« Choix du consommateur » : différence entre les versions

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== Variations du revenu non salariale ==
== Variations du revenu non salariale ==
Graphiquement, si les loisirs sont un bien normal et que l'individu souhaite augmenter sa consommation de loisir suite à une augmentation du revenu sans modification du taux de salaire, cela se traduirait par un déplacement de la courbe d'indifférence vers la droite.


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La courbe d'indifférence représente les différentes combinaisons de consommation de loisir et de consommation de biens que l'individu considère comme offrant le même niveau d'utilité. L'augmentation du revenu permet à l'individu de choisir des combinaisons de loisir et de consommation de biens qui correspondent à un niveau d'utilité plus élevé.
 
Ainsi, le déplacement de la courbe d'indifférence vers la droite montre que l'individu peut désormais se permettre plus de loisir tout en maintenant son niveau de consommation de biens constant. Cela reflète l'effet positif de l'augmentation du revenu sur la demande de loisir en tant que bien norma[[Fichier:Choix consommateur Variations du revenu non salariale 1.png|400px|vignette|centré]]


== Lien entre le travail et le salaire ==
== Lien entre le travail et le salaire ==
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En résumé, le lien entre le travail et le salaire est complexe et implique à la fois des effets de revenu, de substitution et de dotation. L'effet net sur les heures de travail dépendra de l'interaction entre ces différents effets, ainsi que des préférences individuelles de chaque travailleur.
En résumé, le lien entre le travail et le salaire est complexe et implique à la fois des effets de revenu, de substitution et de dotation. L'effet net sur les heures de travail dépendra de l'interaction entre ces différents effets, ainsi que des préférences individuelles de chaque travailleur.
Deux cas possibles → cf. graphiques.


== Augmentation du salaire : offre du travail croissant ==
== Augmentation du salaire : offre du travail croissant ==

Version du 6 juin 2023 à 15:53


L'objectif de l'individu est de maximiser son bien-être ou son utilité, tout en respectant la contrainte budgétaire qui limite les ressources disponibles. Ainsi, le panier de biens optimal sera celui qui satisfait ces deux exigences simultanément.

En étudiant la réaction de la demande aux variations du revenu et des prix, nous pouvons distinguer différents types de biens. Par exemple, nous avons vu que les biens normaux ont une demande qui augmente lorsque le revenu augmente, tandis que les biens inférieurs voient leur demande diminuer lorsque le revenu augmente.

De plus, la théorie du choix du consommateur ne se limite pas à l'analyse des décisions de consommation. Elle peut également être utilisée pour comprendre les décisions d'offre de travail. En effet, le consommateur doit équilibrer son temps entre le travail et les loisirs, en tenant compte des incitations économiques telles que le salaire. Nous pouvons donc appliquer les concepts de choix du consommateur pour analyser comment les individus décident du nombre d'heures de travail à fournir.

Enfin, la théorie du choix du consommateur peut également être étendue à l'analyse des décisions d'épargne, qui impliquent des choix intertemporels. Les individus doivent décider comment allouer leurs ressources financières entre la consommation présente et la consommation future, en tenant compte des taux d'intérêt et des préférences individuelles. Nous pouvons utiliser les outils de la théorie du choix du consommateur pour comprendre comment les individus prennent ces décisions et comment elles affectent leur bien-être économique à long terme.

En explorant ces différents aspects de la théorie du choix du consommateur, nous pourrons mieux comprendre les décisions de consommation, d'offre de travail et d'épargne des individus, et comment ces décisions interagissent pour façonner l'économie dans son ensemble.

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Optimisation sous contrainte et courbe de demande

La choix optimal

Une analyse graphique combinant la contrainte budgétaire et les courbes d'indifférence peut illustrer de manière concise le processus de choix optimal d'un consommateur. Cette approche graphique est basée sur l'hypothèse de rationalité du consommateur et utilise le concept de panier optimal.

Choix du consommateur choix optimal 1.png

Voici comment cette analyse graphique peut être réalisée :

  • Contrainte budgétaire : La contrainte budgétaire est représentée par une ligne droite ou une courbe qui indique toutes les combinaisons de biens que l'individu peut se permettre d'acheter avec son budget limité. Cette contrainte est déterminée par le prix des biens et le revenu de l'individu. La contrainte budgétaire est représentée par une ligne appelée la ligne de budget. Elle montre toutes les combinaisons possibles des deux biens que le consommateur peut acheter en fonction de son revenu et des prix des biens. La pente de la ligne de budget est déterminée par le rapport des prix des biens.
  • Courbes d'indifférence : Les courbes d'indifférence représentent les combinaisons de biens qui procurent le même niveau d'utilité à l'individu. Chaque courbe d'indifférence est associée à un niveau d'utilité plus élevé à mesure que l'on se déplace vers l'extérieur à partir de l'origine. Ces courbes sont généralement décroissantes et convexes par rapport à l'origine.
  • Panier optimal : Le panier optimal est le point où la courbe d'indifférence la plus élevée touche la ligne de budget. Cela signifie que le consommateur maximise son utilité en achetant une quantité spécifique des deux biens qui correspond au point d'intersection. À ce point, le rapport des prix des biens est égal au taux marginal de substitution (TMS) entre les biens, c'est-à-dire le taux auquel le consommateur est disposé à échanger un bien contre l'autre tout en maintenant un niveau d'utilité constant.
  • Autres possibilités : on voit apparaitre d'autres points sur la ligne de budget et les courbes d'indifférence pour illustrer d'autres combinaisons de biens et les niveaux d'utilité correspondants. Les points situés en dessous de la ligne de budget sont inaccessibles en raison des contraintes budgétaires, tandis que les points situés au-dessus de la ligne de budget sont hors de portée compte tenu du revenu et des prix des biens.

Cette analyse graphique permet de visualiser comment le consommateur équilibre ses préférences subjectives représentées par les courbes d'indifférence et les contraintes objectives imposées par la contrainte budgétaire. Le point d'intersection entre la ligne de budget et la courbe d'indifférence la plus élevée indique le panier optimal qui maximise l'utilité du consommateur compte tenu de ses contraintes financières.

Lorsque la contrainte budgétaire change en raison d'une variation du prix des biens ou du revenu de l'individu, cela aura un impact sur le choix de consommation optimal. L'individu devra réévaluer ses préférences et ajuster ses décisions en conséquence. Voici comment ces variations peuvent affecter le choix de consommation :

  • Variation du prix des biens : Si le prix d'un bien augmente, cela aura un effet sur la contrainte budgétaire. La ligne de budget va pivoter vers l'intérieur, reflétant le fait que l'individu ne peut plus acheter autant de ce bien qu'auparavant avec le même revenu. Dans ce cas, le consommateur peut réagir en substituant ce bien par un autre bien moins cher qui procure un niveau d'utilité similaire. Cela se traduira par un changement dans le panier optimal, avec une quantité moindre du bien dont le prix a augmenté.
  • Variation du revenu : Si le revenu de l'individu augmente, la contrainte budgétaire se déplacera vers l'extérieur, élargissant les possibilités de consommation. Dans ce cas, le consommateur peut choisir d'augmenter sa consommation de tous les biens, y compris des biens normaux. Cependant, la proportion dans laquelle chaque bien est acheté peut varier en fonction des préférences individuelles.
  • Changements simultanés de prix et de revenu : Si à la fois les prix des biens et le revenu de l'individu varient, l'effet sur le choix de consommation sera le résultat combiné de ces deux facteurs. Par exemple, si le prix d'un bien augmente et que le revenu diminue, l'individu peut être confronté à une double contrainte. Dans ce cas, les ajustements de la consommation seront basés sur les nouvelles conditions financières et les préférences individuelles.

Il est important de souligner que les réactions individuelles aux changements de la contrainte budgétaire peuvent varier en fonction des préférences et des circonstances spécifiques de chaque individu. Certaines personnes peuvent être plus sensibles aux variations des prix, tandis que d'autres peuvent être plus influencées par les changements de revenu. L'analyse graphique avec les courbes d'indifférence et la contrainte budgétaire peut aider à comprendre comment ces changements affectent les choix de consommation et à déterminer le nouveau point d'équilibre optimal.

Interprétation

Dans une analyse graphique utilisant les courbes d'indifférence et la contrainte budgétaire, il est effectivement possible de déterminer le panier optimal qui maximise l'utilité ou la satisfaction d'Amy.

Le panier E représente le point d'équilibre où la courbe d'indifférence la plus élevée touche la contrainte budgétaire. À ce point, Amy obtient le niveau d'utilité maximal compte tenu de ses préférences subjectives et de ses contraintes financières. Les autres paniers le long de la contrainte budgétaire, tels que les paniers B et C, offrent un niveau d'utilité inférieur car ils se situent sur des courbes d'indifférence inférieures.

Le panier A, qui se situe en dehors de la contrainte budgétaire, est effectivement inatteignable pour Amy car il nécessiterait une dépense supérieure à son revenu. De même, le panier D, qui se situe au-delà des possibilités offertes par la contrainte budgétaire, est également inatteignable avec le revenu actuel d'Amy. En réalité, les paniers atteignables le long de la contrainte budgétaire sont ceux qui se situent sur la ligne de budget ou en dessous de celle-ci, correspondant aux combinaisons de biens que Amy peut se permettre avec son revenu donné. Le panier optimal, qui maximise l'utilité ou la satisfaction d'Amy, est alors déterminé parmi ces paniers atteignables le long de la contrainte budgétaire.

Il est important de noter que le panier optimal peut varier en fonction des préférences individuelles et des contraintes budgétaires spécifiques. Dans l'analyse graphique, la forme des courbes d'indifférence et la pente de la contrainte budgétaire jouent un rôle clé dans la détermination du panier optimal. Les préférences et les contraintes de chaque individu peuvent différer, ce qui entraînera des choix de consommation différents.

L'analyse graphique permet de visualiser de manière concise comment l'individu choisit le panier optimal en tenant compte de sa contrainte budgétaire et de ses préférences. Cela facilite la compréhension des principes économiques sous-jacents et permet d'illustrer comment les variations de la contrainte budgétaire ou des préférences peuvent affecter les choix de consommation.

La relation entre le taux marginal de substitution (TMS) et le prix relatif des biens est un concept clé dans l'analyse des choix de consommation. Lorsque la droite budgétaire est tangente à la courbe d'indifférence en un point donné, cela signifie que le TMS en ce point est égal au prix relatif des biens.

Le TMS représente le taux auquel Amy est disposée à échanger une unité d'un bien contre une unité de l'autre bien tout en maintenant le même niveau d'utilité. Il indique la satisfaction marginale que Amy attribue à chaque bien. Lorsque Amy se trouve au point d'équilibre, tel que le panier E où la courbe d'indifférence est tangente à la droite budgétaire, le TMS est égal au prix relatif des biens. Cela signifie que Amy est prête à échanger les biens dans les proportions déterminées par le prix relatif afin de maximiser son bien-être tout en respectant sa contrainte budgétaire. Si le prix relatif des biens change, Amy ajustera ses choix de consommation pour rétablir l'égalité entre le TMS et le nouveau prix relatif.

Cette relation entre le TMS et le prix relatif des biens reflète la rationalité du consommateur dans sa prise de décision. Il cherche à maximiser son utilité en équilibrant les échanges entre les biens en fonction de leur prix relatif. L'analyse graphique combinant la contrainte budgétaire, les courbes d'indifférence et le TMS permet de visualiser ce processus d'optimisation et de comprendre comment Amy choisit les combinaisons de biens qui maximisent son bien-être.

Lorsque nous comparons deux paniers sur une courbe d'indifférence donnée, comme les paniers B et E, le panier qui se trouve plus loin de l'origine (plus éloigné le long de la courbe d'indifférence) procure un niveau de bien-être supérieur. Dans ce cas, cela signifie que le panier E procure une plus grande satisfaction à Amy par rapport au panier B. Les courbes d'indifférence représentent différentes combinaisons de biens qui procurent le même niveau d'utilité ou de satisfaction à Amy. Plus une courbe d'indifférence est éloignée de l'origine, plus elle représente un niveau d'utilité plus élevé. Par conséquent, le fait que le panier E se situe sur une courbe d'indifférence plus éloignée de l'origine que le panier B indique que le panier E offre à Amy un niveau de bien-être supérieur. Cela montre que le choix de consommation optimal pour Amy est le panier E, qui maximise son utilité ou sa satisfaction parmi les paniers accessibles le long de la contrainte budgétaire. Amy préfère donc le panier E au panier B, car il lui offre une plus grande satisfaction.

Lorsque Amy se trouve au panier B, où la courbe d'indifférence est tangente à la droite budgétaire, le taux marginal de substitution (TMS) est plus grand que le taux d'échange (prix relatif des biens). Cela signifie que Amy est disposée à échanger une plus grande quantité de l'autre bien (par exemple, consommer plus de kebabs) en échange d'une petite quantité du bien actuellement consommé. En d'autres termes, elle est prête à sacrifier une petite quantité du bien actuel pour obtenir une plus grande quantité de l'autre bien tout en maintenant le même niveau d'utilité. Cela implique que, dans cette situation, Amy peut augmenter son bien-être en augmentant sa consommation de kebabs tout en réduisant légèrement sa consommation de l'autre bien. Cette décision est prise en considération de la relation entre le TMS et le taux d'échange (prix relatif des biens). Amy cherche à équilibrer sa consommation pour maximiser son utilité compte tenu des prix relatifs des biens et de sa contrainte budgétaire. Cela souligne l'importance du TMS dans le processus de choix de consommation, car il permet de comprendre comment les individus évaluent et échangent les biens pour maximiser leur bien-être.

Si le panier C se trouve sur une courbe d'indifférence plus proche de l'origine que le panier E, cela signifie que le panier C procure un niveau de satisfaction inférieur à celui du panier E. Amy préfère donc le panier E au panier C, car il lui offre une plus grande satisfaction. De plus, lorsque Amy se trouve au panier C, où la courbe d'indifférence est tangente à la droite budgétaire, le taux marginal de substitution (TMS) est plus faible que le taux d'échange (prix relatif des biens). Cela signifie que Amy est disposée à échanger une petite quantité de l'autre bien (par exemple, réduire sa consommation de kebabs) en échange d'une plus grande quantité du bien actuellement consommé. Elle est prête à sacrifier une petite quantité du bien actuel pour obtenir une plus grande quantité de l'autre bien tout en maintenant le même niveau d'utilité. Ainsi, dans cette situation, Amy peut accroître sa satisfaction en réduisant sa consommation de kebabs tout en augmentant légèrement sa consommation de l'autre bien. Elle équilibre sa consommation en fonction du TMS et du taux d'échange (prix relatif des biens), ce qui lui permet de maximiser son utilité tout en respectant sa contrainte budgétaire.

Le panier E est celui qui maximise le bien-être d'Amy car il se situe à la fois sur la contrainte budgétaire et sur la courbe d'indifférence la plus éloignée de l'origine. Cela signifie qu'il procure à Amy le niveau de satisfaction le plus élevé parmi les paniers accessibles.

Les paniers B et C, bien qu'ils respectent également la contrainte budgétaire, se trouvent sur des courbes d'indifférence moins éloignées de l'origine par rapport au panier E. Par conséquent, ils procurent un niveau de satisfaction inférieur à celui du panier E. Amy préfère donc le panier E aux paniers B et C car il lui offre une plus grande satisfaction.

Cependant, les paniers B et C offrent tout de même des opportunités d'amélioration du bien-être pour Amy en ajustant sa consommation de kebabs. Au panier B, le TMS est plus élevé que le taux d'échange, ce qui signifie qu'Amy est disposée à échanger une petite quantité de l'autre bien (par exemple, réduire sa consommation de kebabs) en échange d'une plus grande quantité du bien actuellement consommé. Au panier C, le TMS est plus faible que le taux d'échange, ce qui signifie qu'Amy est disposée à échanger une petite quantité du bien actuellement consommé (par exemple, réduire sa consommation de kebabs) en échange d'une plus grande quantité de l'autre bien.

Cela met en évidence le rôle du TMS et du taux d'échange dans les choix de consommation. Amy peut ajuster sa consommation de kebabs pour améliorer son bien-être, en équilibrant le TMS et le taux d'échange.

Condition d'équilibre

Dans le contexte de l'analyse des choix de consommation, l'équilibre est atteint lorsque le taux marginal de substitution (TMS) entre les biens est égal au rapport des prix des biens.

L'équation d'équilibre est :

Cela signifie que, à l'équilibre, le consommateur est indifférent à échanger une petite quantité du bien K contre une plus grande quantité du bien B, en gardant le même niveau d'utilité. L'équilibre est donc atteint lorsque la condition de TMS = (Prix du bien K) / (Prix du bien B) est satisfaite.

Cette égalité entre le TMS et le rapport des prix des biens permet de déterminer le point d'équilibre où la courbe d'indifférence est tangente à la contrainte budgétaire. Ce point représente le panier optimal qui maximise l'utilité du consommateur compte tenu des contraintes financières.

En réarrangeant l'équation, on peut exprimer le TMS en termes d'utilité marginale divisée par le prix du bien, ce qui donne :

Cette équation indique que le rapport entre l'utilité marginale du bien K et son prix est égal au rapport entre l'utilité marginale du bien B et son prix. Cela signifie que l'individu est en équilibre lorsqu'il attribue le même niveau d'importance marginale à chaque bien, compte tenu de leur prix respectif.

L'équilibre se produit lorsque l'individu alloue son budget de manière à égaler les ratios d'utilité marginale par rapport au prix pour chaque bien. Cela lui permet de maximiser son bien-être, tout en respectant sa contrainte budgétaire.

Lorsque le TMS (taux marginal de substitution) entre les biens est égal au rapport des prix des biens, cela implique que l'utilité marginale par franc dépensé sur les kebabs est égale à l'utilité marginale par franc dépensé sur les bières à l'équilibre. Cela signifie que, à l'équilibre, l'individu retire le même niveau d'utilité supplémentaire d'un franc dépensé sur les kebabs que d'un franc dépensé sur les bières. Cela reflète le fait que l'individu alloue son budget de manière à maximiser son utilité marginale pour chaque franc dépensé, en tenant compte des prix relatifs des biens. Cette égalité entre l'utilité marginale par franc dépensé sur les kebabs et sur les bières est un critère clé pour déterminer le point d'équilibre optimal dans le choix de consommation. Cela permet de trouver le panier qui maximise l'utilité totale de l'individu, tout en respectant sa contrainte budgétaire.

La condition d'équilibre entre le TMS et le rapport des prix des biens reflète la maximisation de l'utilité ou de la satisfaction de l'individu. En garantissant que l'individu tire le même bien-être additionnel de chaque franc dépensé sur les deux biens, cette condition permet d'atteindre un point d'équilibre qui optimise l'utilité totale. Lorsque le TMS est égal au rapport des prix, cela signifie que l'individu a alloué son budget de manière à équilibrer les bénéfices marginaux obtenus de chaque bien par rapport à son prix respectif. Cela indique que chaque franc dépensé sur les biens procure à l'individu un niveau similaire d'utilité ou de satisfaction supplémentaire. En atteignant cet équilibre, l'individu a maximisé son utilité compte tenu de sa contrainte budgétaire. Cela signifie que l'individu a choisi une combinaison de biens qui lui permet d'obtenir le plus haut niveau de bien-être possible, compte tenu de ses préférences et de ses contraintes financières. En résumé, la condition d'équilibre entre le TMS et le rapport des prix des biens garantit que l'individu maximise son utilité ou sa satisfaction en allouant son budget de manière à équilibrer les bénéfices marginaux obtenus de chaque franc dépensé sur les différents biens.

Démonstration formelle

Le but du consommateur est d'optimiser son utilité en choisissant les quantités de bières () et de kebabs () à consommer, tout en respectant sa contrainte budgétaire.

L'utilité est représentée par la fonction , qui indique le niveau de satisfaction ou d'utilité que le consommateur attribue à chaque combinaison de quantités de bières et de kebabs. Le consommateur cherche à maximiser cette fonction d'utilité.

La contrainte budgétaire est représentée par l'équation , où représente le revenu disponible, est le prix des bières et est le prix des kebabs. Cette équation indique que la somme des dépenses en bières et en kebabs ne peut pas dépasser le revenu disponible.

Ainsi, le problème du consommateur consiste à trouver les quantités de bières et de kebabs qui maximisent l'utilité, tout en respectant la contrainte budgétaire. Cela peut être résolu en utilisant des méthodes d'optimisation telles que l'analyse marginale ou la programmation mathématique pour trouver le point d'équilibre qui satisfait à la fois l'équation d'utilité maximale et la contrainte budgétaire.

On peut réécrire le problème du consommateur en substituant la contrainte budgétaire dans la fonction d'utilité . Cela permet de formuler le problème en termes d'une seule variable, . La nouvelle fonction objectif devient alors . Le problème consiste alors à maximiser cette fonction par rapport à .

L'objectif de cette formulation est de trouver la quantité de bières, , qui maximise l'utilité marginale par rapport au prix des kebabs, , en tenant compte de la contrainte budgétaire représentée par le revenu disponible, , et le prix des bières, .

Pour résoudre ce problème, on peut utiliser des techniques d'optimisation telles que la dérivation et l'analyse marginale pour trouver le point où la dérivée de la fonction objectif par rapport à s'annule, puis vérifier si ce point satisfait la contrainte budgétaire.

En maximisant cette fonction, on trouvera la quantité de bières qui maximise l'utilité marginale par rapport au prix des kebabs, tout en respectant la contrainte budgétaire. Cela représente le choix de consommation optimal pour le consommateur dans ce contexte.

Pour trouver le maximum de la fonction objectif, on peut utiliser la condition de premier ordre (CPO) en égalant la dérivée partielle de la fonction d'utilité par rapport à à zéro.

La condition de premier ordre (CPO) s'exprime comme suit :

,

représente l'utilité marginale des bières et représente l'utilité marginale des kebabs.

Cette équation indique que le maximum est atteint lorsque l'utilité marginale supplémentaire des bières, , équivaut à l'utilité marginale supplémentaire des kebabs, , multipliée par le rapport des prix des bières () et des kebabs ().

La résolution de cette équation permet de trouver la quantité optimale de bières, , qui maximise la fonction objectif, tout en respectant la contrainte budgétaire.

Il convient de noter que cette condition de premier ordre (CPO) est nécessaire, mais pas toujours suffisante pour atteindre le maximum global. Il est donc important de vérifier si le point obtenu satisfait également les conditions de second ordre (CSO) pour s'assurer qu'il s'agit bien d'un maximum.

La condition de premier ordre (CPO) indique que l'utilité marginale des bières doit être égale à l'utilité marginale des kebabs multipliée par le rapport des prix des bières et des kebabs :

,

ce qui peut être réécrit comme :

.

Cette équation montre que le rapport entre l'utilité marginale des kebabs et l'utilité marginale des bières est égal au rapport des prix des kebabs et des bières. Cela signifie que l'individu est indifférent à échanger une petite quantité de bières contre une plus grande quantité de kebabs si ce rapport est respecté.

Cela permet de déterminer le point d'équilibre où l'individu maximise son utilité en allouant son budget de manière à équilibrer les bénéfices marginaux obtenus de chaque bien par rapport à son prix respectif.

La condition de premier ordre indique que l'équilibre du consommateur est atteint lorsque le rapport des utilités marginales des biens est égal au rapport des prix relatifs des biens. Cela signifie que l'individu attribue le même niveau d'importance marginale à chaque bien, compte tenu de leurs prix respectifs.

Cette condition d'équilibre garantit que l'individu répartit son budget entre les biens de manière à maximiser son utilité, tout en respectant la contrainte budgétaire. L'individu est indifférent à échanger une petite quantité d'un bien contre une plus grande quantité de l'autre bien tant que le rapport des utilités marginales est égal au rapport des prix relatifs.

En respectant cette condition, l'individu atteint un point d'équilibre où il maximise son utilité compte tenu de ses préférences et de sa contrainte budgétaire. Cela représente le choix de consommation optimal qui offre le plus haut niveau de satisfaction ou d'utilité pour l'individu dans ce contexte.

Modification de l’équilibre

L'équilibre de consommation peut être modifié en raison de variations exogènes dans l'environnement de l'individu, telles que des variations du revenu et/ou des prix.

Si le revenu de l'individu varie, cela se traduit par un déplacement parallèle de la droite budgétaire. Une augmentation du revenu entraîne un déplacement de la droite budgétaire vers l'extérieur, ce qui permet à l'individu d'avoir plus de ressources pour consommer. Une diminution du revenu entraîne un déplacement de la droite budgétaire vers l'intérieur, ce qui limite la capacité de consommation de l'individu.

De même, si le prix d'un bien varie, cela a un impact sur la droite budgétaire. Si le prix d'un bien augmente, la droite budgétaire pivote vers l'intérieur, réduisant ainsi le pouvoir d'achat de l'individu et affectant sa consommation optimale. En revanche, si le prix d'un bien diminue, la droite budgétaire pivote vers l'extérieur, offrant à l'individu la possibilité de consommer davantage du bien à un prix plus abordable.

Il est également important de noter que les variations du prix et du revenu peuvent se produire simultanément, ce qui entraînerait des ajustements complexes dans les choix de consommation de l'individu. Une analyse graphique peut être utilisée pour représenter ces variations et leurs effets sur l'équilibre du consommateur. On peut d'abord considérer l'impact d'une variation du revenu, puis étudier l'effet d'une variation du prix, en examinant les déplacements de la droite budgétaire et les nouvelles positions d'équilibre correspondantes.

∆R: biens normaux et inférieurs

les biens peuvent être classés en fonction de leur réaction à une variation du revenu. On distingue les biens normaux des biens inférieurs.

Un bien est considéré comme normal lorsque la consommation de ce bien augmente en réponse à une augmentation du revenu. Mathématiquement, cela se traduit par une dérivée positive de la demande par rapport au revenu : . Cela signifie que lorsque le revenu augmente, la quantité demandée de ce bien augmente également.

D'un autre côté, un bien est considéré comme inférieur lorsque la consommation de ce bien diminue en réponse à une augmentation du revenu. Mathématiquement, cela se traduit par une dérivée négative de la demande par rapport au revenu : . Cela signifie que lorsque le revenu augmente, la quantité demandée de ce bien diminue.

La classification des biens en tant que normaux ou inférieurs est basée sur la relation entre la demande et le revenu. Les biens normaux sont généralement des biens pour lesquels la demande augmente avec le niveau de vie, tels que les biens de luxe, tandis que les biens inférieurs sont souvent des biens de consommation courante pour lesquels la demande diminue à mesure que le revenu augmente, tels que les biens de première nécessité.

Il est important de noter que la classification d'un bien en tant que normal ou inférieur peut varier en fonction des préférences individuelles et des contextes socio-économiques. Ce concept est largement utilisé en économie pour étudier les comportements de consommation et les effets des variations du revenu sur la demande des biens.

En plus de la distinction entre les biens normaux et inférieurs, les biens normaux peuvent également être classés en fonction de l'élasticité-revenu de la demande.

Si l'élasticité-revenu de la demande () est inférieure à 1, on parle de biens de première nécessité. Dans ce cas, la part du revenu consacrée à ces biens diminue à mesure que le revenu augmente. Mathématiquement, cela se traduit par une demande ayant une élasticité-revenu inférieure à 1 : . Les biens de première nécessité sont souvent des biens essentiels pour lesquels les consommateurs consacrent une plus grande partie de leur revenu, mais cette part diminue relativement lorsque leur revenu augmente. Des exemples de biens de première nécessité sont l'alimentation, les produits de base essentiels, les services publics, etc.

D'autre part, si l'élasticité-revenu de la demande est supérieure à 1 (), on parle de biens de luxe. Dans ce cas, la part du revenu consacrée à ces biens augmente à mesure que le revenu augmente. Mathématiquement, cela se traduit par une demande ayant une élasticité-revenu supérieure à 1 : . Les biens de luxe sont souvent des biens non essentiels ou des biens de qualité supérieure pour lesquels les consommateurs sont prêts à dépenser une part croissante de leur revenu à mesure que leur niveau de vie s'améliore. Des exemples de biens de luxe comprennent les voyages, les voitures haut de gamme, les bijoux, etc.

La classification des biens normaux en biens de première nécessité et biens de luxe est basée sur la relation entre l'élasticité-revenu de la demande et le niveau de revenu. Les biens de première nécessité sont des biens pour lesquels la demande est relativement inélastique par rapport au revenu, tandis que les biens de luxe sont des biens pour lesquels la demande est relativement élastique par rapport au revenu.

Cette classification supplémentaire permet de mieux comprendre les différentes réactions de la demande des biens normaux en fonction du niveau de revenu et fournit des informations importantes sur les habitudes de consommation des individus et sur la structure de la demande dans une économie donnée.

Ces distinctions fournissent des informations précieuses sur les effets des variations du revenu sur la consommation des différents biens et sur les préférences des individus en matière de consommation. En comprenant si un bien est normal ou inférieur, ainsi que s'il s'agit d'un bien de première nécessité ou d'un bien de luxe, on peut mieux appréhender les réactions de la demande à des changements de revenu. Les biens normaux peuvent connaître des variations de consommation différentes en fonction de leur élasticité-revenu. Les biens de première nécessité, avec une élasticité-revenu inférieure à 1, sont généralement moins sensibles aux variations de revenu, ce qui signifie que la part du revenu consacrée à ces biens diminue à mesure que le revenu augmente. Les biens de luxe, avec une élasticité-revenu supérieure à 1, sont plus sensibles aux variations de revenu, ce qui se traduit par une augmentation de la part du revenu allouée à ces biens lorsque le revenu augmente.

Ces distinctions nous permettent de mieux comprendre les différences dans les habitudes de consommation et les préférences des individus en fonction de leur niveau de revenu. Elles sont également utiles pour analyser les impacts des politiques économiques et des changements macroéconomiques sur la consommation et le bien-être des individus. En résumé, les distinctions entre les biens normaux et inférieurs, ainsi que les biens de première nécessité et les biens de luxe, fournissent des indications précieuses sur les réactions de la demande aux variations du revenu et permettent de mieux comprendre les comportements de consommation des individus dans une économie donnée.

Effet d’un changement de revenu

Lorsque les deux biens sont considérés comme normaux et que le revenu augmente, cela entraîne un effet de revenu positif sur la consommation des biens. La courbe de revenu-consommation, qui représente les différentes combinaisons de biens que le consommateur peut se permettre à différents niveaux de revenu, présentera une pente positive.

L'effet de revenu positif signifie que le consommateur choisira des combinaisons de biens avec une consommation plus élevée à mesure que son revenu augmente. Cela se produit car le consommateur dispose de plus de ressources financières pour se permettre une consommation plus élevée des deux biens.

L'augmentation du revenu élargit les possibilités de consommation du consommateur le long de la courbe de revenu-consommation. Le consommateur peut choisir de consommer davantage des deux biens, ou d'augmenter la consommation d'un bien tout en maintenant constante la consommation de l'autre bien. L'effet de revenu positif peut être illustré graphiquement en montrant comment la courbe de revenu-consommation se déplace vers la droite à mesure que le revenu augmente. Cela indique une augmentation de la consommation pour chaque combinaison de biens.

Il est important de noter que l'effet de revenu positif dépend de la nature normale des biens. Si un bien est inférieur, l'effet de revenu peut être négatif, ce qui signifie que la consommation de ce bien diminue à mesure que le revenu augmente. Cela est dû au fait que les consommateurs préfèrent passer à des biens de meilleure qualité ou à des biens plus luxueux lorsque leur revenu augmente. En résumé, lorsque les deux biens sont considérés comme normaux et que le revenu augmente, l'effet de revenu positif se traduit par une augmentation de la consommation des biens. Le consommateur choisira des combinaisons de biens avec une consommation plus élevée à mesure que son revenu augmente, ce qui est représenté par une pente positive de la courbe de revenu-consommation.

Choix consommateurs Effet d’un changement de revenu 1.png

La courbe de revenu-consommation représente graphiquement les différentes combinaisons de biens que le consommateur peut choisir en fonction de son revenu. Elle met en évidence les possibilités de consommation disponibles pour le consommateur à différents niveaux de revenu. Lorsque le revenu augmente, le consommateur dispose de ressources supplémentaires pour consommer. Cela élargit ses possibilités de choix et lui permet d'atteindre des niveaux de satisfaction plus élevés. Avec un revenu plus élevé, le consommateur peut se permettre d'acheter plus de biens ou des biens de meilleure qualité, ce qui contribue à une augmentation de sa satisfaction.

La courbe de revenu-consommation peut être tracée en utilisant les prix des biens et la relation entre le revenu et la consommation des biens. Elle montre comment les différentes combinaisons de biens évoluent en fonction du revenu. Lorsque le revenu augmente, la courbe de revenu-consommation se déplace vers l'extérieur, ce qui signifie que le consommateur peut choisir des combinaisons de biens avec une consommation plus élevée. Cela reflète l'effet positif du revenu sur la consommation. Il est important de noter que la courbe de revenu-consommation peut être différente pour chaque consommateur, en fonction de ses préférences et de ses contraintes budgétaires. Chaque consommateur a ses propres préférences en matière de biens et réagit différemment aux variations de revenu.

La pente positive de la courbe de revenu-consommation indique que le consommateur tend à augmenter sa consommation des deux biens lorsque son revenu augmente. Cela reflète le fait que les biens sont considérés comme normaux dans ce contexte, ce qui signifie que la demande de ces biens augmente proportionnellement à l'augmentation du revenu. Lorsque le revenu du consommateur augmente, cela lui donne la possibilité d'acheter une plus grande quantité des biens qu'il souhaite consommer. Par conséquent, la courbe de revenu-consommation se déplace vers la droite, ce qui permet au consommateur d'atteindre des niveaux de consommation plus élevés pour les deux biens.

Cette pente positive indique que les biens sont considérés comme normaux, car leur demande augmente en réponse à l'augmentation du revenu. Cela suggère que ces biens sont perçus comme des biens souhaitables et que les consommateurs ont tendance à en acheter davantage lorsqu'ils disposent de revenus supplémentaires. Cependant, il est important de noter que la pente de la courbe de revenu-consommation peut varier d'un bien à l'autre. Certains biens peuvent présenter une pente plus raide, ce qui signifie qu'ils sont plus sensibles aux variations du revenu, tandis que d'autres biens peuvent avoir une pente moins prononcée, indiquant une moindre sensibilité aux variations du revenu.

Bien inférieur

Lorsque le kebab est considéré comme un bien normal et que la bière est un bien inférieur, la courbe de revenu-consommation présente une pente négative. Cela signifie que lorsque le revenu augmente, la consommation de kebabs augmente, tandis que la consommation de bière diminue. En d'autres termes, le consommateur alloue une plus grande part de son revenu à la consommation de kebabs et réduit la part consacrée à la consommation de bière à mesure que son revenu augmente.

La pente négative de la courbe de revenu-consommation est due à la nature inférieure de la bière. Les biens inférieurs ont tendance à être remplacés par des biens de meilleure qualité ou des biens plus luxueux à mesure que le revenu augmente. Par conséquent, la demande de bière diminue proportionnellement à l'augmentation du revenu. D'autre part, le kebab étant considéré comme un bien normal, la demande de kebabs augmente en réponse à l'augmentation du revenu. Cela signifie que le consommateur est prêt à consacrer une plus grande part de son revenu à la consommation de kebabs.

Ainsi, la courbe de revenu-consommation présente une pente négative, illustrant la relation inversée entre la consommation de bière et le revenu, et la relation positive entre la consommation de kebabs et le revenu dans ce contexte spécifique.

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Lorsque le kebab est considéré comme un bien normal et que la bière est un bien inférieur, la courbe de revenu-consommation illustre les différentes combinaisons de bière et de kebab que le consommateur choisit en fonction de son revenu. Lorsque le revenu augmente, la demande de bière diminue en raison de sa nature inférieure, tandis que la demande de kebab reste normale, c'est-à-dire qu'elle augmente avec l'augmentation du revenu. Ainsi, la courbe de revenu-consommation présentera une pente négative, reflétant le fait que le consommateur alloue une plus grande part de son revenu à la consommation de kebabs et réduit la part consacrée à la consommation de bière à mesure que son revenu augmente.

La pente négative de la courbe de revenu-consommation dans ce contexte indique que le consommateur tend à diminuer sa consommation de bière et à augmenter sa consommation de kebab lorsque son revenu augmente. Cela indique que la bière est considérée comme un bien inférieur. Lorsqu'un bien est inférieur, sa demande diminue proportionnellement à l'augmentation du revenu. Cela signifie que le consommateur alloue une part relativement plus faible de son revenu à la consommation de bière à mesure que son revenu augmente. Par conséquent, la demande de bière diminue et la consommation de kebab augmente. La pente négative de la courbe de revenu-consommation reflète donc la substitution entre la bière et le kebab lorsque le revenu augmente. Le consommateur préfère allouer une part plus importante de son revenu à la consommation de kebab, tandis que la consommation de bière diminue.

Pour résumer

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∆P: biens ordinaires et de Giffen

Lorsqu'il s'agit de l'effet d'une baisse de prix sur la consommation d'un bien, on distingue deux cas : les biens ordinaires et les biens de Giffen.

Un bien est considéré comme ordinaire lorsque la consommation de ce bien augmente en réponse à une baisse de prix.

Mathématiquement, cela est représenté par une dérivée négative de la demande par rapport au prix : . Cela signifie que lorsque le prix d'un bien ordinaire diminue, la quantité demandée de ce bien augmente.

Ce comportement est cohérent avec la loi de la demande, selon laquelle la quantité demandée d'un bien diminue lorsque son prix augmente et vice versa. Lorsque le prix d'un bien ordinaire baisse, cela crée une incitation pour les consommateurs à acheter davantage de ce bien, car il devient plus abordable. Par conséquent, la consommation de ce bien augmente en réponse à la baisse de prix. Cette relation entre la baisse de prix et l'augmentation de la consommation est souvent observée pour les biens courants ou non essentiels, pour lesquels les consommateurs sont sensibles aux variations de prix. La baisse de prix encourage les consommateurs à acheter davantage de ces biens, ce qui entraîne une augmentation de la quantité demandée.

Un bien de Giffen est un cas théorique où la consommation d'un bien diminue en réponse à une baisse de prix, ce qui va à l'encontre de la loi de la demande traditionnelle. Les biens de Giffen sont considérés comme rares et difficiles à vérifier empiriquement. Ils sont basés sur une situation particulière où la demande d'un bien est fortement liée aux contraintes budgétaires et aux préférences des consommateurs.

Un exemple souvent cité est celui des pommes de terre pendant la famine en Irlande. Pendant cette période, les pommes de terre constituaient une part importante de l'alimentation des personnes touchées. Lorsque le prix des pommes de terre a baissé en raison d'une offre accrue, la consommation de pommes de terre a diminué. Cela peut sembler contre-intuitif, car normalement, une baisse de prix devrait encourager une augmentation de la consommation. L'explication théorique de ce phénomène est que dans le cas des biens de Giffen, la baisse de prix entraîne une augmentation du pouvoir d'achat des consommateurs. Cependant, dans les conditions spécifiques des biens de Giffen, la demande pour ce bien est tellement prédominante que la baisse de prix libère des ressources budgétaires limitées, qui sont ensuite allouées à d'autres biens jugés plus souhaitables. Par conséquent, la baisse de prix conduit à une diminution de la consommation du bien de Giffen.

Parmi les biens ordinaires, il existe une relation entre la consommation d'un bien et celle d'un autre bien lorsque le prix de l'un d'eux baisse. On peut classer cette relation en deux catégories : les biens substituts bruts et les biens compléments bruts.

  • Les biens substituts bruts sont des biens pour lesquels la quantité demandée de l'autre bien diminue lorsque le prix de l'un d'eux baisse. Cela signifie que les deux biens peuvent se substituer l'un à l'autre dans la consommation. Par exemple, si le prix du café baisse, la quantité demandée de thé peut diminuer car les consommateurs sont incités à acheter davantage de café en tant que substitut moins cher.
  • D'autre part, les biens compléments bruts sont des biens pour lesquels la quantité demandée de l'autre bien augmente lorsque le prix de l'un d'eux baisse. Cela signifie que les deux biens sont consommés conjointement et une baisse de prix de l'un d'eux stimule la consommation de l'autre. Par exemple, si le prix des hamburgers baisse, la quantité demandée de frites peut augmenter car les consommateurs sont incités à acheter plus de frites en tant que complément moins cher aux hamburgers.

Cette relation entre les biens substituts bruts et les biens compléments bruts est importante dans l'analyse économique car elle affecte les choix de consommation des individus et les réactions aux variations de prix. Elle a également des implications pour la demande globale de ces biens sur le marché.

Ces distinctions permettent de mieux comprendre les réactions de la demande en fonction des variations de prix et des relations entre les différents biens, ce qui est important pour l'analyse économique et la prise de décision.

Effet d’un changement de prix

  • Lorsque le kebab est considéré comme un bien de Giffen, un changement de prix du kebab entraînerait une relation inverse entre le prix et la quantité demandée. Cela signifie que lorsque le prix du kebab baisse, la quantité demandée du kebab diminue, et lorsque le prix du kebab augmente, la quantité demandée du kebab augmente. Cela contredit la relation de demande habituelle, où une baisse de prix entraîne généralement une augmentation de la quantité demandée. Les biens de Giffen sont des cas rares et spécifiques où la relation de demande se comporte de manière contre-intuitive.
  • Si la bière et le kebab sont des biens complémentaires, un changement de prix de l'un des biens entraînerait un effet de substitution. Par exemple, si le prix de la bière augmente, cela réduirait la quantité demandée de bière et, en conséquence, la demande de kebab diminuerait également, car les consommateurs ont tendance à consommer ces deux biens ensemble. De même, si le prix de la bière baisse, cela stimulerait la demande de bière ainsi que la demande de kebab, car les consommateurs seraient plus enclins à consommer les deux biens simultanément.
  • Si la bière et le kebab sont des substituts, un changement de prix de l'un des biens entraînerait un effet de substitution. Par exemple, si le prix de la bière augmente, cela inciterait les consommateurs à rechercher des alternatives moins chères, ce qui pourrait entraîner une augmentation de la demande de kebab en tant que substitut. De même, si le prix de la bière baisse, cela pourrait réduire la demande de kebab, car les consommateurs préfèreraient consommer davantage de bière à un prix plus bas.
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Effets de revenu et de substitution

Lorsqu'il y a une variation du prix d'un bien, deux effets se manifestent : l'effet de substitution et l'effet revenu.

Dans le cas d'une baisse du prix de la bière, cela engendre à la fois un effet de substitution et un effet revenu selon la décomposition de Slutsky :

(i) L'effet de substitution : Lorsque le prix de la bière baisse par rapport au prix des kebabs, le consommateur a tendance à substituer une partie de sa consommation de kebabs par de la bière. La bière devient relativement moins chère et plus attractive en comparaison aux kebabs, ce qui incite à une augmentation de la quantité demandée de bière.

(ii) L'effet revenu : Bien que le revenu nominal du consommateur reste inchangé, la baisse du prix de la bière augmente son pouvoir d'achat. Le consommateur peut alors choisir de consommer plus des deux biens, à condition qu'ils soient considérés comme des biens normaux. L'effet revenu dépend de l'élasticité-revenu de la demande pour les biens en question.

Il est important de noter que si les prix augmentent, l'effet de substitution et l'effet revenu peuvent agir dans le sens contraire. Une augmentation du prix de la bière par rapport aux kebabs inciterait à une diminution de la quantité demandée de bière en faveur des kebabs, tandis que l'effet revenu réduirait le pouvoir d'achat du consommateur.

Les trois cas que vous avez décrits illustrent différents scénarios possibles lors d'une variation du prix de la bière :

  1. Lorsque la bière est un bien normal, à savoir que les deux effets (substitution et revenu) vont dans le même sens et se renforcent mutuellement, la quantité demandée de bière augmente suite à la baisse du prix de la bière. Cela correspond à une relation conventionnelle selon laquelle la baisse du prix entraîne une augmentation de la quantité demandée.
  2. Lorsque la bière est un bien inférieur, c'est-à-dire que les deux effets vont dans des sens opposés, mais l'effet de substitution est plus fort que l'effet revenu, la quantité demandée de bière augmente suite à la baisse du prix de la bière, même si l'effet revenu agit dans le sens contraire. Cela signifie que la demande de bière est sensible à l'effet de substitution plutôt qu'à l'effet revenu.
  3. Dans le cas où la bière est un bien de Giffen, l'effet revenu est plus fort que l'effet de substitution. Dans ce cas particulier, la quantité demandée de bière diminue suite à la baisse du prix de la bière. Cela contredit la relation conventionnelle de demande où une baisse de prix entraîne normalement une augmentation de la quantité demandée. Les biens de Giffen sont des cas rares et spécifiques où l'effet revenu domine l'effet de substitution de manière à provoquer une diminution de la consommation en réponse à une baisse de prix.

Il est important de noter que ces scénarios dépendent des caractéristiques spécifiques de la bière, des préférences des consommateurs et des conditions du marché. Les biens peuvent varier dans leur classification en tant que biens normaux, inférieurs ou de Giffen en fonction de ces facteurs.

Les trois cas mentionnés illustrent les différentes réponses possibles de la quantité demandée d'un bien, en l'occurrence la bière, en fonction de sa nature (normale ou inférieure) ainsi que des effets de substitution et de revenu. Ces résultats sont essentiels pour comprendre les comportements de consommation et les réactions des consommateurs face aux variations de prix. Ils montrent que la demande d'un bien peut être sensible à la variation du prix, mais également à d'autres facteurs tels que le type de bien et les préférences individuelles. La compréhension de ces dynamiques permet aux entreprises, aux économistes et aux décideurs politiques de prendre des décisions éclairées sur les politiques de fixation des prix, les stratégies de marketing et les politiques économiques en général. Cela aide également à prévoir les effets des changements de prix sur la demande et à ajuster les stratégies en conséquence.

Effet total d’une variation de prix

L'effet total d'une variation de prix sur la quantité demandée d'un bien est la combinaison de l'effet de substitution et de l'effet revenu. Ces deux effets peuvent se renforcer mutuellement ou agir dans des directions opposées, ce qui détermine l'impact global sur la demande.

Lorsqu'un bien est considéré comme un bien normal, une baisse de prix entraîne un effet de substitution positif, incitant à une augmentation de la quantité demandée, ainsi qu'un effet revenu positif, résultant en un pouvoir d'achat accru et une demande potentielle accrue. Dans ce cas, les deux effets se renforcent mutuellement, entraînant une augmentation globale de la quantité demandée.

En revanche, lorsque le bien est considéré comme un bien inférieur, l'effet de substitution et l'effet revenu peuvent agir dans des directions opposées. La baisse de prix entraîne un effet de substitution positif, favorisant une augmentation de la quantité demandée. Cependant, l'effet revenu peut être négatif, car le pouvoir d'achat accru diminue la nécessité de consommer ce bien inférieur. Dans ce cas, l'effet net sur la quantité demandée dépend de l'importance relative de ces deux effets.

Il est également possible que l'effet de substitution domine l'effet revenu, même lorsque le bien est considéré comme un bien inférieur. Cela signifie que la baisse de prix stimule suffisamment la substitution vers ce bien pour compenser la réduction potentielle de la demande due à l'effet revenu.

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Il est important de noter que l'effet total d'une variation de prix dépend de la sensibilité de la demande (mesurée par l'élasticité-prix de la demande), des préférences des consommateurs, des revenus, des substituts disponibles et d'autres facteurs spécifiques à chaque situation.

En résumé, l'effet total d'une variation de prix sur la quantité demandée d'un bien dépend de la nature du bien (normal ou inférieur), de l'importance relative de l'effet de substitution et de l'effet revenu, ainsi que de la sensibilité de la demande. L'analyse de ces effets permet de comprendre comment les variations de prix influencent la demande et les choix de consommation.

Décomposition de Slutstky : bien ordinaire

La décomposition de Slutsky permet de distinguer clairement l'effet de substitution de l'effet revenu en réponse à une variation de prix pour un bien ordinaire.

  • L'effet de substitution correspond au changement de la quantité demandée résultant du seul effet de substitution, c'est-à-dire le changement de choix le long de la courbe d'indifférence initiale. Lorsque le prix d'un bien baisse, le consommateur est incité à augmenter sa consommation de ce bien par rapport aux autres biens, car le bien devient relativement moins cher. Cet effet se manifeste par un mouvement le long de la courbe d'indifférence initiale, où le consommateur ajuste sa consommation pour maintenir son niveau d'utilité constant.
  • L'effet revenu correspond au changement de la quantité demandée résultant de l'effet du revenu supplémentaire ou réduit résultant de la variation de prix. Lorsqu'il y a une baisse de prix, le consommateur bénéficie d'un pouvoir d'achat accru, car il peut obtenir davantage du bien en question avec le même budget. Cela lui permet d'atteindre un niveau d'utilité supérieur en optant pour des combinaisons de biens qui correspondent à des courbes d'indifférence plus élevées.

Ainsi, la décomposition de Slutsky permet d'isoler l'effet de substitution de l'effet revenu pour mieux comprendre les changements dans la demande résultant d'une variation de prix pour un bien ordinaire. Cela aide à analyser comment le consommateur réagit aux variations de prix et comment il ajuste ses choix de consommation en termes d'effets de substitution et de revenu distincts.

Dans le cas d'un bien ordinaire, l'effet de revenu et l'effet de substitution se renforcent mutuellement, conduisant à des choix de consommation qui offrent un niveau d'utilité plus élevé pour le consommateur. L'effet de substitution implique un ajustement de la consommation en réponse à la variation de prix, ce qui permet d'atteindre une meilleure allocation des ressources. Lorsque le prix d'un bien baisse, le consommateur est incité à augmenter sa consommation de ce bien par rapport aux autres biens, car il devient relativement plus attrayant en termes de rapport prix/utilité. Cela conduit à un ajustement des choix de consommation le long de la courbe d'indifférence initiale, favorisant des combinaisons de biens plus préférées. L'effet de revenu intervient en raison de l'augmentation du pouvoir d'achat résultant de la variation de prix. Lorsqu'un bien devient moins cher, le consommateur bénéficie d'un revenu supplémentaire virtuel qu'il peut consacrer à l'achat de biens supplémentaires. Cela lui permet de choisir des combinaisons de biens qui offrent un niveau d'utilité plus élevé, représenté par des courbes d'indifférence plus élevées. Ainsi, l'effet de revenu renforce l'effet de substitution en permettant au consommateur de choisir des combinaisons de biens plus préférées tout en ajustant sa consommation en fonction des variations de prix. Cette interaction entre l'effet de revenu et l'effet de substitution conduit à des choix de consommation qui offrent un niveau d'utilité plus élevé pour le consommateur.

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Décomposition de Slutstky : bien de Giffen

Dans le cas des biens de Giffen, la décomposition de Slutsky n'est pas applicable, car les biens de Giffen sont des exceptions théoriques où la demande d'un bien diminue en réponse à une baisse de prix.

Dans la plupart des cas, la loi de la demande stipule que la quantité demandée d'un bien augmente lorsque son prix diminue, ce qui correspond à l'effet de substitution positif. Cependant, les biens de Giffen vont à l'encontre de cette loi en montrant un comportement inhabituel où la demande diminue en réponse à une baisse de prix. Cela signifie qu'il n'y a pas d'effet de substitution traditionnel dans le cas des biens de Giffen, car la baisse de prix ne conduit pas à une augmentation de la quantité demandée du bien en question. De plus, l'effet revenu ne peut pas être isolé ou mesuré de manière fiable dans ce contexte, car les biens de Giffen remettent en question les relations normales entre le prix, la demande et le revenu.

Il est important de noter que les biens de Giffen sont rares et difficiles à vérifier empiriquement. L'exemple classique des pommes de terre pendant la famine en Irlande est souvent cité, mais il convient de souligner que ces situations sont exceptionnelles et ne sont pas représentatives des comportements de consommation habituels. En résumé, dans le cas des biens de Giffen, la décomposition de Slutsky n'est pas applicable, car ces biens défient la loi de la demande traditionnelle. Les biens de Giffen sont des exceptions théoriques où la demande diminue en réponse à une baisse de prix, remettant en question les relations conventionnelles entre le prix, la demande, et le revenu.

dans le cas d'un bien de Giffen, la relation habituelle entre le revenu et la consommation est inversée. Une augmentation du revenu entraîne une diminution de la consommation du bien de Giffen, ce qui va à l'encontre de la relation habituelle selon laquelle la consommation d'un bien augmente lorsque le revenu augmente.

  • L'effet de substitution dans le cas d'un bien de Giffen est toujours présent, mais il est contrebalancé par l'effet revenu. L'effet de substitution implique un mouvement le long de la courbe d'indifférence initiale, où le consommateur ajuste sa consommation en réponse à la variation de prix tout en maintenant son niveau d'utilité constant. Cependant, dans le cas d'un bien de Giffen, l'effet de substitution est dominé par l'effet revenu, ce qui entraîne une diminution de la consommation du bien lorsque le revenu augmente.
  • L'effet revenu dans le cas d'un bien de Giffen est observé par un déplacement sur une courbe d'indifférence inférieure. L'augmentation du revenu conduit le consommateur à se tourner vers des combinaisons de biens moins préférées, car le bien de Giffen devient relativement moins attractif en termes de rapport prix/utilité. Par conséquent, le consommateur réduit sa consommation du bien de Giffen malgré l'augmentation de son revenu.

En résumé, dans le cas d'un bien de Giffen, l'effet de substitution et l'effet revenu agissent dans des directions opposées. L'effet de substitution implique un mouvement le long de la courbe d'indifférence initiale, tandis que l'effet revenu conduit à un déplacement vers une courbe d'indifférence inférieure. Cette combinaison d'effets entraîne une diminution de la consommation du bien de Giffen lorsque le revenu augmente, ce qui est une caractéristique unique de ce type de bien.

Dans le cas d'un bien de Giffen, l'effet de revenu est effectivement plus fort que l'effet de substitution, ce qui conduit à une diminution de la consommation du bien en réponse à la baisse de prix. Cette situation est atypique et représente un cas exceptionnel où l'effet de revenu domine l'effet de substitution, ce qui entraîne une réaction inhabituelle de la consommation en fonction de la variation de prix. Dans le cas des biens de Giffen, la demande diminue lorsque le prix baisse, ce qui va à l'encontre de la relation habituelle selon laquelle la quantité demandée augmente en réponse à une baisse de prix. L'effet de substitution traditionnel, qui pousse à augmenter la consommation du bien lorsque son prix diminue, est contrebalancé par l'effet de revenu qui prévaut et entraîne une diminution de la consommation du bien. Cette situation est rare et difficile à observer dans la réalité, et les exemples concrets de biens de Giffen sont rares. L'exemple classique des pommes de terre pendant la famine en Irlande est souvent cité, mais il convient de noter que ces situations sont exceptionnelles et ne sont pas représentatives des comportements de consommation habituels. En résumé, dans le cas des biens de Giffen, l'effet de revenu est plus fort que l'effet de substitution, ce qui conduit à une diminution de la consommation du bien en réponse à une baisse de prix. Cette situation atypique représente une exception à la relation habituelle entre la demande et le prix et démontre comment l'effet de revenu peut avoir une influence dominante sur la consommation en fonction des variations de prix.

Il est crucial de souligner que les biens de Giffen sont rares et difficiles à vérifier empiriquement. Bien qu'ils puissent exister dans des cas théoriques et dans certaines situations exceptionnelles, ils sont loin d'être courants dans la réalité. Les exemples réels de biens de Giffen sont limités, et leur existence est souvent sujette à débat parmi les économistes. Les biens de Giffen représentent une exception à la relation traditionnelle entre le revenu, la consommation et les variations de prix. Ils montrent une situation où la demande d'un bien diminue en réponse à une baisse de prix, contredisant ainsi la loi de la demande habituelle. Cependant, malgré leur rareté et leur difficulté à être empiriquement vérifiés, les biens de Giffen jouent un rôle important dans l'économie en tant que cas théoriques permettant de mieux comprendre les mécanismes de la demande et les relations complexes entre le revenu, les prix et la consommation. Il est donc essentiel d'aborder les biens de Giffen avec prudence et de reconnaître qu'ils représentent une exception à la relation traditionnelle entre la demande et le prix, tout en gardant à l'esprit qu'ils ne sont pas couramment observés dans la réalité économique.

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Fondements microéconomiques de la courbe de demande

La courbe de demande individuelle pour les kebabs est basée sur les principes fondamentaux de la théorie du consommateur et la loi de la demande. Voici quelques points clés à retenir :

  • La loi de la demande stipule que la quantité demandée d'un bien est inversement liée à son prix, toutes choses étant égales par ailleurs. Ainsi, lorsque le prix des kebabs augmente, la quantité demandée de kebabs tend à diminuer, et inversement, lorsque le prix diminue, la quantité demandée tend à augmenter.
  • La demande individuelle pour les kebabs dépend des préférences et de la contrainte budgétaire de chaque individu. Chaque individu a sa propre courbe de demande individuelle pour les kebabs, qui montre la relation entre la quantité demandée de kebabs et le prix, en maintenant constantes les autres variables pertinentes.
  • Si les kebabs sont considérés comme un bien normal, c'est-à-dire que la demande de kebabs augmente lorsque le revenu du consommateur augmente, alors la courbe de demande individuelle pour les kebabs sera décroissante par rapport au prix. Cela signifie que lorsque le prix des kebabs augmente, la quantité demandée de kebabs diminue, et vice versa. La relation inverse entre le prix et la quantité demandée est toujours valable, même pour les biens normaux.

Il est important de noter que la courbe de demande individuelle peut varier d'un individu à l'autre en fonction de leurs préférences, de leur revenu et d'autres facteurs. Cependant, les principes généraux de la loi de la demande s'appliquent pour comprendre la relation entre le prix des kebabs et la quantité demandée.

La forme précise de la courbe de demande individuelle peut varier en fonction de nombreux facteurs, tels que les préférences individuelles, les revenus, les prix des biens substituts et complémentaires, les contraintes budgétaires, les habitudes de consommation, etc. Chaque individu a ses propres préférences et circonstances uniques qui influencent sa demande pour un bien donné. De plus, la courbe de demande individuelle peut également être influencée par des facteurs externes tels que les tendances du marché, les campagnes publicitaires, les changements démographiques, les politiques gouvernementales, etc. Ces facteurs peuvent avoir un impact sur les choix de consommation individuels et modifier la forme de la courbe de demande. Il est donc important de reconnaître que la courbe de demande individuelle est spécifique à chaque individu et peut varier en fonction de différents facteurs. Cela souligne l'importance de considérer la diversité des préférences et des circonstances individuelles lors de l'analyse de la demande pour un bien donné.

Demande individuelle pour les kebabs 1.png

Pour agréger les demandes individuelles, on peut simplement additionner les quantités demandées par chaque individu à chaque niveau de prix pour obtenir la demande totale sur le marché.

Chaque individu a sa propre courbe de demande individuelle, qui représente la quantité de bien ou de service qu'il est prêt à acheter à chaque niveau de prix, en fonction de ses préférences et de son revenu. En agrégeant ces demandes individuelles, on peut obtenir une vue d'ensemble de la demande totale pour ce bien ou ce service sur le marché.

L'agrégation des demandes individuelles permet de comprendre comment la demande globale varie en fonction des prix et d'autres facteurs qui influencent les préférences et les revenus des individus. Cette information est essentielle pour les entreprises, les décideurs politiques et les économistes afin de prendre des décisions éclairées en matière de production, de tarification et de politiques économiques.

À l'équilibre, tous les consommateurs cherchent à égaliser leur Taux Marginal de Substitution (TmS) au prix relatif : . Cela signifie que le TmS de chaque consommateur entre les deux biens est égal au rapport des prix relatifs des biens. Dans ce cas, la bière est utilisée comme numéraire, ce qui signifie que son prix est fixé à 1 par commodité : .

À l'équilibre, lorsque les consommateurs cherchent à maximiser leur utilité sous contrainte budgétaire, le taux marginal de substitution (TMS) entre deux biens est égal au rapport des prix relatifs de ces biens. Dans votre exemple, vous fixez le prix de la bière (Pb) à 1 par commodité, ce qui signifie que vous utilisez la bière comme numéraire. Cela permet de simplifier l'expression et de comparer directement le TMS entre les deux biens. Ainsi, si le TMS entre les kebabs et la bière est égal à , cela signifie que chaque consommateur est disposé à échanger unités de bière contre une unité supplémentaire de kebabs pour maintenir son niveau d'utilité constant. Le prix de la bière est donc fixé à 1 pour faciliter les comparaisons et les calculs.

Lorsque les consommateurs cherchent à maximiser leur utilité sous contrainte budgétaire, ils font des choix de consommation en comparant les taux marginaux de substitution (TmS) entre les biens. Le TmS mesure la quantité d'un bien que le consommateur est prêt à sacrifier pour obtenir une unité supplémentaire d'un autre bien tout en maintenant le même niveau d'utilité.

L'égalisation des TmS au prix relatif est une condition clé pour atteindre l'équilibre sur le marché. Lorsque les TmS sont égaux pour tous les consommateurs, cela signifie que chaque individu est prêt à échanger les biens dans les mêmes proportions déterminées par le rapport des prix relatifs des biens. En d'autres termes, le consommateur est indifférent à l'échange d'un bien contre un autre au niveau de satisfaction marginal.

Cette égalisation des TmS permet une allocation optimale des ressources, où chaque consommateur alloue son budget de manière efficace entre les biens. Les consommateurs maximisent leur utilité en ajustant leurs choix de consommation pour égaliser les TmS au prix relatif. Cela garantit que chaque franc dépensé procure la même satisfaction marginale, indépendamment du bien choisi.

L'égalisation des TmS est également essentielle dans l'agrégation des demandes individuelles sur le marché. En agrégeant les demandes individuelles, on obtient la demande totale du bien ou du service. L'égalisation des TmS assure que la demande agrégée reflète les préférences des consommateurs et leur volonté de payer pour chaque bien. Ainsi, l'égalisation des TmS permet de déterminer les quantités demandées et les prix d'équilibre sur le marché.

En résumé, l'égalisation des TmS au prix relatif est un mécanisme clé dans la théorie du consommateur. Elle garantit une allocation optimale des ressources et permet l'agrégation des demandes individuelles sur le marché. En égalisant les TmS, les consommateurs maximisent leur utilité tout en respectant leur contrainte budgétaire, conduisant à un équilibre économique efficient.

Agrégation de deux demandes individuelles 1.png

Demande de loisir et offre de travail

Le modèle d'offre de travail

Le modèle d'offre de travail permet d'analyser le comportement des ménages en termes de décision de travailler et de choix des heures de travail. Voici les éléments clés du modèle :

  • Préférences du ménage : L'individu exprime des préférences sur le temps de loisir (l) et la consommation agrégée (C). Les préférences du ménage dans le modèle d'offre de travail traduisent les trade-offs ou les compromis entre le temps de travail et le temps de loisir. Les individus ont des préférences subjectives quant à la quantité de loisir qu'ils souhaitent avoir et la quantité de consommation qu'ils souhaitent réaliser. Ces préférences peuvent varier d'un individu à l'autre et peuvent être influencées par des facteurs tels que les préférences individuelles, les objectifs personnels, les valeurs culturelles et les conditions socio-économiques. Certains individus peuvent valoriser davantage le temps de loisir et privilégier une plus grande quantité de temps libre, tandis que d'autres peuvent accorder plus d'importance à la consommation et être prêts à travailler davantage pour atteindre des niveaux de consommation plus élevés. Dans le modèle d'offre de travail, les préférences du ménage sont généralement représentées par des courbes d'indifférence, qui illustrent différentes combinaisons de temps de travail et de temps de loisir offrant le même niveau d'utilité pour l'individu. Ces courbes d'indifférence sont généralement convexe vers l'origine, ce qui signifie que l'individu est prêt à sacrifier une certaine quantité de temps de loisir pour obtenir une augmentation de la consommation, mais avec des rendements décroissants. En analysant les préférences du ménage, le modèle d'offre de travail permet de comprendre comment les individus font des choix optimaux en matière d'allocation de leur temps entre le travail et les loisirs, en fonction de leurs préférences individuelles et des incitations économiques.
  • Temps de travail comme "mal" : Dans le modèle d'offre de travail, il est courant de supposer que le temps de travail est perçu comme un "mal" ou qu'il procure une utilité décroissante à mesure que sa quantité augmente. Cela signifie que les individus ont tendance à préférer avoir plus de temps libre (loisir) et moins de temps de travail. Cette hypothèse est souvent représentée graphiquement par des courbes d'indifférence croissantes en fonction des heures de loisir et décroissantes en fonction des heures de travail. Cela signifie que l'individu est prêt à sacrifier une certaine quantité de temps de loisir pour réduire son temps de travail et augmenter sa consommation, mais avec des rendements décroissants. En d'autres termes, l'individu valorise davantage chaque heure de loisir supplémentaire par rapport à chaque heure de travail supplémentaire. Cette perception du temps de travail comme un "mal" peut être influencée par des facteurs tels que la fatigue, le stress associé au travail, les préférences personnelles pour les activités de loisir, les obligations familiales, etc. Les individus cherchent donc à équilibrer leurs préférences pour le temps de loisir et la consommation en choisissant la combinaison optimale de travail et de loisir qui maximise leur utilité ou satisfaction, tout en respectant leurs contraintes budgétaires.
  • Contrainte budgétaire : La contrainte budgétaire dans le modèle d'offre de travail est une équation qui lie la consommation (C) et le revenu de l'individu. Le revenu est déterminé par le produit du salaire horaire (w) et du nombre d'heures de travail (h). La contrainte budgétaire indique que la valeur de la consommation doit être égale à la valeur du revenu. Dans ce contexte, le prix de la consommation est normalisé à 1, ce qui signifie que l'unité monétaire utilisée pour mesurer la consommation est la même que celle utilisée pour mesurer le revenu. Ainsi, la contrainte budgétaire peut être exprimée par l'équation C = wh, où C représente la consommation, w le salaire horaire et h le nombre d'heures de travail. Cette équation reflète le principe fondamental selon lequel la consommation est déterminée par le revenu disponible, qui est le résultat de la rémunération du travail. Elle montre que l'individu doit allouer ses ressources limitées entre la consommation et le travail en fonction du salaire horaire et du nombre d'heures travaillées.
  • Contrainte de temps : En plus de la contrainte budgétaire, l'individu est également confronté à une contrainte de temps total. Cette contrainte de temps indique que le temps total disponible (T) se divise entre le temps de travail (h) et le temps de loisir (l). L'équation de la contrainte de temps est T = h + l. Cela signifie que l'individu dispose d'un temps limité qu'il peut répartir entre les activités de travail et les activités de loisir. Le temps total disponible (T) est la somme des heures de travail (h) et du temps de loisir (l). Par conséquent, lorsque l'individu décide de consacrer plus de temps au travail, il lui reste moins de temps disponible pour le loisir, et vice versa. La contrainte de temps joue un rôle important dans le modèle d'offre de travail, car elle limite la quantité de temps que l'individu peut consacrer au travail et au loisir. En fonction de cette contrainte, l'individu prendra des décisions concernant le nombre d'heures de travail à fournir et la quantité de temps de loisir à prendre en compte pour maximiser son utilité globale, en tenant compte de ses préférences et de la contrainte budgétaire.
  • Expression alternative de la contrainte budgétaire : La contrainte budgétaire peut être exprimée de manière alternative en fonction du temps de loisir. L'équation C = w(T - l) représente cette expression alternative, où C est la consommation, w est le salaire horaire, T est le temps total disponible et l est le temps de loisir. Cette équation indique que la consommation est égale au produit du salaire horaire et de la quantité de temps de travail disponible (T - l). Cela signifie que la consommation dépend du temps total disponible (T) moins le temps de loisir (l), car le temps de travail est égal à T - l. Une autre façon d'écrire cette équation est C + wl = wT. En réarrangeant les termes, on peut voir que la somme de la consommation et du produit du salaire horaire et du temps de loisir est égale au produit du salaire horaire et du temps total disponible. Cette expression alternative de la contrainte budgétaire permet de mettre en évidence la relation entre la consommation, le salaire horaire, le temps total disponible et le temps de loisir. Elle montre comment l'allocation des ressources entre la consommation et le loisir est déterminée par le salaire horaire et la disponibilité du temps.

Le modèle d'offre de travail est un outil d'analyse économique qui permet d'étudier le comportement des ménages en matière d'offre de travail. Il repose sur l'idée que les individus cherchent à optimiser leur utilité globale en prenant des décisions sur la quantité de travail à fournir. Les préférences des individus concernant le temps de loisir et la consommation sont prises en compte dans ce modèle. Les individus font face à des trade-offs entre le temps alloué au travail et le temps alloué aux activités de loisir. Ils cherchent à trouver un équilibre qui maximise leur satisfaction globale en tenant compte de ces préférences. Les contraintes budgétaires jouent également un rôle important dans le modèle d'offre de travail. Les individus doivent prendre en compte leur revenu, qui est déterminé par le salaire horaire multiplié par le nombre d'heures de travail. Ils doivent équilibrer leur consommation avec leur revenu disponible tout en respectant cette contrainte budgétaire. Par ailleurs, les individus font également face à une contrainte de temps total, qui représente la quantité totale de temps dont ils disposent pour le travail et le loisir. Ils doivent allouer ce temps de manière optimale entre le travail et le loisir pour maximiser leur utilité. En combinant les préférences individuelles, les contraintes budgétaires et les contraintes de temps, le modèle d'offre de travail permet d'analyser comment les individus prennent des décisions quant à leur offre de travail. Il permet de comprendre comment les choix individuels s'agrègent pour déterminer l'offre de travail totale sur le marché du travail, et comment les politiques publiques ou les changements économiques peuvent influencer ces décisions.

Arbitrage consommation/loisir

L'arbitrage entre la consommation et le loisir est un aspect clé du modèle d'offre de travail. Les individus doivent prendre des décisions quant à la quantité de temps qu'ils consacrent au travail et à la quantité de temps qu'ils allouent aux activités de loisir. Lorsqu'un individu choisit de travailler davantage, cela entraîne une augmentation de son revenu, ce qui lui permet de consommer plus de biens et services. Cependant, cela se fait au détriment du temps de loisir, car chaque heure supplémentaire consacrée au travail est une heure de moins disponible pour les activités de loisir. D'un autre côté, si un individu choisit de consacrer plus de temps au loisir, cela implique une réduction du temps consacré au travail. Cela peut réduire son revenu disponible, limitant ainsi sa capacité à consommer davantage de biens et services. Cependant, cela lui permet de profiter de plus de temps pour se détendre, se divertir et se consacrer à des activités personnelles. L'arbitrage consommation/loisir varie d'un individu à l'autre en fonction de leurs préférences, de leurs contraintes budgétaires et de leurs objectifs personnels. Certains individus peuvent accorder plus d'importance à l'accumulation de revenus et à la consommation, tandis que d'autres peuvent privilégier davantage de temps libre et de loisir. L'équilibre entre la consommation et le loisir dépend donc des préférences individuelles et des contraintes auxquelles chaque individu est confronté. Le modèle d'offre de travail permet d'analyser cet arbitrage en prenant en compte les préférences individuelles, les contraintes budgétaires et les choix en matière de temps de travail et de loisir. Il offre des outils pour évaluer comment les individus optimisent leur utilité globale en trouvant le bon équilibre entre la consommation et le loisir, en fonction de leurs circonstances individuelles.

Si h↑, 𝐶 doit également ↑ pour dédommager l'individu et maintenir son niveau d'utilité constant.

Si le nombre d'heures de travail (h) augmente, l'individu devra généralement être compensé par une augmentation de la consommation (C) pour maintenir son niveau d'utilité constant. Cela s'explique par le fait que chaque heure de travail supplémentaire représente une perte de temps de loisir, qui est souvent apprécié par l'individu.

En augmentant la quantité de travail, l'individu sacrifie du temps de loisir qu'il pourrait consacrer à des activités qu'il apprécie. Pour compenser cette perte, il doit être récompensé par une augmentation de la consommation qui lui permettra de maintenir son niveau d'utilité global constant.

Cependant, il est important de noter que cette relation entre l'augmentation du temps de travail et l'augmentation de la consommation pour maintenir l'utilité constante dépend des préférences individuelles. Certains individus peuvent valoriser davantage le temps de loisir par rapport à la consommation, ce qui signifie qu'ils peuvent être moins enclins à augmenter leur consommation en réponse à une augmentation du temps de travail.

En résumé, l'augmentation du nombre d'heures de travail peut nécessiter une augmentation de la consommation pour compenser la perte de temps de loisir et maintenir le niveau d'utilité constant. Cependant, l'ampleur de cette compensation dépend des préférences individuelles de chaque personne.

Forme habituelle des courbes d'indifférence: 𝐶 et 𝑙 sont deux biens.

Les courbes d'indifférence représentent graphiquement les combinaisons de deux biens, C (consommation) et l (loisir), qui procurent le même niveau d'utilité à un individu. La forme habituelle des courbes d'indifférence dépend des préférences de chaque individu, mais il existe quelques caractéristiques générales :

  1. Forme décroissante : Les courbes d'indifférence ont généralement une forme décroissante, ce qui signifie que pour maintenir le même niveau d'utilité, une augmentation de la consommation (C) doit être compensée par une diminution du loisir (l), et inversement.
  2. Convexité : Les courbes d'indifférence sont souvent convexes par rapport à l'origine. Cela signifie que l'individu préfère généralement les combinaisons équilibrées de consommation et de loisir plutôt que des extrêmes (par exemple, une très faible consommation ou un très faible loisir).
  3. Pente marginale décroissante : La pente des courbes d'indifférence est généralement décroissante. Cela reflète le fait que l'individu est prêt à sacrifier moins de loisir pour une petite augmentation de la consommation à mesure que la consommation augmente.

Il est important de noter que les préférences individuelles peuvent varier, et chaque individu peut avoir des courbes d'indifférence qui lui sont propres. Certaines personnes peuvent être plus enclines à sacrifier du loisir pour augmenter leur consommation, tandis que d'autres peuvent privilégier davantage le loisir. Les courbes d'indifférence sont donc un outil graphique qui permet de représenter les préférences individuelles et d'analyser les choix de consommation et de loisir d'un individu.

Lien entre le travail et le revenu non salarial

Dans le contexte de la relation entre le travail et le revenu non salarial, il est important de noter que le revenu salarial d'une personne est endogène, c'est-à-dire qu'il dépend de ses choix en matière d'heures de travail. Cependant, une personne peut également percevoir d'autres sources de revenu non salarial telles que des gains de loterie, des héritages ou des pensions. Il est donc pertinent de se demander ce qui se passe lorsque le revenu non salarial varie.

Lorsque l'on introduit un revenu non salarial, noté , dans la contrainte budgétaire, celle-ci se déplace parallèlement vers le haut en fonction du montant supplémentaire de revenu. La contrainte budgétaire peut être exprimée de la manière suivante :

ou

En théorie, on pourrait s'attendre à ce que les heures de travail augmentent si le loisir est considéré comme un bien inférieur, c'est-à-dire que la demande de loisir diminue lorsque le revenu augmente. Cependant, les résultats empiriques et le bon sens indiquent que le loisir est en réalité un bien normal. Cela signifie que les individus ont tendance à réduire leurs heures de travail lorsque leur revenu global (y compris le revenu non salarial) augmente.

Cela peut être illustré par un graphique où l'axe des abscisses représente le revenu total (salaire + revenu non salarial) et l'axe des ordonnées représente les heures de travail. On observe généralement une relation négative entre les heures de travail et le revenu total, ce qui signifie que les individus choisissent de travailler moins lorsque leur revenu global augmente.

Cette relation s'explique par le fait que les individus ont la possibilité de substituer une partie de leur revenu non salarial au travail. L'augmentation du revenu non salarial leur permet de satisfaire une partie de leurs besoins financiers sans avoir à consacrer autant de temps au travail rémunéré. Par conséquent, ils ont la liberté de réduire leurs heures de travail et d'allouer davantage de temps au loisir ou à d'autres activités non rémunérées.

En résumé, lorsque le revenu non salarial varie, la relation entre le travail et le revenu montre que les individus ont tendance à réduire leurs heures de travail avec l'augmentation du revenu total. Cette relation est soutenue par des résultats empiriques et reflète le fait que le loisir est généralement considéré comme un bien normal.

Variations du revenu non salariale

Graphiquement, si les loisirs sont un bien normal et que l'individu souhaite augmenter sa consommation de loisir suite à une augmentation du revenu sans modification du taux de salaire, cela se traduirait par un déplacement de la courbe d'indifférence vers la droite.

La courbe d'indifférence représente les différentes combinaisons de consommation de loisir et de consommation de biens que l'individu considère comme offrant le même niveau d'utilité. L'augmentation du revenu permet à l'individu de choisir des combinaisons de loisir et de consommation de biens qui correspondent à un niveau d'utilité plus élevé.

Ainsi, le déplacement de la courbe d'indifférence vers la droite montre que l'individu peut désormais se permettre plus de loisir tout en maintenant son niveau de consommation de biens constant. Cela reflète l'effet positif de l'augmentation du revenu sur la demande de loisir en tant que bien norma

Choix consommateur Variations du revenu non salariale 1.png

Lien entre le travail et le salaire

Le lien entre le travail et le salaire peut être analysé en considérant les effets de revenu, de substitution et de dotation. Une variation du taux de salaire équivaut à un changement du prix du temps de loisir, qui devient plus cher avec une augmentation du salaire (représenté par w).

L'effet net sur les heures de travail sera la résultante des effets de revenu et de substitution qui se combinent. Cependant, si l'on considère que le loisir est un bien normal, cela implique que les effets de revenu et de substitution sont nécessairement antagonistes. En d'autres termes, une hausse du revenu augmente la demande de loisir et réduit l'offre de travail (effet de revenu), tandis que l'augmentation du prix du loisir réduit la demande de loisir (effet de substitution).

Cet effet apparemment ambigu est en réalité dû à un troisième effet, appelé effet de dotation, qui se rajoute à l'effet de revenu proprement dit. L'effet de dotation reflète le fait que le temps de loisir reste toujours disponible quel que soit son prix. Ainsi, une hausse du taux de salaire correspond à un enrichissement de l'individu, ce qui peut influencer sa décision quant à la quantité de temps qu'il souhaite consacrer au travail et au loisir.

En résumé, le lien entre le travail et le salaire est complexe et implique à la fois des effets de revenu, de substitution et de dotation. L'effet net sur les heures de travail dépendra de l'interaction entre ces différents effets, ainsi que des préférences individuelles de chaque travailleur.

Augmentation du salaire : offre du travail croissant

Lorsque le salaire augmente, l'individu est incité à offrir davantage de travail. Cela s'explique par le fait que l'effet de substitution, qui indique que le travail devient plus attrayant par rapport au loisir en raison de la hausse du salaire, domine l'effet de revenu.

L'effet de substitution encourage l'individu à substituer une plus grande quantité de travail au loisir, car le travail devient relativement plus rémunérateur. En d'autres termes, l'augmentation du salaire rend le travail plus attractif et incite l'individu à consacrer davantage de temps et d'efforts à travailler.

Cet effet de substitution l'emporte sur l'effet de revenu, qui est lié à l'augmentation du revenu total de l'individu. L'effet de revenu aurait tendance à réduire l'offre de travail, car une augmentation du revenu permet à l'individu de satisfaire certains besoins sans avoir à travailler davantage. Cependant, dans le cas où l'individu souhaite augmenter son temps de travail, l'effet de substitution est plus fort et prédomine, entraînant une offre de travail croissante.

Choix du consommateur Augmentation du salaire offre du travail croissant.png

Augmentation du salaire : offre de travail décroissante

Si l'individu souhaite réduire son temps de travail, l'effet de revenu domine l'effet de substitution, ce qui entraîne une offre de travail décroissante en réponse à une augmentation du salaire.

L'effet de revenu se produit lorsque l'augmentation du salaire permet à l'individu de maintenir son niveau de revenu tout en travaillant moins. Avec un salaire plus élevé, l'individu peut se permettre de réduire son temps de travail tout en maintenant son niveau de consommation désiré. Par conséquent, l'effet de revenu encourage l'individu à réduire son offre de travail.

En revanche, l'effet de substitution indique que le travail devient relativement plus attrayant par rapport au loisir en raison de l'augmentation du salaire. Cela inciterait l'individu à offrir davantage de travail. Cependant, dans le cas où l'individu souhaite réduire son temps de travail, l'effet de revenu prévaut et l'emporte sur l'effet de substitution.

Ainsi, lorsque l'individu souhaite réduire son temps de travail, l'effet de revenu dominant conduit à une offre de travail décroissante en réponse à une augmentation du salaire. Cette réduction de l'offre de travail permet à l'individu de consacrer plus de temps au loisir ou à d'autres activités non rémunérées tout en maintenant son niveau de revenu souhaité grâce à la hausse du salaire.

Choix du consommateur Augmentation du salaire offre du travail décroissant.png

Choix intertemporel

Consommation et épargne

Le modèle du choix du consommateur peut être étendu pour comprendre le comportement d'épargne des individus. Dans ce contexte, on suppose souvent que l'individu vit deux périodes de sa vie : une période d'activité où il gagne un revenu et peut consommer , et une période d'inactivité où il est retraité et consomme l'épargne accumulée durant sa jeunesse, avec l'intérêt rapporté.

La contrainte budgétaire sur le cycle de vie peut être exprimée comme suit :

représente la valeur de consommation de la période de retraite, représente la consommation de la période d'activité, est le taux d'intérêt et représente le prix relatif de la consommation présente par rapport à la consommation future.

Cette équation reflète le fait que la consommation future (période de retraite) est financée par l'épargne accumulée durant la période d'activité, avec l'intérêt rapporté. Le terme représente donc la consommation future actualisée au taux d'intérêt. Le terme représente la consommation présente actualisée au taux d'intérêt.

Le taux d'intérêt () joue un rôle clé dans cette équation en tant que coût d'opportunité de la consommation présente. Il indique combien la consommation présente doit être sacrifiée en termes de consommation future pour maintenir l'équilibre entre les deux périodes de la vie de l'individu.

Cette contrainte budgétaire sur le cycle de vie permet de modéliser le comportement d'épargne des individus en tenant compte de leurs revenus, de leur consommation et de leurs décisions d'accumuler de l'épargne pour financer leur consommation future lorsqu'ils seront retraités.

Consommation et épargne : équilibre

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Changement du taux d'intérêt

Lorsque le taux d'intérêt augmente, cela a deux effets contradictoires sur le comportement de consommation des individus.

D'une part, un taux d'intérêt plus élevé rend la consommation présente plus chère en termes de consommation future. Cela crée un effet de substitution, incitant les individus à réduire leur consommation présente et à privilégier l'épargne en vue d'une consommation future. En d'autres termes, une augmentation du taux d'intérêt renforce l'incitation à différer la consommation et à épargner davantage.

D'autre part, une hausse du taux d'intérêt augmente également le rendement de l'épargne existante. Cela se traduit par un revenu supplémentaire provenant de l'épargne, ce qui a un effet de revenu positif sur la consommation présente. L'individu peut être incité à augmenter sa consommation immédiate en raison de ce revenu supplémentaire généré par l'épargne.

Ces deux effets, l'effet de substitution et l'effet de revenu, sont antagonistes. L'effet de substitution pousse à une réduction de la consommation présente, tandis que l'effet de revenu pousse à une augmentation de la consommation présente. L'effet net sur la consommation dépendra de l'intensité relative de ces deux effets et des préférences individuelles.

En somme, un taux d'intérêt plus élevé incite à épargner davantage et à différer la consommation, mais il peut également augmenter le revenu de l'épargne, ce qui peut pousser à une augmentation de la consommation présente. Le résultat final dépendra de l'équilibre entre ces deux effets et des préférences individuelles en matière de consommation et d'épargne.

Deux cas possibles → cf. graphiques.

Augmentation du taux d’intérêt et décision d’épargne

Choix du consommateur Augmentation du taux d’intérêt et décision d’épargne 1.png

Résumé

Le consommateur optimise son choix en sélectionnant le point de sa contrainte budgétaire qui permet d’atteindre la courbe d’indifférence la plus éloignée de l'origine.

Lorsque le prix d’un bien diminue, l’impact sur le choix du consommateur peut être décomposé en un effet de revenu et un effet de substitution.

L’effet de revenu est la variation de la consommation due à l'augmentation de pouvoir d'achat provoqué par la baisse de prix. Il se traduit par un déplacement vers une courbe d’indifférence plus éloignée. Pour les biens normaux l’effet revenu est positif (la demande pour le bien augmente si le revenu augmente); pour le biens inférieurs l’effet revenu est négatif (la demande pour le bien augmente si le revenu diminue).

L’effet de substitution est la variation de la consommation due au changement de prix relatif qui incite l’individu à consommer davantage du bien devenu relativement moins cher. L’effet de substitution se traduit par un déplacement le long de la même courbe d'indifférence de départ.

La théorie du choix du consommateur permet aussi de comprendre :

  • comment les courbes de demande peuvent potentiellement être croissantes (biens de Giffen).
  • comment des salaires plus élevés peuvent faire augmenter ou diminuer la quantité de travail offerte.
  • comment des taux d’intérêt plus élevés peuvent conduire à une augmentation ou à une diminution de l’épargne.

Annexes

Références