Le réalisme classique et ses origines historiques

De Baripedia

Le grec Thucydide

Le chinois Sun Tzu, l'indien Kautilîya

Sun Tzu

Kautilîya

Ibn-Khaldun et Hobbes: pour un Léviathan

Ibn-Khaldun

Hobbes

Postulats d’analyse ou croyances fondamentales des réalistes

Relation Internationales = Relations Interétatiques

États

L’intérêt principal : leur pouvoir – puissance

Ces États sont rationnels

Fénelon, ou la paix par la recherche égoïste de l’intérêt étatique, soit par l’équilibre des forces ("balance of power")

Fénelon n’est pas celui qui a inventé l’équilibre des forces mais il le conceptualisé, il en donne la substantifique moelle.

L’analyse réaliste se centre sur les grandes puissances

L’analyse réaliste se centre sur les grandes puissances car ce qui compte est la puissance, les petits ne comptent pas. Les grandes puissances sont partout. L’analyse peut être régionale mais on regarde une grande puissance dans une grande région.

La paix est parfaitement possible dans le monde réaliste dans ce monde interétatiques ou les États recherchent leur puissance, sont rationnels et où leur intérêts est d’assurer leur sécurité par le biais de leur puissance. L’intérêt ici est bien la rationalité, c’est grâce à la raison qu’on peut avoir une paix par l’équilibre des forces.

Dans la vision réaliste il y a des monstres froids qui se font face mais cela peut déboucher sur la paix ; il peut y a voir des paix injustes, si l’ordre est injuste et la sécurité se fait par la peur il ne faut pas oublier qu’il y a quand même une valeur morale.

« Il faut compter qu’à la longue la plus grande puissance prévaut toujours et renverse les autres, si les autres ne se réunissent pour faire le contrepoids. Il n’est pas permis d’espérer parmi les hommes qu’une puissance supérieure demeure dans les bornes d’une exacte modération, et qu’elle ne veuille dans sa force que ce qu’elle pourrait obtenir dans la plus grande faiblesse. Chaque nation est donc obligée à veiller sans cesse, pour prévenir l’excessif agrandissement de chaque voisin pour a propre sureté. Empêcher le voisin d’être trop puissant, ce n’est point faire un mal, c’est se garantir de la servitude et en garantir ses autres voisins. »

« à la longue la plus grande puissance prévaut toujours et renverse les autres»

Certes il peut y avoir des accidents mais généralement c’est le plus fort qui l’emporte.

Il n’est pas permis d’espérer parmi les hommes qu’une puissance supérieure demeure dans les bornes d’une exacte modération »

Lorsqu’on a une puissance il faut l’utiliser. Celui qui peut voudra, celui qui peut et voudra on ne connaît pas.

Chaque nation est donc obligée à veiller sans cesse, pour prévenir l’excessif agrandissement de chaque voisin pour sa propre sureté. Empêcher le voisin d’être trop puissant, ce n’est point faire un mal, c’est se garantir de la servitude et en garantir ses autres voisins»

Ce qui est au cœur ici sont deux éléments : le premier est que celui qui à la puissance va l’utiliser, l’autre élément est que l’État doit veiller sans cesse pour prévenir l’excessif agrandissement de chaque voisin.

Entre 1980 et 1988 il y eut la première guerre d’Irak. Les entreprises d’armements occidentales ont vendues des armes à l’Irak, c’était le temps de la guerre froide.

L’Union Soviétique à soutenu l’Irak, Chaque Chirac était dans l’association d’amitié franco-iraquienne ; on aidait l’Irak comme Fénelon le dit afin de prévenir l’excessif agrandissement du voisin de l’Irak qui est l’Iran. L’Irak a commencée la guerre en employant des armes chimiques afin d’empêcher l’excessif agrandissement du voisin iranien.

Les pays du golf arabe ne veulent pas que ce golf ne devienne comme le golf persique, tout le monde était du côté du relativement plus faible.

« ce n’est point faire un mal, c’est se garantir de la servitude et en garantir ses autres voisins »

Si l’Irak fait la guerre contre l’Iran alors il empêche l’Iran d’attaquer l’Arabie Saoudite ; si en Iran il y a une guerre civile, on pourra dire pour des raisons pédagogiques, que, Israël se « frotte les mains ».

L’intérêt pour Israël dans le cas de la Syrie est que Bachar Al Assad reste au pouvoir et affaibli pour cela il faut que la guerre civile continue plutôt que d’avoir des djihadistes au pouvoir, cela sert les intérêts israéliens.

La paix est le résultat de l’équilibre des forces obtenues par des moyens internes ou externes

moyens internes : mobilisation des ressources nationales

La puissance d’un État dépend du militaire mais aussi des aspects comme la diplomatie qui dépend de la richesse économique du pays. Lorsque l’État mobilise la nation cela fonctionne bien, un État qui mobiles bien sa nation comme l’État israélien avec des dépenses militaires plus importantes que les dépenses militaires suisses qui et une possibilité d’assurer l’équilibre, Sparte arme et Athènes arme aussi, dès l’antiquité on vote des budgets d’armements tandis que des citoyens partent affronter d’autres entités.

moyens externes : coalitions, contre-coalitions, diviser pour mieux régner, politique de balancier, États-tampons

Ce sont les moyens diplomatiques ; le réalisme permet une « analyse de fauteuil » qu’on appelle en anglais « home chair analysis ».

Tous (puissant et faibles) sont en situation de dilemme de la sécurité, leurs efforts, unilatéraux de sécurité provoquant l’insécurité

En s’inspirant de Fénelon on fait une analyse hypothétique, il y a 5 États : A, B, C, D, E

Deux de ces États, A et B s’entendent pour attaquer et s’emparer de D. A, B, D et E ont sont des puissances disposant de forces similaires. A et B veulent attaquer D ; si A et B se mettent ensemble contre D alors ils peuvent le contrôler.

D est partagé en A et B mais on a A, B, C, D et E parce qu’on est dans un système international. C coopère avec A et B pour obtenir une portion de D.

Ce qui se passe en relations internationales est la même chose qui se passe dans la « cour de récréation » ; dans le petit Nicolas il y a le professeur Bouillon mais en politique internationale nous avons la « cour de re-création ».

L’Organisation des Nations-Unies n’a pas de pouvoir, c’est une organisation internationale aussi dit intergouvernementale, lorsque ces gouvernements sont d’accord, l’Organisation des Nations-Unies fonctionne mais dans le cas contraire on ne peut rien faire, il n’y a pas de monsieur Bouillon.

La paix est un résultat, elle ne vient pas parce qu’on l’a voulu, parce que précisément lorsque C et E voient A et B qui se mettent ensemble pour attaquer D ; C et E se méfient.

« Chaque nation est donc obligée à veiller sans cesse, pour prévenir l’excessif agrandissement de chaque voisin pour sa propre sureté »

Empêcher un voisin d’être trop puissant ce n’est pas faire un mal. Par intérêt C et E vont au secours de D et seulement par intérêt égoïste de C pour C et de E pour E. C’est eux qui la fois d’après seront « mangés ».

Si l’équilibre se poursuit on va continuer dans la poursuite de notre survie. C’est la raison pour laquelle on aide D.

Ce n’est pas d’un point de vue moral, pas d’un point de vue de la sympathie, pas d’un point de l’intérêt ni de la paix, C et E ne menace pas A et D pour faire la paix ; on lutte pour sa survie et c’est pour cela qu’on aide D, uniquement par son propre intérêt.

« Empêcher le voisin d’être trop puissant, ce n’est point faire un mal, c’est se garantir de la servitude et en garantir ses autres voisins »

Le résultat du calcul égoïste des acteurs internationaux est la paix. Pas pour des raisons morales, de sympathie ou encore d’autres raisons.

Différents moyens externes permettent d’arriver à une situation de paix par le jeu de l’équilibre des forces :

  • Diviser pour mieux régner est une autre méthode ; Bachar Al Assad a libéré le territoire du coté des kurdes, de ce point de vue l’opposition à Assad a été diminuée des kurdes.
  • La politique de balancier se réfère à la politique traditionnelle de la Grande-Bretagne qui a fait en sorte qu’il n’y ait pas de mauvais rapport de force en Europe afin d’empêcher qu’une grande puissance ne s’installe sur le continent.

En juin 1940 la Grande-Bretagne avait très peur suite à la défaite française qui permettait à l’Allemagne nazie de dominer l’Europe.

Il y a des États qui font tampon entre deux États, même si on n’est pas puisant dans un monde réaliste on peut survivre pour autant qu’on ait des moyens militaires.

Références

Notes


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