Modification de South Africa: Geography in Power
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We can see (fig1.1) that there is only one date. This way of presenting things gives the impression that the fundamental date is in the 17th century whereas for the Bantu it is the middle of the 18th century. This implicitly argues that there is an anteriority of European settlement. The originality of the power would be linked to the anteriority of the colonial settlement: one seeks to prove that the European settlement is legitimate, because it would precede the settlement of the natives. | We can see (fig1.1) that there is only one date. This way of presenting things gives the impression that the fundamental date is in the 17th century whereas for the Bantu it is the middle of the 18th century. This implicitly argues that there is an anteriority of European settlement. The originality of the power would be linked to the anteriority of the colonial settlement: one seeks to prove that the European settlement is legitimate, because it would precede the settlement of the natives. | ||
== | == Mise en place d’un ordre colonial == | ||
Une fois que l'Afrique du Sud a été conquise par les troupes britanniques et les colons d’origine néerlandaise, il y a eu processus d’accaparement de la terre et de concentration de la population africaine sur des espaces réservés que l’on peut qualifier de « résiduel ». Sur ces territoires le pouvoir colonial acceptait une gestion de type coutumière dévolue aux ethnies. | |||
[[Fichier:Concentration de la population africaine sur des espaces réservés.png|150px|vignette|gauche]] | [[Fichier:Concentration de la population africaine sur des espaces réservés.png|150px|vignette|gauche]] | ||
* | *une '''part majoritaire de l’espace''' sous contrôle des colonisateurs selon un processus d’accaparement de la terre. | ||
*une '''part minoritaire de l’espace''' réservée (d’où le mot réserve) aux populations africaines avec une gestion coutumière sous contrôle extérieur | |||
[[Fichier:Black area 1913.png|300px|vignette|centré|Scheduled lands in terms of the Natives Land Act, 1913. Moiloa’s Reserve was part of the scheduled lands, but Braklaagte was not. Source: www.sahistory.org.za]] | [[Fichier:Black area 1913.png|300px|vignette|centré|Scheduled lands in terms of the Natives Land Act, 1913. Moiloa’s Reserve was part of the scheduled lands, but Braklaagte was not. Source: www.sahistory.org.za]] | ||
En 1913 se constitue l’Union des populations sud-africaines. La guerre est terminée depuis 1905 et en 1910 on a créé l’Union sud-africaine qui renvoie à l’unification de la colonie du Cap et du Matale associés à deux anciennes provinces dominées anciennement par les afrikaners à savoir l’Orange Free State et la République du Transvaal. | |||
La nouvelle colonie britannique unifiée va avoir à partir de 1911 un statut diffèrent des autres colonies dans l’Union sud-africaine. | |||
Au début du XXème siècle, on a avec l’Union sud-africaine des populations africaines soumises à l’ordre colonial et aux colonisateurs. Moins de 15% de superficie est sous administration automne chaponné par l’autorité coloniale. | |||
Ce système assure la domination absolue sur les populations africaines et les ressources minières. Les européennes se sont assuré le quasi-contrôle des ressources ne laissant des réserves qu’extrêmement réduites aux populations d’origines africaines. Ces surfaces dédiées vont peu à peu être étendues dans les années 1930 pour assurer un minimum à la survie des populations africaines en termes de production alimentaire. | |||
Au milieu du XXème siècle, les colons minoritaires tiennent cette colonie qui repose sur une extrême ségrégation de l’espace et une répartition inégale des ressources. | |||
*Les populations d’origine britannique prônent une domination politique et sont présentes en ville et dans une moindre mesure en campagne. Ils ont amené des populations d’origine indienne dans le cadre du grand empire colonial. Cela répondait à un besoin de main-d’œuvre qui n’était pas sous le système servile, mais sous un système contractuel régulé qui engendrait des dépendances vis-à-vis des britanniques. On les retrouve principalement au Matale ; ils se sont constitués en tant que groupe commerçant. | |||
*Les afrikaners sont dominés politiquement, mais sont partie prenante envers le système colonialiste. Ce sont des populations peu urbanisées qui a un groupe de population qui lui est dépendant. Ce sont les métisses constituées de populations d’origines différentes, soit issues des unions avec des pionniers européens. Les autorités coloniales et d’apartheid vont mettre dans ce groupe notamment des populations arrivées très précocement et des populations serviles ramenées des Indes néerlandaises. Ces populations ont des origines asiatiques. Ces populations ont en commun de parler l’afrikans. | |||
On a une société complexe dont les Bantous que l’on peut subdiviser en diffèrent groupes à partir des langues et des dialectes utilisés. On peut aussi définir des rapports de forces démographiques, mais encore fonciers pour créer une dichotomie des populations. | |||
= Les trois apartheids = | |||
Au sortir de la Deuxième guerre mondiale, les populations d’origine européenne ont le droit de vote, les groupes intermédiaires ont des droits politiques inférieurs, et les populations d’origine africaine n’ont pas de droits politiques sauf sous la forme de l’aspect judiciaire et du sol dans les réserves. | |||
En ville règne une certaine ségrégation où l’on crée des quartiers pour ces populations. En 1848, le Parti National dominé par les Afrikaners remporte contre toute attente les élections. Va dès lors se mettre en place le système ségrégatif d’apartheid qui reprend l’ordre colonial précèdent en le systématisant et en traduisant les objectifs de ségrégation de manière territoriale. | |||
On peut parler de plusieurs apartheids. Le concept est de codifier les droits imposés aux différents groupes selon leurs origines. Pour mettre en place ce régime, la population est strictement définie, on va avoir tout un appareil législatif qui va spécifier les différentes contraintes : | |||
== Apartheid « mesquin » == | |||
C'est la ségrégation quotidienne dans l’espace public (places réservées, lieux interdits ...). Il codifie les manières dont on doit se comporter dans les espaces publics. C’est une compartimentation de l’espace public qui en régit son accès. | |||
Il a été réalisé à la demande des « petits blancs ». C’est les moins bien nantis des populations de colons qui représentent aussi la base électorale du « Parti National ». L’apartheid « mesquin » est adapté aux dispositions essentielles des « petits blancs ». | |||
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== Apartheid urbain == | |||
Il régit la « ville d’apartheid » et les ères attribuées à chaque catégorie de population. Il est finalement connu par la construction de vastes quartiers appelés les « townships ». Soweto (South West Townships) à Johannesburg est un ensemble de townships. | |||
Le township est destiné aux populations africaines, mais l’habitat lui-même correspond à l’habitat ouvrier qui s’est formé à l’accompagnement de la révolution industrielle. Ce n’est pas un habitat insalubre. | |||
Il est conçu dans le cadre d’une ségrégation absolue dans toute la ville avec un jeu de passe pour éviter la mobilité des populations africaines à l’intérieur de la ville. | |||
[[Fichier:Apartheid urbain 1.png|300px|vignette|centré]] | |||
À partir de la fin des années 1970 et 1980, ce sont des townships entourés de bidonvilles qui se sont greffés à ces zones de populations | |||
La ville de [http://fr.wikipedia.org/wiki/Graaff-Reinet Graaff-Reinet] se situe dans une petite vallée qui offre une opportunité de développement par son environnement. | |||
C’est une petite ville qui s’est développée sur un modèle rural pour développer des plantations et accéder à certaines ressources. C’est un environnement privilégié qui permet l’entretien d’une végétation abondante. | |||
On voit l’apparition d’une zone tampon (« buffer zone ») pour séparer visuellement dans l’espace est séparé. On débouche sur une ville atomisée en entité différente et séparée les unes des autres. | |||
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Fichier:Apartheid urbain 2.png | Fichier:Apartheid urbain 2.png | ||
Fichier:Apartheid urbain 3.png | Fichier:Apartheid urbain 3.png | ||
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[[Fichier:Composition de la ville d'aparthei.png|300px|vignette|centré]] | [[Fichier:Composition de la ville d'aparthei.png|300px|vignette|centré]] | ||
Il y a une zone tampon qui séparer la partie privilégié de la ville de la partie la plus peuplée que sont les townships. L’instauration d’une zone de ségrégation soulignée par une zone tampon est une particularité de l’apartheid sud-africain. | |||
== Grand apartheid == | == Grand apartheid == | ||
[[Fichier:Southafricanhomelandsmap.png|300px|thumb|center|Carte d'Afrique du Sud avec bantoustans]] | [[Fichier:Southafricanhomelandsmap.png|300px|thumb|center|Carte d'Afrique du Sud avec bantoustans]] | ||
Il fut mis en place plus tardivement. On a regroupé ces réserves en entité qui porte un nom (ex- Bophuthatswana, Kwazulu, Transkei, etc.). Ce sont les « homelands » que l’on appelle aussi les bantoustans. | |||
À partir des années 1950, les autorités se sont rendu compte que sur le plan international cette situation devenait insupportable. Les revendications d’indépendances des pays africains qui se généralisent dans les années 1960 se traduisant en tant que mouvement de décolonisation et vont remettre en question le régime d’apartheid qui ne veut pas se marginaliser. | |||
Ils vont procéder à une décolonisation sans décoloniser. Cela va se faire en brimant les mouvements de revendication, mais ils vont attribuer des paquets territoriaux selon l’origine ethnique des populations en fonction de la langue d’une façon arbitraire et archaïque. | |||
Les populations sud-africaines vont se voir attribuer une nationalité aux populations d’origine africaine qui est différente de la nationalité sud-africaine avec à terme une indépendance donnée à ces homelands, les citoyens pouvant exercer des droits politiques dans le territoire de ces nouveaux États : | |||
* | *on attribue d’abord des homeland | ||
* | *ensuite on donne l’indépendance des homelands tout en conservant la main mise sur la grande majorité du territoire sud-africain et sur les ressources minières et agricoles | ||
Ce plan ne va pas marcher : | |||
* | *au '''niveau international''', sauf le Malawi, personne ne va reconnaître l’indépendance de ces États. L’Afrique du Sud va être isolée sur la scène internationale. | ||
* | *au '''niveau régional''', on peut penser que si le régime avait transféré davantage de superficies de terres, de ressources et d’agglomération, cela aurait permis de convaincre plus de population. | ||
= Annexes = | = Annexes = |