Modification de La perspectiva multiculturalista
Attention : vous n’êtes pas connecté(e). Votre adresse IP sera visible de tout le monde si vous faites des modifications. Si vous vous connectez ou créez un compte, vos modifications seront attribuées à votre propre nom d’utilisateur(rice) et vous aurez d’autres avantages.
La modification peut être annulée. Veuillez vérifier les différences ci-dessous pour voir si c’est bien ce que vous voulez faire, puis publier ces changements pour finaliser l’annulation de cette modification.
Version actuelle | Votre texte | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{Translations | {{Translations | ||
| en = The multiculturalist perspective | | en = The multiculturalist perspective | ||
}} | }} | ||
Ligne 220 : | Ligne 200 : | ||
Lo ideal sería que los tres fueran necesarios para asegurar que las emociones y las necesidades humanas de cada uno estén suficientemente satisfechas para funcionar como un ser humano autónomo y, por lo tanto, funcionar en las sociedades modernas. | Lo ideal sería que los tres fueran necesarios para asegurar que las emociones y las necesidades humanas de cada uno estén suficientemente satisfechas para funcionar como un ser humano autónomo y, por lo tanto, funcionar en las sociedades modernas. | ||
Un montón de preguntas siguen pendientes en torno a la cuestión de Honneth. Estos tres ejes ayudan a definir una gramática moral de las emociones y necesidades humanas que complementa la concepción liberal de justicia e igualdad : {{citation|[…] In modern societies, […] the conditions of individual self-realization are only socially secured when subjects are able to experience intersubjective recognition not only of their personal autonomy, but also of their specific needs and their particular capabilities}}. | Un montón de preguntas siguen pendientes en torno a la cuestión de Honneth. Estos tres ejes ayudan a definir una gramática moral de las emociones y necesidades humanas que complementa la concepción liberal de justicia e igualdad : {{citation|[…] In modern societies, […] the conditions of individual self-realization are only socially secured when subjects are able to experience intersubjective recognition not only of their personal autonomy, but also of their specific needs and their particular capabilities}}. La dimensión psicológica es muy disputada en Honneth. Para muchos autores, Honneth enfatiza demasiado la dimensión psicológica del tema. | ||
Para muchos autores, Honneth abre la puerta para que digamos que parecemos ser incomprendidos y que necesitamos ayuda. La cuestión que se plantea es cómo establecer los criterios, a partir de qué momento hay formas de incomprensión que comprometen la responsabilidad del Estado, a partir de qué momento hay formas de incomprensión a nivel subjetivo para las que existe el riesgo de caer en una sociedad de psiquis en la que todos tematizarán y narrarán sus heridas, pero a partir de qué momento el Estado está comprometido. Honneth ha rechazado esta crítica, pero el hecho es que la crítica es importante porque la cuestión que se plantea es la de la finalidad de la teoría de Honneth. | Para muchos autores, Honneth abre la puerta para que digamos que parecemos ser incomprendidos y que necesitamos ayuda. La cuestión que se plantea es cómo establecer los criterios, a partir de qué momento hay formas de incomprensión que comprometen la responsabilidad del Estado, a partir de qué momento hay formas de incomprensión a nivel subjetivo para las que existe el riesgo de caer en una sociedad de psiquis en la que todos tematizarán y narrarán sus heridas, pero a partir de qué momento el Estado está comprometido. Honneth ha rechazado esta crítica, pero el hecho es que la crítica es importante porque la cuestión que se plantea es la de la finalidad de la teoría de Honneth. | ||
Ligne 226 : | Ligne 206 : | ||
Cualquier teoría teleológica que sea una buena teoría se pregunta cuándo se alcanzará el propósito superior. Honneth, como buen dialéctico hegeliano, responde que probablemente nunca será alcanzado. Sin embargo, es el mecanismo por el cual podemos explicar y dar sentido a los conflictos sociales entre nosotros. Para Honneth, hay una herida en el espacio público y en la conciencia de los individuos marcada por una forma de otredad que el conflicto permite superar, pero que también compromete la actitud de la mayoría. Es un ciclo que no se detiene. | Cualquier teoría teleológica que sea una buena teoría se pregunta cuándo se alcanzará el propósito superior. Honneth, como buen dialéctico hegeliano, responde que probablemente nunca será alcanzado. Sin embargo, es el mecanismo por el cual podemos explicar y dar sentido a los conflictos sociales entre nosotros. Para Honneth, hay una herida en el espacio público y en la conciencia de los individuos marcada por una forma de otredad que el conflicto permite superar, pero que también compromete la actitud de la mayoría. Es un ciclo que no se detiene. | ||
Honneth | Honneth nous permet paradoxalement, en étant un penseur de l’harmonie morale, de penser que l’idée de l’harmonie sociale qui est un peu en filagramme derrière la [[La théorie égalitariste de la justice distributive de John Rawls|position de Rawls]] qui est qu’une fois que l’on aura appliqué les bonnes règles que la paix sociale sera garantie. Cette idée n’est pas tenable parce qu’il y aura toujours un groupe qui pour des raisons diverses thématisera sa blessure en termes de reconnaissance qui impliquera un conflit politique qu’il s’agira de régler. | ||
Il y a l’idée que la reconnaissance sociale et que l’imposition de normes blesse si elle est perçue comme allant à l’encontre de son identité profonde qui se justifie par ailleurs par rapport à des théories très classiques de la théorie politique, à savoir par rapport à des critères d’égalité, mais aussi de liberté. Les groupes du multiculturalisme vont tous argumenter les demandes de reconnaissance sans argumenter le vocabulaire de l’égalité, de la tolérance, de la liberté et de la justice. Tout simplement, ils l’interprètent de manière différente et donnent un contenu différent à ces catégories. C’est pour cela que pour Kymlicka, le problème n’est pas un problème de principe, mais un problème d’interprétation de ces principes. L’accord sur les principes ne veut pas dire qu’il n’y ait qu’une manière de les mettre en œuvre et de penser ces principes. Il y a cette descente en cascade qui fait que ces problèmes de méconnaissance peuvent se situer à différents niveaux. | |||
Il y a des appels à l’universel, il y a des appels à ces principes et l’idée du cours était d’évoquer ces principes parce qu’on les considère trop comme étant de simples opinions. Le problème aujourd’hui est la dérive qui fait que toute position normative est une forme d’opinion qui se vaut. Il y a des opinions qui sont plus solides que d’autres au moins d’un point de vue de leur cohérence. Nous sommes dans une société pragmatique. Il y a une question de culture politique dans lequel certains discours sont plus ou moins facile à pousser. | |||
== | == Le dilemme « reconnaissance – redistribution » selon Nancy Fraser (Qu’est-ce que la justice sociale ?, 2005) == | ||
[[Fichier:NancyFraser.JPG|thumb| | [[Fichier:NancyFraser.JPG|thumb|<center>Nancy Fraser 2008.]] | ||
Fraser essaie de concilier la justice distributive et la reconnaissance dans une théorie appelée bifocale. Pour elle, cela est frustrant que tout soit une question de multiculturalisme et de reconnaissance, il faut revenir à la justice distributive, mais en même temps, il est important de considérer à leur juste raison et dans leur juste importance les problèmes de reconnaissance. | |||
L’attention portée à la reconnaissance tend à occulter les injustices distributives. Il faut donc avoir une théorie de la justice sociale susceptible d’articuler à la fois les injustices socio-économiques (exploitation, marginalisation ou exclusion économique) et les injustices relevant de la sphère culturelle (domination culturelle par imposition de modèles sociaux) : {{citation|nous nous trouvons ainsi devant un dilemme complexe, que j’intitulerai dilemme redistribution/reconnaissance : les personnes qui sont objets simultanément d’injustice culturelle et d’injustice économique ont besoin à la fois de reconnaissance et de redistribution ; elles ont besoin à la fois de revendiquer et de nier leur spécificité}}. | |||
Contrairement à Honneth (qui a une théorie morale moniste de la reconnaissance), Fraser propose une théorie bifocale de la justice sociale, qui sache dépasser les impasses de la politique de la reconnaissance comprise comme politique de l’identité : | |||
La reconnaissance vise l’affirmation de la différenciation, tandis que la redistribution vise la disparition des différences sociales, donc tend vers l’égalité. Comment concilier ces deux postures, surtout quand elles déploient des effets en même temps, comme dans le cas du genre et de la race ? | |||
L’évincement de la redistribution (car ce modèle appréhende, d’une part, la reconnaissance uniquement comme une réponse au problème de la dépréciation culturelle ou alors, comme Honneth, stipule que le fait de réévaluer les identités dépréciées est une manière de s’attaquer aux injustices distributives) ; | |||
La | La réification de l’identité (le fait de penser la politique de la reconnaissance comme une politique de l’identité porte à occulter les différences internes aux groupes culturels et les luttes de pouvoir en son sein). Elle propose une logique axée autour du statut. Ainsi, ce n’est plus l’identité spécifique de l’individu ou d’un groupe qui nécessite une reconnaissance, mais plutôt le statut de partenaire à part entière de l’interaction sociale : | ||
Le déni de reconnaissance se traduit dans une relation de subordination sociale ou subordination statutaire, au sens d’un empêchement à participer en tant que pair à la vie sociale qui résulte d’un ensemble institutionnalisé de codes et de valeurs culturelles. | |||
Pour Fraser, le déni de reconnaissance ne doit pas être considéré comme une atteinte / déformation psychique, ou un préjudice culturel autonome, mais comme une relation institutionnalisée de subordination sociale, produite par des institutions sociales et par des 'sens' / rapports de pouvoir inhérents à ces dernières ; | |||
Ainsi, le critère normatif auquel doit tendre la justice sociale est la parité de participation : {{citation|Un modèle institutionnalisé de valeurs culturelles constitue certains acteurs en quelque chose de moins que des membres à part entière de la société et est un obstacle à leur participation sur un plan d’égalité. […] Réparer le déni de reconnaissance signifie remplacer les modèles de valeurs institutionnalisés qui sont un obstacle à la parité de participation par des modèles qui la permettent ou la favorisent}}. | |||
= Anexos = | = Anexos = |