Choix du consommateur

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Le choix du consommateur dans l'économie repose sur la quête de maximiser son bien-être ou son utilité, tout en étant limité par les contraintes budgétaires. Cette théorie économique du choix du consommateur est essentielle pour comprendre comment les individus prennent des décisions concernant la consommation de biens et services. Elle repose sur l'idée que les consommateurs cherchent à obtenir la plus grande satisfaction possible de leur consommation, compte tenu de leur budget disponible.

L'utilité représente la satisfaction ou le bien-être tiré de la consommation, et elle varie selon les préférences individuelles. Les consommateurs sont confrontés à une contrainte budgétaire qui représente leurs limites financières, définies par leur revenu et les prix des biens et services. Cette contrainte influence directement les possibilités de consommation.

Les biens consommés peuvent être classifiés en plusieurs catégories en fonction de la manière dont la demande réagit aux variations de revenu et de prix. Par exemple, la demande pour des biens normaux augmente avec le revenu, tandis que celle pour des biens inférieurs diminue. Les biens de luxe et de première nécessité sont d'autres catégories définies par leur élasticité de demande relative au revenu.

Les variations de prix entraînent deux phénomènes principaux : l'effet de substitution, où les consommateurs optent pour des biens moins chers, et l'effet de revenu, qui reflète le changement de pouvoir d'achat dû aux modifications de prix. Ces effets expliquent comment les consommateurs ajustent leurs choix en réponse aux changements économiques.

Au-delà de la consommation immédiate, la théorie du choix du consommateur s'étend aux décisions intertemporelles, comme l'épargne et l'offre de travail. Les consommateurs planifient leur consommation sur le long terme, prenant en compte des facteurs comme les taux d'intérêt et l'inflation, pour répartir leur consommation de manière optimale au fil du temps.

La combinaison optimale de consommation, où les consommateurs atteignent le niveau le plus élevé d'utilité compte tenu de leur budget, est déterminée par le point de tangence entre la courbe d'indifférence et la ligne de contrainte budgétaire. Ce point illustre le compromis que les consommateurs doivent faire entre différents biens pour maximiser leur satisfaction.

La théorie du choix du consommateur offre un cadre pour analyser comment les individus prennent des décisions rationnelles en matière de consommation, d'offre de travail et d'épargne. Elle permet d'évaluer l'impact des politiques économiques sur le comportement des consommateurs et sur l'allocation des ressources dans l'économie, en soulignant l'importance des préférences individuelles, du revenu et des prix dans ces décisions.

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Optimisation sous contrainte et courbe de demande

La choix optimal

L'optimisation sous contrainte et la courbe de demande sont des concepts clés dans l'analyse du choix optimal du consommateur en économie. Ces idées nous permettent de comprendre comment, face à des ressources limitées, un individu peut faire des choix qui maximisent son bien-être ou son utilité. La visualisation de ce processus à travers une analyse graphique, qui combine la contrainte budgétaire et les courbes d'indifférence, fournit une illustration claire et directe de la prise de décision du consommateur.

La contrainte budgétaire représente les limitations financières auxquelles l'individu est soumis. Elle est déterminée par le revenu disponible et les prix des biens et services. Graphiquement, cette contrainte est représentée par une droite dont la pente est négative, reflétant le fait que pour acquérir plus d'un bien, le consommateur doit renoncer à une certaine quantité de l'autre bien, compte tenu de son budget limité.

Les courbes d'indifférence, d'autre part, illustrent les différentes combinaisons de biens entre lesquelles le consommateur est indifférent, c'est-à-dire les combinaisons qui lui procurent le même niveau d'utilité. Ces courbes sont généralement convexes par rapport à l'origine, indiquant que le consommateur est prêt à substituer un bien par un autre, mais avec un taux de substitution diminuant à mesure que la quantité d'un bien augmente.

Le choix optimal du consommateur est trouvé au point où la contrainte budgétaire est tangente à la courbe d'indifférence la plus élevée possible. Ce point de tangence représente la combinaison de biens qui maximise l'utilité du consommateur dans les limites de son budget. La courbe d'indifférence qui touche la contrainte budgétaire à ce point montre le niveau maximal d'utilité que le consommateur peut atteindre avec son revenu.

Cette interaction entre la contrainte budgétaire et les courbes d'indifférence est fondamentale pour dériver la courbe de demande du consommateur. La courbe de demande illustre comment la quantité demandée d'un bien varie en réponse à des changements dans son prix, en tenant compte de l'effet de substitution et de l'effet de revenu. Lorsque le prix d'un bien change, cela modifie la pente de la contrainte budgétaire, et donc le point de tangence avec les courbes d'indifférence se déplace, reflétant un changement dans la combinaison optimale de consommation.

L'analyse graphique de l'optimisation sous contrainte fournit une méthode intuitive pour comprendre le comportement de choix du consommateur. Elle montre comment, en équilibrant les désirs et les ressources limitées, les individus parviennent à des décisions qui maximisent leur satisfaction dans le cadre de leurs contraintes budgétaires.

Choix du consommateur choix optimal 1.png

L'image que vous avez partagée représente un graphique typique de la théorie du choix du consommateur en économie, illustrant l'optimisation sous contrainte budgétaire. Sur l'axe des abscisses, nous avons la quantité de kebabs, et sur l'axe des ordonnées, la quantité de bières. Les courbes représentent les courbes d'indifférence qui montrent différentes combinaisons de bières et de kebabs entre lesquelles le consommateur est indifférent, c'est-à-dire qu'il tire le même niveau d'utilité de chaque combinaison de points sur une même courbe.

La droite qui traverse le graphique est la contrainte budgétaire, indiquant toutes les combinaisons de bières et de kebabs que le consommateur peut se permettre avec son budget actuel. Les points A, B, C, D et E indiquent différents points de tangence entre les courbes d'indifférence et la contrainte budgétaire, représentant des paniers de consommation alternatifs qui sont atteignables et qui maximisent l'utilité du consommateur.

Le Taux Marginal de Substitution (TMS), noté sur le graphique, indique la quantité d'un bien que le consommateur est prêt à abandonner pour obtenir une unité supplémentaire de l'autre bien, tout en maintenant le même niveau d'utilité. Lorsque le TMS est supérieur au rapport des prix (), cela signifie que le consommateur valorise une bière plus qu'un kebab, et vice versa.

Au point E, le TMS est égal au rapport des prix, ce qui indique que le consommateur substitue les bières et les kebabs de manière à ce que la perte d'utilité due à la consommation d'une unité de moins d'un bien soit exactement compensée par l'utilité gagnée en consommant une unité supplémentaire de l'autre bien. C'est ce point qui est généralement considéré comme le choix optimal du consommateur, car il maximise l'utilité compte tenu de la contrainte budgétaire.

Ce graphique est également utile pour analyser les effets des changements de prix ou de revenu. Par exemple, si le revenu du consommateur augmentait, la contrainte budgétaire se déplacerait vers l'extérieur, permettant d'atteindre des courbes d'indifférence plus élevées et donc un niveau d'utilité supérieur. Si le prix d'un des biens changeait, la pente de la contrainte budgétaire changerait, ce qui entraînerait un ajustement dans le choix optimal de consommation.

L'analyse graphique comme celle présentée dans l'image est un outil puissant pour comprendre la prise de décision des consommateurs et les implications des changements de politique économique sur la consommation individuelle.

Interprétation

L'analyse du graphique permet de comprendre les choix de consommation d'Amy face à différentes combinaisons de biens représentées par les paniers A, B, C, D et E. Chaque panier propose une combinaison différente de bières et de kebabs.

Le panier A représente un point où Amy ne dépense pas tout son revenu. Bien qu'il soit économiquement réalisable, il n'est pas optimal car il existe des combinaisons de biens qui lui procureraient une plus grande satisfaction sans excéder son budget. Amy ne choisira donc pas ce panier car elle préférerait se déplacer vers une courbe d'indifférence plus élevée, maximisant ainsi son utilité sans pour autant dépasser ses moyens.

Le panier D illustre une situation où les désirs d'Amy excèdent son budget : les quantités de bières et de kebabs désirées ne sont pas atteignables avec son revenu actuel. Cela signifie que le panier D est hors de portée et ne peut être considéré comme une option viable.

Les paniers le long de la contrainte budgétaire montrent que bien que les dépenses correspondent au revenu d'Amy, les niveaux de satisfaction varient. Tous les points sur cette droite ne sont pas équivalents en termes d'utilité pour Amy, car ils ne se situent pas sur la même courbe d'indifférence.

Le panier E est le seul qui optimise le bien-être d'Amy. À ce point, le Taux Marginal de Substitution (TmS), qui est le taux d'échange subjectif d'Amy entre les bières et les kebabs, est égal au prix relatif, qui est le taux d'échange de marché. Cela signifie qu'au panier E, la contrainte budgétaire est tangente à la courbe d'indifférence, indiquant que c'est le niveau de consommation où Amy obtient la plus grande satisfaction possible avec son budget.

Le panier B respecte la contrainte budgétaire, mais se trouve sur une courbe d'indifférence moins élevée, plus proche de l'origine, ce qui signifie un niveau de bien-être inférieur pour Amy. Ici, le TmS est plus élevé que le taux d'échange de marché, indiquant que Amy valorise les bières beaucoup plus que les kebabs. Elle pourrait augmenter son bien-être en consommant plus de kebabs, qui sont relativement moins chers, et moins de bières.

Enfin, le panier C est également sur la contrainte budgétaire mais sur une courbe d'indifférence inférieure, comme le panier B. Le TmS ici est inférieur au taux d'échange de marché, indiquant que le kebab est moins valorisé par Amy comparativement à son prix de marché. Pour accroître son bien-être, Amy devrait consommer moins de kebabs et plus de bières, qui lui procurent plus de satisfaction par unité de dépense.

En somme, ces différentes configurations illustrent comment la théorie du choix du consommateur peut être appliquée pour comprendre les décisions d'optimisation sous contrainte et comment les consommateurs ajustent leur consommation pour atteindre le maximum de bien-être possible dans le cadre de leur budget.

Condition d'équilibre

La condition d'équilibre dans le contexte de la théorie du choix du consommateur est fondamentale pour déterminer le panier de biens optimal que le consommateur choisira. Cette condition est exprimée par l'égalité entre le Taux Marginal de Substitution (TmS) et le rapport des prix des biens en question. Mathématiquement, cette égalité est représentée comme suit :

est l'utilité marginale des kebabs, est l'utilité marginale des bières, est le prix des kebabs, et est le prix des bières.

Cette équation peut être réinterprétée pour refléter l'utilité marginale par unité de dépense pour chaque bien :

Cela signifie que l'utilité marginale de la dépense (ou l'utilité marginale d'un franc dépensé) sur les kebabs doit être égale à l'utilité marginale de la dépense sur les bières. L'expression indique combien d'unités d'un bien peuvent être achetées avec un franc. Lorsqu'on multiplie cela par l'utilité marginale d'une unité du bien, , on obtient l'utilité marginale d'un franc dépensé sur ce bien.

À l'équilibre, il est donc nécessaire que l'utilité tirée de chaque dernier franc dépensé sur les kebabs soit équivalente à celle obtenue pour les bières. Autrement dit, un consommateur à l'équilibre ne peut augmenter son bien-être en réallocant ses dépenses entre les kebabs et les bières ; le bien-être additionnel qu'il reçoit de chaque franc dépensé est optimisé et égalisé entre les deux biens.

Démonstration formelle

La démonstration formelle du problème du consommateur illustre la manière dont un individu maximise son utilité en choisissant la meilleure combinaison possible de biens (bières et kebabs ) tout en respectant sa contrainte budgétaire . L'équation de maximisation de l'utilité sous contrainte budgétaire peut être formalisée comme suit :

sous la contrainte: .

Pour simplifier le problème, la contrainte budgétaire peut être insérée directement dans la fonction d'utilité en résolvant pour , ce qui donne :

.

La condition de premier ordre pour un maximum (CPO), qui est nécessaire pour trouver la quantité optimale de bières , est obtenue en dérivant la fonction d'utilité par rapport à et en égalisant cette dérivée à zéro :

.

Cela implique que :

, ce qui peut se réarranger pour montrer l'égalité du Taux Marginal de Substitution (TmS) avec le rapport des prix :

.

Cette dernière équation représente la condition d'équilibre où le consommateur ne peut plus augmenter son utilité en changeant ses quantités consommées de et , car l'utilité marginale par unité d'argent dépensé est égalisée entre les deux biens. C'est à ce point que le consommateur a atteint son panier optimal de consommation.

Modification de l’équilibre

L'équilibre de consommation d'un individu est influencé par les conditions externes, notamment les variations de revenu et les variations des prix des biens et services. Ces changements entraînent des ajustements dans la capacité de consommation et les choix de l'individu.

Une variation du revenu se traduit graphiquement par un déplacement parallèle de la droite budgétaire. Si le revenu augmente, la droite budgétaire se déplace vers l'extérieur, car l'individu peut désormais se permettre une plus grande quantité de biens et services avec son revenu supérieur. Inversement, une diminution de revenu déplacerait la droite budgétaire vers l'intérieur, indiquant que l'individu doit restreindre sa consommation en raison de ressources plus limitées.

La variation du prix d'un bien entraîne un pivotement de la droite budgétaire. Si le prix d'un bien augmente, la droite budgétaire pivote vers l'intérieur autour de l'axe du bien dont le prix reste inchangé. Cela reflète le fait que, pour chaque quantité donnée du bien dont le prix est inchangé, l'individu peut se permettre moins du bien dont le prix a augmenté. Inversement, si le prix d'un bien diminue, la droite budgétaire pivote vers l'extérieur, permettant à l'individu d'acheter plus de ce bien pour une quantité donnée de l'autre bien.

L'analyse graphique de ces changements commence typiquement par observer l'effet d'une variation de revenu. Si le revenu change, le consommateur peut atteindre de nouvelles combinaisons de consommation qui se situent sur une courbe d'indifférence plus élevée ou plus basse, selon qu'il s'agit d'une augmentation ou d'une diminution de revenu.

Ensuite, on analyse l'effet d'une variation du prix d'un bien. Le consommateur réévalue ses choix et se déplace le long de la nouvelle contrainte budgétaire pour atteindre un nouveau point d'équilibre. Cela peut impliquer de consommer plus du bien dont le prix a diminué et moins de l'autre bien, ou l'inverse si le prix a augmenté.

Il est important de noter que ces deux types de variations — revenu et prix — peuvent se produire simultanément, compliquant l'analyse car ils peuvent avoir des effets contraires ou complémentaires sur le choix optimal du consommateur. Par exemple, une augmentation du revenu pourrait compenser une augmentation du prix d'un bien, laissant le consommateur avec des choix de consommation relativement inchangés, ou vice versa. La modélisation et l'analyse précises de ces situations nécessitent une compréhension approfondie de la théorie du choix du consommateur et des préférences individuelles.

∆R: biens normaux et inférieurs

La variation du revenu () a des implications directes sur la quantité demandée de différents biens par les consommateurs. En économie, les biens sont souvent catégorisés en fonction de la manière dont leur consommation réagit à une variation de revenu.

Lorsque le revenu augmente, la demande pour certains biens augmente également. Ces biens sont qualifiés de "normaux". Mathématiquement, cela est exprimé par une dérivée partielle positive de la quantité demandée () par rapport au revenu (), soit . Cela signifie que lorsque les individus disposent de plus d'argent, ils achètent plus de ces biens.

À l'opposé, certains biens voient leur consommation diminuer quand le revenu augmente; ces biens sont dits "inférieurs". Cette relation est représentée par une dérivée partielle négative de la quantité demandée par rapport au revenu (). Des exemples typiques de biens inférieurs incluent les repas de cafétéria ou les transports en commun - des biens que les consommateurs tendent à remplacer par des options plus coûteuses à mesure que leur pouvoir d'achat s'accroît.

Pour les biens normaux, il est possible de faire une distinction supplémentaire basée sur l'élasticité-revenu de la demande (), qui mesure le pourcentage de variation de la quantité demandée suite à une variation d'un pourcentage du revenu :

Si , le bien est considéré comme un bien de première nécessité. Bien que la consommation de ce bien augmente avec le revenu, la part du revenu consacrée à ce bien diminue. L'alimentation est souvent citée comme exemple de bien de première nécessité.

Si , le bien est considéré comme un bien de luxe. La consommation de ce bien augmente proportionnellement plus que l'augmentation du revenu, ce qui signifie que la part du revenu consacrée à ce bien augmente. Des exemples typiques de biens de luxe peuvent inclure les loisirs et l'éducation.

Ces concepts sont essentiels pour comprendre la dynamique de la demande et pour la mise en place de politiques économiques adaptées aux variations des conditions économiques et aux comportements des consommateurs.

Effet d’un changement de revenu

L'effet d'un changement de revenu sur les choix de consommation d'un individu peut être représenté graphiquement par la courbe de revenu-consommation. Cette courbe illustre comment les combinaisons optimales de consommation de l'individu évoluent en réponse à des variations de revenu. Pour deux biens considérés normaux, c'est-à-dire dont la demande augmente avec une augmentation du revenu, la courbe de revenu-consommation aura une pente positive.

La pente positive indique que, à mesure que le revenu augmente, le consommateur choisit d'acheter plus de chaque bien, reflétant une augmentation de la consommation globale. Cela est dû à la nature des biens normaux : puisque les individus perçoivent une utilité plus grande en consommant plus de ces biens, une hausse de revenu se traduit par une hausse de la demande pour ces biens.

Graphiquement, la courbe de revenu-consommation est tracée en tenant compte de différents niveaux de revenu et en identifiant, pour chaque niveau de revenu, la combinaison de biens qui maximise l'utilité du consommateur. Cette courbe commence à un point correspondant au niveau de revenu initial et montre les choix de consommation optimale à mesure que le revenu s'accroît. Chaque point sur la courbe représente une tangence entre la courbe d'indifférence de l'individu et sa contrainte budgétaire, indiquant l'équilibre optimal du consommateur à différents niveaux de revenu.

Pour deux biens normaux, la courbe de revenu-consommation montre non seulement que la quantité consommée de chaque bien augmente avec le revenu, mais elle peut aussi donner des indications sur la façon dont les préférences du consommateur pour ces biens changent avec des niveaux de revenu différents. Si, par exemple, la courbe de revenu-consommation se déplace plus fortement vers l'un des biens, cela pourrait indiquer une préférence croissante pour ce bien à mesure que le revenu augmente, ce qui pourrait signaler qu'il s'agit d'un bien de luxe par rapport à l'autre bien, qui pourrait être considéré comme un bien de première nécessité.

Choix consommateurs Effet d’un changement de revenu 1.png

Ce graphique est typique de l'analyse microéconomique du comportement du consommateur face à des changements de revenu. Sur l'axe des abscisses, nous avons la quantité de kebabs, et sur l'axe des ordonnées, la quantité de bières. Les deux biens, bières et kebabs, sont représentés comme des biens normaux, c'est-à-dire que leur consommation augmente avec une hausse de revenu.

La contrainte budgétaire initiale est indiquée par une droite en rouge, montrant les différentes combinaisons de bières et de kebabs que le consommateur peut se permettre avant l'augmentation de revenu. L'optimum initial, où cette contrainte budgétaire est tangente à une courbe d'indifférence (non affichée sur le graphique), indique le choix de consommation optimal pour le consommateur à ce niveau de revenu initial.

Lorsque le revenu augmente, la contrainte budgétaire se déplace vers la droite (comme l'indique la nouvelle contrainte budgétaire en vert), reflétant le fait que le consommateur peut maintenant se permettre plus de bières et de kebabs qu'auparavant avec son nouveau revenu. Le nouvel optimum est atteint là où la nouvelle contrainte budgétaire est tangente à une nouvelle courbe d'indifférence, représentant un niveau plus élevé d'utilité.

La courbe de revenu-consommation, représentée par la ligne pointillée verte, relie l'ancien et le nouvel optimum. Cette courbe trace la trajectoire des optima de consommation lorsque le revenu change, et puisque les deux biens sont normaux, la courbe a une pente positive. Cela signifie que la consommation de bières et de kebabs augmente tous les deux à mesure que le revenu augmente.

Les annotations sur l'image mettent en évidence le processus décrit : (1) à la suite de l'augmentation du revenu, la contrainte budgétaire se déplace vers la droite, (2) la consommation de kebabs augmente, et (3) la consommation de bières augmente également, comme le montre le déplacement le long de la courbe de revenu-consommation. L'ensemble de ces changements illustre bien l'effet d'un revenu croissant sur les choix de consommation d'un individu lorsque les biens en question sont normaux.

Le graphique peut également servir à examiner des concepts tels que l'effet de substitution et l'effet de revenu, bien qu'ils ne soient pas explicitement annotés ici. L'effet de substitution se produit lorsque les consommateurs réagissent à un changement de prix relatif entre les biens, tandis que l'effet de revenu décrit comment les consommateurs ajustent leur consommation en réponse à un changement de leur pouvoir d'achat global. Dans le contexte actuel, l'effet de revenu domine, comme l'indique le déplacement parallèle de la contrainte budgétaire.

Bien inférieur

Dans le scénario où la bière est considérée comme un bien inférieur, cela signifie que la consommation de bière diminue lorsque le revenu des consommateurs augmente. En revanche, le kebab, étant un bien normal, verra sa consommation augmenter avec une hausse de revenu.

Dans une analyse graphique, cela se traduirait par une courbe de revenu-consommation qui montre une augmentation de la quantité de kebabs consommés et une diminution de la quantité de bières consommées à mesure que le revenu augmente. Donc, si nous avions un graphique similaire à celui que vous avez précédemment décrit, avec la bière en bien inférieur, la courbe de revenu-consommation aurait une pente négative. La pente négative indique que l'augmentation du revenu entraîne un déplacement vers des combinaisons de consommation avec moins de bière.

Le nouveau point d'optimum de consommation, après une augmentation de revenu, se trouverait donc à un niveau plus élevé de kebabs et à un niveau plus bas de bières par rapport au point d'optimum initial. Cela implique que le consommateur réalloue une partie de son budget supplémentaire pour acheter plus de kebabs, tandis qu'il réduit sa consommation de bières, malgré le fait que son pouvoir d'achat global a augmenté.

Cette situation peut être interprétée comme un cas où la bière est considérée comme un bien de moindre qualité ou de moindre préférence pour le consommateur par rapport aux kebabs. Lorsque les consommateurs ont plus de ressources, ils préfèrent consacrer plus de leur budget à des biens qu'ils valorisent plus, ce qui, dans ce cas, sont les kebabs. En revanche, ils réduisent leur consommation de biens qu'ils considèrent comme moins désirables ou de moindre qualité, comme la bière dans cet exemple.

Cela démontre la complexité des préférences des consommateurs et la nécessité pour les analyses économiques de prendre en compte non seulement la capacité financière des consommateurs mais aussi leurs préférences et la qualité perçue des biens et services qu'ils choisissent de consommer.

Choix consommateurs bien inférieur 1.png

Ce graphique illustre l'effet d'une augmentation de revenu sur la consommation de deux biens, en supposant que l'un des biens est normal (la consommation augmente avec le revenu) et l'autre est inférieur (la consommation diminue avec le revenu). Les axes représentent les quantités consommées de bières (sur l'axe vertical) et de kebabs (sur l'axe horizontal).

La droite rouge, appelée contrainte budgétaire initiale, montre toutes les combinaisons possibles de bières et de kebabs que le consommateur peut se permettre avant l'augmentation de revenu. L'optimum initial est le point où la contrainte budgétaire initiale est tangente à la courbe d'indifférence la plus haute que le consommateur peut atteindre, indiquant le meilleur équilibre entre la consommation de bières et de kebabs compte tenu de son revenu initial.

Lorsque le revenu augmente, la contrainte budgétaire se déplace vers la droite (comme indiqué par la nouvelle contrainte budgétaire en pointillés verts), ce qui signifie que le consommateur peut maintenant se permettre plus de chaque bien. Cependant, le graphique montre que la consommation de bières diminue (comme indiqué par la flèche descendant le long de l'axe des ordonnées), ce qui indique que la bière est un bien inférieur pour ce consommateur. En même temps, la consommation de kebabs augmente (comme indiqué par la flèche montante le long de l'axe des abscisses), ce qui suggère que le kebab est un bien normal.

La courbe de revenu-consommation, représentée par la ligne pointillée verte, connecte les points optimaux pour différents niveaux de revenu. Puisque la consommation de bières diminue avec l'augmentation du revenu tandis que celle de kebabs augmente, la courbe de revenu-consommation a une pente négative. Cela illustre que, pour ce consommateur, les bières sont un bien dont la consommation décroît à mesure que le revenu augmente, tandis que les kebabs sont un bien dont la consommation croît avec le revenu.

Le nouvel optimum est le point où la nouvelle contrainte budgétaire est tangente à une nouvelle courbe d'indifférence plus élevée que la précédente, reflétant un niveau d'utilité supérieur grâce au revenu augmenté. Cependant, ce nouvel équilibre implique une quantité réduite de bières, soulignant le caractère inférieur de ce bien.

Cette illustration est un exemple classique de la manière dont les changements de revenu peuvent affecter différemment la demande de différents types de biens. Elle montre l'importance de comprendre les préférences des consommateurs et la classification des biens lors de l'analyse de la réponse de la demande aux variations de revenu.

Pour résumer

Les graphiques présentés illustrent comment la consommation de bières et de kebabs change en réponse à une augmentation de revenu, en fonction du caractère normal ou inférieur de ces biens. Chaque graphique montre une courbe de revenu-consommation différente, qui trace le chemin des optima de consommation lorsque le revenu augmente.

Choix consommateurs pour résumer 1.png

Dans le premier graphique, où les deux biens sont normaux, on observe que la consommation de bières et de kebabs augmente lorsque le revenu s'accroît. Cela est représenté par une courbe de revenu-consommation qui se déplace vers le haut et vers la droite, indiquant que le consommateur alloue une portion supplémentaire de son revenu accru à l'achat de plus grandes quantités de ces deux biens.

Le deuxième graphique dépeint une situation où le kebab est un bien inférieur et la bière est un bien normal. Ici, avec l'augmentation du revenu, la consommation de bières augmente (comme le montre le déplacement vers la droite), tandis que la consommation de kebabs diminue (comme le montre le déplacement vers le bas). Cela résulte en une courbe de revenu-consommation qui a une pente orientée vers le bas à mesure qu'elle se déplace vers la droite.

Le troisième graphique montre le cas où la bière est un bien inférieur et le kebab est un bien normal. Dans ce scénario, la consommation de bières diminue avec l'augmentation du revenu (indiquée par le mouvement vers le bas), tandis que la consommation de kebabs augmente (indiquée par le mouvement vers la droite). La courbe de revenu-consommation a alors une pente négative, suggérant que le consommateur réduit sa consommation de bières au profit de l'achat de plus de kebabs.

Pour résumer, ces graphiques montrent clairement que la nature des biens, qu'ils soient normaux ou inférieurs, détermine la direction de la courbe de revenu-consommation en réponse à une variation de revenu. Lorsqu'un bien est normal, sa consommation augmente avec une hausse de revenu, tandis qu'un bien inférieur voit sa consommation diminuer lorsque le revenu s'accroît. Ces concepts sont essentiels pour les producteurs et les décideurs politiques, car ils aident à prévoir les changements dans la demande en fonction des évolutions économiques et à ajuster la production, la tarification et la politique économique en conséquence.

∆P: biens ordinaires et de Giffen

La consommation d’un bien peut réagir de différentes manières à une baisse de son prix. Dans le cas typique, si la consommation d’un bien augmente quand son prix baisse, ce bien est qualifié d’ordinaire, ce qui est exprimé mathématiquement comme . Cela signifie que la demande pour le bien a une relation inverse avec son prix, ce qui est le comportement attendu selon la loi de la demande.

D'autre part, un bien de Giffen est un cas spécial et rare où la consommation d’un bien augmente lorsque son prix augmente, et inversement, sa consommation diminue lorsque son prix baisse. C’est un cas théorique difficile à observer empiriquement, bien qu'il y ait eu des exemples historiques, comme la demande pour les pommes de terre pendant la famine en Irlande.

Il est important de noter qu’un bien normal, c'est-à-dire un bien dont la demande augmente avec l'augmentation du revenu, ne peut pas être un bien de Giffen. Cela est dû au fait que l’effet de revenu pour un bien normal est positif, tandis que pour un bien de Giffen, l’effet de revenu doit être négatif et suffisamment fort pour contrer l’effet de substitution et entraîner une augmentation de la consommation lorsque le prix augmente.

Par ailleurs, parmi les biens ordinaires, on distingue deux catégories supplémentaires en fonction de la réaction de la demande pour un bien par rapport à la variation de prix d’un autre bien :

  • Si la quantité demandée de l’autre bien baisse suite à la baisse du prix du premier bien, ces biens sont considérés comme des substituts bruts.
  • Si la quantité demandée de l’autre bien augmente suite à la baisse du prix du premier bien, ces biens sont considérés comme des compléments bruts.

Ces relations sont essentielles pour comprendre la structure de la demande sur les marchés et peuvent influencer la stratégie de tarification des entreprises ainsi que les politiques publiques.

Effet d’un changement de prix

Choix consommateurs Effet d’un changement de prix 1.png

Effets de revenu et de substitution

Lorsque le prix d’un bien varie, deux effets s’entremêlent. Supposons par exemple que le prix de la bière diminue. Cette baisse de prix engendre deux effets (décomposition de SLUTSTKY):

(i) un effet substitution = le consommateur va ajuster son choix et consommer plus de bières (vu que leur prix à baissé relativement au prix des kebabs);

(ii) un effet revenu (même si le revenu nominal n’a pas changé!) = le pouvoir d'achat du consommateur s'est accru et l'individu va donc pouvoir consommer plus des deux biens, si les biens sont normaux. [NB: avec une augmentation de prix, on aurait l’effet revenu allant en sens contraire.]

Trois cas possibles (cf. graphiques suivants):

  1. la bière est un bien normal → les deux effets vont dans le même sens et ils se renforcent et la quantité demandée de bières augmente suite à la baisse de 𝑃_𝑏;
  2. la bière est un bien inférieur → les deux effets vont en sens envers, mais l'effet revenu est moins fort que l'effet de substitution et la quantité demandée de bières augmente suite à la baisse de 𝑃_𝑏;
  3. idem au cas 2, mais l'effet revenu est plus fort que l'effet de substitution et la quantité demandée de bières baisse suite à la baisse de 𝑃_𝑏 (bien de Giffen).

Effet total d’une variation de prix

Effet total d'une variation de prix 1.png

Décomposition de Slutstky : bien ordinaire

(i) un effet de substitution: mouvement le long de la courbe d'indifférence initiale (niveau d'utilité constant);

(ii) un effet de revenu déplacement sur une courbe d'indifférence plus élevée (↑ pouvoir d'achat).

Dans cet exemple l'effet de revenu renforce l'effet de substitution.

Décomposition de Slutstky bien ordinaire 1.png

Décomposition de Slutstky : bien de Giffen

La bière est un bien inférieur: quand le revenu augmente, la consommation de bière baisse.

L'effet de revenu contraste et est plus fort que l'effet de substitution.

Décomposition de Slutstky bien de Giffen 1.png

Fondements microéconomiques de la courbe de demande

Demande individuelle pour les kebabs :

  • La loi de la demande qui avait été vue au cours introductif sur le marché postule que la quantité demandée varie inversement avec le prix du bien.
  • À ce stade, il devient possible de démontrer comment chaque individu exprime une demande pour chaque bien.

NB: si le bien est normal, sa courbe de demande est sûrement une fonction décroissante du prix.

Demande individuelle pour les kebabs 1.png

Agrégation de deux demandes individuelles :

  • Les individus ont tous des courbes de demande différentes selon leurs préférences et leur revenu. Pour agréger ces demandes, on additionne la quantité désirée par chacun à chaque niveau de prix. Le résultat est la demande totale du bien ou service.
  • À l'équilibre tous les consommateurs égalisent leur TmS au prix relatif : , où la bière fait office de numéraire et par commodité.
Agrégation de deux demandes individuelles 1.png

Demande de loisir et offre de travail

Le modèle d'offre de travail

La théorie du consommateur permet de comprendre le comportement d’offre de travail des ménages.

L’individu exprime des préférences sur le temps de loisir () et la consommation agrégée ().

On peut aussi supposer que le temps de travail est un “mal” → courbes d'indifférence croissantes si en fonction des heures de travail.

La contrainte de l’individu est que sa consommation, dont le prix est par commodité normalisé à 1, doit être égale à son revenu : , où indique le salaire unitaire et h le nombre d'heures de travail.

L’autre contrainte à laquelle l'individu est confronté est celle du temps total disponible (), qui se partage entre temps de loisir et temps de travail : .

La contrainte budgétaire peut aussi s’exprimer en fonction du temps de loisir : ou .

Arbitrage consommation/loisir

Si h↑, 𝐶 doit également ↑ pour dédommager l'individu et maintenir son niveau d'utilité constant.
Forme habituelle des courbes d'indifférence: 𝐶 et 𝑙 sont deux biens.

Lien entre le travail et le revenu non salarial

Le revenu salarial de la personne est endogène: il dépend de ses heures de travail (= choix de l'individu).

Ses ressources financières peuvent dériver aussi d'autres sources de revenu non salarial (loterie, héritage, pensions...). On peut donc se demander ce qui se passe si une autre source de revenu (non salarial) varie.

Avec un revenu non salarial, , la contrainte se déplace parallèlement vers le haut du montant de revenu supplémentaire:

ou

En théorie, les heures de travail pourraient augmenter si le loisir est un bien inférieur. Cependant, tous les résultats empiriques (et le bon sens) indiquent que le loisir est un bien normal => les heures de travail diminuent avec le revenu (cf graphique à la page suivante).

Variations du revenu non salariale

Choix consommateur Variations du revenu non salariale 1.png

Lien entre le travail et le salaire

Une variation du taux de salaire équivaut à un changement du prix du temps de loisir, qui devient plus cher avec une augmentation de .

L’effet net sur les heures de travail sera la résultante des deux effet de revenu et de substitution qui se combinent. Or, si on admet que le loisir est un bien normal, cela implique que les effets de revenu et de substitution sont nécessairement antagonistes: la hausse du revenu fait augmenter la demande de loisir et donc réduire l'offre de travail (effet de revenu), mais l'augmentation du prix du loisir en fait réduire sa demande (effet de substitution).

Cet effet a priori ambigu est en réalité dû à un troisième effet dit de dotation qui se rajoute à l'effet de revenu proprement dit: le temps de loisir reste toujours disponible quel que soit son prix et une hausse du taux de salaire correspond à un enrichissement de l'individu.

Deux cas possibles → cf. graphiques.

Augmentation du salaire : offre du travail croissant

Si l’individu souhaite augmenter son temps de travail, l’effet de substitution domine l’effet de revenu → OFFRE DE TRAVAIL CROISSANTE.

Choix du consommateur Augmentation du salaire offre du travail croissant.png

Augmentation du salaire : offre de travail décroissante

Si l’individu souhaite réduire son temps de travail, l’effet de revenu domine l’effet de substitution → OFFRE DE TRAVAIL DECROISSANTE.

Choix du consommateur Augmentation du salaire offre du travail décroissant.png

Choix intertemporel

Consommation et épargne

Le modèle du choix du consommateur permet aussi de modéliser le comportement d’épargne.

Pour cela, on fait l’hypothèse que l’individu vit deux périodes de sa vie et, si on fait abstraction du système public de pension, la contrainte de l’individu sur le cycle de vie sera :

  • une période d’activité quand il est jeune où il gagne un revenu et peut consommer ;
  • une période d’inactivité quand il est âgé et retraité, et consomme l’épargne de sa jeunesse, avec l’intérêt rapporté : .

On peut récrire la contrainte comme :

où () représente le prix relatif de la consommation présente (ou de jeunesse) par rapport à la consommation future (ou de vieillesse) => = coût d'opportunité de la consommation courante.

Consommation et épargne : équilibre

Choix du consommateur Consommation et épargne équilibre 1.png

Changement du taux d'intérêt

Plus le taux d’intérêt est élevé, plus la consommation courante est chère en termes de la consommation future (coût d’opportunité).

Cependant, comme pour l’offre de travail, la hausse du taux d’intérêt accroît aussi le revenu de l’épargne l’individu.

À nouveau, les deux effets de substitution et de revenu seront antagonistes, puisque :

  • La hausse du taux d’intérêt rend l’épargne attractive par rapport à la consommation (effet de substitution);
  • Le revenu plus élevé associé à cette hausse du revenu de l’épargne pousse l’individu à consommer davantage dans le temps présent (effet de revenu).

Deux cas possibles → cf. graphiques.

Augmentation du taux d’intérêt et décision d’épargne

Choix du consommateur Augmentation du taux d’intérêt et décision d’épargne 1.png

Résumé

Le consommateur optimise son choix en sélectionnant le point de sa contrainte budgétaire qui permet d’atteindre la courbe d’indifférence la plus éloignée de l'origine.

Lorsque le prix d’un bien diminue, l’impact sur le choix du consommateur peut être décomposé en un effet de revenu et un effet de substitution.

L’effet de revenu est la variation de la consommation due à l'augmentation de pouvoir d'achat provoqué par la baisse de prix. Il se traduit par un déplacement vers une courbe d’indifférence plus éloignée. Pour les biens normaux l’effet revenu est positif (la demande pour le bien augmente si le revenu augmente); pour le biens inférieurs l’effet revenu est négatif (la demande pour le bien augmente si le revenu diminue).

L’effet de substitution est la variation de la consommation due au changement de prix relatif qui incite l’individu à consommer davantage du bien devenu relativement moins cher. L’effet de substitution se traduit par un déplacement le long de la même courbe d'indifférence de départ.

La théorie du choix du consommateur permet aussi de comprendre :

  • comment les courbes de demande peuvent potentiellement être croissantes (biens de Giffen).
  • comment des salaires plus élevés peuvent faire augmenter ou diminuer la quantité de travail offerte.
  • comment des taux d’intérêt plus élevés peuvent conduire à une augmentation ou à une diminution de l’épargne.

Annexes

Références