La transformation des structures et des relations sociales durant la révolution industrielle

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12.1 La grande entreprise

  1870 : 300 employés par entreprise en moyenne. A partir de 1873, émergence d'entreprises beaucoup plus grandes, voire géantes aux E-U. durant la dépression : regroupement d'entreprises. Dès 1914 : formation d'oligopoles. 
 1ère raison? acquérir du pouvoir dans un marché pour influencer les prix. Ils peuvent donc, en se mettant ensemble (cartels, trusts aux USA) tuer la concurrence et maintenir les prix en cas de dépression. Mais le consommateur est perdant, il ne peut rien faire contre les prix. Mais le consommateur est perdant : plus de compétition car les producteurs se sont liés pour fixer les prix. Les consommateurs américains se sont braqués contre les capitalistes et les trust. On est plus dans une économie libérale avec les trust !
 2ème raison? fournir de nouveaux marchés de consommation. Avant, on avait des produits largement diffusés mais des produits simples. Et pour les produits compliqués, ils étaient distribués à petite échelle de manière limitée. Fin 19ème et aux E-U surtout, on voit apparaitre  les ancêtres des grands magasins. Lié à la démocratisation de la consommation : au lieu de vendre du pain, on doit aussi s'approvisionner et vendre de la charcuterie, du fromage etc. Devient compliqué à gérer, chaque grand magasin est complexe à gérer et on doit aller chercher du fromage à tel endroit, de la charcuterie à tel endroit, etc. Les entreprises de distribution alimentaire sont devenues des très grandes entreprises avec énormément d'employés car besoin d'un réseau d'approvisionnement national, international et beaucoup de magasins par ci par là. Développement de nouveaux marchés de consommation, et réponse par la constitution de grandes entreprises de distribution et de vente. 

( Phillips à la base producteur d'appareils photographiques puis d'électronique, puis on se retrouve avec un produit complexe (appareil photo) mais qui se diffuse de plus en plus car boutiques de photographes dans toutes les villes, les gens achètent, les appareils tombent en panne. Besoin de concessionnaires qui peuvent en cas de problème démonter les appareils et les réparer… besoin de distributeurs, réparateurs -> réseau commercial très grand... )

 3ème raison? pour contourner le protectionnisme en vigueur. A partir de 1873 les Etats européens sauf la GB reviennent au protectionnisme, et quand la croissance éco reprend ils maintiennent cette fermeture. A ce moment là, apparaissent de grandes entreprises, oligopoles, et des multinationales. On contourne le protectionnisme en produisant et vendant dans un pays comme la Russie, mais la société appartient tout de même à une société mère par exemple belge (exemple de Cockerill).

Comme cela, on vend aux russes sans exporter mais en s'implantant chez eux.

 On a affaire à de grandes entreprises capitalistes, sociétés anonymes, par actions, cotées en bourse. De moins en moins appartenant à la famille du pionnier, du fondateur. 


12.2 La formation du prolétariat

 Ces sociétés vont être confrontées à une main d'oeuvre prolétaire qui va se former. Petit à petit, apparition d'une population particulière : premières générations nées dans la ville industrielle, celles qui n'ont jamais connu la campagne. Elles ne connaissent que cette culture industrielle. Pays noir va se constituer comme un groupe social cohérent : ce dernier est détaché de ses origines, il s'est différencié et est devenu spécifique. On arrête de prier les saints ruraux, et on décide que Sainte Barbe est la sainte patronne de l'industrie. 
 Villages qui deviennent des villes industrielles, pas de bourgeois, deviennent des agglomérations ouvrières. Population homogène, ouvriers vivant avec des ouvriers. 
 1840, montée du socialisme marqué par la révolution française, tourné vers la république, la démocratie, plutôt que la révolte ouvrière. Conquête de la liberté, romantisme...
 1865 montée des conflits sociaux semblables aux conflits actuels en termes de grèves de manifestations de revendication pour des salaires plus justes etc.
 Première forme de grève : désertion collective. On quitte les machines, l'usine, et on va boire le café dehors etc. Grève du zèle: diminution de la productivité. Grève tournante : charbonnage, puis hauts fourneaux, fabrication de la fonte, affinage etc. etc. et bien le lundi les mineurs de charbons se mettent en grève, mardi les hauts fourneaux et ainsi de suite… Coûte une journée de salaire à chacun. Grève générale : liée à des manifestations politiques, arracher le suffrage universel. Débrayages : nature politique également. Problème réel et concret dans une usine, diminution de salaires, licenciement de délégués syndicaux. Travailleurs se mettent en grève, sortent dans la rue et vont d'usine en usine dire rejoignez nous etc. etc.
 En Suisse : avant 1880, 135 conflits, 81% urbains. 1880-1914, 1426 conflits, 89% urbains.

Waldeck Rousseau, en France : les syndicats ne font pas seulement la grève, ils les régularisent, les disciplinent.


12.3 Amorce des politiques sociales

1. Début de la législation sociale en Angleterre. 1802 Peel's factory act (enfants ne doivent pas travailler plus de 12h par jour), 1833 factory act (enfants en bas âge ne peuvent pas travailler, entre 9 et 13 ans pas plus de 8h), 1854 travail doit s'arrêter le samedi 14h, 1880 école obligatoire. 2. Allemagne de Bismark. Système complet années 80. 1883 assurance maladie, 1884 assurance incident, 1889 assurance invalidité et vieillesse. 3. Suisse pionnière et attardée. Loi sur le travail des enfants 1815-37, loi sur la durée de travail des adultes 48-64, loi fédérale des fabriques -> on protège les machines pour épargner des doigts et des mains...

12.4 Bilan social vers 1913

Forte syndicalisation. Acquis sociaux : scolarisation des enfants, baisse de la durée du temps de travail, mise en place des assurances sociales. EBAUCHE DE L'ETAT PROVIDENCE.