Systèmes Électoraux : Mécanismes, Enjeux et Conséquences

De Baripedia

Le système électoral est un élément essentiel de la démocratie représentative et peut avoir un impact significatif sur le paysage politique, social et économique d'un pays. Il y a plusieurs types de systèmes électoraux, chacun avec ses avantages et ses inconvénients.

Pour bien comprendre les systèmes électoraux, il est essentiel de comprendre d'abord le concept de démocratie représentative et le rôle que les élections libres y jouent. La démocratie représentative est un type de démocratie dans laquelle les citoyens élisent des représentants pour les gouverner et prendre des décisions politiques en leur nom. Ces représentants sont généralement élus lors d'élections libres et équitables, où chaque citoyen a le droit de vote. Les élections libres sont un élément clé de la démocratie représentative. Elles permettent aux citoyens de choisir leurs représentants politiques et de faire entendre leur voix dans le processus politique.

Les élections libres impliquent généralement :

  • Le droit de vote : chaque citoyen a le droit de voter sans discrimination fondée sur la race, le sexe, la religion, etc.
  • Le secret du vote : les citoyens doivent pouvoir voter sans crainte de représailles ou de pressions.
  • L'égalité du vote : chaque vote a la même valeur.
  • La compétition équitable : tous les partis politiques et candidats ont le droit de concourir aux élections et ont un accès équitable aux médias et à la campagne.
  • La transparence et l'intégrité du processus : le processus électoral doit être transparent et exempt de fraude.

La sélection des candidats ou des partis par le vote citoyen est au cœur de la démocratie représentative. Le système électoral utilisé pour cette sélection peut cependant varier d'un pays à l'autre, comme nous l'avons déjà mentionné. Chacun de ces systèmes a ses propres implications pour la représentation politique, la stabilité du gouvernement et d'autres aspects de la vie politique, sociale et économique.

Les élections sont une caractéristique fondamentale de la démocratie et remplissent plusieurs fonctions clés, à la fois pratiques et symboliques.

  • Pratique (Sélection des élites politiques) Les élections sont le mécanisme par lequel les citoyens d'une démocratie choisissent leurs dirigeants. Cela signifie qu'elles ont un rôle crucial dans la sélection des élites politiques qui gouvernent le pays. Par le biais des élections, les citoyens ont la possibilité de choisir les individus et les partis politiques qui reflètent le mieux leurs intérêts et leurs valeurs. Les élections permettent également de tenir les dirigeants politiques responsables de leurs actions : s'ils ne parviennent pas à répondre aux attentes des citoyens, ils peuvent être remplacés lors des élections suivantes.
  • Symbolique (Légitimation du système politique) : En plus de leur rôle pratique, les élections ont aussi une importance symbolique majeure. Elles sont une affirmation de la volonté populaire et un moyen pour les citoyens d'exprimer leur soutien ou leur opposition à la direction actuelle du pays. Les élections confèrent une légitimité aux dirigeants politiques et au système politique dans son ensemble, car elles démontrent que ces dirigeants ont été choisis par le peuple et non imposés de l'extérieur. En outre, le fait de participer aux élections peut renforcer le sentiment d'appartenance à une communauté politique et l'engagement envers les valeurs démocratiques.

Les élections sont à la fois un outil essentiel pour le fonctionnement pratique de la démocratie et un rituel symbolique qui renforce la légitimité du système politique.

Préambule : les systèmes électoraux

Pour la plupart des citoyens dans une démocratie, le vote lors des élections est leur principale voie de participation politique. En votant, les citoyens expriment leurs préférences pour certains candidats, partis et politiques. C'est une méthode puissante et directe pour exercer une influence sur le gouvernement et la direction du pays.

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Ce tableau présente la participation électorale moyenne sur plusieurs décennies.

En général, la participation électorale varie considérablement d'un pays à l'autre et d'une élection à l'autre. De nombreux facteurs peuvent influencer la participation électorale, y compris l'âge de la population, le niveau d'éducation, le système électoral, les lois sur l'inscription des électeurs, la compétitivité des élections, et plus encore.

De plus, dans de nombreux pays, on a observé une tendance à la baisse de la participation électorale au cours des dernières décennies. Cela a conduit à des préoccupations concernant l'engagement civique et la légitimité du système politique. Cependant, cette tendance n'est pas universelle et la participation électorale a augmenté dans certains pays et lors de certaines élections.

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La participation électorale varie grandement d'un pays à l'autre et plusieurs facteurs peuvent expliquer ces variations :

  1. Le vote obligatoire : Dans certains pays comme la Belgique, l'Autriche et Chypre, le vote est obligatoire, ce qui conduit à des taux de participation électorale plus élevés. Dans ces pays, les citoyens sont légalement tenus de participer aux élections et peuvent être sanctionnés s'ils ne le font pas.
  2. La démocratie directe : Dans d'autres pays, comme la Suisse, l'existence de mécanismes de démocratie directe peut également augmenter la participation électorale. En Suisse, par exemple, les citoyens ont la possibilité de participer à des référendums qui peuvent influencer directement la législation et les politiques du pays. Cela donne aux citoyens un sentiment de contrôle direct sur la politique, ce qui peut les inciter à participer plus activement.

Ces deux facteurs, entre autres, peuvent avoir un impact significatif sur la participation électorale. Il est important de noter que chaque pays a un contexte politique unique et une combinaison de facteurs qui influencent le taux de participation électorale.

Le système électoral d'un pays détermine comment les votes sont convertis en sièges parlementaires. Il existe plusieurs types de systèmes électoraux et chacun a des implications différentes pour la représentation parlementaire. Voici quelques exemples :

  • Scrutin majoritaire : Dans ce système, souvent utilisé pour les élections législatives dans les systèmes de gouvernement à deux partis, le candidat qui obtient la majorité des voix dans une circonscription remporte le siège pour cette circonscription. Il existe des variantes, dont le scrutin majoritaire à un tour (comme aux États-Unis et au Royaume-Uni) et à deux tours (comme en France).
  • Scrutin proportionnel : Dans ce système, les sièges sont répartis proportionnellement au nombre de votes reçus par chaque parti. Par exemple, si un parti obtient 30% des votes, il devrait obtenir environ 30% des sièges. Cela permet une meilleure représentation des partis minoritaires, mais peut également conduire à un parlement fragmenté avec plusieurs petits partis. Des exemples de pays utilisant ce système sont l'Allemagne et l'Espagne.
  • Scrutin mixte : Certains pays utilisent une combinaison des deux systèmes précédents. Par exemple, en Allemagne, la moitié des sièges au Bundestag sont attribués selon le système majoritaire, tandis que l'autre moitié est attribuée selon le système proportionnel.
  • Vote à plusieurs tours : Dans certains pays, si aucun candidat n'obtient une majorité absolue lors du premier tour de scrutin, un deuxième tour est organisé entre les candidats arrivés en tête. C'est le cas de la France pour ses élections présidentielles.

Chaque système électoral a ses avantages et ses inconvénients, et le choix du système peut avoir un impact important sur le paysage politique et la stabilité du gouvernement.

Types de système électoraux

Le système électoral a une influence significative sur plusieurs aspects de la vie politique d'un pays :

  1. Précision de la représentation : Le système électoral détermine comment les préférences des électeurs sont traduites en sièges parlementaires. Par exemple, dans un système proportionnel, le parlement est susceptible de refléter de manière plus précise la diversité des opinions des électeurs, tandis qu'un système majoritaire peut déformer la représentation en faveur des grands partis.
  2. Nombre de partis : Le système électoral peut influencer le nombre de partis dans un système politique. Les systèmes majoritaires ont tendance à favoriser les systèmes à deux partis, tandis que les systèmes proportionnels peuvent permettre à un plus grand nombre de petits partis de gagner des sièges.
  3. Type de gouvernement : Le système électoral peut également avoir un impact sur le type de gouvernement formé. Les systèmes majoritaires ont tendance à favoriser les gouvernements à parti unique, tandis que les systèmes proportionnels peuvent conduire à des gouvernements de coalition.
  4. Stabilité politique : Le système électoral peut influencer la stabilité politique. Les systèmes majoritaires, qui tendent à produire des gouvernements forts à parti unique, peuvent être plus stables. D'autre part, les systèmes proportionnels, qui peuvent produire des gouvernements de coalition, peuvent être moins stables, mais peuvent également faciliter un plus grand consensus et une plus grande inclusivité.
  5. Résultats politiques (output) : Enfin, le système électoral peut influencer les politiques qui sont mises en œuvre. Par exemple, les gouvernements de coalition formés sous des systèmes proportionnels peuvent nécessiter des compromis politiques, tandis que les gouvernements à parti unique formés sous des systèmes majoritaires peuvent avoir plus de latitude pour mettre en œuvre leur programme.

Il est donc crucial de bien comprendre le système électoral lors de l'analyse de la politique d'un pays.

Les systèmes électoraux peuvent varier grandement d'un pays à l'autre, mais ils peuvent généralement être classés en deux grandes catégories : les systèmes majoritaires et les systèmes proportionnels.

  • Systèmes majoritaires (ou pluralistes) : Dans ces systèmes, le candidat ou le parti qui obtient le plus grand nombre de votes dans une circonscription donnée remporte le siège. Ce système favorise généralement les grands partis et peut conduire à des gouvernements à parti unique. Il est généralement plus simple, mais il peut mener à une représentation moins proportionnelle des votes au parlement. Des exemples de pays utilisant ce système incluent le Royaume-Uni et les États-Unis.
  • Systèmes proportionnels : Ces systèmes visent à répartir les sièges de manière proportionnelle au nombre de votes reçus par chaque parti. Ainsi, si un parti obtient 30% des votes, il reçoit approximativement 30% des sièges. Ce système tend à permettre une meilleure représentation des partis minoritaires, mais il peut également conduire à un parlement fragmenté avec plusieurs petits partis, et souvent, à des gouvernements de coalition. Des exemples de pays utilisant ce système incluent l'Allemagne, l'Espagne et la Suède.

Il existe également des systèmes mixtes qui combinent des éléments des systèmes majoritaires et proportionnels. Par exemple, l'Allemagne utilise un système mixte où une partie des sièges est attribuée sur une base majoritaire, tandis que l'autre partie est attribuée sur une base proportionnelle. Chaque système a ses propres avantages et inconvénients, et le choix du système peut avoir des conséquences importantes pour le paysage politique d'un pays.

Dans de nombreux pays, nous avons observé une tendance à passer d'un système majoritaire à un système proportionnel au fil du temps. Cette évolution peut être due à plusieurs facteurs :

  • Représentation équitable : Les systèmes proportionnels sont souvent perçus comme plus équitables car ils assurent une correspondance plus précise entre le pourcentage de votes qu'un parti reçoit et le nombre de sièges qu'il obtient au parlement. Cela peut donner aux électeurs le sentiment que leur vote a plus d'impact et peut aider à augmenter la diversité des voix et des opinions représentées au parlement.
  • Stabilité gouvernementale : Bien que les systèmes majoritaires puissent favoriser la stabilité en permettant la formation de gouvernements à parti unique, ils peuvent également conduire à une domination politique par un ou deux grands partis. Les systèmes proportionnels, bien qu'ils puissent conduire à des gouvernements de coalition et à une plus grande fragmentation politique, peuvent également favoriser une plus grande collaboration et un consensus politique.
  • Représentation des minorités : Les systèmes proportionnels peuvent offrir une meilleure représentation aux groupes minoritaires et aux petits partis, ce qui peut être particulièrement important dans les sociétés diverses sur le plan ethnique ou culturel.
  • Réponse aux problèmes sociopolitiques : Parfois, les changements de système électoral peuvent être une réponse à des problèmes politiques spécifiques, tels que des conflits ethniques, une polarisation politique ou une insatisfaction générale à l'égard du système politique existant.

Cependant, il est important de noter que le passage d'un système majoritaire à un système proportionnel n'est pas une solution universelle à tous les problèmes politiques. Chaque système a ses propres avantages et inconvénients, et le choix du système électoral doit être adapté au contexte politique, culturel et social spécifique d'un pays.

Le tableau ci-après donne des informations sur les systèmes électoraux mis en place dans les différents pays européens. La colonne de droite répertorie les modifications apportées aux systèmes électoraux dans ces pays, soulignant une certaine stabilité dans ces changements.

En Europe, de nombreux pays utilisent des systèmes électoraux proportionnels pour leurs élections parlementaires. Par exemple, l'Allemagne, la Suède, l'Espagne, et les Pays-Bas utilisent tous des systèmes proportionnels. Quelques pays, comme le Royaume-Uni et la France, utilisent des systèmes majoritaires ou semi-majoritaires. La France, par exemple, utilise un système majoritaire à deux tours pour ses élections législatives, tandis que le Royaume-Uni utilise un système majoritaire à un tour (ou "first-past-the-post"). Il y a aussi des pays qui utilisent des systèmes mixtes, comme l'Allemagne, qui combine un système proportionnel avec un système majoritaire.

Cependant, ces systèmes peuvent varier en fonction du niveau de gouvernement (national, régional, local) et du type d'élection (législative, présidentielle, municipale, etc.). De plus, certains pays ont fait des ajustements à leurs systèmes électoraux au fil du temps pour répondre à des préoccupations spécifiques, comme l'augmentation de la représentativité ou la réduction de la fragmentation politique. En ce qui concerne la stabilité des systèmes électoraux, il est vrai que la plupart des pays ont tendance à conserver le même système électoral pendant de longues périodes, car tout changement nécessite généralement un large consensus politique et peut avoir des implications significatives pour le paysage politique du pays.

La plupart des pays ont tendance à maintenir la même structure de leur système électoral sur de longues périodes. Les changements dans les systèmes électoraux peuvent être difficiles à mettre en œuvre, car ils nécessitent souvent un consensus politique et peuvent avoir des répercussions significatives sur le paysage politique. La stabilité des systèmes électoraux peut également être vue comme un indicateur de la stabilité politique d'un pays. Un système électoral stable peut fournir un cadre prévisible pour la compétition politique et contribuer à la confiance des citoyens dans le processus électoral. Cependant, certains pays peuvent choisir de modifier leur système électoral en réponse à des problèmes politiques spécifiques ou dans le but de promouvoir une représentation plus équitable. Par exemple, un pays pourrait passer d'un système majoritaire à un système proportionnel pour améliorer la représentation des partis minoritaires au parlement. Enfin, il est également important de noter que même au sein d'un même système électoral, il peut y avoir des variations importantes dans les règles spécifiques, comme le nombre de sièges à pourvoir, le seuil pour obtenir un siège, ou le mode de décompte des voix. Ces détails peuvent également avoir un impact significatif sur les résultats électoraux.

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Plusieurs pays ont modifié significativement leurs systèmes électoraux au cours de leur histoire pour s'adapter à de nouvelles réalités politiques et sociétales. Après la Seconde Guerre mondiale, la Grèce a traversé une série de changements politiques majeurs, y compris plusieurs coups d'État et la guerre civile. En 1974, après la chute de la dictature militaire, la Grèce a adopté un nouveau système électoral proportionnel pour les élections législatives. Depuis les années 1990, l'Italie a connu plusieurs réformes de son système électoral. Le système proportionnel pur, en place depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, a été remplacé en 1993 par un système mixte majoritaire-proportionnel. Cependant, ce système a ensuite été modifié plusieurs fois, reflétant l'instabilité politique du pays. Après la fin du régime communiste en 1989, la Pologne a adopté un système électoral proportionnel pour les élections législatives. Ce changement faisait partie des réformes politiques majeures qui ont accompagné la transition du pays vers la démocratie. Après la chute du régime communiste en 1989, la Roumanie a également mis en place des réformes politiques importantes, dont le passage à un système électoral proportionnel. Ces exemples montrent que les systèmes électoraux ne sont pas gravés dans le marbre, mais peuvent évoluer en fonction des circonstances politiques et sociétales.Lles réformes électorales sont généralement des ajustements au sein d'un même type de système plutôt que des changements radicaux d'un type de système à un autre. Il y a plusieurs raisons à cela :

  • Stabilité institutionnelle : Les systèmes électoraux sont des éléments fondamentaux de l'architecture institutionnelle d'un pays. Les changements radicaux peuvent être perturbateurs et peuvent nécessiter des modifications substantielles des lois et des institutions.
  • Consensus politique : Les changements majeurs dans les systèmes électoraux nécessitent généralement un large consensus parmi les acteurs politiques. Cela peut être difficile à atteindre, surtout dans les systèmes politiques divisés ou polarisés.
  • Préférences des électeurs : Les électeurs peuvent être habitués à un certain type de système électoral et peuvent résister à des changements radicaux.
  • Prévisibilité des résultats : Les partis politiques peuvent préférer un système électoral qui est prévisible et qui leur permet de maximiser leurs chances de succès.

Cependant, il est important de noter que même des réformes relativement mineures peuvent avoir des impacts significatifs sur les résultats électoraux et la composition du gouvernement. Par exemple, des modifications du seuil électoral ou des règles de décompte des voix peuvent influencer le nombre et le type de partis qui obtiennent une représentation au parlement.

Système majoritaire

Le système majoritaire est un type de système électoral où le candidat ou le parti qui remporte le plus de voix dans une circonscription gagne le ou les sièges correspondants. Il existe deux formes principales de systèmes majoritaires : le scrutin uninominal majoritaire à un tour, également connu sous le nom de "first-past-the-post", et le scrutin uninominal majoritaire à deux tours.

  • Scrutin uninominal majoritaire à un tour : C'est le système le plus simple, où le candidat qui obtient le plus de voix dans une circonscription est élu, même s'il n'a pas obtenu une majorité absolue des voix (plus de 50 %). Ce système est utilisé, par exemple, au Royaume-Uni et au Canada.
  • Scrutin uninominal majoritaire à deux tours : Dans ce système, si aucun candidat n'obtient une majorité absolue au premier tour, un second tour est organisé entre les deux candidats qui ont obtenu le plus de voix. Le candidat qui obtient le plus de voix au second tour est élu. Ce système est utilisé, par exemple, en France.

Les systèmes majoritaires ont tendance à favoriser les grands partis et à produire des gouvernements stables, mais ils peuvent aussi entraîner une sous-représentation des petits partis. En outre, ils peuvent aboutir à une distorsion entre la proportion des voix obtenues par un parti et la proportion des sièges qu'il obtient au parlement.

Scrutin uninominal majoritaire à un tour

Le scrutin uninominal majoritaire à un tour, souvent appelé "first-past-the-post" (FPTP) en anglais, est un système électoral simple où l'électeur vote pour un seul candidat dans sa circonscription. Le candidat qui obtient le plus grand nombre de voix est élu, même s'il n'obtient pas la majorité absolue (plus de 50% des voix).

Il s'agit d'un système couramment utilisé dans les pays anglo-saxons comme le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada et l'Inde.

Voici quelques-unes de ses caractéristiques principales :

Avantages :

  • Simplicité : C'est un système facile à comprendre pour les électeurs et facile à mettre en œuvre pour les organisateurs des élections.
  • Gouvernements stables : Il favorise généralement les grands partis et tend à produire des gouvernements stables car un seul parti obtient souvent une majorité de sièges.
  • Liens forts entre élus et électeurs : Comme chaque député représente une circonscription spécifique, il peut y avoir un lien fort entre l'élu et ses électeurs.

Inconvénients :

  • Représentativité : Il peut y avoir une distorsion importante entre la proportion des voix obtenues par un parti au niveau national et la proportion de sièges qu'il obtient au parlement.
  • Marginalisation des petits partis : Les petits partis, même s'ils obtiennent un pourcentage significatif des voix au niveau national, peuvent se retrouver avec très peu de sièges ou aucun siège du tout.
  • Gaspillage de voix : Les votes pour les candidats qui ne sont pas élus sont essentiellement "gaspillés", c'est-à-dire qu'ils n'ont pas d'impact sur le résultat final. Cela peut décourager la participation électorale.
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Le candidat conservateur a gagné l'élection dans la circonscription de Camborne et Redruth en 2010, même si moins de 40% des électeurs ont voté pour lui. Le candidat libéral-démocrate, malgré un score presque équivalent, n'a obtenu aucun siège, laissant les électeurs qui ont voté pour lui sans représentation directe au parlement. Ce résultat illustre une critique fréquemment formulée à l'encontre du système uninominal majoritaire à un tour : il peut entraîner une distorsion significative entre le pourcentage de voix qu'un parti reçoit et le nombre de sièges qu'il obtient au parlement. Cela peut aboutir à une représentation politique asymétrique et à une sous-représentation des petits partis.

Le scrutin uninominal majoritaire à un tour (ou "first-past-the-post") a tendance à favoriser les grands partis et à marginaliser les plus petits. Voici quelques raisons pour cela :

  1. Le seuil de victoire est élevé : Pour gagner un siège dans ce système, un candidat doit obtenir plus de voix que tout autre candidat dans sa circonscription. Pour les petits partis, atteindre ce seuil dans une ou plusieurs circonscriptions peut être très difficile.
  2. La dispersion des voix : Les petits partis, qui ont souvent un soutien réparti uniformément à travers le pays, peuvent obtenir un pourcentage de voix respectable au niveau national, mais ne pas avoir assez de soutien concentré dans des circonscriptions individuelles pour gagner des sièges.
  3. L'effet de "vote utile" : Les électeurs peuvent être réticents à "gaspiller" leur vote sur un petit parti qu'ils pensent avoir peu de chances de gagner, et peuvent donc choisir de voter pour un grand parti à la place. Cela peut renforcer encore davantage la position des grands partis.

Le "troisième parti", ou tout parti autre que les deux plus grands, peut effectivement être désavantagé dans ce système. Même s'ils obtiennent une part importante du vote national, ils peuvent se retrouver avec un nombre de sièges disproportionnellement faible au parlement. C'est l'une des principales critiques de ce type de système électoral : il peut ne pas refléter fidèlement la diversité des préférences politiques de l'électorat dans la composition du parlement.

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Dans ce système, le candidat avec le plus grand nombre de voix dans chaque circonscription est élu, indépendamment du pourcentage de voix qu'il obtient. En conséquence, un parti qui a un soutien significatif mais dispersé sur l'ensemble du territoire peut se retrouver avec beaucoup moins de sièges que ce que sa part des voix au niveau national suggérerait. Les libéraux démocrates ont obtenu 23% des voix aux élections générales britanniques de 2010, ce qui est un score significatif. Cependant, comme ce soutien était dispersé et que le parti est souvent arrivé en troisième position dans les circonscriptions, il n'a remporté qu'un petit nombre de sièges. Cela soulève des questions de représentativité et d'équité. Malgré le soutien d'un quart des électeurs, les libéraux démocrates ont été sous-représentés au Parlement par rapport aux deux principaux partis, les conservateurs et les travaillistes. C'est une critique fréquente de ce système électoral : il peut ne pas refléter de manière équitable la diversité des préférences politiques des électeurs dans la composition du Parlement.

L'un des phénomènes courants dans les systèmes de scrutin uninominal majoritaire à un tour, comme le "first-past-the-post", est le vote stratégique ou le "vote utile". Face à la perspective que leur candidat ou parti préféré ne gagne pas dans leur circonscription, les électeurs peuvent choisir de voter pour un candidat ou un parti qu'ils estiment avoir une meilleure chance de battre un candidat ou un parti qu'ils apprécient moins. Autrement dit, ils ne votent pas nécessairement pour leur premier choix, mais contre leur dernier choix. Par exemple, si un électeur préfère le Parti A, mais pense que seul le Parti B a une chance de battre le Parti C qu'il n'aime pas, il peut choisir de voter pour le Parti B même s'il préfère le Parti A. Ce phénomène peut biaiser les résultats de l'élection et contribuer à la sous-représentation des petits partis. Il est à noter que le vote stratégique est souvent le produit de l'incertitude et de la complexité de prévoir les résultats électoraux. Il peut conduire à une représentation parlementaire qui ne reflète pas fidèlement les préférences réelles des électeurs.

Scrutin uninominal majoritaire à deux tours

Le scrutin uninominal majoritaire à deux tours est un système électoral où un candidat doit obtenir une majorité absolue des voix pour être élu. Si aucun candidat n'obtient une majorité absolue lors du premier tour, un deuxième tour de scrutin est organisé entre les deux candidats qui ont obtenu le plus grand nombre de voix lors du premier tour. Le candidat qui obtient le plus grand nombre de voix lors du deuxième tour est élu.

Le scrutin uninominal majoritaire à deux tours offre une flexibilité qui peut permettre aux électeurs de voter de manière plus sincère. Au premier tour, les électeurs peuvent voter pour leur candidat préféré sans se soucier des conséquences stratégiques. Même si ce candidat a peu de chances de gagner, voter pour lui n'est pas un "vote gaspillé", car il y a encore un deuxième tour. Si leur candidat préféré n'atteint pas le deuxième tour, les électeurs peuvent alors choisir entre les deux candidats restants. À ce stade, ils peuvent choisir de voter stratégiquement, en votant pour le "moindre mal", ou ils peuvent choisir de s'abstenir si aucun des deux candidats ne leur convient. Cette possibilité de "vote sincère" au premier tour est un avantage du système à deux tours par rapport au système uninominal majoritaire à un tour, où les électeurs peuvent se sentir obligés de voter stratégiquement dès le départ. Cependant, cela dépend aussi des préférences spécifiques des électeurs et de la dynamique de l'élection spécifique.

Ce système est utilisé dans de nombreux pays, notamment en France pour les élections présidentielles et législatives.

Avantages :

  1. Représentativité : Il garantit que le candidat élu est soutenu par une majorité des électeurs, du moins au deuxième tour.
  2. Possibilité de vote de conviction au premier tour : Les électeurs peuvent voter pour le candidat de leur choix au premier tour, même s'ils pensent qu'il a peu de chances de gagner, puis voter stratégiquement au deuxième tour si nécessaire.
  3. Équilibre entre stabilité et représentativité : Il favorise généralement les grands partis, mais il permet également à des candidats de partis plus petits de se présenter et éventuellement d'être élus.

Inconvénients :

  1. Coût : Organiser deux tours de scrutin peut être coûteux et prendre du temps.
  2. Participation : La participation peut diminuer lors du deuxième tour, surtout si le résultat semble déjà décidé.
  3. Manque de proportionnalité : Comme le scrutin uninominal majoritaire à un tour, ce système peut entraîner une distorsion entre le pourcentage de voix qu'un parti reçoit au niveau national et le nombre de sièges qu'il obtient au parlement.

Bien que le scrutin uninominal majoritaire à deux tours permette aux électeurs de voter plus sincèrement au premier tour, il ne garantit pas toujours une représentation proportionnelle au parlement. C'est particulièrement vrai pour les partis dont le soutien est dispersé sur l'ensemble du territoire plutôt que concentré dans des circonscriptions spécifiques. Dans l'exemple que vous citez, le Front National (aujourd'hui Rassemblement National) a reçu un soutien significatif au niveau national lors des élections présidentielles françaises de 2012, avec environ 18% des voix au premier tour. Cependant, comme ce soutien était dispersé et que le parti a souvent fini en troisième position ou moins dans les circonscriptions lors des élections législatives suivantes, il a eu du mal à convertir ce soutien en sièges à l'Assemblée nationale. C'est un des inconvénients des systèmes électoraux majoritaires : ils peuvent conduire à une représentation parlementaire qui ne reflète pas fidèlement le soutien des électeurs pour les différents partis. Cela peut poser des questions de représentativité et d'équité, surtout lorsque le parti concerné reçoit une part significative des voix au niveau national.

Le scrutin uninominal majoritaire à deux tours peut parfois mener à des situations où le candidat ayant reçu le troisième plus grand nombre de voix lors du premier tour est éliminé, malgré un soutien significatif. Cela peut arriver en raison de la division des voix entre plusieurs candidats similaires. L'élection présidentielle française de 2002 est un exemple marquant. Au premier tour, le président sortant Jacques Chirac et le leader du Front National Jean-Marie Le Pen sont arrivés en tête, bien que ni l'un ni l'autre n'ait reçu une majorité de voix. Le candidat socialiste Lionel Jospin, qui avait reçu presque autant de voix que Le Pen, a été éliminé car il était troisième. Une des raisons pour lesquelles Jospin n'a pas réussi à arriver au deuxième tour est la division des voix à gauche. Plusieurs candidats de gauche se sont présentés, et ont "éparpillé" les voix des électeurs de gauche entre eux. Cela a réduit le nombre total de voix que Jospin a pu recevoir, et a permis à Le Pen de se hisser à la deuxième place avec un faible avantage. Cette situation a créé une grande surprise en France et a suscité un débat sur les failles potentielles du système de scrutin majoritaire à deux tours. C'est un rappel que, bien que ce système puisse souvent offrir un bon équilibre entre stabilité et représentativité, il n'est pas exempt de problèmes et peut parfois produire des résultats inattendus ou controversés.

Dans ce système électoral, les électeurs classent les candidats par ordre de préférence plutôt que de voter pour un seul candidat. Si un candidat reçoit plus de 50% des premières préférences, il est élu. Si aucun candidat n'atteint ce seuil, le candidat ayant reçu le moins de premières préférences est éliminé, et ses voix sont redistribuées aux candidats restants en fonction des secondes préférences indiquées par les électeurs. Ce processus continue jusqu'à ce qu'un candidat obtienne plus de 50% des voix. Ce système permet de mieux prendre en compte le soutien populaire pour chaque candidat, et évite l'élimination précoce d'un candidat qui pourrait être le deuxième choix d'un grand nombre d'électeurs. Cela peut également encourager les électeurs à voter plus sincèrement, car ils peuvent exprimer leur véritable préférence sans craindre que leur vote soit "gaspillé". Le vote alternatif est utilisé dans certains pays et certaines élections, comme les élections législatives en Australie et les élections du maire de Londres.

/Par exemple, un supporter de Robert Hawkins exprimera aussi son choix pour Jude Robinson. S’il n’y a pas de majorité absolue,on va éliminer les candidats au bas de la lise puis on va reporter les voix de ces candidats vers la seconde préférence qui ont choisi par exemple l’élire Robert Hawkins. En suie on élimine le candidat le deuxième plus faible, puis on opère de manière similaire jusqu’à ce qu’un candidat obtienne la majorité absolue.

Système proportionnel

Il y a plusieurs élus par district, il y a plus d’un représentant élu par circonscription. Plus la taille des districts est grande plus le résultat des élections a tendance à être proportionnelle.

La forme dominante de ce système électoral est le scrutin de liste proportionnelle : chaque parti propose un certain nombre de candidats, chaque liste comprend autant de candidats que de sièges disponibles, ensuite les sièges sont redistribués selon les voix obtenues suivant une stratégie prédéterminée.

On peut analyser le système électoral à travers cinq dimensions :

1) Formule électorale

Traduit le nombre de voies en nombre de sièges au parlement. Les méthodes du tableau 11.4sont assez similaires et partage l’idée de la représentativité proportionnelle.


2) Taille district

Plus la taille est grande plus le système tendra à être proportionnel, en Ireland il y a 4 élus par district, le niveau de non-proportionnalité est relativement bas ; aux Pays-Bas le système promeut une forte proportionnalité.


3) Niveaux du système électoral

On parle de différents niveaux en particulier de l’existant ou non d’un deuxième niveau ou qui permet l’attribution de sièges aux partis afin de rectifier la non-proportionnalité apparue au niveau des districts. Dans certains pays un pourcentage de sièges est réservé aux non-élus,par exemple dans les pays nordiques, ce seuil est de 11% à 20%.


4) Seuil de représentation

Il est d’usage que la représentation proportionnelle emploie un seuil minimal qu’un parti doit atteindre afin qu’il puisse obtenir un quelconque siège au parlement.

  • Le but étant d’éviter la prolifération de petits partis allant à l’encontre de la constitution d’une coalition gouvernementale stable.L’exemple historique est celui de la République de Weimar, car il y avait une absence d’un seuil de représentativité, dans l’après-guerre, en Allemagne, on a introduit le seuil de 5% de voix pour obtenir un siège au parlement. Cependant il y a une exception ou il est possible d’obtenir 3 sièges de district qui compense le fait de ne pas atteindre le seuil de 5%, ainsi le parti communiste en 1984 avait obtenu un siège au Bundestag par ce procédé.
  • Siège bonus : le parti en tête reçoit un bonus garant de siège pour renforcer son poids


5) Possibilité de choisir candidats à l’intérieur d’une liste (open ballot vs. closed lists; mais aussi « panachage »)

Une fois les sièges répartis, il faut savoir quels individus à l’intérieur du parti vont siéger.

  • Open ballot: on peut voter pour des candidats à l’intérieur de la liste, mais on peut aussi ajouter des candidats en provenance d’autres partis
  • Closed lists: le parti prédétermine qui recevra le vote selon une représentation hiérarchique des élus potentiels
  • Panachage :c’est une méthode électorale qui autorise le vote en faveur de candidats de listes différentes, voire de non-candidats.
Résume le seuil, le taux de panachage, etc.

Conséquences des systèmes électoraux

  • Quel est normativement le meilleur système par rapport à ces conséquences ? Les critères d’évaluations sont :
  • nombre de voix obtenues
  • représentativité des femmes, des minorités
  • efficacité : stabilité gouvernementale et la performance (économique, indicateurs sociaux, etc.)
  • Le système proportionnel assure-t-il une meilleure représentativité ?

On peut s’intéresser à la relation entre le nombre de votes et de sièges obtenus.

Les systèmes majoritaires comme en France et au Royaume-Uni ont une performance moindre sur ce critère avec un score plus élevé représentant une non-représentativité.

D’autre part, il y a une variance importance dans les pays utilisant le système non proportionnel. Les pays utilisant une taille de district élevé comme aux Pays-Bas sont associés à une forte représentativité. En Tchécoslovaquie, par exemple, on utilise de larges districts, mais il est nécessaire d’avoir des seuils minimums qui gèrent des doses de non-représentativité.

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Ce tableau est une simulation de la distribution des sièges qui aurait eu lieu si le système alternatif avait été employé dans les élections au système électoral majoritaire en France et en Grande-Bretagne pour les élections de 2007 et 2010. Ainsi on voit la réduction qu’auraient connue les grands partis et le renforcement des petits partis. On peut constater une situation analogue pour l’Angleterre qui pourrait changer la coalition gouvernementale gagnante de ces élections.

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La représentativité des femmes

Il existe une différence lorsque l’on s’intéresse à leur taux de représentativité(tableau 15.5). La proportionnelle tend à intensifier la représentativité des femmes.

Une des raisons avancées est celle de la circonscription dans un système uninominal dans le système électoral proportionnel, car un électeur va peut-être être récalcitrant à élire une femme d’un parti, mais lorsque plusieurs candidats sont à choisir,il est avantageux pour un parti de présenter des femmes et des hommes sur une liste commune, car ne présenter que des hommes risque de moins bien passer et d’aliéner l’électorat. C’est un début de réponse insatisfaisante, mais qui peut aider à expliquer ces différences.

Dès lors, il est avantageux de proposer des listes plus diversifiées pour percer les résistances de l’électorat.

Nombre de partis

Maurice Duverger est le premier à avoir observé une relation entre système électoral et système de parti. Il suggère l’existence d’un lien étroit à travers deux lois que l’on appelle les lois de Duverger.

  • Première loi : le système majoritaire uninominal à un tour est associé à un système de parti bipartisan :
    • La raison mécanique est que les petits partis avec un soutien populaire distribué sur l’ensemble du pays et non concentré, n’obtiennent pas un pourcentage de siège proportionnel à leurs voix.
    • L’aspect psychologique qui renforce ce dynamise et le fait que les électeurs votent « utilement » en s’abstenant de voter pour les petits partis.
  • Deuxième loi : la représentation proportionnelle tend à une multiplication des partis où coexistent de nombreux partis.

Des chercheurs ont développé un indicateur des nombres de partis qui prend aussi en compte la taille relative de chaque parti ; est calculé le nombre effectif de partis dans un pays donné.

Type de gouvernement

Dans les pays qui utilisent le système électoral proportionnel, le gouvernement tend à être un gouvernement de coalition alors quand dans un système majoritaire on tend vers un gouvernement monopartisan.

Dans un système proportionnel, il existe une difficulté à décider des réformes en correspondance au climat économique et social.

L’argument avancé contre un système proportionnel est la difficulté à faire des reformes dépend de la difficulté existence à communiquer entre les partis. C’est souvent associé à une instabilité politique alors que se dégagent des mandats clairs avec un seul parti qui gouverne avec une assise très stable.

Le système proportionnel est associé à une faible capacité de réforme et de réponses aux changements économiques et sociaux. Les raisons sont le besoin de coordonner les décisions entre une pluralité de partis ou un parti peut bloquer une réforme et exercer un pouvoir de réforme, ce sont des consensus plus difficiles à dégager, car les coalitions peuvent se faire et se défaire au grès d’enjeux importants menant a une capacité de réforme moindre aux pays associés au système électoral proportionnel.

Des travaux ont montré que le système proportionnel est associé à de plus grands déficits publics et de dettes souveraines. Il y a certaines analyses empiriques rigoureuses qui montrent une plus faible performance économique des pays à système électoral proportionnel.

Annexes

Références