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L’ouverture de la Deuxième guerre mondiale à partir de 1931 en Asie et dès 1938 en Europe a fait sombrer le monde entier dans la terreur d’un conflit déchaîné aux conséquences humanitaires incommensurablement dévastatrices, mettant l’internationalisme et les mouvements plaidoyers transnationaux devant leur plus grand défi, celui du totalitarisme de guerre.
L’ouverture de la Deuxième guerre mondiale à partir de 1931 en Asie et dès 1938 en Europe a fait sombrer le monde entier dans la terreur d’un conflit déchaîné aux conséquences humanitaires incommensurablement dévastatrices, mettant l’internationalisme et les mouvements plaidoyers transnationaux devant leur plus grand défi, celui du totalitarisme de guerre.

Version du 19 avril 2016 à 11:05

Le CICR et les limites de l’action humanitaire pendant la Deuxième guerre mondiale
Faculté Faculté des Lettres
Département Département d’histoire générale
Professeur(s) Matthias Schulz
Cours Sociétés et acteurs non-gouvernementaux en relations internationales

Lectures


Le défi du totalitarisme

L’ouverture de la Deuxième guerre mondiale à partir de 1931 en Asie et dès 1938 en Europe a fait sombrer le monde entier dans la terreur d’un conflit déchaîné aux conséquences humanitaires incommensurablement dévastatrices, mettant l’internationalisme et les mouvements plaidoyers transnationaux devant leur plus grand défi, celui du totalitarisme de guerre.

La centralisation extrême des Etats totalitaires fascistes, mais aussi du système soviétique sous la dictature de Joseph Staline, ne laissait échapper rien ni personne au contrôle et au pouvoir de l’Etat. Ce dernier était de surcroît poussé à bout par la lutte totale et acharnée menée contre l’ennemi idéologique : la marge de manœuvre et l’autonomie des associations privées se retrouvaient extrêmement réduites. L’imperméabilité des frontières et des lignes de front entre les puissances de l’Axe et celles de la Grande Alliance compromettait davantage l’action des ONG transnationales.

En Allemagne, le gouvernement nazi arrivé au pouvoir en 1933 a graduellement détruit l’ordre démocratique et l’état de droit établi par la République dite de Weimar, sous l’égide de la « défense contre l’ennemi intérieur », du rétablissement de l’ordre et de l’accomplissement de la soi-disante destinée de la race allemande telle que décrite dans le Weltanschauung d’Adolf Hitler. Par la suite, la nature fédérale de l’Etat allemand a été détruite et remplacée par un Etat unitaire et centralisé, agrandi par l’annexion de l’Autriche et d’autres territoires germaniques allogènes.

S’en est suivi la mise au pas de toutes les organisations importantes pour culminer à une unité idéologique conforme et à une centralisation totale du pouvoir, ce qui a frappé les institutions étatiques, dont le gouvernement et l’armée, les églises, la presse, mais aussi les organisations syndicales et la Croix Rouge allemande. L’aliénation de l’autonomie des associations privées de l’Etat a aboutit à l’élimination des libertés civiles : ces dernières ont été abolies par trois étapes :

  • à commencer par l’incendie du Reichstag en février 1933, suivi de la mise en suspens des libertés politiques et la persécution de millions de communistes ;
  • l’exclusion des juifs et d’autres minorités de leur fonction publique, suivie par leur dénationalisation, expropriation des biens et persécution dès le moi d’avril 1933 ;
  • l’envoi de millions d’Allemands considérés comme non-ariens dans des camps de concentration et leur persécution continue entérinée par les lois raciales de 1935, qui a vu la suppression de tous les partis politiques autre que le NSDAP.

Le régime totalitaire ainsi créé menait à la négation de la liberté de l’individu et de la dignité humaine au sens large, mais aussi de la société civile, fondement même des mouvements organisés. Ainsi, les associations nationalisées s’associaient de plus en plus à l’idéologie nazie et adhéraient à leur programme raciste et eugénique :

La Deutsches Rotes Kreuz, s’éloignait de plus en plus des valeurs du mouvement de la Croix Rouge en adhérant au programme nazi. La DRK avait participé au programme d’euthanasie d’handicapés et menait des expérimentations inhumaines sur les captifs de camps de concentration nazis. Pendant ce temps, le CICR, gardien des Conventions et des valeurs de Genève, restait passif.

Le système nazi continuait à se radicaliser au fur et à mesure que le contrôle de l’Etat est passé des mains du NSDAP, qui rassemblait essentiellement l’élite intellectuelle, économique, politique et militaire du pays, vers la SS, un ordre criminel au sein de l’Etat composé d’extrémistes et de fanatiques sous l’égide du ReichsführerHimmler : dans les conditions de la centralisation et de la verticalité du pouvoir, cela culminait à rendre toute l’administration et tout l’appareil d’Etat tout aussi fanatique que la SS elle-même. Cette dernière était d’ailleurs responsable de tout le régime des camps de concentration et du travail forcé, du système du ghetto et des camps d’extermination dans l’Europe de l’Est occupée.

En Union Soviétique, le système les camps de détention de masses était bel et bien différents, tant dans leurs formes et leur histoire que dans leurs buts et leurs moyens. Au fur des années, le système des camps de travail forcé pour des prisonniers politiques, ou goulags, était une pratique qui s’est développée graduellement devenant à terme une réalité établie et allant de soi.

Dans les périodes de crise, comme à la suite de la Guerre civile et au moment de la crise des répression suite à la campagne anti-trotskiste de 1937, des millions d’individus au « statut spécial » présentant des « caractéristiques indésirables », étiquetées ainsi par des commissaires du peuple soucieux de prouver leur fidélité irréprochable au Parti et au vozhd’, se retrouvaient arrêtées et mises en détention après un procès sommaire et sans possibilité de faire appel.

Les campagnes d’arrestations sans mandat, suivies parfois par la mise à mort directe, devenait le fait d’une véritable compétition nationale et échappait entièrement au contrôle du judiciaire. Les détenus n’avaient aucune capacité, de droit ou de fait, de résister à leur sort, vu que la société civile soviétique était entièrement contrôlée et que toute opposition résiduelle se trouvait justement parmi les détenus, d’où l’intérêt même des goulags et la passivité du gouvernement face aux atrocités que subissait plus d’un million de citoyens soviétiques face à l’arbitraire du NKVD et du GPU.

Ces personnes étaient alors envoyées en tant que main d’œuvre gratuite pour alimenter des projets de construction gigantesques et périlleux tel que la construction du BelMorKanal ou de l’Autoroute Iakutsk Magadan, surnommée « Route des os » en mémoire des milliers de personnes qui ont périt lors de sa construction.

Pendant la Grande Guerre patriotique, le conflit le plus total dans l’histoire martiale, des millions de prisonniers allemands, roumains, italiens, japonais et autres étaient capturés par l’Armée Rouge et transférés vers des camps de travail. L’URSS n’avait pas signé la Convention de Genève de 1929 relative au traitement des prisonniers de guerre et ne procurait aux détenus qu’un niveau très basique de protections, tels que garantis par les Conventions de La Haye. Néanmoins, leur traitement était considérablement meilleur que celui des prisonniers soviétiques dans les camps des pays de l’axe, où leur statut de Untermensch leur valait un traitement plus qu’inhumain : ceux-là constituaient une majorité des captifs des camps allemands, des milliers de soldats n’ont d’ailleurs jamais vu un camp de guerre et se faisaient fusillé sur place.

Un grand nombre de prisonniers des armées fascistes étaient restés en URSS après la fin de la guerre et continuaient à purger leur peine dans des conditions plus que précaires jusque dans les 50’s, une situation humanitaire déplorée par la société internationale, bien que modérée par la portée des atrocités commises par les militaires en question et le prestige moral dont faisait pleinement usage la superpuissance soviétique en tant que victime de l’agression nazie et libératrice d’Europe.

Le rôle du CICR

Face à ce système de détention, voir d’extermination de masse, le CICR était en grande difficulté. Néanmoins, le Comité réussira à faire valoir tant bien que mal les protections des Conventions de Genève, notamment en ce qui concerne les PDG. Cependant, l’absence d’une Convention protégeant spécifiquement les civils lors des conflits armés, malgré l’incitation du CICR dans les années précédant la guerre, se fera douloureusement sentir.

Avant la guerre, il n'y avait que quelques dispositions abordant de très loin la protection des civils en temps de guerre, notamment des règles sur la distinction et l’immunité d’objets civils « non défendus » (Art. 25 Règlement de La Haye) et quelques protections générales de civils adverses en dehors des hostilités, uniquement dans le cadre de territoires occupés. La détention et la déportation de civils n’étaient pratiquement pas couvertes.

Le but du CICR était d’aboutir à une Convention qui préviendrait des situations humanitaires désastreuses dans le traitement de civils lors de guerres futures, notamment en réglementant l’internement et la détention de civils adverses. Un projet était élaboré et discuté à la Conférence de Tokyo en 1934, mais n’a pas donné de résultats.

À partir de 1935, le CICR commence à intervenir dans des camps de concentration en Allemagne, avant tout des opposants politiques et, dans une moindre mesure, de minorités ethniques et religieuses. Le but du CICR était de protéger les internés, moyennant visites et plaidoyers aux autorités. Néanmoins, les effets de ces visites n’étaient que très limitées, vu que celles-ci étaient planifiées par les nazis et ne visaient qu’à légitimer le Reich par le constat de l’organisation neutre que les conditions des détenus étaient en ordre.

Une autre activité du CICR était l’aide à l’émigration de personnes persécutées, bien que le programme n’a eut que des effets très limités. La campagne d’aide à l’immigration était pourtant soutenue par la Commission en faveur de l’immigration en Allemagne à l’initiative du Président des Etats-Unis Franklin D. Roosevelt.

Lorsque la Deuxième Guerre mondiale a éclaté, notamment suite à l’agression allemande contre la Pologne, le CICR s’est concentré sur ses tâches traditionnelles pour lesquelles un cadre conventionnel existait déjà, c'est-à-dire sur la protection des prisonniers de guerre. Plus de 3'700 personnes travaillaient à la tâche à Genève : 40 millions de fichiers ont été établis sur les détenus et près de 100 millions de plis et 33 millions de colis avec 400'000 tonnes de denrées ont été envoyés pendant la guerre aux prisonniers de l’Axe tout comme aux prisonniers Alliés occidentaux, les Soviétiques n’ayant droit à aucun contact avec l’extérieur, pas plus qu’à personnalité juridique ou à quelconque protection conventionnelle ou coutumière : une grande partie d’entre eux étaient systématiquement exterminés sur place dans le cadre de la guerre idéologique menée par le Reich allemand.

Le CICR et le Comité mixte allemand s’engageaient notamment dans le domaine de l’aide spirituelle et intellectuelle des prisonniers : plus qu’un million de livres, 15'000 partitions de musique, 2 millions d’objets en tout genre pour des artisans et artistes ont été envoyés.

La Convention de 1925 prohibant l’utilisation de gaz asphyxiants négociée par le CICR était un succès qui s’est avéré tout à fait salutaire, puisque les armes chimiques n’ont pas été utilisés durant le conflit. L’autre grand succès du CICR a été la Convention relative au traitement des prisonniers de guerre, qui a permis de combler les lacunes désastreuses de l’époque de la Première Guerre mondiale en étendant le régime de protection pour les PDG (bien que la Convention n’a été appliquée que dans le Front occidental, qui ne constituait que moins de 20 % des combats de la guerre).

Les obstacles à l’action humanitaire de la Croix Rouge étaient pourtant nombreux. En particulier, la non application de la troisième Convention de Genève sur le front de l’Est se faisait sentir : la guerre idéologique que menaient les deux superpuissances militaires donnaient souvent lieu à des représailles dévastatrices pour le traitement des prisonniers de guerre, surtout du côté des puissances de l’Axe.

De plus, les interdictions du Droit de la Haye et les protections en faveur des civils, si vagues soit-elles, étaient violées de tous les côtés : l’extermination de plus de 20 millions de civils en Pologne et dans l’Union Soviétique occupée par les nazis, les représailles par l’Armée Rouge en Europe de l’Est, mais aussi la campagne du bombardement brutal et indiscriminé des Alliés anglo-saxons qui a emmené des millions de vies humaines, notamment en France, dans le Benelux, mais aussi et surtout en Allemagne au Japon.

Il faut constater que la guerre menée par le Troisième Reich avait deux visages : le premier s’adresser à l’Ouest, avec une adhérence relative aux lois et coutumes de la guerre et une certaine retenue dans la portée des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre, et l’autre qui se tournait à l’Est, ou les nazis perpétraient des exactions incommensurablement inhumaines et infiniment cruelles en violant systématiquement tous les droits et les obligations du droit de la guerre.

Cette dichotomie était due à l’idéologie raciale nazie qui posait avançait que les « races » anglo-saxonnes ou latines n’étaient pas inférieures à la « race » arienne, alors que les personnes d’autres « races », comme les Slaves ou les Juifs, étaient considérés comme inférieurs, des sous-hommes parasitaires et détestables qui entraveraient le développement de la race maîtresse : il était un devoir moral de tout Allemand d’oeuvrer pour l’extermination des races « inférieures » et l’annexion des terres orientales pour doter l’Allemagne du Lebensraum qui lui advient.

Pour le CICR, la non application de la Convention de 1929 à une partie majeure des détenus était une difficulté de taille. Les tentatives du CICR de convaincre les belligérants de s’accorder à respecter la Convention ont été vaines, les deux parties exigeant la réciprocité pour la respecter.

Entre novembre 1943 et mai 1945, le CICR avait aussi commencé une action en faveur des détenus civils dans les camps de concentration, qui étaient soit des nationaux considérés comme ennemis politiques, soit des civils provenant des territoires occupés (dont des millions de juifs, de slaves, de tsiganes, et bien d’autre).

Les autorités nazies étaient plus que réticentes à donner accès aux délégués du CICR vers les camps de concentration : il leur été demandé de connaître le nom et l’emplacement des détenus pour entrer en contact avec eux. Néanmoins, le CICR est parvenu à envoyer plus de 750'000 aux civils captifs dans les innombrables camps de concentration dispersés à travers l’Europe occupée, contenant des millions de personnes surexploitées, déshumanisées et affamées. Les associations de la Croix Rouge d’autres Etats neutres s’engageaient également pour la cause, notamment l’association de la Croix Rouge suédoise.

L’absence quasi-totale de protections pour les millions de civils dans l’Europe occupée préoccupait le CICR, qui a tenté à plusieurs reprises de faire respecter les dispositions du projet de Tokyo de 1934 : une sorte de gentlemen’s agreement avait été conclue en 1940, mais suite à la défaite de la France et à l’occupation de tout Etat offrant une résistance à l’Allemagne sur le continent, le CICR s’est retrouvé dans l’incapacité à faire valoir l’accord.

Toutes les dispositions de la future Convention ont été violées, des millions de personnes ont été contraint au travail forcé (jusqu’à 7 millions de personnes), dépossédé de leurs biens, persécutés, opprimés, ou encore déporté et interné dans des camps de concentration ou d’extermination : jusqu’à 8 millions de personnes ont été tués à la chaîne dans le cadre de l’industrie de la mort créée par les SS.

Le traitement insondable et infiniment cruel qu’ont subit des millions de personnes sous l’oppression des nazis mettait le CICR dans une position difficile. Faisant pratiquement seul face au désastre humanitaire, le Comité s’est résolu à poursuivre autant que possible ses traditions et son mandat et oeuvrait avec une efficacité décuplée à soutenir et protéger les prisonniers, les blessés et les malades de guerre (là où les Etats respectaient les Conventions).

En ce qui concerne l’environnement de l’action du CICR, celui-ci souffrait du manque de réciprocité dans les rapports de force, qui étaient dominés par l’Axe dans les premières années de la guerre. Le Comité était également lié par la neutralité absolue que maintenait l’Etat suisse : tout comme les Etats neutres, le CICR se voyait contraint de fermer les yeux sur les exactions des nazis, voir de leur rendre service pour ne pas attirer leur courroux.

Malgré le caractère secret des programmes des camps d’extermination, le CICR disposait de nombreuses informations sur les massacres à échelle industrielle instrumentalisés par les SS en Europe de l’Est, notamment à travers des réfugiés et des fugitifs. Exposé devant l’atrocité de la shoah, le CICR, alors dirigé par l’éminent juriste suisse Max Huber, maintenait malgré tout sa politique de neutralité et de impartialité traditionnelles.

Il a été avancé que l’unité du mouvement de la Croix Rouge devait être maintenue et qu’il était de toute façon inutile de prendre position ou d’agir sur la question, voir contre-productif, puisque cela pouvait remettre en cause son action humanitaire relative aux prisonniers de guerre. L’idée d’un appel à la protection de la population civile a été discuté par le Comité, mais a fini par être exclu puisque cela pouvait être perçu comme une attaque contre le Reich, ce qui compromettrait davantage le Comité dans son œuvre humanitaire et allait à l’encontre de la position du gouvernement suisse.

Cependant, la situation a commencé à changer avec la victoire des Alliés à Stalingrad qui annonçait le début de la fin du nazisme et plus particulièrement suivant le Débarquement de Normandie concomitant à la grande poussée de l’Armée Soviétique vers l’Ouest dans le cadre du Plan Bagration. C’est en hiver 1944, alors que les troupes alliées avaient libéré une grande partie de l’Europe occupée et commençait déjà son invasion dans le territoire allemand, que le CICR a intensifié ses efforts en faveurs des internés dans les camps de concentration avec l’appui des Alliés.

C’est dans les derniers mois de la guerre que le CICR lancera sa campagne d’aide en faveur des détenus des camps de concentrations et des fabriques esclavagistes allemandes. Notamment, en mars 1945, le commandant du RSHA et sous-responsable du système concentrationnaire Kaltenbrunner avait négocier un accord avec le CICR donnant un accès permanent aux délégués du Comité vers certains camps.

Conclusion

La déférence et le silence du CICR devant l’extermination génocidaire des masses de civils dans des camps allemands et d’autres atrocités de la guerre vaudra au Comité la condamnation de certains à la suite de la guerre, ce malgré les efforts et l’aide humanitaire extensifs que l’organisation a procuré pendant la guerre ainsi que l’absence manifeste de mandat pour toute intervention dans la question.

Références

Notes