Le recueil des données

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Deux manières de recueillir de l’information

Il y a deux grandes manières de recueillir des données en sciences-sociales :

  • Observation : comportements directement observables comme par exemple le degré de tension. C’est une manière de recueillir l’information qui est relativement rare.
  • Interrogation : le choix dépend de plusieurs facteurs c’est-à-dire des choix faits pendant la question de recherche qui dépend de la question de la question de recherche. C’est le choix de la manière de recueillir les données ; si par exemple on s’intéresse plus à des comportements que des opinions ou des valeurs qui ne sont pas observables.

Enquête par sondage

La plupart de la recherche en sciences-politiques passe par l’interrogation. La manière privilégiée dans le paradigme positiviste et post-positiviste est l’enquête par sondage.

Si on est intéressé à étudier le comportement électoral on passe par des données qui ont été collectées par quelqu’un d’autre par le biais d’une enquête par sondage soit d’un questionnaire.

L’enquête par sondage selon Corbetta est une manière de recueillir des informations en interrogeant les individus qui sont les objets de la recherche. Les individus appartiennent à un échantillon représentatif à travers une procédure standardisée d’interrogations dans le but d’étudier des relations existantes entre les variables.

L’enquête par sondage se base sur l'interrogation, c’est le fait de poser des questions au gens ; c’est l’instrument crucial le plus souvent utilisé.

Une enquête par sondage est donc :

  • recueillir l’information en interrogeant les gens : on pose et formule des questions.
  • individus objet de la recherche : cela permet de faire une distinction car il y a d’autres méthodes de collectes des données qui passent par l’interrogation et ou les individus qu’on interroge ne sont pas les individus ou les sujets que l’on souhaite étudier et notamment les entretiens de type « key informations » c’est-à-dire l’interrogation de personnes qui peuvent nous donner des informations concernant le sujet étudié.
  • échantillon représentatif : on interroge une partie de la population, si on s’intéresse au comportement électoral des suisses on ne va pas interroger les sept millions de suisses, c’est pourquoi on interroge seulement une partie de la population. Toutefois on peut tomber dans les erreurs de sélections et notamment les erreurs d’échantillonnages. Dès lors l’enquête par sondage procède par l’interrogation d’un échantillon représentatif de la population que l’on souhaite étudier.
  • procédure standardisée de la manière de poser la question : il y a une standardisation de la procédée car dans l’optique la recherche quantitative on veut standardiser l’information car on veut comparer les réponses entre elles, c’est pourquoi on pose les mêmes questions à tout le monde et de la même manière. Cela vise à pouvoir traiter les réponses à travers les outils offerts par la statistique. Les choix dépendent de la perspective dans laquelle on s’inscrit, le choix entre une approche quantitative et qualitative est dicter par la question de recherche mais aussi par les préférences ainsi que les la tradition dans laquelle on s’inscrit. En d’autres termes, la standardisation permet le traitement statistique et la comparaison.
  • étudier les relations entre les variables : on met les concepts en relations, ensuite on a l’opérationnalisation et à travers cette procédure on arrive à des variables qui permettent d’étudier des relations entre variables. Cette caractéristique permet de distinguer « l’enquête par sondage » du « sondage ». un sondage n’a pas pour objectif de tester les hypothèses alors que l’enquête par sondage permet de tester les hypothèses. Le sondage est principalement descriptif. On veut vérifier empiriquement des hypothèses et non pas seulement explorer et décrire.

Types de recueil des données à travers l’interrogation

Types de recueil des données à travers l’interrogation.png

Réponses : standardisées/libres

Il y a une manière de classer les différents types de recueils de données à travers l’interrogation. La typologie repose sur le degré de standardisation des questions mais aussi des réponses. On peut dire que lorsqu’on procède par interrogation dans la recherche en sciences-sociales on peut poser des questions qui sont standardisées c’est-à-dire les même pour tout le monde.

On peut aussi poser des questions différentes en fonction des sujets qui varient. On pourrait par exemple poser des questions différentes aux hommes et aux femmes si l’on souhaite s’intéresser aux différents rôles dans la famille ou la société.

Il est aussi possible d’envisager un type d’interrogation ou l’on pose des questions différentes à des personnes différentes car on n’est pas intéressé à standardiser.

En ce qui concerne la standardisation, la formalisation ainsi que la séquence des questions est la même.

Questions : standardisées/libres

On a aussi une distinction entre les questions standardisées ou libres. On peut faire en sorte que les réponses soient pareilles pour tout le monde ou laisser un degré de liberté à chacun quant aux réponses.

La réponse standardisée présente des modalités de réponses, on demande de choisir entre différentes modalités.

Typologie

  • dans le questionnaire : les questions et réponses sont standardisées.
  • l'entretien libre : sans standardisation pour les réponses ni pour les questions.
  • l'entretien structure : on a les mêmes types de questions cependant chacun peut répondre comme il veut. Les questions sont standardisées mais on ne donne pas les modalités de réponses, ceci a évidemment des avantages et des désavantages.

Ce sont trois types de procédures afin de tester des hypothèses à travers l’interrogation.

Problèmes de fonds du recueil d’informations à travers l’interrogation

Il faut être conscient d’un certain nombre de problèmes de fonds.

Problèmes liés à la standardisation

La standardisation découle du paradigme positiviste, on est dans une approche épistémologique objectiviste, on essaie d’uniformiser. Cela a un certain nombre de contre-indication dont surgissent des problèmes : lorsqu’on standardise on gagne d’un part et l’on perd de l’autre côté avec notamment une dépersonnalisation entre l’enquêteur et l’enquêté.

Pour ceux qui s’inscrivent dans ce paradigme il est préférable qu’il y ait différenciation car le chercheur doit être séparé du sujet.

Cet objectif d’essayer de se rapprocher d’une neutralité de l’instrument pour obtenir une comparabilité des personnes pose un certains nombres de problèmes, nous sommes dans le cadre des réflexions épistémologiques.

Fiabilité du comportement verbal

Si on observe des comportements on est sûr qu’on l’ait observé ayant une idée de validité de ce qui est observé. Il faut mettre en œuvre tout un appareil méthodologique qui permet de diminuer les sources d’erreurs liées à l’interviewés :

  • désirabilité sociale des réponses : les individus tendent à répondre d’une manière à offrir une image positive de soi ou de façon à ne pas heurter la sensibilité de la personne qui administre la question.
  • absence d’opinion : lié à la question des « pseudos opinions ». Lorsqu’on pose des questions aux individus, si l’on pose la même question à deux individus avec un qui a déjà réfléchi sur la question et s’est formé une opinion et que l’autre personne est confronté pour la première fois à la question, dans ce cas on se forme une opinion sur le moment qui n’en est peut-être pas une ; dès lors l’absence d’opinion est un problème fondamental dans les démarches d’interrogations. Si on est dans des démarches plus qualitatives on a le temps d’interagir avec la personne lui permettant de se former une opinion et évitant le problème de « pseudo opinion ».

Quatre aspects de l’enquête par sondage

Types de questions

Substance

Il y a un aspect lié à la substance du contenu de la question ainsi que sa forme.

  • données sociodémographiques : il y a différents aspects abordés dont les caractéristiques sociodémographiques des personnes interrogées. C’est quelque chose qu’il ne faut jamais oublier.Les caractéristiques des individus affectent des autres comportements.
  • attitudes : c'est une prédisposition acquise par rapport à un enjeu politique. Cela permet par exemple d’étudier les valeurs.
  • comportements : on peut les observer mais si on ne peut pas les observer il faut interroger les individus. On oriente la recherche sur le comportement de gens par exemple poser des questions sur la participation des individus. Ces données sont plus contrôlables que les « attitudes » car elles sont moins soumises à des variations et plus faciles à observer. On distingue les « questions factuelles » qui portent sur les faits des « questions sur les motivations ». L’idée est que, si possible, il est préférable de poser des questions factuelles et qui concernent les comportements.


Forme

Questions ouvertes

On laisse la liberté de répondre aux personnes interrogées ; elles sont moins standardisées dans la réponse.

Avantages Désavantages
  • permettent la liberté d'expression : tout le monde s'y retrouve, l’individu n’est pas enfermé dans un choix prédéfini.
  • profondeur des informations : on va dans l’intensif plutôt que dans l’extensif.
  • plus proches de la donnée réelle : on ne renferme pas la personne dans des modalités de réponses préétablies avec le danger des « pseudos opinions », dès lors on est plus proche de la réalité.
  • réponses vagues : chacun peut répondre de la manière qu’il souhaite.
  • absence d’homogénéité dans l'intervention des interviewers.
  • difficultés dans la phase d'interprétation et de codification des réponses : sur un échantillon de beaucoup de personnes il est difficile de classer les questions ouvertes, il est mieux de le faire au préalable avec des questions fermées.
  • suppose un travail de codage pour standardiser.

Questions fermées

Ne prévoient pas des modalités de réponses spécifiques, dans les enquêtes par sondage (questionnaire) cette méthode est plus utilisée car on peut comparer les réponses puisqu’elles sont déjà standardisées.


Questions mixtes

Il y a un item de réponses style « autre » et on a en même temps la question fermée avec les modalités de réponses présentées à la personne interviewée. Dans ce cas on flexibilise l’instrument ; on a la fois la standardisation et on évite l’oublie d’offrir certaines modalités de réponses qui est une erreur fatale car on ne peut la réparer. D’autre part en cas de doute cela permet de laisser une réponse ouverte.


Question « cafeteria »

Renvoie aux questions fermées avec à une liste plus longue de réponses, d’autre part les modalités de réponses peuvent être unique ou multiples.

Formulation des questions

Batteries de questions

Modalités d’administration du questionnaire

Phases qui précèdent le recueil des données

Echantillonnage

Définition

Principaux types d’échantillons

Erreurs d’échantillonnages

Erreur d’échantillonnage pour une moyenne

Erreur d’échantillonnage pour une proportion

Techniques qualitatives

Types de recherche qualitative

Observation participante

Interview qualitative

Lecture - Documents

Références

Notes


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