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= Qu’est-ce que la raison d’État ? =
= ¿Qué es la razón estatal? =


La raison d'État est un mode d’intervention du pouvoir public ou du pouvoir politique qui déroge au droit commun  pour des circonstances exceptionnelles, l’État ou une puissance politique institutionnelle peut échapper au droit commun.
La razón de Estado es un modo de intervención del poder público o político que se aparta del derecho común por circunstancias excepcionales, el Estado o un poder político institucional puede eludir el derecho común.
Il existe des modes d’intervention du politique qui échappent au droit commun. Le pouvoir politique a une capacité d’intervenir en violent des règles de droit commun, c’est la raison d’État.
La raison d’État est hors du droit classique, elle peut s’appliquer en dehors des libertés  publiques. C’est un agir de l’ordre de l’exceptionnel, dans une démocratie on peut appliquer la raison d’État, mais elle ne peut être le quotidien.
Dès lors, il va y avoir trois dépassements possibles dans la raison d’État :
*'''de la légalité''' : on ne dépasse ce qui va être de l’ordre de la loi ;
*'''du normal''' : c’est de l’ordre de l’exceptionnel et nom de la normalité ;
*'''de ce qui est logique''' : c’est une forme d’illogisme.
Nous allons d’abord étudier d’un point de vue théorique puis étudier des exemples sur l’état d’exception. Cela vient de l’exceptionnel et ce qui déroge au quotidien. L’état d’exception dans ce cas est un synonyme de la raison d’État qui décrit un contexte spécifique de l’action publique dans un cadre en dehors du droit commun.
Le cas le plus illustratif de la raison d’État est la gestion du [[Les ruptures du 11 septembre 2001|11 septembre 2001]] après la destruction des Twin Towers aux États-Unis.
La raison d’État décrit un état d’action exceptionnel ; c’est-à-dire que l’état d’exception est associé à celui de raison d’État.
Ainsi, nous pouvons nous poser la question de savoir si la raison d’État est de l’ordre du raisonnable.


= Généalogie de la raison d’État =
Hay modos de intervención política que están fuera del derecho común. El poder político tiene la capacidad de intervenir en violación de las normas del derecho común, que es la razón del poder estatal.
L’état d’exception est le fait que l’on accepte que l’on puisse suspendre la démocratie au nom d’un intérêt supérieur à la démocratie. Si la démocratie est un absolu, comment peut-on à un moment donné sursoir au nom de la démocratie ?


Si la démocratie est suspendue, si nous allons au-delà du droit positif de la démocratie, alors nous nous retrouvons dans un « no mans land », c’est-à-dire un territoire ou le droit de la démocratie de s’applique plus.  
La razón del estado está fuera de la ley clásica, se puede aplicar fuera de las libertades civiles. Es una acción del orden excepcional, en una democracia se puede aplicar la razón de Estado, pero no puede ser lo cotidiano.


L’état d’exception ouvre une phase spécifique où au nom de la sauvegarde de la démocratie, la démocratie est amputée de ses modes de fonctionnement en se situant en tant qu’État au-dessus de la démocratie. C’est un territoire flou où les limites n’existent plus.
Por lo tanto, habrá tres posibles excesos en la razón estatal:
* '''de la legalidad''': uno no excede lo que va a ser la ley;
* '''de lo normal''': es del orden de lo excepcional y del nombre de la normalidad;
* '''de lo que tiene sentido''': es una forma de ilógica.
Primero estudiaremos desde un punto de vista teórico y luego estudiaremos ejemplos sobre el estado de excepción. Esto viene de lo excepcional y lo que se desvía de la vida cotidiana. El estado de excepción en este caso es sinónimo de razón estatal que describe un contexto específico de acción pública en un contexto ajeno al derecho común.


Dans la question de la raison d’État, nous sommes obligés de revenir aux questions politiques et aux théories politiques du moment.
El caso más ilustrativo de la razón de Estado es la gestión del 11 de septiembre de 2001 tras la destrucción de las Torres Gemelas en Estados Unidos.


== Machiavel ==
State Reason describe un estado de acción excepcional; es decir, el estado de excepción está asociado con el de State Reason.
 
Por lo tanto, podemos hacernos la pregunta de si la razón del estado es razonable.
 
= Genealogía de la razón estatal =
El estado de excepción es la aceptación de que la democracia puede ser suspendida en nombre de un interés mayor que la democracia. Si la democracia es absoluta, ¿cómo podemos permanecer en nombre de la democracia en un momento dado?
 
Si se suspende la democracia, si vamos más allá del derecho positivo de la democracia, entonces nos encontramos en una "tierra de nadie", es decir, en un territorio donde la ley de la democracia se aplica más.
 
El estado de excepción abre una fase específica en la que, en nombre de la salvaguardia de la democracia, la democracia se amputa de sus modos de funcionamiento al posicionarse como un Estado por encima de la democracia. Es un territorio confuso donde los límites ya no existen.
 
En la cuestión de la razón de Estado, nos vemos obligados a volver a las cuestiones políticas y teorías políticas del momento.
 
== Maquiavelo ==
{{Article détaillé|La Renaissance italienne}}
{{Article détaillé|La Renaissance italienne}}
[[Fichier:Santi di Tito - Niccolo Machiavelli's portrait.jpg|thumb|right|200px|Son portrait posthume par Santi di Tito, au Palazzo Vecchio de Florence]]
[[Fichier:Santi di Tito - Niccolo Machiavelli's portrait.jpg|thumb|right|200px|Su retrato póstumo de Santi di Tito, en el Palazzo Vecchio de Florencia]]


[[La Renaissance italienne|Machiavel]] parle de raison politique pour au fond dire que l’enjeu fondamental pour le politique est d’arriver à ses objectifs ; ainsi la fin justifie les moyens. C’est une position amorale, mais que Machiavel définit comme morale dans l’importance du but à attendre.
Maquiavelo habla de razones políticas para decir básicamente que el reto fundamental para la política es lograr sus objetivos; así el fin justifica los medios. Esta es una posición amoral, pero que Maquiavelo define como moral en la importancia de la meta a ser esperada.


Dès lors, il est possible d’utiliser toutes les techniques pour atteindre le but. Dans ''Le Prince'', Machiavel conseille d’utiliser la stratégie et la ruse. La ruse est la différenciation entre deux individus. Celui qui est rusé est celui qui détient une information et qui ne la transmet pas lui donnant une avance qui est un acquis supérieur à l’autre.
Por lo tanto, es posible utilizar todas las técnicas para lograr el objetivo. En El Príncipe, Maquiavelo aconseja utilizar la estrategia y el engaño. El truco es la diferenciación entre dos individuos. El que es astuto es el que tiene la información y no se la pasa a él, dándole un adelanto que es un activo superior al otro.


Ce qui est important est la tactique, c’est-à-dire la capacité à pouvoir faire des choses en dehors des lois.
Lo importante son las tácticas, la capacidad de hacer cosas fuera de la ley.


La limite est que [[La Renaissance italienne|Machiavel]] n’emploie pas le concept de raison d’État, mais il postule que l’on peut dans certains cas dépasser les valeurs inhérentes à la constitution de l’État moderne. Puisque le prince doit arriver à ses objectifs, il peut utiliser des moyens qui ne sont pas nécessairement démocratiques, mais ce n’est pas important, car par ce comportement lui permet d’atteindre ses objectifs.  
El límite es que Maquiavelo no utiliza el concepto de razón estatal, sino que postula que en algunos casos los valores inherentes a la constitución del Estado moderno pueden ser excedidos. Puesto que el príncipe debe alcanzar sus objetivos, puede utilizar medios que no son necesariamente democráticos, pero esto no es importante, porque con este comportamiento puede alcanzar sus objetivos.


Machiavel justifie ainsi qu’à un moment donné, l’action publique et politique peut dépasser le cadre d’une forme de reconnaisse et de dialogue public de l’État.
Maquiavelo justifica que en un momento dado, la acción pública y política puede ir más allá de una forma de reconocimiento y diálogo público del Estado.


== Giovanni Botero ==
== Giovanni Botero ==
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[[Fichier:Giovanni Botero.jpg|thumb|200px|Giovanni Botero.]]
[[Fichier:Giovanni Botero.jpg|thumb|200px|Giovanni Botero.]]


Botero est le fondateur du concept moderne de la raison d’État, c’est un jésuite piémontais né 1544 et décède 1617 qui fut aussi diplomate qui rédigea un grand traité sur la raison d’État.
Botero es el fundador del concepto moderno de la razón de Estado, es un jesuita piamontés nacido en 1544 y fallecido en 1617, diplomático que escribió un gran tratado sobre la razón de Estado.
 
Ce qui l’intéresse  est la construction et la constitution du pouvoir à savoir ses formes et sa puissance. Botero s’intéresse à l’efficacité de l’État, à savoir le rapport entre l’État, la population et la croissance du pouvoir politique.
Lo que le interesa es la construcción y la constitución del poder, es decir, sus formas y su poder. A Botero le interesa la eficiencia del Estado, es decir, la relación entre el Estado, la población y el crecimiento del poder político.
 
Il va l’envisager de la  façon théologique. Pour qu’il y ait raison d’État, il faut qu’il ait bien évidemment un retour à Dieu. Le pouvoir a une dimension théologique, il faut répondre aux inspirations divines, le prince doit dès lors respecter la parole de Dieu. En respectant la parole de Dieu, il peut gouverner au nom de la raison d’État.
Va a verlo teológicamente. Para que haya una razón de estado, obviamente debe tener un regreso a Dios. El poder tiene una dimensión teológica, es necesario responder a las inspiraciones divinas, el príncipe debe respetar la palabra de Dios. Respetando la palabra de Dios, él puede gobernar en nombre de la razón estatal.
 
S’il répond bien à Dieu par rapport aux objectifs que se donne Dieu pour les hommes sur terre, alors, le prince peut appliquer un pouvoir exceptionnel qui est la raison d’État.  
Si él responde bien a Dios en relación con los objetivos de Dios para la humanidad en la tierra, entonces el príncipe puede aplicar un poder excepcional que es la razón del estado.
 
Botero n’est pas dans une vision amorale au sens de [[La Renaissance italienne|Machiavel]], il cherche à placer la raison d’État dans une logique de moralité. Si Dieu ordonne la façon dont les hommes et les femmes doivent agir sur terre alors le prince peut appliquer la raison d’État dans certains cas exceptionnels pour répondre aux ordres divins.
Botero no está en una visión amoral en el sentido de maquiavélico, sino que busca situar la razón del estado en una lógica de moralidad. Si Dios ordena cómo deben actuar los hombres y las mujeres en la tierra, entonces el príncipe puede aplicar la razón de estado en ciertos casos excepcionales para responder a las órdenes divinas.
 
Ainsi, Botero ramène la raison d’État du côté de la morale alors que Machiavel la théorise comme une amoralité.
Así, Botero lleva la razón estatal al lado de la moralidad, mientras que Maquiavelo la teoriza como amoralidad.
 
Ce qui est important est que dans le retour à la morale, la raison d’État va apparaitre comme potentiellement possible en termes d’action publique. Si dans certains cas le prince a raison sur ses sujets, s’il a raison et qu’il le fait au nom de Dieu, il a la moralité de la raison d’État. Ce qui peut apparaître comme immoral.
Lo importante es que en el retorno a la moralidad, la razón aparezca como potencialmente posible en términos de acción pública. Si en algunos casos el príncipe tiene razón sobre sus súbditos, si tiene razón y lo hace en el nombre de Dios, tiene la moralidad de la razón de estado. Lo que puede parecer inmoral.
 
C’est  l’application de la raison d’État au nom de principes divins,c’est donc l’application de l’ordre de la morale. Les moyens importent peu lorsqu’ils respectent les vertus divines.
Es la aplicación de la razón estatal en nombre de los principios divinos, por lo tanto es la aplicación del orden moral. Los medios no importan cuando respetan las virtudes divinas.
 
Dans la théorie de Botero est mené un combat contre la pensée de [[La Renaissance italienne|Machiavel]], il faut retourner à Dieu, s’il est soumis à Dieu il peut gouverner selon la raison d’État.  
En la teoría de Botero se lleva a cabo una lucha contra el pensamiento de Maquiavelo, hay que volver a Dios, si está sujeto a Dios puede gobernar según la razón de estado.  
 
Le prince est celui qui se donne les moyens de la domination au service de Dieu et la raison d’État est la reconnaissance de ces moyens.
El príncipe es el que se da a sí mismo los medios de dominación en el servicio de Dios y la razón del estado es el reconocimiento de estos medios.
 
À partir de ce moment, la théorie de Botero consiste à penser l’État moderne ainsi qu’à penser les conditions d’application de la raison d’État.  
A partir de ese momento, la teoría de Botero consiste en pensar sobre el estado moderno y las condiciones para aplicar la razón estatal.
 
À partir de quand il va être possible de rentrer dans l’exceptionnalité du pouvoir de la raison d’État ? Botero va illustrer ce cadre par les guerres civiles, une guerre civile  est un risque de déchirement et de destruction de la société par des destructions internes, dès lors la raison d’État peut être appliquée au nom de Dieu.
¿Desde cuándo será posible entrar en la excepcionalidad del poder de la razón de estado? Botero ilustrará este marco con guerras civiles, una guerra civil es un riesgo de desgarrar y destruir la sociedad por destrucción interna, por lo que la razón de estado puede ser aplicada en el nombre de Dios.
 
Le paradoxe de Botero est qu’il légitime l’action du prince sur le religieux, mais en même temps il est prêt à définir comme moral des actes qui n’ont rien d’humain.
La paradoja de Botero es que legitima la acción del príncipe sobre los religiosos, pero al mismo tiempo está dispuesto a definir como actos morales que no tienen nada de humano.
 
En partant d’un apriori conceptuel limité, le prince est moral alors il peut appliquer la raison d’État. Si le prince est fondamentalement immoral, il peut dès lors user de la raison d’État l’utilisant pour assouvir ses propres intérêts au nom de Dieu.
A partir de un apriori conceptual limitado, el príncipe es moral entonces él puede aplicar la razón del estado. Si el príncipe es fundamentalmente inmoral, entonces puede usar la razón del estado para satisfacer sus propios intereses en el nombre de Dios.
 
Dans la théorie de Botero, il y a de grandes faiblesses pour le parti pris  de la raison d’État, de plus, il y a le parti pris que les hommes ne sont pas suffisamment raisonnable pour être gouvernés de façon classique. Si les hommes ne sont pas raisonnables ils sont déraisonnables, il leur manque la rationalité et la raison, donc la raison d’État va être le retour de la rationalité c’est-à-dire le fait que l’on va reconstruire du raisonnable selon tous les moyens déraisonnables.
En la teoría de Botero, hay grandes debilidades por el sesgo de la razón estatal, además, existe el sesgo de que los hombres no son lo suficientemente razonables para ser gobernados de una manera clásica. Si los hombres no son razonables son irrazonables, carecen de racionalidad y razón, por lo que la razón del Estado será el retorno de la racionalidad, es decir, el hecho de que reconstruyamos lo razonable según todos los medios irrazonables.
 
L’homme peut être dangereux et non-social. Le prince a le droit d’utiliser des règles d’exception qui sont des règles de l’abandon de l’ordinaire au profit de l’extraordinaire qui est l’application de la raison d’État.
El hombre puede ser peligroso y no social. El príncipe tiene el derecho de usar reglas excepcionales que son reglas de abandono de lo ordinario a lo extraordinario que es la aplicación de la razón de estado.
 
Il termine son discours en se posant la question des moments les plus forts de potentialités et de circonstances pour appliquer la raison d’État. C'est avant tout la guerre, car c’est un moment exceptionnel, dans une situation de conflit militaire pour gagner la survie de son entité politique on va appliquer la raison d’État afin de conduire la guerre. Dès lors, la raison est une nécessité dans l’ordre de la guerre parce qu’elle va mobiliser les individus et des cités tout en prenant des mesures extraordinaires à l’égard des ennemies.
Concluye su intervención haciéndose la pregunta de los momentos más fuertes de potencialidades y circunstancias para aplicar la razón de estado. Es sobre todo la guerra, porque es un momento excepcional, en una situación de conflicto militar para ganar la supervivencia de su entidad política, aplicaremos la razón de Estado para liderar la guerra. Por lo tanto, la razón es una necesidad en el orden de la guerra porque movilizará a los individuos y a las ciudades mientras se toman medidas extraordinarias contra los enemigos.
 
Chez Botero, l’armée est un vecteur de la guerre qui est aussi un des outils de définition de la raison d’État.
En el caso de Botero, el ejército es un vector de guerra que es también una de las herramientas para definir la razón de estado.
 
En partant du religieux et du théologique, on va progressivement l’abandonner pour fonder une théorie politique moderne de la raison d’État  en affirmant qu’il existe des situations extraordinaires qui ne peuvent pas être réglées, régulées,gouvernée par de l’ordinaire. À situation extraordinaire correspond un gouvernement extraordinaire, ce gouvernement va appliquer la raison d’État.  
A partir de lo religioso y teológico, se irá abandonando paulatinamente para fundar una teoría política moderna de la razón de Estado, afirmando que hay situaciones extraordinarias que no pueden ser reguladas, reguladas o gobernadas por lo ordinario. Una situación extraordinaria es un gobierno extraordinario, este gobierno aplicará la razón de estado.
 
Ainsi, la raison d’État est la mise en situation de gérer un temps extraordinaire par  l’application des règles de la raison d’État nom de l’intérêt général.
Por lo tanto, la razón de Estado es la situación de gestionar un tiempo extraordinario aplicando las normas del Estado razón de Estado razón razón razón razón indicar razón de interés general.
 
Le paradoxe est de prendre conscience du paradoxe absolu dans lequel on arrive ; on définit un extraordinaire en amputant les libertés publiques au nom du bien collectif et de la raison d’État puisque par essence l’extraordinaire est la non-raison et le déraisonnable.
La paradoja es tomar conciencia de la absoluta paradoja en la que se llega; se define lo extraordinario amputando las libertades públicas en nombre del bien colectivo y de la razón del Estado, ya que en esencia lo extraordinario es irrazonable e irrazonable.


== La guerre comme support à la raison d’État ==
== La guerra como apoyo a la razón de Estado ==


=== Michel Senellart ===  
=== Michel Senellart ===  
Pour Senellart, la principale application de la raison d’État est la guerre : {{citation|La raison d’État n’est autre chose qu’une contravention aux raisons ordinaires pour le respect du bien public, ou pour le respect d’une plus grande et universelle raison}}.
Para Senellart, la principal aplicación de la razón de Estado es la guerra:"La razón de Estado no es más que una contravención de las razones ordinarias para el respeto del bien público, o para el respeto de una razón mayor y universal".


La raison d’État est justifiée par un contexte qui rompt avec les règles ordinaires du fonctionnement de la démocratie.
La razón de Estado se justifica por un contexto que rompe con las reglas ordinarias de la democracia.


=== Scipione Ammirato ===
=== Scipione Ammirato ===
Ammirato postule qu’il y a un lien historique entre guerre et raison d’État. Le lieu même de l’application de la raison d’État est la guerre, le vivant dans son époque dans la conflictualité naissante avec l’Islam. Il est nécessaire d’utiliser le principe de la raison d’État, car elle va être un rempart structurel sur des formes de gouvernements qui vont permettre de lutter contre l’islam.  
Ammirato postula que existe un vínculo histórico entre la guerra y la razón de Estado. El mismo lugar donde se aplica la aplicación de la razón de Estado es la guerra, viviéndola en su momento en el incipiente conflicto con el Islam. Es necesario utilizar el principio de la razón de Estado, porque va a ser un baluarte estructural contra las formas de gobierno que permitan luchar contra el Islam.  


Il faut penser la raison d’État comme un acte de guerre latent, cela est un mode de mobilisation, de concentration,d‘organisation qui permet de préparer la guerre. Ainsi la guerre justifie l’extraordinaire et l’application de la raison d’État.
Debemos pensar en la razón como un acto de guerra latente, es un modo de movilización, concentración y organización que nos permite prepararnos para la guerra. Así la guerra justifica lo extraordinario y la aplicación de la razón de estado.


=== Carl Schmitt ===
=== Carl Schmitt ===
[[image:PapenSchleicher0001.jpg|thumb|right|Schmitt conseille le gouvernement von Papen (à gauche) et Schleicher (à droite) dans la question constitutionnelle.]]
[[image:PapenSchleicher0001.jpg|thumb|right|Schmitt asesora a los gobiernos de von Papen (izquierda) y Schleicher (derecha) sobre la cuestión constitucional.]]


Schmitt a théorisé la théorie du partisan, il  a de nouvelles guerres qui apparaissent par les partisans.
Schmitt había teorizado la teoría de la teoría partidista, tenía nuevas guerras que aparecían por los partisanos.


Il va s’interroger sous le nazisme, en postulant que le vrai souverain est celui qui décide de la situation exceptionnelle. C’est celui qui décide de l’exceptionnel, c’est ce qu’on appelle le décisionnisme, c’est celui qui a la capacité de décider du rapport à la guerre. Le seul vrai chef et celui de l’état d’exception ce que fait Hitler après 1933.
Se cuestionará a sí mismo bajo el nazismo, postulando que el verdadero soberano es quien decide la situación excepcional. Es el que decide sobre lo excepcional, es lo que se llama la toma de decisiones, es el que tiene la capacidad de decidir sobre la relación con la guerra. El único líder verdadero y el del estado de excepción lo que Hitler hizo después de 1933.


Au fond, la seule compétence importante pour ce grand chef est de pouvoir porter le discours de l’exceptionnel qui engage vers la guerre. La théorie de la raison d’État transparait sur la question de la guerre totale qui exige une mobilisation totale au sein d’un État total, c’est le totalitarisme. Le totalitarisme est l’impossibilité philosophique de pouvoir de penser en dehors du cadre.
Básicamente, la única habilidad importante para este gran líder es ser capaz de llevar el discurso del excepcional que participa en la guerra. La teoría de la razón de Estado es evidente en la cuestión de la guerra total, que requiere una movilización total dentro de un estado total, es el totalitarismo. El totalitarismo es la imposibilidad filosófica de poder pensar fuera del marco.


Le totalitarisme est un système politique dans lequel on ne peut penser parce que tout a été structuré.  
El totalitarismo es un sistema político en el que no se puede pensar porque todo está estructurado.


Schmitt postule que le bon chef est celui qui promeut les conflits. Le conflit dans une vision théologique nazie fonde le rapport ennemi - ami, c’est le discours des futuristes. C’est une représentation de la guerre comme un espace absolu prodigieux qui exige l’application de la raison d’État.  
Schmitt postula que el líder correcto es quien promueve el conflicto. El conflicto en una visión teológica nazi es la base de la relación enemigo-amigo, es el discurso de los futuristas. Es una representación de la guerra como un espacio absoluto prodigioso que requiere la aplicación de la razón de Estado.


Pour Schmitt, la guerre est une sublimation absolue qui est le moment ou le politique peut se révéler en tant que tel.
Para Schmitt, la guerra es una sublimación absoluta que es el momento en que la política puede revelarse como tal.


= Actualité de l’état d’exception =
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= Références =
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[[Category:science-politique]]
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Version du 18 février 2018 à 10:54

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¿Qué es la razón estatal?

La razón de Estado es un modo de intervención del poder público o político que se aparta del derecho común por circunstancias excepcionales, el Estado o un poder político institucional puede eludir el derecho común.

Hay modos de intervención política que están fuera del derecho común. El poder político tiene la capacidad de intervenir en violación de las normas del derecho común, que es la razón del poder estatal.

La razón del estado está fuera de la ley clásica, se puede aplicar fuera de las libertades civiles. Es una acción del orden excepcional, en una democracia se puede aplicar la razón de Estado, pero no puede ser lo cotidiano.

Por lo tanto, habrá tres posibles excesos en la razón estatal:

  • de la legalidad: uno no excede lo que va a ser la ley;
  • de lo normal: es del orden de lo excepcional y del nombre de la normalidad;
  • de lo que tiene sentido: es una forma de ilógica.

Primero estudiaremos desde un punto de vista teórico y luego estudiaremos ejemplos sobre el estado de excepción. Esto viene de lo excepcional y lo que se desvía de la vida cotidiana. El estado de excepción en este caso es sinónimo de razón estatal que describe un contexto específico de acción pública en un contexto ajeno al derecho común.

El caso más ilustrativo de la razón de Estado es la gestión del 11 de septiembre de 2001 tras la destrucción de las Torres Gemelas en Estados Unidos.

State Reason describe un estado de acción excepcional; es decir, el estado de excepción está asociado con el de State Reason.

Por lo tanto, podemos hacernos la pregunta de si la razón del estado es razonable.

Genealogía de la razón estatal

El estado de excepción es la aceptación de que la democracia puede ser suspendida en nombre de un interés mayor que la democracia. Si la democracia es absoluta, ¿cómo podemos permanecer en nombre de la democracia en un momento dado?

Si se suspende la democracia, si vamos más allá del derecho positivo de la democracia, entonces nos encontramos en una "tierra de nadie", es decir, en un territorio donde la ley de la democracia se aplica más.

El estado de excepción abre una fase específica en la que, en nombre de la salvaguardia de la democracia, la democracia se amputa de sus modos de funcionamiento al posicionarse como un Estado por encima de la democracia. Es un territorio confuso donde los límites ya no existen.

En la cuestión de la razón de Estado, nos vemos obligados a volver a las cuestiones políticas y teorías políticas del momento.

Maquiavelo

Article détaillé : La Renaissance italienne.
Su retrato póstumo de Santi di Tito, en el Palazzo Vecchio de Florencia

Maquiavelo habla de razones políticas para decir básicamente que el reto fundamental para la política es lograr sus objetivos; así el fin justifica los medios. Esta es una posición amoral, pero que Maquiavelo define como moral en la importancia de la meta a ser esperada.

Por lo tanto, es posible utilizar todas las técnicas para lograr el objetivo. En El Príncipe, Maquiavelo aconseja utilizar la estrategia y el engaño. El truco es la diferenciación entre dos individuos. El que es astuto es el que tiene la información y no se la pasa a él, dándole un adelanto que es un activo superior al otro.

Lo importante son las tácticas, la capacidad de hacer cosas fuera de la ley.

El límite es que Maquiavelo no utiliza el concepto de razón estatal, sino que postula que en algunos casos los valores inherentes a la constitución del Estado moderno pueden ser excedidos. Puesto que el príncipe debe alcanzar sus objetivos, puede utilizar medios que no son necesariamente democráticos, pero esto no es importante, porque con este comportamiento puede alcanzar sus objetivos.

Maquiavelo justifica que en un momento dado, la acción pública y política puede ir más allá de una forma de reconocimiento y diálogo público del Estado.

Giovanni Botero

Giovanni Botero.

Botero es el fundador del concepto moderno de la razón de Estado, es un jesuita piamontés nacido en 1544 y fallecido en 1617, diplomático que escribió un gran tratado sobre la razón de Estado.

Lo que le interesa es la construcción y la constitución del poder, es decir, sus formas y su poder. A Botero le interesa la eficiencia del Estado, es decir, la relación entre el Estado, la población y el crecimiento del poder político.

Va a verlo teológicamente. Para que haya una razón de estado, obviamente debe tener un regreso a Dios. El poder tiene una dimensión teológica, es necesario responder a las inspiraciones divinas, el príncipe debe respetar la palabra de Dios. Respetando la palabra de Dios, él puede gobernar en nombre de la razón estatal.

Si él responde bien a Dios en relación con los objetivos de Dios para la humanidad en la tierra, entonces el príncipe puede aplicar un poder excepcional que es la razón del estado.

Botero no está en una visión amoral en el sentido de maquiavélico, sino que busca situar la razón del estado en una lógica de moralidad. Si Dios ordena cómo deben actuar los hombres y las mujeres en la tierra, entonces el príncipe puede aplicar la razón de estado en ciertos casos excepcionales para responder a las órdenes divinas.

Así, Botero lleva la razón estatal al lado de la moralidad, mientras que Maquiavelo la teoriza como amoralidad.

Lo importante es que en el retorno a la moralidad, la razón aparezca como potencialmente posible en términos de acción pública. Si en algunos casos el príncipe tiene razón sobre sus súbditos, si tiene razón y lo hace en el nombre de Dios, tiene la moralidad de la razón de estado. Lo que puede parecer inmoral.

Es la aplicación de la razón estatal en nombre de los principios divinos, por lo tanto es la aplicación del orden moral. Los medios no importan cuando respetan las virtudes divinas.

En la teoría de Botero se lleva a cabo una lucha contra el pensamiento de Maquiavelo, hay que volver a Dios, si está sujeto a Dios puede gobernar según la razón de estado.

El príncipe es el que se da a sí mismo los medios de dominación en el servicio de Dios y la razón del estado es el reconocimiento de estos medios.

A partir de ese momento, la teoría de Botero consiste en pensar sobre el estado moderno y las condiciones para aplicar la razón estatal.

¿Desde cuándo será posible entrar en la excepcionalidad del poder de la razón de estado? Botero ilustrará este marco con guerras civiles, una guerra civil es un riesgo de desgarrar y destruir la sociedad por destrucción interna, por lo que la razón de estado puede ser aplicada en el nombre de Dios.

La paradoja de Botero es que legitima la acción del príncipe sobre los religiosos, pero al mismo tiempo está dispuesto a definir como actos morales que no tienen nada de humano.

A partir de un apriori conceptual limitado, el príncipe es moral entonces él puede aplicar la razón del estado. Si el príncipe es fundamentalmente inmoral, entonces puede usar la razón del estado para satisfacer sus propios intereses en el nombre de Dios.

En la teoría de Botero, hay grandes debilidades por el sesgo de la razón estatal, además, existe el sesgo de que los hombres no son lo suficientemente razonables para ser gobernados de una manera clásica. Si los hombres no son razonables son irrazonables, carecen de racionalidad y razón, por lo que la razón del Estado será el retorno de la racionalidad, es decir, el hecho de que reconstruyamos lo razonable según todos los medios irrazonables.

El hombre puede ser peligroso y no social. El príncipe tiene el derecho de usar reglas excepcionales que son reglas de abandono de lo ordinario a lo extraordinario que es la aplicación de la razón de estado.

Concluye su intervención haciéndose la pregunta de los momentos más fuertes de potencialidades y circunstancias para aplicar la razón de estado. Es sobre todo la guerra, porque es un momento excepcional, en una situación de conflicto militar para ganar la supervivencia de su entidad política, aplicaremos la razón de Estado para liderar la guerra. Por lo tanto, la razón es una necesidad en el orden de la guerra porque movilizará a los individuos y a las ciudades mientras se toman medidas extraordinarias contra los enemigos.

En el caso de Botero, el ejército es un vector de guerra que es también una de las herramientas para definir la razón de estado.

A partir de lo religioso y teológico, se irá abandonando paulatinamente para fundar una teoría política moderna de la razón de Estado, afirmando que hay situaciones extraordinarias que no pueden ser reguladas, reguladas o gobernadas por lo ordinario. Una situación extraordinaria es un gobierno extraordinario, este gobierno aplicará la razón de estado.

Por lo tanto, la razón de Estado es la situación de gestionar un tiempo extraordinario aplicando las normas del Estado razón de Estado razón razón razón razón indicar razón de interés general.

La paradoja es tomar conciencia de la absoluta paradoja en la que se llega; se define lo extraordinario amputando las libertades públicas en nombre del bien colectivo y de la razón del Estado, ya que en esencia lo extraordinario es irrazonable e irrazonable.

La guerra como apoyo a la razón de Estado

Michel Senellart

Para Senellart, la principal aplicación de la razón de Estado es la guerra:"La razón de Estado no es más que una contravención de las razones ordinarias para el respeto del bien público, o para el respeto de una razón mayor y universal".

La razón de Estado se justifica por un contexto que rompe con las reglas ordinarias de la democracia.

Scipione Ammirato

Ammirato postula que existe un vínculo histórico entre la guerra y la razón de Estado. El mismo lugar donde se aplica la aplicación de la razón de Estado es la guerra, viviéndola en su momento en el incipiente conflicto con el Islam. Es necesario utilizar el principio de la razón de Estado, porque va a ser un baluarte estructural contra las formas de gobierno que permitan luchar contra el Islam.

Debemos pensar en la razón como un acto de guerra latente, es un modo de movilización, concentración y organización que nos permite prepararnos para la guerra. Así la guerra justifica lo extraordinario y la aplicación de la razón de estado.

Carl Schmitt

Schmitt asesora a los gobiernos de von Papen (izquierda) y Schleicher (derecha) sobre la cuestión constitucional.

Schmitt había teorizado la teoría de la teoría partidista, tenía nuevas guerras que aparecían por los partisanos.

Se cuestionará a sí mismo bajo el nazismo, postulando que el verdadero soberano es quien decide la situación excepcional. Es el que decide sobre lo excepcional, es lo que se llama la toma de decisiones, es el que tiene la capacidad de decidir sobre la relación con la guerra. El único líder verdadero y el del estado de excepción lo que Hitler hizo después de 1933.

Básicamente, la única habilidad importante para este gran líder es ser capaz de llevar el discurso del excepcional que participa en la guerra. La teoría de la razón de Estado es evidente en la cuestión de la guerra total, que requiere una movilización total dentro de un estado total, es el totalitarismo. El totalitarismo es la imposibilidad filosófica de poder pensar fuera del marco.

El totalitarismo es un sistema político en el que no se puede pensar porque todo está estructurado.

Schmitt postula que el líder correcto es quien promueve el conflicto. El conflicto en una visión teológica nazi es la base de la relación enemigo-amigo, es el discurso de los futuristas. Es una representación de la guerra como un espacio absoluto prodigioso que requiere la aplicación de la razón de Estado.

Para Schmitt, la guerra es una sublimación absoluta que es el momento en que la política puede revelarse como tal.

Actualité de l’état d’exception

De l’État d’exception

Giorgio Agamben .

Agamben est un philosophe italien qui publie en 2003 un livre intitulé État d’exception.

Il postule que les sociétés dans lesquelles nous sommes sont en train de rentrer dans un État d’exception à travers la question de la sécurité.

La déclaration de 1789 dit que la liberté des individus fonde la sécurité. C’est la liberté qui permettrait l’affranchissement et la sécurité. Dans la tradition de la philosophie de la théorie politique moderne, ce qui fonde la sécurité humaine et la liberté.

Aujourd’hui, nous avons un renversement de paradigme ou la sécurité fonde la liberté. Avant la liberté on prône le concept de sécurité qui pose des questions de normes, de contrainte et de sécurité des individus.

La théorie de Agamben est que nous sommes tous rentrés dans des états d’exception par ce que nous sommes rentré dans des sociétés qui ont placé la sécurité en premier par rapport au concept de liberté. C’est un contresens philosophique,ce qui est en jeu pour la sécurité et d’abord la liberté, il y aura un principe de rationalité ou de raison qui fait que l’on va vers de la rationalité.

Ainsi nous sommes entrés dans un no mans land qui est un état d’exception continuel ; ce n’est plus un état d’exception qui va être une parenthèse fermée comme Botero le suggérait. Avec Agamben nous serions rentrés dans un état permanent d’état d’exception dans lequel la place de l‘individu n’est plus commandée par la question de la liberté, mais par la question de la sécurité, d’où au sens de Foucault un état permanent de contrôle de l’individu.

Nous sommes entrés dans des sociétés qui n‘acceptent plus des choses invisibles et épaisses est qui ne renvoient à la question de la traçabilité.

Au fond, nous sommes dans une rupture fondamentale des sociétés modernes parce que nous rentrons dans du non-droit juridique et un concept de nécessité ou c’est la nécessité qui fait loi alors que la démocratie est un processus.

C’est une zone d’incertitude, des sociétés de zones grises qui se caractérisent par des lois spécifiques, martiales, sécuritaires qui briment et atteignent les libertés publiques et individuelles. Nous sommes rentrés dans un vocabulaire militaire et un discours stratégique qui justifie la suspension de l’idée de démocratie. C’est une parenthèse qui efface les normes constitutionnelles,le droit des personnes, la liberté individuelle comme principe.

C’est la concentration des pouvoirs, la fin de la distinction entre législatif et exécutif et la naissance de règlementations spécifiques qui viennent contrôler l’individu dans toute son existence.

L’application de l‘État d’exception en France est la Première guerre mondiale qui renvoie à un état d’exception ; la préparation de la seconde guerre mondiale en 1938 et en 1939 avec le pacte germano-soviétique qui crée des dissensions dans la politique française, car les communistes souhaitent suivre la position soviétique; la constitution française de 1958, l’article 16 dit qu’en cas de menace sur l’intégrité de la république et de la nation, le président de la République peut prendre tous les pouvoirs nécessaires.Ainsi un article accorde la prise de tous les pouvoirs au nom de l’attaque de l’intégrité du territoire.

En Suisse, le 30 août 1914, l’Assemblée fédérale confère au Conseil fédéral le pouvoir illimité pour garantir la sécurité, l’intégrité et la neutralité de la Suisse.

Le 11 septembre et le retour de la raison d’État

Article détaillé : Les ruptures du 11 septembre 2001.

Le premier point qui va permettre de justifier l’état d’exception aux États-Unis après le 11 septembre est la déclaration de George Bush sur la base que l’intégrité de la nation américaine a été atteinte,il a été essayé d’atteindre à l’intégrité de la nation par des attentats terroristes qu’il assimile à un acte de guerre.

À partir de ce moment, il se situe dans la nécessité de la défense de la nation américaine. Bush élève l‘ennemie comme un État-nation, il donne du crédit à Ben Laden comme leader d’un État-nation.

Ce paradigme pose la question de l’application de la raison d’État. La qualification d’acte de guerre élève la guerre comme le référent principal de l’action. Cela signifie qu’à ce moment il est possible d’appliquer la raison d’État au nom de l’acte de guerre.

Cette phrase sémantique a fait basculer l’histoire rapidement. La légitimation de Ben Laden permet de défendre le territoire en appliquant la raison d’État.

Cela s’est traduit par la remise en cause du concept d’État de droit, nous rentrons dans l’ordre de l’extraordinaire ; l’urgence de la situation de l’État pose une question extraordinaire à l’État, il devient extraordinaire et s’autorise à quitter le champ des règles normales de droit public au nom de l’extraordinaire de la situation.

Le ministre du Commerce britannique le 9 novembre 2001 dit « c’est un très bon jour pour faire ressortir et passer en douce toutes les mesures que nous devons prendre[1] ». Au fond a été engagée la suspension de la démocratie au nom de la nécessité, il y a une rationalité supérieure.

Les attentats du 11 septembre vont être un moteur d’accélération de la transformation de l’espace juridique et surtout de la clôture du débat démocratique parce qu’il y a une urgence qui justifie l’ensemble des mesures extraordinaires.

  • USA patriot act
    • Les autorités peuvent arrêter et retenir, pour une période non déterminée, des étrangers soupçonnés d’être en relation avec des groupes terroristes, non-qualification du terrorisme
    • Mise en place d’une surveillance du Net, système « carnivore » du FBI.
    • que les délits sont considérés comme terroristes s’ils sont « faits sciemment dans le but d’influencer ou d’affecter le gouvernement par intimidation ou contrainte (...) ou dans le cadre de représailles vis-à-vis d’opérations conduites par le gouvernement
L'ennemi est déclaré Hors la loi – Carl Schmitt fournit à Giorgio Agamben les catégories d'une critique fondamentale de Guantanamo.
  • Guantanamo

La prison de Guantanamo a été étudiée par des juristes, c’est une prison en territoire cubain où sont transférés des individus considérés comme terroristes afin d’en extirper des informations.

L’histoire de Guantanamo est l’invention du « no mans land ». Toute la procédure de Guantanamo est la procédure de fabrication de la raison d’État. C’est un territoire qui n’est pas américain, c’est une base militaire louée au gouvernement cubain.

Il y a une fabrication juridique du non-droit. Ainsi cette prison échappe aux juridictions américaines, car elle est située dans un territoire cubain.

Ainsi cela permet d’éviter toute contestation, le prisonnier a un statut autre de celui qui est prisonnier de guerre :

  • il n’est pas un prisonnier de droit commun
  • ni un prisonnier politique
  • il est ni un prisonnier de guerre alors que Bush fait la guerre contre la terreur

C’est un principe intéressent de la fabrication d’une extraterritorialité qui fait que personne ne peut contester l’existence de cette prison.

Il va falloir attendre 2004, pour que la Cour Suprême des États-Unis arrive à reconnaitre que Guantanamo est placé sous le contrôle et donc sous la juridiction américaine, il faut trois années pour arriver à définir un statut.

Ce n’est qu’à partir de 2004 que les prisonniers vont pouvoir commencer à contester les conditions de leur détention devant un tribunal américain. L’administration américaine élabore le concept de combattants irréguliers. Ce sont des arrêts de la Cour Suprême des États-Unis qui vont finalement leur accorder des droits humains plus humanitaires.

Cela pose une question fondamentale qui est que de savoir si la parenthèse de l’état d’exception de la gestion du 11 septembre par les États-Unis est-elle définitivement finie ?

Entre les promesses d’Obama et certaines restrictions des libertés qui restent ancrées dans la société d’aujourd’hui comme le contrôle d’internet, etc. nous amène à nous poser la question de savoir si nous sommes sortis de l’état de droit, ce qui n’est pas évident.

Du point de vue de l’Union européenne, on voit qu’elle engage un processus plus démocratique qu’aux États-Unis sur la gestion du terrorisme planétaire avec une harmonisation des législations et une redéfinition de l’infraction. Ainsi nous pouvons voir comment certaines formes de libertés publiques ainsi que des droits fondamentaux sont toujours malmenés, les vols de la CIA sont le parangon de ce contournement des libertés.

Annexes

Références

  1. Steve Byers, ministre du Commerce anglais du gouvernement de Tony Blair avait envoyé un courrier une heure après le drame « C'est un très bon jour pour faire ressortir et passer en douce toutes les mesures que nous devons prendre. » p. 549