Modification de John Locke et le débat sur le gouvernement civil

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L’Angleterre connaît alors des tensions entre une vision royaliste visant à concentrer tous les pouvoirs dans les mains des monarques et une vision parlementariste ; à partir de 1660, il y a une opposition latente entre le roi et le parlement qui ne veut pas que la restauration de la monarchie signifie une perte de compétence.
L’Angleterre connaît alors des tensions entre une vision royaliste visant à concentrer tous les pouvoirs dans les mains des monarques et une vision parlementariste ; à partir de 1660, il y a une opposition latente entre le roi et le parlement qui ne veut pas que la restauration de la monarchie signifie une perte de compétence.


À cette tension s’ajoute un autre fait, lorsque Charles II meurt en 1685, son successeur Jacques II revendique haut et fort son catholicisme souhaitant non point imposer le catholicisme à l’Angleterre, mais revenir à des valeurs et des pratiques plus proche de l’Église catholique. Le Parlement et l’Angleterre sont depuis le milieu du XVIème siècle protestant d’obédience anglicane. D’avoir un roi qui s’affirme ouvertement catholique renforce les tensions à partir de 1685.
À cette tension s’ajoute un autre fait, lorsque Charles II meurt en 1685, son successeur Jacques II revendique haut et fort son catholicisme souhaitant non point imposer le catholicisme à l’Angleterre, mais revenir à des valeurs et des pratiques plus proche de l’Église catholique. Le Parlement et l’Angleterre sont depuis le milieu du XVIème siècle protestante d’obédience anglicane.D’avoir un roi qui s’affirme ouvertement catholique renforce les tensions à partir de 1685.


De 1660 à 1685 les tensions sont gérées, mais à partir de 1685 les choses dérapent, le parlement ne supporte plus un monarque qui revendique son pouvoir. Il faut ajouter qu’en 1685, en France a lieu la révocation de l’Édit de Nantes qui scellait la paix entre protestants et catholiques. Louis XIV va ainsi priver les protestants de leurs droits acquis en 1598.
De 1660 à 1685 les tensions sont gérées, mais à partir de 1685 les choses dérapent, le parlement ne supporte plus un monarque qui revendique son pouvoir. Il faut ajouter qu’en 1685, en France a lieu la révocation de l’Édit de Nantes qui scellait la paix entre protestants et catholiques. Louis XIV va ainsi priver les protestants de leurs droits acquis en 1598.
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En 1689, il publie l’''Epistola de Tolerantia'' - ''Lettre sur la tolérance'' - qui sera assez rapidement diffusée sur le continent. C'est en 1690 qu'il devient célèbre avec la publication de son principal ouvrage philosophique, ''An Essay concerning Human Understanding'' qui s'en prend à la doctrine cartésienne des idées innées et développe une théorie de la connaissance de type empirique - sensualiste. La même année, il fait paraître ''Two Treatises of Government'', dont le premier tome est une réfutation des thèses énoncées dans le ''Patriarcha'' de l'écrivain absolutiste Robert Filmer, et le second, plus connu sous le titre d’''Essai sur le gouvernement civil'', propose une vaste réflexion sur les fondements et les limites de l’État.  
En 1689, il publie l’''Epistola de Tolerantia'' - ''Lettre sur la tolérance'' - qui sera assez rapidement diffusée sur le continent. C'est en 1690 qu'il devient célèbre avec la publication de son principal ouvrage philosophique, ''An Essay concerning Human Understanding'' qui s'en prend à la doctrine cartésienne des idées innées et développe une théorie de la connaissance de type empirique - sensualiste. La même année, il fait paraître ''Two Treatises of Government'', dont le premier tome est une réfutation des thèses énoncées dans le ''Patriarcha'' de l'écrivain absolutiste Robert Filmer, et le second, plus connu sous le titre d’''Essai sur le gouvernement civil'', propose une vaste réflexion sur les fondements et les limites de l’État.  


En 1695, il publie encore le ''Reasonableness of Christianity'', qui formule les idées maîtresses du déisme.<ref>Stuart, M. (Ed.). (2015). A companion to Locke: Stuart/companion. Chichester, England: Wiley-Blackwell. Url: https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/9781118328705.ch25</ref><ref>Riano, N. (2019, March 15). John Locke on “The Reasonableness of Christianity” ~ the imaginative conservative. Retrieved November 19, 2020, from Theimaginativeconservative.org website: https://theimaginativeconservative.org/2019/03/john-locke-reasonableness-of-christianity-nayeli-riano.html</ref><ref>Rabieh, M. S. (1991). The Reasonableness of Locke, or the Questionableness of Christianity. The Journal of Politics, 53(4), 933–957. https://doi.org/10.2307/2131861</ref><ref>Nuovo, V. (Ed.). (1996). John Locke and Christianity: Contemporary responses to the reasonableness of Christianity. South Bend, IN: St Augustine’s Press. Url: https://philpapers.org/rec/NUOJLA</ref> Intéressé aux problèmes monétaires, il siège dès 1696 dans le nouveau Conseil de commerce; sa santé déclinant, il doit en démissionner en 1700. Retiré à Oates, il y écrira ses ''Paraphrases des Épitres de Saint Paul'' avant de mourir le 28 octobre 1704.
En 1695, il publie encore le ''Reasonableness of Christianity'', qui formule les idées maîtresses du déisme. Intéressé aux problèmes monétaires, il siège dès 1696 dans le nouveau Conseil de commerce; sa santé déclinant, il doit en démissionner en 1700. Retiré à Oates, il y écrira ses ''Paraphrases des Épitres de Saint Paul'' avant de mourir le 28 octobre 1704.


Locke est celui qui a rédigé la constitution de la Caroline du Nord imprégnant l’État américain de sa marque. Le fondateur de la Pennsylvanie est William Penn qui a hérité de la Pennsylvanie afin qu’il constitue une colonie britannique.
Locke est celui qui a rédigé la constitution de la Caroline du Nord imprégnant l’État américain de sa marque. Le fondateur de la Pennsylvanie est William Penn qui a hérité de la Pennsylvanie afin qu’il constitue une colonie britannique.
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{{citation bloc|L'état de guerre, est un état d'inimitié et de destruction. Celui qui déclare à un autre, soit par paroles, soit par actions, qu'il en veut à sa vie, doit faire cette déclaration, non avec passion et précipitamment, mais avec un esprit tranquille : et alors cette déclaration met celui qui l'a fait, dans l'état de guerre avec celui à qui il l'a faite.}}
{{citation bloc|L'état de guerre, est un état d'inimitié et de destruction. Celui qui déclare à un autre, soit par paroles, soit par actions, qu'il en veut à sa vie, doit faire cette déclaration, non avec passion et précipitamment, mais avec un esprit tranquille : et alors cette déclaration met celui qui l'a fait, dans l'état de guerre avec celui à qui il l'a faite.}}


Au chapitre VIII est la naissance de l’État, une fois l’État mis en place, il n’est plus nécessaire d’avoir le consentement de tous, mais le consentement de la majorité.  
Au chapitre VIII est la naissance de l’État, une fois l’État mis en place il n’est plus nécessaire d’avoir le consentement de tous, mais le consentement de la majorité.  


{{citation bloc|Les hommes étant nés tous également, ainsi qu'il a été prouvé, dans une liberté parfaite, et avec le droit de jouir paisiblement et sans contradiction, de tous les droits et de tous les privilèges des lois de la nature; chacun a, par la nature, le pouvoir, non seulement de conserver ses biens propres, c'est-à-dire, sa vie, sa liberté et ses riches¬ses, contre toutes les entreprises, toutes les injures et tous les attentats des autres; mais encore de juger et de punir ceux qui violent les lois de la nature, selon qu'il croit que l'offense le mérite, de punir même de mort, lorsqu'il s'agit de quelque crime énorme, qu'il pense mériter la mort. Or, parce qu'il ne peut y avoir de société politique, et qu'une telle société ne peut subsister, si elle n'a en soi le pouvoir de conserver ce qui lui appartient en propre, et, pour cela, de punir les fautes de ses membres; là seule¬ment se trouve une société politique, où chacun des membres s'est dépouillé de son pouvoir naturel, et l'a remis entre les mains de la société, afin qu'elle en dispose dans toutes sortes de causes, qui n'empêchent point d'appeler toujours aux lois établies par elle. Par ce moyen, tout jugement des particuliers étant exclu, la société acquiert le droit de souveraineté; et certaines lois étant établies, et certains hommes autorisés par la communauté pour les faire exécuter, ils terminent tous les différends qui peuvent arriver entre les membres de cette société-là, touchant quelque matière de droit, et punissent les fautes que quelque membre aura commises contre la société en général, ou contre quelqu'un de son corps, conformément aux peines marquées par les lois. Et par là, il est aisé de discerner ceux qui sont ou qui ne sont pas ensemble en société politique. Ceux qui composent un seul et même corps, qui ont des lois communes établies et des juges auxquels ils peuvent appeler, et qui ont l'autorité de terminer les disputes et les procès, qui peuvent être parmi eux et de punir ceux qui font tort aux autres et commettent quelque crime : ceux-là sont en société - mais ceux qui ne peuvent civile les uns avec les autres ; appeler de même à aucun tribunal sur la terre, ni à aucunes lois positives, sont toujours dans l'état de nature; chacun, où il n'y a point d'autre juge, étant juge et exécuteur pour soi-même, ce qui est, comme je l'ai montré auparavant, le véritable et parfait état de nature.}}
{{citation bloc|Les hommes étant nés tous également, ainsi qu'il a été prouvé, dans une liberté parfaite, et avec le droit de jouir paisiblement et sans contradiction, de tous les droits et de tous les privilèges des lois de la nature; chacun a, par la nature, le pouvoir, non seulement de conserver ses biens propres, c'est-à-dire, sa vie, sa liberté et ses riches¬ses, contre toutes les entreprises, toutes les injures et tous les attentats des autres; mais encore de juger et de punir ceux qui violent les lois de la nature, selon qu'il croit que l'offense le mérite, de punir même de mort, lorsqu'il s'agit de quelque crime énorme, qu'il pense mériter la mort. Or, parce qu'il ne peut y avoir de société politique, et qu'une telle société ne peut subsister, si elle n'a en soi le pouvoir de conserver ce qui lui appartient en propre, et, pour cela, de punir les fautes de ses membres; là seule¬ment se trouve une société politique, où chacun des membres s'est dépouillé de son pouvoir naturel, et l'a remis entre les mains de la société, afin qu'elle en dispose dans toutes sortes de causes, qui n'empêchent point d'appeler toujours aux lois établies par elle. Par ce moyen, tout jugement des particuliers étant exclu, la société acquiert le droit de souveraineté; et certaines lois étant établies, et certains hommes autorisés par la communauté pour les faire exécuter, ils terminent tous les différends qui peuvent arriver entre les membres de cette société-là, touchant quelque matière de droit, et punissent les fautes que quelque membre aura commises contre la société en général, ou contre quelqu'un de son corps, conformément aux peines marquées par les lois. Et par là, il est aisé de discerner ceux qui sont ou qui ne sont pas ensemble en société politique. Ceux qui composent un seul et même corps, qui ont des lois communes établies et des juges auxquels ils peuvent appeler, et qui ont l'autorité de terminer les disputes et les procès, qui peuvent être parmi eux et de punir ceux qui font tort aux autres et commettent quelque crime : ceux-là sont en société - mais ceux qui ne peuvent civile les uns avec les autres ; appeler de même à aucun tribunal sur la terre, ni à aucunes lois positives, sont toujours dans l'état de nature; chacun, où il n'y a point d'autre juge, étant juge et exécuteur pour soi-même, ce qui est, comme je l'ai montré auparavant, le véritable et parfait état de nature.}}
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Locke pense que l’État moderne doit garantir la sécurité et dans certains cas permettre de résister à l’oppression ; dans un certain sens, Locke est partisan à un droit de résistance face à un État autoritaire et à tendance despotique et absolutiste.
Locke pense que l’État moderne doit garantir la sécurité et dans certains cas permettre de résister à l’oppression ; dans un certain sens, Locke est partisan à un droit de résistance face à un État autoritaire et à tendance despotique et absolutiste.


La résistance à un État monarchique et tout puissant va être récusée par [[Montesquieu et la définition de l’État libre|Montesquieu]].
La résistance à un État monarchique et tout puissant va être récusée par Montesquieu.


= Annexes =
= Annexes =
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