Modification de Tra libero scambio e protezionismo: 1846 - 1914
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Ferguson, uno storico economico, nota che l'imperialismo britannico fu una forza trainante della modernizzazione nel XIX secolo. Secondo la sua posizione, questa era una buona cosa, tuttavia, tutti concordano sul fatto che l'impero britannico non è il solo a costringere le sue colonie ad adottare una politica di libero scambio. | Ferguson, uno storico economico, nota che l'imperialismo britannico fu una forza trainante della modernizzazione nel XIX secolo. Secondo la sua posizione, questa era una buona cosa, tuttavia, tutti concordano sul fatto che l'impero britannico non è il solo a costringere le sue colonie ad adottare una politica di libero scambio. | ||
== | == Retour du protectionnisme en Europe : 1879 – 1913 == | ||
Malgré l’étape importante que les pays européens marquent sur le libre-échange dans les années 1860, ce nouveau régime international ne dure pas longtemps. Une grande dépression débute en 1873 jusqu’en 1896. Cette dépression soutient le niveau relativement bas des droits de douane en Europe. | |||
La | La révolution des transports conduit à la mondialisation du commerce et surtout du commerce agricole des années 1870 avec notamment des grandes quantités de blé et de produits agricoles exportés vers l’Europe. | ||
[[Image:Importations nettes de blé (et farine de blé) du Royaume-Uni.png|thumb|300px| | [[Image:Importations nettes de blé (et farine de blé) du Royaume-Uni.png|thumb|300px|Importations nettes de blé (et farine de blé) du Royaume-Uni.]] | ||
Apparait que vers la fin du XIXème siècle, la concurrence devient vraiment importante. La situation est généralisée. La concurrence augmentée contribue à une diminution structurelle des produits agricoles dans le monde entier et notamment pour les agriculteurs européens. Les agriculteurs européens qui font face aux exportations des pays de plaines comme l’Australie, les États-Unis et le Canada réclament une hausse des tarifs. | |||
Cela engendre une déflation générale est profonde dans les économies européennes pendant vingt années. Les industriels sont eux aussi touchés par la déflation, c’est pourquoi les industriels réclament un retour au protectionnisme. Ces demandes aboutissent à un large succès. La réponse la plus visible à la crise de 1873 est un retour de l’Europe continentale au protectionnisme dans le dernier quart du XIXème siècle. On parle de 1879 parce que c’est à ce moment-là que l’Allemagne à clos sont intermède libéral avec un nouveau tarif en 1879 changeant d’avis par rapport à la politique commerciale. On retient1879 comme la fin de la période libre-échangiste et le début d’une nouvelle période protectionniste. | |||
La | La situation en Allemagne est intéressante, car la crise joue un rôle décisif en convainquant les Junkers de l’est de l’Allemagne d’apporter leur soutien aux industriels. Jusqu’à cette période, les Junkers sont plutôt favorables au libre-échangiste, car ils exportent leurs grains par la mer Baltique. Pourtant, avec l’invasion des blés en Europe, les Junkers souffrent de la diminution des prix. Bismarck prend l’opportunité d’opérer une nouvelle alliance politique appelée « Alliance du seigle et de l’acier » poussant à adopter une politique protectionniste. Il faut noter que Bismarck est lui-même un Junker marquant une transition de la politique extérieure drastique en dénonçant les traités du Zollverein. « Jusqu’ici les ports largement ouverts à l’importation ont fait de nous un lieu de dumping de la surproduction des produits étrangers ». L’idée de dumping entraine la nation dans une spirale déflationniste. | ||
Cela se retrouve dans tous les pays européens, toutefois il y a quelques exceptions. Le Royaume-Uni reste libre-échangiste jusqu’au début de la Première guerre mondiale. On voit que la pression des protectionnistes augmente en Grande-Bretagne avec une opposition à la politique de Cobden, mais les partisans du protectionnisme ne réussissent pas à fait appliquer les politiques protectionnistes avant la Première guerre mondiale. | |||
La pensée économique s’oriente vers le libre-échangisme au XIXème siècle, le monde industriel est semblable à celui de 1815. Les pays libéraux restent des îlots. En revanche, pour les pays autonomes, il y a des tendances plutôt protectionnistes et les pays colonisés sont soumis aux traités qui les contraignent à réduire les barrières douanières. | |||
= | = Les explications de la politique commerciale des différents pays = | ||
Pourquoi la Grande-Bretagne suit la voie du libre-échangisme ? | |||
== | == Des éléments domestiques == | ||
Nous avons suggéré l’importance de l’intérêt économique dans le cadre d’une bataille entre industriels et agriculteurs. La Grande-Bretagne n’est pas aussi efficace dans la production de blé que les pays de plaines faisant que le prix du blé est plus grand qu’à Chicago ou au Tessin. Les industriels britanniques préfèrent des prix du blé plus bas afin de rendre les prix moins chers et justifier des salaires plus bas. Cela est une argumentation économique où l’on voit une opposition entre agriculteurs et industriels en Grande-Bretagne. | |||
[[Image:ratio prix du blé.png|thumb|right|300px| | [[Image:ratio prix du blé.png|thumb|right|300px|Prix du blé.]] | ||
On constate une intensification du processus d’industrialisation au fur et à mesure que le XIXème siècle se déroule. En fin de compte, les industriels remportent des succès contre l’agriculture tout simplement grâce à leur importance qui augmente dans l’économie britannique expliquant en partie les forces qui conduisent la Grande-Bretagne au libre-échangisme. Cependant cette thèse est trop simpliste. | |||
Le changement des rapports de force entre industriels et agriculteurs dans l’économie britannique ne se répercute pas de suite dans la politique britannique. Même dès les débuts des années 1840, les industriels ne contrôlent pas la politique du pays. Les whigs essaient de dominer le pays en 1841, mais perdent du pouvoir. En fait, on se fixe sur la situation politique en Grande-Bretagne, c’est un casse-tête, car le parti conservateur arrive au pouvoir en 1841 s’engageant à protéger les agriculteurs. La gentry continue à dominer la chambre de commune en 1846 et c’est leur leader Robert Peel qui abroge les Corn Laws. Il y a une situation où la gentry agit d’une manière irrationnelle du point de vue de ses intérêts économiques. | |||
Toutefois, si on prend plus de temps pour comprendre les vrais intérêts économiques des grands propriétaires agricoles, il est possible de résoudre ce paradoxe. Lorsque l’on regarde les agriculteurs, avec la diffusion de l’industrialisation, certains propriétaires diversifient leur portefeuille pour diversifier leurs investissements notamment dans les chemins de fer, dans les mines et dans l’industrie. Pour cette raison, certains propriétaires deviennent plutôt neutres et même légèrement positifs par rapport au libre-échangisme. | |||
Il est possible de nuancer l’analyse des intérêts économiques, mais il y a quelque chose qu’on peut expliquer sur la base d’une analyse des intérêts économiques. On voit qu’on a besoin d’autres idées et il faut mélanger les arguments pour expliquer le tournant de 1846. | |||
On reste à la recherche d’un argument convaincant et complet. Il est possible de regarder un autre élément souvent souligné par des historiens et des spécialistes qui est la montée d’une idéologie libre-échangiste au Royaume-Uni au XIXème siècle. Il est vrai que l’on voit une augmentation de cette idéologie, mais malgré la montée de cette idéologie, si on regarde les votations entre 1841 et 1845 et l’opposition prise par les Tories et le parti conservateur, il n’y a pas d’évolution de leur vote pour un protectionnisme renforcé. On ne voit pas un changement dans leur attitude. Les idées changent par rapport à un choc externe qui est la famine irlandaise en 1845. | |||
On a besoin d’un mélange d’arguments afin d’arriver à expliquer ce changement. D’abord nous avons mis l’accent sur des aspects structurel. Sans la famine irlandaise, étant donné que l’on voit des changements structurels qui conduisent à un mouvement en faveur du libre-échangisme, y aurait-il eu un autre choc qui aurait conduit la Grande-Bretagne dans la même direction ? | |||
En ce qui concerne l’élément domestique, on voit l’importance des intérêts politiques et comment ils s‘organisent. Le rôle des institutions permet de mettre l‘accent sur les structures étatiques et politiques ainsi que les individus qui en sont responsables. Le rôle des idées est que la politique commerciale relève de systèmes de croyances ou des idées. | |||
== | == Des éléments internationaux == | ||
La | La politique commerciale d’un pays émane aussi de la place de chaque nation sur un échiquier international à la fois politique, militaire, diplomatique, économique et financière. | ||
=== | === Interactions entre États === | ||
Dans le cas de l’exemple britannique, c’est un pays important qui est le pays le plus puissant du monde en termes économiques de l’époque. Les industriels ont confiance pour faire campagne en faveur du libre-échangisme parce qu’ils savent qu’ils vont dominer les marchés internationaux. De plus, comme l’Angleterre dispose d’une marine puissante qui lui permet de dominer les mers, cela lui permet de sécuriser ses sources d’approvisionnement venant d’ailleurs. | |||
Si on regarde la même hiérarchie d’un pays qui se situe en bas, on peut parler de relations coercitives, des pays sont obligés soit directement en tant que colonie ou indirectement en tant que dépendance de suivre la politique d’un pays. | |||
=== | === Diffusion des politiques === | ||
De plus, on n‘est pas contraint de représenter les relations entre États de façon hiérarchique, il y a une possibilité d’apprentissage et de fusion des politiques. Il y a aussi des processus d’engouement. Pour certaines politiques, notamment en ce qui concerne le libre-échangisme et les politiques monétaires, Bismarck regarde la Grande-Bretagne et considère que sa politique monétaire explique sa richesse. | |||
= Les tendances dans le commerce international = | = Les tendances dans le commerce international = |