Modification de La ONU y la seguridad internacional: 1945 - 2013
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|professeurs=[[Sacha Zala]]<ref>[https://www.dodis.ch/fr/portrait/groupe-de-recherche/sacha-zala Profil de Sacha Zala sur Documents Diplomatiques Suisses]</ref><ref>[http://www.zala.ch/cv/CV_Zala.pdf CV de Sacha Zala]</ref><ref>[https://de.wikipedia.org/w/index.php?title=Sacha_Zala&oldid=189708391 Profil wikipedia de Sacha Zala]</ref><ref>[http://www.hist.unibe.ch/ueber_uns/personen/zala_sacha/index_ger.html Profil de Sacha Zala sur le site de | |professeurs=[[Sacha Zala]]<ref>[https://www.dodis.ch/fr/portrait/groupe-de-recherche/sacha-zala Profil de Sacha Zala sur Documents Diplomatiques Suisses]</ref><ref>[http://www.zala.ch/cv/CV_Zala.pdf CV de Sacha Zala]</ref><ref>[https://de.wikipedia.org/w/index.php?title=Sacha_Zala&oldid=189708391 Profil wikipedia de Sacha Zala]</ref><ref>[http://www.hist.unibe.ch/ueber_uns/personen/zala_sacha/index_ger.html Profil de Sacha Zala sur le site de l'Université de Berne]</ref><ref>[https://www.zala.ch/ Site personnel de Sacha Zala]</ref> | ||
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|lectures= | |lectures= | ||
*[[ | *[[Introduction au cours de diplomatie multilatérale et organisations internationales]] | ||
*[[ | *[[Les débuts de la gestion du système internationale : le concert européen et le nouvel internationalisme]] | ||
*[[ | *[[Aux origines de la Société des Nations]] | ||
*[[La | *[[La paix de Paris et la Société des Nations]] | ||
*[[La | *[[La Société des Nations comme organisation pour la coopération technique, économique, sociale et humanitaire]] | ||
*[[La | *[[La Société des Nations et la sécurité internationales : 1920 – 1939]] | ||
*[[ | *[[La naissance de l’Organisation des Nations Unies]] | ||
*[[ | *[[L’ONU et la Guerre froide de 1945 à 1973 : crises et coopérations]] | ||
*[[ | *[[L’ONU et la sécurité internationale : 1945 – 2013]] | ||
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[[Fichier:UNSC Summit 2005.jpg|thumb|300px|center|Le Conseil de sécurité des Nations unies est un haut lieu de la diplomatie internationale]] | [[Fichier:UNSC Summit 2005.jpg|thumb|300px|center|Le Conseil de sécurité des Nations unies est un haut lieu de la diplomatie internationale]] | ||
= | = Sanctions, « smart sanctions » = | ||
Pour qu’il y ait une sanction, il faut une résolution du Conseil de sécurité ou de l’Assemblée générale selon le chapitre VII de la Charte des Nations Unies. Dans les années 1950, les sanctions visaient principalement les pays qui pratiquaient l’apartheid comme en Rhodésie du Sud en 1966 et en Afrique du Sud en 1976. Après la Guerre froide, les sanctions ont été appliquées de différentes manières notamment à travers le concept de « smart sanctions ». | |||
La question de l’efficacité des sanctions renvoie au fait qu’elles sont traditionnellement vues comme instrument faible, mais cela est depuis récemment qu’elles sont vues comme instrument relativement efficace. Néanmoins, la critique est que les sanctions touchent plus les populations que des gouvernements, c’est pourquoi sont mis en place des sanctions ciblées que l’on appelle « smart sanctions » comme, par exemple, le « Oil-for-food program » avec Iraq. Cela passe aussi par le contrôle des armements, l’inspection d’armes et désarmement, le commerce, l’aviation, les voyages, comptes gelés. | |||
= Mesures préventives = | |||
Le système d’analyse et d’avertissement (early warning, Frühwarnsystem) est une nouvelle évolution dans les instruments de l’ONU. Cet instrument fut introduit par Kofi Annan consistant en des mesures préventives afin d’éviter des conflits cherchant à se baser sur un système de surveillance de manière préventive. Il y a des actions humaines qui augmentent la confiance. Ces mesures préventives consistent en l’amélioration des conditions de vie dans les pays concernés à travers une aide humanitaire pour prévenir des crises ou l’escalade des conflits. | |||
Les mesures structurelles sont l’aide au développement comme, par exemple, la réforme terrienne ou de l’éducation pour la paix, mais aussi l’assistance au « state-building » et à la démocratisation comme, par exemple, les « dialogues démocratiques » sous Kofi Annan, l’entrainement des forces de police pour le respect des droits humains. Un ensemble de mesures systématiques visent par exemple à la régulation du trafic d’armes, la production et du trafic des narcotiques, à lutter contre la prolifération, contre la pauvreté et des famines ou encore contre la dégradation de l’environnement. | |||
Un concept souligne l’importance croissante des mesures préventives. Il s’agit de la conceptualisation de la guerre au XXIème siècle et ce qu’on appelle la « nouvelle guerre ». Herfried Münkler a beaucoup publié sur ce sujet. Münkler différentie trois catégories XXIème siècle : | |||
*guerres de pacification : les guerres de pacification ont toujours eu lieu dans les sociétés d’abondance. Ce type de guerre est mené du centre vers la périphérie et ce sont des guerres asymétriques, c’est-à-dire que plus une puissance est grande et possédant une supériorité technologique attaque un adversaire plus faible. Ces guerres de pacification sont généralement relativement courtes et sans effusion de sang. Les acteurs cherchent à les justifier leurs actions par l’usage du droit international. | |||
*guerre de destruction : la logique est que ces guerres fonctionnent à l’opposé des guerres de pacification. Ce sont des régions périphériques ou des groupes qui amènent la guerre dans des sociétés d’abondance. Le cas classique de ce type de guerre de ce celui du terrorisme en international. Ce sont des guerres asymétriques cherchant à toucher les États dans ce que Winston Churchill appelait le « bas ventre mou » des États. Dans ce type de conflit, les terroristes compensent leur nette infériorité technique par une disposition au sacrifice croissante. | |||
*guerre pour la maîtrise des ressources : il qualifie les guerres civiles et les guerres transnationales de « guerre de ressources ». Dans ce type de guerre, il s’agit principalement de réaliser des gains économiques. Ce qui caractérise ces guerres est leur durée interminable et une privatisation de la violence. Officiellement, cette guerre pour la maîtrise des ressources n’a aucun but politique. S’il arrive que les parties en guerre aient nomment des buts politiques, ceci reste toutefois vague et ne sert souvent que de prétexte. La cible première n’est pas l’armée régulière, mais la population civile. | |||
En créant ce paysage de guerre, Münkler résume que les guerres d’États traditionnels qui opposent de manière idéale deux adversaires symétriques sont dépassées. Les règles du droit international qui étaient conçues pour gérer précisément la manière traditionnelle de faire la guerre pèsent de plus en plus d’importance. Donc, les guerres futures ne sont plus entrent des États nationaux avec une composante asymétrique. Les mesures préventives pour éviter ces guerres vont prendre de plus en plus une grande importance. Il y a une transformation du droit international et du fonctionnement de l’ONU et de ses instruments. | |||
= Grands échecs = | |||
Malgré tous les efforts de l’ONU, il faut quand même dire qu’il y a eu de grands échecs. D’un côté, l’ONU n’a pas réussi à mettre fin aux guerres et de l’autre côté, l’ONU n’a pas réussi à empêcher des génocides. | |||
La guerre d’Algérie qui dura de 1955 à 1961 toucha une colonie française qui l’était depuis 1830. La France a utilisé l’Algérie comme colonie même quand elle devenue un département français avec une distinction entre les citoyens et les sujets. Suite à la Deuxième Guerre mondiale, les tensions se sont fait sentir des plus en plus et la France a réagi avec une grande violence contre le mouvement d’indépendance national. La France pour finir de se retirer et de nombreuses violations de droits de l’homme ont données une image très négative à la France. L’un des problèmes typiques qui était dans le Conseil de sécurité des l’ONU était que la France en faisait partie et donc pouvait bloquer de la manière systématique toute tentative de médiation avec l’utilisation du véto. | |||
Au Vietnam de 1962 à 1974 se trame la même logique avec les États-Unis qui peuvent bloquer avec leurs vétos toute activité. En tout, et c’est une grande différence par rapport à la Société des Nations, même si l’ONU était bloquée et ne pouvait pas développer sa propre activité dans la guerre de Vietnam, la figure du secrétaire général a eu une grande importance étant donné qu’elle a pu mettre en place des médiations. | |||
Un autre cas assez grave est la situation en Ouganda qui dura de 1973 1977 avec la dictature de Amine Dada où il y a eu d’innombrables violations de droits de l’homme. Ce fut une grave situation l’ONU n’a pas su réagir. Une autre situation est celle du Cambodge de 1975 à 1978 où il y a eu lieu le génocide perpétré par les Khmers rouges. L’ONU n’a pas été active. En 1994, a eu lieu le au Rwanda avec le génocide d’environ 500000 êtres humains qui en très peu de temps ont été assassinés. | |||
En ce qui concerne la situation en Afrique centrale encore aujourd’hui, sont mis en exergue des échecs et même au Moyen-Orient, il faut noter le rôle important des Nations Unies pour la création de deux États indépendants en Palestine, mais qui, confronté à la réalité, a forcé l’ONU à accepter les résultats qui se sont mis en route. | |||
= Conclusion = | |||
Après soixante années d’existence de l’ONU après la Deuxième Guerre mondiale, il y a eu une définition de plus en plus large de ce qu’est la paix et de ce qu’est la sécurité internationale. C’est un concept qui, dans l’entre-deux-guerres, était vraiment lié à une paix conçue de manière militaire avec la paix comme absence de guerre alors qu’aujourd’hui on arrive à conceptualiser la sécurité internationale de manière beaucoup plus proactive dans le sens où il faut donner les conditions humaines de vie au gens afin qu’ils puissent vivre décemment. | |||
La grande différence entre 1945 et aujourd’hui est l’accroissement du nombre d’États-nations suite au processus de décolonisation. Cet élargissement des acteurs au niveau des relations internationales a aussi amené à une conceptualisation plus large des activités de l’ONU en termes de développement des politiques d’aide au développement et en termes d’environnement. Le développement de la Société des Nations a montré qu’il faut une culture de la paix pour garantir la stabilité internationale. Il ne faut pas oublier que lorsque les faiseurs de paix en 1919 à Paris ont réalisé les traités de paix, la guerre était encore un instrument légitime de la conduite de la guerre. Ce n’est seulement qu’en 1929 avec le pacte Briand-Kellog qu’il y a la condamnation de la guerre. Cette première décennie de la Société des Nations est encore conçue dans l’esprit que les États souverains peuvent conduire des guerres. | |||
La conceptualisation amène à une analyse beaucoup plus approfondie de ce que sont les conflits, c’est-à-dire les conflits non pas conçus seulement de manière militaire, mais aussi d’intégrer des éléments liés à la politique, à l’économie, à la pauvreté, à la question par exemple de la traite des armes ou encore des diamants. Il y a une tentative de la part de l’ONU de traiter de manière préventive ces questions et de pouvoir bloquer de manière préventive les guerres et les conflits. | |||
La question est désormais de savoir comment les acteurs de l’ONU peuvent trouver une bonne combinaison des instruments pour résoudre ces questions. Dans une trentaine d’années, cette période sera analysée mettant en exergue l’activité de l’ONU actuelle différenciée de celle de la Guerre froide. Les instruments classiques conçus dans le cadre du droit international étaient des instruments conçus pour des guerres conventionnelles entre les États et on se retrouve désormais dans une situation où il n’y a plus beaucoup de clarté. Nous sommes dans une phase assez dynamique qui va voir des changements assez importants de ce que peuvent être des instruments efficaces du droit international. | |||
= Anexos = | = Anexos = | ||
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*W.S. Lucas. ‘The missing link? Patrick Dean, Chairman of the Joint Intelligence Committee.’ Contemporary British History. Vol.13 No. 2. 1999, pp. 117-125. | *W.S. Lucas. ‘The missing link? Patrick Dean, Chairman of the Joint Intelligence Committee.’ Contemporary British History. Vol.13 No. 2. 1999, pp. 117-125. | ||
*P. Cradock. 2002. Know Your Enemy: How the JIC Saw the World. ‘Ch 18. Intelligence and Policy. | *P. Cradock. 2002. Know Your Enemy: How the JIC Saw the World. ‘Ch 18. Intelligence and Policy. | ||
= Referencias = | = Referencias = |