« Introduction au cours de méthodes appliquées au domaine international » : différence entre les versions

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= Limitations en termes de méthodes et le domaine international =
= Limitations en termes de méthodes et le domaine international =
Dans les sciences sociales entre autres pour l’inférence descriptive, les sondages avec échantillon aléatoire d’une population mère jouent un rôle important. À partir de l’échantillon on observe un phénomène qu’on va extrapoler qui est le processus d’inférence. Si on s’intéresse aux élections, à partir d’un échantillon, on peut déterminer les scores politiques avec une marge d’erreur.
Dans le domaine international, on utilise l’échantillon aléatoire. Les échantillons aléatoires permettre de capter les interactions. Si on s’intéresse au phénomène lié aux guerres mondiales impliquant un certain nombre de pays, il ne fait aucun sens dans sélectionner une et d’inférer quelque chose. On s’intéresse à un phénomène rare et donc cela ne fait pas de sens de faire de procéder sur un échantillon aléatoire. Une autre difficulté est la population sur laquelle porte l’étude et sur laquelle on voudrait faire des conclusions. Si on s’intéresse aux conflits violents, qui est la population, comment identifie t-on les relations conflictuelles ? Quels critères permettent de déterminer lorsque le conflit devient violent ou conflictuel ? Ces critères doivent être définis pour déterminer la population de l’étude. La population mère est dans certains cas difficile à saisir et cela peut poser des problèmes pour faire une inférence descriptive.
Dans le contexte de l’inférence causale, les méthodes devraient nous aider à générer des informations qui nous permettent de répondre à notre question de recherche, donc de tester nos théories et de faire des inférences causales. Dans des recherches scientifiques en générale, l’approche expérimentale où la caractéristique principale est la possibilité de manipuler la cause, l’attribution aléatoire des groupes expérimentaux et du groupe de contrôle. Cette méthode est l’une des plus puissantes pour permettre l’inférence causale.
Si on s’intéresse ce qui mène un chef d’État à entrer en guerre et à torturer ses citoyens, cela est difficile à manipuler. On ne peut pas manipuler la cause potentielle et donc on ne peut pas faire d’expérimentation. C’est le cas la plupart du temps en sciences-sociales. La possibilité de manipuler la cause est quasiment impossible en relations internationales rendant l’inférence causale dans le domaine international difficile.
Vu la difficulté d’utiliser l’approche expérimentale dans le domaine international, la grande majorité des méthodes qu’on discutera se basent sur l’approche quasi-expérimentalepour contourner le problème qu’on n’arrive pas à manipuler la cause et choisir les groupes expérimentaux et de contrôle par d’autres biais. Ceci implique aussi que presque toutes les méthodes utilisées dans le domaine international se servent de données observationnelles.
Mettre dans les groupes expérimentaux non choisis par les chercheurs mais qui provient du processus politique n’est pas une distribution aléatoire. Presque toutes les recherches dans le domaine international sont basées sur des données d’observation. On cherche à contourner le problème par d’autres moyens. En terme d’inférence causale, si on ne tient pas en compte que par exemple les États cherchent à éviter les sanctions économiques ou non, alors l’inférence causale est biaisée. Les sanctions économiques sont décidées par les acteurs en prenant compte des chances de succès.
Par rapport à toute question de recherche, on doit se poser la question de savoir quelle serait l’expérimentation qui permettrait d’être à même à mieux répondre à la question de recherche. On peut se poser la question de comment l’approximer, l’anticiper et en se rendre compte que certaines questions de recherches sont impossible à y répondre.


= Théorie et méthodes =
= Théorie et méthodes =

Version du 3 juin 2015 à 15:26

Pourquoi s’intéresser aux méthodes ?

En sciences-sociales, on utilise une pluralité de méthodes quelles soient qualitatives ou quantitatives. La centralité des méthodes dans toute entreprise scientifique dont King, Keohane et Verba dans Designing Social Inquiry: Scientific Inference in Qualitative Research publié 1994, caractérisent la recherche scientifique par les quatre points suivants :

  • le but est l’inférence : soit l’inférence descriptive, soit l’inférence causale ;
  • les procédures sont publiques ;
  • les conclusions sont incertaines ;
  • le contenu est la méthode.

Le but est l’inférence

L’idée de l’inférence est qu’à partir de l’observation faite, on va tirer des conclusions de ce qu’on n’a pas directement observé. L’inférence peut se faire de deux marnières :

  • descriptive : on observe ce qu’on aimerait bien observer. Par exemple, cela est le sondage d’opinion. Si on cherche aux États-Unis à savoir si la population soutien Obama pour mener une intervention en Syrie, on tire de manière aléatoire un échantillon souvent composé de 1000 à 2000 personnes puis on en tire un pourcentage. Dans ce cas 70% sont contre une intervention militaire en Syrie. On procède à une inférence descriptive, on observe les causes sur un phénomène.
  • causale: on cherche à déterminer les causes d’un phénomène. Par exemple, avec le chômage, on cherche à déterminer les différentes causes du chômage ou bien de l’augmentation du chômage sur une période de temps déterminé. Pour toute recherche scientifique le but est d’observer des inférences qui cherchent à dépasser les informations collectées.

Les procédures sont publiques

La procédure est publique garantissant une validité ce qui permet de répliquer les résultats.

Les conclusions sont incertaines

L’inférence est un processus imparfait. L’incertitude fait qu’on ne peut tout connaître que cela soit dans la description d’un phénomène ou dans les causes qui génèrent un phénomène. Les données sont de plus jamais parfaite et jamais complète.

Le contenu est la méthode

La recherche scientifique implique de se conformer à un ensemble de règles de l’inférence. Ce sont les méthodes qui constituent l’unité de la science. Les méthodes jouent un rôle central dans la recherche scientifique.

Apparaissent les différentes phases d’un processus de recherche. Lorsqu’on réfléchit au design de recherche, il faut se demander étant donnée la question de recherche quel type de preuves à t-on besoin. Il y a plusieurs types de designs de recherche comme l’expérimentation, les études de cas, les analyses longitudinales ou les analyses transversales.  Chacun de ces design peut recourir à différentes méthodes quelles soient qualitatives ou bien quantitative. La question de recherche peut induire le choix d’une méthode. Le choix d’une méthode aura une conséquence sur l’opérationnalisions des concepts qui est la mobilisation des concepts mobilisés dans le cadre théorique qui influe sur la sélection des unités d’analyse ainsi que la collecte des données. Qu’est-ce qui distingue le domaine international d’autres domaines de recherche en science- politique, voire en sciences-sociales ? Les recherches en relations internationales utilisent le même type de méthodes, néanmoins on utilise peu l’expérimentation et l’unité d’analyse est rarement des individus en tant que tel.

L’inférence causale est souvent rendue plus difficile, parce que pour la grande majorité des questions de recherche :

  • l’approche expérimentale qui nécessite la manipulation des causes qui nous intéressent n’est pas possible ;
  • la « nature » ne nous aide que rarement en produisant des conditions d’une expérience naturelle ;
  • et donc nous devons nous baser sur des données d’observation. On observe différents phénomènes et on les mesure.

En sciences-sociales et en relations internationales différentes méthodes coexistent distinguant méthode quantitatives et qualitatives. À ce sujet, il y a une discussion très intéressante sur les recherches portant sur les droits de l’homme renvoyant à l’ouvrage Seeing Double: Human Rights Impact through Qualitative and Quantitative Eyes de Hafner-Burton et Ron publié en 2009. Pour une vue contraire, se référer l’ouvrage de Beth Simmons intitulé From Ratification to Compliance: Quantitative Evidence on the Spiral Model publié en 2013.

  • D’un côté, on trouve des méthodes quantitatives qui se basent sur des « informations chiffrées» et utilisent souvent des méthodes d’analyse statistiques ;
  • De l’autre côté, on trouve des méthodes qualitatives, qui se basent souvent sur des informations beaucoup plus détaillées sur un nombre de cas limité.

King, Keohane et Verba dans Designing Social Inquiry: Scientific Inference in Qualitative Research publié en 1994 avancent que ces deux ensembles de méthodes se distinguent, mais qu’ils partagent les caractéristiques de la recherche scientifique et suivent la même logique d’inférence.

Les méthodes dans le domaine international

Que sont les méthodes ? Ce sont des procédures mises en place pour tester nos hypothèses et nos théories. Ces procédures génèrent des informations qui nous permettent ceci. Sur la base de théories, on formule des hypothèses et les méthodes vont permettre de tester les hypothèses. Les hypothèses formulées sont généralement basées sur un rapport de causalité et donc les méthodes permettent de réaliser les inférences causales. Certaines hypothèses établissent des affirmations sur des données factuelles.

Selon Sprinz et Wolinsky-Nahmias dans Models, Numbers, and Cases: Methods for Studying International Relations publié en 2004 mais aussi dans Evaluating Methodology in International Studies: Millennial Reflections on International Studies de Harvey et Brecher publié en 2002, trois méthodes principales sont appliquées au domaine international :

  • qualitative : étude de cas ;
  • quantitative ;
  • modélisation formelle : c’est un langage formel avec des mathématiques, des symboles et des équations. Sprinz et Wolinsky-Nahmias argumentent que les modélisations formelles visent à évaluer la cohérence des théories.

L’ouvrage édité par Reus-Smit et Snidal intitulé The Oxford Handbook of International Relation publié en 2008 comprend les chapitres suivants dans la partie intitulée « The question of method » :

  • Methodological individualism and rational choice ;
  • Sociological approaches ;
  • Psychological approaches ;
  • Quantitative approaches ;
  • Case study methods ;
  • Historical methods.

Ces graphiques couvrent la période de 1975 à 2000. Les auteurs distinguent cinq types de méthodes. L’analyse qui est proposée ici se base sur les revus les plus prestigieuses en relations internationales. Ils ont comptés quels types de méthodes sont utilisés. Les études descriptives qui dans les années 1975 et 1980 étaient les plus importantes ont diminuées au cours du temps. Dans beaucoup de domaines on a défriché le terrain. De ce point de vue, le champ des relations internationales est devenu plus mature. Les méthodes quantitatives évoluent alors que les trois autres méthodes n’évoluent pas beaucoup.

Des chercheurs ont procédés à des analyses dans des revus prestigieuses en relations internationales et on retrouve les mêmes tendances distinguant des théories qui peuvent être assimilées à des méthodes quantitatives.

À travers le temps, on voit que de plus en plus de travaux qui recourent à des méthodes quantitatives sont de plus en plus important. Les études qualitatives sont devenues moins fréquentes à l’avantage des méthodes qualitatives.

On a recours à des méthodes quantitatives avec le développement des ordinateurs qui permettent l’utilisation de logiciels statistiques de manière plus fréquente. D’autres part, les chercheurs en relations internationales ont commencés à collecter des informations quantifiables sur des phénomènes internationaux. Ce phénomène s’observe aussi en sociologie ou encore en science- politique.

L’argumentation de Sprinz et Wolinsky-Nahmias pour considérer la modélisation formelle: comme une méthode est basée sur l’idée que ce type de modèle (choix rationnel, théorie des jeux, etc.) permettent d’élucider la cohérence de nos théories. Cet argument illustre l’importance de la cohérence des théories, mais évidemment plein d’autres procédures existent pour assurer qu’une théorie soit cohérente. En langage formel, il y a des règles de déduction plus ou moins établies. En plus, le plus souvent la modélisation formelle est utilisée pour la construction de théories et la dérivation d’hypothèses. Il existe plusieurs types de formalisation.

Choix rationnel

Un ensemble de types de modélisations formelles s’inspirent du choix rationnels :

  • modèles décisionnels : Bueno de Mesquita dans The War Trap publié en 1983 cherche à expliquer les décisions d’entrer en guerre en tenant compte d’un calcul coût-bénéfice. Sur cette base il a créé des modèles décisionnels pour lesquels il a récolté beaucoup d’informations. Ainsi, il a pu permettre d’élaborer des prédictions. L’idée et qu’entrer en guerre est gagner générer des coûts et des bénéfices tout comme ne pas entrer en guerre. Il cherche à estimer la probabilité que ces évènements arrivent. Seul les coûts et bénéfices sont importants pour expliquer la décision d’entrer en guerre ou non. Les modèles décisionnels ne prennent pas en compte l’environnent et l’adversaire.
  • modèles de théorie de jeux : d’après l’ouvrage The Game Theory of International Politics. In Cooperation under Anarchy de Snidal publié en 1986, l’analyse repose sur l’évaluation d’une interaction stratégique qui est le fait que le choix d’un acteur va influencer le choix d’un autre. Dans le cadre du dilemme du prisonnier, ce qui est le mieux pour soi dépend de l’action de l’autre. La tension entre intérêt individuel et collectif se retrouvé dans beaucoup de situations sociales. En relations internationales, la course aux armements est un exemple classique.

Les modèles décisionnels sont appropriés si on est convaincu que nos actions ne vont pas influencer son adversaire ni sont calcule cout-bénéfice. En relations internationales, la plupart des décisions sont interdépendantes et relèvent du modèle de la théorie des jeux. Pendant la Guerre froide, beaucoup de chercheurs se sont posé la question de l’armement nucléaire à travers la doctrine de la dissuasion. Certains chercheurs se sont intéressés à comprendre ce qui influence les acteurs à adopter l’arme nucléaire.

Modèles de simulation

Les modèles de simulation sont des modèles sur ordinateur :

  • systèmes complexes adaptatifs : c’est l’idée d’un modèle capable de s’adapter à son environnement par son expérience d’apprentissage. On peut par exemple modéliser la création d’un empire et sa chute au cours du temps. Est possible de formaliser certaines problématiques en relations internationales.
  • modèles basés sur des équations différentielles : Richardson a développé un modèle portant sur la course aux armements. Le modèle de Richardson se base sur deux équations différenciées.
Échec de l’analyse (MathML avec SVG ou PNG en secours (recommandé pour les navigateurs modernes et les outils d’accessibilité) : réponse non valide(« Math extension cannot connect to Restbase. ») du serveur « https://en.wikipedia.org/api/rest_v1/ » :): {\displaystyle 𝑥 = États-Unis (dépenses)}
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Échec de l’analyse (MathML avec SVG ou PNG en secours (recommandé pour les navigateurs modernes et les outils d’accessibilité) : réponse non valide(« Math extension cannot connect to Restbase. ») du serveur « https://en.wikipedia.org/api/rest_v1/ » :): {\displaystyle 𝑎, 𝑏 = 𝑝𝑒𝑢𝑟 𝑣𝑖𝑠 − à − 𝑣𝑖𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑙′𝑎𝑑𝑣𝑒𝑟𝑠𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑚, 𝑛 = 𝑓𝑎𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑐𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒}
Échec de l’analyse (MathML avec SVG ou PNG en secours (recommandé pour les navigateurs modernes et les outils d’accessibilité) : réponse non valide(« Math extension cannot connect to Restbase. ») du serveur « https://en.wikipedia.org/api/rest_v1/ » :): {\displaystyle 𝑟, 𝑠 = 𝑔𝑟𝑖𝑒𝑓}
Échec de l’analyse (MathML avec SVG ou PNG en secours (recommandé pour les navigateurs modernes et les outils d’accessibilité) : réponse non valide(« Math extension cannot connect to Restbase. ») du serveur « https://en.wikipedia.org/api/rest_v1/ » :): {\displaystyle 𝑥! −𝑥!!! =𝑎∗𝑦−𝑚∗𝑥+𝑟}
Échec de l’analyse (MathML avec SVG ou PNG en secours (recommandé pour les navigateurs modernes et les outils d’accessibilité) : réponse non valide(« Math extension cannot connect to Restbase. ») du serveur « https://en.wikipedia.org/api/rest_v1/ » :): {\displaystyle 𝑦! −𝑦!!! =𝑏∗𝑥−𝑛∗𝑦+𝑠}

L’analyse de ces équations peut montrer qu’en fonction de la valeur de ces différents paramètres, différentes situations peuvent se produire. Il peut y avoir une course aux armements, une course au désarmement ou des peurs qui s’équilibrent. Pour chacune des équations, on va trouver une courbe de réaction. Sur la base de ces deux équations différentielles et selon la valeur des différents paramètres, différentes situations peuvent se produire.

En fonction de la courbe de réaction, les États-Unis vont augmenter leur dépense. L’Union soviétique réagit et en fonction de la courbe de réaction, leur dépense augmente également. Les États-Unis réagissent et ils augmentent leurs dépenses. L’Union soviétique fait de même jusqu’à arriver à un point d’équilibre.

On a deux courbes de réactions différentes qui engendrent une situation un course aux armements. Les États-Unis et l’Union soviétique augmentent leurs dépenses. Pour Richardson, le principe est de récolter des informations sur les différences et différents paramètres afin d’estimer les courbes de réaction. Ce modèle a été complexifié par d’autres facteurs. Dans ce type de modèle on utilise un langage mathématique pour modéliser comment des États se comportent ou comment des phénomènes se produisent.

La crise spoutnik qui débute en 1957 est un épisode de la course à l’espace qui a débuté entre l’Union soviétique et les États-Unis. Cela est devenu une préoccupation pour les américains car si les soviétiques peuvent lancer un satellite, ils seraient capables de lancer une ogive nucléaire à longue distance. Ce lancement a été un choc pour les pays occidentaux et notamment pour les États-Unis qui remettaient en cause leur prédominance dans la recherche scientifique. Après 1958, le budget à la recherche scientifique a été fortement augmenté.

La modélisation formelle est t-elle une méthode ? D‘après le professeur Tawfik, la modélisation formelle comme d’autres approches théoriques ne fait pas partie des méthodes, mais est une approche pour construire des théories comme le rappellent Sprinz et Wolinsky-Nahmias. Ces modèles formels permettent de générer des hypothèses et fournissent des enseignements précieux mais ne permettent pas en tant que tel de tester des hypothèses. Pour tester des hypothèses il faut collecter des informations qui vont permettre d’évaluer les théories. Ces modèles sont utilisés pour tester la cohérence des théories. Si on prend les équations différentielles de Richardson, si la théorie des dépenses militaires est vérifiée par ces explications, alors la théorie est vérifiée du point de vue interne.

Le domaine international se caractérise selon Sprinz et Wolinsky-Nahmias dans Models, Numbers, and Cases: Methods for Studying International Relations publié en 2004 par des « interactions among countries, societies, and organizations ». Par cette caractérisation, les questions de recherche dans le domaine international, tout en ayant connu un essor considérable cette dernière décennie se limitent à ces interactions. Quelle en est l’implication par rapport aux méthodes appliquées au domaine international ?

Limitations en termes de méthodes et le domaine international

Dans les sciences sociales entre autres pour l’inférence descriptive, les sondages avec échantillon aléatoire d’une population mère jouent un rôle important. À partir de l’échantillon on observe un phénomène qu’on va extrapoler qui est le processus d’inférence. Si on s’intéresse aux élections, à partir d’un échantillon, on peut déterminer les scores politiques avec une marge d’erreur.

Dans le domaine international, on utilise l’échantillon aléatoire. Les échantillons aléatoires permettre de capter les interactions. Si on s’intéresse au phénomène lié aux guerres mondiales impliquant un certain nombre de pays, il ne fait aucun sens dans sélectionner une et d’inférer quelque chose. On s’intéresse à un phénomène rare et donc cela ne fait pas de sens de faire de procéder sur un échantillon aléatoire. Une autre difficulté est la population sur laquelle porte l’étude et sur laquelle on voudrait faire des conclusions. Si on s’intéresse aux conflits violents, qui est la population, comment identifie t-on les relations conflictuelles ? Quels critères permettent de déterminer lorsque le conflit devient violent ou conflictuel ? Ces critères doivent être définis pour déterminer la population de l’étude. La population mère est dans certains cas difficile à saisir et cela peut poser des problèmes pour faire une inférence descriptive.

Dans le contexte de l’inférence causale, les méthodes devraient nous aider à générer des informations qui nous permettent de répondre à notre question de recherche, donc de tester nos théories et de faire des inférences causales. Dans des recherches scientifiques en générale, l’approche expérimentale où la caractéristique principale est la possibilité de manipuler la cause, l’attribution aléatoire des groupes expérimentaux et du groupe de contrôle. Cette méthode est l’une des plus puissantes pour permettre l’inférence causale.

Si on s’intéresse ce qui mène un chef d’État à entrer en guerre et à torturer ses citoyens, cela est difficile à manipuler. On ne peut pas manipuler la cause potentielle et donc on ne peut pas faire d’expérimentation. C’est le cas la plupart du temps en sciences-sociales. La possibilité de manipuler la cause est quasiment impossible en relations internationales rendant l’inférence causale dans le domaine international difficile.

Vu la difficulté d’utiliser l’approche expérimentale dans le domaine international, la grande majorité des méthodes qu’on discutera se basent sur l’approche quasi-expérimentalepour contourner le problème qu’on n’arrive pas à manipuler la cause et choisir les groupes expérimentaux et de contrôle par d’autres biais. Ceci implique aussi que presque toutes les méthodes utilisées dans le domaine international se servent de données observationnelles. Mettre dans les groupes expérimentaux non choisis par les chercheurs mais qui provient du processus politique n’est pas une distribution aléatoire. Presque toutes les recherches dans le domaine international sont basées sur des données d’observation. On cherche à contourner le problème par d’autres moyens. En terme d’inférence causale, si on ne tient pas en compte que par exemple les États cherchent à éviter les sanctions économiques ou non, alors l’inférence causale est biaisée. Les sanctions économiques sont décidées par les acteurs en prenant compte des chances de succès.

Par rapport à toute question de recherche, on doit se poser la question de savoir quelle serait l’expérimentation qui permettrait d’être à même à mieux répondre à la question de recherche. On peut se poser la question de comment l’approximer, l’anticiper et en se rendre compte que certaines questions de recherches sont impossible à y répondre.

Théorie et méthodes

Trois questions de recherche dans le domaine international

La paix libérale

Les droits de l’homme

L’aide au développement

Notes

Références