« Le recueil des données » : différence entre les versions

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=Echantillonnage=
=Echantillonnage=
On procède par échantillonnage plutôt que d’étudier toute une population dans son ensemble ce qui permet de faire des inférences sur l’ensemble de la population.
==Définition==
==Définition==
Selon Corbetta, l’échantillonnage est une procédure à travers laquelle on extrait à partir d’un ensemble d’unités qui constituent l’objet de l’étude en un nombre réduit de cas appelé « échantillon » choisit avec ou selon des critères qui permettent la généralisation à l’ensemble de la population des résultats obtenus sur l’échantillon.
L'enquête par sondage se fait sur une population. On sélectionne un certain nombre de personnes à partir d'une population que l’on souhaite étudier. Dès lors on sélectionne en fonction d’un certain nombre de critères. Pour cela il faut pouvoir inférer les résultats.
La technique de l’échantillonnage n’a au fond que des avantages. Dans l‘échantillonnage on peut extraire des personnes qui permettent d’estimer la différence entre ce que l’on trouve dans l’échantillon et ce que l’on trouverait dans la population.
==Principaux types d’échantillons==
==Principaux types d’échantillons==
=Erreurs d’échantillonnages=
=Erreurs d’échantillonnages=
==Erreur d’échantillonnage pour une moyenne==
==Erreur d’échantillonnage pour une moyenne==

Version du 30 janvier 2014 à 15:20

Deux manières de recueillir de l’information

Il y a deux grandes manières de recueillir des données en sciences-sociales :

  • Observation : comportements directement observables comme par exemple le degré de tension. C’est une manière de recueillir l’information qui est relativement rare.
  • Interrogation : le choix dépend de plusieurs facteurs c’est-à-dire des choix faits pendant la question de recherche qui dépend de la question de la question de recherche. C’est le choix de la manière de recueillir les données ; si par exemple on s’intéresse plus à des comportements que des opinions ou des valeurs qui ne sont pas observables.

Enquête par sondage

La plupart de la recherche en sciences-politiques passe par l’interrogation. La manière privilégiée dans le paradigme positiviste et post-positiviste est l’enquête par sondage.

Si on est intéressé à étudier le comportement électoral on passe par des données qui ont été collectées par quelqu’un d’autre par le biais d’une enquête par sondage soit d’un questionnaire.

L’enquête par sondage selon Corbetta est une manière de recueillir des informations en interrogeant les individus qui sont les objets de la recherche. Les individus appartiennent à un échantillon représentatif à travers une procédure standardisée d’interrogations dans le but d’étudier des relations existantes entre les variables.

L’enquête par sondage se base sur l'interrogation, c’est le fait de poser des questions au gens ; c’est l’instrument crucial le plus souvent utilisé.

Une enquête par sondage est donc :

  • recueillir l’information en interrogeant les gens : on pose et formule des questions.
  • individus objet de la recherche : cela permet de faire une distinction car il y a d’autres méthodes de collectes des données qui passent par l’interrogation et ou les individus qu’on interroge ne sont pas les individus ou les sujets que l’on souhaite étudier et notamment les entretiens de type « key informations » c’est-à-dire l’interrogation de personnes qui peuvent nous donner des informations concernant le sujet étudié.
  • échantillon représentatif : on interroge une partie de la population, si on s’intéresse au comportement électoral des suisses on ne va pas interroger les sept millions de suisses, c’est pourquoi on interroge seulement une partie de la population. Toutefois on peut tomber dans les erreurs de sélections et notamment les erreurs d’échantillonnages. Dès lors l’enquête par sondage procède par l’interrogation d’un échantillon représentatif de la population que l’on souhaite étudier.
  • procédure standardisée de la manière de poser la question : il y a une standardisation de la procédée car dans l’optique la recherche quantitative on veut standardiser l’information car on veut comparer les réponses entre elles, c’est pourquoi on pose les mêmes questions à tout le monde et de la même manière. Cela vise à pouvoir traiter les réponses à travers les outils offerts par la statistique. Les choix dépendent de la perspective dans laquelle on s’inscrit, le choix entre une approche quantitative et qualitative est dicter par la question de recherche mais aussi par les préférences ainsi que les la tradition dans laquelle on s’inscrit. En d’autres termes, la standardisation permet le traitement statistique et la comparaison.
  • étudier les relations entre les variables : on met les concepts en relations, ensuite on a l’opérationnalisation et à travers cette procédure on arrive à des variables qui permettent d’étudier des relations entre variables. Cette caractéristique permet de distinguer « l’enquête par sondage » du « sondage ». un sondage n’a pas pour objectif de tester les hypothèses alors que l’enquête par sondage permet de tester les hypothèses. Le sondage est principalement descriptif. On veut vérifier empiriquement des hypothèses et non pas seulement explorer et décrire.

Types de recueil des données à travers l’interrogation

Types de recueil des données à travers l’interrogation.png

Réponses : standardisées/libres

Il y a une manière de classer les différents types de recueils de données à travers l’interrogation. La typologie repose sur le degré de standardisation des questions mais aussi des réponses. On peut dire que lorsqu’on procède par interrogation dans la recherche en sciences-sociales on peut poser des questions qui sont standardisées c’est-à-dire les même pour tout le monde.

On peut aussi poser des questions différentes en fonction des sujets qui varient. On pourrait par exemple poser des questions différentes aux hommes et aux femmes si l’on souhaite s’intéresser aux différents rôles dans la famille ou la société.

Il est aussi possible d’envisager un type d’interrogation ou l’on pose des questions différentes à des personnes différentes car on n’est pas intéressé à standardiser.

En ce qui concerne la standardisation, la formalisation ainsi que la séquence des questions est la même.

Questions : standardisées/libres

On a aussi une distinction entre les questions standardisées ou libres. On peut faire en sorte que les réponses soient pareilles pour tout le monde ou laisser un degré de liberté à chacun quant aux réponses.

La réponse standardisée présente des modalités de réponses, on demande de choisir entre différentes modalités.

Typologie

  • dans le questionnaire : les questions et réponses sont standardisées.
  • l'entretien libre : sans standardisation pour les réponses ni pour les questions.
  • l'entretien structure : on a les mêmes types de questions cependant chacun peut répondre comme il veut. Les questions sont standardisées mais on ne donne pas les modalités de réponses, ceci a évidemment des avantages et des désavantages.

Ce sont trois types de procédures afin de tester des hypothèses à travers l’interrogation.

Problèmes de fonds du recueil d’informations à travers l’interrogation

Il faut être conscient d’un certain nombre de problèmes de fonds.

Problèmes liés à la standardisation

La standardisation découle du paradigme positiviste, on est dans une approche épistémologique objectiviste, on essaie d’uniformiser. Cela a un certain nombre de contre-indication dont surgissent des problèmes : lorsqu’on standardise on gagne d’un part et l’on perd de l’autre côté avec notamment une dépersonnalisation entre l’enquêteur et l’enquêté.

Pour ceux qui s’inscrivent dans ce paradigme il est préférable qu’il y ait différenciation car le chercheur doit être séparé du sujet.

Cet objectif d’essayer de se rapprocher d’une neutralité de l’instrument pour obtenir une comparabilité des personnes pose un certains nombres de problèmes, nous sommes dans le cadre des réflexions épistémologiques.

Fiabilité du comportement verbal

Si on observe des comportements on est sûr qu’on l’ait observé ayant une idée de validité de ce qui est observé. Il faut mettre en œuvre tout un appareil méthodologique qui permet de diminuer les sources d’erreurs liées à l’interviewés :

  • désirabilité sociale des réponses : les individus tendent à répondre d’une manière à offrir une image positive de soi ou de façon à ne pas heurter la sensibilité de la personne qui administre la question.
  • absence d’opinion : lié à la question des « pseudos opinions ». Lorsqu’on pose des questions aux individus, si l’on pose la même question à deux individus avec un qui a déjà réfléchi sur la question et s’est formé une opinion et que l’autre personne est confronté pour la première fois à la question, dans ce cas on se forme une opinion sur le moment qui n’en est peut-être pas une ; dès lors l’absence d’opinion est un problème fondamental dans les démarches d’interrogations. Si on est dans des démarches plus qualitatives on a le temps d’interagir avec la personne lui permettant de se former une opinion et évitant le problème de « pseudo opinion ».

Quatre aspects de l’enquête par sondage

Types de questions

Substance

Il y a un aspect lié à la substance du contenu de la question ainsi que sa forme.

  • données sociodémographiques : il y a différents aspects abordés dont les caractéristiques sociodémographiques des personnes interrogées. C’est quelque chose qu’il ne faut jamais oublier.Les caractéristiques des individus affectent des autres comportements.
  • attitudes : c'est une prédisposition acquise par rapport à un enjeu politique. Cela permet par exemple d’étudier les valeurs.
  • comportements : on peut les observer mais si on ne peut pas les observer il faut interroger les individus. On oriente la recherche sur le comportement de gens par exemple poser des questions sur la participation des individus. Ces données sont plus contrôlables que les « attitudes » car elles sont moins soumises à des variations et plus faciles à observer. On distingue les « questions factuelles » qui portent sur les faits des « questions sur les motivations ». L’idée est que, si possible, il est préférable de poser des questions factuelles et qui concernent les comportements.


Forme

Questions ouvertes

On laisse la liberté de répondre aux personnes interrogées ; elles sont moins standardisées dans la réponse.

Avantages Désavantages
  • permettent la liberté d'expression : tout le monde s'y retrouve, l’individu n’est pas enfermé dans un choix prédéfini.
  • profondeur des informations : on va dans l’intensif plutôt que dans l’extensif.
  • plus proches de la donnée réelle : on ne renferme pas la personne dans des modalités de réponses préétablies avec le danger des « pseudos opinions », dès lors on est plus proche de la réalité.
  • réponses vagues : chacun peut répondre de la manière qu’il souhaite.
  • absence d’homogénéité dans l'intervention des interviewers.
  • difficultés dans la phase d'interprétation et de codification des réponses : sur un échantillon de beaucoup de personnes il est difficile de classer les questions ouvertes, il est mieux de le faire au préalable avec des questions fermées.
  • suppose un travail de codage pour standardiser.

Questions fermées

Ne prévoient pas des modalités de réponses spécifiques, dans les enquêtes par sondage (questionnaire) cette méthode est plus utilisée car on peut comparer les réponses puisqu’elles sont déjà standardisées.

Avantages Désavantages
  • donnent à tous le même cadre de référence : tout le monde a le même cadre de référence.
  • facilitent le souvenir : permet de faciliter le souvenir, toutefois cela peut être vu comme un désavantage car cela peut influencer les réponses.
  • stimulent l'analyse et la réflexion : on réfléchit sur les différents systèmes de réponses.
  • excluent toutes les alternatives de réponses que le chercheur n'a pas prévues : il faut faire en sorte que toutes les modalités de réponses doivent être incluses.
  • les alternatives proposées influencent parfois les réponses : on influence l’interviewé et on s’éloigne de la vraie valeur que l’on souhaite observer.
  • les réponses n’ont pas la même signification pour tous : la définition doit être comprise par tous de la même manière.

Questions mixtes

Il y a un item de réponses style « autre » et on a en même temps la question fermée avec les modalités de réponses présentées à la personne interviewée. Dans ce cas on flexibilise l’instrument ; on a la fois la standardisation et on évite l’oublie d’offrir certaines modalités de réponses qui est une erreur fatale car on ne peut la réparer. D’autre part en cas de doute cela permet de laisser une réponse ouverte.

Question « cafeteria »

Renvoie aux questions fermées avec à une liste plus longue de réponses, d’autre part les modalités de réponses peuvent être unique ou multiples.

Formulation des questions

Il n’y a pas de bonnes et de mauvaises questions, toutefois il existe un certain nombre d’astuces et de biais afin de les rendre plus pertinentes. On essaie de réduire un certaines nombres d’erreurs à travers différentes recettes.

La manière dont on pose la question a des répercussions sur la réponse. Aux États-Unis a été posé la question sur la liberté de parole en ces termes : pensez-vous que les États-Unis devraient permettre les déclarations publiques contre la démocratie ? Les individus ont répondu à 75% « non ». Une autre question a été posé : pensez-vous que les États-Unis devraient interdire les déclarations publiques qui vont contre la démocratie ? Les individus ont répondu à 54% « oui ».

Le résultats est assez diffèrent tandis que dans la première question ¾ des personnes sont d’accord pour ne pas laisser les gens proférer des propos contre la démocratie ; pour la même question posée différemment les individus réponde « oui » à 54%.

Une autre question est : si un situation comme celle du Viêtnam devait se développer dans une autre partie du monde, pensez-vous que les États-Unis devraient envoyer ou ne pas envoyer de troupes ? 18% des gens étaient d’accord. La même question a été posée à un autre groupe, c’est un autre dessin expérimenta par splitage de l’échantillon d’un autre manière : les États-Unis devraient intervenir ou pas en envoyant des troupes pour arrêter une prise de pouvoir de la part des communistes ? Dans ce cas 33% avait dit « oui ». Ainsi la manière de poser la question est cruciale et change la réponse ; en d’autres termes la manière dont les questions sont posées peut créer des biais.

  • simplicité du langage : on construit une question que l’on va donner aux personnes interviewées, il faut utiliser un langage simple et qui s’adapte à la personne ou au groupe interviewé.
  • longueur des questions : il faut essayer de poser des questions courtes.
  • nombre d’alternatives de réponses : dans le cadre des questions « cafeteria » il faut essayer de ne pas donner une liste trop longue de réponses, en d’autres termes limiter le nombre de réponses.
  • expressions en jargon : lorsqu’on étudie des subcultures il faut éviter d’utiliser leur langage.
  • définitions ambigües : il faut les éviter comme par exemple « avez-vous un travail stable ? » ; il faut avant tout préciser ce qu’est un travail stable ; il faut être le plus spécifique possible dans la formulation de la question.
  • mots à forte connotation négative : si on fait une recherche sur les relations entre parents et enfants et les sanctions appliquées à ces derniers, une question mal posée serait « frappez-vous vos enfants ».
  • questions syntaxiquement complexes : éviter les questions négatives et notamment celles impliquant une double négation ; par exemple « êtes-vous d’accord ou pas d’accord avec l’affirmation suivante : ce n’est pas vrai que les travailleurs sont dans une si mauvaise situation comme le dise les syndicats aujourd’hui ? ». Il est préférable de poser les questions selon une forme affirmative.
  • questions avec réponse non-univoque : « vos parents sont-ils religieux ? » ; le problème étant qu’on a deux parents et qu’il y ait une distinction entre mère et père.
  • questions non-discriminantes : éviter les question qui ne font pas de différences entre les sujets car une question qui débouche ensuite sur une réponse presque unanime ne donne plus lieu à une variable mais à une constante. Afin de travailler dans la recherche quantitative il faut des variations dans les sujets. Par exemple, « auquel des groupes suivants faites-vous le plus confiance ? » tout le monde fait confiances aux proches ; il faut élargir les possibilités de réponse.
  • questions tendancieuses : éviter les questions qui suggèrent une réponse, « dans notre pays 700 prêtres ont déclarés que la bible est le message des pauvres et des exploités donc de ceux travaillant dans les usines, participant activement dans les syndicats et organisations politiques afin de d’obtenir plus de droits sociaux, pensez-vous que les prêtres ont raison ? ». Il y a trop de termes tendancieux.
  • comportements présumés : éviter de donner comme acquis certains comportements, par exemple « pour quelle partie avez-vous voté lors de la dernière élection ? », avant tout il faut demander s’individu interrogé peut voter. On appelle aussi ce type de question les « questions filtres ».
  • focalisation dans le temps : en général il faut éviter de poser des questions qui sont vagues, par exemple « combien de fois lisez-vous des journaux par mois ? ». il est toujours difficile de se souvenir et de fixer un repère. En général on trouve une question standard qui permet de spécifier le contexte et de fixer un repère temporel permettant ainsi la compatibilité des réponses.
  • questions abstraites : « pensez-vous que la peine de mort doit être appliquée dans le cas de crimes particulièrement graves ? » Le concept de « crime grave » varie selon l'individu et les groupes d’individus interrogés. Selon que la question est formulée en terme abstrait ou concret influe la réponse, la question la plus valide sera posée par la concrétisation des exemples.
  • comportements et attitudes : il est toujours mieux de se focaliser sur les comportements que sur les attitudes plus difficiles à déterminer. Par exemple plutôt que dire « êtes-vous intéressé par la politique » on dirait « lisez-vous les actualités politiques dans les journaux ?». Toutefois il n’y a pas d’unanimité. Les comportements donnent un repère factuel qui donne la réponse plus facile, valide et comparable.
  • désirabilité sociale des réponses : il y a surestimation systématique.
  • questions embarrassantes : en sociologie dans le cadre d’études notamment sexologiques certaines questions peuvent être embarrassantes.
  • absence d’opinion et « je ne sais pas » : dans le cadre de pseudos-opinions, un individu répond parce qu’il était forcé de répondre quelque chose. Il faut laisser la possibilité à la personne interviewée de dire qu’il n’a pas d’opinion. Il est possible que l’échantillon interrogé dans une grande proportion n’ait pas d’opinion. C’est un point véritablement problématique.
  • intensité des attitudes : souvent il manque une mesure d’intensité des attitudes par rapport à des enjeux spécifiques alors on construit des échelles permettant de donner une mesure de l’intensité de la réponse.
  • acquiescence : tendance des répondants à dire « oui ». Les individus ont tendance à dire « oui », selon la manière dont on pose la question on peut avoir des réponses différentes.
  • effet mémoire : le souvenir n'est pas précis, renvoie à la question de donner des repères temporels et factuels. Si possible il faut donner des items de réponses afin de fixer la mémoire du répondant.
  • séquence des questions : la séquence des questions peut aussi influencer les réponses. Des erreurs peuvent s’infiltrer dans le fait de répondre. Il faut tenir compte de la dynamique du rapport entre l’intervieweur et l’interviewé, de la fatigue de l’interviewé qui permet une pertinence de la réponse, de la séquence de l’interview en terme de savoir ou poser les questions les plus importantes, de « l’effet contamination » car la réponse d’une question peut être influencé par une réponse immédiatement précédente. La réponse à une question ne dépend pas de la question elle-même mais des questions posées précédemment.

Batteries de questions

On pose une question avec différents items de réponses :

  • épargnent de l’espace et du temps.
  • facilitent la compréhension du mécanisme de réponse.
  • améliorent la validité de la réponse puisqu’il y a un cadre unique donné s’appliquant à un cycle de sous-questions.
  • permettent de construire des indices synthétiques.

Quand on fait un questionnaire standardisé il faut passer beaucoup de temps à formuler les bonnes questions qui vont nous permettre d’obtenir les bonnes données.

Modalités d’administration du questionnaire

On distingue trois grandes manières de faire une enquête par sondage :

  • face à face : coprésence
  • interview téléphonique
  • questionnaire auto-administré
  • questionnaire online

Interview face-à-face (CAPI : Computer-Assisted Personnal Interviewing /PAPAI : Paper And Pencil Interviewing)

Avantages Désavantages
  • si on voit qu’une personne a mal comprise la question on peut lui expliquer et même lui montrer des items de réponses.
  • on peut moduler le temps de l’interview.
  • il y a une interaction entre interviewé et interviewer, il faut éviter d’influencer le répondant, il est nécessaire d’avoir un certain équilibre.
  • il faut bien préparer l’entretien afin que les interviewer soient instruit sur la manière dont ils doivent se comporter agissant tous de la même manière.
  • lorsqu’on pose des questions face à face il faut éviter une attitude passive, fatiguée et démotivée.

Interview téléphonique (Computer-Assisted Telephone Interviewing)

L’enquête par téléphone est une méthode qui assure une rapide collecte des données, c’est pourquoi c’est la méthode la plus populaire.

Avantages Désavantages
  • il y a moins de résistance des personnes interviewées avec un certain anonymat.
  • permet d'atteindre des réponses à la périphérie.
  • permet de faciliter la logistique par la centralisation des enquêteurs.
  • permet d’informatiser les données.
  • il y a moins de concentration des gens qui répondent et donc d’implication des personnes interviewées.
  • les réponses sont plus superficielles.
  • certains groupes sans téléphone ne sont pas atteignables excluant certains secteurs sociaux introduisant une erreur de sélection et notamment une erreur de couverture de la population sélectionnée.
  • il faut garder l’attention des interviewés, à partir de 20 minutes les réponses deviennent moins pertinentes.
  • on ne peut pas utiliser de la matière visuelle.
  • on ne peut pas récolter de la matière non-verbale.

Questionnaire auto-administré : (Computer-Assisted Web Interviewing)

Avantages Désavantages
  • réduction des coûts : n’implique que les coûts liés à l’impression du questionnaire et aux frais d’envois qui sont généralement beaucoup plus réduit que les coût reliés au fait d’engager des enquêteurs. Les frais de personnels sont réduits.
  • il peut être rempli quand on veut.
  • donne des garanties d’anonymat plus importantes.
  • pas de distorsions liées à l’interface interviewée – interviewer.
  • risque d’erreur dans les réponses : on ne peut pas savoir comment la personne a répondue.
  • faible taux de réponse : c’est important car l’erreur de non-réponse est une source d’erreur importante pouvant amener à un problème de représentativité. Si les personnes qui répondent sont égales en terme de caractéristiques alors le problème est moindre, on a moins de cas mais il reste représentatif de la population en générale car pas diffèrent de la population qui a répondue.


Nota bene : la forme la plus rependue est le questionnaire postal. Un examen est un questionnaire auto-administré avec une contrainte de restitution.

Questionnaire online

C’est une modalité qui devient de plus en plus importante mais qui est critiquée car il y a un problème de couverture lié à un problème de représentativité de l’échantillon.

Le taux de pénétration d’internet est tellement élevé en occident notamment ce qui justifie que la population est suffisamment bien couverte.

D’autre part les autres types d’administration de questionnaires disposent d’autant de biais que les questionnaires onlines.

Phases qui précèdent le recueil des données

  • Étude exploratoire

C’est une étape très importante dans l’approche quantitative et dans le cadre d’une enquête par sondage ne serait-ce que pour bien définir des modalités de réponses à mettre dans le questionnaire.

Il n’est jamais aisé de définir les questions essentielles, c’est pourquoi il faut procéder à des entretiens qualitatifs qui permettent de dégager quelles sont les réponses possibles des personneset ceci est d’autant plus important si le sujet n’a pas été exploré auparavant.

  • Prétest

C’est le fait de tester le questionnaire avant de l'utiliser dans la recherche. L’échantillon doit être semblable à la population étudiée.

  • Préparation et supervision des interviewers

Préparation des interviewers, il faut avoir une bonne préparation et une bonne supervision.

  • Contact initial

Il faut clarifier le mandataire de l’enquête, définir clairement les objectifs de l’interview, garantir l’anonymat, souligner l‘importance de la collaboration mais aussi envoyer plusieurs rappelles afin de faire en sorte que la personne réponde et de manière fiable dans l’optique de baisser le taux de non-réponses.

  • Forme graphique du questionnaire

Il est nécessaire d’avoir une présentation soignée afin de maintenir la concentration et l’intérêt de la personne qui y répond.

Echantillonnage

On procède par échantillonnage plutôt que d’étudier toute une population dans son ensemble ce qui permet de faire des inférences sur l’ensemble de la population.


Définition

Selon Corbetta, l’échantillonnage est une procédure à travers laquelle on extrait à partir d’un ensemble d’unités qui constituent l’objet de l’étude en un nombre réduit de cas appelé « échantillon » choisit avec ou selon des critères qui permettent la généralisation à l’ensemble de la population des résultats obtenus sur l’échantillon.

L'enquête par sondage se fait sur une population. On sélectionne un certain nombre de personnes à partir d'une population que l’on souhaite étudier. Dès lors on sélectionne en fonction d’un certain nombre de critères. Pour cela il faut pouvoir inférer les résultats.



La technique de l’échantillonnage n’a au fond que des avantages. Dans l‘échantillonnage on peut extraire des personnes qui permettent d’estimer la différence entre ce que l’on trouve dans l’échantillon et ce que l’on trouverait dans la population.

Principaux types d’échantillons

Erreurs d’échantillonnages

Erreur d’échantillonnage pour une moyenne

Erreur d’échantillonnage pour une proportion

Techniques qualitatives

Types de recherche qualitative

Observation participante

Interview qualitative

Lecture - Documents

Références

Notes


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