Modification de Le cadre juridique interne de la Suisse

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*[[Définition du droit]]
*[[L’État]]
*[[Les différentes branches du droit]]
*[[Les sources du droit]]
*[[Les grandes traditions formatrices du droit]]
*[[Les éléments de la relation juridique]]
*[[L’application du droit]]
*[[La mise en œuvre d’une loi]]
*[[L’évolution de la Suisse des origines au XXème siècle]]
*[[Le cadre juridique interne de la Suisse]]
*[[La structure d’État, le régime politique et la neutralité  de la Suisse]]
*[[L’évolution des relations internationales de la fin du XIXe au milieu du XXe siècle]]
*[[Les organisations universelles]]
*[[Les organisations européennes et leurs relations avec la Suisse]]
*[[Les catégories et les générations de droits fondamentaux]]
*[[Les origines des droits fondamentaux]]
*[[Les déclarations des droits de la fin du XVIIIe siècle]]
*[[Vers l’édification d’une conception universelle des droits fondamentaux au XXe siècle]]
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= La hiérarchie des normes juridiques =
|[[Introduction au droit]]
|[[Introduction au Droit : Concepts et Définitions Clés]] ● [[L’État : Fonctions, Structures et Régimes Politiques]] ● [[Les différentes branches du droit]] ● [[Les sources du droit]] ● [[Les grandes traditions formatrices du droit]] ● [[Les éléments de la relation juridique]] ● [[L’application du droit]] ● [[La mise en œuvre d’une loi]] ● [[L’évolution de la Suisse des origines au XXème siècle]] ● [[Le cadre juridique interne de la Suisse]] ● [[La structure d’État, le régime politique et la neutralité  de la Suisse]] ● [[L’évolution des relations internationales de la fin du XIXe au milieu du XXe siècle]] ● [[Les organisations universelles]] ● [[Les organisations européennes et leurs relations avec la Suisse]] ● [[Les catégories et les générations de droits fondamentaux]] ● [[Les origines des droits fondamentaux]] ● [[Les déclarations des droits de la fin du XVIIIe siècle]] ● [[Vers l’édification d’une conception universelle des droits fondamentaux au XXe siècle]]
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= Principes de la hiérarchie des normes juridiques =
Le concept de la hiérarchie des normes dans un système juridique, tel que celui de la Suisse, est un principe fondamental assurant la cohérence et la légitimité de l'ordre juridique. Au sommet de cette hiérarchie se trouve le droit international, qui inclut des traités et des accords internationaux, tels que la Convention européenne des droits de l'homme, ratifiée par la Suisse en 1974. Ces traités, une fois ratifiés, s'intègrent dans le droit interne et prévalent sur les lois nationales.
Le concept de la hiérarchie des normes dans un système juridique, tel que celui de la Suisse, est un principe fondamental assurant la cohérence et la légitimité de l'ordre juridique. Au sommet de cette hiérarchie se trouve le droit international, qui inclut des traités et des accords internationaux, tels que la Convention européenne des droits de l'homme, ratifiée par la Suisse en 1974. Ces traités, une fois ratifiés, s'intègrent dans le droit interne et prévalent sur les lois nationales.


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L'article 5 de la Constitution fédérale suisse, qui définit les principes de l'activité de l'État régis par le droit, joue un rôle crucial dans l'architecture juridique et politique de la Suisse. Cette disposition constitutionnelle met en lumière le respect profond du pays pour l'État de droit et la gouvernance démocratique. Le premier alinéa de cet article souligne que le droit est à la fois la base et la limite de l'activité de l'État. Cela reflète la tradition suisse de légalité, remontant à la création de l'État fédéral moderne en 1848, où le respect des lois est considéré comme fondamental pour la légitimité de l'action gouvernementale. Cette approche garantit que toutes les actions entreprises par l'État ont une base légale et sont contenues dans les limites de la loi, empêchant ainsi l'arbitraire et la tyrannie. Le deuxième alinéa introduit les notions d'intérêt public et de proportionnalité. Historiquement, ce principe a été essentiel pour équilibrer les besoins de la société avec les droits individuels. Par exemple, dans la mise en œuvre de politiques environnementales telles que la Loi fédérale sur la protection de l'environnement de 1983, l'État a dû veiller à ce que les mesures prises soient non seulement dans l'intérêt public, mais aussi proportionnées au but visé, évitant ainsi des restrictions excessives. Le troisième alinéa, qui insiste sur la bonne foi dans l'activité de l'État et les particuliers, est un pilier de la confiance entre le gouvernement et les citoyens. Cette exigence de bonne foi est un principe qui guide l'interprétation des lois et la conduite des affaires publiques. Elle renforce la transparence et l'équité, des valeurs qui sont au cœur de la culture politique suisse. Enfin, le quatrième alinéa, affirmant que la Confédération et les cantons doivent respecter le droit international, est particulièrement pertinent dans le contexte contemporain de la globalisation. La Suisse, par son adhésion à des traités internationaux tels que les Conventions de Genève, a historiquement montré son engagement envers le droit international. Cette disposition constitutionnelle assure que la Suisse reste fidèle à ses engagements internationaux, tout en maintenant son intégrité juridique et politique. Ainsi, l'article 5 de la Constitution fédérale suisse incarne les principes fondamentaux qui ont guidé le développement de l'État suisse depuis le 19ème siècle. Il reflète l'engagement du pays envers des principes tels que la légalité, la proportionnalité, la bonne foi et le respect du droit international, qui sont essentiels pour maintenir l'ordre juridique et la stabilité politique dans une société démocratique.
L'article 5 de la Constitution fédérale suisse, qui définit les principes de l'activité de l'État régis par le droit, joue un rôle crucial dans l'architecture juridique et politique de la Suisse. Cette disposition constitutionnelle met en lumière le respect profond du pays pour l'État de droit et la gouvernance démocratique. Le premier alinéa de cet article souligne que le droit est à la fois la base et la limite de l'activité de l'État. Cela reflète la tradition suisse de légalité, remontant à la création de l'État fédéral moderne en 1848, où le respect des lois est considéré comme fondamental pour la légitimité de l'action gouvernementale. Cette approche garantit que toutes les actions entreprises par l'État ont une base légale et sont contenues dans les limites de la loi, empêchant ainsi l'arbitraire et la tyrannie. Le deuxième alinéa introduit les notions d'intérêt public et de proportionnalité. Historiquement, ce principe a été essentiel pour équilibrer les besoins de la société avec les droits individuels. Par exemple, dans la mise en œuvre de politiques environnementales telles que la Loi fédérale sur la protection de l'environnement de 1983, l'État a dû veiller à ce que les mesures prises soient non seulement dans l'intérêt public, mais aussi proportionnées au but visé, évitant ainsi des restrictions excessives. Le troisième alinéa, qui insiste sur la bonne foi dans l'activité de l'État et les particuliers, est un pilier de la confiance entre le gouvernement et les citoyens. Cette exigence de bonne foi est un principe qui guide l'interprétation des lois et la conduite des affaires publiques. Elle renforce la transparence et l'équité, des valeurs qui sont au cœur de la culture politique suisse. Enfin, le quatrième alinéa, affirmant que la Confédération et les cantons doivent respecter le droit international, est particulièrement pertinent dans le contexte contemporain de la globalisation. La Suisse, par son adhésion à des traités internationaux tels que les Conventions de Genève, a historiquement montré son engagement envers le droit international. Cette disposition constitutionnelle assure que la Suisse reste fidèle à ses engagements internationaux, tout en maintenant son intégrité juridique et politique. Ainsi, l'article 5 de la Constitution fédérale suisse incarne les principes fondamentaux qui ont guidé le développement de l'État suisse depuis le 19ème siècle. Il reflète l'engagement du pays envers des principes tels que la légalité, la proportionnalité, la bonne foi et le respect du droit international, qui sont essentiels pour maintenir l'ordre juridique et la stabilité politique dans une société démocratique.


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L'État d'Israël offre un autre exemple intéressant d'un pays qui possède une constitution au sens matériel, mais pas au sens formel. Au lieu d'une constitution formelle unique, Israël est régi par une série de Lois Fondamentales qui fonctionnent comme une constitution de facto. Ces Lois Fondamentales, bien qu'elles aient une importance constitutionnelle, ne sont pas différenciées des autres lois ordinaires en termes de procédure d'adoption ou de révision. Ces Lois Fondamentales couvrent divers aspects essentiels de la gouvernance et de l'organisation de l'État, tels que les pouvoirs du parlement, les droits des citoyens, et l'administration de la justice. Elles ont été adoptées à différents moments depuis la création de l'État en 1948, et ensemble, elles forment un cadre constitutionnel pour le pays. Une caractéristique distinctive des Lois Fondamentales d'Israël est qu'elles peuvent être modifiées par une majorité simple du parlement (la Knesset), tout comme les lois ordinaires. Cette situation est différente de celle de pays avec des constitutions formelles, où la révision de la constitution nécessite souvent des procédures plus rigoureuses et des majorités plus larges. Bien que les Lois Fondamentales soient désignées comme "fondamentales", elles ne se distinguent pas des lois ordinaires en termes de statut juridique ou de procédure législative. Cette absence de distinction formelle a soulevé des questions sur la protection des droits fondamentaux et la stabilité des principes constitutionnels en Israël, en particulier lorsqu'il s'agit de législation susceptible d'affecter l'équilibre des pouvoirs ou les droits des citoyens.
L'État d'Israël offre un autre exemple intéressant d'un pays qui possède une constitution au sens matériel, mais pas au sens formel. Au lieu d'une constitution formelle unique, Israël est régi par une série de Lois Fondamentales qui fonctionnent comme une constitution de facto. Ces Lois Fondamentales, bien qu'elles aient une importance constitutionnelle, ne sont pas différenciées des autres lois ordinaires en termes de procédure d'adoption ou de révision. Ces Lois Fondamentales couvrent divers aspects essentiels de la gouvernance et de l'organisation de l'État, tels que les pouvoirs du parlement, les droits des citoyens, et l'administration de la justice. Elles ont été adoptées à différents moments depuis la création de l'État en 1948, et ensemble, elles forment un cadre constitutionnel pour le pays. Une caractéristique distinctive des Lois Fondamentales d'Israël est qu'elles peuvent être modifiées par une majorité simple du parlement (la Knesset), tout comme les lois ordinaires. Cette situation est différente de celle de pays avec des constitutions formelles, où la révision de la constitution nécessite souvent des procédures plus rigoureuses et des majorités plus larges. Bien que les Lois Fondamentales soient désignées comme "fondamentales", elles ne se distinguent pas des lois ordinaires en termes de statut juridique ou de procédure législative. Cette absence de distinction formelle a soulevé des questions sur la protection des droits fondamentaux et la stabilité des principes constitutionnels en Israël, en particulier lorsqu'il s'agit de législation susceptible d'affecter l'équilibre des pouvoirs ou les droits des citoyens.


== Processus de révision de la constitution suisse ==
== PROCESSUS DE REVISION DE LA CONSTITUTION SUISSE ==
Le processus de révision de la Constitution fédérale suisse est un aspect important de la gouvernance et de la structure juridique du pays. Les articles 193 et 194 de la Constitution fédérale suisse détaillent les modalités de cette révision, qu'elle soit totale ou partielle.
Le processus de révision de la Constitution fédérale suisse est un aspect important de la gouvernance et de la structure juridique du pays. Les articles 193 et 194 de la Constitution fédérale suisse détaillent les modalités de cette révision, qu'elle soit totale ou partielle.


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Ce processus est un exemple de la manière dont la démocratie directe fonctionne en Suisse, donnant au peuple le pouvoir ultime de décider des changements majeurs dans la loi fondamentale du pays. Dans le cas où le peuple approuve le principe d'une révision totale, les deux chambres du Parlement sont renouvelées pour refléter la volonté actuelle du peuple. Ces nouvelles chambres sont alors responsables de l'élaboration du texte de la nouvelle Constitution. Cette procédure de révision totale garantit que les changements fondamentaux de la Constitution ne sont pas seulement le fruit d'une décision parlementaire, mais sont également soutenus par un mandat populaire. Elle illustre l'engagement de la Suisse envers un système politique où le peuple joue un rôle central dans les décisions constitutionnelles importantes, reflétant ainsi les valeurs démocratiques profondément ancrées dans la société suisse.
Ce processus est un exemple de la manière dont la démocratie directe fonctionne en Suisse, donnant au peuple le pouvoir ultime de décider des changements majeurs dans la loi fondamentale du pays. Dans le cas où le peuple approuve le principe d'une révision totale, les deux chambres du Parlement sont renouvelées pour refléter la volonté actuelle du peuple. Ces nouvelles chambres sont alors responsables de l'élaboration du texte de la nouvelle Constitution. Cette procédure de révision totale garantit que les changements fondamentaux de la Constitution ne sont pas seulement le fruit d'une décision parlementaire, mais sont également soutenus par un mandat populaire. Elle illustre l'engagement de la Suisse envers un système politique où le peuple joue un rôle central dans les décisions constitutionnelles importantes, reflétant ainsi les valeurs démocratiques profondément ancrées dans la société suisse.


=== Révision totale de la Constitution : Initiative populaire et examen parlementaire ===
=== REVISION TOTALE – déclenchée par le peuple – passe devant les deux chambres du parlement ===
   
   
Dans le système constitutionnel suisse, la distinction entre les révisions totales et partielles de la Constitution repose sur la manière dont elles sont formulées et proposées. Une révision totale de la Constitution suisse doit être présentée en termes généraux. Cela signifie que lorsque le principe d'une révision totale est soumis au vote, les électeurs se prononcent sur l'idée globale de réviser intégralement la Constitution, sans entrer dans les détails spécifiques ou le contenu de la révision. Si le principe de la révision totale est approuvé par le peuple et les cantons, le processus de rédaction d'une nouvelle constitution commence, impliquant souvent un débat approfondi et une collaboration étendue pour déterminer le contenu spécifique et la structure de la nouvelle Constitution.
Dans le système constitutionnel suisse, la distinction entre les révisions totales et partielles de la Constitution repose sur la manière dont elles sont formulées et proposées. Une révision totale de la Constitution suisse doit être présentée en termes généraux. Cela signifie que lorsque le principe d'une révision totale est soumis au vote, les électeurs se prononcent sur l'idée globale de réviser intégralement la Constitution, sans entrer dans les détails spécifiques ou le contenu de la révision. Si le principe de la révision totale est approuvé par le peuple et les cantons, le processus de rédaction d'une nouvelle constitution commence, impliquant souvent un débat approfondi et une collaboration étendue pour déterminer le contenu spécifique et la structure de la nouvelle Constitution.
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Si l'initiative de révision totale émane du peuple, ou si les deux conseils ne parviennent pas à un accord, c'est le peuple suisse qui doit décider par référendum si la révision totale doit être entreprise. Cette étape souligne l'importance accordée à la volonté populaire dans la prise de décisions constitutionnelles majeures en Suisse. En cas d'approbation de la révision totale par le peuple, l'article 193 prévoit que les deux conseils du Parlement soient renouvelés. Cette disposition garantit que la nouvelle Constitution soit élaborée par des représentants fraîchement élus, reflétant ainsi les perspectives et les attentes actuelles de la population suisse. En outre, l'article 193 stipule que les révisions totales de la Constitution doivent respecter les règles impératives du droit international. Cette exigence souligne l'engagement de la Suisse envers les normes juridiques internationales et sa volonté de garantir que les modifications constitutionnelles soient en harmonie avec ses obligations et principes internationaux.
Si l'initiative de révision totale émane du peuple, ou si les deux conseils ne parviennent pas à un accord, c'est le peuple suisse qui doit décider par référendum si la révision totale doit être entreprise. Cette étape souligne l'importance accordée à la volonté populaire dans la prise de décisions constitutionnelles majeures en Suisse. En cas d'approbation de la révision totale par le peuple, l'article 193 prévoit que les deux conseils du Parlement soient renouvelés. Cette disposition garantit que la nouvelle Constitution soit élaborée par des représentants fraîchement élus, reflétant ainsi les perspectives et les attentes actuelles de la population suisse. En outre, l'article 193 stipule que les révisions totales de la Constitution doivent respecter les règles impératives du droit international. Cette exigence souligne l'engagement de la Suisse envers les normes juridiques internationales et sa volonté de garantir que les modifications constitutionnelles soient en harmonie avec ses obligations et principes internationaux.


=== Mécanismes de révision partielle de la Constitution ===
=== REVISION PARTIELLE ===
Dans le cadre du système constitutionnel suisse, lorsqu'une initiative populaire en faveur d'une révision partielle de la Constitution, formulée en termes généraux, aboutit et reçoit l'approbation de l'Assemblée fédérale, une étape spécifique du processus législatif est enclenchée pour la mise en œuvre de cette initiative.
Dans le cadre du système constitutionnel suisse, lorsqu'une initiative populaire en faveur d'une révision partielle de la Constitution, formulée en termes généraux, aboutit et reçoit l'approbation de l'Assemblée fédérale, une étape spécifique du processus législatif est enclenchée pour la mise en œuvre de cette initiative.


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= La loi =
= La loi =


=== Définition et portée de la loi ===
=== La loi ===
La « loi » est la forme que revêtent les règles pour être juridiquement obligatoires. La loi est le moyen par lequel les règles deviennent juridiquement obligatoires. Dans tout système juridique, la loi est un instrument essentiel qui formalise les normes, les directives et les principes qui régissent la société. Elle est le mécanisme par lequel l'autorité étatique établit les règles que les individus et les organisations sont tenus de suivre, et elle fournit un cadre pour la régulation des comportements, la résolution des conflits et la protection des droits et libertés. Les lois sont typiquement créées par un processus législatif, qui implique la formulation, la discussion et l'adoption de textes législatifs par les organes législatifs compétents, comme les parlements ou les assemblées législatives. Une fois adoptées et promulguées, ces règles acquièrent une force juridique, ce qui signifie qu'elles peuvent être appliquées par les institutions gouvernementales, y compris les tribunaux. La loi sert plusieurs fonctions essentielles dans une société. Elle établit des normes de comportement, offre des prédictions et des attentes claires sur les conséquences de certaines actions, et fournit un mécanisme pour résoudre les litiges de manière équitable et ordonnée. Les lois contribuent également à la protection des droits et libertés individuels, en délimitant ce que l'État peut et ne peut pas faire et en offrant des recours en cas de violation de ces droits.
La « loi » est la forme que revêtent les règles pour être juridiquement obligatoires. La loi est le moyen par lequel les règles deviennent juridiquement obligatoires. Dans tout système juridique, la loi est un instrument essentiel qui formalise les normes, les directives et les principes qui régissent la société. Elle est le mécanisme par lequel l'autorité étatique établit les règles que les individus et les organisations sont tenus de suivre, et elle fournit un cadre pour la régulation des comportements, la résolution des conflits et la protection des droits et libertés. Les lois sont typiquement créées par un processus législatif, qui implique la formulation, la discussion et l'adoption de textes législatifs par les organes législatifs compétents, comme les parlements ou les assemblées législatives. Une fois adoptées et promulguées, ces règles acquièrent une force juridique, ce qui signifie qu'elles peuvent être appliquées par les institutions gouvernementales, y compris les tribunaux. La loi sert plusieurs fonctions essentielles dans une société. Elle établit des normes de comportement, offre des prédictions et des attentes claires sur les conséquences de certaines actions, et fournit un mécanisme pour résoudre les litiges de manière équitable et ordonnée. Les lois contribuent également à la protection des droits et libertés individuels, en délimitant ce que l'État peut et ne peut pas faire et en offrant des recours en cas de violation de ces droits.
   
   
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Cette hiérarchie entre les lois et les ordonnances assure que le cadre législatif est à la fois flexible et adapté. Les lois fournissent les principes et les directives générales, tandis que les ordonnances traitent des aspects plus spécifiques et techniques, facilitant ainsi une mise en œuvre adaptée aux réalités pratiques et aux besoins spécifiques. Les ordonnances sont un outil législatif crucial dans le système juridique suisse, offrant une méthode efficace pour détailler et appliquer les lois fédérales. Elles garantissent que la législation est non seulement adoptée, mais aussi appliquée de manière effective et appropriée, contribuant ainsi au fonctionnement ordonné et au respect de l'État de droit en Suisse.[[Fichier:Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 - article 163.png|vignette|center|400px|[http://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/19995395/index.html Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999] - [http://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/19995395/index.html#a163 article 163]]]
Cette hiérarchie entre les lois et les ordonnances assure que le cadre législatif est à la fois flexible et adapté. Les lois fournissent les principes et les directives générales, tandis que les ordonnances traitent des aspects plus spécifiques et techniques, facilitant ainsi une mise en œuvre adaptée aux réalités pratiques et aux besoins spécifiques. Les ordonnances sont un outil législatif crucial dans le système juridique suisse, offrant une méthode efficace pour détailler et appliquer les lois fédérales. Elles garantissent que la législation est non seulement adoptée, mais aussi appliquée de manière effective et appropriée, contribuant ainsi au fonctionnement ordonné et au respect de l'État de droit en Suisse.[[Fichier:Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 - article 163.png|vignette|center|400px|[http://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/19995395/index.html Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999] - [http://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/19995395/index.html#a163 article 163]]]
   
   


L'ordonnance, en tant que forme d'acte législatif spécifié dans l'article 163 de la Constitution fédérale suisse, revêt une importance particulière dans le système juridique du pays. Selon cet article, l'Assemblée fédérale, qui est le corps législatif suprême de la Suisse, a le pouvoir d'établir des règles de droit non seulement sous la forme de lois fédérales, mais aussi d'ordonnances. Les ordonnances, dans ce contexte, sont essentielles pour la mise en œuvre pratique des lois fédérales. Elles permettent de traduire les principes et les directives générales énoncés dans les lois fédérales en instructions spécifiques, détaillées et opérationnelles. Cette fonction est cruciale pour assurer que les lois sont non seulement théoriquement solides, mais aussi efficacement applicables dans la réalité quotidienne. Par exemple, une loi fédérale peut établir un cadre général pour la régulation des services financiers, tandis que les ordonnances correspondantes détailleraient les exigences spécifiques pour les licences bancaires, les normes de reporting financier, et les critères de conformité. De cette manière, les ordonnances permettent une application concrète et détaillée des lois, en abordant les aspects techniques et pratiques nécessaires pour leur mise en œuvre.
L'ordonnance, en tant que forme d'acte législatif spécifié dans l'article 163 de la Constitution fédérale suisse, revêt une importance particulière dans le système juridique du pays. Selon cet article, l'Assemblée fédérale, qui est le corps législatif suprême de la Suisse, a le pouvoir d'établir des règles de droit non seulement sous la forme de lois fédérales, mais aussi d'ordonnances. Les ordonnances, dans ce contexte, sont essentielles pour la mise en œuvre pratique des lois fédérales. Elles permettent de traduire les principes et les directives générales énoncés dans les lois fédérales en instructions spécifiques, détaillées et opérationnelles. Cette fonction est cruciale pour assurer que les lois sont non seulement théoriquement solides, mais aussi efficacement applicables dans la réalité quotidienne. Par exemple, une loi fédérale peut établir un cadre général pour la régulation des services financiers, tandis que les ordonnances correspondantes détailleraient les exigences spécifiques pour les licences bancaires, les normes de reporting financier, et les critères de conformité. De cette manière, les ordonnances permettent une application concrète et détaillée des lois, en abordant les aspects techniques et pratiques nécessaires pour leur mise en œuvre.
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= Annexes =
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= Références =
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