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[[Fichier:Jean Calvin.png|thumb|Retrato de Juan Calvino (fecha desconocida).]]
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« Second Patriarche de la Réforme protestante » selon [https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques-B%C3%A9nigne_Bossuet Bossuet], Jean Calvin naît à Noyon en Picardie (France) le 10 juillet 1509 au sein d'une famille aisée.  
"Segundo Patriarca de la Reforma Protestante" según [https://es.wikipedia.org/wiki/Jacques-B%C3%A9nigne_Bossuet Bossuet], Jean Calvin nació en Noyon en Picardía (Francia) el 10 de julio de 1509 en una familia acomodada.  


Son père, juriste issu d'une famille d'artisans, est un notable qui exerce, à côté de la charge de greffier communal, nombre de fonctions au service de l'évêque et du chapitre cathédral. Aussi, Jean Calvin reçoit-il une solide instruction ainsi qu’une éducation religieuse complète, son père le destinant soit à une carrière juridique, soit à une carrière ecclésiastique.  
Su padre, un jurista de una familia de artesanos, era un notable que, además de ser un secretario municipal, desempeñaba varias funciones al servicio del obispo y del cabildo de la catedral. De esta manera, Juan Calvino recibió una sólida educación, así como una completa educación religiosa, ya que su padre lo destinó a una carrera legal o eclesiástica.  


Dans cette perspective, après avoir reçu des rudiments de grammaire et de rhétorique dans sa ville natale, il est envoyé en 1523 à Paris, d'abord au Collège de la Marche (1523-1524), où il suit les leçons de Mathurin Cordier (1479-1564), puis au Collège Montaigu (1524-1528), obtenant bientôt le grade de maitre ès arts, parallèlement à un nouveau bénéfice ecclésiastique à Noyon.  
Con este fin, después de haber recibido rudimentos de gramática y retórica en su ciudad natal, fue enviado a París en 1523, primero al Collège de la Marche (1523-1524), donde siguió las lecciones de Mathurin Cordier (1479-1564), luego al Collège Montaigu (1524-1528), obteniendo pronto el rango de Maestro de Artes, al mismo tiempo que un nuevo beneficio eclesiástico en Noyon.  


Il ne tarde pas à compléter sa prime formation philologique par une solide formation juridique aux Universités d'Orléans (1528-1529) et de Bourges (1529-1530) auprès des maîtres de l'humanisme juridique que sont Pierre de l'Estoile (1480-1537) et André Alciat (1492-1550), obtenant sa licence, puis son doctorat en droit.  
Pronto completó su temprana formación filológica con una sólida educación jurídica en las Universidades de Orleáns (1528-1529) y Bourges (1529-1530) con los maestros del humanismo jurídico Pierre de l'Estoile (1480-1537) y André Alciat (1492-1550), obteniendo su licencia y luego su doctorado en derecho.  


S'il entre alors en contact avec l'humaniste allemand Melchior Wolmar (1497-1561), qui cherche à le gagner au luthéranisme, il n'en poursuit pas moins sa formation philologique à Paris où il suit les cours au Collège de France des hellénistes Guillaume Budé (1467-1540) et Pierre Danès (1497-1579); et il publie lui-même un savant commentaire du ''De Clementia'' de [https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9n%C3%A8que Sénèque] en 1532.  
Si luego entra en contacto con el humanista alemán Melchor Wolmar (1497-1561), que trata de ganarlo al luteranismo, prosigue sin embargo su formación filológica en París, donde sigue cursos en el Collège de France de los helenistas Guillaume Budé (1467-1540) y Pierre Danès (1497-1579); y él mismo publica un comentario erudito sobre "De Clementia" de [https://es.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9neca Sénèque] en 1532.  


C'est l'année suivante que se situe son ralliement aux milieux évangéliques humanistes et réformistes parisiens, qui prendra forme dans sa collaboration au Sermon de la Toussaint du Recteur de l'Université Nicolas Cop, favorable aux thèses luthériennes (1533), puis surtout dans sa conversion à la nouvelle foi. En mai 1534, il entame une nouvelle existence itinérante au service de sa foi.  
Al año siguiente tuvo lugar su acercamiento a los círculos humanistas y reformistas evangélicos de París, que se concretaría en su colaboración con el Sermón de Todos los Santos del Rector de la Universidad Nicolás Cop, favorable a las tesis luteranas (1533), y luego especialmente en su conversión a la nueva fe. En mayo de 1534, comenzó una nueva existencia itinerante al servicio de su fe.  


Cette existence l'amènera, après de nombreuses pérégrinations liées aux premières persécutions en France, à Bâle, où il publiera en 1536 la première édition de son ''Institution de la Religion chrétienne'', puis à Genève où le retient [https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Farel Guillaume Farel] (1489-1565) (juillet 1536).  
Esta existencia le llevará, después de muchas peregrinaciones vinculadas a las primeras persecuciones en Francia, a Basilea, donde publicará en 1536 la primera edición de su "Institución de la Religión Cristiana", y luego a Ginebra donde permanecerá [https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Farel Guillaume Farel] (1489-1565) (julio de 1536).  


C'est dans cette ville, ralliée depuis peu (mai 1536) à la nouvelle foi, qu'il réalisera désormais son œuvre réformatrice. S'il se heurtera en un premier temps à une forte opposition, qui lui vaudra l'exil avec Farel (avril 1538) et le conduira à Strasbourg, où il se liera avec Martin Bucer (1491-1551), il ne tardera pas à être rappelé par les autorités genevoises (automne 1540), regagnant définitivement en septembre 1541 la Cité à laquelle il associera son nom.  
Fue en esta ciudad, recientemente (mayo de 1536) reunida en la nueva fe, donde en adelante llevaría a cabo su trabajo de reforma. Aunque al principio encontró una fuerte oposición, que lo llevó al exilio con Farel (abril de 1538) y a Estrasburgo, donde trabó amistad con Martín Bucer (1491-1551), pronto fue llamado por las autoridades de Ginebra (otoño de 1540), regresando definitivamente en septiembre de 1541 a la ciudad con la que asociaba su nombre.  


C'est depuis lors qu'il réorganisera définitivement son Église (Ordonnances ecclésiastiques (1541)) et reformera son ordre juridique (Édit du Lieutenant (1542) et Édit civils (1568)) et politique (Édits politiques (1543)) comme son ordre moral (Ordonnances somptuaires (1558, 1564)), et son organisation scolaire (Ordre du Collège et de l'Académie (1559)).  
Desde entonces, reorganizó definitivamente su Iglesia (Ordenanzas eclesiásticas (1541)) y reformó su orden jurídico (Edicto del teniente (1542) y Edictos civiles (1568)) y político (Edictos políticos (1543)), así como su orden moral (Ordenanzas suntuarias (1558, 1564)) y su organización escolar (Orden del Colegio y la Academia (1559)).  


Si Calvin aura sans doute encore à combattre les adversaires de ses reformes à Genève même, dans l'ordre moral comme dans l'ordre doctrinal (Affaires Sébastien Castellion (1543), Jérôme Bolsec (1551) et [https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Servet Michel Servet] (1553)), son triomphe sera total à partir de 1555, tournant à partir duquel les Conseils lui seront entièrement acquis et les magistrats, dévoues aux ministres (pasteurs), œuvreront à transformer Genève, de paillarde Cité des foires, en République fondamentaliste régie par la seule Parole de Dieu, et en véritable "Rome protestante".  
Si bien es cierto que Calvino tendrá que seguir luchando contra los opositores de sus reformas en la propia Ginebra, tanto en el orden moral como en el doctrinal (Affaires Sébastien Castellion (1543), Jérôme Bolsec (1551) y [https://es.wikipedia.org/wiki/Miguel_Servet Michel Servet] (1553)), su triunfo será total a partir de 1555, punto de inflexión a partir del cual los Consejos le serán totalmente adquiridos y los magistrados, dedicados a los ministros (pastores), trabajarán para transformar a Ginebra, de una Ciudad de colchón de paja de ferias, en una República fundamentalista gobernada por la única Palabra de Dios, y en una verdadera "Roma protestante".  


C'est aussi que Calvin, en relation épistolaire avec ses coreligionnaires de toute l'Europe, n'en poursuivra pas moins son œuvre de pasteur et de docteur, travaillant aux rééditions successives de son Institution chrétienne comme à ses Commentaires de l'Ancien et du Nouveau Testament; ce faisant il ne tardera pas à faire de Genève le "Séminaire des Églises réformées de France" et la métropole du protestantisme.  
Es también que Calvino, en relación epistolar con sus correligionarios de toda Europa, continuará su labor de pastor y médico, trabajando en sucesivas reediciones de su Institución Cristiana, así como en sus Comentarios al Antiguo y Nuevo Testamento; al hacerlo, no tardará en hacer de Ginebra el "Seminario de las Iglesias Reformadas de Francia" y la metrópoli del protestantismo.  


Laissant une œuvre considérable de plus d'une cinquantaine de volumes, Calvin meurt le 27 mai 1564, non sans avoir pourvu à sa succession à la tête de la Vénérable Compagnie des Pasteurs, en la personne du Recteur de l'Académie, le Bourguignon [https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9odore_de_B%C3%A8ze Théodore de Bèze] (1519-1605).
Dejando una considerable obra de más de cincuenta volúmenes, Calvino murió el 27 de mayo de 1564, no sin haber previsto su sucesión al frente de la Venerable Compañía de Pastores, en la persona del Rector de la Academia, el borgoñón [https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9odore_de_B%C3%A8ze Théodore de Bèze] (1519-1605).


Calvin va reprendre la théorie de Luther et plus précisément la question de savoir de quelle manière nous offre-t-il cette lecture radicale et comment défend-il le droit de résistance ?
Calvino retomará la teoría de Lutero y más precisamente la cuestión de cómo nos ofrece esta lectura radical y cómo defiende el derecho a la resistencia.


== Théologie de Calvin ==
== La teología de Calvino ==
[[File:Jean Calvin 1562.jpg|thumb|right|Jean Calvin à l'âge de 53 ans. Gravure de René Boyvin.]]
[[File:Jean Calvin 1562.jpg|thumb|right|John Calvin a la edad de 53 años. Grabado por René Boyvin.]]


Les premiers écrits de Calvin soulignent la nécessité d’obéir à l’autorité politique. Il soutient une claire séparation entre l’État et l’église, mais surtout il souligne la nécessité potestas a deo soit de respecter le pouvoir voulu par dieu.  
Los primeros escritos de Calvino enfatizan la necesidad de obedecer a la autoridad política. Apoya una clara separación entre el estado y la iglesia, pero sobre todo enfatiza la necesidad de potestas a deo para respetar el poder querido por Dios.  


Une lecture attentive de Calvin montre qu’il devient de plus en plus ambigu : si sur le fond il rejoint Luther dans sa méfiance face à la résistance en politique, il introduit dans son ouvrage toute une série d’exceptions. Pour Luther, la seule exception est si le prince oblige à blasphémer ou renier sa foi.
Una lectura cuidadosa de Calvino muestra que se vuelve cada vez más ambiguo: mientras que básicamente está de acuerdo con Lutero en su desconfianza de la resistencia en la política, introduce toda una serie de excepciones en su trabajo. Para Lutero, la única excepción es si el príncipe lo obliga a blasfemar o a negar su fe.


Calvin élargit ces exceptions vidant de sa substance le prince de non-résistance et en en faisant un principe de résistance. Il va peu à peu présenter des cas ou des magistrats peuvent eux agir, intervenir au nom du corps politique.
Calvino amplía estas excepciones, vaciando al príncipe de la no resistencia de su sustancia y convirtiéndola en un principio de resistencia. Poco a poco, presentará casos en los que los magistrados puedan actuar, intervenir en nombre del cuerpo político.


Calvin est hostile à une intervention directe du corps politique ; toutefois, bien que le corps politique ne puisse pas au fond diriger par lui-même, il peut mandater des magistrats qui peuvent intervenir auprès du pouvoir politique, il y a très clairement une vision et un élargissement des exceptions, le peuple ne peut résister, mais mandater des gens pour le faire ou élargir le spectre des possibilités.  
Calvino es hostil a la intervención directa del cuerpo político; sin embargo, aunque el cuerpo político no puede básicamente gobernar por sí mismo, puede ordenar a los magistrados que puedan intervenir con el poder político, hay muy claramente una visión y una ampliación de las excepciones, el pueblo no puede resistirse, pero ordenar a la gente que lo haga o ampliar el espectro de posibilidades.  


C’est le début très clair d’une justification de la résistance politique si cette résistance est faite par des magistrats légitimes et légitimités.  
Este es el comienzo muy claro de una justificación de la resistencia política si esta resistencia es hecha por magistrados legítimos y legítimas.  


Calvin va véritablement soutenir une thèse qui à des conséquences dans la résistance : la question qui occupe les philosophes du politique est la question suivante : Calvin a lu ses classiques de la philosophie politique et les ouvrages qui réfléchissent à la question cruciale de savoir qui détient l’imperium ? On traduit communément l’imperium par le terme de souveraineté. Qui détient la souveraineté ?
Calvino va a argumentar una tesis que tiene consecuencias en la resistencia: la cuestión que ocupa a los filósofos políticos es la siguiente: Calvino leyó sus clásicos de filosofía política y los libros que reflexionan sobre la cuestión crucial de quién tiene el imperio? Imperio se traduce comúnmente como soberanía. ¿Quién tiene la soberanía?


À l’époque de Calvin, ce débat sur le détenteur de l’imperium, sur la capacité à détenir le pouvoir à faire et défaire la loi, à exécuter la loi, qui détient ce pouvoir souverain ? Calvin s’y intéresse et est âprement débattu ; la réponse va quelque part l’obliger d’une certaine manière à tailler en brèche ou en tout cas à ouvrir encore plus la brèche du droit de résistance.
En los tiempos de Calvino, este debate sobre quién tiene el imperio, la capacidad de tener el poder de hacer y quebrantar la ley, de hacer cumplir la ley, ¿quién tiene ese poder soberano? A Calvino le interesa esto y es objeto de un feroz debate; la respuesta le obligará de alguna manera a hacer un agujero o al menos a abrir aún más el agujero del derecho de resistencia.


À la question de qui détient l’imperium, Calvin va répondre que c’est le corps politique qui détient l’imperium et il le délègue à des magistrats, à un prince. Qui dit délégation, dit également rupture de cette délégation, en d’autres termes on peut décider de ne plus déléguer ce pouvoir ; si nous déléguons le pouvoir à certaines conditions et qu’elles ne sont pas respectées, on peut reprendre le pouvoir.
A la pregunta de quién tiene el imperio, Calvino responderá que es el cuerpo político el que lo tiene y lo delega a los magistrados, a un príncipe. La delegación también significa romper esta delegación, es decir, podemos decidir no delegar más este poder; si delegamos el poder bajo ciertas condiciones y no se respetan, podemos recuperar el poder.


Calvin au nom d’un imperium détenu par un corps politique délégué va non seulement défendre un droit de résistance et dans certains cas une obligation de résistance notamment lorsque le prince et les magistrats trahissent et violent injustement les conditions contractuelles qui leur ont été données. En affirmant que le corps politique et les magistrats détiennent l’imperium va très clairement nourrir la possibilité de résister au prince.
Calvino, en nombre de un imperio que se encuentra en manos de un órgano político delegado, no sólo defenderá un derecho de resistencia y, en algunos casos, una obligación de resistencia, especialmente cuando el príncipe y los magistrados traicionan y violan injustamente las condiciones contractuales que se les han dado. Afirmando que el cuerpo político y los magistrados tienen el imperio, se nutrirá claramente la posibilidad de resistir al príncipe.


Il faut faire attention parce que lorsqu’on lit attentivement Calvin, on ne voit jamais chez Calvin une affirmation très claire des cas dans lesquels il faut résister, c’est une époque ou la censure existe, une certaine terminologie doit être utilisée. Calvin dans un langage souvent métaphorique défend dans certains cas le droit de résistance.
Hay que tener cuidado porque cuando leemos con atención a Calvino, nunca vemos en él una declaración muy clara de los casos que hay que resistir, es un momento en el que existe la censura, hay que utilizar una cierta terminología. Calvino en su lenguaje a menudo metafórico defiende en algunos casos el derecho a la resistencia.


Calvin donne au pouvoir politique, au corps politique et aux magistrats un pouvoir non négligeable ; il n’est pas un thuriféraire, il ne défend pas le droit de résistance dans tous les cas, mais dans des cas beaucoup plus nombreux que défendus par Luther.
Calvino da al poder político, al cuerpo político y a los magistrados un poder nada despreciable; no es un túrifico, no defiende el derecho de resistencia en todos los casos, pero en muchos más casos que los que defendió Lutero.


Nous avions vu que Jean Calvin avait repris d’une certaine manière la réticence de Luther sur le droit de résistance et qu’il avait peu à peu modifié son point de vue et ouvert des brèches, des exceptions qui permettaient et justifiaient une forme de résistance par l’intermédiaire des magistrats. Si dans le discours de Calvin omni potestas a deo et la résistance doit être condamné, en fait il ouvre la possibilité à la résistance qui ne doit pas être fait directement par le corps politique, mais par l’intermédiaire de magistrats supérieurs.
Habíamos visto que Juan Calvino había asumido de alguna manera la reticencia de Lutero sobre el derecho de resistencia y que había modificado gradualmente su punto de vista y abierto brechas, excepciones que permitían y justificaban una forma de resistencia por medio de los magistrados. Si en el discurso de Calvino se condenan la omnipotencia y la resistencia, en realidad se abre la posibilidad de que la resistencia no se produzca directamente por el cuerpo político, sino por medio de los magistrados superiores.


Il y a chez Calvin l’idée que dans l’idéal la résistance et la désobéissance ne sont pas une chose utile et un processus poursuivi, tout de même, on voit très bien une évolution dans son discours, il ouvre cette possibilité. Calvin s’affirme comme, a priori, opposé au droit de résistance au début de ses écrits et très vite il va ouvrir la possibilité à la résistance suggérant une série d’exceptions rendant la résistance et la désobéissance civile possible notamment dans le cas de la tyrannie. On voit très bien ce glissement et cette tension qui est aussi une contradiction, il ne souhaite pas ouvrir dans la lignée de Luther la porte à la révolte, mais d’autre part Calvin est conscient qu’on ne peut tout subir.
Existe en Calvino la idea de que idealmente la resistencia y la desobediencia no son algo útil y un proceso continuo, sin embargo, podemos ver muy bien una evolución en su discurso, él abre esta posibilidad. Calvino se afirma como, a priori, opuesto al derecho de resistencia al principio de sus escritos y muy pronto abrirá la posibilidad a la resistencia sugiriendo una serie de excepciones que hacen posible la resistencia y la desobediencia civil especialmente en el caso de la tiranía. Podemos ver muy bien este cambio y esta tensión que es también una contradicción, él no quiere abrir la puerta a la revuelta en la línea de Lutero, pero por otra parte Calvino es consciente de que uno no puede sufrir todo.


== Institution de la religion chrétienne ==
== La institución de la religión cristiana ==
* Article wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Institution_de_la_religion_chr%C3%A9tienne
[[File:CalvinInstitutio.jpg|thumb|left|200px|Couverture de la dernière édition de l'''Institution de la religion chrétienne'' qui résume sa théologie.]]


Il s’en explique dans un texte de 1536 qui s’intitule ''Institution de la religion chrétienne'' ; il s’interroge au chapitre XX sur ce qu’est le gouvernement civil. Qu’entend-il par un gouvernement civil ? Quelle est l’étendue des compétences du gouvernement ? Peut-on lui résister et désobéir ?
[[File:CalvinInstitutio.jpg|thumb|left|200px|Portada de la última edición de la "Institución de la Religión Cristiana" que resume su teología.]]


{{citation bloc|Il convient maintenant de nous préoccuper du second à qui il revient d’établir seulement une justice civile et réformer la moralité sociale. Si ce sujet semble éloigné de la théologie et de la foi que je traite, la suite des développements montrera, pourtant, que c'est à juste titre que je l'aborde ensemble avec cette doctrine. Surtout, parce qu'aujourd'hui, il y a des anarchistes violents qui voudraient renverser l'ordre dans la cité, bien qu'il soit établi par Dieu. D'autre part, ceux qui flattent les gouvernants, en faisant une apologie démesurée du pouvoir, les font quasiment jouer à être des dieux.}}
Lo explica en un texto de 1536 titulado "Institución de la religión cristiana"; se pregunta en el capítulo XX sobre qué es el gobierno civil. ¿Qué quiere decir con gobierno civil? ¿Cuál es el alcance de los poderes del gobierno? ¿Se puede resistir y desobedecer?


Le titre les différences entre le gouvernement civil et le gouvernement spirituel montrent que Calvin est dans la lignée de Luther où il divise le monde entre le monde civil et le monde spirituel.
{{citation bloc|Ahora debemos dirigir nuestra atención al segundo, que es responsable de establecer sólo la justicia civil y reformar la moral social. Aunque este tema puede parecer muy alejado de la teología y la fe de la que me ocupo, los acontecimientos posteriores demostrarán, sin embargo, que lo abordo correctamente junto con esta doctrina. Sobre todo porque hoy en día hay anarquistas violentos que quisieran derrocar el orden en la ciudad, aunque esté establecido por Dios. Por otro lado, aquellos que adulan a los gobernantes, haciendo una exagerada disculpa por el poder, casi les hacen jugar a ser dioses.}}


Il y a une adhésion à la philosophie de Luther, mais bien qu’il soit le descendant de Luther, il prend ses distances sur un point précis.
El título las diferencias entre el gobierno civil y el gobierno espiritual muestran que Calvino está en la línea de Lutero donde divide el mundo entre el mundo civil y el espiritual.


{{citation bloc|Il convient maintenant de nous préoccuper du second à qui il revient d’établir seulement une justice civile et réformer la moralité sociale. Si ce sujet semble éloigné de la théologie et de la foi que je traite, la suite des développements montrera, pourtant, que c'est à juste titre que je l'aborde ensemble avec cette doctrine. Surtout, parce qu'aujourd'hui, il y a des anarchistes violents qui voudraient renverser l'ordre dans la cité, bien qu'il soit établi par Dieu.}}
Hay una adhesión a la filosofía de Lutero, pero aunque es descendiente de Lutero, se distancia en un punto.


C’est une critique vis-à-vis des radicaux protestants qui ont fait une lecture radicale des thèses de Luther en utilisant la théologie politique de Luther afin de renverser les souverains d’Europe. Calvin est une pensée de l’ordre dans le bon sens du terme, omni potestas a deo.
{{citation bloc|Ahora debemos dirigir nuestra atención al segundo, que es responsable de establecer sólo la justicia civil y reformar la moral social. Aunque este tema puede parecer muy alejado de la teología y la fe de la que me ocupo, los acontecimientos posteriores demostrarán, sin embargo, que lo abordo correctamente junto con esta doctrina. Sobre todo porque hoy en día hay anarquistas violentos que quisieran derrocar el orden en la ciudad, aunque esté establecido por Dios.}}


{{citation bloc|D'autre part, ceux qui flattent les gouvernants, en faisant une apologie démesurée du pouvoir, les font quasiment jouer à être des dieux.}}
Es una crítica a los radicales protestantes que hicieron una lectura radical de las tesis de Lutero usando la teología política de Lutero para derrocar a los gobernantes de Europa. Calvino es un pensamiento de orden en el buen sentido de la palabra, omni potestas a deo.


D’un côté, il dénonce les anarchistes violents et de l’autre tous ceux qui flattent les princes et les rois, Luther avait une certaine tolérance vis-à-vis de pouvoir politique ; Calvin tente de trouver une voie médiane entre celui qui détient le pouvoir et ceux qui veulent tout renverser. Il y a une voie du juste milieu qui est possible.  
{{citation bloc|Por otro lado, aquellos que adulan a los gobernantes, haciendo una exagerada disculpa por el poder, casi les hacen jugar a ser dioses.}}


[[Image:Vergós Group Saint Augustine Disputing with the Heretics Google Art Project.jpg|thumb|upright|right|Augustin en controverse avec des hérétiques.]]
Por un lado, denunciaba a los anarquistas violentos y por otro a todos aquellos que adulan a príncipes y reyes. Lutero tenía una cierta tolerancia hacia el poder político; Calvino trató de encontrar un camino intermedio entre los que tenían el poder y los que querían derrocarlo todo. Hay un camino intermedio que es posible.  


Il reprend les arguments de Luther et de [https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Augustin Saint Augustin], les deux mondes doivent travailler en convergence.
[[Image:Vergós Group Saint Augustine Disputing with the Heretics Google Art Project.jpg|thumb|upright|right|Augustine en la controversia con los herejes.]]


{{citation bloc|Le règne spirituel nous procure, déjà sur la terre, un avant-goût du bonheur ineffable et éternel. Le but du régime temporel du gouvernement est, tant que nous vivons dans la société des humains, de veiller sur la série extérieure de Dieu et de subvenir à ses besoins, de veiller sur la pure doctrine et la religion, de protéger le bien-être de l’Église, de nous aider à observer l’équité nécessaire, de promouvoir une justice civile dans le domaine des mœurs, en vue de la paix commune et de maintenir la loi et l’ordre pour le bien de tous.}}
Retoma los argumentos de Lutero y [https://es.wikipedia.org/wiki/Agust%C3%ADn_de_Hipona San Agustín], los dos mundos deben trabajar en convergencia.


Il y a une définition des « buts de l’État », mais il y a une définition de Calvin et des reformés sur les buts de l’État.
{{citation bloc|El reino espiritual nos da, ya en la tierra, un anticipo de la inefable y eterna felicidad. El propósito del régimen temporal de gobierno es, mientras vivamos en la sociedad humana, vigilar y proveer a la serie externa de Dios, vigilar la doctrina pura y la religión, proteger el bienestar de la Iglesia, ayudarnos a observar la equidad necesaria, promover la justicia civil en el campo de la moral, para la paz común y mantener la ley y el orden para el bien de todos.}}


À partir du paragraphe trois, la responsabilité du gouvernement civil on a le sentiment que Calvin n’est pas du tout favorable à une quelconque forme de résistance, il ne faut pas modifier l’ordre établi, omni potestas a deo.  
Hay una definición de "propósitos del estado", pero hay una definición de Calvino y reformulaciones sobre los propósitos del estado.


{{citation bloc|Pour le moment, nous voulons seulement indiquer que vouloir le rejeter, c'est faire preuve d'une barbarie inhumaine, puisqu’il est aussi nécessaire à l’être humain que le pain, l'eau, le soleil cl l'air; et sa fonction est encore bien plus grande (…) En résumé, il veille sur l'exercice public de la religion parmi les chrétiens le sur le maintien de bonnes relations entre tous.}}
A partir del párrafo tres, la responsabilidad del gobierno civil uno tiene la sensación de que Calvino no está en absoluto a favor de ninguna forma de resistencia, no se debe cambiar el orden establecido, omni potestas a deo.  


Ce chapitre III est une définition de l’existence même du gouvernement et d’une réticence marquée pour toute forme de résistance.
{{citation bloc|Por el momento, sólo queremos señalar que rechazarlo es inhumanamente bárbaro, ya que es tan necesario para los seres humanos como el pan, el agua, la luz del sol y el aire, y su función es aún mayor... En resumen, vela por el ejercicio público de la religión entre los cristianos y por el mantenimiento de buenas relaciones entre todos.}}


Le sous chapitre V, VI les gouvernements sont le serviteur de la justice civile, VII et VIII affirme l’importance du gouvernement pour le vivre ensemble, mais la quasi-impossibilité pour les individus de résister en tout cas de manière exagérée au gouvernement.
Este capítulo III es una definición de la existencia misma del gobierno y una marcada reticencia a cualquier forma de resistencia.


Il ouvre une parenthèse à partir du Chapitre VIII où il peint une vision qui n’est pas monarchique du pouvoir : Calvin va presque comme Machiavel privilégier la forme aristocratique - selon Platon l’aristocrate est l’aristocratie du savoir -, Calvin emploie le terme de gouvernement aristocratique.
Los subcapítulos V, VI Los gobiernos son los servidores de la justicia civil, VII y VIII afirman la importancia del gobierno para la convivencia, pero la casi imposibilidad de los individuos de resistirse al gobierno en cualquier caso de manera exagerada.


Calvin ne croit pas au système monarchique en tant que tel, mais croit au gouvernement de plusieurs qui pour le bien de tous dirigeraient la cité. On voit très bien qu’il y a des relents de mécanismes qui appellent Machiavel et la vision florentine, voire vénitienne, de l’exécutif.
Abre un paréntesis del capítulo VIII donde pinta una visión no monárquica del poder: Calvino es casi como Maquiavelo para favorecer la forma aristocrática - según Platón el aristócrata es la aristocracia del conocimiento -, Calvino utiliza el término gobierno aristocrático.


{{citation bloc|Si l’on compare ces trois catégories de gouvernement que j’ai présentées, lea seconde, à savoir le gouvernement par un petit nombre de personnes qui assure la liberté du peuple, me semble préférable, non pas en elle-même, mais parce qu’il n’arrive pas souvent – cela tient même du miracle – que les rois se conduisent si bien que leur volonté ne s’écarte jamais de l’équité et de la droiture.}}
Calvino no cree en el sistema monárquico como tal, sino que cree en el gobierno de muchos que gobernarían la ciudad por el bien de todos. Está claro que hay un indicio de mecanismos maquiavélicos y la visión florentina, incluso veneciana, del ejecutivo.


C’est une critique claire et ferme envers la monarchie, le régime des rois n’est pas un régime où cela relève du miracle permettant à la droiture et la justice de régner, il vise le pouvoir du roi de France ; il se réfugie à Genève en faisant le bastion du protestantisme de langue française. Machiavel n’aurait pas dit autre chose avec l’idée de gouvernement d’un petit nombre.
{{citation bloc|Si comparamos estas tres categorías de gobierno que he presentado, la segunda, el gobierno por un pequeño número de personas que aseguran la libertad del pueblo, me parece preferible, no en sí misma, sino porque no sucede a menudo - incluso es un milagro - que los reyes se comporten de tal manera que su voluntad nunca se desvíe de la justicia y la rectitud.}}


{{citation bloc|En fait, le meilleur gouvernement est celui où règne une liberté bien tempérée et destinée à durer longtemps (…) ce sera de leur part une pensée non seulement folle et inutile, mais mauvaise et infructueuse.}}
Es una crítica clara y firme a la monarquía, el régimen de los reyes no es un régimen en el que es un milagro que la rectitud y la justicia puedan reinar, está dirigido al poder del Rey de Francia; se refugia en Ginebra, convirtiéndose en el bastión del protestantismo de habla francesa. Maquiavelo no habría dicho lo contrario con la idea de gobierno de unos pocos.


La résistance est une pensée folle et infructueuse par contre le gouvernement de quelques-uns est une bonne chose.
{{citation bloc|De hecho, el mejor gobierno es aquel en el que hay una libertad bien templada destinada a durar mucho tiempo (...) será de ellos un pensamiento no sólo necio e inútil, sino malvado e inútil.}}


Dans le sous-paragraphe 22, ‘’Le respect des autorités’’, il y a la question du devoir de résistance.
La resistencia es un pensamiento loco e infructuoso, pero el gobierno de unos pocos es algo bueno.


{{citation bloc|Le premier devoir des sujets vis-à-vis de leurs supérieurs est d'avoir en grande estime leurs fonctions, les reconnaissant comme données par Dieu, et pour cette raison, manifestant. aux autorités l'honneur et le respect que l’on doit à ceux qui sont lieutenants er représentant de Dieu.}}
En el subpárrafo 22, ''Respeto a las autoridades'', está la cuestión del deber de resistencia.


L’autorité politique représente dieu, il y est donc extrêmement difficile de résister, cette réticence à la résistance est continuée d’être affirmée au chapitre XXIII.
{{citation bloc|El primer deber de los súbditos hacia sus superiores es tener en alta estima sus deberes, reconociéndolos como dados por Dios, y por esta razón manifestando a las autoridades el honor y el respeto debido a los que son lugartenientes y representantes de Dios.}}


Il ne faut pas faire de Calvin un penseur du droit divin, il sépare le pouvoir politique du pouvoir de dieu, toutefois le pouvoir politique détient une partie de son pouvoir du pouvoir de dieu.  
La autoridad política representa a Dios, por lo que es extremadamente difícil resistirse, y esta renuencia a resistir se sigue afirmando en el capítulo XXIII.


Quand le [https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_XIV Roi Soleil (Louis XIV)] dira qu’il détient son pouvoir de dieu et qu’il fonde politiquement son pouvoir dans l’existence même de dieu, c’est une démarche différente. Calvin ne dit pas que l’élite qui est chargée de gouverner détient son pouvoir politique de dieu. Le roi de France justifie son pouvoir plique par un pseudo pouvoir de droit divin or pour Calvin le gouvernant ne tient pas à son pouvoir par un droit divin, mais par les hommes qui lui ont confié, il est d’une certaine manière adoubé et imprégné de l’esprit de dieu qui a voulu qu’il soit à la tête de l’État.
No debemos hacer de Calvino un pensador del derecho divino, él separa el poder político del poder de Dios, sin embargo el poder político tiene una parte de su poder del poder de Dios.  


Pour Calvin tout pouvoir vient de dieu, par là même tout pouvoir politique tient quelque par une partie de sa légitimité de la volonté divine. Les rois de France qui eux diront plus tard qu’ils détiennent leur autorité de droit divin est une démarche un peu différente, toute leur légitimité selon eux et dans n’importe quelle circonstance reposant sur la volonté de Dieu.  
Cuando el [https://es.wikipedia.org/wiki/Luis_XIV_de_Francia Rey Sol (Luis XIV)] dice que mantiene su poder como un dios y que basa su poder político en la existencia misma de un dios, es un enfoque diferente. Calvino no dice que la élite gobernante tiene su poder político como dios. El rey de Francia justifica su poder flexible por un pseudo poder de derecho divino, pero para Calvino el gobernante no tiene su poder por derecho divino, sino por los hombres que le han confiado, está de alguna manera adornado e imbuido del espíritu de Dios que quería que estuviera a la cabeza del estado.


Calvin ne veut pas qu’un homme politique puisse faire tout et n’importe quoi au nom de Dieu. Les monarchies de droit divin au début XVIIème siècle et XVIIIème siècle justifient leur autorité politique au nom du droit divin au nom de l’idée qu’ils détiennent le pouvoir de dieu.
Para Calvino, todo el poder viene de Dios, y por lo tanto todo el poder político deriva de alguna manera de la legitimidad de la voluntad de Dios. Los reyes de Francia que más tarde les dirían que tenían su autoridad por derecho divino es un enfoque ligeramente diferente, toda su legitimidad según ellos y en cualquier circunstancia descansando en la voluntad de Dios.  


Calvin est conscient des dangers du précepte omni potestas a deo. Pour Calvin, tout pouvoir vient de dieu, mais tout homme politique ne peut tout faire au nom de Dieu, il ne peut justifier son action politique ou n’importe quelle action politique au nom de Dieu. Pour les monarchies de droit divin, tout pouvoir vient de dieu et ils peuvent tout faire parce que tout pouvoir vient de dieu.
Calvino no quiere que un político sea capaz de hacer cualquier cosa y todo en nombre de Dios. Las monarquías de derecho divino a principios de los siglos XVII y XVIII justificaban su autoridad política en nombre del derecho divino por la idea de que tenían el poder de Dios.


C’est la grande différence avec Calvin qui ne justifie pas toute action au nom de Dieu, le curseur n’est pas au même endroit, c’est l’utilisation de ce principe qui est différent, l’instrumentalisation de ce principe diffère par Calvin et ceux qui se revendiquent de droit divin
Calvino es consciente de los peligros del precepto omni potestas a deo. Para Calvino, todo el poder viene de Dios, pero no todo político puede hacerlo todo en nombre de Dios, no puede justificar su acción política ni ninguna acción política en nombre de Dios. Para las monarquías de derecho divino, todo el poder viene de Dios y pueden hacer todo porque todo el poder viene de Dios.


En d’autres termes, Calvin fait de dieu le fondement théologique du pouvoir politique alors que le roi de France fait du fondement politique le pouvoir théologique ; Calvin ne veut pas que le pouvoir et l’autorité politique justifie son pouvoir par l’existence de Dieu alors que les monarchies françaises justifiaient leur action politique par le fait qu’elles détiennent leur pouvoir par dieu.
La gran diferencia con Calvino es que no justifica ninguna acción en nombre de Dios, el cursor no está en el mismo lugar, es el uso de este principio lo que es diferente, la instrumentalización de este principio difiere por Calvino y por aquellos que afirman ser de derecho divino.


Il y a quelque chose de la volonté de Dieu dans toute autorité politique, mais cela ne justifie pas qu’elle puisse tout faire.
En otras palabras, Calvino hace de Dios la base teológica del poder político mientras que el rey de Francia hace la base política del poder teológico; Calvino no quiere que el poder político y la autoridad justifiquen su poder por la existencia de Dios mientras que las monarquías francesas justifican su acción política por el hecho de que mantienen su poder a través de Dios.


{{citation bloc|Il s’ensuit autre chose : honorant et respectant ainsi les autorités, nous devons leur obéir en observant leurs ordonnances, soit en payant les impôts, soit en prenant en charge une tâche qui relève de la défense commune, soit en obéissant à tout autre ordre (…) Que personne ne se trompe à ce sujet. Puisqu’on ne peut pas résister aux gouvernants sans résister à Dieu, s'il semble possible de résister à un gouvernement faible et dépourvu d’autorité, prenons garde parce que Dieu est fort et assez armé pour punir le mépris que l’on a de ses ordonnances. De plus, dans cette obéissance, j'inclus la mesure que doivent avoir, dans les affaires publiques, les citoyens privés (…) Je veux dire que les particuliers n’ont pas à se mettre en action sans intermédiaire.}}
Hay algo de la voluntad de Dios en cada autoridad política, pero eso no justifica que pueda hacerlo todo.


Nous devons obéissance à l’autorité politique et aux gouvernants, nous ne devons pas lui résister sans intermédiaire. Quelque part, il montre que de la non-résistance est passée à la non-résistance sans recourir à un intermédiaire ce qui retourne le problème. Cela va lui permettre de clairement reconnaître la possibilité de résister, il retourne l’argument de la non-résistance, mais pas à n’importe quelle condition.
{{citation bloc|Sigue otra cosa: honrando y respetando así a las autoridades, debemos obedecerlas observando sus ordenanzas, ya sea pagando impuestos, ya sea asumiendo una tarea que forma parte de la defensa común, ya sea obedeciendo cualquier otra orden (...) Que nadie se equivoque en este asunto. Ya que no podemos resistir a los gobernantes sin resistir a Dios, si parece posible resistir a un gobierno débil sin autoridad, tengamos cuidado porque Dios es lo suficientemente fuerte y armado para castigar el desprecio a sus ordenanzas. Además, en esta obediencia, incluyo la medida que los ciudadanos privados deben tener en los asuntos públicos (...) Quiero decir que los individuos no tienen que actuar sin un intermediario.}}


Calvin affirme que tout pouvoir vient de dieu, c’est une folie de résister aux autorités politiques, il ajoute que c’est une folie de résister sans intermédiaires : il ouvre la porte à la possibilité de résister, mais pas à n’importe quelles conditions.  
Debemos obedecer a la autoridad política y a los gobernantes, no debemos resistir sin un intermediario. De alguna manera muestra que la no resistencia ha pasado de la no resistencia a la no resistencia sin un intermediario, lo que da la vuelta al problema. Esto le permitirá reconocer claramente la posibilidad de resistencia, le da la vuelta al argumento de la no resistencia, pero no bajo ninguna condición.


Dans le sous-chapitre XXXI – titre ; Calvin est confronté à la question de savoir s’il n’y a pas de situations dans lesquelles on doit résister, il ne peut conclure qu’on ne peut jamais résister.
Calvino afirma que todo el poder viene de Dios, es una locura resistir a las autoridades políticas, añade que es una locura resistir sin intermediarios: abre la puerta a la posibilidad de la resistencia, pero no bajo cualquier condición.  


Comme c’est une pensée de l’ordre il veut encadrer la résistance, il est hostile à la résistance, mais on s’aperçoit qu’il n’y est pas hostile mais il veut encadrer la résistance en recourant à des intermédiaires.  
En el subcapítulo XXXI - título; Calvino se enfrenta a la cuestión de si no hay situaciones en las que uno debe resistir, no puede concluir que uno no puede resistir nunca.


{{citation bloc|En effet, s'il existait, il notre époque des magistrats établis pour let défense du peuple afin de réfréner la trop grande ambition ou la liberté des rois - comme il en existait autrefois chez les Spartes, avec les éphores, chez les Romains avec leurs défenseurs populaires et chez les Athéniens avec leurs démarques et, comme aujourd’hui dans chaque royaume lorsque les trois états sont assemblés - je ne leur défendrais pas du tout de s'opposer et de résister à l’intempérance ou à la cruauté des rois dans l'exercice de leur fonction. J’estime même que, s’ils voyaient combien les rois maltraitaient abusivement le pauvre peuple et faisaient comme si cela n'était pas, cette attitude devrait être accusée de parjure et de trahison vis-à-vis de la liberté du peuple, alors qu'ils devaient se reconnaître en avoir été ordonnés les protecteurs par la volonté de Dieu.}}
Como es un pensamiento de orden quiere enmarcar la resistencia, es hostil a la resistencia, pero nos damos cuenta de que no es hostil a ella sino que quiere enmarcar la resistencia utilizando intermediarios.  


Calvin ouvre la porte à certaines conditions de manière encadrée notamment à la résistance au roi et particulièrement à certains rois qui abusent de leur pouvoir et de leur autorité. La résistance est possible, mais à certaines conditions, les rois qui n’ont pas été institués par Dieu, mais dont une partie du pouvoir repose sur des fondements théologiques ont trahi la volonté de Dieu en se comportant de manière abusive ; à ce titre l’adage omni potestas a deo ne joue plus.
{{citation bloc|En efecto, si en nuestra época hubiera magistrados establecidos en defensa del pueblo para frenar la ambición desmesurada o la libertad de los reyes -como lo hubo en la antigüedad entre los espartanos con sus efes, entre los romanos con sus defensores populares y entre los atenienses con sus demarcaciones y, como hoy en día en todos los reinos cuando se reúnen los tres estados- no les prohibiría en absoluto que se opusieran y resistieran a la intemperancia o a la crueldad de los reyes en el ejercicio de su cargo. Incluso pienso que, si vieran cómo los reyes maltrataron abusivamente al pobre pueblo y actuaran como si no fuera así, esta actitud debería ser acusada de perjurio y traición contra la libertad del pueblo, cuando deberían reconocer que fueron ordenados protectores de la misma por voluntad de Dios.}}


Au sous-chapitre XXXIII Les limites de notre obéissance aux hommes il faut retenir :
Calvino abre la puerta, bajo ciertas condiciones, a la resistencia al rey y en particular a ciertos reyes que abusan de su poder y autoridad. La resistencia es posible, pero bajo ciertas condiciones, los reyes que no fueron instituidos por Dios, pero cuyo poder se basa en parte en fundamentos teológicos, han traicionado la voluntad de Dios al comportarse de manera abusiva; por lo tanto, el adagio omni potestas a deo ya no se aplica.


{{citation bloc|S’ils viennent à nous commander des choses contre le Seigneur, nous ne devons pas le supporter. Il ne faut, en ce domaine, n’avoir aucun égard à la dignité des supérieurs, que l’on respecte, lorsqu’elle est soumise à la puissance de Dieu, qui est la seule véritable au-dessus de toutes les autres.}}
En el subcapítulo XXXIII "Los límites de nuestra obediencia a los hombres" debemos recordar..:


Cet argument est une réponse de l’argument de Luther, c’est la résistance en cas de blasphème ou en cas de décision politique qui nous invite à renoncer et à renier notre foi. Dans ce texte Calvin essaie de tenir une position médiane entre la nécessité d’obéissance à l’autorité politique et l’impossibilité d’obéir en toutes circonstances, il essaie de se situer « à la gauche de Luther ».
{{citation bloc|Si vienen a ordenarnos hacer cosas contra el Señor, no debemos soportarlo. No debemos tener en cuenta la dignidad de los superiores, que respetamos, cuando está sujeta al poder de Dios, que es el único poder verdadero por encima de todos los demás.}}


Il pense que le dogme de non-résistance prôné par Luther est sans avenir et erroné pais il ne veut pas allé jusqu’où vont les anarchistes radicaux.
Este argumento es una respuesta al argumento de Lutero de que es la resistencia en caso de blasfemia o en caso de una decisión política lo que nos invita a renunciar y negar nuestra fe. En este texto Calvino intenta mantener una posición intermedia entre la necesidad de obedecer a la autoridad política y la imposibilidad de obedecer en todas las circunstancias, intenta situarse "a la izquierda de Lutero".


« Oui » au principe de la résistance dans la mesure où elle est cadrée passant par des intermédiaires qui sont des magistrats, « non » à la révolte à tout prix et à la résistance en toutes circonstances.
Cree que el dogma de la no resistencia que defiende Lutero no tiene futuro y es erróneo, pero no quiere llegar tan lejos como los anarquistas radicales.


Calvin est entre Luther et le dernier groupe de protestants qui diront « oui » à la résistance en toute circonstance, ce sont les monarchomaques. Depuis Luther, il y a un glissement vers le droit de résistance qui n’est pas encore affirmé comme un droit, mais chez Calvin comme une possibilité, la résistance politique deviendra un droit avec la troisième vague de reformés qui feront de la résistance un vrai droit, ce sont les monarchomaques.
"Sí" al principio de resistencia en la medida en que se enmarca a través de intermediarios que son magistrados, "no" a la revuelta a toda costa y a la resistencia en todas las circunstancias.


= Les monarchomaques =
Calvino está entre Lutero y el último grupo de protestantes que dirá "sí" a la resistencia en todas las circunstancias, los monarchomaques. Desde Lutero, se ha producido un cambio hacia la derecha de la resistencia que aún no se afirma como derecho, pero en Calvino como posibilidad, la resistencia política se convertirá en un derecho con la tercera ola de reformadores que harán de la resistencia un derecho real, los monarcas.
* Article wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Monarchomaque
Si on traduit le terme monarchomaque cela est littéralement « qui est contre les magistrats ». Les monarchomaques vont jouer un rôle important dans la définition du droit de résistance tant important dans le concept d’État. Si Luther et Calvin ont été plus « tièdes », si Calvin a ouvert la possibilité à la résistance et à la désobéissance civile, il appartient aux monarchomaques d’apposer une véritable théorie politique de la résistance.


Pourquoi ? Comment se fait-il que dans les années 1570 les théories de la résistance émergent ?
= Los monarcómacos =


Il y a des raisons liées au contexte : Luther écrit en 1520 – 1523, Calvin entre 1520 – 1536, il se passe un certain nombre d’évènements dans le contexte qui explique le virage et la radicalisation des protestants ; c’est le contexte des guerres de religion.
Si traducimos el término monarcómacos es literalmente "quien está en contra de los magistrados". Los monarcómacos jugarán un papel importante en la definición del derecho a la resistencia que es tan importante en el concepto de estado. Si Lutero y Calvino fueron más "tibios", si Calvino abrió la posibilidad de la resistencia y la desobediencia civil, depende de los monarcómacos presentar una verdadera teoría política de la resistencia.


À partir de 1540 en Europe, dans le Saint Empire Romain Germanique, en France et un peu en Angleterre, il y a des authentiques guerres de religions entre catholiques et protestants.
¿Por qué? ¿Por qué es que en la década de 1570 surgieron teorías de resistencia?


[[File:Peace-of-augsburg 1555.jpg|thumb|left|200px|Representatives of the German estates at the Augsburg conference discuss the possibilities of a religious peace.]]
Hay razones contextuales: Lutero escribió en 1520 - 1523, Calvino entre 1520 - 1536, hay una serie de acontecimientos en el contexto que explica el giro y la radicalización de los protestantes; es el contexto de las guerras de religión.


Les reformés doivent défendre leur foi donc ils se radicalisent politiquement ; les guerres de religion en Allemagne sont très importantes et closes en 1555 presque 20 ans après la publication de l’ouvrage de Calvin, le Saint Empire romain germanique qui vit ces guerres de religion de façon importante voit la paix arriver à Augsbourg qui scelle le destin du Saint Empire Romain Germanique entre État protestant et État catholique selon [https://fr.wikipedia.org/wiki/Cujus_regio,_ejus_religio le principe « Cujus regio, ejus religio »] qui veut dire « à chaque règne sa religion », cela revenait à dénoncer le principe suivant : on adopte la religion du prince de l’État dans lequel on vit.  
A partir de 1540 en Europa, en el Sacro Imperio Romano Germánico, en Francia y hasta cierto punto en Inglaterra, hubo auténticas guerras de religión entre católicos y protestantes.


C’est une division confessionnelle à la [https://fr.wikipedia.org/wiki/Paix_d%27Augsbourg paix d’Augsbourg de 1555].
[[File:Peace-of-augsburg 1555.jpg|thumb|left|200px|Los representantes de los estados alemanes en la conferencia de Augsburgo discuten las posibilidades de una paz religiosa.]]


L’Angleterre connaît aussi comme le Saint Empire Romain Germanique des affrontements à partir de 1535 entre protestants, anglicans et catholiques ; les choses s’apaisent à partir de 1547 et surtout à partir de l’avènement d’Élisabeth I d’Angleterre qui à partir des années 1560 apaise et protège les protestants et leur donne des droits.
Los reformados tienen que defender su fe, por lo que se radicalizan políticamente; las guerras religiosas en Alemania son muy importantes y se cerraron en 1555 casi 20 años después de la publicación de la obra de Calvino, el Sacro Imperio Romano Germánico, que vive estas guerras religiosas de manera importante, ve llegar a Augsburgo la paz que sella el destino del Sacro Imperio Romano Germánico entre los estados protestantes y católicos según [https://es.wikipedia.org/wiki/Cuius_regio,_eius_religio el principio "Cujus regio, ejus religio"] que significa "a cada reino su religión", era como denunciar el siguiente principio: uno adopta la religión del príncipe del estado en el que vive.  


À partir de 1555 et 1560, l’Allemagne et l’Angleterre sont plus ou moins apaisées en ce qui concerne les guerres de religions ; un arrangement a été trouvé afin de vivre ensemble et vivre sa foi.
Esta es una división confesional en la [https://es.wikipedia.org/wiki/Paz_de_Augsburgo Paz de Augsburgo de 1555].  


Le pays qui n’a pas conclu d’accord est la France qui entre en guerre de religion à partir de 1540, les guerres de religions font rage en France pendant 30 – 40 ans, des régions passent sous la domination politique des protestants, d’autres qui restent fidèles au catholicisme.
Inglaterra, como el Sacro Imperio Romano Germánico, también experimentó a partir de 1535 enfrentamientos entre protestantes, anglicanos y católicos; las cosas se calmaron a partir de 1547 y especialmente desde el advenimiento de Isabel I de Inglaterra que, a partir de 1560, apaciguó y protegió a los protestantes y les dio derechos.


[[Fichier:Francois Dubois 001.jpg|thumb|200px|Le massacre de la Saint-Barthélemy joua un rôle essentiel dans l'émergence des thèses monarchomaques.]]
Entre 1555 y 1560, Alemania e Inglaterra se apaciguaron más o menos en lo que respecta a las guerras de religión; se llegó a un acuerdo para vivir juntos y vivir la propia fe.


Il faut retenir la date de 1572 qui est la date du massacre de la Saint Barthélémy où des dignitaires protestants sont assassinés par des dignitaires catholiques, ce massacre va véritablement affoler le monde protestant, ce n’est pas pour rien que les ouvrages monarchomaque nous allons voir furent publier.  
El país que no llegó a un acuerdo fue Francia, que entró en una guerra religiosa a partir de 1540, las guerras de religión hicieron estragos en Francia durante 30 - 40 años, algunas regiones quedaron bajo el dominio político de los protestantes, otros permanecieron fieles al catolicismo.


Il faut résister à la monarchie française qui ne veut pas laisser de droits aux protestants, il faut résister, à partir d’une résistance religieuse les monarchomaques vont proposer une résistance politique. Les monarchomaques en France à partir de 1560 après le massacre de la Saint Barthélémy - les reformés français - vont se réveiller et lutter pour leur survie.
[[Fichier:Francois Dubois 001.jpg|thumb|200px|La masacre del día de San Bartolomé jugó un papel esencial en el surgimiento de las tesis monarcómacos.]]


Les monarchomaques qui sont théoriciens du droit de résistante sont François Hotman qui publie en 1573 une année après la Saint Barthélémy ''Franco-Gallia'', Theodore de Bèze qui publie en 1574 ''Du droit des magistrats sur leurs sujets'', en 1579 on suppose qu’il est un texte signé Junius Brutus est Hubert Languet qui publie un pamphlet qui s’intitule ''Défense de la liberté contre les tyrans.'' Que ce soit la ''Franco-Gallia, Du droit des magistrats sur leurs sujets'' et ''Défense de la liberté contre les tyrans,'' ont marqué la pensée des monarchomaques et fait avancer la théorie du droit de résistance''.''
Es necesario conservar la fecha de 1572 que es la fecha de la masacre de San Bartolomé donde los dignatarios protestantes son asesinados por los dignatarios católicos, esta masacre realmente asustará al mundo protestante, no es por nada que las obras monarchomaque que vamos a ver fueron publicadas.  


Les monarchomaques sont des protestants reformés radicaux qui veulent défendre le droit.  
Hay que resistir a la monarquía francesa que no quiere dejar los derechos a los protestantes, hay que resistir, a partir de una resistencia religiosa los monárquicos propondrán una resistencia política. Los monarcas en Francia a partir de 1560 después de la masacre de San Bartolomé - los franceses reformados - se despertarán y lucharán por su supervivencia.


La première remarque est que ces traités n’ont pas de finalité démocratique, il ne faut pas faire des monarchomaques les premiers démocrates des temps modernes, il ne s’agit pas de défendre la souveraineté du peuple, il s’agit avant tout de défendre le droit à l’existence de la foi reformée et du protestantisme, c’est une question de survie religieuse, ils n‘ont pas d’ambitions politiques autres que défendre la religion réformée.
Los monarcómacos teóricos del derecho de resistencia son François Hotman que publica en 1573 un año después de San Bartolomé "Franco-Gallia", Theodore de Bèze que publica en 1574 "Du droit des magistrats sur leurs sujets", en 1579 se supone que se trata de un texto firmado Junius Brutus y Hubert Languet que publica un folleto titulado "Défense de la liberté contre les tyrants". "Franco-Gallia, Du droit des magistrats sur leurs sujets" y "Défense de la liberté contre les tyrants", marcaron el pensamiento de los monarcas y avanzaron la teoría del derecho a la resistencia.


C’est un conflit spirituel qui motive les monarchomaques, pas un conflit politique ; leurs intentions ne sont pas a priori politiques.
Los monarcómacos son protestantes reformados radicales que quieren defender la ley.  


Au moment où ils obtiennent gain de cause avec l’Édit de Nantes de 1598, leurs revendications s’estompent parce qu’ils ont eu des garanties religieuses importantes ; leur motivation est essentiellement religieuse et non pas politique ce qui ne veut pas dire qu’on va instrumentaliser leur théorie en politique.
La primera observación es que estos tratados no tienen ningún propósito democrático, no debemos hacer de los monarcas los primeros demócratas de los tiempos modernos, no se trata de defender la soberanía del pueblo, se trata sobre todo de defender el derecho a la existencia de la fe reformada y del protestantismo, se trata de la supervivencia religiosa, no tienen más ambición política que la de defender la religión reformada.


La deuxième remarque est qu’on trouve chez les monarchomaques un certain nombre d’idées :
Es un conflicto espiritual que motiva a los monarcas, no un conflicto político; sus intenciones no son a priori políticas.
*ils sont tous partisans de l’idée que le gouvernement qu’il soit roi ou plusieurs personnes ne peut tout faire, le gouvernement a passé un contrat avec les gouvernés ; pour les monarchomaques ils ont une vision du pouvoir politique contractualise, le prince ne peut pas tout faire religieusement et politiquement, il est tenu par un contrat qu’il a passé avec ses gouvernés.
*un souverain, prince, roi indigne qui ne respecte pas les termes du contrat c’est-à-dire le respect, la justice et l’équité, peut être déposé soit renversé ; cette idée est la résistance possible, certains iront même comme Junius Brutus jusqu’à défendre l’idée qu’on peut tuer un roi qui ne respecte pas un certain nombre de règles fondamentales et qui devient un tyran, ils sont partisans de tyrannicide.
*Fondamentalement, ils appuient leurs arguments sur la tradition scholastique. On trouve beaucoup d’arguments scholastique, c’est-à-dire qui mettent en avant l’importance des institutions et des constitutions de l’équilibre des pouvoirs beaucoup plus que sur les vertus et les qualités des gouvernants. Les monarchomaques ne sont pas tant intéressés de savoir qu’un gouvernement a des peurs ou n’en a pas, mais ils sont intéressés à créer un système qui garantisse des droits. Beaucoup de leurs arguments vont être pris à partir de 1648 pour toute la problématique du droit des minorités, on va y puiser des arguments qui visent à garantir des droits constitutionnels aux minorités.  


La troisième remarque est qu’au fond ils ont une vision du mot « peuple » très traditionnelle. En d’autres termes, le peuple, pour un monarchomaque, est pris dans son ensemble en tant que corps politique, comme une personne morale. C’est une sorte de communauté. En aucun cas lorsqu’un monarchomaque parle de peuple, il pense individu autonome qui se pensent comme peuple.
En el momento en que ganaron su caso con el Edicto de Nantes de 1598, sus reivindicaciones se desvanecieron porque tenían importantes garantías religiosas; su motivación es esencialmente religiosa y no política, lo que no significa que su teoría se instrumentalizará en la política.
 
La segunda observación es que encontramos entre los monarcas un cierto número de ideas:
*Todos son partidarios de la idea de que el gobierno, ya sea un rey o varias personas, no puede hacerlo todo, el gobierno ha hecho un contrato con los gobernados; para los monarcas tienen una visión de poder político contractualizado, el príncipe no puede hacerlo todo religiosa y políticamente, está obligado por un contrato que ha hecho con sus gobernados.
*un soberano, príncipe, rey indigno que no respeta los términos del contrato, es decir, el respeto, la justicia y la equidad, puede ser depuesto o derrocado; esta idea es la posible resistencia, algunos incluso llegarán a defender, como Junius Brutus, la idea de que se puede matar a un rey que no respeta un cierto número de reglas fundamentales y que se convierte en un tirano, son partidarios del tiranicidio.
*Fundamentalmente, basan sus argumentos en la tradición escolástica. Hay muchos argumentos escolásticos, es decir, argumentos que destacan la importancia de las instituciones y las constituciones en el equilibrio de poder mucho más que en las virtudes y cualidades de los gobernantes. A los monárquicos no les interesa tanto saber que un gobierno tiene o no temores, sino que les interesa crear un sistema que garantice los derechos. Muchos de sus argumentos se tomarán a partir de 1648 para toda la cuestión de los derechos de las minorías, argumentos que pretenden garantizar los derechos constitucionales de las minorías.
 
El tercer punto es que básicamente tienen una visión muy tradicional de la palabra "gente". En otras palabras, el pueblo, para un monarcómacos, es tomado en su conjunto como un cuerpo político, como una persona jurídica. Es una especie de comunidad. En ningún caso cuando un monarcómacos habla de personas, piensa en individuos autónomos que se consideran a sí mismos como un pueblo.


== François Hotman - Franco-Gallia, 1573 ==
== François Hotman - Franco-Gallia, 1573 ==
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[[Fichier:François Hotman.jpg|thumb|François Hotman.]]
[[Fichier:François Hotman.jpg|thumb|François Hotman.]]


* Article wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Hotman
Hay cuatro argumentos que son indicativos de la posición constitucional de los monarcómanos.
 
Cuando Hotman publica "Franco-Gallia", obra que tuvo un gran éxito, se remonta a la historia de Francia para ir en contra de la idea de que el rey tiene todos los poderes, cuando leemos la constitución francesa nos damos cuenta de que la monarquía franca era electiva, elegida por los órganos del Estado, la dimensión de la elección se ha perdido con el tiempo; la monarquía francesa debe basarse en el principio electivo.  


On trouve quatre arguments qui sont révélateurs de la position constitutionnelle des monarchomaques.
El segundo argumento es que el poder real en Francia siempre ha estado limitado por un Consejo Público que representa a los diferentes elementos de la población del reino, los Estados Generales. Hotman dice que el rey afirma tener todos los poderes, pero en primer lugar la constitución no lo dice y en el pasado había instituciones que limitaban el poder del rey.


Lorsque Hotman publie ''Franco-Gallia'', ouvrage qui eut un fort succès, il se replonge dans l’histoire de France pour aller contre l’idée que le roi détient tous les pouvoirs, lorsqu’on lit la constitution française on se rend compte que la monarchie franque était élective, élue par des corps de l’État, la dimension de l’élection s’est perdue avec le temps ; la monarchie française doit être fondée sur le principe électif.  
El tercer argumento es que cuando lees con atención la constitución francesa, que en ese momento eran las leyes fundamentales del reino, te das cuenta de que el Consejo Público tenía el imperium, el verdadero poder soberano, la soberanía no la tenía de hecho el rey solo: el poder del rey era limitado.


Le deuxième argument est que le pouvoir royal a toujours été en France limité par un Conseil Public qui représente les différents éléments de la population du royaume, ce sont les États généraux. Hotman dit que le roi prétend avoir tous les pouvoirs, mais d’abord la constitution ne l’indique pas et autrefois des institutions limitaient le pouvoir du roi.
El cuarto argumento es que, básicamente, el rey no podía tomar decisiones importantes en materia de impuestos, política exterior, etc. sin el acuerdo de este Consejo Público; la imagen que pinta Hotman es una que provocó muchas críticas en su momento por parte de los partidarios de la ley y del poder centralizado y monárquico.


Le troisième argument est lorsqu’on lit attentivement la constitution française, qui était à l’époque les lois fondamentales du royaume, on se rend compte que le Conseil Public détenait l’imperium, le vrai pouvoir souverain, la souveraineté n’était en fait pas détenue par le roi seul : le pouvoir du roi était limité.
Propone una lectura radicalmente diferente de las leyes que los juristas reales estaban haciendo. Su trabajo hará mucho ruido, desafiará la autoridad del rey.  


Le quatrième argument est qu’au fond, le roi ne pouvait pas prendre de décisions importantes concernant les impôts, la politique étrangère, etc. sans l’accord de ce Conseil Public ; le tableau que nous dépeint Hotman est un tableau qui provoque à l’époque beaucoup de critiques des partisans du droit et d’un pouvoir centralisé et monarchique.
Básicamente, Hotman desarrollará una teoría de la supremacía del cuerpo intermedio que es, en cierto modo, el antepasado de la teoría de la soberanía popular.  


Il propose une lecture radicalement différente des lois que les juristes royaux faisaient. Son ouvrage ferra beaucoup de bruit, il va contester l’autorité du roi.  
Decir que el rey no tiene sólo la soberanía, sino que está dentro de un consejo, una "asamblea" que delega algunos de sus poderes al rey es una idea nueva e innovadora, especialmente una idea radical que va en contra de la ideología dominante de la monarquía francesa.


Fondamentalement, Hotman va développer une théorie de la suprématie du corps intermédiaire qui est d’une certaine manière l’ancêtre de la théorie de la souveraineté populaire.  
El rey no tiene todos los poderes y el rey no puede hacerlo todo porque la monarquía al principio era una monarquía limitada en su poder.


De dire que le roi n’a pas la souveraineté seule, mais qu’elle est au sein d’un conseil, d’une « assemblée » qui délègue certaines de ses compétences au roi et une idée nouvelle et novatrice, surtout c’est une idée radicale qui va à l’encontre de l’idéologie dominante de la monarchie française.
== Theodore de Bèze - Sobre el derecho de los magistrados sobre sus súbditos, 1574 ==


Le roi n’a pas tous les pouvoirs et le roi ne peut pas tout faire parce que la monarchie au départ était une monarchie limitée dans son pouvoir.
[[Fichier:Bèze, Théodore de (1519-1605) - 1596 - inc Boissard, J.J Bibliotheca chalcographica -1652-69.gif|thumb|Retrato de Théodore de Bèze en 1596.]]


== Théodore de Bèze - Du droit des magistrats sur leurs sujets, 1574 ==
Este texto es un desarrollo del proyecto de Calvino sobre el derecho de resistencia; publicó en 1574 la Ley de la Magistratura, que es el primer tratado que define las condiciones para el ejercicio del derecho de resistencia.


[[Fichier:Bèze, Théodore de (1519-1605) - 1596 - inc Boissard, J.J Bibliotheca chalcographica -1652-69.gif|thumb|Portrait de Théodore de Bèze en 1596.]]
Su obra es un auténtico tratado de resistencia, Theodore de Bèze está marcado por Hotman.
* Article wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9odore_de_B%C3%A8ze
Ce texte est un développement de l’ébauche que Calvin avait fait sur le droit de résistance; il publie en 1574 du droit des magistrats qui est le premier traité qui définit les conditions d’exercice du droit de résistance.  


Son ouvrage est un authentique traité de résistance, Théodore de Bèze est marqué par Hotman.
El punto de partida de Theodore de Bèze es en primer lugar la afirmación de que hay que obedecer a Dios y que todo el poder viene de Dios, él le da la vuelta a este adagio.


Le point de départ de Théodore de Bèze est tout d’abord l’affirmation qu’on doit obéir à dieu et que tout pouvoir vient de dieu, il retourne cet adage.
Si todo el poder viene de Dios, significa que hay circunstancias en las que el hombre debe desobedecer la ley humana en el nombre mismo de su fidelidad a Dios; si todo el poder viene de Dios, hay casos o situaciones en las que el hombre debe desobedecer no la ley divina sino la ley humana. Es porque Dios tiene el poder que uno puede desobedecer un poder humano, uno simplemente no puede desobedecerlo y resistirlo de ninguna manera.


Si tout pouvoir vient de Dieu, cela signifie qu’il existe des circonstances où l’homme doit désobéir à la loi humaine au nom même de sa fidélité à dieu ; si tout pouvoir vient de dieu, il y a des cas ou des situations où l’homme doit désobéir non point à la loi divine, mais à la loi humaine. C’est parce que dieu détient le pouvoir qu’on peut désobéir à un pouvoir humain, simplement on ne peut pas lui désobéir et lui résister de n’importe quelle manière.
Su tratado sobre la resistencia es muy marcado, defiende dos ideas que retoman en particular la teoría del contrato: en primer lugar, hay una primera idea de que el tirano por usurpación debe ser depuesto, distingue dos formas de tiranía, él puede ser depuesto y hay que resistir al tirano legítimo, es decir el que ha heredado legítimamente el trono, pero se convierte en un tirano en el ejercicio mismo del poder.


Son traité de résistance est extrêmement marqué, il défend deux idées reprenant notamment la théorie du contrat : il y a tout d’abord une première idée que le tyran par usurpation doit être déposé, il distingue deux formes de tyrannies, il peut être déposé et il faut résister au tyran légitime c’est-à-dire celui qui a légitimement hérité du trône, mais devient un tyran dans l’exercice même du pouvoir.
En Francia, el hijo del rey sucede al rey, el tirano legítimo es un tirano que es legítimo en el sentido de que tiene derecho a reinar, pero se convierte en un tirano en el ejercicio mismo del poder.


En France, le fils du roi succède au roi, le tyran légitime c’est un tyran qui est légitime en ce sens qu’il a le droit de régner, mais devient un tyran dans l’exercice même du pouvoir.
Hasta él un tirano por usurpación podría ser depuesto, pero lo que es nuevo con De Bèze es que un rey legítimamente coronado también puede ser depuesto y puede ser resistido.


Jusqu’à lui un tyran par usurpation pouvait être déposé, en revanche ce qui est nouveau avec De Bèze est qu’un roi légitimement couronné peut également être déposé et on peut lui résister.
La segunda idea es que no se le puede resistir de ninguna manera, en Theodore de Bèze los intermediarios son los magistrados inferiores.  


La deuxième idée est qu’on ne peut lui résister de n’importe quelle manière, chez Théodore de Bèze les intermédiaires sont les magistrats inférieurs.  
Theodore de Bèze está a favor de la resistencia política a través de los magistrados inferiores.  


Théodore de Bèze est favorable à la résistance politique par l’intermédiaire des magistrats inférieurs.  
{{citation bloc|Este es el origen de las Repúblicas y Potestades reportadas por buenas razones a Dios, quien no es el autor de todo el bien. Lo que Homero mesmes coaguló bien y quiso delcarar, llamando a los Infantes Reyes de Júpiter y pastores de los pueblos.}}


{{citation bloc|Telle est donc l’origine des républiques et Potentats rapportée pour bonne raison à Dieu aucteur de tout bien. Ce qu’Homere mesmes a bien congeu et voulu delcarer, appelant les Rois nourrissons de Jupiter et pasteurs des peuples.}}
Desde este punto de vista De Bèze es bastante clásico, todo el poder viene de Dios. Sin embargo, comenzó su capítulo con una frase importante.


De ce point de vue De Bèze est tout à fait classique, tout pouvoir vient de dieu. Il a tout de même commencé son chapitre par une phrase importante.
{{citation bloc|por lo tanto, que los pueblos no son creados para los magistrados, sino magistrados para los pueblos.}}


{{citation bloc|par conséquent que les peuples ne sont pas créés pour les magistrats, mais au contraire les magistrats pour les peuples.}}
Los papeles no deben ser invertidos, los reyes están para servir al cuerpo político y no al revés, los magistrados tienen deberes hacia el cuerpo político.


Il ne faut pas inverser les rôles, les rois sont là pour servir le corps politique et non l’inverse, les magistrats ont des devoirs vis-à-vis du corps politique.
{{citation bloc|Por lo tanto, todos confiesan, cuando se trata de hablar del deber de los magistrados, que es permisible admitirlos, o incluso, si es necesario, retirarlos francamente cuando se equivocan en su cargo. Pero si se trata de reprimir o castigar, según sus propios méritos, a los tiranos que se manifiestan, hay algunos que encomiendan de tal manera la paciencia y las oraciones a Dios, que llaman sediciosos, y condenan como falsos cristianos a todos los que presentan sus cuellos.}}


{{citation bloc|Chacun doncq confesse, quand il est question de parler du devoir des magistrats, qu’il es loisible de les admonnester, voire mesmes en un besoin les reprendre franchement quand ils se fourvoient de leur office. Mais s’ils es question de reprimer ou mesmes chastier selon leurs demerites les tyrans tous manifestes, alors il y en a qui recommandent tellement la patience et les prieres à Dieu, qu’ils appellent seditieux, et condamnent comme faux chrestiens, tous ceux qui presentent leur col.}}
Es una crítica apenas velada a Lutero, critica a todos los que quieren resistir o quejarse, algunos recomiendan la paciencia y la oración hasta el punto de decir que los que quieren resistir se equivocan.


C’est une critique de Luther à peine voilée, il critique tous ceux veulent résister ou se plaindre, certains recommandent la patiente et la prière au point que de dire que ceux qui veulent résister se trompent.
{{citation bloc|Este pasaje es muy resbaladizo, y una vez más pido a los lectores que recuerden lo que dije un poco antes, para que al final no saquen conclusiones erróneas de lo que tengo que decir sobre este punto. Alabo, por tanto, que la paciencia cristiana es una virtud muy recomendable entre todas las demás, y reconozco que es necesario animar a los hombres en ella, como si fuera la que se llevara el premio de la dicha eterna. Detesto las sediciones y toda confusión, como monstruos horribles (...) Niego que por todo esto no sea lícito que los pueblos oprimidos usen remedios justos en conjunción con el arrepentimiento y la penitencia; y estas son las razones en las que me baso.}}


{{citation bloc|Ce passage st fort glissant, et pourtant je prie derechef les lecteurs se souvenir de ce que j’ai dit un peu auparavant, à la fin de ne tirer mauvaise consequence de ce que j’ai à dire sur ce point. Je louë doncques la patience chrestienne comme tres recommaendable entre toutes autres vertus, et recognoi qu’il y faut songneusement encourager les hommes, comme estant celle qui emporte le pris de la félicité eternelle. Je deteste les seditions et toute confusion, comme monstres horribles (…) je nie que pour tout cela il ne soit licite aux peuples oppressez d’une tyrannie toute manifeste d’user de justes remedes conjoints avec la repentance et les pieres ; et voici les raisons sur lesquelles je me fonde.}}
No es cierto que no podamos resistir, hay casos en los que podemos y debemos resistir.  


Cela n’est pas vrai qu’on ne peut résister, il y a des cas où l’on peut résister et où l’on doit résister.  
Por otra parte, el caso y el rey que se ha convertido en un tirano en el ejercicio mismo de su poder, hay claramente casos en los que es necesario y es un deber resistir; no se puede simplemente tomar las calles, De Bèze es un pensamiento de orden, por eso hay que recurrir a los magistrados intermedios que son la correa de transmisión entre el poder político y el cuerpo político.  


En revanche, le cas et le roi qui est devenu un tyran dans l’exercice même de son pouvoir, il y a clairement des cas où il faut et c’est un devoir de résister ; on ne peut tout simplement descendre dans la rue, De Bèze est une pensée de l’ordre c’est pourquoi il faut recourir aux magistrats intermédiaires qui sont la courroie de transmission entre le pouvoir politique et le corps politique.  
El deber de los súbditos hacia el soberano legítimo se ha convertido en un tirano manifiesto, es necesario recurrir a los magistrados subordinados e inferiores. Los magistrados son los verdaderos receptáculos de la resistencia del pueblo.


Quel est le devoir des subjets envers le souverain legitime estant devenu tyran manifeste, il faut recourir aux magistrats subalternes et inférieurs. Ce sont les magistrats qui sont véritablement le réceptacle de la résistance des populations.
{{citation bloc|Llego ahora a los Magistrados inferiores, que están como en un grado subordinado, entre el soberano de la casa de un Rey, y asignan más bien a un Rey que al Reino de un Rey, pero los que tienen los cargos públicos y estatales, ya sea en lo que se refiere a la administración de la Justicia, o a causa de la guerra, reclaman para esta causa en una monarquía Oficiales de la corona, y más bien del Reino del Rey que del Rey, siendo estas dos cosas muy diferentes.}}


{{citation bloc|Je vien maintenant aux Magistrats inférieurs et qui sont comme en degré subalterne, entre le souverain de la maison d’un Roi, et plustot affectez à un Roi qu’à un Roiaume, mais ceux-là qui ont les charges publiques et de l’Estat, soit touchant l’administration de Justice, soit du fait de la guerre, appelez pour ceste cause en une monarchie Officiers de la couronne, et plustot du ROiaume que du Roi, estant cces deux choses bien differentes.}}
El magistrado inferior es el oficial de la corona, es el magistrado que representa al rey, es el representante del rey, no es el príncipe o la alta nobleza, sino que es una nobleza inferior y sobre todo gente que ocupa un cargo político importante y representa a la corona.


Le magistrat inférieur est l’officier de la Couronne, c’est le magistrat qui représente le roi, c’est le représentant du roi, ce n’est pas le prince ni la haute noblesse, mais c’est une petite noblesse et surtout des gens qui occupent une fonction politique importante et représentant de la couronne.
De Bèze va más allá, afirma una idea esencial: si los magistrados inferiores son el canal a través del cual el cuerpo político puede quejarse y resistir las decisiones del rey, lo son porque son custodios de una parte de la soberanía, son poseedores de una parte de la soberanía.


De Bèze va plus loin, il affirme une idée essentielle : si les magistrats inférieurs sont le canal par lequel le corps politique peut se plaindre et résister aux décisions du roi, ils le sont parce qu’ils sont dépositaires d’une partie de la souveraineté, ils sont détenteur d’une partie de la souveraineté.
{{citation bloc|permanecen en sus estamentos tal como son, como también la soberanía permanece en su totalidad (...) Pero de un costo, entonces que estos oficiales inferiores del reino han recibido, en virtud de la soberanía, la observación y el mantenimiento de las leyes entre los que están comprometidos con ellos, a los que incluso están obligados por semental (de los cuales no pueden absolverlos del golpe de estado, (¿Quién de Rey se convirtió en Tirano, y transgrede manifiestamente las condiciones en las que fue recibido como Rey y bajo las que juró) ¿no es razonable, por todo derecho divino y humano, que se permita algo a tales Magistrados inferiores por el deber de su juramento y la conversación de las leyes, más que a los que son en absoluto privados y sin cargo?}}


{{citation bloc|ils demeurent en leurs estats tels qu’ils estoient, comme aussi la souveraineté demeure en son entier (…) Mais d’une costé, puis que ces officiers inférieurs du roiaume on receu, de par la souveraineté, l’observation et maintenance des loix entre ceux qui leur sont commus, à quoi-mesmes ils sont astreints par sement (duquel ne les peut absoudre la coulpe de celui, qui de Roi est devenu Tyran, et transgresse manifestement les conditions sous lesquelles il avoit esté receu Roi et lesquelles il avoit jurees) n’est-il pas raisonnable, par tout droit divin et humain, que quelque chose soit permise à tels inférieurs Magistrats pour le devoir de leur serment et conversation des loix, plus qu’à ceux qui sont du tout personnes privees et sans charge ?}}
Ya que tienen un pedazo de soberanía, ¿no tienen un papel que desempeñar?


Comme ils ont une parcelle de souveraineté n’ont-ils pas un rôle à jouer ?
{{citation bloc|Por lo tanto, digo que, si se reducen a tal necesidad, están obligados (medidos por las armas si es posible) a proveer contra una manifiesta Tiranía, para la salvación de aquellos que tienen a su cargo.}}


{{citation bloc|je di donc que, s’ils sont reduits à telle necessité, ils sont tenus (mesmes par armes si fait se peut) de pourvoir contre une Tyrannie toute manifeste, à la salvation de ceux qu’ils ont en charge.}}
En ciertas circunstancias, incluso mediante el uso de las armas, los magistrados inferiores o subordinados tienen el deber, incluso mediante el uso de las armas, de resistir o incluso de deponer al tirano legítimo, ciertamente al principio, pero que se va alejando poco a poco y cuyo poder se convierte poco a poco en arbitrario y abusivo.  


Dans certaines circonstances mêmes par l’utilisation des armes, les magistrats inférieurs ou subalternes ont le devoir, de résister même par les armes de résister voir de déposer le tyran légitime, certes au départ, mais qui à peu à peu dérive et dont le pouvoir et peu à peu devenu arbitraire et abusif.  
Se reconoce el derecho de resistencia e incluso se convierte en un deber de resistencia para estos magistrados inferiores.


Le droit de résistance est reconnu et devient même un devoir de résistance pour ces magistrats inférieurs.
Un autor llegará a decir que el derecho de resistencia es un derecho sagrado aunque le cueste la vida al tirano, otro dirá que se puede matar al tirano que se aprovecha de las reglas por medios arbitrarios, que es el último de los monarcas.  


Un auteur ira jusqu’à dire que le droit de résistance est un droit sacré même si cela coûte la vie au tyran, un autre dira qu’on peut tuer le tyran qui se prévaut des règles par l’arbitraire, c’est le dernier des monarchomaques.  
Theodore de Bèze había derribado y abierto el camino al derecho de resistencia, convirtiéndolo en un deber en el que los individuos pasan por los magistrados inferiores para resistir.


Théodore de Bèze avait basculé et ouvert la voie au droit de résistance en en faisant un devoir où les individus passent par des magistrats inférieurs pour résister.
Lutero dice claramente que no a la resistencia en la política, pues Calvino en algunos casos sólo abriendo la puerta a una serie de excepciones, de Bèze dice que hay que resistir bajo condiciones específicas.  


Luther dit clairement non à la résistance en politique, pour Calvin dans certains cas seulement en ouvrant la porte à une série d’exceptions, de Bèze dit qu’il faut résister à des conditions de mise en œuvre précise.  
El libro de Junius Brutus de 1579 "Defendiendo la libertad de los tiranos" nos ayuda a entender la ruptura radical del derecho de resistencia; este libro es muy importante.


L’ouvrage Défense de la liberté contre les tyrans de Junius Brutus de 1579 permet de comprendre la rupture radicale du droit de résistance ; cet ouvrage est très important.
== Junius Brutus - Defensa de la libertad contra los tiranos, Vindiciae contra tyrannos, 1579 ==


== Junius Brutus - Défense de la liberté contre les tyrans, Vindiciae contra tyrannos, 1579 ==
Esta obra es la más popular, la que ha tenido también un eco, si no mayor que la obra de teoría de Bèze de 1574 titulada ''Du droit des magistrats sur leurs sujets'' (La ley de los magistrados sobre sus súbditos). Esta obra ha sido editada y reeditada 23 veces, traducida a siete idiomas, pero sobre todo será reeditada en lenguas vernáculas como el inglés siete veces, el francés seis veces y el alemán tres veces.  
* Article wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vindiciae_contra_tyrannos
Cet ouvrage est l’ouvrage le plus populaire, celui qui a eu un écho aussi si ce n’est pas plus grand que l’ouvrage de 1574 de théorie de de Bèze intitulé ‘’Du droit des magistrats sur leurs sujets’’. Cet ouvrage est édité et réédité 23 fois, traduit dans sept langues, mais surtout il sera réédité dans des langues vernaculaires comme l’anglais sept fois, le français six fois, et l’allemand trois fois.  


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C’est un pamphlet anonyme intitulé ''Vindiciae contra tyrannos'' signé Junius Brutus qui est dans sa forme un ouvrage classique qualifié de scholastique, il pose des questions et donne des réponses très méthodiques ; le monarchomaque qui en est l’auteur soit Hubert Languet soit Du Plessis-Mornay, le protestant à l’origine de cet ouvrage adopte une formule très scholastique dans la construction même de son pamphlet.
Es un folleto anónimo titulado ''Vindiciae contra tyrannos'' firmado por Junius Brutus que es en su forma una obra clásica calificada de escolástica, hace preguntas y da respuestas muy metódicas; el monarca que es el autor ya sea Hubert Languet o Du Plessis-Mornay, el protestante en el origen de esta obra adopta una fórmula muy escolástica en la construcción de su folleto.


Ces questions sont au nombre de quatre :  
Hay cuatro preguntas de este tipo:  
*les sujets doivent-il obéir a un prince qui ordonne quelque chose qui va à l’encontre des lois de dieu ? Luther s’était déjà posé la question en tranchant par la négative, mais c’est une question que les monarchomaques se posent également, tous les partisans de la réforme vont se poser cette question.
*¿Tienen los súbditos que obedecer a un príncipe que ordena algo que va en contra de las leyes de Dios? Lutero ya se había hecho la pregunta al decidir en negativo, pero es una pregunta que los monárquicos se hacen también, todos los partidarios de la reforma se harán esta pregunta.
*est-il légitime de résister à un prince qui s’écarte de la loi de dieu ?
*¿Es legítimo resistirse a un príncipe que se desvía de la ley de Dios?*
*est-il légitime de résister à un prince qui opprime le corps politique soit qui fait montre d’autorité et d’autoritarisme ?
*¿Es legítimo resistirse a un príncipe que oprime el cuerpo político o que muestra autoridad y autoritarismo?
*les monarques voisins peuvent-ils venir à la rescousse de sujets et d’individus tyrannisés dans leur propre pays ?  
*¿Pueden los monarcas vecinos venir al rescate de sujetos e individuos tiranizados en su propio país?  


Les réponses sont : « non », « oui », « oui », « oui ».
Las respuestas son "no", "sí", "sí","sí".


« Non » à la première question, Junius Brutus est dans la tradition luthérienne et calviniste, « oui » il est légitime de résister à un principe qui s’écarte de la loi de Dieu, « oui » pour Junius Brutus très clairement, et pour la dernière question la réponse est « oui ».
"No" a la primera pregunta, Junius Brutus está en la tradición luterana y calvinista, "sí" es legítimo resistirse a un principio que se desvía de la ley de Dios, "sí" para Junius Brutus muy claramente, y para la última pregunta la respuesta es "sí".


La partie la plus intéressante de ces questions est les deux dernières plus précisément ; de poser la question et de dire qu’il est légitime de résister à un prince qui opprime l’État et sans mentionner un prince qui viole les lois de Dieu, montre que la théorie de la résistance et le principe de résistance en politique est une vision séculière.
La parte más interesante de estas preguntas son las dos últimas más precisamente; hacer la pregunta y decir que es legítimo resistir a un príncipe que oprime al Estado y sin mencionar a un príncipe que viola las leyes de Dios, muestra que la teoría de la resistencia y el principio de la resistencia en la política es una visión secular.


C’est la première fois dans l’histoire de la philosophie et notamment de la philosophie politique qu’une théorie séculière ne justifie pas la résistance du point de vue de la violation des lois divines, mais dit que si on ne me respect pas en tant qu’être il et possible de résister au pouvoir.
Es la primera vez en la historia de la filosofía y especialmente de la filosofía política que una teoría secular no justifica la resistencia desde el punto de vista de la violación de las leyes divinas, sino que dice que si no se me respeta como ser es posible resistirse al poder.


Pour affirmer cette vision séculière, il faut souligner le mot consentement ; le monarchomaque qui écrit ce texte défend une vision séculière de la résistance et une vision de l’autorité politique qui repose sur le consentement du corps politique.
Para afirmar esta visión secular, la palabra consentimiento debe ser subrayada; el monárquico que escribe este texto defiende una visión secular de la resistencia y una visión de la autoridad política basada en el consentimiento del cuerpo político.


Autrement dit, il est très clairement affirmé qu’un monarque est au service du corps politique dont il détient le pouvoir, d’une certaine manière le corps politique, le monarque n’est que le représentant du corps politique qui lui a délégué le pouvoir.
En otras palabras, se afirma muy claramente que un monarca está al servicio del cuerpo político cuyo poder ostenta, en cierto modo el cuerpo político, el monarca es sólo el representante del cuerpo político que le ha delegado el poder.


Cette vision est importante parce que pour la première fois dans l’histoire de la pensée jusque il y a véritablement des théoriciens de la politique et du droit qui affirme que l’autorité politique suprême ne détient pas son pouvoir d’une quelconque hérédité, mais détient avant tout son pouvoir du consentement du corps politique qui lui a délégué ce pouvoir.  
Este punto de vista es importante porque, por primera vez en la historia del pensamiento, hay teóricos políticos y jurídicos que afirman que la autoridad política suprema no detenta su poder por ninguna herencia, sino que lo detenta sobre todo por el consentimiento del órgano político que le ha delegado ese poder.  


L’imperium soit la souveraineté n’est pas détenu par la monarchie, mais par le corps politique qui véritablement délègue l’exercice de cette souveraineté au monarque.  
El imperio, o la soberanía, no está en manos de la monarquía, sino del cuerpo político que delega el ejercicio de esa soberanía al monarca.  


Fort logiquement, la conclusion est sans appel, si on délègue le pouvoir est qu’on abuse de la délégation de ce pouvoir, alors celui qui en a hérité peut être tué ; ce texte fait l’apologie du tyrannicide de l’autorité politique devenue tyran qui peut être éliminé en vertu du principe fondateur du consentement.  
Lógicamente, la conclusión es indiscutible: si se abusa de la delegación del poder, se puede matar al que lo heredó; este texto es una apología del tiranicidio de la autoridad política que se ha convertido en un tirano que se puede eliminar en virtud del principio fundador del consentimiento.  


Junius Brutus passe d’un droit de résistance à un devoir de résistance, c’est un ouvrage novateur.
Junius Brutus pasa de un derecho de resistencia a un deber de resistencia; es una obra innovadora.


La quatrième question ouvre la porte à l’internationalisation du conflit entre protestants et catholiques, d’internationaliser le combat des calvinistes qui doivent faire appel à des monarques protestants qui pourraient les aider.
La cuarta pregunta abre la puerta a la internacionalización del conflicto entre protestantes y católicos, para internacionalizar la lucha de los calvinistas que tienen que apelar a los monarcas protestantes que podrían ayudarles.


Les deux grandes puissances en 1579 en Europe sont l’Angleterre et les Provinces unies libérées du joug espagnol devenues indépendantes ; l’argument vise très clairement à dire que si les protestants français sont sujets à de l’arbitraire, il est de leur devoir de faire appel à un prince protestant afin de leur venir en aide.  
Las dos grandes potencias de Europa en 1579 eran Inglaterra y las Provincias Unidas liberadas del yugo español, que se habían independizado; el argumento es muy claro: si los protestantes franceses están sujetos a la arbitrariedad, es su deber apelar a un príncipe protestante para que los ayude.  


{{citation bloc|Nous auons montré ci deant, que c’est Dieu qui inflitue les Rois, qui les eflit, qui leur donne les Royaumes. Maintenant nous difons, que c’eft le peuple qui eftablit les Rois, qui leur met les fceptres és mains, & qui par fes fuffrages aprouve leur election.}}
{{citation bloc|Hemos demostrado aquí que es Dios quien influye en los Reyes, quien los elige, quien les da los Reinos. Ahora decimos que es el pueblo el que establece los Reyes, el que pone los grilletes en sus manos, y el que por festividades aprueba su elección.}}


Si tout pouvoir vient de dieu, les rois ne tiennent leur pouvoir que du corps politique et par le consentement du peuple.
Si todo el poder viene de Dios, los reyes derivan su poder sólo del cuerpo político y por el consentimiento del pueblo.


{{citation bloc|Alors du confentement de tout le pleuple, Saul, dit l’hiftoire, fut nommé Roy.}}
{{citation bloc|Entonces, de la confluencia de toda la plebe, Saúl, dijo el hiftoire, se llamó Roy.}}


Saint Paul doit sa nomination au consentement du corps politique.  
San Pablo debe su nombramiento al consentimiento del cuerpo político.  


{{citation bloc|en fomme, puis qu’il n’y eut iamais homme, qui nafquift avec la couronne fur la tefte, & le fsceptre en la main, que nul ne peut eftre Roy de par foy ni regner fans peuple : & qu’au contraire le peuple puiffe eftre peuple fans Roy, & ait efté long temps auant qu’auoir des Rois, c’eft chofe trefaffeure, que tout Rois ont efté premierement eftablis par le peueple.}}  
{{citation bloc|en la forma, entonces que nunca hubo un hombre, que nunca huyó con la corona en su mano, y el cetro en su mano, que nadie puede eftre Roy de par foy ni regner a los fans de la gente: y que por el contrario la gente puede eftre los fans de la gente Roy, y han sido durante mucho tiempo en el conocimiento de que cuando los Reyes, es un privilegio, que todos los Reyes han sido establecidos por primera vez por el pueblo.}}  


C’est un discours « pseudo-révolutionnaire », c’est chose assurée que tout roi a été établi par le peuple.  
Es un discurso "pseudo-revolucionario", es algo seguro que todo rey fue establecido por el pueblo.  


{{citation bloc|Or ,ce que nous difons de tout le peuple vniuerfellement, doit eftre auffi entendu, comme dit a efté en la feconde Queftion, de ceux qui en tout royaume ou ville reprefentent legitimement le corps du peuple, & qui ordinairement font appelez les Officiers du roaume () les Officiers du royaume, reçoyuét leur autorité du peuple, en l’enffemblee generale des Eftats.}}
{{citation bloc|Ahora, lo que decimos de todo el pueblo vniuerfellement, debe ser escuchado, como se dijo en la segunda pregunta, de aquellos que en cada reino o ciudad legítimamente representan el cuerpo del pueblo, y que ordinariamente llaman a los Oficiales del reino (...) los Oficiales del reino, recibieron su autoridad del pueblo, en la asamblea general de los Eftates.}}


II y a l’idée de la représentation en politique qui est affirmée ici ; les représentants légitimes du corps du peuple sont les officiers du peuple.
Se afirma aquí la idea de la representación en la política; los legítimos representantes del cuerpo del pueblo son los funcionarios del pueblo.


Il y a l’ébauche de l’idée de représentation politique :
Está el borrador de la idea de la representación política:


{{citation bloc|Si le prince pourfuit , & ne fe foucie point des diuerfes remonftrances qu’on luy aura faites, ains vife feulemét à ce but de pouvoir comettre impunément tout le mal qui luy plaira : alors il eft coupable de tyranie, & peut-on pratiquer cotre luy tout ce que le droit & une iufte violéce permettent cotre un tyran.}}
{{citation bloc|Si el príncipe huye, y no le importan las dierfecciones de remordimiento que se le hacen sufrir, entonces es culpable de tiranía, y se puede practicar contra él todo lo que la ley y una ley violada permiten contra un tirano.}}


Il y a l’affirmation du droit et du devoir de résistance.
Se afirma el derecho y el deber de la resistencia.


{{citation bloc|Davantage, nous auons prouvé que que tous Rois reçoiuent leur dignité Royale de la main du peuple : que tout peuple confideré en un corps eft par deffus & plus grand que le Roy : qu’iceluy Roy eft tant feulement premier fouuerain fouuerneur & feruiteur du Royaume, qui n’a pour maiftre & vray Seigneur que le peuple.}}
{{citation bloc|Además, hemos demostrado que todos los reyes reciben su dignidad real del pueblo: que todo el pueblo se confía en un cuerpo eftus y más grande que el rey: que este Roy es el primer fuererain fuerneur & feruiteur ardiente del reino, cuyo único verdadero señor es el pueblo.}}


Le souverain est le peuple et parce qu’il est souverain il peut déposer et tuer le roi usurpateur ; toute cette vision est explicitée aux pages 210, 211 et 212 Junius Brutus va justifier la nécessité de tuer le roi tyran. La souveraineté du peuple est déléguée dans la personne du monarque qui détient son pouvoir que par le consentement et que Rousseau appelle la volonté populaire.
El soberano es el pueblo y por ser soberano puede deponer y matar al rey usurpador; toda esta visión se explica en las páginas 210, 211 y 212 donde Junius Brutus justificará la necesidad de matar al rey tirano. La soberanía del pueblo se delega en la persona del monarca que ostenta su poder sólo por consentimiento y que Rousseau llama la voluntad popular.


Ce dernier pamphlet monarchomaque eut un retentissement colossal, avec lui s’achève la vaste réflexion depuis Luther sur les conditions de résistance en politique.
Este último panfleto monárquico tuvo repercusiones colosales, y con él termina la vasta reflexión desde Lutero sobre las condiciones de la resistencia en la política.


Avec Junius Brutus s’achève la vision la plus radicale du droit de résistance qui est devenue un devoir de résistance. Les monarchomaques ouvrent la voie à un déplacement de l’idée même de souveraineté ; pour Junius Brutus de dire que les rois détiennent le pouvoir de la volonté du peuple est un renversement capital et fondamental du pouvoir politique. C’est une vision plus radicale et ascendante du pouvoir qui se dessine et qui avec les monarchomaque et plus précisément Theodore de Bèze et Junius Brutus s’imposent.
Con Junius Brutus termina la visión más radical del derecho de resistencia que se ha convertido en un deber de resistencia. Los monárquicos allanan el camino para un desplazamiento de la idea misma de soberanía; para Junius Brutus decir que los reyes tienen el poder de la voluntad del pueblo es un derrocamiento capital y fundamental del poder político. Es una visión más radical y ascendente del poder que está tomando forma y que, junto con los monarcas, y más precisamente Teodoro de Beso y Junius Brutus, se está imponiendo.


Ces ouvrages vont marquer les esprits provoquant une secousse dans l’ordre conceptuel ; il appartiendra à un homme de reprendre la main et de clarifier cette notion de souveraineté qui avait complètement quitté le pouvoir royal afin de se retrouver dans le corps politique, c’est Jean Bodin.
Estas obras marcarán las mentes causando una sacudida en el orden conceptual; le corresponderá a un hombre retomar la mano y aclarar esta noción de soberanía que había abandonado completamente el poder real para encontrarse en el cuerpo político, es Jean Bodin.


= Anexos =
= Anexos =

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Lutero (1483 - 1546) y los principios del luteranismo[modifier | modifier le wikicode]

No podemos entender el concepto de Estado si estamos satisfechos con la contribución de Maquiavelo; también debemos mirar la contribución de la Reforma. Este pensamiento surge en Alemania en la década de 1520 y un hombre jugará un papel crucial, que es Lutero.

Lutero es la segunda "pieza" de la presentación. Primero discutiremos su teoría y luego las implicaciones políticas de su teoría.

Biografía[modifier | modifier le wikicode]

Martin Luther.

Martín Lutero nació en Eisleben, Turingia, el 10 de noviembre de 1483, en el seno de una familia de origen campesino y fue una figura destacada de la Reforma Protestante.

Hijo de un minero que había alcanzado cierta riqueza material, asistió muy pronto a la escuela municipal de latín, y luego a la escuela de la catedral de Mansfeld, donde recibió una educación humanística (1491-1497). Continuó sus estudios en Eisenach, donde aprendió a dominar el latín y el alemán, y a la edad de 17 años ingresó en la Universidad de Erfurt, donde se licenció en artes (humanidades), lo que le valió el título de Master of Arts en 1505.

Mientras que su padre tenía la intención de que estudiara leyes, lo cual empezó en mayo de 1505, decidió, después de una grave crisis personal, entrar en el monasterio agustino de Erfurt a mediados de julio de 1505.

Ordenado sacerdote, comenzó los estudios teológicos en el verano de 1507 en Erfurt; continuó sus estudios en la Universidad de Wittenberg, donde fue promovido a doctor en teología en octubre de 1512 y se le concedió una cátedra de Sagrada Escritura. En esta capacidad, enseñó y comentó durante años las diversas partes del Antiguo y Nuevo Testamento, cuya primera traducción alemana realizó a partir de 1521.

El Papa firmando y vendiendo indulgencias visto como el Anticristo por Lucas Cranach el Viejo según el Passional Christi und Antichristi (1521) de Martín Lutero.

Después de un viaje, por los asuntos de su orden, a Roma en 1510, donde el espectáculo de la Corte Pontificia del Renacimiento no dejó de edificarlo, se sintió profundamente conmovido por la campaña de indulgencias lanzada por el Papa León X en 1515, cuando comenzó su curso sobre la Epístola a los Romanos, se familiarizó con ciertas corrientes místicas y tomó conciencia de lo que sería su revelación fundamental: la justificación por la fe.

Su desarrollo interior le llevó a tomar una postura pública contra las indulgencias, colocando 95 tesis sobre la virtud de las indulgencias el 31 de octubre de 1517, a las puertas de la iglesia del castillo y de la Universidad de Wittenberg.

Invitado a retractarse, se negó, participó en algunas disputas públicas en 1518-1519 y terminó siendo condenado por el Papa en la Bula Expurge Domine del 15 de junio de 1520, que quemó públicamente en Wittenberg en diciembre.

Fue el mismo año en que publicó sus grandes escritos reformistas en los que exponía su concepción de la fe y de la Iglesia: el Llamamiento a la nobleza cristiana de la nación alemana sobre la enmienda del estado cristiano, el Preludio del cautiverio babilónico de la Iglesia y el Sobre la libertad del cristiano.

La Biblia alemana de Lutero.

Fue convocado a comparecer ante la Dieta Imperial por el Emperador Carlos V. Fue a Worms a mediados de abril de 1521, donde dio testimonio de su fe. Pronto fue desterrado del Imperio, pero sólo debía su vida al Elector de Sajonia, que lo hizo secuestrar y esconder en el castillo de Wartburg (1521-1522). Aunque comienza su traducción alemana de la Biblia, sus tesis pronto dan lugar a interpretaciones radicales, tanto entre los anabaptistas como entre los campesinos que esperan una reforma social.

Volviendo a la vida pública, Lutero, que deja el hábito monástico en 1524 y se casa con una ex cisterciense, Katarina Von Bora, en 1525, se ve obligado a clarificar sus tesis en un sentido autoritario, subrayando la necesidad del poder temporal y el deber de sumisión a él: Sincera amonestación a todos los cristianos para que se cuiden de todos los disturbios y revueltas" (1522); "Tratado de Autoridad Temporal" (1523); "Exhortación a la paz en respuesta a los Doce Artículos de los Campesinos de Suabia" (1525); Contra los saqueos y las bandas de asesinos de campesinos (1525), Misiva sobre el duro panfleto contra los campesinos (1525) y Si el pueblo de la guerra también puede estar en un estado de felicidad (1526). Siempre más conservador en el plano político y social, Lutero también entra en conflicto sobre la cuestión del libre albedrío con Erasmo (Du libre arbitre (1524)), a la que responde con su tratado Du serf-arbitre (1525); no avanza sin embargo hacia una reforma relativamente más moderada en el plano religioso, apoyándose en los Príncipes Temporales para la organización externa de la Iglesia.

Continuando con su trabajo como traductor de la Biblia al alemán y profesor en la Facultad de Teología de Wittenberg y publicando su tratado "Sobre los concilios y la Iglesia" y su Comentario sobre el Génesis, los últimos años de la vida de Lutero están sin embargo nublados por polémicas cada vez más virulentas con sus oponentes.

Muere el 18 de febrero de 1546 en su ciudad natal, dejando una inmensa obra de teólogo, exégeta, liturgista y polemista, pero también de jurista y político, que incluye casi cien volúmenes de octavo.

Al publicar unos años después del príncipe sus Noventa y cinco tesis en 1517, Lutero desafió el orden católico medieval y lanzó un ataque radical contra la iglesia.

Este ataque radical tendrá inmensas consecuencias en el orden político. No se puede entender la visión política de Lutero sin entender sus premisas teológicas.

Hay que llamar la atención sobre dos puntos; la teología luterana en su núcleo se basa en una visión muy oscura, desesperada y pesimista de la naturaleza humana. Esta visión desesperada se refleja en dos rupturas en la teología de la época, es decir, en el orden del conocimiento religioso.

La primera ruptura es la de Santo Tomás de Aquino, considerado como uno de los padres de la Iglesia Católica, que sobre todo afirmó y reafirmó que el hombre es capaz de comprender el mundo a través de su razón. De alguna manera el hombre está naturalmente dotado de razón y puede entender el mundo en el que vive, a diferencia de Lutero.

La segunda ruptura es que él, como Maquiavelo unos años antes que él, romperá muy claramente con el ideal humanista de la autonomía de la voluntad; los humanistas habían afirmado que los individuos son autónomos en su voluntad de dirigir nuestras vidas, somos dueños de nuestro propio destino.

Para Lutero hasta 1517 - 1518, mientras el hombre es libre en los asuntos cotidianos, es totalmente incapaz de asegurar su salvación y elegir su destino de cualquier manera.

Lutero afirma que es pretencioso querer conocer los designios de Dios, "deus absconditus", hay un dios misterioso en algún lugar que sabe y nosotros no sabemos; el segundo adagio en el que Lutero basa su teología es que si el hombre no puede hacer nada, si el hombre no puede conocer su destino, no es autónomo en el manejo y control de su destino es porque dios tiene un diseño impenetrable, pero sobre todo puede hacerlo todo, "omni potestas a deo", todo el poder viene de dios.

De alguna manera, todo el poder viene de Dios, somos absolutamente incapaces de controlar nuestro destino y nuestra salvación.

Es cierto que Lutero está obligado a defender una idea que le obsesionará, si no podemos controlar nuestro destino porque los planes de Dios son impenetrables, si todo el poder viene de Dios y no podemos de ninguna manera decidir su destino y su futuro, entonces ¿cómo puede el hombre ser salvado, cómo podemos explicar que algunos hombres se salven y otros no?

Lutero, hasta 1517 - 1518, basará su teoría en el dogma de la predestinación.

En algún lugar, el hombre, para Lutero, está predestinado, Dios ha decidido quién puede tener su gracia y quién no.

Esta visión es más bien maniquea y desesperante, por lo que la conclusión lógica de tal visión de la relación entre él y los hombres lleva a Lutero a adoptar la doctrina de la predestinación.

Lutero, frente a esta visión bastante deprimente del mundo, se dio cuenta de que iba un poco contra la pared con esta visión predeterminada.

De 1517 a 1518, evolucionó, el hombre pragmático evolucionó, queriendo criticar a la Iglesia Católica, reformar la religión basando su propia doctrina en la predestinación no es muy alentador.

Tratar de convencer a la gente de que se está defendiendo un nuevo enfoque de la religión mientras se defiende el dogma de la predestinación no es convincente. El pragmatismo de Lutero lleva al hombre de vuelta a su visión.

A partir de 1520, propone una doctrina completamente nueva, que es la doctrina de la justificación por la fe.

Esta doctrina de la justificación por la fe que surge en los escritos de Lutero a partir de 1518 se puede resumir en cierto modo en dos puntos.

Básicamente, si el hombre no puede recibir su salvación a través de sus propias acciones, si Dios lo decide todo porque omni potestas a deo, si el hombre no puede recibir su salvación a través de sus propias acciones, en cambio puede recibir la gracia de Dios, es decir, su fe en Dios en algún lugar salva al hombre.

En otras palabras, expresar la propia fe, rezar y creer atraerá la atención de Dios hacia nosotros y de alguna manera atraerá la gracia de Dios y nos liberará de nuestros pecados.

La fe es una elección humana, pero también es un regalo de Dios.

La segunda observación para explicar lo que quiere decir con justificación por la fe es que el hombre es siempre un pecador.

El hombre sigue siendo un profundo pecador para Lutero, y la única oportunidad que tiene para la salvación es creer y expresar su fe en voz alta y clara para atraer la atención de Dios.

Esta doctrina es muy importante en el orden teológico e irá de la mano y tendrá dos consecuencias esenciales.

  • es una nueva visión de la iglesia que está emergiendo, si el hombre debe atraer la mirada de dios, si la fe del hombre debe asegurarle la mirada de dios ya no necesita un intermediario para hablar con dios y actuar entre él y dios, habla directamente con dios, la primera consecuencia teológica y algo política es que hay dios y los fieles y ya no intermediarios, es un ataque frontal a la tradición de la iglesia vigente en ese momento.
  • Ya no es una visión vertical de la iglesia con Dios, el sacerdote y el hombre, sino una versión horizontal que surge donde hay hombres y sirvientes de Dios en igualdad de condiciones.

Estas dos consecuencias son importantes porque nos ayudan a entender la teoría política que surgió gradualmente en Lutero de 1518 a 1519. Si la iglesia ya no tuviera razón de ser, entonces las relaciones de poder cambiarían.

Filosofía luterana: Teología[modifier | modifier le wikicode]

La cuestión es saber qué han aportado los reformados al pensamiento político y a la filosofía; hay una reflexión sobre el derecho a la resistencia. ¿Cómo llegó la teología de Lutero a una reflexión sobre el derecho a la resistencia?

La filosofía luterana se basa en los principios de la justificación de la doctrina por la fe, la visión pesimista del mundo y de las personas, esta visión que se basa en la voluntad de autonomía individual omni potestas a deo, esta afirmación de Lutero le permite tener una visión pesimista casi deprimente de la naturaleza humana.

La teología luterana tiene esta visión más bien pesimista de la naturaleza humana, lo que lleva a Lutero a proponer también una nueva visión de la iglesia. En el orden teológico, para Lutero, puesto que a través de la oración y la fe podemos atraer la atención de Dios y su gracia para que ya no necesitemos un intermediario, tal afirmación implica una redefinición de la estructura de la iglesia, que hasta 1517 sirvió como intermediaria entre los hombres y Dios.

La iglesia que está emergiendo gradualmente tiene, por lo tanto, un propósito diferente, pero también una estructura diferente. Lutero es muy consciente de que los fieles necesitan una institución para encontrarse a sí mismos, pero si ya no desempeña el papel de intermediario entre Dios y los hombres, desempeña un papel mucho más organizativo, existe y debe existir para asegurar el bautismo, el matrimonio y los servicios funerarios, pero la dimensión sagrada de la iglesia con Lutero está muy atenuada.

Estas tres grandes proposiciones teológicas, estas posturas teológicas, tienen implicaciones políticas. ¿Cuáles son las implicaciones políticas de la teología luterana?

Vemos estas implicaciones en dos textos de los cuales se pueden extraer cuatro implicaciones políticas de la teología luterana:

La primera implicación es un rechazo masivo y marcado de cualquier papel jurisdiccional, cualquier poder de la iglesia en asuntos temporales, en otras palabras, el mundo de la iglesia debe contentarse con organizar y cuidar el mundo espiritual, pero no debe pretender de ninguna manera interferir con el poder de los que están en el poder temporal. Esta es una estricta separación de los dos poderes espirituales y temporales, pero sobre todo es una afirmación de la imposibilidad del poder espiritual de invadir el poder temporal.

La segunda consecuencia es el rechazo de la crítica al orden legal de la iglesia, el llamado derecho canónico, que es la ley de la iglesia que rige las relaciones dentro de la propia iglesia, en algunas facultades de derecho todavía hay cátedras de derecho canónico. La consecuencia política es el rechazo de esta ley canónica, la ley de los romanos debe ser descartada porque es falsa y no tiene una base legal y religiosa coherente.

La tercera consecuencia política de esta nueva visión del mundo es la contrapartida de la primera consecuencia, si los dos poderes se separan, si el poder espiritual no debe invadir el poder temporal, el poder temporal no debe intentar influir en los asuntos de la iglesia; la autoridad política es independiente y debe permanecer independiente de la autoridad religiosa.

La cuarta consecuencia que se desprende en cierta medida de la primera y la tercera es la afirmación del poder temporal como que tiene que desempeñar un papel político superior preeminente al poder espiritual; en algún lugar separa los dos poderes hasta el final de su lógica: si los dos poderes son diferentes, el poder político debe sin embargo dominar.

Surge la figura del príncipe cristiano, es esta noción la que une una idea política y una idea religiosa, el príncipe cristiano debe, sin invadir el orden espiritual, apoyar absolutamente la fe y el evangelio y seguir los mandamientos de Dios, siendo él mismo extremadamente piadoso y respetuoso de la religión cristiana. Esta idea del principio cristiano es bastante nueva; reúne la idea de que la autoridad política debe ejercer su poder político sin interferir con el poder religioso, pero al mismo tiempo debe defender un cierto número de valores; la idea de un político maquiavélico cuya moral es muy flexible y muy extraña a Lutero.

El príncipe cristiano debe ser un hombre fuerte, pero al mismo tiempo debe defender un cierto número de valores; no son valores humanistas, sino valores cristianos. Lógicamente y en cierto modo, es el antimachiavel, sí al principio, el que defiende los valores, pero no los valores humanistas, sino los valores cristianos.

Du serf-arbitre.

Que no haya confusión, Lutero tiene una concepción completamente separada del poder religioso y del poder político, la idea del príncipe cristiano no es la misma que la de juntarlo; está a favor de la autonomía política, pero defiende la idea de que el poder político debe promover los valores cristianos.

En otras palabras, no hay en la idea del príncipe cristiano la idea de mezclar el poder político y el religioso, pero hay la voluntad de un poder político que defiende los valores religiosos para quizás apoyar una cierta coherencia dentro de la sociedad.

Para Lutero, el príncipe es ante todo un príncipe, pero cristiano en el sentido de que debe defender los valores cristianos. En 1525, escribió una obra que critica a Erasmo denunciando los ideales humanistas de Erasmo, pero también el libre albedrío que para él es una aberración ya que estamos predeterminados por la voluntad de Dios, es el "Tratado del siervo-arbitrador".[4]

Poder espiritual y poder temporal[modifier | modifier le wikicode]

Lutero no tiene un pensamiento político en el sentido que lo tienen Aristóteles, Maquiavelo y Rousseau, pero Lutero es importante porque desarrolla una visión que le da al poder político y al príncipe cristiano un papel cada vez más importante; ¿se puede resistir a este príncipe cristiano? ¿Tiene el ciudadano un margen de mano de obra frente a esta figura del príncipe cristiano que emerge con un notable e importante poder? ¿Cuál es la posición de Lutero desde el punto de vista de la oposición política?

Lutero separó el poder y fortaleció el poder político, y la pregunta es si uno debe obedecer a este poder político. ¿Hay casos en los que los cristianos tienen derecho a desobedecer al príncipe cristiano?

La respuesta particular de Lutero es cada vez más ambigua; cuando se leen sus sermones y escritos religiosos, la respuesta que emerge es claramente no.

Es básicamente casi imposible para Lutero, excepto para el príncipe, ordenar la blasfemia o la negación de su fe, a menos que en un caso extremo Lutero no sea un seguidor de las teorías de la resistencia; en otras palabras, resistirse al gobernante es un error.

Tiene una posición ambigua que se ha convertido en un Lutero pragmático. Hay una razón para lo que ahora se llama el endurecimiento político de Lutero, la razón está relacionada con el contexto.

Facsímil de las 95 tesis.

Lutero lanza en 1517 sus Noventa y cinco Tesis Revolucionarias, que están claramente dirigidas a derrocar el poder político en Roma. Estas tesis tienen un efecto importante en Europa y en Alemania en particular, Lutero es convocado por el emperador Carlos V y es sometido a la pregunta, la iglesia interviene, Lutero es juzgado.

Abandona la corte del emperador entre 1519 y 1520, hay un complot para asesinarlo viendo el peligro que podría representar. Lo que realmente conmocionó a Lutero en ese momento fue el principio de indulgencia, la iglesia había establecido el sistema de indulgencia, que es la posibilidad de comprar su salvación por dinero, permitiendo que los fieles se sientan bien y que la iglesia llene sus arcas; este principio de indulgencia ofendió a Lutero.

La iglesia vio muy bien en Lutero el peligro, los primeros escritos contra el luteranismo los comparan con la Peste Negra, la iglesia percibió el poder de la palabra de Lutero, por eso trató de intervenir con el emperador.

Se salvó porque un elector alemán lo tomó bajo su protección, y pudo vivir protegido durante unos diez años. El Kaiser del Sacro Imperio Alemán fue elegido por siete electores. Uno de los siete príncipes electores tomó a Lutero bajo su protección. Lutero estaba protegido por un príncipe poderoso, Lutero había sido protegido por un gran número de príncipes alemanes que también se habían convertido por razones políticas porque esto creaba un contrapoder, de ahí la inversión de la teoría. Lutero vio rápidamente el interés político que podía sacar de esto.

Rebellious peasants surrounding a knight.

Entre 1524 y 1525 en Alemania hay en Suabia la revuelta de los campesinos de Suabia que encontraron en el luteranismo un cierto número de argumentos para rebelarse, la iglesia no debe tener más influencia en algunos casos, se puede resistir al príncipe. Hay revueltas campesinas muy importantes y Lutero se asustó, se dio cuenta de la lectura radical que se podía hacer de sus escritos teológicos.

A partir de ese momento, comenzó a formular la idea de que es erróneo oponerse al poder político, con raras excepciones, porque el poder viene de Dios y las políticas que se ponen en marcha tienen el poder de Dios.

Lutero se da cuenta de que su teología es revolucionaria, pero que una lectura radical de su teología puede llevar a interpretaciones muy poderosas y revueltas. El estado de las cosas es la voluntad de Dios y la voluntad de Dios no debe ser tocada.

Lutero escribió un libro en 1525 titulado "Contra los saqueos y las bandas de asesinos de los campesinos"; como buen pragmático, Lutero eligió su bando.

Lutero nos deja con una teología revolucionaria y una visión extremadamente fija de la política que no permite ni deja espacio para la resistencia individual al poder político.

Los sucesores de Lutero, los reformados, retomarán la teología luterana, pero defenderán el derecho a la resistencia.

A la Nobleza Cristiana de la Nación Alemana[modifier | modifier le wikicode]

A la Nobleza Cristiana de la Nación Alemana.

El discurso es un discurso eminentemente religioso, no se recurre como Maquiavelo a los escritos humanistas, las fuentes doctrinales de Lutero son las Sagradas Escrituras.

Los ejemplos que Lutero utiliza en ambos textos son ejemplos bíblicos, finalmente el vocabulario y las expresiones son ciertamente religiosas, pero escogidas metódicamente; Lutero sabe muy bien, invoca a Dios cuando es necesario invocarlo y no lo invoca cuando no es necesario invocarlo, es político cuando es necesario ser político.

Al principio del texto, la crítica institucional de la iglesia ya está muy clara.

« He reunido algunos artículos que se refieren a la enmienda del estado cristiano, para someterlos a la Nobleza Cristiana de la Nación Alemana, en caso de que le plazca a Dios utilizar el estado laico para ayudar a su Iglesia, ya que el estado eclesiástico, al que más bien debería corresponder esta tarea, ha demostrado ser completamente negligente en sus deberes. »

La iglesia ya no cumple su papel, Lutero recurre a la nobleza alemana para que desempeñe su papel político.

En esta primera página, vemos una crítica apenas velada a la posición autonomista y humanista que aboga por la autonomía de la voluntad.

« […] Dios no puede y no permitirá que emprendamos un buen trabajo, confiando únicamente en su razón y su poder. »

No podemos tomar decisiones importantes basándonos sólo en la razón.

« Cuanto mayor es el poder, mayor es la angustia si no se actúa con humildad y en el temor de Dios. Si los Papas y los Romanos han logrado hasta ahora con la ayuda del diablo sembrar la discordia entre los reyes, son capaces de hacerlo incluso ahora, si actuamos sin la ayuda de Dios, con nuestro propio poder y habilidad. »

Dios nos ayuda en nuestra acción.

« […] Los Romanistas se han rodeado de tres muros, gracias a los cuales han sido protegidos hasta ahora, y han impedido que nadie los reforme, por lo que toda la cristiandad ha llegado a un estado de decadencia espantoso.

En primer lugar, cuando se les hizo temer al poder temporal, se basaron en el principio de declarar que el poder temporal no tenía derechos sobre ellos, pero que el poder espiritual era superior al poder temporal. »

Lutero quiere reequilibrar las cosas, es cierto que la división entre el poder espiritual y el temporal es muy antigua, pero con el tiempo la iglesia ha afirmado que el poder temporal sólo puede existir a través de él, entre el año 800 y el año 1400 la iglesia afirmó su poder sobre el poder político, ambos poderes según Lutero deben limitarse a su papel.

« En segundo lugar, cuando se les amonesta con la Sagrada Escritura, establecen por el contrario que nadie tiene derecho a interpretar la Sagrada Escritura excepto el Papa. »

Estamos en una crítica de un dogma muy importante, es el dogma de la infalibilidad, es la idea de que la interpretación de las Sagradas Escrituras sólo puede ser hecha por la iglesia y sus sirvientes, Lutero critica la pretensión de la exclusividad de la verdad.

« Tercero, que los amenacen con un Concilio e inventen que nadie puede llamar a un Concilio excepto el Papa. »

Tienen una visión extremadamente estrecha del poder y eso es un error.

Afrontemos primero el primer muro, que es la idea de que la iglesia debe tener una influencia en el poder temporal.

« Por lo tanto, al consagrar, el Obispo no hace otra cosa que si, en lugar de toda la asamblea, eligiera a alguien de entre la multitud de los que tienen igual poder y le ordenara ejercer ese mismo poder en lugar de los otros, así como si diez hermanos, hijos reales, también herederos, eligieran a uno de ellos para que gobierne en su lugar sobre la herencia, serían siempre reyes e iguales en poder, mientras que el oficio de gobernar se le confiaría a uno. »

Lo que Lutero quiere decir es que una auténtica iglesia debería basarse idealmente en la igualdad de los fieles en la medida en que el obispo podría elegir a uno u otro para servir como sacerdote, para Lutero todos somos potenciales sacerdotes.

« Ya que todos somos igualmente sacerdotes, nadie debe darse a conocer o comprometerse, sin haber sido autorizado o elegido por nosotros, a hacer lo que todos por igual tenemos el poder de hacer. »

Básicamente, hay una idea muy hermosa de que la iglesia es una iglesia que tiene que proceder en algún lugar por elección. Lo que está emergiendo es una visión horizontal de la iglesia donde las relaciones son mucho menos jerárquicas.

« De esto se deduce que entre laicos, sacerdotes, príncipes, obispos y, como se dice, entre el clero y el siglo, no hay realmente ninguna otra diferencia excepto la que proviene de la función o tarea y no del estado. »

Es una visión funcionalista de los individuos, uno es un sacerdote porque es una función; esta idea es muy importante y aún hoy en día. Es una visión funcional del poder.

« El segundo muro es aún menos sólido y aguanta aún menos: a saber, que pretenden ser los únicos maestros de la Escritura, aunque no la estudien nunca en vida, se arrogan la autoridad exclusiva y nos hacen aumentar con palabras insolentes que el Papa no puede equivocarse en el campo de la fe, sea mala o buena, pero no pueden aportar a esto el más mínimo principio de prueba. »

La crítica de Lutero es que la iglesia reclama el monopolio de la interpretación. En una época en la que el mundo de la edición apenas había aparecido, lo que estaba en juego era el conocimiento del texto bíblico. Lo que molestaba a Lutero era la pretensión de la iglesia de interpretar la biblia; no estaba de acuerdo con este método.

Una de las primeras cosas que Lutero iba a emprender fue la traducción a la lengua vernácula de la Biblia, que estaba en arameo para algunas partes, en griego antiguo para otras y en latín para una tercera; el desafío para Lutero no era sólo decir y denunciar la interpretación impuesta por la iglesia, sino unir la teoría a la práctica proponiendo una traducción de la Biblia.

Los grandes reformistas y Lutero entendieron de hecho que detrás de la traducción estaba la cuestión de la difusión y la cuestión del acceso al texto, la iglesia ya no podía afirmar ciertos preceptos, los individuos tendrían una comprensión diferente.

Esta segunda pared es la crítica al monopolio de la interpretación, Lutero fue un gran traductor haciendo de la traducción un tema político importante.

« El tercer muro cae por sí mismo si los dos primeros caen, pues si el Papa actúa en contra de la Escritura, es nuestro deber ayudar a la Escritura a reprenderlo y obligarlo a obedecer, según la palabra de Cristo. »

La traducción de la Biblia nos dará una comprensión y acceso directo al texto que nos permitirá contradecir las interpretaciones de la iglesia y criticar al Papa.

Lo interesante de Lutero es que utiliza las Sagradas Escrituras como base para su apoyo.

« No tienen ningún argumento de la Escritura para probar que sólo le corresponde al Papa convocar o confirmar un Concilio, excepto sus propias leyes, que no tienen ningún valor cuando no dañan las leyes de Dios y del cristianismo. »

No hay ningún texto que desafíe el poder que el Papa se ha arrogado a sí mismo, por esta razón traduce y difunde, la gente que lee puede familiarizarse con el texto sagrado por sí misma.

De la autoridad temporal y hasta qué punto le debemos obediencia[modifier | modifier le wikicode]

Lutero reafirma la separación entre la autoridad temporal y la autoridad espiritual, pero es especialmente en este importante texto donde se opone al derecho de resistencia con algunas excepciones.

« […] Por eso tengo que dirigir mis esfuerzos en otra dirección y decir ahora qué no hacer. ¡Espero que lo cumplan tan poco como hayan seguido el escrito antes mencionado, para seguir siendo príncipes y no convertirse en cristianos! Porque Dios Todopoderoso ha vuelto locos a nuestros príncipes, hasta el punto de que imaginan que pueden hacer y ordenar lo que quieran de sus súbditos (y los súbditos también se equivocan si creen que tienen el deber de obedecer todo sin reservas), tanto que se movieron para ordenar a la gente que entregue los libros, y que crea y practique de acuerdo con sus instrucciones. »

Lutero aquí ataca a la nobleza alemana porque no han usado su poder o lo han usado mal, los príncipes alemanes no supieron ser príncipes cristianos, es un poder mal establecido que genera malestar entre la población y los príncipes alemanes.

Esta es otra forma de corregir la lectura radical de sus escritos, antes de escribir su libro "Contra las bandas saqueadoras y asesinas de los campesinos", se dirigirá a la nobleza; advierte a la nobleza y les insta a que se repongan para anticipar revoluciones.

Es la primera obra política en la que advierte a los príncipes cristianos que se comporten con dignidad y sean políticamente responsables.

« Primero, debemos dar un fundamento firme a la ley temporal y la espada temporal, de modo que nadie dude de que es por la voluntad y ordenanza de Dios que existen en el mundo. »

Si todo poder proviene de Dios, disputar el poder implica disputar a Dios, es una justificación teológica del poder político.

Continúa diciendo que Dios es elevado a nosotros por la doctrina de Cristo. En la parte inferior, al comienzo de este texto, hay un dibujo de los fundamentos teológicos de la política de Lutero.

Esta es la justificación teológica de la visión política de Lutero, esta justificación teológica se basa en la división del mundo y del orden social en dos mundos: el reino de Dios y el reino del mundo.

El reino de Dios une a los cristianos, pero Lutero es consciente de que el mundo no está compuesto solo de cristianos, los no cristianos pertenecen a otro mundo que no es para condenar, pero es una realidad social que es la reino del mundo; el reino de Dios y el reino del mundo coexisten.

La pregunta le surge a Lutero, el razonamiento consiste en decir que divide a los hombres en dos mundos, los que pertenecen al reino de Dios y los que pertenecen al reino del mundo.

Para Lutero, un buen cristiano no necesitaría reglas para enmarcarlo, muy prosaicamente Lutero dijo que si todos viviéramos bajo el reino de Dios, no necesitaríamos un marco legal para limitar nuestras acciones.

El hecho es, dice Lutero, que no somos perfectos, hay buenos cristianos, malos cristianos y que para los que pertenecen al reino del mundo, necesitamos leyes humanas: el príncipe está ahí para ser el "gobernante del reino del mundo", está ahí para realmente liderar, aplicar la ley, cambiarla si es necesario porque el mundo no es ideal.

El punto es que todos pertenecemos al reino del mundo ya que el hombre es un pecador, la definición de aquellos que pertenecen al reino del mundo.

« Porque como muy pocos creen, y como sólo la minoría se comporta de manera cristiana, no resistiendo al mal, o incluso haciendo el mal ellos mismos, Dios ha creado para los demás, junto con el estado cristiano y el reino de Dios, otro reino, y los ha sometido a la espada, para que por mucho que lo deseen, no actúen de acuerdo con su naturaleza malvada, y para que si lo hacen, no lo hagan sin miedo, ni lo hagan en silencio y con éxito. »

Las dos palabras importantes son "naturaleza maligna", somos pecadores empedernidos y por lo tanto el reino de Dios es un reino ideal dirigido por un príncipe cristiano.

Frente a este reino del mundo, ¿se nos permite resistir bajo ciertas condiciones?

Para Lutero, todo el poder viene de Dios; oponerse al poder es oponerse a Dios, así que no nos oponemos al poder.

« Cristo no dice: "No debes servir al poder ni estar sujeto a él", sino "No debes resistir el mal". Es como si dijera: Comportaos de tal manera que lo soportéis todo; pues no debéis necesitar el poder para que os ayude y os sirva, sea útil o necesario; sino al contrario, debéis ayudarle y servirle, serle útil y necesario. »

Podemos ver que el principio de no resistencia se está poniendo en práctica. Kennedy dijo, "No preguntes lo que tu país puede hacer por ti. Pregunte qué puede hacer por su país".

Básicamente, vemos muy claramente que está surgiendo el principio de no resistencia basado en la palabra de Cristo.

« […] Os preguntáis si, en estas condiciones, el cristiano puede también empuñar la espada temporal y castigar a los malvados, ya que las palabras de Cristo [...] la espada no puede existir entre los cristianos: por lo tanto, no podéis empuñarla contra y entre los cristianos, ya que no tienen necesidad de ella. »

Pregunta si el cristiano puede llevar la espada, resistir el poder; el cristiano está ahí para servir a Dios, sirviendo a Dios no puede ni debe resistir el poder político.

« Por favor, no sea tan sacrílego como para afirmar que un cristiano no puede ejercer lo que es la obra misma de Dios, su institución y su creación. De lo contrario, también tendrías que decir que un cristiano no puede comer o beber o casarse, cosas que también son obras e instituciones de Dios. Pero si esta es la obra de la creación de Dios, es buena, y buena de tal manera que todos pueden hacer uso de ella de una manera cristiana que agrada a Dios. »

Esto implica que los príncipes deben ser buenos cristianos.

« Y del mismo modo sería bueno y necesario que todos los príncipes fueran buenos y verdaderos cristianos. Porque la espada y el poder, como un servicio especial de Dios, le incumbe a los cristianos más que a cualquier otro hombre en la tierra. Por eso debes tener la espada y el poder en tan alta estima como el estado del matrimonio o el trabajo de los carros o las artesanías, que también han sido instituidos por Dios. »

« Porque los que ejercen el poder son los siervos y trabajadores de Dios, que castiga el mal y protege el bien. Sin embargo, cada uno debe ser libre de abstenerse de ello cuando no sea necesario, así como uno es libre de casarse o no, de trabajar la tierra o no, cuando no sea necesario. »

El principio de que los que ejercen el poder son servidores y obreros de Dios tiene dos consecuencias, es la reafirmación de la idea del Príncipe cristiano, el titular del poder político debe defender los valores cristianos.

En primer lugar, los príncipes deben servir a los preceptos religiosos, pero los fieles deben obedecer al príncipe porque sólo son siervos de Dios y han sido establecidos por Dios, en segundo lugar Lutero reafirma la imposibilidad de resistir al príncipe; lo único que tolera es la no obediencia, en un solo caso si el príncipe ordena blasfemar o negar la religión cristiana es la no obediencia tolerada por Lutero.

Fundamentalmente, hay que recordar que Lutero era muy hostil a la lectura radical de sus ideas y a las teorías que abogaban por la resistencia política.

¿Qué pasa con la teoría de la resistencia? ¿Qué pasa con el luteranismo?

Los enemigos de Lutero compararán la Reforma con la Peste Negra porque el luteranismo se extendió significativamente por toda Europa.

La expansión del luteranismo[modifier | modifier le wikicode]

La situación religiosa en Europa Central en 1618, en vísperas de la Guerra de los Treinta Años.

Lutero dará lugar a un cierto número de discípulos, el luteranismo se extenderá por toda Europa; esta expansión tiene dos consecuencias importantes en el orden político:

La primera consecuencia importante y contraria a la segunda es que los príncipes, reyes y monarquías de Europa harán una lectura conservadora de la teoría luterana, en otras palabras, muchos príncipes y reyes convertidos al luteranismo y al protestantismo justificarán su poder a través de los escritos de Lutero. Es una lectura monárquica y absolutista de Lutero, es una justificación teológica en la doctrina de la resistencia de Lutero.

La segunda consecuencia política de la expansión del luteranismo es la contraria, también se puede hacer una lectura radical del luteranismo, la lectura radical no fue para defender la teoría del derecho de resistencia, sino que dice que es el deber de los reyes y príncipes ser buenos cristianos, pero si no son buenos cristianos entonces deben ser derrocados.

La teología de Lutero puede dar lugar a dos lecturas diferentes: una lectura absolutista y una lectura radical.

¿Cuál ganó? ¿Qué lectura le ganó al otro?

Es esencialmente la lectura radical la que prevalecerá porque el contexto de Europa evolucionará de tal manera que los protestantes sentirán una pérdida de poder, se sentirán perseguidos a veces y propondrán de 1530 a 1560 una lectura radical de la Reforma y el luteranismo.

Un hombre que iba a jugar un papel importante en la promoción de esta lectura radical para defender la fe reformada fue Juan Calvino.

Calvino (1509-1564) y las teorías de la resistencia[modifier | modifier le wikicode]

Calvin va a seguir a Lutero hasta cierto punto, pero se va a distanciar de él.

Biografía[modifier | modifier le wikicode]

Retrato de Juan Calvino (fecha desconocida).

"Segundo Patriarca de la Reforma Protestante" según Bossuet, Jean Calvin nació en Noyon en Picardía (Francia) el 10 de julio de 1509 en una familia acomodada.

Su padre, un jurista de una familia de artesanos, era un notable que, además de ser un secretario municipal, desempeñaba varias funciones al servicio del obispo y del cabildo de la catedral. De esta manera, Juan Calvino recibió una sólida educación, así como una completa educación religiosa, ya que su padre lo destinó a una carrera legal o eclesiástica.

Con este fin, después de haber recibido rudimentos de gramática y retórica en su ciudad natal, fue enviado a París en 1523, primero al Collège de la Marche (1523-1524), donde siguió las lecciones de Mathurin Cordier (1479-1564), luego al Collège Montaigu (1524-1528), obteniendo pronto el rango de Maestro de Artes, al mismo tiempo que un nuevo beneficio eclesiástico en Noyon.

Pronto completó su temprana formación filológica con una sólida educación jurídica en las Universidades de Orleáns (1528-1529) y Bourges (1529-1530) con los maestros del humanismo jurídico Pierre de l'Estoile (1480-1537) y André Alciat (1492-1550), obteniendo su licencia y luego su doctorado en derecho.

Si luego entra en contacto con el humanista alemán Melchor Wolmar (1497-1561), que trata de ganarlo al luteranismo, prosigue sin embargo su formación filológica en París, donde sigue cursos en el Collège de France de los helenistas Guillaume Budé (1467-1540) y Pierre Danès (1497-1579); y él mismo publica un comentario erudito sobre "De Clementia" de Sénèque en 1532.

Al año siguiente tuvo lugar su acercamiento a los círculos humanistas y reformistas evangélicos de París, que se concretaría en su colaboración con el Sermón de Todos los Santos del Rector de la Universidad Nicolás Cop, favorable a las tesis luteranas (1533), y luego especialmente en su conversión a la nueva fe. En mayo de 1534, comenzó una nueva existencia itinerante al servicio de su fe.

Esta existencia le llevará, después de muchas peregrinaciones vinculadas a las primeras persecuciones en Francia, a Basilea, donde publicará en 1536 la primera edición de su "Institución de la Religión Cristiana", y luego a Ginebra donde permanecerá Guillaume Farel (1489-1565) (julio de 1536).

Fue en esta ciudad, recientemente (mayo de 1536) reunida en la nueva fe, donde en adelante llevaría a cabo su trabajo de reforma. Aunque al principio encontró una fuerte oposición, que lo llevó al exilio con Farel (abril de 1538) y a Estrasburgo, donde trabó amistad con Martín Bucer (1491-1551), pronto fue llamado por las autoridades de Ginebra (otoño de 1540), regresando definitivamente en septiembre de 1541 a la ciudad con la que asociaba su nombre.

Desde entonces, reorganizó definitivamente su Iglesia (Ordenanzas eclesiásticas (1541)) y reformó su orden jurídico (Edicto del teniente (1542) y Edictos civiles (1568)) y político (Edictos políticos (1543)), así como su orden moral (Ordenanzas suntuarias (1558, 1564)) y su organización escolar (Orden del Colegio y la Academia (1559)).

Si bien es cierto que Calvino tendrá que seguir luchando contra los opositores de sus reformas en la propia Ginebra, tanto en el orden moral como en el doctrinal (Affaires Sébastien Castellion (1543), Jérôme Bolsec (1551) y Michel Servet (1553)), su triunfo será total a partir de 1555, punto de inflexión a partir del cual los Consejos le serán totalmente adquiridos y los magistrados, dedicados a los ministros (pastores), trabajarán para transformar a Ginebra, de una Ciudad de colchón de paja de ferias, en una República fundamentalista gobernada por la única Palabra de Dios, y en una verdadera "Roma protestante".

Es también que Calvino, en relación epistolar con sus correligionarios de toda Europa, continuará su labor de pastor y médico, trabajando en sucesivas reediciones de su Institución Cristiana, así como en sus Comentarios al Antiguo y Nuevo Testamento; al hacerlo, no tardará en hacer de Ginebra el "Seminario de las Iglesias Reformadas de Francia" y la metrópoli del protestantismo.

Dejando una considerable obra de más de cincuenta volúmenes, Calvino murió el 27 de mayo de 1564, no sin haber previsto su sucesión al frente de la Venerable Compañía de Pastores, en la persona del Rector de la Academia, el borgoñón Théodore de Bèze (1519-1605).

Calvino retomará la teoría de Lutero y más precisamente la cuestión de cómo nos ofrece esta lectura radical y cómo defiende el derecho a la resistencia.

La teología de Calvino[modifier | modifier le wikicode]

John Calvin a la edad de 53 años. Grabado por René Boyvin.

Los primeros escritos de Calvino enfatizan la necesidad de obedecer a la autoridad política. Apoya una clara separación entre el estado y la iglesia, pero sobre todo enfatiza la necesidad de potestas a deo para respetar el poder querido por Dios.

Una lectura cuidadosa de Calvino muestra que se vuelve cada vez más ambiguo: mientras que básicamente está de acuerdo con Lutero en su desconfianza de la resistencia en la política, introduce toda una serie de excepciones en su trabajo. Para Lutero, la única excepción es si el príncipe lo obliga a blasfemar o a negar su fe.

Calvino amplía estas excepciones, vaciando al príncipe de la no resistencia de su sustancia y convirtiéndola en un principio de resistencia. Poco a poco, presentará casos en los que los magistrados puedan actuar, intervenir en nombre del cuerpo político.

Calvino es hostil a la intervención directa del cuerpo político; sin embargo, aunque el cuerpo político no puede básicamente gobernar por sí mismo, puede ordenar a los magistrados que puedan intervenir con el poder político, hay muy claramente una visión y una ampliación de las excepciones, el pueblo no puede resistirse, pero ordenar a la gente que lo haga o ampliar el espectro de posibilidades.

Este es el comienzo muy claro de una justificación de la resistencia política si esta resistencia es hecha por magistrados legítimos y legítimas.

Calvino va a argumentar una tesis que tiene consecuencias en la resistencia: la cuestión que ocupa a los filósofos políticos es la siguiente: Calvino leyó sus clásicos de filosofía política y los libros que reflexionan sobre la cuestión crucial de quién tiene el imperio? Imperio se traduce comúnmente como soberanía. ¿Quién tiene la soberanía?

En los tiempos de Calvino, este debate sobre quién tiene el imperio, la capacidad de tener el poder de hacer y quebrantar la ley, de hacer cumplir la ley, ¿quién tiene ese poder soberano? A Calvino le interesa esto y es objeto de un feroz debate; la respuesta le obligará de alguna manera a hacer un agujero o al menos a abrir aún más el agujero del derecho de resistencia.

A la pregunta de quién tiene el imperio, Calvino responderá que es el cuerpo político el que lo tiene y lo delega a los magistrados, a un príncipe. La delegación también significa romper esta delegación, es decir, podemos decidir no delegar más este poder; si delegamos el poder bajo ciertas condiciones y no se respetan, podemos recuperar el poder.

Calvino, en nombre de un imperio que se encuentra en manos de un órgano político delegado, no sólo defenderá un derecho de resistencia y, en algunos casos, una obligación de resistencia, especialmente cuando el príncipe y los magistrados traicionan y violan injustamente las condiciones contractuales que se les han dado. Afirmando que el cuerpo político y los magistrados tienen el imperio, se nutrirá claramente la posibilidad de resistir al príncipe.

Hay que tener cuidado porque cuando leemos con atención a Calvino, nunca vemos en él una declaración muy clara de los casos que hay que resistir, es un momento en el que existe la censura, hay que utilizar una cierta terminología. Calvino en su lenguaje a menudo metafórico defiende en algunos casos el derecho a la resistencia.

Calvino da al poder político, al cuerpo político y a los magistrados un poder nada despreciable; no es un túrifico, no defiende el derecho de resistencia en todos los casos, pero en muchos más casos que los que defendió Lutero.

Habíamos visto que Juan Calvino había asumido de alguna manera la reticencia de Lutero sobre el derecho de resistencia y que había modificado gradualmente su punto de vista y abierto brechas, excepciones que permitían y justificaban una forma de resistencia por medio de los magistrados. Si en el discurso de Calvino se condenan la omnipotencia y la resistencia, en realidad se abre la posibilidad de que la resistencia no se produzca directamente por el cuerpo político, sino por medio de los magistrados superiores.

Existe en Calvino la idea de que idealmente la resistencia y la desobediencia no son algo útil y un proceso continuo, sin embargo, podemos ver muy bien una evolución en su discurso, él abre esta posibilidad. Calvino se afirma como, a priori, opuesto al derecho de resistencia al principio de sus escritos y muy pronto abrirá la posibilidad a la resistencia sugiriendo una serie de excepciones que hacen posible la resistencia y la desobediencia civil especialmente en el caso de la tiranía. Podemos ver muy bien este cambio y esta tensión que es también una contradicción, él no quiere abrir la puerta a la revuelta en la línea de Lutero, pero por otra parte Calvino es consciente de que uno no puede sufrir todo.

La institución de la religión cristiana[modifier | modifier le wikicode]

Portada de la última edición de la "Institución de la Religión Cristiana" que resume su teología.

Lo explica en un texto de 1536 titulado "Institución de la religión cristiana"; se pregunta en el capítulo XX sobre qué es el gobierno civil. ¿Qué quiere decir con gobierno civil? ¿Cuál es el alcance de los poderes del gobierno? ¿Se puede resistir y desobedecer?

« Ahora debemos dirigir nuestra atención al segundo, que es responsable de establecer sólo la justicia civil y reformar la moral social. Aunque este tema puede parecer muy alejado de la teología y la fe de la que me ocupo, los acontecimientos posteriores demostrarán, sin embargo, que lo abordo correctamente junto con esta doctrina. Sobre todo porque hoy en día hay anarquistas violentos que quisieran derrocar el orden en la ciudad, aunque esté establecido por Dios. Por otro lado, aquellos que adulan a los gobernantes, haciendo una exagerada disculpa por el poder, casi les hacen jugar a ser dioses. »

El título las diferencias entre el gobierno civil y el gobierno espiritual muestran que Calvino está en la línea de Lutero donde divide el mundo entre el mundo civil y el espiritual.

Hay una adhesión a la filosofía de Lutero, pero aunque es descendiente de Lutero, se distancia en un punto.

« Ahora debemos dirigir nuestra atención al segundo, que es responsable de establecer sólo la justicia civil y reformar la moral social. Aunque este tema puede parecer muy alejado de la teología y la fe de la que me ocupo, los acontecimientos posteriores demostrarán, sin embargo, que lo abordo correctamente junto con esta doctrina. Sobre todo porque hoy en día hay anarquistas violentos que quisieran derrocar el orden en la ciudad, aunque esté establecido por Dios. »

Es una crítica a los radicales protestantes que hicieron una lectura radical de las tesis de Lutero usando la teología política de Lutero para derrocar a los gobernantes de Europa. Calvino es un pensamiento de orden en el buen sentido de la palabra, omni potestas a deo.

« Por otro lado, aquellos que adulan a los gobernantes, haciendo una exagerada disculpa por el poder, casi les hacen jugar a ser dioses. »

Por un lado, denunciaba a los anarquistas violentos y por otro a todos aquellos que adulan a príncipes y reyes. Lutero tenía una cierta tolerancia hacia el poder político; Calvino trató de encontrar un camino intermedio entre los que tenían el poder y los que querían derrocarlo todo. Hay un camino intermedio que es posible.

Augustine en la controversia con los herejes.

Retoma los argumentos de Lutero y San Agustín, los dos mundos deben trabajar en convergencia.

« El reino espiritual nos da, ya en la tierra, un anticipo de la inefable y eterna felicidad. El propósito del régimen temporal de gobierno es, mientras vivamos en la sociedad humana, vigilar y proveer a la serie externa de Dios, vigilar la doctrina pura y la religión, proteger el bienestar de la Iglesia, ayudarnos a observar la equidad necesaria, promover la justicia civil en el campo de la moral, para la paz común y mantener la ley y el orden para el bien de todos. »

Hay una definición de "propósitos del estado", pero hay una definición de Calvino y reformulaciones sobre los propósitos del estado.

A partir del párrafo tres, la responsabilidad del gobierno civil uno tiene la sensación de que Calvino no está en absoluto a favor de ninguna forma de resistencia, no se debe cambiar el orden establecido, omni potestas a deo.

« Por el momento, sólo queremos señalar que rechazarlo es inhumanamente bárbaro, ya que es tan necesario para los seres humanos como el pan, el agua, la luz del sol y el aire, y su función es aún mayor... En resumen, vela por el ejercicio público de la religión entre los cristianos y por el mantenimiento de buenas relaciones entre todos. »

Este capítulo III es una definición de la existencia misma del gobierno y una marcada reticencia a cualquier forma de resistencia.

Los subcapítulos V, VI Los gobiernos son los servidores de la justicia civil, VII y VIII afirman la importancia del gobierno para la convivencia, pero la casi imposibilidad de los individuos de resistirse al gobierno en cualquier caso de manera exagerada.

Abre un paréntesis del capítulo VIII donde pinta una visión no monárquica del poder: Calvino es casi como Maquiavelo para favorecer la forma aristocrática - según Platón el aristócrata es la aristocracia del conocimiento -, Calvino utiliza el término gobierno aristocrático.

Calvino no cree en el sistema monárquico como tal, sino que cree en el gobierno de muchos que gobernarían la ciudad por el bien de todos. Está claro que hay un indicio de mecanismos maquiavélicos y la visión florentina, incluso veneciana, del ejecutivo.

« Si comparamos estas tres categorías de gobierno que he presentado, la segunda, el gobierno por un pequeño número de personas que aseguran la libertad del pueblo, me parece preferible, no en sí misma, sino porque no sucede a menudo - incluso es un milagro - que los reyes se comporten de tal manera que su voluntad nunca se desvíe de la justicia y la rectitud. »

Es una crítica clara y firme a la monarquía, el régimen de los reyes no es un régimen en el que es un milagro que la rectitud y la justicia puedan reinar, está dirigido al poder del Rey de Francia; se refugia en Ginebra, convirtiéndose en el bastión del protestantismo de habla francesa. Maquiavelo no habría dicho lo contrario con la idea de gobierno de unos pocos.

« De hecho, el mejor gobierno es aquel en el que hay una libertad bien templada destinada a durar mucho tiempo (...) será de ellos un pensamiento no sólo necio e inútil, sino malvado e inútil. »

La resistencia es un pensamiento loco e infructuoso, pero el gobierno de unos pocos es algo bueno.

En el subpárrafo 22, Respeto a las autoridades, está la cuestión del deber de resistencia.

« El primer deber de los súbditos hacia sus superiores es tener en alta estima sus deberes, reconociéndolos como dados por Dios, y por esta razón manifestando a las autoridades el honor y el respeto debido a los que son lugartenientes y representantes de Dios. »

La autoridad política representa a Dios, por lo que es extremadamente difícil resistirse, y esta renuencia a resistir se sigue afirmando en el capítulo XXIII.

No debemos hacer de Calvino un pensador del derecho divino, él separa el poder político del poder de Dios, sin embargo el poder político tiene una parte de su poder del poder de Dios.

Cuando el Rey Sol (Luis XIV) dice que mantiene su poder como un dios y que basa su poder político en la existencia misma de un dios, es un enfoque diferente. Calvino no dice que la élite gobernante tiene su poder político como dios. El rey de Francia justifica su poder flexible por un pseudo poder de derecho divino, pero para Calvino el gobernante no tiene su poder por derecho divino, sino por los hombres que le han confiado, está de alguna manera adornado e imbuido del espíritu de Dios que quería que estuviera a la cabeza del estado.

Para Calvino, todo el poder viene de Dios, y por lo tanto todo el poder político deriva de alguna manera de la legitimidad de la voluntad de Dios. Los reyes de Francia que más tarde les dirían que tenían su autoridad por derecho divino es un enfoque ligeramente diferente, toda su legitimidad según ellos y en cualquier circunstancia descansando en la voluntad de Dios.

Calvino no quiere que un político sea capaz de hacer cualquier cosa y todo en nombre de Dios. Las monarquías de derecho divino a principios de los siglos XVII y XVIII justificaban su autoridad política en nombre del derecho divino por la idea de que tenían el poder de Dios.

Calvino es consciente de los peligros del precepto omni potestas a deo. Para Calvino, todo el poder viene de Dios, pero no todo político puede hacerlo todo en nombre de Dios, no puede justificar su acción política ni ninguna acción política en nombre de Dios. Para las monarquías de derecho divino, todo el poder viene de Dios y pueden hacer todo porque todo el poder viene de Dios.

La gran diferencia con Calvino es que no justifica ninguna acción en nombre de Dios, el cursor no está en el mismo lugar, es el uso de este principio lo que es diferente, la instrumentalización de este principio difiere por Calvino y por aquellos que afirman ser de derecho divino.

En otras palabras, Calvino hace de Dios la base teológica del poder político mientras que el rey de Francia hace la base política del poder teológico; Calvino no quiere que el poder político y la autoridad justifiquen su poder por la existencia de Dios mientras que las monarquías francesas justifican su acción política por el hecho de que mantienen su poder a través de Dios.

Hay algo de la voluntad de Dios en cada autoridad política, pero eso no justifica que pueda hacerlo todo.

« Sigue otra cosa: honrando y respetando así a las autoridades, debemos obedecerlas observando sus ordenanzas, ya sea pagando impuestos, ya sea asumiendo una tarea que forma parte de la defensa común, ya sea obedeciendo cualquier otra orden (...) Que nadie se equivoque en este asunto. Ya que no podemos resistir a los gobernantes sin resistir a Dios, si parece posible resistir a un gobierno débil sin autoridad, tengamos cuidado porque Dios es lo suficientemente fuerte y armado para castigar el desprecio a sus ordenanzas. Además, en esta obediencia, incluyo la medida que los ciudadanos privados deben tener en los asuntos públicos (...) Quiero decir que los individuos no tienen que actuar sin un intermediario. »

Debemos obedecer a la autoridad política y a los gobernantes, no debemos resistir sin un intermediario. De alguna manera muestra que la no resistencia ha pasado de la no resistencia a la no resistencia sin un intermediario, lo que da la vuelta al problema. Esto le permitirá reconocer claramente la posibilidad de resistencia, le da la vuelta al argumento de la no resistencia, pero no bajo ninguna condición.

Calvino afirma que todo el poder viene de Dios, es una locura resistir a las autoridades políticas, añade que es una locura resistir sin intermediarios: abre la puerta a la posibilidad de la resistencia, pero no bajo cualquier condición.

En el subcapítulo XXXI - título; Calvino se enfrenta a la cuestión de si no hay situaciones en las que uno debe resistir, no puede concluir que uno no puede resistir nunca.

Como es un pensamiento de orden quiere enmarcar la resistencia, es hostil a la resistencia, pero nos damos cuenta de que no es hostil a ella sino que quiere enmarcar la resistencia utilizando intermediarios.

« En efecto, si en nuestra época hubiera magistrados establecidos en defensa del pueblo para frenar la ambición desmesurada o la libertad de los reyes -como lo hubo en la antigüedad entre los espartanos con sus efes, entre los romanos con sus defensores populares y entre los atenienses con sus demarcaciones y, como hoy en día en todos los reinos cuando se reúnen los tres estados- no les prohibiría en absoluto que se opusieran y resistieran a la intemperancia o a la crueldad de los reyes en el ejercicio de su cargo. Incluso pienso que, si vieran cómo los reyes maltrataron abusivamente al pobre pueblo y actuaran como si no fuera así, esta actitud debería ser acusada de perjurio y traición contra la libertad del pueblo, cuando deberían reconocer que fueron ordenados protectores de la misma por voluntad de Dios. »

Calvino abre la puerta, bajo ciertas condiciones, a la resistencia al rey y en particular a ciertos reyes que abusan de su poder y autoridad. La resistencia es posible, pero bajo ciertas condiciones, los reyes que no fueron instituidos por Dios, pero cuyo poder se basa en parte en fundamentos teológicos, han traicionado la voluntad de Dios al comportarse de manera abusiva; por lo tanto, el adagio omni potestas a deo ya no se aplica.

En el subcapítulo XXXIII "Los límites de nuestra obediencia a los hombres" debemos recordar..:

« Si vienen a ordenarnos hacer cosas contra el Señor, no debemos soportarlo. No debemos tener en cuenta la dignidad de los superiores, que respetamos, cuando está sujeta al poder de Dios, que es el único poder verdadero por encima de todos los demás. »

Este argumento es una respuesta al argumento de Lutero de que es la resistencia en caso de blasfemia o en caso de una decisión política lo que nos invita a renunciar y negar nuestra fe. En este texto Calvino intenta mantener una posición intermedia entre la necesidad de obedecer a la autoridad política y la imposibilidad de obedecer en todas las circunstancias, intenta situarse "a la izquierda de Lutero".

Cree que el dogma de la no resistencia que defiende Lutero no tiene futuro y es erróneo, pero no quiere llegar tan lejos como los anarquistas radicales.

"Sí" al principio de resistencia en la medida en que se enmarca a través de intermediarios que son magistrados, "no" a la revuelta a toda costa y a la resistencia en todas las circunstancias.

Calvino está entre Lutero y el último grupo de protestantes que dirá "sí" a la resistencia en todas las circunstancias, los monarchomaques. Desde Lutero, se ha producido un cambio hacia la derecha de la resistencia que aún no se afirma como derecho, pero en Calvino como posibilidad, la resistencia política se convertirá en un derecho con la tercera ola de reformadores que harán de la resistencia un derecho real, los monarcas.

Los monarcómacos[modifier | modifier le wikicode]

Si traducimos el término monarcómacos es literalmente "quien está en contra de los magistrados". Los monarcómacos jugarán un papel importante en la definición del derecho a la resistencia que es tan importante en el concepto de estado. Si Lutero y Calvino fueron más "tibios", si Calvino abrió la posibilidad de la resistencia y la desobediencia civil, depende de los monarcómacos presentar una verdadera teoría política de la resistencia.

¿Por qué? ¿Por qué es que en la década de 1570 surgieron teorías de resistencia?

Hay razones contextuales: Lutero escribió en 1520 - 1523, Calvino entre 1520 - 1536, hay una serie de acontecimientos en el contexto que explica el giro y la radicalización de los protestantes; es el contexto de las guerras de religión.

A partir de 1540 en Europa, en el Sacro Imperio Romano Germánico, en Francia y hasta cierto punto en Inglaterra, hubo auténticas guerras de religión entre católicos y protestantes.

Los representantes de los estados alemanes en la conferencia de Augsburgo discuten las posibilidades de una paz religiosa.

Los reformados tienen que defender su fe, por lo que se radicalizan políticamente; las guerras religiosas en Alemania son muy importantes y se cerraron en 1555 casi 20 años después de la publicación de la obra de Calvino, el Sacro Imperio Romano Germánico, que vive estas guerras religiosas de manera importante, ve llegar a Augsburgo la paz que sella el destino del Sacro Imperio Romano Germánico entre los estados protestantes y católicos según el principio "Cujus regio, ejus religio" que significa "a cada reino su religión", era como denunciar el siguiente principio: uno adopta la religión del príncipe del estado en el que vive.

Esta es una división confesional en la Paz de Augsburgo de 1555.

Inglaterra, como el Sacro Imperio Romano Germánico, también experimentó a partir de 1535 enfrentamientos entre protestantes, anglicanos y católicos; las cosas se calmaron a partir de 1547 y especialmente desde el advenimiento de Isabel I de Inglaterra que, a partir de 1560, apaciguó y protegió a los protestantes y les dio derechos.

Entre 1555 y 1560, Alemania e Inglaterra se apaciguaron más o menos en lo que respecta a las guerras de religión; se llegó a un acuerdo para vivir juntos y vivir la propia fe.

El país que no llegó a un acuerdo fue Francia, que entró en una guerra religiosa a partir de 1540, las guerras de religión hicieron estragos en Francia durante 30 - 40 años, algunas regiones quedaron bajo el dominio político de los protestantes, otros permanecieron fieles al catolicismo.

La masacre del día de San Bartolomé jugó un papel esencial en el surgimiento de las tesis monarcómacos.

Es necesario conservar la fecha de 1572 que es la fecha de la masacre de San Bartolomé donde los dignatarios protestantes son asesinados por los dignatarios católicos, esta masacre realmente asustará al mundo protestante, no es por nada que las obras monarchomaque que vamos a ver fueron publicadas.

Hay que resistir a la monarquía francesa que no quiere dejar los derechos a los protestantes, hay que resistir, a partir de una resistencia religiosa los monárquicos propondrán una resistencia política. Los monarcas en Francia a partir de 1560 después de la masacre de San Bartolomé - los franceses reformados - se despertarán y lucharán por su supervivencia.

Los monarcómacos teóricos del derecho de resistencia son François Hotman que publica en 1573 un año después de San Bartolomé "Franco-Gallia", Theodore de Bèze que publica en 1574 "Du droit des magistrats sur leurs sujets", en 1579 se supone que se trata de un texto firmado Junius Brutus y Hubert Languet que publica un folleto titulado "Défense de la liberté contre les tyrants". "Franco-Gallia, Du droit des magistrats sur leurs sujets" y "Défense de la liberté contre les tyrants", marcaron el pensamiento de los monarcas y avanzaron la teoría del derecho a la resistencia.

Los monarcómacos son protestantes reformados radicales que quieren defender la ley.

La primera observación es que estos tratados no tienen ningún propósito democrático, no debemos hacer de los monarcas los primeros demócratas de los tiempos modernos, no se trata de defender la soberanía del pueblo, se trata sobre todo de defender el derecho a la existencia de la fe reformada y del protestantismo, se trata de la supervivencia religiosa, no tienen más ambición política que la de defender la religión reformada.

Es un conflicto espiritual que motiva a los monarcas, no un conflicto político; sus intenciones no son a priori políticas.

En el momento en que ganaron su caso con el Edicto de Nantes de 1598, sus reivindicaciones se desvanecieron porque tenían importantes garantías religiosas; su motivación es esencialmente religiosa y no política, lo que no significa que su teoría se instrumentalizará en la política.

La segunda observación es que encontramos entre los monarcas un cierto número de ideas:

  • Todos son partidarios de la idea de que el gobierno, ya sea un rey o varias personas, no puede hacerlo todo, el gobierno ha hecho un contrato con los gobernados; para los monarcas tienen una visión de poder político contractualizado, el príncipe no puede hacerlo todo religiosa y políticamente, está obligado por un contrato que ha hecho con sus gobernados.
  • un soberano, príncipe, rey indigno que no respeta los términos del contrato, es decir, el respeto, la justicia y la equidad, puede ser depuesto o derrocado; esta idea es la posible resistencia, algunos incluso llegarán a defender, como Junius Brutus, la idea de que se puede matar a un rey que no respeta un cierto número de reglas fundamentales y que se convierte en un tirano, son partidarios del tiranicidio.
  • Fundamentalmente, basan sus argumentos en la tradición escolástica. Hay muchos argumentos escolásticos, es decir, argumentos que destacan la importancia de las instituciones y las constituciones en el equilibrio de poder mucho más que en las virtudes y cualidades de los gobernantes. A los monárquicos no les interesa tanto saber que un gobierno tiene o no temores, sino que les interesa crear un sistema que garantice los derechos. Muchos de sus argumentos se tomarán a partir de 1648 para toda la cuestión de los derechos de las minorías, argumentos que pretenden garantizar los derechos constitucionales de las minorías.

El tercer punto es que básicamente tienen una visión muy tradicional de la palabra "gente". En otras palabras, el pueblo, para un monarcómacos, es tomado en su conjunto como un cuerpo político, como una persona jurídica. Es una especie de comunidad. En ningún caso cuando un monarcómacos habla de personas, piensa en individuos autónomos que se consideran a sí mismos como un pueblo.

François Hotman - Franco-Gallia, 1573[modifier | modifier le wikicode]

François Hotman.

Hay cuatro argumentos que son indicativos de la posición constitucional de los monarcómanos.

Cuando Hotman publica "Franco-Gallia", obra que tuvo un gran éxito, se remonta a la historia de Francia para ir en contra de la idea de que el rey tiene todos los poderes, cuando leemos la constitución francesa nos damos cuenta de que la monarquía franca era electiva, elegida por los órganos del Estado, la dimensión de la elección se ha perdido con el tiempo; la monarquía francesa debe basarse en el principio electivo.

El segundo argumento es que el poder real en Francia siempre ha estado limitado por un Consejo Público que representa a los diferentes elementos de la población del reino, los Estados Generales. Hotman dice que el rey afirma tener todos los poderes, pero en primer lugar la constitución no lo dice y en el pasado había instituciones que limitaban el poder del rey.

El tercer argumento es que cuando lees con atención la constitución francesa, que en ese momento eran las leyes fundamentales del reino, te das cuenta de que el Consejo Público tenía el imperium, el verdadero poder soberano, la soberanía no la tenía de hecho el rey solo: el poder del rey era limitado.

El cuarto argumento es que, básicamente, el rey no podía tomar decisiones importantes en materia de impuestos, política exterior, etc. sin el acuerdo de este Consejo Público; la imagen que pinta Hotman es una que provocó muchas críticas en su momento por parte de los partidarios de la ley y del poder centralizado y monárquico.

Propone una lectura radicalmente diferente de las leyes que los juristas reales estaban haciendo. Su trabajo hará mucho ruido, desafiará la autoridad del rey.

Básicamente, Hotman desarrollará una teoría de la supremacía del cuerpo intermedio que es, en cierto modo, el antepasado de la teoría de la soberanía popular.

Decir que el rey no tiene sólo la soberanía, sino que está dentro de un consejo, una "asamblea" que delega algunos de sus poderes al rey es una idea nueva e innovadora, especialmente una idea radical que va en contra de la ideología dominante de la monarquía francesa.

El rey no tiene todos los poderes y el rey no puede hacerlo todo porque la monarquía al principio era una monarquía limitada en su poder.

Theodore de Bèze - Sobre el derecho de los magistrados sobre sus súbditos, 1574[modifier | modifier le wikicode]

Retrato de Théodore de Bèze en 1596.

Este texto es un desarrollo del proyecto de Calvino sobre el derecho de resistencia; publicó en 1574 la Ley de la Magistratura, que es el primer tratado que define las condiciones para el ejercicio del derecho de resistencia.

Su obra es un auténtico tratado de resistencia, Theodore de Bèze está marcado por Hotman.

El punto de partida de Theodore de Bèze es en primer lugar la afirmación de que hay que obedecer a Dios y que todo el poder viene de Dios, él le da la vuelta a este adagio.

Si todo el poder viene de Dios, significa que hay circunstancias en las que el hombre debe desobedecer la ley humana en el nombre mismo de su fidelidad a Dios; si todo el poder viene de Dios, hay casos o situaciones en las que el hombre debe desobedecer no la ley divina sino la ley humana. Es porque Dios tiene el poder que uno puede desobedecer un poder humano, uno simplemente no puede desobedecerlo y resistirlo de ninguna manera.

Su tratado sobre la resistencia es muy marcado, defiende dos ideas que retoman en particular la teoría del contrato: en primer lugar, hay una primera idea de que el tirano por usurpación debe ser depuesto, distingue dos formas de tiranía, él puede ser depuesto y hay que resistir al tirano legítimo, es decir el que ha heredado legítimamente el trono, pero se convierte en un tirano en el ejercicio mismo del poder.

En Francia, el hijo del rey sucede al rey, el tirano legítimo es un tirano que es legítimo en el sentido de que tiene derecho a reinar, pero se convierte en un tirano en el ejercicio mismo del poder.

Hasta él un tirano por usurpación podría ser depuesto, pero lo que es nuevo con De Bèze es que un rey legítimamente coronado también puede ser depuesto y puede ser resistido.

La segunda idea es que no se le puede resistir de ninguna manera, en Theodore de Bèze los intermediarios son los magistrados inferiores.

Theodore de Bèze está a favor de la resistencia política a través de los magistrados inferiores.

« Este es el origen de las Repúblicas y Potestades reportadas por buenas razones a Dios, quien no es el autor de todo el bien. Lo que Homero mesmes coaguló bien y quiso delcarar, llamando a los Infantes Reyes de Júpiter y pastores de los pueblos. »

Desde este punto de vista De Bèze es bastante clásico, todo el poder viene de Dios. Sin embargo, comenzó su capítulo con una frase importante.

« por lo tanto, que los pueblos no son creados para los magistrados, sino magistrados para los pueblos. »

Los papeles no deben ser invertidos, los reyes están para servir al cuerpo político y no al revés, los magistrados tienen deberes hacia el cuerpo político.

« Por lo tanto, todos confiesan, cuando se trata de hablar del deber de los magistrados, que es permisible admitirlos, o incluso, si es necesario, retirarlos francamente cuando se equivocan en su cargo. Pero si se trata de reprimir o castigar, según sus propios méritos, a los tiranos que se manifiestan, hay algunos que encomiendan de tal manera la paciencia y las oraciones a Dios, que llaman sediciosos, y condenan como falsos cristianos a todos los que presentan sus cuellos. »

Es una crítica apenas velada a Lutero, critica a todos los que quieren resistir o quejarse, algunos recomiendan la paciencia y la oración hasta el punto de decir que los que quieren resistir se equivocan.

« Este pasaje es muy resbaladizo, y una vez más pido a los lectores que recuerden lo que dije un poco antes, para que al final no saquen conclusiones erróneas de lo que tengo que decir sobre este punto. Alabo, por tanto, que la paciencia cristiana es una virtud muy recomendable entre todas las demás, y reconozco que es necesario animar a los hombres en ella, como si fuera la que se llevara el premio de la dicha eterna. Detesto las sediciones y toda confusión, como monstruos horribles (...) Niego que por todo esto no sea lícito que los pueblos oprimidos usen remedios justos en conjunción con el arrepentimiento y la penitencia; y estas son las razones en las que me baso. »

No es cierto que no podamos resistir, hay casos en los que podemos y debemos resistir.

Por otra parte, el caso y el rey que se ha convertido en un tirano en el ejercicio mismo de su poder, hay claramente casos en los que es necesario y es un deber resistir; no se puede simplemente tomar las calles, De Bèze es un pensamiento de orden, por eso hay que recurrir a los magistrados intermedios que son la correa de transmisión entre el poder político y el cuerpo político.

El deber de los súbditos hacia el soberano legítimo se ha convertido en un tirano manifiesto, es necesario recurrir a los magistrados subordinados e inferiores. Los magistrados son los verdaderos receptáculos de la resistencia del pueblo.

« Llego ahora a los Magistrados inferiores, que están como en un grado subordinado, entre el soberano de la casa de un Rey, y asignan más bien a un Rey que al Reino de un Rey, pero los que tienen los cargos públicos y estatales, ya sea en lo que se refiere a la administración de la Justicia, o a causa de la guerra, reclaman para esta causa en una monarquía Oficiales de la corona, y más bien del Reino del Rey que del Rey, siendo estas dos cosas muy diferentes. »

El magistrado inferior es el oficial de la corona, es el magistrado que representa al rey, es el representante del rey, no es el príncipe o la alta nobleza, sino que es una nobleza inferior y sobre todo gente que ocupa un cargo político importante y representa a la corona.

De Bèze va más allá, afirma una idea esencial: si los magistrados inferiores son el canal a través del cual el cuerpo político puede quejarse y resistir las decisiones del rey, lo son porque son custodios de una parte de la soberanía, son poseedores de una parte de la soberanía.

« permanecen en sus estamentos tal como son, como también la soberanía permanece en su totalidad (...) Pero de un costo, entonces que estos oficiales inferiores del reino han recibido, en virtud de la soberanía, la observación y el mantenimiento de las leyes entre los que están comprometidos con ellos, a los que incluso están obligados por semental (de los cuales no pueden absolverlos del golpe de estado, (¿Quién de Rey se convirtió en Tirano, y transgrede manifiestamente las condiciones en las que fue recibido como Rey y bajo las que juró) ¿no es razonable, por todo derecho divino y humano, que se permita algo a tales Magistrados inferiores por el deber de su juramento y la conversación de las leyes, más que a los que son en absoluto privados y sin cargo? »

Ya que tienen un pedazo de soberanía, ¿no tienen un papel que desempeñar?

« Por lo tanto, digo que, si se reducen a tal necesidad, están obligados (medidos por las armas si es posible) a proveer contra una manifiesta Tiranía, para la salvación de aquellos que tienen a su cargo. »

En ciertas circunstancias, incluso mediante el uso de las armas, los magistrados inferiores o subordinados tienen el deber, incluso mediante el uso de las armas, de resistir o incluso de deponer al tirano legítimo, ciertamente al principio, pero que se va alejando poco a poco y cuyo poder se convierte poco a poco en arbitrario y abusivo.

Se reconoce el derecho de resistencia e incluso se convierte en un deber de resistencia para estos magistrados inferiores.

Un autor llegará a decir que el derecho de resistencia es un derecho sagrado aunque le cueste la vida al tirano, otro dirá que se puede matar al tirano que se aprovecha de las reglas por medios arbitrarios, que es el último de los monarcas.

Theodore de Bèze había derribado y abierto el camino al derecho de resistencia, convirtiéndolo en un deber en el que los individuos pasan por los magistrados inferiores para resistir.

Lutero dice claramente que no a la resistencia en la política, pues Calvino en algunos casos sólo abriendo la puerta a una serie de excepciones, de Bèze dice que hay que resistir bajo condiciones específicas.

El libro de Junius Brutus de 1579 "Defendiendo la libertad de los tiranos" nos ayuda a entender la ruptura radical del derecho de resistencia; este libro es muy importante.

Junius Brutus - Defensa de la libertad contra los tiranos, Vindiciae contra tyrannos, 1579[modifier | modifier le wikicode]

Esta obra es la más popular, la que ha tenido también un eco, si no mayor que la obra de teoría de Bèze de 1574 titulada Du droit des magistrats sur leurs sujets (La ley de los magistrados sobre sus súbditos). Esta obra ha sido editada y reeditada 23 veces, traducida a siete idiomas, pero sobre todo será reeditada en lenguas vernáculas como el inglés siete veces, el francés seis veces y el alemán tres veces.

Es un folleto anónimo titulado Vindiciae contra tyrannos firmado por Junius Brutus que es en su forma una obra clásica calificada de escolástica, hace preguntas y da respuestas muy metódicas; el monarca que es el autor ya sea Hubert Languet o Du Plessis-Mornay, el protestante en el origen de esta obra adopta una fórmula muy escolástica en la construcción de su folleto.

Hay cuatro preguntas de este tipo:

  • ¿Tienen los súbditos que obedecer a un príncipe que ordena algo que va en contra de las leyes de Dios? Lutero ya se había hecho la pregunta al decidir en negativo, pero es una pregunta que los monárquicos se hacen también, todos los partidarios de la reforma se harán esta pregunta.
  • ¿Es legítimo resistirse a un príncipe que se desvía de la ley de Dios?*
  • ¿Es legítimo resistirse a un príncipe que oprime el cuerpo político o que muestra autoridad y autoritarismo?
  • ¿Pueden los monarcas vecinos venir al rescate de sujetos e individuos tiranizados en su propio país?

Las respuestas son "no", "sí", "sí","sí".

"No" a la primera pregunta, Junius Brutus está en la tradición luterana y calvinista, "sí" es legítimo resistirse a un principio que se desvía de la ley de Dios, "sí" para Junius Brutus muy claramente, y para la última pregunta la respuesta es "sí".

La parte más interesante de estas preguntas son las dos últimas más precisamente; hacer la pregunta y decir que es legítimo resistir a un príncipe que oprime al Estado y sin mencionar a un príncipe que viola las leyes de Dios, muestra que la teoría de la resistencia y el principio de la resistencia en la política es una visión secular.

Es la primera vez en la historia de la filosofía y especialmente de la filosofía política que una teoría secular no justifica la resistencia desde el punto de vista de la violación de las leyes divinas, sino que dice que si no se me respeta como ser es posible resistirse al poder.

Para afirmar esta visión secular, la palabra consentimiento debe ser subrayada; el monárquico que escribe este texto defiende una visión secular de la resistencia y una visión de la autoridad política basada en el consentimiento del cuerpo político.

En otras palabras, se afirma muy claramente que un monarca está al servicio del cuerpo político cuyo poder ostenta, en cierto modo el cuerpo político, el monarca es sólo el representante del cuerpo político que le ha delegado el poder.

Este punto de vista es importante porque, por primera vez en la historia del pensamiento, hay teóricos políticos y jurídicos que afirman que la autoridad política suprema no detenta su poder por ninguna herencia, sino que lo detenta sobre todo por el consentimiento del órgano político que le ha delegado ese poder.

El imperio, o la soberanía, no está en manos de la monarquía, sino del cuerpo político que delega el ejercicio de esa soberanía al monarca.

Lógicamente, la conclusión es indiscutible: si se abusa de la delegación del poder, se puede matar al que lo heredó; este texto es una apología del tiranicidio de la autoridad política que se ha convertido en un tirano que se puede eliminar en virtud del principio fundador del consentimiento.

Junius Brutus pasa de un derecho de resistencia a un deber de resistencia; es una obra innovadora.

La cuarta pregunta abre la puerta a la internacionalización del conflicto entre protestantes y católicos, para internacionalizar la lucha de los calvinistas que tienen que apelar a los monarcas protestantes que podrían ayudarles.

Las dos grandes potencias de Europa en 1579 eran Inglaterra y las Provincias Unidas liberadas del yugo español, que se habían independizado; el argumento es muy claro: si los protestantes franceses están sujetos a la arbitrariedad, es su deber apelar a un príncipe protestante para que los ayude.

« Hemos demostrado aquí que es Dios quien influye en los Reyes, quien los elige, quien les da los Reinos. Ahora decimos que es el pueblo el que establece los Reyes, el que pone los grilletes en sus manos, y el que por festividades aprueba su elección. »

Si todo el poder viene de Dios, los reyes derivan su poder sólo del cuerpo político y por el consentimiento del pueblo.

« Entonces, de la confluencia de toda la plebe, Saúl, dijo el hiftoire, se llamó Roy. »

San Pablo debe su nombramiento al consentimiento del cuerpo político.

« en la forma, entonces que nunca hubo un hombre, que nunca huyó con la corona en su mano, y el cetro en su mano, que nadie puede eftre Roy de par foy ni regner a los fans de la gente: y que por el contrario la gente puede eftre los fans de la gente Roy, y han sido durante mucho tiempo en el conocimiento de que cuando los Reyes, es un privilegio, que todos los Reyes han sido establecidos por primera vez por el pueblo. »

Es un discurso "pseudo-revolucionario", es algo seguro que todo rey fue establecido por el pueblo.

« Ahora, lo que decimos de todo el pueblo vniuerfellement, debe ser escuchado, como se dijo en la segunda pregunta, de aquellos que en cada reino o ciudad legítimamente representan el cuerpo del pueblo, y que ordinariamente llaman a los Oficiales del reino (...) los Oficiales del reino, recibieron su autoridad del pueblo, en la asamblea general de los Eftates. »

Se afirma aquí la idea de la representación en la política; los legítimos representantes del cuerpo del pueblo son los funcionarios del pueblo.

Está el borrador de la idea de la representación política:

« Si el príncipe huye, y no le importan las dierfecciones de remordimiento que se le hacen sufrir, entonces es culpable de tiranía, y se puede practicar contra él todo lo que la ley y una ley violada permiten contra un tirano. »

Se afirma el derecho y el deber de la resistencia.

« Además, hemos demostrado que todos los reyes reciben su dignidad real del pueblo: que todo el pueblo se confía en un cuerpo eftus y más grande que el rey: que este Roy es el primer fuererain fuerneur & feruiteur ardiente del reino, cuyo único verdadero señor es el pueblo. »

El soberano es el pueblo y por ser soberano puede deponer y matar al rey usurpador; toda esta visión se explica en las páginas 210, 211 y 212 donde Junius Brutus justificará la necesidad de matar al rey tirano. La soberanía del pueblo se delega en la persona del monarca que ostenta su poder sólo por consentimiento y que Rousseau llama la voluntad popular.

Este último panfleto monárquico tuvo repercusiones colosales, y con él termina la vasta reflexión desde Lutero sobre las condiciones de la resistencia en la política.

Con Junius Brutus termina la visión más radical del derecho de resistencia que se ha convertido en un deber de resistencia. Los monárquicos allanan el camino para un desplazamiento de la idea misma de soberanía; para Junius Brutus decir que los reyes tienen el poder de la voluntad del pueblo es un derrocamiento capital y fundamental del poder político. Es una visión más radical y ascendente del poder que está tomando forma y que, junto con los monarcas, y más precisamente Teodoro de Beso y Junius Brutus, se está imponiendo.

Estas obras marcarán las mentes causando una sacudida en el orden conceptual; le corresponderá a un hombre retomar la mano y aclarar esta noción de soberanía que había abandonado completamente el poder real para encontrarse en el cuerpo político, es Jean Bodin.

Anexos[modifier | modifier le wikicode]

  • Teisseyre Charles. Le prince chrétien aux XVe et XVIe siècle, à travers les représentations de Charlemagne et de Saint Louis. In: Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public. 8e congrès, Tours, 1977. L'historiographie en Occident du Ve au XVe siècle. pp. 409-414.
  • Vindiciae contra tyrannos. (2016, mars 3). Wikipédia, l'encyclopédie libre. Page consultée le 09:11, avril 4, 2016 à partir de http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Vindiciae_contra_tyrannos&oldid=123930726.
  • Paul-Alexis Mellet. Les Traités Monarchomaques. Confusion des temps, résistance armée et monarchie parfaite (vers 1560-vers 1600).. Genève, Droz, pp.568, 2007, Travaux d'Humanisme et Renaissance, 434, 978-2-600-01139-6.
  • Belmessous, S. (2014). THE PARADOX OF AN EMPIRE BY TREATY. Empire by Treaty: Negotiating European Expansion, 1600-1900, 1.
  • Murray, A. H. (1956). Franco-Gallia of Francois Hotoman, The. Butterworths S. Afr. L. Rev., 100.
  • Johnston, R. P. (2005). Jean Jacques Burlamaqui and the theory of social contract. Historia Constitucional, (6), 331-374.
  • “How Do People Rebel? Mechanisms of Insurgent Alliance Formation.” The Graduate Institute of International and Development Studies, http://www.graduateinstitute.ch/home/research/research-news.html/_/news/research/2018/how-do-people-rebel-mechanisms-o
  • BBC. (2018). The Thirty Years War, Germany, The Invention of... - BBC Radio 4. [online] Available at: https://www.bbc.co.uk/programmes/b015c342 [Accessed 7 Aug. 2018].
  • Université de Genève. “Calvin - Histoire Et Réception D'une Réforme.” Coursera, https://www.coursera.org/learn/calvin#about

Referencias[modifier | modifier le wikicode]

  1. Alexis Keller - Wikipedia
  2. Alexis Keller - Faculté de droit - UNIGE
  3. Alexis Keller | International Center for Transitional Justice
  4. Rougemont (de), Denis. “Luther Et La Liberté (À Propos Du Traité Du Serf Arbitre).” Luther Et La Liberté (À Propos Du Traité Du Serf Arbitre)&;(Avril 1937);Foi Et Vie; Rougemont 2.0, Foi Et Vie (1928-1977), 1937, https://www.unige.ch/rougemont/articles/fv/193704.