La formation de systèmes migratoires mondiaux
Les théories de la migration
Le modèle classique
Les théories de la migration répondent à un modèle cout/bénéfice. L’accent est surtout mis sur les bénéfices que les migrants pourraient avoir à migrer. Dans ce modèle, on imagine qu’un paysans se dise : qu’est ce que ça coute de migrer, ce que je vais en tirer, et si les bénéfices sont supérieurs au coût,la migration en découle. Le bénéfice se défini par le salaire réel du pays d’immigration - le salaire du pays d’origine (B=SR destination – SR origine). Le salaire réel est le salaire divisé par le cout de la vie (en Suisse, les salaires sont élevés, mais le coût de la vie l’est aussi, donc le salaire réel n’est pas si élevé). Donc si un migrant apprend qu’aux États-Unis, le salaire réel est élevé, et qu’on a l’argent pour migrer, on le fait. Ce modèle repose entièrement sur l’économie.
Les géographes ont pour leur part établi la théorie du push/pull. On a des facteurs push, qui nous poussent dehors, comme la misère, et des facteurs pull, qui sont les éléments attractifs dans le pays de destination. On choisi le pays de destination en fonction de ce qui nous attire. Ce modèle reste très économique. Mais si tous les acteurs économiques prenaient des décisions uniquement en se référent au rapport coût/bénéfice, on serait en situation de marché parfait,or ce n’est pas le cas, ce n’est même jamais le cas : je suis a New-York et on me propose un très bon travail a Los Angeles. Mais ma femme a un très bon travail a New-York et refuse de le quitter. Si je suis un acteur économique parfait, je m’en vais, or personne ne le fera.
La décomposition des coûts en coûts directs et indirects
Il y a des coûts directs à la migration comme par exemple le voyage, trouver un logement ou encore devoir verser un salaire d’avance. Il faut aussi prendre en compte les coûts d’opportunité comme par exemple choisir entre racheter les terres de ceux qui migrent à bas prix ou partir aussi. Si on part, on va aussi perdre nos liens sociaux. Il y a donc tout une réflexion psychologique liée à la réflexion économique.
Le bénéfice est lié donc à l’espérance économique que l'on conçoit selon l'équation suivante : probabilité de trouver un travail + le salaire espéré.
Donc, lorsqu'on est bien informé sur le lieu de destination, on a plus de chance de gagner son pari. Toutefois, cela n’empêche pas les échecs. Il est possible de partir aux États-Unis en 1920 à la fin de la Première guerre mondiale. On arrive avec d’excellentes probabilités de travail et des salaires corrects. En 1921, a lieu une crise qui rejette les immigrés. Il y a donc une minimisation du risque, mais il est toujours présent.
Les déterminant de l’immobilité : le capital humain
Il y a d’abord le cout du voyage. On a souvent un paradoxe dans les migrations ; les migrations trouvent leur origine dans la misère, la plupart du temps. En même temps, les plus pauvres ne peuvent pas bouger, ils subissent une immobilité de contrainte, ils n’ont pas les moyens de migrer.
- Les savoirs localisés
Au XIXe, la plupart des compétences sont localisées. Un bon paysans à Genève ne sera pas forcément bon dans le Far West, car les terres sont tout à fait différentes, le savoir n’est applicable que sur leurs terres genevoises.Les danois on été sauvé car ils avait un bon niveau d’éducation, avec un savoir dans toute les grandes branches du savoir.
- Les investissements comme ancrage
Un deuxième élément qui détermine l’immobilité est les investissements.Si on a investi pour une terre, on va avoir beaucoup plus de peine à l’abandonner.Les locataires étaient capables de partir plus facilement. Les propriétaire sont souvent investi tout ce qu’ils avaient dans leurs terres, et ne veulent pas la lâcher.
- Les réseaux sociaux
Le réseau social a une influence dans le bon déroulement de l’immigration. Le réseau social aide pour trouver un travail, un logement.
Les systèmes et vagues migratoires
On a environ 90 millions de migrants. La plupart partent essentiellement d’Europe vers les États-Unis : on parle de ‘’système atlantique’’, qui représente plus de 50M de personnes. Il y a d’autres systèmes : le ‘’système pacifique’’ ou les japonais et les chinois s’installent en Californie.
Quelques-uns migrent vers l’Amérique du Sud, et d’autres vers l’Afrique dans les colonies britanniques et françaises, mais dans une moindre mesure.
Les États-Unis concentrent les 2/3 des migrants mondiaux. La migration est divisée entre vielle (jusqu’à 1880) et nouvelle migration (après 1880). La vieille migration est composée de britanniques, de scandinaves et d’allemands,ce qui explique que les USA soit un pays anglophone. À partir de 1880, les migrants sont surtout italiens et slaves.
Les premiers arrivés vont acquérir des positions dominantes dans la propriété, la politique, l’agriculture… Et les nouveaux migrants seront considérés comme plus difficile à intégrer dans la nouvelle société américaine.
Les causes des migrations intercontinentales
Les transports
D’abord, les transport coutent de moins en moins cher… Mais ça vient surtout de l’organisation de ces transports. Avec la mise en place du protectionnisme aux USA, les bateaux partaient souvent avec des calles vides, à part pour les chemins de fer dans les années 1860. Donc pour éviter de partir avec des calles vides, on a crée des compagnies de migration. De plus, ces compagnies font de la publicité pour les USA.
La transition démographique
Au court du XVIIIe, avec la proto-industrie et la diversification des revenus, la mortalité chute, et elle s’accélère avec les progrès de la médecine au XIXe. Toutefois la natalité reste élevée, et ne commence à baisser que vers 1875. La transition se fini dans les années 1950, avec une basse pression démographique. La migration est d’autant plus importante qu’avec un nombre élevé de naissance, il y aura moins de travail pour eu quant ils arriveront a l’âge adulte, ce qui pose des problèmes d’emplois et pousse à l’émigration.
Urbanisation et industrialisation
Les allemands sont un des peuples qui compose la première vague, mais l’Allemagne fait partie de la deuxième vague de la révolution industrielle qui dure jusqu’aux années 1880. Les allemands ne migrent plus à parti de cette date, car le pays s’industrialise dans les années 1880, donc il n’y a plus aucun intérêt à partir.
Régime politique, structures agraires, crises et dépressions
La première mondialisation crée inévitablement des crises. Puis on a des crises qui sont construites par le politique. L’exemple de dépression causée par la première mondialisation est la grande dépression agricole de 1873 - 1890, due à l’arrivée des blés américains sur le marché européen.
- Exemple italien
À partir de cette dépression va se déclencher de grandes vagues d’émigration vers les États-Unis, notamment les italiens. La paysannerie italienne en1873 fonctionne encore sur le mode féodal, ou la terre appartient à la noblesse et aux ordres religieux. Quand la dépression arrive, le système agricole s’effondre. En Vénétie, la moitié des habitants s’en vont. Il n’y a donc pas juste un effet économique du à l’arrivée du blé américain, mais les pays comme l’Italie et tout ceux du pourtour méditerranéen vont causés des migrations à cause de leur système agraire trop ancien.
- Exemple de l’Irlande
Entre 1845 et 1847, l’Irlande va connaître une famine à cause de la maladie de la pomme de terre, qui anéantie les récoltes. Ceci intervient sur une paysannerie qui repose encore sur des structures agricoles archaïques. Mais l’Angleterre considère l’Irlande comme une colonie et lui interdit de s’industrialiser, malgré sa proximité avec de grands bassins industriels comme ceux de Manchester. On se retrouve avec une pression démographique, un système agraire archaïque est il est impossible de diversifier son économie car l’Irlande n’est pas industrialisée. C’est donc une grande crise. Il y a une importante famine ainsi que des épidémies causées notamment par l’enfermement des mendiants et des pauvres pour éviter les troubles. 2 millions d’irlandais vont migrer vers les USA. En réalité, la dernière famine a eu lieu en Finlande en 1860, car la Finlande appartenait au duché de Russie, c’est donc la même situation qu’en Irlande.
- La Zone de Résidence des juifs de Russie
C’est un immense ghetto, où le tsar a envoyé les populations juives deRussie vers la Lettonie, la Lituanie, la Pologne de 1791 à 1917. C’est une zone frontière avec l’Allemagne. La culture juif s’épanoui dans cette région, on crée par exemple l’université hébraïque à Vilnius. C’est à partir de 1881 que la situation dégénère, on a des vagues de violence contre les juifs suite à l’assassinat du tsar Alexandre II. En 1905 et la défaite de la Russie contre le japon, l’empire à cherché un bouc émissaire, et à nouveau il y a des vagues de pogromes.Cela a causé une migration des populations baltiques et polonaises.
Certaines villes européennes vont s’agrandir grâce à ces migrations,mais d’une manière différentes. Certains migrants vont arriver dans les port et ne plus avoir l’argent pour partir. Ils vont s’installer dans ces villes portuaires. De plus, ces migrants font le calcul de la différence entre les salaires réels du pays de départ et d’arrivé, et font le choix de rester surplace, car la situation y est au final plus avantageuse. En réalité, certains pays comme les USA sont élevé au rang de mythe, ces pays font rêver, même si la réalité est souvent différente.
Un modèle de causalité
Toutes les cause cités auparavant interagissent et se complète. Mais comment expliquer que bien que la crise soit fini, la migration continu ?
En Irlande en 1845 a lieu la crise de la pomme de terre, une navigation a vapeur qui se développe et les États-Unis qui représentent un rêve. 2M d’irlandais partent,mais cela continu. En 1914, l’Irlande et les USA proposent le même salaire en moyenne, mais la migration continue.
C’est du a l’autonomisation des flux migratoire. Les flux commence avec des cause, mais le flux va continuer indépendamment de ces cause, une fois qu’elles auront disparu.
Cela s’explique parce que quand un irlandais arrive aux état unis, il envoie des lettres a sa famille, et donne des information fiable, on peut leur faire confiance. Ces gens la peuvent expliquer comment faire, quels endroit éviter. Quelque par le membre de la famille donne un réseau sociale au reste de la famille. Donc cela encourage les personnes a partir pour les USA.
Ceux qui partent sont les plus ouverts, les plus entreprenant. Donc à la fin, il reste les populations plus conservatrices.
Integration et assimilation : l’expérience des États-Unis
- Dominants-dominés (les White Anglo-Saxon Protestants)
Aux usa, la vielle migration britannique scandinave et allemande a constitué la base de la vie politique et économique des États-Unis. Kennedy a été le premier président a ne pas être un wasp (il était catholique).
- Communauté d’immigrés et segmentation de l’espace
C’est du a l’autonomisation des flux migratoires. On va rejoindre quelque de notre famille qui lui s’est déjà regroupé avec d’autre membre de la société. On a par exemple china town, little italy. La mafia est apparu a la base pour protéger les immigrants italien des agressions.
- Des immigrés plus difficile a intégrer
On accuse les immigrés de la nouvel vague (italien et slave) de ne pas s’intégrer dans la société américaine. On a ce qu’on appelle la théorie de sédimentation. On est une communauté qui arrive dans une société.Naturellement, les derniers arrivé sont les victimes de raciste. Des qu’une nouvelle vague arrive, la première n’est plus insulté.
Industrialisation et blocage de la société américaine. A la fin du XIXème, c’est la fin de la conquête du far west. Auparavant, si on veut devenir le propriétaire de entre terre, on avançait vers l’ouest et on prend les terres aux indiens. Mais vers 1890, tout est pris. Les migrants qui arrive alors vont aller dans les usines. Les nouveau arrivant ne vont plus devenir propriétaire mais des employé, et plus ils sont, plus les salaires seront bas. Il y a de moins en moins de fluidité social, l’ascension social est de plus en plus difficile. C’est à cette époque qu’arrive le mythe du self made man et du cowboy, qui en réalité n’était pas blancs mais noir, asiatique et hispanique.
Xénophobie et fermeture
Elle va se jouer en deux temps sur la période 1890 et 1900 et juste après la Première guerre mondiale. Durant la première période, ce qui va naitre est un raciste contre les asiatiques et les noirs. Clairement il y a une idée que les blancs pourraient être minorisé par les asiatiques et les noirs, et ce sentiment es lié au ait qu’a partir de 1875, la natalité diminue, et qu’elle diminue plus vite chez les blancs riche que chez les noir et les asiatiques (qui sont plus pauvres). Avec la victoire du Japon sur les russes en 1905, les américains commencent à se méfier des japonais, et sont établis des quotas.
Le deuxième acte va se jouer après la Première guerre mondiale. Durant la guerre, l’immigration va s'arrêter, et l’économie américaine tourne a toute vitesse pour produire des armes. En 1918, la guerre s’arrête, l’immigration reprend de plus belle car l’Europe est remplis de réfugiés qui veulent s’enfuir vers les état unis. Dans un premier temps, ça ne pose pas de problème, car les armées se refont. Mais en 1920, cela s’arrête, et on retombe sur la situation 1870 et les chemins de fers américain mais dans l’autre sens. On a des usine qui tournent à plein régime, mais les commandes s’arrêtent brusquement. Il y a des licenciements. Les syndicats attributs cela a l’arrivé des migrants. De plus, le syndicalisme américain est anti-communiste, et craint l’arrivé de ces population d’Europe de l’est. Dans les années 1920, les États-Unis vont se retirer des relations INTERNATIONALES, alors même que se sont eu qui ont crée la société des nations. On renforce les quotas.
Notes
Référence
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