« La Deuxième guerre mondiale et la refonte de l’ordre mondial : 1939 – 1947 » : différence entre les versions

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Dès le début du conflit il y a toute une séried’enjeux qui apparaissent progressivement :
Dès le début du conflit il y a toute une séried’enjeux qui apparaissent progressivement :
   
   
·        Question de la réorganisation internationale
*Question de la réorganisation internationale
Un question majeur émerge qui est de savoir s’il faut garder la Sociétédes Nations dans sa forme actuelle ou créer une nouvelle organisation sachantque la Société des Nations n’a pas réussi à s’imposer et créer un ordre internationalrespecté par la plupart de ses acteurs.  
Un question majeur émerge qui est de savoir s’il faut garder la Société des Nations dans sa forme actuelle ou créer une nouvelle organisation sachant que la Société des Nations n’a pas réussi à s’imposer et créer un ordre international respecté par la plupart de ses acteurs.  
Les États-Unis ne sont pas défenseurs de la Société des Nations toutcomme l’URSS qui fut exclu en 1939 lorsqu’elle a envahi à Finlande.  En fait seul la Grande-Bretagne défend mollementla Société des Nations car elle y est la puissance dominante avec la France quiest cependant hors-jeu suite à son effondrement en cinq semaines face à l’Allemagnel’écartant de facto de la réorganisation du nouvel ordre mondial.  
Les États-Unis ne sont pas défenseurs de la Société des Nations tout comme l’URSS qui fut exclu en 1939 lorsqu’elle a envahi à Finlande.  En fait seul la Grande-Bretagne défend mollement la Société des Nations car elle y est la puissance dominante avec la France qui est cependant hors-jeu suite à son effondrement en cinq semaines face à l’Allemagne l’écartant de facto de la réorganisation du nouvel ordre mondial.  
   
   
Il est primordial de remettre en place une institution internationale différentede la Société des Nations qui doit fonctionner sur de nouvelles règles avec uneorganisation capable d’imposer sa légitimité aux différents États.  
Il est primordial de remettre en place une institution internationale différentede la Société des Nations qui doit fonctionner sur de nouvelles règles avec uneorganisation capable d’imposer sa légitimité aux différents États.  
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L’ONU est l’aboutissement de réflexions et de débats long sur la nécessitéd’une organisation internationale ainsi que sur sa forme.  
L’ONU est l’aboutissement de réflexions et de débats long sur la nécessitéd’une organisation internationale ainsi que sur sa forme.  
   
   
·        Place des États-Unis dans le futur ordre mondial
*'''Place des États-Unis dans le futur ordre mondial'''
Déjà en 1918 les États-Unis sont apparu comme une puissance majeur carla fin de la guerre est a notamment été par leur intervention militaire. Dès1940 les États-Unis savent très bien qu’ils vont devoir tôt ou tard rentrer enguerre sachant d’autre part que du fait de leur formidable puissanceindustrielle et que la guerre va être une guerre économique et industrielleencore plus que la première guerre mondiale, les États-Unis vont sortir comme lesgrands gagnants de ce conflit. Il est à peu près évident que les États-Unis occuperontune place majeure dans la future architecture internationale.
Déjà en 1918 les États-Unis sont apparu comme une puissance majeur car la fin de la guerre est a notamment été par leur intervention militaire. Dès 1940 les États-Unis savent très bien qu’ils vont devoir tôt ou tard rentrer en guerre sachant d’autre part que du fait de leur formidable puissance industrielle et que la guerre va être une guerre économique et industrielle encore plus que la première guerre mondiale, les États-Unis vont sortir comme les grands gagnants de ce conflit. Il est à peu près évident que les États-Unis occuperont une place majeure dans la future architecture internationale.
   
   
La question est de savoir comment les États-Unis ont s’engager dans le nouvelordre international et notamment a travers une nouvelle organisationinternationale.  
La question est de savoir comment les États-Unis ont s’engager dans le nouvelordre international et notamment a travers une nouvelle organisationinternationale.  
   
   
·        Une nouvelle économie mondiale après la guerre
*'''Une nouvelle économie mondiale après la guerre'''
La question de la réorganisation économique mondiale est que lapoursuite de la crise économique de 1929 avec les difficultés entrainé ainsique la monté des régimes totalitaire et du a la persistance des protectionnismes.
La question de la réorganisation économique mondiale est que la poursuite de la crise économique de 1929 avec les difficultés entrainé ainsi que la monté des régimes totalitaire et du a la persistance des protectionnismes.
   
   
L’option valorisée est de réorganiser l’économie mondiale sur labase  du libéralisme économique et du libre-échangecomplet. Il  a cependant des divergencesfortes au sein même du gouvernement américain : Hull est partisan d’une libéralisationde l’économie internationale tandis que Roosevelt est plus retissent a cetteposition n’étant pas convainc de libéraliser et de réorganiser l’économiemondiale selon le système du libre-échange.  
L’option valorisée est de réorganiser l’économie mondiale sur labase  du libéralisme économique et du libre-échangecomplet. Il  a cependant des divergencesfortes au sein même du gouvernement américain : Hull est partisan d’une libéralisationde l’économie internationale tandis que Roosevelt est plus retissent a cetteposition n’étant pas convainc de libéraliser et de réorganiser l’économiemondiale selon le système du libre-échange.  
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C’est un débat important au sien des milieux dirigeants des États-Unisqui relevé d’un enjeu important vis-à-vis de l’organisation de l’économiemondiale post-guerre.
C’est un débat important au sien des milieux dirigeants des États-Unisqui relevé d’un enjeu important vis-à-vis de l’organisation de l’économiemondiale post-guerre.
   
   
·        L’Europe  
*'''L’Europe'''
Il est clair des 1940 – 1941 que l’Europe ne domine plus le monde passantd’un position qui domine les affaires international a un affrontement internequi remet en cause tout l’équilibre européen fondement de cette hégémonieinternationale au profit des États-Uniset de l’URSS.  
Il est clair des 1940 – 1941 que l’Europe ne domine plus le monde passant d’un position qui domine les affaires international a un affrontement interne qui remet en cause tout l’équilibre européen fondement de cette hégémonie internationale au profit des États-Unis et de l’URSS.  
   
   
Parallèlement, se dégage dans l’idée de la réorganisation du monde unprojet américain autour de l’idée d’une union économique en Europe ainsi qued’une organisation universelle.  
Parallèlement, se dégage dans l’idée de la réorganisation du monde unprojet américain autour de l’idée d’une union économique en Europe ainsi qued’une organisation universelle.  

Version du 12 décembre 2012 à 11:25

La rupture fondamentale n’est pas la création de l’ONU mais le début de la guerre froide. Il n’y a pas de différences fondamentales de nature entre l’ONU et la SDN. Ainsi lors de la création de l’ONU on reprend l’héritage de la SDN il y a une vrai rupture avec la guerre froide.

La fin de la Société des Nations

Une organisation discréditée ?

La Société des Nations est discrédité parceque dans toutes les crises précédentes elle n’a pu ou su intervenir. Son rôle aété minime et elle n’a pu les résoudre les conflits ce qui la discréditécomplètement en tant qu’organisation internationaleet de maintien de facteur de la paix.

De plus elle est impuissante et discrédité par le départ de toute une sériede pays comme l’Allemagne et le Japon mais aussi l’URSS qui en est exclue.Ainsi tous les pays dans l’orbite de l’Allemagne finissent par la quitter.

Petit à petit le nombre de membre de la Société des Nations se réduit.Sa légitimité a représenté l’ensemble du monde s’évanoui assez rapidement.

C’est à partir de ce moment-là que née la légende noire de la SDN, réputationqu’elle a toujours jusqu’à aujourd’hui.

Finalement la Société des Nations n’a pas pu gérer tous ces conflitspour la raison que les grandes puissances ne lui ont jamais donné les moyens dele faire. L’échec de la Société des Nations n’est pas intrinsèquement celle dela Société des Nations mais celles des grandes puissances qui ne l’on pas dotéd’outils efficaces et suffisants.

Cependant au niveau dans nombreuse initiatives sont prise dans le cadrede la Société des Nations, c’est au niveau macropolitique qu’elle n’a pu agirce qui fait qu’elle ne pouvait pas fonctionner.

Cet échec de la Société des Nations est avant tout l’échec des grandespuissances à se mettre d’accord.

Le déménagement

A partir de 1935 et 1936, du point de vue politique l’activité de la Société des Nations est quasi nulle. Par contre ses activités techniques sont maintenues et fonctionnent dans toute une série de domaines.

A ce moment on se dit qu’il faudrait que ces activités techniquesdoivent devenir plus importantes car c’est le seul domaine ou la Société desNations atteint un certain universalismequ’elle n’a plus au niveau politique. C’est pourquoi a parti du milieu desannées 1930 on essaie de développer les activités techniques.

La reforme Bruce est une réforme globale de la Société des Nations quiassure le fonctionnement de la Société des Nations. Cette réforme est adoptéeen septembre 1939 lors de l’Assemblée de la Société des Nations, le projet estde créer un comité central des questions économique et sociales qui estl’ancêtre de direct de l’ECOSOC de l’ONU. L’idée est de créer quelque chose decentralisé qui coordonne toutes les activés non-politiques.

La guerre est l’invasion de l’Europe par l’Allemagne remet le projet enquestion. Dans l’immédiat la Société des Nations se disperse, les services financiersémigrent en Grande-Bretagne. L’organisation économique et financière émigre auxÉtats-Unis en s’installant à l’université de Princeton jusqu’en 1945. Elle faiteffort de réflexion de l’économie mondiale après 1945 tandis que le Bureau Internationalde Travail émigre au Canada à Montréal.

Les activités pendant la guerre

C’est un chapitre important de la Société des Nations. Elle n’a plus derôle politique mais continue d’agir d’une certaine façon.

La Société des Nations fonctionne au ralentie, le service de renseignentépidémiologique continu a compiler des statistiques. En ce qui concerne es refugiés,la Société des Nations essaie de s’occuper dans le cadre limiter qui est lesiens dans le cadre de la guerre.

Dans le domaine économique la Société des Nations reste très active.L’organisation économique et financière déménage aux États-Unis emmènent toutesses archives. Entre 1940 et 1946 elle ne cesse de fonctionner cependant l’objetde son travail change pour se concentrer pour la reconstruction de l’après-guerreen répertoriant toute une série de problèmes qui pourraient se poser dans la périoded’après-guerre par l’élaboration d’études sur les questions démographiques, le problème des migrations, le commerce mondialet en particulier la place de l’Europe dans le commerce mondiale.

Il est pressenti que l’Europe va sortir abimer du conflit et que lefutur économique de l’Europe pose des inquiétudes qui favoriseraient l’idée d’uneintégration économique européenne.

Dès 1940 la réorganisation de l’après-guerre est pensé et notamment autravers des économistes de l’organisation économique et financière.

La reconstruction d’un ordre mondial

Les nouveaux enjeux

L’ordre mondial mis en place par la Société des Nations s’effondre, ilest évident que lorsqu’éclate la seconde guerre mondiale, toute l‘organisationdu monde conçue en 1919 est à revoir et à repenser.

Dès le début du conflit il y a toute une séried’enjeux qui apparaissent progressivement :

  • Question de la réorganisation internationale

Un question majeur émerge qui est de savoir s’il faut garder la Société des Nations dans sa forme actuelle ou créer une nouvelle organisation sachant que la Société des Nations n’a pas réussi à s’imposer et créer un ordre international respecté par la plupart de ses acteurs. Les États-Unis ne sont pas défenseurs de la Société des Nations tout comme l’URSS qui fut exclu en 1939 lorsqu’elle a envahi à Finlande. En fait seul la Grande-Bretagne défend mollement la Société des Nations car elle y est la puissance dominante avec la France qui est cependant hors-jeu suite à son effondrement en cinq semaines face à l’Allemagne l’écartant de facto de la réorganisation du nouvel ordre mondial.

Il est primordial de remettre en place une institution internationale différentede la Société des Nations qui doit fonctionner sur de nouvelles règles avec uneorganisation capable d’imposer sa légitimité aux différents États.

L’ONU est l’aboutissement de réflexions et de débats long sur la nécessitéd’une organisation internationale ainsi que sur sa forme.

  • Place des États-Unis dans le futur ordre mondial

Déjà en 1918 les États-Unis sont apparu comme une puissance majeur car la fin de la guerre est a notamment été par leur intervention militaire. Dès 1940 les États-Unis savent très bien qu’ils vont devoir tôt ou tard rentrer en guerre sachant d’autre part que du fait de leur formidable puissance industrielle et que la guerre va être une guerre économique et industrielle encore plus que la première guerre mondiale, les États-Unis vont sortir comme les grands gagnants de ce conflit. Il est à peu près évident que les États-Unis occuperont une place majeure dans la future architecture internationale.

La question est de savoir comment les États-Unis ont s’engager dans le nouvelordre international et notamment a travers une nouvelle organisationinternationale.

  • Une nouvelle économie mondiale après la guerre

La question de la réorganisation économique mondiale est que la poursuite de la crise économique de 1929 avec les difficultés entrainé ainsi que la monté des régimes totalitaire et du a la persistance des protectionnismes.

L’option valorisée est de réorganiser l’économie mondiale sur labase du libéralisme économique et du libre-échangecomplet. Il a cependant des divergencesfortes au sein même du gouvernement américain : Hull est partisan d’une libéralisationde l’économie internationale tandis que Roosevelt est plus retissent a cetteposition n’étant pas convainc de libéraliser et de réorganiser l’économiemondiale selon le système du libre-échange.

C’est un débat important au sien des milieux dirigeants des États-Unisqui relevé d’un enjeu important vis-à-vis de l’organisation de l’économiemondiale post-guerre.

  • L’Europe

Il est clair des 1940 – 1941 que l’Europe ne domine plus le monde passant d’un position qui domine les affaires international a un affrontement interne qui remet en cause tout l’équilibre européen fondement de cette hégémonie internationale au profit des États-Unis et de l’URSS.

Parallèlement, se dégage dans l’idée de la réorganisation du monde unprojet américain autour de l’idée d’une union économique en Europe ainsi qued’une organisation universelle.

Les États-Unis se rendent progressivement compte qu’après la guerre,l’Europe va être dévastée, les États-Unis vont en ressortir renforcé mais sansl’Europe pour acheter leur produit, ils risquent de tomber en récession. L’idéeémerge qu’il va falloir aider à redresser l’économie européenne afin de restructurerun partenaire économique pour les États-Unis qui freinent en même temps l’intégrationpolitique avec l’idée de favoriser l’union économique de l’Europe mais pas l’unionpolitique ; cependant va être favorisé la création d’une organisation universelledans lequel le leadership européen serait dilué.

En d’autres termes les États-Unis ne veulent pas d’une Europe quipuisse contester son leadership. Une Europe forte politiquement risquerait de contesterleur puissance cependant il est important de redresser l’économie européenneafin d’avoir des débouchés pour son industrie.

Tous ces enjeux se dessinent dès le début du conflit alors même que lesÉtats-Unis ne sont pas guerre.

Les conférences fondatrice des années 1941-1945

Toute une série de conférences vont préparer le terrain a la réorganisationde l’après-guerre et a l’édification de l’ONU.

Toute une série d’organisations sont mise en place mais au contraire de1919 ou la Société des Nations a été créée pour gérer les traités de paix maisaussi d’autres compétences qui sont venues s’ajouter sans pour autant avoir unearchitecture globale qui traites de toutes les problèmes. L’ONU sort d’un processustotalement différent qui débute des 1941 avec l’idée d’un maillage d’organisationavec des compétences spécifiques qui font que l’ONU est pensée dès le départcomme un système.

Le moment fondateur est la chartre d’atlantique d’aout 1941 qui réunitles États-Unis et la Grande-Bretagne siglé entre Roosevelt et Churchill reprenantles 14 points de Wilson en 1918. Lacharte de l’atlantique est proposée à la signature a une série de pays devenanten 1942 l’acte de fondation des Nations-Unies.

En 1941 a lieu la conférence internationale du travail qui se déroule àNew York, toutes ces grandes conférences ont lieu aux États-Unis signifiant letransfert hégémonique du pouvoir international. L’OIT organise cette conférencequi se range du coté allié lors de cette conférence qui prône le bien-êtresocial lié au bien-être économique. Cela va donner lieu à la déclaration de Philadelphieen 1944 qui va définir les buts et les objectifs de l’OIT.

Par ailleurs en 1943 est mis en place l’UNRA qui est une organisationayant pour objectif jusqu’en 1947 de coordonner les activités de secours deguerre, d’aide au blessé, etc. aux territoires progressivement libérés. Atravers cette organisation son mis en place de nombreux objet d’assistance économique.

En 1942 se réuni à Londres la conférencesdes ministres alliés de l’éducation qui est l’ancêtre de l’UNESCO planchant surla refonte des système éducatif avec l’idée d’éradiquer le totalitarisme a sabase afin de faire une sorte que la démocratie s’installe dans un certainnombre de pays.

En 1943 a lieu la première conférence de la Food and agriculture organisationafin de répondre aux problématiques d’approvisionnement en nourriture.

En juillet 1944 a lieu à la conférence de Bretton-Woods qui règle lesgrandes lignes du système financier internationale d’après guerres ; viennentensuite les conférences de Dumbarton et de San Francisco en 1945 qui décidentde réunir cet ensemble dans un système cohérent donnât lieu à l’Organisationdes Nations-Unies.

Le système de Bretton-Woods : priorité à l’économie

Le système de Bretton-Woods occupe une place fondamentale dans lesystème économique internationale. L’idée est à la fois de reconstruire leséconomies internationales mais aussi de mettre les organisations en interactionpour en finir avec les protectionnismes qui ont favorisé le totalitarisme en Europedans les années 1930.

Bretton-Woods se jouent entre les États-Unis et la Grande-Bretagne maisaussi entre Keynes et White qui est le secrétaire au trésor American. Les deuxont des visions opposées quant à la réorganisation économique internationale. Keynesest favorable à la mise en place de grandes zones économiques régionalisé avecun certain degré de protectionnisme entre elles tandis que White est favorable àun système unilatéralement libéralisé.

Finalement ce sont les États-Unis qui remportent ce bras de fer notammentgrâce à sa position dominante acquise à ce moment de la guerre.

Dès lors le système de Bretton-Woods est mis en place sous le signed’une libéralisation intégrale.

La question de l’économie est au cœur de la réorganisation du système internationald’après-guerre même si le système de Bretton-Woods est à la marge de l’ONU.

Le système de l’ONU

Le system de l’ONU né avec a charte de San Francisco. Tandis que la Sociétédes Nations tient sa dernière assemblée en 1946 lors de laquelle elle rétrocèdeses actifs ainsi que ses attributions et ses principes qui sont l’universalismeet l’idée de la sécurité collective.

La rupture dans le système international a lieu en 1947 puisque le systèmequi se met en place en 1945 fonctionne sur la même logique que la Société desNations. L’’idée d’une rupture est destiné à légitimer l’ONU pour marquer unrenouveau et mettre un terme à l’échec et au discrédit de la Société desNations.

On ne peut parler de rupture car les protagonistes restent notammentles mêmes, d’autre part tout le travail précédemment effectué par la Sociétédes Nations est repris.

Avec l’ONU on a d’emblée un système complet qui fut élaboré lors de laseconde guerre mondiale.

Le niveau politique

Il y a tout un maillage d’organisations qui fonctionne à travers des niveaux différents.

Le premier niveau est le niveau politique à travers l’Assemblée généraledes Nations-Unies afin de faire vivre un organisation complétement universellequi inclue tous les États potentiellement du monde.

L’objectif majeur de l’ONU est d’organiser cet objectif d’universalitéce qui n’est pas non plus très facile parce que nous sommes encore dans uncadre coloniale, c’est pourquoi l’ONU ne prend position de suite envers le colonialisme.

L’Onu doit faire avec le repoussoir de la Société des Nations fonctionnantaussi avec l’héritage de la Société des Nations notamment l’idée d’uneAssemblée des États et d’un conseil plus restreint qui va gérer des affaires plusprécises. Le nombre ne cesse d’augmenterau fur et à mesure de la décolonisation. Sa vocation est de regrouper l’ensembledes Êtas.

La différence avec l’assemblée de la Société des Nations est que lesrésolutions sont votées à la majorité alors que précédent il fallait qu’ellessoient votées à l’unanimité.

La deuxième institution majeure est le conseil de sécurité qui reprendle conseil de la Société des Nations. Est décidé de créer un système avec desmembres permanents et non permanents à la différence que les cinq membrespermanents ont un droit de veto ce qui n’était pas le cas dans le conseil de laSociété des Nations.

L’idée est que le droit de veto va permettre au conseil de sécurité de fonctionner.

Entre ces deux institutions que sont l’assemblée des États et le conseilde sécurité il y a en résumé toute la contradiction du fonctionnement del’ONU : L’assemblée fonctionne sur le principe de l’universalité alors quele conseil de sécurité fonctionne sur le directoire des grandes puissances.

Les deux piliers de l’ONU fonctionnent sur deux logiques extrêmement différentesqui peuvent être contradictoire.

Les tensions entre universalisme et de nationalisme, elles sont réactualiséesdans la structure même de l’ONU qui a le projet d’être universel mais qui meten avant la puissance majeur de quelques pays qui ont un droit de décision plufort que les autres.

La question d’universalité est une notion apparue à la fin du XIXème siècle,pratiquement tous les disfonctionnement du système international ont poursource ces deux principes directeurs.

Le secrétariat général est en fait une version un peu plus élaborée de cellede la Société des Nations. Le secrétariat était la principale innovation de la Sociétédes Nations assurant la continuité du travail. Le secrétaire général est élupar l’Assemblée au contraire de la Société des Nations.

L’architecture globale diffère a certains points de la Société desNations mais se fondent sur son héritage.

Les agences spécialisés

La continuité avec la Société des Nations est forte. Au sommet il y ale conseil économique et social qui et une institution spécialisée qui gère l’ensemble des sections techniques. L’idée est d’avoir une organisation international qui intervient sur les problématique économiques et sociales avec à l’intérieur une multitude d’organisations spécialisées qui reprennent les attributions des anciennes sections techniques.

Ce qui est important est l’aspect coordonné et l’aspect global avectout une série d’agence qui est cependant de grosses bureaucraties.

Commission, programmes et fonds

Ce qui différencie les agences spécialisés est qu’en théorie les commissions de programmes et fonds sont censé être des programmes éphémères censé disparitéune fois leur mission remplie.

En fait ces programmes se créée par une base provisoire mais se pérennisentdevant des organisations permanentes, dans les faits on ne voit pas vraiment dedifférences d’avec les organisations. Du point de vue de la structure ces commissionssont spécialisées sur un programme précis.

Ces commission son administré par ECOSOC. Le fonds des Nations-Unies pour l’Enfanceest créé en 1946 avec l’idée de travailler sur le domaine de l’éducation et dela mal nutrition avec un focus sur l’enfance dans les pays dévastés par la guerreet dans les pays défavorisés et du tiers monde. Cet objectif s’est pérenniséfaisant de facto de cette commission une organisation permanente.

Le programme alimentaire mondial est destiné à résoudre le problème del’alimentation dans un contexte d’explosion démographique en particulier en Asieet en Afrique connecté au PNUD. Ce programme est géré et admisse par ECOSOC etqui est d’autre part en connexion avec des tas d’autres. Chacun de cesprogrammes a un objectif précis collaborant non pas sans tensions sur leterrain. Les rivalités sont assez fortes. On voit comment ces conditions se pérennisent,la question de la coordination est centrale pour l’ONU cependant sur le terrainbeaucoup de confusion et de rivalité ne leur permettent pas de remplir leursobjectifs avec efficacité.

Le programme des Nations-Unies pour l’environnement est mis en place àpartir de 1972 suite à la problématique de l’environnement qui se pose de façonlégitime. C’est à partir des années 1950 que de plus en plus de questions sont traduitesen termes environnementaux ce qui va permettre à la question de l’environnentd’émerger progressivement menant à la création de la PNUE a Stockholm. Le programmeest en relation avec toute une série d’organisations gouvernementales etnon-gouvernementales avec lesquels la coordination pose toute une série de problèmes.

Les organisations liées

Les organisations liées font partie du système de l’ONU mais ne sont pas sous la dépendance de ECOSOC. Est créée en 1946 la cour internationale de justice dont les juges sont nommés par l’ONU. La cour internationale de justice a réglée toute une série de litiges internationaux depuis 1946 et notamment les litiges de frontière. Le premier arbitrage a été rendu en 1947 suite à une rixe entre l’Albanie et la Grande-Bretagne. En 1994, le Cameroun et le Nigeria se disputaient un territorial riche en ressource naturelle.

Les tribunaux pénaux internationaux sont des tribunaux ad doc destiné àrégler les problèmes liés à un conflit en particulier et notamment les tribunauxpénaux pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda. Ces organisations font partie du systèmede l‘ONU ayant leur propre autonomie.

Les organisations non-gouvernementales

Les relations de la Société des Nations avec les organisations non-gouvernementales étaient importantes. La différence avec l’ONU est que la participation des acteurs non-gouvernementaux est dès lors prévue dans les statuts de l’ONU.Le terme d’organisions non-gouvernemental apparait avec la naissance de l’ONU qui les institutionnalise.

Lors de la conférence de San Francisco, les acteurs non-gouvernementauxsont intégrés aux négociations et à l’assemblée générale. Lorsque la charte estrédigée, la participation des ONG sont institutionnalisés avec la création d’unstatut consultatif qui se rapproche d’un statut d’expert intégré dans l’organigrammegénéral. Au fur et à mesure des années les ONG vont être intégré au travail del’ONU.

La conférence des organisations non-gouvernementales en 1948 les intègreofficiellement au processus des Nations-Unies. En 1996 a été reformé le statut des ONG au sein de l’ONU pour tenir compte de l’évolution du nombre etde la nature des ONG.

Leur raison d’être est qu’elles ont vocation à coopérer sur le terrainavec les grandes agences de l’ONU.

La question est de savoir si le statut consultatif est unereconnaissance qui est une mise en valeur du rôle des ONG ou un moyen de les contrôler.Une des critiques du statut consultatif est de savoir s’il s’agit d’une reconnaissancedu travail effectué ou une mise sous tutelle.

L’ONU a une structure plus complexe que la Société des Nations.