Modification de Il concetto di sviluppo nelle relazioni internazionali
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In genere, i Paesi che si oppongono all'intervento sono quelli che hanno un rapporto di tipo "meridionale" con la sovranità, come il Brasile, l'India e la Cina, che hanno un discorso molto più tradizionale sul rispetto della sovranità, nel senso che la sovranità è intangibile e tutti gli Stati del sistema internazionale sono uguali, e quindi i regimi non possono essere rovesciati. | In genere, i Paesi che si oppongono all'intervento sono quelli che hanno un rapporto di tipo "meridionale" con la sovranità, come il Brasile, l'India e la Cina, che hanno un discorso molto più tradizionale sul rispetto della sovranità, nel senso che la sovranità è intangibile e tutti gli Stati del sistema internazionale sono uguali, e quindi i regimi non possono essere rovesciati. | ||
== | ==Critiques== | ||
Dans ces thèses du modernisme qui se veulent transformative ont émergé toute une série de critiques. La plupart des critiques sont marxiste dont la plus connue est la théorie de la dépendance de André Franck, mais aussi de Prebisch qui veulent qu’il y ait une relation de dépendance entre centre et périphérie dans le système international. En fin de compte, les pays du centre sont développés grâce au fait que les autres pays sont sous-développés. Le sous-développement n’est pas simplement la cause d’une mauvaise gouvernance, mais parce que le sous-développement devient simplement une création historique du capitalisme, car pour exercer, le capitalisme a besoin de créer du sous-développement. | |||
Il y aussi la thèse de la théorie du système-monde de Wallerstein et Amin où on est dans l’émergence dans un temps beaucoup plus long d’une économie-monde capitaliste depuis le XVIème siècle qui va créer ces rapports de dépendance. | |||
Ce qu’ont en commun ces critiques et le point sur lequel elles se retrouvent est que les causes du sous-développement sont externes. C’est le fonctionnement du système international qui va générer le sous-développement. Lorsqu’on parle du développement, la vraie question est celle des causes du sous-développement qui est le cœur du désaccord fondamental voyant les différents protagonistes s’affronter. | |||
Le débat s’est un peu essoufflé à la fin des années 1980 parce qu’il y avait des grands signes d’essoufflement de la théorie moderniste dans la pratique avec en Amérique latine la crise de la dette suite à des crédits afin de les aider à se développer, d’un autre côté, il y a eu une série de critiques contre les théories marxistes où ont leur adressait la critique d’être dans un biais fonctionnaliste avec un certain sens de l’histoire qui prêtaient une certaine homogénéité à tous les pays du sud alors qu’on est pas dans une population homogène, mais dans différents stades de développement où le développement de certain pays à mis en échec certaines de la dépendance notamment comme avec le Brésil et certains pays du sud-est asiatique. On est arrivé à une impasse du développement selon David Booth. | |||
À la fin de la Guerre froide, on constate certains échecs d’une thèse et de l’autre, mais cela reste la grande défaite des thèses marxistes. La thèse des dépendances qui était en vogue a un peu perdu dans le sens où on peut tout à fait faire une corrélation entre l’explosion des interventions humanitaire, une explosion de l’aide au développement, une croyance de la fin de la Guerre froide comme grand moment de déblocage du système international avec la fin de l’humanité. La fin de la guerre froide consacre la thèse moderniste avec une vision du sous-développement comme étant le fruit de causes internes et pas externes. La thèse moderniste reste la plus en vogue, les causes du sous-développement étant concernées comme interne plus qu’externe. | |||
== | ==La construction de la paix et la fusion entre la sécurité et le développement== | ||
C’est l’idée que depuis la fin de la Guerre froide, on est sur un agenda libéral qui viserait à transformer les pays du sud qui sont en retard et à partir de là mobiliser énormément de moyens. À partir des années 1990, émerge l’idée qu’il est possible de régler les problèmes des pays du sud en y intervenant. C’est une logique très positive dans le contexte de l’époque avec la volonté de récolter les dividendes de la paix. Francis Fukuyama dans son ouvrage ''La fin de l’histoire et le Dernier Homme'' développe<ref>Fukuyama, Francis. The End of History and the Last Man. Francis Fukuyama. New York: Perennial, 1992.</ref> l’idée que dans un monde libéral, le système socialiste ayant perdu, un nouveau système s’installe dans le monde entier parce que c’est le meilleur système et qu’il va s’exporter avec des pratiques et d’un modèle culturel et aussi du soft-power. Après cela, Fukuyama se reconverti dans le peace building. | |||
Se met en place un projet libéral de régulation du monde. L’un des livres les plus connu est de ''Empire light'' de Mickael Iniatiev qui va expliquer que sous le leadership bienveillant américain, c’est pour le mieux que les États-Unis vont s’engager pour régler les pays du sud et les aider enfin à entrer dans la communauté internationale et à bénéficier de la chance d’être dans des démocraties libérales et avec une économie de marché qui fonctionne. C’est l’idée d’un empire allégé. | |||
Mark Duffield | Mark Duffield est un universitaire anglais qui a un intérêt pour les approches marxistes, mais qui est aussi un ancien travailleur humanitaire et va développer la thèse avec d’autres auteurs comme David Chandler et David Harly qui vont remettre en question l’agenda libéral de transformation et de libéralisation des pays du sud. La thèse que va développer Duffield est celle de mettre le doigt sur le fait que pour le développementaliste depuis sa création depuis les années 1940, les pays sous-développés sont une menace et que développer les pays du sud est une façon pour les pays du nord d’être plus en sécurité. | ||
Au même moment que cela soit l’ONU, les États-Unis ou même l’Union européenne, il y a l’idée que la sécurité est du développement et que le développement est la sécurité. En fin de compte, les deux projets sont complètement liés. Le 11 septembre n’est plus vu comme une rupture, mais comme une continuité dans le rapport entre la sécurité et le développement. La stratégie nationale de sécurité américaine adhère tout à fait à l’idée qu’il faut développer certains pays comme l’Irak et l’Afghanistan afin qu’ils génèrent moins de terrorisme. La stratégie européenne de sécurité datant de 2003 aussi met en place ce scénario où en tant que politique étrangère bienveillante, il faut être bienveillant pour générer plus de sécurité. Il y a un intérêt à la « sympathie ». | |||
Il y a l’idée que les intérêts et les valeurs convergent. En Suisse a été créée au département des affaires étrangères une division de sécurité humaine qui est justement un concept créé en 1994 par le PNUD visant à contribuer à la sécurité des individus afin de contribuer à la sécurité du monde. Pour Duffield, les ONG et les agences d’aide sont les premières lignes des acteurs de l’impérialisme dans les pays du sud. | |||
Sa thèse est un peu problématique parce qu’on est un peu dans une lecture peu nuancée des interventions humanitaires qui se limiteraient à un projet impérialiste. Duffield fait un lien entre libéralisme, sécurité et développement. C’est-à-dire qu’une société libérale qui se met en place au-delà d’un discours sur le progrès et la liberté est dans un entendement foucaldien du pouvoir puisque l’exercice du pouvoir s’exerce de manière biopolitique. Le libéralisme devient une technique de gouvernement des populations. À partir de là, ce système va s’exporter dans le reste du monde et la sécurité et le développement ne sont que deux faces de la même médaille qui soutiennent un projet impérialiste. | |||
Comme étant marxiste, il s’inscrit dans une perspective historique au sein de laquelle tout le développement des différents outils humanitaires développementalistes, de sécurité, militaire et de police internationale ne sont que des moyens de contrôler le « surplus de vie ». Dans cette perspective historique, Duffield dit que la décolonisation a créée le besoin de policer l’international et on va devoir intervenir pour gérer ces populations indésirables et que l’humanitaire n’est qu’un dernier filet de protection pour gérer ces populations. Duffield y voit une technique de pouvoir extrêmement efficace expliquant que certains ont tenté l’eugénisme ou l’extermination et qu’en fin de compte, ce mode de gouvernement est plus efficace, mais on reste dans une logique d’exercice du pouvoir et de domination. C’est pourquoi on est dans un projet impérial. | |||
Il donne l’exemple de l’abolition de l’esclavage parce qu’il met le doigt sur la tension et le paradoxe du libéralisme. En poussant pour l’abolition de l’esclavage c’est-à-dire pour donner plus de liberté pour cette population, lorsque l’esclavage a été aboli a émergé la question de savoir quoi faire de ces populations. Il y a eu l’expérience de la constitution de la Sierra Leone ou encore du Libéria ou encore certains en Jamaïque où le but étaient de monter qu’on peut créer des États et que ces populations peuvent se prendre en main eux-mêmes. C’est une vision sombre du système international, mais qui a le mérite de remettre en question une doxa sur les interventions humanitaires qui s’inscrit dans une cohérence historique qui peut s’avérer pertinente dans certains cas. | |||
Pour critiquer Duffield, on remarque qu’il s’insère dans une certaine vision de l’histoire. Dans ses travaux, il va parler de fusion entre sécurité et développement, mais dans une certaine mesure il adopte une vision anglo-saxonne très wilsonienne de l’aide humanitaire. On peut s’interroger si Duffield ne reproduit-il pas et n’appuie-t-il une certaine vision de l’intervention ainsi que les justifier alors que les praticiens sur le terrain ne sont pas pris dans un schéma impérialisme et que leur métier est celui de l’humanitaire qui doit garder une certaine indépendance. Alors, cette théorie qui se veut téléologique n’est pas représentative de la situation réelle. Ce serait une forme de simplisme. | |||
=Annessi= | =Annessi= |