Modification de État, souveraineté, mondialisation, gouvernance multiniveaux

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|[[Introduction à la science politique]]
|[[Introduction à la science politique]]
|[[La pensée sociale d'Émile Durkheim et Pierre Bourdieu]] ● [[Aux origines de la chute de la République de Weimar]] ● [[La pensée sociale de Max Weber et Vilfredo Pareto]] ● [[La notion de « concept » en sciences-sociales]] ● [[Histoire de la discipline de la science politique : théories et conceptions]] ● [[Marxisme et Structuralisme]] ● [[Fonctionnalisme et Systémisme]] ● [[Interactionnisme et Constructivisme]] ● [[Les théories de l’anthropologie politique]] ● [[Le débat des trois I : intérêts, institutions et idées]] ● [[La théorie du choix rationnel et l'analyse des intérêts en science politique]] ● [[Approche analytique des institutions en science politique]] ● [[L'étude des idées et idéologies dans la science politique]] ● [[Les théories de la guerre en science politique]] ● [[La Guerre : conceptions et évolutions]] ● [[La raison d’État]] ● [[État, souveraineté, mondialisation, gouvernance multiniveaux]] ● [[Les théories de la violence en science politique]] ● [[Welfare State et biopouvoir]] ● [[Analyse des régimes démocratiques et des processus de démocratisation]] ● [[Systèmes Électoraux : Mécanismes, Enjeux et Conséquences]] ● [[Le système de gouvernement des démocraties]] ● [[Morphologie des contestations]] ● [[L’action dans la théorie politique]] ● [[Introduction à la politique suisse]] ● [[Introduction au comportement politique]] ● [[Analyse des Politiques Publiques : définition et cycle d'une politique publique]] ● [[Analyse des Politiques Publiques : mise à l'agenda et formulation]] ● [[Analyse des Politiques Publiques : mise en œuvre et évaluation]] ● [[Introduction à la sous-discipline des relations internationales]] ● [[Introduction à la théorie politique]]
|[[La pensée sociale d'Émile Durkheim et Pierre Bourdieu]] ● [[Aux origines de la chute de la République de Weimar]] ● [[La pensée sociale de Max Weber et Vilfredo Pareto]] ● [[La notion de « concept » en sciences-sociales]] ● [[Histoire de la discipline de la science politique : théories et conceptions]] ● [[Marxisme et Structuralisme]] ● [[Fonctionnalisme et Systémisme]] ● [[Interactionnisme et Constructivisme]] ● [[Les théories de l’anthropologie politique]] ● [[Le débat des trois I : intérêts, institutions et idées]] ● [[La théorie du choix rationnel et l'analyse des intérêts en science politique]] ● [[Approche analytique des institutions en science politique]] ● [[L'étude des idées et idéologies dans la science politique]] ● [[Les théories de la guerre en science politique]] ● [[La Guerre : conceptions et évolutions]] ● [[La raison d’État]] ● [[État, souveraineté, mondialisation, gouvernance multiniveaux]] ● [[Les théories de la violence en science politique]] ● [[Welfare State et biopouvoir]] ● [[Analyse des régimes démocratiques et des processus de démocratisation]] ● [[Systèmes Électoraux : Mécanismes, Enjeux et Conséquences]] ● [[Le système de gouvernement des démocraties]] ● [[Morphologie des contestations]] ● [[L’action dans la théorie politique]] ● [[Introduction à la politique suisse]] ● [[Introduction au comportement politique]] ● [[Analyse des Politiques Publiques : définition et cycle d'une politique publique]] ● [[Analyse des Politiques Publiques : mise à l'agenda et formulation]] ● [[Analyse des Politiques Publiques : mise en œuvre et évaluation]] ● [[Introduction à la sous-discipline des relations internationales]]
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La notion de différentiation est centrale dans la conception de l'État. Elle fait référence à la distinction entre l'État et la société civile, où l'État maintient une certaine autonomie par rapport aux forces sociales, économiques et politiques qui opèrent dans la société. L'impôt est un bon exemple de cette différentiation. En prélevant des taxes et des impôts, l'État exerce son autorité et son contrôle sur les citoyens et les ressources économiques. Il utilise ces ressources pour financer une variété de fonctions publiques, y compris la défense et la sécurité, mais aussi les services sociaux, l'éducation, l'infrastructure, et d'autres activités. En contrôlant ces ressources et en décidant de leur allocation, l'État se distingue de la société civile et affirme son autorité. Comme Charles Tilly l'a souligné, l'impôt a joué un rôle clé dans le développement historique des États modernes. Il a permis aux États d'accumuler les ressources nécessaires pour financer des armées et des guerres, renforçant leur autorité et leur contrôle sur leurs territoires. De plus, l'impôt a souvent été utilisé comme un outil pour unifier des territoires et des populations diverses sous une seule autorité étatique. Par conséquent, la capacité de lever et de gérer efficacement l'impôt est souvent considérée comme une caractéristique essentielle d'un État fonctionnel.
La notion de différentiation est centrale dans la conception de l'État. Elle fait référence à la distinction entre l'État et la société civile, où l'État maintient une certaine autonomie par rapport aux forces sociales, économiques et politiques qui opèrent dans la société. L'impôt est un bon exemple de cette différentiation. En prélevant des taxes et des impôts, l'État exerce son autorité et son contrôle sur les citoyens et les ressources économiques. Il utilise ces ressources pour financer une variété de fonctions publiques, y compris la défense et la sécurité, mais aussi les services sociaux, l'éducation, l'infrastructure, et d'autres activités. En contrôlant ces ressources et en décidant de leur allocation, l'État se distingue de la société civile et affirme son autorité. Comme Charles Tilly l'a souligné, l'impôt a joué un rôle clé dans le développement historique des États modernes. Il a permis aux États d'accumuler les ressources nécessaires pour financer des armées et des guerres, renforçant leur autorité et leur contrôle sur leurs territoires. De plus, l'impôt a souvent été utilisé comme un outil pour unifier des territoires et des populations diverses sous une seule autorité étatique. Par conséquent, la capacité de lever et de gérer efficacement l'impôt est souvent considérée comme une caractéristique essentielle d'un État fonctionnel.


== Le cas des États-faillis ==
== Les cas des États-faillis ==
Samuel Huntington, dans sa théorie de l'ordre politique, soutient que la forme de gouvernement (par exemple, démocratie, autocratie) est moins importante pour le bien-être d'une société que le degré de gouvernement, c'est-à-dire, la capacité d'un État à administrer efficacement ses politiques et à maintenir l'ordre.<ref>Huntington, Samuel P. ''Political order in changing societies''. Yale university press, 2006.</ref> Pour Huntington, l'efficacité d'un gouvernement est mesurée par son niveau de bureaucratie, la stabilité de ses institutions et sa capacité à maintenir l'ordre public et à fournir des services publics essentiels à ses citoyens. Dans cette perspective, un État fort est celui qui peut maintenir la stabilité, l'ordre et fournir des services de base à ses citoyens, qu'il soit démocratique ou non. Par conséquent, Huntington soutient que l'ordre politique doit précéder la modernisation et la démocratisation. Autrement dit, avant de tenter d'instaurer une démocratie, il faut d'abord établir un État solide et bien géré.
Samuel Huntington, dans sa théorie de l'ordre politique, soutient que la forme de gouvernement (par exemple, démocratie, autocratie) est moins importante pour le bien-être d'une société que le degré de gouvernement, c'est-à-dire, la capacité d'un État à administrer efficacement ses politiques et à maintenir l'ordre.<ref>Huntington, Samuel P. ''Political order in changing societies''. Yale university press, 2006.</ref> Pour Huntington, l'efficacité d'un gouvernement est mesurée par son niveau de bureaucratie, la stabilité de ses institutions et sa capacité à maintenir l'ordre public et à fournir des services publics essentiels à ses citoyens. Dans cette perspective, un État fort est celui qui peut maintenir la stabilité, l'ordre et fournir des services de base à ses citoyens, qu'il soit démocratique ou non. Par conséquent, Huntington soutient que l'ordre politique doit précéder la modernisation et la démocratisation. Autrement dit, avant de tenter d'instaurer une démocratie, il faut d'abord établir un État solide et bien géré.
   
   
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L'État moderne se distingue par son autorité souveraine qui s'exerce à travers la législation et le respect de la loi. Les règles et les obligations formulées par l'État s'appliquent à tous ceux qui résident sur son territoire, y compris l'État lui-même. Cela signifie que l'État est tenu de respecter ses propres lois et réglementations. Cette idée est au cœur du concept de l'État de droit, selon lequel toutes les personnes, institutions et entités, y compris l'État lui-même, sont redevables à la loi, qui est appliquée de manière juste et équitable. Dans cette optique, l'usage de la contrainte ou de la violence par l'État n'est pas arbitraire. Au contraire, il est réglementé par des lois ou des dispositions constitutionnelles qui définissent les circonstances et les modalités de son exercice. C'est ce qui fait que l'État détient le monopole de la "violence légitime" - car son utilisation de la force est limitée et encadrée par la loi. Cette capacité d'auto-régulation est fondamentale pour la légitimité de l'État. Sans elle, l'État risquerait de se transformer en une entité oppressive et arbitraire, perdant ainsi sa légitimité aux yeux de ses citoyens.  
L'État moderne se distingue par son autorité souveraine qui s'exerce à travers la législation et le respect de la loi. Les règles et les obligations formulées par l'État s'appliquent à tous ceux qui résident sur son territoire, y compris l'État lui-même. Cela signifie que l'État est tenu de respecter ses propres lois et réglementations. Cette idée est au cœur du concept de l'État de droit, selon lequel toutes les personnes, institutions et entités, y compris l'État lui-même, sont redevables à la loi, qui est appliquée de manière juste et équitable. Dans cette optique, l'usage de la contrainte ou de la violence par l'État n'est pas arbitraire. Au contraire, il est réglementé par des lois ou des dispositions constitutionnelles qui définissent les circonstances et les modalités de son exercice. C'est ce qui fait que l'État détient le monopole de la "violence légitime" - car son utilisation de la force est limitée et encadrée par la loi. Cette capacité d'auto-régulation est fondamentale pour la légitimité de l'État. Sans elle, l'État risquerait de se transformer en une entité oppressive et arbitraire, perdant ainsi sa légitimité aux yeux de ses citoyens.  
   
   
La loi fournit le cadre structurel au sein duquel l'État fonctionne. Elle définit la forme du gouvernement (par exemple, une république, une monarchie constitutionnelle, etc.), la manière dont le pouvoir est distribué (par exemple, un système unitaire, fédéral, etc.), et les principes fondamentaux de l'organisation politique (par exemple, une démocratie, une autocratie, etc.). Outre ces aspects, la loi établit également le cadre de l'administration publique. Elle définit les responsabilités des différents organes gouvernementaux, les procédures à suivre pour la mise en œuvre des politiques, les droits et les obligations des fonctionnaires, etc. De plus, dans les démocraties, la loi prévoit généralement des mécanismes de contrôle démocratique, tels que des élections, des auditions publiques et d'autres formes de participation citoyenne, pour garantir que l'administration publique reste responsable et transparente. Enfin, la loi joue un rôle crucial dans l'établissement de l'ordre social et économique au sein de l'État. Elle régule une multitude d'aspects de la vie sociale et économique, de la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales à la régulation des marchés et de l'économie. En résumé, la loi est un outil essentiel par lequel l'État structure et organise sa propre activité, ainsi que la vie de ses citoyens. Sans la loi, l'État ne pourrait pas fonctionner de manière efficace ou équitable.
La loi fournit le cadre structurel au sein duquel l'État fonctionne. Elle définit la forme du gouvernement (par exemple, une république, une monarchie constitutionnelle, etc.), la manière dont le pouvoir est distribué (par exemple, un système unitaire, fédéral, etc.), et les principes fondamentaux de l'organisation politique (par exemple, une démocratie, une autocratie, etc.). Outre ces aspects, la loi établit également le cadre de l'administration publique. Elle définit les responsabilités des différents organes gouvernementaux, les procédures à suivre pour la mise en œuvre des politiques, les droits et les obligations des fonctionnaires, etc. De plus, dans les démocraties, la loi prévoit généralement des mécanismes de contrôle démocratique, tels que des élections, des auditions publiques et d'autres formes de participation citoyenne, pour garantir que l'administration publique reste responsable et transparente. Enfin, la loi joue un rôle crucial dans l'établissement de l'ordre social et économique au sein de l'État. Elle régule une multitude d'aspects de la vie sociale et économique, de la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales à la régulation des marchés et de l'économie. En résumé, la loi est un outil essentiel par lequel l'État structure et organise sa propre activité, ainsi que la vie de ses citoyens. Sans la loi, l'État ne pourrait pas fonctionner de manière efficace ou équitable  


= La notion de souveraineté =
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