« L’État, l’Église, le marché : les libéraux contre les conservateurs dans les jeunes républiques » : différence entre les versions

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image:Jean-Baptiste Debret1.png|Jean-Baptiste Debret  - L’esclave dans les plantations : régime très stricte et despotique, avec des punitions et des conditions de travail difficiles.
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image:Jean-Baptiste Debret2.png|Jean-Baptiste Debret -  L’esclave dans les villes : ils sont aussi nombreux. Ils vendent, ou font aussi partie des familles patriarcales en tantque domestiques. En ville, on trouve des scènes de punition publique pour maintenir l’obéissance.
 
image:Jean-Baptiste Debret3.png|Jean-Baptiste Debret - Les familles de l’élite sociale de Rio env.1820 : on voit la relation intime mais toutefois asymétrique entre les blancs et les esclaves. Les blancs sont assis sur les sièges autour de la table, alors que les noirs sont assis par terre et reçoivent un peu de nourriture des blancs. La stratification sociale est représentée dans ce tableau.
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Peintre : Jean-Baptiste Debret :
-      L’esclave dans les plantations : régime très stricte et despotique, avec des punitions et des conditions de travail difficiles.
-      L’esclave dans les villes : ils sont aussi nombreux. Ils vendent, ou font aussi partie des familles patriarcales en tantque domestiques. En ville, on trouve des scènes de punition publique pour maintenir l’obéissance.
Les familles de l’élite sociale de Rio env.1820 : on voit la relation intime mais toutefois asymétrique entre les blancs et les esclaves. Les blancs sont assis sur les sièges autour de la table, alors que les noirs sont assis par terre et reçoivent un peu de nourriture des blancs. La stratification sociale est représentée dans ce tableau.


==Les réformes de Pombal==
==Les réformes de Pombal==

Version du 11 mars 2014 à 00:49

Les guerres d'indépendance : récapitulation

Une voie distincte : l’indépendance du Brésil

Formation et maillage du territoire[1]

La colonisation du Brésil est plus lente que dans d’autres régions espagnoles. Dans le XVIIIème siècle, plusieurs facteurs changent cette situation :

  • monoculture du sucre ;
  • travail des esclaves dans les plantations.

Il y a peu de diversification dans l’économie brésilienne. En 1695, on trouve de l’or dans le Sud-Ouest du pays marquant le début du cycle des mines qui va durer jusqu'en 1770. Pour exploiter les mines, les planteurs se déplacent avec leurs esclaves, d'autres esclaves sont importés et de nouveaux colons arrivent également. Sont également découverts des gisement de diamants.

La couronne a du mal à garder le contrôle de la production et des exportations. Le cycle des mines ne dure pas longtemps, de 1695 à 1770 car les gisements s'épuisent rapidement. Vont aussi émerger les centres du Sud avec l'agriculture et élevage. Autour de Rio on essaye de mieux exploiter les domaines agricoles et plus particulièrement à Sao Paolo.

L’établissement de Rio de Janeiro comme capital en 1763 marque un rapprochement vers les mines d’or et diamants pour mieux en contrôler le commerce. À moment-là, en 1780, l’économie brésilienne est beaucoup plusimportante que celle du petit Portugal.


L’institution la plus importante en Brésil est l’esclavage. On a le problème du maintient des distinctions ethniques dans les colonies. Dans l’Amérique espagnole, les mestizos deviennent toujours plus nombreux. Les distinctions entre blancs et noirs ne peuvent pas se maintenir très longtemps. Le métissage est inévitable : la combinaison portugaise/africaine est la plus commune,mais il n’y a pas beaucoup d’enfants entre portugais et indigènes ou indigènes et africains. En 1765 on autorise officiellement les unions entre les blancs et les indigènes pour éviter les unions entre les blancs et les noirs. Dans cette société, la catégorie race joue un rôle déterminant.

Les enfants nés entre les unions entre maitres et esclaves reçoivent aussi l’éducation : une stricte séparation raciale n’est plus possible. Au Brésil on classe les individus non seulement selon la couleur de la peau mais aussi selon la position économique et sociale, qui a une grande importance/influence pour la perception de la race. On parle d’être « blanchi » par la fonction sociale qu’on exerce, ce qui est très surprenant pour les européens qui arrivent au Brésil et dans l’Amérique Latine. L’esclavage a quand même des conséquences profondes sur l’organisation sociale, car il a encouragé des attitudes étranges vis-à-vis au travail manuel qui ont un impact sur le développement économique du Brésil.L’identification du travail manuel avec l’esclavage limite les occupations qui peuvent être attribuées aux hommes libres, qu’ils soient des blancs ou des métis.

Les réformes de Pombal

• Les réformes du Marquis de Pombal au Portugal sont comparables aux réformes bourboniennes. Le Portugal essaye de moderniser ses colonies. Comparable car elles veulent encourager le commerce en augmentant ses recettes et en contrôlant mieux les importations/exportations. Transfert de la capital de Salvador à Rio.

• Le programme de modernisation

• La société esclavagiste et la crainte des soulèvements

• Révoltes et l’établissement des «quilombos» au 18ième s. Il y a des résistances, mais pas de fort mouvement pour l'émancipation du Brésil. Fin 18e, on hésite bcp, réticence à cause de Haiti.

• La révolution haïtienne comme avertissement


La révolution d’Haïti

• Avant indépendance = St Domingue. Enrichissait la France (surtout Nantes et Bordeaux) Révolution française, 1789

• Soulèvement des gens de couleur, 1790 -> inspiré par la révolution fr et le concept de liberté, égalité etc. Les gens libres de couleur de St Domingue demande égalité de droit avec les blancs. Paris refuse en 1790, les libres de couleur se révoltent.

• Soulèvement des esclaves qui suivent l 'exemple, ils demandent l'abolition de l'esclavage. Paris ne peut rien faire et fini par être accepté.

• Abolition de l’esclavage 1794

• Indépendance 1804, après que la France ait essayé de renverser le gov esclavagiste.

• Conséquences pour le Brésil -> voit plusieurs graves soulèvement esclaves, trouve refuge dans les “quilombos” = communauté d'esclaves qui ont fuit leur maitre. Mais ça ne suffira pas à créer un mouvement plus large, car en 1800, on ne peut pas imaginer le développement économique sans les esclaves, qui constituent au moins 1/3 des habitants, càd à peu près 1 million de personnes. Ne veulent donc pas faire trop d'instabilité. Tout le monde reste tranquille même si on aime pas toutes les réformes. Apres 1800, on augmentera même le chiffre d'esclave pour mieux profiter de la baisse de production du sucre à Haiti. Il n'y a donc aucun intérêt à déstabiliser cette sté esclavagiste. Mvmt pol indépendantiste.


L’invasion napoléonienne et la fuite de la Cour portugaise

• L’invasion des troupes napoléoniennes en 1807 Ce sont à nouveau des événements à l'extérieur de la colonie qui auront un impact. L'invasion des troupes napoléoniennes dans la péninsule ibérique. Napoléon a mis Joseph Bonaparte sur le trône de l'Espagne, et se dirige maintenant vers le Portugal.

• Fuite de la cour entière au Brésil en novembre 1808 La cour portugaise entière organise sa fuite du Portugal vers le Brésil, et le matin même où les français arrivent à Lisbonne, la cour s'en va. La famille royale et des milliers de portugais. Une centaine de bateaux qui débarquent à Rio, impressionnant. Napoléon est furieux contre Dom Joao (Joao VI).

• Rio de Janeiro devient la capitale du « Royaume Uni de Portugal, du Brésil et des Algarves » (1816-1822) -> Déjà à ce moment là, le Brésil perd son statut colonial, Rio est désormais la capitale du Royaume-uni du Portugal,du Brésil et des Algarves.

'Une Versailles tropicale ? La cour à Rio de Janeiro

• Aspiration d’adapter Rio à la dignité de la cour impériale Quand la cour arrive à Rio, elle constate qu'il y a tout de même bon nombre de choses qui font défaut à la colonie; il n'y a pas de presse, pas d'uni, de commerce etc. La couronne désire que la colonie fasse honneur à la présence de la cour royale.

• On construit donc de nouvelles institutions : académies, école médicale, école militaire, bibliothèque ..

• Presses, Gazeta do Rio de Janeiro, avt ca, pas de journal au Brésil.

• Abrogation des lois qui limitent l’industrie et empêchent la diversification. La couronne impose la modernisation et la diversification. On va avoir une certaine production de manufactures locales brésiliennes.

• Ouverture des ports brésiliens au commerce avec les alliés (contre napoléon), bénéficie surtout à UK.

• Pour les élites, les conséquences sont mixtes. Elles n'aiment pas le rôle dominant des anglais. Les anglais, même en 1808, commence à faire pression sur le Portugal pour abroger l'esclavage, qui a du faire des promesses, les élites créoles n'aiment pas du tout cette idée.

Tentative de recolonisation et la voie vers l’indépendance

• De nouveaux événements européens changent la donne -> Joao réussit à expulser les forces françaises

• Le Prince héritier Dom Pedro reste au Brésil, mais il ne satisfait pas les élites portugaises. Le sys pol qu'il envisage : fragmentation du Brésil, chaque province directement controlée par Lisbonne. Demande le retour de Joao, capture Pedro et lui rassemble ses propres forces. General portugais n'ose quand même pas attaqué le prince. Don Pedro reste au brésil, avec l'accord de son pere il decide de declarer l'indéependance du brésil. Convoque assemblée legislative et constitutiante.s

• Dès 1809, les Portugais demandent le retour de João VI

• Plans pour le rétablissement des relations coloniales, les élites portugaises veulent continuer l'exploitation coloniale, que la politique économique reste la même qu'avant la fuite.

• Retour de João VI au Portugal en 1821, fait le voyage.

• Janvier 1822 : Tensions

• 7 septembre 1822 : Déclaration de l’indépendance du Brésil, voie très différente vers l'indépednance

Les premiers pas du Brésil indépendant

• Faible résistance des troupes portugaises

• A peine 3 mois après déclaration d'indépendance, Don Pedro est couronné Empereur du Brésil, Pedro I do Brasil,

• Reconnaissance diplomatique (Etats-Unis en 1824, Portugal en 1825) Le Portugal reconnait cette nouvelle nation assez rapidement, en 1825. USA reconnait aussi en 1824, les autres nations établissent des liens diplomatiques.

• Stabilité sociale ne permet pas aux esclaves d'améliorer leurs positions.

Les guerres d’indépendance en Amérique espagnole

   • Les premiers mouvements dans la périphérie de l’Empire colonial : 	
• Caracas (1811)
• Bogotà 
• Buenos Aires 	
• Santiago		

-> dénominateur commun = prennent tous le pouvoir sous le nom de Ferdinand VII. Bcp n'ont pas les ressources et n'arrivent pas à garder le pouvoir. Qd Ferdinand retourne au pouvoir, reconquête royaliste. • Le cas du Mexique Cas à part. Les espagnoles sont en conflit avec les créoles qui dominent l'assemblée locale, qui dépose le pouvoir et reconnait Ferdinand. Mais le mouvement d'autonomie locale est bientôt dépassé par le mouvement de Miguel Hidalgo, qui lance un cri “vive la vierge de Guadaloupe, mort aux espagnols” -> provoque l'insurrection métis et indienne, clairement anticoloniale et menace d'emporter l'ordre social. Hidalgo qui a vu la souffrance des masses prend pourtant peur de sa puissance, et il n'ose pas prendre la ville de Mexico quand il aurait eu la possibilité de le faire. L'armée royaliste le fait exécuter en 1811. les soulevements continuent. Deux ans plus tard, la révolte semble succomber. Le Mexique devient indépendant quand la révolution libérale triomphe en 20. Les élites créoles et les officiers ne veulent pas accepter une constitution libérale, ils choisissent indépendance. Les créoles se mettent d'accord avec les chef rebelles, commencent a que Mex devient indépendant. Elite créole et rebelle. Dernier vice roi espagnol reconnait indépendance du pays.

• Reconquête royaliste, 1814-1819

• Reconquête patriote, indépendantiste 1818-1825


Les grands libérateurs: Simon Bolívar et José San Martín









->photo, on entre dans l'époque moderne, Labataille de Maipú (Chili), avril 1818












->10 000 prsns engagés, royalistes, 2000 soldats perdus. Patriotesgagnent la bataille, prennent des prisonniers.




Leprocessus de l’indépendance

Down from Colonialism : les conséquences politiques, économiques, et sociales des guerres d’indépendance

• Changements politiques au regard des réalités sociales et économiques

    Les indépendances politiques ont des résultats positifs notables. Les indépendances sont souvent suivies par d'autres changements tel que l'abolition des titres de noblesse, l'abolition de la Sainte Inquisition etc. Mais pour beaucoup de gens, ces changements n'ont malheureusement pas de grandes importances, car la structure sociale ne bouge pas. L'élite créole n'a nulle intention de changer l'ordre social de façon radicale. 
	

• Constitutions républicaines et libérales

• L’élite créole reste à la tête de la société. Elle vise à remplacer les Espagnols et à maintenir les structures sociales. Hidalgo est le seul à mobiliser les créoles, les indigènes etc. Ce que veut l'élite, c'est simplement remplacer les espagnols pour mieux poursuivre leur but. Ils visent à maintenir le sys social existant et l'éco basée sur les matières premières exportées dans les marchés assez lointains. Pour maintenir ce sys éco, le sys agri doit rester le même, càd de grandes exploitations où l'on travaille dans des conditions serviles. Il n'y a pas de réformes agraires ni de redistribution des terres. Quelques officiers militaires mulâtres ou mestizos gagnent des propriétés comme recompensation mais une fois qu'ils ont été assimilés à l'élite ils oublient très vute le sort de leur groupe d'origine. La possibilité d'avance sociale reste limitée.

• L'Espagne elle ne reconnait pas l'indépendance, la première = Mexique en 1836, plus de 10 ans après l'indépendance factuelle. Le fait qu'ils n'ont pas de statut diplomatique ont un effet. Dans cet effort de guerre d'indépendance, les créoles n'ont pas d'aide de l'extérieur. Le fait de n'avoir eu aucune aide des USA est une grosse déception pour l'Amérique latine qui pensait que les américains du Nord, vu leur situation parallèle en 76, allaient envoyer un support, mais ça ne c'est pas fait. Elle gagne donc seule son indépendance avec une population assez désunie. Conflit armé, opposition d'une région à l'autre, division des familles etc

• Des ressources investies dans la destruction des facteurs productifs Les mines, qui sont très importantes pour l'économie sont totalement négligées pendant l'indépendance, elles sont inondées etc et certaines ne seront jamais récupérées.

• Les infrastructures ont souffert des conflits. Au moment de l'indépendance, les pays ont été brutalisés par une longue guerre, ce qui n'est pas la meilleure des conditions pour bâtir un pays indépendant. La destruction des routes et des ponts a des effets graves. Mexique se trouve dans une situation où la ville de Mexico par ex a de gros problèmes = les produits agricoles venant des montagnes autour de Mexico ne peuvent pas arriver à cause de l'infrastructure détruite. Les blés provenant des USA sont meilleur marché que les mexicains justement à cause de ça. Première moitié XIXe -> stagnation de l'éco, ce qui veut aussi dire qu'on ne peut pas récolter d'impôts, et que le gov n'a donc pas d'argent et ne peut pas redistribuer. Lorsque la redistribution ne se fait pas, le gouvernement est alors impopulaire. La crise éco encourage l'instabilité politique de la période post-indépendance.


Le Mexique et les États-Unis en 1800

->En 1800, la Nouvelle Espagne est bcp plus grande que les USA qui sont indépendants. En plus d'être grande, la Nouvelle Espagne a une éco qui marche, des mines d'argent dans la région nord qui apportent des revenus etc. En 1800, Nouvelle Esp à le Mexique d'ajd + Californie Floride Louisiane Texas. 3 ans plus tard, perte territoire. Les premières pertes territoriales mexicaines ne sont pas si graves caril lui reste encore bcp de territoire.

Le traumatisme de l'indépendance se voit bien, non slmt dans la géographie, mais aussi dans sa démographie. 1810, les 2 pays ont 6 millions d'habitants, les USA augmentent très rapidement,augmentation naturelle mais aussi immigration, européens voient les USA la ou on possibilité éco etc. Pas le cas pour le Mexique. XIXe,en 100 ans, Mexique arrive à faire un peu plus que doubler sa pop.Croissance très lente. Aussi à cause de la guerre d'indépendance,perdu 10% de sa population avec guerre, puis instabilité politique,prblm eco etc qui laissent des traces + croissance très lente. Même si agriculture en soit peut démarrer assez rapidement quand la violence cesse, incertitude laisse trace.


La fragmentation de l’Amérique latine

L'Amérique latine qui était auparavant unie se retrouve désormais fragmérée.

• 1825: Toutes les parties continentales de l’empire espagnol sont libérées – Seuls Cuba et Puerto Rico restent des colonies de la couronne espagnole. Les régimes sont trop esclavagistes pour que l'on ose un quelconque mvmt contre la couronne.

• Problème de gouvernance face à une infrastructure non-existante Très difficile de former une seule nation, surtout avec les transports et moyens de communication pas vrmt existant.

• Orientation vers le monde outre-Atlantique Les voies de communication qui existent sont presque toutes dirigées vers l'outre mer. UK qui assiste à la reconstruction du commerce, aide en apportant du capital pour reconstruire. Les nouveaux pays maintiennent l'idée que le marché sur lequel il faut se concentrer est extérieur : l'Europe, USA etc.O rientation vers l'exportation. Uk aide à maintenir une infrastructure justement pour maintenir l'exportation.

• Fragmentation politique d’après les divisions administratives coloniales 	
         • Nouvelle Grenade – Gran Colombia – Venezuela/Colombia/Ecuador
         • La Fédération de l’Amérique centrale se divise, et	désintégration dans les petites républiques: costa rica panama	etc. 	

Ne sentent pas le besoin de maintenir une union, alors se fragmente, d'abord le long des frontières administratives coloniales (vice royauté = rio de la plata, pérou etc) et même à l'intérieur de la vice royauté, unité plus petite. La fragmentation va continuer. Nouvelle Grenade par exemple veut d'abord rester unie avec la Grande Colombie, mais l'élite trouve qu'il y a plus d'inconvénients à gouverner un territoire si vaste avec des moyens si limités. Elle se divisera alors en 3 : Equateur, Venezuela et Colombie. Le Chili se sépare du Pérou, puis le Haut Pérou se transforme en Bolivie. Fragmentation qui laisse des pays plus petit qu'avant.

Libéraux,conservateurs et le problème de la légitimité politique dans les jeunes républiques

• Transition brutale de la monarchie à la république la rupture avec le régime colonial est traumatisante pour beaucoup. Ds la tradition politique ibérienne, le pouvoir et l'autorité réside dans la figure du monarche. Seul le monarche a le pouvoir de dominer les institutions comme l'église, l'armée, la cour de justice et la corporation de la sté coloniale. C'est le roi qui maintient en équilibre tout ça. Fonctionnait bien, idée de règne héréditaire complètement acceptée.

• Les constitutions libérales Mais après 1825, l'idée des gouvernements représentatif et de souveraineté populaire émerge. L'idée circule parmi quelques élites créoles. On voit des pays indépendants, sans roi espagnole, et les élites creoles doivent maintenant trouver d'autres fondations pour construire le système. Les créoles se tournent vers le modèle USA et Europe. Les premiers gouvernements, d'une façon idéaliste, adoptent de belles constitutions libérales (Bolivar) =

             • Individus avec leurs droits naturels

• Egalité devant la loi • La notion du citoyen et du contrat social est fortifiée

Les membres des élites créoles essayent vrmt de suivre le modèle de ce qu'ils admirent : USA FR etc. Ils sont aussi attirés par ces modèles à cause de leur réussite eco, pour ça qu'on essaye de les mimer. Ils veulent institutionnaliser une vision plus rationnelle et libérale. Pendant les 1eres années, les élites patriotes indépendantes constituent des institutions.


L’adaptation à la réalité du terrain

• Tendance à des constitutions plus centralistes, avec des gouvernements plus forts, mais toujours avec des constitutions. La tendance à la centralisation continue jusqu'au milieu du 19e. Les constitutions écrites et promulguées ne sont pas suffisantes pour renforcer l'ordre.

• Le problème de la militarisation de la société après quinze ans de guerre : Les «caudillos» Ce sont des hommes militaires qui peuvent eux même facilement mobiliser des troupes d'hommes. Basé dans les provinces, le caudillo joue un rôle important dans la vie politique, il n'est pas élu et son pouvoir est presque militaire. Le gouvernement change de main assez souvent, ce qui prolonge la faiblesse et l'inefficacité. Au Mexique : 48 changements de 1825 et 55. On ne peut pas faire grand chose si la politique bascule tout le temps. Il n'y a pas de respect pour la provenance idéaliste des constitutions. On utilise des manoeuvres extra-légales, la violence et l'armée pour accéder aupouvoir. Ce sont des éléments communs à la politique. Une grande partie des conflits s'expliquent par de simple affrontement pour lepouvoir. Beaucoup d'hommes d'élites ont une expérience militaire depuis la guerre. Vers 1840, les disputes deviennent tout de mêmeplus politique et les élites se regroupent autour de 2 pôles idéologiques : les libéraux et les conservateurs.


A qui profitent les nouveaux systèmes politiques ?

• Le système social reste oligarchique ou même dictatorial sous une façade moderne, mais il ne peut pas vraiment cacher la réalité des pouvoirs oligarchiques voir même dictatoriaux.

• Pour les communautés rurales et indigènes, la «nation» est un concept inconnu. La loyauté ne s’observe qu’à l’échelle locale Le processus de constitution des nvx pays n'affectent pas la majorité. Les indigènes du Sud du Mexique notamment ne comprennent pas de quel pays ils viennent : je suis de telle ou telle tribu, mais le concept de nation reste très abstrait car séparé de l'expérience de tous les jours des hommes et des femmes qui y habitent.

• La politique elle-même début 19e n'occupe pas les masses. Le système politique est élitiste :

   • Suffrage	sélectif (qualification par profession, patrimoine, état-civil)	pour la majorité des pays. Un minimum de revenu ou une certaine	profession. Les agriculteurs sont exclus du droit de vote. Reste donc dans les mains des élites.
   • Droit de vote sévèrement limité : seuls 5 à 10% des hommes peuvent voter. 	


L’État, l’Église, le marché : les clivages s’accentuent

• Clivages idéologiques et sociaux

Conservateurs : Fréquemment monarchistes, ils souhaitent un gouvernement fort et centralisé, et une société corporative. Ils défendent la position privilégiée de l’Eglise, et s’opposent aux libertés individuelles. C'est une aristocratie foncière, le clergé ou les grands marchands. Veulent maintenir un gouvernement fort et centralisé. Ce qui les intéresse, la position privilégiée de l'Eglise par ex qui a le monopole sur l'éducation et les impôts des indigènes. Se méfient des idées comme la liberté d'expression, de presse ou de religion. Veulent sauver ce qu'ils peuvent du vieil ordre colonial, certains songent même à rétablir la monarchie.

Libéraux : Fréquemment fédéralistes, ils préfèrent une forme décentralisée du gouvernement. Ils prônent des droits individuels (dans certaines limites) et le contrôle laïque de l’éducation. Ils demandent la fin des privilèges du clergé (confiscation du patrimoine de l'église) et des militaires. Les radicaux demandent en outre l’abolition de l’esclavage, la dissolution des convents, et la confiscation des propriétés de l’Eglise. Veulent rompre avec la structure monarchique, veulent refaire le système, préfère une forme fédérale de gouvernement. Libéralisme surtout parmi les propriétaires des provinces éloignées de la source de pouvoir, le fédéralisme les attire donc (petits marchands, artisants etc, couches plus basse)

Les libéraux, les conservateurs, et les masses

• Les problèmes des indigènes et des métis ne sont pas prioritaires,ni les uns ni les autres ne sont concernés par le prblm indigène et noir.

• Pour les libéraux : • Impatience avec le «retard» des indigènes et la propriété collective de la terre le retard supposé est surtout dû à l'organisation sociale et économique. Maintenir les terres dans une forme collective est pour les libéraux un obstacle au progrès • Division des terrains communautaires par la loi-> veulent donc diviser les terres communautaires et arriver le plus vite que possible au capitalisme.

• Conservateurs:

       • Se disent «paternalistes» envers les indigènes, ils trouvent du soutien parmi les villages indigènes qui craignent le libéralisme,parce qu'une fois qu'on leur aura pris leurs terres, ce sont les marchands de la capitale qui vont se les accaparer et ils se verront sans rien.

Références

Notes

  1. Questions foncières et politiques de réforme agraire au Brésil par Ludivine Eloy, Pablo Sidersky et Jean Philippe Tonneau

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