Modification de La question de Daech : enjeux et défis

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La question des attentats du 13 novembre à Paris est une question de relations internationales, mais qui est beaucoup plus large que cela. Nous allons d’abord voir la question régionale en relation à la question du terrorisme et de l’islamisme radical, puis la dimension mondiale des évènements, parce que ce qui s’est passé est en liaison avec un problème international et nous verrons le défi comme pose la question de Daech aux démocraties pas seulement en Europe, mais également dans d’autres pays du monde.  
La question des attentats du 13 novembre à Paris est une question de relations internationales mais qui est beaucoup plus large que cela. Nous allons d’abord voir la question régionale en relation à la question du terrorisme et de l’islamisme radical, puis la dimension mondiale des évènements, parce que ce qui s’est passé est en liaison avec un problème international et nous verrons le défi comme pose la question de Daech aux démocraties pas seulement en Europe mais également dans d’autres pays du monde.  


= Un problème moyen-oriental =
= Un problème moyen-oriental =


== Les nouvelles logiques de puissances au Moyen 0rient ==
== Les nouvelles logiques de puissances au Moyen 0rient ==
Pour mettre cela en perspective, il faut replacer cela dans le contexte du Moyen-Orient lui-même est il y a de nombreux éléments importants à souligner. Il y a quelque chose qui a changé au Moyen-Orient ces dernières années avec une nouvelle logique de puissance qui se manifeste et dont on voit très clairement aujourd’hui le signe avec Daech. Si on replace tout cela dans le long terme, il est clair que le Moyen-Orient a été une région, si ce n’est complètement, tout au moins dominé par les grandes puissances et les superpuissances en particulier pendant la Guerre froide. Il est vrai que, d’une certaine façon, c’est une région qui n’avait pas d’autonomie géopolitique, qui est en train d’en conquérir une dans la mesure où depuis la fin de la Guerre froide, non seulement, l’ex-URSS a été quasiment absente de la région pendant les quinze années qui ont suivi la chute du mur de Berlin, elle y est revenu récemment étant l’une des clefs du problème et par ailleurs, les États-Unis s’en sont progressivement désengagés même s’ils sont très présents.
Pour mettre cela en perspective, il faut replacer cela dans le contexte du Moyen Orient lui même est il y a de nombreux éléments importants à souligner. Il y a quelque chose qui a changé au Moyen Orient ces dernières années avec une nouvelle logique de puissance qui se manifeste et dont on voit très clairement aujourd’hui le signe avec Daech. Si on replace tout cela dans le long terme, il est clair que la Moyen Orient a été une région, si ce n’est complétement, tout au moins dominé par les grandes puissances et les superpuissances en particulier pendant la Guerre froide. Il est vrai que, d’une certaine façon, c’est une région qui n’avait pas d’autonomie géopolitique, qui est en train d’en conquérir une dans la mesure où depuis la fin de la Guerre froide, non seulement, l’ex-URSS a été quasiment absente de la région pendant les quinze années qui ont suivies la chute du mur de Berlin, elle y est revenu récemment étant l’une des clefs du problème et par ailleurs, les États-Unis s’en sont progressivement désengagés même s’ils sont très présent.


C’est un premier élément tout à fait important dans la mesure où on ne peut plus dire aujourd’hui que le Moyen-Orient est un pion dans un affrontement entre grandes puissances. Il y a une géopolitique autonome, en tout cas avec un certain degré d’autonomie étant important afin de comprendre ce qu’il s’y passe même si la clef de la solution appartient toujours, en tout cas en grande partie, aux grandes puissances. Les cartes sont en train d’être rebattues et en particulier parce qu’il y a depuis une dizaine d’années ce qu’il n’y avait pas pendant l’époque de la Guerre froide, c’est-à-dire l’émergence de puissances régionales qui ont des ambitions régionales et ce qui n’était pas le cas il y a quarante ou cinquante ans. On peut penser à la Turquie et à sa montée en puissance au niveau régional depuis une dizaine d’années qui est un fait extrêmement important, et la Turquie aujourd’hui, a un rôle clef dans ce jeu moyen-oriental. Il y a également l’Arabie Saoudite qui est l’autre acteur extrêmement important, mais aussi l’Iran. Ce sont trois puissances régionales dont on voit bien leur impact dans l’actualité récente. Avec l’affrontement entre ces puissances, on voit les ambitions de plus en plus fortes. Il y a encore une quarantaine d’années, ces pays décidaient de leur position en fonction de ce que faisaient les superpuissances que cela soit les États-Unis ou l’URSS. Cela est vrai que lorsqu’on regarde actuellement les affrontements au Yémen qui est un champ d’affrontement entre l’Arabie Saoudite et l’Iran est un exemple parlant ; il y a aussi le Liban et la Syrie. Cela est important, il y a des enjeux de puissance qui existe aujourd’hui qui n’existait pas il y quarante ans.
C’est un premier élément tout à fait important dans la mesure où on ne peut plus dire aujourd’hui que le Moyen-Orient est un pion dans un affrontement entre grandes puissances. Il y a une géopolitique autonome, en tout cas avec un certain degré d’autonomie étant important afin de comprendre ce qu’il s’y passe même si la clef de la solution appartient toujours, en tout cas en grande partie, aux grandes puissances. Les cartes sont en train d’être rebattues et en particulier parce qu’il y a depuis une dizaine d’années ce qu’il n’y avait pas pendant l’époque de la Guerre froide, c’est-à-dire l’émergence de puissances régionales qui ont des ambitions régionales et ce qui n’était pas le cas il y a quarante ou cinquante ans. On peut penser à la Turquie et à sa montée en puissance au niveau régional depuis une dizaine d’années qui est un fait extrêmement important, et la Turquie aujourd’hui, a un rôle clef dans ce jeu moyen-oriental. Il y a également l’Arabie Saoudite qui est l’autre acteur extrêmement important, mais aussi l’Iran. Ce sont trois puissances régionales dont on voit bien leur impact dans l’actualité récente. Avec l’affrontement entre ces puissances, on voit les ambitions de plus en plus fortes. Il y a encore une quarantaine d’années, ces pays décidaient de leur position en fonction de ce que faisaient les superpuissances que cela soit les États-Unis ou l’URSS. Cela est vrai que lorsqu’on regarde actuellement les affrontements au Yémen qui est un champ d’affrontement entre l’Arabie Saoudite et l’Iran est un exemple parlant ; il y a aussi le Liban et la Syrie. Cela est important, il y a des enjeux de puissance qui existe aujourd’hui qui n’existait pas il y quarante ans.
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Dans l’évolution de la géopolitique moyen-orientale, le conflit israélo-arabe, qui, finalement a été absolument fondateur dans l’entre-deux-guerres et l’immédiate Deuxième guerre mondiale d’une bonne partie des problèmes du Moyen-Orient, qui a été vraiment l’épicentre des problèmes du Moyen-Orient, aujourd’hui, l’influence tend à décliner. Cela reste un conflit très important, non seulement il est très important et à la limite de plus en plus insoluble. Son importance relative dans la géopolitique du Moyen-Orient est en train de décliner au sens où ce n’est plus le point essentiel. Jusque dans les années 1990 et jusqu’au tout début des années 2000, on pouvait analyser le problème du Moyen-Orient quasiment à travers le prisme du conflit israélo-palestinien qui est le conflit israélo-arabe, mais qui est justement un conflit israélo-palestinien. L’épicentre aujourd’hui n’est plus le conflit israélo-palestinien, mais la Syrie.
Dans l’évolution de la géopolitique moyen-orientale, le conflit israélo-arabe, qui, finalement a été absolument fondateur dans l’entre-deux-guerres et l’immédiate Deuxième guerre mondiale d’une bonne partie des problèmes du Moyen-Orient, qui a été vraiment l’épicentre des problèmes du Moyen-Orient, aujourd’hui, l’influence tend à décliner. Cela reste un conflit très important, non seulement il est très important et à la limite de plus en plus insoluble. Son importance relative dans la géopolitique du Moyen-Orient est en train de décliner au sens où ce n’est plus le point essentiel. Jusque dans les années 1990 et jusqu’au tout début des années 2000, on pouvait analyser le problème du Moyen-Orient quasiment à travers le prisme du conflit israélo-palestinien qui est le conflit israélo-arabe, mais qui est justement un conflit israélo-palestinien. L’épicentre aujourd’hui n’est plus le conflit israélo-palestinien, mais la Syrie.


== La crise Syrie comme épicentre des problèmes du Moyen-Orient : les diverses logiques à l’œuvre ==
== La crise Syrie comme épicentre des problèmes du Moyen Orient : les diverses logiques à l’œuvre ==
Le cas de la Syrie est extrêmement important et finalement, si la crise syrienne qui a débuté en 2011, concentre à peu près tous les problèmes. Avec la Syrie, on voit toute une série de logiques qui sont à l’œuvre avec des logiques locales, régionale, internationale.
Le cas de la Syrie est extrêmement important et finalement, si la crise syrienne qui a débuté en 2011, concentre à peu près tous les problèmes. Avec la Syrie, on voit toute une série de logiques qui sont à l’œuvre avec des logiques locales, régionale, internationale.


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== L’échec du régionalisme moyen-oriental (ligue arabe notamment) ==
== L’échec du régionalisme moyen-oriental (ligue arabe notamment) ==
Face à cela, l’un des principaux problèmes au Moyen-Orient est qu’il y a les puissances régionales avec leurs propres logiques, mais il y a aussi l’échec d’un régionalisme moyen-oriental et en particulier l’échec d’une organisation créé en 1945 qui est la Ligue arabe, mais qui n’a jamais réussi à peser dans les relations internationales, mais aussi dans les relations moyen-orientales. L’impuissance de la Ligue arabe a été visible dès la fin des années 1940 et 1950, mais elle est apparue encore plus criante avec la crise syrienne où finalement, on a une organisation qui est complément aux abonnés absents depuis le début de cette crise ce qui évidemment est extrêmement préjudiciable.
Face à cela, l’un des principaux problèmes au Moyen Orient est qu’il y a les puissances régionales avec leurs propres logiques mais il y aussi l’échec d’un régionalisme moyen-oriental et en particulier l’échec d’une organisation créé en 1945 qui est la Ligue arabe mais qui n’a jamais réussie à peser dans les relations internationales mais aussi dans les relations moyen-orientales. L’impuissance de la Ligue arabe a été visible dès la fin des années 1940 e 1950 mais elle est apparue encore plus criante avec la crise syrienne où finalement, on a une organisation qui est complément aux abonnés absents depuis le début de cette crise ce qui évidemment est extrêmement préjudiciable.


== Le terrorisme ==
== Le terrorisme ==
{{Article détaillé|Terrorisme et relations internationales}}
{{Article détaillé|Terrorisme et relations internationales}}


On parle beaucoup du terrorisme hors du Moyen-Orient et des attentats en Europe entre autres, mais il faut savoir que les premières victimes du terrorisme sont les arabes eux-mêmes parce que dans les pays en question, la Syrie et l’Irak, il y a des attentats tous les jours est que ce sont eux les premières victimes. C’est un aspect important.
On parle beaucoup du terrorisme hors du Moyen Orient et des attentats en Europe entre autre, mais il faut savoir que les premières victimes du terrorisme sont les arabes eux-mêmes parce que dans les pays en question, la Syrie et l’Irak, il y a des attentats tous les jours est que ce sont eux les premières victimes. C’est un aspect important.


= Un problème mondial =
= Un problème mondial =
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= Un défi à la démocratie =
= Un défi à la démocratie =
L’islamisme radical et Daech en particulier pose problème à la démocratie en général, à la démocratie au Moyen-Orient, mais aussi à la démocratie en dehors.
L’islamisme radical et Daech en particulier pose problème à la démocratie en général, à la démocratie au Moyen Orient mais aussi à la démocratie en dehors.


== Le Moyen-Orient et la démocratie ==
== Le Moyen Orient et la démocratie ==
En ce qui concerne la démocratie au Moyen-Orient, cela est tout à fait clair. De ce point de vue, il faut revenir en arrière parce que les relations entre les Moyen-Orient et la démocratie sont complexes.
En ce qui concerne la démocratie au Moyen Orient, cela est tout à fait clair. De ce point de vue, il faut revenir en arrière parce que les relations entre les Moyen-Orient et la démocratie sont complexes.


[[Image:Council of Four Versailles.jpg|thumb|right|250px|Le Conseil des Quatre à la conférence de paix : Lloyd George, Vittorio Orlando, Georges Clemenceau, et Woodrow Wilson.]]
[[Image:Council of Four Versailles.jpg|thumb|right|250px|Le Conseil des Quatre à la conférence de paix : Lloyd George, Vittorio Orlando, Georges Clemenceau, et Woodrow Wilson.]]
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== L’islam radical et la démocratie ==
== L’islam radical et la démocratie ==
La question de la relation entre l’islam radical et la démocratie est extrêmement importante. Il y a une chose fondamentale dans la conception politique de l’islam radical qui est le refus complet de toute séparation entre le politique et le religieux et la subordination complète du politique au religieux. Il y a une séparation entre le gouvernement des hommes et le gouvernement des âmes. Le gouvernement des hommes est l’affaire de la cité, c’est la gestion des affaires publiques, la gestion de la société, des pouvoirs et de leur répartition. Le gouvernement des âmes concerne la spiritualité. Ce sont deux choses qui ont été différenciées dans toutes les démocraties modernes et qui sont même au fondement de la démocratie parce qu’au moment où il y a la démocratie, il ne peut pas y avoir de subordination du religieux au politique étant une logique que l’islam radical refuse complètement étant un aspect majeur pare qu’à partir du moment où il n’y a rien au-dessus du religieux, le politique ne peut pas passer. La sécularisation est une condition absolument sine quanone de la démocratisation.
La question de la relation entre l’islam radical et la démocratie est extrêmement importante. Il y a une chose fondamentale dans la conception politique de l’islam radical qui est le refus complet de toute séparation entre le politique et le religieux et la subordination complète du politique au religieux. Il y a une séparation entre le gouvernement des hommes et le gouvernement des âmes. Le gouvernement des hommes est l’affaire de la cité, c’est la gestion des affaires publiques, la gestion de la société, des pouvoir et de leur répartition. Le gouvernement des âmes concerne la spiritualité. Ce sont deux choses qui ont été différenciée dans toutes les démocraties modernes et qui sont même au fondement de la démocratie parce qu’au moment où il y a la démocratie, il ne peut pas y avoir de subordination du religieux au politique étant une logique que l’islam radical refuse complétement étant un aspect majeur pare qu’à partir du moment où il n’y a rien au dessus du religieux, le politique ne peut pas passer. La sécularisation est une condition absolument sine quanone de la démocratisation.


Cela ne veut absolument pas dire qu’il y a incompatibilité complète voire tout court entre l’islam et la démocratie. La preuve en est avec la Tunisie qui est effectivement où le [[Le Printemps arabe contre le terrorisme : enjeux et perspectives|Printemps arabe]] ait eu quelques succès et est en train d’installer difficilement, mais qui le fait un régime démocratique prouvant que cela est tout à fait possible est qu’il n’y pas d’incompatibilité, mais, évidemment, dans la version la plus traditionnelle et radicale de l’islam, le refus de sécularisation est évidemment un aspect qui est important et en tout cas un verrou majeur à la démocratisation.
Cela ne veut absolument pas dire qu’il y a incompatibilité complète voire tout court entre l’islam et la démocratie. La preuve en est avec la Tunisie qui est effectivement où le [[Le Printemps arabe contre le terrorisme : enjeux et perspectives|Printemps arabe]] ait eu quelques succès et est en train d’installer difficilement, mais qui le fait un régime démocratique prouvant que cela est tout à fait possible est qu’il n’y pas d’incompatibilité, mais, évidemment, dans la version la plus traditionnelle et radicale de l’islam, le refus de sécularisation est évidemment un aspect qui est important et en tout cas un verrou majeur à la démocratisation.
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== L’islam radical : un défi pour aux sociétés démocratiques chez elles ==
== L’islam radical : un défi pour aux sociétés démocratiques chez elles ==
L’islam radical est aussi un défi à la démocratie pour les sociétés européennes aujourd’hui et cela concerne toute l’Europe. Nous sommes dans un problème global dans la mesure où, finalement, le terrorisme lui-même pose toute une série de questions aux sociétés démocratiques, en serait-ce que parce que l’objectif du terrorisme est de faire régner la terreur et à partir de ce moment-là, c’est finalement de mettre à bas tout l’arsenal législatif qui fait qu’il y a des libertés publiques dans les différentes sociétés démocratiques et précisément la question des attitudes à adopter. À partir du moment où on a un phénomène de danger tel que celui-ci, cela amène forcement ou peut amener à réduire les libertés publiques au prix évidemment d’un coup de canif dans le système démocratique lui-même.
L’islam radical est aussi un défi à la démocratie pour les sociétés européennes aujourd’hui et cela concerne toute l’Europe. Nous sommes dans un problème global dans la mesure où, finalement, le terrorisme lui-même pose toute une série de questions aux sociétés démocratiques, en serait-ce que parce que l’objectif du terrorisme est de faire régner la terreur et à partir de ce moment là, c’est finalement de mettre à bas tout l’arsenal législatif qui fait qu’il y a des libertés publiques dans les différentes sociétés démocratiques et précisément la question des attitudes à adopter. À partir du moment où on a un phénomène de danger tel que celui ci, cela amène forcement ou peut amener à réduire les libertés publiques au prix évidemment d’un coup de canif dans le système démocratique lui-même.


Il y a des dangers de dérives puissants dont les États-Unis ont donné un exemple avec le Patriot Act qui a suivi les attentats du [[Les ruptures du 11 septembre 2001|11 Septembre]] qui a considérablement réduit les libertés fondamentales et qui a donné en particulier lieu à la création de ce monstre juridique qu’est la base de Guantanamo. C’est quelque chose d’important, à savoir l’équilibre fragile entre la liberté qui est une valeur fondamentale et la sécurité qui en est une aussi. De ce point de vue là, le terrorisme pousse clairement dans des logiques sécuritaires qui peuvent être à terme un enjeu pour la démocratie parce que tant qu’elles sont magnées par un pouvoir responsable, il n’y a pas de problèmes, mais le jour où il y a un pouvoir irresponsable, en tout cas moins responsable, cela peut poser problème et l’histoire en offre de multiples exemples.
Il y a des dangers de dérives puissants dont les États-Unis ont donné un exemple avec le Patriot Act qui a suivi les attentats du [[Les ruptures du 11 septembre 2001|11 Septembre]] qui a considérablement réduits les libertés fondamentales et qui a donné en particulier lieu à la création de ce monstre juridique qu’est la base de Guantanamo. C’est quelque chose d’important, à savoir l’équilibre fragile entre la liberté qui est une valeur fondamentale et la sécurité qui en est une aussi. De ce point de vue là, le terrorisme pousse clairement dans des logiques sécuritaires qui peuvent être à terme un enjeu pour la démocratie parce que tant qu’elles sont magnées par un pouvoir responsable, il n’y a pas de problèmes mais le jour où il y a un pouvoir irresponsable, en tout cas moins responsable, cela peut poser problème et l’histoire en offre de multiple exemples.


Cela est d’autant plus important parce que depuis une dizaine d’années, c’est un phénomène européen, un phénomène suisse, un phénomène français, danois, italien également qui se retrouve aussi en Europe de l’Est en Hongrie et en Pologne particulièrement, il y a une montée des droites extrêmes qui est importantes et évidemment ces droites extrêmes font leur miel non seulement du terrorisme et de la logique sécuritaire qu’il faudrait augmenter, d’une certaine façon ils ont raison de ce point de vue, mais après toute la question est de savoir l’échelle avec laquelle il faut augmenter la sécurité. D’autre part, ces droites extrêmes font l’amalgame entre immigration et terrorisme, ce qui est tout à fait caricatural et pose bien des problèmes. C’est un vrai défi au-delà d’un attentat.
Cela est d’autant plus important parce que depuis une dizaine d’années, c’est un phénomène européen, une phénomène suisse, un phénomène français, danois, italien également qui se retrouve aussi en Europe de l’Est en Hongrie et en Pologne particulièrement, il y a une montée des droites extrêmes qui est importantes et évidemment ces droites extrêmes font leur miel non seulement du terrorisme et de la logique sécuritaire qu’il faudrait augmenter, d’une certaine façon ils ont raisons de ce point de vue mais après toute la question est de savoir l’échelle avec laquelle il faut augmenter la sécurité. D’autre part, ces droites extrêmes font l’amalgame entre immigration et terrorisme, ce qui est tout à fait caricatural et pose bien des problèmes. C’est un vrai défi au-delà d’un attentat.


Cela se passe d’autant plus à domicile que c’est aussi un problème européen parce que presque tous les pays d’Europe ont un ensemble de combattants djihadistes qui sont partis ou essaient de partir en Syrie ou ailleurs. Cela est un problème tout à fait important non pas parce qu’ils sont très nombreux, même s’ils ne sont pas très nombreux ils peuvent faire des dégâts et notamment quand ils reviennent, mais aussi parce que cela pose toute une série de problèmes concernant les capacités des sociétés européennes à réaliser une vraie intégration en particulier de leurs populations qui sont issues de l’immigration. Cela est sans doute l’un des défis les plus importants et qui concerne tous les pays européens. Cela est d’autant plus important parce que la démographie de l’Europe est depuis longtemps en diminution et que selon toutes les prévisions, l’Europe va avoir besoin d’immigration dans les quarante prochaines années à venir et qui si l’Europe aborde cette nécessité, cela veut dire que l’Europe va devoir faire appelle à de l’immigration et que si elle n’est pas capable de faire appel, d’accueil cette immigration et de l’intégrer dans des conditions correctes, alors l’ensemble des pays d’Europe deviendront de véritables poudrières.
Cela se passe d’autant plus à domicile que c’est aussi un problème européen parce que presque tous les pays d’Europe ont un ensemble de combattants djihadistes qui sont partis ou essaient de partir en Syrie ou ailleurs. Cela est un problème tout à fait important non pas parce qu’ils sont très nombreux, même s’ils ne sont pas très nombreux ils peuvent faire des dégâts et notamment quand ils reviennent mais aussi parce que cela pose toute une série de problèmes concernant les capacités des sociétés européennes à réaliser une vraie intégration en particulier de leurs populations qui sont issues de l’immigration. Cela est sans doute l’un des défis les plus importants et qui concerne tous les pays européens. Cela est d’autant plus important parce que la démographie de l’Europe est depuis longtemps en diminution et que selon toutes les prévisions, l’Europe va avoir besoin d’immigration dans les quarante prochaines années à venir et qui si l’Europe aborde cette nécessité, cela veut dire que l’Europe va devoir faire appelle à de l’immigration et que si elle n’est pas capable de faire appel, d’accueil cette immigration et de l’intégrer dans des conditions correctes, alors l’ensemble des pays d’Europe deviendront de véritables poudrières.


= Annexes =
= Annexes =
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