Modification de Los modelos explicativos de la votación
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| fr = Les modèles explicatifs du vote | | fr = Les modèles explicatifs du vote | ||
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Se trata de un elemento central de las teorías espaciales de la votación, a saber, que los votantes votan o votarán por el candidato o el partido más cercano a sus posiciones. Esto se llama el modelo de proximidad. Existen otros modelos y teorías económicas del voto, incluidas las teorías direccionales que tienen una perspectiva diferente pero que se mantienen dentro del marco de las teorías económicas del voto. Cuando hablamos del modelo Downs, también hablamos del modelo de proximidad, que es la idea de un modo económico racional basado en la maximización de la utilidad. Simplemente, el votante va a evaluar su propio interés, sus ingresos por servicios públicos de los diferentes partidos y votará por el partido que esté más cerca de sus intereses. | Se trata de un elemento central de las teorías espaciales de la votación, a saber, que los votantes votan o votarán por el candidato o el partido más cercano a sus posiciones. Esto se llama el modelo de proximidad. Existen otros modelos y teorías económicas del voto, incluidas las teorías direccionales que tienen una perspectiva diferente pero que se mantienen dentro del marco de las teorías económicas del voto. Cuando hablamos del modelo Downs, también hablamos del modelo de proximidad, que es la idea de un modo económico racional basado en la maximización de la utilidad. Simplemente, el votante va a evaluar su propio interés, sus ingresos por servicios públicos de los diferentes partidos y votará por el partido que esté más cerca de sus intereses. | ||
== | ==Stratégies pour réduire les coûts de l’information== | ||
L’information est au centre des théories spatiales alors que dans le modèle psychosociologique, l’information est beaucoup moins importante. Il y a différentes stratégies qui sont mises en place par les électeurs d’une manière consciente ou inconsciente pour réduire ces coûts de l’information qui sont tous les coûts liés au fait que pour pouvoir évaluer le revenu d’utilité donné par un parti plutôt qu’un autre, il faut aller voir, écouter, entendre et comprendre ce que ces partis disent. | |||
Il y a différentes stratégies qui sont étudiées dans la littérature. Une stratégie possible afin de réduire ses coûts est de se baser sur l’idéologie. Quelqu’un se positionne comme étant un électeur de gauche ou de droite, les partis sont positionnés sur un plan idéologique. L’idéologie peut être aussi par rapport à une autre dimension comme par exemple entre l’idéologie égalitaire et libertaire. L’idée est qu’il y a quelque chose de plus facile à évaluer qui est l’idéologie d’un parti et que c’est sur la base de cela qu’on va faire le choix. Ceci veut dire qu’on ne va pas forcément écouter tous les arguments spécifiques des différents partis. | |||
Une autre stratégie dit aussi « raccourci » que les électeurs font dans le cadre rationaliste du vote puisqu’ils se trouvent confrontés à ce problème de l’information et doivent choisir sur la base de cette information. Une autre stratégie possible est celle de se baser sur le jugement d’autres personnes comme par exemple les leaders d’opinion. Par exemple, il y a la théorie de Lazarsfeld avec l’idée que les leaders d’opinion peuvent être vu comme des personnes auxquels on attribut une forte confiance et peut être même une estime par rapport au jugement politique qu’ils peuvent avoir et donc, en discutant avec ces personnes, il est possible de se former un choix électoral et donc il n’y a plus besoin d’aller payer ces coûts de rassembler l’information. L’idée est que c’est dans des cercles de relations interpersonnels même si des théories plus modernes des leaders d’opinion regardent à des acteurs qui se situent en dehors du cercle personnel. Le rôle des médias et des campagnes simplifient l’information en la résumant. | |||
Il faut faire la distinction entre deux types d’électeurs et faire la distinction entre une littérature qui devient de plus en plus importante ces dernières années sur la formation d’opinions dans un contexte d’élection ou de votation. On fait souvent la distinction entre deux types d’électeurs et de votes entre le : | |||
* | *vote systématique, c’est-à-dire que les électeurs qui suivent un vote systématique sont des électeurs qui sont prêt à payer ces coûts de l’information ou liés à l’information. Ce sont des électeurs qui font l’effort de s’informer, de regarder quelles sont les propositions des différents partis et essayer d’évaluer les différentes offres politiques. Il y a tout un tas de caractéristiques individuelles liées au fait et qui expliquent qu’on est plutôt un électeur systématique d’autre chose. | ||
* | *et les électeurs qui choisissent d’opérer des raccourcis euristiques qui permettent de résoudre le problème de l’information. Autrement dit, ce sont des électeurs qui ne sont pas prêts à payer tous ces coûts et donc qui veulent diminuer ou améliorer le rapport coût – bénéfice qui est à la base de ce choix électoral en diminuant les coûts et le bénéfice restera inchangé. | ||
Il y a ces deux types et toute une littérature sur les différents types d’euristiques qui peuvent être mis en place. C’est une littérature très détaillée aujourd’hui. Les stratégies et les raccourcis sont essentiellement utilisés par des citoyens qui sont intéressés à aller voter ou par une élection mais qui n’ont pas de préférence forte au préalable. Les électeurs qui s’appuient sur une forte identification partisane n’ont pas besoin d’aller ni de faire du vote systématique, ni de faire l’un des raccourcis. Si on regarde de manière un peu plus large, on peut considérer l’identification partisane comme une sorte de raccourci. | |||
== | ==Quatre types d’électeurs== | ||
À partir de là, il est possible de dégager de manière simplifiée quatre type d’électeurs : | |||
* | *ceux qui s’informent : ils sont prêts à payer ces coûts. Ce sont des électeurs qui procèdent par un vote systématique. En général, ce sont des acteurs politiquement plus sophistiqués et plus éduqués ; | ||
* | *ceux qui se basent sur l’avis des médias et leaders d’opinion ; | ||
* | *ceux qui se basent sur les différences idéologiques ; | ||
* | *ceux qui se basent sur l’identification partisane. | ||
Il est possible de partir du présupposé que les caractéristiques de ces différents électeurs sont très différentes. Autrement dit, lorsqu’on s’intéresse à chercher à expliquer le vote, il faut déjà savoir de quel type d’électeur parle t-on. Il y a une sorte d’hétérogénéité des électeurs. Il y a différents types d’individus qui procèdent à différents types de raccourcis ou alors pas, qui votent d’une manière systématique ou pas, etc. Il faut tenir compte de l‘hétérogénéité de l’électorat et des électeurs. | |||
Il faut souligner un élément important de ce modèle par rapport aux autres. Cette théorie économique du vote, cette théorie rationaliste a un grand avantage sur les autres modèles qui est qu’elle ne se concentre pas seulement sur les électeurs, c’est-à-dire qu’elle ne se concentre pas que sur la demande politique mais elle regarde aussi l’offre et surtout l’interaction entre l’offre et la demande. D’ailleurs, il y a des analogies qui sont faites même explicitement avec l’idée du marché. On parle de marché électoral dans les médias ou encore de l’offre électorale. Ce jargon nous vient de ce type d’explication. On ne fait pas abstraction comme dans le modèle psychologique qui met l’accent sur l’identification que les gens ont dans des partis sans regarder les partis. Là, on regarde l’interaction. Dans les théories spatiales du vote, on voit le lien stratégique entre une offre des partis et une demande des électeurs ou des électorats. Il y a une idée d’interdépendance entre offre et demande politique, entre partis et électeurs complétement évacué des autres types d’explications. | |||
== | ==Modèle économique : résumé== | ||
La | La théorie du modèle économique du vote est aussi un modèle qui permet de faire des prédictions par rapport aux comportements des partis. Il y a l’idée d’interaction entre une demande et une offre politique proposée par les différents candidats lors d’une élection ou d’une votation. Du point de vue des partis et des candidats, le modèle économique et en particulier le modèle qui a été proposé par Downs en 1957 et qui prédit une convergence d’une position des partis vers le centre. C’est la théorie de l’électeur médian. L’espace idéologique peut être définit comme étant un espace idéologique gauche – droite mais peut être aussi définit de manière plus précise par rapport à certain enjeux. Il y a en fait l’idée que les choix et les préférences des électeurs qui se situent au centre, va faire en sorte que les partis, puisqu’ils visent dans ce modèle, essaient de maximiser leur soutien électoral. | ||
En | En résumé, il est possible de dire que dans le modèle économique du vote, les préférences politiques des électeurs par rapport à différents enjeux, sont clairement perçus par les électeurs eux-mêmes qui est l’idée que l’électeur doit évaluer son propre intérêt, il doit percevoir clairement quelles sont les préférences politiques des électeurs. D’autres part, les préférences politiques sont exogènes au processus politique qui est le fait que quand l’électeur va aller voter qui est le moment auquel il commence à réfléchir à cette élection, il arrive déjà avec certaines préférences politiques fixées ou préfixées. En d’autres termes, les préférences politiques des électeurs sur différents enjeux, c’est-à-dire que l’on vote par rapport à certains enjeux, dans ce type de théorisation, savent très bien ce qu’ils veulent, et en plus, ces positions sont très fixées et présentes au moment où l’électeur va devoir voter. Le modèle économique fait des prédictions et essaie d’expliquer à la fois la participation mais aussi et surtout, l’orientation du vote qui est le choix électoral. | ||
Les électeurs votent pour le candidat ou le parti le plus proche de leur propre position qui est le modèle de proximité. Par proche, on entend une proximité des intérêts de l’électeur avec les propositions politiques qui sont faites avec les partis. C’est un paradigme qui n’explique pas seulement du point de vue macro-politique un choix électoral mais il y a le revers de la médaille qui est d’expliquer le choix que les partis font. Les choix stratégiques des partis peuvent aussi être expliqués par ce modèle puisque que comme ce modèle postule une interdépendance entre offre et demande, nous nous adressons à la demande mais nous pouvons aussi nous adresser à l’offre. On parle de préférence cognitive entre ses préférences politiques et les positions des partis. Il faut faire une distinction entre le vote affectif du modèle psychosociologique et le vote cognitif des théories du modèle économique. | |||
De ce point de vue là, les partis adoptent des positions politiques qui maximisent leur soutien électoral, de ce que Downs appel le median voters et de l’idée que les partis maximiseraient leur soutien électoral autour du centre de l’échiquier politique. Ce qui nous intéresse est du côté de la demande est comment peut-on expliquer le choix électoral des électeurs. | |||
Le modèle économique a remis au centre de l’attention et de la réflexion le citoyen rationnel et libre alors que si on pousse un peu à l’extrême le modèle sociologique, il met en second plan cette liberté et ce libre-arbitre que les électeurs peuvent faire puisque le modèle psychosociologique nous dit que le vote est déterminé par la position sociale, ce n’est pas vraiment un choix électoral que nous faisons au fond mais cela est simplement le résultat de notre insertion sociale ou de notre attachement envers un parti. Le modèle économique du vote remet la notion de choix électorale au centre. C’est une théorie qui se fait dans l’interaction entre offre et demande, à savoir entre des partis qui offrent quelque chose et des électeurs qui demandent quelque chose. C’est une théorie qui permet à la fois d’expliquer le comportement de vote des électeurs mais aussi les comportements au niveau organisationnel des partis politiques. La théorie de la compétition partisane était complètement évacuée par les autres types d’explication. Pour certain, ce sont des théories qui proposent des réflexions sur le bon fonctionnement de la démocratie, sur les présupposés, le rôle de l’information ou encore le rôle des citoyens pour le bon fonctionnement démocratique et le rôle des partis. Cela a créé un paradigme de recherche qui est peut être le paradigme dominant aujourd’hui. Une grande partie des travaux en comportement électoral s’inspire de cette réflexion. Aujourd’hui, on essaie de combiner les différentes explications essayant de tenir compte, à la fois des déterminants sociologiques mais aussi de la composante émotionnelle et affective tout comme de la composante liée au choix et au calcul. | |||
En | En ce qui concerne les limites, l’individualisme méthodologique a souvent été évoqué disant que c’est une perspective exclusivement microsociologique et qui néglige l’effet de la structure sociale. Il y a peu de place pour le contexte même s’il y a des développements plus récents qui essaient justement de mettre l’électeur libre de ses choix dans un contexte. Certains ont critiqués ce modèle disant qu’il met en avant l’image unidimensionnelle de l’être humain et de la politique, c’est-à-dire que justement, cela est d’être purement rationnel, hypercognitif en quelque sorte sans tenir compte des éléments sociologiques mais aussi psychologiques. D’autres ont critiqués cette analogie entre marché économique et marché politique disant qu’elle est un peu simpliste disant qu’au fond, les conséquences de l’achat d’un produit de consommation à un certain nombre de conséquences mais qui sont beaucoup plus limités par rapport à ce que peut avoir l’achat d’un vote dans le fait de choisir un parti. Cette approche serait élitiste, ce postulat que les électeurs ont la capacité de bien savoir ce qu’il se passe qui est l’idée de l’information et de cette capacité que les électeurs ont de regarder cette information et de la traiter. Pour certain, ce modèle surestime les capacités que les électeurs ont. Toute une littérature sur la formation de l’opinion, de manière assez consensuelle, dit que les citoyens ont une capacité limitée de traiter l’information. Donc, il y a une surestimation dans ce modèle par rapport à la capacité. Une des réponses dans le cadre des théories spatiales s’appuie sur cette critique comme quoi les électeurs ne sont pas ces êtres cognitivement fort comme le présuppose la théorie originale de Downs. Il y a aussi eu la critique de l’abstention comme résultat d’un calcul rationnel. C’est ce modèle qui a proposé que l’abstention peut être le résultat d’un calcul purement rationnel. Il y a eu toute une série de critiques qui a dit que si cela est quelque chose de rationnel, il y a un problème au niveau du fonctionnement démocratique. | ||
= | =Théories spatiales du vote= | ||
Les théories spatiales du vote ne sont rien d’autre que ce que nous avons vu jusqu’à présent en ce qui concerne le modèle économique du vote. Néanmoins, certaines de ces théories spatiales s’éloignent de cette formulation initiale. | |||
Le présupposé pour les théories spatiales du vote a déjà été évoqué, à savoir le vote d’enjeu. Les théories psychologiques s’appuient sur un type d’explication qui ne s’intéresse pas aux enjeux discutés lors d’une campagne politique par exemple. D’une manière plus plausible encore, les campagnes électorales se font autour de plusieurs enjeux. Il y a en a peut être un qui est au centre mais il y en a aussi d’autres qui sont discutés. En Suisse, l’idée d’enjeu est tout particulièrement important parce qu’il y a la démocratie directe qui est quelque chose qui par définition se fait autour d’enjeux. Mais plus généralement, lorsqu’il y a une campagne, on discute autour des enjeux. Dans cette théorie, on vote pour des enjeux spécifiques qui peuvent être plus ou moins concrets, plus ou moins généraux et qui constituent la base pour l’explication du comportement électoral. Cette idée d’enjeu n’a pas été inventée par les tenants du modèle économique du vote mais était déjà présente dans le modèle psychosociologique. Dans le modèle de Michigan, l’idée d’enjeu était déjà présente mais elle était en quelque sorte sous développée et cette perspective du rôle des enjeux dans le modèle psychosociologique se prêtait à des critiques à la fois théoriques et empiriques de la part des tenants des modèles rationalistes. La critique théorique consiste à dire que dans cette approche psychosociologique ou dans cette vision que le modèle psychosociologique a du rôle des enjeux politiques, l’évaluation de ces enjeux est déterminée par les attitudes politiques et par l’identification partisane. Dans le cadre du modèle rétrospectif, certains chercheurs ont proposés une manière alternative afin de proposer de voir l’identification partisane comme étant déterminée de la position que des électeurs ont sur des enjeux. | |||
Il y a eu toute l’émergence de l’acteur rationnel qui est le vote par rapport à des enjeux, qui n’est pas quelque chose qui vient simplement de notre identification affective avec un parti mais il y a toute une réflexion que l’électeur fait en terme de calcul coût – bénéfice. Il y a aussi eu l’émergence de critiques empiriques qui ont montrées que le rôle de l’indentification partisane a eu tendance à diminuer fortement et donc, une augmentation du rôle des enjeux et en particulier du rôle de l’évaluation cognitive que les acteurs font par rapport à certain enjeux. Il y a eu tout un tas de critiques qui ont permises de développer l’idée du vote d’enjeu dans un contexte et des modèles rationalistes. | |||
Il y a tout un tas de typologies par rapport aux enjeux, on distingue différents types d’enjeux comme des enjeux de position, des enjeux qui sont plus ou moins émotionnels. Il y a aussi une littérature sur savoir si certains partis possèdent certains enjeux, qui selon les électeurs sont les partis qui sont mieux à même de traiter un certain enjeu. Ce qui nous intéresse est que l’idée du vote d’enjeu est fondamental dans les théories spatiales du vote. Si on n’accepte pas l’idée que les acteurs vont voter en fonction de l’évaluation qu’ils vont faire de certains enjeux, pour être plus précis, de l’évaluation qu’ils vont faire de la position que les différents partis ont sur certains enjeux, si on ne comprend pas cela, on ne peut pas non plus comprendre les théories spatiales du vote. | |||
Les électeurs essaient de maximiser l’utilité du vote, c’est-à-dire qu’ils essaient d’aller voter pour le parti qui leur rend plus de satisfaction. Les électeurs essaient de maximiser leur utilité individuelle. | |||
On appelle ces théories les théories spatiales du vote parce qu’on opère par projection. On projette les préférences des électeurs et les positions politiques, à savoir les positions qu’ont les partis sur certains enjeux et pour les préférences qu’on les électeurs par rapport à certains enjeux. Théoriquement, il est possible d’avoir autant de dimensions que de sujets discutés dans le cadre d’une campagne électorale. | |||
Il y a deux questions importantes par rapport à la théorie spatiale du vote. | |||
La | La première question est comment évaluer la position des différents partis et candidats puisqu’on part de l’idée qu’il faut projeter les préférences politiques des électeurs et les projections de partis sur un plan. Si on accepte ce postulat, comment va t-on positionner ? Un ensemble de théories a données certaines réponses. Ces théories sont les théories du vote rétrospectif et celle de l’espace idéologique. | ||
La | La deuxième question est selon quels critères déterminer l’utilité individuelle des électeurs. La réponse à cette deuxième question va nous permettre de faire la différence entre les modèles de proximité et les modèles directionnels parce que ces deux sous-ensembles des théories spatiales du vote donnent des réponses diamétralement opposées à cette question. Les modèles de proximité vont donner certaines réponses liées à la proximité et les autres modèles plus récents offrent une réponse alternative sur la base de certaines critiques. | ||
= | =Comment évaluer la position des différents partis et candidats= | ||
Le problème de l’information est crucial dans les théories spatiales du vote et qui vers laquelle il faudrait une réponse pour bien comprendre ces différentes théories. Dans l’approche psychologique, le problème de l’information est contournée par l’idée du développement d’une identification partisane qui est un raccourci affectif que les électeurs opèrent. Par contre, dans les approches rationalistes, les raccourcis sont des raccourcis de type cognitif. | |||
== | ==Le vote rétrospectif : Fiorina== | ||
La | La théorie du vote rétrospectif de Fiorina est très simple. Dans l’étude du comportement électoral, il y a une distinction simple entre ce qu’on appelle le vote prospectif et le vote rétrospectif. Le vote prospectif est celui qui a été postulé par Downs et par tous les autres chercheurs qui s’inscrivent dans les modèles de proximité mais aussi dans les modèles bidirectionnels. Fiorina a proposé la question de savoir comment évaluer la position des différents partis et candidats : comment les électeurs peuvent savoir quelle est la position des différents partis lors d’une campagne électoral ? Le vote prospectif dit que les électeurs vont écouter ce que les candidats et les partis ont à dire. C’est ce qu’on appel le vote prospectif parce que les électeurs vont écouter ce que les partis ont à dire et évaluer sur la base de cela, à savoir qu’on regarde en avant. Les électeurs choisissent le candidat dont les positions vont correspondre à leurs préférences. C’est ce qu’on appel le vote de proximité, à savoir avoir une préférence par rapport à une politique. | ||
Il y a une exigence particulière qui est que cette manière d’expliquer le comportement de vote du choix électoral est très exigeante par rapport aux connaissances que les électeurs peuvent avoir par rapport à différentes positions et surtout dans un contexte où il y a plusieurs partis et où il faut tenir compte du contexte du système politique et en particulier du système électoral parce qu’il est peut être plus facile pour les électeurs de savoir ses positions lorsqu’il y a deux partis, deux candidats que lorsqu’il y a, comme dans le cadre suisse, de nombreux partis qui se présentent. L’idée du vote prospectif est très exigeante. Le vote exige que les électeurs connaissent la position des candidats sur les enjeux mais lorsqu’il y a plusieurs candidats ou plusieurs partis, ce n’est pas très facile pour certains électeurs en particulier. Le degré de sophistication politique, de connaissance politique, d’intérêt pour le politique varie d’un électeur à l’autre. | |||
Fiorina | Fiorina a proposé une manière alternative pour expliquer pourquoi des électeurs votent pour un parti plutôt qu’un autre, ou une réponse différente à comment peut-on évaluer la position des différents partis candidats. C’est ce qu’on appelle le vote rétrospectif, c’est-à-dire qu’on est pas dans la prospection, à savoir ce que les partis ont dit dans leur programme, mais on regarde plutôt ce que les partis ont fait avant. Cela est plus facile de regarder ce que quelqu’un a fait par rapport à évaluer les promesses qu’il fait. Le vote prospectif se base sur les promesses électorales et le vote rétrospectif se base sur les performances passées. Il y a également le vote économique qui est le rôle de l’économie. | ||
Selon Fiorina, le vote rétrospectif est que les préférences des citoyens ne dépendent pas seulement de la proximité avec la position politique d’un parti ou candidat, mais aussi de leur évaluation rétrospective de la performance du parti ou candidat au pouvoir. Les électeurs s’intéressent aux résultats politiques, plus qu'aux programmes politiques, le choix est fait aussi dans cette perspective. Il y a un corolaire à cette théorie qui est que les électeurs réagissent plus au gouvernement qu’à l’opposition parce qu’on évalue la performance et on peut par exemple attribuer un certain état de l’économie à la performance d’un gouvernement. Ainsi, les électeurs trouvent plus simple d’évaluer la performance que les plans déclarés en campagne électorale. | |||
C’est une manière alternative qui est une autre réponse à la question de savoir comment évaluer la position des différents partis et candidats. Le vote prospectif dit que l’évaluation est basée sur ce que les partis et candidats vont dire. Pour Fiorina l’électeur ne fait pas cela, il va plutôt regarder ce qu’il s’est passé, regarder aussi quel est l’état de la situation d’un pays d’où l’importance du vote économique au sens restreint du terme. C’est-à-dire que dans cette évaluation rétrospective, la situation économique du pays joue un rôle crucial. C’est l’état de l’économie qui va décider qui va remporter les élections ou pas. On attribue un mauvais état de l’économie au gouvernement. | |||
== | ==L’espace idéologique : Hinich et Munger== | ||
Le postulat du vote prospectif est quelque chose de trop exigeant pour la plupart des électeurs. Nous avons vu que chez Downs, le rôle de l’idéologie est fondamental et que l’idéologie pouvait fonctionner comme une sorte de raccourci. D’ailleurs, le vote rétrospectif peut aussi être vu comme un raccourci. Fiorina parle aussi d’une identification partisane, c’est-à-dire qu’il y a une convergence possible entre ces différentes théories. Parmi ces ponts, un des premiers pont notamment entre la théorie du vote psychosociologique et les théories rationalistes a été fait par Fiorina parce qu’il considère l’identification partisane comme étant un élément important afin d’expliquer le choix électoral. Seulement, il conçoit l’origine et la fonction de l’identification partisane d’une manière différente par rapport à ce qu’on a vu auparavant. Le modèle de Michigan s’appuyait sur une idée de socialisation et d’identification partisane comme attachement de longue durée à un parti qui est le résultat de la socialisation primaire en particulier, donc comme l’insertion dans un contexte social donné. Fiorina renverse la question, en fait, l’identification partisane peut résulter d’autre chose et elle produit aussi des choix électoraux. Le fait de voter pour un parti et continuer à voter pour un tel parti de manière répétée permet de développer une identification avec ce parti qui, en quelque sorte, renforce ensuite le choix électoral. Il y a un petit pont qui est fait entre ces deux théories avec Fiorina d’une part et le modèle de Michigan d’autre parti qui mettent au centre le concept de l’identification partisane et qui conçoit ce concept d’une manière très différente en ce qui concerne surtout son origine. Selon Fiorina, l’identification avec un parti n’est pas nécessairement le fruit d’une longue phase de socialisation mais c’est aussi le résultat des évaluations que l’on fait d’un certain parti, c’est le fait d’aller voter pour ce parti qui fait de développer une identification partisane. C’est assez intéressant de voir les ponts qui peuvent être fait entre théories qui peuvent avoir l’air différentes. | |||
Downs | Downs, déjà, mettait l’idéologie au centre de son explication. Dans le modèle sociologique et psychosociologique, il n’y avait aucune place pour l’idéologie, c’est autre chose qui compte, par contre, dans les théories économiques, les théories spatiales et la théorie du vote économique de Downs, l’idéologie est importante. L’idéologie est à entendre comme un moyen de simplifier notre monde par rapport au problème de l’information. Selon Downs, à partir de l’évaluation prospective que les électeurs font de la position que les électeurs ont et de leur position par rapport à divers enjeux, les électeurs arrivent et opèrent ce raccourci en situant et en ramenant les partis sur une dimension idéologique qui peut être une dimension gauche – droite mais qui peut être aussi autre. Donc, les électeurs évaluent les positions des partis et à partir de ces positions, ce parti est un parti de gauche et ce parti est un parti de droite. Ensuite, ils évaluent leur propre position par rapport aux enjeux et ils font la même opération se positionnant eux-mêmes sur cet axe gauche – droite. Le positionnement sur une échelle gauche – droite est lié à ce type de théorie. | ||
Hinich | Hinich et Munger reprennent l’idée de Downs mais la retourne un peu. L’idée de base est un peu la même, à savoir que c’est une manière que les électeurs ont a disposition, un raccourci euristique et cognitif que les électeurs ont à disposition pour faire face au problème de l’information complexe. Le présupposé de base est que les électeurs décident avant tout sur la base d’idéologies et non pas sur la base de positions spécifiques par rapport à des enjeux. | ||
Selon eux, l’idéologie est un moyen pour prévoir des positions politiques sur un nombre important d’enjeux et aussi être une base pour un engagement crédible et cohérent pour le parti ou candidat qui la suit. L’idéologie est un moyen pour prévoir et déduire des positions politiques en campagne électorale. | |||
Alors que Downs disait qu’il y a des partis qui se positionnent sur des enjeux, l’électeur à difficulté avec cela déduisant un positionnement sur un axe gauche – droite. Hinich et Munger disent le contraire disant que sur la base de l’idée qu’ils se font du positionnement gauche – droite des partis, ils déduisent en quelque sorte quelle sera ou quelle est la position de ces partis sur les différents enjeux. Les électeurs ont une connaissance des positions idéologiques des partis ou candidats sur une ou plusieurs dimensions idéologiques et ils utilisent cette connaissance pour évaluer les positions politiques de ces partis ou candidats sur des enjeux spécifiques. | |||
= | =Selon quels critères déterminer l’utilité individuelle des électeurs ?= | ||
La | La théorie spatiale du vote postule que le choix électoral se fait dans la maximisation de l’utilité individuelle. | ||
Il est possible de faire une distinction entre le modèle de proximité simple qui est le modèle de Downs et le modèle de proximité avec actualisation de Grofman. C’est une variante du modèle de proximité simple qui reste dans l’idée de la proximité mais qui ajoute un élément qui permet d’expliquer certains comportements de vote qui ne seraient pas explicables par d’autres modèles. Ces deux modèles de proximité s’opposent à deux autres modèles que l’on appel les modèles directionnels avec le modèle directionnel simple de Matthews mais surtout le modèle directionnel avec intensité de Rabinowitz. Curieusement, le modèle directionnel avec intensité qui ajoute un élément par rapport au modèle directionnel simple, chronologiquement précède le modèle directionnel simple. | |||
== | ==Modèle de proximité simple : Downs== | ||
L’idée de base est la représentation d’un point qui est un point idéal pour chaque électeur dans un espace hypothétique. L’idée est que chaque électeur peut être représenté par un point dans un espace hypothétique et cet espace peut être un espace à N dimensions et chaque dimension représente un enjeu de campagne électorale, de manière à ce que ce point reflète son ensemble idéal de politiques, à savoir ses préférences et ses positions. | |||
On représente la position politique de chaque candidat dans le même espace, c’est l’interaction entre l’offre et la demande et l’électeur va choisir le parti ou le candidat qui est le plus proche de l’électeur. La maximisation de l’utilité se fait dans la proximité par rapport à certains enjeux. | |||
[[Fichier:comportement politique fonction d’utilité du modèle de proximité simple 1.png|vignette|left|Fonction d’utilité du modèle de proximité simple.]] | |||
Apparaît la fonction d’utilité du modèle de proximité simple, c’est-à-dire que l’utilité maximale est atteinte au niveau de la droite. Lorsque l’électeur se trouve dans la même position, donc de proximité maximale que le parti, son utilité augmente, et lorsque l’électeur s’éloigne du parti, son utilité diminue. Autrement, notre utilité en tant qu’électeur diminue au fur et à mesure qu’un parti s’éloigne, à savoir au fur et à mesure que la position d’un parti s’éloigne de nos préférences politiques. | |||
On parle souvent aussi de point d’indifférence parce qu’il y a des endroits où l’électeur ne peut pas décider. Cela est surtout important lorsqu’on applique empiriquement ce type de raisonnement. Ce modèle explique pour Downs pourquoi s’abstient-on. Cela est parce que nous sommes rationnels et que si nous sommes rationnels, la rationalité veut dire maximiser notre utilité sur la base de la proximité que nous pouvons avoir avec un parti. Si cela est vrai, à ce moment là, si il y a deux partis qui sont proches de manière égale à nos préférences, alors nous ne pouvons pas trancher. C’est ce qu’on appelle le point d’indifférence. | |||
==Modèle de proximité avec actualisation : Grofman== | |||
Grofman introduit un élément central qui est la position du statu quo qui n’est pas nécessairement le point neutre mais la politique actuelle. Pour Fiorina, le vote rétrospectif est le fait que la politique actuelle est fondamentale, tandis que dans le vote prospectif, cela l’est moins. Dans le cadre du vote prospectif, Grofman a dit que la position de la politique actuelle est aussi importante parce que l’évaluation prospective qu’il est possible de faire en tant qu’électeur des programmes politiques des partis dépend aussi de la politique actuelle. La distance doit être évaluée en fonction de quelle est la politique actuelle. | |||
L’idée de Grofman est de dire que l’électeur procède à une actualisation des propos des candidats (discounting) en fonction de la différence entre la politique actuelle et ce que le parti dit qu’il va faire ou promettre. Cette actualisation consiste à dire que l’électeur ne croit pas entièrement à ce que les partis disent. C’est une notion qui est très commune et partagée. Cette actualisation dépend d’où se situe la politique actuellement par rapport à ce que le parti promet, c’est l’élément directionnel. Autrement dit, on introduit un élément de direction dans le modèle de proximité. C’est un petit pont que l’on fait entre des explications différentes. | |||
[[Fichier:comportement politique fonction d’utilité du modèle de proximité avec actualisation 1.png|vignette|Fonction d’utilité du modèle de proximité avec actualisation.]] | |||
La courbe au lieu de celle du modèle de proximité simple ou évidemment la maximisation du point de vue des partis du soutien électoral se trouve dans la proximité précise entre les préférences des électeurs et les programmes politiques des partis sur certains enjeux, dans ce cas cela reste vrai mais avec un décalage qui est déterminé par l'actualisation par rapport à un statu quo donné. | |||
Du point de vue des partis, ce modèle fait des prédictions différentes par rapport au modèle de proximité simple qui faisait une prédiction de convergence d’une force centripète par rapport au positionnement des partis. Ce modèle prévoit une convergence des positions des programmes des partis autour de deux positions distinctes, il y a deux types de convergence. | |||
==Modèle directionnel simple : Matthews== | |||
Dans la littérature, les théories spatiales du vote sont souvent vues comme l’un des développements principaux des trente dernières années qui a été justement le développement des modèles directionnels puisque le modèle de proximité remonte aux années 1950. À partir de la fin des années 1980 et du début des années 1990, il y a eu un fort de développement des modèles directionnels. | |||
L'idée du modèle directionnel, et cela s'applique à la fois au modèle directionnel simple et au modèle directionnel avec intensité, est qu’au fond, les électeurs n'arrivent pas à percevoir de manière claire les différentes positions des partis politiques ou des candidats sur un enjeu spécifique. Ce que les électeurs perçoivent sont des signaux de direction, c'est-à-dire les électeurs perçoivent le fait que certains partis vont dans une certaine direction et d'autres partis vont dans une autre direction par rapport à certains enjeux. C'est la motivation de base pour le développement de ces modèles directionnels. Les choix des candidats se font vers les partis ou les candidats qui vont dans la même direction que celle de l'électeur, ceci étant entendu comme les préférences politiques des électeurs sur un jeu donné. | |||
[[Fichier:comportement politique fonction d’utilité du modèle directionnel simple 1.png|vignette|Fonction d’utilité du modèle directionnel simple.]] | |||
Le modèle de proximité simple est que l’électeur va voter pour le ou les partis qui se trouvent dans la même direction. Qu’est-ce qui détermine la direction ? Il y a deux variantes. Il est possible de déterminer la direction en fonction du « point neutre » qui est le point qui se situe au milieu ou alors il est également possible de déterminer une direction par rapport au « statu quo ». Pour la plupart des théories, et en particulier la théorie du modèle directionnel simple de Matthews, c’est le point neutre qui détermine la direction. | |||
Tous les partis qui se situent dans la même direction de l’électeur maximisent l’utilité individuelle de cet électeur. Dans ce cas, ce sont peut être d'autres facteurs qui peuvent contribuer au choix électoral ; et tous les partis qui se trouvent de l'autre côté du point neutre minimisent l’utilité de l’électeur donc, l’électeur ne va pas voter pour ce parti toutes choses égales par ailleurs. | |||
==Modèle directionnel avec intensité : Rabinowitz== | |||
Le modèle directionnel avec intensité rajoute un élément qui est lié à l'intensité avec laquelle les candidats et les partis politiques défendent certaines positions. C'est un développement assez raisonnable tout comme le modèle de l'actualisation dont la proximité était quelque chose de raisonnable et qui rend le modèle plus conforme à la réalité. Il est possible de dire la même chose du modèle directionnel avec intensité. | |||
Le choix des candidats se fait à la fois selon la direction mais aussi selon l'intensité des positions sur un enjeu donné. Donc, les électeurs vont voter pour les candidats qui se situent dans la direction (1) et qui vont dans cette direction de la manière la plus intense (2), à savoir qui proposent des politiques allant dans cette direction de manière la plus forte et plus intense. | |||
Il y a plusieurs raisons que les auteurs de ces modèles directionnels évoquent pour expliquer ce choix de direction avec intensité plutôt qu’un choix de proximité comme le proposait Downs. L'aspect est basé sur l'idée qu’il y a un problème d’information qui représente une difficulté et des coûts que les électeurs doivent payer pour rassembler l'information et pour s'informer par rapport à une élection. L'idée est que les électeurs n’arrivent pas à vraiment évaluer d'une manière prospective les différentes positions des partis. Donc, ils n'arrivent pas à vraiment bien situer où se situent les différents partis. Par contre, cela est vrai pour le modèle directionnel, ils arrivent à percevoir une direction de politique. En ce qui concerne le modèle avec intensité, ils arrivent à percevoir quelque chose de plus, c'est-à-dire pas seulement une direction mais une intensité à travers laquelle un parti politique défend certaines positions et va dans certaines directions politiques. | |||
Ce modèle de proximité directionnel avec intensité illustre ce qu’on appel la politique symbolique qui est liée au problème de l‘information. La politique symbolique dit que ce qui est important en politique ne sont pas nécessairement les positions rationnellement perçues ou encore les positions politiques des partis mais ce sont ce que les symboles politiques évoquent par rapport à certains enjeux. Ce sont surtout les modèles directionnels avec intensité qui capitalisent sur l'importance de la politique symbolique. L'importance de symboles réside dans le fait de ce qui suscite des émotions. Les symboles évoquent des émotions. L'idée de l’intensité peut être aussi vue comme l’idée qu’il y a certains enjeux, qu’il y a certaines positions politiques qui mettent en avant des symboles et certains de ces symboles évoquent rendant ces deux enjeux plus visibles aux yeux de électeurs mais dans le sens de faire dire aux électeurs que ce parti en particulier va dans cette direction et avec une forte intensité. | |||
À la base de la réflexion des modèles directionnels et en particulier des modèles directionnels avec intensité, il y a ce qu’on appelle la politique symbolique. Un symbole s’évalue en fonction de deux paramètres que sont une direction (1), un symbole donne une certaine direction dans la politique et en plus une certaine intensité (2) qui est dans quelles mesures est-on favorable ou défavorable par rapport à une certaine politique. | |||
[[Fichier:comportement politique fonction d’utilité du modèle directionnel avec intensité 1.png|vignette|Fonction d’utilité du modèle directionnel avec intensité.]] | |||
L'avantage du modèle directionnel avec intensité est qu’il va dans une direction plus intense, c’est-à-dire qu’il prend une position politique qui évoque l’idée de la politique symbolique d’une manière plus saillante. | |||
La | La fonction d'utilité de ce modèle est modifiée par rapport au modèle simple c'est-à-dire que plus un parti s'éloigne dans la même direction que l’électeurs, plus il aura de chances d'être choisi par cet électeur. Plus un parti s'éloignent dans l'autre direction, moins l’électeur va le choisir parce que la fonction d'utilité diminue progressivement. | ||
Dans ce modèle, il y a une région d'acceptabilité de l'extrémisme des positions qui est une région en dehors de laquelle l'intensité des positions ou de la direction montrée par un parti ne peut pas aller parce que si elle va au-delà de cette région, l’électeur ne va plus choisir ce parti. | |||
En | En ce qui concerne le modèle de proximité avec actualisation, il y a un souci lorsqu'on va l’appliquer empiriquement : il faut pouvoir déterminer quel est le degré d'actualisation, de combien l’électeur va actualiser. Cela est quelque chose qui reste difficile dans la théorie, on ne sait pas de combien l’électeur va actualiser. | ||
== | ==Résumé des quatre modèles== | ||
[[Fichier:comportement politique résumé des quatre modèles 1.png|vignette|center|Merrill, S. III et B. Grofman (1999). A Unified Theory of Voting. Cambridge: Cambridge University Press.<ref>Merrill, Samuel, and Bernard Grofman. A unified theory of voting : directional and proximity spatial models. Cambridge New York: Cambridge University Press, 1999. Print.</ref>]] | [[Fichier:comportement politique résumé des quatre modèles 1.png|vignette|center|Merrill, S. III et B. Grofman (1999). A Unified Theory of Voting. Cambridge: Cambridge University Press.<ref>Merrill, Samuel, and Bernard Grofman. A unified theory of voting : directional and proximity spatial models. Cambridge New York: Cambridge University Press, 1999. Print.</ref>]] |