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= Le Printemps arabe et le terrorisme islamiste : la théorie de la boîte de Pandore =
= Primavera árabe y terrorismo islamista: Teoría de la caja de Pandora =


C’est l’hypothèse qu’à partir du moment où il y a des systèmes politiques fermés, clos et autoritaires, le problème n’en sortait pas. À partir du moment où on ouvre la boite, les problèmes émergent. Il y a d’abord un effet de prisme et de distanciation en occident entre nos représentations de la politique et ses vertus avec pour modèle la cité athénienne. Cette représentation a conduit à mettre à distance et à ne pas comprendre les processus institutionnels qui se sont passés au Moyen-Orient. L’hypothèse sur laquelle a toujours fonctionné l’occident est l’idée que la modernité politiques au sens où la société peut changer, évoluer, réfléchir à l’intégration de la société, faire usage de la démocratie comme système politique et apparu comme vertu de nos démocraties libérales, mais n’apparaissait pas être pour l’occident un mode pour les cultures orientales. Pendant longtemps, la science politique et les analyses sur la démocratie voyaient les régimes du Moyen-Orient comme incapables d’accéder à la démocratie. L’occident survalorise la modernité européenne comme un modèle universaliste. D’une certaine façon, la science-politique américaine a considéré que la démocratie était un monopôle des démocraties occidentales et qu’il fallait tenter ou s’évertuer de la transplanter à partir des pays du Moyen-Orient. L’idée est que le lien était construit entre un développement économique et un développement politique. Il est important d’implanter un modèle de développement économique pour implanter un modèle de démocratie.
Es la hipótesis de que como hay sistemas políticos cerrados, cerrados y autoritarios, el problema no surgió de ellos. Desde el momento en que abrimos la caja, surgen problemas. En primer lugar, hay un efecto de prisma y distanciamiento en Occidente entre nuestras representaciones de la política y sus virtudes, inspiradas en la ciudad ateniense. Esta representación ha llevado a la distancia y a la falta de comprensión de los procesos institucionales que se han producido en Oriente Medio. La hipótesis sobre la que siempre ha funcionado Occidente es la idea de que la modernidad política en el sentido de que la sociedad puede cambiar, evolucionar, reflexionar sobre la integración de la sociedad, utilizar la democracia como un sistema político y aparecer como una virtud de nuestras democracias liberales, pero Occidente no parecía que fuera una moda para las culturas orientales. Durante mucho tiempo, la ciencia política y el análisis democrático consideraron a los regímenes de Oriente Medio incapaces de acceder a la democracia. Occidente valora la modernidad europea como modelo universalista. En cierto modo, la política-ciencia estadounidense consideraba que la democracia era un monopolio de las democracias occidentales y que se debía intentar o intentar transplantar desde los países de Oriente Medio. La idea es que el vínculo se construyó entre el desarrollo económico y el desarrollo político. Es importante implementar un modelo de desarrollo económico para implementar un modelo de democracia.


== A priori conceptuels de la vision ethnocentrique de la modernité politique occidentale ==
== A priori conceptual de la visión etnocéntrica de la modernidad política occidental ==


[[Fichier:The passing of traditional factory.jpg|200px|vignette|droite|Lerner, Daniel. The Passing of Traditional Society: Modernizing the Middle East. Glencoe, IL: Free, 1958. ]]
[[Fichier:The passing of traditional factory.jpg|200px|vignette|droite|Lerner, Daniel. The Passing of Traditional Society: Modernizing the Middle East. Glencoe, IL: Free, 1958. ]]


Daniel Lerner [1917 1980], professeur au Massachusetts Institute of Technology [MIT] publie The passing of traditional society. Modernizing the Middle East, a study of Egypt, Iran, Jordan, Lebanon, Syria and Turkey en 1958. L’idée est que puisque ces pays ne sont pas capables d’accéder à la modernité politique parce qu’il y a des résistances, le pouvoir des tribus, parce qu’il y a de la corruption et des militaires, la modernisation politique ne pourra être une modernisation qui ne viendra que de l’extérieur. La modernité ne peut être qu’occidentale puisque c’est l’occident qui possède la moteur de la modernité et de la démocratie. Est exclu toute modernité politique arabe éliminant l’hypothèse qu’il peut y avoir dans ces pays un processus de modernité politique. Si on doit l’amener de l’extérieur, dans la théorie de la modernisation, on l’amène par la mutation économique qui va bouleverser le fonctionnement de la société. La démocratie va venir par l’économique à travers des processus qui sont l’industrialisation, le transfert progressif de technologies industrielles, la constitution de nouveaux rapports de production et la massification de produits qui fait entrer dans une sorte d’universalité.
Daniel Lerner [1917 - 1980], Profesor en el Massachusetts Institute of Technology [MIT] publica El fallecimiento de la sociedad tradicional. Modernizar el Oriente Medio, un estudio de Egipto, Irán, Jordania, Jordania, Líbano, Siria y Turquía en 1958. La idea es que como estos países son incapaces de acceder a la modernidad política porque hay resistencia, el poder de las tribus, porque hay corrupción y militar, la modernización política no puede ser una modernización que sólo venga del exterior. La modernidad sólo puede ser occidental, ya que es Occidente quien posee el motor de la modernidad y la democracia. Excluye cualquier modernidad política árabe eliminando la hipótesis de que puede haber un proceso de modernidad política en estos países. Si ha de ser traído desde el exterior, en la teoría de la modernización, es provocado por el cambio económico que alterará el funcionamiento de la sociedad. La democracia vendrá a través de la economía a través de procesos que son la industrialización, la transferencia progresiva de tecnologías industriales, la constitución de nuevas relaciones productivas y la masificación de productos que traen una especie de universalidad.


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L’innovation serait importante avec l’urbanisation qui est une déculturation changeant et transformant les modes de vie propre à changer les mentalités. Sur la perte de la culture d’origine va pouvoir se construire une nouvelle culture. Le déploiement des médias permet de transformer la communication. L’espace communicationnel s’est révélé être un enjeu formidable d’accession à l’information. Internet est un formidable outil. De la mobilisation des individus dans un comportement de type « universaliste » émergera la démocratie politique.
La innovación sería importante con la urbanización, que es una deculturación cambiante y la transformación de estilos de vida que puede cambiar las mentalidades. Sobre la pérdida de la cultura de origen podrá construirse una nueva cultura. El despliegue de medios puede transformar la comunicación. El espacio de comunicación ha demostrado ser un reto formidable para acceder a la información. Internet es una gran herramienta. La democracia política surgirá de la movilización de los individuos en un comportamiento "universalista".


[[Fichier:Jacques Berque.png|150px|vignette|gauche|Jacques Berque.]]  
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Les travaux de Daniel Lerner ne sont pas passés à la postérité, car c’est une vision ethnocentrique et datée des théories américaines du développement économique et politique et au même moment, émerge le courant de « l’autre ou la seconde modernité arabe » incarnée par l’anthropologie sociale et culturelle autour des arabophones.
La obra de Daniel Lerner no pasó a la posteridad, porque es una visión etnocéntrica y anticuada de las teorías americanas del desarrollo económico y político y, al mismo tiempo, emerge la corriente de "otra o segunda modernidad árabe" encarnada por la antropología social y cultural en torno a los arabohablantes.


Jacques Berque [1910 1995] va dire qu’il faut s’écarter la représentation de dominante occidentale afin de s’interroger sur la seconde modernité qui serait une modernité arabe. La modernité dont nous parlons pour l’humanité est une modernité occidentale qui implique le modèle de la démocratie grecque, mais aussi le welfare state. Il met en exergue que nous n’avons pas compris qu’il faut remettre en cause l’incompatibilité entre islam et démocratie avec des formes de démocratie de proximité. Il y a, au fond, dans l’islam, des droits d’expressions individuelles intéressent, mais qui ne renvoient pas à notre démocratie en tant que telle. Sous Moubarak et El Sadate, il y avait des îlots et des poches démocratiques dans un système autoritaire.
Jacques Berque [1910 - 1995] continuó diciendo que debemos alejarnos de la representación dominante occidental para cuestionar la segunda modernidad que sería una modernidad árabe. La modernidad de la que estamos hablando para la humanidad es una modernidad occidental que implica el modelo de la democracia griega, pero también el Estado de bienestar. Hace hincapié en que no hemos comprendido que la incompatibilidad entre el Islam y la democracia con las formas de democracia popular debe ponerse en tela de juicio. Básicamente, hay derechos de expresión individual en el Islam que son interesantes, pero no se refieren a nuestra democracia como tal. Bajo Mubarak y El Sadat, había islas y bolsillos democráticos en un sistema autoritario.


== Vision du monde politique arabe comme celui de la fixité ==
== La visión del mundo político árabe como la de la fijación ==


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Il faut condamner la vision du monde politique arabe comme celui d’un monde fixe. La fixité est l’interrogation des puissances occidentales qui se sentent maître du jeu et définissant les autres comme fixes ne pouvant évoluer. Ce discours de la fixité passe par la caricature d’hommes politiques comme Nasser, l’interprétation de la puissance militaire comme prétorienne, mais aussi à travers une interprétation de l’islam étant des raisons faisant qu’ils ne peuvent pas accéder à la démocratie.
La visión del mundo político árabe debe ser condenada como la de un mundo fijo. La fijación es el cuestionamiento de las potencias occidentales que sienten que tienen el control del juego y definen a otros como fijos e incapaces de evolucionar. Este discurso de fijación pasa por la caricatura de políticos como Nasser, por la interpretación del poder militar como pretoriano, pero también por una interpretación del islamismo que es la razón por la que no pueden acceder a la democracia.
   
   
Cependant, dans le contexte de la Guerre froide, cette vision permet de s’appuyer sur des régimes prétoriens pour assurer sa propre aire d’influence stratégique comme rempart de l’influence soviétique en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. La chute du Chah d’Iran, la montée de l’Islam politique et la constitution de la République Islamique d’Iran en 1979 mènent à un renforcement des liens entre les régimes autoritaires, prétoriens et laïcs arabes et les puissances occidentales. L’Égypte va rejoindre l’Arabie Saoudite en tant que Pivotal states. La Libye, qualifiée de terroriste, est respectée, car la lutte contre l’islamisme est le fer-de-lance de sa politique répressive.
Sin embargo, en el contexto de la Guerra Fría, esta visión hace posible confiar en los regímenes pretorianos para asegurar su propia área de influencia estratégica como baluarte de la influencia soviética en el norte de África y Oriente Medio. La caída del Shah de Irán, el ascenso del Islam político y la constitución de la República Islámica de Irán en 1979 llevaron a un fortalecimiento de los vínculos entre los regímenes autoritarios, pretorianos y árabes secularistas y las potencias occidentales. Egipto se unirá a Arabia Saudita como estados pivotales. Libia, descrita como terrorista, es respetada porque la lucha contra el islamismo es la punta de lanza de su política represiva.


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== Paradoxe immense de l’occident ==
== La inmensa paradoja de Occidente ==


En représentant la démocratie comme le seul modèle occidental, il y a une vision schizophrénique, c’est-à-dire être double. D’un côté, après la décolonisation, d’une certaines façon on refuse la décolonisation et on refuse le mouvement pour ces peuples, et, dans la realpolitik occidentale, on soutient les régimes les plus fixistes qui sont les régimes militaires opposés à toute forme de libertés publiques permettant d’imaginer qu’ils vont créer une stabilité politique qui va servir les puissances occidentales. La question n’est plus de lutter contre ces régimes, mais de seulement tenter d’infléchir au mieux leur politique pour les faire accéder à une sorte de respectabilité sur la scène internationale. Cela explique les problèmes internes à ces États et la grande frustration de ces populations qui ne peuvent pas accéder à la démocratie.
Representando la democracia como el único modelo occidental, hay una visión esquizofrénica de ser doble. Por un lado, después de la descolonización, por otro lado, se rechaza de alguna manera la descolonización y se rechaza el movimiento de estos pueblos, y en la realpolitik occidental se apoyan los regímenes más fijos, que son los regímenes militares opuestos a cualquier forma de libertades civiles que permiten imaginar que crearán una estabilidad política al servicio de las potencias occidentales. Ya no se trata de luchar contra estos regímenes, sino de intentar cambiar en la medida de lo posible sus políticas para darles una suerte de respetabilidad en la escena internacional. Esto explica los problemas internos de estos estados y la gran frustración de las personas que no pueden acceder a la democracia.
   
   
Entre 1990 et 1991, les pays arabes à savoir l’Arabie Saoudite, l’Égypte et la Syrie sont engagés dans la coalition internationale et gagnent un regain de respectabilité. Le 11 septembre 2011, la politique de lutte antiterroriste est le second temps fort de la convergence entre régimes autoritaires arabes et Occident. La Libye était un régime dénoncé dans les années 1970 comme un suppo du terrorisme. C’est un État qui a été au cœur de la violence terroriste et un État qui devient honorable à partir du moment où le terrorisme se déploie et pouvant lutter contre le terrorisme.
Entre 1990 y 1991, los países árabes de Arabia Saudí, Egipto y Siria participaron en la coalición internacional y ganaron respetabilidad. El 11 de septiembre de 2011, la política antiterrorista es el segundo punto culminante de convergencia entre los regímenes autoritarios árabes y occidentales. Libia fue un régimen denunciado en la década de 1970 como un apoyo al terrorismo. Es un Estado que ha estado en el centro de la violencia terrorista y un Estado que se ha convertido en honorable desde el momento en que se desarrolla el terrorismo y puede combatirlo.


== Vision du monde politique arabe à travers le spectre des « stratégies de survie » ==
== Visión del mundo político árabe a través del espectro de "estrategias de supervivencia". ==


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À partir des années 1970 et dans les années 1980, ces pays entrent dans des stratégies de survie. La stratégie de survie est le fait qu’ils sont coincés. Ce sont des États qui se retrouvent dans une position où ils s’alimentent par des revenus importants, donc, cela ne se traduit pas par une équité sociale, une équité spatiale et territoriale ainsi qu’une justice sociale tandis que ces États sont mis sous pression par la globalisation occidentale. Du moment que ce sont des États prétoriens figés dont s’accommodent les pays occidentaux, leurs économies étatiques sont mis à mal qui introduit une compétition des territoires à l’échelle mondiale. Ces pays sont coincés entre un régime autoritaire, l’impossibilité d’accéder à la démocratie et le délitement de leur État. Quelque part, ils sont obligés de s’ouvrir à l’économie de marché qui engendre une fonte des secteurs publics garantissant la bureaucratie des régimes prétoriens et une mise à mal des formes simple de l’État social qui engendre un mécontentement des classes moyennes et populaires ainsi qu’un vote contestataire islamiste tout comme une prise de possession de l’espace public.
A partir de los años setenta y ochenta, estos países adoptaron estrategias de supervivencia. La estrategia de supervivencia es que están atrapados. Se trata de Estados que se encuentran en una situación en la que se alimentan de grandes ingresos, por lo que esto no se traduce en equidad social, equidad espacial y territorial y justicia social, mientras que estos Estados se ven presionados por la globalización occidental. Mientras sean Estados pretorianos rígidos con los que se acomoden los países occidentales, sus economías estatales están en peligro, lo que introduce la competencia de los territorios a escala mundial. Estos países están atrapados entre el régimen autoritario, la imposibilidad de la democracia y la desintegración de su Estado. En algún lugar, se ven obligados a abrirse a la economía de mercado, lo que lleva a un derretimiento de los sectores públicos que garantiza la burocracia de los regímenes pretorianos y al debilitamiento de las formas simples del estado social, lo que conduce a la insatisfacción de las clases medias y populares, así como a un voto de protesta islamista y a la toma del espacio público.


== Stratégies déployées autour des années 1990 – 2000 ==
== Estrategias desplegadas alrededor de los años 90 - 2000 ==


Ces régimes vont se retourner dans le paradoxe de chercher à survivre. Survivre n’est pas vivre. Font être faites des concessions à la « rue arabe » par réformes institutionnelles libérales qui permettent d’accréditer l’hypothèse d’une transition politique vers un pluralisme démocratique et égalitaire. Tous ces régimes se trouvent dans une position où ils doivent faire des concessions, mais il ne s’agit que de « concession d’opportunité » afin de faire croire qu’on va accéder à une situation meilleure sur le plan humain, social et politique, mais en réalité, on lâche ceux qui ne va pas mettre en cause le pouvoir. Les assises des gouvernements dans les concessions d’opportunité ne touchent pas à l’essentiel de ce qui est réclamé par les populations comme la fin du clientélisme et la refonte de la structure bureaucratique ou encore la clôture des libertés publiques et du droit d’association ainsi que la censure et le contrôle de l’expression tout comme les mesures d’exception contre les personnes. Les stratégies de survie comme au Maroc en 2004 et 2005 affichent la volonté d’une libéralisation. La reforme constitutionnelle annoncée par le jeune roi est abandonné. L’espoir d’une monarchie constitutionnaliste s’éloigne.
Estas dietas se convertirán en la paradoja de tratar de sobrevivir. Sobrevivir no es vivir. Hacer concesiones a la "calle árabe" a través de reformas institucionales liberales que permitan validar la hipótesis de una transición política hacia el pluralismo democrático e igualitario. Todos estos regímenes se encuentran en una posición en la que tienen que hacer concesiones, pero esto es sólo una "concesión de oportunidad" para hacer creer a la gente que vamos a llegar a una mejor situación humana, social y política, pero en realidad, estamos dejando ir a aquellos que no van a cuestionar al gobierno. Los fundamentos de los gobiernos en las concesiones de oportunidad no tocan la esencia de lo que exigen las poblaciones, como el fin del clientelismo y la revisión de la estructura burocrática o el cierre de las libertades civiles y el derecho de asociación, así como la censura y el control de la expresión, así como las medidas excepcionales contra los individuos. Las estrategias de supervivencia como en Marruecos en 2004 y 2005 muestran el deseo de liberalización. Se abandona la reforma constitucional anunciada por el joven rey. La esperanza de una monarquía constitucionalista se desvanece.


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Petit à petit, tous ces éléments offerts ne peuvent déboucher sur rien étant partiels et à ce moment-là les régimes politiques vont être clôturés. Cela explique le passage au Printemps arabe. Il y a un autoritarisme reformé n’ayant pas pour objet d’arriver à la démocratie. S’il y a une contestation de l’autoritarisme reformé, il ne va pas avoir d’ouverture vers la démocratie menant à une mobilisation de la rue qui va se parer des parures de l’islam afin de se construire. Puisque l’État s’est défait, promet des réformes qu’il ne va pas engager, on va clôturer ces régimes en se retournant vers l’islam. Ces schémas d’analyse simplistes renforcent le paradigme de l’incompatibilité ontologique entre Islam et démocratie. Se produit un renversement qui interroge de savoir si la contestation de l’« autoritarisme reformé » ne traduirait-elle pas une incapacité à assumer un processus démocratique en cours de construction et si la prise de spontanéiste de la rue ne couvrirait-elle pas le spectre d’une révolution conservatrice d’un islamisme politique.
Poco a poco, todos estos elementos ofrecidos no pueden dar lugar a que nada sea parcial y en ese momento se cerrarán los regímenes políticos. Esto explica el pasaje a la primavera árabe. Hay un autoritarismo reformado que no pretende alcanzar la democracia. Si hay un desafío al autoritarismo reformado, no habrá apertura hacia la democracia que conduzca a una movilización de la calle, que se adornará con el refinamiento del Islam para construirse. Dado que el Estado se ha derrotado a sí mismo, promete reformas que no emprenderá, estos regímenes se cerrarán volviéndose al Islam. Estos esquemas analíticos simplistas refuerzan el paradigma de la incompatibilidad ontológica entre el Islam y la democracia. Hay una inversión que cuestiona si el desafío del "autoritarismo reformado" no reflejaría la incapacidad de asumir un proceso democrático en construcción y si la toma espontánea de la calle no cubriría el espectro de una revolución conservadora de un islamismo político.
   
   
Ces analyses permettent de mettre en vue l’incompréhension des chancelleries occidentales de ces évènements. La recherche avait pourtant montré l’impasse politique des stratégies de survie qui allaient droit dans le mur parce qu’elles n’engageaient rien en termes de réforme. La revendication et l’aspiration au changement ont été perçues comme une action de subversion sans dimension politique et culturelle. La ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie, en France a proposé à l’Assemblée nationale l’emploi de la gendarmerie française pour la protection du régime Ben Ali.
Estos análisis permiten poner de relieve la incomprensión de las cancillerías occidentales de estos acontecimientos. Sin embargo, la investigación había mostrado el estancamiento político de las estrategias de supervivencia que se estrellaron contra el muro porque no emprendieron la reforma. La demanda y la aspiración al cambio se percibieron como una acción de subversión sin dimensión política y cultural. La ministra del Interior, Michèle Alliot-Marie, en Francia, ha propuesto a la Asamblea Nacional el uso de la gendarmería francesa para proteger al régimen de Ben Ali.


= Le printemps arabe et la « marginalisation » d’Al-Qaïda =
= Le printemps arabe et la « marginalisation » d’Al-Qaïda =

Version du 9 février 2018 à 22:55

Olivier roy printemps arabe inside.jpg

El reto de la reflexión es reflexionar sobre el vínculo entre la primavera árabe y el terrorismo. Puede que la primavera árabe haya sido un momento de paréntesis para la acción violenta, pero hoy, como podemos ver en los antiguos países liberados, podríamos hablar de terrorismo contra la primavera árabe.

¿Cuáles son las posibles relaciones entre la Primavera Árabe como movimiento popular y espontáneo y el lugar del terrorismo en el espacio musulmán? Lo primero que surge es una cuestión de justicia y equidad para avanzar hacia el reconocimiento del individuo en una gestión política sólida. Lo que llevan estas revoluciones y el orden de la justicia y no la violencia política. El despertar de los pueblos aparece por sed de democracia y para refutar cualquier forma de violencia, ya sea pretoriana o terrorista. Es una sociedad bloqueada que ya no tiene la capacidad de ofrecer a sus hijos la capacidad de ser y convertirse porque son sociedades con altas tasas de desempleo, sociedades que han acumulado grandes desigualdades y sociedades que se refieren a desigualdades vinculadas a la condición social de los individuos. En esta revolución popular de la primavera árabe, hay algo del orden de la autenticidad. La idea es que esta democracia callejera conduzca a una democracia política.

Habría una relación directa -desde la causa hasta el efecto inmediato- entre la revolución popular y la cuestión terrorista. El resurgimiento de los pueblos de Túnez a Bengasi, vía El Cairo, marginaría el terrorismo. La sed de democracia e igualdad sonaría a la muerte para todas las formas de violencia política, especialmente la importada por Al Qaeda.

La segunda visión afirma que existe una demanda popular de emancipación. Básicamente, la hipótesis cuestiona si estamos avanzando hacia una transición democrática. Esta hipótesis es dudosa en sí misma porque las transiciones democráticas son siempre muy lentas. Se abre una ventana, pero surge la pregunta de si es improbable que esta ventana se abra hacia un fundamentalismo religioso que sería una respuesta dependiente a la hipótesis de un islam político dependiente de la violencia o de la acción política, ya sea un grupo como Al Qaeda o un Estado que organiza la violencia como modo de funcionamiento. Es una visión más pesimista, de una evolución hacia lo contrario de lo necesario para pensar en el origen. En otras palabras, ¿qué pasaría si la Primavera Árabe, en el caos colectivo de las lentas y complejas transiciones democráticas, condujera al retorno del fundamentalismo religioso, a la fuente misma de un islam político fuertemente dependiente de la violencia y de las acciones terroristas de grupos o estados?

Se trata de dos visiones antitéticas que han marcado en gran medida el debate sobre la constitución de la primavera árabe. La primavera árabe podría haber dado lugar a otra forma de violencia política o podría haber sido una máquina formidable que eliminaría la acción violenta. La temporalidad nos permite establecer una nueva reflexión política o una nueva reflexión sobre la sociedad. La diferencia con la protesta es la declaración de la oposición, pero no basta con pasar a la democracia. Debe regular un conjunto de dispositivos tanto en la sociedad como en los medios de protesta para transformar la protesta en construcción e intercambio.

La primavera primaveral árabe produce un efecto de cascada["los efectos en cascada de la primavera árabe"] desde Túnez siendo un formidable vector de transformación. También tenemos que examinar a los que no tenían una primavera árabe y tenemos que examinar los factores que llevaron a la ausencia de una primavera árabe. Es difícil comprender y analizar este fenómeno. En Occidente, dependemos de nuestros referentes y de nuestras propias representaciones construidas de lo que es la democracia. También ha sido muy difícil en Occidente interpretar y comprender este fenómeno, pero también integrarlo como un factor fundamental e importante en la transición política de estos países, demostrando que las posiciones políticas han sido muy complejas.

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Primavera árabe y terrorismo islamista: Teoría de la caja de Pandora

Es la hipótesis de que como hay sistemas políticos cerrados, cerrados y autoritarios, el problema no surgió de ellos. Desde el momento en que abrimos la caja, surgen problemas. En primer lugar, hay un efecto de prisma y distanciamiento en Occidente entre nuestras representaciones de la política y sus virtudes, inspiradas en la ciudad ateniense. Esta representación ha llevado a la distancia y a la falta de comprensión de los procesos institucionales que se han producido en Oriente Medio. La hipótesis sobre la que siempre ha funcionado Occidente es la idea de que la modernidad política en el sentido de que la sociedad puede cambiar, evolucionar, reflexionar sobre la integración de la sociedad, utilizar la democracia como un sistema político y aparecer como una virtud de nuestras democracias liberales, pero Occidente no parecía que fuera una moda para las culturas orientales. Durante mucho tiempo, la ciencia política y el análisis democrático consideraron a los regímenes de Oriente Medio incapaces de acceder a la democracia. Occidente valora la modernidad europea como modelo universalista. En cierto modo, la política-ciencia estadounidense consideraba que la democracia era un monopolio de las democracias occidentales y que se debía intentar o intentar transplantar desde los países de Oriente Medio. La idea es que el vínculo se construyó entre el desarrollo económico y el desarrollo político. Es importante implementar un modelo de desarrollo económico para implementar un modelo de democracia.

A priori conceptual de la visión etnocéntrica de la modernidad política occidental

Lerner, Daniel. The Passing of Traditional Society: Modernizing the Middle East. Glencoe, IL: Free, 1958.

Daniel Lerner [1917 - 1980], Profesor en el Massachusetts Institute of Technology [MIT] publica El fallecimiento de la sociedad tradicional. Modernizar el Oriente Medio, un estudio de Egipto, Irán, Jordania, Jordania, Líbano, Siria y Turquía en 1958. La idea es que como estos países son incapaces de acceder a la modernidad política porque hay resistencia, el poder de las tribus, porque hay corrupción y militar, la modernización política no puede ser una modernización que sólo venga del exterior. La modernidad sólo puede ser occidental, ya que es Occidente quien posee el motor de la modernidad y la democracia. Excluye cualquier modernidad política árabe eliminando la hipótesis de que puede haber un proceso de modernidad política en estos países. Si ha de ser traído desde el exterior, en la teoría de la modernización, es provocado por el cambio económico que alterará el funcionamiento de la sociedad. La democracia vendrá a través de la economía a través de procesos que son la industrialización, la transferencia progresiva de tecnologías industriales, la constitución de nuevas relaciones productivas y la masificación de productos que traen una especie de universalidad.

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La innovación sería importante con la urbanización, que es una deculturación cambiante y la transformación de estilos de vida que puede cambiar las mentalidades. Sobre la pérdida de la cultura de origen podrá construirse una nueva cultura. El despliegue de medios puede transformar la comunicación. El espacio de comunicación ha demostrado ser un reto formidable para acceder a la información. Internet es una gran herramienta. La democracia política surgirá de la movilización de los individuos en un comportamiento "universalista".

Jacques Berque.

La obra de Daniel Lerner no pasó a la posteridad, porque es una visión etnocéntrica y anticuada de las teorías americanas del desarrollo económico y político y, al mismo tiempo, emerge la corriente de "otra o segunda modernidad árabe" encarnada por la antropología social y cultural en torno a los arabohablantes.

Jacques Berque [1910 - 1995] continuó diciendo que debemos alejarnos de la representación dominante occidental para cuestionar la segunda modernidad que sería una modernidad árabe. La modernidad de la que estamos hablando para la humanidad es una modernidad occidental que implica el modelo de la democracia griega, pero también el Estado de bienestar. Hace hincapié en que no hemos comprendido que la incompatibilidad entre el Islam y la democracia con las formas de democracia popular debe ponerse en tela de juicio. Básicamente, hay derechos de expresión individual en el Islam que son interesantes, pero no se refieren a nuestra democracia como tal. Bajo Mubarak y El Sadat, había islas y bolsillos democráticos en un sistema autoritario.

La visión del mundo político árabe como la de la fijación

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La visión del mundo político árabe debe ser condenada como la de un mundo fijo. La fijación es el cuestionamiento de las potencias occidentales que sienten que tienen el control del juego y definen a otros como fijos e incapaces de evolucionar. Este discurso de fijación pasa por la caricatura de políticos como Nasser, por la interpretación del poder militar como pretoriano, pero también por una interpretación del islamismo que es la razón por la que no pueden acceder a la democracia.

Sin embargo, en el contexto de la Guerra Fría, esta visión hace posible confiar en los regímenes pretorianos para asegurar su propia área de influencia estratégica como baluarte de la influencia soviética en el norte de África y Oriente Medio. La caída del Shah de Irán, el ascenso del Islam político y la constitución de la República Islámica de Irán en 1979 llevaron a un fortalecimiento de los vínculos entre los regímenes autoritarios, pretorianos y árabes secularistas y las potencias occidentales. Egipto se unirá a Arabia Saudita como estados pivotales. Libia, descrita como terrorista, es respetada porque la lucha contra el islamismo es la punta de lanza de su política represiva.

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La inmensa paradoja de Occidente

Representando la democracia como el único modelo occidental, hay una visión esquizofrénica de ser doble. Por un lado, después de la descolonización, por otro lado, se rechaza de alguna manera la descolonización y se rechaza el movimiento de estos pueblos, y en la realpolitik occidental se apoyan los regímenes más fijos, que son los regímenes militares opuestos a cualquier forma de libertades civiles que permiten imaginar que crearán una estabilidad política al servicio de las potencias occidentales. Ya no se trata de luchar contra estos regímenes, sino de intentar cambiar en la medida de lo posible sus políticas para darles una suerte de respetabilidad en la escena internacional. Esto explica los problemas internos de estos estados y la gran frustración de las personas que no pueden acceder a la democracia.

Entre 1990 y 1991, los países árabes de Arabia Saudí, Egipto y Siria participaron en la coalición internacional y ganaron respetabilidad. El 11 de septiembre de 2011, la política antiterrorista es el segundo punto culminante de convergencia entre los regímenes autoritarios árabes y occidentales. Libia fue un régimen denunciado en la década de 1970 como un apoyo al terrorismo. Es un Estado que ha estado en el centro de la violencia terrorista y un Estado que se ha convertido en honorable desde el momento en que se desarrolla el terrorismo y puede combatirlo.

Visión del mundo político árabe a través del espectro de "estrategias de supervivencia".

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A partir de los años setenta y ochenta, estos países adoptaron estrategias de supervivencia. La estrategia de supervivencia es que están atrapados. Se trata de Estados que se encuentran en una situación en la que se alimentan de grandes ingresos, por lo que esto no se traduce en equidad social, equidad espacial y territorial y justicia social, mientras que estos Estados se ven presionados por la globalización occidental. Mientras sean Estados pretorianos rígidos con los que se acomoden los países occidentales, sus economías estatales están en peligro, lo que introduce la competencia de los territorios a escala mundial. Estos países están atrapados entre el régimen autoritario, la imposibilidad de la democracia y la desintegración de su Estado. En algún lugar, se ven obligados a abrirse a la economía de mercado, lo que lleva a un derretimiento de los sectores públicos que garantiza la burocracia de los regímenes pretorianos y al debilitamiento de las formas simples del estado social, lo que conduce a la insatisfacción de las clases medias y populares, así como a un voto de protesta islamista y a la toma del espacio público.

Estrategias desplegadas alrededor de los años 90 - 2000

Estas dietas se convertirán en la paradoja de tratar de sobrevivir. Sobrevivir no es vivir. Hacer concesiones a la "calle árabe" a través de reformas institucionales liberales que permitan validar la hipótesis de una transición política hacia el pluralismo democrático e igualitario. Todos estos regímenes se encuentran en una posición en la que tienen que hacer concesiones, pero esto es sólo una "concesión de oportunidad" para hacer creer a la gente que vamos a llegar a una mejor situación humana, social y política, pero en realidad, estamos dejando ir a aquellos que no van a cuestionar al gobierno. Los fundamentos de los gobiernos en las concesiones de oportunidad no tocan la esencia de lo que exigen las poblaciones, como el fin del clientelismo y la revisión de la estructura burocrática o el cierre de las libertades civiles y el derecho de asociación, así como la censura y el control de la expresión, así como las medidas excepcionales contra los individuos. Las estrategias de supervivencia como en Marruecos en 2004 y 2005 muestran el deseo de liberalización. Se abandona la reforma constitucional anunciada por el joven rey. La esperanza de una monarquía constitucionalista se desvanece.

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Michèle Alliot-Marie

Poco a poco, todos estos elementos ofrecidos no pueden dar lugar a que nada sea parcial y en ese momento se cerrarán los regímenes políticos. Esto explica el pasaje a la primavera árabe. Hay un autoritarismo reformado que no pretende alcanzar la democracia. Si hay un desafío al autoritarismo reformado, no habrá apertura hacia la democracia que conduzca a una movilización de la calle, que se adornará con el refinamiento del Islam para construirse. Dado que el Estado se ha derrotado a sí mismo, promete reformas que no emprenderá, estos regímenes se cerrarán volviéndose al Islam. Estos esquemas analíticos simplistas refuerzan el paradigma de la incompatibilidad ontológica entre el Islam y la democracia. Hay una inversión que cuestiona si el desafío del "autoritarismo reformado" no reflejaría la incapacidad de asumir un proceso democrático en construcción y si la toma espontánea de la calle no cubriría el espectro de una revolución conservadora de un islamismo político.

Estos análisis permiten poner de relieve la incomprensión de las cancillerías occidentales de estos acontecimientos. Sin embargo, la investigación había mostrado el estancamiento político de las estrategias de supervivencia que se estrellaron contra el muro porque no emprendieron la reforma. La demanda y la aspiración al cambio se percibieron como una acción de subversión sin dimensión política y cultural. La ministra del Interior, Michèle Alliot-Marie, en Francia, ha propuesto a la Asamblea Nacional el uso de la gendarmería francesa para proteger al régimen de Ben Ali.

Le printemps arabe et la « marginalisation » d’Al-Qaïda

Il est nécessaire de rappeler quelques éléments fondamentaux du mouvement terroriste. « Al-Qaïda » signifie « la base » pour les uns, « la règle » pour les autres. « Al-qâ’ida al sulba » a pour traduction « base solide » qui serait une des expressions les plus anciennes pour désigner la ville de Médine. C’est un terme qui a une existence qui précède les attentats du 11 septembre 2001. L’origine véritable se retrouve en 1979 dans le creuset de la guerre d’Afghanistan menée par les activistes islamistes contre le soutien armé des soviétiques au régime communiste menacé par la guerre civile.

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C’est une réflexion stratégique anti-impérialiste qui puisant dans les modèles du panarabisme nassérien et de la lutte armée palestinienne, malgré son rejet de leur dimension socialiste et laïque. C’est Abdallah Azzam qui est le fil conducteur entre le « jihad palestinien » et le « jihad afghan ». En 1984, il publie de La Défense des territoires musulmans qui souligne l’obligation collective du jihad et l’obligation individuelle [fard’ayn] pour tout musulman du monde. Avec Ben Laden, il fonde le premier camp d’entrainement pour les « Arabes » en Afghanistan, mais en 1989 fut assassiné dans le cadre d’un attentat.

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Ces mouvements ont toujours cherché à fabriquer une base territoriale expliquant la guerre en Afghanistan, mais aussi ce qui se passe aujourd’hui en Afrique. Il y a une référence fondamentale au territoire en relation aux règles et aux normes que l’Islam institue dans le domaine de la théologie et sa philosophie politique. Tous ces mouvements ont toujours le besoin de fabriquer du territoire parce que la fabrication du territoire est une fabrication de légitimité et de légitimité de la lutte. Dans le Coran, l’interprétation de la terre décrit la terre comme symbolique, mais aussi comme matérialité. Le destin spirituel de l’Islam se fait par la construction du dâr al- Islam [la maison de Dieu]. Dans la culture de l’islam radical, il y a toujours l’idée du califat qui est un système institutionnel territorial régi par la loi coranique qui est la charia. On est dans le fait que l’islam radical se pense bien dans une logique géopolitique territoriale en faisant référence aux luttes politiques et militaires de Mahomet dans la péninsule arabique. Le discours est global, mais il veut de l’enracinement. La question du califat est un retour sur la rivalité du califat divin, mais qu’on retient sur le territoire afin de construire concrètement le califat sur la terre qui fabrique le combat que l’on veut mener. Il y a un monde entre l’imaginaire et le réel avec le développement du dâr al-harb qui est le monde de la guerre et du dâr al-suth ou dâr al-ahd qui est le monde de la réconciliation ou de l’alliance afin de permettre un vivre ensemble dans un acte de foi individuel et collectif qui est l’umma.

En 1928 est créée par Hassan Al-Banna l’Association des Frères Musulmans en parallèle à la disparition du califat ottoman d’Istanbul aboli par Atatürk en 1924. On constate une proximité des thèses de Hassan Al-Banna avec celles d’Al-Qaïda, car le combat pour un vicariat unifié de l’Islam se vit aussi comme un combat de l’intérieur vers l’intérieur, mais aussi contre les traîtres et les corrompus par l’occidentalisation. le principe selon lequel une terre qui a été une fois conquise par l’Islam se doit de réintégrer le dâr Al-Islam est adopté tardivement. Cela passe par la construction d’un califat imaginaire, somme de l’ensemble des califats permettant d’envisager le règne de l’Islam.

Symbole géopolitique de l’Afghanistan insoumis

Le retrait soviétique d’Afghanistan et la disparition d’Azzam libèrent Ben Laden de la stratégie du jeu de domino, établie sur l’hypothèse de la victoire en Afghanistan. En 1989, il crée al-qâida al-ma’lûmat, structure légère pour garder trace des combattants disparus, délivrer des informations aux familles concernées et centraliser les données sur les volontaires combattants arabes.

Ben Laden quitte l’Afghanistan pour le Soudan où il trouve refuge pour porter le glaive contre l’Arabie Saoudite et le Yémen. Cette parenthèse de près de quatre ans [1992-1996] lui offre les moyens de parfaire sa notion de base opérationnelle territorialisée. Depuis ce sanctuaire sous protection des autorités soudanaises, il organise l’approvisionnement en armes du front afghan, la récolte de fonds et combattants, et se lance avec le groupe Ben Laden dans le lancement de travaux d’infrastructure tes ponts, autoroutes, aéroports et complexes résidentiels. On atteint le second cercle de la lutte d’Al-Qaida. Chassé du Soudan à la demande des Américains, il rejoint l’Afghanistan en 1996.

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C’est depuis les montagnes de l’Hindou Kouch en Afghanistan qu’est adressé le 23 août 1996, son message par lequel il enjoint ses « frères musulmans » à libérer du joug de la présence militaire américaine « l’occupation du pays des deux sanctuaires le foyer de la maison de l’islam et le berceau de la prophétie depuis le décès du Prophète et la source du message divin ou se trouve la sainte Kaaba vers laquelle prient l’ensemble des musulmans… » Comme l’a montré Jean-Pierre Filliu, Ben Laden joue explicitement du registre de l’hégire, du Prophète et de ses compagnons pour qualifier sa lutte dans ce pays. La définition de la lutte sur les terres historiques des « Deux Lieux Saints » de l’Islam originel recouvre une sorte de défense de la « topographie légendaire » de la mémoire collective spirituelle des lieux et Terres saintes de l’Islam, pendant obligé à celle des Évangiles déjà décrits . Outre La Mecque et la Kaaba, Médine et le tombeau du Prophète, elle comprend bien évidemment Jérusalem, la mosquée Al-Aqsa et le Dôme du Rocher.

L’appel du 23 février 1998 en faveur de la création du Front islamique mondial pour le jihad contre les Juifs et les Croisés marque le dépassement définitif de la stratégie géopolitique d’Abdallah Azzam. Ce troisième cercle spatial du conflit ne peut s’interpréter comme une rupture dans l’organisation même de la lutte. La constitution du jihad planétaire requiert plus que jamais la constitution d’une « base territoriale » que Ben Laden cherche à développer de concert avec le pouvoir taliban en Afghanistan. Fort de sa première expérience de la guerre contre les troupes soviétiques, de l’expérience déployée au Soudan en tant qu’entrepreneur de travaux publics et d’organisateur de la mobilisation jihadiste, il ambitionne de faire de son pays d’accueil le Jihadistan nécessaire à la poursuite de la lutte. Il l’affirme, seul l’Afghanistan des talibans est un pays islamique. L’effondrement rapide de ce régime sous les coups de la coalition internationale marque la fin de son entreprise terroriste territorialisée.

Chute du régime des Talibans

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L’exportation de la lutte par combattants arabes interposés sur un front ouvert, pose comme difficulté majeure de révéler les contradictions émergentes entre des conflits locaux et un combat mondialisé. Dans le cas de la Tchétchénie, même si les techniques de violence du jihadisme internationaliste wahhabite prennent le pas sur les formes de la guérilla, cela ne recouvre guère un rapprochement entre les islamo-nationalistes tchétchènes et l’islamisme jihadiste des combattants arabes. Au nom des enjeux de libération nationale de la Tchétchénie, les premiers rejettent la dimension eschatologique d’un jihadisme déterritorialisé qui ne fait de ce territoire qu’un front supplémentaire parmi d’autres. Le jihadisme internationaliste est perçu comme cherchant moins à œuvrer à l’indépendance de la Tchétchénie qu’à maintenir une zone de front supplémentaire pour alimenter l’idéal de conflictualité permanente. Comme dans les cas avérés de la Palestine avec le Fatah, mais aussi le Hamas, ou encore de l’Irak, avec les mouvements sunnites, Al-Qaida s’est heurtée sur le terrain, à des réalités politiques complexes qui rendent particulièrement aléatoires et difficiles l’acceptation de son jihad planétaire.

Une double distanciation : d’Al-Qaïda envers la révolution arabe et la distanciation acquise envers Al-Qaïda

Mohamed Bouazizi © cjb22 - 2011

Du côté d’Al Qaida, au moment du Printemps arabe, il y a une revendication existentielle. Il va y avoir un effet dévastateur de l’étroitesse de la revendication. La révolte qui émerge de Tunis pose plusieurs problèmes pour Al-Qaïda. Cela se passe en Tunisie qui n’est pas l’espace noble du combat politique d’Al-Qaïda. La Tunisie est un espace périphérique par rapport aux enjeux fondamentaux d’Al-Qaïda ne relevant pas de sa géostratégie politique immédiate. C’est un espace périphérique qui n’est pas une tradition histoire et culturelle d’Al-Qaïda. D’autre part, ce n’est pas le lieu de tous les grands mouvements idéologiques de la « nahda » qui est la renaissance à savoir la lutte anticolonialiste, le panarabisme ou l’islamisme qui provient du Machrek et non du Maghreb. Ce mouvement ne se passe pas dans l’environnement géostratégique immédiat.

L’évènement déclencheur, lu a posteriori, s’insère dans une dimension politique purement laïque et loin de la conscience politique de l’Islam radical. L’immolation du jeune Mohammed Bouazizi n’est précédée d’aucune revendication politique, mais un acte d’injustice qui prend sens dans une demande d’équité sociale et politique en deçà des aspirations de l’Islam radical. Il y a simplement un appel à plus de tolérance et de respect des individus dans une société considérait au Maghreb comme l’une des sociétés les plus avancées. Ce n’est pas quelque chose qui intéresse Al Qaida. Il y a une exigence plus forte de développement démocratique et de mutation en faveur d’un modèle politique plus social confortant le modèle occidental de la démocratie représentative.

La rue va être prise d’assaut par la jeunesse et la question politique n’est pas au centre. Al-Qaïda ne s’attend pas à un mouvement qui part de la rue. Al-Qaïda se pense par une tête idéologique qui est Ben Laden, par une pensée du « top-down » qui est quelque chose qui se construit naturellement par une implémentation sur le territoire. Al-Qaïda ne croit pas en un mouvement populaire susceptible de lever la masse révolutionnaire. Dans ce cas, il est très loin du concept révolutionnaire marxiste-léniniste qui est la pensée de la révolution et de la prise de conscience par les masses qui permet la révolution dans le cadre d’une lutte anti-impérialiste. Al-Qaïda ne croit pas au Printemps arabe. L’idéologie de la terreur dont se prévaut sur le terrain Al-Qaïda pour susciter le retour à un Islam politique rigoriste se distingue de la protestation de rues même si elle implique parfois la violence.

REUTERS/AMR ABDALLAH DALSH
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La jeunesse ne porte aucune référence dans la société sur l’installation d’un califat ou la destruction de l’État d’Israël. Il n’y a pas de rappels et références aux motivations des luttes d’Al-Qaïda ni en termes religieux – aucun lien avec la mise en place d’un califat religieux –, ni en termes géopolitiques – aucune référence à la libération des terres du prophète du dâr al-Islam ou encore de la destruction de l’État d’Israël –. Les Printemps arabes sont des revendications pour la défense d’un meilleur standing de vie et d’un accès à plus de libertés démocratiques que ne peuvent satisfaire les ambitions théologiques d’Al-Qaïda.

Du côté des manifestants, c’est ce que certains ont appelé la « jeunesse de la misère » dans un contexte de crise aggravé. Au fond, ces jeunes portent en eux un regard sur l’attractivité de l’occident qui porte un modèle. C’est une jeunesse déçue par une libéralisation politique proclamée, mais jamais aboutie, par une corruption jamais inégalée et par le renoncement des élites à toute réforme politique et sociale d’envergure dans un contexte de crise économique amplifiée par les effets de la grande crise internationale de 2008.

« Génération tweeter » vs. Réseau ou de la nébuleuse d’al-qaïda

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Le concept de « génération tweeter » est l’appropriation du système Internet, mais pas aux mêmes fins subversives. L’usage des réseaux sociaux leur a permis de mobiliser à visage ouvert en faveur du renouveau démocratique. C’est ce que les États autoritaires ne voulaient pas. Le contrôle de l’information dans un régime autoritaire passe par le contrôle de moyens de communication. La jeunesse arabe de la rue ne peut se reconnaître dans la violence d’Al-Qaïda parce que c’est une image apocalyptique de changement et de devenir. La jeunesse s veut plus de liberté n’ayant aucun intérêt à se retrouver dans le modèle d’Al-Qaïda.

Les jeunes sont en effet les fers de lance de la contestation sur la base d’une triple revendication :

  1. la construction d’un espace démocratique véritable conduisant à la liberté d’expression et la pluralité politique ;
  2. l’élaboration d’une politique économique et sociale à destination des populations déshéritées qui puisse faire rempart à l’extension de la précarité du libéralisme mondialisé ;
  3. Et en corolaire la distanciation avec l’hégémonie américaine ressentie comme particulièrement présente et omnipotente sur les États arabes depuis la mise en œuvre des politiques antiterroristes et de contrôle militaire et économique de l’après 11 septembre 2001.

Le combat d’Al-qaïda est dépassé et surtout historicisé

Le combat d’Al-Qaida leur apparaît dépassé et surtout historicisé, c’est-à-dire relevant d’un contexte bien particulier de la fin de la Guerre froide et de l’occupation soviétique en Afghanistan. Mais ne pouvant en aucune manière prendre sens après les attentats de 2001 et le retour de la puissance unilatéraliste sur le plan de la scène internationale travaillée par le souhait d’un nouveau multilatéralisme au profit des puissances émergentes.

Les tentatives du retour d’Al-Qaïda dans le printemps arabe

Mais la question qui mérite d’être posée peut l’être sous la forme suivante : Al-Qaida aurait-elle été la seule force conservatrice dépassée ? Comment expliquer la lenteur à se reprendre.

Les Frères Musulmans en Égypte

afp.com/Khaled Desouki

Sur le premier point, il importe de rappeler que les Frères Musulmans en Égypte ont aussi fait preuve d’attentisme tant ils pensaient que la répression auraient force de loi. C’est un mouvement qu’ils ne comprennent pas. Ils se méfient par ailleurs des mouvements de « jeunes en colère » qui peuvent conduire aussi à des formes de rébellion incontrôlables. Mais les Frères musulman-s sont une force politique en tant que telle qui sont entrés dans une « logique de coalition et donc de concertation ». Ils ont expérimenté et éprouvé depuis longtemps le système Moubarak et ses pis-aller démocratiques pour comprendre en quelques jours la réalité de ce qui se jouait et ont pu au bout de quelques jours apporter leur soutien.

À l’évidence, c’est la distance même par rapport au terrain des luttes – l’implantation locale pour les Frères Musulmans – et la distanciation de l’imaginaire de la lutte pour le Califat qui peut en partie expliquer l’attentisme d’Al-Qaida et son incapacité à évoluer sur le plan des idées et des représentations politiques alors qu’elle est présentée comme particulièrement souple et adaptée à la lutte armée. Rappelons également que les Frères Musulmans sont consommateurs d’internet moins par Facebook ou Twitter jugés peu sûr que par Ikhwan Book complément indispensable d’Ikhwanweb le site officiel des Frères Musulman.

Les premiers à intervenir est l’AQMI qui les premiers font un communiqué avec les « frères tunisiens » le 13 janvier 2011. Le 8 février, la branche iraquienne d’Al-Qaïda récuse les révoltes égyptiennes. L’une des hypothèses est qu’au fond, Al-Qaida aurait eu peur de la perte de ces régimes qu’il combat. S’il y a une mutation de ces régimes, peut être que le combat même d’Al-Qaida ne se légitime plus. Le 1er mai, Ben Laden va qualifier le Printemps arabe de rare opportunité historique parce que « le soleil de la révolution s’est levé au Maghreb : la lumière de la révolution est venue de Tunisie. Elle a apporté du calme au pays et a rendu les gens heureux ». Il précise que « les rebelles libres de tous pays doivent conserver l’initiative et se méfier du dialogue ». Ben Laden appui les révolutions, mais met en garde contre les récupérations parce que le véritable objectif va au-delà qui est la constitution du califat devant conduire au soulèvement de l’umma selon une triple logique de libération des régimes en place [1], de la loi des hommes [2] et de la domination occidentale [3]. L’effort de récupération des Printemps arabes par Al-Qaida vise à tourner ses soulèvements vers un service à dieu qui est l’unique forme de liberté possible. Ben Laden précise que « les rebelles libres de tous pays doivent conserver l’initiative et se méfier du dialogue ».

Priorités d’Al-Qaïda définies par Ayman Al-Zawahiri début juin 2011

Ayman-Al-Zawahiri

À peine nommé à lui succéder à la tête du mouvement, Ayman Al-Zawahiri annonce début juin 2011 la poursuite du Jihad dans l’absolue continuité de Ben Laden. Sont définies comme priorités, la libération de la Palestine, la destruction de l’État d’Israël, la poursuite de la lutte en Afghanistan et le jihad contre les États-Unis. S’il manifeste son soutien au soulèvement des peuples musulmans c’est dans la mesure ou il demeure bien le stade initial nécessaire pour la mise en œuvre du véritable changement souhaité qui ne se réalisera qu’avec le retour de la Umma vers la charia. Et d’en appeler aussi logiquement au rapprochement entre jeunesses du printemps arabe et les groupes islamistes.

Pour sa part, l’AQMI tente de faire le lien entre le printemps arabe et Al-Qaida en affirmant après la mort de leur leader, que « les événements qui secouent le monde arabe ne sont qu’un fruit parmi les fruits que le jihad a récolté et dans le lequel le cheikh – Oussama Ben Laden – a joué un rôle de premier plan ».

La chute du régime de Kadhafi : la bouffée d’air frais

Tant que les Printemps arabes étaient internalisés par les sociétés, Al-Qaida n’avait pas d’argument. La chute du régime de Khadafi qui est programmé par les puissances occidentales fabrique un terreau propice pour Al-Qaida. L’occident est désigné comme partie prenante idéologique de cette révolution. Si l’occident est derrière la révolution, cela signifie que la révolution est au service de l’occident. Apparait un discours sur une menace du Printemps arabe détournée par l’occident. À partir du moment où la Libye s’enfonce dans la guerre civile, Al-Qaida va y envoyer ses hommes. Ce sont plusieurs facteurs à la relégitimation idéologique pour Al-Qaïda avec une coalition occidentale dirigée par la France qui la première implication occidentale depuis le début du Printemps arabe ou encore le soutien occidental à la rébellion libyenne du Conseil National de Transition qui est un terrain idéologique propice. Le 24 octobre 2011, le président du CNT Libyen Moustapha Abdljalil annonce le que la charia serait à la base de la législation libyenne.

© Esam Al-Fetori / Reuters

El dossier sirio: segunda fase

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El reto es derrocar el régimen antiislámico porque es secular y por eso debemos luchar en Siria. El segundo paso se ha dado ahora con el expediente sirio. Lo que se muestra en el vídeo publicado en los foros yihadistas el 12 de febrero de 2012, donde Ayman Al-Zawahiri muestra su apoyo a la protesta siria. Si bien recomienda que los musulmanes de Turquía, Jordania y el Líbano apoyen la rebelión y derroquen el régimen actual, que califica de antisemita, pernicioso y canceroso, reafirma la necesidad de no depender de Occidente y Turquía, que han tenido contratos, acuerdos y acciones con ese régimen durante decenios y que sólo han comenzado a abandonarlos cuando han tenido contratos, acuerdos y acciones con él. Añadió:"Depende sólo de Alah y cuenta con tus sacrificios, tu resistencia y firmeza. La conclusión es una vez más clara. Recomendó que la rebelión siria estableciera un "estado que defienda a los países musulmanes, busque la liberación de los Altos del Golán y constituya su yihad hasta el punto de izar la bandera de la victoria sobre las colinas usurpadas de Jerusalén".

El primer refuerzo es Libia, que se abre convenientemente Siria y está muy cerca de Israel. Lo que la tierra libia no ofrecía ahora parece estar funcionando en Siria. La prolongación del estado de sitio por el Presidente Bashar al-Asad, la violencia de la represión contra los manifestantes, pero también la imposibilidad de una posición internacional de las grandes potencias por la parálisis del doble veto ruso y chino en el Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas parecen favorecer la llegada de Al Qaeda sobre el terreno.

Grupos de hechos que parecen favorecer la llegada de Al Qaeda sobre el terreno

Hay grupos de hechos preocupantes convergentes que parecen atestiguar esto a los ojos de los expertos. Pueden citarse aquí: En primer lugar, a principios de febrero se creó el Frente de la Victoria del Pueblo Sirio, una organización yihadista bajo la responsabilidad de un tal Abu Muhammad Al-Golani que aboga por la lucha contra los occidentales, turcos, estadounidenses e iraníes para salvar al pueblo sirio oprimido. Posteriormente fue asesinado el 10 de febrero de 2012 en Damasco el general de brigada alauita y baasista Issa Al-Khawli, siguiendo el modus operandi de los asesinatos dirigidos contra Al-Qaida. Por último, según el director de inteligencia estadounidense, los dos atentados del 23 de diciembre de 2011 y el coche bomba del 6 de enero de 2012 en Damasco y el doble o tripartito coche bomba del 10 de febrero de 2012 en Aleppo contra el asedio de la inteligencia militar y la sede de las fuerzas de seguridad "son típicos de los atentados cometidos por Al-Qaida".

Siria se convertiría en el nuevo frente de Al-Qaida en Oriente Medio, como lo denunció el Presidente Bashar al-Asad. Desde el punto de vista occidental, Occidente ya no puede apresurar el problema sirio, porque junto con la rebelión apoyada por Occidente, han llegado brigadas enteras de yihadistas internacionales.

Conclusión

El análisis de las relaciones entre la primavera árabe y el terrorismo presenta muchas dificultades porque depende de las representaciones occidentales que atribuyen a Oriente Medio una imposibilidad casi patológica de poder acceder a la democracia según el modelo de la revolución islámica del ayatolá Jomeín. Hay una referencia implícita al modelo conservador de la revolución en el mundo árabe en el marco de Argelia en enero de 1992 y del Frente Islámico de Salvación.

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Las victorias políticas de los partidos islamistas en las elecciones democráticas de Túnez y la victoria de la Hermandad Musulmana en Egipto han llevado a Occidente a temer un proceso de cierre rápido de la primavera árabe por el surgimiento de un nuevo islamismo político. La pregunta es cuál sería la realidad de este nuevo poder democrático frente al islamismo radical. Los partidos islamistas no estaban seguros de que esto condujera a la violencia política. En algún lugar, los partidos islámicos en el poder podrían ser un freno al desarrollo del terrorismo islamista. En Egipto, la Hermandad Musulmana fue una fuerza social estructuradora capaz de contrarrestar las fuerzas militares del Consejo Supremo de las Fuerzas Armadas. Los jóvenes revelan una tensión intervencionista entre jóvenes comprometidos con la libertad y adultos más conservadores. El otoño árabe, que le seguiría casi naturalmente, justificaría paradójicamente el cierre del actual proceso democrático, tal como se llevó a cabo en el marco de Argelia en enero de 1992 con el Frente Islámico de Salvación.

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Partiendo del supuesto de que la aparición de partidos islamistas en el marco del parlamentarismo que se está estableciendo en Túnez y Egipto no conduciría ipso facto a la violencia política y a un régimen islamista absoluto. Recordemos en primer lugar que los islamistas derivan su legitimidad de la propia revolución; que representan, como en el caso de Egipto, la única fuerza política estructuradora -a diferencia del Partido de la Justicia cercano a El-Baradei, altamente dividido- capaz de contrarrestar a las fuerzas militares del Consejo Supremo de las Fuerzas Armadas[CSFA]. Como partidos políticos, el movimiento Ennahda y el Partido Justicia y Libertad de la Hermandad Musulmana están sujetos a fuertes tensiones generacionales entre jóvenes sedientos de libertad y adultos más conservadores. La referencia a la restauración de la ley islámica debe contextualizarse según las culturas. La Shariah próxima al derecho romano en el caso del movimiento Ennaba no es comparable a la de la Hermandad Musulmana, que tampoco es la de Afganistán.

photo:Hamideddine Bouali

También es importante ser consciente de las brechas que existen entre los partidos islámicos en el corazón del movimiento árabe de la primavera y Al-Qaida. Cada uno de ellos se expresa primero en una lógica del Estado-nación. Lejos de reivindicar, como en 1927, la creación de un califato en todas las tierras musulmanas, la Hermandad Musulmana ha reclamado desde hace mucho tiempo el reconocimiento en la vida política egipcia. Opuesto al partido salafista Al-Nur, el Partido de la Libertad y la Justicia intenta asociarse en la Asamblea Popular con los partidos al-Wassat y Wafd para convertirse en un partido gobernante. Recordemos que fue este posicionamiento estructural durante más de veinte años lo que provocó en su contra la oposición más feroz de Al-Qaida acusándolo de traicionar al Islam. La relación entre la primavera árabe y el terrorismo cobra así sentido en un contexto más global de debilitamiento del movimiento Al-Qaida, vinculado en parte a los éxitos parciales de la lucha antiterrorista occidental. Pero de la misma manera que la Primavera Árabe significó inicialmente las debilidades de Al-Qaida, también es el acontecimiento más importante -mediante el ejemplo libio y ahora sirio- el que también puede relegar su violencia real.

Anexos

Referencias