« La régionalisation ou l’art de la découpe » : différence entre les versions

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À l’intérieur d’une zone définie selon des citernes bio-régionalistes on va avoir un découpage interne qui va utiliser d’autres critères notamment de l’appartenance nationale. Dans les deux cas se sont des approches qui privilégient le principe de cohérence et d’homogénéité.
À l’intérieur d’une zone définie selon des citernes bio-régionalistes on va avoir un découpage interne qui va utiliser d’autres critères notamment de l’appartenance nationale. Dans les deux cas se sont des approches qui privilégient le principe de cohérence et d’homogénéité.
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Il s’agit de l’ensemble du réseau urbain français dominé par la métropole françaisde Paris qui occupe une dimension centrale et importante qui lui confère une placehégémonique dans ce système de ville. Apparait un ensemble de villes disposéeselon leur taille organisé selon une hiérarchie dimension nord-sud, ouest-est etfinalement verticalement elles sont positionnée en fonction de leur taille.
Il s’agit de l’ensemble du réseau urbain français dominé par la métropole français de Paris qui occupe une dimension centrale et importante qui lui confère une place hégémonique dans ce système de ville. Apparait un ensemble de villes disposée selon leur taille organisé selon une hiérarchie dimension nord-sud, ouest-est et finalement verticalement elles sont positionnée en fonction de leur taille.
Une métropole domine le système puis il a un sous-système régional qui domineun sous-ensemble régional. C’est une figure relativement abstraite mais qui vapermettre de procéder à des regroupements régionaux en jouant sur les niveauxde hiérarchie urbaine.
 
Ce type de figure qui n’est pas fréquent permet d’établir de manière explicite deschoix qui sont fait lorsqu’on prétend proposer un découpage régionale basé sur lapolarisation urbaine. Ici on privilégie une quinzaine de ville qui donne undécoupage extraordinairement diffèrent selon les grandes régions mais qui estdéséquilibré.
Une métropole domine le système puis il a un sous-système régional qui domineun sous-ensemble régional. C’est une figure relativement abstraite mais qui va permettre de procéder à des regroupements régionaux en jouant sur les niveaux de hiérarchie urbaine.
 
Ce type de figure qui n’est pas fréquent permet d’établir de manière explicite deschoix qui sont fait lorsqu’on prétend proposer un découpage régionale basé sur lapolarisation urbaine. Ici on privilégie une quinzaine de ville qui donne un découpage extraordinairement diffèrent selon les grandes régions mais qui est déséquilibré.
 
Ce découpage correspond à la réalité du déséquilibre de l’organisation de l’espacefrançais mais ne correspond pas la a réalité administratif qui confère à paris unpetit espace régional ne correspondent pas à la réalité de sa polarisation.
Ce découpage correspond à la réalité du déséquilibre de l’organisation de l’espacefrançais mais ne correspond pas la a réalité administratif qui confère à paris unpetit espace régional ne correspondent pas à la réalité de sa polarisation.
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Cette carte de l’Allemagne a été proposé par Christaller, elle serait au plus porchede la réalité de la polarisation urbaine, c’est-à-dire organise l’Allemagne en entitéfonctionnelles.
Cette carte de l’Allemagne a été proposé par Christaller, elle serait au plus porchede la réalité de la polarisation urbaine, c’est-à-dire organise l’Allemagne en entitéfonctionnelles.
Le mode de représentation cartographique est intéressent: les entitéscorrespondent à des cellules, c’est une sorte de tissu organique. Cettereprésentation cherchait à faire passer l’idée qu’une entité nationaliste estcomposée d’entité vivante correspondant à des cellules vivante, c’est unemétaphore organiciste.
 
Le mode de représentation cartographique est intéressent: les entités correspondent à des cellules, c’est une sorte de tissu organique. Cette représentation cherchait à faire passer l’idée qu’une entité nationaliste est composée d’entité vivante correspondant à des cellules vivante, c’est une métaphore organiciste.
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Version du 20 mars 2014 à 23:51

Ce thème se réfère aux opérations de régionalisation, c’est-à-dire de découpage engéographie. Pendant plusieurs décennies la géographie a appliqué une méthode dedécoupage savant en territoire. La géographie est devenue la science de la répartition et de la division de l’espace de façon cohérente.

Pendant longtemps la géographie a été une discipline descriptive qui a tentée à partir de la fin du XIXème siècle de devenir une science explicative. Après l’aventure malencontreuse du déterminisme la géographie s’est rapprochée d’une posture descriptive en développant des méthodes de découpages régionaux.Notamment cela a été le fait de l’école de géographie régionale française de Paul Vidal de la Blache. Il s’agissait de décrire en tant plus rigoureux que de fonctionner en simple inventaire mais en proposant de découpages pertinents de l’espace. Des découpages à toutes les échelles ont été produits.

De par sa spécialisation dans cet exercice, la géographie a été sollicitée en tant que discipline experte pour découper des espaces considérés comme pertinent et pour lesquels il est possible de s’en emparer en tant qu’entité administrative ou de typeEtat-souverain. Ainsi on passe d’une expertise savante à une expertise au service du politique pour construire des territoires politiques.

Proposition pour une régionalisation impérative

L’établissement de la carte provinciale postapartheid

Au tout début des années 1990 c’est la fin de l’apartheid avec un régime transitoire qui se met en place et l’instauration d’une véritable démocratie.

Carte d'Afrique du Sud avec bantoustans

Durant ces quelques années de transition l’un des impératifs était de démanteler l’appareil législatif de l’apartheid. Un des problèmes majeur est de se débarrasser de la carte sud-africaine au niveau régional basée sur un espace a deux espaces :celle qui découle de l’héritage coloniale britannique (Cap et Natal) et des républiques boers (Orange Free State et Western Cap) et celle débouclant des bantoustans ainsi que d’entités totalement dépendante de l’économie sud-africaine.

Le régime de transition doit se débarrasser de cette carte. Pour produire une nouvelle carte en provinces de statut équivalent, le régime de transition va mettre en place une commission de réflexion : est-ce que l’Afrique du Sud doit être une entité fédérale ou une entité centralisé ? L’idée est de produire une carte cohérente et de statuts équivalents.

Carte du Bophuthatswana

Cette carte est celle du Bophuthatswana qui est caricaturale et constituée de nombreuses entités qui empêchent toute pérennité d’un Etat souverain. Cependant, une mine de platine et un parc de loisir situé à proximité de Johannesburg et dePretoria ont été transféré : Ce dernier transfère découle du fait que l’esprit puritain des afrikaners empêchait la pratique des jeux d’argent sur leur territoire, d’où l’utilité des bantoustans pour ce commerce. Une ville a aussi été transférée mais n’était pas situé dans un espace viable pour exercer une autorité.

Alwyn Wolfaardt pleads for his life.

En 1994 a eu une tentative de coup d’État par des milices afrikaners qui voulaient imposer dans un bantoustan une autorité favorable au maintien des bantoustans

La commission a proposée notamment trois contributions dont certaines émanent de géographes qui renvoient à des principes de découpage régional.

L’option fonctionnaliste

Afrique du sud aires de polarisation.jpg

Cette option se base avant tout sur les aires de polarisation urbaine Sur cette carte on voit les anciennes limites de bantoustans ainsi que des lignes qui représentent des ensembles régionaux polarisés par une ville. On part de l’existence d’un certain nombre de ville qui exercent une polarisation, cette ville dispose de services rares. L’identification de cette polarisation urbaine permet d’identifier les principales régions fonctionnelles.

En d’autres termes il y a une ville qui polarise une région. La carte peut dès lors être donnée de manière quasi automatique qui ne nécessite pas d’arbitrage La carte suivante présente toutes les agglomérations qui peuvent être considérées comme des villes c’est-à-dire avec au moins 10000 habitants agglomérés qui donne une idée assez précise de la population agglomérée et de la hiérarchie des villes.


south african urban agglomeration in 1991.


Quelques grandes villes s’imposent, cependant le nombre important de villes plus petites rend les choix plus difficile. On peut très bien proposer comme pôle régionale des villes de dimensions réduites seules dans un vaste environnement.

Selon le curseur choix les conséquences peuvent être plus ou moins importantes.Pour réduire le poids de certaines régions on attribue à des villes une aire depolarisation réduite. Par exemple créer un aire autour de East-London réunie deuxbantoustans, ce choix débouche sur la proposition d’une région polarisée par East-London mais aussi polarise par l’ethnie des Xhosa. Si on étend cette région à cellepolarisée par Port-Elisabeth on crée une région multiethnique. A partir d’une proposition assez neutre fonctionnelle et objective on débouche sur des régionalisations qui peuvent promouvoir, une région de type ethnique ou peuvent au contraire la démanteler totalement

En d’autres termes, cette carte propose une régionalisation en fonction de pôlesqui sont les villes. On a une impression de simplicité mais en fait il est faitabstraction de deux possibilités qui sont :

  • le choix du nombre de grandes villes potentiellement au cœur d’aires polarisées
  • le choix d’une extension de l’aire de polarisation


On peut dire que cette carte n’est pas évidente et objectif pouvant faire intervenirl’arbitraire. Cette carte laisse entendre que le politique doit faire des choix mais quiporteront uniquement sur les aires qui devront être polarisées.

RSA proposed autonomous region.

L’option culturaliste : les aires ethnos-linguistiques

Cette option est fondée sur les aires ethnolinguistiques. Cette proposition émanait d’une organisation qui avait pour objectif de promouvoir une organisation de l’Afrique du Sud en entités de type ethno-régionales. Ce groupe de pression était constitué d’autorités venant du d’anciens bantoustan comme du Bophuthatswana et du Kwazulu, de groupes de réflexions proches des milieux d’extrême droite afrikaners afin de pérenniser le modèle du grande apartheid, de l’Inkatha FreedomParty qui est le parti ethno-régionaliste zulu, mais aussi d’OGN qui ont pour modèle de référence la promotion d’un développement fondé sur les communautés de bases traditionnelles qui tentent de promouvoir une vision traditionnaliste et communautariste.

South africa ad peace at last.jpg

Cette publicité se referait à certaines situations du début des années 1990 qui semblait conflictuelle et dont la solution était dans un découpage de type ethno-régionaliste. Au tout début des années 1990 la Yougoslavie est en plein crise suite aux revendications d’indépendance de la Slovénie, de la Croatie et de la Macédoine.On pensait qu’une solution basée sur un découpage ethno-régionaliste aurait permis de régler d’un point de vue pacifiste l’explosion de l’ex-Yougoslavie mais qui finalement n’aura pas eu l’effet escompté menant à la guerre.

Ce groupement de pression avait pour fondement cette vision, vision fondée sur un découpage ethno-régionaliste menant à une potentielle paix afin d’avoir une nouvelle Afrique du Sud pacifique tout en gardant une certaine vision rationaliste.

Bevolkingsverspreiding.jpg

Ce tableau est censé représenter l’ensemble de la population sud-africain enfonction de leur langue d’origine. Cependant on pourrait de nouveau agréger cesbases linguistiques sur d’autres niveaux, ce choix montre un certain arbitrairecatégoriel. Il y a un arbitraire évident en fonction de ceux qui sont d’origineeuropéenne et ceux qui ne le sont pas. Entre autre on voit que les afrikaners est une catégorie plus ambigu au niveau de son identification ethnique permettant de proposer un vaste partitionnement entre les populations.

Ce type de découpage est d’une part contestable et d’autre part ce type dedécoupage se trouve dépourvu quand il s’agit de traiter du milieu urbain car il estcosmopolite, pluriethnique et plurilinguistique. Ainsi une bonne partie de la population sud-africaine n’est finalement pas concernée par ce découpage allant à l’encontre de l’idée de création d’entités régionales.

En d’autre terme ce document est la base scientifique du lobby ethno-régionaliste.Si on croise un ensemble d’aire et la distribution des groupes de population selonles critères utilisés on aura à chaque fois un groupe totalement dominant. Cedécoupage conviendrait à toutes les communautés qui les représenteraient enmajorité. Ainsi on ne traite que l’espace rural au détriment de l’espace urbain qui en réalité ne permet pas de répondre à la question principale.

L’option bio-régionaliste

Ici c’est le champ environnemental avec l’option bio-régionaliste. Des groupes de réflexions et de pressions proposent des alternatives à la proposition politique héritée de la décolonisation. Ces groupes proposent de revenir au fonctionnement naturel des écosystèmes et d’organisation de l’espace terrestre prônant la régionalisation selon des critères environnementaux.

Structure of south africa, escarpment

Cette carte est la réalisation d’ethno-régionalistes afin de sortir du politique pour les laisser être arbitré par la nature. Ils proposent non pas des critères liés à la société mais des critères naturelles et environnementaux qui sont en un parole neutre, la nature parlerait d’elle-même est proposerait de sortir des problèmes sociaux en délestant l’idéologie.

Est représenté l’organisation topographique de l’espace sud-africain : il y a des hauts plateaux et des chaines successives qui sont des escarpements qui permettent de passer des hauts plateaux aux régions littorales par des massifs montagneux. On voit une différence nette entre l’intérieur caractérisé par les plateaux et la périphérie marquée par le littoral.

Display of the catchment areas in subequatorial Africa.[1]

Cette carte représente les bassins versants qui une fois fondu vont s’écouler et rejoindre un réseau hydrographique. Chaque bassin versant débouche sur un océan ; certains sont de dimensions très réduites et d’autres extrêmement vaste du fait de cours d’eau qui drainent l’intérieur du continent. Le bassin versant du fleuve Orange draine depuis la Namibie et le Botswana tandis que d’autres basins versant côtiers le long de ces escarpements drainent des espaces beaucoup plus réduits.

En plus il a des phénomènes de basculement des escarpements engendrés par des aménagements humains afin de détourner les cours d’eau pour irriguer des terres mal drainer. Ainsi l’organisation bio-régionaliste peut être assez arbitraire et tronquée, on est obligé de procéder a des subdivisions et à des regroupements territoriaux.

Le bassin de l'Orange, ressource et consommations d'eau

Sur les hauts plateaux on a dans des régions partiellement en stress hydrique et aride on a eu des opérations d’aménagement afin d’allé chercher de l’eau en provenance d’autres bassins versants.

La proposition naturelle est dès lors le fruit d’opérations non-objectives car ceux qui ont fait cette proposition ont dû subdiviser la proposition antérieure du fleuve Orange. Inversement ils ont rassemblés un certain nombre de bassins versant côtiers.

Homogeneous reponse zone.png

La proposition qui en découle finalement repose sur un découpage proche de celui du grand apartheid sous couvert d’une organisation bio-régionaliste tronquée.

Pour conclure, d’une part la régionalisation peut s’appuyer sur des options denature différente, d’autre part ces opérations ne sont jamais neutre et se font toujours avec des arbitrages rendus entre plusieurs possibilités.

Une nouvelle carte : un compris en stabilité, redistribution et fonctionnalisme

Finalement, le régime de transition a reçu de nombreuses propositions, il a aussi subit les pressions de groupes politiques qui défendaient certaines vision et régions. Une carte de compromis a été établit en retenant l’die de 8 provinces avec la reconduction de certains Etats comme l’Orange Free State et le Matale.


Autre option suivit est que la plupart des anciens bantoustans ont été distribués dans plusieurs provinces. Le régime de transition savait qu’il fallait un nombre derégions optimales, in fine des arbitrages ont été faits pour satisfaire les demandeset réduire à terme les problèmes politique.

Les principes de cohérence régionale

Tableau giraut 2009.png

Quand on propose un découpage et une régionalisation on va toujours justifier cette proposition au nom d’un principe de cohérence dans un domaine particulier économique, culturel, environnemental. Est rendu explicite des choix de découpage. Très souvent quand des scientifiques ou des politiques reprennent un argumentaire pour proposer une régionalisation, ils développent l’argumentaire du compromis. En réalité il y a des principes contradictoires que l’on va privilégier et qui sont non-compatibles :

  • Principe d’homogénéité : on découpe des régions et territoires dans lesquelles on va rassembler des lieux qui se ressemblent le plus dans une logique de territoire homogène
  • Principe de complémentaire : regroupement de lieux complémentaires ayant des liens de complémentarités

Ces deux principes qui s’opposent peuvent être développés dans différents champs

Quand on a cette grille de lecture on peut distinguer de façon plus claire lespropositions mais elles restent inscrites dans le champ économique, culturel ouenvironnemental :

  • Champ environnemental : on cherche à créer des bio-régions
    • Principe de complémentarité : on s’intéresse aux bassins versant qui réunissent des lieux qui ont des liens de complémentarité renvoyant aux fonctions hydraulique avec des lieux en amont et des lieux en aval. On

regroupe les vallées dans un même ensemble.

    • Principe d’homogénéité : les massifs se définissent sur la base

d’appartenance à un même milieu. Généralement on considère qu’un massif est un ensemble important qui se présente sous des caractéristiques particulières valables sur sa totalité. Chaque vallée estcoupée en deux.

  • Champ économique : renvoi à la polarisation urbaine

Principe de complémentaire : ce sont les bassins d’emploi, c’est l’aire dece qui dépend et de ce qui concerne les services du centre de la ville. La ville fourni les services ou les emplois et la périphérie fournie les clients et la main-d’œuvre. Cela débouche sur des bassins d’emplois et des régions polarisées

    • Principe d’homogénéité : on propose la création d’une région à vocation économique. En URSS dans le cade de la planification les autorités décidaient de la spécialisation des régions en fonction de leur spécialité,des ressources à disposition et de l’industrie déjà en place. Au niveau régional on trouve plus récemment dans l’histoire des districts industriels dit aussi système productif localisé qui regroupe un ensemble de lieux spécialisés dans le même domaine donnant une notoriété à cet ensemble régional

Champ culturel-politique : repose sur le principe d’homogénéité

    • Principe de complémentarité : on cherche à représenter un morceau de société sous la forme d’une collectivité qui regroupe des entités d’origines sociales et ethniques différentes.
    • Principe d’homogénéité : on est à la recherche des communautés homogènes partageant des identités communes comme le sentiment d’appartenance liée à la langue, à une histoire, etc. La communauté se dote d’une juridiction de type communautariste.

Ce tableau permet d’éclairer les enjeux et les choix. La pratique de la régionalisation et du découpage territorial est une pratique qui a à voir avec des choix politiques et qui peut être analysée à partir du décryptage des principes à disposition.

Toutes ces propositions sont objectives mais repose sur des propositions arbitraires qui ne sont pas forcément explicitent. Elles ont faites sous couvert d’objectivité et de spécificités qui éclipsent certaines alternatives. Les documents suivant illustrent chacun à leur manière les éléments de la grille précédente.

Aux États-Unis il y a des découpages territoriaux en vigueur qui sont d’origine colonial à partir de populations européennes qui ont pris possession du continent et on très rapidement organisées le territoire en entités politiques et administratives. Pour cela on procède à un découpage de l’espace par des frontières et des limites géométriques qui paraissent arbitraires et ne reposent pas sur la réalité topographique et ethnographique. Ce type de découpage ne représente pas les évidences régionales.

Malcom wells1.png

Le type de coupage rectiligne a été et est souvent critiqué comme étant arbitraire car il ne correspondant en rien aux réalités naturelles d’une part et sociales d’autre part qui existe dans les différentes régions des États-Unis. Un mouvement bio-régionaliste propose de remplacer les frontières géométriques par des frontières qui reposeraient sur des frontières soit en lien avec l’histoire précoloniale ou plus généralement soit des frontières naturelles limitant des entités régionales.

La volonté est de remplacer une carte par une autre. Même pour les ethno-régionalistes le découpage n’est pas évident car plusieurs options se présentent :

  • une option vise à identifier des régions homogènes d’un point de vue naturel ;
  • une option qui vise à construire des régions qui ont une légitimité naturelle fondé sur la complémentarité en jouant sur les bassins versant.
Us ecoregions et hydrographie.jpg

Ainsi on définit un certain nombre de découpages qui ne se superposent pas. Même dans le champ environnemental il n’y a pas un bon découpage régional mais il y en a plusieurs possibles :

  • option des bassins ethnographiques
  • option des écorégions terrestres basée sur l’identification des régions qui

rassemblent des lieux ayant des caractéristiques environnementales proche débouchant sur des paysages naturels qui sont relativement similaire.

California bioregions.jpg

Pour la Californie un certain nombre de scientifiques ont été sollicités pour procéder à un découpage en bio-régions. Ainsi la Californie est divisée en une dizaine de régions. Un groupe de scientifique a proposé une combinaison de facteurs environnementaux mais aussi topographiques avec la prise en compte d’un ensemble de bassins versants. C’est une opposition entre homogénéité et complémentarité. Cela donne un découpage critiquable car on ne retrouve pas pleinement les bassins versants et des régions homogènes.

Cette combinaison va servir à développer une politique publique dans le domaine environnemental.

Cette carte de la Californie découpe le territoire en microrégions correspondant aux différents groupes tribaux. La cartographie de type moderne renvoie un ensemble de régions qui ne se recoupent pas et occupent tout l’espace.

Il n’y a pas une seule portion d’espace qui n’appartienne à aucune région. La pensée moderne nous a habituées à un découpage de l’espace exclusif et exhaustif de l’espace. En réalité les fonctionnements spatiaux sont beaucoup plus complexes,car aucune entité ne relève pas de plusieurs appartenances simultanées. C’était notamment le cas des sociétés dites traditionnelles à savoir les groupes tribaux qui occupaient le continent américain avant l’arrivée des européens. On a une traduction du rapport à l’espace des populations indiennes selon la pensée monde.Cependant les groupes tribaux avaient une organisation encore différentes.

C’est une cartographie qui tente de rendre compte de la territorialité longtemps niée des indiens en utilisant les outils de la pensée moderne importés par les européens. On a un découpage en petites entités régionales correspondant en principe aux territoires d’appartenance des différentes tribus.

Ainsi cette carte relève du champ culturel et politique mais aussi d’une approche homogène.

nationalatlas.gov

Les figures géographiques permettent d’expliquer que l’on se réfère à une entité qui a une légitimité géographique. ; c’est notamment le cas de la figure de la vallée qui est souvent utilisée afin de signifier que l’on a un espace qui a une certaine logique géographique occupé par un groupe humain, une activité ou un certain environnement.

Lorsque la figure de la vallée procède d’un découpage d’ordre politique il ne correspond plus nécessairement à sa définition initiale.

Sur cette carte on a un ensemble de découpages de type naturelle servant à mener une politique publique comme la délimitation des massifs forestier correspondant à l’air d’intervention d’une administration spécialisée dans la gestion forestière. Ce découpage trouve sa légitimité dans la délimitation des massifs forestiers mais en réalité c’est un découpage purement administratif qui sert à définir les aires d’intervention d’une administration.

On identifie aussi deux réserves indiennes qui chacune se réfèrent à la figure de la vallée :

  • une correspond uniquement aux rives peu profondes d’une rivière ; c’est la vision minimale de la vallée avec un cour d’eau est une portion de ses rives réduite
  • une correspondant qui se réfère aussi à la figure de la vallée qui s’appelle la « houppa vallée » se référant à une portion intermédiaire sur le cour de la vallée qui est un bassin intermédiaire délimitée par un carré

On se réfère à une figure géographique qui est celle de la vallée mais en fait on se retrouve avec des espaces d’ordre politique et administratif qui sont des arrangements à partir de la notion de vallée

Europe bioregions1.png

En Europe on s’intéresse aux bio-régions pour tenter de mener des politiques qui vont être adaptés à certaines caractéristiques environnementales. Au niveau européen depuis plusieurs années on tente de définir une politique de la montage afin de déterminer les espaces qui appartiennent et n’appartiennent pas aux régions montage dans le but d’établir une politique liée à la montage.

Pour se faire une série d’étude utilise un certain nombre de critères comme laquestion de l’altitude et de pente afin de décréter si une localité fait partie ou nond’une région de montagne. Ce sont les seuils et les cadres spatiaux dans lesquels onva utiliser ces critères. Si on utilise un découpage municipal on va avoir un découpage fin mais on va trouver des municipalités de montagne qui ne rentrent pas nécessairement dans les critères.

Si on applique ces critères dans un cadre spatial plus large comme les régions ou les cantons, on va avoir tout un canton qui bascule ou pas dans les régions de montagne.

Norregio20041.png

On voit que selon le niveau de généralisation on va avoir une région de montage,ici en rose, qui englobe les 2/3 de la Suisse. Si on utilise le même critère à l’échelle des communes on voit qu’une partie du Valais échappe à la catégorie « montage ». Ainsi l’échelle de définition joue sur le découpage.

Europe montagne zonale.png

Une fois qu’on a défini ces régions de montagne on a un vaste ensemble de type zonal qui correspond aux montages en Europe. On peut aussi différencier les différents massifs : on a d’abord un découpage de la zone « montage » puis on différencie les massifs en plus d’utiliser les frontières nationales pour différencier les massifs selon leur appartenance à l’’un ou l’autre État européen.

À l’intérieur d’une zone définie selon des citernes bio-régionalistes on va avoir un découpage interne qui va utiliser d’autres critères notamment de l’appartenance nationale. Dans les deux cas se sont des approches qui privilégient le principe de cohérence et d’homogénéité.

Métropole français de Paris hegemonie.png

Il s’agit de l’ensemble du réseau urbain français dominé par la métropole français de Paris qui occupe une dimension centrale et importante qui lui confère une place hégémonique dans ce système de ville. Apparait un ensemble de villes disposée selon leur taille organisé selon une hiérarchie dimension nord-sud, ouest-est et finalement verticalement elles sont positionnée en fonction de leur taille.

Une métropole domine le système puis il a un sous-système régional qui domineun sous-ensemble régional. C’est une figure relativement abstraite mais qui va permettre de procéder à des regroupements régionaux en jouant sur les niveaux de hiérarchie urbaine.

Ce type de figure qui n’est pas fréquent permet d’établir de manière explicite deschoix qui sont fait lorsqu’on prétend proposer un découpage régionale basé sur lapolarisation urbaine. Ici on privilégie une quinzaine de ville qui donne un découpage extraordinairement diffèrent selon les grandes régions mais qui est déséquilibré.

Ce découpage correspond à la réalité du déséquilibre de l’organisation de l’espacefrançais mais ne correspond pas la a réalité administratif qui confère à paris unpetit espace régional ne correspondent pas à la réalité de sa polarisation.

Division de la france en régions par adaptation au découpage départemental.png
Christaller allemagne.png

Cette carte de l’Allemagne a été proposé par Christaller, elle serait au plus porchede la réalité de la polarisation urbaine, c’est-à-dire organise l’Allemagne en entitéfonctionnelles.

Le mode de représentation cartographique est intéressent: les entités correspondent à des cellules, c’est une sorte de tissu organique. Cette représentation cherchait à faire passer l’idée qu’une entité nationaliste est composée d’entité vivante correspondant à des cellules vivante, c’est une métaphore organiciste.

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Des think-tank veulent réadapter la carte administrative suisse pour l’adapter à lafonctionnalité du territoire. Apparait l’armature urbaine ou on a ajouté les régions métropolitaines, puis enrouge des aires centrées sur une grande ville ou qui intègrent plusieurs grandesvilles rejoignant les grandes agglomérations en intégrant le périurbain s’opposantà des régions ni urbaine ni métropolitaine avec des systèmes régionaux quiregroupent des villes moyennes présent dans les régions périphériques commedans le Valais ou le Tessin. Cette organisation montre les contrastes qui existent àl’échelle de toute la Suisse entre les régions sur la base de leur caractère urbain ounon et sur la base de leur polarisation. La carte suivant présente les grandes aires métropolitaines suisses. Elle nedébouche pas sur un découpage exhaustif du territoire puisqu’il n’a pas d’airemétropolitaine sur tout le territoire suisse. A partir de là on peut effectuer des découpages. En même temps c’est undécoupage qui s’appuie sur la réalité de la polarisation. Dans la réalité les propositions faites se gardent d’établir des fonciers fixes carc’est dans la délimitation précise des frontières que se niche des conflits d’ordrepolitique.

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On préfère indiquer les grands cœurs de régions ainsi que leur nombre. Cetteproposition déborde sur les espaces voisin pour montrer que es réalités régionalescontemporaine ne respectent pas forcement les frontières politique etinternationale. Cette carte montre les contrastes qui existent en termes de richesse mesurée parcommune suisse. C’est une carte par anamorphose dont la taille de chaque entitécorrespond au nombre de leurs résidents donnant un aspect hypertrophié. Cela rend compte de la répartition de la population et des aires de richesse sachantque les communes les plus riches ne sont pas en général les éléments de centre

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mais plutôt de la première couronne périphérique. Cela rend compte de contrastesqui peuvent être pertinent pour proposer une régionalisation. D’autre cartographie opposent les communes selon leur spécialisationéconomique. On retrouve une cartographie classique ou chaque entité est représentéeproportionnellement à sa superficie dont émane une typologie des activités quimontre des contrastes nettes et que l’on peut procéder à des regroupementsrégionaux sur la base de l’homogénéité économique.

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D’autres propose une vision radicale d’un découpage de la Suisse en plusieursentités différentes :

- Identification à l’intérieur des régions de montage des régions demontagne qui correspondent à un marginal rural en perte de vitesse.

- Les auteurs ont isolé des « resorts », les enclave des régions dopées parl’activité touristique et l’immobilière en faisant un lien directe avec lespopulations métropolitaines et internationales qui la fréquente sanscroiser la population rurale de la montage.

- On voit des zone de « silence » interstitielles entre les grandes airesmétropolitaine parce qu’elles sont atone et qui sont aussi recherchés parcertain résident pour être dans des environnements calmes

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Ce graphique montre qu’au niveau européen, l’Union Européenne tente d’adaptersa politique régionale a la diversité des environnements et des milieux ens‘intéressent aux territoires dit « spécifiques » :

- aire frontalières : induisent tout une série de réalités particuliers

- aire peu dense : ce sont une bonne partie des régions scandinaves

- périphérie interne : fait références aux zones interstitielles

- aire de montage

- régions très densément peuplées

- iles

- régions côtières

- régions ultras périphériques : ce sont les régions qui se situent sur d’autres continents héritées de la période coloniale Ces catégories de territoires sont particulières d’un point de vue essentiellementenvironnementales et économiques mais sont difficile à définir.

De la région au territoire : les acceptations d’un concept dominant en géographie

De la modernité à la postmodernité territoriale

Références

Notes

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