Modification de La Guerra: Concepciones y Evoluciones
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|[[ | |[[Introduction to Political Science]] | ||
|[[ | |[[La pensée sociale d'Émile Durkheim et Pierre Bourdieu]] ● [[Aux origines de la chute de la République de Weimar]] ● [[La pensée sociale de Max Weber et Vilfredo Pareto]] ● [[La notion de « concept » en sciences-sociales]] ● [[Histoire de la discipline de la science politique : théories et conceptions]] ● [[Marxisme et Structuralisme]] ● [[Fonctionnalisme et Systémisme]] ● [[Interactionnisme et Constructivisme]] ● [[Les théories de l’anthropologie politique]] ● [[Le débat des trois I : intérêts, institutions et idées]] ● [[La théorie du choix rationnel et l'analyse des intérêts en science politique]] ● [[Approche analytique des institutions en science politique]] ● [[L'étude des idées et idéologies dans la science politique]] ● [[Les théories de la guerre en science politique]] ● [[La Guerre : conceptions et évolutions]] ● [[La raison d’État]] ● [[État, souveraineté, mondialisation, gouvernance multiniveaux]] ● [[Les théories de la violence en science politique]] ● [[Welfare State et biopouvoir]] ● [[Analyse des régimes démocratiques et des processus de démocratisation]] ● [[Systèmes Électoraux : Mécanismes, Enjeux et Conséquences]] ● [[Le système de gouvernement des démocraties]] ● [[Morphologie des contestations]] ● [[L’action dans la théorie politique]] ● [[Introduction à la politique suisse]] ● [[Introduction au comportement politique]] ● [[Analyse des Politiques Publiques : définition et cycle d'une politique publique]] ● [[Analyse des Politiques Publiques : mise à l'agenda et formulation]] ● [[Analyse des Politiques Publiques : mise en œuvre et évaluation]] ● [[Introduction à la sous-discipline des relations internationales]] | ||
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== La guerra como constructora del Estado moderno == | == La guerra como constructora del Estado moderno == | ||
[[Fichier:Passage de la Seine par armee anglaise et pillage Vitry XIVe siecle.jpg|vignette|droite | [[Fichier:Passage de la Seine par armee anglaise et pillage Vitry XIVe siecle.jpg|vignette|droite]] | ||
Para estudiar la guerra, primero debemos centrarnos en sus vínculos con el Estado moderno como organización política. Vamos a ver cómo la guerra en la actualidad está moldeada por y a través de la aparición del Estado moderno. Empezaremos por ver que la guerra es un asunto de Estado. Para introducir la idea de que la guerra está ligada a la propia construcción del Estado y al surgimiento del Estado como forma de organización política en Europa desde finales de la Edad Media, lo mejor es hacerlo como lo planteó el sociohistoriador Charles Tilly en su artículo ''War Making and State Making as Organised Crime'', que desarrolló la idea de war making/state making: fue haciendo la guerra como hicimos el Estado, y viceversa. | Para estudiar la guerra, primero debemos centrarnos en sus vínculos con el Estado moderno como organización política. Vamos a ver cómo la guerra en la actualidad está moldeada por y a través de la aparición del Estado moderno. Empezaremos por ver que la guerra es un asunto de Estado. Para introducir la idea de que la guerra está ligada a la propia construcción del Estado y al surgimiento del Estado como forma de organización política en Europa desde finales de la Edad Media, lo mejor es hacerlo como lo planteó el sociohistoriador Charles Tilly en su artículo ''War Making and State Making as Organised Crime'', que desarrolló la idea de war making/state making: fue haciendo la guerra como hicimos el Estado, y viceversa. | ||
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=== La guerra y el Estado moderno === | === La guerra y el Estado moderno === | ||
[[Fichier:Einhard vita-karoli 13th-cent.jpg|vignette|right | [[Fichier:Einhard vita-karoli 13th-cent.jpg|vignette|right]] | ||
El sistema feudal era una compleja estructura de relaciones entre los señores y el rey, basada en la propiedad de la tierra (o "feudos") y la lealtad. Los señores gozaban de gran autonomía sobre sus tierras y, en general, eran responsables de la seguridad y la justicia en ellas. A cambio de su feudo, debían jurar lealtad al rey y proporcionarle apoyo militar cuando lo necesitara. Este sistema de vasallaje constituyó la base del poder durante la Edad Media. Sin embargo, con la llegada del Estado moderno, este sistema fue sustituido gradualmente. La consolidación del Estado fue acompañada de un esfuerzo por centralizar el poder, lo que a menudo supuso abolir o reducir el poder de los señores feudales. Un elemento clave en este proceso fue la necesidad de financiar y apoyar la guerra. Los reyes empezaron a desarrollar estructuras administrativas y fiscales para recaudar fondos y reclutar ejércitos directamente, en lugar de depender de los señores feudales. Esto reforzó su autoridad y permitió la formación de Estados más centralizados y burocráticos. | El sistema feudal era una compleja estructura de relaciones entre los señores y el rey, basada en la propiedad de la tierra (o "feudos") y la lealtad. Los señores gozaban de gran autonomía sobre sus tierras y, en general, eran responsables de la seguridad y la justicia en ellas. A cambio de su feudo, debían jurar lealtad al rey y proporcionarle apoyo militar cuando lo necesitara. Este sistema de vasallaje constituyó la base del poder durante la Edad Media. Sin embargo, con la llegada del Estado moderno, este sistema fue sustituido gradualmente. La consolidación del Estado fue acompañada de un esfuerzo por centralizar el poder, lo que a menudo supuso abolir o reducir el poder de los señores feudales. Un elemento clave en este proceso fue la necesidad de financiar y apoyar la guerra. Los reyes empezaron a desarrollar estructuras administrativas y fiscales para recaudar fondos y reclutar ejércitos directamente, en lugar de depender de los señores feudales. Esto reforzó su autoridad y permitió la formación de Estados más centralizados y burocráticos. | ||
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== Hacia una guerra posmoderna == | == Hacia una guerra posmoderna == | ||
{{Article détaillé|La transformation des pratiques contemporaines de sécurité : entre guerre et police globale ?}} | |||
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Les modes de guerre ont changé de façon significative, surtout pour les pays occidentaux. Cette évolution s'est principalement matérialisée par un plus grand recours à la technologie, une professionnalisation accrue des armées et une aversion grandissante pour les pertes humaines, souvent appelée "allergie au risque". Le concept du "Western Way of War" met l'accent sur la préférence pour la technologie avancée et la supériorité aérienne dans la conduite de la guerre. La technologie est devenue un élément clé de la conduite de la guerre, avec le développement d'armes toujours plus sophistiquées, l'utilisation de drones, et l'importance croissante de la cyberguerre. En outre, la professionnalisation accrue des armées s'est traduite par une formation plus poussée et une spécialisation accrue des militaires. Les armées de métier sont de plus en plus courantes, et les conscriptions ou les drafts sont de moins en moins fréquents dans les pays occidentaux. L' "allergie au risque" a été exacerbée par le fait que les sociétés occidentales ont de plus en plus de mal à accepter les pertes humaines en temps de guerre. Cela a conduit à une préférence pour les frappes aériennes et l'utilisation de drones, qui permettent de mener des opérations militaires sans mettre en danger les vies des soldats. | |||
A l'époque actuelle, il y a une nette diminution de l'acceptation sociale de la perte de vies humaines dans les guerres menées à l'étranger. Les populations sont de moins en moins disposées à soutenir des conflits qui entraînent des pertes de vies, notamment de leurs propres citoyens. Cette situation est en partie alimentée par une couverture médiatique omniprésente et instantanée des conflits, qui rend les coûts humains de la guerre plus visibles et plus réels pour la population générale. En même temps, les avancées technologiques ont permis de mener des guerres de manière plus éloignée. L'utilisation de drones, de missiles de précision et d'autres technologies de pointe permet de mener des attaques à distance, sans risque direct pour les troupes sur le terrain. Cette forme de guerre technologique est en grande partie le fruit des développements technologiques facilités par les États. | |||
L'utilisation des drones dans les conflits modernes a radicalement changé la nature de la guerre. Le pilotage de drones permet de mener des opérations militaires, y compris des frappes meurtrières, depuis des milliers de kilomètres. Le personnel qui contrôle ces drones le fait souvent depuis des bases situées en dehors du champ de bataille, parfois même dans un autre pays. Cela soulève un certain nombre de questions éthiques et morales. D'une part, cela permet de minimiser le risque pour les forces militaires qui contrôlent ces drones. D'autre part, cela peut créer une déconnexion entre l'acte de tuer et la réalité de la guerre, qui peut à son tour entraîner des conséquences psychologiques pour les opérateurs de drones. En outre, cela peut rendre la prise de décision sur l'usage de la force moins immédiate et moins personnelle, ce qui peut potentiellement abaisser le seuil de l'utilisation de la force. Par ailleurs, l'utilisation des drones a également des implications stratégiques. Il permet de mener des frappes précises avec un risque minimal pour les forces militaires, mais il peut également conduire à des pertes civiles et à des dommages collatéraux. L'utilisation de drones soulève donc des questions importantes en matière de droit international humanitaire et de responsabilité. | |||
La | La question est de savoir si cette mise à distance change la nature de la guerre, est-ce que cela est une évolution, une révolution des affaires militaires avec le concept de guerre « zéro mort », doit-on dépasser Clausewitz lorsqu’on parle de Mary Kaldor par exemple. La mise à distance de la guerre grâce à la technologie, notamment les drones, soulève la question de savoir si la nature même de la guerre est en train de changer. La possibilité de mener des opérations militaires sans mettre directement en danger la vie de ses propres soldats modifie indéniablement l'expérience de la guerre et peut influencer la prise de décisions concernant l'usage de la force. Le concept de "guerre zéro mort" peut certes sembler attrayant du point de vue de ceux qui mènent la guerre, mais il ne doit pas faire oublier que même une guerre menée à distance peut avoir des conséquences dévastatrices pour les civils et entraîner des pertes de vies humaines. La question de savoir si nous devons "dépasser Clausewitz" est un sujet de débat parmi les théoriciens militaires. Clausewitz a soutenu que la guerre est une extension de la politique par d'autres moyens. Même si la technologie a changé la façon dont la guerre est menée, il peut être argumenté que l'objectif ultime reste le même : atteindre des objectifs politiques. Dans cette perspective, la pensée de Clausewitz reste toujours pertinente. Cela dit, les travaux de chercheurs comme Mary Kaldor ont souligné que les formes contemporaines de violence organisée peuvent différer des modèles traditionnels de guerre envisagés par Clausewitz. Les "nouvelles guerres", selon Kaldor, se caractérisent par des violences intra-étatiques, l'implication d'acteurs non étatiques, et l'importance croissante des identités plutôt que des idéologies. Ces transformations pourraient nous pousser à repenser certaines des théories classiques de la guerre. | ||
La guerre est-elle vraiment en train de se transformer ? Est-ce quelque chose qui se dépolitise de plus en plus dans les pays du Sud et qui est quelque chose en fin de compte d’éminemment technologique où il n’y a plus aucun rapport avec ce qui se passe sur le terrain ? La perception de la guerre comme quelque chose de distant et technologique, particulièrement en Occident, peut être un phénomène croissant. Cependant, affirmer que la guerre est en train de se "dépolitiser" nécessite une analyse plus nuancée. | |||
Dans les pays du Sud, bien qu'il y ait une augmentation des conflits intra-étatiques et de la violence perpétrée par des acteurs non-étatiques, ces conflits restent profondément politiques. Ils peuvent être liés à des luttes pour le contrôle des ressources, des différences ethniques ou religieuses, des aspirations à l'autodétermination, ou des réactions à la corruption et à la mauvaise gouvernance. De plus, la violence organisée peut avoir des implications politiques majeures, influençant les structures de pouvoir, modifiant les relations entre les groupes et façonnant l'avenir politique d'un pays. Dans les pays du Nord, l'utilisation de technologies telles que les drones peut donner l'impression d'une "déshumanisation" de la guerre, où les actes de violence sont commis à distance et de manière apparemment détachée. Cependant, cette approche de la guerre peut avoir ses propres implications politiques. Par exemple, la facilité apparente avec laquelle la violence peut être infligée à distance peut influencer les décisions sur quand et comment utiliser la force. De plus, la manière dont ces technologies sont utilisées et réglementées peut susciter des débats politiques importants. Il est donc crucial de comprendre que même si la nature et la conduite de la guerre peuvent évoluer, la guerre reste une entreprise profondément politique, et ses conséquences se font ressentir bien au-delà du champ de bataille. | |||
On parle de toutes ces guerres que nous voyons à travers les écrans avec par exemple la Guerre du Golf dans les années 1990 qui parait éloignées parce qu’on ne l’expérimente même plus au travers de nos familles ou de nos propres expériences. La Guerre du Golfe dans les années 1990 a marqué un tournant dans la manière dont la guerre est perçue par le public. Cette guerre a été largement médiatisée, avec des images de la guerre diffusées en direct à la télévision. Cela a contribué à créer une certaine distance entre le public et le conflit réel. En regardant la guerre à travers l'écran de la télévision, elle peut sembler lointaine et déconnectée de notre quotidien. Cette distance peut également être accentuée par le fait que de moins en moins de personnes dans les pays occidentaux ont une expérience directe du service militaire. Alors que le service militaire était autrefois une expérience commune pour de nombreux hommes (et certaines femmes), de nombreux pays ont aujourd'hui des armées entièrement professionnelles. Cela signifie que la guerre est vécue directement par un plus petit pourcentage de la population. Bien que la guerre puisse sembler lointaine pour de nombreuses personnes dans les pays occidentaux, elle a des conséquences très réelles pour ceux qui y sont directement impliqués, que ce soit les militaires déployés en zones de conflit ou les populations locales touchées. De plus, même si un conflit peut sembler éloigné géographiquement, il peut avoir des conséquences indirectes à travers des phénomènes tels que les flux de réfugiés, les impacts économiques ou les menaces pour la sécurité internationale. | |||
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