« Le CICR pendant la Première Guerre mondiale » : différence entre les versions

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L’exposé porte sur la deuxième vague du pacifisme parce qu’on a déjà parlé de la vague des années 1840 et 1850 et des conférences qui avaient lieu. Il y a eu une certaine pause dû à l’essor de la realpolitik et de la fréquence des guerres. Puis, de nouvelles associations pour la paix étaient née au cours des années 1860 et 1870. Donc, la structure est d’abord de regarder les nouvelles associations, puis le rôle des associations du droit international, puis la parlementarisation du mouvement moyennant l’union interparlementaire, la fondation du Bureau international de la paix et l’organisation des femmes pacifistes, il y avait aussi d’autres but de réforme social dans les mouvements de femmes mais il y avait aussi des organisations pacifistes ou prioritairement pacifistes.
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= Le CICR avant la Première Guerre mondiale =


On peut d’abord distinguer dans cette deuxième vague différents types d’organisations pacifistes et il renoue un peu avec la structure précédente. D’abord, il y a eu un pacifisme des syndicalistes, des socialistes mais aussi des libre-échangistes ajouté à cette vague du pacifisme radical ou du pacifisme religieux des quakers. Donc, de nouveaux courants s’ajoutent au mouvement pacifiste original.
Cette lecture CICR pendant la Première Guerre mondiale porte sur la deuxième vague du pacifisme. En effet, nous avons déjà abordé la vague des années 1840 et 1850 et des conférences qui avaient lieu.


On sein des exemples, il y a la ligue internationale pour la paix et la liberté, le Workingmen’s Peace Association en Grande-Bretagne qui était une organisation syndicaliste essentiellement à l’origine qui devient la International arbitration ligue plus tard, la Société des amis de la paix qui est une organisation française qui aussi s’inscrit sur ses drapeaux l’idée de l’arbitrage.
L’essor de la realpolitik et la fréquence des guerres ont ralenti le mouvement pacifiste.  Cependant, au cours des années 1860 et 1870, on voit naitre de nouvelles associations.


Deuxièmement, le pacifisme des juristes nés à cette époque-là avec la naissance de l’Institut du droit international et la American law association. Puis, il y a eu la parlementarisation moyennant l’Union interparlementaire et une institutionnalisation de la coopération transfrontalière avec la naissance du bureau international pour la paix fondée en 1891 et l’Organisation des congrès universels de la paix.
Nous allons en premiers lieux étudier la structure de ces nouvelles associations, le rôle des associations du droit international, puis la "parlementarisation" du mouvement moyennant l’union interparlementaire, la fondation du Bureau international de la paix et l’organisation des femmes pacifistes. Notons qu'il y avait aussi d’autres buts de réforme sociale dans les mouvements de femmes mais ces associations comportaient également des organisations pacifistes ou prioritairement pacifistes.


Le fondateur de deux de ces associations nationales était d’abord Frédéric Passy qui était le fondateur entre autre de la Ligue international et permanente de la paix, puis il était aussi le fondateur de la Société française des amis de la paix, puis il était plus tard deux décennie plus tard impliqué dans la fondation de l’Union interparlementaire et dans la fondation du Bureau international de la paix. Donc, il méritait vraiment aussi vraiment le premier prix Nobel de la paix qui lui était décerné conjointement avec Henri Dunant en 1901.
= Le CICR avant la Première Guerre mondiale =


Donc, Passy venait d’une famille relativement aisée pour ne pas dire riche française, et il était économiste e formation et venait en fait du courant réaliste ou pragmatique des libre-échangistes qui étaient favorable à la paix. Dans tous ses discours, il mettait en avant les coûts effrayants de la guerre et aussi les coûts de armements qui faisaient ou qui détournait les ressources de la société au détriment des objectifs sociaux, éducatifs, culturels et humanitaires. Donc, pour lui, l’argument économique était l’argument clef contre la guerre.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate le CICR n’a toujours pas de statut juridique internationalement reconnu. C’est très important parce qu’aujourd’hui on entend par le CICR une organisation internationale. Soulignons qu’au départ c’était une association privée fondée par cinq hommes genevois. Un un chemin a été parcouru.  


La ligue internationale et permanente de la paix qui était ouverte vers l’international donc pax exclusivement française a été dissoute suite à la guerre franco-allemande. Donc, il a recommencé d’une certaine manière avec une société purement française des amis de la paix. Mais il ne restait pas là, il se reconnectait avec les réseaux notamment britanniques au cours des années 1880.
Lors de la Première guerre mondiale, le CICR n'est encore qu’un acteur privé avec Gustave Ador a sa tête depuis 1909. La convention de Genève de 1864 a été remaniée en 1906. De plus, la deuxième conférence de La Haye qui a eu lieu en 1907, une conférence intergouvernementale, avait adopté une convention appliquant les règles de la convention de Genève sur la guerre maritime en en faisant la première extension de la convention de Genève. Jusqu'alors, la convention de Genève ne touchait que la guerre terrestre et pas la guerre maritime. La deuxième conférence de La Haye adoptait aussi un règlement en faveur de la protection des prisonniers de guerre. C’est donc un élargissement parce qu’au départ, la convention de Genève protégeait les militaires blessés et malades seulement et on parlait aussi d’un nouveau groupe les prisonniers de guerre.  


La Ligue internationale pour la paix et la liberté est fondé entre autre par le philosophe français Charles Lemmonier et avec une participation très forte des membres suisses du mouvement pacifiste. C’était à l’origine une plateforme de très grande renommée mais aussi d’une orientation idéologique républicaine et socialiste poussée en tout cas en partie qui était rapidement déchiré entre les diverses tendances idéologiques, elle n’a pas cessé d’exister mais il y a eu une partie des pacifistes qui a quitté cette association là. À l’origine, lors du premier congrès qui avait lieu à Genève, il y avait par exemple l’écrivain français Victor Hugo qui participait, il y avait également le révolutionnaire français Louis Blanc mais aussi l’anarchiste socialiste Michail Bakunin de la Russie qui faisait parti. Donc, il y a eu vraiment des figures emblématiques de divers courants. Donc aussi des libre-échangistes britanniques comme John Stuart Mill et John Bright, mais aussi beaucoup de socialiste comme Alexander Herzen ou Johan Becker ou le révolutionnaire italien Giuseppe Garibaldi.
La deuxième conférence de La Haye permettait aussi l’organisation des secours en faveur des prisonniers de guerre pas des associations de secours mais de telles associations n’existaient pas. C’est pourquoi en 1912, une conférence à Washington de la Croix Rouge internationale , c’est-à-dire du CICR et des associations nationales de la Croix Rouge, il avait été demandé au CICR s'il voulait bien se charger d’organiser des secours des prisonniers de guerre en temps de guerre. Le CICR avait accepté sous la présidence de Gustave Adore ce qui avait bouleversé l’histoire de l’organisation parce que le CICR retenons le, en juillet 1914 était un petit comité avec neuf membres et un secrétariat. À partir d’août 1914, il est confronté à une tâche gigantesque puisque le secours aux prisonniers de guerre était une tâche gigantesque pendant la Première Guerre mondiale, il y avait huit millions de prisonniers de guerre. Donc, le CICR a dû se réinventer d’une certaine manière.


On peut dire que l’idée original de Charles Lemmonier était de réunir toutes les forces progressistes, démocratiques et républicaines et socialiste de l’époque sous une seule organisation mais il n’a pas fait le compte ou il n’a pas tenu compte des objectifs de Karl Marx, l’idéal du mouvement socialiste qui avait fondé sa propre organisation internationale et qui avait donc mobilisé donc les socialistes pour s’en retirer.
= L’Agence de renseignement et de secours aux prisonniers de guerre =


Donc, il y a de nouvelle structures qui se mettent en place pendant les années 1860 et 1870, puis il y a différents milieux qui enrichissent d’une certaine manière le mouvement pacifiste dans la deuxième partie du XIXème siècle. C’est à partir des années 1860 et 1870 que se forment de nouvelles associations. Un élément très important étant l’entrée des juristes dans ce domaine des pacifistes. C’est notamment par le biais de l’établissement de l’institut du droit international en Belgique à Genk, et du côté américain, la fondation de la American international law association. C’était un élément clef. La deuxième partie clef était la parlementarisation du mouvement, il y quelques parlementaires notamment d’abord des groupes français et des groupes britanniques qui se sont mis ensemble afin de former une conférence interparlementaire puis une union interparlementaire qui englobait des parlementaires pacifistes de l’Europe essentiellement amis aussi quelques uns des États-Unis et du Canada. Une nouvelle branche au niveau international a été fondé ou mis en marche la même année que l’Union interparlementaire, à savoir le Bureau international de la paix qui était une association internationale privée qui réunissait les différentes associations pacifistes nationales.
La première chose que le CICR avait fait est la fondation de l’agence de renseignement et de secours pour les prisonniers de guerre. L’agence des prisonniers de guerre avait son siège dans plusieurs bâtiments à Genève, notamment au musée de l’Athénée et finalement dans le musée Rath à la place Neuve à droite de l’opéra. Déjà à l’automne 1914, il y avait plus que 1000 collaborateurs dans l’agence de prisonnier de guerre du CICR.


Ajoutons à cela, parmi d’autres organisations qu’il y avait aussi des organisations des femmes ou féministes orientées à la paix ; soulignons que l’intérêt premier des organisations féminines n’était pas la paix mais c’est plutôt devenu l’une de leur thématique importante lorsque c’était après la Première guerre mondiale.
Maintenant, d’abord pour commencer à se mettre en place, à mettre en place une organisation en faveur des prisonniers de guerre, le CICR a du négocier avec les États membres du mouvement de la Croix Rouge et avec les belligérants donc pour mettre en place une certaine machinerie. Comment peut-on rendre aux prisonniers de guerre ? D’abord, les prisonniers de guerre, une fois qu’un soldat est prisonnier de guerre, il est découpé de communication avec sa famille parce que les communications postales sont supprimées entre les belligérants. Donc, ça c’est un problème. Le deuxième problème est les conditions de traitement des prisonniers de guerre. La conférence de La Haye de 1907 a adopté un code pour les prisonniers de guerre, mais très rudimentaire, très basique, pas très spécifique. Donc, c’était un code qui laissait beaucoup de marge de manœuvre et qui ouvrait beaucoup de questions concernant le traitement et les conditions qui devaient régir dans les camps de prisonnier de guerre plutôt que de répondre à ces questions. Donc il fallait aussi mettre en place un certain système de surveillance du traitement des prisonniers de guerre parce qu’il se posait le problème de la propagande de guerre, de la propagande nationaliste et des rumeurs qui circulaient. Déjà à l’automne 1914, on parlait des représailles à appliquer contre les prisonniers de guerre parce que l’autre partie, l’autre belligérant traitait les prisonniers de guerre de manière inhumaine. Donc, il fallait mettre en marche un système de surveillance et de secours et aussi un système de communication pour permettre aux prisonniers de guerre de rester en contact avec leur famille. Donc, c’est ce que le CICR faisait, il négociait avec les gouvernements et il se mettait d’accord avec les gouvernements que dans chaque pays, soit créé un comité de secours pour les prisonniers de guerre composé d’un membre de la Société nationale de la Croix Rouge, d’un représentant de la puissance protectrice, c’est une puissance amie du belligérant qui s’offre pour représenter les intérêts des civils détenus sur le territoire de l’adversaire et de représenter leurs intérêts. Donc, les puissances protectrices s’occupent aussi des prisonniers de guerre de la nationalité dont les intérêts il représente. Pour concrétiser cela, les intérêts britanniques étaient représentés auprès des puissances centrales donc l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie, par les États-Unis, donc les États-Unis étaient la puissance protectrice pendant la Première guerre mondiale pour la Grande-Bretagne donc les puissances protectrices. À l’inverse, en Grande-Bretagne, les puissances avaient choisi les États-Unis en tant que puissance protectrice. Donc, les États-Unis représentaient aussi les intérêts des Allemands en Grande-Bretagne. Donc, un représentant de la société nationale, un de la puissance protectrice, une du ministère de la guerre et un représentant du CICR composaient le comité de secours des prisonniers de guerre dans chaque nation belligérante.


La ligue internationale et permanente de la paix fondée par Fréderic Passy et son successeur est la Société française des amis des la paix. Frédéric Passy émanait d’une famille aisée française, économiste de formation, et était avocat de la paix pour des raisons économiques essentiellement. Donc, il promouvait l’argument rationnel et économique de la paix, il ne faisait aucune référence ou presque à la religion contrairement aux pacifistes de la première partie du XIXème siècle qu’on avait vu aux États-Unis et en Grande-Bretagne notamment émanant du milieu des quakers et en partie aussi des anglicans. Donc, c’était un pacifisme réaliste. Donc, il était le fondateur aussi de la Ligue internationale et permanente pour la paix mais elle a été dissoute suite à la guerre franco-allemande et c’est parce qu’il y avait aussi des membres allemands et après la guerre franco-allemande, cette symbiose ne pouvait plus marcher, en tout cas pas tout de suite et donc il a fondé la Société des mais de la paix uniquement composée des français.
Maintenant, l’agence de renseignement et de secours aux prisonniers de guerre était le relais entre les sociétés nationales et elle partage ces fonctions avec la Croix Rouge danoise parce que le CICR et son agence ne pouvaient pas intervenir sur le front oriental pour des raisons géographiques. Donc il avait demandé la Croix Rouge de faire de même pour le front oriental tandis qu’entre l’Autriche et l’Italie, il s’organisait un échange direct par le biais de la poste suisse.


Frédéric Passy est essentiel à mentionner parce qu’il était aussi le fondateur ou l’un des fondateurs de l’Union interparlementaire et le premier président du Congrès universel de la paix qui avait lieu en 1889, le premier congrès qui se veut universel de la paix mais qui renoue un peu avec les traditions des congrès pacifistes que l’on avait déjà vu se développer dans les années 1840 et 1850. C’est une nouvelle vague des congrès universels de la paix qui commence à partir de 1889. Frédéric Passy est aussi le premier prix Nobel qu’il avait reçu ensemble avec Henri Dunant fondateur du Comité international de la Croix Rouge et du mouvement de la Croix Rouge.
Donc, l’agence de renseignement et de secours aux prisonniers de guerre collectait et transmettait les listes de prisonniers de guerre. Donc, il fallait d’abord les obtenir, une fois les obtenus elle stockait et elle envoyait une copie à la puissance intéressée. Donc pour ce qui concerne les prisonniers de guerre français, elle recevait la liste de l’Allemagne te elle transmettait à la France. Puis le CICR établissait une cartothèque humanitaire de la guerre. Donc, le CICR il inventait, il mettait en place une sorte de cartothèque humanitaire de la guerre, il créait des fichiers par section nationale où ont été stockées des données pour à peu près entre sept et huit millions de prisonniers de guerre. Ajouté à cela, il établissait des fichiers par topographie des décès pour les personnes décédées et des fichiers par régiments pour établir un service d’enquête puisqu’il y avait des personnes disparues, beaucoup de personnes disparues lors de la guerre et par conséquent, le CICR était inondé des requêtes des familles qui n’avaient plus de contacts avec leurs proches et cela déjà à partir de quelques jours après les débuts des hostilités ou de quelques semaines après les débuts des hostilités. Et donc, il établissait à ce titre là un service de renseignement individuel pour les familles des soldats qui transmettait des informations sur les prisonniers de guerre connus et effectuait des recherches en ce qui concerne les personnalités disparues. Et le service de renseignement attaquait jusqu’à 30000 correspondances par jours déjà à la fin de l’automne 1914. Donc, c’est une agence extrêmement impliqué dans le conflit en tant qu’intermédiaire neutre et impartial.


L’association a été fondée sur le fond ou sur l’arrière plan de la guerre dite allemande entre la Prusse et l’Autriche qui avait impliquait rapidement la France parce que la France suite à la conclusion très rapide de cette guerre revendiquait une compensation territoriale pour l’agrandissement de la Prusse. Le problème de la France était qu’elle avait conclue un traité de neutralité bienveillante avec l’Autriche mais l’Autriche n’avait pas gagné. Avec l’Autriche, elle avait agréé quelques aménagements territoriaux en faveur de l’Italie et en faveur de soi-même, à savoir une compensation au bord du Rhin. Donc, la Prusse n’était évidemment pas du tout impliquée dans ces négociations et lorsqu’après la fin de la guerre Napoléon III revendiquait le Luxembourg, alors, les États allemands n’étaient pas du tout d’accord à lui accorder le Luxembourg qui faisait partie jusqu’en 1866 de la Confédération germanique bien qu’étant gouverné en Union personnelle par le prince des Pays-Bas. Donc, c’était un peu compliqué mais c’était comme cela à l’époque, il y avait de telles histoires.
Puis, il y a eu des activités accessoires reliées parfois à l’agence de renseignement, mais parfois aussi plutôt reliées à la direction du CICR. Le CICR avait pris des initiatives en faveur du traitement standardisé des prisonniers de guerre. Il avait transmis des colis et des envois de colis de secours initialement, mais se trouvait très rapidement débordé de cette fonction-là parce que le CICR n’était pas un service postal en fin de compte et donc il a transféré ce service au service postal des pays neutres à la fin de l’année 1914. C’était la poste suisse, la poste danoise, la poste néerlandaise aussi qui était chargé de transmettre des colis en faveur des prisonniers de guerre avec quelques denrées alimentaires, des cigarettes, un peu de sucre, des médicaments, des pansements éventuellement pour porter secours et aussi envoyer des journaux pour le secours mental.


En fait, Frédéric Passy il s’y est opposé contre la revendication territoriale, donc la compensation proclamée par Napoléon III. Il avait essayé sur le plan de la politique intérieure de calmer un peu les esprits et donc il a produit un peu de contre vent contre cette revendication de Napoléon. Précisément, il a lancé des courriers de lecteurs et publié lui-même dans le journal français Le temps où il se prononçait donc contre cette revendication. Par son intervention, sur l’opinion française, il a facilité la solution pacifique de ce différend moyennant une conférence qui avait lieu sous les hospices du ministre des affaires étrangères britannique à Londres, une conférence du dit Concert européen. Même dans cette période relativement difficile de realpolitik, le concert européen a pu apaiser certains conflits.
Il y a eu de nouvelles initiatives en la matière de secours à partir de 1918 à cause de la famine chez les puissances centrales. Les puissances centrales étaient en fait pendant la plupart du temps de la guerre exposée à un blocus des alliés, à un blocus maritime, et le blocus était un blocus général, pas uniquement un blocus uniquement militaire, c’est-à-dire les bateaux qui voulaient arriver en Allemagne par exemple ou à Trieste quand Trieste appartenait encore à l’Italie, ils ne pouvaient pas y arriver à cause du blocus maritime même s’ils portaient uniquement des médicaments ou des denrées alimentaires. Donc, c’était un bloc total y compris alimentaire ce qui faisait qu’en fait à partir de l’hiver 1915, il y a eu des famines dans les puissances centrales. Et avec des conséquences que l’on peut imaginer pour l’État et pour la condition de prisonniers de guerre qui étaient eu aussi affecté du rationnement qui s’imposait dans les puissances centrales.


L’esprit de tolérance religieuse animé la Ligue internationale et permanente de la paix puisqu’il y a eu parmi les membres fondateurs un prêtre protestant, un prêtre catholique et un rabbin juif.
Alors, Frédéric Ferrière, le vice-président du Comité international de la Croix Rouge est chargé de l’agence de renseignement et des secours des prisonniers de guerre. Frédéric Ferrière, pendant la guerre, il a très rapidement saisi qu’il y avait encore un groupe qui n’était pas du tout protégé qui étaient le s civils surtout dans les zones occupées. Si l’on parle du front occidental, c’était l’Allemagne qui était surtout avancée sur les territoires belges et français et par conséquent, c’était dans ces territoires-là que les civils soient s’enfuyait de la zone occupée, soit ils étaient en zone occupée et ne pouvaient plus s’enfuir et par conséquent ils étaient en grande partie en situation de détresse parce qu’ils étaient coupés des connexions avec leur pays d’origine, ils se trouvaient en zone d’occupation nette ils étaient généralement suspectés de collaborer d’une manière ou d’une autre avec leur gouvernement et par conséquent, il y a eu des situations d’affrontement entre les personnes civiles dans les zones occupées d’une partie et les autorités militaires de la puissance occupante de l’autre côté. Donc, c’est pourquoi, sans l’aval d’ailleurs des puissances belligérantes, le CICR avait décidé de créer au sein de l’agence pour les prisonniers de guerre un bureau pour la protection des civils dans les zones occupées et des réfugier dans les pays neutres. Là aussi, le CICR essayait d’activer ses services et notamment de transmettre des listes si c’était possible des personnes internaient car suspecté d’avoir des liens trop étroits avec leur gouvernement, suspecté d’organiser la résistance dans les zones occupées. Il y avait aussi un service de renseignement établi pour rétablir les communications entre membres d’une même famille qui était divisée par l’occupation et de plus, il y avait quelques actions de secours surtout après la fin des hostilités en faveur des peuples en détresse dans des zones dévastées par la guerre. On peut citer ici est sur le front oriental après l’armistice, le CICR avait établi un bureau de renseignement sur les épidémies en Europe centrale à Vienne parce que dû à la famine généralisée qui avait perturbé l’Europe centrale et l’Europe de l’Est dans les dernières années des hostilités. Les épidémies, la grippe, le typhus et d’autres maladies se sont répandus beaucoup plus rapidement que dans des conditions normales et on parle en plus des huit millions de victimes de la Première Guerre mondiale qui étaient surtout des soldats et parfois des civiles dans les zones de combat. On parle de dix millions de victimes supplémentaires causées par les épidémies à la fin et juste après al fin du conflit. Donc, le bilan humanitaire et beaucoup plus dévastateur si on considère les conséquences aussi de la guerre et de la famine qu’elle avait causée.


Finalement, la Ligue a été dissoute parce que le pacifisme libre-échangiste évoqué par Passy n’était pas suffisamment porteur pour survivre dans la forme d’une association internationale, la guerre franco-allemande surtout parce qu’il y avait à la fois des membres allemands et des membres français dans cette Ligue internationale jusqu’à la guerre.
Parallèlement, le CICR établissait des centres de désinfection surtout dans le cadre de la lutte contre le typhus parce que du au réchauffement et dû à des mesures sanitaires on pouvait effectivement combattre le typhus ; il fallait par exemple réchauffer des vêtements à une température qui suffisait pour détruire la bactérie. De plus, dans ce cadre des activités en faveur des civils, le CICR établissait des orphelinages pour les enfants en Europe de l’Est et en Europe centrale. S’il y avait huit millions de soldats qui trouvaient la mort, il y avait aussi peut-être autant des orphelins. Même si uniquement un entre deux soldats était père, ils avaient parfois plusieurs enfants. Donc, il est probable qu’il y avait plusieurs millions d’orphelins aussi dus à la Première Guerre mondiale. Les orphelins parfois perdaient aussi leur mère due à la famine, due à la grippe dite espagnole, mais qui s’est diffusé partout dans le monde, du au typhus, du au choléra, du aux conditions sanitaires dévastatrices ou épouvantables à al fin des hostilités et u à la destruction de l’infrastructure des systèmes sanitaires dans les villes qui étaient touchées par le conflit.


Ce qui se dégage comme la thématique la plus importante lorsque Passy fonde l’organisation successeur, à savoir la Société des amis français de la paix est la lutte pour l’arbitrage. Il devient un point central clairement de ces acticités.
= Les délégations du CICR et l’inspection des camps =


Une autre association est la Ligue internationale pour la paix et la liberté fondée la même année que la ligue international e de Passy en 1867 à Genève. La Ligue internationale pour la paix et la liberté était un assemblage assez intéressant, très hétérogène des différents courants politiques un peu plus radical ; et on peut si l’on veut essayer de trouver un dénominateur commun, on peut dire que beaucoup de ses membres étaient des républicains convaincus mais c’était aussi en partie son problème, à savoir qu’il n’y avait pas de monarchies en Europe à l’époque sauf la Suisse. C’était encore la fondation de la troisième république en 1867, c’est quatre ans avant, après il y avait aussi la Troisième république française mais au moment de sa fondation, il n’y avait juste qu’une république en Suisse, pas d’autres républiques en Europe et par conséquent, le mouvement partait de l’hypothèse un peu utopique d’abord d’abolir les monarchies et établir des républiques pour en suite faire de la paix.
La Première Guerre mondiale voit la naissance de la figure du délégué du CICR. Il y avait déjà des délégués auparavant, mais là cela devient vraiment la règle que le CICR envoie des délégués pour inspecter les camps de prisonniers de guerre. Il le faisait au début du conflit typiquement dans le contexte d’un voyage organisé par le comité national ou en lien avec le comité national, mais très rapidement le CICR s’est développé comme acteur autonome et il inspectait les camps de prisonniers de guerre soit seul ou accompagné du représentant d’une puissance protectrice. Mais les puissances protectrices eux-mêmes inspectaient aussi de manière solidaire parfois les camps sans l’accompagnement du CICR. Donc, il y a eu plusieurs acteurs qui inspectaient les camps de prisonniers de guerre pendant la Première Guerre mondiale.


Cela s’explique en partie par la présence des socialistes et des radicaux de toute envergure comme par exemple le socialiste anarchiste Mickael Bakounine ou le socialiste français Louis Blanc, mais aussi l’écrivain bourgeois mais quand même radical démocrate pour l’époque, Victor Hugo, faisait partie des membres fondateurs. Le fondateur est Charles Lemmonier, un philosophe français qui était lui aussi un républicain convaincu.
Le but de ces inspections était de veiller aux conditions de traitement des prisonniers de guerre donc de discuter avec les prisonniers, quelles était leur situation, quelles étaient leurs conditions de détention, comment ils étaient traités, est-ce qu’il y avait assez de nourriture, est-ce qu’ils recevaient leur salaire, est-ce qu’ils pouvaient continuer à nourrir leur famille parce qu’ils étaient quand même soldat en quand même en fonction donc il fallait assurer qu’ils reçoivent leur salaire entre autres. S’ils travaillaient, quel type de travail ils exécutaient, il était interdit de les utiliser pour la production des armes par exemple.


Donc, c’est devenu une plateforme de grande renommée mais qui ne descendait pas, qui avait des problèmes d’orientation parce qu’ne plus, de socialistes poussé, il y avait aussi des pacifistes bourgeois plus classiques. Donc, cette ligue internationale était rapidement déchirée entre diverses tendances idéologiques. On peut aussi mentionner le libre-échangiste britannique John Stuart Mill et John Bright.
Le deuxième but des inspections était de contrer des rumeurs pour éviter des représailles parce qu’en grand danger, au début des hostilités, c’était la propagande qui semait de la haine et qui d’une certaine manière voulait mobiliser la nation contre l’ennemi. Chaque ouvertement mobilisait au maximum, mais aussi la presse évidemment la nation pour s’investir dans la guerre. Par conséquent, s’il y avait des rumeurs qui circulaient concernant le traitement des prisonniers de guerre, ils se gonflaient très rapidement. S’il y avait un cas de mauvais traitement ou une indication ou une allusion dans une lettre, cela pouvait devenir une grande affaire de presse très rapidement. C’est pourquoi il semblait très important pour le CICR de vérifier qu’elle était l’état, la condition de détention réelle de ces prisonniers de guerre. Les inspections servaient à la constater puis le CICR rédigeait des rapports sur ces visites et mettait à disposition de la puissance intéressée ou des puissances intéressées le rapport sur la situation dans tel ou tel camp visité. Et ce, grâce à ces activités en grande partie que le CICR ainsi que les puissances protectrices ont pu contrer la tendance auprès des gouvernements de menacer avec des représailles ou d’adopter carrément des représailles contre les prisonniers de guerre du camp adversaire.


Le Congrès de Genève de cette ligue internationale pour la paix et la liberté développait un programme en faveur de la solidarité de tous les peuples européens sur la base du principe de l’autodétermination des peuples. Donc, en principe, c’est l’autodétermination des peuples par nationalité. Il se fait aussi l’avocat de l’abolition des monarchies et de l’établissement des républiques démocratiques, il se fait avocat de la séparation entre l’Église et l’État donc il est l’avocat d’un programme radicalement laïciste, il se prononce en faveur de l’abolition des armes permanentes et en faveur d’une fédération des États européens.
Finalement, le CICR avait réalisé lors des inspections que le traitement des prisonniers de guerre n’était pas du tout égal ni d’une nation comparée avec l’autre ni dans un camp comparé avec l’autre dans la même nation parfois. Donc, il s’investissait pour proposer un standard de traitement. Il prenait des initiatives en faveur d’harmoniser le comportement des puissances face aux prisonniers de guerre.


Là aussi on peut voir un certain utopisme qui était brisé très rapidement dû à la guerre franco-allemande de 1870 – 1871. Soulignons que cette idée des États-Unis d’Europe est revenu donc depuis le discours tenu par Victor Hugo lors du Congrès de la paix de Paris de 1849 donc juste après la troisième révolution française donc la révolution de février de 1848 où il y a eu ce congrès universel de la paix à Paris. Donc, cette idée, ce beau mot de Victor Hugo sur les États-Unis d’Europe est revenu à l’époque avec une certaine vigueur.
Le délégué devient une figure emblématique qui représente la neutralité et l’impartialité du CICR pendant ce conflit. Il est d’une certaine manière l’homme de confiance des prisonniers de guerre et également interlocuteur respecté dans la plupart des cas du chef du commandant d’un prisonnier de guerre. Donc, le CICR est acteur dans une sorte de diplomatie humanitaire. Donc, c’est un nouveau développement. Après il viendra le médecin humanitaire, là on parle encore du diplomate humanitaire. Avec la guerre d’Éthiopie et suite à la Deuxième Guerre mondiale surtout, le CICR met de plus en plus l’accent sur l’acteur humanitaire en tant que médecin. Donc, c’est une transformation de l’image professionnelle qui va avec.


Cela se traduit notamment dans la publication d’une revue relativement éphémère mais quand même qui a été publié pendant quatre ans, intitulé Die Vereinigten Staaten von Europa édité avec la participation de deux révolutionnaires allemand que son Johan Jacoby et Ludvig Simon, et publié également en français Les États-Unis d’Europe, et la version française a été éditée par le pacifiste genevois Elie Ducommun entre 1868 et 1871. Eli Ducommun, d’ailleurs est le deuxième prix Nobel de la paix qu’il avait obtenu en 1902, fils oublié de Genève.
Les délégations itinérantes du CICR visitent les camps de prisonniers de guerre à partir de la fin de 1914. Il y avait 54 de ces missions itinérantes dans 22 pays et 514 visites des camps de prisonniers de guerre effectués au total ajoutés à cela il y avait les inspections autonomes par les délégations protectrices et aussi ajoutées à cela, il y a eu les visites dans les camps des internés civils. Ils récoltent des informations sur les conditions de détentions, constater les besoins ce qui pouvait être communiqué au gouvernement intéressé pour qu’il mobilise l’envoie des colis avec le matériel, les aliments dont avaient besoin les prisonniers de guerre, la rédaction d’un rapport, la négociation avec la direction des camps et l’acheminement des secours, mais le CICR avait réalisé que cela dépassait un peu ses capacités.


Pourquoi donc cette Ligue internationale de la liberté et de la paix a été relativement déchirée ? Pour deux raisons essentiellement : d’abord à cause de la guerre franco-allemande qui a déchiré sa composition et a mis à mal les différents membres français et allemands ; et d’autre part, elle a été déchiré parce qu’il y a eu des orientations idéologiques très fortes dans ce mouvement et des objectifs accessoires voire même prioritaires pour certains des activistes comme l’installation du socialisme et des républiques donc l’abolition des monarchies ce qui a mené à des querelles idéologiques. Et en partie, ces querelles étaient mobilisées volontairement par Karl Marx, fondateur du mouvement socialiste qui était en train de fonder ce qui s’appelait la Première internationale socialiste donc une association internationale des socialistes qui voulait réunir les prolétaires, les travailleurs sur le plan européen d’abord puis éventuellement sur le plan universel.
Puis, il y avait des délégations permanentes créées à partir de 1918 pour protéger les prisonniers de guerre des conséquences de la famine liée au blocus et des épidémies dans les puissances centrales. Les délégations permanentes cela veut dire qu’ils restaient sur place, sur un lieu comme à Vienne, Budapest, Varsovie puis une fois que les questions financières étaient résolues à Berlin, à Petrograd, à Constantinople. Un de ces buts-là était de sauver les prisonniers de guerre russe de la famine, car les prisonniers de guerre russe ne recevaient plus de secours de leur pays d’origine entré dans une guerre civile, et les puissances centrales faisaient objet d’un blocus alimentaire. Donc, les prisonniers de guerre russe étaient particulièrement frappés des conditions néfastes à la fois dans leur pays d’origine et du blocus allié notamment suite à la fin de hostilités. Parce qu’à la fin des hostilités, les prisonniers de guerre français et britanniques étaient tout de suite après la conclusion de l’armistice rapatrié en bon ordre. C’était l’exigence des puissances victorieuses. Tandis que la Russie était d’abord vaincue puis en guerre civile, les puissances centrales soumises au blocus donc les prisonniers de guerre russe ne recevaient ni de l’aide de leur famille ni beaucoup de soutien des puissances centrales affamées.


Donc, il y avait des socialistes qui avaient quitté la Ligue internationale pour la paix et la liberté et qui se sont réuni dans l’Alliance internationale de la démocratie socialiste donc la première internationale socialiste qui avait publié par la suite un journal pacifiste aussi qui s’appelait Der Vorbote. En revanche, le camp républicain bourgeois comme Victor Hugo par exemple continuait à être attaché à la Ligue internationale pour la paix et la liberté et Elie Ducommun également continuait à rester attacher à cette organisation. Donc, elle continue en fait à exister pendant quelques années après la guerre franco-allemande. Elle ne se dissous pas avec la guerre franco-allemande.
= Les notes et appels du CICR =


Sur les tensions nationalistes, sur les problèmes d’orientation idéologique, soulignons encore que la Suisse républicaine et fédérale sert souvent de modèle de référence pour ce mouvement pacifiste à l’époque parce qu’elle est une république et elle est une fédération donc les pacifistes de toute l’Europe sont relativement favorables à donner aux suisses un rôle prépondérant dans ce mouvement. Et cela explique une présence très forte d’Elie Ducommun ou d’Albert Gobat par exemple par la suite lorsque sont fondés l’Union interparlementaire et le Bureau international de la paix.
Le CICR a lancé plusieurs notes et appels pendant la guerre pour améliorer le droit conventionnel ou dénoncer des violations. D’abord, il avait en début de 1914 après les premières visites de camp déjà proposé quelques améliorations du sort des prisonniers de guerre et les belligérants avaient accepté ces propositions de standardisation du traitement par le CICR. Puis, ils avaient envoyé une note concernant la protection des détenus civils dans les zones occupées en 1917. Les belligérants acceptés un accord suite à des négociations bilatérales parfois très difficiles, mais trop tard pour changer le sort des détenus civils dans les zones occupées. Il y avait le problème ici du manque de réciprocité parce que les zones allemandes par exemple n’étaient pas occupées, c’étaient uniquement des zones françaises qui étaient occupées. Donc, il n’y avait pas de réciprocité qui permettait l’un de négocier sur un plan égal avec l’autre.


On peut dire qu’avec la guerre franco-allemande et cette nouvelle démonstration des avancées de la technologie de guerre, un certain pragmatisme est rentré dans les esprits de beaucoup de pacifistes. Donc, l’idée des États-Unis d’Europe était un peu écarté et le mouvement pacifiste de diverses affiliations commençait à se concentrer de plus en plus sur l’arbitrage. Et cela notamment aussi à cause de l’entrée de certains juristes dans le domaine du pacifisme. Par exemple, sur l’arrière plan de la guerre franco-allemande, le Workingmen’s peace associaiton de Randal Cremer avait publié un appel pour l’établissement d’une Cour internationale d’arbitrage. Donc, ici, cela devient un appel type qui apparaît fréquemment dans la presse, dans les journaux de l’époque.
Puis, il y avait des appels. Cela est très important aussi si on regarde la Deuxième Guerre mondiale et la Shoah. Si pendant la Première Guerre mondiale il y avait plusieurs appels officiels publics ou diplomatiques que le CICR lançait aux belligérants. Mais c’est relativement tard pendant le conflit. Donc, d’abord, il y a eu l’appel contre la guerre chimique lancée au mois de mars 1918 et il y a eu des réponses des alliés et de l’Allemagne, ce qui veut dire qu’ils acceptaient que le CICR intervienne en tant que protecteur ou autorité morale protecteurs du droit humanitaire de la guerre. Puisque la guerre chimique était en principe interdite selon les conventions de La Haye. Évidemment, les réponses ne changeaient pas beaucoup le sors de la guerre chimique parce qu’ils arrivaient trop tard pendant le conflit et de plus, chacun se déclarait prêt à renoncer à la guerre chimique tout en disant que c’était l’autre qui avait commencé avec la guerre chimique. Il y a une étude d’un français qui établit très clairement comment cela était : les Français avaient utilisé des gaz non asphyxiants les premiers tandis que les Allemands, après, avaient introduit des gaz asphyxiants. Si on parle des gaz asphyxiants, ce sont les Allemands qui ont commencé, si on parle de l’utilisation du gaz, ce sont les Français. Pourquoi l’un et l’autre avaient utilisé le gaz ? Parce que la guerre est devenue une guerre d’attrition où il n’y avait pas de mouvement et où l’offensive cherchait désespérément des moyens pour briser ce stade de non-mouvement donc pour trouver des moyens de lancer une offensive qui réussisse. Comme la Suisse, l’Allemagne était parmi les puissances leader concernant le développement des produits chimiques. Donc, on mettait à la disposition et au service de la guerre aussi cette industrie.


Le mouvement pour l’arbitrage a connu un essor particulier à cause de l’adoption par les États-Unis et par le Royaume-Uni de la décision de soumettre un différend qui les opposaient depuis la guerre de sécession à l’arbitrage qui était le différend concernant le navire Alabama. Il y a une salle Alabama dans l’hôtel de ville de Genève, non pas parce qu’on aime tellement l’État d’Alabama aux États-Unis mais parce que le différent anglo-américain concernant le navire Alabama a été négocié par des arbitres à Genève, dans l’hôtel de ville, dans la salle dite aujourd’hui Alabama. C’est le premier grand cas d’arbitrage qui avait lieu au cours du XIXème siècle. Il y a eu un prédécesseur qui est le traité Jay, un traité d’arbitrage conclu également entre les États-Unis et la Grande-Bretagne à la fin du XVIIIème siècle concernant les différends non résolus suite à la guerre d’indépendance des américains. Mais là c’était une autre période évidemment.
Le deuxième appel était l’appel pour la fin du blocus. Le CICR au mois de mars 1919 constatait que quatre mois après la fin des hostilités, après la conclusion de l’armistice toujours le blocus allié parce que les alliés négociaient toujours entre lui le premier traité de paix à imposer sur l’Allemagne. On ne parlait pas encore des autres traités de paix à imposer sur l’Autriche, la Hongrie, la Bulgarie ou encore la Turquie. On parlait toujours du traité de Versailles jusqu’au mois de juin 1919. Donc, six mois de négociations pour établir le premier traité de paix. Pendant toute cette période-là, pour s’assurer que l’Allemagne va l’accepter, on maintenait le blocus contre les puissances centrales et on refusait en même temps de rapatrier les prisonniers de guerre allemande ou autrichienne ou hongroise dans leur pays natal malgré la fin des hostilités, malgré la conclusion de l’armistice, ce qui est contre la tradition, s’il y a armistice, il y a échange normalement des prisonniers de guerre. Là, non. C’est pourquoi les conséquences de la famine étaient si graves parce que la famine a été continuée. Les puissances centrales, traditionnellement n’étaient pas capable à se nourrir elle-même, il fallait importer de la nourriture et ce n’était pas possible du au blocus et dû à la guerre civile en Russie.


Il s’agissait d’un navire, d’abord un bateau ordinaire qui a été rééquipé et remodelé en un navire de guerre sur un chantier navale britannique pendant la guerre de Sécession. Bien entendu, c’était un navire du Sud donc de la Confédération et non pas de l’Union. Cependant, la Grande-Bretagne a été neutre pendant la guerre de Sécession. Lorsque le navire Alabama est rentré dans le Sud, il a commencé à participer aux batailles navales causant des dommages aux navires du Nord. Les américains avaient trouvé que le navire a été rééquipé pour la guerre en Grande-Bretagne pendant la guerre de sécession et c’était une violation de la neutralité par les britanniques. Donc, le gouvernement britannique qui se déclarait neutre aurait dû empêcher que le navire soit livré à la Confédération du Sud qui sont les États sécessionnistes des États-Unis. Alors, lorsque la Grande-Bretagne avait accepté le principe de l’arbitrage, le gouvernement était conscient que les arbitres allaient très probablement se prononcer pour une indemnité que la Grande-Bretagne devrait payer. Par conséquent, l’admission de l’arbitrage était déjà une concession de la part des britanniques. Le cas négocié à Genève culminait avec l’obligation de la Grande-Bretagne de payer une indemnité, ce que la Grande-Bretagne faisait et par conséquent, les pacifistes de toutes les couleurs étaient ravis par le fait que l’arbitrage fonctionne. Personne n’a perdu son honneur, l’arbitrage peut fonctionner.
Finalement, il y a eu un appel carrément pour le rapatriement des prisonniers de guerre lancé par le CICR en août puis en octobre 1919. En août, il y a eu une réponse favorable des alliés britanniques et américains, il y a eu rapatriement précoce presque on peut dire donc presque une année après la fin des hostilités des prisonniers de guerre allemande et autrichienne et hongroise qui se trouvaient en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Un deuxième appel en la même matière parce que le gouvernement français refusait toujours de rapatrier les prisonniers de guerre allemands. Pourquoi est-ce que les prisonniers de guerre étaient pris en otage ? D’abord, parce qu’on voulait du côté français s’assurer le bon comportement, c’est-à-dire l’acceptation sans aucune contradiction de la part du gouvernement allemand du traité de paix et la deuxième cause est qu’on ne voulait pas que les prisonniers de guerre russe qui se trouvaient dans les puissances centrales soient rapatriés pour renflouer l’Armée Rouge des bolcheviques. Donc c’était contre le communisme déjà que le rapatriement des Russes qui se trouvaient dans les puissances centrales a été interdit par les alliés occidentaux. On voit aussi ici que la politique prime sur l’humanitaire. Le CICR avait lancé des appels, finalement, il a réussi, mais après beaucoup de périodes d’attente.


= L’Agence de renseignement et de secours aux prisonniers de guerre =
= Le rapatriement des prisonniers du front oriental =


= Les délégations du CICR et l’inspection des camps =
Finalement, le CICR était en charge conjointement avec Fridtjof Nansen de la [[La Société des Nations comme organisation pour la coopération technique, économique, sociale et humanitaire|Société des Nations]] de le rapatriement des prisonniers de guerre du front oriental à savoir les prisonniers de guerre russe et des puissances centrales entre 1920 et 1921. Cela fut fait dans des conditions où la guerre civile persistait toujours dans des grandes parties de ce qui est devenu l’Union soviétique. Le CICR était impliquée dans des projets très difficile.


= Les notes et appels du CICR =
Nansen était le premier grand humanitaire de la Société des Nations puisqu’il est devenu par la suite le haut commissaire pour les réfugier russes puis pour les réfugier tout simple parce que la période d’entre-deux-guerres devient une ère des réfugier. À peu près un demi million de prisonniers de guerres a été rapparier donc 250000 étaient rapporté vers la Russie et 177000 étaient rapparié dans les pays des puissances centrales.


= Le rapatriement des prisonniers du front oriental =
= Conclusion : une « guerre propre » ? Leçons tirées par le CICR de la Première Guerre mondiale =


= Conclusion : une « guerre propre » ? Leçons tirées par le CICR de la Première Guerre mondiale =
Pour le CICR, la Première Guerre mondiale représente un tournant ainsi que pour d’autres acteurs non étatiques en relations internationales. Pour le CICR c’est un peu en sens inverse. Le CICR devient vraiment une ONG importante alors que d’autres ONG s’effondrent ou sont bloquées en partie par la guerre. Les engagements exigence la professionnalisation du CICR et la levée des fonds très importants très importants pour faire fonctionner le CICR et l’agence des prisonniers de guerre. Il y a eu des contributions des sociétés nationales de la Croix Rouge puis à partir de la fin des hostilités après 1919 du gouvernement suisse. Le CICR n’exerce aucun contrôle sur les associations nationales, il sert de relais essentiellement. Il doit prendre des initiatives, dénoncer si nécessaire des violations. Il dépend toujours de la coopération des États. Le CICR réussit à stopper la déchirure du droit conventionnel des prisonniers de guerre en contrant les rumeurs et la propagande, mais il n’empêche pas la brutalisation de la guerre avec le blocus alimentaire, la guerre sous-marine, la guerre chimique, les blindés, les bombardements par avions des zones où se trouvent aussi des civils. Puis le CICR a tiré des leçons en proposant des améliorations du droit conventionnel, du droit humanitaire international, il a proposé puis obtenu la convention du gaz asphyxiant en 1925, c’est une convention de Genève de plus, il a proposé et obtenu la révision de la convention de Genève de 1906 et de la convention de La Haye concernant la protection des prisonniers des guerres était adopté en 1929 le code pour al protection des prisonniers de guerre, et finalement affronté avec l’essor des dictatures, l’Italie fasciste à partir de 1922, l’Union soviétique dont le développement en tant que dictature s’avère de plus en plus en contravention aux droits de l’homme au cours des années 1920 et 1930. Puis l’essor de la dictature allemande avec des conséquences néfastes pour les civils, notamment les opposants politiques. Sur cet arrière-plan-là, le CICR s’intéresse de plus en plus pour le sors des civils dans des zones de conflits, dans des zones occupées. Il propose en 1943 sur la conférence de la Croix Rouge internationale à Tokyo un code pour la protection des civils, mais qui n’est pas retenu par les associations nationales et qui ne trouve pas un consensus auprès des gouvernements. C’est pourquoi al protection des civils n’est pas assuré lorsqu’éclate la Deuxième Guerre mondiale.


= Références=
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Version actuelle datée du 6 janvier 2021 à 15:16

Le CICR pendant la Première Guerre mondiale
Faculté Faculté des Lettres
Département Département d’histoire générale
Professeur(s) Matthias Schulz
Cours Sociétés et acteurs non-gouvernementaux en relations internationales

Lectures


Cette lecture CICR pendant la Première Guerre mondiale porte sur la deuxième vague du pacifisme. En effet, nous avons déjà abordé la vague des années 1840 et 1850 et des conférences qui avaient lieu.

L’essor de la realpolitik et la fréquence des guerres ont ralenti le mouvement pacifiste. Cependant, au cours des années 1860 et 1870, on voit naitre de nouvelles associations.

Nous allons en premiers lieux étudier la structure de ces nouvelles associations, le rôle des associations du droit international, puis la "parlementarisation" du mouvement moyennant l’union interparlementaire, la fondation du Bureau international de la paix et l’organisation des femmes pacifistes. Notons qu'il y avait aussi d’autres buts de réforme sociale dans les mouvements de femmes mais ces associations comportaient également des organisations pacifistes ou prioritairement pacifistes.

Le CICR avant la Première Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate le CICR n’a toujours pas de statut juridique internationalement reconnu. C’est très important parce qu’aujourd’hui on entend par le CICR une organisation internationale. Soulignons qu’au départ c’était une association privée fondée par cinq hommes genevois. Un un chemin a été parcouru.

Lors de la Première guerre mondiale, le CICR n'est encore qu’un acteur privé avec Gustave Ador a sa tête depuis 1909. La convention de Genève de 1864 a été remaniée en 1906. De plus, la deuxième conférence de La Haye qui a eu lieu en 1907, une conférence intergouvernementale, avait adopté une convention appliquant les règles de la convention de Genève sur la guerre maritime en en faisant la première extension de la convention de Genève. Jusqu'alors, la convention de Genève ne touchait que la guerre terrestre et pas la guerre maritime. La deuxième conférence de La Haye adoptait aussi un règlement en faveur de la protection des prisonniers de guerre. C’est donc un élargissement parce qu’au départ, la convention de Genève protégeait les militaires blessés et malades seulement et là on parlait aussi d’un nouveau groupe les prisonniers de guerre.

La deuxième conférence de La Haye permettait aussi l’organisation des secours en faveur des prisonniers de guerre pas des associations de secours mais de telles associations n’existaient pas. C’est pourquoi en 1912, une conférence à Washington de la Croix Rouge internationale , c’est-à-dire du CICR et des associations nationales de la Croix Rouge, il avait été demandé au CICR s'il voulait bien se charger d’organiser des secours des prisonniers de guerre en temps de guerre. Le CICR avait accepté sous la présidence de Gustave Adore ce qui avait bouleversé l’histoire de l’organisation parce que le CICR retenons le, en juillet 1914 était un petit comité avec neuf membres et un secrétariat. À partir d’août 1914, il est confronté à une tâche gigantesque puisque le secours aux prisonniers de guerre était une tâche gigantesque pendant la Première Guerre mondiale, il y avait huit millions de prisonniers de guerre. Donc, le CICR a dû se réinventer d’une certaine manière.

L’Agence de renseignement et de secours aux prisonniers de guerre[modifier | modifier le wikicode]

La première chose que le CICR avait fait est la fondation de l’agence de renseignement et de secours pour les prisonniers de guerre. L’agence des prisonniers de guerre avait son siège dans plusieurs bâtiments à Genève, notamment au musée de l’Athénée et finalement dans le musée Rath à la place Neuve à droite de l’opéra. Déjà à l’automne 1914, il y avait plus que 1000 collaborateurs dans l’agence de prisonnier de guerre du CICR.

Maintenant, d’abord pour commencer à se mettre en place, à mettre en place une organisation en faveur des prisonniers de guerre, le CICR a du négocier avec les États membres du mouvement de la Croix Rouge et avec les belligérants donc pour mettre en place une certaine machinerie. Comment peut-on rendre aux prisonniers de guerre ? D’abord, les prisonniers de guerre, une fois qu’un soldat est prisonnier de guerre, il est découpé de communication avec sa famille parce que les communications postales sont supprimées entre les belligérants. Donc, ça c’est un problème. Le deuxième problème est les conditions de traitement des prisonniers de guerre. La conférence de La Haye de 1907 a adopté un code pour les prisonniers de guerre, mais très rudimentaire, très basique, pas très spécifique. Donc, c’était un code qui laissait beaucoup de marge de manœuvre et qui ouvrait beaucoup de questions concernant le traitement et les conditions qui devaient régir dans les camps de prisonnier de guerre plutôt que de répondre à ces questions. Donc il fallait aussi mettre en place un certain système de surveillance du traitement des prisonniers de guerre parce qu’il se posait le problème de la propagande de guerre, de la propagande nationaliste et des rumeurs qui circulaient. Déjà à l’automne 1914, on parlait des représailles à appliquer contre les prisonniers de guerre parce que l’autre partie, l’autre belligérant traitait les prisonniers de guerre de manière inhumaine. Donc, il fallait mettre en marche un système de surveillance et de secours et aussi un système de communication pour permettre aux prisonniers de guerre de rester en contact avec leur famille. Donc, c’est ce que le CICR faisait, il négociait avec les gouvernements et il se mettait d’accord avec les gouvernements que dans chaque pays, soit créé un comité de secours pour les prisonniers de guerre composé d’un membre de la Société nationale de la Croix Rouge, d’un représentant de la puissance protectrice, c’est une puissance amie du belligérant qui s’offre pour représenter les intérêts des civils détenus sur le territoire de l’adversaire et de représenter leurs intérêts. Donc, les puissances protectrices s’occupent aussi des prisonniers de guerre de la nationalité dont les intérêts il représente. Pour concrétiser cela, les intérêts britanniques étaient représentés auprès des puissances centrales donc l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie, par les États-Unis, donc les États-Unis étaient la puissance protectrice pendant la Première guerre mondiale pour la Grande-Bretagne donc les puissances protectrices. À l’inverse, en Grande-Bretagne, les puissances avaient choisi les États-Unis en tant que puissance protectrice. Donc, les États-Unis représentaient aussi les intérêts des Allemands en Grande-Bretagne. Donc, un représentant de la société nationale, un de la puissance protectrice, une du ministère de la guerre et un représentant du CICR composaient le comité de secours des prisonniers de guerre dans chaque nation belligérante.

Maintenant, l’agence de renseignement et de secours aux prisonniers de guerre était le relais entre les sociétés nationales et elle partage ces fonctions avec la Croix Rouge danoise parce que le CICR et son agence ne pouvaient pas intervenir sur le front oriental pour des raisons géographiques. Donc il avait demandé la Croix Rouge de faire de même pour le front oriental tandis qu’entre l’Autriche et l’Italie, il s’organisait un échange direct par le biais de la poste suisse.

Donc, l’agence de renseignement et de secours aux prisonniers de guerre collectait et transmettait les listes de prisonniers de guerre. Donc, il fallait d’abord les obtenir, une fois les obtenus elle stockait et elle envoyait une copie à la puissance intéressée. Donc pour ce qui concerne les prisonniers de guerre français, elle recevait la liste de l’Allemagne te elle transmettait à la France. Puis le CICR établissait une cartothèque humanitaire de la guerre. Donc, le CICR il inventait, il mettait en place une sorte de cartothèque humanitaire de la guerre, il créait des fichiers par section nationale où ont été stockées des données pour à peu près entre sept et huit millions de prisonniers de guerre. Ajouté à cela, il établissait des fichiers par topographie des décès pour les personnes décédées et des fichiers par régiments pour établir un service d’enquête puisqu’il y avait des personnes disparues, beaucoup de personnes disparues lors de la guerre et par conséquent, le CICR était inondé des requêtes des familles qui n’avaient plus de contacts avec leurs proches et cela déjà à partir de quelques jours après les débuts des hostilités ou de quelques semaines après les débuts des hostilités. Et donc, il établissait à ce titre là un service de renseignement individuel pour les familles des soldats qui transmettait des informations sur les prisonniers de guerre connus et effectuait des recherches en ce qui concerne les personnalités disparues. Et le service de renseignement attaquait jusqu’à 30000 correspondances par jours déjà à la fin de l’automne 1914. Donc, c’est une agence extrêmement impliqué dans le conflit en tant qu’intermédiaire neutre et impartial.

Puis, il y a eu des activités accessoires reliées parfois à l’agence de renseignement, mais parfois aussi plutôt reliées à la direction du CICR. Le CICR avait pris des initiatives en faveur du traitement standardisé des prisonniers de guerre. Il avait transmis des colis et des envois de colis de secours initialement, mais se trouvait très rapidement débordé de cette fonction-là parce que le CICR n’était pas un service postal en fin de compte et donc il a transféré ce service au service postal des pays neutres à la fin de l’année 1914. C’était la poste suisse, la poste danoise, la poste néerlandaise aussi qui était chargé de transmettre des colis en faveur des prisonniers de guerre avec quelques denrées alimentaires, des cigarettes, un peu de sucre, des médicaments, des pansements éventuellement pour porter secours et aussi envoyer des journaux pour le secours mental.

Il y a eu de nouvelles initiatives en la matière de secours à partir de 1918 à cause de la famine chez les puissances centrales. Les puissances centrales étaient en fait pendant la plupart du temps de la guerre exposée à un blocus des alliés, à un blocus maritime, et le blocus était un blocus général, pas uniquement un blocus uniquement militaire, c’est-à-dire les bateaux qui voulaient arriver en Allemagne par exemple ou à Trieste quand Trieste appartenait encore à l’Italie, ils ne pouvaient pas y arriver à cause du blocus maritime même s’ils portaient uniquement des médicaments ou des denrées alimentaires. Donc, c’était un bloc total y compris alimentaire ce qui faisait qu’en fait à partir de l’hiver 1915, il y a eu des famines dans les puissances centrales. Et avec des conséquences que l’on peut imaginer pour l’État et pour la condition de prisonniers de guerre qui étaient eu aussi affecté du rationnement qui s’imposait dans les puissances centrales.

Alors, Frédéric Ferrière, le vice-président du Comité international de la Croix Rouge est chargé de l’agence de renseignement et des secours des prisonniers de guerre. Frédéric Ferrière, pendant la guerre, il a très rapidement saisi qu’il y avait encore un groupe qui n’était pas du tout protégé qui étaient le s civils surtout dans les zones occupées. Si l’on parle du front occidental, c’était l’Allemagne qui était surtout avancée sur les territoires belges et français et par conséquent, c’était dans ces territoires-là que les civils soient s’enfuyait de la zone occupée, soit ils étaient en zone occupée et ne pouvaient plus s’enfuir et par conséquent ils étaient en grande partie en situation de détresse parce qu’ils étaient coupés des connexions avec leur pays d’origine, ils se trouvaient en zone d’occupation nette ils étaient généralement suspectés de collaborer d’une manière ou d’une autre avec leur gouvernement et par conséquent, il y a eu des situations d’affrontement entre les personnes civiles dans les zones occupées d’une partie et les autorités militaires de la puissance occupante de l’autre côté. Donc, c’est pourquoi, sans l’aval d’ailleurs des puissances belligérantes, le CICR avait décidé de créer au sein de l’agence pour les prisonniers de guerre un bureau pour la protection des civils dans les zones occupées et des réfugier dans les pays neutres. Là aussi, le CICR essayait d’activer ses services et notamment de transmettre des listes si c’était possible des personnes internaient car suspecté d’avoir des liens trop étroits avec leur gouvernement, suspecté d’organiser la résistance dans les zones occupées. Il y avait aussi un service de renseignement établi pour rétablir les communications entre membres d’une même famille qui était divisée par l’occupation et de plus, il y avait quelques actions de secours surtout après la fin des hostilités en faveur des peuples en détresse dans des zones dévastées par la guerre. On peut citer ici est sur le front oriental après l’armistice, le CICR avait établi un bureau de renseignement sur les épidémies en Europe centrale à Vienne parce que dû à la famine généralisée qui avait perturbé l’Europe centrale et l’Europe de l’Est dans les dernières années des hostilités. Les épidémies, la grippe, le typhus et d’autres maladies se sont répandus beaucoup plus rapidement que dans des conditions normales et on parle en plus des huit millions de victimes de la Première Guerre mondiale qui étaient surtout des soldats et parfois des civiles dans les zones de combat. On parle de dix millions de victimes supplémentaires causées par les épidémies à la fin et juste après al fin du conflit. Donc, le bilan humanitaire et beaucoup plus dévastateur si on considère les conséquences aussi de la guerre et de la famine qu’elle avait causée.

Parallèlement, le CICR établissait des centres de désinfection surtout dans le cadre de la lutte contre le typhus parce que du au réchauffement et dû à des mesures sanitaires on pouvait effectivement combattre le typhus ; il fallait par exemple réchauffer des vêtements à une température qui suffisait pour détruire la bactérie. De plus, dans ce cadre des activités en faveur des civils, le CICR établissait des orphelinages pour les enfants en Europe de l’Est et en Europe centrale. S’il y avait huit millions de soldats qui trouvaient la mort, il y avait aussi peut-être autant des orphelins. Même si uniquement un entre deux soldats était père, ils avaient parfois plusieurs enfants. Donc, il est probable qu’il y avait plusieurs millions d’orphelins aussi dus à la Première Guerre mondiale. Les orphelins parfois perdaient aussi leur mère due à la famine, due à la grippe dite espagnole, mais qui s’est diffusé partout dans le monde, du au typhus, du au choléra, du aux conditions sanitaires dévastatrices ou épouvantables à al fin des hostilités et u à la destruction de l’infrastructure des systèmes sanitaires dans les villes qui étaient touchées par le conflit.

Les délégations du CICR et l’inspection des camps[modifier | modifier le wikicode]

La Première Guerre mondiale voit la naissance de la figure du délégué du CICR. Il y avait déjà des délégués auparavant, mais là cela devient vraiment la règle que le CICR envoie des délégués pour inspecter les camps de prisonniers de guerre. Il le faisait au début du conflit typiquement dans le contexte d’un voyage organisé par le comité national ou en lien avec le comité national, mais très rapidement le CICR s’est développé comme acteur autonome et il inspectait les camps de prisonniers de guerre soit seul ou accompagné du représentant d’une puissance protectrice. Mais les puissances protectrices eux-mêmes inspectaient aussi de manière solidaire parfois les camps sans l’accompagnement du CICR. Donc, il y a eu plusieurs acteurs qui inspectaient les camps de prisonniers de guerre pendant la Première Guerre mondiale.

Le but de ces inspections était de veiller aux conditions de traitement des prisonniers de guerre donc de discuter avec les prisonniers, quelles était leur situation, quelles étaient leurs conditions de détention, comment ils étaient traités, est-ce qu’il y avait assez de nourriture, est-ce qu’ils recevaient leur salaire, est-ce qu’ils pouvaient continuer à nourrir leur famille parce qu’ils étaient quand même soldat en quand même en fonction donc il fallait assurer qu’ils reçoivent leur salaire entre autres. S’ils travaillaient, quel type de travail ils exécutaient, il était interdit de les utiliser pour la production des armes par exemple.

Le deuxième but des inspections était de contrer des rumeurs pour éviter des représailles parce qu’en grand danger, au début des hostilités, c’était la propagande qui semait de la haine et qui d’une certaine manière voulait mobiliser la nation contre l’ennemi. Chaque ouvertement mobilisait au maximum, mais aussi la presse évidemment la nation pour s’investir dans la guerre. Par conséquent, s’il y avait des rumeurs qui circulaient concernant le traitement des prisonniers de guerre, ils se gonflaient très rapidement. S’il y avait un cas de mauvais traitement ou une indication ou une allusion dans une lettre, cela pouvait devenir une grande affaire de presse très rapidement. C’est pourquoi il semblait très important pour le CICR de vérifier qu’elle était l’état, la condition de détention réelle de ces prisonniers de guerre. Les inspections servaient à la constater puis le CICR rédigeait des rapports sur ces visites et mettait à disposition de la puissance intéressée ou des puissances intéressées le rapport sur la situation dans tel ou tel camp visité. Et ce, grâce à ces activités en grande partie que le CICR ainsi que les puissances protectrices ont pu contrer la tendance auprès des gouvernements de menacer avec des représailles ou d’adopter carrément des représailles contre les prisonniers de guerre du camp adversaire.

Finalement, le CICR avait réalisé lors des inspections que le traitement des prisonniers de guerre n’était pas du tout égal ni d’une nation comparée avec l’autre ni dans un camp comparé avec l’autre dans la même nation parfois. Donc, il s’investissait pour proposer un standard de traitement. Il prenait des initiatives en faveur d’harmoniser le comportement des puissances face aux prisonniers de guerre.

Le délégué devient une figure emblématique qui représente la neutralité et l’impartialité du CICR pendant ce conflit. Il est d’une certaine manière l’homme de confiance des prisonniers de guerre et également interlocuteur respecté dans la plupart des cas du chef du commandant d’un prisonnier de guerre. Donc, le CICR est acteur dans une sorte de diplomatie humanitaire. Donc, c’est un nouveau développement. Après il viendra le médecin humanitaire, là on parle encore du diplomate humanitaire. Avec la guerre d’Éthiopie et suite à la Deuxième Guerre mondiale surtout, le CICR met de plus en plus l’accent sur l’acteur humanitaire en tant que médecin. Donc, c’est une transformation de l’image professionnelle qui va avec.

Les délégations itinérantes du CICR visitent les camps de prisonniers de guerre à partir de la fin de 1914. Il y avait 54 de ces missions itinérantes dans 22 pays et 514 visites des camps de prisonniers de guerre effectués au total ajoutés à cela il y avait les inspections autonomes par les délégations protectrices et aussi ajoutées à cela, il y a eu les visites dans les camps des internés civils. Ils récoltent des informations sur les conditions de détentions, constater les besoins ce qui pouvait être communiqué au gouvernement intéressé pour qu’il mobilise l’envoie des colis avec le matériel, les aliments dont avaient besoin les prisonniers de guerre, la rédaction d’un rapport, la négociation avec la direction des camps et l’acheminement des secours, mais le CICR avait réalisé que cela dépassait un peu ses capacités.

Puis, il y avait des délégations permanentes créées à partir de 1918 pour protéger les prisonniers de guerre des conséquences de la famine liée au blocus et des épidémies dans les puissances centrales. Les délégations permanentes cela veut dire qu’ils restaient sur place, sur un lieu comme à Vienne, Budapest, Varsovie puis une fois que les questions financières étaient résolues à Berlin, à Petrograd, à Constantinople. Un de ces buts-là était de sauver les prisonniers de guerre russe de la famine, car les prisonniers de guerre russe ne recevaient plus de secours de leur pays d’origine entré dans une guerre civile, et les puissances centrales faisaient objet d’un blocus alimentaire. Donc, les prisonniers de guerre russe étaient particulièrement frappés des conditions néfastes à la fois dans leur pays d’origine et du blocus allié notamment suite à la fin de hostilités. Parce qu’à la fin des hostilités, les prisonniers de guerre français et britanniques étaient tout de suite après la conclusion de l’armistice rapatrié en bon ordre. C’était l’exigence des puissances victorieuses. Tandis que la Russie était d’abord vaincue puis en guerre civile, les puissances centrales soumises au blocus donc les prisonniers de guerre russe ne recevaient ni de l’aide de leur famille ni beaucoup de soutien des puissances centrales affamées.

Les notes et appels du CICR[modifier | modifier le wikicode]

Le CICR a lancé plusieurs notes et appels pendant la guerre pour améliorer le droit conventionnel ou dénoncer des violations. D’abord, il avait en début de 1914 après les premières visites de camp déjà proposé quelques améliorations du sort des prisonniers de guerre et les belligérants avaient accepté ces propositions de standardisation du traitement par le CICR. Puis, ils avaient envoyé une note concernant la protection des détenus civils dans les zones occupées en 1917. Les belligérants acceptés un accord suite à des négociations bilatérales parfois très difficiles, mais trop tard pour changer le sort des détenus civils dans les zones occupées. Il y avait le problème ici du manque de réciprocité parce que les zones allemandes par exemple n’étaient pas occupées, c’étaient uniquement des zones françaises qui étaient occupées. Donc, il n’y avait pas de réciprocité qui permettait l’un de négocier sur un plan égal avec l’autre.

Puis, il y avait des appels. Cela est très important aussi si on regarde la Deuxième Guerre mondiale et la Shoah. Si pendant la Première Guerre mondiale il y avait plusieurs appels officiels publics ou diplomatiques que le CICR lançait aux belligérants. Mais c’est relativement tard pendant le conflit. Donc, d’abord, il y a eu l’appel contre la guerre chimique lancée au mois de mars 1918 et il y a eu des réponses des alliés et de l’Allemagne, ce qui veut dire qu’ils acceptaient que le CICR intervienne en tant que protecteur ou autorité morale protecteurs du droit humanitaire de la guerre. Puisque la guerre chimique était en principe interdite selon les conventions de La Haye. Évidemment, les réponses ne changeaient pas beaucoup le sors de la guerre chimique parce qu’ils arrivaient trop tard pendant le conflit et de plus, chacun se déclarait prêt à renoncer à la guerre chimique tout en disant que c’était l’autre qui avait commencé avec la guerre chimique. Il y a une étude d’un français qui établit très clairement comment cela était : les Français avaient utilisé des gaz non asphyxiants les premiers tandis que les Allemands, après, avaient introduit des gaz asphyxiants. Si on parle des gaz asphyxiants, ce sont les Allemands qui ont commencé, si on parle de l’utilisation du gaz, ce sont les Français. Pourquoi l’un et l’autre avaient utilisé le gaz ? Parce que la guerre est devenue une guerre d’attrition où il n’y avait pas de mouvement et où l’offensive cherchait désespérément des moyens pour briser ce stade de non-mouvement donc pour trouver des moyens de lancer une offensive qui réussisse. Comme la Suisse, l’Allemagne était parmi les puissances leader concernant le développement des produits chimiques. Donc, on mettait à la disposition et au service de la guerre aussi cette industrie.

Le deuxième appel était l’appel pour la fin du blocus. Le CICR au mois de mars 1919 constatait que quatre mois après la fin des hostilités, après la conclusion de l’armistice toujours le blocus allié parce que les alliés négociaient toujours entre lui le premier traité de paix à imposer sur l’Allemagne. On ne parlait pas encore des autres traités de paix à imposer sur l’Autriche, la Hongrie, la Bulgarie ou encore la Turquie. On parlait toujours du traité de Versailles jusqu’au mois de juin 1919. Donc, six mois de négociations pour établir le premier traité de paix. Pendant toute cette période-là, pour s’assurer que l’Allemagne va l’accepter, on maintenait le blocus contre les puissances centrales et on refusait en même temps de rapatrier les prisonniers de guerre allemande ou autrichienne ou hongroise dans leur pays natal malgré la fin des hostilités, malgré la conclusion de l’armistice, ce qui est contre la tradition, s’il y a armistice, il y a échange normalement des prisonniers de guerre. Là, non. C’est pourquoi les conséquences de la famine étaient si graves parce que la famine a été continuée. Les puissances centrales, traditionnellement n’étaient pas capable à se nourrir elle-même, il fallait importer de la nourriture et ce n’était pas possible du au blocus et dû à la guerre civile en Russie.

Finalement, il y a eu un appel carrément pour le rapatriement des prisonniers de guerre lancé par le CICR en août puis en octobre 1919. En août, il y a eu une réponse favorable des alliés britanniques et américains, il y a eu rapatriement précoce presque on peut dire donc presque une année après la fin des hostilités des prisonniers de guerre allemande et autrichienne et hongroise qui se trouvaient en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Un deuxième appel en la même matière parce que le gouvernement français refusait toujours de rapatrier les prisonniers de guerre allemands. Pourquoi est-ce que les prisonniers de guerre étaient pris en otage ? D’abord, parce qu’on voulait du côté français s’assurer le bon comportement, c’est-à-dire l’acceptation sans aucune contradiction de la part du gouvernement allemand du traité de paix et la deuxième cause est qu’on ne voulait pas que les prisonniers de guerre russe qui se trouvaient dans les puissances centrales soient rapatriés pour renflouer l’Armée Rouge des bolcheviques. Donc c’était contre le communisme déjà que le rapatriement des Russes qui se trouvaient dans les puissances centrales a été interdit par les alliés occidentaux. On voit aussi ici que la politique prime sur l’humanitaire. Le CICR avait lancé des appels, finalement, il a réussi, mais après beaucoup de périodes d’attente.

Le rapatriement des prisonniers du front oriental[modifier | modifier le wikicode]

Finalement, le CICR était en charge conjointement avec Fridtjof Nansen de la Société des Nations de le rapatriement des prisonniers de guerre du front oriental à savoir les prisonniers de guerre russe et des puissances centrales entre 1920 et 1921. Cela fut fait dans des conditions où la guerre civile persistait toujours dans des grandes parties de ce qui est devenu l’Union soviétique. Le CICR était impliquée dans des projets très difficile.

Nansen était le premier grand humanitaire de la Société des Nations puisqu’il est devenu par la suite le haut commissaire pour les réfugier russes puis pour les réfugier tout simple parce que la période d’entre-deux-guerres devient une ère des réfugier. À peu près un demi million de prisonniers de guerres a été rapparier donc 250000 étaient rapporté vers la Russie et 177000 étaient rapparié dans les pays des puissances centrales.

Conclusion : une « guerre propre » ? Leçons tirées par le CICR de la Première Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

Pour le CICR, la Première Guerre mondiale représente un tournant ainsi que pour d’autres acteurs non étatiques en relations internationales. Pour le CICR c’est un peu en sens inverse. Le CICR devient vraiment une ONG importante alors que d’autres ONG s’effondrent ou sont bloquées en partie par la guerre. Les engagements exigence la professionnalisation du CICR et la levée des fonds très importants très importants pour faire fonctionner le CICR et l’agence des prisonniers de guerre. Il y a eu des contributions des sociétés nationales de la Croix Rouge puis à partir de la fin des hostilités après 1919 du gouvernement suisse. Le CICR n’exerce aucun contrôle sur les associations nationales, il sert de relais essentiellement. Il doit prendre des initiatives, dénoncer si nécessaire des violations. Il dépend toujours de la coopération des États. Le CICR réussit à stopper la déchirure du droit conventionnel des prisonniers de guerre en contrant les rumeurs et la propagande, mais il n’empêche pas la brutalisation de la guerre avec le blocus alimentaire, la guerre sous-marine, la guerre chimique, les blindés, les bombardements par avions des zones où se trouvent aussi des civils. Puis le CICR a tiré des leçons en proposant des améliorations du droit conventionnel, du droit humanitaire international, il a proposé puis obtenu la convention du gaz asphyxiant en 1925, c’est une convention de Genève de plus, il a proposé et obtenu la révision de la convention de Genève de 1906 et de la convention de La Haye concernant la protection des prisonniers des guerres était adopté en 1929 le code pour al protection des prisonniers de guerre, et finalement affronté avec l’essor des dictatures, l’Italie fasciste à partir de 1922, l’Union soviétique dont le développement en tant que dictature s’avère de plus en plus en contravention aux droits de l’homme au cours des années 1920 et 1930. Puis l’essor de la dictature allemande avec des conséquences néfastes pour les civils, notamment les opposants politiques. Sur cet arrière-plan-là, le CICR s’intéresse de plus en plus pour le sors des civils dans des zones de conflits, dans des zones occupées. Il propose en 1943 sur la conférence de la Croix Rouge internationale à Tokyo un code pour la protection des civils, mais qui n’est pas retenu par les associations nationales et qui ne trouve pas un consensus auprès des gouvernements. C’est pourquoi al protection des civils n’est pas assuré lorsqu’éclate la Deuxième Guerre mondiale.

Références[modifier | modifier le wikicode]

Notes[modifier | modifier le wikicode]