Modification de Les États-(ré) Unis : 1877 - 1900
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{{Infobox Lecture | |||
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| | | cours = [[Les États-Unis et l’Amérique Latine : fin XVIIIème et XXème siècles]] | ||
| | | faculté = [[Lettres]] | ||
| département = [[Département d’histoire générale]] | |||
| professeurs = [[Aline Helg]]<ref>[https://www.unige.ch/lettres/istge/unites/hco/anciens-collaborateurs/helg/ Aline Helg] - [https://www.unige.ch/ UNIGE]</ref><ref>[https://unige.academia.edu/AlineHelg Aline Helg] - [https://www.academia.edu/ Academia.edu]</ref><ref>[https://fr.wikipedia.org/wiki/Aline_Helg Aline Helg] - Wikipedia</ref><ref>[http://www.afrocubaweb.com/helg.htm Aline Helg] - [http://www.afrocubaweb.com/ Afrocubaweb.com]</ref><ref>[https://www.researchgate.net/profile/Aline_Helg Aline Helg] - [https://www.researchgate.net/profile/Aline_Helg Researchgate.net]</ref><ref>[https://www.cairn.info/publications-de-Aline-Helg--670782.htm Aline Helg] - [https://www.cairn.info Cairn.info]</ref><ref>[https://scholar.google.fr/citations?user=h3hUuPgAAAAJ&hl=en&oi=ao Aline Helg] - [https://scholar.google.fr/schhp?hl=en Google Scholar]</ref> | |||
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| lectures = | |||
*[[Les Amériques à la veille des indépendances (A. Helg)]] | |||
*[[L’indépendance des États-Unis]] | |||
*[[La Constitution des États-Unis et la société du début du XIXème siècle]] | |||
*[[La Révolution haïtienne et son impact dans les Amériques]] | |||
*[[Les indépendances des nations d’Amérique latine]] | |||
*[[L’Amérique latine vers 1850 : sociétés, économies, politiques]] | |||
*[[Les États-Unis du Nord et du Sud vers 1850 : immigration et esclavage]] | |||
*[[La Guerre de Sécession et la Reconstruction aux États-Unis : 1861 - 1877]] | |||
*[[Les États-(ré) Unis : 1877 - 1900]] | |||
*[[Régimes d’Ordre et de Progrès en Amérique latine : 1875 - 1910]] | |||
*[[La Révolution mexicaine : 1910 - 1940]] | |||
*[[La société étasunienne des années 1920]] | |||
*[[La Grande Dépression étasunienne et le New Deal : 1929 - 1940]] | |||
*[[De la politique du Big Stick à celle du Good Neighbor]] | |||
*[[Coups d’État et populismes latino-américains]] | |||
*[[Les États-Unis face à la Deuxième guerre mondiale]] | |||
*[[L’Amérique latine pendant la Deuxième guerre mondiale]] | |||
*[[La société étasunienne de l’Après-guerre : Guerre froide et société d’abondance]] | |||
*[[La Guerre froide en Amérique latine et la Révolution cubaine]] | |||
*[[Le Civil Rights Movement aux États-Unis]] | |||
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Entre 1877 et 1900, les États-Unis traversèrent une époque tumultueuse et transformative, souvent désignée sous le nom de "Gilded Age". Ce terme, popularisé par Mark Twain, évoque une période de brillante prospérité en surface, mais qui dissimulait des profondeurs de pauvreté et d'inégalité sociale. Cette époque a été marquée par une accélération de l'industrialisation et de l'urbanisation, donnant naissance à des géants industriels et à des monopoles puissants. Toutefois, le gouvernement de l'époque semblait pencher en faveur des intérêts de ces conglomérats et de l'élite fortunée, souvent au détriment de la classe ouvrière. | Entre 1877 et 1900, les États-Unis traversèrent une époque tumultueuse et transformative, souvent désignée sous le nom de "Gilded Age". Ce terme, popularisé par Mark Twain, évoque une période de brillante prospérité en surface, mais qui dissimulait des profondeurs de pauvreté et d'inégalité sociale. Cette époque a été marquée par une accélération de l'industrialisation et de l'urbanisation, donnant naissance à des géants industriels et à des monopoles puissants. Toutefois, le gouvernement de l'époque semblait pencher en faveur des intérêts de ces conglomérats et de l'élite fortunée, souvent au détriment de la classe ouvrière. | ||
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Un élément central de cette transformation a été le chemin de fer. Suite à la guerre de Sécession, il est devenu un instrument vital pour la reconstruction, en particulier dans le Sud ravagé. Plus qu'un simple moyen de transport, le chemin de fer a soudé le pays, reliant ses vastes régions et facilitant un échange sans précédent de biens et de personnes. Cette révolution des transports a stimulé la croissance économique, propulsant les États-Unis au rang de puissance industrielle majeure. Cependant, cette prospérité n'était pas sans ombres. La fin de la Reconstruction dans le Sud a vu le retour d'un contrôle politique blanc strict, entraînant la suppression des droits de vote des Afro-Américains et l'instauration des lois Jim Crow, qui codifiaient la ségrégation et la discrimination raciales. | Un élément central de cette transformation a été le chemin de fer. Suite à la guerre de Sécession, il est devenu un instrument vital pour la reconstruction, en particulier dans le Sud ravagé. Plus qu'un simple moyen de transport, le chemin de fer a soudé le pays, reliant ses vastes régions et facilitant un échange sans précédent de biens et de personnes. Cette révolution des transports a stimulé la croissance économique, propulsant les États-Unis au rang de puissance industrielle majeure. Cependant, cette prospérité n'était pas sans ombres. La fin de la Reconstruction dans le Sud a vu le retour d'un contrôle politique blanc strict, entraînant la suppression des droits de vote des Afro-Américains et l'instauration des lois Jim Crow, qui codifiaient la ségrégation et la discrimination raciales. | ||
La période s'est conclue sur une note d'expansion impériale, avec la guerre hispano-américaine de 1898. Cette confrontation a non seulement affirmé la position des États-Unis sur la scène mondiale, mais a également conduit à l'acquisition de territoires clés tels que Porto Rico, Guam et les Philippines. Ainsi, le "Gilded Age", avec ses contrastes saisissants de richesse et de pauvreté, d'opportunités et d'injustices, a façonné l'Amérique moderne, la préparant à jouer un rôle de premier plan au XXe siècle. | La période s'est conclue sur une note d'expansion impériale, avec la guerre hispano-américaine de 1898. Cette confrontation a non seulement affirmé la position des États-Unis sur la scène mondiale, mais a également conduit à l'acquisition de territoires clés tels que Porto Rico, Guam et les Philippines. Ainsi, le "Gilded Age", avec ses contrastes saisissants de richesse et de pauvreté, d'opportunités et d'injustices, a façonné l'Amérique moderne, la préparant à jouer un rôle de premier plan au XXe siècle.{{Translations | ||
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= Rôle des chemins de fer = | = Rôle des chemins de fer = | ||
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La Cour suprême, dans sa décision concernant les Civil Rights Cases de 1883, a établi une distinction entre les actes discriminatoires commis par le gouvernement fédéral et ceux commis par les gouvernements des États ou les entités privées. En interprétant la clause de protection égale du 14e amendement de manière restrictive, la Cour a considéré que cette clause ne s'appliquait qu'à la discrimination exercée par le gouvernement fédéral. Cette interprétation a laissé une grande marge de manœuvre aux États, en particulier ceux du Sud, pour réglementer leurs propres relations raciales. En conséquence, de nombreux États du Sud ont rapidement adopté une série de lois connues sous le nom de lois "Jim Crow". Ces lois ont établi une ségrégation raciale stricte dans presque tous les aspects de la vie publique, des écoles aux transports en commun, en passant par les lieux publics comme les restaurants et les théâtres. De plus, ces lois ont été complétées par des pratiques discriminatoires qui ont privé les Afro-Américains de leurs droits fondamentaux, tels que le droit de vote. La décision de la Cour suprême a donc eu des conséquences profondes et durables sur la vie des Afro-Américains, renforçant la ségrégation et la discrimination raciales pendant près d'un siècle, jusqu'à ce que le mouvement des droits civiques des années 1950 et 1960 parvienne à renverser ces pratiques injustes. | La Cour suprême, dans sa décision concernant les Civil Rights Cases de 1883, a établi une distinction entre les actes discriminatoires commis par le gouvernement fédéral et ceux commis par les gouvernements des États ou les entités privées. En interprétant la clause de protection égale du 14e amendement de manière restrictive, la Cour a considéré que cette clause ne s'appliquait qu'à la discrimination exercée par le gouvernement fédéral. Cette interprétation a laissé une grande marge de manœuvre aux États, en particulier ceux du Sud, pour réglementer leurs propres relations raciales. En conséquence, de nombreux États du Sud ont rapidement adopté une série de lois connues sous le nom de lois "Jim Crow". Ces lois ont établi une ségrégation raciale stricte dans presque tous les aspects de la vie publique, des écoles aux transports en commun, en passant par les lieux publics comme les restaurants et les théâtres. De plus, ces lois ont été complétées par des pratiques discriminatoires qui ont privé les Afro-Américains de leurs droits fondamentaux, tels que le droit de vote. La décision de la Cour suprême a donc eu des conséquences profondes et durables sur la vie des Afro-Américains, renforçant la ségrégation et la discrimination raciales pendant près d'un siècle, jusqu'à ce que le mouvement des droits civiques des années 1950 et 1960 parvienne à renverser ces pratiques injustes. | ||
L'arrêt des Civil Rights Cases de 1883 a marqué un tournant majeur dans la trajectoire des droits civils aux États-Unis. En décidant que le 14e amendement ne s'appliquait qu'aux actions du gouvernement fédéral et non à celles des États ou des particuliers, la Cour suprême a essentiellement donné le feu vert aux États du Sud pour instaurer un régime de ségrégation et de discrimination raciale. Ces lois, connues sous le nom de lois "Jim Crow", ont touché presque tous les aspects de la vie, de l'éducation aux transports, et ont privé les Afro-Américains de leurs droits fondamentaux. Face à cette réalité institutionnalisée, les Afro-Américains ont dû faire preuve de résilience, d'ingéniosité et de détermination pour revendiquer leurs droits. Bien que des efforts aient été déployés tout au long du début du 20e siècle pour contester la ségrégation et la discrimination, c'est le Mouvement pour les droits civils des années 1950 et 1960 qui a finalement réussi à mobiliser une action nationale. Des figures emblématiques comme Martin Luther King Jr., Rosa Parks et de nombreux autres ont galvanisé le pays autour de la cause de l'égalité. Ce mouvement, avec ses boycotts, ses marches et ses actions en justice, a finalement conduit à des changements législatifs majeurs, notamment la loi sur les droits civils de 1964 et la loi sur le droit de vote de 1965. Ces lois ont interdit la discrimination raciale dans l'emploi, l'éducation, les logements et les lieux publics, et ont protégé le droit de vote des citoyens, indépendamment de leur race. Ainsi, bien que l'arrêt de 1883 ait été un revers majeur pour les droits civils, il a également servi de catalyseur pour un mouvement qui a finalement transformé la nation et rapproché les États-Unis de son idéal d'égalité pour tous. Dans l'ensemble, l'arrêt de la Cour suprême dans les Civil Rights Cases de 1883 a constitué un revers important pour les droits des Afro-Américains aux États-Unis et a ouvert la voie à une lutte longue et difficile pour les droits civils. La décision de la Cour a laissé la réglementation des relations raciales aux différents États, et il a fallu attendre le Mouvement pour les droits civiques. | L'arrêt des Civil Rights Cases de 1883 a marqué un tournant majeur dans la trajectoire des droits civils aux États-Unis. En décidant que le 14e amendement ne s'appliquait qu'aux actions du gouvernement fédéral et non à celles des États ou des particuliers, la Cour suprême a essentiellement donné le feu vert aux États du Sud pour instaurer un régime de ségrégation et de discrimination raciale. Ces lois, connues sous le nom de lois "Jim Crow", ont touché presque tous les aspects de la vie, de l'éducation aux transports, et ont privé les Afro-Américains de leurs droits fondamentaux. Face à cette réalité institutionnalisée, les Afro-Américains ont dû faire preuve de résilience, d'ingéniosité et de détermination pour revendiquer leurs droits. Bien que des efforts aient été déployés tout au long du début du 20e siècle pour contester la ségrégation et la discrimination, c'est le Mouvement pour les droits civils des années 1950 et 1960 qui a finalement réussi à mobiliser une action nationale. Des figures emblématiques comme Martin Luther King Jr., Rosa Parks et de nombreux autres ont galvanisé le pays autour de la cause de l'égalité. Ce mouvement, avec ses boycotts, ses marches et ses actions en justice, a finalement conduit à des changements législatifs majeurs, notamment la loi sur les droits civils de 1964 et la loi sur le droit de vote de 1965. Ces lois ont interdit la discrimination raciale dans l'emploi, l'éducation, les logements et les lieux publics, et ont protégé le droit de vote des citoyens, indépendamment de leur race. Ainsi, bien que l'arrêt de 1883 ait été un revers majeur pour les droits civils, il a également servi de catalyseur pour un mouvement qui a finalement transformé la nation et rapproché les États-Unis de son idéal d'égalité pour tous. Dans l'ensemble, l'arrêt de la Cour suprême dans les Civil Rights Cases de 1883 a constitué un revers important pour les droits des Afro-Américains aux États-Unis et a ouvert la voie à une lutte longue et difficile pour les droits civils. La décision de la Cour a effectivement laissé la réglementation des relations raciales aux différents États, et il a fallu attendre le Mouvement pour les droits civiques. | ||
La décision Plessy contre Ferguson a été rendue à la suite d'un incident en 1892 où Homer Plessy, un homme afro-américain à la peau claire, avait défié la loi de la Louisiane en s'asseyant dans un wagon réservé aux Blancs. Plessy, qui était sept huitièmes blanc et un huitième noir, a été arrêté et condamné pour avoir enfreint la loi de l'État qui exigeait la ségrégation des passagers dans les trains. L'affaire a été portée devant la Cour suprême, où les avocats de Plessy ont soutenu que la loi de la Louisiane violait le 13e et le 14e amendement de la Constitution des États-Unis. Cependant, la Cour, dans une décision 7 contre 1, a statué que la loi de la Louisiane ne violait pas la Constitution tant que les installations séparées étaient égales en qualité. La doctrine "séparé mais égal" établie par cet arrêt a été utilisée pour justifier la ségrégation raciale dans presque tous les aspects de la vie publique aux États-Unis, en particulier dans le Sud. En réalité, les installations et services fournis aux Afro-Américains étaient souvent inférieurs à ceux fournis aux Blancs. Les écoles, les hôpitaux, les parcs, et même les fontaines d'eau pour les Afro-Américains étaient souvent en mauvais état, sous-financés et surpeuplés. La décision Plessy contre Ferguson a renforcé la légitimité juridique de la ségrégation raciale et a été un obstacle majeur à l'égalité raciale pendant plus d'un demi-siècle. Ce n'est qu'en 1954, avec l'arrêt Brown contre Board of Education, que la Cour suprême a renversé la doctrine "séparé mais égal" et a déclaré que la ségrégation raciale dans les écoles publiques était inconstitutionnelle. L'impact de Plessy contre Ferguson a été profond et durable. Il a non seulement légalisé la ségrégation, mais a également renforcé les attitudes et les pratiques racistes dans la société américaine. La lutte pour mettre fin à la ségrégation et obtenir l'égalité des droits pour tous les citoyens américains a nécessité des décennies d'efforts et de sacrifices de la part de nombreux individus courageux. | La décision Plessy contre Ferguson a été rendue à la suite d'un incident en 1892 où Homer Plessy, un homme afro-américain à la peau claire, avait défié la loi de la Louisiane en s'asseyant dans un wagon réservé aux Blancs. Plessy, qui était sept huitièmes blanc et un huitième noir, a été arrêté et condamné pour avoir enfreint la loi de l'État qui exigeait la ségrégation des passagers dans les trains. L'affaire a été portée devant la Cour suprême, où les avocats de Plessy ont soutenu que la loi de la Louisiane violait le 13e et le 14e amendement de la Constitution des États-Unis. Cependant, la Cour, dans une décision 7 contre 1, a statué que la loi de la Louisiane ne violait pas la Constitution tant que les installations séparées étaient égales en qualité. La doctrine "séparé mais égal" établie par cet arrêt a été utilisée pour justifier la ségrégation raciale dans presque tous les aspects de la vie publique aux États-Unis, en particulier dans le Sud. En réalité, les installations et services fournis aux Afro-Américains étaient souvent inférieurs à ceux fournis aux Blancs. Les écoles, les hôpitaux, les parcs, et même les fontaines d'eau pour les Afro-Américains étaient souvent en mauvais état, sous-financés et surpeuplés. La décision Plessy contre Ferguson a renforcé la légitimité juridique de la ségrégation raciale et a été un obstacle majeur à l'égalité raciale pendant plus d'un demi-siècle. Ce n'est qu'en 1954, avec l'arrêt Brown contre Board of Education, que la Cour suprême a renversé la doctrine "séparé mais égal" et a déclaré que la ségrégation raciale dans les écoles publiques était inconstitutionnelle. L'impact de Plessy contre Ferguson a été profond et durable. Il a non seulement légalisé la ségrégation, mais a également renforcé les attitudes et les pratiques racistes dans la société américaine. La lutte pour mettre fin à la ségrégation et obtenir l'égalité des droits pour tous les citoyens américains a nécessité des décennies d'efforts et de sacrifices de la part de nombreux individus courageux. | ||
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Malgré ces défis historiques, le Sud a montré une résilience remarquable et une capacité d'adaptation. Au XXe siècle, la région a commencé à attirer des investissements nationaux et internationaux, en partie grâce à ses faibles coûts de main-d'œuvre, à ses politiques fiscales avantageuses et à une amélioration de l'infrastructure. Les États du Sud ont également investi dans l'éducation et la formation professionnelle, reconnaissant l'importance du capital humain pour le développement économique. L'industrialisation du Sud a été stimulée par l'implantation d'usines automobiles étrangères et nationales, ainsi que par le développement de pôles technologiques comme la Research Triangle Park en Caroline du Nord. De plus, le Sud est devenu un centre majeur pour l'industrie aérospatiale, avec des entreprises comme Boeing, Lockheed Martin et Airbus ayant d'importantes opérations dans la région. La croissance des industries de services, notamment dans les domaines de la finance, de la santé et de l'éducation, a également joué un rôle crucial dans la transformation économique du Sud. Des villes comme Atlanta, Charlotte et Dallas sont devenues d'importants centres financiers et commerciaux. Cependant, malgré ces progrès, le Sud continue de faire face à des défis. Les disparités économiques et sociales persistent, et dans certaines zones rurales, la pauvreté et le chômage restent élevés. De plus, la région doit faire face aux défis posés par la mondialisation, la concurrence internationale et les changements technologiques. Néanmoins, l'histoire du Sud montre que la région est capable de changement et d'adaptation. Avec des investissements continus dans l'éducation, l'infrastructure et l'innovation, le Sud a le potentiel de surmonter ses défis historiques et de continuer à prospérer à l'avenir. | Malgré ces défis historiques, le Sud a montré une résilience remarquable et une capacité d'adaptation. Au XXe siècle, la région a commencé à attirer des investissements nationaux et internationaux, en partie grâce à ses faibles coûts de main-d'œuvre, à ses politiques fiscales avantageuses et à une amélioration de l'infrastructure. Les États du Sud ont également investi dans l'éducation et la formation professionnelle, reconnaissant l'importance du capital humain pour le développement économique. L'industrialisation du Sud a été stimulée par l'implantation d'usines automobiles étrangères et nationales, ainsi que par le développement de pôles technologiques comme la Research Triangle Park en Caroline du Nord. De plus, le Sud est devenu un centre majeur pour l'industrie aérospatiale, avec des entreprises comme Boeing, Lockheed Martin et Airbus ayant d'importantes opérations dans la région. La croissance des industries de services, notamment dans les domaines de la finance, de la santé et de l'éducation, a également joué un rôle crucial dans la transformation économique du Sud. Des villes comme Atlanta, Charlotte et Dallas sont devenues d'importants centres financiers et commerciaux. Cependant, malgré ces progrès, le Sud continue de faire face à des défis. Les disparités économiques et sociales persistent, et dans certaines zones rurales, la pauvreté et le chômage restent élevés. De plus, la région doit faire face aux défis posés par la mondialisation, la concurrence internationale et les changements technologiques. Néanmoins, l'histoire du Sud montre que la région est capable de changement et d'adaptation. Avec des investissements continus dans l'éducation, l'infrastructure et l'innovation, le Sud a le potentiel de surmonter ses défis historiques et de continuer à prospérer à l'avenir. | ||
Les "codes noirs" ont créé un système qui a piégé de nombreux Afro-Américains dans un cycle de pauvreté et de dépendance. Ces lois ont permis aux propriétaires blancs de louer des prisonniers pour des travaux forcés, souvent dans des conditions brutales et inhumaines. Ce système, connu sous le nom de "peonage", était essentiellement une forme d'esclavage par une autre méthode. Les Afro-Américains qui étaient incapables de payer des amendes ou des dettes pouvaient être "loués" à des propriétaires blancs pour travailler jusqu'à ce que leur "dette" soit remboursée. En réalité, cette "dette" était souvent manipulée pour s'assurer que l'individu restait en servitude pendant une période indéfinie. De plus, les lois sur le vagabondage étaient souvent utilisées pour cibler spécifiquement les Afro-Américains. Par exemple, si un Afro-Américain était trouvé sans emploi, il pouvait être arrêté pour vagabondage. Une fois arrêté, il était souvent condamné à une amende qu'il ne pouvait pas payer, ce qui le conduisait à être "loué" pour travailler pour un propriétaire blanc afin de "rembourser" cette amende. Ces pratiques ont non seulement privé les Afro-Américains de leur liberté, mais ont également renforcé le pouvoir économique des élites blanches du Sud. Les propriétaires blancs bénéficiaient d'une main-d'œuvre bon marché, tandis que les Afro-Américains étaient privés de toute possibilité d'ascension économique. Il est important de noter que, bien que les "codes noirs" aient été adoptés dans le Sud, les préjugés raciaux et la discrimination étaient répandus dans tout le pays. Cependant, dans le Sud, ces préjugés étaient institutionnalisés par le biais de lois qui renforçaient activement la suprématie blanche et la subordination des Afro-Américains. Il a fallu des décennies de lutte, notamment le Mouvement pour les droits civiques des années 1950 et 1960, pour commencer à démanteler ces systèmes oppressifs et garantir les droits civils et politiques des Afro-Américains. | Les "codes noirs" ont effectivement créé un système qui a piégé de nombreux Afro-Américains dans un cycle de pauvreté et de dépendance. Ces lois ont permis aux propriétaires blancs de louer des prisonniers pour des travaux forcés, souvent dans des conditions brutales et inhumaines. Ce système, connu sous le nom de "peonage", était essentiellement une forme d'esclavage par une autre méthode. Les Afro-Américains qui étaient incapables de payer des amendes ou des dettes pouvaient être "loués" à des propriétaires blancs pour travailler jusqu'à ce que leur "dette" soit remboursée. En réalité, cette "dette" était souvent manipulée pour s'assurer que l'individu restait en servitude pendant une période indéfinie. De plus, les lois sur le vagabondage étaient souvent utilisées pour cibler spécifiquement les Afro-Américains. Par exemple, si un Afro-Américain était trouvé sans emploi, il pouvait être arrêté pour vagabondage. Une fois arrêté, il était souvent condamné à une amende qu'il ne pouvait pas payer, ce qui le conduisait à être "loué" pour travailler pour un propriétaire blanc afin de "rembourser" cette amende. Ces pratiques ont non seulement privé les Afro-Américains de leur liberté, mais ont également renforcé le pouvoir économique des élites blanches du Sud. Les propriétaires blancs bénéficiaient d'une main-d'œuvre bon marché, tandis que les Afro-Américains étaient privés de toute possibilité d'ascension économique. Il est important de noter que, bien que les "codes noirs" aient été adoptés dans le Sud, les préjugés raciaux et la discrimination étaient répandus dans tout le pays. Cependant, dans le Sud, ces préjugés étaient institutionnalisés par le biais de lois qui renforçaient activement la suprématie blanche et la subordination des Afro-Américains. Il a fallu des décennies de lutte, notamment le Mouvement pour les droits civiques des années 1950 et 1960, pour commencer à démanteler ces systèmes oppressifs et garantir les droits civils et politiques des Afro-Américains. | ||
Les conditions de travail étaient souvent comparables à celles de l'esclavage antebellum. Les travailleurs étaient soumis à des journées de travail extrêmement longues, avec peu ou pas de repos. Ils étaient souvent mal nourris et logés dans des conditions précaires. Les abris étaient rudimentaires, offrant peu de protection contre les éléments. Les soins médicaux étaient quasi inexistants, ce qui signifie que les maladies et les blessures étaient courantes et souvent mortelles. Les surveillants et les propriétaires utilisaient la violence pour maintenir l'ordre et assurer la discipline. Les châtiments corporels, tels que les coups de fouet, étaient couramment utilisés pour punir les infractions mineures ou pour inciter les travailleurs à travailler plus dur. Les tentatives d'évasion étaient sévèrement punies, et il n'était pas rare que les travailleurs soient enchaînés ou entravés pour les empêcher de fuir. Les familles étaient souvent séparées, les enfants étant parfois loués à différents propriétaires, loin de leurs parents. Cette séparation forcée des familles était une autre forme de contrôle psychologique, car elle créait une peur constante de perdre des êtres chers. Le système de travail forcé a également eu des effets psychologiques profonds sur les Afro-Américains. La déshumanisation constante, la violence et la privation ont laissé des cicatrices durables sur les communautés afro-américaines. La peur et la méfiance envers les autorités, ainsi que le sentiment d'impuissance face à un système oppressif, ont été transmis de génération en génération. | Les conditions de travail étaient souvent comparables à celles de l'esclavage antebellum. Les travailleurs étaient soumis à des journées de travail extrêmement longues, avec peu ou pas de repos. Ils étaient souvent mal nourris et logés dans des conditions précaires. Les abris étaient rudimentaires, offrant peu de protection contre les éléments. Les soins médicaux étaient quasi inexistants, ce qui signifie que les maladies et les blessures étaient courantes et souvent mortelles. Les surveillants et les propriétaires utilisaient la violence pour maintenir l'ordre et assurer la discipline. Les châtiments corporels, tels que les coups de fouet, étaient couramment utilisés pour punir les infractions mineures ou pour inciter les travailleurs à travailler plus dur. Les tentatives d'évasion étaient sévèrement punies, et il n'était pas rare que les travailleurs soient enchaînés ou entravés pour les empêcher de fuir. Les familles étaient souvent séparées, les enfants étant parfois loués à différents propriétaires, loin de leurs parents. Cette séparation forcée des familles était une autre forme de contrôle psychologique, car elle créait une peur constante de perdre des êtres chers. Le système de travail forcé a également eu des effets psychologiques profonds sur les Afro-Américains. La déshumanisation constante, la violence et la privation ont laissé des cicatrices durables sur les communautés afro-américaines. La peur et la méfiance envers les autorités, ainsi que le sentiment d'impuissance face à un système oppressif, ont été transmis de génération en génération. | ||
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La situation économique du Sud après la guerre civile était complexe. La fin de l'esclavage a bouleversé le système économique antérieur, basé sur le travail esclave dans les plantations. Bien que l'esclavage ait été aboli, les inégalités raciales et économiques ont persisté. Les Afro-Américains, libérés de l'esclavage, se sont retrouvés dans une situation précaire. Sans terres ni ressources, beaucoup ont été contraints de travailler comme métayers ou ouvriers agricoles, souvent pour leurs anciens maîtres. Dans ce système, ils louaient des terres et payaient le propriétaire en nature, généralement une part de la récolte. Cela les maintenait souvent dans un cycle d'endettement et de dépendance. Parallèlement, l'industrialisation du Sud a été lente par rapport au Nord. Les industries qui se sont développées, comme les usines textiles ou les mines, offraient des emplois principalement aux Blancs. Cependant, ces emplois n'étaient pas bien rémunérés. Les travailleurs blancs du Sud, souvent issus de milieux ruraux et pauvres, étaient également exploités, bien que d'une manière différente de celle des Afro-Américains. Ils étaient souvent payés en bons utilisables uniquement dans les magasins appartenant à l'entreprise, ce qui les maintenait également dans un cycle d'endettement. La concurrence pour ces emplois mal rémunérés et les tensions raciales ont souvent été attisées par les propriétaires et les gestionnaires d'usines pour empêcher la solidarité entre les travailleurs blancs et noirs. Les dirigeants craignaient que si les travailleurs s'unissaient, ils pourraient exiger de meilleurs salaires et conditions de travail. Le Sud post-guerre civile était une région où la race et la classe étaient étroitement liées, et où les divisions raciales étaient souvent utilisées pour maintenir un statu quo économique qui favorisait une élite blanche tout en exploitant à la fois les travailleurs blancs et noirs. | La situation économique du Sud après la guerre civile était complexe. La fin de l'esclavage a bouleversé le système économique antérieur, basé sur le travail esclave dans les plantations. Bien que l'esclavage ait été aboli, les inégalités raciales et économiques ont persisté. Les Afro-Américains, libérés de l'esclavage, se sont retrouvés dans une situation précaire. Sans terres ni ressources, beaucoup ont été contraints de travailler comme métayers ou ouvriers agricoles, souvent pour leurs anciens maîtres. Dans ce système, ils louaient des terres et payaient le propriétaire en nature, généralement une part de la récolte. Cela les maintenait souvent dans un cycle d'endettement et de dépendance. Parallèlement, l'industrialisation du Sud a été lente par rapport au Nord. Les industries qui se sont développées, comme les usines textiles ou les mines, offraient des emplois principalement aux Blancs. Cependant, ces emplois n'étaient pas bien rémunérés. Les travailleurs blancs du Sud, souvent issus de milieux ruraux et pauvres, étaient également exploités, bien que d'une manière différente de celle des Afro-Américains. Ils étaient souvent payés en bons utilisables uniquement dans les magasins appartenant à l'entreprise, ce qui les maintenait également dans un cycle d'endettement. La concurrence pour ces emplois mal rémunérés et les tensions raciales ont souvent été attisées par les propriétaires et les gestionnaires d'usines pour empêcher la solidarité entre les travailleurs blancs et noirs. Les dirigeants craignaient que si les travailleurs s'unissaient, ils pourraient exiger de meilleurs salaires et conditions de travail. Le Sud post-guerre civile était une région où la race et la classe étaient étroitement liées, et où les divisions raciales étaient souvent utilisées pour maintenir un statu quo économique qui favorisait une élite blanche tout en exploitant à la fois les travailleurs blancs et noirs. | ||
Ces petites villes industrielles, souvent appelées "company towns" (villes d'entreprise) aux États-Unis, étaient une caractéristique du Sud post-guerre civile. Elles étaient construites et gérées par une seule entreprise, généralement une usine textile ou une mine. Ces entreprises fournissaient non seulement l'emploi, mais aussi le logement, les magasins, les écoles, les églises et parfois même la monnaie utilisée dans la ville. Tout était sous le contrôle de l'entreprise. La vie dans ces villes d'entreprise était à la fois protectrice et restrictive. D'une part, les travailleurs avaient un logement, un emploi et des services à leur porte. D'autre part, ils étaient souvent payés en bons utilisables uniquement dans les magasins de l'entreprise, ce qui les maintenait dans un cycle d'endettement. De plus, les entreprises exerçaient souvent un contrôle strict sur la vie des travailleurs, réglementant tout, de la consommation d'alcool à la participation à des syndicats. Les Afro-Américains étaient généralement exclus de ces villes d'entreprise. Bien qu'ils aient été une main-d'œuvre essentielle dans le Sud agraire, ils ont été largement écartés des nouvelles opportunités industrielles. Les emplois dans les usines étaient réservés aux Blancs, tandis que les Afro-Américains étaient relégués à des emplois de service ou de travail agricole mal rémunérés. Cette exclusion était à la fois le résultat de préjugés raciaux et d'une stratégie délibérée de la part des dirigeants d'entreprise pour diviser la main-d'œuvre et empêcher l'unité entre les travailleurs blancs et noirs. Ainsi, bien que le Sud ait connu des changements économiques après la guerre civile, les structures de pouvoir et d'inégalité raciale ont persisté, simplement sous une forme différente. Les villes d'entreprise sont un exemple de la manière dont l'économie et la race étaient inextricablement liées dans le Sud post-guerre civile. | Ces petites villes industrielles, souvent appelées "company towns" (villes d'entreprise) aux États-Unis, étaient en effet une caractéristique du Sud post-guerre civile. Elles étaient construites et gérées par une seule entreprise, généralement une usine textile ou une mine. Ces entreprises fournissaient non seulement l'emploi, mais aussi le logement, les magasins, les écoles, les églises et parfois même la monnaie utilisée dans la ville. Tout était sous le contrôle de l'entreprise. La vie dans ces villes d'entreprise était à la fois protectrice et restrictive. D'une part, les travailleurs avaient un logement, un emploi et des services à leur porte. D'autre part, ils étaient souvent payés en bons utilisables uniquement dans les magasins de l'entreprise, ce qui les maintenait dans un cycle d'endettement. De plus, les entreprises exerçaient souvent un contrôle strict sur la vie des travailleurs, réglementant tout, de la consommation d'alcool à la participation à des syndicats. Les Afro-Américains étaient généralement exclus de ces villes d'entreprise. Bien qu'ils aient été une main-d'œuvre essentielle dans le Sud agraire, ils ont été largement écartés des nouvelles opportunités industrielles. Les emplois dans les usines étaient réservés aux Blancs, tandis que les Afro-Américains étaient relégués à des emplois de service ou de travail agricole mal rémunérés. Cette exclusion était à la fois le résultat de préjugés raciaux et d'une stratégie délibérée de la part des dirigeants d'entreprise pour diviser la main-d'œuvre et empêcher l'unité entre les travailleurs blancs et noirs. Ainsi, bien que le Sud ait connu des changements économiques après la guerre civile, les structures de pouvoir et d'inégalité raciale ont persisté, simplement sous une forme différente. Les villes d'entreprise sont un exemple de la manière dont l'économie et la race étaient inextricablement liées dans le Sud post-guerre civile. | ||
Le système de ségrégation et de discrimination dans le Sud post-guerre civile était enraciné dans une idéologie de suprématie blanche. Même si de nombreux Blancs du Sud vivaient dans la pauvreté et faisaient face à des défis économiques similaires à ceux des Afro-Américains, le système de ségrégation leur offrait un avantage social et psychologique. Ils pouvaient se considérer comme supérieurs simplement en raison de la couleur de leur peau. Cette illusion de supériorité était essentielle pour maintenir l'ordre social dans le Sud. Elle permettait aux élites blanches de diviser la classe ouvrière et de prévenir toute alliance potentielle entre les travailleurs blancs et noirs. En donnant aux Blancs pauvres un groupe (les Noirs) qu'ils pouvaient considérer comme inférieur, les élites pouvaient maintenir leur contrôle sur la région. Les lois Jim Crow, les codes noirs et d'autres formes de discrimination institutionnelle étaient des outils utilisés pour renforcer cette hiérarchie raciale. Ces lois et pratiques ont non seulement privé les Afro-Américains de leurs droits fondamentaux, mais ont également servi à rappeler constamment leur statut inférieur dans la société. Les lynchages, les violences raciales et d'autres formes d'intimidation étaient également utilisés pour maintenir cette hiérarchie et pour décourager toute forme de résistance ou de contestation. Le système de ségrégation et de discrimination dans le Sud n'était pas seulement une question de contrôle économique, mais aussi de pouvoir et de domination. Il était conçu pour maintenir une hiérarchie raciale et pour assurer la suprématie blanche dans tous les aspects de la vie. | Le système de ségrégation et de discrimination dans le Sud post-guerre civile était enraciné dans une idéologie de suprématie blanche. Même si de nombreux Blancs du Sud vivaient dans la pauvreté et faisaient face à des défis économiques similaires à ceux des Afro-Américains, le système de ségrégation leur offrait un avantage social et psychologique. Ils pouvaient se considérer comme supérieurs simplement en raison de la couleur de leur peau. Cette illusion de supériorité était essentielle pour maintenir l'ordre social dans le Sud. Elle permettait aux élites blanches de diviser la classe ouvrière et de prévenir toute alliance potentielle entre les travailleurs blancs et noirs. En donnant aux Blancs pauvres un groupe (les Noirs) qu'ils pouvaient considérer comme inférieur, les élites pouvaient maintenir leur contrôle sur la région. Les lois Jim Crow, les codes noirs et d'autres formes de discrimination institutionnelle étaient des outils utilisés pour renforcer cette hiérarchie raciale. Ces lois et pratiques ont non seulement privé les Afro-Américains de leurs droits fondamentaux, mais ont également servi à rappeler constamment leur statut inférieur dans la société. Les lynchages, les violences raciales et d'autres formes d'intimidation étaient également utilisés pour maintenir cette hiérarchie et pour décourager toute forme de résistance ou de contestation. Le système de ségrégation et de discrimination dans le Sud n'était pas seulement une question de contrôle économique, mais aussi de pouvoir et de domination. Il était conçu pour maintenir une hiérarchie raciale et pour assurer la suprématie blanche dans tous les aspects de la vie. | ||
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L'affaire Haymarket est l'un des événements les plus notoires de l'histoire du mouvement ouvrier américain. Elle a eu lieu dans le contexte d'une campagne nationale pour la journée de travail de huit heures, qui avait mobilisé des centaines de milliers de travailleurs à travers les États-Unis. Le 3 mai 1886, une grève avait éclaté à l'usine McCormick Reaper à Chicago. Le lendemain, une manifestation a été organisée à Haymarket Square pour protester contre la violence policière qui avait eu lieu lors de la grève. Alors que la manifestation touchait à sa fin et que la pluie commençait à tomber, une escouade de police est arrivée pour disperser la foule. C'est à ce moment qu'une bombe a été lancée sur les policiers, tuant sept d'entre eux et en blessant des dizaines d'autres. En représailles, la police a ouvert le feu sur la foule, tuant plusieurs personnes et en blessant des dizaines d'autres. L'attentat à la bombe a déclenché une vague d'hystérie anti-syndicale et anti-immigrée. Huit anarchistes, la plupart d'origine allemande ou européenne, ont été rapidement arrêtés et accusés de conspiration pour commettre le meurtre. Bien qu'il n'y ait eu aucune preuve directe les reliant à la bombe, sept d'entre eux ont été condamnés à mort et un à la prison à perpétuité. Quatre ont été pendus, un s'est suicidé en prison, et les trois autres ont vu leur peine commuée en emprisonnement à vie par le gouverneur John Peter Altgeld en 1893, qui a critiqué le procès comme étant injuste. L'affaire Haymarket a eu un impact profond sur le mouvement ouvrier américain. Elle a été utilisée pour discréditer le mouvement pour la journée de travail de huit heures et a renforcé l'association entre les travailleurs radicaux et la violence dans l'esprit du public. Cependant, elle a également galvanisé de nombreux travailleurs et militants, qui ont vu les "Huit de Haymarket" comme des martyrs de la cause ouvrière. Aujourd'hui, l'affaire Haymarket est commémorée chaque année le 1er mai, connu dans de nombreux pays comme la Fête du Travail, en souvenir de ceux qui ont perdu la vie dans la lutte pour les droits des travailleurs. | L'affaire Haymarket est l'un des événements les plus notoires de l'histoire du mouvement ouvrier américain. Elle a eu lieu dans le contexte d'une campagne nationale pour la journée de travail de huit heures, qui avait mobilisé des centaines de milliers de travailleurs à travers les États-Unis. Le 3 mai 1886, une grève avait éclaté à l'usine McCormick Reaper à Chicago. Le lendemain, une manifestation a été organisée à Haymarket Square pour protester contre la violence policière qui avait eu lieu lors de la grève. Alors que la manifestation touchait à sa fin et que la pluie commençait à tomber, une escouade de police est arrivée pour disperser la foule. C'est à ce moment qu'une bombe a été lancée sur les policiers, tuant sept d'entre eux et en blessant des dizaines d'autres. En représailles, la police a ouvert le feu sur la foule, tuant plusieurs personnes et en blessant des dizaines d'autres. L'attentat à la bombe a déclenché une vague d'hystérie anti-syndicale et anti-immigrée. Huit anarchistes, la plupart d'origine allemande ou européenne, ont été rapidement arrêtés et accusés de conspiration pour commettre le meurtre. Bien qu'il n'y ait eu aucune preuve directe les reliant à la bombe, sept d'entre eux ont été condamnés à mort et un à la prison à perpétuité. Quatre ont été pendus, un s'est suicidé en prison, et les trois autres ont vu leur peine commuée en emprisonnement à vie par le gouverneur John Peter Altgeld en 1893, qui a critiqué le procès comme étant injuste. L'affaire Haymarket a eu un impact profond sur le mouvement ouvrier américain. Elle a été utilisée pour discréditer le mouvement pour la journée de travail de huit heures et a renforcé l'association entre les travailleurs radicaux et la violence dans l'esprit du public. Cependant, elle a également galvanisé de nombreux travailleurs et militants, qui ont vu les "Huit de Haymarket" comme des martyrs de la cause ouvrière. Aujourd'hui, l'affaire Haymarket est commémorée chaque année le 1er mai, connu dans de nombreux pays comme la Fête du Travail, en souvenir de ceux qui ont perdu la vie dans la lutte pour les droits des travailleurs. | ||
Après l'attentat, la police et la presse ont rapidement imputé l'incident à des anarchistes, et plusieurs personnes ont été arrêtées et jugées pour ce crime. Quatre personnes sont finalement reconnues coupables et condamnées à mort, malgré l'absence de preuves les reliant à la bombe. La presse a également accusé à tort les Knights of Labor d'avoir des liens avec les anarchistes, ce qui a entraîné une réaction publique contre le syndicat. Les Knights of Labor, qui étaient déjà en déclin, ont vu le nombre de leurs membres chuter de façon spectaculaire à la suite de l'affaire Haymarket et ont été interdits dans de nombreuses régions du pays. L'affaire Haymarket a eu un effet paralysant sur le mouvement ouvrier et a constitué un revers pour les droits des travailleurs et pour la cause du travail organisé. Elle a également conduit à une vague de sentiments anti-anarchistes et de répression qui a duré une bonne partie du 20e siècle. Ces dernières années, l'affaire Haymarket est largement considérée comme une erreur judiciaire, les verdicts de culpabilité reposant sur des preuves peu convaincantes et sur le fait que l'accusation s'est appuyée sur un sentiment anti-radical et anti-immigrant. Après l'affaire Haymarket en 1886, le mouvement ouvrier aux États-Unis a connu une période de déclin, de nombreux syndicats luttant pour maintenir leurs effectifs et leur influence. L'une des raisons de ce déclin est le passage d'un syndicalisme de classe, qui avait été l'objectif des Knights of Labor, à un syndicalisme de négociation sectorielle. | Après l'attentat, la police et la presse ont rapidement imputé l'incident à des anarchistes, et plusieurs personnes ont été arrêtées et jugées pour ce crime. Quatre personnes sont finalement reconnues coupables et condamnées à mort, malgré l'absence de preuves les reliant à la bombe. La presse a également accusé à tort les Knights of Labor d'avoir des liens avec les anarchistes, ce qui a entraîné une réaction publique contre le syndicat. Les Knights of Labor, qui étaient déjà en déclin, ont vu le nombre de leurs membres chuter de façon spectaculaire à la suite de l'affaire Haymarket et ont été effectivement interdits dans de nombreuses régions du pays. L'affaire Haymarket a eu un effet paralysant sur le mouvement ouvrier et a constitué un revers pour les droits des travailleurs et pour la cause du travail organisé. Elle a également conduit à une vague de sentiments anti-anarchistes et de répression qui a duré une bonne partie du 20e siècle. Ces dernières années, l'affaire Haymarket est largement considérée comme une erreur judiciaire, les verdicts de culpabilité reposant sur des preuves peu convaincantes et sur le fait que l'accusation s'est appuyée sur un sentiment anti-radical et anti-immigrant. Après l'affaire Haymarket en 1886, le mouvement ouvrier aux États-Unis a connu une période de déclin, de nombreux syndicats luttant pour maintenir leurs effectifs et leur influence. L'une des raisons de ce déclin est le passage d'un syndicalisme de classe, qui avait été l'objectif des Knights of Labor, à un syndicalisme de négociation sectorielle. | ||
Ce changement d'orientation a été largement influencé par les événements de Haymarket et par la réaction publique qui s'en est suivie. Les syndicats ont commencé à se concentrer davantage sur les négociations avec des employeurs spécifiques dans des secteurs spécifiques, plutôt que sur la promotion d'une vision plus large de la solidarité ouvrière et de la transformation sociale. L'American Federation of Labor (AFL), fondée en 1886 par Samuel Gompers, est devenue le principal représentant de cette approche. L'AFL se concentrait sur la négociation d'accords pour des salaires plus élevés, de meilleures conditions de travail et une journée de travail plus courte pour ses membres. Contrairement aux Knights of Labor, l'AFL était composée de syndicats d'artisans et excluait souvent les travailleurs non qualifiés, les femmes et les minorités. L'approche pragmatique de l'AFL a finalement porté ses fruits, car le syndicat a réussi à obtenir de nombreuses concessions pour ses membres. Cependant, cette stratégie a également été critiquée pour avoir divisé le mouvement ouvrier et pour avoir échoué à aborder des questions plus larges de justice sociale et économique. Il est clair que l'affaire Haymarket a eu un impact profond sur la trajectoire du mouvement ouvrier aux États-Unis. Elle a non seulement conduit à la répression directe des syndicats et des militants, mais elle a également influencé la manière dont les syndicats se sont organisés et ont interagi avec la société dans les décennies qui ont suivi. | Ce changement d'orientation a été largement influencé par les événements de Haymarket et par la réaction publique qui s'en est suivie. Les syndicats ont commencé à se concentrer davantage sur les négociations avec des employeurs spécifiques dans des secteurs spécifiques, plutôt que sur la promotion d'une vision plus large de la solidarité ouvrière et de la transformation sociale. L'American Federation of Labor (AFL), fondée en 1886 par Samuel Gompers, est devenue le principal représentant de cette approche. L'AFL se concentrait sur la négociation d'accords pour des salaires plus élevés, de meilleures conditions de travail et une journée de travail plus courte pour ses membres. Contrairement aux Knights of Labor, l'AFL était composée de syndicats d'artisans et excluait souvent les travailleurs non qualifiés, les femmes et les minorités. L'approche pragmatique de l'AFL a finalement porté ses fruits, car le syndicat a réussi à obtenir de nombreuses concessions pour ses membres. Cependant, cette stratégie a également été critiquée pour avoir divisé le mouvement ouvrier et pour avoir échoué à aborder des questions plus larges de justice sociale et économique. Il est clair que l'affaire Haymarket a eu un impact profond sur la trajectoire du mouvement ouvrier aux États-Unis. Elle a non seulement conduit à la répression directe des syndicats et des militants, mais elle a également influencé la manière dont les syndicats se sont organisés et ont interagi avec la société dans les décennies qui ont suivi. | ||
Le syndicalisme de négociation sectorielle se concentre sur l'organisation des travailleurs dans des industries spécifiques, telles que l'acier, le textile et les chemins de fer, et sur la négociation de meilleurs salaires et conditions de travail pour les membres au cas par cas. Cette approche est considérée comme plus pragmatique et moins susceptible de provoquer une réaction brutale des employeurs et du public | //Le syndicalisme de négociation sectorielle se concentre sur l'organisation des travailleurs dans des industries spécifiques, telles que l'acier, le textile et les chemins de fer, et sur la négociation de meilleurs salaires et conditions de travail pour les membres au cas par cas. Cette approche est considérée comme plus pragmatique et moins susceptible de provoquer une réaction brutale des employeurs et du public. | ||
L'un des principaux syndicats apparus au cours de cette période est l'American Federation of Labor (AFL), fondée en 1886 par Samuel Gompers. L'AFL représentait les travailleurs qualifiés, tels que les charpentiers et les imprimeurs, et se concentrait sur la négociation de meilleurs salaires et conditions de travail pour ses membres, plutôt que de poursuivre un programme politique plus large. L'AFL était également exclusive, ne représentant que les travailleurs blancs et n'organisant pas les travailleurs non qualifiés ou noirs | L'un des principaux syndicats apparus au cours de cette période est l'American Federation of Labor (AFL), fondée en 1886 par Samuel Gompers. L'AFL représentait les travailleurs qualifiés, tels que les charpentiers et les imprimeurs, et se concentrait sur la négociation de meilleurs salaires et conditions de travail pour ses membres, plutôt que de poursuivre un programme politique plus large. L'AFL était également exclusive, ne représentant que les travailleurs blancs et n'organisant pas les travailleurs non qualifiés ou noirs. | ||
Il convient de noter que l'approche de l'AFL en matière de négociation sectorielle et ses politiques d'exclusion ont contribué à préserver le statu quo des divisions raciales et ethniques sur le lieu de travail et à renforcer les inégalités sociales. Les travailleurs non qualifiés et les immigrants, qui n'étaient pas organisés par l'AFL, étaient souvent moins bien payés et travaillaient dans de moins bonnes conditions que leurs homologues qualifiés | Il convient de noter que l'approche de l'AFL en matière de négociation sectorielle et ses politiques d'exclusion ont contribué à préserver le statu quo des divisions raciales et ethniques sur le lieu de travail et à renforcer les inégalités sociales. Les travailleurs non qualifiés et les immigrants, qui n'étaient pas organisés par l'AFL, étaient souvent moins bien payés et travaillaient dans de moins bonnes conditions que leurs homologues qualifiés. | ||
Le mouvement ouvrier aux États-Unis à la fin du XIXe siècle a été marqué par des revers et des défis, les syndicats luttant pour conserver leurs membres et leur influence. Cependant, malgré ces difficultés, le mouvement ouvrier a continué à évoluer et à s'adapter et, au fil du temps, il a pu obtenir des améliorations importantes des conditions de travail et des salaires pour de nombreux travailleurs. | |||
L' | L'approche de la négociation sectorielle de l'AFL et ses politiques d'exclusion ont contribué à préserver le statu quo des divisions raciales et ethniques sur le lieu de travail et à renforcer l'inégalité sociale. Cette approche du syndicalisme de négociation rejetait la lutte des classes et se concentrait sur la négociation de meilleurs salaires et conditions de travail pour ses membres, plutôt que de poursuivre un programme politique plus large. | ||
Cette approche, qui rejetait la lutte des classes, a eu un impact durable sur le mouvement syndical aux États-Unis, de nombreux syndicats continuant à se concentrer sur la négociation sectorielle et évitant les actions plus radicales ou politiques. Cela a contribué à l'affaiblissement du mouvement syndical aux États-Unis, les syndicats luttant pour maintenir leurs effectifs et leur influence face aux politiques antisyndicales et à la mondialisation. | |||
La croyance dans le rêve américain, l'idée que tout le monde peut atteindre le succès et la prospérité en travaillant dur et avec détermination, a également joué un rôle dans le façonnement du mouvement ouvrier aux États-Unis. Cette croyance a conduit de nombreux travailleurs à penser qu'ils peuvent réussir par l'effort individuel plutôt que par l'action collective, ce qui les rend moins susceptibles de se syndiquer et de participer aux luttes syndicales. | |||
En outre, la croyance dans le rêve américain a également perpétué l'idée que la pauvreté est le résultat de lacunes individuelles et d'un manque d'effort, plutôt que de problèmes systémiques tels que l'inégalité économique, la discrimination et le manque d'opportunités. Cette croyance a été utilisée pour justifier des politiques qui profitent aux riches au détriment des travailleurs, exacerbant ainsi les inégalités de revenus et la pauvreté. | |||
Le mouvement syndical aux États-Unis a été façonné par un certain nombre de facteurs, notamment l'approche de l'AFL en matière de négociation sectorielle, la répression des syndicats et de la lutte des classes, et la croyance dans le rêve américain. Ces facteurs ont contribué à l'affaiblissement du mouvement syndical, mais il convient de noter que, malgré ces défis, les syndicats ont joué un rôle crucial dans l'amélioration des conditions de travail et des salaires de nombreux travailleurs au cours du XXe siècle. | |||
== L’urbanisation == | == L’urbanisation == | ||
[[Fichier:Bway.jpg|thumb|1500px|Broadway en 1909.]] | [[Fichier:Bway.jpg|thumb|1500px|Broadway en 1909.]] | ||
L'urbanisation | L'urbanisation a été une tendance importante au cours de la période de 1877 à 1900, la croissance de l'industrie et la concentration des emplois d'usine dans les villes ayant entraîné une augmentation rapide de la population urbaine. Le Nord-Est, en particulier, a connu un afflux important d'immigrants et de résidents ruraux à la recherche d'un emploi dans les villes. Cela a conduit à la création de grands centres urbains à croissance rapide, comme la ville de New York, qui comptait plus de 3 millions d'habitants en 1890. | ||
Cette urbanisation rapide a engendré un certain nombre de problèmes sociaux et économiques, car l'afflux de nouveaux résidents a entraîné le surpeuplement, de mauvaises conditions de logement et des infrastructures inadéquates dans de nombreuses zones urbaines. La concentration de la richesse et de la pauvreté dans les villes a également entraîné d'importantes inégalités sociales et économiques, les riches vivant dans des quartiers huppés et profitant des avantages de la vie urbaine, tandis que les pauvres vivaient dans des conditions surpeuplées et sordides dans les centres-villes. | |||
L'urbanisation | L'urbanisation a également entraîné le développement de nouvelles formes d'organisation sociale et de culture, car la densité et la diversité des populations urbaines ont conduit à la création de nouvelles institutions et de nouveaux réseaux sociaux. La croissance des villes a également conduit au développement de nouvelles formes de loisirs et de divertissement, comme le vaudeville, et de nouvelles formes d'organisation politique, comme la montée de la machine politique urbaine. | ||
L'urbanisation a joué un rôle important dans le façonnement du paysage social, économique et culturel des États-Unis entre 1877 et 1900. La croissance de l'industrie et la concentration des emplois dans les usines des villes ont entraîné une augmentation rapide de la population urbaine et, avec elle, une foule de nouveaux défis et de nouvelles opportunités. | |||
À mesure que l'urbanisation progressait au cours de cette période, de nombreuses villes ont vu se développer des communautés et des quartiers distincts, fondés sur des facteurs tels que le revenu, la race et l'origine ethnique. Les riches vivaient dans des quartiers huppés avec de bons logements, des services et des commodités, tandis que les pauvres vivaient dans des conditions surpeuplées et sordides dans le centre-ville, souvent dans des ghettos caractérisés par des logements de mauvaise qualité, un assainissement inadéquat et un accès limité aux services et aux opportunités. | |||
Ces ghettos abritaient souvent des populations immigrées et minoritaires, qui étaient victimes de discrimination et de ségrégation en matière de logement et d'emploi. Les résidents de ces communautés vivaient souvent dans des tenements surpeuplés et étaient confrontés à de mauvaises conditions de vie, à un accès limité à l'éducation et aux soins de santé, ainsi qu'à des taux élevés de pauvreté et de chômage. | |||
Cette ségrégation et cette inégalité dans les zones urbaines ont eu un impact significatif sur la vie des résidents de ces communautés et ont contribué aux luttes permanentes pour les droits civils et la justice sociale pendant cette période et au-delà. | |||
= Les partis démocrate et républicain = | = Les partis démocrate et républicain = | ||
Pendant cette période, les partis démocrate et républicain étaient les principaux partis politiques des États-Unis, et leurs bases de soutien et leurs programmes politiques reflétaient les divisions régionales et économiques du pays. Le parti républicain, qui avait été le parti de Lincoln et de l'abolition de l'esclavage, était associé aux régions industrielles du Nord et du Midwest, et soutenait généralement des tarifs douaniers élevés pour protéger l'industrie américaine, ainsi qu'un gouvernement fédéral fort et un programme favorable aux entreprises. Le | Pendant cette période, les partis démocrate et républicain étaient les principaux partis politiques des États-Unis, et leurs bases de soutien et leurs programmes politiques reflétaient les divisions régionales et économiques du pays. Le parti républicain, qui avait été le parti de Lincoln et de l'abolition de l'esclavage, était associé aux régions industrielles du Nord et du Midwest, et soutenait généralement des tarifs douaniers élevés pour protéger l'industrie américaine, ainsi qu'un gouvernement fédéral fort et un programme favorable aux entreprises. | ||
Le parti démocrate, quant à lui, était traditionnellement le parti du Sud et, durant cette période, il était associé aux intérêts des fermiers blancs du Sud, ainsi qu'aux groupes d'immigrants dans les villes du Nord et du Midwest. Le parti était généralement favorable à des tarifs douaniers bas et à un rôle plus limité du gouvernement fédéral dans l'économie, ainsi qu'à un programme plus populiste et pro-travail. | |||
Au cours de cette période, les deux partis étaient relativement égaux et il y avait un degré relativement élevé de polarisation politique et de concurrence entre eux. Cela s'est souvent traduit par des élections très disputées et par l'absence d'une majorité claire au gouvernement. | |||
Il convient de noter que le parti républicain bénéficie d'un fort soutien dans l'Ouest et dans le Nord. Le parti avait une position forte sur le protectionnisme et les politiques favorables aux entreprises. Les démocrates, quant à eux, bénéficiaient d'un fort soutien dans le sud, où les agriculteurs et les communautés rurales étaient majoritaires. Le parti avait une position plus populiste et était en faveur de tarifs douaniers bas et d'une implication limitée du gouvernement fédéral dans l'économie. | |||
La | La période de 1877 à 1900 a été une période de transformation pour les États-Unis, qui ont connu une industrialisation, une urbanisation et une croissance économique rapides. Le pays est uni après la guerre civile, mais le Sud reste largement rural et appauvri, avec une importante population noire qui doit faire face à la discrimination et à la ségrégation. L'Ouest a été conquis et colonisé, avec le déplacement et l'extermination de la population indigène. Le Nord-Est a vu l'émergence de puissants industriels et la croissance des grandes villes, avec un fossé entre les riches et les pauvres. Le système politique est dominé par les partis démocrate et républicain, et les élections deviennent un spectacle coûteux et corrompu. Cette période a permis aux États-Unis de devenir une grande puissance industrielle et économique, mais a également mis en évidence de profondes inégalités sociales et économiques qui continueront à façonner le pays dans les années à venir. | ||
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