Modification de Seguridad nacional y lucha contra el terrorismo: el ejemplo de América Latina
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Abordaremos la cuestión del terrorismo y la lucha contra el terrorismo en América Latina en los decenios de 1960 y 1970. Se trata de un continente que se verá afectado por una gran violencia política tras la Segunda Guerra Mundial. Este terrorismo en sí mismo evolucionó en un período de unos veinte años, lo que nos permitió reflexionar sobre una primera lucha contra el terrorismo, la violencia política en América Latina, que implicará a los Estados Unidos. Es en América Latina donde aparecen los inicios de lo que será la lucha contra el terrorismo a escala mundial a partir de 2001. | Abordaremos la cuestión del terrorismo y la lucha contra el terrorismo en América Latina en los decenios de 1960 y 1970. Se trata de un continente que se verá afectado por una gran violencia política tras la Segunda Guerra Mundial. Este terrorismo en sí mismo evolucionó en un período de unos veinte años, lo que nos permitió reflexionar sobre una primera lucha contra el terrorismo, la violencia política en América Latina, que implicará a los Estados Unidos. Es en América Latina donde aparecen los inicios de lo que será la lucha contra el terrorismo a escala mundial a partir de 2001. | ||
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| en = National security and counter-terrorism: the example of Latin America | | en = National security and counter-terrorism: the example of Latin America | ||
| fr = Sécurité nationale et lutte antiterroriste : l’exemple de l’Amérique latine | | fr = Sécurité nationale et lutte antiterroriste : l’exemple de l’Amérique latine | ||
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En 1979 | En 1979 la relance de la guérilla s’explique par la victoire des sandinistes au Nicaragua en déclenchant la Revolución Popular Sandinista [Révolution populaire sandiniste]. C’est un moment où les États-Unis vont dénoncer l’ingérence de l’URSS dans les affaires nicaraguayennes. Les États-Unis s’alarment des révolutions marxistes-léninistes dans le cadre de la Guerre froide. Tous ces mouvements qui déstabilisent l’Amérique latine sont sous l’influence de l’Union Soviétique. La condamnation de l’ingérence de l’URSS dans les affaires nicaraguayenne permet d’intensifier les efforts américains de lutte antiterroriste en Amérique latine. Le discours est celui d’une entreprise de déstabilisation de l’Amérique latine dans une zone exclusive. | ||
<youtube>c_4a9PNJyRg</youtube> | <youtube>c_4a9PNJyRg</youtube> | ||
À cette époque le terrorisme est défini comme {{citation|des individus ou des groupes menacent de recourir ou recourent à la violence à des fins politiques, en s’opposant directement aux autorités gouvernementales, de telle sorte que les actions entreprises, chocs, coups, intimidations visent à atteindre un groupe plus large que les seules victimes}}. Dans cette définition du terrorisme du Département d’État américain, il y a l’idée de subversion, de changer des régimes politiques. À partir du moment où l’on touche les intérêts vitaux des États-Unis, il va y avoir une réaction. À partir des années 1980 – 1990 vont être menées des guerres contre-insurrectionnelles en menant des opérations locales pour structurer la lutte antiterroriste. | |||
En | En mars 1982 au Guatemala a lieu une guerre contre-insurrectionnelle qui permet au pouvoir militaire de reprendre le pouvoir. La stratégie militaire a consisté à isoler la guérilla physiquement sur la frontière mexicaine et socialement en la coupant des paysans. Entre 1979 et 1990 au Salvador, l’État militaire est opposé au FMLN [Front Farabundo Marti de Libération nationale] en menant des attaques insurrectionnelles contre contre-insurrections. De1980 à 1982, la Colombie connaît un épisode de guérilla en montagnes et m’occupation de Bogota par le M 13. Mais les attaques des FARC sont bloquées entament un passage à une violence protéiforme. | ||
[[Fichier:Prise du palais de justice colombie.png|300px|vignette|centré|El miercoles 6 de noviembre de 1985, a las 11:40 de la manana, un comando del grupo Gurrillero M-19 irrumpui violentamente en el Palacio de Justicia de Colombia. Este es el inicio de uno de los mas crueles y violentos esposodios de la historia de Colombia, que culminaria 28 horas depues con mas de 100 muertos entre civiles, militares y guerrilleros, 12 desaparecidos y la casi completa destruccion de la sede principal de la justicia en Colombia.]] | [[Fichier:Prise du palais de justice colombie.png|300px|vignette|centré|El miercoles 6 de noviembre de 1985, a las 11:40 de la manana, un comando del grupo Gurrillero M-19 irrumpui violentamente en el Palacio de Justicia de Colombia. Este es el inicio de uno de los mas crueles y violentos esposodios de la historia de Colombia, que culminaria 28 horas depues con mas de 100 muertos entre civiles, militares y guerrilleros, 12 desaparecidos y la casi completa destruccion de la sede principal de la justicia en Colombia.]] | ||
Le Pérou entre 1970 et 1990 affronte la guérilla du Sentier Lumineux qui est un mouvement communiste marxiste-léniniste. Des guerres à partir de 1981 sont menées et à partir de 1987, le Sentier Lumineux s’enrichit du trafic de la coca. C’est ce qu’on appelle le « narco-terrorisme ». Certains groupes ont besoin d’une guerre longue pour construire une économie de guerre. Ces formes d’actions violentes pour continuer à garder le pouvoir sont obligées d’organiser économiquement des territoires afin de dégager des revenus notamment à travers le trafic de cocaïne et d’héroïne, mais aussi avec le raffinage de ces produits. | |||
Le narco-terrorisme et intéressant à analyser parce qu’on voit une dérive révolutionnaire vers une dérive mafieuse. Le narco-terrorisme est un mélange de genres entre actions violentes dites « idéologique » et une action violente de production d’une valeur marchande. | |||
= | = L’Amérique latine : un domaine d’intervention réservé de l’empire américain = | ||
Il faut comprendre l’intérêt à regarder cette lutte pour s’interroger sur les moyens de la lutte antiterroriste. | |||
== | == Aux origines : la place de l’Amérique latine dans le modèle impérial : 1870 – 1920 == | ||
Il faut insister sur la place de l‘Amérique dans le modèle impérial américain à partir de la doctrine Monroe du nom du président américain de l’époque définissant la politique américaine sur la base que les États-Unis étant une démocratie, ils se doivent se protéger de toutes ingérences sur le leur territoire de la vieille Europe et de ses régimes monarchiques. Cela va être un paradoxe. D’un côté on ne s’intéresse pas à l’Europe, dans l’histoire américaine il y a un rapport complexe à l’Europe, de l’autre côté, cette doctrine Monroe aboutie à une autre phénomène qui est de dire que d’une certaine façon il est hors de question que l’Europe s’ingère dans les affaires de l‘Amérique latine. Dès lors, l’Amérique latine relève de l’autorité étasunienne. | |||
Autrement dit, la doctrine Monroe suggère de protéger la démocratie américaine de tous les régimes autocratiques européens. Elle présuppose l’extension du modèle de la démocratie américaine sur son continent. Et donc le contrôle des affaires du continent américain. C’est une logique d’interventions dans son aire d’influence. | |||
[[File:President Theodore Roosevelt, 1904.jpg|thumb|Le President Theodore Roosevelt en 1904]] | [[File:President Theodore Roosevelt, 1904.jpg|thumb|Le President Theodore Roosevelt en 1904]] | ||
La | La doctrine Monroe, à long terme, va engager la politique du containment, d’endiguement du communisme dans les années 1950. Les affaires de l’Amérique latine sont du ressort étasunien et personne n’a le droit de s’y immiscer. Sous le principe de « messianisme américain », il faut s’intéresser de près à ce qui se passe en Amérique latine. | ||
Il est intéressant d’étudier la constitution de la théorie de l’impérialisme américain permettant de mettre en exergue que la sécurité du continent américain est de leur propre responsabilité. Dès le XIXème siècle, les étasuniens sont interventionnistes sur l’Amérique latine avec l’annexion d’Hawaï en 1898, en 1908 – 1909 la prise du contrôle du Panama arraché à la Colombie et l’idée d’un interventionnisme très actif. | |||
{{citation bloc| | {{citation bloc|L’injustice chronique ou l’impuissance qui résultent d’un relâchement général des règles d’une société civilisée peuvent exiger, en fin de compte, en Amérique ou ailleurs – l’intervention d’une nation civilisée – et dans l’hémisphère occidental, l’adhésion des États-Unis à la doctrine Monroe peut forcer les États-Unis, bien qu’à contrecœur, dans des cas flagrants d’injustice ou d’impuissance, à exercer un pouvoir de police internationale.|Discours de Théodore Roosevelt, 1904}} | ||
Va alors être mise en œuvre une forte politique interventionniste. Républicains et Démocrates protègent la nation et les intérêts par l’interventionnisme. C’est une gestion réaliste qui peut être des interventions politiques et économiques par la gestion des intérêts étasuniens sur le continent américain. En 1914, les États-Unis interviennent contre la dictature mexicaine pour protéger les firmes américaines. 1915 est l’année où les États-Unis vont entamer l’occupation militaire d’Haïti, puis en 1916 c’est l’occupation par les marines du Nicaragua tandis qu’en 1917 ils interviennent au Costa Rica. En 1919 des troupes débarquent au Honduras, enfin en 1920 ils interviennent au Guatemala. Il y a un mélange des genres qui explique le principe d’interventionnisme actif. | |||
== La | == La contre-révolution américaine : de 1945 à 1990 == | ||
Cela permet de comprendre les interventions des américaines dans l’aide aux dictateurs dans les années 1950 – 1960 comme une continuité. En 1947, la Guerre froide se profile. Déjà, en février 1945 lors de la conférence panaméricaine de Chapultepec, les États-Unis rappellent aux régimes d’Amérique Latine, que la lutte doit être menée contre le communisme. Cela va permettre à cette interdépendance militaire de se construire. | |||
Entre 1948 | Entre 1948 et 1956 va être mise en place une aide américaine à la dictature paraguayenne du général Stroessner, en1951 est mis en place une assistance militaire avec le Panama tandis que la dictature de Batista à Cuba va recevoir une aide financière et économique qui va échouer. Après l’arrivée au pouvoir de Fidel
Castro les américains les étasuniens vont entamer le blocus de Cuba. En 1965 a lieu l’intervention américaine à Saint-Domingue. C’est un continent dans lequel il n’est pas question de laisser faire quoi que ce soit qui puisse nuire aux intérêts américains. | ||
== | == L’opération Condor ou « l’Interpol des dictateurs » : objectifs == | ||
Que va-t-il se passer lorsque ces mouvements vont commencer à penser le fait qu’il va falloir renverser ces dictatures pour changer de régime politique et se libérer de l’impérialisme américain ? La libération des peuples ne peut se faire qu’en détruisant les intérêts impérialistes des grandes puissances dans la théorie marxiste. | |||
Les États-Unis ont une tradition miliaire en Amérique latine. Au fond, la lutte contre le communisme va fournir aux États-Unis un argument supplémentaire d’intervention. En tout cas, il est clair qu’ils vont présenter le communiste à partir des années 1960 comme étant le grand risque du basculement du continent américain et pour le territoire étasunien lui-même en même temps qu’ils sont en plein guerre du Vietnam. | |||
Au fond, face à la révolution marxiste révolutionnaire, il faut coordonner la politique antiterroriste. L’opération Condor est très intéressante. Des documents ont été récemment découverts révélant tout ce qui s’était passé dans le continent américain via la CIA. | |||
Les États-Unis vont garantir leur sécurité nationale et pour lutter contre le communisme, ils vont, à partir des années 1970, organiser la lutte antiterroriste à l’échelle du continent américain. Afin de garantir la sécurité nationale des États-Unis, après la révolution cubaine, ils vont se donner les moyens de lutter contre le communisme à l’échelle continentale. Va être systématisée la lutte antiterroriste en favorisant la connexion des militaires entre eux. | |||
En | En septembre 1973 a lieu la Xème conférence des Armées Américaines [CEA] avec pour objectif de {{citation|donner plus de force à l’échange d’informations avant de contrecarrer le terrorisme et contrôler les éléments subversifs dans chaque pays}}. L’enjeu est le contrôle de l’information, c’est pourquoi il faut faire une internationale continentale du renseignement. Va être constitué un premier réseau intégré d’information à partir des attachés militaires qui sont ceux qui dans les ambassades ont une fonction d’évaluation des rapports de force. On va organiser sous la responsabilité de la CIA une bourse d’échange d’informations. C’est la construction d’une guerre sale où ou Nixon et de Kissinger vont élaborer un dispositif contre-révolutionnaire. Ce qui est très intéressant est que dans l’opération Condor a été découvert qu’il y avait des centres de formation à la lutte antisubversive dans lesquels l’État français été impliqué, car ils avaient acquis des compétences en la matière avec les conflits en Algérie et en Indochine. | ||
La | La guerre antisubversive peut être qualifiée de guerre sale parce qu’on entre dans un « no man’s land » juridique où tout est permis notamment l’utilisation de la torture. Le 25 novembre 1975 est la date où est constitué formellement l’opération Condor à Santiago. Va apparaitre des éléments qu’on le retrouve après le 11 septembre avec l’organisation d’une centralisation des informations sur le modèle d’Interpole, la possibilité d’interroger des suspectes d’activismes dans un pays tiers et penser l’action antiterroriste de manière transnationale. | ||
{{citation bloc| | {{citation bloc|Une troisième et la plus secrète phase de l’opération implique la formation d’équipes spéciales issues de pays membres, qui sont destinées à se déplacer n’importe où dans le monde, dans des pays non membres (de Condor) pour exécuter des sanctions allant jusqu’à l’assassinat, contre des terroristes ou des soutiens à des organisations terroristes des pays membres de Condor.|Attaché du FBI à Buenos Aires, le 28 septembre 1976}} | ||
Ce système est au bénéfice des dictatures qui leur permet d’être maintenues en place et de fonctionner. Dans le cadre de l’opération vont être utilisés l’assassinat politique et la disparition des citoyens. La multiplication des tentatives d’assassinat contre des personnalistes politiques progressistes entraine une vague de terreur qui décapite progressivement les mouvements marxistes et révolutionnaires. | |||
Le programme Condor disparait au cours des années 1980, car les États-Unis ont pris conscience que ces opérations pouvaient couter à leur image de marque. La fin de Condor est le succès de l’opération. Les mouvements marxistes révolutionnaires vont être décapités par l’efficacité de ce dispositif. La disparition de Condor est effective au début des années 1980 parce qu’il y a moins de risques, un retour des régimes plutôt parlementaires et la peur de la divulgation de ces procédés. | |||
== | == Démocratisation et lutte antidrogue : un tournant dans la politique des États-Unis en Amérique latine autour des années 1980 == | ||
Il y a une Prise de distance des États-Unis avec le modèle Condor au nom du respect des valeurs démocratiques. Entre 1977 et 1981, le Président Jimmy Carter va jouer un rôle faveur d’une démocratisation de l’Amérique latine au nom des droits de l’homme et de la liberté politique. Au-delà de la lutte contre les sandinistes au Nicaragua, Ronald Reagan condamne les régimes politiques des dictatures pour les risques de déploiement du communisme et promeut des alternatives démocratiques qui puissent freiner la montée de régimes marxistes. Les États-Unis n’hésiteront pas à envahir le Panama en décembre 1989 pour chasser Noriega un dictateur menaçant accusé de complaisance avec le trafic de drogue. | |||
En 1989 | En 1989 il y a un transfert d’opération de violence parce qu’il y a moins de soutien à l’idéologie marxiste avec un recentrement de la politique américaine sur l’Amérique latine plus pragmatique avec moins d’idéologie avec plus de respect de la légalité démocratique. | ||
== Principales evoluciones en las relaciones de los Estados Unidos con América Latina == | == Principales evoluciones en las relaciones de los Estados Unidos con América Latina == | ||
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