The independence of the United States

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First of all, we will see that the causes of great and small historical events are multiple. We are going to study long-term structural elements that force change and force us to think differently. These interfering events are also called "conjunctural events" appearing at the end of the Seven Years' War (1756 - 1763) that lead to an increased exploitation of the governed while new ideas make their way into the enlightenment with individuals in conditions of power that are not up to the task.

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Causes of Independence

First of all, there is the demographic growth which is a long-lasting cause throughout the 18th century due to the high birth rate and the decrease in mortality, but also to immigration, the territory of the United States goes from 300,000 inhabitants in 1700 to 2.5 million in 1770.

This meant greater pressure on the hitherto narrow territory. As with most profound changes, there are several external factors that make it possible to think about the present differently, including England's victory over France in the Seven Years' War (1756 - 1763), which ended with the Treaty of Paris. In the United States, this war is called the war against the French and the Indians. It was a war on the fringe of the West against French forts and territories occupied by Indian nations.

In 1763, the French ceded most of their territories. In addition, England forced Spain, which had been an ally of France, to cede Florida, which then extended to the Mississippi River, to England; it also forced France to cede Louisiana to England. All these changes in colonization were made at the expense of the Amerindian nations, which came out of it very weakened. On the other hand, since the border was little occupied, it was easier to change the dominant without major problems on the territory.

The Stamp Act Congress was held in New York's (now defunct) Federal Hall.

At the end of the Seven Years' War, there is an increase in tensions between the colony and the metropolis. First of all, the government of London impeded settlers' access to Indian territories by signing treaties with Indian chiefs. In spite of everything, the settlers will continue to advance on the Indian territories in part by buying territories in particular from the Cherokees and the Apaches.

England comes out of the war heavily in debt, for the monarch it is the settlers who have benefited the most from the war, that is why it is the settlers who must pay part of this debt through a new tax and stronger customs regulations. This is very badly received in America because these settlers were used to decentralization, to the fact that in each colony it was a legislative assembly made up of locally elected representatives who decided on taxes and their allocations.

London was constantly imposing new taxes and trying to counter American smuggling from New England to Surinam.

It is mainly the expansion of the Stamp Act that will arouse the wrath of the colonists. It's a mail tax that's going to make this literate culture furious. This new tax not decided by the colonial assemblies is an attack on the system of representation that exists, against economic progress and the freedom of the colonies; some shout conspiracy against the welfare of the colonies.

Some of the educated men echoed Locke's ideas that the role of the state is to bring welfare and security to individuals with inalienable rights to life, liberty and property.

Réaction des colonies

Les colons font des pétitions et refusent d’obéir ; ils lancent, d’autre part, des boycotts des produits taxés en venant même à utiliser la violence à l’encontre d’officiers britanniques. Le premier grand épisode de cette montée de la violence est le « massacre de Boston » qui a lieu en 1770 dans lequel des soldats anglais tuent cinq manifestants.

L’autre grand évènement est la « Tea Party » qui eut lieu en décembre 1773 aussi à Boston ou des bostoniens très curieusement déguisés en Indiens abordent un navire anglais qui ramenait du thé de la Compagnie des Indes Orientales et jettent à la mer la cargaison de thé, car elle faisait concurrence déloyale aux importateurs américains.

Réaction britannique

Cette caricature britannique dépeignant les '’acts comme un viol de l’anthropomorphique Boston, fut rapidement copiée et distribuée par Paul Revere dans toutes les colonies.

La réaction de Londres va être de punir Boston en imposant les Coercive Acts en 1774. Les Coercive Acts bloquent et ferment le port de Boston à tout commerce, imposent l’autorité du roi sur la colonie du Massachusetts faisant que l’Assemblée législative n’a plus aucun pouvoir et transfèrent en Angleterre les procès pouvant entrainer la peine de mort, tandis que l’ensemble des Treize colonies sont obligées de loger les troupes britanniques jusque dans leurs propres logements. C’est toute l’administration coloniale qui est atteinte.

Pas décisifs vers l’indépendance

Peu à peu, toutes les colonies vont montrer leur solidarité avec Boston. C’est le début d’entraide et du nationalisme qui se fait par la défense des Bostoniens assiégés.

En septembre 1774, les délégués de 12 des 13 colonies se réunissent dans le premier congrès continental qui se tient à Philadelphie. Au cours de ce congrès, les délégués déclarent les Coercive Acts illégaux invitant les colons à former des milices de défenses.

Cela ne signifie pas que tous les colons américains suivent le mouvement, beaucoup continuent de soutenir l’Angleterre, on les appelle les « loyalistes », tandis que d’autres protestent et signent des pétitions, mais ne sont pas prêts à prendre les armes qui menaceraient leurs intérêts économiques.

À Philadelphie, certains passent de l’activisme contre le roi au rejet du parlement britannique ; cependant, à ce moment, ils continuent à être fidèles au roi. La fidélité au roi est vraiment encore présente. Toutefois, le roi d’Angleterre Georges III n’est pas à la hauteur des évènements, se révélant incapable de faire face aux évènements.

Journée de Lexington, gravure sur la bataille de Lexington par Nicolas Ponce (non datée 1775-1819).

L’autre chose à préciser est que la plupart des délégués et des membres, qu’ils soient modérés ou radicaux, proviennent des familles les plus riches du territoire. Ce sont surtout des marchands, des avocats, quelques artisans et autres, mais au fond ce sont surtout des marchands, des planteurs, l’aristocratie de ces 13 colonies.

Afin d’obtenir le soutien de la population, ils vont mobiliser les marchands de l’époque, les avocats, les ouvriers qualifiés, les artisans et les tavernes. Cependant, ces leaders ne sont pas des révolutionnaires, ils veulent renverser la hiérarchie locale afin de retrouver leur pouvoir local qui s’effondre avec les Coercive Acts.

Ce n’est qu’en 1775 que les colons prennent les armes à Lexington, faisant du Massachusetts le berceau de l’indépendance ; cela se produit à la suite d’incidents avec les troupes anglaises et les miliciens américains qui engendrent de nouveaux morts.

À ce moment, un deuxième congrès continental se réunit à Philadelphie. C’est là que va se décider la formation d’une armée pour défendre les colonies contre les Anglais qui sera confiée à George Washington.

Les délégués choisissent Washington parce qu’il est patriote, engagé, riche ayant des esclaves et des plantations. Dans l’esprit des délégués, si on est riche on est incorruptible parce qu’on ne voudra pas s’enrichir plus, d’autant plus qu’il est un homme de Virginie donc du Sud avec l’idée est d’arriver à élargir le mouvement qui s’est produit jusqu’à là surtout dans le Nord.

Avec l’élection d’un homme de Virginie, l’idée est que l’on va vraiment manifester l’union de ces Treize colonies.

La présentation du texte final de la déclaration au Congrès.
Tableau de John Trumbull.

La déclaration d’Indépendance

La tâche de Washington ne va pas être facile. Beaucoup de ces colons américains ne sont pas prêts à s’enrôler pour risquer leur vie dans une guerre. C’est là qu’arrive un homme qui va permettre un pas décisif dans ce mouvement. Il s’agit d’un Anglais qui est radical, Thomas Paine, qui expose le caractère prédateur de l’Angleterre envers ses colonies, la décrivant comme prête à dévorer ses colonies, brisant le tabou du lien avec le roi et ses ministres. Il affirme qu’il n’y a plus rien que l’Angleterre puisse redresser, il n’y a plus rien à négocier, car la monarchie anglaise est allée trop loin, il faut se concentrer sur l’américain et envisager son propre avenir : « le dernier lien est maintenant brisé ».

Constitution des États-Unis telle que proposée par Thomas Paine dans Le Sens commun, 1776

Dans Common Sense, il projette l’idée que l’Amérique est le seul bastion de liberté sur la terre. Cet ouvrage se vend 120 000 exemplaires pour une population de 300 000 habitants incluant les esclaves. Cela montre le taux d’alphabétisation élevé et l’écho extraordinaire de ce pamphlet.

Cela va soutenir l’enthousiasme du deuxième congrès de Philadelphie en même temps que les troupes anglaises commencent à battre en retraite et abandonnaient la ville de Boston.

Les délégués de Caroline du Nord, de Virginie et du Massachusetts proposent une motion pour soutenir l’indépendance des colonies. Le 4 juillet 1776, tous les délégués des Treize colonies adoptent une déclaration d’indépendance.

Selon la déclaration, tous les hommes ont été créés égaux et dotés par leur créateur de droits inaliénables parmi lesquels, la vie, des libertés et la poursuite du bonheur. Pour garantir ces droits, les gouvernements doivent être justes et bénéficier du consentement des gouvernés. Quand un gouvernement détruit ses droits, il est du devoir des gouvernés de former un autre gouvernement et s’il le faut par la révolte.

S’en suit une longue liste de 23 attaques et violations des droits des colons par le roi d’Angleterre. Toutes ces accusations établissent qu’il est fondamentalement un Tiran. Ensuite, il est stipulé que les Américains ont tout tenté avant de répondre par la guerre à l’Angleterre pour se libérer, et c’est pourquoi « nous, représentants des États-Unis d’Amérique réunis en assemblée prenant en témoin le juge suprême de l’univers, et au nom du peuple et de ses colonies, nous publions que les colonies unies ont le droit d’être des États libres et indépendants libérés de toute allégeance envers l’Angleterre. Les colonies peuvent conclure la paix, conclure des alliances, étalier des commerces et de faire tout ce qu’un État indépendance peut faire ; et pour soutenir cette déclaration, nous affirmons notre allégeance à la divine providence[1] ».

C’est la première fois que des hommes utilisent ces idées pour justifier la naissance d’une entité politique.

Tout d’abord, il s’agit d’une « affaire d’hommes » ; les femmes sont totalement absentes, les Indiens sont mentionnés, parmi les accusations contre le roi, qualifiées de « sauvage sans merci » tandis que les esclaves et l’esclavage ne sont jamais mentionnés. L’égalité des hommes déclarée en ouverture est réservée aux hommes adultes blancs.

Poursuite de la guerre

La guerre va continuer jusqu’en 1781, souvent ce sera des combats de guérilla. Les troupes américaines, dirigées par Washington, compteront entre 4000 et 7000 hommes. Par contre, l’Angleterre aura jusqu’à 35 000 hommes, dont un certain nombre venant de Russie.

Capitulation de Cornwallis à Yorktown - John Trumbull (1820).

Les Anglais lancent deux appels aux esclaves pour qu’ils fuient leurs maitres et se joignent aux troupes anglaises contre une promesse de liberté. Ils vont servir dans l’armée, mais le plus souvent comme main d’œuvre, peu gagneront leur liberté à fin de la guerre.

La fin de la guerre est accélérée par l’entrée de la France du côté des indépendantistes. C’est une aide en provenance de la France loyaliste de Louis XVI pour une revanche sur l’Angleterre. L’aide arrivera en 1780 avec 6000 hommes sous les ordres du comte de Rochambeau. De nombreux de ces hommes viendront d’Haïti et de Saint-Domingue.

L’aide française sera décisive, car elle contribue à la capitulation de la Grande-Bretagne après la bataille de Yorktown qui signifie la capitulation de l’Angleterre menant à la reconnaissance de l’indépendance des États-Unis en septembre 1783 par un traité de paix à Paris.

Dès lors, les frontières ne vont pas cesser de s’élargir.

En fait, la guerre commence en 1776 et se finit en 1781 et l’Angleterre ne reconnait l’indépendance qu’en 1783. En comparaison aux autres indépendances, c’est un processus rapide.

Révolution ou réaction ?

Aux États-Unis, l’indépendance est appelée « the American Revolution ». Tous les historiens ne sont pas d’accord avec cela, c’est un débat qui continue depuis deux siècles.

Pour les tenants de la thèse de la révolution, cette indépendance représente une coupure radicale des Américains dans le contexte monarchique de l’époque parce que ce n’était pas seulement une réaction contre l’Empire britannique, mais cela détruit tous liens avec la monarchie traditionnelle. La relation entre État et société est complètement bouleversée et projette les « États-Unis ».

Pour ceux qui soutiennent une réaction conservatrice, ce qui est l’origine de tout cela est une tentative des Américains de rétablir les libertés qu’ils avaient avant et notamment les libertés de commerce ; ce serait un mouvement qui aurait cherché à reprendre ce qui existait.

Les deux interprétations ont du vrai.

Pour avoir une révolution, il faut :

  1. mobilisation massive de la population ;
  2. luttes entre différentes idéologies ;
  3. lutte concrète pour le pouvoir ;
  4. transformation profonde des structures sociales et économiques.
Grand sceau des États-Unis. On peut y voir les 13 États et les 13 raies qui représentent les 13 États qui font partie des États-Unis. L’aigle représente la guerre qui tient dans ses pattes les rameaux d’olivier pour la paix et les flèches de la guerre. Il est écrit en latin « e pluribis unum » qui signifie « uni en un seul ».

En ce qui concerne les Treize colonies des États-Unis, on a les trois premiers points, mais pas vraiment le quatrième alors qu’en ce qui concerne Saint-Domingue et Haïti on constate l’ensemble de ces éléments.

Dans le cadre des États-Unis, la mobilisation est faible, d’autre part, à la fin de la guerre il n’y a pas véritablement de bouleversement de la société et des structures ; ce sont les mêmes qui continuent à gouverner, tandis que le servage demeure et explose.

Il n’en demeure pas moins que la nouvelle nation innove sur bien des plans :

  • c’est le premier pays indépendant des Amériques ;
  • les États-Unis adoptent un système républicain et fédéraliste ;
  • l’idée de noblesse héréditaire est rejetée.

Cependant, on est loin d’une démocratie, car pour les politiciens, le peuple est le bas peuple, et la démocratie renvoie au désordre et la violence.

Les délégués, lors de la convention constitutionnelle, vont s’affronter dans la conception d’un gouvernement légitime qui doit représenter la volonté des gouvernés avec notamment la question clef de qui pourra voter.

Ce nouveau pays en s’appelant les États-Unis d’Amérique s’approprie le nom d’Amérique et devient très vite, pour les habitants de ces anciennes colonies, « The America ». C’est une appropriation qui se fait au grand damne des Américains lorsqu’ils vont obtenir leur indépendance.

Annexes

  • Photographie interactive de la déclaration
  • Site des Archives nationales américaines
  • Bibliothèque Jeanne Hersche
  • Hérodote.net
  • Transatlantica, revue d'études américaines. Dossier spécial sur la Révolution, dirigé par Naomi Wulf.
  • Nova Atlantis in Bibliotheca Augustana (Latin version of New Atlantis)
  • Barnes, Ian, and Charles Royster. The Historical Atlas of the American Revolution (2000), maps and commentary excerpt and text search
  • Blanco, Richard L.; Sanborn, Paul J. (1993). The American Revolution, 1775–1783: An Encyclopedia. New York: Garland Publishing Inc. ISBN 978-0824056230.
  • Boatner, Mark Mayo III (1974). Encyclopedia of the American Revolution (2 ed.). New York: Charles Scribners and Sons. ISBN 978-0684315133.
  • Cappon, Lester J. Atlas of Early American History: The Revolutionary Era, 1760–1790 (1976)
  • Fremont-Barnes, Gregory, and Richard A. Ryerson, eds. The Encyclopedia of the American Revolutionary War: A Political, Social, and Military History (5 vol. 2006) 1000 entries by 150 experts, covering all topics
  • Gray, Edward G., and Jane Kamensky, eds. The Oxford Handbook of the American Revolution (2013) 672 pp; 33 essays by scholars
  • Greene, Jack P. and J. R. Pole, eds. A Companion to the American Revolution (2004), 777 pp – an expanded edition of Greene and Pole, eds. The Blackwell Encyclopedia of the American Revolution (1994); comprehensive coverage of political and social themes and international dimension; thin on military
  • Herrera, Ricardo A. "American War of Independence" Oxford Bibliographies (2017) annotated guide to major scholarly books and articles online
  • Kennedy, Frances H. The American Revolution: A Historical Guidebook (2014) A guide to 150 famous historical sites.
  • Purcell, L. Edward. Who Was Who in the American Revolution (1993); 1500 short biographies
  • Resch, John P., ed. Americans at War: Society, Culture and the Homefront vol 1 (2005), articles by scholars
  • Symonds, Craig L. and William J. Clipson. A Battlefield Atlas of the American Revolution (1986) new diagrams of each battle
Works by Thomas Paine

References

  1. Déclaration unanime des treize États unis d’Amérique réunis en Congrès le 4 juillet 1776