« La naissance d’une conscience internationale et humanitaire : cosmopolites, abolitionnistes, pacifistes » : différence entre les versions

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Cependant, la révolution des technologies des communications n’était qu’à son début. L’enchevêtrement des sociétés connaissait un essor beaucoup plus au début du XIXème siècle. Ce qui a plus dénoté est qu’en partant avec une minorité religieuse. Parmi les personnes engagées, quelques unes des plus éminentes de l’époque, comme Victor Hugo, Alfonse Lamartine, Alexis de Tocqueville, Richard Cobden avocat du libéralisme de Manchester, John Bright et John Stuart Mill. Le mouvement a aussi connu une évolution intellectuelle avec l’adresse des revendications au gouvernement de plus en plus spécifique.
Cependant, la révolution des technologies des communications n’était qu’à son début. L’enchevêtrement des sociétés connaissait un essor beaucoup plus au début du XIXème siècle. Ce qui a plus dénoté est qu’en partant avec une minorité religieuse. Parmi les personnes engagées, quelques unes des plus éminentes de l’époque, comme Victor Hugo, Alfonse Lamartine, Alexis de Tocqueville, Richard Cobden avocat du libéralisme de Manchester, John Bright et John Stuart Mill. Le mouvement a aussi connu une évolution intellectuelle avec l’adresse des revendications au gouvernement de plus en plus spécifique.
En 1856, lorsque le congrès de Paris des gouvernements clôturait la guerre de la Crimée, les pacifistes britanniques ont même insisté dans le traité de paix d’une clause sur l’arbitrage mais ils n’ont pas réussi à la faire adopté. Cependant, les gouvernements ont quand même adopté comme geste une clause sur la médiation et les bons offices, c’est-à-dire au lieu de l’arbitrage, les gouvernement préféraient à l’époque la médiation et les bons offices, donc la médiation par une puissance amie et donc, il y a eu une certaine adaptation de la part du gouvernement aux souhaits formulé par les mouvements pacifistes et notamment par les pacifistes britanniques de voir les gouvernements s’engager pour adopter d’autres moyens pour la résolution pacifique des différends.


= Le mouvement abolitionniste et son internationalisation : 1815 - 1890 =
= Le mouvement abolitionniste et son internationalisation : 1815 - 1890 =

Version du 14 mars 2016 à 00:27

Introduction

Définitions

À chaque période et à chaque époque, des ONG se sont formées. Leurs principes et leurs varient cependant. Ils s’adressent typiquement à des questions d’actualité, à des problèmes brulants qui les intrigues. Les formes d’organisation varient également, les types d’activités, les pratiques que les ONG développent évoluent également. On va essayer de comprendre un peu les coopérations et les rivalités qui existent entre les ONG qui sont parfois un problème sur le terrain dans les pays en voie de développement ou lors d’une crise, lors d’un conflit armé par exemple. Nous allons discuter de façon systématique le financement et les différents types de financement des ONG, leur légitimé, c’es-à-dire en quoi se constitue la légitimité des ONG et comment construisent-elles leur influence ou l’exercice de leur influence et que veulent-elles influencer, comment arrivent-elles au mieux, au but d’exercer une influence réelle sur les relations internationales. En fin de compte, il faut se poser la question des effets des ONG sur la vie internationale.

Donc, on peut évidemment discerner différents éléments comme par exemple la prise de conscience par l’opinion publique, la défrontièrisation de la solidarité qui est un phénomène qui est l’une des caractéristiques majeures des ONG et des acticités des ONG. Mais, ce qui est aussi important sont les effets que les ONG ont sur les États, les effets qu’elles ont sur le cadre normatif qui se développe en droit international. Ce sont des normes de comportement mais aussi des normes juridiques qui sont mises en place et il faut distinguer leurs effets sur le court terme et sur le long terme. Nous allons saisir que les effets des ONG ne se sont pas fait sentir tout de suite dans certains domaines tandis que dans d’autres ils ont réussi à imposer leur projet très rapidement à un nombre d’État, ce qui parait surprenant.

Les pacifistes sont d’une certaine manière l’évolution des cosmopolites du XVIIIème siècle. Le mouvement pacifiste et le mouvement abolitionniste au début du XIXème siècle étaient formé en grande partie par les mêmes personnes qui étaient dans les deux mouvements. Cependant, il y a un mouvement qui a réussi et l’autre certainement non. Cela mène à des questions, pourquoi l’un des groupements réussis et pourquoi l’autre groupement ne réussi pas bien qu’il y a eu les mêmes personnes dans les deux mouvements qui ont engagés les deux même type d’activité plus ou moins, donc cela parait quand même intéressant de les comparer.

Après la guerre de Crimée en 1858, il y a eu une certaine pose dans le pacifisme, un repli puis à partir des années 1860, le mouvement pacifiste a vu la naissance d’une deuxième génération et a pris plus d’ampleur et ce surtout au cours des années 1880 et 1890 et au cours des années 1900 où le mouvement pacifiste connaît son âge d’or. Cependant, il n’a pas pu empêcher l’éclatement de la Première guerre mondiale.

La deuxième partie porte sur le mouvement abolitionniste et son internationalisation et cela va cette fois ci un peu plus loin jusqu’à la fin du XIXème siècle, à savoir jusqu’à l’acceptation par un Congrès international des gouvernements d’un acte de Bruxelles contre la Traite des esclaves et contre l’esclavage. Ce mouvement va d’une certaine manière à un aboutissement heureux.

Définition et contexte général

Il y a de nombreux termes clefs qu’il faut comprendre. Un des termes clefs et la société civile. Une société civile s’est formée où s’est développé un bourgeoisie industrielle et éducative à partir du XVIIIème siècle et XIXème siècle. C’était d’abord le cas en Grande Bretagne et puis avec l’expansion de l’industrialisation et la naissance d’une classe moyenne que l’on appelle bourgeoisie en histoire en générale. Cette classe devient de plus en plus importante et plus grande. Il y a eu aussi des modifications dans les systèmes politiques et donc la société civile et un ensemble des citoyens et non pas des sujets munis de droits politiques et civiques qui leurs permettent de s’organiser librement. La naissance d’une société civile dépend de la possibilité de s’organiser librement, de s’associer, de manifester et d’exprimer librement son opinion dans la presse. Tout cela sont des préconditions pour le fleurissement d’une société civile. Cela dit, il peut aussi y avoir une société civile contre un État qui les supprimes, c’set-à-dire une société civile mais qui va opérer clandestinement, une société civile qui est frappée par des emprisonnement, une société civile qui se mobilise malgré tout, malgré l’opposition de l’État. Mais, évidemment, une telle société aura de grandes difficultés afin de s’associer, de s’organiser et de manifester pour exprimer leur opinion d’une manière libre. Donc, on voit qu’avec un accroissement des libertés, la société civile se développe et s’agrandie. Cela avait lieu essentiellement à partir du XVIIIème siècle en Grande Bretagne puis sur le continent européen et aux États-Unis.

Cette société civile commence à fonder des associations privées à but non lucratif, faisant aussi des associations telles que des entreprises et des syndicats ou encore des organisations religieuses ou des organisations avec un arrière plan religieux mais avec un but ou un objectif non religieux. Donc, ils développent une activité associative très vaste. On peut notamment citer qu’ils organisaient des associations de chant, des associations sportives, des associations philanthropiques, et d’entre aide communal, on voit une certaine sécularisation des associatives de la bourgeoisie. Ceci est donc la précondition du développement d’une société civile qui opère sur le plan transnational. Mais, ce n’est pas la seule précondition. Il fallait en ajouter encore d’autres.

Si des acteurs économiques, donc des entreprises ou des lobbies ou des syndicats sont inclus ou non dans une définition du terme « société civil », cela dépend de l‘objet dont on veut parler. C’est-à-dire qu’on peut être avocat d’une définition large de la société civile y compris les entreprises, les multinationales ou des lobbies ou des syndicats, ou une définition plus restreinte. Nous optons ici pour une définition plus restreinte parce qu’on ne va pas parler des associations qui vise un but lucratif prioritairement ou des entreprises et des multinationales qui relève de l’histoire économique. Mais il y aussi des éléments qui distinguent clairement un syndicat ou un lobbies des patrons, des représentants de l‘industrie chimiques ou d’une ONG proprement dite. C’est pourquoi on a inventé le terme de « ONG ». Avec le terme ONG, on peut là aussi varier les définitions mais lorsqu’on l’utilise, on parle des associations émanant de la société civile à but non lucratif. Les ONG sont non étatiques, non lucratifs et aussi non militaire.

Le troisième terme est « mouvement transnational ». Comment distingue-t-on un mouvement d’une ONG. Une ONG a une forme institutionnalisée, elle a une charte, c’est-à-dire que c’est une institution privée avec un but non lucratif et non étatique tandis qu’un mouvement peut être composé des deux types de porteur, soit il s’agit d’un groupe de personnes qui sont unis par le même but et qui luttent en faveur de ce but sans qu’il y ait un forme d’association entre eux qui est codifiée d’une certaine manière. Lorsqu’il y a eu des manifestions des étudiants en 1968, on peut clairement parler d’un mouvement parce qu’il n’y avait a priori pas une association de tous les étudiants et de toutes les étudiantes au sein d’une même organisation ou association. Bien entendu, il y avait des associations aussi et cela ouvre le deuxième élément de notre définition d’un mouvement. Un mouvement peut aussi réunir pas seulement des groupes de personnes mais aussi des groupes et des associations privées. C’est-à-dire lorsqu’il y a une vingtaine d’ONG environnementales, on peut parler d’un mouvement, lorsqu’il y a une dizaine de groupes qui luttent pour le bannissement des mines anti-personnelles, on parle d’un mouvement mais le mouvement est en réalité composé de nombreuses ONG. Il peut y avoir aussi des individus qui s’y rallient. Donc, un mouvement peut fonctionner sans ONG mais il peut avoir aussi des ONG qui forment un mouvement en collaborant pour un but précis comme les associations pacifistes et pour le désarmement qui le faisant autour de la lutte pour le bannissement des mines anti-personnelles au cours des années 1990.

Ce que nous discutons s’inscrit très largement dans la tradition de l’internationalisme. Qu’est-ce que l’internationalisme ? C’est l’idée que les nations et les peuples partagent de nombreux intérêts et objectifs communs qui dépassent les frontières d’un seul État. L’internationalisme prône par conséquent la coopération entre ces peuples pour atteindre ces buts communs. Cela peut se faire dans le secteur des communications comme avec l’amélioration des moyens de communications, des postes, des chemins de fer, cela peut être dans le domaine de l’hygiène, des droits de l’homme, de l’arbitrage entre nations par exemple. Tout cela peut être la matière autour desquels se rallient les associations internationalistes. Il y a l’internationalisme intergouvernemental lorsque les gouvernements eux-mêmes sont les acteurs de la coopération comme par exemple en fondant des institutions intergouvernementales pour la coopération, et lorsque les ONG et les acteurs privés s’engagent pour la coopération internationale, c’est une autre forme d’intergouvernementalisme. Les deux peuvent concorder et même parfois lutter pour les mêmes objectifs comme la paix par exemple.

Dans l’historiographie, on a récemment parlé beaucoup de l’histoire transnationale et du tournant de l’histoire transnationale. On peut dire que l’histoire transnationale a introduit l’histoire des mouvements, des associations non étatiques, des réseaux, des flux des idées, des personnes, des pratiques et des modèles dans l’histoire des relations internationales plus classiques. L’histoire des relations internationales plus classique était l’histoire diplomatique essentiellement et l’histoire transnationale a donc introduit ces nouveaux acteurs que sont les mouvements, les ONG, les circulations des idées, des modèles, des pratiques, etc., dans une histoire des relations internationales élargie. Nous allons beaucoup nous baser sur ce tournant transnational pour enrichir l’histoire des relations internationales.

Ce qui s’appelait pendant longtemps histoire de l’internationalisme fait partie aujourd’hui de ce qu’on appelle maintenant l’histoire transnationale. Transnationale parce qu’il y a des acteurs sociétaux qui sont introduits dans ce qui était auparavant une histoire entre gouvernements, des interactions entre gouvernements. Maintenant, on parle de plus en plus de la société et des sociétés en relations internationales. L’une de leurs manifestations sont les ONG.

Questions

Pourquoi et à partir de quand peut on parler d’une organisation transnationale ? il y a eu des associations privées à vocation communale, locale ou même régional ou national auparavant, mais à partir de quad ces acteurs privées commencent à s’intéresser à l’autrui éloigné ? À partir de quand ils se solidarisent avec des êtres humains très éloignés de leurs propre environnement domestique ? Pourquoi est-ce qu’ils commencent à s’y intéresser et à partir de quel moment ? Quels sont leurs modes d’actions initialement ? Comment agissent-ils ces acteurs privés et pourquoi le mouvement contre l’esclavage a finalement réussi ? Les objectifs et les rapports aux États, est-ce que les ONG se voient comme une sorte de contrepoids contre les États monarchiques parce qu’à l’époque on parle encore très largement des États monarchiques en Europe de toute manière. Les seules républiques au début du XIXème siècle étaient les États-Unis et la Suisse, tous les autres États étaient des monarchies ; ou est-ce qu’au contraire les acteurs privés, les associations privées de l’époque se voyaient comme une sorte de correctif de la politique des États, voilaient-ils atténuer certains effets de la politique des États. Comment définit-on cette relation entre les acteurs privés et les États et gouvernements ? Nous allons voir leur influencer, à savoir si elles ont du succès ou de l’insuccès.

Naissance d’un mouvement pacifiste : 1814 - 1856

Le contexte général est qu’au tournant du XIXème siècle, autour de 1800, se développe la transition entre le concept de souveraineté monarchique et la souveraineté des peuples. Cela est lié à la constitution des sociétés munies des droits, donc des sociétés et des citoyens. Quand avait lieu cette transition ? On peut dire lentement mais il y a eu deux étapes cruciales qui sont la révolution américaine en 1776 et la grande révolution française en 1789. Dans les deux révolutions, l’une contre la Grande-Bretagne, contre l’Empire britannique, l’autre du tiers-État contre le gouvernement du roi absolu Louis XVI en France. Les deux produisaient le principe de la souveraineté des peuples et voulaient le remplacer par le principe de la souveraineté monarchique. Par la suite, on voit une période de transition longue où se développe en France beaucoup de système politiques, de changement de constitution où la souveraineté des peuples était plus ou moins respecté, et la souveraineté du roi était plus ou moins rétablie. Donc, il y a eu des constitutions qui prévoyaient un mélange entre une souveraineté es peuples et monarchie. Tandis que aux États-Unis, la rupture est plus claire dès le départ, mais il faut aussi constater que de 1900 jusqu’aux années 1920, la démocratie n’était pas encore vraiment réalisée.

À partir des années 1930 du XIXème siècle, les hommes blancs avaient le droit de vote aux États-Unis mais ni les femmes ni les personnes de couleur. Donc, selon une définition un peu élargie, on peut dire qu’il y a eu de la démocratie aux États-Unis pour les hommes mais non pas pour les femmes à partir des années 1930 à l’exception de l’exclusion des personnes de couleur. Pour voir vraiment le développement d’une démocratie complète de tous les adultes, il fallait attendre jusqu’aux années 1960. Donc c’était un long processus. Le droit de vote pour les femmes a été acquis à partir de la fin de la Première guerre mondiale. Le droit de vote pour les personnes de couleurs a été introduit après la Guerre de Sécession mais n’était pas réalisé effectivement dans une multitude des États des États-Unis. Donc, même aux États-Unis, où la rupture était plus clair dans les États et plus rapide que dans les autres États européens, il faut constater que la transition vers la démocratie avait pris un siècle et demi quasiment. On parlait déjà de la démocratie avant mais ce n’était pas encore une démocratie complète, il y a eu encore une discrimination électorale des personnes de couleur jusqu’aux années 1960.

Donc, la transition de la souveraineté monarchique à al souveraineté des peuples est un élément clef. Avec ceci est la naissance des institutions et les constitutions donnent des droits aux citoyens, c’est-à-dire que les constitutions sont la fondation des libertés des citoyens. Avec l’expansion du constitutionnalisme, c’est-à-dire de l’adoption des constitutions que ce soit par un monarque ou par un Parlement ou par les deux, la naissance des sociétés civiles connaît son essor


Parallèlement à cela, il y a l’essor de la bourgeoisie comme nouvelle classe très active dans la vie associative. On peut distinguer deux types de bourgeoisie, on parle de la bourgeoisie économique qui est surtout active dans l’industrie et dans le commerce, et la bourgeoisie dite éduquée qui signifie qu’il y a eu une partie de la bourgeoisie qui s’engageait dans des professions libres typiquement comme les avocats, les juges, les enseignants, les professeurs d’université, donc qui basaient le statut social sur le fait qu’ils étaient éduqués ; leurs diplômes on prouvé d’une certaine manière. Ce pourquoi on parle de la bourgeoisie éduquée, on peut y ajouter des journaliste et écrivains qui vivaient de leur activité intellectuelle.

Donc, la bourgeoisie ainsi composé d’une partie active dans le domaine économique et industriel et du commerce, l’autre dans le travail intellectuel, s’engageaient typiquement et se retrouvaient fréquemment dans des mouvements réformistes. Cela est le socle d’une certaine manière pour la naissance, ces mouvements réformistes sont le socle pour la naissance des associations privées qui commencent à s’intéresser pour l’autrui éloigné. Sans le mouvement réformiste dans les sociétés qui s’intéresse aux sociétés domestiques, il y aurait eu probablement pas des mouvements réformistes qui s’intéressent pour autrui éloigné.

Naissance aux États-Unis et en Angleterre

La bourgeoisie au début du XIXème siècle était largement inspirée par deux courants intellectuels. L’un était les lumières du XVIIIème siècle qui était donc l’esprit cosmopolite et éclairé des philosophes du XVIIIème qui prônaient l’égalité de l’homme, els droits de l’homme, le constitutionnalisme et la souveraineté des peuples. C’est une simplification parce qu’il y avait évidemment des distinctions fines entre les philosophes mais ce sont les principes qui quand même rallies la plupart entre eux. Ils étaient également inspirés par l’évangile, c’est-à-dire par un certain zèle chrétien réformateur. Donc, il y a eu un renouveau du christianisme au cours du XIXème siècle, il y a eu des mouvements variés comme le piétisme par exemple dans les zones germanophones et au cours du XIXème siècle en Angleterre et aux États-Unis, les quakers étaient particulièrement actifs dans les mouvements réformistes. Donc, ces deux courants s’influençaient mutuellement.

On peut constater qu’il y a eu une partie plutôt séculaire dans les mouvements réformistes et une partie des activistes plutôt religieux. En parallèle, il y a eu une révolution ou plusieurs dans la technologie d’impression qui permettait la prolifération de la presse, notamment l’essor de la presse journalière et des révolutions dans d’autres secteurs de communication notamment l’invention du chemin de fer et la mise en place d’un réseau de plus en plus grandissant en Europe des chemins de fer qui permettaient la circulation des personnes de manière plus rapide qu’auparavant. Avec ceci, la bourgeoisie avait la possibilité de s’échanger sur le plan international, d’engager un débat ; le mouvement associatif se transnationalisait et le mouvement réformiste, les débats sur la réformes sociales, l’invention de la statistique, tout cela se produisait au cours du XIXème siècle. Les statistiques par exemple des enfants dans les sociétés. Il y a eu des Congrès statistiques à partir des années 1840 sur le plan international qui réunissait des médecins par exemple ou des administrateurs qui réunissait par exemple des spécialistes de la poste, des systèmes postaux, donc des personnes qui pouvaient penser la société au sens large et qui pouvaient imaginer des concepts pour transformer les sociétés ou en faveur du progrès social.

En parallèle, l’éducation connaissait une essor, l’alphabétisation connaissait un essor parce qu’en fait, les entreprises afin de maitriser les nouvelles technologies et pour les mettre à la disposition de l’industrie avait besoin des personnes de plus en plus éduquées. Ils ne maitrisaient pas seulement les mathématiques et l’écriture mais aussi la chimie, la physique, la biologie, la médecine, donc il fallait de plus en plus de personnes éduqué qui eux, lorsqu’ils étaient avancés professionnellement commençaient à penser sur la société et sur les réformes qui pouvait inspirer avec leurs savoirs et leurs savoir-faire. On peut parler en particulier des public system builders qui est un terme utilisé par Greg Murphy, qui sont des personnes qui étaient dernière par exemple la création des système d’assurance sociale qui sont né au cours du XIXème siècle qui était derrière la création des banques d’épargnes ou des caisses d’épargnes pour les personnes qui gagnaient peu. Donc, des systèmes ont été mis en place afin de fournir des nouveaux services à la société.

Internationalisation et premiers congrès pacifistes

Avec l’internationalisation de la vie active et l’organisation transnationale de certains activistes, on voit donc la naissance d’une société civile transnationale et ce au cours des années 1940 essentiellement. En 1939 était la fondation de la British and Foreign Antislavery soicety. Bien sûr l’accent était sur la Grande Bretagne mais on voulait déjà tisser des liens avec des membres d’autres pays avec des activistes qui avaient les mêmes idées, qui partageaient les mêmes idées dans notre société.

Alors, le pacifisme et l’abolitionnisme émanent tous les deux de l’esprit réformiste de la bourgeoisie de cette époque là et ils exigent tous les deux la suppression des pratiques archaïque humaine que le raisonnement éclairé des lumières ne considère plus compatible ni avec la raison ni avec la dignité humaine. Ce sont précisément les deux pratiques, la guerre et l’esclavage. La guerre n’est plus considérée comme compatible avec la dignité humaine par certains penseurs comme aussi l’esclavage.

Emmanuel Kant disait que la paix est une obligation éthique qui découle directement du commandement de la raison. C’est une transformation libre de sa pensée formulé dans son projet d’une paix perpétuelle en 1793. D’ailleurs, cela résulte également de l’impératif catégorique de la morale formulé par Kant selon qui il faut aire à autrui uniquement ce qui correspond à un principe dont on peut souhaiter qu’il devient une règle universelle. Il faut donc faire à autrui uniquement ce qui est conforme à un principe dont on peut souhaiter qu’il devient une règle générale universelle. L’autre élément qui est l’élément clef ici, se retrouve par exemple avec Jean Jacques Rousseau et dans la constitution américaine de 1787, donc la deuxième constitution américaine, à savoir l’idée que tous les êtres humains sont nés égaux et libres.

Il faut bien comprendre que Rousseau et en partie contre Hobbes ici qui pensait que l’état de nature de l’homme était la guerre de l’un contre l’autre. Rousseau dit le contraire, il y que non, lorsque l’homme est né, lorsque l’être humain est né, il est égal et libre avec les autres êtres humains. C’est la société qui introduit les inégalités selon Rousseau. Donc, la société fait quelque chose qui n’est pas conforme à la nature de l’homme. Ils mettent en esclavage par exemple des hommes. Donc, selon Rousseau, cela est amoral et cela n’est pas conforme à son idée de société. Donc, il fallait créer une société différente, une société qui s’organise à la base non pas du monarque mais à la base du peuple et où le peuple définie les règles de comportement et de droit moyennant un contrat social. La publication du Contrat Social date de 1763. Ce sont donc les cosmopolites émanant des Lumières qui ont poussés à l’adoption de ces idées et qui ont eu une certaine influence sur la bourgeoisie après les guerres napoléoniennes qui se sont terminé en 1815.

Le mouvement pacifiste est né essentiellement sur l’arrière plan des guerres napoléoniennes et en particulier de la guerre anglo-américaine de 1812 à 1814 qui était des anglophones contre des anglophones. C’est au Massachusetts que fut fondé la première société de la paix aux États-Unis sous l’impulsion des quakers comme Worcester. Elle a été suivi en 1815 par la création de la New York Peace society formé par un commerçant du nom de David Low Dodge. Donc, on peut constater d’abord que le mouvement pacifiste aux États-Unis est né sous l’impulsion essentiellement des quakers qui étaient inspiré par leur religion et qui étaient a priori des non résistants, c‘est-à-dire qu’ils étaient contre toute guerre y compris la guerre défensive. Cette idée de ne pas résister lorsqu’on est attaqué n’était pas consensuelle dans la société américaine à l’époque. Donc, on peut dire que les premières associations pacifistes nées aux États-Unis étaient minoritaires.

Sur l’arrière plan de cette guerre, il y eu plusieurs éléments qui se mêlaient, plusieurs soucis qui étaient des soucis humanitaires donc liés aux morts de la guerre mais aussi des soucis économiques dues au commerce qui étaient endommagé à la fois par les guerres napoléoniennes qui ont duré vingt trois ans et la guerre anglo-américaine. Il faut bien comprendre que les États-Unis et que la Grande Bretagne étaient très étroitement liées économiquement. Lors de la guerre évidemment, l’économie américaine avait en grande partie souffert. Mais il serait erroné de considérer la naissance de ce mouvement comme étant motivé uniquement par des raisons matérielles. Donc, l’esprit et la motivation religieuse primait certainement dans ce mouvement. On peut affirmer cela parce que les protagonistes de ce mouvement étaient engagés également dans des mouvements de réforme sociale. Donc, ils luttaient contre l’abus d’alcool par exemple, ils s’engageaient pour des reformes scolaires, pour l’amélioration du sort des travailleur et une partie d’entre eux luttai pour l’abolition de l‘esclavage. Donc on peut dire que c’était des personnes avec zèle, avec une euphorie pour des causes religieuses et ou humanitaire.

Il y a eu des pamphlets typiquement qui ont donné une impulsion pour la formation de ces mouvements. Par exemple, Worcester a publié une critique sur la coutume de la guerre dans lequel il a déclaré que la guerre n’est ni nécessaire ni inévitable. Afin d’écarter cette coutume, il fallait d’après lui une éducation pour la paix et cela est moins évident. Il a donc lancé un appelle pour la formation des associations en faveur de la promotion de la paix et de l’éducation pour la paix partout dans le monde chrétien. Donc, dès l’origine, on peut retrouver ici un aspect transnational. Il lance, il appelle pour la fondation de ces associations partout dans le monde chrétien mais il y a aussi des limites parce que uniquement dans le monde chrétien. Donc, il y a une certaine tension ici allant au-delà de la nation, donc, il y aune inclusion transnationale mais cette inclusion ne va pas au-delà du christianisme et du monde chrétien. D’après Worcester, il fallait encourager l’idée de la paix moyennant les associations bourgeoises, des congrégations religieuses, des journaux, des études, des périodiques et plus généralement moyennant l’éducation des peuples. Il en donnait l’exemple avec un période qu’il avait fondé intitulé Friends of Peace qui parut quatre fois entre 1816 et 1820.

Après la fondation de la Massachusetts Peace Society et de la New York Peace Society, il y a eu en l’espace de quelques années, prioritairement dans les villes mais aussi au niveau des États-Unis la naissance d’autres associations pacifistes. La fusion des associations pour la paix, au niveau national, a eu lieu aux États-Unis en 1828 sur l’initiative du capitaine et grand propriétaire William Ladd. C’était un capitaine de la Navy retraitait qui avait participé à la guerre anglo-américaine qui voyageait à travers les États-Unis afin d’encourager l’idée de la paix et emporter l’opinion publique. Ce fonctionnait typiquement avec des petites associations locales et régionales qui engageaient un conférencier qui était invité pour donner une conférence qui recevait un honoraire et par ceci, il pouvait payer pour ses voyages autour du pays. Elihu Burritt est lui aussi un acteur principal dans la lutte contre l’esclavage comme William Ladd. Il fut l’une des principales personnalités pour l’association nationale pour la paix. Dans les années 1840, il servait comme prêtre américain à travers le pays pour le mouvement et utilisait un magazine chrétien afin d’éclairer l’opinion publique.

Une des moments clef du mouvement pacifiste aux États-Unis était le différend concernant l’Oregon entre les États-Unis et la Grande Bretagne. Lorsque ce différend menaçait de faire éclater une nouvelle guerre entre les deux pays, les quakers d’une part et de l’autre, s’engageait et envoyaient des messages amicaux aux quakers et au public dans l’autre pays. De plus, il y a eu des échanges, c’est-à-dire des visites entre des quakers britanniques et des quakers américains. Leurs idées étaient de calmer l’opinion publique pour permettre la résolution pacifique de ce différend là. Alors, dans ce cas là, il avait joué un rôle pacifiant pour les relations anglo-américaines.

De proposer des alternatives de conduite internationale entre les États-Unis et la Grande-Bretagne était propice parce qu’il y a eu un traité d’arbitrage conclu pour la première fois entre la Grande Bretagne et les États-Unis en 1794 qui était le traité Jay. C’est le premier traité d’arbitrage de l’époque moderne dont l’importance raisonne jusqu’à nos jours. Donc, c’était un traité d’arbitrage conclu après la guerre d’indépendance américaine pour résoudre les différends qui n’étaient pas encore résolus entre la Grande Bretagne et les États-Unis. Donc, l’idée de Burritt ou l’une des idées qu’il propageait lorsqu’il voyageait à Manchester en Grande Bretagne était donc de conclure un traité d’arbitrage entre les deux pays pour que les peuples de langue anglophone ne fassent plus la guerre entre eux.

Parmi les grands succès de ce mouvement pacifiste, dans cette époque des années 1840, était la fondation des revus pacifistes aux États-Unis qui est devenu Advocate of Peace et en Grande Bretagne le The arm of Peace. C’étaient des véhicules de propagandes pour l’idée de la paix qui informait tous les intéressés pendant plus d’un siècle parce que les deux revues continuaient à exister jusqu’à la première partie du XXème siècle. Si aujourd’hui on souhaite se renseigner sur le mouvement pacifiste, son état et ses idées, à la fin du XIXème ou au début du XXème, on peut toujours regarder le Advocate of Peace. On y trouve même des articles sur le mouvement pour la fédération européenne dans l’entre-deux-guerres.

Ce sommet du pacifisme américain était probablement atteint avec l’apparition en 1845 d’un livre intitulé La vraie grandeur des Nations de Charles Summer puis aussi d’un pacifiste et abolitionniste. Il s’agit d’une attaque féroce et lucide contre la guerre comme moyen pour la résolution des différends. Une autre parution importante au début des années 1840 était celle de William Ladd intitulé Essaie sur un Congrès des Nations. Dans ce livre, le fondateur de l’American Peace Society prévoyait un code du droit international ainsi qu’un tribunal international pour l’administrer. C’était le sommet du pacifisme américain parce qu’il ne pouvait pas l’emporter sur l’opinion publique lorsque se déclenchait un différent entre les États-Unis et le Mexique concernant le territoire du Texas. Et donc, en 1846 c’était la guerre entre les États-Unis et le Texas, et c’était, on peut dire, une guerre d’expansion américaine qui s’inscrit dans la réflexion sur le Manifest Destiny des États-Unis, c’est-à-dire dans l’idée qu’il fallait conquérir et peupler le Nord du continent américain. Dans la presse, l’annexion du Texas mise en pratique en 1848 était présenté comme une sorte d’acte de légitime défense. On voit que là encore le mouvement pacifiste était clairement minoritaire dans l’opinion publique et donc commençait une crise majeure de ce mouvement aux États-Unis.

Au même moment où le mouvement connaissait son premier essor dans les iles britanniques et dans le continent européen. Sans que les conditions précises du transfert des idées pacifistes puissent être tracé ici, une première association pacifiste britannique a été fondé en 1816 donc presque en même temps que celle en outre-Atlantique. C’était la London Peace Society formé sur l’initiative du quaker William Allan. La London Peace Society fut aussi fondée sous l’impulsion d’un quaker qui était en même temps l’un des protagonistes du mouvement britannique contre l’esclavage. À partir de 1819, la Société de Londres faisait de la propagande pour la paix et les causes de la paix avec son journal The arm of Peace. Puis, une centaine associations locales de la paix ont émergé en Grande Bretagne animé pour la plupart par les quakers. La Société de Londres a cependant essayé de rallier très tôt des personnalités au mouvement ressortissant des autres pays notamment du continent européen. Joseph Tragellace Price, un de ses membres fondateurs a entrepris plusieurs voyages sur le continent européen et notamment en France afin de stimuler la formation d’associations analogues. Il a remporté un succès important quand en 1821 le Duc de La Rochefoucauld-Liancourt a fondé en France la Société de la morale chrétienne qui faisait de la propagande pour les buts humanitaires y compris la paix et qui se transformait au fur et à mesure en une organisation essentiellement dévouée à la cause de la paix. Cette société avait un certain succès parce qu’elle avait réussie à rallier des personnalité d’envergure à la suite dans l’opinion française et dans la politique française comme par exemple Benjamin Constant et François Guizot qui était à l’avenir l’un des chefs ou le futur principal chef pour la plus longue durée sous la monarchie de Juillet donc chef du gouvernement.

La première association pour la paix proprement dite sur le continent européen a été cependant fondé à Genève en 1830 par le Comte de Sellon qui c’était engagé pour plusieurs causes humanitaires dont l’abolition de la peine capitale. Donc, de nouveau, c’est ce milieu de réforme morale et de réforme sociale qui a aussi rallié derrière la cause de la paix. La Société de la Paix de Genève revendiquait notamment le remplacement des armes permanentes par les milices des citoyens, l’arbitrage et l’instruction des peuples sur les conséquences néfastes de la guerre et sur les possibilités d’en prévenir.

À partir des années 1840 au moment où le chemin de fer commençait à faire faciliter les voyages, et le membre du Parlement britannique Richard Cobden déclarait que le libre-échange commercial favorise la paix. Le mouvement pacifiste est devenu transnational. En réalité, on peut dire que le libre-échangisme, bien que venant d’un autre courant intellectuel et ayant d’autres buts, le libre-échangiste était devenu un allié du mouvement pacifiste et il a contribué de manière essentielle à libérer le mouvement pacifiste du coin des non résistants. Donc, le mouvement libre-échangiste, argumentait que la paix était nécessaire pour le bien être des sociétés pour le développement et pour le progrès des sociétés et cela nécessitait donc la paix. Il argumentait sur une autre ligne, c’est-à-dire que c’est pour des raisons pragmatiques qu’il faut essayer d’éviter la guerre et non pas pour des raisons religieuses. Donc, d’une certaine manière le mouvement pacifiste était renforcé par cette nouvelle allié, le libre-échangisme, à partir des années 1840.

À Londres, en 1843, avait lieu le premier congrès européen de la paix ou le premier congrès pacifiste en Europe. Cette fois ci, c’était un congrès fréquentait par des anglais et des américains donc c’était un congrès international bien que relativement restreint au niveau linguistique. Par la suite et surtout à partir des révolutions de 1848 en Europe, le mouvement pacifiste s’est internationalisé de plus en plus et les congrès pour la paix se sont régularisés.

Un premier congrès a eu lieu à paris en 1848 mais à cause de la révolution et des turbulences que subissait la ville, avait été tenu un précongrès seulement à Bruxelles en vu d’organiser un congrès finalement à Paris en 1849. Puis avait lieu un congrès à Frankfurt en 1850, un autre de nouveau à Londres en 1851 puis des congrès à Edinburgh et à Manchester en 1852 et 1853. Donc, toute une série de congrès de la paix avaient lieu à ce moment-là.

Grâce à l’effort de personnages clefs comme Elihu Burritt aux États-Unis, de l’anglais Henry Richard président de la Société de la Paix de Londres et du belge August Visscher, un réseau plus étendu de pacifistes se nouait chaque année qui comprenait quelques néerlandais, belges, et à partir de 1949, quelques allemands, suédois et espagnols. Le poids des anglo-saxons est resté supérieur à toute autre nation. En 1849, au Congrès de Paris qui était le plus international de l’époque, il y avait 700 anglais, 100 français, 21 belges, 20 américain et une trentaine d’intéressés d’autres pays européens. La paix était donc populaire surtout aux iles britanniques et parmi quelques révolutionnaires bourgeois de 1848 et 1849. Mais suite au manque d’influence que le mouvement ne pouvait exercer sur la politique du gouvernement et suite à la politique des réactions lancé par les monarchies de l’Europe occidental et centrale après la défaite des révolutions en 1848 et 1849, la participation aux Congrès de Manchester et au Congrès de Edinburgh en 1852 et 1853 se rétrécissait et se limitait de plus en plus exclusivement de nouveau aux anglo-saxons. La seule société allemande pour la paix à cette époque fondée à Königsberg par des adhérant au philosophe et admirateur au philosophe Kant a été interdite et supprimée par la réaction du gouvernement prussien en 1851.

Evolution des objectifs

Quelles étaient les objectifs de ce mouvement pacifiste et comment est-ce qu’ils ont évolués ? On peut retenir quatre aspects de l’émergence du mouvement pacifiste en priorité. D’abord, les sociétés américaines, britanniques, françaises et genevoises menaient leur lutte pour la paix moyennant des périodiques et des journaux en favorisant une éducation pour la paix et en organisation des concours par exemple visant à distinguer les meilleures dissertations sur la guerre et les moyens pour arriver à maintenir la paix. Ils engageaient donc l’opinion publique pour gagner le terrain. Mais l’opinion publique était plus animée par les idéologies nationalistes et impérialistes de l’époque.

Il y a eu une marginalisation relative de ce mouvement pacifiste parce que l’opinion publique ne voulait pas partager en fin les éléments radicaux surtout l’idée non résistant n’était pas partagée par l’opinion publique au sens large. S’il y avait un peu de soutien, c’étai pour le côté pragmatique du mouvement pacifiste, pour donc les idées commerçantes et libre-échangistes. Cependant, on peut aussi dire que le pacifisme s’est élargie socialement. Il avait commencé avec les quakers essentiellement et il s’est élargie socialement, il a élargi sa base de manière considérable pendant les années 1950 du XIXème siècle. Deuxièmement, le mouvement avait été mené et promeut par la redécouverte des plans pour la paix rédigée des siècles auparavant, que ce soit par des quakers par exemple, que ce soit par d’autres philosophes ou par des conseillers aux monarques. On peut citer notamment des plans fédératifs pour les nations européennes, des plans pour l’arbitrage entre nation, des projets de réunir les peuples sous forme d’un congrès ou d’une diète ou d’un parlement, donc plusieurs modus ont été envisagés pour faire en sorte que les nations aient d’autres moyens à leur disposition, l’arbitrage, congrès, fédération, pour éviter la guerre et pour résoudre les différents.

C’est comme cela qu’ont été redécouvert les écrits de Erasme ou de L’Abbey de Saint Pierre ou d’Eméric Crucé, de Hugo Grotius, de William Pen, Rousseau et Kant. Essentiellement, ce mouvement pacifiste du XIXème siècle qui nous les a transmis.

Avec chaque congrès, les revendications du mouvement pacifiste adressaient au gouvernement se sont différenciés un peu. D’abord, il y a eu juste l’idée de l’arbitrage selon le traité de Jay. L’idée était donc de former des traités d’arbitrage, de conclure des traités d’arbitrages avec d’autres nations et de former des réseaux de traités d’arbitrage entre nations.

Une autre idée qui fut lancée était celle du désarmement. C’était notamment le milieu pragmatique et libre-échangiste qui se faisait l’avocat du désarmement pour des raisons économiques, à savoir du au progrès technologique, les coûts pour le désarmement ne pouvaient que croitre d’une génération à l’autre parce que chaque gouvernement devait investir de plus en plus pour maintenir à niveau ces armements si la sécurité était uniquement garantie par les armements des uns comme des autres. Donc, les seuils étaient définis par la capacité d’une société de payer pour les armements mais l’armement ou le réarmement contribuait en fin de compte à l’appauvrissement des sociétés parce que les dépenses n’étaient pas à disposition par exemple pour les écoles parce qu’il fallait dépenser pour le réarmement.

L’idée d’élabore un code juridique pour le comportement des États en relations internationales et la formation d’un congrès des parlementaires était également proposé lors de l’un de ces congrès de la paix. Donc, il y a eu une différenciation des revendications des mouvements pacifistes. Mais, il y a eu aussi des problèmes qui ont fait surface lors des congrès pacifistes par exemple dû à des mouvements nationalistes qui connaissaient un certain essor à partir de 1848 et 1849. Il y a eu aussi des affrontements par exemple entre les nationalistes polonais et les nationalistes allemands lors du congrès de Frankfort en 1850.

Raisons de l’échec

Le mouvement entrait dans une période de déclin avec les révolutions de 1848 et de 1849 mais surtout est dû à la guerre de Crimée qui a commencée en 1853 qui était aussi l’année du dernier congrès pacifiste dans cette période. Les nouveaux congrès pacifistes au niveau international ne commençaient qu’à partir des années 1880. Donc, il y a eu une longue période de pause de congrès pacifistes internationaux. Donc, le premier essor du mouvement pacifiste n’était pas couronné d’un succès, il n’y avait pas un aboutissement heureux.

Cependant, la révolution des technologies des communications n’était qu’à son début. L’enchevêtrement des sociétés connaissait un essor beaucoup plus au début du XIXème siècle. Ce qui a plus dénoté est qu’en partant avec une minorité religieuse. Parmi les personnes engagées, quelques unes des plus éminentes de l’époque, comme Victor Hugo, Alfonse Lamartine, Alexis de Tocqueville, Richard Cobden avocat du libéralisme de Manchester, John Bright et John Stuart Mill. Le mouvement a aussi connu une évolution intellectuelle avec l’adresse des revendications au gouvernement de plus en plus spécifique.

En 1856, lorsque le congrès de Paris des gouvernements clôturait la guerre de la Crimée, les pacifistes britanniques ont même insisté dans le traité de paix d’une clause sur l’arbitrage mais ils n’ont pas réussi à la faire adopté. Cependant, les gouvernements ont quand même adopté comme geste une clause sur la médiation et les bons offices, c’est-à-dire au lieu de l’arbitrage, les gouvernement préféraient à l’époque la médiation et les bons offices, donc la médiation par une puissance amie et donc, il y a eu une certaine adaptation de la part du gouvernement aux souhaits formulé par les mouvements pacifistes et notamment par les pacifistes britanniques de voir les gouvernements s’engager pour adopter d’autres moyens pour la résolution pacifique des différends.

Le mouvement abolitionniste et son internationalisation : 1815 - 1890

Naissance aux Etats-Unis et en Angleterre

Internationalisation depuis le Congrès de Vienne

Le rôle du gouvernement britannique et de la société civile britannique

L’Acte international contre la traite de 1889

Conclusion