Le système international à l’épreuve de la bipolarisation : 1947 – 1989

De Baripedia

La période de 1947 à 1989 c’est-à-dire du début de la guerre froide ala chute du mur de Berlin est une période de tensions entre universalisme et lenationalisme qui est d’autant plus forte pendant la période de guerre froide.Il y à la fois la mise en place d’une organisation internationale et d’un ordremondial sans précèdent puisque l’ONU va beaucoup plus loin dans l’intégrationinternationale qui tend vers l’universalisme. De l’autre côté il y une montéedes nationalismes sans précédent non seulement parce qu’après 1945, de nouveauxpays apparaissent mais aussi parce que les États-Unis et l’URSS occupent ledevant de la scène, ce sont des antagonistes qui sont dans la valorisation deleurs intérêts nationaux qui sont parfois plus que contraire aux intérêts internationaux.

Cette tension entre l’universalisme représenté par l’ONU et lenationalisme représenté par l’URSS et les États-Unis est forte.

L’autre fil conducteur est la complexification sans précèdent du systèmeinternational avec non seulement une organisation des Nations-Unies qui est de plusen plus complexe avec tout une série d’organisations et des domaines d’interventionde plus en plus important, la multiplication des acteurs non-gouvernementauxqui explose après 1945, l’affirmation des régionalismes, en même temps qu’il ya une organisation international come l’UNO il y a une institutionnalisation àdes échelles moins importantes. Le fait régionaliste est un fait important du dernierdemi-siècle. Dès lors on peut constater une superposition des trois niveaux :

  • ONU
  • ONG
  • Régionalismes qui sont en fait un système international de plus en plus complexe et interdépendant.

Entre universalisme et bipolarisation

C’est l’idée de tension entre les principes universels et les intérêts nationaux.

L’ONU ou comment exister en temps de guerre froide

  • Questions générales

En période guerre froide on a une organisation qui ambitionne de créerun nouvel ordre tout en faisant face à l’affirmation des superpuissances quicomptent jouer un rôle décisif dans l’organisation du monde pour faire valoir leurs intérêts nationaux.

La question centrale est celle du rapport et de la relation entre l‘ONUet les grandes puissances et en particulier les grandes puissances pendantcette période tiennent très relativement compte des points de vue de l’ONU etdes votes de l’ONU.

  • La question de tenir compte des votes de l’ONU est le problème du droitde véto ,,,

Les grandes puissances ne se sont pas privées d’en faire l’usage,l’URSS tenant le record avec 218 usages et les États-Unis 66.

La question de l’autonomie de l’ONU vis-à-vis des États-Unis se pose dèsle début mais beaucoup moins que dans les années 1950 et 1960. Les États-Unis sonttoujours influent parce qu’ils sont notamment tours le premier financier de l’organisation. La problématique est de se délier des grandespuissances qui prennent peu en compte les intérêts internationaux.

  • Maintien et la gestion de la paix

C’est le principal objet et la première raison d’être de l’ONU. En 1945 lorsque l’ONU a été créée, l’idée est que la sécurité collective selon le fonctionnement de la Société des Nations n’a pas marché, l’idée de sécurité collective a été reprise en y ajoutant un rôle prééminent aux puissances majeures à l’intérieur du conseil de sécurité.

L’idée est que les grandes puissances pourront tomber d’accord,cependant ce système s’effondre en 1947 sur la guerre froide avec l’opposition entredes superpuissances qui vont largement mettre de côté le principe universalistede l’ONU pour se concentrer sur leur opposition centrale.

Entre la fin des années 1940 et la fin des années 1950 il y un blocagedes institutions de l’Onu du fait du blocage de l’URSS. L’URSS voulait adhérer àl’ONU avec la reconnaissance indépendante de chaque république socialiste. Iln’y a pas d’accord et en rétorsion, l’URSS bloque les résolutions du conseil desécurité en mettant son droit de veto.

L’affaire emblématique de ce blocage est la guerre de Corée qui éclateen juin 1950. Le conseil de sécurité poussé par les États-Unis décided’intervenir en Corée suite à une résolution.

Cette intervention est passée parce que l’URSS pratiquait la politiquede la chaise vide entre 1949 et 1950 afin de protester contre l’attribution d’unechaise de membre permanant à Taiwan. Ainsi l’URSS quitte le conseil de sécuriténe participant pas aux délibérations ce qui a permis de voter l’intervention enCorée. Juste après le vote de l’intervention, l’URSS revient au conseil de sécuritéet se met à tout bloquer. Dès lors lacoalition de l’ONU en Corée ne peut fonctionner.

Afin de contourner le blocage du conseil de sécurité est votée la résolutionAcheson qui prévoit que si le conseil de sécurité ne peut se mettre d’accord,l’assemblé générale peut prendre les décisions du conseil de sécurité. Cette résolutionsera utilisée jusque dans les années 1980.

Cela que montre l’affaire de Corée est que L’ONU est beaucoup plus un lieu d’affrontemententre les États-Unis et URSS qu’un lieu de décisions internationales. Cependant,lorsque cela devient le lieu de décisions internationales, les décisions sont faitessous la pression américaine.

L’ONU est complétement prise dans la logique de guerre froide et dansla poursuite des intérêts nationaux.

Les ambitions de l’ONU qui étaient très forte en 1945 vont aller décroissanta partir des années 1950 car l’organisation prend conscience qu’elle ne peutprendre des décisions librement et respectées.

Dès lors, à partir des années 1950, l’ONU revoit ses ambitions à la baisseet particulièrement à partir de l’affaire de Suez qui se traduit par un reculde l’influence française et anglaise mais aussi par la mise en place d’une premièreforce d’interposition entre Israël et les pays arabe. A parti de la fin desannées 1950, l’ONU va renoncer au maintien de la paix mondial mais va instituerdes forces d’interposition entre les belligérants.

Des lors, dans de nombreux conflits qui se manifestent au niveau international,l’ONU va abandonner l’idée d’un règlement globale mais va instaurer une forced’interposition entre belligérants. Les casque bleu font tampon entre les belligérantset ne peuvent user des armes que lorsqu’ils sont attaqués.

Finalement la mission de maintien de la paix est la concrétisation d’une baisse des ambitionsde l’ONU.

  • Accompagnement de la décolonisation

L’ONU tente de recréer le système des mandats dans un premier temps avec un système qui est très peu diffèrent de 1919, de plus, dans le conseil de sécurité se trouve deux puissances coloniales qui sont la France et la Grande-Bretagne qui ont encore de vaste empires coloniaux.

L’ONU est la décolonisation est ambiguë en 1945 car l’ONU ne prend pasparti pour la décolonisation et la décolonisation immédiate. Parmi les membresles plus influents il y a des puissances coloniales qui reflètent la puissancede ces membres.

Dans les premiers évènements de la décolonisation, l’ONU intervient peumais détient un rôle d’accompagnement.

Le changement d’attitude de l’ONU intervient à partir de 1947, dès lorsque le principe est 1 État = 1 voix, il est nécessaire de respecter la voix desnouveaux pays entrant. A partir de 1947 – 1958 l’ONU se saisi de la question dela colonisation et va accompagner les processus de décolonisation, c’est le casen Inde au moment de la partition avec le Pakistan, le cas de l’Indonésie en1949 et le cas de la Lybie

Systématiquement ces pays ont inscrite à l’ordre du jour la question del’indépendance de tel ou tel pays afin que cela devient des sujet de débat et saisirl’opinion.

Ce rôle va été de plus ne plus important à partir de 1960. Les pays africainsrécemment dépendant entrent à l’ONU. La déclaration de l’octroi de la dépendanceaux peuples coloniaux est voté à l’assemble générale et officialise leur indépendancecritiquant le colonialisme. Dès lors l’ONU prend position sur cette oppositioncar en 1960 il y a un certain nombre d’États qui viennent d’accéder à l’indépendance,cependant d’autres ne le sont toujours pas.

Dans les années 1960 et 1970, l’ONU va avoir un rôle de plus en plus importantd’accompagnent des processus de décolonisation et c’est le cas en particulierde la décolonisation de l’Empire portugais en Angola, au Mozambique mais aussien Guinée.

Autant le rôle de l’ONU dans les conflits de guerre froide a été très faible,autant dans l’accompagnement de la décolonisation il y eu un vrai débat. Dansun sens la décolonisation fut la chance de l’ONU pour joueur un rôleinternational et acquérir une certaine légitimité.


Les enjeux de l’aide au développement

  • Une mission des instituions internationales

L’aide au développement a été conçu dès les conférences fondatrices qui ont fondé l’organisation du nouvel ordre international, étant considéré comme un enjeu tout à fait important, l’idée étant que le totalitarisme prend son terreau dans l’absence de développement économique.

Ainsi dès 1945, l’aide au développement est un fil conducteur de l’organisionsdu nouvel ordre mondial.

L’idée est de donner au départ une aide aux pays détruits par la guerrepuis progressivement d’élargir l’aide à l’Asie.

D’abord vont être concerné les pays d’Europe détruit par la guerre,puis les institutions de Bretton-Woods qui vont jouer un rôle majeur et notammentla banque mondiale qui est destiné à aider au développement.

Dès lors l’aide au développement fait intrinsèquement partie àl’organisation du nouvel ordre international et des nouvelles institutionsinternationales.

  • La guerre froide et la nationalisation de l’aide au développement

L’éclatement de la guerre froide fait bouger les lignes parce quel’aide au développement n’est plus seulement une mission de l’ONU mais st aussi un enjeu d’affrontement entre les États-Unis et l’URSS car l’aide au développement est un moyen d’aider les pays qui s’installent dans l’un des deux orbites.L’aide au développement devient un enjeu géopolitique et politique dans l’opposition des superpuissances entre universalisme et intérêts nationaux.

La premier manifestation important est le plan Marshall qui est ungrand plan d’aide au développement d’abord destiné à l’Europe et qui à partirdu milieu des années 1950 va être destiné au pays d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique.En fait la logique du plan Marshall qui est d’aider les pays à se redresseréconomiquement afin qu’ils deviennent des partenaires commerciaux et évitent detomber dans le communiste, et appliqué à partir des années 1950 en Asie.

A partir du milieu des années 1950, le principe du plan Marshall est étenduau reste du monde entier. Ce sont des sommes colossales qui sont dépensés parles États-Unis soit l’équivalent de 84 millions de dollar pour stimuler le commerceinternational, des partenariats commerciaux et pour empêcher la mise en placede régimes communistes.

D’un autre coté les soviétiques développent aussi un programme d’aideau développement en se concentrant d’abord sur son aire immédiate de pays satellitespuis va l’étendre à des pays susceptible d’être dans son orbite comme l’Inde etl’Egypte.

Ainsi pendant les années 1950 et 1960 il y a une compétition entrel’URSS et les États-Unis. Dans une moindre mesure la France et la Grande-Bretagnemènent aussi des politiques d’aide au développement de façon unilatérale maisde manière moins intensive que les superpuissances.

  • L’entrée de l’ONU dans le processus

L’ONU rentre vraiment dans l’aide au développement à partir des années 1960. L’aide au développement de même que le soutient à la décolonisation va être un moyen de s’affirmer, c’est pourquoi l’ONU va s’investir dans ces questions.L’investissement de l’ONU dans l’aide au développent va être poussé par des pays qui préfèrent que l’aide au développement soit mise en place par l’ONU que par les grandes puissances. Cela a va aider l’ONU à s’affirmer comme un acteur de l’aide au développement.

A partir de là l’ONU agit dans trois directions principales :

  1. Assistance technique : envoi d’expert dans différents pays pour mettre en place des infrastructures techniques, administratives etc. à travers tout une série d’agences notamment le fond spécial des Nations-Unies, le PNUD,l’OIT, UNESCO, ONUDI.
  2. Aide financière : cette aide financière est prise en charge d’abord par la BIRD puis le FMI. La banque mondiale ne s’occupe de l’aide au développementque pour les pays européens. A partir du milieu des années 1950, les pays européensont pour la plupart reconstruit, dès lors il y a une évolution des missions dela banque mondiale vers d’autres pays où il y a une nécessité de construire des infrastructures. A partir de la fin des années 1950, les États-Unis sontcritiqué du point de vue de leur aide au développent. Ainsi les États-Unis vontdéléguer la fonction d’aide au développement vers la banque mondiale. Le viragede la politique dans les années 1960 est lié à la fois à la fin de la reconstructioneuropéenne et e la délégation des compétences des États-Unis en matière d’aideau développement. A partir de 1971, le FMI fait pareil car on entre dans lesystème d’échange flottant. L’objectif du FMI était de maintenir la stabilité dusystème d’échange, ainsi le FMI va se réorienter vers l’aide financière auxpays en développement. Le FMI accorde des subventions et des prêt à des paysont la balance commerciale est déficitaire à condition qu’il fasse des réformesdrastiques. Ce sont la BIRD et le FMI qui diligentent l’aide financière.
  • Redéfinition des rapports nord – sud: l’ONU ne se limite pas à envoyerde l’argent et des experts mais travail à une redéfinition globale de l’ordre économiqueinternational. Et créée en 1964 la CNUSED à savoir la conférence des Nations-Uniespour le commerce et le développement qui se réuni régulièrement et travail a redéfinirles rapports nord – sud en essayant d’obtenir des tarifs préférentiels desproduits venant des pays émergeant, mais aussi négociant l’autorisation d’appliquerdes tarifs douanier spécifiques afin de protéger ses marchés. Le bilan del’aide au développement en réalité est assez décevant aussi car de nombreuses sommesont été dépensés, les programmes de l’ONU se sont souvent fait concurrence plusqu’ils ne se sont pas coordonnés. D’autre part la destination de l’aide au développementest tours difficile à établir dans des pays structurellement affaiblie. Au totall’aide au développement a partir des années 1970 n’a pas été le succès attenduet c’est pour cette raison que les pays industrialisés diminuent leur aide audéveloppement.




Quelle organisation pour l’économie mondiale ?

En 1945 il y a des objectifs qui bifurquent en 1947 parce que l’idée tel que mise en place par les États-Unis était une libéralisation complète de l’économie internationale et le multilatéralisme. Ce sont les deux règles fondamentales du système international après 1945 sous impulsion américaine.

De ce système devait voir le jour une institution qui est l’OIC. Une conférenceà la havane a été planifiée mais entre le moment de la préparation de la conférenceet le moment où il doit avoir lieu, Cuba tombe sous le joug communiste.

  • Les pays à économie de marché

En même temps le GATT est mis en place avec un nombre restreint de pays. C’est une petite organisation internationale du commerce à l’échelle dequelques pays. Il est préférable de signer un pacte plus restreint qu’une organisationingérable.

L’OIC est créé lors de la conférence de la havane mais sont traitfondateur ne sera pas ratifié. Ce qui tient lieu de base juridique pendant laguerre froide est le GATT.

Le GATT est la base de l’organisation du commerce international fonctionnantpar cycle de négociation avec l’idée de libéraliser de plus en plus de secteursdans le contexte du commerce international. Les huit cycles de négociation qui ontlieu ont eu pour objectif de faire un focus sur des secteurs particuliers afinde les libéraliser de plus en plus pendant la guerre froide.

La principale conséquence du GATT est l’explosion du commerce internationalentre les années 1950 et 1970, ainsi il a été multiplié par 10 en valeur entreces deux dates.

Le GATT n’est pas non plus le seul facteur de l’augmentation du commerceinternational ; à partir de 1950 des zones de libre-échange restreintesgéographiquement se mettent en place et poursuivent une libéralisation entreces pays comme la CEE, la AELE, etc. on peut en dénombrer de très nombreuses, ainsila multiplication des zones de libre-échange est un élément important del’affirmation de régionalismes.

L’explosion du commerce international se fait sous le signe de la libéralisation.Le GATT lui-même s’inscrit dans le cadre du système de Bretton-Woods.

  • Le pays a économie planifiée

Les pays communistes fonctionnent sous le principe de l’économie planifiée et étatisée. La guerre froide en 1945 se résume à une URSS qui fonctionne en partie en otarie mais qui a développé ses échanges avec les alliés pour se fournir en matériel.

Lorsque les États-Unis mettent en place le plan Marshall, l’URSS interdit au pays dans son orbite d’y participer. Va en découler la création du COMECOM à l’échelle des pays communiste qui comprend l’URSS ainsi que toute les démocratie populaire mas également la Chine, la Mongole et la Corée du Nord.

Cette institution fonctionne selon la division internationale socialistedu travail en optimisant les productions sur les ressources les plus dominanteset efficacement exploitées de chaque pays, mais tous ce système est concentréautour de l’URSS.

Dans le système du CAEM, le rouble est la monnaie de référence et tousles échanges sont bilatéraux. Au contraire du bloc libéralisme il y a unemultitude de traités bilatéraux, l’autre différence fondamentale et que c’estl’URSS qui fixe le prix d’achat des denrées qui l’achète aux pays satellitebien en dessous des cours du marché mondial.

Le système est pyramidale ce qui fait que les pays du bloc communistesont obligé de commercer quasi exclusivement avec l’URSS.

Des prestations vont se faire entendre contre ce système et depuis la Yougoslavieet la Chine. Ces pays vont s’éloigner du CAEM et commercer notamment avec despays capitalistes.

Le système se délite peu à peu d’autant plus qu’à partir du milieu desannées 1970, il devient évident que le système socialiste est un échec en comparaisonaux pays occidentaux. L’objectif de rejoindre les pays occidentaux n’est pasatteint.

A partir de 1947 deux grand blocsvont émerger a savoir le bloc des pays a économie libéral et els pays à économieplanifié.

Le bloc des a économie libérale fonctionne à partir de 1947 et jusqu’à aujourd’huiselon les deux règles que sont la libéralisation et le multilatéralisme afin depromouvoir le plus possible d’accords ou il y a le plus possible d’acteurs.

Culture mondialeou culture de guerre froide ?

Les questions culturelles sont également affectées par la guerre froide. Pendant la guerre froide on a une tension entre un universalisme culturel et un nationalisme culturel,

Cela se manifeste à travers l’existence de l’UNESCO et a traves de ladiplomatie culturelle des superpuissances et en particulier de l’URSS :

En 1945 l’UNESCO est créé afin de réaliser dans l’ordre culturel ce quel’ONU réalise dans l’ordre politique à savoir mettre en place une culturemondiale autour d’un discours d’universalisme culturel avec l’idée de mettre neavant ce qui uni les hommes plutôt que ce qui les divises.

Ainsi l’UNIESCO est le lieu d’un universalisme culturel.

A partir de 1947 la logique change car l’Unesco va voir son discours del’universalisme culturel contesté et recouvert par l’action culturelle des superpuissances.On passe d’un universalisme culturel à une culture de guerre froide. A partirde 1947 et 1948 chacune des grandes puissances vont développer un arsenal culturelqui va écraser l’action de l’UNESCO.

  • Côté américain

Du coté américain est mis a partir de 1948 le Smith Mundt Act qui est assimilé a du soft-power à savoir renforcer l’influence des États-Unis non pas par les armes mais en renforcement les moyens de la culture pour renforcer les liens entre les États-Unis et leurs alliés afin de montrer que les États-Unis sont un pays de culture.

La diplomatie culturelle américaine est destinée à la fois à contrer lemodèle soviétique mais aussi à renforcer les liens avec leurs alliés pour les convaincrequ’il existe une culture européenne.

A partir du Smith Mundt Act, la diplomatie culturelle américaine va se développeravec toute une série d’organisations. L’USIA crée en 1953 s’occupe de créer descentres culturels américains à travers le monde pour diffuser les facettes dela culture américaine. Est créé pendant la deuxième guerre mondiale la stationde radio Voice of America qui diffuse des émissions américaines qui peuvent êtreaussi émise derrière le rideau de fer. En 1950 est créé le congrès pour laliberté de la culture qui n’est pas une organisation américaine en théorie maisqui a pour vocation de réunir l’élite de l’intelligencia des pays libéraux etfinancé par la CIA.

L’objectif est de valoriser le modèle américain et démontrer en quoi ilest universaliste.

  • Côté soviétique

A la fin des années 1940, les soviétiques mobilisent les intellectuels en union soviétique et en Europe avec l’idée de montre que l’URSS est partisante de la paix tandis que les américains fomentent la guerre. L’idée est de montrer que c’est elle qui est partisane de la paix. L’URSS crée aussi leKOMINFORM afin d’organiser la diffusion de la culture soviétique.

Pendant toutes les années 1950, 1069 et 1970, les États-Unis et l’URSSse battent militairement mais aussi culturellement. D’un côté comme de l’autreil y a une utilisation d’un énorme arsenal pour valoriser son modèle culturel.

Cette diplomatie culturelle est aussi de l’ordre de lapropagande ; la nuance et la frontière entre ce qui relève de la diffusionde la politique culturelle et de la propagande est tenue.

Unesco L'usesco est dans une situation délicate car elle doit défendre universalisme au milieu des deux superpuissances.

L’UNESCO est complétement écartelée entre la logique de guerre froideet l’universalisme qui est apolitique. Elle essaie de se débrouiller mais sans succès,ainsi pratiquement durant toute la guerre froide l’Unesco est prise dans la logiquede guerre froide.

L’aide à l’éducation qui est la version de l’Unesco à l’aide au développementarrive à naviguer mais elle est organisée le plus souvent selon les patronsoccidentaux.

Dans d’autres domaines cela rate complétement et notamment le projet d’histoirede l’Humanité. L’Unesco réunie une commission internationale de scientifiquespour montrer comme la coopération internationale peut mener à la paix. L’histoirede l’humanité est une opposition flagrante entre les deux modèles, alors qu’elledevait montrer l’universalité culturelle, elle montre une rupture nette entreles deux modèles.

Pendant la guerre froide ont a aussi un lien permanant et une tension permanenteentre un universalisme culturel et deux modèles culturelles qui s’affrontentessayant de montrer l’excellence de leurs modèles.

La montée en puissance de la société civile

La monté en puissance de la société civile correspond à la multiplication des ONG.

La croissance des ONG

Les ONG sont une réalité de la fin du XIXème siècle qui se développe dansl’entre deux guerres, mais c’est après 1945 que l’explosion des ONG augmente etqu’elles s’institutionnalisent. Ainsi on a une kyrielle de nouveaux acteurs quiinterviennent sur la scène internationale.

Le profil des relations internationales se modifie à partir del’apparition des OGN qui met en avant de nouveaux problèmes.

D’une part après 1945 le nombre d’ONG augmente de façon exponentiel, cesystème se mondialise, à partir du moment où on rentre dans le processus de décolonisationle nombre d’ONG augmente diversifiant le paysage des ONG. Il y a également unediversification des domaines d’actions et des missions des ONG. Il y a égalementune professionnalisation, les OGN deviennent structurées selon le modèleentrepreneuriale.

A partir de la fin des années 1940 il est possible de faire carrièredans le monde des ONG. C’est un monde qui se structure et se professionnalise.

Le dernier élément est que les ONG ne sont pas une accumulation d’organisationsisolées mais des organisations qui fonctionnent en réseau même s’il y a des rivalitésfortes.

Action humanitaire et développement

  • les problèmes du développement : l’action humanitaire au cœur des relations internationales

L’action humanitaire va devenir après 1945 un élément tout fait important des relations internationales car il y a de nombreux réfugiés qui deviennent par la même une constante des relations internationales. La dimension humanitaire est largement les ONG qui la prend ne charge.

Pendant cette période il y a en comparaison à l’avant-guerre des actionsqui changent de nature. L’humanitaire est avant tout une action d’urgence et decourt terme. De plus en plus après la première guerre mondiale on a des organisationshumanitaires qui prennent en charge des actions de long terme.

Par ailleurs, il y a des organisations nombreuses qui interviennentdans le domaine de l’humanitaire. Finalement, les organisations non-gouvernementalesqui interviennent dans le domaine de l’humanitaire le font d’abord dans unobjectif strictement humanitaire.

  • la mutation des formes d’action

Se trouve conduit à prendre une position politique concernant les rapports nord - sud par les ONG. Il y a des organisations humanitaires qui finalement sont de plus en plus investies dans les questions de développement se mettant à prendre des positions sur les relations nord - sud du point de vue économique.

L’idée d’un déséquilibre des relations commerciales amène a l’idée decommerce équitable. A partir des années 1960, les ONG vont prendre petit àpetit l’habitude à servir de relais au produit fait dans le sud et vendu dansles pays du nord.

Le concept de marché ces a dire de commerce équitable devient uncircuit commercial institutionnalisé avec un véritable marché. A la fin des années1990 et au début de années 2000 le commerce équitable pesé 2,5 milliard d’euro.

Cette idée de commerce équitable s’est petit à petit imposée dans lepaysage étant en croissance.

C’est un exemple de la manière dont les ONG contribuent à reconfigurerle paysage des relations internationales.

  • Ingérence des OGN dans les affaires intérieures

C’est quelque chose de toute a fait nouveau, les OGN ne contestent pas le monopole des États mais elles estiment avoir leurs actions à mener a l’intérieur des États.

C’est la notion du droit d’ingérence qui est une question lancée etportée par la société civile et les acteurs non-gouvernementaux avec l’idée quelorsqu’un certain nombre de problèmes se pose a l’iteirieur d’un pays il y a undroit et un devoir d’intervention. C’est au depart la societe civile qui aportée de debat.

Le mouvement fondametuer se toruve dans la fin des années 1960 et les années1970 avec en particulier l’évènement de la sécession du Biafra qui est une régionqui fait cession au début des années 1970 riche en pétrole, le gouvernement nigérienveut réduire cette cession menant à une guerre ciivle et des massacres. Le gouvernementnigérien ne reconnaissent pas la guerre civile, les organisationsnon-gouvernementales ne sont pas autorités à intervenir légitimement. Ainsi ce momentest fondateur du concept du droit d’ingérence car lors de cette évènement seconfronte deux cultures de l’humanitaire à savoir celle de la croix rouge et unenouvelle génération d’acteurs humanitaires qui ne sont pas en accord avec le fonctionnementclassique de l’humanitaire

    • La croix rouge : à un point de vue légitimiste en dialoguant et négociant avec l’État pour intervenir. Dans le cas du Biafra, comme l’état de guerre civil n’est pas reconnu elle ne peut intervenir.
    • D’autre organisations comme médecins sans frontières contestent et critique cette timidité, pour elles il faut intervenir.

Ces deux cultures sont aussi deux générations de l’humanitaire, c’est à ce moment-là que se cristallise l’idée que même si les États ne reconnaissent pas la guerre civile et l’utilité d’une intervention humanitaire il faut quand même intervenir.

Cette notion va être thorine à la fin des années 1970 et dans les années1980 par le juriste Mario Bettati et le médecin Bernard Kouchner.

A partir des années 1970 c’est un problème qui va être posé dans touteune série de conflits alors que les États rechignent à autoriser les ONG àintervenir.

Progressivement cela va devenir un élément de débat dans le cadre internationald’abord porté par la société civile puis à travers de l’ONU. A partir des années1990 et 2000 l’ONU va se faire porteuse de l’idée du droit d’ingérence.

En Irak, en Afghanistan, dans les conflits armées des années 1990 et2000 le droit d’ingérence a été souvent utilisé pour justifier une intervention.Le droit d’ingérence est cependant sélectif, car il se fait en particulier versles pays émergeants, on critique que le droit d’ingérence masquerait des enjeuxgéopolitiques.

A partir du début des années 2000 il y eu des critique de plus en plusimportante sur l’idée de droit d’ingérence avec tout une série de débats quiont amenés a une modification du droit d’ingérence qui est devenu à partir 2005l’idée de responsabilité de protéger. Les États doivent prendre leursresponsabilités, c’est une manière d’adoucir la notion de droit d’ingérence.

Que ce doit s’appelle droit d’ingérence ou responsabilité de protéger,ce sont des notions sélectives tributaire d’enjeux géopolitique commeactuellement en Syrie.

Le droit ingérence est une idée nouvelle à l’échelle historique et à l’échelleinternationale en provenance de la société civile, et qui est employé au compte-goutteen fonction de conditions géopolitiques prédéfinies. Ce n’est pas un principequi a révolutionné les relations internationales.

L’environnement

Les OGN sont de nouveaux acteurs qui portent de nouvelles thématiqueset de nouveaux problèmes. A la fin du XIXème siècle l’environnement n’est pasun problème de relations internationales, il surgit après la deuxième guerre mondialeétant débattu sous l’impulsion des ONG. Même si elle réussies pas à réduire les conflits, les ONGreconfigurent la vision des relations internationales en changeant la formulationdes problèmes et en en important de nouveaux.

L’environnement est une problématique qui apparait essentiellement dufait de l’apparition de l’arme nucléaire qui pose le problème de destructionmais aussi de dégâts environnementaux irréversibles.

Ce sont des préoccupations d’après 1945 qui montent rapidement d’autantplus que l’holocauste nucléaire menace ; ce contexte va favoriser l’émergence des ONG autour de l’environnement.

Ce sont des organisations qui deviennent de plus en plus nombreuses, quiisolement ne sont pas des forces de frappes mais qui le devienne d’abord parcequ’elles utilisent de nouveaux outils, notamment les outils médiatiques. Afinde mobiliser l’opinion publique et d’alerter sur différents problèmes.

Leur force est également que, prise isolement elles n’ont pas d’influenceparticulière, mais si elles se groupent, elles forment une vraie force defrappe.

La mobilisation autour des baleines en 1972permet d’illustrer une coopération des ONG.

Ce sont des organisations se focalisant sur un problème en particulier,mais à partir de ce problème particulier on arrive à un problème plus globaleet en particulier c’est de la notion d’environnement que va émerger la notionde développement durable parce que d’un problème très focalisé sur la sauvegardede la planète il y a une critique globale du système d’organisation politiquedepuis 1945 avec une société avec un commerce international libéralisé fondésur la production permanente en contradiction avec la sauvegarde des ressourcesde la planète.

Des organisations non-politisées, par le biais d’un focus portent unecritique sur l’organisation politique du monde. Ainsi le développent durableest un nouveau concept qui émerge du champ des ONG à travers la problématiquedu politique.

Le concept de développement durable apparait des 1980 dans les rapportsd’un certain nombre d’OGN.

C’est intéressent car toutes ces ONG portent cette problématique non seulementdans l’opinion publique mais aussi dans l’enceinte internationale en faisant a partirdes années 1960 du lobbying dans les institutions internationales et en particuliera l’ONU afin de faire reconnaitre le problème de l’environnement comme un enjeuinternational.

En 1972 à lieu à Stockholm la naissance du PNUE dont l’objectif est lesquestions environnementales. L’ONU provoque ce programme suite à la pressiondes ONG faisant émerger le problème de l’environnement comme un enjeu international.

Juste après la conférence de Stockholm, toute une série de résolutionsde la CEE produit une série de résolutions en 1983. Ces résolutions vont êtrereprise et approfondi, lorsque le traité de Maastricht est signé transformantla CEE en Union Européenne, dès lors est pris en compte la question environnementaleet la mise ne place de normes environnementales.

En Europe les normes environnementales sont les plus stricts. C’est un despoints ou l’Union européenne est pionnière dans la mise en œuvre de la protectionde l’environnement.


En 1992 eu lieu le sommet de Rio menant au protocole de Kyoto. Les sommetsde Copenhague de 2009 et celui de Doha de 2012 ont échoué en particulier parceque les États-Unis refusent de réduire leurs émissions tout comme les Chinoisqui refusent également.

On voit comment depuis 1945 jusqu’à aujourd’hui on a cette problématique de l’environnent quiétait auparavant marginal et qui devient centrale étant donné la situation quiest de plus en plus catastrophique.

La lutte contre les armements

Déjà la Société des Nations se préoccupait de la question des armementscar après le traité de Versailles les États avaient commencé à se réarmer.

En 1945, la question des armements devient encore plus important avecla nouveauté de l’apparition du nucléaire.

Ce que nous avons vu sous l’angle des États jusqu’à présent et vu maintenantsous l’angle des ONG. On peut constater un accoisement des OGN qui s’intéresse àla question de l’armement. Les ONG qui militent contre les armements le fontaussi pour des questions environnementales.

En 1955 Einstein et Russel signent le mouvement Pugwash engendrant la créationde toute une série d’organisations. Lors de chaque crise internationale ouintérieure, le problème des armements, ces organisations vont faire entendreleur voix. Ce mouvement va s’intensifier dans les années 1960 et 1970mobilisant l’opinion publique suscitant de plus en plus de manifestationsimportantes.

Il ne faut pas s’illusionner sur la puissance de l’opinion publiquemais il ne faut toutefois pas la sous-estimer. Elle est d’autant plus importanteque l’on a des organisations qui interviennent en réseau et organisent des campagnesmondiales coordonnées.

En 1997 a lieu la signature pour l’arrêt del’utilisation des mines antipersonnelles suite à des mobilisations importantesdes ONG sur la question des armements.

Les droits de l'homme

C’est une problématique qui est largement portée par les acteursnon-gouvernementaux qui a commencée à émerger dans l’entre deux guerre avec notammentla question des réfugiés qui acte la naissance de la problématique des droitsde l’homme. Dès lors qu’ils étaient privés de nation et de droits juridiques ilfallut s’interroger sur la manière de leur donner des droits. Ainsi la problématiquedes droits de l’homme commence à émerger, après 1945, suite à la shoah la questiontrouve un écho d’autant plus important.

Cela va mener à la signature de la déclaration universelle des droitsde l’homme signé à l’ONU en 1948.

Ce qui est intéressent est que les organisations non-gouvernementales ysont d’emblée associé. Dans les années suivantes, on a une croissanceimportante d’ONG qui s’occupe des questions de droit de l’homme comme Amnesty International.

Ce qui est important sur les questions des droits de l’homme est queces organisations s’inscrivent dans une logique totalement différente de cellede la guerre froide. La gotique de guerre froide est une bipolarisation et unemajorité des acteurs internationaux sont tenus de choisir.

Avec les organisations de sauvegarde des droits de l’homme est qued’entrée de jeu, par exemple, Amnesty International s’occupe des prisonnierspolitiques peut importer l’endroit où ils sont. C’est une organisation quipasse au-dessus des divisions géopolitiques de la guerre froide et se trouved’emblée dans un autre logique.

Ce sont des organisations qui fonctionnent sous une autre logiquefaisant émerger cette nouvelle problématique à partir des années 1950 et 1960faisant devenir la problématique des droits de l’homme une problématique de plusen plus importante dans les années de la guerre froide.

D’autre part on voit progressivement à partir des années 1970l’explosion du concept de droit de l’homme, dans les années 1945, 1950 et 1950 ontdéfendait les droits de l’homme de façon metaconceptuelle, mais à partir desannées 1970 on voit apparaitre des organisations qui défendent les droits del’homme dans toute ces dimensions concernant autant les homosexuels que lesfemmes ou les personnes handicapés.

Ce sont des problèmes politique portés par ces différents acteurs quideviennent pris en charge par la suite autant a par les États que les organisationsinternationales. C’est une nouvelle manière d’envisager les relations internationales.

La notion d’ONG regroupe une diversité de catégories, à côté des Étatset des organisations internationales il y a une masse important d’acteursnon-gouvernementaux à prendre en compte dans le contexte des relationsinternationales.

L’affirmation du régionalisme

L’affirmation des régionales est une question importante car dès la findu XIXème siècle à côté des idées d’une organisation universelle il y avait lespremier éléments d’une organisation régionale comme ce fut le cas de l’Union panaméricaine.

Ce qui est intéressant dans le système international d’après 1945 estque à côté de l’ONU est prévu une déclinaison du système universel dans l’affirmationde système régionaux.

On a dès le départ un système prévu à plusieurs étages permettant le développementtout une série d’organisations régionales.

L’Organisation des États Américains

Cette organisation fait suite à l’Union panaméricaine. Ce dernier existedepuis la fin du XIXème siècle avec des relations privilégiées entre les États-Uniset les autres pays de l’Amérique latine avec une fonction ambiguë. Ce qui est sûrc’est qu’avant 1945 il y a l’ébauche d’un système interaméricain.

Évidemment, ce système va se renforcer après le début de la guerrefroide et en particulier lors du traité inter américain d’assistance réciproquesigné par les États-Unis et la plupart des pays d’Amérique latine en 1947 oul’ensemble de ces pays se garantissent mutuelle protection soulignant l’entréedu continent sud American dans la guerre froide.

L’OEA est en renforcement du système américain pour faire bloc contrele communisme et éviter la propagation du communiste en Amérique latine. Cette organisationsexiste jusqu’à la fin de la guerre froide.

Le cadre juridico-politique posé par l’OEA va servir de support àl’interventionnisme américain dans toute une série de pays afin de luttercontre le communiste mais aussi afin de défendre les intérêts américains commeau Guatemala en 1954, à Saint Domingue en 1965 ou encore au Chili en 1973 sefait pour protéger les intérêts amarina avec souvent Laval des pays d’Amériquelatine.

Cette organisation est une forme de régionalisme incontestable maiselle et aussi un régionalisme ou la puissance des États-Unis est extrêmementforte avec une composante politique allant avec l’établissement de la guerre froide.

Dans le cadre de la guerre froide, les domaines d’innervation s’élargissent,à partir du moment où les problématiques de la guerre froide diminues, les compétéede l’OEA se diversifie avec un domaine d’intervention plus varié et une subsidiaritéentre les États.

L’OEA reste cependant une organon limité qui n’a rien à voir avec lecas de l’Europe.

La construction européenne

L’Europe est le continent qui s’est le plus déchiré tout au long du XXème siècle c’est une des explications de pourquoi l’intégration européenne aujourd’hui est l’une des plus poussés.

L’Union Européenne est la forme la plus avancé de construction régionale de d’élaboration supranationale.

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Cette Union Européenne a été conçue dès le départ comme une réponse, un antidote à la guerre avec l’idée qu’après 1945 il fallait unifier le plus possible le continent européen. Le fil conducteur fondamental depuis 1945 a été la paix. Globalement, l’Europe a été le continent le plus à l’abri des guerres depuis la deuxième guerre mondiale.

L’idée est aussi de trouver une troisième voie face aux superpuissances, chacun des pays après 1945 ne comptait plus pour grand-chose, les grandes puissances européennes étaient déclassés. L’idée était qu’en s’unifiant l’Europe pouvait constituer une troisième voie sans être obligé d’être d’un côté ou de l’autre. Cependant ce point a été moins bien réussi que la sauvegarde de la paix.

  • Les étapes de la construction européenne
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Le premier projet d’union politique de l’Europe remonte a l’entre deux guerre et en particulier a travers les plan d’Aristide Briand. Ce qui va se passer après la seconde guerre mondiale capitalise sur des choses déjà misent en place.

Le plan Marshall est une étape non négligeable dans l’unification européenne car les États-Unis veulent financer l’Europe pour sa reconstruction si elle est redistribuée à travers une autorité qui les coordonne.

Pour gérer cette aide est créé l’OECE afin d’administrer le plan Marshall. L’idée est que c’est important pour les États-Unis que l’Europe coopère afin d’en faire un bloc de coopération de politiques commerciales.

Le plan Marshall est une étape non négligeable dans la mise en place de l’Union Européenne.

Le plan Schuman est un pan qui consiste à mettre en commun entre la France et l’Allemagne les industries du charbon et de l’acier. L’idée est de donner un signal à l’Europe de réconciliation autour d’une industrie stratégique. Mettre en commun ces industries est un gage de paix et de coopération. En 1951 est créée la communauté européenne du charbon et de l’acier qui est une première étape dans l’intégration économique.

En 1957 est créée la CEE prônant une indépendance vis-à-vis de l’OECE. Les compétences entre l’OECE et la CECA n’étaient pas bien établie. A partir de 1957 après le traité de de Rome on note une première prise d’indépendance, la CEE permet de prendre une autonomie vis-à-vis des États-Unis et des crédits américains.


  • L’intégration politique et ses limites

Il est souvent dit que l’intégration européenne est avant tout une intégration politique cependant ce n’est pas tout à fait vrai.

Derrière l’économie il y a du politique et derrière l’intégration européenne il y a la prise d’indépendance vis-à-vis des États-Unis. La politique européenne qu’elle soit économique, diplomatique etc. devait se déterminer par rapport au États-Unis

Dès la fin des années 1940 il y a un processus d’intégration au sein de l’Europe avec une idée de créer un premier élément de défense européenne a travers une Union Occidentale en 1948 qui fut un échec tout comme le projet de la CED qui échoue suite à des antonomase au sein de la politique interne.

Dès la fin des années 1940 il y a des tentatives pour que la construction européenne ne soit pas uniquement économique.

Un autre signe est que l’Europe se dote très rapidement de nombreuses institutions avec la création en 1952 du Parlement Européen avec l’idée que cette institution aura à terme pour vocation de représenter les pays de la communauté européenne.

En 1965 est créé le Conseil Européen et la Commission Européenne :

  • Conseil de l’Europe : c’est la réunion des chefs d’État des pays européens
  • Commission européenne : ébauche d’un gouvernement d’Europe avec un commissaire par État prenant de plus en plus de décisions à l’échelle européenne.

La politique européenne est de plus en plus poussée, mais la création fait que la réalité économique est in fine une réalité politique qui a cependant du mal à émerger en tant que tel. Cette difficulté est en particulier du a la forme hybride sans précèdent de cette forme de coopération.

Il y a un élément de construction politique ne serait-ce qu’à travers l’existence de ces institutions. Par exemple les élections européennes se font au suffrage universel.

Un autre élément est que l’Europe est a des prérogatives économiques mais pas que. Au fur et à muser de la signature de nombreux traités européens, la compétence de la CEE qui va devenir l’UE ne cesse de s’élargir.

En 1992 il est décidé que les États peuvent approfondir leur coopération policière et judiciaire puis il est déicide de créer une politique étrangère commune. En 2001 à Nice a été décidé de renforcer les pouvoir du parlement européen.

Depuis une trentaine d’années les compétences de l’Europe se sont élargie, certes il n’y a pas d’intégration politique clair mais avec tout le chemin parcouru on constate que l’Union Européen dépasse largement le cadre d’une union strictement économique.

Sur le plan de ces compétences intérieures, l’Union Européenne est beaucoup plus qu’une simple intégration économique avec la mise en place d’un pouvoir et d’institutions supranationales.

De L’Organisation de l’unité africaine à l’Union africaine

L’intégration régionale en Afrique a commencé au moment des indépendancesa partir des années 1960. De nombreuses tentatives ont menées des essaie d’union douanière et politique.

La première tentative à peu près réussi est la création de l’OUA en1963. L’acte fondateur est la crise congolaise de 1960 – 1964 qui est un momentou se cristallise une envie d’aller dans une union au-delà des frontières africaines.En 1960 le Congo obtient son indépendance qui fut mal préparé par la Belgiquece qui fait que ce processus se fait dans la violence et la guerre civile. Le présidentLumumba regarde plutôt du côté de l’URSS et doit faire face à la sécession du Katangaqui est une région très riche.

Lumumba conteste cette cession et demande l’aide de l’ONU. Cependant lacession est appuyée par la Belgique et les Etats-Unis. Le début des années 1960est extrêmement troublé se traduisant par un coup d’État menant à l’éliminationde Lumumba.

Entre temps arrive à l’Onu tous les pays africains nouvellementindépendant, à partir de 1960 le rapport de force change. L’intervention del’ONU va se faire dans un bain de sang, mais c’est la première fois qu’il y aun semblant d’unité africaine.


L’OUA a comme premier objectif d’accélère la décolonisation, les paysde l’OUA vont utiliser l’ONU comme tribune élément, elle essaie de se situer endehors de la logique de guerre froide en rejoignant les non-alignés.

Finalement, il est possible de dire que le principal problème des États-Unisest de ne pas être véritablement présent en Afrique. Les États africainsdoivent avant tout s’affirmer face à l’Europe.

Un des grands problèmes de l’union africaine est d’accepter l’aide au développentvenue d’Europe qui pourrait être interprété comme une forme de néocolonialisme.

L’OUA en tant que tell a eu beaucoup de mal à exister car elle fut largementparalysé par le fait que ses membres étaient avant tout concentré sur le développementéconomique national et s’effaçant du coup de la scène internationale.

L’histoire récente de l’OUA est intéressante car elle s’est transforméeen 2002 en Union Africaine qui affirme sa volonté de non seulement mettre enplace le développement économique mais aussi de participer à la promotion desdroits de l’homme a l’intérieur des pays africains. Le passage de l’OUA à l’UAen 2002 est l’approfondissement d’un projet avec l’idée de créer un certainnombre de structures afin de mettre en place ces objectifs. L’ensemble de ces institutionssont calqué sur celles de l’ONU et de l’Union Européenne afin d’aborder lesproblèmes africains, avec un conseil, une commission mais aussi une cour dejustice africaine.

Aujourd’hui tout cela est embryonnaire mais cela existe. Depuis unedizaine d’années l’UA a multiplié les actions dans différents pays en intervenant,cependant de façon limité avec un rôle contesté. Dans le cas de la criseivoirienne l’UA s’est posé en interlocutrice mais ce fut la France et l’Onu quiont réglé la situation tandis qu’elle fut contredite par d’autres unionsrégionales.

L’UA existe mais a du mal à s’imposer vis-à-vis d’autres organisations régionalesafricaine mais aussi vis-à-vis de l’ONU.

Le Moyen Orient : l’échec de la ligue arabe

Elle fut créé en 1945 pour unir les pays arabe ce qui a échoué et affranchirles pays arabes du joug occidental.

La ligue arabe n’a jamais réussi à jouer un véritable rôle sur la scèneinternationale, cependant avec la crise syrienne on constate des changement puisqu’ellejoue un rôle dans la crise et parle presque a l’unisson. Cependant on ne peutencore prédire qu’elle direction la ligue arabe prend.

L’Association des nations du Sud-Est asiatique

La problématique est partiellement la même que celle des autres organisationsc’est-à-dire une organisation chargée de favoriser le développent économique deces membre mais aussi chargé de trouver une troisième voie.

En 1971 a eu lieu la déclaration de Kuala Lumpur afin d’essayée d’éviterque les pays de la zone soient engagé dans une logique de guerre froide.

Toujours est-il que l’ASEAN va se positionner de ce point de vue, elleva jouer un rôle minimum dans l’invasion du Cambodge par le Vietnam. On ne peutdire qu’elle eut un rôle déterminant mais elle a essayé de le jouer,

Depuis une vingtaine d’années elle s’élargie tandis que ces prérogativess’étendent même si cela reste timide, le domaine sur lequel les pays de l’Aseancoopérerai le plus sont les coopérations d’extradition et policière, cédant cela reste limité. L’ASEAN est pour l’instantune organisation essentiellement économique même si elle a commencé un embryond’intégration encore plus poussé.

Au sein de l’ASEAN se trouve pays de différents types politique ce qui ne favorise pas l’intégration politiqueentre des régimes différents.


Conclusion

Les enjeux du système post guerre froide ont la reforme de l’ONU parceque depuis la fin de la guerre froide elle a vu son rôle croitre mais elle a vuégalement la question de réforme venir de plus en plus à l’ordre du jour car lerapport des forme n’est plus celui de 1945 impliquant une réforme de l’organisation.

L’autre enjeu est la refonte du système économique international qui correspondaità un certain état économique en 1945. Depuis un vingtaine d’année l’enjeu estune logique de poursuite de Bretton-Woods.

Références