« I circuiti e le loro geografie » : différence entre les versions

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== Il gradiente di scambio: Sahlins e Chaunu ==
== Il gradiente di scambio: Sahlins e Chaunu ==


Sahlins a publié en 1976 son ouvrage ''Âge de pierre, âge d'abondance'' dont le propos n’est pas de parler de la géographie économique et des échanges. L’idée est que le progrès scientifique, technologique, l’agriculture, le marché et l’industrialisation nous ont sauvés d’une existence risquée et misérable nous libérant de fortes contraintes donnant du confort, de la liberté et du loisir. Sahlins s’est intéressé à des « tribus et des sauvages » observant des sociétés ne connaissant ni l’industrie, ni l’agriculture, ni de l’élevage. Ce sont des économies de chasseurs cueilleurs. Ce sont des gens qui travaillent en moyenne entre une heure et deux heures par jour. Le temps pour survivre est mesuré et faible. Le reste du temps est dédié à d’autres pratiques. L’âge de pierre est l’âge de l’abondance. Ce qu’on considérait comme le progrès peut être vu comme un abrutissement. Pour satisfaire nos besoins, il faut travailler entre huit et dix heures par jour.
Nel 1976 i Sahlins pubblicarono la sua opera Stone Age, Age of Abundance, il cui scopo non era quello di parlare di geografia economica e di commercio. L'idea è che il progresso scientifico e tecnologico, l'agricoltura, il mercato e l'industrializzazione ci hanno salvato da un'esistenza rischiosa e misera, liberandoci dai forti vincoli del comfort, della libertà e del tempo libero. I Sahlini erano interessati alle "tribù e ai selvaggi" che osservavano società che non conoscevano né l'industria, né l'agricoltura, né l'allevamento. Si tratta di risparmi per i cacciatori-raccoglitori. Si tratta di persone che lavorano in media da una a due ore al giorno. Il tempo di sopravvivenza è basso e misurato. Il resto del tempo è dedicato ad altre pratiche. L'età della pietra è l'età dell'abbondanza. Quello che è stato considerato un progresso può essere considerato un idiota. Per soddisfare le nostre esigenze, dobbiamo lavorare tra le otto e le dieci ore al giorno.


Il y a eu un renversement des perspectives. La raison pour laquelle on a accepté de travailler autant et parce qu’on nous a créé un nouveau besoin. Sahlins s’est intéressé non seulement à la production, mais il va s’intéresser également aux échanges. Pour échanger, il y a une spécialisation dès tâches avec les femmes qui vont cueillir les baies et les hommes vont chasser les animaux, mais selon des critères stricts. Il y a l‘hypothèse que la spécialisation n’a pas pour but de maximiser la production, mais pour rendre l’échange obligatoire, car on est contraint à l’échange.
Le prospettive si sono invertite. Il motivo per cui abbiamo accettato di lavorare così duramente e perché ci è stata creata una nuova necessità. I saharawi erano interessati non solo alla produzione, ma anche agli scambi. Per lo scambio, vi è una specializzazione da compiti con le donne che raccoglieranno frutti di bosco e gli uomini cacciano gli animali, ma secondo criteri rigorosi. Si ipotizza che la specializzazione non miri a massimizzare la produzione, ma a rendere obbligatorio lo scambio, perché si è costretti a farlo.[[Fichier:Gradient échange 1.png|vignette]]


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I Sahlins si chiedono come avvengano gli scambi economici. Essa distinguerà tre cerchi successivi:
 
*'''cerchio della famiglia''': è il cerchio delle persone della famiglia che è vicino. Lo scambio avviene secondo il sistema del dono in dono senza impegno, in altre parole, l'obbligo gratuito di dare, ricevere e restituire. Questo caratterizza gli scambi tra individui simbolici e spazialmente vicini. Questo sistema normativo non presuppone autorità, ma vicinanza e dipendenza perché gli scambi sono quotidiani e permanenti. C'è una prossimità simbolica.
Sahlins se demande comment se font les échanges économiques. Il va distinguer trois cercles successifs :
*'''cerchio del villaggio''': all'interno della tribù, la regola è la ridistribuzione.
*'''cercle de la maisonnée''' : c’est le cercle des gens de la famille qui est proche. L’échange se fait selon le système du don contre don sans obligation, en d’autre terme, l’obligation libre de donner, de recevoir et de rendre. Cela caractérise des échanges entre individus symboliques et spatialement proches. Ce système de régulation ne présuppose pas d’autorité, mais une proximité et une dépendance parce que les échanges sont quotidiens et permanents. Il y a une proximité symbolique.
*'''circolo intertribale''': gli scambi con le tribù vicine non vanno bene perché le relazioni sono per lo più di tipo bellico. Ci sono momenti in cui ci sono scambi ritualizzati attraverso il baratto. E' il sistema della soddisfazione immediata di entrambe le parti sulla base di un negoziato senza la creazione di legami sociali e senza la necessità di legami sociali. Il dono è una reciprocità generalizzata, ma ritardata nel tempo, la ridistribuzione è una reciprocità equilibrata mentre la reciprocità per il mercato è immediata, ma può essere negativa. C'è un degrado. Secondo i Sahlins, più il partner è lontano dal punto di vista simbolico e geografico, più si ricorre a una regolamentazione commerciale degradata. Esiste un nobile modo di regolare il commercio, che è dono per dono, che presuppone e crea legami sociali; esiste un modo un po' degradato, che è la ridistribuzione, e un modo ancora più degradato nel quadro del mercato. Il mercato è riservato agli stranieri, a coloro con i quali non vogliamo o non possiamo parlare. Questo è il modo in cui gli operatori economici vivono il commercio. Gli scambi sono legati all'alterità.
*'''cercle du village''' : au sein de la tribu, la règle est la redistribution.
*'''cercle intertribal''' : les échanges avec les tribus voisines ne se passent pas bien parce que les rapports sont principalement guerriers. Il y a des moments où il y a des échanges ritualisés au moyen du troc. C’est le système de la satisfaction immédiate des deux parties sur la base d’une négociation sans création de lien social et sans la nécessité de lien social. Le don est une réciprocité généralisée, mais décalée dans le temps, la redistribution est une réciprocité équilibrée alors que la réciprocité pour le marché est immédiate, mais peut être négative. Il y a une dégradation. Selon Sahlins, plus le partenaire est lointain symboliquement et géographiquement, plus on utilise un mode de régulation dégradé des échanges. Il y a un mode noble de régulation des échanges qui est le don contre don qui suppose et crée du lien social, il y a un mode un peu dégradé qui est la redistribution, et un mode encore plus dégradé dans le cadre du marché. Le marché est réservé aux étrangers, à ceux avec qui on ne veut pas ou on ne peut pas parler. C’est la façon dont les acteurs économiques vivent les échanges. Les échanges sont liés à l’altérité.


[[Fichier:Gradient échange 2.png|vignette]]
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Chaunu travaillait sur la nature des échanges au Moyen-Âge. 90% des échanges économiques ne franchissaient pas une distance supérieure à 5 kilomètres. Il y a une forte autoconsommation. Chacune foyer est en autoconsommation cela signifie qu’il y a une spécialisation au sein de chaque foyer qui fonctionne sur le don contre don. Dans les villages, il y a des échanges entre voisins avec une spécialisation et une division du travail. Une partie des échanges est réglée par le circuit de la redistribution, le troc va jouer également un rôle.
Chaunu stava lavorando sulla natura degli scambi nel Medioevo. Il 90% degli scambi economici non ha percorso più di 5 chilometri. C'è un forte autoconsumo. Ogni famiglia è autosufficiente, il che significa che c'è una specializzazione all'interno di ogni famiglia che opera sulla donazione per donazione. Nei villaggi ci sono scambi tra vicini specializzati e una divisione del lavoro. Una parte del commercio è regolata dal circuito di ridistribuzione, anche il baratto avrà un ruolo importante.
 
Plus on s’éloigne du village et il y a beaucoup redistribution et un peu de troc. On estime qu’à l’époque, 90% des échanges se font dans un rayon de 5 kilomètres. Il est possible d’avoir besoin de produits qui ne soient pas issus de productions locales soit parce qu’on ne peut pas soit parce qu’on ne sait pas. La solution est soit de recourir aux colporteurs qui apportent le nécessaire, soit il est possible de se déplacer vers un village ou une ville plus ancrés dans l’économie monétaire avec de vrais marchands. Cela nécessite un déplacement de 25 kilomètres. En latin, cela s’appelle un « pagus » dans lequel ont lieu régulièrement des marchés. 9% des échanges se font dans un rayon de 25 kilomètres pour acheter et vendre. 1% des échanges se fait avec le reste du monde concernant des produits rares et chers dont les paysans ont peu usage étant réservés à la bourgeoisie ou bien à l’aristocratie comme des bijoux, des instruments, des soins plus rares, des services plus rares.


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Più lontano dal villaggio c'è un sacco di ridistribuzione e un po' di baratto. Si stima che all'epoca il 90% degli scambi avvenisse in un raggio di 5 chilometri. E' possibile avere bisogno di prodotti che non provengono dalla produzione locale o perché non si può o perché non si conosce. La soluzione può essere quella di ricorrere a venditori ambulanti che portano il necessario, oppure è possibile spostarsi verso un villaggio o una città più ancorati all'economia monetaria con commercianti reali. Ciò richiede un percorso di 25 chilometri. In latino, questo è chiamato un "pagus" in cui i mercati si svolgono regolarmente. Il 9% dei cambi viene effettuato in un raggio di 25 chilometri per comprare e vendere. L'1% del commercio con il resto del mondo riguarda prodotti rari e costosi che i contadini hanno poco a che fare con il fatto di essere riservati alla borghesia o all'aristocrazia come gioielli, strumenti, cure più rare, servizi più rari.[[Fichier:Carrefours du commerce au moyen age 1.png|vignette|gauche]]


Cette carte traite des 1% des échanges qui franchissent un rayon de 25 kilomètres. Cette carte figure ce qui trafique entre des économies mondes extrêmement localisés. Cet espace est fragmenté en espaces d’un rayon de 25 kilomètres entre lesquels presque rien ne circule. On voit un trafic quantitativement inexistant, mais très visible qui est le commerce au loin. Ce sont des produits chers, déplacés sur de grandes distances réservées à des personnes d’un rang social très élevé. C’est un monde qui est celui des échanges de produits de luxe destiné à une aristocratie, mais ce n’est pas une économie monde selon la définition de Braudel.
Questa mappa si occupa dell'1% degli scambi che attraversano un raggio di 25 chilometri. Questa mappa mostra quali sono gli scambi tra economie mondiali estremamente localizzate. Questo spazio è frammentato in spazi con un raggio di 25 chilometri tra i quali non circola quasi nulla. Vediamo un traffico quantitativamente inesistente, ma molto visibile, che è il commercio in lontananza. Si tratta di prodotti costosi, spostati su grandi distanze riservati a persone di altissimo rango sociale. E' un mondo di commercio di lusso per un'aristocrazia, ma non è un'economia mondiale come definita da Braudel.


Nombre de ces cartes invisibilisent des flux qui sont aussi essentiels. Il faut se méfier des cartes qui ont tendance à tracer la ligne entre économie monde est le reste du monde au mauvais endroit. Il faut garder en tête l’idée d’un gradient de l‘échange qui est que plus on s’éloigne, moins on échange et plus les formes d’échanges sont anthropologiquement dégradées. Ce qui est visible sont les produits rares et le marché alors que ce qui circule à l’intérieur sont les circuits du don contre don et de la redistribution. Cela permet de réfléchir sur la mondialisation et sur le changement d’échelle des circuits économiques que serait la mondialisation. Avec ce récit et ce mythe que nos économies se seraient mondialisées, que nos circuits économiques auraient changés d’échelle et qu’on serait passé d’une économie monde local à une économie monde qui est le monde.
Molte di queste mappe invisibili flussi che sono anche essenziali. Attenzione alle mappe che tendono a tracciare la linea di confine tra l'economia mondiale e il resto del mondo nel posto sbagliato. Dobbiamo tenere presente l'idea di un gradiente di scambio, ovvero che quanto più si arriva, tanto meno si scambiano e tanto più le forme di scambio sono antropologicamente degradate. Ciò che è visibile sono i prodotti rari e il mercato, mentre ciò che circola al suo interno sono i canali del dare contro il dare e della ridistribuzione. Questo ci permette di riflettere sulla globalizzazione e sul cambiamento di scala dei circuiti economici che la globalizzazione porterebbe con sé. Con questa storia e con questo mito che le nostre economie sarebbero diventate globalizzate, che i nostri circuiti economici avrebbero cambiato scala e che saremmo passati da un'economia mondiale locale a un'economia mondiale che è il mondo.


Cette idée est fausse pour deux raisons : la mondialisation n’a pas eu lieu [1] et la mondialisation a eu lieu il y a longtemps [2]. En d’autres termes, la mondialisation ne nous a pas affectées autant qu’on le dit et elle n’est pas aussi nouvelle qu’on le dit. Il faut relativiser la mondialisation dans son caractère nouveau sans précédent, mais aussi dans sa mesure. Pour certains auteurs, la première mondialisation se situe entre 30000 ans et 5000 ans avant Jésus Christ avec l’humanisation de la planète. Il est possible de faire des flèches montrant comment l’espace humaine s’est répandu sur la planète. Cette mondialisation a des conséquences lourdes, mais n’est pas un phénomène économique.
Questa idea è sbagliata per due ragioni: la globalizzazione non ha avuto luogo[1] e la globalizzazione ha avuto luogo molto tempo fa[2]. In altre parole, la globalizzazione non ci ha colpiti tanto quanto ci viene detto e non è nuova come ci viene detto. La globalizzazione deve essere messa in prospettiva nella sua novità senza precedenti, ma anche nella sua misura. Per alcuni autori, la prima globalizzazione è tra i 30.000 e i 5.000 anni prima di Gesù Cristo con l'umanizzazione del pianeta. E' possibile fare delle frecce che mostrano come lo spazio umano si sia diffuso sul pianeta. Questa globalizzazione ha gravi conseguenze, ma non è un fenomeno economico.


== Les premières mondialisations : XVIIIème siècle – XIXème siècle ==
== Le prime globalizzazione: XVIII secolo - XIX secolo ==


Il faut retenir 1492 et la découverte du Nouveau Monde qui est l’Amérique. Avant 1492, il y avait la route de la soie, mais l’horizon de l’occident était borné, car on n’y avait pas accès. Les produits asiatiques ne pouvaient être acquis que par l’intermédiaire turc. Pour la première fois, l’occident accède à un ailleurs dont il ignorait jusqu’à l’existence et dont il n’avait même pas fait l’hypothèse. C’est un moment fascinant dans l’histoire de l’occident parce qu’on a du mal à définir ce que cela serait aujourd’hui. Cette découverte était incompatible avec ce qui était écrit dans la bible. Une hypothèse a été formulée à ce moment qu’il y a eu deux créations et deux paradis. C’est le premier moment où la réalité politique, culturelle et économique de l’occident change d’horizon.
Dobbiamo ricordare il 1492 e la scoperta del Nuovo Mondo che è l'America. Prima del 1492 c'era la Via della Seta, ma l'orizzonte occidentale era limitato perché non vi si accedeva. I prodotti asiatici potevano essere acquistati solo tramite intermediari turchi. Per la prima volta, l'Occidente ha accesso a un altrove che finora non conosceva e che non aveva nemmeno ipotizzato. Questo è un momento affascinante nella storia occidentale perché è difficile definire come sarebbe oggi. Questa scoperta era incompatibile con quanto scritto nella Bibbia. In questo momento è stata formulata l'ipotesi che ci fossero due creazioni e due paradisi. E' il primo momento in cui la realtà politica, culturale ed economica dell'Occidente cambia orizzonte.


[[Fichier:Commerce triangulaire 1.png|vignette]]
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Le premier échange s’est fait sous la forme prévue par Sahlins qui est le vol, le pillage et la violence notamment avec l’arrivée massive d’or et d’argent qui va totalement déstabiliser l’économie européenne au profit des pays de la péninsule ibérique. On va se mettre à exploiter les ressources minières en ayant recours à la main-d’œuvre indigène. L’Église va discuter dans le cadre de la controverse de Valladolid qui questionne la condition des indigènes. Cela va engendrer le commerce d’esclave avec l’Afrique. La seconde phase est le système de la plantation et le transfert massif dans le cadre du commerce triangulaire du « bois d’ébène » que sont les esclaves noirs. Cela met en exergue l’existence d’un commerce d’indisponibilité faisant que si on va chercher certaines ressources à l’étranger c’est parce qu’on ne peut les produire en Europe.
Il primo scambio è avvenuto nella forma prevista dai saharawi, ossia furto, saccheggio e violenza, in particolare con l'arrivo massiccio di oro e argento che destabilizzerà completamente l'economia europea a vantaggio dei paesi della penisola iberica. Le risorse minerarie saranno sviluppate utilizzando manodopera locale. La Chiesa discuterà nel contesto della controversia di Valladolid che mette in discussione la condizione delle popolazioni indigene. Questo genererà una tratta di schiavi con l'Africa. La seconda fase è il sistema di piantagione e il massiccio trasferimento nell'ambito del commercio triangolare del "legno d'ebano", che sono le schiave nere. Ciò evidenzia l'esistenza di un commercio di indisponibilità, il che significa che se andiamo a cercare determinate risorse all'estero è perché non possiamo produrle in Europa.
 
Au début, l’économie de prédation ne représente pas grand-chose pour le paysan même si cela eut un impact majeur sur le système monétaire européen. En revanche, les produits qui commencent à transiter en grande quantité vont avoir un impact pour le paysan local créant une demande de produits exotiques qu’il ne peut produire lui-même. Pour certain, on va créer un besoin avec le sucre ou créer une dépendance comme avec le tabac. Il y a la première installation d’un circuit économique quantitativement non négligeable qui se met en place de part et d’autre de l’Atlantique.
 
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Le prélèvement du « bois d‘ébène » qui est un prélèvement économique se fait dans la violence, le système de la plantation se fait en achetant les esclaves, mais ces plantations appartiennent pour l’essentiel à des grands propriétaires et des grandes familles en Europe régulée en Europe par des circuits de redistribution. Petit à petit, on passer de l’exploitation par le pillage, à l’exploitation coloniale et à la plantation à un système de colonisation plus capitaliste et plus lié au marché comme en témoigne l’existence de compagnies commerciales caractérisant le système capitaliste marchand.
All'inizio, l'economia della predazione non rappresentava molto per il contadino, anche se aveva un impatto importante sul sistema monetario europeo. D'altra parte, i prodotti che iniziano a transitare in grandi quantità avranno un impatto per l'agricoltore locale creando una domanda di prodotti esotici che non è in grado di produrre da solo. Per alcuni, creeremo un bisogno con lo zucchero o creeremo una dipendenza, come nel caso del tabacco. E' in corso la prima installazione di un circuito economico quantitativamente significativo su entrambe le sponde dell'Atlantico.[[Fichier:Négoce atlantique 1.png|vignette]]


Au début, le marché était opposé à la colonisation et donc à la mondialisation à travers le trafic transatlantique. La première raison était pour son inefficacité économique et la seconde raison idéologique, car si on croit au marché, le recours à la force, à la main d’œuvre indigène est contreproductif. Si on croit au marché, on ne peut être « pour » l’esclavage et la colonisation. Il y avait une peur des milieux d’affaires que le développement des échanges que mettait en place la colonisation se traduise par un développement économique des colonies et donc par une concurrence des colonies. Exploiter les colonies était possible à condition qu’elles ne deviennent pas des concurrents. Une première mondialisation est celle de l’or, puis des esclaves et enfin des produits tropicaux qui viennent alimenter l’Europe. Une première mondialisation économique se met en place au XVIème siècle avec une mondialisation des échanges coloniaux.
L'estrazione del "legno di ebano", che è un'estrazione economica, avviene con la violenza, il sistema di piantagione si realizza con l'acquisto di schiavi, ma queste piantagioni appartengono per la maggior parte a grandi proprietari e famiglie in Europa regolate in Europa da circuiti di ridistribuzione. A poco a poco, si passa dallo sfruttamento attraverso il saccheggio, allo sfruttamento coloniale e alla piantagione per un sistema più capitalista di colonizzazione più legato al mercato, come dimostra l'esistenza di società commerciali che caratterizzano il sistema capitalistico commerciale.


En 1914, la colonisation a mondialisé la planète. Toutes les parties du monde sont inscrites dans des circuits d’échanges gérés par des métropoles. On retombe sur le concept d’économie monde de Braudel avec un centre qui est la métropole, une périphérie qui est la colonie et l’empire.
All'inizio, il mercato era contrario alla colonizzazione e quindi alla globalizzazione attraverso il commercio transatlantico. La prima ragione è stata l'inefficienza economica e la seconda ideologica, perché se si crede al mercato, l'uso della forza e del lavoro indigeno è controproducente. Se crediamo nel mercato, non possiamo essere "per" la schiavitù e la colonizzazione. Nella comunità imprenditoriale si temeva che lo sviluppo del commercio indotto dalla colonizzazione avrebbe portato allo sviluppo economico delle colonie e quindi alla concorrenza da parte di queste ultime. Lo sfruttamento delle colonie era possibile a condizione che non diventassero concorrenti. Una prima globalizzazione è quella dell'oro, poi degli schiavi e infine dei prodotti tropicali che vengono a nutrire l'Europa. La prima globalizzazione economica ha avuto luogo nel XVI secolo con la globalizzazione del commercio coloniale.


[[Fichier:Monde colonisé en 1914 1.png|vignette|centré]]
Nel 1914, la colonizzazione globalizzò il pianeta. Tutte le parti del mondo sono registrate nei circuiti commerciali gestiti dalle metropoli. Ritorniamo al concetto di economia mondiale di Braudel, con un centro che è la metropoli, una periferia che è la colonia e l'impero.[[Fichier:Monde colonisé en 1914 1.png|vignette|centré]]


Ce qui se met en place est des flux qui ne sont plus anecdotiques, mais des flux de produits de consommation massive. Cette mondialisation va durer et être importante jusqu’au milieu du XXème siècle.
Si stanno verificando flussi non più aneddotici, ma di prodotti di consumo di massa. Questa globalizzazione durerà e sarà importante fino alla metà del XX secolo.


== L’essor du commerce international : XIXème siècle – XXIème siècle ==
== L’essor du commerce international : XIXème siècle – XXIème siècle ==

Version du 8 juin 2018 à 00:37


Il quadro teorico del circuito economico solleva il problema dei circuiti economici e della loro geografia. Presenteremo che cos'è un circuito economico e ne stabiliremo le caratteristiche geografiche.

Circuiti economici

L'economia e il suo circuito

Un circuito economico è composto da due elementi: i poli e i flussi. Esistono due tipi di poli: il polo di consumo e il polo di produzione. Tra i poli, i momenti, i luoghi e gli attori della produzione e del consumo ci sono scambi che possono essere materiali o immateriali. In questa interazione, esistono quattro tipi di flussi tra i poli di consumo e produzione: i flussi di beni e servizi, i flussi di cassa, i flussi di lavoro e i flussi di informazione.

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E' importante sapere nella storia delle idee da dove viene questo concetto di circuito economico? Il primo a pensare al circuito economico fu François Quesnay, nel 1758, che lavorò nel movimento fisiocratico. I democratici sono stati pensatori di economia politica che hanno sviluppato una riflessione sulla ricchezza delle nazioni. Le interazioni tra i poli e i flussi si riferiscono all'idea del corpo umano. La società funzionerebbe allo stesso modo.  E' una visione organicista, come se la società fosse un corpo con organi e ci fossero scambi.  Una metafora organicista non è mai innocente.  Attenzione alle metafore organiciste nelle scienze sociali.  Confrontare la città con un corpo è una visione della città che implica politiche e pratiche non irrilevanti.

Questo ci permette di riflettere sull'economia, che viene definita come la produzione, il consumo e lo scambio di beni rari.  L'importante è sottolineare che non sono solo i beni a circolare, ma anche i servizi, l'informazione, il lavoro e il denaro.

Da circuiti semplici a circuiti complessi

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È possibile rendere il circuito più complesso. Nel caso precedente eravamo in un'economia non monetaria, mentre ora stiamo integrando concetti che complicano l'economia, che si sta monetarizzando. Gli scambi si moltiplicano. A volte c'è una sovrapposizione dei poli di produzione e consumo. C'è dietro l'idea di produzione e consumo di massa che troviamo nel Fordismo in particolare.

Ecogeo circuit économique 3.png

È possibile prevedere circuiti economici più complessi. Non ci sono più due poli, ma quattro. Le istituzioni svolgono un ruolo di intermediarie tra questi poli, da un lato, e l'amministrazione e, dall'altro, le istituzioni private e finanziarie. Otteniamo matrici che diventano molto complicate. Questo circuito economico diventerà più complesso fino a quando non ci renderemo conto di che cosa sono l'economia e la società.

Dobbiamo porci la questione dell'ubicazione dei poli di produzione e di consumo, che è un aspetto importante della geografia economica, e dobbiamo porci la questione della direzione di questi flussi nel quadro di una geografia del commercio. Ciò che è interessante è perché questi flussi si stanno verificando e qual è il loro orientamento.

Paradigme iceberg.jpg

Lo scorrimento attraverso questi esempi non è insignificante. Il paradigma dell'iceberg non è una teoria economica, ma un'immagine interessante che è l'idea che nel campo dell'economia, vediamo solo la parte sommersa dell'iceberg, vale a dire che vediamo solo l'economia di mercato, che passa attraverso uno scambio economico e monetarizzato è il capitalismo e il lavoro. La maggior parte delle teorie sono teorie che teorizzano i mercati e la maggior parte degli indicatori economici si concentrano sul mercato e le sue componenti, mentre questa è solo una parte molto piccola dell'economia, perché ci sono molti elementi che accadono al di fuori dell'economia di mercato che non necessariamente rispondono alla legge della domanda e dell'offerta. In altre parole, tutta una serie di aspetti dell'economia si svolgono al di fuori dell'economia di mercato. A causa di questa parte sommersa, c'è una sorta di miopia che nasconde la maggior parte del campo economico.

Il mercato è un modo per regolare e organizzare l'economia. Secondo il lavoro degli antropologi, è possibile distinguere tre:

  • il mercato;
  • la donazione;
  • ridistribuzione.

Prendendo questi tre tipi di regolazione dei circuiti, si ottiene una visione completa del commercio e del consumo e della produzione di beni rari. E' molto difficile misurare la quota di ciascuna di queste modalità di regolamentazione nell'economia proprio perché le uniche cifre disponibili provengono dall'economia di mercato, perché misurano solo ciò che è visibile in relazione all'economia di mercato. Si può presumere che, qualunque sia la società studiata, l'economia di mercato rappresenti solo una quota minoritaria del commercio, della produzione e del consumo economici.

Regolamentazione del commercio

Regalo per regalo

Il sistema della donazione è il primo in termini antropologici, da un lato perché è il primo sistema economico esistente e dall'altro perché sarà il fondatore dell'economia e della società in quanto tale. Gift for gift è un sistema di scambio che si caratterizza per diversi elementi:

  • lo scambio è alternato, ma differito nel tempo: il dono richiede sempre una donazione e la controdonazione avviene dopo un altro tempo.
  • è uno scambio liberamente acconsentito: è ciò che viene chiamato la disuguaglianza alternata del mercato.

Tuttavia, è più complicato. Mauss in saggio sul dono. Forma e ragione dello scambio nelle società primitive pubblicato nel 1924 parla del "mistero antropologico" del dono che sarebbe l'enigma su cui gli antropologi si scagliano costantemente. Questo mistero antropologico è formalizzato come un "libero obbligo". Ciò che caratterizza dare contro dare è che c'è un obbligo di dare e che c'è un obbligo di offrire. L'obbligo sarà anche nel fatto che non si ha il diritto di rifiutare un regalo che è l'obbligo di ricevere.

Il dono con il pretesto della libertà è estremamente codificato e standardizzato. Il dono, perché crea l'obbligo e perché l'obbligo si sposta nel tempo, crea legame sociale. Esiste un legame infinito di addebito e di credito. Da un punto di vista economico, non ha senso. Nel dare contro il dare, c'è qualcosa di controproducente che può essere paragonato a uno spreco economico. Ecco perché è un mistero antropologico. Regalo per regalo non deve essere visto come un esempio aneddotico. C'è l'idea che siamo tutti esseri fragili e che l'aiuto è sempre dato. Il dono che riceviamo è qualcosa dell'ordine della sopravvivenza. Dal punto di vista economico, se cerchiamo di valutarlo, è enorme. Secondo alcuni ricercatori, la donazione rappresenterebbe i tre quarti del PIL.

Gli antropologi hanno analizzato il fenomeno del potlatch che è un incontro tra due tribù che si offriranno doni sempre più preziosi fino al momento in cui la tribù avversaria non può restituire. Il potlatch è la continuazione della guerra con altri mezzi. In alcune circostanze, i doni sono bruciati per dire l'intera dimensione non utilitaristica, perché è una pratica che cerca solo di creare un legame sociale. Il movimento antiutilitario delle scienze sociali cerca di dimostrare che dare per dare serve a creare un legame e a rendere la società. Regalo per regalo non si tratta di creare ricchezza, ma di creare un legame sociale. Ci sono momenti in cui dobbiamo uscire dall'economia per capire l'economia.

Phénomène de la kula.png

La donazione a scopo di donazione è stata osservata per la prima volta nelle società etnologiche. Un esempio famoso è l'esempio del rito kula nel lavoro di Malinovsky. Il kula è una donazione molto complessa per il sistema di donazione che si svolge nell'Indonesia occidentale. Le navi lasceranno un'isola carica di regali per altre isole. I regali più preziosi sono i regali di maiale. Qualche mese dopo, o qualche anno dopo, faremo una donazione sull'isola successiva e così via. Il sistema di donazione è scaglionato nel tempo, ma è anche indiretto. C'è una contro-donazione, ma non è destinata alla persona che ha fatto la donazione, ma per una terza persona. L'interesse di questo complesso sistema è quello di nascondere la reciprocità del dare e di coinvolgere non solo due attori, ma anche un intero gruppo di popoli nel dare contro il dare. Nelle nostre società esistono anche forme complicate di donazione rispetto alla donazione e la loro quota è estremamente importante.

Per creare un regalo, è spesso necessario personalizzare le relazioni. Perché dare crea legami sociali, è molto più facile dare a persone che si conoscono bene che a persone che non si conoscono bene. Il regalo per il regalo è essenziale nell'economia, è una parte enorme della metafora dell'iceberg. Questa è una parte dell'economia in cui c'è poca teoria. Ciò che sappiamo è attraverso i sociologi e gli antropologi che, lavorando sulle società contemporanee, dimostrano l'importanza di dare contro il dare.

Redistribution

Il circuito di ridistribuzione funziona in due fasi. Come nel sistema di donazione per donazione, vi è uno sfasamento temporale. In primo luogo, viene prelevato un campione a fini di ridistribuzione. Ciò che caratterizza il sistema di ridistribuzione è che c'è un momento di prelievo e un momento di ridistribuzione e, a differenza del mercato e della donazione per donazione, questo implica autorità, non è una partecipazione volontaria degli attori. E' possibile prelevare denaro, lavoro o in natura. L'autorità può essere un re, un governo, una città, un'autorità religiosa, militare o economica. A differenza del sistema di mercato delle donazioni a scopo di donazione, un'autorità deciderà di prendere e ridistribuire le donazioni. L'attuale mondo economico è governato dal principio della ridistribuzione. La ridistribuzione nelle nostre società è essenziale.

Anche la ridistribuzione svolge un ruolo essenziale all'interno delle imprese. Se l'economia di mercato funzionasse bene, non ci sarebbero imprese. L'azienda non è regolata dall'economia di mercato, obbediamo agli ordini. L'azienda preferisce internalizzare piuttosto che esternalizzare e governare con la regolamentazione piuttosto che con l'economia di mercato. All'interno di ogni impresa, l'economia è regolata dalla ridistribuzione. Un'autorità dirige l'azienda e decide sui flussi all'interno dell'azienda. Dobbiamo capire che il settore della regolamentazione nell'economia è colossale. In azienda, c'è l'autorità, un prelievo e una ridistribuzione.

La ridistribuzione solleva la questione della giustizia dei prelievi e dei principi di ridistribuzione. Si tratta di decisioni politiche. L'esecuzione di tali decisioni richiede autorità; si tratta di un sistema coercitivo. Non è perché non vediamo forme pure di ridistribuzione che il sistema di ridistribuzione non è presente nelle nostre società. Cambiamenti di natura da parte dell'Autorità. Dietro la regolamentazione e i sistemi regolati dalla redistribuzione c'è sempre un font capace di imporre la redistribuzione. Una delle questioni che sempre si pongono è quella della giustizia. L'obiettivo della ridistribuzione non è di per sé la creazione di ricchezza, ma la regolazione dell'economia secondo principi prestabiliti. La questione dell'efficacia non è la prima.

Mercato

Ciò che caratterizza l'economia di mercato è una soddisfazione immediata ed equilibrata, lo scambio è simmetrico e istantaneo, il legame si scioglie immediatamente non appena lo scambio è terminato. Anche il mercato è una tappa e tutti gli operatori sono uguali. Il mercato dà luogo a un'operazione e a una negoziazione. L'accordo è assente da ridistribuzione e donazione per donazione. Per il mercato, esiste un accordo in cui l'anonimato è importante presupponendo che non vi sia alcun effetto di potere. La regolamentazione del mercato non implica necessariamente l'uso di una valuta. Esistono molti altri mercati, come il mercato nero, il mercato grigio o il mercato clandestino, che sono mercati vietati o nascosti. Ciò che osserviamo dipende dallo strumento di osservazione. Le misure utilizzate per quantificare il mercato sono indicatori di superficie che non tengono conto del lato sommerso dell'iceberg.

È interessante notare che il mercato fisico è servito come metafora del principio stesso della sua organizzazione e dei suoi mercati virtuali. Il mercato fisico ha dato luogo a studi sociologici e antropologici che analizzano il comportamento degli operatori. E' anche contrario all'idea che il mercato sia come un modo naturale di organizzare l'economia o come il modo normale di organizzarla quando non lo è.

Studi storici dimostrano che i mercati sono stati creati, regolamentati con meccanismi coercitivi che hanno avuto difficoltà ad imporsi all'inizio. Ciò si basa su un intervento molto presente e urgente dell'autorità pubblica che fissa un giorno preciso, orari, una distribuzione dei posti, con una legislazione particolare sul fatto di indicare il prezzo dei prodotti, sul fatto che le tariffe devono essere eque e controllate. Tutta una serie di testi e di legislazioni rende possibile il funzionamento del mercato. Le autorità pubbliche interverranno per imporre il sistema di mercato come strumento di regolazione dell'economia. La miopia suggerisce che il modo naturale di organizzazione sarebbe l'economia di mercato. In realtà, i più antichi sistemi di circolazione della ricchezza e i circuiti economici erano il sistema della donazione contro donazione e il sistema della regolamentazione. L'idea di mercato esisteva prima del mercato. E' perché abbiamo creduto nell'interesse del sistema di mercato che è stato creato questo tipo di struttura.

La ragione del successo di questa recente istituzione può essere spiegata con qualità che possiede e che la donazione per donazione non consente o che la ridistribuzione non consente. Tra i principali punti di differenza, c'è il fatto che non dipende da un'autorità, ma dall'accordo dei partecipanti[1], dà luogo a una soddisfazione reciproca e istantanea dei partner[2], non suppone e non necessariamente crea un legame sociale con l'idea di anonimato degli attori[3]. Il sistema di redistribuzione suppone un'identità comune, poiché questo sistema suppone che ci si sottometta ad un'autorità comune che è quella della comunità dalla quale si estrae un'identità. Nel contesto del dare per dare, non vi è alcuna autorità perché il legame è diretto, mentre nel contesto del mercato non vi è alcun legame tra i partner e lo scambio è immediatamente risolto perché non c'è ritardo, al contrario, nel dare per dare dove ciò che crea il legame è il debito.

Bilance a circuito

Per un geografo, ciò che è interessante è l'organizzazione spaziale di ciascuno di questi tipi di regolazione dei circuiti economici. Geograficamente, nella sua distribuzione spaziale, un circuito economico organizzato dalla donazione rispetto alla donazione attraverso la regolamentazione o il sistema di mercato ha le stesse caratteristiche. La scala del circuito economico è quella di sapere qual è la distanza tra i diversi poli dei circuiti economici.

Il concetto di economia mondiale: Braudel e Wallerstein

In Civilisation matérielle, économie et capitalisme - XVe - XVIIIe siècles pubblicato nel 1979, Fernand Braudel propone il concetto di economia mondiale, che dà la seguente definizione: "un frammento dell'universo, un pezzo del pianeta economicamente autonomo, capace essenzialmente di autosufficienza e al quale i suoi legami e scambi interni conferiscono una certa unità organica".

Un'economia mondiale è uno spazio limitato da un confine ed economicamente autonomo che ha pochissimi scambi con l'esterno, al contrario, c'è molto scambio con l'interno. Gli scambi con questo spazio sono così forti da dargli unità. Un'economia mondiale è al tempo stesso un sistema economico più o meno chiuso i cui elementi interagiscono e un sistema spaziale.

I sistemi non sono mai chiusi su se stessi. Ciò che costituisce questa entità spaziale ed economica nel sistema e nel circuito è sia l'intensità delle interazioni al suo interno che la rarità delle interazioni con l'esterno. Un'economia mondiale è al tempo stesso uno spazio geografico ed economico. In altre parole, un'economia mondiale è la sovrapposizione di uno spazio geografico e di un circuito economico. E' un'economia e, allo stesso tempo, un mondo chiuso in se stesso che trae in parte la sua coerenza dalla sua economia.

Fernand braudel et économie monde 1.png

Braudel elenca alcune caratteristiche geografiche dell'economia mondiale che sono caratteristiche spaziali:

  • "occupa un determinato spazio geografico";
  • "accetta sempre un palo, un centro;
  • "È "diviso in zone successive".

I termini "poli" o "centro" non hanno necessariamente una definizione geometrica. Quando si parla di "centro" o di "periferia" si parla più di geografia che di geometria. Il motivo per cui Braudel ha concepito il concetto di economia mondiale è stato quello di riflettere ciò che stava accadendo in Europa e nel Mediterraneo.

Fino all'inizio del XVI secolo, il commercio era essenzialmente intereuropeo. A partire dal 1500, con le grandi esplorazioni, si formeranno a poco a poco dei flussi. Nel XVIII secolo, l'economia mondiale è cambiata nella configurazione e nella scala. L'Europa era un'economia mondiale nel 1500, mentre nel 1775 fu inclusa in un'economia mondiale che non interessava tutte le parti del pianeta, ma era caratterizzata da molteplici scambi tra numerosi centri commerciali costieri.

In realtà, queste carte sono false. Vi sono motivi per cui non sono ammissibili.

In The Modern World-System, vol. I: L'agricoltura capitalista e le origini dell'economia mondiale europea nel XVI secolo, pubblicato nel 1974, Wallerstein propone il concetto di sistema mondiale. Questo concetto va oltre il detto di Braudel che ci sono due tipi di "sistema mondiale", vale a dire un impero mondiale[1] e un'economia mondiale[2].

Ciò che Braudel chiama "economia mondiale" non è solo un'entità geografica ed economica, ma anche un'entità politica. Wallerstein parla di un "impero mondiale" quando questi circuiti geografici ed economici che è l'"economia mondiale" corrispondono ad un'entità politica. I confini dell'"economia mondiale" corrispondono a quelli di un impero. La divisione internazionale del lavoro avviene all'interno dello stesso sistema politico, economico e geografico. Wallerstein riserva il termine "economia mondiale" nel caso in cui la divisione internazionale è tra gli stati. L'entità geografica non corrisponde a un'unica entità politica, ma a più entità politiche. In altre parole, un impero mondiale è un paese e un'economia mondiale è diversi paesi.

Il concetto di Braudel è interessante perché mette a confronto organizzazione spaziale ed economica, aggiunge Wallerstein organizzazione politica. Il circuito economico è l'economia, l'economia mondiale è economia più geografia, l'impero mondiale sarebbe l'economia, lo spazio e la politica.

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Questa mappa è la mappa del crocevia degli scambi commerciali nel Medioevo prima dell'apertura dell'Atlantico. Tutto è incentrato sia sul Mare del Nord che sul Mar Baltico, sull'asse della Mosa e del Reno, sulle città protoindustriali d'Italia e sui flussi che collegano i bacini di produzione e di consumo occidentali con quelli orientali.

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Ci sono flussi, poli, città e pochissimi scambi con il mondo esterno. In termini di intensità degli scambi in Europa, gli scambi con l'Asia sono insignificanti e trascurabili. Tuttavia, il circuito economico e coerente che formano un'organizzazione in una situazione di interdipendenza che consente di determinare. Questa è la classica visione della geografia del periodo. L'Europa corrisponderebbe a un'economia mondiale con un'esistenza funzionale ed economica. Tuttavia, non è così.

Il gradiente di scambio: Sahlins e Chaunu

Nel 1976 i Sahlins pubblicarono la sua opera Stone Age, Age of Abundance, il cui scopo non era quello di parlare di geografia economica e di commercio. L'idea è che il progresso scientifico e tecnologico, l'agricoltura, il mercato e l'industrializzazione ci hanno salvato da un'esistenza rischiosa e misera, liberandoci dai forti vincoli del comfort, della libertà e del tempo libero. I Sahlini erano interessati alle "tribù e ai selvaggi" che osservavano società che non conoscevano né l'industria, né l'agricoltura, né l'allevamento. Si tratta di risparmi per i cacciatori-raccoglitori. Si tratta di persone che lavorano in media da una a due ore al giorno. Il tempo di sopravvivenza è basso e misurato. Il resto del tempo è dedicato ad altre pratiche. L'età della pietra è l'età dell'abbondanza. Quello che è stato considerato un progresso può essere considerato un idiota. Per soddisfare le nostre esigenze, dobbiamo lavorare tra le otto e le dieci ore al giorno.

Le prospettive si sono invertite. Il motivo per cui abbiamo accettato di lavorare così duramente e perché ci è stata creata una nuova necessità. I saharawi erano interessati non solo alla produzione, ma anche agli scambi. Per lo scambio, vi è una specializzazione da compiti con le donne che raccoglieranno frutti di bosco e gli uomini cacciano gli animali, ma secondo criteri rigorosi. Si ipotizza che la specializzazione non miri a massimizzare la produzione, ma a rendere obbligatorio lo scambio, perché si è costretti a farlo.

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I Sahlins si chiedono come avvengano gli scambi economici. Essa distinguerà tre cerchi successivi:

  • cerchio della famiglia: è il cerchio delle persone della famiglia che è vicino. Lo scambio avviene secondo il sistema del dono in dono senza impegno, in altre parole, l'obbligo gratuito di dare, ricevere e restituire. Questo caratterizza gli scambi tra individui simbolici e spazialmente vicini. Questo sistema normativo non presuppone autorità, ma vicinanza e dipendenza perché gli scambi sono quotidiani e permanenti. C'è una prossimità simbolica.
  • cerchio del villaggio: all'interno della tribù, la regola è la ridistribuzione.
  • circolo intertribale: gli scambi con le tribù vicine non vanno bene perché le relazioni sono per lo più di tipo bellico. Ci sono momenti in cui ci sono scambi ritualizzati attraverso il baratto. E' il sistema della soddisfazione immediata di entrambe le parti sulla base di un negoziato senza la creazione di legami sociali e senza la necessità di legami sociali. Il dono è una reciprocità generalizzata, ma ritardata nel tempo, la ridistribuzione è una reciprocità equilibrata mentre la reciprocità per il mercato è immediata, ma può essere negativa. C'è un degrado. Secondo i Sahlins, più il partner è lontano dal punto di vista simbolico e geografico, più si ricorre a una regolamentazione commerciale degradata. Esiste un nobile modo di regolare il commercio, che è dono per dono, che presuppone e crea legami sociali; esiste un modo un po' degradato, che è la ridistribuzione, e un modo ancora più degradato nel quadro del mercato. Il mercato è riservato agli stranieri, a coloro con i quali non vogliamo o non possiamo parlare. Questo è il modo in cui gli operatori economici vivono il commercio. Gli scambi sono legati all'alterità.
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Chaunu stava lavorando sulla natura degli scambi nel Medioevo. Il 90% degli scambi economici non ha percorso più di 5 chilometri. C'è un forte autoconsumo. Ogni famiglia è autosufficiente, il che significa che c'è una specializzazione all'interno di ogni famiglia che opera sulla donazione per donazione. Nei villaggi ci sono scambi tra vicini specializzati e una divisione del lavoro. Una parte del commercio è regolata dal circuito di ridistribuzione, anche il baratto avrà un ruolo importante.

Più lontano dal villaggio c'è un sacco di ridistribuzione e un po' di baratto. Si stima che all'epoca il 90% degli scambi avvenisse in un raggio di 5 chilometri. E' possibile avere bisogno di prodotti che non provengono dalla produzione locale o perché non si può o perché non si conosce. La soluzione può essere quella di ricorrere a venditori ambulanti che portano il necessario, oppure è possibile spostarsi verso un villaggio o una città più ancorati all'economia monetaria con commercianti reali. Ciò richiede un percorso di 25 chilometri. In latino, questo è chiamato un "pagus" in cui i mercati si svolgono regolarmente. Il 9% dei cambi viene effettuato in un raggio di 25 chilometri per comprare e vendere. L'1% del commercio con il resto del mondo riguarda prodotti rari e costosi che i contadini hanno poco a che fare con il fatto di essere riservati alla borghesia o all'aristocrazia come gioielli, strumenti, cure più rare, servizi più rari.

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Questa mappa si occupa dell'1% degli scambi che attraversano un raggio di 25 chilometri. Questa mappa mostra quali sono gli scambi tra economie mondiali estremamente localizzate. Questo spazio è frammentato in spazi con un raggio di 25 chilometri tra i quali non circola quasi nulla. Vediamo un traffico quantitativamente inesistente, ma molto visibile, che è il commercio in lontananza. Si tratta di prodotti costosi, spostati su grandi distanze riservati a persone di altissimo rango sociale. E' un mondo di commercio di lusso per un'aristocrazia, ma non è un'economia mondiale come definita da Braudel.

Molte di queste mappe invisibili flussi che sono anche essenziali. Attenzione alle mappe che tendono a tracciare la linea di confine tra l'economia mondiale e il resto del mondo nel posto sbagliato. Dobbiamo tenere presente l'idea di un gradiente di scambio, ovvero che quanto più si arriva, tanto meno si scambiano e tanto più le forme di scambio sono antropologicamente degradate. Ciò che è visibile sono i prodotti rari e il mercato, mentre ciò che circola al suo interno sono i canali del dare contro il dare e della ridistribuzione. Questo ci permette di riflettere sulla globalizzazione e sul cambiamento di scala dei circuiti economici che la globalizzazione porterebbe con sé. Con questa storia e con questo mito che le nostre economie sarebbero diventate globalizzate, che i nostri circuiti economici avrebbero cambiato scala e che saremmo passati da un'economia mondiale locale a un'economia mondiale che è il mondo.

Questa idea è sbagliata per due ragioni: la globalizzazione non ha avuto luogo[1] e la globalizzazione ha avuto luogo molto tempo fa[2]. In altre parole, la globalizzazione non ci ha colpiti tanto quanto ci viene detto e non è nuova come ci viene detto. La globalizzazione deve essere messa in prospettiva nella sua novità senza precedenti, ma anche nella sua misura. Per alcuni autori, la prima globalizzazione è tra i 30.000 e i 5.000 anni prima di Gesù Cristo con l'umanizzazione del pianeta. E' possibile fare delle frecce che mostrano come lo spazio umano si sia diffuso sul pianeta. Questa globalizzazione ha gravi conseguenze, ma non è un fenomeno economico.

Le prime globalizzazione: XVIII secolo - XIX secolo

Dobbiamo ricordare il 1492 e la scoperta del Nuovo Mondo che è l'America. Prima del 1492 c'era la Via della Seta, ma l'orizzonte occidentale era limitato perché non vi si accedeva. I prodotti asiatici potevano essere acquistati solo tramite intermediari turchi. Per la prima volta, l'Occidente ha accesso a un altrove che finora non conosceva e che non aveva nemmeno ipotizzato. Questo è un momento affascinante nella storia occidentale perché è difficile definire come sarebbe oggi. Questa scoperta era incompatibile con quanto scritto nella Bibbia. In questo momento è stata formulata l'ipotesi che ci fossero due creazioni e due paradisi. E' il primo momento in cui la realtà politica, culturale ed economica dell'Occidente cambia orizzonte.

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Il primo scambio è avvenuto nella forma prevista dai saharawi, ossia furto, saccheggio e violenza, in particolare con l'arrivo massiccio di oro e argento che destabilizzerà completamente l'economia europea a vantaggio dei paesi della penisola iberica. Le risorse minerarie saranno sviluppate utilizzando manodopera locale. La Chiesa discuterà nel contesto della controversia di Valladolid che mette in discussione la condizione delle popolazioni indigene. Questo genererà una tratta di schiavi con l'Africa. La seconda fase è il sistema di piantagione e il massiccio trasferimento nell'ambito del commercio triangolare del "legno d'ebano", che sono le schiave nere. Ciò evidenzia l'esistenza di un commercio di indisponibilità, il che significa che se andiamo a cercare determinate risorse all'estero è perché non possiamo produrle in Europa.

All'inizio, l'economia della predazione non rappresentava molto per il contadino, anche se aveva un impatto importante sul sistema monetario europeo. D'altra parte, i prodotti che iniziano a transitare in grandi quantità avranno un impatto per l'agricoltore locale creando una domanda di prodotti esotici che non è in grado di produrre da solo. Per alcuni, creeremo un bisogno con lo zucchero o creeremo una dipendenza, come nel caso del tabacco. E' in corso la prima installazione di un circuito economico quantitativamente significativo su entrambe le sponde dell'Atlantico.

Négoce atlantique 1.png

L'estrazione del "legno di ebano", che è un'estrazione economica, avviene con la violenza, il sistema di piantagione si realizza con l'acquisto di schiavi, ma queste piantagioni appartengono per la maggior parte a grandi proprietari e famiglie in Europa regolate in Europa da circuiti di ridistribuzione. A poco a poco, si passa dallo sfruttamento attraverso il saccheggio, allo sfruttamento coloniale e alla piantagione per un sistema più capitalista di colonizzazione più legato al mercato, come dimostra l'esistenza di società commerciali che caratterizzano il sistema capitalistico commerciale.

All'inizio, il mercato era contrario alla colonizzazione e quindi alla globalizzazione attraverso il commercio transatlantico. La prima ragione è stata l'inefficienza economica e la seconda ideologica, perché se si crede al mercato, l'uso della forza e del lavoro indigeno è controproducente. Se crediamo nel mercato, non possiamo essere "per" la schiavitù e la colonizzazione. Nella comunità imprenditoriale si temeva che lo sviluppo del commercio indotto dalla colonizzazione avrebbe portato allo sviluppo economico delle colonie e quindi alla concorrenza da parte di queste ultime. Lo sfruttamento delle colonie era possibile a condizione che non diventassero concorrenti. Una prima globalizzazione è quella dell'oro, poi degli schiavi e infine dei prodotti tropicali che vengono a nutrire l'Europa. La prima globalizzazione economica ha avuto luogo nel XVI secolo con la globalizzazione del commercio coloniale.

Nel 1914, la colonizzazione globalizzò il pianeta. Tutte le parti del mondo sono registrate nei circuiti commerciali gestiti dalle metropoli. Ritorniamo al concetto di economia mondiale di Braudel, con un centro che è la metropoli, una periferia che è la colonia e l'impero.

Monde colonisé en 1914 1.png

Si stanno verificando flussi non più aneddotici, ma di prodotti di consumo di massa. Questa globalizzazione durerà e sarà importante fino alla metà del XX secolo.

L’essor du commerce international : XIXème siècle – XXIème siècle

La deuxième mondialisation se fait avec la mise en place du commerce international. Avant le XIXème siècle, le commerce international n’existe quasiment pas du fait qu’on fait beaucoup la guerre, les barrières douanières rendent le commerce prohibitif et les transports sont peu efficaces. Avec une série d’inventions techniques, de procédures, de nouvelles idées qui vont assurer l’émergence du commerce international se traduisant par une augmentation des flux entre les pays.

En 1801 ouvre le London Stock Exchange. Entre 1841 et 1842 vont mener la guerre de l’Opium imposant le droit de vendre de l’opium sur le littoral et dans les villes chinoises. Une des premières guerres économiques se base sur le marché de la drogue. Cette guerre a été un moyen d’obliger la Chine à s’ouvrir vers l’extérieur. Au même moment en 1846 sont abolis les corn laws qui protégeaient les céréaliers anglais permettant à la production céréalière anglaise de survivre. Arrive sur le marché britannique du blé international beaucoup moins cher se traduisant par la disparition de la céréaliculture en quelques années parce que cela n’est pas rentable. L’avantage comparatif de l’Angleterre est l’industrie. Avec l’ouverture de l’Angleterre au libre-échange, va se produire l’industrialisation de l’Angleterre. En 1862 est signé un traité de libre-échange franco-anglais. Entre 1890 et 1914 va s’imposer le libre-échange au point que l’ouverture économique des pays en 1914 et aujourd’hui est quasiment la même. Entre 1914 et les années 1960, les frontières se sont de nouveau mis en place. Le XXème siècle est l’arrêt du commerce international à cause des deux guerres, mais aussi à cause de la crise de 1929. Entre 1929 et 1933, le commerce extérieur à l’échelle du monde a diminué de 66%. L’histoire de la mondialisation n’est pas l’histoire de la mondialisation du commerce international, n’est pas l’histoire du progrès régulier jusqu’à nos jours, mais celle d’un commerce qui s’internationalise rapidement et puissamment au XIXème siècle avec un arrêt très brutal en 1914 et une stagnation du commerce international à un niveau relativement très bas entre 1914 et les années 1960.

Le XXème siècle va être le siècle de la désinternationalisation du commerce avec la Première et la Seconde Guerre Mondiale. Avec crise de 1929, c’est moins la crise que sa contagion qui a frappé les esprits avec le fait que la crise ait commencé aux États-Unis et qu’elle se soit propagée selon un effet domino. La solution a été de fermer les frontières avec toute une série de mesures protectionnistes. Néanmoins, le mouvement va reprendre un peu avant la fin de la Deuxième guerre mondiale.

À partir de 1944 est 1945 va de nouveau être mis en place à l’échelle internationale et locales des systèmes qui permettent de lever les barrières protectionnistes et les barrières douanières. Le premier élément est tout un ensemble d’institutions et de mesures de la fin de la guerre à 1947 visant à reconstruire un univers économique et politique ruiné en mettant en place un nouvel ordre qui est aussi un ordre économique avec la GATT, la BIRD et le FMI. À travers ces organismes internationaux se met en place une gouvernance économique mondiale qui se fonde sur l’idée que l’augmentation des échanges internationaux se ferra pour le bien de chacun. En 1957, à l’occasion du traité de Rome est créée la communauté économique européenne jouant un rôle massif dans l’abaissement des tarifs douaniers ayant pour but de constituer un marché européen unique. Au début, le projet était de construire un circuit économique européen, mais les raisons pour lesquels ont voulait établir un circuit économique unique n’étaient pas des raisons d’abord économiques. On pensait que c’était le meilleur moyen d’éviter une Troisième guerre mondiale ne tissant des liens économiques et de communauté. L’économique a été instrumentalisée à des fins politiques dont le but de l’union était à des fins diplomatiques et politiques. Cette communauté a eu pour conséquence une augmentation du commerce international à l’échelle européenne régionale. La décolonisation a été le troisième grand facteur du développement du marché du commerce international. Une fois que les anciennes colonies échappent à la puissance et à l’autorité de la métropole, elles acquièrent une autonomie économique et financière faisant qu’elles peuvent devenir des acteurs du marché international. La décolonisation s’est traduite par l’entrée sur le marché international des pays libérés de la tutelle des métropoles. Le quatrième moment est l’essor du néolibéralisme dans les années 1980 qui a précédé l’effondrement du bloc soviétique, du monde communiste ainsi que d’idéaux politique et économique que ces puissances représentaient. La fin de l’histoire est l’idée qu’on était arrivé à un moment de l’histoire où le choix n’était plus possible. La marge de l’histoire était le choix entre les deux modèles. À la fin dans les années 1980 et dans les années 1990, s’impose l’idée qu’il n’y a qu’un seul modèle qui est le modèle du marché, de la démocratie de l’impératif des droits de l’homme. Dans ce modèle, il y a la libéralisation économique. Beaucoup pour les États-Unis, il y a un consubstantiel entre le libéralisme économique et la démocratie. La démocratie et le marché fonctionnent ensemble. La fin de l’histoire et l’accord général sur le marché, les droits de l’homme et la démocratie sont traduits par une très forte internationalisation de l’économie.

La révolution technologique autour des transports joue un rôle dans l’élargissement des circuits économiques. Le coût du transport a rarement été un obstacle définitif au commerce international qui serait plutôt les mesures protectionnistes. Les années 1990 avec l’émergence de la bulle internets’est traduit par une quasi-annulation du coût du franchissement de la distance pour certains produits et par une unification du marché. En 1992 est créé l’ALENA qui crée un marché unique pour les États-Unis, le Canada et le Mexique. L’idée que les frontières sont devenues poreuses a pour résultat de créer une région où les frontières ne s’opposent plus au commerce international. Si les frontières économiques disparaissent au sein de l’Europe ou des États-Unis, cela est pour mieux les établir ailleurs. Au fond, l’Union européenne n’a fait que repousser les frontières. Dans un sens, le régionalisme est le contraire du libre-échange puisqu’on se barricade sous des frontières économiques qui sont déplacées et changées d’échelle. On n’est pas dans la mondialisation, mais dans un stade intermédiaire entre des marchés locaux et un marché très unique. En 1994 est fondé l’OMC et en 2000 l’adhésion de la Chine à l’OMC qui est à la fois un pays marqué par l’économie dirigiste communiste et une croissance à deux chiffres depuis des décennies.

OMC avril 2003 1.png

La situation est que le monde entier a adhéré à l’OMC. Cela signifie que le monde entier a adhéré à l’économie de marché et que le monde entier s’est mis d’accord sur l’idée qu’à terme il faut créer un marché mondial unique. Cela soulève de nombreuses discussions et débats. L’adhésion au principe de l’économie mondial n’empêche pas des distancions sur les moyens d’y parvenir.

On arrive à l’idée que s’il y a eu la mise en place du libre échange entre 1800 et 1914, s’il y a un effondrement du marché international entre les deux guerres mondiales, cela reprend dans les années 1950, cela s’accélère dans les années 1960 pour aboutir à des cartes iconiques qui montrent un monde mondialisé.

Commerce mondial de marchandise 2000.png

Lorsqu’on regarde cette carte, on a l’impression que la mondialisation est accomplie et que l’échelle des circuits économiques et la même que celle de la planète. Cette carte est manipulatrice parce qu’il y a des bouts qui sont coupés comme l’Afrique du Sud, d’autre part, on met l’emphase sur les liens nord – nord entre la « triade ». Le titre est faux. Cette carte porte sur le « commerce international », mais elle ne le dit pas parlant du « commerce mondial ». Nous devrions voir tous les flux qui ont lieu dans le monde, mais elle ne montre que les flux internationaux.

Par exemple, les flux économiques à l’échelle de la Suisse ou de la France ne sont pas montrés, or ils sont cinq fois plus massifs que les flux internationaux. Le premier facteur qui affecte la quantité des flux internationaux est la taille des pays. Si un espace est fragmenté en petits pays, il y a beaucoup de flux internationaux, si un espace est n’est divisé qu’entre grands blocs limite les flux internationaux. Cette carte est biaisée par la carte politique. Au fond, cette carte a une fonction idéologique pour mettre l’emphase sur la mondialisation alors qu’en fait ce n’est pas de cela qu’il s’agit.

Importation et exportation par pays en 2000.png

Ce tableau est le taux d’ouverte de différent pays à l’échelle du monde pour différent pays. Pour calculer le taux d’ouverture, on additionne les importations plus les exportations divisées par deux fois le PNB. Cela donne l’idée de la part de la production exportée et de la part de la consommation qui est importée. Pour les États, un taux d’ouverture de 13% signifie qu’en moyenne, 13% de la production et exportée ou 13% de la consommation est importée. En d’autres termes, 87% de la production américaine est destiné au marché américaine est 87% de ce que les consommateurs américains achètent est fabriqué sur le sol des États-Unis. Les neuf dixièmes de l’économie américaine se passent sur le sol américain alors que les États-Unis poussent à l’ouverture des frontières et à la mondialisation des marchés alors que c’est une économie très nationale. Si on regarde le Japon, son taux d’ouverture est de 0,10 qui veut dire que 10% de la consommation japonaise est importée ou exportée. Les gardes montrant les flux internationaux ne sont fondées que sur le taux d’ouverture, c’est pourquoi il faut relativiser ces flux. Le taux d’ouverture est rarement supérieur à 20%.

Il y a des exceptions comme l’Allemagne, la France ou encore le Royaume-Uni. Au sein de l’Union européenne, la moyenne est autour de 25%. L’ouverture européenne est deux fois plus importante que celle des États-Unis et du Japon. Le fait que les flux franchissent des frontières est lié à deux facteurs. Le premier est la construction de l‘Union européenne et le fait que des politiques ont été mis en place pour faciliter les échanges internationaux et la coopération économique internationale. Cela fait que ces pays sont ouverts vers l’extérieur, mais essentiellement sur leurs voisins. Le second facteur est la taille de l’Europe, car par nature des pays de petite taille ont un taux d’ouverture supérieur au pays de grande taille. Le taux d’ouverture des Pays-Bas est de 0,53. Il y a un effet lié à la taille. Dans le cadre de la compétition internationale, la seule façon de produire et de vendre et de se spécialiser. Les pays vont se spécialiser dans des produits et des productions dans lesquelles ils espèrent être compétitifs. La spécialisation des petits pays signifie que toute leur production est exportée et que toute la consommation est importée. Par nature, les petits pays ont un taux d’ouverture beaucoup plus grand que les grands pays. À la fois des raisons matérielles et pour des raisons ayant trait au marché intérieur. Cela explique que lorsqu’on cherche des petits pays, le taux d’ouverture est beaucoup plus important.

Il y des cas comme Singapour, la Malaise et Hong Kong où le taux d’ouverture est supérieur à 1. À Hong Kong, les exportations et les importations correspondent à 122% de la consommation ou de la production. L’explication est que ce sont des pays d’entrepôt qui réexportent ce qu’ils importent, ce sont des plaques tournantes. Les importations ne sont pas liées au marché intérieur, mais destinées à leur retraitement et à leur réexportation.

Il faut faire attention avec ce type de tableau sur ce que sont les flux internationaux. La façon dont on les mesure joue un grand rôle sur les conclusions tirées. Ce qui est intéressant de savoir est la distance moyenne parcourue par un pays. L’augmentation du commerce international ne prouve pas vraiment que la distance moyenne parcourue par les produits a augmenté, mais cela prouve qu’ils franchissent plus de frontières. Ces chiffres ne disent pas grand-chose sur l’échelle des circuits économiques, mais sur le fait qu’ils franchissent plus de frontières. L’internationalisation est très mesurée. Pour la plupart des petits pays, on est en dessous d’un quart ce qui signifie que dans la plupart des pays sont destinés à et produit par le marché national. La mondialisation n‘affecte qu’une petite partie de l’économie et encore on ne parle que de l’économie de marché. La mondialisation reste un phénomène relativement marginal. Ce n’est pas non plus un phénomène nouveau.

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Entre 1913 qui est le moment culminant du libre-échange et de la mise en place d’un marché mondial et 1950, les taux d’ouverture s’effondrent. Aujourd’hui, si on regarde les chiffres, plusieurs pays viennent de retrouver ou n’ont pas encore retrouvé les taux d’ouverture de 1913. Par exemple, en 1913, le Japon était 33 fois internationalisé qu’aujourd’hui.

Si les États-Unis sont à part, cela est lié à la taille du pays, mais aussi lié au fait que l’économie américaine n’a pas souffert de la manière des deux guerres mondiales en ayant même bénéficié. On vit dans un monde aujourd’hui qui n’est pas davantage mondialisé qu’il n’était en 1914. Les taux d’ouverture sont des pourcentages et cela ne vaut pas en chiffre absolu puisqu’en même temps, le commerce mondial en « poids » a explosé. C’est une autre réalité quantitative, mais si on raisonne en pourcentage, on n’a fait que rattraper le niveau de 1914. Ce qui est vrai pour le marché des marchandises est également vrai pour les personnes. Il y avait beaucoup plus de migrations internationales au XIXème siècle qu’aujourd’hui, mais évidemment, quantitativement cela n’est pas la même chose.

Cela n’est pas nier l’idée que quelque chose change à la fin du XXème siècle. Quelque chose change dans les années 1980 et 1990. Ces chiffres et ces cartes visent à suggérer que la mondialisation n’est pas un phénomène nouveau et que la mondialisation est un événement qui touche une petite partie de l’économie de marché et que la plupart des circuits de marché sont locaux et nationaux. Il ne faut pas céder à une forme de myopie qui hypnotise par le caractère massif et récent de la mondialisation qui n’est ni massive ni récente.

Conclusion

Le marché est un type de circuit et sans doute pas le plus important. À chaque mode de régulation à savoir le don contre don, la redistribution et le marché, ses fonctions et ses échelles sont différents. À chaque type d’échange correspond une proximité spatiale et symbolique. On peut distinguer trois grandes périodes du changement de circuit économique à l’échelle mondiale avec la colonisation, la mises-en place du libre-échange au XIXème siècle et la reprise récente. Il faut concevoir la mondialisation comme un mode (maximal) d’extension spatiale du circuit pour transformer la planète en économie monde. La mondialisation a un caractère « ancien » et limité.

Quels sont les moteurs de la mondialisation ? Bien sûr, il y a une dimension technologique avec la révolution des transports. Ces grandes mutations logistiques qui ont autorisé des réorganisations des circuits économiques des changements d’échelles sont importantes étant liées à l’histoire des chemins de fer, des bateaux, des avions et d’internet. Cela permet la mondialisation, mais cela ne la nécessite pas. Les raisons pour lesquelles on s’est mis à faire du commerce international sont des raisons idéologiques et politiques. Cela veut dire que l’explication de l’économique n’est pas dans l’économique en pensant que les évolutions trouvent au sein de ce monde leur explication. L’économique est incrustée dans le politique et dans le social et ces mutations ne trouvent pas leur principe et leur raison au sein de l’économie conçue comme une fiction. Elles prennent place dans des logiques plus vastes et plus complexes.

Annexes

Références