main-d'œuvre, aux équipements, à la publicité, etc. Cependant, il faut également tenir compte du coût d'opportunité, qui représente la valeur de la meilleure alternative sacrifiée lorsqu'une décision est prise. Lorsqu'une entreprise choisit de produire un bien spécifique, elle renonce à la possibilité de produire d'autres biens ou d'utiliser ses ressources pour d'autres opportunités. Cette valeur renoncée est considérée comme un coût d'opportunité. Par exemple, supposons qu'une entreprise possède un terrain et qu'elle doit décider entre cultiver du blé ou des légumes. Si elle choisit de cultiver du blé, le coût d'opportunité serait la valeur des légumes qu'elle aurait pu produire en utilisant le même terrain et les mêmes ressources.

Le coût d'opportunité peut également être exprimé en termes de temps. Par exemple, si un individu décide de passer son temps à étudier plutôt qu'à travailler, le coût d'opportunité serait le revenu qu'il aurait pu gagner en travaillant pendant cette période. Le coût de production ne se limite pas aux dépenses monétaires, mais comprend également le coût d'opportunité, c'est-à-dire la valeur des alternatives sacrifiées lors de la prise de décision. Cette notion permet de prendre en compte les renoncements et les opportunités perdues lors de l'utilisation des ressources pour une activité spécifique.

Lorsqu'une entreprise produit un bien, elle est confrontée à des coûts explicites et implicites.

  • Les coûts explicites sont les dépenses monétaires directes engagées par l'entreprise pour l'acquisition de ressources nécessaires à la production. Ce sont les coûts qui sont facilement identifiables et mesurables dans les états financiers de l'entreprise. Les coûts explicites comprennent les paiements pour les matières premières, la main-d'œuvre, les équipements, le loyer, les services publics, la publicité, les taxes, etc. Ils sont souvent considérés comme des flux sortants de trésorerie. Les coûts implicites, en revanche, sont les coûts qui n'impliquent pas de paiement monétaire direct, mais représentent la valeur des opportunités sacrifiées. Ils ne sont pas enregistrés dans les états financiers traditionnels, mais ils ont une importance économique significative. Les coûts implicites sont liés au concept de coût d'opportunité. Ils incluent la valeur de la meilleure alternative renoncée lors de la prise de décision. Par exemple, si une entreprise utilise son propre bâtiment plutôt que de le louer, le coût implicite serait la valeur du loyer qu'elle aurait pu recevoir en le louant à un tiers. Les coûts implicites sont souvent plus difficiles à mesurer car ils n'impliquent pas de transactions monétaires directes.

En combinant les coûts explicites et implicites, on obtient le coût total de production d'un bien ou d'un service. Cette approche permet de prendre en compte à la fois les aspects comptables et économiques des coûts encourus par l'entreprise. Il est important pour les entreprises de prendre en considération à la fois les coûts explicites et implicites afin de prendre des décisions de production et d'allocation des ressources plus éclairées, en optimisant leurs bénéfices et en minimisant les coûts globaux.

Voici quelques exemples de coûts implicites :

  1. Coût du capital propre : Lorsqu'un entrepreneur investit son propre capital dans son entreprise, il renonce à la possibilité d'investir ce capital dans d'autres opportunités, telles que des actions, des obligations ou d'autres projets d'investissement. Le coût implicite du capital propre est la rentabilité attendue de cet investissement alternatif qui n'a pas été réalisé.
  2. Salaire de l'entrepreneur : Lorsqu'un entrepreneur dirige sa propre entreprise, il renonce à la possibilité de recevoir un salaire en tant qu'employé dans une autre entreprise. Le salaire que l'entrepreneur aurait pu gagner s'il avait choisi de travailler comme employé dans une autre activité est considéré comme un coût implicite de l'entrepreneuriat.
  3. Coût d'opportunité du temps : Lorsqu'une personne consacre du temps à une activité spécifique, elle renonce à la possibilité d'utiliser ce temps pour d'autres activités. Le coût d'opportunité du temps est la valeur des activités alternatives qui pourraient être réalisées pendant cette période. Par exemple, si un entrepreneur consacre du temps à la gestion de son entreprise, il renonce à la possibilité de consacrer ce même temps à d'autres activités professionnelles ou personnelles.
  4. Coût de l'utilisation des ressources internes : Lorsqu'une entreprise utilise ses propres ressources internes, telles que ses locaux, ses équipements ou son personnel, elle renonce à la possibilité de les utiliser pour d'autres activités ou de les louer à des tiers. Le coût implicite de l'utilisation de ces ressources internes est la valeur de la meilleure alternative sacrifiée.

Ces exemples illustrent comment les coûts implicites sont liés aux opportunités renoncées et aux alternatives non réalisées. Ils peuvent avoir un impact significatif sur les décisions de production et d'allocation des ressources d'une entreprise.

Il y a une différence dans la façon dont le comptable et l'économiste évaluent les coûts de production et le profit de l'entreprise. Le comptable se concentre principalement sur les coûts explicites, c'est-à-dire les dépenses monétaires directes engagées par l'entreprise. Le comptable suit les principes comptables établis et enregistre les transactions financières de l'entreprise dans les états financiers. Il évalue les coûts de production en prenant en compte les paiements effectués pour les matières premières, la main-d'œuvre, les équipements, etc. Le profit comptable est calculé en soustrayant les coûts explicites des recettes totales dans le cadre de la comptabilité traditionnelle. En revanche, l'économiste adopte une approche plus large en tenant compte à la fois des coûts explicites et des coûts implicites. L'économiste reconnaît que les coûts de production ne se limitent pas aux dépenses monétaires directes, mais comprennent également les opportunités renoncées. Les coûts implicites, tels que le coût du capital propre, le salaire de l'entrepreneur ou le coût d'opportunité du temps, sont pris en compte dans l'analyse économique. L'économiste cherche à évaluer le coût total de production en prenant en compte à la fois les coûts explicites et implicites. De même, lorsqu'il s'agit de mesurer le profit, l'économiste tient compte à la fois des coûts explicites et implicites. Le profit économique, ou profit économique net, est calculé en soustrayant les coûts explicites et implicites des recettes totales. Il représente le bénéfice résiduel qui reste après avoir pris en compte toutes les dépenses, y compris les coûts implicites. Il est important de noter que le point de vue de l'économiste, qui tient compte des coûts implicites, offre une perspective plus complète de la réalité économique et permet de prendre des décisions plus éclairées en matière d'allocation des ressources et de maximisation des profits à long terme.

Profit économique et profit comptable

Le profit économique et le profit comptable sont deux concepts distincts et il existe des différences entre les deux.

Le profit comptable est le bénéfice calculé selon les principes comptables et les normes financières établies. Il est basé sur les revenus et les dépenses enregistrés dans les états financiers d'une entreprise. Le profit comptable est généralement calculé en soustrayant les coûts explicites des recettes totales. Cependant, il ne tient généralement pas compte des coûts implicites tels que le coût d'opportunité ou le coût du capital propre.

Le profit économique, en revanche, est une mesure plus large qui prend en compte à la fois les coûts explicites et les coûts implicites. Il représente le bénéfice résiduel qui reste après avoir pris en compte toutes les dépenses, y compris les coûts implicites tels que le coût du capital propre et le coût d'opportunité. Le profit économique tient compte de la valeur des opportunités sacrifiées et offre une perspective plus complète de la performance économique d'une entreprise.

Il est possible que le profit économique soit inférieur ou égal au profit comptable. Cela se produit lorsque le profit comptable inclut déjà les coûts explicites, mais ne tient pas compte des coûts implicites. Si une entreprise réalise un profit comptable positif, mais que tous les coûts implicites ont été pris en compte, alors le profit économique peut être nul. Cela signifie que l'entreprise ne réalise pas de bénéfice supplémentaire au-delà des coûts normaux et des opportunités renoncées.

En résumé, le profit économique et le profit comptable sont deux mesures différentes de la performance d'une entreprise. Le profit économique prend en compte à la fois les coûts explicites et les coûts implicites, offrant ainsi une perspective plus complète de la réalité économique. Il est possible que le profit économique soit inférieur ou égal au profit comptable, et un profit comptable positif peut être compatible avec des profits économiques nuls.

Profit économique et profit comptable 1.png

La fonction de production et les coûts totaux

La fonction de production et la fonction de coût total sont étroitement liées. La fonction de production décrit la relation technique entre la quantité produite (q) et la quantité d'inputs utilisée pour produire cette quantité. Elle montre comment la production varie en fonction de la combinaison des inputs utilisés.

La fonction de coût total, quant à elle, montre la relation entre la quantité produite (q) et les coûts totaux de production associés à cette quantité. Elle représente les dépenses totales engagées pour produire une certaine quantité de biens ou de services.

Les contraintes techniques de la fonction de production influencent les coûts totaux. Si la fonction de production nécessite des inputs coûteux ou difficiles à obtenir, cela se reflétera dans les coûts de production. Par exemple, si la production d'un bien nécessite l'utilisation d'une matière première rare ou coûteuse, les coûts de production seront plus élevés.

D'autre part, l'efficacité de la fonction de production peut également influencer les coûts totaux. Une utilisation plus efficace des inputs peut entraîner une augmentation de la production et une réduction des coûts. Par exemple, si une entreprise parvient à augmenter la productivité de sa main-d'œuvre ou à améliorer l'utilisation de ses équipements, elle peut réduire les coûts totaux de production.

La relation entre la fonction de production et la fonction de coût total peut être illustrée graphiquement. Le coût total est représenté sur l'axe vertical, tandis que la quantité produite est représentée sur l'axe horizontal. La courbe de la fonction de coût total peut varier en fonction des économies d'échelle, des rendements décroissants ou d'autres caractéristiques spécifiques à chaque entreprise ou industrie.

Fonction de production et les coûts totaux 1.png

Le produit marginal du travail (PmL) représente l'augmentation de la production résultant de l'ajout d'une unité supplémentaire de travail, tout en maintenant les autres facteurs de production constants. C'est une mesure de la productivité marginale du travail.

Mathématiquement, le produit marginal du travail peut être calculé comme le rapport entre l'accroissement de la production (Δq) et le travail additionnel (ΔL), dans le cas de variations plus importantes, ou comme la dérivée partielle de la production (q) par rapport au travail (L), dans le cas de variations infinitésimales :

ou

Le produit marginal du travail représente la pente de la fonction de production par rapport au travail. Il indique combien de production supplémentaire peut être obtenue en ajoutant une unité de travail supplémentaire. Si le produit marginal du travail est positif, cela signifie que la production augmente avec l'ajout de travail supplémentaire. Si le produit marginal du travail est négatif, cela indique une diminution de la production avec une augmentation du travail.

Il est important de noter que le produit marginal du travail est étroitement lié aux rendements marginaux. Lorsque le produit marginal du travail est supérieur au produit moyen du travail (PmL > PML), cela indique que la productivité marginale du travail est en augmentation et que l'entreprise bénéficie d'économies d'échelle. Lorsque le produit marginal du travail est inférieur au produit moyen du travail (PmL < PML), cela indique des rendements marginaux décroissants et une diminution de la productivité marginale du travail.

En résumé, le produit marginal du travail mesure l'augmentation de la production résultant de l'ajout d'une unité supplémentaire de travail. Il est représenté par la pente de la fonction de production par rapport au travail.

dans une fonction de production avec des rendements marginaux décroissants, le produit marginal du travail (PmL) diminue à mesure que la quantité de travail augmente. Cela signifie qu'une unité de travail supplémentaire permet d'augmenter la production, mais de moins en moins par rapport aux unités précédentes de travail ajoutées.

Le produit moyen du travail (PML), quant à lui, mesure la quantité moyenne produite par chaque travailleur. Il est calculé en divisant la production totale (q) par le nombre de travailleurs (L) :

Le produit moyen du travail représente donc la quantité moyenne de production attribuable à chaque travailleur. Il indique combien chaque travailleur contribue en moyenne à la production totale.

Graphiquement, le produit moyen du travail est représenté par la pente du rayon sortant de l'origine (l'origine correspondant à zéro production lorsque le nombre de travailleurs est nul). La pente du rayon sortant indique la quantité moyenne produite par chaque travailleur lorsque le nombre de travailleurs augmente.

Il est important de noter que le produit moyen du travail peut être différent du produit marginal du travail. Lorsque le produit marginal du travail est supérieur au produit moyen du travail (PmL > PML), cela signifie que l'ajout d'un travailleur supplémentaire augmente la production moyenne par travailleur. Lorsque le produit marginal du travail est inférieur au produit moyen du travail (PmL < PML), cela indique que l'ajout d'un travailleur supplémentaire diminue la production moyenne par travailleur.

En résumé, le produit moyen du travail mesure la quantité moyenne produite par chaque travailleur, tandis que le produit marginal du travail représente l'augmentation de la production résultant de l'ajout d'une unité supplémentaire de travail.

Les rendements décroissants

On parle dans ce cas de LOI DES RENDEMENTS MARGINAUX DECROISSANTS = étant donnés les autres inputs, la productivité du travail décroît avec la quantité de travail.

Intuition : quand les autres facteurs de production sont fixes, rajouter des travailleurs additionnels ne peut pas accroître la production proportionnellement.

Exemple : dans un bureau, les travailleurs commencent à se gêner et à se relayer sur un ordinateur ou une photocopieuse avec des attentes et des problèmes de coordination.

Ceci se traduit par une fonction de production avec une pente de plus en plus petite et par une fonction de coût total avec une pente de plus en plus grande lorsque les quantités produites augmentent.

Intuition : s’il faut de plus en plus de travailleurs pour produire une unité supplémentaire, les coûts de production de cette unité supplémentaire vont devoir augmenter => le coût augmente à un taux croissant.

Exemple : fonction de production et coût total

Fonction de production et de coût total d'un producteur de pizzas.

Différentes mesures de coût

Différentes mesures de coût

Coûts fixes (CF) sont les coûts qui ne varient pas avec la quantité produite (liés aux investissements en capital physique).

Coûts variables (CV) sont les coûts qui varient avec la quantité produite (liés à la rémunération des travailleurs au d'autres inputs variables).

Coût total (CT) est la somme du coût fixe et coût variable :

.

Coût moyen (CM) est le coût total par unité produite et donc :

=coût moyen = coût fixe moyen + coût variable moyen

Coût marginal (Cm) est l’augmentation dans le coût total associée à la production d’une unité additionnelle du bien final (= pente de la fonction de coût total)

Cm = (variation dans le coût total)/(variation des quantités)
(ou = pour des variations infinitésimales).

Exemple

Coûts de production d’un producteur de limonade

Exemple : coût total

Exemple cout total 1.png

Exemple : coût marginal

Le coût marginal généralement augmente avec la quantité produite à cause de la productivité décroissante qui rend la production d’une unité supplémentaire de plus en plus coûteuse. Le CF ne variant pas, par définition, avec la quantité produite, le Cm indique nécessairement la variation du CV.

Exemple de cout marginal 1.png

Exemple : Coût moyen

Le coût moyen a généralement une forme en U, c’est-à- dire il diminue avec les quantités produites lorsqu’on commence à produire le bien (le CF est réparti sur un petit nombre d'unités seulement), mais pour des quantités plus grandes de production il augmente avec les quantités produites (à cause de l'incidence grandissante du CVM).

Exemple de cout moyen 1.png

Coût marginal et coût moyen

Lorsque le coût marginal est supérieur au coût moyen, le coût moyen est croissant, alors qu’il est décroissant si le coût marginal lui est inférieur => Le coût marginal rencontre le coût moyen au minimum du coût moyen (EME).

Coût marginal et coût moyen 1.png

Coût moyens (fixe et variable)

Coût moyens (fixe et variable).png

Plus en général

La productivité marginale est initialement croissante (spécialisation des travailleurs dans leurs tâches) et décroissante ensuite (car les facteurs fixes doivent être partagés par un nombre croissant de travailleurs)

Couts moyen (fixe et variable)2.png

Propriétés

Trois propriétés importantes des fonctions de coûts :

  1. Le coût marginal va, tôt ou tard, finir par augmenter avec la quantité produite.
  2. Le coût moyen a donc une forme en U (si le coût marginal était toujours décroissant on aurait des coûts moyens toujours décroissant également).
  3. Le coût marginal croise la fonction de coût moyen à son minimum (ou à l’échelle minimale efficiente).

Résumé graphique

Propriétés des couts.png

Exemple numérique

Une entreprise manufacturière a le coût total suivant :

Lien entre fonction de production et coûts

La fonction de coût total est une sorte de fonction de production lue "à l'envers" (fonction réciproque):

Étant donné un certain stock de capital physique, on détermine quel est le nombre d'heures de travail nécessaires pour produire une certaine quantité q (= "envers" de la fonction de production);

On multiple ces heures de travail par le salaire horaire et on détermine ainsi la masse salariale 𝑤 ∙ 𝐿(𝐾, 𝑞) (= CV, si L est le seul input variable);

On rajoute à cela le coût fixe engendré par le capital physique pour obtenir le coût total.

Lien entre fonction de production et coûts 1.png
Lien entre fonction de production et coûts 2.png

Court versus long terme

Fonction de production de court et de long terme

Toute l'analyse qui précède a été faite en faisant implicitement l'hypothèse qu'un seul facteur de production, le travail, pouvait être adapté par l'entreprise afin de réaliser ses décisions de production. Ceci revient à dire que nous avons fait implicitement l'hypothèse que tous les inputs sauf le travail sont fixes. Autrement dit, nous avons fait une analyse de court terme.

Hypothèse : pour produire une certaine quantité q du bien, la firme utilise deux(mais on pourrait en considérer plus) inputs de production :

  • le capital physique,
  • le travail,

L’entreprise peut choisir différentes combinaisons de capital et de travail qui conduiront à différents niveau de production. La maximisation du profit sera maintenant une maximisation sur les deux quantités et .

Pour beaucoup de firmes, la répartition du coût total entre coûts fixes et coûts variables dépend de l’horizon temporel.

  • COURT TERME

Une entreprise qui doit décider au jour le jour quelle quantité produire considère sa capacité de production (= locaux, machines, instruments… = capital physique) comme donnée → fonction de production: .

  • LONG TERME

Quand elle planifie son activité future, l'entreprise peut décider de sa capacité de production → tous les inputs sont flexibles →fonction de production: .

Coûts de production dans le court et long terme

Les coûts fixes sont liés au long terme ; les coûts variables sont des coûts modifiables sur le court terme.

La distinction entre coût variable et coût fixe dépend de l’horizon de temps qu’on considère:

  • dans le court terme certains coûts sont fixes (en général, les coûts liés au capital physique). On doit utiliser un stock de capital fixe
  • dans le long terme on peut rendre les coûts fixes variables notamment grâce aux investissements.
  • mais avec le temps ces mêmes coûts fixes deviennent variables car les entreprises peuvent ajuster leurs décisions sur tous les inputs (modification de la capacité physique de production).

Comme beaucoup de décisions sont fixes dans le court terme mais variables dans le long terme les fonctions de coût des entreprises ne sont pas les mêmes dans le court terme et dans le long terme.

Parce que beaucoup de décisions sont fixes dans le court terme mais variables dans le long terme, les coûts d’une firme sur le long terme diffèrent des coûts dans le court terme.

Il sera toujours plus facile d’avoir des coûts de production plus petits dans le long terme car on peut ajuster les facteurs de production qui sont fixes dans le court terme.

Les coûts moyens dans le court et long terme

Coûts moyens dans le court et long terme 1.png

Economies d’échelle

La pente de la fonction de CM à long terme nous indique la présence ou absence d’économies d’échelle.

Fonction cm Economies d’échelle.png

Rendements marginaux vs rendements d'échelle

Ne pas confondre le concept de rendement marginal ou de produit marginal avec le concept de rendement d'échelle!

Le rendement marginal (souvent décroissant) est un concept de court terme: il nous indique la variation de l'output pour un changement d'un seul input, tous les autres étant fixes.
Le rendement d'échelle (croissant, constant, décroissant) est un concept de long terme : tous les inputs sont variables et une entreprise qui veut modifier ses décisions de production peut aussi intervenir sur sa capacité de production.

Intuition pour économies d'échelle (→ rendements d'échelle croissants) :

dans une usine plus grande beaucoup de tâches peuvent être agrégées + spécialisation plus élevée de K et de L possible + possibilité d’utiliser de la main d’œuvre qualifiée ou des machines plus performantes...

Intuition pour déséconomies d'échelle (→ rendements d'échelle décroissants) :

difficultés croissantes dans l’organisation et l’intégration des activités dans une usine de taille grandissante + moins d’engagement personnel des travailleurs + le management ne suit pas (sorte de « facteur fixe »)...

Résumé

L’objectif de l’entreprise est de maximiser le profit = différence entre la recette totale et le coût total.

Le coût total inclut les coûts explicites mais aussi les coûts implicites (= coûts d'opportunité de la production).

Le coût total de l’entreprise est un reflet de sa fonction de production.

Une fonction de production type montre généralement une productivité décroissante (en tout cas a partir d’une certaine quantité ou échelle de production).

Le coût total de l’entreprise est divisé entre les coûts fixes (qui ne changent pas avec la quantité produite) et les coûts variables (qui dépendent des quantités produites).

Le coût moyen est le coût total par unité produite.

Le coût marginal nous donne l’augmentation dans le coût total nécessaire à produire une unité additionnelle. Généralement augmente avec la quantité produite (en tout cas a partir d’une certaine quantité produite).

Si le coût marginal est croissant, le coût moyen doit, tôt ou tard, commencer à augmenter; il va donc d’abord diminuer et ensuite augmenter avec les quantités produites. Il aura une forme en U.

La courbe de coût marginal croise la fonction de coût moyen à son minimum (au point d’échelle minimum efficace).

La forme des fonctions de coût dépend de l’horizon de temps qu’on considère.

Beaucoup de coûts qui sont fixes dans le court terme deviennent variables dans le long terme.

Annexes

Références